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CORRIGÉ TRAVAUX DIRIGÉS DE DE DROIT CIVIL

THÈME 1

I- CONTROLE DE CONNAISSANCE

1.

1-Faux. Les articles 1382 et 1383 du code civil ivoirien


instaurent un système de responsabilité civile délictuelle,
qui est basée sur la faute.

2- vrai

3- Faux. La responsabilité civile et la responsabilité


pénale sont distinctes. La responsabilité civile concerne
les dommages causés à autrui et vise à obtenir une
réparation financière, tandis que la responsabilité pénale
concerne les infractions pénales et peut entraîner des
sanctions telles que des peines de prison.

4- Faux. La responsabilité contractuelle et la


responsabilité délictuelle sont distinctes. La
responsabilité contractuelle découle de la violation d'un
contrat, tandis que la responsabilité délictuelle découle
d'un acte illicite commis en dehors d'un contrat.

5- Faux. Un majeur incapable n'est pas responsable de ses


délits et quasi délits. La responsabilité suppose une
capacité de discernement et une volonté de commettre
l'acte répréhensible.

6- Vrai. Un mineur de 2 ans n'est pas considéré comme


responsable de ses délits et quasi délits. La responsabilité
pénale est généralement établie à partir d'un certain âge,
variable selon les législations nationales.

7- Faux. On peut mettre en œuvre la responsabilité


personnelle d'une personne morale. Les personnes
morales peuvent être tenues responsables de leurs actes et
engager leur responsabilité civile.

8- Vrai. Le fait de détruire un bien pour sauver la vie


d'une personne en danger de mort peut abolir le caractère
illicite de l'acte. Il s'agit du principe de l'état de nécessité,
où l'acte illégal peut être justifié par la nécessité de
préserver un intérêt supérieur, comme la vie.

9- Vrai. En participant volontairement à un combat de


boxe, on accepte certains risques inhérents à l'activité, ce
qui peut faire obstacle à la responsabilité personnelle de
l'adversaire en cas de dommages causés pendant le
combat.

10- Vrai. La responsabilité civile peut être contractuelle


(lorsqu'elle découle d'un contrat) ou délictuelle
(lorsqu'elle découle d'un acte illicite en dehors d'un
contrat).

11- Faux. Il semble y avoir une erreur dans la formulation


de cette question. Si vous voulez savoir si la
responsabilité délictuelle et la responsabilité contractuelle
ont les mêmes conditions, la réponse est non. Les
conditions de responsabilité diffèrent selon qu'il s'agit de
responsabilité délictuelle ou contractuelle.
12- Vrai. Dans le cadre de la responsabilité du fait
personnel, la faute peut être volontaire (intentionnelle) ou
involontaire (négligence). Les deux types de fautes
peuvent engager la responsabilité de la personne.

13- Faux. La responsabilité délictuelle n'est pas


exclusivement fondée sur la faute. Dans certains cas, elle
peut être fondée sur la responsabilité sans faute, telle que
la responsabilité du fait des choses ou la responsabilité du
fait d'autrui.

2- QUESTION

*RÉPONSES QUESTION*

1- La responsabilité civile délictuelle est une notion


juridique qui désigne l'obligation pour une personne de
réparer les dommages qu'elle a causés à autrui par sa faute.
Les fondements théoriques et textuels du droit de la
responsabilité civile délictuelle reposent sur plusieurs
éléments :
Le principe de la faute : Selon ce principe, la
responsabilité civile délictuelle est engagée lorsque la
personne a commis une faute, c'est-à-dire un
comportement illicite ou négligent. Ce fondement est
établi dans le Code civil de nombreux pays et est basé sur
la notion de responsabilité individuelle.

Le lien de causalité : Pour engager la responsabilité civile


délictuelle, il faut établir un lien de causalité direct entre
la faute commise et le dommage subi par la victime. Ce
lien est nécessaire pour déterminer la responsabilité de
l'auteur du dommage.

Le préjudice : La responsabilité civile délictuelle suppose


l'existence d'un préjudice subi par la victime. Il peut s'agir
d'un préjudice matériel, corporel ou moral. Ce fondement
est également présent dans les textes législatifs qui
régissent la responsabilité civile.

