Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
L’INTITULÉ
DU SUJET: L’ASSURANCE DES DIRIGEANTS
DES ENTREPRISES.
⚫ REALISE PAR :
0
SOMMAIRE
INTRODUCTION GÉNÉRALE
CONCLUSION GENERALE
1
INTRODUCTION GÉNÉRALE :
2
1er PARTIE :
3
• CHAPITRE 1: LE CADRE CONCEPTUEL DE LA
RESPONSABILITE ET L’ASSURANCE DES DIRIGEANTS DES
ENTREPRISES.
SECTION 1 : DIRIGEANT (DE FAIT ET DE DROIT) ;
A. LA NOTION DE DIRIGEANT :
L’ouverture d’une procédure collective à l’encontre d’une entreprise n’est
pas sans répercussion sur la responsabilité de ses dirigeants. Ceux-ci sont
présumés avoir une vision précise, C’est la raison pour laquelle la notion de
dirigeant est la pièce maitresse de toute étude de responsabilité concernant
une entreprise en difficulté. En matière de responsabilité en général, la loi
distingue entre deux catégories de dirigeants (1) ; Un dirigeant de droit ou un
dirigeant de fait.
L’art. 15 de la loi 44.06 relative au CDVM En droit marocain, le dirigeant de fait est
(2) défini la notion de dirigeant comme
"désigné" par l’art 374 de la loi 17-95 relative
étant : aux SA comme étant :
(1) ARTICLE 702 C.COM dispose que : « Les dispositions du présent titre sont applicables aux
dirigeants de l’entreprise individuelle ou à forme sociale ayant fait l’objet d’une procédure
qu'ils soient de droit ou de fait, rémunérés ou non. ».
(2) DAHIR PORTANT LOI N° 1-93-212 DU 4 REBII II 1414 (21 SEPTEMBRE 1993) relatif au conseil
déontologique des valeurs mobilières et aux informations exigées des personnes morales
faisant appel public à l'épargne.
(3) POUR LES AUTRES FORMES DE SOCIETES VOIR L’ART 100 DE LA LOI 5-96.
4
B. LA NOTION DE LA RESPONSABILITE :
La peur des risques, réels ou supposés, constitue souvent un prétexte pour
refuser de prendre des responsabilités dans une association, et tout
particulièrement la Présidence. Il convient d’être conscient de ces risques
mais surtout de les limiter. En effet, ils sont de fait extrêmement limités si
quelques règles sont respectées et quelques précautions sont prises.
LA NOTION DE LA RESPONSABILITE :
5
SECTION 2 : LES RESPONSABILITES DU DIRIGEANT (CIVILE ; PENALE ; ADMINISTRATIVE
(+) LES ACTES ENGAGEANT LA RESPONSABILITE DU DIRIGEANT).
⚫ Responsabilités civiles :
La responsabilité civile du dirigeant est engagée lorsque celui-ci commet
une faute séparable de ses fonctions, et dans ce cas il devra réparer lui-
même le dommage subi. Autrement dit, la personne lésée engagera une
action en responsabilité à l’encontre du dirigeant. Si l’action en responsabilité
aboutit, le dirigeant sera condamné à payer des dommages et intérêts.
⚫ Responsabilités pénales :
La responsabilité pénale du dirigeant d’entreprise peut être engagée lorsque
le dirigeant :
Distribue des dividendes fictifs.
Commet une infraction douanière.
Présente des comptes infidèles.
Donc, le seul fait d’enfreindre un texte pénal suffit pour que la
responsabilité du dirigeant soit mise en cause.
6
⚫ La violation des lois et règlements applicables à la
société :
« Le dirigeant doit en toute circonstance respecter les dispositions législatives
et réglementaires applicable au type de société qu'il dirige. »6
(+) Exemples :
- Le défaut de publication des modifications des statuts.
- Le non-respect des formalités de constitution.
- L'inobservation des règles relatives à la tenue des assemblées
générales.
(+) Exemples :
- Le non-respect des limitations des pouvoirs du dirigeant pour la
conclusion de certains actes.
- La prise individuelle d'une décision, alors que les statuts prévoient la
nécessité d'une autorisation préalable des associés.
⚫ La faute de gestion :
"Les fautes de gestion couvrent ainsi un éventail large d’actions ou omissions
qui sont susceptibles d’engager la responsabilité des dirigeants envers la
société, les associés ou les tiers."8
(+) Exemples :
- L'absence de surveillance ayant facilité un détournement de fonds par
un employé.
