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FICHES DJP

Quelles sont les finalités  du DJP  ? Au fond, les raisons sont 2 :

L’interdiction de se faire justice à soi-même

L’interdiction de se faire justice à soi-même repose sur des principes cardinaux qu’on retrv ds la
devise républicaine «  liberté, égalité, fraternité  »  :

 Liberté : si on pouvait se faire justice à soi mm, il n’y aurait plus de liberté. En effet, ce serait
la loi du plus fort, une perturbations de l’ordre social.

 Egalité : assuré par le procès que les parties sont placés sur un pied d’égalité   assuré par le
« procès équitable » (prévu à l’art 6 de la CEDH). Comme règle du procès équitable, il y a : le
principe du contradictoire qui assure que chacun a eu la possibilité de s’exprimer, de donner
ses arguments de faits et de droit. Si le juge s’appuie sur un élément qui n’a pas été discuté,
la décision sera censurée. (Autre règle du procès équitable : tribunal indépendant et
impartial (art 47 de la charte des droits fonda)).

 Fraternité : c le fait qu’on accepte les mm règles. C’est le «  jus fraternitatis  ».

Exceptions où le droit prévoit qu’on puisse faire justice soi-même  : en droit des contrats (exception
d’inexécution, action résolutoire, droit de rétention) / en droit commercial et bancaire (système de
compensation) / en cas d’urgence (la justice des référés avc saisie sur requête, cad de manière non
contradictoire ; obiter dictum : la JP en matière de procédure civile a prévu que le juge des référés, ne
peut pas se prononcer sur la mm affaire. Le juge des référés qui se prononce sur urgence, ne peut pas
se prononcer ensuite au fond, y compris en première instance.).

JP vue en TD  sur l’interdiction de se faire justice à soi-même  :

- Cass. 3e civ., 5 oct. 2017  : le locataire ne peut jms se faire justice à lui-même en cessant de
payer son loyer sans avoir obtenu au préalable une autorisation judiciaire, cad qu’il ne peut
opposer une exception d’inexécution au bailleur sans autorisation.

JP vue en TD sur le principe du contradictoire :

- Cass. 2e civ., 11 janv. 2006 : Le juge ne peut écarter des débats des conclusions et pièces
communiquées par les parties sans préciser les circonstances particulières qui ont empêché
de respecter le principe de la contradiction ou caractériser un comportement de leur part
contraire à la loyauté des débats
- Cass. ch. mixte, 3 févr. 2006  : l'appréciation du caractère tardif de la communication des
pièces relève des constatations souveraines des juges du fond. Ils ont considérés en l’espèce
que les pièces communiquées trois jours avant l'ordonnance de clôture n’étaient pas
communiquées en temps utile au sens des art. 15 et 135.
- Cass. 1re civ. 22 nov. 2017 : les juges du fonds retenant que les conclusions tardives
intervenues quatre jours avant l'ordonnance de clôture, n'ont pas respecté le principe du
contradictoire, sans expliquer, même sommairement, en quoi ces conclusions n'avaient pas
été déposées en temps utile, empêchant ainsi la banque d'y répondre, la cour d'appel n'a
pas donné de base légale à sa décision.

Sum Cuique Tribuere


«  Sum cuique tribuere  » (Aristote) : à chacun selon ses droits. Chacun à ses droits, et la justice doit
attribuer à chacun son droit, ni plus ni moins. Ainsi la 2e raison, c de trouver l’équilibre entre les deux
membres des parties.

Ire PARTIE : L’ACTION


CHAPITRE 1ER : LE DROIT D’ACTION
Section 1re : Un droit fondamental
§ 1er : Terminologie
Figure aux art 30 et s. Article 30 al1 du CPC : l’action est le droit pr l’auteur d’une prétention d’ê
entendu sur le fond de celle-ci, afin que le juge la dise bien ou mal fondée. La prétention c la chose
concrète qu’on veut obtenir, c l’objectif, ce qu’on souhaite avoir, à la diff de la demande qui est
l’indemnisation, c l’habillage juridique de la prétention.

§ 2 : Effectivité
Le droit à la protection

Système juridique qui évalue favorablement l’action et qui la présume recevable, cad que la
recevabilité est présumée et que l’irrecevabilité doit ê démontrée. Il y a un droit fonda d’obtenir en
justice la réalisation de ses droits :

- CEDH, 21 févr. 1975, n° 4451/70, Golder c. Royaume-Uni  : «  le droit d’accès à un tribunal  »


est reconnu par cet arrêt selon lequel toute personne désirant introduire une action
juridictionnelle tendant à la reconnaissance de ses droits doit pouvoir le faire. Par ailleurs, les
droits garantissant le déroulement de l'instance n’ont de sens que si l'accès au tribunal est
garanti (droit d’accès à un tribunal est un droit concret et non abstrait).
- L’arrêt Johnston de la CJCE de 1986 : prévoit «  un droit à un recours juridictionnel effectif  ».
- Arrêt Polynésie FR 1996 : prévoit «  le droit d’exercer un recours effectif devant une
juridiction  ».

Autres JP vues en TD sur les principes généraux de l’action  :

- Cass. soc. 29 sept. 2021 + Cass. soc., 16 mars 2016 : Est nul comme portant atteinte à une
liberté fondamentale (droit d’agir) le licenciement intervenu en raison d'une action en
justice introduite par le salarié.
- Cass. soc., 9 oct. 2019 : Lorsque les faits invoqués dans la lettre de licenciement caractérisent
une cause réelle et sérieuse de licenciement, il appartient au salarié de démontrer que la
rupture de son contrat de travail constitue une mesure de rétorsion (une vengeance) à une
action en justice introduite pour faire valoir ses droits.

C un droit à valeur constit protégé de manière conventionnelle et constitutionnelle et notamment à


l’égard des fins de non-recevoir conventionnelle (lorsque les parties prévoient elles mm des
limitations au droit au recours, réduire la durée de perception par ex. Le droit d’action est un droit
fonda qui peut être limité ds certains cas, mais à la condition de ne pas ê anéanti. On ne peut pas
autoriser des aménagements qui interdisent l’action à la justice.

Le droit à la défense

La recevabilité de l’action n’est pas conditionnée à des questions d’argent (pas besoin de déposer
une somme au tribunal par ex). Mais la réalité est diff psq il y a des frais, tels que les frais d’avocat. Il
faut donc mettre en place des dispositifs pr éviter qu’il y ait des considérations financières au
moment de décider si on agit en justice ou pas.

