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De plus, nous remercions vivement Mr Malfroy, du gîte des belles eaux, ainsi que
toutes les personnes y étant présentes pour leur sympathique hospitalité et pour leur
permission d’effectuer des échantillons des effluents du gîte.
Le traitement des eaux usées par phytoépuration s’est développé depuis plus de 25
ans sur le territoire métropolitain Français. Cette technique est principalement utilisée pour le
traitement des eaux usées de petites collectivités ou de particuliers. Elle utilise la capacité
épuratoire des micro-organismes afin d’abattre les différentes pollutions (MES, DCO, DBO5,
NTK & Pt). Ces micro-organismes ont besoin d’un support pour se développer qui,
traditionnellement, est de type minéral (gravier et sable). Seulement, on tend aujourd’hui à
vouloir remplacer ces supports minéraux, par des supports organiques qui sont des sous-
produits disponibles à échelle locale.
Ce document vise à évaluer l’évolution de la capacité épuratoire d’un pilote de
traitement d’effluent domestique sur substrat ligneux avec ajout de compost. Un résumé de
la littérature scientifique au sujet du compost et des substrats organiques : copeaux de bois
et Xylit, utilisés pour la phytoépuration sera effectué en complément, dans le but de proposer
des pilotes expérimentaux.
Introduction
Pour l’atelier Reeb, cet intérêt s’est traduit par la réalisation d’une filière végétalisée
expérimentale traitant les eaux usées domestiques du Gîte des Belles-Eaux dans la
commune du Bonhomme (68). Le substrat végétal utilisé pour cette étude est le copeau de
bois. De plus, l’an dernier, des étudiants PEGEUR ont également réalisé une partie de leur
projet tutoré sur ce pilote expérimental. Leur travail consistait à vérifier si les FPR constitués
de supports végétaux permettent un abattement de la pollution en ligne avec la
réglementation en vigueur. Suite à leur étude, des améliorations techniques ont été réalisé
sur le pilote expérimental du gîte, tel que l’ajout de compost sur le substrat organique
existant. On peut alors se demander, quel est l’impact de l’ajout du compost sur le traitement
de l’effluent ? Notre attention s’est donc porté sur le suivi de l’évolution de la capacité
épuratrice du massif filtrant de « copeau de bois avec ajout de compost » un an après la
première évaluation. De plus, se basant sur nos recherches bibliographiques, on se propose
de présenter un protocole expérimental de mise en place de pilotes (implantés au centre de
recherche RITTMO Agroenvironnement de Colmar). Ces derniers permettront l’étude de
l’utilisation de substrats organiques en tant que massifs filtrants des FPR. La mise en place
de ces pilotes permettra de vérifier si les substrats organiques permettent un meilleur
traitement que la filière classique composée de graviers.
Ce projet se développera comme suit: la première partie fera l’objet d’une recherche
bibliographique concernant l'utilisation des substrats organiques pour le traitement des eaux
usées tel que : les copeaux de bois, le compost et le xylit. Puis, en deuxième partie nous
réaliserons le diagnostic de la filière végétalisée expérimentale du gîte des Belles-eaux qui
s’effectuera en trois points : l'échantillonnage d'effluents, l'analyse en laboratoire et
l'interprétation des résultats avec comparaison des résultats de l’année précédente. Enfin,
une dernière partie sera consacrée à la rédaction de pilotes expérimentaux envisagés.
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1. Présentation
C’est un bureau d’étude spécialisé dans le traitement des eaux usées utilisant les
capacités épuratoires des massifs filtrants et des végétaux (filtres plantés de roseaux). Il
dispose aujourd’hui d’une quarantaine de stations d’épurations dans toutes la France que ce
soit pour des effluents domestiques, industriels ou agro-alimentaires, pour des capacités
allant de 5 à plus de 1000 équivalents habitant (EH). Il a également participé à la rédaction
du premier guide de dimensionnement (édité par l’Agence de l’eau Rhône-Méditerranée-
Corse en 2001) et compte aujourd’hui plus de 100 références réparties sur tout le territoire
national.
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1.2. Les objectifs du projet
L’atelier Reeb nous a chargé de réaliser une étude comparative des résultats
d’analyses des effluents des eaux usées domestiques de la filière du gîte des belles eaux
actuels avec les résultats du projet tutoré des étudiants PEGEUR de l’an passé.
Effectivement, cette comparaison nous permettra d’évaluer l’évolution des performances
épuratoires du substrat organique constitué de copeaux de bois avec ajout de compost.
Dans un deuxième temps, l’atelier Reeb nous a proposé d’envisager des pilotes
expérimentaux permettant d’étudier les capacités épuratoires des massifs filtrants à substrat
organiques couplés ou non à des substrats minéraux. Les protocoles de ces pilotes seront
précédés d’une étude bibliographique sur le compost et les substrats organiques tels que les
copeaux de bois et le xylit, utilisés en assainissement.
p. 3
2. Les massifs filtrants
2.1. Généralités
Le projet du gîte des belles eaux a été conçu selon les principes de traitement des
eaux usées par filière végétalisée plantée de macrophytes.
Il s’agit d’une filière de traitement biologique aérobie sur culture fixée sur support fins
et de type extensive. Dans ce type de filière, l’épuration est effectuée au sein d’un substrat
minéral et/ou organique par des micro-organismes dont la présence et l’activité sont
favorisés par le système de rhizomes et de racines de plantes (rhizosphère) qui s’y
développent.
Les atouts de cette filière résident non seulement dans l’agrément paysager qu’elle
peut apporter, mais surtout dans son autonomie de fonctionnement : la filière ne consomme
pas d’électricité, et l’effluent est épuré de façon satisfaisante toute l’année moyennant un
entretien minime. La rusticité de la filière permet une grande tolérance aux variations de
charge et de température.
Dans le cas présent, le massif filtrant est constitué d’un substrat ligneux (bois broyé)
à la place d’un substrat minéral habituel.
La pollution carbonée :
La pollution carbonée prend en compte : la DCO, la DBO5, les MES et les MVS.
