Plan de travail

1- Généralité sur les eaux souterraine

(nappes, qualité, quantité)
2- La procédure administrative
3- Technique de forage (définition et
fonctionnement)
- Battage
- Marteau fond de trou
- Havage
- Rotary
- Carottage
4- Les avantages et les défis des forages
d'eau
5- Conclusion
 Introduction générale

Le forage représente un processus complexe regroupant diverses opérations

mécaniques visant à créer un trou de diamètre centimétrique à décimétrique,
généralement de manière verticale. Il est largement employé à des fins scientifiques
et/ou économiques. Ce procédé implique plusieurs étapes, telles que des recherches
approfondies axées sur les nappes et les eaux souterraines pour identifier un site
approprié susceptible de contenir la quantité et la qualité d'eau recherchées. Ce
processus constitue le premier titre de cette recherche, où nous explorerons les
différents types de nappes. Ensuite, nous aborderons la phase cruciale de la
procédure administrative, notamment la constitution du dossier nécessaire pour
obtenir l'approbation gouvernementale et mettre en œuvre le projet.

Au final nous allons voir les différentes techniques de forge, classées de la plus
ancienne à celles employées de nos jours, en détaillant leurs principes, contraintes et
avantages. En conclusion, une description du matériel utilisé dans le domaine du
forage sera fournie. Il est impératif de bien comprendre ces étapes avant d'entamer
le processus de forage, en particulier en ce qui concerne le matériel spécialisé.
 I- Généralité sur les eaux souterraines

Les forages d'eau sont essentiels pour assurer l'accès à une ressource vitale - l'eau. Ce guide vous
présentera les différents types de forages d'eau, le processus de forage, les facteurs à prendre en
compte pour réussir un forage, ainsi que les avantages et les défis associés à cette pratique
importante.
Les forages d'eau jouent un rôle crucial dans la satisfaction des besoins en eau potable des
communautés, des exploitations agricoles et des industries. Ils permettent de garantir l'accès à une
source d'eau fiable, réduisant ainsi la dépendance aux sources d'eau extérieures, souvent
coûteuses et peu accessibles. De plus, les forages d'eau contribuent à l'amélioration de la santé
publique en assurant l'approvisionnement en eau propre et sûre.

Les nappes d’eau souterraines :

Les nappes souterraines ne sont ni des lacs ni des cours d’eau souterrains, c’est
pratiquement de l’eau contenu dans les roches poreuses saturées par les eaux de pluie qui se sont
infiltrées.

1_2 Types de nappes :

Il existe plusieurs types de nappes dont on peut extraire 3 grandes catégories qui sont
comme suit :

1_2_1 Nappes libres :

Ce type de nappes communique avec la surface, car une couche perméable les recouvre. Les
pores de la roche sont partiellement remplis d’eau, le sol n’est pas saturé et les eaux des pluies
peuvent imprégner la nappe par toute la surface. Son niveau monte ou baisse en fonction des
précipitations. Elle se renouvelle rapidement. Les nappes phréatiques appartiennent à cette
catégorie.

1_2_2 Nappes captives :

Ces nappes sont recouvertes par au moins une couche géologique imperméable qui confine
l’eau. Sous pression celles-ci peuvent jaillir dans des forages dits artésiens. Les nappes captives sont
souvent profondes, quelques centaines de mètres voir plus. Elles se renouvellent plus lentement.
Leur alimentation provient pour partie de zones affleurâtes.

1_2_3 nappes fossiles :

C’est une nappe qui ne se renouvelle plus, depuis un temps plus au moins long (jusque
plusieurs milliers d’années). Ces nappes sont exploitées dans les milieux désertiques. Dans ce type
de cas, elles sont vouées à un épuisement inévitable.
2 L’état des eaux souterraines :

2_1 Quantité des eaux souterraines :

Le potentiel des eaux souterraines exploitables disponibles a été estimé à 123 unités
hydrogéologique différentes par l’agence national de la ressource hydraulique (ANRH). Le potentiel
exploitable d’eau souterraine total disponible est estimé à environ 2,7 milliards de m 3 dans la
région Nord de l’Atlas et 5 milliards de m3 dans la région de sud du sahara.

