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Génie de l’eau GE4 – 2014/2015

Rapport de stage
Atelier Reeb - Les stations d’épurations végétalisées

Présenté par
Morgane TERRIER

Audra Phillipe Tuteur académique

Nathalie Mettling Tutrice en entreprise


Résumé

Mots-clés: Stage, Station d’épuration Végétalisée, Atelier Reeb, FEVE


Mon rapport présente mon stage de 2ème année d’école d’ingénieur au sein de l’Atelier
Reeb. Après m’être familiarisé avec les stations d’épurations végétalisées, j’ai rédigé avec
l’aide de mes superviseurs des cahiers d’exploitations de stations récemment réalisée.
Dans le cadre de la création de la FEVE j’ai été en contact des communes et ai pu
constater les difficultés administratives pour obtenir certains documents.
Pendant mon immersion dans l’entreprise, j’ai pu observer la dynamique et
l’organisation du travail dans cette société qui a récemment été reprises par les employés.

Abstract

Key-Words: Internship, Vegetable Water Treatment Plant, Atelier Reeb, FEVE


My report presents my internship in the company Atelier Reeb, as part of my
engineering study. After having been familiarized with the treatment plant, I wrote with the
help of my supervisors the exploitation notebooks of recent treatment plant realized by the
company.
In the framework of the FEVE creation, I was in contact with many municipalities and
I noticed the difficulties to obtain documents from the bureaucrats.
During my immersions, I’ve observed the dynamic and organisation of the work of these
society where the employees has recently took it over.

1
Remerciements

Je tiens tout d’abord à remercier Nathalie Mettling, ma tutrice de stage, pour m’avoir
accueilli au sein de son entreprise, et pour ces conseils qui m’aideront lors de mes prochains
séjours en entreprise. Je remercie également toute l’équipe de l’Atelier Reeb et plus
particulièrement Bruno Chausson et Etienne Dantan pour avoir pris le temps de répondre à
mes questions.
Je remercie toute l’équipe pédagogique de Polytech’Nice-Sophia et les intervenants
extérieurs de la formation génie de l’eau pour m’avoir transmis toutes la partie théorique de
celle-ci.

2
Sommaire

Résumé ................................................................................................................................................. 1
Abstract ................................................................................................................................................. 1
Remerciements ................................................................................................................................... 2
Sommaire.............................................................................................................................................. 3
Liste des Figures ................................................................................................................................ 4
Introduction.......................................................................................................................................... 5
1. Présentation de l’entreprise .................................................................................................... 6
1.1. Fonctionnement de l’entreprise ...................................................................................... 6
1.2. Engagement de l’entreprise ............................................................................................ 8
1.3. Contexte économique et placement de l’entreprise sur les marchés publics ......... 9
1.4. Création de la FEVE....................................................................................................... 11
2. Les stations d’épuration végétalisées.................................................................................. 13
2.1. Ouvrages de prétraitement............................................................................................ 14
2.2. Ouvrages d’alimentations .............................................................................................. 14
2.3. Les étages de filtres plantés de roseaux..................................................................... 14
2.4. Zone Tampon Boisée ..................................................................................................... 17
3. Phase projet............................................................................................................................. 18
3.1. Dossier de Consultations des Entreprises (DCE) ...................................................... 18
3.2. Certificat de Capacité ..................................................................................................... 18
Conclusion ......................................................................................................................................... 20
Liste des Sigles ................................................................................................................................. 21
Glossaire ............................................................................................................................................. 22
Bibliographie ..................................................................................................................................... 22
Table des Matières ........................................................................................................................... 23

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Liste des Figures

Figure couverture : Station d’épuration de Cherveix Cubas, juin 2012 (source: AtR)
Figure 1.a : Phases clés dans l’évolution de l’entreprise
Figure 1.b : Schéma représentant les gérants de l’entreprise
Figure 1.c : Schéma de la répartition du travail
Figure 1.d : Evolution du chiffre d’affaire de 2008 à 2013
Figure 1.e : Camembert illustrant le temps passé sur chaque tâche (auteur : ATELIER REEB,
2014)
Figure 1.f : Logo de la FEVE (source : www.f-e-ve.fr)
Figure 2.g : Synoptique d’une station d’épuration végétalisée, éléments principaux constituant
une station

Figure 2.h : Filtration par les roseaux (source : CABRIT-LECLERC Sandrine, Fosse septique,
roseaux, bambous, traiter écologiquement ses eaux usées?)

Figure 2.i : Photo de rampes aérienne sur la STEP de Saint Christophe en Brionnais, le 23
février 2015(source: AtR)
Figure 2.j : Photos de rampes percées sur la STEP de Saint Christophe en Brionnais, le 30
octobre 2014(source: AtR)
Figure 2.k : Schéma d’alimentation pour un 1er étage d’alimentation composée de 6 demi-lits
(source : AtR)

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Introduction

L’Atelier Reeb est un bureau d’étude qui conçoit des stations d’épuration végétalisées,
des zones de rejet végétalisés et jusqu’à il y peu de temps des fontaines. Bien que l’entreprise
soit basée à Strasbourg, l’Atelier Reeb construit des stations d’épurations végétalisée dans
toute la France avec la collaboration d’entreprises locales.
Dans un premier temps je présenterais l’évolution de l’entreprise, ainsi que sa
participation à la création d’un syndicat professionnel regroupant les acteurs de l’épuration
végétalisée. Dans un deuxième temps je présenterai de manière généralisée les composants
d’une station d’épuration végétalisée. Puis dans une troisième partie je présenterais quelques
éléments de projets dans lesquels je suis intervenue.