2- La responsabilité délictuelle du fait personnel peut être


engagée sur le fondement de la faute commise par une
personne. Il s'agit de la faute personnelle de l'auteur du
dommage, qui peut être une faute intentionnelle (délit) ou
une faute non intentionnelle (négligence, imprudence).
L'auteur du dommage est tenu de réparer les
conséquences de sa faute envers la victime. Ce fondement
est également basé sur le principe de responsabilité
individuelle présent dans le droit civil.

3- En ce qui concerne les aliénés (personnes atteintes de


troubles mentaux) et les jeunes enfants, leur
responsabilité personnelle peut être limitée ou exclue en
raison de leur incapacité à comprendre et à maîtriser leurs
actes. Selon les législations et les systèmes juridiques,
différentes règles peuvent s'appliquer :

Aliénés : Dans de nombreux pays, les aliénés peuvent être


déclarés irresponsables pénalement en raison de leur état
mental. Cependant, dans certains cas, ils peuvent être
soumis à des mesures de protection spécifiques ou être
tenus de réparer les dommages qu'ils ont causés dans le
cadre de la responsabilité civile.
Jeunes enfants : Les jeunes enfants sont généralement
considérés comme incapables de discernement et de
volonté, ce qui limite leur responsabilité personnelle.
Selon les législations, les parents ou les tuteurs légaux
peuvent être tenus responsables des actes dommageables
commis par les enfants, dans le cadre de la responsabilité
parentale ou de la tutelle.

4- Oui, il est possible de répondre d'un fait dommageable


causé par inadvertance. La responsabilité civile
délictuelle ne requiert pas nécessairement l'intention de
causer un dommage. Si une personne cause un dommage
à autrui par inadvertance, par exemple en commettant une
négligence, elle peut être tenue responsable et être
contrainte de réparer les conséquences de son acte.

II- INTRODUCTION ET PLAN DÉTAILLÉ DE CET


ARRÊT : COURS SUPRÊME CHAMBRE
JUDICIAIRE ARRÊT N°18DU 30 JANVIER 1990
BIAO-CI C/ KONÉ ALEXIS....
Introduction :

L'arrêt N°18 du 30 janvier 1990 de la Cour suprême,


chambre judiciaire, dans l'affaire BIAO-CI c/ Koné
Alexis, constitue un élément essentiel de la jurisprudence
ivoirienne. Cet arrêt, publié dans la revue ivoirienne de
science juridiques en 1995, dans son numéro 5, à la page
120, traite d'une affaire impliquant la Banque
internationale pour l'Afrique de l'Ouest (BIAO-CI) et M.
Koné Alexis. Il soulève des questions juridiques
importantes liées aux contrats et à la responsabilité des
parties dans le contexte bancaire en Côte d'Ivoire.

Développement :

I. Contexte de l'affaire BIAO-CI c/ Koné Alexis


A. Présentation des parties
B. Les faits à l'origine du litige

II. Les questions juridiques soulevées


A. Les éléments constitutifs du contrat
B. L'obligation de diligence de la banque
C. L'étendue de la responsabilité de la banque

III. La position de la Cour suprême


A. Analyse des éléments constitutifs du contrat
B. Appréciation de l'obligation de diligence de la banque
C. Détermination de l'étendue de la responsabilité de la
banque

IV. Les conséquences de l'arrêt


A. Les répercussions sur les contrats bancaires en Côte
d'Ivoire
B. L'impact de l'arrêt sur la jurisprudence ivoirienne

*CAS PRATIQUE ( A RENDRE)*

Problèmes de droit identifiés dans le cas :

Responsabilité civile délictuelle pour les dégâts causés à


la voie publique et à la canalisation de gaz : M. André
Laval et la société Bernard & Cie peuvent être tenus
responsables des dommages causés en raison des travaux
de démolition. Ils pourraient être poursuivis en
responsabilité civile délictuelle pour négligence ou faute
dans l'exécution des travaux.

Responsabilité civile pour les préjudices subis par les


époux Delorme : Les époux Delorme peuvent engager
une action en responsabilité civile contre M. André Laval
et la société Bernard & Cie en raison des dommages
causés à leur immeuble et des préjudices subis, y compris
l'intoxication au gaz et la frayeur causée par
l'effondrement.

Responsabilité civile délictuelle pour l'accident de la


circulation : M. Justin, le meilleur ami d'André, pourrait
être tenu responsable de l'accident de la circulation dans
lequel il a heurté et blessé M. Charles. Il pourrait être
poursuivi en responsabilité civile délictuelle pour les
préjudices corporels causés.

