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A. Le détournement ou la dissipation
1. La dissipation de la chose :
La dissipation consiste le fait de détruire, de disposer à titre
onéreux ou gratuit de la chose qui n’avait été remise qu’à
titre précaire, par convention, va mettre le détenteur dans
l’impossibilité de restituer (n’est pas valable pour les choses
fongibles) et de respecter sa parole. Elle peut résulter soit de
la destruction matérielle du bien, de sa détérioration, son
abandon ou de la consommation de la chose, de vente, mise
en gage du bien.
2. Le détournement de la chose :
Le bien remis existe toujours et pourrait donc être restituer.
Cela consiste donc d’établir le refus de restituer et la
première démarche paraît être de mettre le détenteur en
demeure de restituer.
Trois situations peuvent être rencontrées :
Le détenteur de bien refus de restituer, manifestant
ainsi sa volonté de s’approprier le bien mais ne peut
justifier aucun droit lui permettant d’exercer cette
rétention.
Le détenteur excipe de droit de rétention ou de
compensation pour ne pas restituer le bien mais ce droit
n’est pas juridiquement admissible.
Le détenteur ne restitue pas sur le champ, la
jurisprudence estime que le simple retard ne constitue
pas un détournement. Une étude sur l’intention de
coupable permettra d’une collaboration pénale sur
l’inexécution de contrat.
B. La notion de préjudice :
Le code pénal est formel il faut un préjudice. Mais ce
préjudice peut n’être qu’éventuel. Le préjudice doit être subi
par les propriétaires, le possesseur ou le détenteur.
C. Les choses susceptibles de faire l’objet d’un abus de
confiance :
Le code pénal énumère les choses dont le détournement ou
la dissipation constitue un abus de confiance. Il vise aussi bien
les meubles matériels que les écrits, document, choses
fongibles, les animaux etc…
D. La remise de la chose en vertu d’un contrat déterminé :
Il n’y a abus de confiance que si les choses détournées ou
dissipées ont été au préalable remise par la victime au titre
d’un de contrat
Les contrats énumérés L’acte de dissipation, de
détournement frauduleux constitutifs de l’abus de confiance
n’existe autant qu’il porte sur une chose remise par la victime
a titre de louage, dépôt etc…
1-Le louage : Le louage d’une chose ou d’ouvrage est un
contrat par lequel l’une des parties s’oblige à faire jouir
l’autre d’une chose pendant un certain temps ou s’engage à
faire quelque chose pour l’autre, moyennant un certain prix.
EX : Dans un bail de cheptel, la vente d’un animal par le
preneur constitue un abus de confiance.
2-le dépôt : Il consiste à remettre un bien à une personne à
charge pour elle de le représenter dans des conditions
déterminées. Il faut une distinction entre le dépôt irrégulier
portant sur un bien fongible qui peut être restitue en
équivalent et le dépôt régulier qui exige la restitution.
II. La répression :
A. Peines délit simple Emprisonnement au moins 1 an et au
plus de 5ans ; avec une amende
B. Les circonstances aggravantes Un emprisonnement de 5 à
10 ans si l’auteur est un officier public ou ministérielle
(policier, notaire, greffier, etc…).
Section 3 : le Vol
Le législateur définit le vol en tant que l’acte de soustraire
frauduleusement l chose d’autrui. Il s’agit d’un acte de
déplacement matériel d’un bien meuble d’un leu à un
autre à l’insu de son propriétaire. Le vol opère
frauduleusement un transfert de la propriété de la chose
volée d’une personne à une autre.
Le vol se distingue de l’escroquerie et de l’abus de
confiance par le fait d’exercer une atteinte violente à des
biens même si cette violence n’a pas été exercée sur des
personnes.
Le vol a des conséquences néfastes sur le propriétaire de la
chose volée du fait qu’il a subit un préjudice du fait de la
disparition de son droit d’exercer ces prérogatives sur la
chose qu’elle lui revient il n’est pour autant appelé a
prouver ce préjudice. D’où la spécificité du vol par rapport
à l’abus de confiance qui nécessite d’une part la preuve du
détournement de la chose ainsi que le préjudice subit par
la victime. Par conséquent une restitution de la chose
détournée (abus de confiance) abolit l’infraction pénale
hors la restitution de la chose volé n’a aucun effet sur le
sort du procès pénal, l’auteur demeure coupable et sera
puni par la sanction appropriée.
A- L’élément matériel :
Il s’agit de la soustraction de la chose objet du vol des
mains de son propriétaire. La jurisprudence ne se limite
pas à la soustraction matérielle(a) de la chose mais elle a
inventé une nouvelle notion il s’agit de la soustraction
juridique(b)
a- La soustraction matérielle :
Il s’agit d’un agissement matériel, une prise de la
chose qui donne lieu a un déplacement de la chose des
mains de son possesseur a celles de ce lui qui l’approprie.
Afin de soustraire il faut prendre, enlever ou ravir, elle doit
être un acte positif d’ou le fait de la qualifier d’un
agissement et non pas une omission, l’acte de soustraction
ne peut en aucun cas être un acte négatif.