Il existe des frais irrépétibles mis à la charge de la partie qui perd le procès. Ds la décision, le juge
décide qui paiera. Le demandeur peut perdre, donc son droit d’action lui aura couté au final. Or, il ne
faut pas que ces frais soient un frein à l’action, alors on a mis en place le système d’aide
juridictionnelle qui servent à financier l’action en justice pr éviter les contraintes financières car il
s’agit d’un droit fonda qui ne peut être limité par des questions d’argent.

Le droit à l’erreur

Le droit à l’action c aussi le droit à l’erreur. Cad que celui qui agit à tort n’est pas sanctionné. L’art 30
du CPC dit bien que c un droit de saisir le juge pr qu’il voit la prestation bien ou mal fondé. Sinon, il
n’y aurait pas d’action car si on craint que l’action se retourne contre soi, alors on agirait pas. Il est
donc important de dire qu’on a droit de perdre. C ce qu’on appelle une impunité de celui qui agit à
tort.

Mais, aussi vrai qu’il y a une impunité pr l’action, il y a une sanction pr l’abus. Il faut sanctionner
celui qui agit de manière abusive. 2 manières de sanctionner : les dépends (intégralité de la charge
des frais réels repose sur celui qui agit abusivement) / indemnisation en réparation du préjudice réel.

Section 2 : Un droit relatif


C un droit fonda certes, mais relatif car pas forcé de l’utiliser et droit de modifier l’action.

§ 1er : Le droit de ne pas agir


Un droit facultatif

Bien que fondamental, c un droit qui ne peut pas ê contraint, ni obligatoire. Donc, quand bien mm
le patrimoine juridique d’une personne est atteint, elle peut décider de ne pas dmd la réparation
de cette atteinte. Mais, il y a quand mm des exceptions :

- Le tuteur n’a pas le droit de ne pas agir si les î de son pupille sont atteints. Sinon, il engage
sa responsabilité civile.
- Si un droit relatif à l’état des personnes est violé, obligé d’agir pr protéger ce droit. Ce sont
des droits dont les parties n’ont pas la libre disposition et auxquels les parties ne peuvent
pas renoncer.

Un droit personnel

Ce droit ne relève que de la personne concernée  le juge ne peut pas se saisir d’office. Il n’a pas le
droit d’agir en justice si des personnes concernées ne le veulent pas. Il n’a pas non plus le droit, une
fois l’action engagée, d’imposer à une partie qu’elle oriente son action de telle ou telle manière, soit
en modifiant son fondement juridique, soit en changeant la partie à dénoncer   art 12 CPCP + Cass.
ass. plén., 21 déc. 2007, n° 06-11.343  : Devoir de requalification du juge : oui pour les faits et actes,
non pour les actions en justice = « Si, parmi les principes directeurs du procès, l'article 12 NCPC
oblige le juge à donner ou restituer leur exacte qualification aux faits et actes litigieux invoqués par
les parties au soutien de leurs prétentions (attention à ne pas sortir du dispositif), il ne lui fait pas
obligation, sauf règles particulières, de changer la dénomination ou le fondement juridique de
leurs demandes  ».

Il y a quand mm des exceptions à l’interdiction de soulever d’office : le juge peut relever d’office les
moyens de droit qui lui semble opérant seulement si c une règle d’ordre pb ou règles spéciales (fins
de non-recevoir d’ordre pb : en matière de droit des personnes, de défaut de qualité à agir, d’autorité
de chose jugée) :

- Cass. 2e civ., 5 juil. 2018  : impose au juge de relever d’office les dispositions de la loi
Badinter considérée comme étant d’ordre pb.
- Cass. 1re civ., 26 mai 2021 : si le juge n’a pas, sauf règles particulières, l’obligation de changer
le fondement juridique des demandes, il est tenu, lorsque les faits dont il est saisi le justifient,
de faire application des règles d’ordre public issues du droit de l’Union européenne, telle
une règle de conflit de lois lorsqu’il est interdit d’y déroger, même si les parties ne les ont pas
invoquées.

Puis, le caractère personnel du droit de ne pas agir se manifeste ds une autre règle procédurale
technique qui est la fin de non-recevoir tiré de la prescription : si le défendeur ne soulève pas la
prescription qlq soit la raison, il n’est pas ds le débat judiciaire, et donc, le juge ne peut pas la relever
d’office.

§ 2 : Le droit d’aménager l’action


Tout est aménageable : le temps, la juridiction, la manière de la saisir, la preuve, la prescription. Il
peut y avoir un contrat sur le procès ou dans le procès. Le contrat sur le procès c qu’on va éviter le
procès, celui dans le procès, c qu’on va aménager le procès.

L’évitement de la solution judiciaire du litige (évitement du procès)

 Les clauses favorisant la solution bilatérale du litige :


 Sans l’intervention d’un tiers :
 Le contrat de transaction : la concession réciproque est une condition
d’existence de la transaction. C un contrat ds lequel aucun juge n’intervient mais
dont l’art 2052 du code civil nous dit qu’il a l’autorité de chose transigée (il va
produire un effet juridictionnel). Cad que si les parties se sont mises d’accord pr
mettre fin à leur différend déjà né ou à naitre, et qu’une partie saisie un juge sur
le mm objet que celui qui a fait l’objet de la transaction, il y aura une fin de non-
recevoir d’ordre pb que le juge pourrait soulever d’office car l’affaire a déjà
jugé. Attention confusion : l’objet du litige est définitivement tranché par la
transaction, mais que la transaction elle mm est un contrat qui peut ê attaquée
comme n’importe quel contrat (vice de consentement par ex.).
 La clause d’execution loyale : insiste sur l’existence de loyauté et permet
d’obtenir plus facilement une condamnation pr violation de loyauté.
 La clause d’arrangement amiable : n’a pas pr objet de parvenir à une décision
négociée, mais pr objet que le déroulement se passe de façon amiable.
 Avec l’intervention d’un tiers (il va avoir un rôle pr parvenir à la solution du litige sans
l’intervention du juge) :
 La clause d’expertise (tiers passif) : c’est l’expert, cad le technicien à qui on dmd
un avis qui peut permettre de donner une solution du litige. L’expert doit
fournir un élément technique à partir duquel les parties vont se positionner,
mais il n’a pas le droit de concilier de lui mm les parties.
 Les clause de médiation/conciliation (tiers actif) : le rôle des
médiateurs/conciliateur rôle est d’aider les parties à trv un accord. Ils ont
l’obligation de tenter de s’entendre avant d’aller en justice.