- L'absence d'une comptabilité régulière.
- La réalisation de manœuvres allant à l’encontre des intérêts de
l’entreprise.
(6) DOCUMENTISSIME.
(7) ANDRÉ, A, « LA RESPONSABILITE CIVILE DES DIRIGEANTS EN DROIT », Revue
internationale de droit économique, 2007. Pages (211 à 243)
(8) ANDRÉ, A, « LA RESPONSABILITE CIVILE DES DIRIGEANTS EN DROIT », Revue
internationale de droit économique, 2007. Pages (211 à 243)
7
• CHAPITRE II : LA RESPONSABILITE CIVILE ET L’ASSURANCE
DES DIRIGEANTS.
SECTION1 : LA RESPONSABILITE CIVILE DU DIRIGEANT.
8
C. LES ELEMENTS DE RESPONSABILITE CIVILE :
Trois éléments composent la responsabilité civile : le dommage, la faute, le
lien de causalité entre la faute et le dommage.
9
⚫ LE LIEN DE CAUSALITE : La responsabilité ne peut être engagée que
si la relation entre la faute et le dommage est établie, ce qui peut être
complexe. La faute et le dommage ne suffisent pas : il faut un lien de
causalité. Le préjudice subi doit être en lien direct avec la faute.
10
⚫ ACTION EN RESPONSABILITE :
L'action en responsabilité contre les dirigeants tant sociale qu'individuelle, se
prescrit par cinq ans, à compter du fait dommageable ou s'il a été dissimulé,
de sa révélation. Toutefois, lorsque le fait est qualifié crime, l'action se prescrit
par vingt ans. (Article 355 S.A)
SELON ART 352, alinéa 3 stipule, les actionnaires peuvent demander aux
dirigeants la réparation du préjudice qu'ils ont subi personnellement en raison
des mêmes faits peuvent donner à l’un ou plusieurs d’entre eux le mandat
d’agirent leur nom devant la juridiction compétente sous les conditions
suivantes :
1. Le mandat doit être écrit et mentionner expressément qu'il donne au
ou aux mandataires le pouvoir d'accomplir au nom du mandant tous
les actes de procédure ; il précise, s'il y a lieu, qu'il emporte le pouvoir
d'exercer les voies de recours
2. La demande en justice doit indiquer les prénoms, nom et adresse de
chacun des mandants ainsi que le nombre d'actions qu'ils détiennent.
Elle précise le montant de la réparation réclamée par chacun d’eux.
11
SELON ARTICLE 353 dispose que les actionnaires peuvent, soit
individuellement, soit en se groupant intenter l’action sociale en
responsabilité contre dirigeants. Ceux-ci sont habilités à poursuivre la
réparation de l'entier préjudice subi par la société, à laquelle, le cas échéant,
les dommages-intérêts sont alloués.10
C. RESPONSABILITE CIVILE DES DIRIGEANTS A L’EGARD DES
TIERS :
Corrompre un fonctionnaire
Tromper un fournisseur
Participer à une altercation et blessé un tiers
Abstenir de payer la prime d’assurance d’un véhicule de la société
Effectuer des prélèvements sur les fonds sociaux pour les faire échapper
aux réclamations de créanciers
Tromper les créanciers de la société sur l’octroi d’un crédit bancaire
Consentir un cautionnement sans autorisation des organes sociaux
compétents.11
12
SECTION 2 : L’ASSURANCE RESPONSABILITE CIVILE DES DIRIGEANTS :
13
⚫ LES LIMITES DU CONTRAT D’ASSURANCE RESPONSABILITE
DES DIRIGEANTS :
Le contrat d'assurance ne couvre que la responsabilité civile
du dirigeant, vu que la responsabilité pénale n'est, par principe,
pas assurable.
L'assurance dirigeant ne couvre pas les fautes intentionnelles,
ou commise volontairement par le dirigeant assuré.
Le montant de garanti (l'indemnité) est souvent plafonné par
sinistre et par année.13
2EME PARTIE :
LES DIRIGEANTS FACE AUX DIFFICULTES DES
E/SES :
14
• CHAPITRE I : LA RESPONSABILITE CIVIL DU DIRIGEANT.