Réclamation en réparation pour la mort du chien Médor :


Les époux Delorme peuvent également réclamer une
réparation pour la mort de leur chien Médor, qui a été
causée par l'accident de la circulation. Ils pourraient
demander réparation à M. Justin et à son assureur pour les
préjudices subis.

Résolution des problèmes de droit :

Responsabilité pour les dégâts causés à la voie publique


et à la canalisation de gaz : M. André Laval et la société
Bernard & Cie peuvent être tenus responsables des
dommages causés. Les époux Delorme peuvent intenter
une action en justice contre eux pour obtenir une
indemnisation pour les préjudices subis.

Responsabilité pour les préjudices subis par les époux


Delorme : Les époux Delorme peuvent engager une
action en responsabilité civile contre M. André Laval et la
société Bernard & Cie. Ils devront prouver que les
dommages ont été causés par la négligence ou la faute de
ces derniers dans l'exécution des travaux de démolition.

Responsabilité pour l'accident de la circulation : M. Justin


peut être tenu responsable de l'accident de la circulation et
des préjudices corporels causés à M. Charles. Ce dernier
peut intenter une action en responsabilité civile contre M.
Justin pour obtenir une indemnisation pour ses blessures.

Réparation pour la mort du chien Médor : Les époux


Delorme peuvent réclamer une réparation pour la mort de
leur chien Médor. Ils peuvent demander réparation à M.
Justin et à son assureur en invoquant la perte d'un bien
affectif et les frais associés.

Il est important de noter que la résolution finale des


problèmes de droit dépendra des éléments de preuve
présentés, des règles juridiques applicables dans la
juridiction compétente et des décisions du tribunal saisi
de l'affaire.

THEME 2: le fait d’autrui


I - CONTROLE DE CONNAISSANCE

A- Vrai. Selon l'article 1384 du Code civil ivoirien, les


père et mère sont solidairement responsables civilement
des dommages causés par leurs enfants mineurs habitant
avec eux.

B- Faux. La présomption de faute pesant sur les parents


du fait de leur enfant mineur n'est pas irréfragable. Les
parents ont la possibilité de démontrer qu'ils n'ont pas
commis de faute dans la surveillance et l'éducation de leur
enfant pour s'exonérer de leur responsabilité.

D- Faux. La responsabilité pénale des père et mère ne


peut pas être retenue pour les actes commis par leur
enfant de 10 ans. En général, les enfants de moins de 13
ans ne sont pas pénalement responsables de leurs actes.

E- Vrai. La responsabilité des parents continue même en


cas d'émancipation de leur enfant. L'émancipation ne
libère pas les parents de leur responsabilité civile pour les
dommages causés par leur enfant mineur.
F- Vrai. Selon l'article 1384, alinéa 3 du Code civil
ivoirien, le beau-père qui a accepté, en qualité de tuteur, la
garde du mineur et la charge d'organiser et de contrôler à
titre permanent son mode de vie peut être tenu
responsable des dommages occasionnés par ce mineur.

G- Faux. Un mineur en fugue qui blesse un ami de jeu


n'engage pas automatiquement la responsabilité de ses
père et mère. La responsabilité des parents peut être
engagée s'ils ont commis une faute dans la surveillance de
leur enfant, mais cela doit être établi au cas par cas.

H- Faux. En cas de divorce ou de séparation de corps des


père et mère, les deux parents peuvent être tenus
responsables en vertu de l'article 1384, alinéa 3 du Code
civil ivoirien, s'ils ont la garde conjointe du mineur et
partagent la responsabilité de son éducation et de sa
surveillance.

I- Faux. Le concubin d'une femme qui a accouché d'un


enfant pendant le concubinage ne peut pas être tenu
responsable des faits dommageables de l'enfant au titre de
l'article 1384, alinéa 3 du Code civil ivoirien s'il n'a pas
reconnu l'enfant. La responsabilité est généralement liée à
la filiation légale ou adoptive.

