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Master : droit privé comparé Espace

Afrique Francophone et Commonwealth


Module : DROIT PROCESSUEL COMPARE

Semestre 3

L’INSTANCE EN DROIT
PROCESSUEL

Sous la direction du professeur :


Monsieur BENDAHMANE Youness

Préparé par :
-TALEB Noria
-TAZEKOUT Amina

Année universitaire : 2022/2023


SOMMAIRE

INTRODUCTION

PARTIE I. L’INSTANCE DANS LE PROCES CIVIL


CHAPITRE 1. LES MODALITES DES DEMANCE DANS L’INSTANCE
CHAPITRE 2. LE DEROULEMENT ET LA FIN DES PROCES CIVILS

PARTIE II. L’OBJET DU PROCES PENAL ET LES


PARTIES AU PROCES PENAL
CHAPITRE 1. L’ACTION PUBLIQUE ET L’ACTION CIVILE
CHAPITRE 2. DEROULEMENT DE L’INSTANCE PENALE

CONCLUSION
INTRODUCTION
Le droit processuel est le droit du procès. D'une discipline qui consistait à comparer les
trois procédures principales civile, pénale et administrative, le droit processuel est devenu une
théorie générale de la procédure. Le droit processuel est la branche de droit qui s’intéresse aux
règles juridiques de forme. C’est une branche commune à toutes les procédures. Il s’intéresse à
la réalisation d’une étude comparative entre les différentes procédures, en vue d’évaluer les
chances de leur unification1. En pratique le droit processuel n’a pas d’existence. Seules les
procédures civile, pénale et administrative, objet de son étude ont une existence pratique.

L’instance est l'appellation donnée au développement procédural découlant de la saisine


du juge par le demandeur, ou encore la mise en œuvre d’une action en justice. C’est la période
pendant laquelle les personnes concernées par le procès accomplissent les actes de procédure
qu'il implique. Cette période s'étend en principe de l'acte introductif jusqu'au jugement, sauf
extinction anticipée résultant par exemple d'un désistement. L’article 30 du code de procédure
civile française a définie l’action par le droit pour l’auteur d’une prétention de la soumettre au
juge afin qu’il la dise bien ou mal fondée. Pour l'adversaire, l'action est le droit de discuter le
bien-fondé de cette prétention ». L’action est donc un droit subjectif processuel dont le but est
la protection du droit subjectif substantiel, qui est un rapport de droit, de nature processuelle, et
qui s'ajoute au rapport juridique fondamental unissant les parties : (créancier/débiteur,
propriétaire/locataire, mari/femme...). L’instance2 alors n’est qu’une phase du procès civil, elle
constitue l’aspect formaliste du procès.

La théorie générale de l’instance renvoie aux dispositions de procédure au sens strict,


de la saisine de la juridiction à l’exercice des voies de recours en passant par l’instruction de
l’affaire et le jugement, la technicité procédurale se déploie afin que la prétention soit soumise
à l’activité juridictionnelle en vue d’aboutir à un acte juridictionnel.

Le droit marocain a fixé des conditions et des formalités à respecter par le justiciable
pour ester en justice, par le Code de la Procédure Civile pour les procès civils et une autre
procédure spéciale pour les procès pénales.

Nous traiterons en premier lieu l’instance dans le procès civil, et en deuxième lieu
l’instance pénale.

1
COURAQUI GERGARD « formulaire des actes usuels des huissiers de justice », 1983 p : 22.
2
L’instance peut être réitérée tant que les conditions de l’action sont bien réunies.
PARTIE I. L’INSTANCE DANS LE PROCES CIVIL
Quand un justiciable prend l’initiative d’une procédure judiciaire, il crée un lien
d’instance3 réunissant les différentes parties au procès (demandeur4 et défendeur5). Les parties
au procès sont assistées par des auxiliaires de justices.

La procédure doit être basées sur trois principes fondamentaux. Tout d’abord La
procédure est contradictoire en ce sens qu'une partie ne peut pas être jugée sans avoir été
entendue ou appelée. Ce principe consacre la liberté de la défense. Il s'impose aux parties et au
juge. Ensuite le principe de publicité des débats, les débats sont généralement publics à moins
que la loi n'en décide autrement. C'est une garantie de bonne administration de la justice et cette
publicité s'applique à l'audience et au jugement et elle a pour corollaire la publicité des débats
et des décisions judiciaires notamment par voie de presse.

3
Mécanisme procédural crée par une partie qui prend l’initiative d’introduire la procédure en saisissant une
juridiction d’une prétention.
4
L'auteur d'une prétention adressée au juge afin qu'il la dise bien ou mal fondée.
5
La personne contre laquelle la prétention est formulée.
CHAPITRE 1. LES MODALITES DES DEMANDES DANS
L’INSTANCE
Le procès oppose deux justiciables qui sont respectivement le demandeur et défendeur.
Chaque partie du litige cherche à faire pencher la balance en sa faveur.

La prétention doit être évoquée sou la forme d'une demande6, que ce soit principale
qui consiste en le fait de se défendre des attaques de son adversaire’ (section1). Soit dite
reconventionnelle dont l'introduction engendre la transformation de la physionomie du
litige(section2).