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Il y a trois étapes essentielles successives :
Ou
Ou
Ou
Bilan oxygène :
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La pollution azotée :
Réaction de nitritation :
Réaction de nitratation:
NO2- + O2 NO3-
- La dénitrification : Réduction par voie biologique des nitrates (NO3-) en azote gazeux
qui retourne ainsi sous sa forme primitive (NO, NO2, N2) dans l’atmosphère. L’azote
nitritique (NO3-) est utilisé comme accepteur d’électrons, en absence d’oxygène libre,
dans l’oxydation du substrat carboné.
Réaction de dénitrification :
NO3- + e- + H+ N2 + H2O
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La pollution phosphorée :
Le phosphore présent dans les eaux résiduaires urbaines provient principalement des
détergents. Il est également l'un des éléments entraînant l'eutrophisation des lacs et des
cours d'eau. Afin de limiter ce problème, il a été soumis à un règlement strict dès 1994, c’est
pourquoi sa concentration est à la baisse depuis quelques années.
Le phosphore contenu dans la matière organique est assimilé par les bactéries. Ce
processus est très complexe du fait de l'intervention de plusieurs espèces bactériennes.
Le stockage d'énergie par une bactérie se traduit par un appauvrissement du milieu en
phosphore. Mais son utilisation entraîne une augmentation de la concentration en phosphore
dans le milieu. Parallèlement à ces phénomènes, il a été mis en évidence que le stress des
bactéries par manque d'oxygène dissous (conditions anaérobies) conduit à une
suraccumulation du phosphore dès que les bactéries retrouvent un milieu riche en oxygène
(conditions aérobies).
C'est-à-dire qu’en milieu anaérobie, les bactéries déphosphatantes du genre Acinetobacter
stockent les phosphates sous la forme de polyphosphates inorganiques, puis les utilisent
comme source d'énergie. Puis, il se produit un relargage du phosphore accompagné de
cations (Ca2+, Mg2+, K+) qui permettront sa précipitation et son absorption par les bactéries
en phase aérobie.
Le traitement biologique du phosphore passe donc par la mise en œuvre d'une alternance de
conditions aérobies et anaérobies auxquelles est soumise la biomasse déphosphatante.
Cette élimination permet une absorption de phosphore plus importante que le relargage.
Celle-ci est dépendante de la présence d’oxygène, mais également de nitrates.
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Utilisation des copeaux de bois comme substrat de filtration
Selon l’étude comparative des différents supports organiques pour le traitement des
eaux usées, les copeaux de bois sont directement utilisable comme substrat (Tollet et al.,
2015). La cellulose, principale constituant du bois possède une force de tension élevée se
traduisant par un pouvoir absorbant important. Le mémoire précédemment cité, présente
une étude de l’efficacité de traitement des copeaux de bois en comparaison avec l’utilisation
d’écorce.
Il en résulte la conclusion suivante: l’utilisation de copeaux de bois permet un meilleur
abattement des MES que l’utilisation d’écorce. Mais le traitement sur copeaux de bois est
moins satisfaisant que celui sur écorce pour la DBO5 et les deux substrats ne permettent
pas un bon abattement des paramètres bactériologique.
Figure 4. Résultat de percolation sur copeaux de bois et écorce (d'après PIET N. LENS et al.1993)
Figure 5. Schéma de couplage d’un FFV avec 2 bioréacteurs en série garnis de copeaux de bois (20-50mm) et de fibre de
coco (10-20mm)
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L’ajout de ces bioréacteurs pourrait permettre la diminution de l’emprise au sol du
filtre en amont. Un bioréacteur est une cuve ou une enceinte physique où ont lieu plusieurs
réactions chimique initiées par des organismes vivants. Il est aussi appelé fermenteur,
propagateur ou terme plus récent cytoculteur. C’est une technique innovante qui consiste à
accélérer les processus de dégradation et de stabilisation des déchets dans une enceinte
confinée. Cette accélération est opérée par la maîtrise des principaux facteurs d’optimisation
de l’activité microbienne : humidité, température, nature du déchet (ADEM 2007).
Si les conditions d’anoxie sont peu ou pas rencontrées dans les filtres plantés de
roseaux en fonctionnement normal, il est quand même possible d’obtenir de telles conditions
en saturant une partie du filtre. La thèse de S.Prigent précédemment citée confirme qu’une
couche saturée sur un filtre planté permet d’obtenir les conditions d’anoxie nécessaire à la
dénitrification. Elle permet de rallonger le temps de séjour de l’effluent. L’apport en carbone
exogène et en nitrate sont les deux autres facteurs limitant à la dénitrification.
La création d’une couche saturée peut être réalisée grâce à deux procédés:
- Intensification: dans un filtre à écoulement vertical, le procédé consiste à mettre en
charge puis a vidanger le massif filtrant de manière séquentielle. C’est le procédé “Fill
& Drain”.
- Extensification: La couche drainante d’un filtre à écoulement verticale est mise en
charge de façon à provoquer un écoulement horizontal en surface. L’écoulement
surfacique permet un apport en carbone qui permet d’alimenté la couche saturée.
Cependant la dénitrification est limitée dans la couche saturée par le faible apport en
nitrate.
En somme, l’efficacité des copeaux de bois comme substrat de filtration dans les
filières planté de roseaux a été vérifié. L’utilisation de ce substrat permet un bon abattement
de l’ensemble des paramètres excepté la DBO5 et les paramètres bactériologiques. Les
copeaux de bois constituent également un substrat riche en carbone qui permet en anoxie la
dégradation des nitrates. C’est pourquoi c’est un substrat utilisé pour les bioréacteurs
dénitrifiant. L’utilisation du copeau de bois comme source de carbone exogène dans un filtre
où on provoque les conditions d’anoxie pourrait permettre une amélioration du traitement de
l’azote. Cette possibilité pourra être étudiée par un pilote reprenant le principe de
fonctionnement d’un filtre planté de roseaux sur copeaux de bois à écoulement verticale
saturé.