J- Faux. L'adoptant n'est pas responsable des faits


dommageables de l'adopté mineur non émancipé au titre
de l'article 1384, alinéa 3 du Code civil ivoirien. La
responsabilité civile des parents adoptifs est régie par
d'autres dispositions légales spécifiques à l'adoption

II-CAS PRATIQUE*

CAS 1*

Les actions en réparation qu'Aimel Argent et Jaipapeur


peuvent engager dépendent du système juridique en
vigueur dans le pays où se déroule le cas pratique.
Cependant, je vais essayer de vous donner une réponse
générale en fonction des principes juridiques couramment
utilisés.
Action en réparation pour Aimel Argent :

Aimel Argent peut engager une action en réparation


contre Gnanga pour les blessures subies lors de l'incident
au débit de boissons. L'action pourrait être basée sur la
responsabilité civile délictuelle de Gnanga pour avoir
administré un violent coup à Aimel Argent, causant des
blessures graves. Aimel Argent peut demander des
dommages et intérêts pour ses blessures, les frais
médicaux, la douleur et la souffrance endurées, ainsi que
tout préjudice moral ou matériel subi.

Action en réparation pour Jaipapeur :

Jaipapeur peut également engager une action en


réparation contre Gnanga pour les blessures subies lors de
l'attaque à la machette. Encore une fois, cela pourrait être
fondé sur la responsabilité civile délictuelle de Gnanga
pour avoir participé à une altercation violente et causé des
blessures à Jaipapeur. Jaipapeur peut réclamer des
dommages et intérêts pour ses blessures, les frais
médicaux, la perte de revenus, la douleur et la souffrance,
ainsi que tout autre préjudice subi.

Dans les deux cas, il est important de prouver que les


blessures ont été causées par les actions de Gnanga. Des
témoignages, des preuves médicales et des rapports de
police peuvent être nécessaires pour étayer les
réclamations.

Maintenant, en ce qui concerne la responsabilité civile du


père de Gnanga, il est possible qu'il puisse être tenu
partiellement responsable des dommages causés par son
fils, en particulier si son comportement négligent ou son
manque de surveillance a contribué à la situation. Cela
peut dépendre des lois spécifiques du pays en question.

Quant à l'argument selon lequel la loi ivoirienne sur la


minorité prévoit que le mineur acquiert son émancipation
à 16 ans, cela peut être pertinent pour certains aspects de
la situation de Gnanga, mais cela n'exonère pas
nécessairement le père de toute responsabilité civile. La
responsabilité civile est généralement basée sur les
actions personnelles et les conséquences de celles-ci, et il
est possible que le père puisse être considéré comme
ayant une part de responsabilité en tant que parent.

En résumé, les actions en réparation d'Aimel Argent et


Jaipapeur ont des chances de prospérer si elles
parviennent à prouver la responsabilité de Gnanga dans
les blessures subies. La responsabilité civile du père de
Gnanga pourrait également être examinée en fonction des
circonstances et des lois applicables. Il est important de
consulter un professionnel du droit dans le pays concerné
pour obtenir une analyse précise de la situation et des
chances de succès des actions en réparation.

*CAS 2*

Ce cas présente plusieurs problèmes juridiques distincts.


Examinons-les séparément :

Responsabilité civile délictuelle envers l'homme tombé


de la motocyclette :
La grand-mère d'Anieljo peut être tenue responsable des
dommages causés à l'homme si elle n'a pas pris les
mesures nécessaires pour prévenir un accident. La
question clé sera de déterminer si Anieljo a commis une
faute en jouant à rouler sa bicyclette et si la grand-mère a
failli à sa responsabilité de surveillance. Si tel est le cas,
la grand-mère pourrait être tenue responsable des
dommages subis par l'homme. Cela pourrait inclure le
remboursement des frais médicaux, des pertes de revenus,
ainsi que des dommages et intérêts pour la douleur et la
souffrance.

Responsabilité civile délictuelle envers Cécile et ses


parents :
Le père d'Anieljo peut être tenu responsable des
dommages causés à la devanture du marchand ainsi qu'à
la petite Cécile. Le fait qu'il ait emprunté le véhicule de
service de son employeur peut engager sa responsabilité,
car il était censé agir avec prudence et respecter les règles
de la circulation. Le fait que le frein du véhicule ait lâché
pourrait également indiquer un manque d'entretien du
véhicule. Le père d'Anieljo pourrait donc être tenu
responsable des dommages matériels causés au marchand,
ainsi que des dommages corporels subis par Cécile.
Responsabilité médicale concernant les médecins et
l'hôpital :
Les parents de Cécile peuvent envisager d'engager la
responsabilité médicale des médecins et de l'hôpital en
raison de la mauvaise gestion de l'accident et du
diagnostic tardif de la fissure de la tête. Il convient de
noter que la responsabilité médicale peut varier en
fonction de la juridiction et des normes médicales locales.
Cependant, si les médecins ont commis des erreurs ou ont
négligé les protocoles de soins appropriés, cela pourrait
constituer une faute médicale. Les parents pourraient
demander des dommages et intérêts pour les dépenses
médicales futures, les soins supplémentaires nécessaires,
la perte de revenus, ainsi que la douleur et la souffrance
subies par Cécile.

