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Mr segame 

Notion de responsabilité civile délictuelle et contractuelle


Introduction : Notion de responsabilité.
La responsabilité civile entre en jeu quand une personne cause un dommage à une autre
personne. Le fondement de la responsabilité civile se trouve donc dans l’obligation qui pèse sur
chacun de répondre de ses actes.
Traditionnellement, on distingue la responsabilité civile délictuelle de la responsabilité civile
contractuelle. Lorsque la responsabilité trouve son origine dans une infraction contre l’ordre
public il s’agira de responsabilité pénale.
Concernant la responsabilité civile, celle-ci peut trouver son origine dans un fait juridique ou dans
un acte juridique
– Si un fait juridique (c’est-à-dire un événement susceptible de produire des effets de droit — un
accident par exemple) est à l’origine la responsabilité, on parlera de responsabilité civile
délictuelle si le fait en question est volontaire. Si, au contraire, ce fait n’est pas volontaire on
parlera de responsabilité civile quasi-délictuelle.
– Si un acte juridique (c’est-à-dire une manifestation de volonté destinée à produire des effets de
droit — un contrat par exemple) est à l’origine de la responsabilité, on parlera de responsabilité
civile contractuelle.
La responsabilité civile délictuelle et la responsabilité civile contractuelle sont donc les deux
principaux aspects de la notion même de responsabilité.
La responsabilité pénale, quant à elle ne sera engagée que si l’individu a commis une faute
expressément prévue par le code pénal (contravention, délit ou crime).
D’une manière générale, en matière de responsabilité civile, trois conditions sont nécessaires
pour pouvoir engager la responsabilité d’une personne :
1 — l’existence d’un dommage ou d’un préjudice
2 — l’existence d’une faute (qu’elle soit volontaire ou non).
3 — l’existence d’un lien de causalité (ou lien de cause à effet) entre la faute et le dommage.
Lorsque ces conditions sont réunies, la responsabilité civile entraînera la naissance d’une
obligation de la part de l’auteur du préjudice — il s’agit de l’obligation de réparer le préjudice
physique, matériel ou moral subi par la victime et qui s’effectuera, en général, par l’octroi de
dommages intérêts. Lorsqu’il s’agit de responsabilité contractuelle la réparation peut également
s’effectuer par la voie de l’exécution forcée (voir chapitre sur les effets des contrats).
La notion de responsabilité civile est très ancienne et se fonde sur les articles 1382 à 1386 du
Code civil et n’a d’ailleurs guère été modifiée depuis 1804. La jurisprudence joue un rôle essentiel
en la matière car la loi ne se contente finalement que de poser des principes. La jurisprudence
est souple et relativement bien adaptée aux besoins sociaux mais elle offre une large part
d’incertitude dans la mesure où beaucoup de solutions adoptées demeurent controversées.
Nous étudierons donc successivement les différents régimes de responsabilité civile délictuelle, la
responsabilité civile contractuelle et la responsabilité pénale. Nous nous attarderons ensuite
quelque peu sur l’évolution de la notion de responsabilité en évoquant notamment les cas
particuliers de responsabilité civile appliquée aux producteurs, aux chefs d’entreprises, ainsi que
la notion de responsabilité pénale des personnes morales qui s’introduit progressivement dans
notre droit.
Article 1382 du Code civil : » Tout fait quelconque de l’homme qui cause à autrui un dommage,
oblige celui par la faute duquel il est arrivé, à le réparer. » Cet article essentiel représente la base
législative de la notion de responsabilité civile.
.
I – La responsabilité civile délictuelle
A — Les différents régimes de responsabilité civile délictuelle.
On en distingue essentiellement 5 :
1 — La responsabilité du fait personnel
Celle-ci se fonde sur les articles 1382 et 1383 du Code civil.
* L’article 1382 (précité) précise que » tout fait quelconque de l’homme qui cause à autrui un
dommage oblige celui par la faute duquel il est arrivé à le réparer « .
* L’article 1383 précise que » chacun est responsable du dommage qu’il a causé non seulement
par son fait, mais encore par sa négligence par son imprudence « .