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1. Présentation de l’entreprise
1.1. Fonctionnement de l’entreprise
1.1.1. Evolution de l’entreprise

Figure 1.a : Phases clés dans l’évolution de l’entreprise

L’Atelier Reeb (AtR) a été fondé en 1992 par George Reeb qui est alors un des
pionniers dans la réalisation des stations d’épuration végétalisée. En 1999, l’AtR réalise une
première station d’épuration pour une commune. C’est à partir des années 2000 qu’il y aura
un essor pour les stations d’épuration dans les communes, et donc que l’entreprise s’agrandira
en se transformant en SARL. En 2014 suite au départ du gérant à la retraite, l’entreprise se
transforme en Société COopérative de Production.

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1.1.2. Organigramme et organisation du travail

La gérance :
La société étant une SCOP, les employés détiennent chacun une part de l’entreprise
(ensemble ils possèdent plus de 51% des parts de l’entreprise, condition pour être une SCOP).
Mais ils peuvent à tout moment revendre leur part en restant employé ou garder leur part en
quittant l’entreprise.
Lors des conseils d’administration, toutes les décisions se prennent de manière démocratique.
Chaque investisseur détient un vote. J’ai pu lors de mon stage assister à l’AG (Assemblée
Générale) où était présent les actionnaires de la SCOP pour faire le bilan annuel et voter les
nouvelles mesures.

Figure 1.b : Schéma représentant les gérants de l’entreprise

Les gérants sont considérés comme des salariés, ils peuvent donc bénéficier des
protections sociales et sont soumis aux droits du travail. En tant que gérant ce sont eux qui
portent la responsabilité juridique de l’entreprise.
Au moment de la transformation en SCOP, les gérants ont été choisis sur la base du
volontariat, puis ensuite approuvé par un vote.

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Répartition du travail :
Le travail technique est répartit de façon volontaire entre les employés : à chaque
appel d’offre quelqu’un se propose pour y répondre (réalisation de la note de calcul, du
mémoire technique, des plans…). Tous les documents sont vérifiés par un membre de
l’entreprise avant l’envoie.

Figure 1.c : Schéma de la répartition du travail

1.2. Engagement de l’entreprise

L’Atelier Reeb se définie comme une structure indépendante qui prodigue des conseils
aux clients et aux collectivités plus dans l’intérêt de l’environnement que commerciale.
1.2.1. Au niveau environnemental
L’entreprise s’est engagé auprès de la Ligue de Protection des Oiseaux (LPO) car la
mise en place de zone tampon boisée offre un refuge à la faune avicole. Ce partenariat est à ce
jour devenue peu actif.
1.2.2. Au niveau commercial
Une convention de collaboration avec Aquatiris a été réalisée. Aquatiris est une
entreprise réalisant des stations d’épurations non collectives, ayant des bureaux d’études sur
toute la France. Ce que l’Atelier Reeb gagne avec ce partenariat est :
o un relais local pour le suivi commercial et technique
o un acteur bien implanté sur sa situation géographique qui est connus et apprécié des
maîtres d’ouvrages, et travaille en confiances avec des installateurs.
1.2.3. Au niveau éducatif
Outre l’accueil régulier de stagiaires au sein de l’entreprise, depuis 2013 l’Atelier Reeb
subventionne une thèse « Rôle des Zones Tampon Végétalisées sur les transferts d'effluents
vers les milieux aquatiques » réalisée par Sarah Koenig de l’université de Strasbourg. En plus

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des moyens financiers apportés, l’entreprise aide de manière matériel avec par exemple la
réalisation du réseau d’alimentation de la zone tampon boisée pilote.

1.3. Contexte économique et placement de l’entreprise sur les marchés publics


1.3.1. Contexte économique et chiffre d’affaire

De 2008 à 2012, on peut observer (figure 1.d ci-dessous) une croissance du chiffre
d’affaire de l’Atelier, suivie d’une chute assez importante en 2013. Cette chute s’explique par
la crise dans les Travaux Publics (TP). Suite au gel des subventions sur les gros marchés
publics (type construction d’autoroutes), les grosses entreprises qui occupaient ce secteur ce
sont positionnées sur les petits marchés publics jusqu’alors occupé par les PME locale
(PME : « Petite et Moyenne Entreprise » de moins de 250 personnes). Ce qui a entrainé une
concurrence plus importante sur le marché de la construction des stations d’épurations.