THÈME 3: le fait des choses

I/ *CONTROLE DE CONNAISSANCE*
2- Réponse aux questions

1- Les conditions de mise en œuvre de la responsabilité


générale du fait des choses sont les suivantes :

a) L'existence d'une chose : Il doit y avoir une chose


matérielle, qu'elle soit animée ou inanimée.

b) Le caractère dangereux de la chose : La chose doit


présenter un danger anormal, c'est-à-dire un risque
supérieur à celui auquel les personnes sont normalement
exposées.

c) Le lien de causalité : Il doit exister un lien direct entre


le dommage causé par la chose et l'utilisation ou la
détention de cette dernière.

d) La qualité de gardien de la chose : Le gardien de la


chose est la personne qui exerce sur elle un pouvoir de
contrôle et en retire les avantages. Cela peut être le
propriétaire, le possesseur, l'utilisateur ou le détenteur de
la chose.

2- L'article 1384 alinéa 1 du code civil ivoirien ne


s'applique pas aux choses exclues de son champ
d'application. Parmi les choses exclues, on peut citer :

a) Les animaux : La responsabilité du fait des animaux est


régie par l'article 1385 du code civil ivoirien.

b) Les bâtiments : La responsabilité du fait des bâtiments


est régie par l'article 1386 du code civil ivoirien.

c) Les véhicules terrestres à moteur : La responsabilité du


fait des véhicules terrestres à moteur est régie par le Code
des assurances et le Code de la route.

3- Oui, le préposé peut être gardien d'une chose qui lui a


été confiée par le commettant. Le commettant peut être
tenu responsable des dommages causés par la chose
lorsque le préposé exerce un pouvoir de contrôle sur
celle-ci et en retire les avantages, même si la chose lui
appartient légalement.
4- Pour établir la participation de la chose à l'accident
ayant entraîné le dommage chez la victime, il faut
démontrer que :

a) La chose a causé le dommage : Il doit y avoir un lien de


causalité direct entre l'utilisation ou la détention de la
chose et le dommage subi par la victime.

b) La chose présente un danger anormal : Il faut prouver


que la chose était d'une nature ou dans un état susceptible
de causer un préjudice, dépassant les risques normaux
auxquels les personnes sont exposées.

c) Le gardien de la chose est responsable : Le gardien de


la chose doit être identifié, qu'il s'agisse du propriétaire,
du possesseur, de l'utilisateur ou du détenteur de la chose.

5- La responsabilité du propriétaire d'un bâtiment peut


être engagée sur le fondement de l'article 1386 du code
civil ivoirien si les conditions suivantes sont remplies :
a) L'existence d'un vice de construction ou d'un défaut
d'entretien du bâtiment : Le bâtiment doit présenter un
défaut de construction ou d'entretien qui le rend
dangereux.

b) Le lien de causalité entre le vice ou le défaut et le


dommage subi par la victime : Il doit exister un lien direct
entre le vice ou le défaut du bâtiment et le préjudice subi
par la victime.

c) La qualité de propriétaire

II- CAS PRATIQUE*


CAS À RENDRE

Famille Brou contre la CIE :


La famille Brou pourrait envisager une action en
responsabilité civile contre la compagnie ivoirienne
d'électricité (CIE) pour la mort de M. Brou. Ils pourraient
alléguer que la CIE était responsable de l'installation des
fils électriques à proximité de la plantation de bananes, ce
qui a conduit à l'électrocution de M. Brou. La réussite
d'une telle action dépendrait des preuves démontrant la
négligence de la CIE dans l'installation ou l'entretien des
fils électriques, ainsi que du lien de causalité entre cette
négligence et la mort de M. Brou.

