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La responsabilité civile
Cependant, pour que la victime du dommage obtienne réparation, elle doit connaître les
différents dispositifs juridiques existants.
I De la faute au risque
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- le dommage résulte d’une chose dont on a la garde : resp. du fait des
choses
Nb : la responsabilité civile se distingue de la responsabilité pénale qui a pour objectif de punir celui
qui n’a pas respecté la loi, qui a causé un dommage « à la société », qui a commis une infraction
prévue dans le Code pénal.
L’objectif de la responsabilité civile : rétablir l’équilibre qui existait avant le dommage et que la ou les
victimes obtiennent réparation.
L’article 1382 du Code civil, nouvel article 1240 « Tous fait quelconque de l’Homme, qui
cause a autrui un dommage, oblige celui par la faute du quel il est arrivé, à le réparer »
La faute n’est pas définie dans le Code civil. On peut cependant dire que la faute est
un manquement à une obligation préétablie (soit faute volontaire ou involontaire ou bien
une faute contractuelle).
Pour que la victime puisse obtenir réparation de son ou ses préjudices, elle doit prouver :
- dommage
- faute
- causalité
Le défendeur doit au contraire démontrer qu’il n’a pas commis de faute ou que le lien de
causalité fait défaut.
Il peut aussi exposer des causes d’exonération de responsabilité : cas de force majeure ou
faits justificatifs
Pour que la force majeure soit invoquée, il faut qu’elle présente plusieurs caractéristiques :
Les faits justificatifs permettent de retirer le caractère fautif de certains actes si le défendeur
agit sur ordre de la loi ou par nécessitée pour éviter un dommage plus important.
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Le défendeur peut également invoquer pour limiter sa responsabilité le fait d’un tiers ou le
fait de la victime. Si les tribunaux acceptent ces faits il y aura partage de responsabilités
Le principe général du fait des choses est issu de l’article 1384 alinéa 1 er, article 1242
al 1er. Mais la jurisprudence va étendre ce fondement de la responsabilité au-delà de la
faute.
En effet puis l’arrêt Jand’heur de 1930, la Cour de cassation estime que c’est le
gardien de la chose qui est présumé responsable des dommages occasionnés par ladite
chose à la victime
L’employeur n’est responsable qui s’il existe un lien de subordination (ex : contrat de
travail)
Le responsable est celui qui l’autorité effective sur le salarié
L’acte dommageable soit rattaché aux fonctions du salarié
4°/ La multiplication des régimes spéciaux de responsabilité sans faute dans des
domaines où les risques d’accidents sont élevés.
risques traditionnels :
Dommage aux biens et aux personnes (locaux, matos, transport, ...)
Dommage à l’environnement
Dommage lié aux produits
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risques financiers :
Risque de crédit
Risque de change
Certains risques sont communs aux entreprises mais d’autres diffèrent en fonction de
l’activité de chacune.
L’indemnisation de cette multiplication des risques a été rendue possible grâce au
développement des assurances.
C’est la législation la plus ancienne. Ses principes remontent à l’année 1898 repris par
la loi du 31 décembre 1946. La loi de 1898 est la première loi que garantit aux salariés
victimes d’accident du travail, une indemnisation fondée sur le risque de l’activité qui doit
être supporté par les entrepreneurs. L’indemnisation dans cette hypothèse est plus
favorable que l’assurance maladie.
Trois notions ont été dégagées par les différentes lois et jurisprudence :
- L’accident de travail : est l’accident quel quand soit la cause survenu par le
fait ou à l’occasion d’un travail, a toute personne salariée en quel que lieu
que ce soit pour un ou plusieurs employeurs.
- L’accident de trajet : accident survenu aux salariés sur le trajet entre leurs
lieux de travail et leurs domiciles ou à l’occasion d’une mission effectué
pour le compte de l’employeur.
- Une maladie professionnelle : supposé pro lorsqu’elle est inscrite sur une
liste ou si l’assuré fait la preuve que sa maladie est d’origine pro.
NB : le domaine de la réparation des accidents du travail et des maladies professionnelles est en pleine
évolution :
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Du fait des nouveaux systèmes d’indemnisation par des fonds de garantie qui permettent d’indemniser
des victimes exposées à des risques professionnels particuliers (amiante) et fait passer le fondement de
la responsabilité du risque à la solidarité nationale.
Du fait de la multiplication des cas qui peuvent être considérés comme des accidents du travail
(dépression ayant un lien avec le travail, suicides).
Elle crée une responsabilité sans faute des producteurs et des distributeurs.
La victime doit prouver le dommage, le défaut du produit et le lien de causalité entre
le défaut et le dommage mais pas la faute du producteur.
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Tous les risques ne sont pas assurables. Par exemple la responsabilité pénale n’est
pas assurable.
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2°/ Indemnisation collective directe des victimes par les fonds de garantie
Les fonds de garantie sont des organisations (personnes morales de droit privé) chargées des
indemnisations au titre de la solidarité nationale.
La protection sociale désigne tous les mécanismes de prévoyance collective, permettant aux
individus de faire face aux conséquences financières des risques sociaux :
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Cependant la faute subsiste dans des domaines où il est nécessaire de sanctionner
l’auteur de la faute :
La jurisprudence développe les cas où les professionnels ont des obligations de conseil et de
prudence. Les tribunaux sanctionnent le non-respect de ces obligations comme des fautes
ouvrant droit à réparation pour les victimes.
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