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République tunisienne

Ministère de l’enseignement supérieur


Institut IAE

Cours de droit pénal


des affaires

Professeur : M. JAMAI Tarek


2022-2023
Chapitre1: Le droit pénal général
Le crime au sens général du termeet l’action ou l’omission
d’un individu qui cause un trouble à l’ordre social et qui par
conséquent est frappé par la société d’une sanction pénal.
L’article 122 code des procédures pénales prévoit que « sont
qualifiées crimes, les infractions que les lois punissent de
mort, ou de l’emprisonnement pendant plus de cinq ans. Sont
qualifiées délits, les infractions que les lois punissent de
l’emprisonnement d’une durée supérieure à 15 jours et ne
dépassant pas cinq années ou d’une amende de plus de
soixante dinars. Sont qualifiées de contravention, les
infractions que les lois punissent d’une peine ne dépassant
pas 15 jours d’emprisonnement ou soixante dinars
d’amende. »
La doctrine définit l’infraction comme l’action ou l’omission
imputable a son auteur prévue et punies par la loi d’une
sanction pénale.
Section 1 : l’autonomie et caractère d’ordre public du droit
pénal
1- L’autonomie :
Quelque soit les rapports du droit pénal avec les disciplines
juridiques voisines qui ont pour but d’organiser la vie en
société et bien le droit pénal doit garder une autonomie afin
de pouvoir donner application aux sanctions qu’ils
comportent sans être influencé par la matière qui nécessite
sont intervention.
L’exemple type en matière de chèque sans provision, si le
chèque est commercialement nul pour défaut d’une mention
obligatoire. S’il s’avère que le tireur à omis la mention dans le
but d’occulter le défaut de provision, le droit pénal trouve
application et considère et considère l’écrit comme un
chèque malgré le fait que le droit commercial ne le tient pas
comme tel pour cause de nullité.
2- Le caractère d’ordre public :
L’article 6 du code civil français stipule que « on ne peut
déroger, par des conventions particulières aux lois qui
intéressent l’ordre public et les bonnes mœurs » le domaine
d’application de ce principe est très vaste, il concerne le droit
civil, le droit commercial, le droit de travail avec la simple
constatation que la loi accepte des exceptions a ce principe
d’où l’adage du droit des obligations et des contrats « le
contrat est la loi des partie ».
En matière pénal tout est d’ordre public en ce sens qu’il n’est
pas possible de consentir à l’accomplissement de l’infraction
pénale, ni de renoncer préventivement à en poursuivre
réparation. Tout ce que la loi pénale incrimine est d’ordre
public.
Section2 : les principes de droit pénal
1- Première catégorie de principe : au profit de l’Etat d
droit

a- Le principe de la non nuisibilité :