Mr Koné contre Mr Konan :


Mr Koné pourrait intenter une action en responsabilité
civile contre Mr Konan en se basant sur l'article 1385 du
code civil ivoirien. Cet article stipule que le propriétaire
d'un animal est responsable des dommages que celui-ci
cause, que l'animal soit sous sa garde ou qu'il se soit égaré.
Pour réussir son action, Mr Koné devra prouver que les
agoutis qui ont causé des dommages à sa plantation
provenaient de la propriété de Mr Konan et que celui-ci
n'a pas pris les mesures nécessaires pour empêcher leur
intrusion.

Parents de Jean Kousso contre Mr Dembélé :


Les parents de Jean Kousso pourraient envisager une
action en responsabilité civile contre Mr Dembélé en
raison de la morsure de son chien. En général, les
propriétaires d'animaux peuvent être tenus responsables
des dommages causés par leurs animaux, conformément à
la responsabilité du fait des animaux prévue par l'article
1385 du code civil ivoirien. Pour réussir leur action, les
parents de Jean Kousso devront prouver que le chien
appartenait à Mr Dembélé et que celui-ci n'a pas pris les
mesures nécessaires pour prévenir la morsure.

Il est important de noter que les chances de succès de


chaque action dépendront des preuves disponibles, des
faits spécifiques entourant chaque situation et de
l'interprétation des lois par les tribunaux compétents.

IlI/ *COMMENTEZ L'ARRÊT CI DESSOUS


REPRODUIT : CH. REUNIES , 2 DÉCEMBRE 1941,
FRANCK*

Cet arrêt rendu par les Chambres réunies le 2 décembre


1941 concerne une affaire impliquant le vol d'une voiture
appartenant au docteur Franck et confiée à son fils mineur
Claude. La voiture a été subtilisée par un individu
inconnu dans une rue de Nancy. Au cours de la même nuit,
le voleur a causé un accident mortel en renversant et en
blessant gravement le facteur Connot, dans les environs
de Nancy.

Les consort Connot, se fondant sur l'article 1384, alinéa


1er, du Code civil, ont demandé au docteur Franck de
réparer le préjudice résultant de la mort de Connot.
Cependant, l'arrêt a rejeté leur demande en affirmant que,
au moment de l'accident, Franck était dépossédé de sa
voiture en raison du vol, ce qui l'empêchait d'exercer une
quelconque surveillance sur le véhicule.

L'arrêt conclut que, étant donné que Franck était privé de


l'usage, de la direction et du contrôle de sa voiture, il n'en
avait plus la garde et n'était donc plus soumis à la
présomption de responsabilité établie par la loi. En
conséquence, le moyen soulevé par les consorts Connot
est déclaré non fondé dans sa première branche. La
décision renvoie la cause et les parties devant la chambre
civile pour statuer sur la seconde branche du moyen.

*THEME 5 LES QUASI CONTRATS*

I - CONTROLE DE CONNAISSANCE

1- La gestion d'affaires et le mandat sont deux concepts


distincts en droit.

La gestion d'affaires est une situation juridique dans


laquelle une personne, appelée le "gérant", agit au nom et
pour le compte d'une autre personne, appelée le "géré",
sans qu'il y ait de mandat préalablement conclu entre les
deux parties. Le gérant intervient de manière volontaire et
désintéressée pour sauvegarder les intérêts du géré dans
une situation d'urgence ou de nécessité. Il peut s'agir, par
exemple, de la gestion des biens d'une personne incapable
ou absente.
Le mandat, quant à lui, est un contrat par lequel une
personne, appelée le "mandant", donne à une autre
personne, appelée le "mandataire", le pouvoir d'agir en
son nom et pour son compte. Le mandataire agit selon les
instructions du mandant et est généralement rémunéré
pour ses services.

La principale distinction entre la gestion d'affaires et le


mandat réside donc dans le fait qu'il n'y a pas de contrat
préalable dans la gestion d'affaires, alors que le mandat
repose sur un contrat formel entre les parties.

2- Le maître de l'affaire, c'est-à-dire le géré dans le cas de


la gestion d'affaires, n'est pas tenu d'ignorer la gestion. En
réalité, il peut être au courant de l'intervention du gérant et
même l'encourager ou l'accepter. Cependant, il n'est pas
obligé de connaître les détails spécifiques de la gestion
d'affaires tant que le gérant agit dans son intérêt.