2_2 Qualité des eaux souterraines :

Le plan national de l’étude l’ABH, mission 5 visait à accroitre les connaissances sur la qualité
de l’eau des analyses de la qualité de l’eau ce sont concentré sur les éléments physicochimique
sélectionnés y compris la température la conductivité les chloreuses et les sulfates, ainsi que sur les
polluant organique et minéraux, y compris l’azote et le phosphore, les résultats ont montré que les
eaux souterraines sont souvent durs, avec une conductivité et des minéralisations importantes en
particuliers les sulfates, la conductivité élevée, ou la salinité, est influencée dans certains endroits
par la lithologie et la minéralogie de l’aquifère. Mais aussi par la précipitation et l’évaporation
élevée dans les zones arides et semi-arides et dans certain cas, par la surexploitation des aquifères
certains aquifères côtiers ont subi des intrusions par l’eau de mer comme l’aquifère d’Alger, les
aquifères alluviaux du bas SEBAU et les aquifères côtier de la région D’ANNABA-BOUTELDJA, la
salinisation des aquifères se produit également à proximité des lacs salins comme dans les cottes.

L’identification de la pollution anthropogénique des eaux souterraine se produit

principalement dans les aquifères côtiers, qui caractérisent les zones fortement urbanisées et ou de
faible teneur en oxygène de sous dans les eaux souterraines sont notés malgré l’agriculture
intensive, les concentrations en nitrates dans les eaux souterraines restent généralement
inférieures aux valeurs acceptables
 II- La procédure administrative
Dossier à fournir :
1. Document d’incidence ouvrage :
Il présente les incidences de toute opération intervenant sur la ressource en eau, le milieu
aquatique, l’écoulement, le niveau et la qualité des eaux. Il prend la forme d’un rapport établi par
une personne compétente en hydrogéologie, doit être adapté à l’importance de l’ouvrage, et
comprendre notamment les éléments indiqués ci-dessous. Il s’agit d’une déclaration d’intention
préalable aux travaux, qui doit être transmise avant le début des travaux, pour tout ouvrage
souterrain destiner à effectuer un prélèvement dès lors que le débit d’exhaure prévu est supérieur
à 1 000 m3/an.
2. Accusé de réception :
Nom (ou raison sociale), adresse et téléphone du demandeur
Localisation du projet de forage
 Commune, lieu-dit, référence cadastrale :
Coordonnées en Lambert II étendu, description de l’emplacement
 Contraintes du site
L’ouvrage doit respecter les distances minimales vis-à-vis d’éventuelles pollutions (Illustration 1),
comme préconisé dans la réglementation en vigueur. Il doit également tenir compte des
orientations, restrictions ou interdictions applicables à la zone concernée, en particulier lorsqu’il
s’agit d’une zone d’expansion de crues et d’une zone où existent :
 Un Schéma d’Aménagement et de Gestion des Eaux (SAGE) ainsi qu’un schéma Directeur
d’Aménagement et de Gestion des Eaux (SDAGE),
 Un plan de prévention des risques naturels (PPR),
 Un périmètre de protection lié à un prélèvement d’eau destiné à la consommation humaine
(déclaré d’utilité publique par arrêté préfectoral ou simplement proposé par l’avis d’un
hydrogéologue agréé) ou un périmètre de protection des sources d’eau minérale naturelle,
 Un périmètre de protection des stockages souterrains de gaz, d’hydrocarbures ou de
produits chimiques.


Critères d’implantation à respecter (extrait de la plaquette « Le forage en

Bretagne » - février 2012)
3. Documents graphiques à joindre au dossier
 Localiser le ou les projets sur un extrait cadastral,
 Sur un plan de localisation à 1/25 000ème en couleur correctement centré.
 Le ou les ouvrages projetés (s) et le ou les ouvrages déjà exploité(s),
 Les autres ouvrages (forages et puits) du secteur dans un rayon de 500 m, en différenciant
les usages (industrie, loisir, alimentation en eau potable, …),
 Les périmètres de protection des captages d’alimentation d’eau potable définis ou en projet
ou autre périmètre,
 Les principales sources de pollutions.
3.1 Eléments à fournir après réception du récépissé de déclaration :
Le déclarant communique au service en charge de la police des eaux souterraines ou (au préfet
pour les ICPE), en simple exemplaire, les éléments suivants (s’ils n’ont pas été fournis au moment
du dépôt du dossier de déclaration) :
 Les dates de début et fin des travaux, le nom de la ou des entreprises retenues et les
différentes phases prévues dans le déroulement des travaux,
 Les références cadastrales des parcelles et cotes précises entre lesquelles seront faites les
recherches d’eau souterraines,
 Les dispositions techniques prévues pour équiper ou combler les sondages ou forages, Les
modalités envisagées pour les essais de pompage.