Sur la médiation : c la clause qui oblige les parties à tenter une médiation avant de saisir le juge. Sauf
que la portée juridique de cette clause n’était interprétée par toutes les chambres de la cour de cass
de la mm manière. En effet, lorsque la clause n’était pas respectée : la première chambre civile disait
que ct une clause du contrat, alors c le juge qui s’en chargera. Mais la 2 e chambre civile disait que ce
n’est pas une clause comme les autres qui doit faire l’objet d’un traitement spécifique  c une
clause a effet processuel et non substantiel. Au final, on réunit la chambre mixte qui a fini par s’alliée
aux processualistes ds l’arrêt « St Valentin » du 14 février 2003. Elle a créé une irrecevabilité de la
dmd qui ne respecte pas la clause de médiation.

 Les clauses favorisant la solution unilatérale du litige :


 La clause pénale : prévoit une sanction/indemnisation auto en cas d’inexécution
d’une obligation contractuelle.
 La clause résolutoire : Je n’ai pas reçu la prestation, alors je ne dois pas la
contrepartie.
 La garantie à première demande : le garant va s’engager à payer une somme
prédéterminée à première dmd du créancier. On peut y voir une solution uni, le
créancier va de lui mm obtenir le versement de la somme qu’il estime lui ê dû
grâce à un accord préalable à première dmd.

L’adaptation de la solution judiciaire du litige (aménager le procès)

 Les clauses relatives à l’action :


 Les clauses aménageant l’espace :
 Les clauses attributives de juridiction : permettent de choisir la juridiction qui ns
plait le +. On attribue par avance, le pvr à une juridiction de trancher notre
litige. . Il y a des exceptions à cela, notamment lorsqu’il y a une partie faible
(consommateur par ex). Ce qui vaut pr l’espace du territoire FR, vaut aussi pr
l’international : on peut choisir d’ê jugé à Paris plutôt qu’à NY.
 La clause d’arbitrage : la possibilité d’écarter les juridictions judiciaires et de
choisir un juge privé. Les parties décident en amont ds leur contrat qu’en cas de
litige elles n’iront pas devant la juridiction judiciaire mais devant un arbitre.
Une fois la décision rendue, impossible de saisir par la suite le juge judiciaire.

 Les clauses aménageant le temps :


 Les clauses de prescription : les parties vont se mettre d’acc pr allonger ou
écourter la durée nrml de prescription avec 2 limites : il ne faut pas que la
réduction soit telle qu’elle finisse par éliminer la prescription / il ne faut pas que
la prescription soit éternelle.

 Les clauses relatives à l’instance (lorsque le juge est déjà saisi)


 Les clauses de coopération judiciaire entre les parties :
 Les clauses de révélation d’instance : Les parties vont devoir révéler à leur
adversaire si elles sont engagées ds d’autres procès en cours avc des tiers. La
raison c pr que l’autre partie connaisse la réalité du patrimoine de son
adversaire.
 Les clauses de concours d’instance : effet de conduire le débiteur à intervenir
volontairement à l’instance à une autre instance.
 Les clauses de direction de procès : une partie va accepter qu’une autre partie
dirige l’instance.

 La mise en état conventionnelle : depuis 2019, on peut faire en sorte que la mise en état
se fasse plus sous le contrôle du juge mais sous le contrôle des parties : c la mise en état
conventionnelle. Tout le processus du procès sont tranchés entre les avocats. Ensuite, on
est prioritaire à l’inscription à l’audience dès lors que les parties sont arrivés à un
dossier en état d’ê jugé.

 Les clauses imputant la dette judiciaire à autrui :


 Les clauses imputant la dette judiciaire à l’autre partie : possible de prévoir que
les frais du procès seront mis à la charge d’une des deux parties. C notamment le
cas dans un litige entre un consommateur (partie faible) et l’E (partie forte).
 Les clauses imputant la dette judicaire à un tiers : ce sont les assureurs (clauses
d’assurance de protection juridique). Notamment, les tiers financeurs (s’il pense
qu’on va gg le procès, il va payer en échange d’avoir un pourcentage du résultat.)

CHAPITRE 2 : L’ENCADREMENT DE L’ACTION


L’action bien que fonda, est soumise à des conditions de recevabilité. La recevabilité de l’action est
le caractère reconnu à une demande en justice lorsqu’elle mérite d’être examiné au fond. L’art 31
du CPC pose 2 conditions de recevabilité : l’î à agir et une qualité à agir. L’î à agir c la recherche d’un
bénef perso (patrimonial ou extra), alors que la qualité à agir c le titre qui permet d’actionner la
justice  qu’est-ce que je veux (î à agir) et qui suis-je (qualité à agir).

Section 1re : L’intérêt à agir


L’î à agir peut se définir comme la recherche d’un avantage personnel (avantage, profit, utilité). C qlq
chose qui va procurer un bénéfice à celui qui agit. Il faut une raison objective à l’action.

Définition de Loïc Cadier : utilité ou avantage que l’action est susceptible de procurer au plaideur en
modifiant et améliorant sa situation juridique.

Un î positif et concret (légitime)

Cad qu’il soit suffisant/légitime et doit exister. Le caractère réel de l’î bien qu’il soit examiné à l’aune
de la subjectivité de la personne qui agit, cet examen doit être conduit de manière objective . Le
juge apprécie souverainement l’î à agir.
Un î direct et personnel

Cad que celui qui agit doit défendre ses î propres (cad agir pr son compte). Il faut que le bénéfice
qu’il tire de l’action soit pr lui et pr personne d’autre. Cette règle met en œuvre l’adage «  nul ne
plaide par procureur  », mais exceptions à cet adage : mandat ad agendum (représentant à l’action,
ex : tuteur) et mandat ad litem (avocat, ministère pb), une personne morale (société par ex)
représentée par une personne physique.

Un î né et actuel

Il faut que le droit soit véritablement violé, cad que l’î soit né + que cet î existe au moment où la
demande introductive d’instance est formée (actuel). Cad que le juge du fond, doit trancher un litige
qui est déjà né on va vérifier que le droit existe au moment de l’introduction de l’action. Le litige
éventuel n’obéit pas aux caractéristiques de l’î à agir.