Ces deux articles font ressortir très nettement l’idée selon laquelle une faute peut-être soit
volontaire ou non — dans ce dernier cas il pourra s’agir d’imprudence ou de négligence. Par
ailleurs, le fait fautif peut être une action ou même une simple abstention ou omission – par
exemple, le refus de porter secours à une personne en danger constitue une faute par omission
tandis que le détournement de clientèle constitue une faute par action – il en va de même pour
le délit de coups et blessures volontaires.
La faute volontaire constitue un délit civil tandis que la faute involontaire est qualifiée de quasi-
délit — dans tous les cas il s’agit d’un fait personnel entraînant une obligation de réparation à la
charge de son auteur. Les exemples de délit civil et de quasi-délit abondent dans la jurisprudence
(consulter les arrêts de jurisprudence liés à ce chapitre).
2 — la responsabilité du fait d’autrui
Elle se fonde sur les articles 1384 al. 4 et 1384 al. 6 du Code civil.
L’article 1384 al. 4 précise la notion de responsabilité des parents vis-à-vis du fait dommageable
causé par leur enfant :
» Le père et la mère, en tant qu’ils exercent le droit de garde, sont solidairement responsables du
dommage causé par leur enfant mineur habitant avec eux « .
L’article 1384 al.6 précise la notion de responsabilité des instituteurs et des artisans.
» Les instituteurs et les artisans sont responsables du dommage causé par leurs élèves et
apprentis pendant le temps qu’ils sont sur leur surveillance « .
* Concernant la responsabilité des parents il pèse sur les parents une présomption dite »
présomption simple » de faute concernant les dommages qui sont causés par leur enfant mineur.
On entend par » présomption simple » le principe selon lequel une telle présomption peut tomber
devant la preuve contraire. Les parents pourront donc s’exonérer de leur responsabilité s’ils
prouvent leur bonne diligence dans l’éducation de leur enfant. Le juge admet en effet qu’il est
parfois difficile pour les parents de porter la responsabilité d’enfants particulièrement difficiles à
élever ou manquant de points de repères.
* Concernant la responsabilité des instituteurs et des artisans, la victime devra prouver la faute
d’imprudence et de négligence de l’enseignant ainsi que le lien de causalité entre le fait et le
dommage. La responsabilité qui pèse sur les instituteurs et les artisans est également une
présomption simple qui peut tomber devant la preuve contraire.
* La responsabilité des commettants du fait de leurs préposés est également une forme de
responsabilité du fait d’autrui. En règle générale, le commettant est un employeur et le préposé
est un salarié. Tout employeur est en effet responsable du dommage causé par un de ses
salariés dans l’exercice de ses fonctions. Par exemple, un restaurateur est responsable du
dommage causé par un de ses employés qui a renversé une casserole d’eau bouillante sur un
client — autre exemple : l’employeur d’une société de transport est responsable des accidents
causés par ses chauffeurs routiers, etc..
Notons toutefois que le commettant conserve un recours contre son préposé fautif — mais, il
reste directement responsable devant la victime.
3 – La responsabilité du fait des choses
Celle-ci trouve son fondement dans l’article 1384 al.1 du Code civil qui précise : » On est
responsable non seulement du dommage que l’on cause par son propre fait, mais encore de celui
qui est causé par le fait des personnes dont on doit répondre ou des choses que l’on a sous sa
garde « .
En matière de responsabilité du fait des choses, la responsabilité pèse sur le gardien de la chose
(c’est-à-dire le possesseur de la chose et non le propriétaire). Rappelons que le possesseur est
celui qui exerce apparemment le droit de propriété et se distingue du propriétaire qui, quant à
lui, dispose d’un véritable droit réel sur la chose — par exemple, un voleur de voiture serait, bien
entendu, responsable des accidents qu’il causerait en vertu du fait qu’il se trouve en possession
du véhicule.
Il pèse sur le gardien de la chose une simple présomption de faute — donc celui-ci peut
s’exonérer en démontrant tout simplement l’absence de faute commise.
Exemples :
– Un poteau est tombé sur la voie publique, un passant est blessé.
– les arbres plantés par votre voisin poussent et vous cachent la vue.
– explosion d’un téléviseur récemment acheté, etc..