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2.3. La Xylit
Définition
La Xylit est issue de la lignite extraite du sol en Allemagne. Elle est vielle de plusieurs
millions d’années et est composée de fibres naturelles de bois. La Xylit est comparable à la
fibre de bois, mais elle est plus robuste, élastique et résiste mieux à la dégradation
biologique. De plus, les nutriments et les polluants peuvent se fixer correctement sur sa
structure spécifique.
La Xylit permet donc de fixer de grande quantité de nitrate et d’autres nutriments utilisés
par les plantes. De plus, les fibres de Xylit ayant la même capillarité que les végétaux dont
elles sont issues, chaque fibre à une grande surface spécifique favorisant le développement
d’un biofilm bactérien dense bien plus rapidement qu’avec tout autre média filtrant.
Avantages
La Xylit n’est encore que très peu rependue en tant que massif filtrant dans le cadre de
phytoépuration. Elle est cependant utilisée en aménagement des cours d’eau en tant que
fascine pour protéger les berges des rivières, lacs et étangs.
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Figure 7. Comparaison des boudins en fibre de Xylit par rapport à d’autres matériaux (branches et coco)
Elle est également utilisée comme solution contre l’eutrophisation dans le cadre de
développement excessif d’algues dans les étangs de parcs, jardins ou golfs. La Xylit permet
de diminuer les taux de nitrates et de phosphates.
Fiche technique
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2.4. Le compost
Définition
Les études portées sur la dynamique du compost permettent de comprendre quelle est
l’influence du compost initial, notamment température et état du compost, sur la
biodégradation de polymères. Une température supérieure à 35°C était nécessaire à la
dégradation de la cellulose et de l’amidon (E. JUNG et al., 1999). Une étude réalisée par
l’INRA de Dijon montre qu’après 240 jours de compostage d’ordures ménagères, les teneurs
en carbone organique ont diminué ainsi que le rapport C/N. Le pH a augmenté
significativement et l’azote organique est majoritairement présent. Il y a très peu d’azote
minéral (0,2% après les 240jours) avec une prédominance d’azote nitrique (J.-L. MOREL et
al., 1986).
L’humus contient de l’acide fulvique majoritairement et de l’acide humique. Ces acides
composent les groupes fonctionnels de la lignine et des polymères végétaux (R.
WERSHAW, 1993).
Des paramètres de contrôles de la qualité du compost peuvent avoir un intérêt dans le
suivi de sa dynamique et dans l’évaluation de sa stabiltié (A. TREMIER et al., 2007).
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3. Matériel et méthodes
Depuis l’été 2015, du compost domestique a été ajouté sur le filtre afin de favoriser la
croissance des roseaux. Ce compost provient du gîte, ce sont les déchets de cuisine et
déchets végétaux. On peut alors se demander quel est le rôle du compost dans le traitement
des effluents domestiques. Ainsi une comparaison des résultats d’analyses d’effluents par ce
traitement expérimental sans (groupe d’étudiants de l’an passé) et avec compost (actuel)
sera effectuée dans ce rapport.
La filière présentée est composée d’un étage de traitement à écoulement vertical
comprenant deux lits en parallèle alimentés en alternance hebdomadaire. Ces deux lits sont
suivis de deux fossés d’infiltration ouverts (Cf. Annexe 1,2 et 3).
Figure 10. Vue de haut d'un filtre planté de roseaux au gîte des Belles eaux
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de diamètre 200mm. Au vu de la localisation montagneuse (plus de 600m d’altitude) du site
(hiver rigoureux), la canalisation est calorifugée pour pallier aux problèmes liés aux basses
températures.
Les eaux usées sont collectées dans un regard de réunion muni d’une entrée DN200
et de deux sorties DN200 par le fond. Ce regard permet de sélectionner le lit à alimenter
grâce à une bonde PVC à actionner manuellement obturant l’une des deux sorties. Cela
permet donc, une alternance d’alimentation des deux lits.
Le 1er étage est en écoulement vertical et en condition aérobie. Les effluents arrivent
sur le compost et les copeaux de bois en surface, filtrés grossièrement, la partie liquide
s’infiltre et traverse le compost puis le support de copeaux de bois. Les effluents atteignent
une couche de graviers drainant, recouvrant un drain d’aération (DN 100 CR4 avec des
fentes de largeur 5 mm) débouchant dans un regard de contrôle. Ce regard de contrôle,
avec couverture caillebottis, permet le contrôle de l’écoulement dans les drains. Les effluents
ainsi traités, s’infiltrent dans le sol en place.
L’étanchéité n’est pas la même pour les deux lits. L’étanchéité est réalisée avec une
bâche en plastique pour le lit dont nous avons effectué les prélèvements des effluents de
sortie et d’entrée. L’autre lit possède du géotextile.
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Outre cette différence, les deux lits font 6m de longueur et 2m de largeur. Pour
soutenir le filtre posé sur une forte pente, une palissade de rondins de robinier a été mise en
place. Une pente en fond de filtre supérieure à 0,5% permet l’écoulement des eaux filtrées
vers chacune des deux sorties des deux lits (regards de contrôles).
Afin de réaliser une étude comparative entre nos résultats d’analyses des effluents
domestiques du gîte des belles eaux et les résultats de groupe d’étudiants PEGEUR de l’an
dernier, nous avons dû réaliser l’échantillonnage de ces effluents dans les mêmes
conditions. C'est-à-dire, que nous avons utilisé des récipients en polypropylène de tailles
intermédiaires prêtés par l’atelier Reeb utilisés pour le transfert des échantillons. Une fois les
prélèvements réalisés, ils ont ensuite été conservés à une température d'environ 4°C
(glacières sur le terrain et réfrigérateur en laboratoire) afin de réduire au maximum toute
réaction biologique.
Trois échantillons d’effluents ont été réalisés. Le premier échantillon a été prélevé en
entrée du filtre, nommé E, et qui nous permet de comparer les différents paramètres
analysés de l’effluent avant et après passage par le filtre. 1L d'échantillons a été prélevé
pour l’échantillon E, sous l'arrivé en sur-verse du filtre.