3- Les éléments primordiaux de la gestion d'affaires sont


les suivants :
L'absence de mandat préalable : Comme mentionné
précédemment, il n'y a pas de contrat formel de mandat
entre le géré et le gérant.

L'intervention volontaire et désintéressée : Le gérant agit


de manière volontaire pour sauvegarder les intérêts du
géré sans en attendre de rémunération.

La situation d'urgence ou de nécessité : La gestion


d'affaires survient généralement lorsque le géré se trouve
dans l'incapacité d'agir lui-même et qu'il y a une nécessité
ou une urgence à agir pour protéger ses intérêts.

Ces éléments sont appréciés au moment où la gestion


d'affaires est effectuée, c'est-à-dire pendant la période où
le gérant agit au nom du géré.

4- En principe, il n'y a pas d'obligation d'indemnisation du


gérant sur le géré dans le cadre de la gestion d'affaires. Le
gérant agit de manière désintéressée et volontaire, sans
attendre de rémunération ni d'indemnisation en retour.
Cependant, la loi prévoit que le gérant a droit au
remboursement des dépenses qu'il a engagées pour la
gestion d'affaires, ainsi qu'à une rémunération équitable
dans certains cas exceptionnels. Ces cas sont
généralement liés à des circonstances spécifiques prévues
par la loi et doivent être prouvés par le gérant.

II- CAS PRATIQUE A RENDRE*

CAS 1

Dans le cas présenté, il semble que l'intervention de Mr


Messy puisse être considérée comme une situation de
gestion d'affaires, puisqu'il a pris des initiatives
concernant la propriété de Mme Boujotte pendant son
absence, en agissant dans son intérêt.

Cependant, pour que Mr Messy puisse prétendre à une


indemnisation ou à une prise en charge des opérations par
Mme Boujotte, il doit remplir les conditions nécessaires à
la reconnaissance de la gestion d'affaires. Ces conditions
sont généralement les suivantes :
Absence de mandat préalable : Il ne doit pas y avoir de
contrat formel de mandat entre Mme Boujotte et Mr
Messy.

Intervention volontaire et désintéressée : Mr Messy doit


avoir agi de manière volontaire pour protéger les intérêts
de Mme Boujotte, sans attendre de rémunération en
retour.

Situation d'urgence ou de nécessité : Les événements


imprévus auxquels Mr Messy a dû faire face doivent
constituer une situation d'urgence ou de nécessité où
l'intervention était nécessaire pour protéger les intérêts de
Mme Boujotte.

Si ces conditions sont remplies, Mr Messy pourrait


potentiellement demander à Mme Boujotte de prendre en
charge les opérations ou de lui verser une indemnité pour
les travaux entrepris.
CAS 2

Dans la situation, il semble que vous ayez agi par pur


altruisme en recueillant et en soignant le chauffeur routier
blessé dans votre hôtel pendant plusieurs jours.
Cependant, il est important de noter que les règles
juridiques peuvent varier en fonction du pays et de la
juridiction spécifique. Je vais vous donner une réponse
générale basée sur des principes juridiques couramment
observés, mais il est recommandé de consulter un avocat
spécialisé dans votre pays pour obtenir des conseils
adaptés à votre situation.

En règle générale, lorsque vous agissez par pure


générosité et sans attente de rémunération, il est peu
probable que vous puissiez demander un remboursement
pour les services fournis. Le principe juridique qui
s'applique ici est celui de l'enrichissement sans cause. Il
stipule que si quelqu'un bénéficie d'un avantage sans
aucune justification légale, il n'est pas tenu de le restituer.
Dans votre cas, le chauffeur routier a bénéficié de votre
aide désintéressée, et il est peu probable que vous puissiez
réclamer un remboursement pour les frais d'hébergement,
de nourriture, de soins et de literie.

De plus, il peut être difficile de prouver que vous avez


refusé des clients et subi une perte financière en raison de
l'accueil du chauffeur routier. Pour obtenir un
remboursement, il faudrait démontrer de manière
convaincante que les réservations manquées étaient
certaines et que la seule raison de votre incapacité à
accueillir d'autres clients était due à la présence du
chauffeur blessé.

En résumé, il est peu probable que vous puissiez


récupérer le prix de la chambre, de la nourriture, des soins
et de la literie dans cette situation spécifique.