4 — la responsabilité du fait des animaux
L’article 1385 du Code civil précise que « le propriétaire d’un animal ou celui qui s’en sert,
pendant qui est à son usage, est responsable du dommage que l’animal a causé, soit que l’animal
fut sous sa garde, soit qu’il fut égaré ou échappé « .
Cet article est sans ambiguïté. La responsabilité pèse sur le gardien de l’animal — il s’agit d’une
présomption absolue de faute. Il suffit à la victime de prouver que le dommage a été causé par
l’animal et ceci même si l’animal a échappé à la surveillance de son gardien.
La réparation devra donc couvrir aussi bien les dégâts matériels que les préjudices corporels
éventuellement causés par les animaux.
Cette forme de responsabilité pèse, bien entendu sur tous les propriétaires d’animaux – les
affaires impliquant les responsables de parcs zoologiques sont très nombreuses.
5 — la responsabilité du fait des bâtiments
L’article 1386 du Code civil précise que » le propriétaire d’un bâtiment est responsable du
dommage causé par sa ruine lorsqu’elle est arrivée par suite du défaut d’entretien ou par le vice
de sa construction « .
Encore une fois, il existe ici une présomption absolue de responsabilité de la part du propriétaire
du bâtiment. Cette forme de responsabilité est destinée à inciter les propriétaires d’immeubles à
entretenir correctement leurs bâtiments.
B. — les conditions de mise en œuvre de la responsabilité civile et les moyens de défense du
débiteur.
1 — Conditions de mise en œuvre de la responsabilité civile.
Ainsi qu’il a été dit en introduction, trois conditions sont nécessaires pour pouvoir engager la
responsabilité civile d’une personne :
– 1° condition : existence d’une faute.
– 2° condition : existence d’un préjudice.
– 3° condition : existence d’une relation de cause à effet entre la faute et le préjudice (lien de
causalité)
*Concernant le préjudice, il n’est possible d’indemniser que le préjudice qui est déjà réalisé —
donc la simple éventualité de réalisation d’un préjudice n’est pas, en principe, susceptible
d’entraîner un droit à indemnités.
Notons toutefois que la réparation du préjudice futur est possible si la réalisation de ce préjudice
est certaine et si son évaluation est possible par le juge. Par exemple, une condamnation à une
rente viagère périodique peut être prononcée pour réparer le préjudice successif, se prolongeant
dans le temps et consistant dans la diminution d’une capacité de travail suite à un accident
survenu. Ainsi, si postérieurement au jugement, une aggravation du préjudice se produit, la
victime pourra, par une nouvelle action obtenir de nouveaux dommages intérêts.
Un préjudice peut être matériel, corporel ou moral. Le préjudice correspondra à toute atteinte
aux droits et intérêts d’ordre patrimonial de la victime. Par exemple, il peut s’agir d’une
dégradation ou de la destruction d’une chose qui lui appartient — d’une atteinte à sa clientèle s’il
est commerçant — des frais occasionnés par une blessure subie — d’une diminution de capacité
travail, etc…. En cas de décès d’une personne la jurisprudence accorde aujourd’hui une droit à
réparation en vertu du préjudice moral subi.
On voit donc que le préjudice matériel n’est pas le seul à être pris en considération par le juge.
* Concernant la faute
– Si la faute volontaire, on dit qu’il s’agit d’une faute délictuelle.
– Si la faute est involontaire on dit qu’il s’agit d’une faute quasi-délictuelle
La faute volontaire ne soulève pas de difficultés particulières si ce n’est le fait que le juge doive
analyser la conscience de l’individu. La faute involontaire, au contraire amène le juge à préciser
ce qu’est l’imprudence ou la négligence.
Tout ce que l’on peut dire à ce sujet, et conformément à la tradition, c’est que, pour juger s’il y a
imprudence ou négligence le juge doit comparer la conduite de l’auteur du fait à celle d’un
homme « très diligent » placé dans les mêmes circonstances et de la même condition sociale que
lui. Par exemple, pour juger de la responsabilité d’un ingénieur, d’une sage-femme, d’un
médecin, d’un ouvrier, le juge se demandera s’il a pris toutes les précautions que l’on devait
attendre d’un très bon ouvrier, d’un très bon ingénieur, etc….
Autant dire que la notion d’imprudence ou de négligence est abstraite et vague — finalement,
elle est laissée à la libre appréciation du juge.
