Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
•Introduction
Les nitrates-nitrites…
Les principales sources de nitrates-nitrites sont les fertilisants agricoles, le fumier, les rejets sanitaires et la
décomposition d’organismes végétaux et animaux. Les nitrates et nitrites que contiennent ces matières sont
entraînés vers les eaux de surface et les nappes d’eau souterraine par l’infiltration de la pluie ou la fonte des neiges.
La présence de nitrates-nitrites dans l’eau
Au-delà de 5 mg/l
Une concentration de nitrates-nitrites supérieure à 5 mg/l dans un puits indique généralement une influence du milieu
agricole et justifie un suivi de ce paramètre au moins deux fois par année, puisque les concentrations peuvent
augmenter avec le temps.
Au-delà de 10 mg/l
Si la concentration de nitrates-nitrites détectée dans l’eau excède la norme précisée dans le Règlement sur la qualité de
l’eau potable, soit 10 mg/l, cette eau ne doit pas être utilisée pour l’alimentation des nourrissons ni consommée par les
femmes enceintes. La population en général doit également éviter le plus possible de consommer régulièrement une
eau dont la concentration en nitrates-nitrites excède la norme.
Déterminer la source de contamination
Il est important de déterminer la source de contamination et de procéder, si possible, aux travaux requis. La
contamination peut être causée par l’épandage de fumier ou d’engrais chimiques à proximité du puits, ou par les
installations septiques avoisinantes.
Globalement, la charge d’odeura provenant uniquement des bâtiments d’élevage et
des structures d’entreposage s’est accrue d’environ 500 %, à laquelle il faut ajouter
les odeurs ponctuelles provenant des épandages.
Nous présentons ici une évaluation de l'impact possible des répercussions
environnementales causées par la production animale sur la santé des populations
susceptibles d’y être exposées.
L’approche utilisée pour cette évaluation est de type qualitatif puisqu’il n’est pas
possible, dans l’état actuel des connaissances, de quantifier le degré d’exposition
de la population rurale aux contaminants générés dans l’environnement par les
activités de production animale.
•L’exposition potentielle des populations du milieu rural
Les populations résidant en milieu rural sont, pour la plupart, regroupées dans de petites
municipalités. Les réseaux de distribution d’eau desservant moins de 5 000 personnes sont
plus vulnérables à la contamination que les réseaux de plus grande taille parce qu’ils
dérogent plus souvent à la fréquence d’échantillonnage réglementaire, que plusieurs
d’entre eux ne désinfectent pas leur eau ou sont dotés de chaînes de traitement
incomplètes ou non appropriées, ou encore qu’ils sont opérés par du personnel ne
possédant pas les qualifications requises.
L’importance des épidémie d’origine hydrique survenue illustre d’ailleurs la
vulnérabilité des petits réseaux de distribution d’eau potable. Par ailleurs, il
n’existe à ce jour aucun contrôle réglementé de la qualité microbiologique ou
physico-chimique de l’eau des puits individuels, qui alimentent une forte
proportion des gens résidant en milieu rural.
De plus, l'exposition aux odeurs provenant de l'entreposage, de la manutention et de
l'épandage dans les secteurs à haute densité d’élevage, représente maintenant un
problème pour un grand nombre de citoyens du milieu rural, incluant des membres
de la communauté agricole.
•Les problèmes de nature infectieuse
Les animaux d’élevage sont les hôtes d’une quantité importante de micro-organismes,
dont certains ont un pouvoir pathogène.
Campylobacter sp,
Coxiella sp,
Escherichia sp,
Leptospira sp,
Listeria sp,
Salmonella sp et
Yersinia sp
deux genres de parasites
Cryptosporidium sp et
Giardia sp
d’un virus
Influenza
sur la base d’une littérature scientifique confirmant une transmission possible de
l’environnement à l’humain. Ces agents infectieux ont été retenus en considérant
principalement les risques pour les personnes résidant dans des régions à fortes
activités agricoles, en excluant les risques habituellement associés au contact direct
avec les animaux ainsi que ceux découlant d’une contamination alimentaire. Nous
n’aborderons ici que les principaux constats ressortant de notre analyse.
La leptospirose peut être une maladie professionnelle (p. ex., des agriculteurs,
égoutiers ou employés d'abattoirs), mais la plupart des patients sont infectés après
exposition pendant les activités de loisir (p. ex., baignade en eau douce contaminée).