La loi n’a le droit de défendre que les actions nuisibles à la
société d’où la constatation de principe qui annonce d’or et
déjà tout ce que n’est pas défendu par la loi ne peut être
empêché.
Le droit pénal sanctionne donc toute action ou omission
nuisible à la sécurité intérieure de la société.
Ce principe permet la protection de la société et les individus
et les biens privés et publics contre les infractions commises.
Cette sécurité de la société en droit pénal est l’affaire du
ministère public qui a seule le droit de déclencher le procès et
procéder à l’appel s’il s’avère que l’objectif d’assurer cette
sécurité n’est pas atteint.
b- Le principe de la légalité des délits et des peines :
Il s’agit de la garantie fondamentale des droits de la personne
devant les juridictions répressives il s’annonce par l’adage
latin « nullumcrimen, nullapoena sine lege ».
Il n’y a pas de crime ni de peine sans une loi qui la prévoit, ce
principe est annoncé par la déclaration universelle des droits
de l’homme et du citoyen. L’article 4 de l’ancien code pénal
français disposait lui-même « nulle contravention, nul délit,
nul crime ne peuvent être punis des peines qui n’étaient pas
prononcées par la loi avant qu’ils fussent commis. »
Un tel principe appelle un certain nombre de précision , le
terme loi est un terme générique qui comprend aussi bien les
lois proprement dites que les actes du pouvoir exécutif en
vertu de la constitution.
Aussi le principe ne concerne pas seulement les
incriminations il s’agit en effet aussi de la détermination des
peines.
Par conséquent, le juge pénal en application de ce principe
doit interpréter la loi pénale d’une manière stricte d’où
l’interdiction d’outrepasser la volonté du législateur
prononcée dans le texte de loi par le juge qui doit appliquer la
disposition sans interprétation pouvant ainsi léser la dignité
humaine.
Et en cas d’interprétation le juge le fait en faveur de l’inculpé
en décelant la volonté du législateur sans pour autant le faire
à l’encontre de l’accusé.
c- Le principe de la non rétroactivité :
C’est un principe du droit selon lequel une loi ne peut pas
s’appliquer a des faits antérieurs a sa promulgation il
constitue une garantie judiciaire fondamentale dans le
domaine pénal.
En effet, cette règle doit garantir a celui qui a compté sur une
norme juridique doit en général être protégé lorsque l’Etat
modifie ou abroge cette règlementation de manière
rétroactive. Le législateur est tenu de ne pas éditer de
normes juridiques rétroactives car il s’agit d’une pierre
angulaire de la sécurité juridique.
Il en découle que la loi nouvelle ne peut modifier ou effacer
des effets juridiques qui se sont produits sous l’empire d’une
loi ancienne. Il s’agit d’une règle rationnelle et juste car elle
permet de protéger la liberté de l’homme contre la loi.
Cette règle néanmoins des exceptions. En effet, il est possible
d’éditer une loi expressément rétroactive il s’agit des lois
douces soit parce qu’elle réduit la peine encourue, soit parce
qu’elle supprime l’infraction ou une circonstance aggravante
a condition que la décision n’a pas encore acquis l’autorité
définitive de la chose jugée donc la condamnation n’est plus
remise en cause.
2- Deuxième catégorie : les principes au profit du citoyen
a- Présomption d’innocence :
C’est le principe selon lequel un individu même suspecté
d’avoir commis une infraction est considéré comme innocent
avant d’avoir été jugé coupable par un tribunal. Il se base sur
la liberté fondamentale de tout individu garantie par la
déclaration des droits de l’homme et du citoyen, la
déclaration universelle des droits de l’homme de 1948 et la
convention européenne des droits de l’homme de 1950. C’est
un principe qui doit être respecté par les autorités judiciaires
mais également par les autorités publiques et la presse.
b- Principe de la personnalité et de la proportionnalité :
La sanction en droit pénal doit être personnelle nul n’est
sanctionné pour une infraction commise par une autre
personne, la sanction n’est pas transférable de père à son
enfant.
Pour ce qui est de la proportionnalité, elle vérifie l’équilibre
entre l’objectif de la sanction et la décision prise par le juge. Il
s’agit de prendre une décision proportionnée pour résoudre
un problème, une décision portant le moins atteinte à une
liberté pour atteindre un objectif poursuivi.
Chapitre 2- Des délits relevant du droit
pénal des affaires 
Section1 : L’escroquerie
L’escroquerie est un délit tendant, à l’appropriation
frauduleuse de la fortune d’autrui. Dans l’escroquerie c’est la
tromperie qui détermine le consentement de la victime, qui
retient l’attention. Le délit d’escroquerie consiste à utiliser
sciemment un moyen faux ou des manœuvres frauduleux
dans le but d’obtenir la remise d’une chose.
I. Les éléments constitutifs :
A. La tromperie :
Elle peut résulter soit d’un moyen faux, soit d’une de l’emploi
de manœuvres frauduleux.
1. L’emploi d’un faux moyen : Le mensonge est suffisant. Il
peut porter aussi bien sur l’utilisation d’un faux nom et une
fausse qualité. L’usage d’un faux nom ou L’usage d’une fausse
identité par un faux nom ou prénom suffit à caractériser
l’escroquerie. L’usage peut être écrit ou verbal. Le nom peut
être aussi celui d’un tiers ou imaginaire. Il suffit qu’il y ait
entre cet usage et la remise de la chose, une relation de
cause à effet.
2. l’Usage d’une fausse qualité : La qualité peut être une
fonction, une nationalité. L’usage d’une fausse qualité peut
être écrit, oral, réel ou imaginaire. Elle peut donc consister à
prendre le faux titre de mandataire ou de préposé d’un tiers,
ou à se parer du faux titre de fonctionnaire public, d’avocat,
de chômeur pour inspirer la confiance. Autrement dit il est
possible d’avoir eu la qualité et de ne plus la posséder.
3. L’emploi des manœuvres frauduleux : Le simple mensonge
ne suffit plus à tromper la victime. Il faut accréditer ce
mensonge par des justifications, manouvres ou mises en
scène. L’intervention d’un tiers est souvent utilisée pour
persuader de l’existence du fait allégué.
B : La remise de la chose En matière d’escroquerie :
le législateur donne la liste des biens qui peuvent être remise.
Il s’agit : Des fonds c’est-à-dire des moyens financiers (Il faut
exclure les fonds immobiliers), peut également faire l’objet
de remise les meubles c’est-à-dire tout mobiliers susceptible
d’appropriation et enfin les obligations c’est-à-dire tout acte
qui peut résulter d’un lien de droit à l’aide duquel est porté
préjudice à la fortune d’autrui.
C. L’existence d’un préjudice : L’escroquerie suppose chez la
victime un préjudice et chez le coupable l’appropriation de la
remise de chose. Donc l’escroquerie suppose un préjudice et
peut n’être qu’éventuel. Il y a nécessairement préjudice,
lorsqu’il y a eu remise de la chose.
D. L’intention frauduleuse : L’escroquerie est un délit
intentionnel. L’auteur doit avoir conscience des moyens
frauduleux utilisés pour obtenir la remise de la chose.