- Cass. 1re civ., 3 mars 2010 (art 31 point 39): la nullité de l’acte de disposition du logement
familial peut être demandée uniquement par l’époux qui n’a pas donné son consentement,
à la condition qu’il justifie d’un intérêt actuel à demander l’annulation de l’acte.
- Cass. 3e civ., 23 juin 2016  : l'intérêt à agir doit être apprécié au moment de l'introduction de
la demande en justice et que l'existence du droit invoqué par le demandeur ou par le
défendeur n'est pas une condition de recevabilité de l'action mais de son succès.
- Cass. 1re civ., avis, 20 avr. 2022  : le plaideur qui voulait un divorce et qui l’a obtenu, n’a aucun
intérêt à agir devant la Cour d’appel de ce chef => l’intérêt à interjeter appel par un époux qui
a obtenu satisfaction en première instance ne peut résulter de la seule recherche de l’effet
suspensif de l’appel.

Cependant, il y a des exceptions à ce principe et qui sont d’interprétation strictes  : le juge des référés
qui ê saisi ds un soucis de préservation des î en présence afin de se constituer une preuve ds l’objet
du procès futur. Dnc la dmd en référé n’a pas tjr pr objet un î né et actuel, mais un î futur. Mais on le
fait car on sait que l’î à agir futur risque de manquer de preuve, voire de manquer de patrimoine
d’execution  article 145 CPC (mesure d’instruction in futurum).

Il y a des nuances à cet î né et actuel :

 Action interrogatoire : action dont l’objet est de précisément forcer une personne à agir, à
faire connaitre sa décision, à faire savoir en justice s’il entend ou non user d’une prérogative.
Ca oblige le futur adversaire à se dévoiler.
 Action provocatoire : objet de contraindre quelqu’un qui se prétend/vente d’avoir un droit,
à rapporter la preuve de ce droit qui prétend avoir, et le faire ds un certain délai, sinon, qu’il
se taise à jamais.
 Action déclaratoire : objet de faire constater l’existence ou l’étendu d’une situation
juridique afin de dissiper une menace juridique, dont la concrétisation est seulement
éventuelle.

Section 2 : La qualité à agir


C le titre qui donne la prérogative de l’action en justice.

Les actions personnelles : toutes personnes intéressées ont la qualité personnelle d’agir.

JP vues en TD sur la qualité à agir :


- Cass. 1re civ., 17 mars 2010  : le légataire universel n’étant pas un héritier, au sens de
l’article 353, alinéa 3, du code civil, il n’a pas qualité pour présenter une requête en adoption
posthume au nom du défunt.

Les actions attitrées : actions réservées à certaines personnes qualifiées par la loi au
détriment des autres personnes. La loi limite par anticipation le cercle des personnes
autorisées à faire valoir un î perso. Ce sont des cas particuliers qui justifient que les actions
soient attitrées, par ex : l’action en divorce est réservée aux époux / l’action en
reconnaissance de paternité est réservée à l’enfant. Le juge n’a mm pas à contrôler
l’existence d’un î perso de celui qui agit puisque l’action attitrée présume l’î perso => la
qualité à agir emporte l’î à agir lorsque l’action est attitrée.

Les actions collectives :

Elles viennent bousculer des règles essentielles telles que la règle selon laquelle l’action doit ê
personnelle, ou alors le principe selon lequel nul ne plaide par procureur.

 L’action collective en défense d’un î général :


 Le rôle du Ministère pb : c celui qui agit pr î général, cad l’î de la société au sens large. C
lui qui va estimer si l’atteinte portée à une personne, est une atteinte portée à toute la
société.
 Les actions de l’autorité de la concu et de l’autorité des marchés financiers  : ce sont des
autorités de poursuite qui agissent en défense de l’intérêt général (libre concu) et de l’î
général des marchés financiers.
 L’action au nom de la commune : un texte peut autoriser un contribuable à agir au nom
de l’î général de la commune. Le CE ds un arrêt de 1896 a décidé qu’il n’était pas
nécessaire que le contribuable justifie d’un î direct et perso pr agir au nom de la
commune. Toutefois, il faut une autorisation préalable du tribunal administrative pr agir
au nom de la commune.

 L’action collective en défense d’î individuels (une personne va agir au nom d’une collectivité
qui a comme point commun d’être réuni ds un mm objectif) :
 Les actions des syndicats : les syndicats agissent au nom des î de leurs syndiqués. Ils
peuvent dépasser cette interdiction d’intérêt perso et légitime pr défendre un î perso
certes, mais qui concerne les syndiqués. Le CC a prévu des conditions de
constitutionnalité de constitution des syndicats : les salariés doivent être
obligatoirement avertis et peuvent s’opposer à l’action de leur syndicats. Il arrive que le
syndicat agisse au nom d’un î perso individuel : il est autorisé à le faire car c prévu ds ses
statuts = autorisé à agir pr les intérêts individuel différent.
 Les actions des associations : les associations ont ds leur objet social le droit d’ester en
justice au nom, pas seulement des membres de l’association, mais au nom de l’î
général. En revanche, l’asso ne peut pas agir au nom d’i coll qui n’entre pas dans son
objet  Cass. 1re civ., 18 sept. 2008 (art 31 point 57) : même hors habilitation législative,
et en l'absence de prévision statutaire expresse quant à l'emprunt des voies judiciaires,
une association [peut] agir en justice au nom d'intérêts collectifs dès lors que ceux-
ci [entrent] dans son objet social. Cass. 1re civ., 30 mars 2022 : lorsqu'aucune stipulation
des statuts ne prévoit une restriction du champ d'action géographique de l'association,
l'action formée par elle peut être introduite devant toute juridiction territorialement
compétente. Ainsi, devant les juridictions civiles, même en l’absence d’agrément, une
association peut agir en défense d’un intérêt collectif entrant dans son objet social.
Elles agissent triplement : en leur nom propre / au nom de l’î individuel (les membres) /
au nom de l’intérêt coll (l’objet social). C le juge qui va évaluer si l’objet social cad
l’intérêt coll est conforme à l’action telle qu’elle est engagée. Il faut un agrément délivré
par le ministère de la justice pr pvr agir. Si on perd l’agrément, toutes les actions en cours
sont caduques.