SECTION 1 : LA CESSATION DE PAIEMENT DE LA SOCIETE ET LA RESPONSABILITE
PECUNIAIRE
1. La cessation de paiement de la société :
⚫ LA CESSATION DES PAIEMENTS : entraîne l'application d'une
procédure de redressement judiciaire et éventuellement de liquidation de
la société. La procédure est fondée sur une distinction fondamentale
entre l'entreprise et le dirigeant ; cette distinction résulte de la loi n° 15-95
du 1« Août 1996 formant Code de Commerce. On peut ainsi relever deux
aspects bien distincts dans le dispositif légal. La procédure vise en premier
lieu à assurer le redressement de l'entreprise, ou les modalités de
réalisation de son actif pour régler tout ou partie du passif ; cet objectif est
purement économique. Le second aspect est constitué par diverses
sanctions à l'encontre du dirigeant de l'entreprise à qui incombe la
responsabilité de la situation. L'application de ces sanctions n'est pas
automatique ; elle n'intervient qu'en cas de faute du dirigeant. Celui-ci est
alors condamné non pas parce que l'entreprise a connu des difficultés
économiques ou financières, mais bien parce qu'il a personnellement
participé ou contribué aux faits ayant entraîné ou aggravé la situation de
la société (C.Com. art.704).
-Si la mise en cause personnelle des dirigeants est lourde de
conséquences, tant sur le plan financier que sur le plan personnel, il paraît
cependant important de souligner qu'elle est toujours fondée sur la notion
de faute personnelle. Ainsi que les dirigeants confrontés à une situation
économique difficile ou à des problèmes particuliers de financement dans
leur entreprise ne doivent-ils pas redouter l'engagement d'une procédure
de redressement judiciaire.
⚫ LA FAUTE DE GESTION : En matière d'action en comblement de
passif, la faute de gestion ne doit pas être appréciée au sens strict La
faute de gestion a un caractère général ; i s'agit de toute faute commise
dans l'administration générale de la Personne morale.
Notons également qu'une faute, même légère, est suffisante, comme une
simple imprudence ou une simple négligence. Mais en tout état de cause,
cette faute doit avoir été commise avant le jugement d'ouverture du
15
redressement judiciaire, des lors que l'insuffisance d'actif est appréciée au
moment de l'ouverture de la procédure. 14
2. Responsabilité pécuniaire :
La cessation des paiements de la société peut entraîner la responsabilité
personnelle de son dirigeant sur le plan civil. Il s'agit alors de mettre à la
charge d'un dirigeant une obligation de réparation du préjudice causé à
autrui par un comportement fautif ou même par simple impéritie. Le dirigeant
est engagé à titre personnel sur sen patrimoine propre.
14
CELESTE, J, le statut du dirigeant de société au Maroc EDITION 2004 (SA-SARL).
16
L'action en comblement de passif a été instituée par la loi 15-95 formant
Code de Commerce. Le tribunal peut en cas de faute de gestion ayant
contribuée à cette insuffisance d'actif décider que cette dernière sera
supportée, en tout ou en partie avec ou sans solidarité, par toutes les
dirigeantes et tous les dirigeants ou seulement certains d'entre eux
(C.Com.art.704).
17
continuation de l'entreprise, selon les modalités prévues par le plan
d'apurement du passif. En cas de cession ou de liquidation, ces
sommes sont réparties entre tous les créanciers au marc le franc (C.C-
om.art.704.3).
- Garantie de l’exécution de la condamnation : La loi précise que le
tribunal doit ouvrir une procédure de redressement judiciaire ou de
liquidation judiciaire à l'égard des dirigeants à la charge desquels a été
mis tout ou partie du passif d'une personne morale, lorsque ceux-ci ne
s'acquittent pas de leur obligation (C.Com.art.705).
18
o 2.2.2 - Les conséquences pécuniaires de la
condamnation.
L'application d'une procédure de redressement ou de liquidation judiciaire
au dirigeant n'implique pas une confusion des patrimoines de la société et du
dirigeant condamné. La procédure engagée à l'encontre de ce dernier est
distincte de la procédure menée pour la société. Le redressement ou la
liquidation judiciaire appliquée à la personne physique se développe de
manière autonome. Cette situation est notamment illustrée par le fait
qu'existent deux passifs : celui du dirigeant et celui de la société. Mais le passif
du dirigeant comprend celui de la personne morale, et les créanciers
personnels du dirigeant subissent le concours des créanciers de la société
19
redressement ou de la liquidation judiciaire exercée contre le dirigeant qui ne
s'acquitte pas de la dette mise à sa charge dans le cadre d'une action en
comblement de passif (C.Com.art.707). 15
⚫ LES SANCTIONS :
La loi 15-95 formant Code de Commerce assortit les comportements qu'elle
condamne d'une sanction principale ; la déchéance commerciale ; celle-ci
est facultative dans tous les cas. Le tribunal peut également prononcer
d'autres sanctions.
