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EM-GABON UNIVERSITÉ ANNÉE UNIVERSITAIRE

Institut d’Études Juridiques et Science Politique 2022-2023


Licence 3 Droit Privé / Public

MODULE DE PROCÉDURE CIVILE


PLAN DU COURS : 30 HEURES

INTRODUCTION
CHAPITRE A : L’ACTION EN JUSTICE
 Sous chapitre A : La Notion d’Action en Justice
 Sous chapitre B : Le Régime de l’Action en Justice

CHAPITRE B : LE DÉROULEMENT DE L’INSTANCE CIVILE


 Sous chapitre A : Les Parties au Procès Civil
 Sous chapitre B : Le Juge et la Compétence Juridictionnelle

Bibliographie indicative
- Code de Procédure Civile Gabonais
- Code Gabonais intégré des Procédures Civiles, 1er édition, C Appolinaire
ONDO MVE
- Acte Uniforme OHADA portant procédures simplifiées de recouvrement
des créances et des voies d’exécution (AUPSRCVE).
- L’essentiel de la Procédure Civile, Édition Gualino , NATALIE Fricero
- Louis ASSIER Andrien, le Droit dans les Sociétés Humaines, Paris Nathan
1996.
- Droit et Pratique de la Procédure Civile 1999, Dalloz action, œuvre
collective de M. BEAUCHARD G. BOLARD, D. D’AMBRA ET M.
FEBVRE, C FATTACINE, F. FERRAND , F. FERRAND, N. FRICERO ,
H.JUNILLON, H.GERPHAGNON , S. GUICHARD , P. HOONAKER ,
A. LACABARATS, JP LA CROIX ANDRIVET , B NICOD , I. PETEIL
TEYSSIE ;
- Lexique des Termes Juridiques (ÉDITION RÉCENTE).

M. Urbain MASSALA
Titulaire 3ème Cycle en Droit des Affaires Internationales et Fiscalité
Diplômé d’Interpol et de l’Académie Internationale de l’Application des Lois de Gaborone
Magistrat de l’Ordre Judicaire
COURS DE PROCÉDURE CIVILE

INTRODUCTION
La procédure civile est l’ensemble des règles qui gouvernent la réalisation
judiciaire des droits subjectifs, dont les personnes sont pour convocation à être
des sujets.
La réalisation judicaire c’est la reconnaissance, l’attribution des droits et sa
sanction par les tribunaux compétents.
Être titulaire d’un droit, c’est réunir les conditions auxquelles une règle de droit
objective subordonne dans son hypothèse ou son présupposé d’attribution d’un
pouvoir, d’une faculté ou d’une liberté. C’est parce qu’il faut garantir l’effectivité
des droits subjectifs que le pouvoir étatique qui dispose du monopole de la
contrainte physique doit mettre la force à la disposition des particuliers, lorsque
ces droits sont bafoués. Mais, il faudra au préalable vérifier la réalité du droit ainsi
que sa violation.
Cette opération est confiée à une personne neutre : c’est le Juge, mais, ce dernier
n’est pas abandonné à lui-même, un ensemble des règles s’appliquent à sa mission
afin d’éviter tout arbitraire.
C’est règles définissent en particulier les modalités de sa saisine et les conditions
d’exécution de sa mission.
La procédure répond ainsi à un certain nombre de question, notamment :
- Quel est le tribunal à saisir en cas de conflit ?
- Quelles sont les modalités de saisine de ce tribunal ?
- Quelles sont les règles qui permettent à chaque partie d’avancer ses
arguments et de contester ceux de l’autre ?
Il s’agit en somme des règles du débat devant le juge
Quelles sont les mesures d’instruction à prendre pour éclairer le Juge sur la réalité
de la situation litigieuse ?
- Quelle solution faut-il apporter lorsque l’une des partis s’abstient de se
défendre ?

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Enfin, il faut déterminer comment le juge va rendre sa décision, et fixer l’autorité
qui lui sera attaché et les voies de recours dont cette décision peut le cas échéant
être l’objet.
Le cours de procédure civile est la réponse à tous ces questions. Autrement dit,
les règles de procédure civile sont des règles d’organisation du service public de
la justice. C’est pourquoi, elles présentent certaines particularités.
Les règles de procédure civile sont des règles formalistes ou technique parce
qu’on considérer qu’en procédure, que la forme permet de garantir le respect de
certains principes fondamentaux tel que le droit de la défense.
C’est pourquoi, ces règles sont considérées par le législateur comme des règles
impératives.
Il faut aussi noter qu’il existe des règles de conflit de lois dans le temps en matière
de procédure civile.
Ces règles sont régies par le droit transitoire et l’application immédiate de la
nouvelle loi aux situations qui n’ont pas d’ordre déjà fait l’objet d’une décision
définitive.
Le cours de procédure comporte en réalité trois parties l’action en justice,
l’instance et les voies de recours.
Cependant notre étude de cette discipline s’articulera autour des deux premières
parties.