II. La répression L’escroquerie :


A. Les peines d’escroquerie simple : L’escroquerie simple est
un délit puni d’une peine d’emprisonnement de 1 an au
moins et 5 ans au plus et une amende
B. Les circonstances aggravantes La peine d’emprisonnement
encourue est de 5 ans à 10 ans lorsque les faits ont été
commis par des personnes chargées de recueillir du public
des souscriptions d’actions ou obligations etc…
Section 2 : L’abus de confiance
« Selon l’article 487 du code pénal, est coupable d’abus de
confiance quiconque aura détourné ou dissipé au préjudice
des propriétaires, possesseurs ou détenteurs des animaux,
des effets, marchandises, billets ou tous autres écrits
contenant ou opérant obligation ou décharge qui ne lui
auraient été remis qu’à titre de louage, de dépôt, de mandat,
de prêt à usage ou pour un travail salarié ou non salarié, à
charge de les rendre ou les représenter, ou d’en faire un
usage ou un emploi détermine. »

I- Les éléments constitutifs :


L’acte délictueux constitutif de l’abus de confiance est
caractériser par le détournement et la dissipation d’une
chose préalablement remise par la victime.

A. Le détournement ou la dissipation
1. La dissipation de la chose :
La dissipation consiste le fait de détruire, de disposer à titre
onéreux ou gratuit de la chose qui n’avait été remise qu’à
titre précaire, par convention, va mettre le détenteur dans
l’impossibilité de restituer (n’est pas valable pour les choses
fongibles) et de respecter sa parole. Elle peut résulter soit de
la destruction matérielle du bien, de sa détérioration, son
abandon ou de la consommation de la chose, de vente, mise
en gage du bien.
2. Le détournement de la chose :
Le bien remis existe toujours et pourrait donc être restituer.
Cela consiste donc d’établir le refus de restituer et la
première démarche paraît être de mettre le détenteur en
demeure de restituer.
Trois situations peuvent être rencontrées :
 Le détenteur de bien refus de restituer, manifestant
ainsi sa volonté de s’approprier le bien mais ne peut
justifier aucun droit lui permettant d’exercer cette
rétention.
 Le détenteur excipe de droit de rétention ou de
compensation pour ne pas restituer le bien mais ce droit
n’est pas juridiquement admissible.
 Le détenteur ne restitue pas sur le champ, la
jurisprudence estime que le simple retard ne constitue
pas un détournement. Une étude sur l’intention de
coupable permettra d’une collaboration pénale sur
l’inexécution de contrat.
B. La notion de préjudice :
Le code pénal est formel il faut un préjudice. Mais ce
préjudice peut n’être qu’éventuel. Le préjudice doit être subi
par les propriétaires, le possesseur ou le détenteur.
C. Les choses susceptibles de faire l’objet d’un abus de
confiance :
Le code pénal énumère les choses dont le détournement ou
la dissipation constitue un abus de confiance. Il vise aussi bien
les meubles matériels que les écrits, document, choses
fongibles, les animaux etc…
D. La remise de la chose en vertu d’un contrat déterminé :
Il n’y a abus de confiance que si les choses détournées ou
dissipées ont été au préalable remise par la victime au titre
d’un de contrat
Les contrats énumérés L’acte de dissipation, de
détournement frauduleux constitutifs de l’abus de confiance
n’existe autant qu’il porte sur une chose remise par la victime
a titre de louage, dépôt etc…
1-Le louage : Le louage d’une chose ou d’ouvrage est un
contrat par lequel l’une des parties s’oblige à faire jouir
l’autre d’une chose pendant un certain temps ou s’engage à
faire quelque chose pour l’autre, moyennant un certain prix.
EX : Dans un bail de cheptel, la vente d’un animal par le
preneur constitue un abus de confiance.
2-le dépôt : Il consiste à remettre un bien à une personne à
charge pour elle de le représenter dans des conditions
déterminées. Il faut une distinction entre le dépôt irrégulier
portant sur un bien fongible qui peut être restitue en