20
LA SANCTION PRINCIPALE : La déchéance commerciale emporte, à
titre principal, interdiction de diriger, gérer, administrer ou contrôler
directement ou indirectement toute entreprise commerciale ou artisanale et
toute personne morale ayant une activité économique (C.Com.art.711 et s.).
Sont visées toutes activités économiques. II s'ensuit que le dirigeant failli ne
peut plus exercer les fonctions suivantes : activité personnelle individuelle de
commerçant ou d'artisan et dirigeant de toute personne morale ayant une
activité économique. De même, l'interdiction d'administrer ou de gérer
entraîne l'impossibilité d'être fondateur d'une société par actions constituée
avec public à l'épargne ou représentant d'une masse d'obligataires.
21
dettes sociales si ces dettes ont été mises à la charge des dirigeants
(C.Com.art.717). Cette exclusion de la participation au capital de la société
constitue une grave atteinte au droit de propriété des dirigeants et un
tribunal ne peut étendre cette mesure aux parts sociales que les dirigeants
sociaux peuvent détenir dans d'autres personnes morales, l'interdiction de
contrôler ces personnes, de les gérer ou les administrer, conséquence de la
déchéance commerciale, ne nécessitant pas obligatoirement une telle
cession.
22
NB : Un acte accompli au mépris d'une des sanctions édictées ne peut être
remis en cause : l'acte reste valable ; la sanction pénale n'a aucun effet sur le
plan civil.16
⚫ LA BANQUEROUTE
En cas d'ouverture d'une procédure de redressement judiciaire ou de
liquidation, le dirigeant peut encourir la sanction de banqueroute dans sept
cas limitativement prévus par le texte. (C.P. art 557).17
16
CELESTE, J, LE STATUT DU DIRIGEANTS DE SOCIETE AU MAROC EDITION 2004 / CHERKAOUI, Has, “LA
SOCIETE ANONYME / CONSTITUTION, ADMINISTRATION, RESPONSABILITE, CDVM, BOURSE, EPARGNE …”,
2EME EDITION.
23
-La poursuite anormale de l'activité sociale Le fait d'avoir, dans I ’intention
d'éviter oued retarder I ‘ouverture de la procédure de redressement
judiciaire, soit fait des achats en vue d’une revente au-dessous du cours, soit
employé des moyens ruineux pour se procurer des fonds, constitue I ‘un des
cas de banqueroute prévus par la loi. La mauvaise foi n'est pas exigée du
dirigeant fautif, I ‘intention d'éviter l'ouverture d'une procédure collective
étant suffisante pour constituer l’infraction.19
⚫ LE DETOURNEMENT D'ACTIF :
La condamnation pour banqueroute est également encourue le dirigeant
qui a détourné ou dissimulé tout ou partie de l’actif de la société. Différents
agissements entrent dans le cadre de la situation prévus par le texte. On Peut
citer par exemple le transfert d’actif à une autre société, la vente à bas prix à
une tiers interposé. Le délit suppose l’existence d’une dissipation d’un
élément du patrimoine de la société.
19
CELESTE, J, LE STATUT DU DIRIGEANTS DE SOCIETE AU MAROC EDITION 2004.
24
Est ici visé le fait d’avoir tenu une comptabilité fictive ou d'avoir fait
disparaitre des documents comptables de l’entreprise ou de s’être abstenu
de tenir une comptabilité (C.C. art 706,721).20
b) Peines applicables.
Le tribunal dispose d'un certain pouvoir d'appréciation pour appliquer la
sanction pénale : celle-ci comporte une peine principale et deux peines
complémentaires.
Les peines sont prévues par les articles 722 et 724 du Code de Commerce
Ceux qui sont reconnus coupables de banqueroute sont punis d'un
emprisonnement et d’une amende encourent les mêmes peines les
complices de la banqueroute, même s'ils n'ont pas la qualité de dirigeant
d'entreprise ou ne dirigent pas, directement ou indirectement, en droit ou en
fait, une personne morale de droit privé ayant une activité économique.