 L’action collective en défense de l’î d’un collectif (=l’action de groupe) :

Une somme d’î individuel peut ê représentée par une seule personne qui peut agir  + puissant si
on est une collectivité qui se regroupe ds une action commune/de groupe. L’action de groupe c
lorsque chacun subit un petit préjudice, mais regroupé, le préjudice pèse bcp + (ex : procès contre
SFR pour 12 centimes ça fait tiep, mais si on regroupe tous les clients de l’opérateur x 12 centimes, ça
fait bcp).

Une proposition de loi a été déposé le 8 mars pr généraliser l’action de groupe  : mais ca ne concerne
pas tous les domaines, et très difficile de la mettre en œuvre car résistance économique (cf. exemple
sur opérateur/clients). L’action de groupe va ê plus facile d’utilisation car on va augmenter le nmb
d’asso qui vont porter une action de groupe. On va mm permettre que des associations ad hoc se
constituent pr une action déterminée. Ces associations pourront ê constitués que de 50 membres
alors que le gouvernement prévoyait 100 membres minimum. Enfin, la sanction susceptible de tmb
sur le professionnel est très lourde  3% de son chiffre d’affaires annuel.

Section 3 : Les conditions de l’action


Il faut que l’action soit cohérente et s’exerce ds un temps précis.

§ 1er : La cohérence
Par l’autorité de la chose jugée : un procès qui arrive à une décision, bonne ou mauvaise,
met fin au litige. Donc, on vérifie si la demande est identique que la demande précédente
déjà jugé : si c le cas, le principe de cohérence prévoit qu’on ne rejuge pas. On vérifie 3
choses : identité de personne (si ce sont les mm personnes) / identité de chose / identité de
cause.

Par la conformité avec la loi et les bonnes mœurs  : il faut que l’action portée soit en
cohérence avc les valeurs portées par la société. On peut pas porter une action contraire à
la loi et les bonnes mœurs.

Par la règle «  Nul ne peut alléguer sa propre turpitude   » : on ne peut agir en justice pr qlq
chose dont on est totalement responsable.

Par le principe de l’estoppel : c l’interdiction de se contredire au détriment d’autrui, cad


avoir une décision procédurale qui va ds un sens, puis avoir une décision procédurale qui va
ds un sens opposé = déloyauté procédurale.

§ 2 : Le temps
La prescription : c un délai extinctif de 5 ans pr les actions personnelles et mobilières. Elle
peut faire l’objet d’une suspension et d’interruption.
La forclusion : c le délai préfixe pr agir (ni interruption/ni suspension). La forclusion est
spécifique à une action tandis que la prescription est générale. Ainsi, la forclusion est
toujours prévue par un texte.

Section 4 : L’exercice de l’action


Pour faire échec aux prétentions du requérant, la partie adverse peut, pour assurer sa défense,
soutenir trois sortes de moyens qui consisteront à faire déclarer la demande :

 Soit irrégulière : la demande irrégulière est celle qui tombe sous le coup d’une exception de
procédure, soit d’une irrégularité qui procède, par exemple, de l’incompétence du Juge ou
encore de la nullité d’un acte.
 Soit irrecevable : la demande irrecevable est celle qui tombe sous le coup d’une fin de non-
recevoir, soit d’une règle qui prive le demandeur du droit d’agir.
 Soit mal-fondée : la demande mal-fondée est celle qui n’est pas justifiée en droit et/ou en
fait, de sorte que le Juge, après examen du fond de cette demande, ne peut pas l’accueillir
favorablement  défense au fond.

Diff exception de procédure / défense au fond : l’exception de procédure ne repose pas sur une
contestation du bien-fondé de la prétention du demandeur, mais porte uniquement sur la
procédure dont elle a pour objet de paralyser le cours.

Diff exception de procédure / fin de non-recevoir : l’exception de procédure est constitutive d’une
irrégularité qui concerne le fond ou la forme des actes de procédure (affecte la validité de la
procédure), alors que la fin de non-recevoir est une irrégularité qui touche au droit d’agir.

La défense au fond et fin de non-recevoir peuvent être soulevés en tout état de cas (cad au cours du
débat/procès), contrairement à l’exception de procédure qui doit ê soulevé in limine litis, soit avant
toute défense au fond ou toute fin de non-recevoir** (art 74).

Les défenses au fond (art 71) :

La diff avc la demande reconventionnelle* : la défense au fond n’a d’autre objet ou finalité que
d’obtenir le rejet, comme non fondée, de la prétention adverse en déniant le droit prétendu de
l’adversaire. Le demandeur se borne à demander simplement l’annulation du contrat. Mais si le
demandeur prétend obtenir un avantage autre que le simple anéantissement ou rejet de la
prétention de son adversaire, alors il s’agit d’une demande reconventionnelle. Bon à savoir : un
défendeur qui aurait mal traité sa demande reconventionnelle peut essayer de la requalifier en
demande au fond pour éviter une irrecevabilité. (on prévoit l’irrecevabilité de la dmd
reconventionnelle de la partie qui n’a pas participé au financement de l’arbitrage  arrêt 28 mai
2016 « Pirelli » : on peut écarter la dmd reconventionnelle non financer, sauf si elle est
indissolublement liée à la dmd principale, le cas échéant, elle ne pourra pas ê écarté au seul motif
qu’elle n’a pas été financé).

- Cass. com., 13 déc. 2017* : la caution poursuivie en paiement par le créancier, qui demande à
être déchargée de son obligation en raison de la faute commise par celui-ci à son encontre,
sans prétendre obtenir un avantage autre que le simple rejet, total ou partiel, de la
prétention de son adversaire, peut procéder par voie de défense au fond. En outre elle peut
aussi, par voie de demande reconventionnelle, demander à être déchargée indirectement en
sollicitant des dommages-intérêts puis la compensation entre le montant de sa dette et
celui de ces dommages-intérêts.
- Cass. 1re civ., 31 janv. 2018 : constitue une défense au fond (et non une fin de recevoir), qui
échappe à la prescription, le moyen selon lequel l’engagement de caution d’une personne
physique manifestement disproportionné à ses biens et revenus se trouve privé d’effet à
l’égard du créancier professionnel.
- Cass. 2e civ., 5 sept. 2019 : l'exception de nullité d'un acte de signification d'une décision de
justice, invoquée pour contester le caractère exécutoire de la décision de justice sur le
fondement de laquelle la procédure de saisie immobilière est pratiquée, constitue non une
exception de procédure mais une défense au fond qui peut être proposée en tout état de
cause.