4. Rapport de fin de travaux :

Un rapport de fin de travaux doit être transmis au préfet dans les deux mois maximums suivant la
fin des travaux. Son contenu est fixé par l’article 10 de l’arrêté1 du 11 septembre 2003. Afin que le
compte rendu des travaux soit complet, les éléments suivants sont à recueillir ou à réaliser pendant
les travaux. Pour tous les ouvrages, un dossier de récolement doit être transmis parallèlement à la
police de l’eau (DDTM du département concerné) et au BRGM.
5. Eléments à recueillir en cours de forage :
 La coupe géologique
 La présence de quartz qui est un indice de fracturation.
 Les profondeurs et les débits des arrivées d’eau successives.
 La qualité de ces différentes arrivées d’eau, et la conductivité,
 Les problèmes rencontrés lors de la cimentation,
 Les mesures envisagées afin de contrôler la salinité de l’eau en cours de forage
Afin d’éviter les risques potentiels vis-à-vis de l’invasion du biseau d’eau salée.
Dans tous les cas de figure, le rabattement de la nappe ne devra pas descendre sous la côte zéro.
Pour cela, la pompe sera située au-dessus de ce niveau.
6. Résultats des pompages d’essais
Les résultats des pompages d’essais, leur interprétation et l’évaluation de l’incidence de ces
pompages sur la ressource en eau souterraine et sur les ouvrages voisins suivis
7. Document d’incidence prélèvement :
Ce sont les incidences de toute opération intervenant sur la ressource en eau, le milieu aquatique,
l’écoulement, le niveau et la qualité des eaux.
 III- Techniques de forage
1 forage a battage :

Le forage par battage est l’une des techniques les plus anciennes employées sur les
chantiers de forage, ce procédé été utilisé par les chinois il y’a plus de 4000 ans, et on distingue
deux types :

 Battage au câble (la plus courante)

 Battage au treuil (après amélioration du matériel)

1_1 méthode et principe :

Les perforations s’effectuent à l’aide d’un câble muni à sa base d’un outil appelé (trépan) de
forme soit mono-lame, bilame ou bien cruciforme, de diamètre variant entre 300 et 1200 mm. Cet
outil est suffisamment lourd (400 kg à 3 tonnes) pour qu’il puisse donner au câble une extension
parfaite et pour minimiser tant que possible les déviations du trou. L’avancement de l’outil est régi
par des mouvements de percussions qui lui sont transmis par le câble. Cette technique de forage
nécessite une injection de l’eau, depuis le début de la pénétration jusqu’à la rencontre de la
première venue de l’eau, et ceci pour refroidir et lubrifier l’outil qui s’échauffe au cours de sa
traversée des formations géologiques.

Mais cette méthode ne peut pas pénétrer des roches très dures telle que les basaltes et ne
peut pas dépasser une dizaine de mètres de profondeur ; afin d’y remédier le matériel à été
amélioré, cette amélioration consiste à l’équipement d’un camion muni d’un levier par un treuil à
câble et par un moteur pour soulever le trépan. Ce dernier est levé à une hauteur et avec une
fréquence qui dépend de la roche. Les déblais doivent ensuite être récupérés avec une curette. Il
est aussi nécessaire d’utiliser un tubage de travail en acier pour protéger les parois du terrain.

2 Forage par marteau au fond de trou (MFT) :

2_1 méthode et principe :

Cette technique de forage utilise la percussion assortie d´une poussée sur l´outil qui se
trouve lui-même en rotation. Cette technique de forage utilise la percussion assortie d´une poussée
sur l´outil qui se trouve lui-même en rotation. L´énergie utilisée pour actionner cet outillage est l´air
comprimé à haute pression (10-25 bars).

C´est un procédé très intéressant en recherche hydrogéologique et principalement en

terrains durs (calcaire et grés). Un marteau pneumatique équipé de taillant est fixé à la base d´un
train de tiges et animé en percussion par envoi d´air comprimé dans la ligne de sonde, d´où le nom
de « marteau fond de trou ».

Il convient de noter que le forage avec MFT à l´air est parfois couplé à l´emploi de mousse
de forage (injectée dans le circuit d´air) pour favoriser la tenue des parois et/ou la remontée des
cutines. S´agissant d´un contexte « eau minérale », le choix d´une mousse « inerte » doit être une
préoccupation pour l´opération). L´énergie utilisée pour actionner cet outillage est l´air comprimé à
haute pression (10-25 bars). C´est un procédé très intéressant en recherche hydrogéologique et
principalement en terrains durs (calcaire et grés). Un marteau pneumatique équipé de taillant est
fixé à la base d´un train de tiges et animé en percussion par envoi d´air comprimé dans la ligne de
sonde, d´où le nom de "marteau fond de trou".

Il convient de noter que le forage avec MFT à l´air est parfois couplé à l´emploi de mousse
de forage (injectée dans le circuit d´air) pour favoriser la tenue des parois et/ou la remontée des
cuttings. S´agissant d´un contexte "eau minérale", le choix d´une mousse "inerte" doit être une
préoccupation pour l´opération.

Schémas de principe de fonctionnement de marteau fond de trou (MFT).