Section1.Les demandes principales ou initiales


Il convient d'abord de déterminer les formes sous lesquelles elles peuvent être
formulées. Et ensuite de procéder à l'analyse des effets que leur présentation est en mesure de
produire

1.Les formes de présentation des demandes initiales :

Devant le TPI, la demande initiale peut être présentée, en vertu de deux modalités de
saisine. Elle peut soit être contenue dans un acte écrit (requête introductive d'instance) soit faire
l'objet d'une déclaration (auprès du greffe).

a. la requête introductive d'instance ;

La requête introductive d'instance doit contenir plusieurs mentions7, dont le défaut est
sanctionné d'irrecevabilité. Elle doit déterminer clairement le nom, la qualité et la profession
du demandeur. Cet acte doit aussi énoncer sommairement l'objet et la cause de la demande ainsi
que les faits et les moyens sur lesquels il compte d'appuyer pour défendre sa prétention. Cette
détermination permet de vérifier si un jugement ayant acquis autorité de la chose jugée a déjà
été rendu à propos du même litige.

b. la déclaration

Contrairement à la requête écrite, la déclaration est une voie de saisine verbale, Elle
doit être effectuée par le demandeur en personne devant l'un des agents greffe de la juridiction

6
Art 31 du titre III, premier chapitre de la procédure civile.
7
Art 32 du titre III, premier chapitre de la procédure civile.
compétente, comme il doit par la suite présenter un mémoire supplétif. En suite le secrétaire
greffier doit dresser un PV qui constat la déclaration.

2.Les effets de la demande :

L'introduction d'une demande en justice engendre plusieurs effets. Cette demande


engendre la détermination définitive du champ du litige. Dans ce cas la juridiction statuée dans
la limite de ce qui a été demandé.

- La détermination du champ du litige :

L'introduction d'une demande en justice a pour effet de déterminer d'une manière


définitive le champ du litige.

Il est normal que les parties, assument les conséquences de leurs actes et soient privées
de la possibilité de modifier, à tout moment sa physionomie et son objet. En fait, l'interdiction
de modifier le litige trouve son fondement dans le principe de l'immutabilité qui trouve son
origine dans le droit romain., Ce principe de l'immutabilité8 du litige est étroitement attaché au
principe dispositif et au principe de célérité. Il peut être considéré comme étant une
conséquence logique de leur mise en application. Le premier permet au demandeur de
déterminer librement le champ du litige. Et le second garantit au litigants le droit à un procès
rapide.

Plusieurs exceptions au principe de l'immutabilité du litige peuvent donner à l’instance


une certaine élasticité. La première consiste en la possibilité de présenter une demande
incidente. La seconde demeure en la possibilité de présenter une demande nouvelle devant la
cour d'appel Cette dernière exception, porte aussi au principe du double degré de juridiction.

- L'obligation pour le juge de statuer

Le juge est obligé de tranche toutes les demandes qui lui ont présentées. Il ne peut
s'abstenir sans raison sous peine d'être considéré comme ayant commis un déni de justice.

Les pouvoirs de la juridiction saisie sont limités par la demande. Elle doit seulement
répondre à la question de droit qui lui a été posée. Elle ne peut statuer ni Ultra petita ní Infra
petita. Une juridiction est considérée comme ayant statué ultra petita si elle s'est prononcée sur

8
La possibilité de faire appliquer quelque chose à quelqu'un d'autre ou à quelque chose d'autre.
des choses ne lui ont pas été demandées. Une juridiction est considérée comme ayant statué
infra petita si elle n'a pas statué sur tous les clefs de la demande.

- L'interruption de la prescription

L'introduction d'une demande en justice a pour conséquence d'interrompre le délai de


prescription. Par conséquent, le temps qui s'est écoulé du premier délai ne sera plus
comptabilisé. L'introduction d'une demande en justice produit ses mêmes effets, même, s'il s'est
avéré que la juridiction qui a été saisie par le demandeur est incompétente.

Section 2. Les demandes incidentées


Les demandes incidentes sont introduites au courant de l'instance. Leur introduction
permet aux parties de modifier leur prétention et l'objet initial du litige en vue d'adapter
l'instance à l'évolution que les faits ont connue. Les demandes incidentes ne sont pas des
moyens dont l'usage est reconnu exclusivement au demandeur. Il convient donc de distingué
entre trois demandes incidentes.

1.Les demandes additionnelles

Les demandes additionnelles sont celles par lesquelles une partie modifie ses
prétentions antérieures. Cette demande émanée de toutes les parties du procès. (Elle peut être
présentée par le demandeur-en vue de modifier la demande initiale comme elle peut être
présentée par le défendeur qui a présenté une demande reconventionnelle ou même parle tiers
qui a présenté une demande en intervention). La demande additionnelle a pour effet d'élargir
l'objet de la demande initiale. Elle peut être utilisée pour soumettre à la même juridiction une
demande distincte.