20
(C.C. art 706,721)
21
CELESTE, J, LE STATUT DU DIRIGEANTS DE SOCIETE AU MAROC EDITION 2004 /
25
L’article 722 du code de Commerce prévoit de lourdes peines pour les
dirigeants qui, en vue de tout ou partie de leur patrimoine aux poursuites de
la personne morale, ou de celles des associés ou créanciers de celui-ci, ont,
de mauvaise foi, détourné ou dissimulé, ou tenté de détourner de dissimuler,
tout ou partie de leurs biens. Il en est de même pour ceux qui se sont
frauduleusement reconnus débiteurs de sommes qu’ils ne devaient pas. 22
Article 107 : Seront punis d’un emprisonnement d’un à six mois et d’une
amende de 10.000 à 100.000 dirhams ou de l’une de ces deux peines
seulement :
22
CELESTE, J, LE STATUT DU DIRIGEANTS DE SOCIETE AU MAROC EDITION 2004 / CHERKAOUI, Has, “LA
SOCIETE ANONYME / CONSTITUTION, ADMINISTRATION, RESPONSABILITE, CDVM, BOURSE, EPARGNE …”,
2EME EDITION.
23
Loi 5-96 / Les infractions et sanctions communs
26
Les gérants qui, de mauvaise foi, auront fait, des pouvoirs qu’ils
possèdent ou des voix dont ils disposent, en cette qualité, un usage
qu’ils savent contraire aux intérêts économiques de la société, à des
fins personnelles ou pour favoriser une autre société ou entreprise dans
laquelle ils sont intéressés directement ou indirectement.
Article 108 : Seront punis d’une amende de 10.000 à 50.000 dirhams, les
dirigeants qui n’auront pas procédé dans les délais légaux à un ou
plusieurs dépôts des pièces ou actes au greffe du tribunal ou qui n’auront
pas procédé à une ou plusieurs formalités de publicité prévues dans la
présente loi.
Article 109 : Seront punis d’une amende de 2.000 à 40.000 dirhams les
gérants qui n’auront pas, pour chaque exercice, dressé l’inventaire, établi
les états de synthèse et un rapport de gestion.
Article 110 : Seront punis d’une amende de 2.000 à 20.000 dirhams, les
gérants qui :
Article 111 : Seront punis d’une amende de 2.000 à 10.000 dirhams, les
gérants qui n’auront pas, dans le délai de quinze jours avant la date de
l’assemblée générale, adressé aux associés les états de synthèse, le
rapport de gestion, le texte des résolutions proposées et le cas échéant, le
rapport du ou des commissaires aux comptes.
Article 112 : Seront punis d’une amende de 1.000 à 5.000 dirhams, les
gérants qui auront omis de mentionner sur tous actes ou sur tous
documents émanant de la société et destinés aux tiers, l’indication de
sa dénomination sociale, précédée ou suivie immédiatement de la
mention de sa forme ou de ses initiales et de l’énonciation du capital
social. Sera punie de la même peine, toute personne légalement obligée
qui :
27
N’aura pas porté les décisions de l’assemblée des associés au
procès-verbal exigé et porté les indications indiquées aux articles
10 et 73 selon la forme de la société ;
N’aura pas inscrit ledit procès-verbal dans le registre des
délibérations des assemblées tenu au siège social de la société.
Article 113 : Seront punis d’un emprisonnement d’un à six mois et d’une
amende de 2.000 à 40.000 dirhams ou de l’une de ces deux peines
seulement, les gérants d’une société à responsabilité limitée qui,
sciemment, auront fait dans l’acte de société une fausse déclaration
concernant la répartition des parts sociales entre toutes les associées et
tous les associés, la libération des parts ou le dépôt des fonds, ou
auront omis volontairement de faire cette déclaration. Les dispositions
de l’alinéa précédent sont applicables en cas d’augmentation du
capital.
Article 114 : Seront punis d’un emprisonnement d’un à six mois et d’une
amende de 2.000 à 30.000 dirhams ou de l’une de ces deux peines
seulement, les gérants d’une société à responsabilité limitée qui auront
émis, pour le compte de la société, des valeurs mobilières
quelconques, soit directement soit par personne interposée.
Article 115 : Seront punis d’un emprisonnement d’un à six mois et d’une
amende de 2.000 à 20.000 dirhams ou de l’une de ces deux peines
seulement, les gérants d’une société à responsabilité limitée qui,
sciemment, lorsque la situation nette de la société du fait de pertes
constatées dans les états de synthèse, devient inférieure au quart du
capital social :
N’auront pas, dans les trois mois qui suivent l’approbation des
comptes ayant fait apparaître ces pertes, consulté les
associés afin de décider s’il y a lieu à dissolution anticipée de
la société ;
N’auront pas, déposé au greffe du tribunal, inscrit au registre
du u commerce et publié dans un journal d’annonces légales,
la décision adoptée par les associés.
