Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
L’action en justice
Titre 1. La notion d’action en justice
Chap 1. La définition de l’action en justice
Section 1. L’action en justice : un droit d’agir
Le CPC a donné une déf° de l’action en J à l’art 30 du CPC qui est posé comme un droit.
L’art 30 dispose que « l’action est le droit, pour l’auteur d’une prétention, d’ê entendu sur le
fond de celle-ci afin que le juge la dise bien ou mal fournie ».
Dans le 2ème alinéa, l’art 30 dispose que « pour l’adversaire, l’action est le droit de discuter le
bienfondé de cette prétention ».
Dans cet art 30, l’action en justice est donc définie par rapport au demandeur et au défendeur
de l’action.
Cet art a pris comme parti de dire que la J est un droit. Mais le mot « droit » a un double sens :
subjectif et objectif.
§1. L’action en justice comme droit subjectif (ce qui le distingue du droit substantiel, le
fond)
A) La qualification du droit subjectif
1. Le contenu juridique du droit d’agir
L’action peut se définir comme la prérogative légalement reconnue aux agents publics ou aux
particuliers de s’adresser à la J pour obtenir le respect de leurs droits ou de leurs intérêts
légitimes.
C’est bien un droit subjectif puisque ce sont les sujets qui ont un droit d’agir.
Ce droit donne au demandeur, au-delà de saisir le juge, d’obtenir du juge, une décision.
NB : mais parfois ce droit à avoir une décision n’est pas toujours garantie. S’il y a des pb de
procédure, le juge n’ira pas statué sur le fond du droit. Le juge peut prononcer une décision
une prescription de l’action sans se prononcer sur le fond du litige.
Quant au défendeur qui est attrait en J, il est là pour répondre aux prétentions du demandeur et
exposer sa solution. Il subit la procédure tout en gardant le droit de discuter le bienfondé de la
demande.
L’action en justice n’est donc pas juste le droit de saisir le juge, c’est aussi le droit
d’obtenir une décision sur le fond.
2. Les acteurs du droit d’agir
Le demandeur est un sujet actif, mais la q° se pose de savoir si le sujet passif est le défendeur,
le juge ?
Mais en pratique, le défendeur n’est pas passif puisqu’il va dvp une argumentation pour se
défendre, il a un droit d’action d’autant plus que dans le cadre de l’instance il peut lui aussi
faire des demandes.
A priori, dans ce droit d’agir, c’est le juge qui est passif.
B) Les discussions doctrinales sur cette qualification
Bcp d’auteurs ont contesté l’art 30 du CPC.
De catégories de critiques :
-Par rapport à la qualif° de droit subjectif de l’action : selon ces auteurs, l’action ne pourrait
pas ê un droit parce qu’un droit subjectif ne pourrait pas ê opposé à un juge. Pour eux, le juge
ne peut pas ê un sujet passif de droit. D’apr leur raisonnement, le juge statue, non pas en vertu
d’un drt qu’aurait le justiciable à son égard mais prc-qu’il exerce une fonction de juge.
Pb de ces critiques : si le juge représente la pers pq pk ne pouvons-nous pas avoir des droits
subjectifs à l’égard de ce juge.
Cette argumentation n’est dc pas très convaincante.
De même, selon ces auteurs, il ne pourrait pas y avoir de relations verticales entre un individu
et une autorité supérieur (une autorité étatique).
Comme un sujet de droit ne peut avoir d’exigence à l’égard d’un juge ça voudrait dire que
l’action en J ne peut pas ê qualifiée de drt subjectif. Or, en réalité, il y a plein de cas où c’est
le cas.
Puis est-ce que finalement dans un droit subjectif, il faut un sujet passif ?
S’il n’y a pas de sujet passif dans l’action en J, l’article 30 n’est pas correct pour ces auteurs.
Le pb de ces auteurs c’est qu’ils nous proposé aucune autre qualification.
-Par rapport à la déf du droit d’action dans l’article 30 : Des auteurs considèrent que c’est
non-sens que le défendeur soit dans l’alinéa 2 de l’article 30. Or, le défendeur, même s’il est
assigné en justice, il a aussi la possibilité de faire des prétentions.
-Dernière critique : quand on saisi le juge ça précède l’émission des prétentions devant le
juge. Pour ces auteurs, l’action en justice nait donc avant même qu’on parle du litige. Certains
disent même que le droit d’agir préexiste à la saisine du juge, c’est un droit qui appartient à
toute personne, avant même de se pencher sur le fond du droit, on a un drt d’agir.
En fait, cet art 30 selon eux ne serait pas bon car définirait l’action en J que par rapport à la
prétention alors qu’elle préexiste à l’exposé de la prétention.
§2. L’action en justice comme droit processuel conditionné
Le droit processuel s’oppose au droit substantiel.
Le droit processuel est le drt qui va permettre le respect et la bonne appli° du droit substantiel
alors que le droit substantiel est le droit du fond.
A) L’action : un droit processuel
L’action en J existe car une instance s’ouvre. Grâce à cette action, il y a un demandeur et un
défendeur dès lors qu’il y a une action en J.
Le drt d’agir a aussi une fonction personnelle càd que ce drt est un drt qui permet de faire un
tri entre les bonnes actions qui peuvent se poursuivre et aboutir à une décision sur le fond et
les actions qui ne méritent pas et qui aboutissent à un rejet de l’action par le juge.
Si l’action est réelle (voir art. 46 CPC), dans ce cas il faut distinguer :
-Si c’est une action réelle immobilière : le tribunal compétent est celui du lieu de situation de
l’immeuble.
-Si c’est une action mobilière : en pcp c’est soit le tribunal du domicile du défendeur, soit le
tribunal du lieu de l’immeuble.
Section 2. L’action en justice et la demande en justice
Il faut distinguer action et demande :
§1. La distinction entre l’action et la demande en justice
Ce sont deux concepts différents qui en plus ont deux fonctions différentes.
L’action en J est un droit subjectif processuel alors que la demande en justice est un acte jique
unilatérale formée par le seul demandeur.
Il y a aussi une différence de fonction puisque l’action en justice a pour but de trier les
demandes entre les bonne set les mauvaises actions alors que la demande n’opère pas de tri,
elle va seulement créer une instance, une nouv situation jique.
Signifie que l’on peut avoir un droit d’action en J possible mais si les personnes ne portent pas
l’affaire devant la J, dans ce cas, il n’y a pas de demande.
NB : Il peut y avoir une demande sans action : lorsqu’une partie saisit le juge mais le juge
estime que l’action n’existe pas (prescription ou irrecevabilité de la demande).
§2. La relativité de la distinction entre l’action et la demande en justice
L’action influence la demande puisque selon la nature de l’action, la J° ne sera pas saisie de la
même manière. L’action engagée dépend de la demande et la demande dépend de l’action.
Ex : Une action en J est intentée alors que le droit d’agir n’existe pas puisque l’action est
prescrite. L’action influence bien la demande puisque c’est la demande qui va subir la
sanction du fait de la prescription de l’action.
Une demande va aussi influencer une action en J puisque lorsqu’on va engager un mode
amiable par exemple, cela suspend les délais de prescription. Par csqt, le droit d’agir est bien
maintenu.