-La recevabilité9 des demandes additionnelles est subordonnée à l'existence d'un lien
suffisant avec la demande initiale. L'appréciation de son existence est laissée au pouvoir
d'appréciation des juridictions de fond. Les juridictions de fond sont tantôt censurées tantôt
approuvées pour n'avoir pas examiné la recevabilité de ces demandes sur la base dudit critère.
Les demandes en compensation ne sont pas concernées par cette condition. Leur recevabilité
est expressément prévue par la loi. La seconde condition de recevabilité des demandes
incidentes se rapporte au moment de leur présentation. La présentation de cette demande ne

9
La qualité que doit présenter la demande dont un plaideur saisit une juridiction pour que le juge en soit
régulièrement saisi.
doit en aucun cas avoir pour conséquence de retarder le jugement de la demande principale. La
détermination du moment est une question soumise au pouvoir d'appréciation des juridictions
de fond.

2.Les demandes reconventionnelles :

Les demandes reconventionnelles sont des demandes qui émanent du défendeur


originaire et par le biais desquelles ce dernière tente d'obtenir un avantage quelconque. En effet,
le défendeur déclare qu'il ne compte pas se contenter de combattre les demandes de son
adversaire. La demande reconventionnelle se distingue des moyens de défense, et notamment
des défenses au fond dont le but est limité au rejet de la prétention de l'adversaire. Certains
auteurs distinguent au sein des demandes reconventionnelles entre les demandes
reconventionnelles pures et simples et les demandes reconventionnelles hybrides. Les
premières ont un objet propre. Les secondes constituent à la fois un moyen défense et une
demande.

3. Les demandes en intervention

. Les demandes en intervention10 sont des demandes incidentes émanent d'un tiers ou
dirigées contre lui (dite : Demande en intervention volontaire (présenté par un tiers), dite
Demande en intervention forcée (présenté contre un tiers).

a. La demande en intervention volontaire : la Demande en intervention volontaire est


celle qui est présenté par un tiers en vue de l'associer à une instance en cours. Et elle doit être
obligatoirement, dirigée contre une partie du litige. -L'intervention peut être soit principale ; qui
tend à soumettre au juge une prétention propre à celui q l'a formé : En fait, l'existence d'un lien
suffisant entre la demande en intervention et la demande principale constitue également une
condition de recevabilité de cette intervention. Comme elle peut être accessoire, celle par le
biais de laquelle l'intervenant tend seulement à appuyer les prétentions d'une partie du litige. En
fait, l'existence d'un lien suffisant et d'un intérêt au litige sont tout de même nécessaire à la
recevabilité de ces demandes.

10
Art 30 de CPC.
b. La demande en intervention forcée : dite aussi la mise en cause, est une demande
qui est dirigée contre un tiers en vue de l'obliger à intervenir dans un litige. Ils convient donc
de distingué entre deux types de demande en intervention forcée.

Le premier type concerne les demandes en intervention forcée aux fins de


condamnation, telle que l'appel en garantie. Elle peut être dirigée contre un tiers à l'encontre
duquel le demandeur aurait pu diriger sa demande initiale.

Le second type regroupe les appels en déclaration de jugement commun ; Elle a pour
objectif d'étendre) à un tiers l'autorité de la chose jugée du jugement qui sera prononcé à
l'encontre du défendeur.

CHAPITRE 2. LE DEROULEMENT ET LA FIN DES


PROCES CIVILS

Section 1. L’instance au sein des juridictions

1. La procédure devant les juridictions communales et d'arrondissement

La procédure est essentiellement orale et gratuite et ceux au regard de la considération


sociale des plaideurs qui sont souvent des petites gens ignorants et illettrés et de la situation
économique qui permet de déterminer la valeur matérielle du litige à 1000 Dhs ou plus et
exceptionnellement par accord écrits des parties à 2000 Dhs. Même si la procédure est orale, le
juge peut être saisi par une requête écrite et dès que la demande est présentée et que le défendeur
est présent, le juge va exposer à son dernier le contenu de la demande et procède à la conciliation
des parties.

Le juge va rendre son jugement et si les parties sont présentes au moment où la


sentence est prononcée, la décision n'a pas à être notifiée et doit être exécutée après l'expiration
d'un délai de trois jours. Si la partie condamnée est absente au moment où le jugement est
prononcé, le juge va ordonner la notification et les procédés à l'exécution dans les trois jours
qui suivent la notification.

Le juge va rendre son jugement et si les parties sont présentes au moment où la


sentence est prononcée, la décision n'a pas à être notifiée et doit être exécutée après l'expiration
d'un délai de trois jours. Si la partie condamnée est absente au moment où le jugement est
prononcé, le juge va ordonner la notification et les procédés à l'exécution dans les trois jours
qui suivent la notification.
2. Procédure devant le TPI

L'instruction de la demande est confiée d'abord à un juge rapporteur, dont le rôle est
de superviser et contrôler toutes les phases de la procédure en faisant respecter les règles
régissant les actes et les délais de la procédure. Il veille également à la garantie des droits de la
défense des parties, notamment lors de la mise en œuvre de mesure d'instruction destinées
essentiellement à l'administration de la preuve.