Le deuxième échantillon (1L) est celui des effluents en sortie de filtre présent dans le regard
de contrôle où une bassine de récupération avait été placée depuis la veille, cet échantillon
est nommé S1. Il s’agit de l’eau traitée pendant la nuit (échantillon le plus dilué).
Le dernier échantillon (1L) est celui du jour de prélèvement, et s’agit d’une chasse d’eau tiré.
Ce dernier échantillon est nommé S2.
L’installation actuelle du filtre planté de roseaux, peut aussi avoir des incidences sur
le traitement. En effet, une mauvaise répartition des effluents sur le filtre planté de roseaux,
un filtre déjà colmaté, ou encore, un temps de séjour trop faible, peuvent réduire le
rendement épuratoire.
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Nous avons pu remarquer, lors des prélèvements des effluents, quelques
dysfonctionnements. La partie solide des effluents n’est pas répartie de façon uniformément
à la surface du filtre. Une accumulation des effluents en sortie de gouttière a été observée
sur le côté gauche du lit. Cette accumulation d’effluent solide est due à la pente trop faible de
la gouttière. Ceci engendre un ralentissement de la vitesse d’infiltration de l’effluent sur le
filtre, un colmatage du filtre et une obstruction de la gouttière.
Ensuite, nous avons essayé de mesurer le temps de séjour dans le massif filtrant.
Pour cela, nous avons laissé couler l’eau au robinet du gite ainsi qu’actionné une chasse
d’eau. Malgré plusieurs tentatives, aucun débit plus fort n’a pu être constaté dans le regard
de contrôle. Seul un filet d’eau permanant coulait dans celui-ci. Le temps de séjour n’a donc
pas pu être estimé. L’une des hypothèses émise est que le filtre est colmaté et que la
vitesse d’infiltration a donc été très ralentit.
Afin d’établir une comparaison avec les résultats d’analyses des différents
échantillons d’effluents domestiques du gîte des belles eaux réalisé par Gaëtan TOLLET,
Lucas BEZIAUD et Abraham PERIS (étudiants PEGEUR de l’an passé), nous avons
accompli ces mêmes analyses dans le laboratoire de l’ENGEES et avec l’appui des
techniciens du laboratoire (cité en remerciement).
Nous avons donc réalisé plusieurs analyses de l’effluent domestique du gîte des belles
eaux correspondant à la pollution carbonée (MES, DCO et DBO5), la pollution azotée (NTK)
et la pollution phosphorée (Ptotal). Des mesures de pH avant et après le traitement des
effluents ont également été exécutées.
C’est grâce aux résultats de ces analyses que l’efficacité de traitement par le massif
filtrant est déterminée en fonction de l’abattement de ces différentes sources de pollution
présentes dans l’effluent.
Les matières en suspension (MES) sont des particules solides non dissoutes de taille
supérieure à 1µm et inférieur à 5mm (elles sont visibles à l’œil nu). Elles entraînent la
turbidité de l’eau et donne une indication sur la teneur en matière colloïdale d’origine minéral
ou organique. Il faut savoir également que les matières en suspension (MES) contiennent les
matières minérales (MM) et les matières volatiles en suspension (MVS) : MES=MM+MVS.
La détermination des MES est réalisé suivant la norme NF EN 872 (NFT 90-105 Juin
2005). C’est une méthode de dosage des matières en suspension dans les eaux brutes, les
eaux usées et les effluents, par filtration sur filtre en fibres de verre. A l’aide d’un équipement
de filtration sous vide, l’échantillon est filtré sur un filtre en fibre de verre (maille 2μm). Celui-
ci est ensuite séché à 105°C et la masse du résidu retenu sur le filtre est déterminée par
pesée.
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Expression des résultats :
La détermination de la DCO est réalisé suivant la norme NFT 90-101 de Février 2001. Il y
a deux étapes clés à la détermination de la DCO :
1ère étape : Oxydation chimique de la matière organique réductrice contenue dans l’eau,
par un excès de dichromate de potassium (K2Cr2O7). Cette oxydation se réalise en milieu
sulfurique (H2SO4), en présence de sulfate d’argent (Ag2SO4) et de sulfate de mercure
(HgSO4), à ébullition à 160°C pendant 120 minutes dans un ballon muni d’un réfrigérant.
DCO = En mg O2/l
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La demande biologique en oxygène (DBO5)
La détermination de la DBO5 est réalisée avec le système de mesure WTW Oxitop. Nous
avons tout d’abord réalisé une approximation de l’ordre de grandeur de la DBO5 afin de
choisir la gamme de DBO correcte.
La mesure avec OxiTop repose sur une mesure de pression dans un système clos. Ce
système mesure la consommation d’oxygène par respirométrie : les flacons sont remplis
avec un volume d’échantillon correspondant à la gamme de DBO, puis fermés et insérés
dans une armoire à température constante de 20°C pendant 5 jours. Les micro-organismes
qui se trouvent dans l’échantillon consomment l’oxygène en formant du CO2. Celui-ci est
absorbé avec NaOH (le gaz carbonique formé est absorbé par des pastilles de soude). Il
s’ensuit une dépression due à la diminution de la quantité d’oxygène dont la mesure a été
lue et enregistré directement par les têtes de mesure en mg/l.
La détermination de l’azote Kjeldahl est réalisée suivant la norme NFT 90-110 de Janv.
1994. Le principe de l’analyse de l’azote Kjeldahl repose sur la transformation de la matière
organique en azote ammoniacal par digestion à l’acide sulfurique concentré, porté à
ébullition en présence d’un catalyseur de minéralisation. Les ions ammoniums sont libérés
sous forme d’ammoniaque gazeux par l’action d’une base forte (soude), entraîné par la
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vapeur et récupérés dans une solution d’acide borique avec transformation en borate
d’ammonium dosé par une solution titrée d’acide sulfurique / d’acide chlorhydrique.