- Leptospira peut survivre plusieurs semaines ou mois dans les sources d'eau douce (p.
ex., lacs, étangs). Cependant, il ne peut survivre que quelques heures dans l'eau salée.
La période d'incubation dure de 2 à 20 jours.
La leptospirose est typiquement biphasique, bien que quelques patients n'aient qu'une maladie
monophasique fulminante.
La phase septicémique a un début brutal et associe céphalées, myalgies intenses, frissons fièvre,
toux, pharyngite, douleur thoracique, et chez certains patients, une hémoptysie.
L'injection conjonctivale apparaît habituellement vers le 3e ou le 4e jours.
- Cette phase dure 4 à 9 jours avec récidive de frissons et de fièvre avec des pics > 39° C. Puis vient la
défervescence.
La 2e phase ou phase immunitaire, se produit entre le 6e et le 12e jour de la maladie et correspond à
l'apparition des anticorps dans le sérum. Il y a alors une recrudescence fébrile et une réapparition des
symptômes précédents, associés parfois à une méningite. L'atteinte pulmonaire peut être sévère en cas
d'hémorragie pulmonaire.
Cette phase dure généralement de 4 à 30 jours.
- Si elle est contractée pendant la grossesse, la leptospirose peut entraîner une fausse couche, même
pendant la période de convalescence.
Le syndrome de Weil (leptospirose ictérique) est une forme grave avec ictère et, habituellement,
urémie, anémie, trouble de la conscience et fièvre continue. Le début est similaire à celui des formes
moins sévères.
Une thrombopénie peut apparaître. Les signes de dysfonctionnement hépatocellulaire et rénal
apparaissent du 3e au 6e jours.
Les anomalies rénales comprennent une protéinurie, une pyurie, une hématurie et une hyperazotémie.
L'atteinte hépatocellulaire est minime et la guérison est complète.
Diagnostic de la leptospirose
Hémocultures ,Tests sérologiques, ou, réaction en chaîne par polymérase (PCR)
La listériose :
Listeria est un bacille Gram positif de petite taille, non acido-résistant, non encapsulé,
sporulant, bêta-hémolytique, aérobie et anaérobie facultatif qui possède une motilité
caractéristique qui ressemble à celle d'une pierre qui roule. Elles se trouvent partout dans le
monde, dans l'environnement et dans l'intestin des humains, des mammifères autres que
l'homme, des oiseaux et des crustacés. Il existe plusieurs espèces de Listeria, mais
L. monocytogenes est le pathogène primaire pour l'homme.
L. monocytogenes étant omniprésent dans l'environnement, les possibilités de contamination
sont nombreuses au cours de processus de production alimentaire. Presque tous les types
d'aliments peuvent héberger et transmettre L. monocytogenes, mais l'infection est
habituellement contractée par ingestion de produits lactés et de légumes crus ou de viande
contaminée ou, en particulier, les aliments réfrigérés qui ne nécessitent pas de cuisson
avant d'être consommés.
La contamination est favorisée par la capacité de L. monocytogenes à survivre et croître aux
températures du réfrigérateur.
L'infection peut également survenir par contact direct et pendant l'abattage des animaux
infectés.
L. monocytogenes se multiplie en intracellulaire, le contrôle de la listériose fait donc appel
à l'immunité à médiation cellulaire; de ce fait, les sujets suivants sont à risque élevé:
•Patients immunodéprimés
•Nouveau-nés
•Personnes âgées
Chez les femmes, l'infection peut aller antepartum et intrapartum de la mère à l'enfant et provoquer
un avortement, une mort fœtale tardive, une naissance prématurée ou une mort prématurée du
nourrisson.
Listeria peut provoquer une infection potentiellement mortelle chez le nouveau-né, dont une bactériémie
et une pneumonie, et sont une cause fréquente de méningite bactérienne néonatale .
Symptômes:
La bactériémie listérienne primitive est rare et produit une forte fièvre sans symptomatologie de
localisation. Une endocardite, une péritonite.
Une gastro-entérite fébrile peut se produire après l'ingestion d'aliments contaminés.