Enfin, le juge rapporteur dresse, lorsque l'affaire est en état d'être jugée, un rapport
écrit qui relate les incidents de procédure, et l'accomplissement des formalités légales analysant
les faits et les moyens des parties, en énonçant les points juridiques à trancher sans donner son
avis.

L'administration judiciaire de la preuve peut être faite au moyen des exceptions, des
visites sur les lieux, enquête, preuve testimoniale ou serment11. Donc le juge rapporteur
manifeste par ces différentes mesures d'instructions sans besoin d'être éclairé sur les éléments
du procès aussi lorsqu'il l'est, il va rendre une ordonnance de dessaisissement. Quant au juge
unique, il décide de mettre l'affaire en délibéré lorsqu'il estime que celle-ci est en état d'être
jugée, on constate donc - d'importants pouvoirs de direction du procès.

Après on arrive à la phase de l'audience12 et après avoir fixé le jour de l'audience, les
parties comparaissent en personne ou par leur mandataire et elles sont, suivant le cas, invitées
à échanger leurs conclusions écrites, remettre éventuellement des pièces au juge, voire plaider
directement leur affaire.

Les parties sont tenues de s'expliquer avec modération, faute de quoi elles s'exposent
à une amende (outrage à magistrat) ce magistrat peut également, en cas de trouble ou de
scandale ordonner l'expulsion tant d'une partie ou de son mandataire.

Les incidents de procédure d 'un procès civil

Un procès ne se déroule jamais aussi simplement qu'il vient d'être décrit, il est parfois
l'occasion d'incidents qui ralentissent ou qui alourdissent son cours normal.

1- Les causes de suspension et d'interruption de l'instance :

11
Art 55 de CPC.
12
Art 43 CPC énonce que : « Les juges du tribunal de première instance peuvent siéger tous les jours, sauf les
dimanches et jours fériés, Au jour fixé par la convocation, les parties comparaissent en personne ou par leur
mandataire ».
a-Causes de suspension de l'instance : Les causes de suspension sont des événements qui
arrêtent le cours de l'instance momentanément pour la laisser se continuer ensuite quand la
cause disparaît. C'est le juge qui va statuer sur la recevabilité de ces causes, parmi ces
événements, on peut citer le sursis à statuer par exemple à la suite d'une poursuite criminelle (la
radiation en cas de défaut de diligence d'une partie).

b- Causes d'interruption de l'instance : les causes d'interruption de l'instance se rattachent à une


modification dans la situation des parties ou de leur représentant ; ex : le décès de l'une des
parties. L'instance interrompue ne reprend qu'après les formalités de reprise d'instance : Reprise
volontaire par la partie (Art 118 du CPC13) ; Reprise forcée par voie de citation émanant du
juge ou de la partie adverse (Art 115 du CPC14). En tout cas le décès ou la modification dans la
capacité des parties ne peuvent retarder le jugement de l'affaire si celle-ci est en état d'être jugée.

2- Les causes d'extinction de l'instance : l'instance se termine normalement par le


jugement mais les parties peuvent mettre fin à l'instance par le désistement ou l'acquiescement
et en vertu de la loi, la péremption met fin à l'instance

a- Le désistement : il se produit quand le demandeur renonce à l'instance actuellement


engagé sans renoncer pour autant à sa prétention ; il y a intérêt par exemple si l'instance a été
engagée devant un tribunal incompétent. En d'autres termes, le désistement d'instance n'entraîne
pas la renonciation de la partie au fond du droit. A côté de ce premier type de désistement appelé
désistement d'un acte, on distingue le désistement d'action qui est bien plus grave puisque le
demandeur dans ce cas d'espèce renonce non pas à l'instance mais à l'action elle-même donc au
droit agir lui-même.

b- L'acquiescement : C'est le fait de la part d'un plaideur (le défendeur) de se soumettre


aux prétentions de l'autre, on distingue deux sortes d'acquiescement.

L'acquiescement à la demande : le défendeur se soumet alors à toutes les prétentions


du demandeur.

13
Art 118 CPC dispose que : « À défaut d'une déclaration expresse, l'instance est tenue pour reprise avec ceux
qui ont qualité pour la reprendre, par leur comparution à l'audience où l'affaire est appelée.
14
Art. 115 CPC : « Quand une affaire n'est pas en état d'être jugée, le juge, dès que le décès ou la modification
dans la capacité de l'une des parties est porté à sa connaissance, invite verbalement ou par avis adressé dans les
conditions prévues aux articles 37, 38 et 39, ceux qui ont qualité pour reprendre l'instance, à effectuer cette
reprise. »
L'acquiescement au jugement : qui emporte renonciation aux voies de recours et
soumission à tous les chefs du jugement.

c- La péremption de l'instance : C'est l'extinction de l'instance par suite de l'inaction des


parties pendant un certain délai. La péremption n'est cependant pas réglementée par le CPC,
elle peut être considérée seulement comme une pratique consacrée par la jurisprudence mais
aucune disposition légale ne fixe le délai de péremption (qui est de deux ans en France).