1ère étape : la minéralisation qui consiste à porter à ébullition en présence d’un catalyseur
(sulfate de potassium et sélénium) la matière organique en milieu acide (H2SO4) pendant 2h
à 350°C.
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Le potentiel hydrogène (pH)
Réglementation en vigueur :
Le système de traitement mis en place au gite des belles eaux relève de l’arrêté du 21 juillet
2015 relatif aux systèmes d'assainissement collectif et aux installations d'assainissement non
collectif, à l'exception des installations d'assainissement non collectif recevant une charge
brute de pollution organique inférieure ou égale à 1,2 kg/j de DBO5. Les rejets du filtre planté
doivent donc respecter les performances épuratoires suivantes:
CHARGE BRUTE
RENDEMENT
de pollution CONCENTRATION
MINIMUM CONCENTRATION
organique maximale à
PARAMÈTRE à atteindre, rédhibitoire,
reçue par la respecter,
moyenne moyenne journalière
station moyenne journalière
journalière
en kg/j de DBO5
< 120 35 mg (O2)/l 60 % 70 mg (O2)/l
DBO5
≥ 120 25 mg (O2)/l 80 % 50 mg (O2)/l
< 120 200 mg (O2)/l 60 % 400 mg (O2)/l
DCO
≥ 120 125 mg (O2)/l 75 % 250 mg (O2)/l
< 120 / 50 % 85 mg/l
MES (*)
≥ 120 35 mg/l 90 % 85 mg/l
Tableau 1. Performances minimales de traitement attendues pour les paramètres DBO5, DCO et MES. La valeur de la
concentration maximale à respecter ou le rendement minimum sont appliqués.
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REJET EN ZONE PARAMÈTRE CHARGE CONCENTRATION RENDEMENT
SENSIBLE BRUTE maximale MINIMUM
à l'eutrophisation de pollution à respecter, à atteindre,
organique moyenne annuelle moyenne
reçue par la annuelle
station
en kg/j de
DBO5
Azote NGL (1) > 600 et ≤ 15 mg/l 70 %
6000 10 mg/l 70 %
> 6 000
Phosphore Ptot > 600 et ≤ 6 2 mg/l 80 %
000 1 mg/l 80 %
> 6 000
Tableau 2.Performances minimales de traitement attendues pour les paramètres azote et phosphore, dans le cas des
stations rejetant en zone sensible à l'eutrophisation. La valeur de la concentration maximale à respecter ou le rendement
minimum sont appliqués
Lors des prélèvements des effluents domestiques et en règle générale, il n’y avait
seulement que 10 personnes dans le gîte. Il serait alors raisonnable de comparer nos
résultats d’analyses en fonction de l’arrêté du 7 mars 2012 modifiant l'arrêté du 7 septembre
2009 fixant les prescriptions techniques applicables aux installations d'assainissement non
collectif recevant une charge brute de pollution organique inférieure ou égale à 1,2 kg/j de
DBO5 Par conséquent, les rejets du filtre planté doivent donc respecter les performances
épuratoires suivantes:
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4. Résultats
Nous avons réalisé les analyses des effluents domestiques du gîte des belles eaux
dans les même conditions que celles de l’année précédente afin de pouvoir établir une
comparaison entre elles.
S1 : échantillon 1 d’effluent en sortie, prélevé le matin en arrivant au gîte d’une bassine mis
la veille.
Date
Laboratoire Analyse des MES & MVS
d'analyse:
LEE
selon NF EN 872 (NFT 90-105 Juin 2005) 02/12/15
ENGEES
Volume
Nombre Masse Masse 105°
Echantillon d’essai MES (mg/l)
de filtres initiale (g) (g)
(ml)
E 2 98 49,8745 49,9222 487
S1 2 98 47,788 47,816 286
S2 2 120 31,5737 31,5961 187
Tableau 4. Analyse des MES entrée/sortie d’effluent domestique au gîte de belles eaux
Laboratoire LEE Analyse de la DCO selon la Norme NFT 90- Date d’analyse :
ENGEES 101 de Février 2001 02/12/15
Volume d'essai
Echantillon Dilution Volume éq. (ml) DCO (mg/l)
(ml)
E 20 10 10,4985 1202,9
S1 20 10 10,6076 1114,3
S2 20 10 10,7747 978,8
Tableau 5. Analyse de la DCO entrée/sortie d’effluent domestique au gîte de belles eaux
Avec :
- Titre Sel de Mohr (N) : 0.203
- Volume Blanc (ml) : 11.981
p. 22
La demande biologique en oxygène (DBO5)
Avec :
- Titre d’H2SO4 (N) : 0.02
- Volume Blanc (ml) : 0,216
Date
Laboratoire LEE Analyse du Phosphore total (Pt)
d’analyse :
ENGEES selon la Norme NFT90-023 de septembre 1982
02/12/15
Volume après
Volume Conc. brute Conc. Ech.
Echantillon minéralisation Dilution
d'essai (ml) P (mg/l) P( mg/l)
(ml)
E 50 200 10 0,380 15,200
S1 50 200 10 0,710 28,400
S2 50 200 10 0,430 17,200
Tableau 8. Analyse du Phosphore total (Pt) entrée/sortie d’effluent domestique au gîte de belles eaux
Date d’analyse :
Laboratoire LEE ENGEES Analyse du pH
02/12/15
Echantillon pH
E 8,52
S1 6,96
S2 6,83
Tableau 9. Analyse du pH entrée/sortie d’effluent domestique au gîte de belles eaux
p. 23
Les rendements épuratoires du massif filtrant
MES (mg/L) DCO (mg/L) DBO5 (mg/L) NTK (mg/L) Ptot (mg/L)
E 487 1202.9 28 46.40 15.2
S1 286 1114.3 26 16.14 28.4
S2 187 978.8 21 13.73 17.2
Rendement
41.3% 7.4% 7.1% 65% -86%
1
Rendement
62.0% 19.0% 25% 70% -13%
2
Tableau 10. Rendement du traitement d’effluent domestique au gîte de belles eaux
MES (mg/L) DCO (mg/L) DBO5 (mg/L) NTK mg/L Ptot (mg/L)
E 3130 80000** 558 364* 64
S1 63 246,2 518 40,53 -
S2 516 1600** 513 64,28 24
Rendement 1 98,0% 99,7% 7,2% 88,9% -
Rendement 2 83,5% 98,0% 8,1% 82,3% 62,5%
Tableau 12. Résultats et rendement du traitement d’effluent domestique au gîte de belles eaux des analyses précédentes
** Les valeurs en rouge sont données à titre indicatif car important incertitude du résultat à
cause des fortes concentrations.