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CHAPITRE A : L’ACTION EN JUSTICE
Le code de procédure civile règlemente la notion d’action en justice à travers les
dispositions des articles 2 à 6.

SOUS-CHAPITRE A : LA NOTION D’ACTION EN JUSTICE.


C’est une notion unitaire, nonobstant la diversité des approches. Les actions en
justice font aussi l’objet de classification.

Section A : Définition
A la lumière des dispositions de l’article 2 du code de procédure civile
(CPC), l’action en justice est le droit, pour l’auteur d’une prétention d’être
entendu sur le fond de celle-ci, afin que le juge la dise bien ou mal fondée.
Pour l’adversaire, l’action est le droit de discuter le bien-fondé de cette prétention.
L’article 3 du même code précise que l’action est ouverte à tous ceux qui
ont un intérêt légitime au succès ou au sujet d’une prétention, sous réserve des cas
dans lesquels la loi attribue le droit d’agir aux seuls personnes qu’elle qualifie
pour élever ou combattre une prétention, ou pour défendre un intérêt déterminé
L’action en justice est une notion qui a fait l’objet de controverse parce que
pendant longtemps la dite notion a été confondu au droit subjectif qui permet de
sanctionner.
Par ailleurs on a aussi confondu l’action en justice et la demande ou la
défense en justice.
HERON soutenait que l’action en justice ne se confondait pas avec le droit
subjectif, mais avec la demande ou la défense en justice. Mais, il est possible de
distinguer nettement l’action en justice du droit subjectif et de la demande ou de
la défense en justice.

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PARAGRAPHE A : Distinction du droit et de l’action en justice.
Cette distinction n’a pas été facile, parce que les deux entretiennent des
relations étroites. Depuis souvent, on agit en justice parce qu’on estime être
titulaire d’un droit.
La saisine de la justice est toujours conditionnée dans l’esprit des
demandeurs par l’existence d’un droit subjectif.
Ces deux notions doivent être soigneusement distinguer dans la mesure ou
ont peut-être titulaire d’un droit sans avoir d’action pour obtenir la sanction de
son droit.
Exemple : un porteur négligent, ou le créancier qui a laissé prescrire son
action en justice

NB : dans ce cas d’espèce le droit existe, mais l’action est éteinte


D’un autre point de vue, on peut avoir une action en justice alors qu’on est
dépourvu d’un droit subjectif.
Exemple : le Ministère Public qui agit en matière pénale a une action en justice,
mais n’a pas de droit subjectif sur le prévenu.
Au niveau des sanctions ; on peut aussi faire la distinction entre droit et action,
lorsqu’une personne agit en justice, alors qu’elle n’a pas d’action fondé, sa
demande est déclarée irrecevable. C’est ainsi que l’article 4 du CPC prévoit que
« est irrecevable toute prétention émise par ou contre une personne dépourvue du
droit d’agir ».
Par contre, lorsqu’on a le droit d’agir alors qu’on n’a pas de droit subjectif à
défendre, la demande est déclaré mal fondé.

PARAGRAPHE B : Distinction entre demande, défense et action en justice.


L’action en justice peut être considéré comme un pouvoir une liberté, voir même
une faculté de saisir une juridiction d’une prétention ou d’un moyen de défense.
Ce pouvoir existe indépendamment de son exercice. La demande ou la défense
sont des actions juridictionnelles par les quelles on met effectivement en œuvre
l’action en justice. Distinguer l’action de la demande et de la défense, c’est
distinguer entre le pouvoir d’une part et l’exercice de ce pouvoir d’autre part.
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SECTION B : Les différentes actions en justice.
Les différentes actions en justice peuvent être classées en se fondant sur la nature
ou sur l’objet du droit subjectif dont elles tendent à assurer la sanction

PARAGRAPHE A : Classification fondé sur la nature du droit litigieux.


L’action en justice emprunte au droit sa nature. C’est ainsi que la distinction droit
réel, droit personnel se retrouve dans la classification des actions en justice.
Les actions réelles sont celles tendant à la réalisation d’un droit réel.
Exemple : action en revendication
En revanche les actions personnelles visent à la réalisation d’un droit de créance
ou droit personnel.
Entre ces deux catégories, il existe des actions mixtes. Il s’agit des actions qui
concernent à la fois la réalisation d’un droit réel et d’un droit personnel.
Exemple : l’action en revendication d’une vente déjà exécuté.
L’intérêt de cette distinction réside au niveau de la compétence matérielle et au
niveau de la compétence territoriale.

PARAGRAPHE B : Classification sur l’objet du droit subjectif.


Cette classification classique permet d’opérer simplement la nuance entre action
mobilière et action immobilière.
L’action mobilière est celle qui ne porte pas sur un immeuble.
Exemple : l’action qui porte paiement d’une créance.

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