La pollution des milieux aquatiques a de multiples conséquences sur la
biodiversité car elle conduit à la mortalité des espèces mais pas que nous allons étudier cela de plus près :
1. Les mortalités liées aux altérations physico-chimiques :
Les altérations physico-chimiques sont des perturbations ou des changements de température, d’acidité ou de salinité de l’eau ces changement peuvent devenir toxique pour les organismes vivants dans ces eaux. Lors d’un apport trop important de matières organiques (déchets) celles-ci sont dégradées pas des bactéries, qui consomment l’oxygène dissous dans l’eau lors de ce processus, ou bien une augmentation de température de l’eau la ou l’oxygène est moins soluble dans ces cas là il y aura une diminution de quantité d’oxygène dans l’eau ce phénomène étant qualifié d’hypoxie ou anoxie le stade ultime, ou il n’y a plus d’oxygène dissous dans l’eau. Les phénomènes d’hypoxie et d’anoxie ont de lourds impacts sur la biodiversité, car par ce manque d’oxygène les plantes et poissons mourront d’asphyxie. De nombreux autres paramètres physico-chimiques sont déterminants par exemple, de nombreuses espèces d’eau douce (poissons, amphibiens, etc.) ne sont pas capables de survivre à une salinité supérieure à 3 grammes de sel par litre d’eau. 2. L’eutrophisation : L’apport excessif de nutriments en particulier le phosphore et l’azote stimule fortement la croissance des organismes végétaux, entraînant le développement soudain de plantes ou d’algues ces proliférations végétales impactent les milieux et leur biodiversité. Elles entraînent une augmentation de la consommation d’oxygène, et des mortalités soudaines d’organismes vivants peuvent alors se produire à cause d’un manque d’oxygène. L’eutrophisation peut aussi avoir des conséquences sur la santé car certaines espèces d’algues proliférantes produisent des toxines dangereuses comme les cyanobactéries par exemple. La décomposition de volumes importants de plantes mortes également produit des gaz toxiques, un phénomène régulièrement observé sur les plages des eaux côtières victimes de l’eutrophisation par les algues vertes. Ce phénomène aurait aussi un impacte sur la navigation ou les baignades en rendant le milieu inaccessible. 3. Toxicité : Certains polluants n’étant malheureusement pas biodégradables ont un effet toxique sur les espèces qui les ingèrent ou les inhalent, leurs présences dans l’organisme est néfaste à la santé ou a la survie de ces espèces. Il existe néanmoins deux types de toxicité aigüe et chronique. La toxicité chronique est l’effet d’une exposition constante aux polluants à faible concentration pendant une longue période, produisant une intoxication beaucoup plus insidieuse. Elle peut provoquer des maladies, des déficiences physiologiques, mais peut aussi affecter la reproduction. La toxicité aiguë est la réaction a une grande concentration de toxines provocant la mort des espèces vivant dans ce milieu ou en réduisant les chances de survie de ces dernières. 4. Sur l’être humain : La santé humaine peut être menacée en cas d’ingestion d’eau polluée de baignade dans ces eaux qui pourrait causer des réactions infectieuses sur la peau ou en cas de consommation d’organismes aquatiques ayant été au contact de l’eau susceptibles d’accumuler les polluants dans leurs tissus. Surtout en Algérie là où le contrôle n’est pas très présent a moins d’une commercialisation en grande surface. Une contamination microbiologique en bacteries, parasites ou virus pathogènes donc capable de provoquer de maladies généralement des diarrhées et des gastro-entérites, mais parfois des maladies dangereuses comme le choléra ou la salmonellose. Surtout en cas de consommation de coquillages (comme les moules ou les huîtres) qui concentrent les microorganismes dans leur chair. Certaines substances sont capables d’impacter le système hormonal, en particulier les fonctions reproductrices ou le métabolisme. En effet, leur structure moléculaire est suffisamment proche de certaines hormones naturelles comme la testostérone par exemple pour perturber le fonctionnement naturel du système hormonal. Ainsi, l’effet de ces polluants n’est pas directement toxique mais provoque des modifications d’ordre physiologique, appelées perturbations endocriniennes.