*THÈME 6: LES QUASI CONTRATS*


l- CONTRÔLE DE CONNAISSANCE

1- L'action in rem verso est une notion du droit civil


français qui permet à une personne qui a indûment reçu
un enrichissement aux dépens d'une autre personne de
réclamer la restitution de cet enrichissement. Pour que
l'action in rem verso puisse être intentée, les conditions
suivantes doivent être remplies :

a) Enrichissement : Il doit exister un enrichissement


effectif au profit d'une personne. Cet enrichissement peut
être matériel (par exemple, recevoir de l'argent, des biens
ou des services) ou immatériel (par exemple, obtenir un
avantage économique).

b) Appauvrissement corrélatif : L'enrichissement de la


personne doit être le résultat d'un appauvrissement
correspondant subi par une autre personne. Il doit y avoir
une relation de corrélation entre l'enrichissement de l'une
et l'appauvrissement de l'autre.

c) Absence de cause justificative : L'enrichissement doit


être injustifié, c'est-à-dire qu'il ne doit pas exister de cause
justificative légale ou contractuelle à cet enrichissement.
Par exemple, si l'enrichissement est le résultat d'un contrat
valide, l'action in rem verso ne pourra pas être engagée.

d) Capacité d'agir : La personne qui souhaite engager


l'action in rem verso doit avoir la capacité juridique d'agir
en justice.

2- Les effets de l'action in rem verso sont les suivants :

a) Restitution de l'enrichissement : Si l'action in rem verso


est couronnée de succès, le tribunal peut ordonner la
restitution de l'enrichissement injuste. Cela signifie que la
personne qui a reçu indûment un avantage devra le
restituer à la personne appauvrie.

b) Réparation de l'appauvrissement : En plus de la


restitution de l'enrichissement, le tribunal peut également
accorder des dommages-intérêts pour réparer
l'appauvrissement subi par la personne qui a été lésée.
c) Prescription : L'action in rem verso est soumise à un
délai de prescription, c'est-à-dire qu'il existe un laps de
temps au-delà duquel l'action ne peut plus être engagée.
En France, le délai de prescription est généralement de
cinq ans à compter du moment où la personne lésée a eu
connaissance de l'enrichissement injuste et de l'identité de
la personne qui en a bénéficié.

Il convient de noter que les informations fournies ici sont


basées sur le droit civil français et peuvent différer dans
d'autres systèmes juridiques. Il est donc important de
consulter les lois et réglementations spécifiques de votre
pays pour obtenir des informations précises sur l'action in
rem verso.

ll- LES CAS PRATIQUES*

1- Dans le cas de l'accident et de la réparation de votre


voiture chez le garagiste, si vous avez accepté un devis de
600 000 FCFA et versé un acompte de 300 000 FCFA, le
garagiste ne peut pas vous demander soudainement de lui
régler 1 000 000 FCFA pour récupérer votre véhicule, à
moins qu'il puisse justifier d'une modification du devis
initial ou d'un supplément de travaux non prévus.

Si le garagiste ne peut pas justifier cette augmentation de


prix et que vous estimez que cela constitue un
enrichissement injuste de sa part, vous pourriez envisager
d'engager une action in rem verso. Cette action vise à
obtenir la restitution de l'enrichissement injuste,
c'est-à-dire la différence entre le montant initialement
convenu (600 000 FCFA) et le montant réellement dû (300
000 FCFA). Vous pourriez demander au tribunal de vous
ordonner la restitution de la somme indûment perçue par
le garagiste.

2- Dans le cas du prêt contracté auprès de la banque pour


financer vos études, si vous avez remboursé
anticipativement la totalité de votre dette en raison de
l'obtention d'une bourse d'honneur, la banque ne devrait
pas vous réclamer les 6 000 000 FCFA restants.
Si la banque a égaré votre chèque de remboursement
anticipé et prétend que vous lui devez toujours de l'argent,
cela peut être considéré comme une erreur de sa part.
Dans ce cas, vous pouvez contester la demande de
remboursement et fournir des preuves de votre paiement
anticipé, tels que des reçus, des relevés bancaires ou toute
autre preuve de paiement.

Sur le fondement du respect des termes du contrat initial


et de l'erreur de la banque, vous pouvez demander à la
banque de rectifier la situation et de reconnaître que vous
n'avez plus de dette envers elle. Si la banque persiste dans
sa demande injustifiée.

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