Section 2. Les jugements et les effets

Il s'agit de toute décision émanant d'une juridiction. Rappelons d'abord que les
jugements sont rendus en audience publique au nom de sa majesté le Roi et à la fin des débats,
on dit l'affaire est mise en délibéré pour une durée déterminée par le juge ou par la formation
collégiale. Ensuite intervient le prononcé du jugement puisqu'il est assez rare que le jugement
soit prononcé sur le champ.

Il existe plusieurs de types de jugement, tel que les jugements définitifs et les jugements
avant dire droit. En ce qui concerne les jugements définitifs, ce sont ceux qui statuent sur le
fond du procès en mettant fin à la protestation ou à un incident de procédure : Ils ont donc une
autorité de la chose jugée. Quant aux jugements ADD, ils ne statuent pas sur le fond du procès
c a d ils ne disent pas encore droit, ce peut être le cas par exemple des jugements provisoires
tels des saisies conservatoires, et l'intérêt de ces jugements étant d'assurer à l'une des parties
une protection qui lui devient nécessaire en raison des lenteurs de la justice.

- Formes des jugements :

Sous la dictée du juge, le greffier rédige l'original du jugement qu'on appelle « la minute
». Le jugement doit contenir l'indication de la juridiction dont il émane, sa date, le nom du ou
des juges, le nor du ou des juges, le nom du représentant du ministère public s'il ya lieu, celui
du secrétaire greffier, les noms prénoms et dénomination des parties, leur domicile ou siège
social et le nom des avocats, le cas échéant.

Le jugement va énoncer la décision sous forme de dispositif, c'est la solution du litige.


L'expédition du jugement est demandée par les parties au greffier on dit que les parties « élèvent
le jugement ». La première expédition qui est délivrée à la partie s'appelle « la grosse », elle est
revêtue de la formule exécutoire et tout jugement revêtu de la formule exécutoire constitue un
titre exécutoire.
La sanction des règles de forme des jugements sera la nullité, notamment en cas de
violation des règles prescrivant l'indication du nom des juges et l'obligation de motiver le
jugement.

3- Les effets des jugements :

En principe, les jugements produisent leur effet au jour où la demande est formée et
non pas le jour où ils sont rendus, en effet ils rétroagissent au jour de la demande parce qu'ils
ne créent pas le droit ils ne font que le constater et à ce titre ils sont donc déclaratifs de droit

a- Dessaisissement : le premier effet d'un jugement est de dessaisir le juge puisque une
fois la décision rendue, le juge ne peut plus revenir sur cette décision pour la modifier ou y
ajouter quelque chose. Certaines limites ont été néanmoins apportées à ce dessaisissement. En
effet, le juge peut sur requête réparer certaines erreurs matérielles. Exemple (l'indication d'une
adresse fausse pour la notification).

b- Création ou renforcement du droit : le juge crée le droit quand il s'agit d'un jugement
constitutif, il le renforce dans les autres cas à plusieurs points de vue. Par exemple : en procurant
au demandeur qui n'avait pas qu'un titre sous seing privé, un titre authentique et il communique
la force exécutoire au droit dont il reconnaît l’existence.

c- L'autorité de la chose jugée : Dès qu'un jugement est rendu, il emporte l'autorité de la
chose jugée c a d l'impossibilité de remettre en question le point. Cette autorité de la chose jugée
a un double aspect : un aspect positif, c a d que les parties peuvent se prévaloir du droit qui a
été reconnu par le jugement et des avantages qui s'y rattachent. Quant à l'aspect négatif, les
parties ne peuvent évidemment pas remettre en question ce qui a été ainsi jugé devant une autre
juridiction.
PARTIE II. L’OBJET DU PROCES PENAL ET LES PARTIES
AU PROCES PENAL
L’ensemble de la matière est réglementé par le nouveau code de procédure pénale (Loi
n°01-22 promulguée par Dahir n°1-02-255 du 03 Octobre 2002), en vigueur depuis le 1er
Octobre 2003. Aussi, à partir du contenu de ce code, nous traiterons dans un premier chapitre
l’action publique et l’action civile, ainsi que ceux qui exercent ces actions. Dans les chapitres
suivants nous examinerons le fonctionnement de la procédure pénale sous son aspect
dynamique, c’est-à-dire la recherche et la poursuite des infractions, l’instruction, le jugement
et les voies de recours.
CHAPITRE 1. L’ACTION PUBLIQUE ET L’ACTION
CIVILE
L’action publique est l’action répressive mise en mouvement et exercée par « les
magistrats ou par les fonctionnaires auxquels elle est confiée par la loi » (art.2 C.P.P)15, au nom
de la société, contre l’auteur de l’infraction, et tendant à le faire condamner à une peine (ou à
une mesure de sûreté), ou tout au moins à faire constater son comportement.16

L’action civile est l’action en dommage-intérêt introduite par « tous ceux qui ont
personnellement souffert du dommage directement causé par l’infraction » (art. 7 et 8, C.P.P),
afin d’obtenir de l’auteur de l’infraction (ou de ses coparticipants ou des personnes civilement
responsables des uns et des autres) la réparation du préjudice causé par l’infraction.