Les exceptions de procédure (art 73)

 Les exceptions d’incompétence


 Les exceptions de litispendance et de connexité
 Les exceptions dilatoires
 Les exceptions de nullité

- Cass. 2e civ., 8 juil. 2004** : une partie n'est pas recevable à soulever une exception de
procédure après une fin de non-recevoir, peu important que ces incidents aient été
présentés dans les mêmes conclusions.
- Cass. 3e civ., 29 juin 2017  : confirme l’art 74 : les exceptions doivent, à peine d’irrecevabilité,
être soulevées simultanément et avant toute défense au fond ou fin de non-recevoir ; qu’il en
est ainsi alors même que les règles invoquées au soutien de l’exception sont d’ordre public
(en l’espèce, exception d’incompétence du juge de l’expropriation au profit du juge
administratif)
- Cass. 1re civ., 27 nov. 2021: dans le cas d’un conflit international, si une partie fait connaître,
dans son déclinatoire, que l’affaire doit, conformément aux règles de conflits applicables, être
portée devant les juridictions d’un autre État, la recevabilité de son exception n’est pas
subordonnée à l’indication de la juridiction dudit État, ni les règles de sa loi interne
permettant cette désignation.
- Cass. 2e civ., 4 mars 2021 : une adresse inexacte dans un acte de procédure (en l’espèce, une
déclaration de saisine de la juridiction de renvoi) est une nullité de forme qui peut causer un
grief et emporter la nullité de cet acte.
- Cass. 2e civ., 4 févr. 2021 : l’erreur relative à la dénomination d’une partie dans un acte de
procédure n’affecte pas la capacité à ester en justice qui est attachée à la personne, quelle
que soit sa désignation, et ne constitue qu’un vice de forme, lequel ne peut entraîner la
nullité de l’acte que sur justification d’un grief.

Les fins de non-recevoir (art 122)

- Cass. ch. mixte, 14 févr. 2003  : le non-respect d’une clause de conciliation préalable
obligatoire constitue une fin de non-recevoir qui s’impose au juge lorsqu’elle est soulevée
par une partie ; elle peut être invoquée en tout état de cause et sans qu’il soit besoin de
démontrer un grief.
- Cass. ass. plén., 27 févr. 2009  : la seule circonstance qu'une partie se contredise au détriment
d'autrui (estoppel) n'emporte pas nécessairement fin de non-recevoir si les postures
contradictoires n’étaient pas de même nature ni fondées sur les mêmes conventions et
n’opposaient pas les mêmes parties. Mais, si vrai estoppel = fin de non-recevoir.
- Cass. 1re civ., 28 févr. 2018 : juge irrecevable, au visa du principe de l’estoppel, l’exception
d’incompétence soulevée par une partie qui tentait de se prévaloir d’une clause
compromissoire alors qu’elle avait préalablement manifesté son intention de saisir la
juridiction étatique.
- Cass. 2e civ., 15 janv. 2021 : le juge est tenu de relever d’office la fin de non-recevoir tirée de
l’autorité de la chose jugée attachée à une décision précédemment rendue dans la même
instance. Il en découle que le tribunal de grande instance, saisi d’une exception de procédure
déjà tranchée par le juge de la mise en état, est tenu de relever d’office la fin de non-recevoir
tirée de l’autorité de la chose jugée attachée à l’ordonnance de ce juge.

IIe PARTIE : L’ALTERNATIVE


Ces alternatives sont variées et autonomes. On reconnait 2 grandes familles en fonction de la force
du produit du mode alternatif :

- Soit c un résultat obligatoire, qui a l’effet d’une décision de justice. Dans ce cas, le mode
alternatif est considéré comme un mode juridictionnel. Il s’agit de l’arbitrage. Ici, on se
substitue au juge, on ne peut plus retourner devant lui.
- Soit la convention de mode alternatif ne donne pas d’obligation à la fin d’exécuter l’accord,
dans ce cas c un mode amiable. Ici, si pas d’accord, on revient devant le juge.

CHAPITRE 1ER : LES MODES JURIDICTIONNELS DE RÈGLEMENT DES DIFFÉRENDS


Avc cette mondialisation, on a cherché à avoir un juge neutre et indépendant du système juridique
d’un Etat. L’arbitrage est donc devenu le juge naturel du commerce international. La convention
d’arbitrage est mm la condition d’investissement.

Le droit FR est ds une logique de «  favor arbitrandum  » => approche très libéral sur des textes déjà
libéraux.

Section 1re : Définition de l’arbitrage


L’arbitrage est une justice pv d’origine conventionnelle. Ça part donc d’un contrat dans lequel les
parties choisissent leur juge. L’arbitrage c le choix de son juge. Donc, l’arbitre est un juge pv (comme
c un juge choisi, ça lui donne sa légitimité). C pq la décision de l’arbitre (=la sentence arbitrage) est
une décision de justice.

§ 1er : La notion d’arbitrage


Les sources

 Les sources internes : la principale c le CPC (art 1442 à 1527) qui détail le régime de
l’arbitrage. L’autre source c le code civil (art 2059, 2060 et 2061)  ces articles ne
s’appliquent qu’en matière d’arbitrage interne : les deux premiers concernent le domaine de
l’arbitrage et la 3e concerne la clause compromissoire.
 Les sources internationales :
 Convention de NY 10 juin 1958 : si une sentence arbitrale est rendue ds un pays
signataire de la convention de NY, elle pourra exequaturer ds les autres pays signataires
de la convention. Cad que si on rend une sentence à Paris contre une multinationale, on
peut l’exécuter ds les autres pays.
 Convention de Washington de 1965 : concerne l’arbitrage d’investissement ds lequel il y
a forcément un Etat qui est partie avc un investisseur étranger à cet Etat.

Les figures

 La figure imposée : c un élément que les parties doivent respecter et qui n’est pas
supplétive mais qui s’impose à elles  l’arbitrage est soit interne, soit international, mais ce
n’est pas elles qui décident s’il est interne ou international.