Pour longtemps la jurisprudence a considéré des acte de
vol comme étant un délit d’abus de confiance surtout s’il
s’agit d’un cas ou l’acte a été précédé par une remise
préalable sans vérifier l’existence d’un lien juridique entre
la victime et l’auteur de l’infraction. Afin de remédier à
cette situation la jurisprudence a inventé la notion de
soustraction juridique.
b- La soustraction juridique :
Dans un souci d’élargissement de champ d’application
du vol sur des situations proches du cas de l’abus de
confiance là ou une remise préalable a été opéré. La
jurisprudence a inventé la notion de soustraction
juridique. Il s’agit de dépasser la notion d’acte matériel
d’appréhension de la chose pour se contenter uniquement
du résultat de l’acte qui est l’usurpation de la possession.
Cette définition a permit à la jurisprudence de l’ambigüité
des situations proches du vol tel est le cas de l’abus de
confiance et la dichotomie de l’acte positif et l’acte
négatif. En effet celui qui a bénéficié d’une remise qu’il a
refusé de retourner commettra le délit du vol sans la
nécessité de prouver un lien juridique préalable ni le
préjudice subit par la victime. Le raisonnement par objectif
suffira pour constituer l’infraction.
c- l’objet de la soustraction :
Le vol ne peut avoir comme objet que les biens
meubles. La qualification d’un bien immeuble par
destination tel est le cas d’une pompe a eau fixée à un
puis ne fera pas l’objet d’un vol car il est considéré comme
un immeuble.
d- L’appropriation de la chose :
Le vol n’est caractérisé que si la chose soustraite
est appropriée à autrui, le droit de propriété de la chose
revient à une personne autre que l’auteur de l’infraction.
Par conséquent, les choses n’ayant pas de maitre ne
peuvent pas faire objet de vol (res nullus) ainsi que les
choses abandonnées (res delecta) dans des lieux
habituellement réservés a des biens délaissés. Pour ce qui
est des choses perdus elles feront objet de vol car elles ne
sont pas forcément perdues.
B- L’élément intentionnel :
Le vol est une infraction volontaire, il est impératif que
l’auteur ait une volonté de soustraire la chose d’autrui
sciemment. Le vol par inattention n’existe pas.
Chapitre 3
Délits relatifs au monde des affaires
Section1 : infractions liées à la constituions des sociétés
commerciales
Lors de la constitution des sociétés commerciales des
infractions de type différent peuvent être commises. Il s’agit
bel est bien de sanctions relatives au manquement a des
obligations en lien avec les fondement du contrat de la
société (sanctions de droit civil) ainsi que des sanctions en
lien avec la spécificité du contrat de la société (sanctions de
droit pénal des affaires).
A-Les sanctions de droit civil :
La société est un contrat de droit commercial qui nécessite la
réunion des quartes conditions de fonds pour sa formation il
s’agit de la capacité, le consentement, la cause, l’objet.
Tout manquement aux conditions sera par la nullité.
a- La nullité :
Dans le cas ou une des conditions de fonds fait défaut le
droit civil sanctionne ce manquement de la part de la
personne chargé de constituer la société par la nullité du
contrat de ladite société. La spécificité du contrat de société
oblige d’établir la société par un écrit en cas de défaut la
nullité intervient.
La nullité de contrat de société ne peut se revêtir d’un
caractère absolu, donc le contrat ne peut être nul et non
avenu car la société a déjà produit des effets dans le monde
des affaires. D’où la nécessité de se revêtir d’un caractère
relatif ce qui signifie que les effets passés du contrat de ladite
société persistent a cette nullité afin d’assainir son passé,
hors le contrat ne produira jamais d’effets futurs.
b- Intervention de droit pénal des affaires
La constitution d’une société nécessite en plus des
conditions de fonds précédemment citées, l’observation
d’une condition de publicité des statuts dans un journal
officiel du pays du siège de la société,
B-La régularisation :
en cas de manquement a l’obligation de publicité des statuts
dans un journal officiel les législations, dans un soucis de
préservation de la société qui est l’un des piliers vitaux de
l’activité économique, ont optés pour la régularisation de ce
manquement en donnant aux gérants de procéder à cette
publicité dans un délai ne dépassant pas les trente jours a
compter de la décision judiciaire. En effet, l’alternative
choisie par les législations contemporaines concrétise cette
volonté de la part du législateur de préserver l’entreprise
économique et concrétiser la vague de dépénalisation des
agissements non graves et qui peuvent être régularisés.
c-intervention de la répression de certains agissements :
Outre les obligations de fonds relatives au contrat de la
société et l’obligation de publication des statuts, le
constitution de la société nécessite une condition
indispensable pour sa création il s’agit de la souscription et le
versement du capital. En effet, les associés doivent
obligatoirement s’engager a souscrire leurs parts sociaux ainsi
que de procéder au versement des parts sociaux , soit en
numéraire ou en nature , pour le compte de la société. Tout
manquement au versement ou toute falsification des
documents relatifs au dit versement est réprimer par le droit
pénal des affaires par l’emprisonnement en plus des amandes
ou l’une des deux sanctions .
La souscription, en tant qu’engagement , ainsi que le
versement effectif des aprt sociaux constituent le champs
d’application du droit pénal des affaires.