Le rapport entre les deux

L’action civile et l’action publique sont nées du même fait. Les agissements poursuivis
ont à la fois réalisé l’infraction et, dans certains cas tout au moins, causé le dommage individuel.
Il est à noter que certaines infractions ne causent pas de préjudice individuel (port d’arme
prohibé, ou infraction à un arrêté d’expulsion, par exemple) mais seulement un trouble social,
et ne donnent alors naissance qu’à l’action publique. Aussi y-a-t-il intérêt à ce que les deux
actions soient examinées parallèlement, et c’est la raison pour laquelle le législateur a établi
entre elle une solidarité qui se manifeste à plusieurs points de vue.

Les Causes d’extinction communes à l’action publique et l’action civile

La prescription de l’action publique entrainait celle de l’action civile. Toutefois cette


action ne peut plus être engagée devant la juridiction répressive après l’expiration de délai de
prescription de l’action publique. L’article 14 du CCP dispose que : « Lorsque l’action publique
est prescrite, l’action civile ne peut plus être intentée que devant la juridiction civile».
L’expiration du délai de prescription de l’action publique n’éteint plus l’action civile, elle oblige
simplement la victime à porter son action en réparation devant le juge civil. La seule cause
vraiment commune d’extinction de l’action civile et de l’action publique est donc aujourd’hui
l’autorité de la chose jugée.

15
Maroc: Code de procédure pénale [], Dahir n° 1-58-261 du 1er chaabane 1378 (10 février 1959), 10 February
1959.
16
Cours de procédure pénale Licence fondamentale : Droit privé en langue française Professeur : Mr
Abderrachid CHAKRI.
La décision qui a autorité de la chose jugée au pénal éteint l’action publique ;
désormais aucune poursuite pénale ne peut plus être intentée à raison des mêmes faits, même
sous une qualification différent La décision pénale qui a acquis l’autorité de la chose jugée,
qu’elle soit d’acquittement ou de condamnation, a une influence capitale sur l’action civile.
C’est ce qu’on appelle le principe de l’autorité de la chose jugée au pénale sur le civil.

Les Causes d’extinction propres respectivement à l’action publique

A-Prescription de l’action publique

1- Le fondement de la prescription : On justifie cependant cette institution par le fait


que le trouble que l’infraction avait causé à l’ordre public s’est apaisé avec le temps. On a fait
valoir également que les poursuites intentées longtemps après les faits seront difficiles à mener
à bien, car les preuves seront plus difficiles à réunir.

2- Délai de la prescription : Le délai de la prescription de l’action publique est réglé


par les articles 5 et 6 du Code de procédure pénale. Ce délai est de 15 ans pour les crimes, 4 ans
pour les délits et 1 an pour les contraventions.

3- Interruption de la prescription : La prescription de l’action publique est


interrompue par tout acte de poursuite (citation en justice, réquisitoire afin d’informer) ou tout
acte d’instruction (interrogatoire de l’inculpé, audition de témoins) art. 6, C.P.P. Ainsi, un
nouveau délai de prescription court à compter du dernier acte interruptif.

B-Décès du délinquant : Le décès du délinquant éteint l’action publique, qu’il


survienne avant le déclenchement des poursuites ou après celui-ci, avant la décision définitive.
Par contre, l’action civile peut être poursuivie contre les héritiers.

C-Amnistie : Selon l’article 49 du Code pénal, l’amnistie efface les condamnations


prononcées. L’amnistie a un effet non seulement sur les poursuites mais également sur les
peines qui avaient été prononcées à la suite de celle-ci. Seul le législateur peut décider une
amnistie (art. 51, C.P) ; C’est lui qui avait incriminé les faits ; c’est donc lui qui doit décider
cette sorte d’abrogation rétroactive temporaire et partielle. L’amnistie éteint l’action publique
mais non l’action civile : «l’amnistie ne préjudice pas aux tiers». Le fait dommageable reste
une faute quoi qu’il soit réputé n’avoir jamais constitué une infraction, l’action civile reste
possible mais ne peut être portée que devant les tribunaux civils (à moins que je juge répressif
n’ait déjà été saisi de l’action civile).
LES PARTIES AU PROCES PENAL

La personne pénalement poursuivie

Il y a toujours au minimum deux parties dans le procès pénal : le ministère public


demandeur de l’action publique au nom de la société, et la personne poursuivie, défenderesse à
cette action. La personne pénalement poursuivie Etant une action pour l’application d’une
peine, l’action publique ne peut évidemment être exercée que contre l’auteur de l’infraction
(auteur, coauteur), ou le complice. En application du principe de la responsabilité pénale
individuelle et celui de la personnalité des peines, il est interdit de l’interner contre les personnes
civilement responsables du délinquant (père et mère d’un mineur). De même ,l’action publique
ne peut, en cas de décès du délinquant, être exercée contre les héritiers de celui-ci, car ils ne
sont tenus que des réparations et des dettes civiles.

Le ministère public

C’est le ministère public qui est demandeur à l’action publique. En matière pénale c’est
toujours à ce titre qu’il est présent dans toutes les affaires répressives.