 Les figures libres :


 Les parties décident de la manière dont elles vont avoir recours à l’arbitrage : clause
compromissoire (avant que le litige né) ou compromis d’arbitrage (après que le litige
né).
 Les parties décident sur quelles règles l’arbitre statue : soit elles lui dmd d’appliquer la
règle de droit (national, international ou Lex mercatoria), soit de statuer en équité
(=amiable composition : l’arbitre va écarter la règle de droit pr donner sa décision en
équité). Par contre, l’équité ne permet pas d’écarter l’ordre pb. Pr statuer en équité,
l’arbitre peut appliquer la règle de droit à condition qu’elle soit conforme au sentiment
d’équité, sinon nullité de la sentence.
 Les parties décide si l’arbitrage sera ad hoc ou institutionnel : soit elles choisissent un
arbitrage administré par un centre d’arbitrage, soit un arbitrage ad hoc sans centre
d’arbitrage. C un organe administrative donc il peut pas dmd de changer la sentence, il
peut faire 2 choses : obliger de faire changer des erreurs de forme et appeler l’attention
des arbitres sur le fait qu’ils sont passés à côté des arguments des parties.
 Les parties décident librement le nmb d’arbitre : soit 1 (elles choisissent d’un commun
accord, à défaut, c le centre d’arbitrage ou le juge d’appui qui choisira), soit 3 ou 5 (elles
choisissent un arbitre chacun, et les 2 choisiront le 3 e). La désignation des arbitres doit se
faire dans le respect du principe d’égalité des parties  arrêt « Dutco » du 7 janvier
1992 qui énonce que les parties doivent désigner les arbitres de façon égalitaire. Ainsi, le
mécanisme de « la roulette russe » selon lequel la désignation des arbitres se fait
uniquement par la partie introduisant d’arbitrage serait contraire à ce principe d’égalité,
à moins que la liste des arbitres proposés n’a pas été imposé unilatéralement et qu’au
moment de l’élaboration de cette liste, les parties aient eu une chance égale de se
retrouver dans la position du demandeur.
 Les parties décident de choisir les recours qu’elles vont ménager contre les sentences
arbitrales : soit l’appel, soit le recours en annulation, il faut distinguer entre l’arbitrage
interne et international :
 Pour l’appel ds l’arbitrage interne : possibilité de faire appel (devant la CA) à
condition de le préciser, sinon les parties sont présumés y avoir renoncés.
 Pour l’appel ds l’arbitrage international : mm si les parties le prévoit, pas possible
de faire appel d’une sentence international devant une juridiction nationale car
l’arbitrage international est considéré comme anational.
 Pour le recours en annulation interne : on ne peut pas y renoncer.
 Pour le recours en annulation international  : on peut y renoncer à condition
d’être prévu par une convention spéciale hors clause d’arbitrage (art 1522).
 Les parties décident si l’arbitrage est confidentiel ou non.
 Les parties décident du mode de transmission de la sentence arbitrale : la sentence sera
signifiée par voie d’huissier, soit simplement notifiée par lettre recommandée ou par
voie électronique. Si rien est prévu, elle sera signifiée.

§ 2 : La notion d’international
A. Le critère de l’internationalité
Le critère juridique

Est international l’opération qui a un élément d’extranéité (nationalité des parties). Ce critère n’est
pas le critère retenu pr qualifier l’arbitrage d’international. On retient le critère économique.

Le critère économique

C le seul critère qu’on retient pr déterminer l’internationalité de l’arbitrage. Ca consiste à savoir s’il y
a un franchissement de biens, d’objets ou de valeurs à travers les frontières => JP « Matter ». S’il y a
un flux et reflux à travers les frontières, alors on est ds un arbitrage international. Art 1504.

B. Les différences de régime juridique


Il y a un plus grand libéralisme ds l’arbitrage international, il n’y a aucun attachement avc ce qui est
interne. C un régime qui est totalement déterritorialiser par rapport à l’Etat.

C. Le cas particulier de l’arbitrage d’investissement


C l’arbitrage entre un Etat et un opérateur étranger à cet Etat (organisé par la Convention de
Washington). On dit que l’arbitrage est un investissement car aucune E étrangère ne veut se
retrouver devant la juridiction locale de l’Etat qui est l’organisateur de la justice mais en mm temps
son cocontractant. Donc pr éviter cela, et permettre à l’E étrangère d’accepter le contrat, on a
recours à l’arbitrage. C un régime particulier car le recours ne se fait pas devant la CA mais devant le
SIRDI.

Section 2 : La convention d’arbitrage


§ 1er : L’arbitrabilité
Extension de l’arbitrabilité : l’arbitrabilité c les domaines sur lesquels on peut recourir à l’arbitrage. Il
y a une évolution significative avc une extension illimitée de l’arbitrage : à la base, l’arbitrage n’était
autorisé qu’en matière commerciale interne  le 15 juin 2011 : étendu le champ de l’arbitrabilité
interne en passant du commercial au professionnel (la clause compromissoire a été autorisé dans
tous les rapports entre les pro)  la loi du 18 novembre 2016  : permet l’arbitrage en matière interne
dans tous les domaines. Dans tous les contrats, la clause compromissoire est valable (en interne ou
international), sauf ce qui concerne les droits extra patrimoniaux.

A l’égard du consommateur, la clause compromissoire est valable mais elle lui est inopposable, c
une mesure de protection de la partie faible (le consommateur a peut ê signé la clause sans le savoir,
dnc il peut refuser d’y avoir recours mm s’il a signé). C pareil pr l’employé, il peut refuser d’aller à
l’arbitrage.

Pour le compromis d’arbitrage, il est autorisé partout et depuis longtemps (avant mm la loi de
2016).

§ 2 : L’autonomie de la convention d’arbitrage


Le principe d’autonomie de la convention d’arbitrage

La convention d’arbitrage obéit à sa propre norme :

- Arrêt « Gosset » du 7 mai 1963: la clause compromissoire présente tjr une complète
autonomie juridique par rapport au contrat qui la contient.
- Arrêt « Hecht » de 1972 : non seulement la clause est autonome par rapport au contrat qui la
contient, mais elle est aussi autonome par rapport à la loi du contrat qui la contient.
- Arrêt « Dalico » de 1993 : non seulement la clause compromissoire est autonome par rapport
au contrat qui la contient et à la loi du contrat qui la contient, mais elle est aussi autonome
par rapport à toutes lois étatiques. C un contrat dit « sans loi ».
- Arrêt « Zanzi » du 5 janvier 1999 : non seulement la clause compromissoire est autonome par
rapport au contrat qui la contient, par rapport à la loi du contrat qui la contient, par rapport à
toutes lois étatiques, mais en réalité la clause d’arbitrage bénéfice d’un principe de validité :
la clause est valide et point.

Cette règle d’autonomie de la convention a été étendu en matière interne  art 1447 al 1.