La bactériémie à Listeria pendant la grossesse peut entraîner une infection utérine, une chorioamnionite,
un accouchement prématuré, une mort fœtale ou une infection néonatale.
La méningite est due à Listeria jusqu'à 20% des cas, chez le nouveau-né et chez les patients > 60 ans.
Environ 20% des cas évoluent vers une cérébrite, soit une encéphalite diffuse, soit, rarement, une
rhombencéphalite et un abcès; la rhombencéphalite se manifeste par un trouble de la conscience, des
paralysies des nerfs crâniens, des signes cérébelleux, et des pertes motrices ou sensorielles.
Diagnostic : Culture : Les infections listérioses sont diagnostiquées par la culture du sang ou
du liquide céphalorachidien
La salmonellose:
est une maladie provoquée par la bactérie Salmonella.
Elle se caractérise habituellement par une apparition brutale de fièvre, des douleurs abdominales, de la
diarrhée, des nausées et parfois des vomissements.
-Les symptômes apparaissent de 6 à 72 heures (généralement de 12 à 36 heures) après l’ingestion de
salmonelles, et l’affection dure de 2 à 7 jours.
Les symptômes de la salmonellose sont relativement bénins. Dans certains cas cependant, notamment
chez les très jeunes enfants et les personnes âgées, la déshydratation associée peut devenir grave et
engager le pronostic vital.
Sources d’infection:
•On retrouve les salmonelles chez la plupart des animaux domestiques et sauvages. Elles sont présentes
chez les animaux destinés à l’alimentation humaine tels que les volailles, les porcs et les bovins, mais
aussi chez les animaux de compagnie, chats, chiens, oiseaux et reptiles, comme les tortues.
•Les salmonelles peuvent passer dans toute la chaîne alimentaire, à partir des denrées pour les animaux,
dans la production primaire et remonter toute la filière jusqu’aux ménages, aux services de restauration et
aux institutions.
•L’être humain contracte en général les salmonelloses en consommant des aliments contaminés
d’origine animale (principalement des œufs, de la viande, de la volaille et du lait), bien que d’autres
denrées, comme les légumes verts contaminés par du fumier, aient été impliqués dans la transmission.
•La transmission interhumaine par voie féco-orale est également possible.
Yersinia est un genre de bacilles Gram négatifs de la famille des Yersiniaceae.
Le nitrate est dangereux par sa capacité à se transformer en nitrite aux effets toxiques
reconnus.
En milieu agricole
les puits d’alimentation en eau souterraine ayant fait l’objet d’échantillonnage
montrent fréquemment des concentrations en nitrates supérieures à 3 mg/l de N-
NO3, niveau reflétant une influence anthropique.
La proportion des puits ayant démontré des concentrations dépassant la norme actuelle de
10 mg/l N-NO3 se situe, selon les études effectuées, autour de 3 %.
Des liens entre la consommation d’eau contaminée par les nitrates et une maladie appelée
la méthémoglobinémie ou syndrome du bébé bleu
La méthémoglobine est une forme de l'hémoglobine dans laquelle le
cation de fer del'hème est à l'état d'oxydation +3, et non à l'état
d'oxydation +2 qui est celui de
l'hémoglobine. Elle présente une coloration brun-chocolat bleutée ;
RQ. Hémoglobine oxydée dans laquelle le fer a perdu son pouvoir
de fixer l'oxygène.
Par ailleurs, certains composés N-nitrosés, qui se forment dans l’estomac suite
à l’ingestion de nitrates, sont de puissants cancérigènes .
Plusieurs études épidémiologiques ont été réalisées afin de vérifier la relation possible
entre la consommation de nitrates et certains types de cancer de l’estomac.
À la lumière de ces données, un groupe d’experts réuni a conclu qu’il demeure possible
que les sous-produits de la chloration représentent un risque notable de cancer, en
particulier de la vessie.
Quelques études épidémiologiques ont également porté sur la relation entre l’exposition
aux sous-produits de la chloration et des complications de la grossesse.
Des problèmes de santé reliés au contact avec une eau contaminée par ces toxines
(irritations cutanées et oculaires, maux de gorge, réponses allergiques) ont été
rapportés.
Certains auteurs ont relevé des atteintes hépatiques et des symptômes de gastro-
entérite chez des personnes ayant consommé de l’eau contaminée par ces
toxines.