Il fait rechercher et constater les infractions par les services mis à sa disposition à cette
fin qui et qui forment la police judiciaire. Après avoir déclenché l’action publique, à moins que
celle-ci n’ait été mise en mouvement par la victime. « Le ministère public est représenté auprès
de chaque juridiction répressive. Il assiste aux débats des juridictions de jugement; toutes les
décisions doivent être prononcées en sa présence. Il assure l'exécution des décisions de justice ».
Art 35 CCP.

En tant que partie demanderesse, il prendra des réquisitions, et exercera au besoin des
voies de recours contre les décisions judiciaires. Enfin c’est au ministère public qu’il
appartiendra de faire exécuter la décision (et notamment la condamnation) lorsque celle-ci sera
définitive. Il intervient donc dans tous les secteurs de l’activité répressive.

CHAPITRE 2. DEROULEMENT DE L’INSTANCE PENALE


Dans le souci d'une bonne organisation de la justice pénale, et afin d'éviter la confusion
entre les rôles des différents intervenants, la procédure prévue pour le déroulement du procès
pénal obéit à diverses phases successives.17

17
Procédure pénale au Maroc : juridictions, procès pénal, sources…
A- La phase préparatoire du procès ou l'enquête policière :

Rechercher les infractions, les constater, en rassembler les preuves, en identifier les
auteurs et appréhender ceux-ci, constitue l’un des rôles essentiels de la police. Selon l’article
18 du Code de procédure pénale, la police judiciaire est « chargée de constater les infractions à
la loi pénale, d’en rassembler les preuves et d’en rechercher les auteurs tant qu’une information
n’est pas ouverte ». Il en résulte que la police judiciaire a des attributions à savoir : L’enquête
préliminaire : La police judiciaire procède à une enquête réglementée par le Code de procédure
pénale dans les articles 78 et suivants sous le nom d’enquête préliminaire. La police y procède,
soit spontanément (lorsque des renseignements lui sont parvenus, laissant présumer la
commission d’une infraction), soit sur demande du ministère public (qui a pu être prévenu de
la commission d’une infraction par une autre voie. Les Auditions : La police judiciaire entendra
toutes les personnes qui lui paraitront susceptibles d’apporter des renseignements intéressants,
y compris le plaignant et le suspect. Les Constatations matérielles : Des constations matérielles
seront faites en tant que besoin, mais elles doivent être réalisées sans que le policier use de
coercition. Les Perquisitions, visites domiciliaires et saisies : Elles sont, en l’occurrence,
subordonnées au consentement exprès et écrit de la personne chez qui elles ont lieu (art. 79,
C.P.P). Les heures légales doivent être respectées de (6h du matin à 21h : art. 62, C.P.P).
Cependant, si l’une des infractions entrant dans les champs d’application de la loi relative à la
lutte contre le terrorisme ou d’atteinte à la sureté de l’Etat, des perquisitions peuvent avoir lieu
en dehors des heures légales sur autorisation écrite du ministère public. La Garde à vue : En cas
de crime ou délit puni d’une peine d’emprisonnement, l’article 80 du CPP permet à l’OPJ de
garder à sa disposition la personne « à l’encontre de laquelle il existe des indices faisant
présumer qu’elle a commis ou tentée de commettre une infraction ».

B-La phase de poursuit :

C'est à partir de cette phase que commence à proprement parler le procès pénal.
Il incombe à l’organe de poursuite des instances pénales internationales d’élaborer les actes
d’accusation, qui doivent ensuite être confirmés par l’organe juridictionnel. Le procureur peut
les modifier ou les retirer à tout moment avant leur confirmation, mais il doit le faire avec
autorisation par la suite117. Une fois la confirmation intervenue, le retrait ne devrait pouvoir se
faire que si les éléments de preuve à charge sur lesquels la confirmation est fondée font défaut
ou que de nouveaux éléments de preuve à décharge, qui seraient de nature à disculper l’accusé,
sont découverts. Le soin de prendre une décision relative à la poursuite incombe en principe au
Procureur du Roi.
C- La phase de l'instruction préparatoire :

Au cours de cette phase, le juge d'instruction s'emploie à apprécier les éléments


et indices disponible suite à l'enquête policière, et à en rechercher d'autres pour décider, s'il faut
ou non maintenir la poursuite de l'inculpé, c'est-à-dire le faire passer au jugement. Il faut
toutefois préciser que cette phase n'a pas toujours lieux, étant donné que l'instruction n'est pas
toujours obligatoire (obligatoire dans les infractions graves). Les affaires délicates ne peuvent
venir utilement devant la juridiction de jugement qu’après que la lumière ait été suffisamment
faite sur les circonstances de l’infraction et sur la personnalité du délinquant. Grace à
l’instruction préparatoire, la juridiction de jugement peut se prononcer dans les meilleures
conditions tant sur la culpabilité que sur la peine, grâce à elle on évite d’envoyer devant cette
juridiction des affaires douteuses. L’instruction préparatoire est obligatoire en matière
criminelle lorsque la peine prévue est la mort, la réclusion perpétuelle ou la réclusion de 30 ans,
ainsi que pour les crimes commis par les mineurs. En matière délictuelle, en vertu d’une
disposition expresse de la loi. Elle est facultative en toute autre matière (art. 83, C.P.P).