Les effets du principe d’autonomie

Cette autonomie concerne l’ensemble des vices qui pourraient affectés le contrat : la clause
compromissoire n’est pas affectée par l’inefficacité du contrat principal, cad elle n’est pas affectée
par toutes les sanctions qui affectent le contrat principal.

Elle est tjr en principe valide (au moins le temps de dire qu’elle n’est pas valable).

§ 3 : Les effets de la convention d’arbitrage


Les effets à l’égard des parties

On ne conteste pas une clause compromissoire, elle est indestructible = les parties ne peuvent pas y
échapper. A partir du moment où la clause est conclue, on renonce définitivement à la justice
étatique. Si les parties une fois le litige né, décide mutuellement de renoncer à la compétence
arbitrale, elles auront la possibilité de retourner devant la justice étatique.

Les effets à l’égard des tiers

La clause compromissoire a un effet à l’égard des tiers car elle s’étend aux tiers quand mm bien ils
n’auraient pas signés la convention (contraire à l’effet relatif des contrats). Il va y avoir une limite à
cette extension pr éviter de l’étendre à n’importe qui : on considère qu’il y a consentie d’une manière
implicite  JP Jaguar : la clause s’étend au tiers car il a été impliqué soit lors de la formation du
contrat, soit lors de l’execution du contrat. Donc dès lors qu’il y a une participation au contrat, alors
on étend la clause au tiers. Cette extension est utile dans les groupes de sociétés  arrêt Dow
Chemical : la convention d’arbitrage signée par un membre d’un groupe de sociétés pourra être
étendue aux autres sociétés du groupe non-signataires, à condition que la société ait participé à
l’opération économique en raison de laquelle la clause a été stipulée, ou est directement concernée
par celle-ci. L’arrêt « Société Korsnas » de la Cour d’appel de Paris datant du 30 novembre 1988
apporte des précisions et annonce que, l’extension de la convention d’arbitrage est admise, «  dès lors
qu’il est établi que leur situation et leurs activités font présumer qu’elles ont eu connaissance de
l’existence et de la portée de la clause d’arbitrage, bien qu’elles n’aient pas été signataires du contrat
la stipulant  ».

Les effets à l’égard du juge

Prohibition pr le juge de prendre le litige. Si le juge prétend trancher le différend alors qu’il existe
une clause d’arbitrage, il va violer le principe de « compétence-compétence »*. Le juge doit se dire
incompétent.

Section 3 : Le tribunal arbitral


§ 1er : L’arbitre juge
A. Les aptitudes de l’arbitre
C un juge privé qui tranche le litige. Il va trancher le litige comme un juge et sa décision aura
justement valeur d’une décision de justice. Il n’y a pas de conditions pr être arbitre, il faut seulement
être une personne physique. Chaque partie va choisir un arbitre qui aura la mm conception qu’elle.
Mais le pb sera donc le choix du président par les deux co arbitres. En cas de désaccord, le choix du
président se fait par les autorités indépendantes.

B. La compétence-compétence*
La convention d’arbitrage s’imposera au juge qui ne pourra pas se déclarer compétent lorsqu’un
litige relèvera d’une convention d’arbitrage  article 1448. Seul l’arbitre pourra statuer sur la
validité de sa propre compétence. L’arbitre va statuer prioritairement sur la convention. Il va dire s’il
est lui mm compétent à trancher l’affaire. Par exception à ce principe, le juge pourra être compétent
lorsque le tribunal ne sera pas encore saisi ou que la convention d’arbitrage sera nulle ou
inapplicable.

C. L’indépendance et l’impartialité
La grande diff avc le juge étatique, c que l’arbitre ont le choisi psq on le connait et qu’on a confiance
en lui. Malgré cela, il doit être indépendant et impartial vis-à-vis de ces parties. Pr ce faire, l’arbitre a
une obligation de révéler : il va révéler en début d’instance l’ensemble des liens qu’il a eu ds le
passé avc les protagonistes (parties, avocats etc.).

- Si l’arbitre révèle des choses en étant le plus transparent possible  : l’autre partie peut estimer
qu’il y a une grande proximité entre l’arbitre et les protagonistes. L’arbitre aura le choix, s’il
décide de se maintenir, la partie pourra agir en récusation devant le centre d’arbitrage.
- Si l’arbitre n’a pas tout révélé ou n’a pas tout dit, puis un lien apparait en cours de procédure,
alors l’arbitre devra se désister.
- Si l’arbitre cache les liens de proximité puis la chose est découverte  : la sentence sera
annulée. Puis, il y a des cas rarissimes où la cause d’annulation surgit après le délai de
recours (1 mois), dans ce cas, comme on s’aperçoit qu’il y a une fraude, on va faire un
recours en révision et non pas en annulation.
§ 2 : L’arbitre contractant
A. Le contrat d’arbitre
C un contrat par lequel on investit une personne de rendre la justice en rendant une sentence. Les
parties s’engagent à participer à l’arbitrage et payer les honoraires. C un contrat sui generis,
synallagmatique et à titre onéreux, entre d’un côté l’arbitre et les parties au litige. Les deux parties
au litige sont une seule et mm partie au contrat (contrat conjonctif). Comme c un contrat, il y a une
resp civile en cas d’inexécution du contrat  : l’arbitre peut attaquer les parties si elle ne paient et les
parties peuvent attaquer l’arbitre en resp civile contractuelle (pas sur la décision) s’il a commis une
faute lourde, grave, déni de justice etc.

Section 4 : Le procès arbitral


- Art. 1464 CPC : « À moins que les parties n'en soient convenues autrement, le tribunal arbitral
détermine la procédure arbitrale sans être tenu de suivre les règles établies pour les tribunaux
étatiques (al. 1). Toutefois, sont toujours applicables les principes directeurs du procès énoncés aux
articles 4 à 10, au premier alinéa de l'article 11, aux deuxième et troisième alinéas de l'article 12 et
aux articles 13 à 21, 23 et 23-1 (al. 2). Les parties et les arbitres agissent avec célérité et loyauté dans
la conduite de la procédure (al. 3). Sous réserve des obligations légales et à moins que les parties n'en
disposent autrement, la procédure arbitrale est soumise au principe de confidentialité (al. 4). »  :

 Objet du litige, faits preuve (4, 10 et 11 a.1 er CPC)

 Accords de droit applicable + pacte d’amiable composition (12 al. 3 et 4)

 Contradiction défense et conciliation (ppe de coopération)

 Loyauté = ne pas adopter comportement mauvaise foi… être éthique.

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