p. 24
5. Interprétation des résultats
Ensuite, pour la DBO5, nous induisons une erreur de manipulation (mesures) lors des
analyses au laboratoire. Effectivement, les valeurs des concentrations sont trop faibles
(E=28mg/L ; S1=26mg/L et S2=21mg/L) ainsi que les valeurs de rendements (ɳ1=7.1% et
ɳ2=25%). Les résultats obtenus sont par conséquent inexploitables.
C’est pour les NTK que le traitement fonctionne le mieux. L’abattement n’est pas très
bon mais respectable (E=46.40mg/L ; S1=16.14mg/L ; S2=13.73mg/L ; ɳ1=65% et ɳ2=70%).
A partir des analyses d’effluents domestiques du gîte des belles eaux effectuées au
laboratoire de l’ENGEES, nous pouvons établir un diagnostic concernant le filtre sur copeau
de bois avec rajout de compost organique. Les résultats obtenus ne sont pas convaincants,
effectivement ils ne permettent pas un bon abattement des pollutions par rapport à leur
charge initiale. Seuls les rendements de MES et NTK semblent convenables. Ces mesures
confirment le rôle intéressant de prétraitement (rétention de MES), et montrent peut-être un
le risque de relargage de fines organiques (décomposition du bois broyé en fond de filtre).
Pour les autres paramètres, les concentrations restent trop élevées pour être infiltrées dans
le milieu naturel. Même en prenant en compte l’effluent S1, qui est le plus dilué des trois
échantillons, les concentrations restent bien au dessus des normes réglementaires :
MES<30mg/L, DCO<125mg/L, NTK<20mg/L et DBO5<35mg/L.
Il faut néanmoins ajouter que nous avions réalisé une mesure ponctuelle (à un jour
J), sans duplicata ou ni triplicata. De plus, il existe des incertitudes de mesure des différentes
méthodes d'analyses : MES : 20%, DCO : 15%, DBO5 : 30%, NTK : 10% et Ptotal : 15%.
p. 25
Nous pouvons induire plusieurs facteurs entrant en cause dans ces résultats
d’analyses :
Par conséquent, des solutions peuvent être mises en place afin d’obtenir de meilleur
rendements :
- Renouveler le substrat organique de filtration de bois broyé (peut être s’est-il colmaté
avec le temps).
- Rajouter une couche supplémentaire de compost organique sur le substrat de bois
broyé afin d’obtenir un temps de séjour plus long et éviter le lessivage.
- Rallonger le temps de séjour (au minimum 24h) afin d’assurer un traitement complet
des polluants.
- Utiliser le filtre seulement comme prétraitement et complété par un autre ouvrage
comme la zone de rejet végétalisée (qui avait été prévue dans le mémoire de
conception technique mais qui n’a jamais été réalisée) pour améliorer l’abattement
des différentes sources de pollution et limiter les nuisances qu'un rejet de ce type
peut engendrer.
- Respecter l’alternance hebdomadaire de l’alimentation des deux lits.
Des améliorations peuvent également être envisagées pour les prochains projets
tutorés ayant pour étude ce cas pratique de filtre planté de roseaux au gîte des belles
eaux :
p. 26
6. Protocoles de pilotes envisagés
Figure 15. Bacs vides disponible pour l'atelier Reeb au centre de recherche RITTMO Agroenvironnement de Colmar
p. 27
6.1. Protocole n°1 : filtre planté de roseaux sur copeaux de bois
Le filtre présenté dans ce protocole sera utilisé comme témoin. Il servira de comparaison
pour les autres filtres étudiés. Il permettra aussi de vérifier la cohérence des résultats
d’analyse des effluents obtenus sur le site du gîte des Belles eaux.
Problématique : Les copeaux de bois comme substrat de filtration des filtres plantés
de roseaux permettent-ils une épuration satisfaisante d’effluent domestique ?
Dimension du bac :
Longueur : 4,50 mètres
Largeur : 3 mètres
Profondeur : 1,5 mètre
Composition du bac :
Graviers 10/14 : 0,25 m
Substrat : Copeaux de bois : 0,45 m
Roseaux : 4 plants/m²
Revanche : 0,90 m +/- en fonction de la hauteur des autres composantes
Les roseaux utilisés sont des roseaux communs (Phragmites australis), disponibles
facilement dans des pépinières.
Suivi :
Des analyses d’effluents en entrée et en sortie de filtre seront effectuées au minimum une
fois par an sur le massif.
Les analyses effectuées seront les suivantes :
-DBO5
-DCO : NFT 90 - 101 février 2001
-MES : NFT 90 - 105 juin 2005
-NTK : NFT 90 - 110 janvier 1994
-Phosphore total : NFT 90 - 023 septembre 1982
-pH
Coût :
Roseaux communs : sachet de 10 graines non traitées : 2,35 €
Copeaux de bois : prix indicatif : 10,50 € les 50 L
Analyses d’effluents : prix unitaire (base LEE Strasbourg)
DBO5 : 12,80 € HT
DCO : 14,80 € HT
MES : 9,20 € HT
NTK : 15,20 € HT
Pt : 15, 20 € HT
pH : 3,20 € HT
Main d’oeuvre : 9,67 €/h brut
p. 28
6.2. Protocole n°2 : filtre planté de roseaux sur copeau de bois et
compost
Dimension du bac :
Longueur : 4,50mètres
Largeur : 3 mètres
Profondeur : 1,5 mètre
Composition du bac :
Graviers 10/14 : 0,25 m
Substrat : Copeaux de bois : 0,45 m
Compost : quelques cm
Roseaux : 4 plants/m²
Revanche : 0,90 m +/- en fonction de la hauteur des autres composantes
Suivi :
Des analyses d’effluents en entrée et en sortie de filtre seront effectuées au minimum une
fois par an sur le massif.