A- La phase du jugement :

A ce niveau-là, il s'agit, pour les magistrats du siège de se prononcer par un jugement


ou par un arrêt sur la culpabilité ou l'innocence de l'inculpé, ainsi que sur la qualification des
faits qui lui sont reprochés, et sur la sanction à subir par la personne condamnée au cas où sa
culpabilité est prétendue. La décision est rendue soit à l’audience où les débats ont eu lieu, soit
à une audience ultérieure. Elle doit être motivée et doit énoncer les infractions dont les
condamnés sont reconnus coupables, les peines prononcées (et éventuellement les
condamnations civiles), les textes de loi dont il est fait application (art. 365 C.P.P). Cependant,
si une partie au procès n'approuve pas la décision rendue, elle est admise à exercer les voies de
recours prévues par la loi. Une erreur judiciaire est toujours infiniment regrettable. En matière
pénale, ses conséquences sont particulièrement redoutables puisque la liberté, l’honneur et le
patrimoine des citoyens sont en jeu. Il est donc naturel que le Code de procédure pénale ait
entouré l’administration de la justice pénale du maximum de garanties et ait couvert aux
justiciables des voies de recours efficaces afin de leur permettre de faire réformer des décisions
de justice qui porteraient par erreur atteinte à leurs droits. Les voies de recours constituent un
mécanisme, entre autres, pour assurer une meilleure administration de la justice et d'en renforcer
le droit à un procès équitable.
CONCLUSION

L'idée est l'attente d'un jugement. Dans un sens large, on désigne la période de tps plus
ou moins longue qui va de la saisine du juge à la fin du jugement, pendant laquelle les parties
effectuent un certain nombre d'actes de procédures. C'est donc une simple phase du procès qui
peut comporter plusieurs instances. Dans un sens technique plus précis, l'instance est la situation
juridique de nature procédurale qui existe entre les plaideurs depuis le jour ou l'acte introductif
d'instance a été porté à la connaissance du défendeur, jusqu'au jour ou le jugement sera
prononcé. Ce rapport d'instance lie donc les demandeurs, les défendeurs et le juge. Ce dialogue
à 3 a permis de bâtir une théorie de l'instance. C'est le rapport de droit processuel (procédural)
dont l'objet est de régler un litige relatif à un rapport de droit substantiel opposant deux ou
plusieurs sujets. L'idée de cette théorie est d'étudier les liens qui se créent entre ces 3 parties. Il
y a une autonomie de l'instance par rapport au droit sous-jacent. L’instance a des es éléments
constitutifs a savoir une suite d'actes. Duel à trois, car le juge va s'impliquer dans la marge de
l'instance, c'est un acteur du procès Chaque procès est autonome. Mais certains éléments sont
communs. Ce sont ceux qui forment le lien juridique d'instance. Dès l'acte introductif
d'instance, le procès engendre entre les parties un rapport de droit spécifique, c'est le lien
juridique d'instance.

En vue des caractères spécifiques du lien juridique d'instance, on considère que ce lien
présente un caractère autonome, évolutif et judiciaire. Autonome. Par rapport au droit litigieux
sous-jacent qui a donné naissance au procès. Ce lien va se superposer au rapport juridique entre
les parties qui est à l'origine du litige. En droit Romain, on considérait que l'introduction d'une
demande remplaçait le droit qui liait les parties à l'origine Evolutif: Le droit créer des droits et
obligations inhérents aux parties. Chaque acte créer une situation, ce qui fait évoluer l'instance
au fur et à mesure des différents actes qui sont effectués par les parties. C'est le jugement qui
éteint le lien juridique d'instance et met donc fin à cette condition d'évolution. L'instance peut
être suspendue, ou altérée. L'instance peut ne même pas commencer. D'autres faits peuvent faire
naitre après un premier jugement une nouvelle instance (appel et cassation). Le lien juridique
est donc évolutif. Judiciaire, l'instance se déroule en présence d'une personne officielle le juge
judiciaire. Ces 3 éléments ont une origine légale et non contractuelle.
BIBLIOGRAPHIE :
I.OUVRAGES

• A. Bamdé & J. Bourdoiseau, « In Incidents d'instance, Procédure,


procédure civile, Tribunal d'instance, Tribunal de commerce, Tribunal
de grande instance, Tribunal judiciaire », Le Droit dans tous ses états,
Mai 7, 2019.
• J.-M.Despaquis, « Incidents d’instance », LexisNexis SA ,19/06/2019.

II. THÈSES ET MÉMOIRES

• D. NDE TAWEMBE, « L’extinction de l’instance en justice»,


Université de Yaoundé II-Soa (Cameroun), 2005.

III.LEGISLATION

• Dahir n° 1-58-261 du 1er Chaabane 1378 (10 février 1959) formant Code
de procédure pénale marocain
• Dahir portant loi n° 1-74-447 (11 ramadan 1394) approuvant le texte du
Code de procédure civile.
• DAHIR N° 1-59-413 DU 28 JOUMADA II 1382 (26NOVEMBRE
1962) PORTANT APPROBATION DU TEXTE DU CODE PENAL.

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