équivalent et le dépôt régulier qui exige la restitution.
II. La répression :
A. Peines délit simple Emprisonnement au moins 1 an et au
plus de 5ans ; avec une amende
B. Les circonstances aggravantes Un emprisonnement de 5 à
10 ans si l’auteur est un officier public ou ministérielle
(policier, notaire, greffier, etc…).
Section 3 : le Vol
Le législateur définit le vol en tant que l’acte de soustraire
frauduleusement l chose d’autrui. Il s’agit d’un acte de
déplacement matériel d’un bien meuble d’un leu à un
autre à l’insu de son propriétaire. Le vol opère
frauduleusement un transfert de la propriété de la chose
volée d’une personne à une autre.
Le vol se distingue de l’escroquerie et de l’abus de
confiance par le fait d’exercer une atteinte violente à des
biens même si cette violence n’a pas été exercée sur des
personnes.
Le vol a des conséquences néfastes sur le propriétaire de la
chose volée du fait qu’il a subit un préjudice du fait de la
disparition de son droit d’exercer ces prérogatives sur la
chose qu’elle lui revient il n’est pour autant appelé a
prouver ce préjudice. D’où la spécificité du vol par rapport
à l’abus de confiance qui nécessite d’une part la preuve du
détournement de la chose ainsi que le préjudice subit par
la victime. Par conséquent une restitution de la chose
détournée (abus de confiance) abolit l’infraction pénale
hors la restitution de la chose volé n’a aucun effet sur le
sort du procès pénal, l’auteur demeure coupable et sera
puni par la sanction appropriée.
A- L’élément matériel :
Il s’agit de la soustraction de la chose objet du vol des
mains de son propriétaire. La jurisprudence ne se limite
pas à la soustraction matérielle(a) de la chose mais elle a
inventé une nouvelle notion il s’agit de la soustraction
juridique(b)
a- La soustraction matérielle :
Il s’agit d’un agissement matériel, une prise de la
chose qui donne lieu a un déplacement de la chose des
mains de son possesseur a celles de ce lui qui l’approprie.
Afin de soustraire il faut prendre, enlever ou ravir, elle doit
être un acte positif d’ou le fait de la qualifier d’un
agissement et non pas une omission, l’acte de soustraction
ne peut en aucun cas être un acte négatif.
Pour longtemps la jurisprudence a considéré des acte de
vol comme étant un délit d’abus de confiance surtout s’il
s’agit d’un cas ou l’acte a été précédé par une remise
préalable sans vérifier l’existence d’un lien juridique entre
la victime et l’auteur de l’infraction. Afin de remédier à
cette situation la jurisprudence a inventé la notion de
soustraction juridique.
b- La soustraction juridique :
Dans un souci d’élargissement de champ d’application
du vol sur des situations proches du cas de l’abus de
confiance là ou une remise préalable a été opéré. La
jurisprudence a inventé la notion de soustraction
juridique. Il s’agit de dépasser la notion d’acte matériel
d’appréhension de la chose pour se contenter uniquement
du résultat de l’acte qui est l’usurpation de la possession.
Cette définition a permit à la jurisprudence de l’ambigüité
des situations proches du vol tel est le cas de l’abus de
confiance et la dichotomie de l’acte positif et l’acte
négatif. En effet celui qui a bénéficié d’une remise qu’il a
refusé de retourner commettra le délit du vol sans la
nécessité de prouver un lien juridique préalable ni le
préjudice subit par la victime. Le raisonnement par objectif
suffira pour constituer l’infraction.
c- l’objet de la soustraction :
Le vol ne peut avoir comme objet que les biens
meubles. La qualification d’un bien immeuble par
destination tel est le cas d’une pompe a eau fixée à un
puis ne fera pas l’objet d’un vol car il est considéré comme
un immeuble.
d- L’appropriation de la chose :
Le vol n’est caractérisé que si la chose soustraite
est appropriée à autrui, le droit de propriété de la chose
revient à une personne autre que l’auteur de l’infraction.