Les analyses effectuées seront les suivantes :
-DBO5
-DCO : NFT 90 - 101 février 2001
-MES : NFT 90 - 105 juin 2005
-NTK : NFT 90 - 110 janvier 1994
-Phosphore total : NFT 90 - 023 septembre 1982
-pH
Coût :
Roseaux communs : sachet de 10 graines non traitées : 2,35 €
Copeaux de bois : prix indicatif : 10,50 € les 50 L
Analyses d’effluents : prix unitaire (base LEE Strasbourg)
DBO5 : 12,80 € HT
DCO : 14,80 € HT
MES : 9,20 € HT
NTK : 15,20 € HT
Pt : 15, 20 € HT
pH : 3,20 € HT
Main d’œuvre : 9,67 €/h brut
p. 29
6.3. Protocole n°3 : filtre planté de roseaux sur copeaux de bois avec
une zone d’anoxie
Dimension du bac :
Longueur : 4,50mètres
Largeur : 3 mètres
Profondeur : 1,5 mètre
Composition du bac :
Graviers 10/14 : 0,25 m
Substrat : Copeaux de bois : 0,45 m
Roseaux : 4 plants/m²
Revanche : 0,90 m +/- en fonction de la hauteur des autres composantes
Les roseaux utilisés sont des roseaux communs (Phragmites australis), disponibles
facilement dans des pépinières.
Suivi :
Des analyses d’effluents en entrée et en sortie de filtre seront effectuées au minimum une
fois par an sur le massif.
Les analyses effectuées seront les suivantes :
-DBO5
-DCO : NFT 90 - 101 février 2001
-MES : NFT 90 - 105 juin 2005
-NTK : NFT 90 - 110 janvier 1994
-Phosphore total : NFT 90 - 023 septembre 1982
-pH
Coût :
Roseaux communs : sachet de 10 graines non traitées : 2,35 €
Copeaux de bois : prix indicatif : 10,50 € les 50 L
Analyses d’effluents : prix unitaire (base LEE Strasbourg)
DBO5 : 12,80 € HT
DCO : 14,80 € HT
MES : 9,20 € HT
NTK : 15,20 € HT
Pt : 15, 20 € HT
pH : 3,20 € HT
Main d’oeuvre : 9,67 €/h brut
p. 30
6.4. Protocole n°4 : filtre planté de roseaux sur xylit
Dimension du bac :
Longueur : 4,50mètres
Largeur : 3 mètres
Profondeur : 1,5 mètre
Composition du bac :
Graviers 10/14 : 0,25 m
Substrat : Xylit: 0,45 m
Roseaux : 4 plants/m²
Revanche : 0,90 m +/- en fonction de la hauteur des autres composantes
Les roseaux utilisés sont des roseaux communs (Phragmites australis), disponibles
facilement dans des pépinières.
Suivi :
Des analyses d’effluents en entrée et en sortie de filtre seront effectuées au minimum une
fois par an sur le massif.
Les analyses effectuées seront les suivantes :
-DBO5
-DCO : NFT 90 - 101 février 2001
-MES : NFT 90 - 105 juin 2005
-NTK : NFT 90 - 110 janvier 1994
-Phosphore total : NFT 90 - 023 septembre 1982
-pH
Coût :
Roseaux communs : sachet de 10 graines non traitées : 2,35 €
Substrat : Xylit : non disponible
Analyses d’effluents : prix unitaire (base LEE Strasbourg)
DBO5 : 12,80 € HT
DCO : 14,80 € HT
MES : 9,20 € HT
NTK : 15,20 € HT
Pt : 15, 20 € HT
pH : 3,20 € HT
Main d’œuvre : 9,67 €/h brut
p. 31
6.5. Discussion
Dans les protocoles proposés l’alimentation en eaux usées des bacs se fait par le
bâtiment de RITTMO. Treize employés travaillent dans ce bâtiment. Dans l’hypothèse que le
volume d’eaux usées générée ne soit pas suffisant pour alimenter les trois filtres plantés de
roseaux en discontinu, on propose les aménagements suivants :
Le rejet des effluents traités peut se faire dans le milieu naturel qui se trouve non loin
du site. En revanche, il est important de surveiller la qualité du rejet dans le milieu naturel en
fonction de la réglementation. Les analyses de rejets conseillées dans les protocoles
permettront de savoir si l’effluent rejeté est de bonne qualité.
p. 32
Conclusion
Ce projet tutoré a été réalisé en partenariat avec le bureau d’étude Atelier Reeb se
situant à Strasbourg. Ce dernier étudie, notamment, la réalisation et le suivi de filière
d’épuration végétalisée. Il nous a été confié le suivi d’un pilote expérimental d’un massif
filtrant planté de roseaux au gîte des Belles Eaux dans la commune du Bonhomme (68). Ce
massif a été dimensionné pour traiter les effluents domestiques de 21 EH.
A partir de l’été 2015, du compost domestique a été ajouté sur le filtre. Nous avons
réalisés des analyses des effluents en entrée en sortie avec le LEE de Strasbourg, en
décembre 2015.
Suite aux analyses en laboratoire, nous avons remarqué que les rendements
épuratoires du filtre expérimental sur copeaux de bois n’atteignent pas les abattements
nécessaires pour leurs rejets dans le milieu naturel. Les résultats obtenus montrent un
abattement général insuffisant pour les paramètres DBO5, DCO, Pt et NTK (les mesures de
MES semblent convenables) et ils sont au dessus des normes réglementaires.