3 Forage par havage :

Connu aussi sous le nom de procédé BENOTO

3_1 méthode de principe :

Dans cette technique, les tubages pénètrent dans la formation sous l’effet de leur propre
poids ou sous l’action de vérins hydrauliques. Une benne preneuse (vide) progressivement
l’intérieur du tubage tant que celui-ci se trouve au-dessus du niveau statique. Au-dessous du niveau
statique, l’emploi d’une soupape est recommandé.

En présence d’éléments grossiers ou de blocs, l’utilisation d’un trépan tombant en chute

libre battage par havage) permet de briser l’obstacle. Il est également possible d’utiliser des
vibreurs hydrauliques pour faciliter la descente ou l’arrachage des tubages.

On peut également réaliser un forage par la tarière mécanique, lorsque les formations sont
meubles (sols meubles, sables, alluvions. etc.) Les tarières hélicoïdales continues forent rapidement
dans les argiles et les terrains non consolidés à faible profondeur (inférieure à 20 m) et à vitesse
lente.

Si la partie des avantages elle est suffisante on peut conclure notre travail avec, si c’est le contraire
on peut conclure avec une des idées générales sur la cimentation et les essais de pompages
4 Forage a Rotary :

Lors d’un forage par Rotary, la perforation s’effectue de manière rotative avec un matériel lourd, et
on distingue deux types de forage Rotary :
1 Forage Rotary en circulation directe :
Le forage rotary utilise le tricône comme outil, lubrifié et refroidi par de l'eau ou une boue spéciale.
Le tricône est monté à l'extrémité du train de tiges, avec une rotation à vitesse variable et un
mouvement vertical sous la pression hydraulique ou le poids des tiges.
2 Forage Rotary en circulation inverse :
La circulation inverse, permet de régler certains problèmes qui se posent au système conventionnel
(circulation directe) par exemple : perte de boue ou d’air, la nécessité de puissants compresseurs,
contamination des cuttings.
4_1 forage Rotary en circulation directe :
Le fluide (air, eau ou boue) est injecté en continu sous pression à l’intérieur du train de tiges à l’aide
d’un compresseur, s’il s’agit de l’air, et à l’aide d’une pompe, s’il s’agit de l’eau ou bien d’une boue
spéciale ; et il sort par les orifices de l’outil puis il remonte à la surface à travers l’espace annulaire.
5 Forage par Carottage :

Avec cette technique, Le prélèvement s’effectue dans le sol sous forme de cylindre de roche appelée
« carotte ». Généralement le carottage est utilisé en prospection minière.
Les carottières à câble, également connues sous le nom de "Wire-line", ressemblent à un ascenseur
contenu dans une cage, formée par des tiges dont le diamètre interne correspond à celui du
carottier. Pendant le forage, le tube intérieur du carottier est verrouillé dans le tube extérieur. Une
fois le processus de forage terminé, le verrou est relâché, et le carottier est remonté à l'aide d'un
grappin manœuvré par un câble métallique, entraîné par un treuil rapide.

Ce procédé, plus rapide, assure la stabilité du trou pendant la récupération. Cependant, les carottes
obtenues ont un diamètre plus petit que celles du carottier classique correspondant, et le coût
d'achat et d'exploitation est plus élevé. Les tubes extérieurs, laissés en permanence dans le trou,
servent à protéger le puits contre tout effondrement éventuel lors de l'arrêt de la circulation du
fluide.
IV- Les avantages et les défis des forages d'eau :

 Avantages
1 Ressource locale
Les forages d'eau permettent d'accéder à une ressource locale, réduisant la dépendance aux
sources d'eau extérieures.
2 Coût-efficacité
Une fois le puits foré, l'eau obtenue est souvent moins coûteuse à long terme par rapport à une
source d'eau externe.
3 Contrôle de la qualité de l'eau
En installant un système de forage d'eau, vous pouvez avoir un contrôle direct sur la qualité de
l'eau utilisée.

 Défis
1 Investissement initial
Les forages d'eau nécessitent un investissement financier initial pour l'équipement de forage et les
travaux préparatoires.
2 Compétences spécialisées
Le forage d'un puits d'eau nécessite des compétences techniques spécialisées et une connaissance
approfondie des méthodes de forage.
3 Suivi et entretien
Les puits d'eau nécessitent un suivi régulier et un entretien pour assurer un fonctionnement
optimal.
 V- Conclusion
Les forages d'eau sont un moyen essentiel d'accéder à une ressource vitale. En comprenant les
différents types de forages, le processus de forage, les facteurs clés à prendre en compte, ainsi que
les avantages et les défis, vous serez mieux préparé pour entreprendre un projet de forage d'eau
avec succès. Investissez dans une ressource durable et contribuez à l'amélioration de la vie des
communautés et de l'environnement.