Concernant le lien de causalité
Le préjudice doit également être direct est certain. On trouve ici l’idée que la faute doit être
imputable au défendeur et plus spécifiquement qu’il doit exister une relation de cause à effet
entre la faute et le dommage. On ne peut donc faire supporter à l’auteur de la faute les
conséquences lointaines de celle-ci.
Donc, en principe le préjudice indirect ne peut être indemnisé.
Par exemple, doit-on admettre de la part d’une compagnie d’assurances qui, du fait d’un
préjudice causé à son assuré, doit indemniser cet assuré, le droit de se retourner contre le tiers
responsable afin que celui-ci lui remette le montant de ce qu’elle a été obligée de verser à son
assuré ? La réponse de la jurisprudence est négative en ce qui concerne les assurances de
personnes (il s’agit des assurances-vie ou des assurances-accident) mais est positive pour les
assurances de choses (assurances incendie par exemple) — dans ce dernier cas l’assureur aura la
possibilité de se retourner contre le tiers responsable de la perte ou de la destruction de la chose.
Notons que, dans certains cas, la jurisprudence admet parfois l’indemnisation du préjudice
indirect — par exemple, un syndicat sera autorisé à demander la réparation du préjudice « direct
ou indirect » qui a pu être causé à une profession déterminée, soit par un membre de cette
profession, soit par un tiers.
2 — Les moyens de défense — les causes d’exonération de responsabilité.
Celui qui voit sa responsabilité engagée pourra, bien entendu se défendre afin de s’exonérer de
toute responsabilité au regard du fait survenu.
On relève principalement trois causes d’exonération de responsabilité qui pourront être invoquées
par le défendeur (ces causes d’exonération sont d’ailleurs communes à la responsabilité
délictuelle et la responsabilité contractuelle) :
1– Le cas de force majeure.
2– Le fait de la victime.
3– Le fait d’un tiers.
* Concernant la force majeure, celle-ci se définit juridiquement comme l’événement «
imprévisible, irrésistible et insurmontable » qui élimine l’obligation pour le responsable de réparer
le dommage. Ainsi, tout événement qui ne répond pas à ces conditions ne pourra être qualifié de
cas de force majeure.
Par exemple, en matière de navigation maritime la tempête ne libère pas le transporteur de son
obligation de résultat (c’est-à-dire amener le voyageur sain et sauf à destination) car l’événement
n’est pas à proprement parler imprévisible et insurmontable.
Il en va de même pour la grève qui ne peut être qualifiée d’événement « imprévisible » et «
insurmontable ».
En bref, la force majeure peut exonérer totalement la responsabilité d’une personne.
Autre exemple : en 1987, au cours d’une partie de chasse, un chasseur a été blessé par le
ricochet d’un gain de plomb tiré par un autre chasseur. Dans un premier temps, la cour d’appel
avait admis que le ricochet constituait un fait imprévisible et insurmontable. La Cour de Cassation
a cassé cet arrêt et n’a pas considéré ce fait comme un cas de force majeure. Le chasseur
maladroit a donc été reconnu totalement responsable.
* Concernant le fait de la victime, la jurisprudence est assez sévère et exige que le fait de la
victime constitue, ainsi que la force majeure, un événement imprévisible et insurmontable.
Par exemple, en matière d’accidents de la circulation (en vertu de la loi du 5 juillet 1985) la faute
de la victime doit, pour pouvoir exonérer le conducteur, être inexcusable et même constituer la
cause exclusive du dommage.
* Concernant le fait d’un tiers, il n’exonère la responsabilité d’une personne que s’il est, lui aussi,
imprévisible et irrésistible.
S’agissant encore une fois d’accidents de la circulation, le fait d’un tiers n’exonère plus le
conducteur de sa responsabilité (loi du 5 juillet 1985). Il s’agit ici, et surtout, de permettre une
indemnisation plus rapide et plus complète des victimes par les assureurs.
II – La responsabilité contractuelle
Rappel : en matière contractuelle les engagements des parties sont réciproques — cela signifie
que si l’une des parties n’exécute pas ses engagements, l’autre pourra intenter une action en
justice destinée à obtenir soit une exécution forcée du contrat soit une exécution forcée en
équivalent ce qui se soldera par la condamnation au paiement de dommages intérêts.