C'est pourquoi une filière de traitement de type « zone de rejet végétalisé » est
prévue en sorti de traitement pour pallier ce problème. Nous conseillons toutefois
d'augmenter le temps de séjour hydraulique, afin d'assurer le contact de l’effluent avec la
biomasse bactérienne au sein du filtre organique.
Nous avons réalisé tout de même une première comparaison avec les résultats de
l’an passé sur ce même massif, sans compost. Les abattements actuels sont plus faibles
que ceux de l’an dernier.
Nous avons rédigé quatre protocoles expérimentaux de massif filtrant qui seront mis
en place au Centre de Recherche, Rittmo Agroenvironnement à Colmar (68) :
p. 33
Bibliographie
Atelier Reeb. MEMOIRE TECHNIQUE CONCEPTION Gîte des Belles Eaux (68),
commune du Bonhomme.
BOIS Paul. Traitement des eaux usées. Culture fixée. Professeur chercheur traitement
des eaux usées. ENGEES/ICUBE. Janvier 2014. 23 pages.
Brigand. S., Assainissement non collectif: les nouvelles règles de l'ANC. Edition Le
Moniteur. 2013
Brix Hans. Directives danoises pour les marais artificiels de petites tailles en
assainissement non collectif. Ingéniérie, 2004, N° spécial p 57 à 64.
Claude Cardot. Génie de l’environnement. Les traitements de l’eau. Procédés physico-
chimiques et biologiques. Ellipses
Gaëtan TOLLET, Lucas BEZIAUD et Abraham PERIS. Etude comparative des différents
supports organiques pour le traitement des eaux usées. Cas pratiques du gîte des
belles eaux et d’une imprimerie. Licence professionnelle PEGEUR 2014/2015. ENGEES.
48 pages.
LEGROS Aurélie et Villain Nathalie. L'élimination du phosphore présent dans les eaux
résiduaires urbaines. L’EAU, L’INDUSTRIE, LES NUISANCES - N° 274.
Morel J-L., Guckert A., Nicolardot B. et al., “Etude de l’évolution des caractéristiques
physico-chimiques et de la stabilité biologique des ordures ménagères au cours du
compostage” in Agronomie, EDP Sciences, 1986, 6 (8), pp. 693-701.
p. 34
Schipper L, Denitrifying bioreactors—An approach for reducing nitrate loads to
receiving waters. Ecological Engineerieng, November 2010, Volume 36, Issue 11, , Pages
1532-1543.
Travaux pratiques d’étude des eaux résiduaires (2014). Laboratoire d’études des Eaux.
ENGEES.
Wershaw R., “Model for humus in Soils ans Sediments” in Environmental Science &
Technology, XXVII, n° 5 (1993), pp. 814-816.
p. 35
Listes des illustrations
Tableau 1. Performances minimales de traitement attendues pour les paramètres DBO5, DCO et
MES. La valeur de la concentration maximale à respecter ou le rendement minimum sont appliqués.
............................................................................................................................................................... 20
Tableau 2.Performances minimales de traitement attendues pour les paramètres azote et
phosphore, dans le cas des stations rejetant en zone sensible à l'eutrophisation. La valeur de la
concentration maximale à respecter ou le rendement minimum sont appliqués ............................... 21
Tableau 3. La concentration maximale à respecter pour chaque paramètres : MES, DBO5, DCO et
NTK. ....................................................................................................................................................... 21
Tableau 4. Analyse des MES entrée/sortie d’effluent domestique au gîte de belles eaux................... 22
Tableau 5. Analyse de la DCO entrée/sortie d’effluent domestique au gîte de belles eaux ................ 22
Tableau 6. Analyse de la DBO5 entrée/sortie d’effluent domestique au gîte de belles eaux .............. 23
Tableau 7. Analyse de l’azote Kjeldahl (NTK) entrée/sortie d’effluent domestique au gîte de belles
eaux ....................................................................................................................................................... 23
Tableau 8. Analyse du Phosphore total (Pt) entrée/sortie d’effluent domestique au gîte de belles eaux
............................................................................................................................................................... 23
Tableau 9. Analyse du pH entrée/sortie d’effluent domestique au gîte de belles eaux....................... 23
Tableau 10. Rendement du traitement d’effluent domestique au gîte de belles eaux ........................ 24
Tableau 11. Rapport DB05/N/P d’effluent domestique au gîte de belles eaux .................................... 24
Tableau 12. Résultats et rendement du traitement d’effluent domestique au gîte de belles eaux des
analyses précédentes ............................................................................................................................ 24
Tableau 13. Rapport DB05/N/P d’effluent domestique au gîte de belles eaux des analyses
précédentes ........................................................................................................................................... 24
p. 36
Figure 13. Test de la DBO5 avec le système de mesure WTW Oxitop .................................................. 18
Figure 14. Mesure du pH ....................................................................................................................... 20
Figure 15. Bacs vides disponible pour l'atelier Reeb au centre de recherche RITTMO
Agroenvironnement de Colmar ............................................................................................................. 27
p. 37
Annexes
Annexe 1 : Profil indicatif du filtre planté de roseaux du gîte des Belles Eaux
Annexe 2 : Vue en plan et en coupe du filtre planté de roseaux du gîte des Belles Eaux
Annexe 3 : Coupe schématique du filtre planté de roseaux du gîte des Belles Eaux
p. 38
Annexe 1 : Profil indicatif du filtre planté de roseaux du gîte des Belles Eaux
p. 39
Annexe 2 : Vue en plan et en coupe du filtre planté de roseaux du gîte des Belles Eaux
p. 40
Annexe 3 : Coupe schématique du filtre planté de roseaux du gîte des Belles Eaux
p. 41
Annexe 4 : Vue en coupe du pilote de dépollution du centre de recherche RITTMO
Agroenvironnement de Colmar
p. 42
Annexe 5 : Vue en coupe du pilote de dépollution du centre de recherche RITTMO
Agroenvironnement de Colmar
p. 43