24
Loi 5-96 / Les infractions et sanctions propres aux SARL
28
Article 117 : Seront punis d’une amende de 2.000 à 20.000 dirhams, les
gérants d’une société à responsabilité limitée qui n’auront pas, à toute
époque de l’année, mis à la disposition de tout associé, au siège
social, les documents suivants concernant les trois derniers exercices
soumis aux assemblées générales : états de synthèse, inventaires,
rapports des gérants et, le cas échéant, celui du ou des commissaires
aux comptes, et procès-verbaux des assemblées générales.
⚫ LES INFRACTIONS ET SANCTIONS SA25 :
Article 384 : Seront punis d’un emprisonnement d’un à six mois et d’une
amende de 100.000 à 1.000.000 de dirhams ou de l’une de ces deux
peines seulement les membres des organes d’administration, de
direction ou de gestion d’une société anonyme :
– Qui, en l’absence d’inventaire ou au moyen d’inventaires
frauduleux, auront, sciemment, opéré entre les actionnaires la
répartition de dividendes fictifs ;
– Qui, même en l’absence de toute distribution de dividendes,
auront sciemment publié ou présenté aux actionnaires, en vue
de dissimuler la véritable situation de la société, des états de
synthèse annuels ne donnant pas, pour chaque exercice, une
image fidèle du résultat des opérations de l’exercice, de la
situation financière et du patrimoine, à l’expiration de cette
période ;
– Qui, de mauvaise foi, auront fait, des biens ou du crédit de la
société, un usage qu’ils savaient contraire aux intérêts
économiques de celle-ci à des fins personnelles ou pour favoriser
une autre société ou entreprise dans laquelle ils étaient intéressés
directement ou indirectement ;
– Qui, de mauvaise foi, auront fait des pouvoirs qu’ils possédaient
et/ou des voix dont ils disposaient, en cette qualité, un usage
qu’ils savaient contraire aux intérêts économiques de la société,
à des fins personnelles ou pour favoriser une autre société ou
entreprise dans laquelle ils étaient intéressés directement ou
indirectement.
25
Loi 17-95 / Les infractions et sanctions
29
– Qui n’auront pas, pour chaque exercice, dressé l’inventaire,
établi des états de synthèse et un rapport de gestion ;
– Qui n’auront pas déposé au greffe du tribunal, dans le délai
prévu à l’article 158, les états de synthèse et le rapport des
commissaires aux comptes.
CONCLUSION :
30
réparation, mais une sanction infligée au dirigeant qui a commis une faute en
exerçant le pouvoir de gestion dans son intérêt personnel. Il faut insister sur le
développement du volet éthique en droit des affaires en général, et chez le
dirigeant, en particulier, ce qui permet un retraçage du champ
d’intervention de tous les acteurs sur la scène économique.
BIBLIOGRAPHIE ET WEBOGRAPHIE :
⚫ Les Ouvrages :
- CHERKAOUI, H, “la société anonyme / constitution, administration,
responsabilité, CDVM, bourse, épargne …”, 2eme EDITION ;
⚫ Textes de lois :
- La loi n°15/95 formant code du commerce ;
- Dahir portant loi n° 1-93-212 du 4 Rebii II 1414 (21 septembre 1993) relatif au
conseil déontologique des valeurs mobilières et aux informations exigées
des personnes morales faisant appel public à l’épargne tel qu’il a été
complété et modifié par le Dahir n° 01-07-09 du 17 avril 2007 BO n° 5522 ;
- La loi n ° 17-95 relative à la société anonyme, tel quel a été modifié par la
loi n° 22-05 ;
31
- Dahir portant loi n° 1-93-213 du 4 rabbi II 1414 (21 septembre 1993) relatif
aux organismes de placement collectif en valeurs mobilières, BO du 6-10-
1993 ;
- Dahir des Obligations et des Contrats, 09 Ramadan 1331 (12 août 1913),
publié au BO n° 46 du 12 septembre 1913 ;
⚫ REVUE :
- ANDRÉ, A, « LA RESPONSABILITE CIVILE DES DIRIGEANTS EN DROIT »,
REVUE INTERNATIONALE DE DROIT ECONOMIQUE, 2007. (REVUE)
- DOCUMENTISSIME. https://www.documentissime.fr/dossiers-droit-
pratique/dossier-155-la-responsabilite-civile-des-dirigeants-de-
societes.html
32