Par conséquent, les choses n’ayant pas de maitre ne
peuvent pas faire objet de vol (res nullus) ainsi que les
choses abandonnées (res delecta) dans des lieux
habituellement réservés a des biens délaissés. Pour ce qui
est des choses perdus elles feront objet de vol car elles ne
sont pas forcément perdues.
B- L’élément intentionnel :
Le vol est une infraction volontaire, il est impératif que
l’auteur ait une volonté de soustraire la chose d’autrui
sciemment. Le vol par inattention n’existe pas.
Chapitre 3
Délits relatifs au monde des affaires
Section1 : infractions liées à la constituions des sociétés
commerciales
Lors de la constitution des sociétés commerciales des
infractions de type différent peuvent être commises. Il s’agit
bel est bien de sanctions relatives au manquement a des
obligations en lien avec les fondement du contrat de la
société (sanctions de droit civil) ainsi que des sanctions en
lien avec la spécificité du contrat de la société (sanctions de
droit pénal des affaires).
A-Les sanctions de droit civil :
La société est un contrat de droit commercial qui nécessite la
réunion des quartes conditions de fonds pour sa formation il
s’agit de la capacité, le consentement, la cause, l’objet.
Tout manquement aux conditions sera par la nullité.
a- La nullité :
Dans le cas ou une des conditions de fonds fait défaut le
droit civil sanctionne ce manquement de la part de la
personne chargé de constituer la société par la nullité du
contrat de ladite société. La spécificité du contrat de société
oblige d’établir la société par un écrit en cas de défaut la
nullité intervient.
La nullité de contrat de société ne peut se revêtir d’un
caractère absolu, donc le contrat ne peut être nul et non
avenu car la société a déjà produit des effets dans le monde
des affaires. D’où la nécessité de se revêtir d’un caractère
relatif ce qui signifie que les effets passés du contrat de ladite
société persistent a cette nullité afin d’assainir son passé,
hors le contrat ne produira jamais d’effets futurs.
b- Intervention de droit pénal des affaires
La constitution d’une société nécessite en plus des
conditions de fonds précédemment citées, l’observation
d’une condition de publicité des statuts dans un journal
officiel du pays du siège de la société,
B-La régularisation :
en cas de manquement a l’obligation de publicité des statuts
dans un journal officiel les législations, dans un soucis de
préservation de la société qui est l’un des piliers vitaux de
l’activité économique, ont optés pour la régularisation de ce
manquement en donnant aux gérants de procéder à cette
publicité dans un délai ne dépassant pas les trente jours a
compter de la décision judiciaire. En effet, l’alternative
choisie par les législations contemporaines concrétise cette
volonté de la part du législateur de préserver l’entreprise
économique et concrétiser la vague de dépénalisation des
agissements non graves et qui peuvent être régularisés.
c-intervention de la répression de certains agissements :
Outre les obligations de fonds relatives au contrat de la
société et l’obligation de publication des statuts, le
constitution de la société nécessite une condition
indispensable pour sa création il s’agit de la souscription et le
versement du capital. En effet, les associés doivent
obligatoirement s’engager a souscrire leurs parts sociaux ainsi
que de procéder au versement des parts sociaux , soit en
numéraire ou en nature , pour le compte de la société. Tout
manquement au versement ou toute falsification des
documents relatifs au dit versement est réprimer par le droit
pénal des affaires par l’emprisonnement en plus des amandes
ou l’une des deux sanctions .
La souscription, en tant qu’engagement , ainsi que le
versement effectif des aprt sociaux constituent le champs
d’application du droit pénal des affaires.

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