En bref, dans un tel cas, on dit que l’inexécution du contrat met en jeu la responsabilité
contractuelle.
La responsabilité contractuelle se fonde donc sur l’inexécution des obligations nées d’un acte
juridique.
Les éléments constitutifs de la responsabilité contractuelle sont semblables à ceux de la
responsabilité délictuelle — c’est la raison pour laquelle il convient de ne point trop s’attarder sur
cette question.
* Les conditions de mis en oeuvre de la responsabilité contractuelle sont les mêmes que pour la
responsabilité délictuelle, à savoir :
1– Une faute qui résulte de l’inexécution du contrat.
2– Un dommage subi par le créancier.
3– Un lien de causalité entre la faute et le dommage.
Les exemples sont très nombreux en jurisprudence.
Avant de savoir si un débiteur est en faute, il est nécessaire de se poser la question de la portée
exacte de l’engagement qu’il a souscrit. De ce point de vue le juge se référera très souvent à la
notion d’obligations de moyens et à la notion d’obligations de résultat en matière contractuelle.
Nous avons déjà étudié ces notions dans le chapitre sur les obligations.
D’une manière générale, rappelons qu’en matière d’obligation de résultat, le juge constatera que
le résultat promis n’a pas été atteint — cette constatation laissera supposer que le débiteur est
en faute — ce sera donc au débiteur de prouver qu’il n’a commis aucune faute. Par exemple, le
transporteur est tenu d’une obligation de résultat envers un voyageur (le conduire sain et sauf à
destination) — si ce résultat n’est pas atteint, ce sera au transporteur (débiteur de l’obligation de
résultats) de prouver son absence de faute (force majeure, le fait de la victime ou fait d’un tiers).
Inversement, en matière d’obligations de moyens (obligations du médecin envers son malade,
par exemple) cela sera au créancier de l’obligation de moyens (le malade) de prouver la faute du
débiteur (le médecin).
L’intérêt de la distinction entre obligation de moyens et obligation de résultat réside donc dans la
détermination de la charge de la preuve.
* les causes d’exonération de responsabilité.
On retrouve ici les mêmes causes qu’en matière de responsabilité délictuelle :
1– force majeure.
2– fait de la victime.
3– fait d’un tiers.
Complément : la responsabilité du producteur :
Cette forme de responsabilité est fréquemment mise en oeuvre aujourd’hui ( AZF,catastrophe de
Toulouse par ex) et soulève le problème plus vaste de l’inadaptation des législations concernant
la responsabilité des entreprises vis-à-vis de la société tout entière et de l’environnement.
Il existe, en effet, de très nombreux cas dans lesquels la responsabilité des producteurs peut être
engagée :
– Fabrication de produits dangereux.
– Fabrication et commercialisation de produits contrefaits — concurrence déloyale.
– Responsabilité vis-à-vis des salariés en matière d’hygiène et de sécurité.
– etc….
On constate donc que les producteurs sont responsables vis-à-vis de l’ensemble des agents
économiques :
– Vis-à-vis des consommateurs, la responsabilité civile délictuelle ou contractuelle pourra être
engagée, par exemple en cas de non-respect des contrats ou en cas de commercialisation de
produits non conformes aux normes exigées.
– Vis-à-vis des salariés, les entreprises sont tenues de respecter les conditions fixées dans les
contrats de travail ainsi que d’assurer la sécurité relative aux travaux demandés. De ce point de
vue, leur responsabilité contractuelle ou délictuelle pourra, bien entendu être engagée.
– Vis-à-vis de l’état ou des collectivités territoriales, les entreprises s’engagent en matière sociale,
fiscale, en matière de respect de l’environnement – elles engagent donc leur entière
responsabilité.
– Vis-à-vis des concurrents, la responsabilité des entreprises se juge à l’occasion d’affaires de
contrefaçon ou de concurrence déloyale, etc..
À l’heure actuelle, en raison de l’internationalisation croissante des échanges et du
développement des firmes multinationales, la question mériterait d’être davantage étudiée au
niveau des instances supranationales. Beaucoup de progrès restent à faire dans ce domaine,
c’est le moins qu’on puisse dire ! ! !

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