Chiffre d'affaire

360000
340000
320000
300000
CA

280000 Atelier Reeb


260000
240000
220000
200000
2008 2009 2010 2011 2012 2013
Année

Figure 1.d : Evolution du chiffre d’affaire de 2008 à 2013

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1.3.2. Provenance du chiffre d’affaire
Comme on peut le constater sur la figure ci-dessous, les études d’avant-projet (AVP)
occupent la majorité du temps de travail mais ne sont pas rémunérées, ce qui est souvent le
cas dans les bureaux d’études. Un des objectifs de l’AtR est donc de réduire le temps passé
sur l’AVP tout en proposant des projets de qualité.

Figure 1.e : Camembert illustrant le temps passé sur chaque tâche (auteur : ATELIER REEB,
2014)

J’ai donc lors de mon stage participé un l’élaboration d’un document interne
référençant les ouvrages récurant sur les stations d’épuration. Par exemple pour les chasses à
eaux brutes, j’ai cherché dans les ouvrages toutes les marques et différents modèles de chasses
présentes sur les STEP réalisés par l’AtR, et les caractéristiques propres à chaque chasse. J’ai
essayé dans la mesure du possible de remplir le document, mais certaines parties
m’échappaient par manque d’expérience et de recul. Cependant cela m’a aidé à me
familiariser avec certains ouvrages : canal venturi d’entrée et de sortie, chasse à eaux claire et
brutes, les différents types de cuves.
1.3.3. Positionnement sur les marchés
L’Atelier Reeb ne pouvant réaliser les travaux, elle répond aux appels d’offres avec une
entreprise de travaux publics. L’AtR se place alors comme :
 Sous-traitant de l’entreprise de TP : l’entreprise de TP confie une partie des travaux à
l’AtR avec l’accord du maître d’ouvrage. L’entreprise de TP porte les responsabilités.
 Groupement conjoint : chaque membre du groupe s’engage à réaliser les prestations
qui lui ont été attribué dans le marché. Le contrat est unique, mais une entreprise est
désignée comme « mandataire ». Cette dernière coordonne les actions des autres
entreprises membre du groupement.
 Groupement solidaire : Similaire au groupement conjoint. Se distingue par le fait que
les liens entre les entreprises membres sont régis. Les entreprises sont « solidaires »

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tout au long du marché, i.e. une entreprise peut être tenue pour la défaillance des
autres.
Sur les marchés publics, l’AtR se positionne le moins souvent en mandataire car la majorité
du chiffre d’affaire du marché est perçu par l’entreprise de travaux publics.
Les prestations réalisées par l’AtR sont généralement :
 L’étude de conception ;
 Le suivi de chantier ;
 Les plantations ;
 La formation du personnel à l’entretien de la STEP ;
 Le suivi de la station la 1erannée.
1.4. Création de la FEVE
Suite à l’augmentation des demandes de stations d’épurations végétalisé et l’apparition
d’acteur sur le marché plus ou moins sérieux, 6 entreprises dont l’Atelier Reeb ont décidé de
créer la FEVE (Fédération de l’Epuration VEgétalisé). La FEVE, crée en octobre 2014, est
une fédération professionnelle qui à long terme espère devenir un label de qualité auprès des
maîtres d’œuvre et d’ouvrage.

Figure 1.f : Logo de la FEVE (source : www.f-e-ve.fr)

Pour adhérer à la FEVE, les entreprises doivent remplir plusieurs critères :


 Obtention du label de qualité : pour cela les entreprises doivent obtenir
plusieurs attestions de travaux des ouvrages réalisés (3 pour les stations de plus
de 1000 EH, 5 pour celle entre 200 et 1000 EH, et 10 pour les moins de 200
EH), ainsi que les bilans 24h qui confirment les qualités épuratoires des
stations réalisée.
 Capacité d’innovation de l’entreprise : obtention de brevet, publications dans
des revues scientifiques.
 Label supplémentaires : traitement des eaux de ruissellement, d’effluents
agricoles, d’industrielles, etc.
La tâche qui m’a été confié durant le stage est d’obtenir les attestations de travaux et les
bilans 24 heures pour obtenir le label de qualité. J’ai donc compléter et envoyé les attestations
de travaux (voir en annexe 1 une attestation de travaux vierge), puis appelé les maîtres
d’ouvrage pour les relancer. Les maîtres d’ouvrages sont généralement des communes ou des
communautés de communes. J’ai pu constater que les relances étaient indispensables pour
avoir l’attestation, qu’au moment des demandes d’attestations les communes se réveillent

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pour indiquer les problèmes qui se trouvent sur les stations et qu’une fois les attestations
obtenues il n’est pas aussi facile d’avoir les bilans 24h (bilans non obligatoires pour les
stations de moins de 100 EH, commune ne faisant pas de bilans 24h, etc.).

Une fois les bilans 24h reçue, j’ai vérifié qu’ils correspondaient aux données garantis.
Avec tous les bilans recueillis et les retours sur les stations d’épurations, j’ai créé un fichier un
fichier Excel regroupant par station d’épuration:
 La taille de la station en EH
 Les garantis en rendements et en quantités assuré par l’AtR
 Les performances épuratoire de la STEP selon de le dernier bilan 24H
 Le nombre d’étage de la station
 L’épaisseur et l’origine des granulats pour chaque couche filtrante
Ce fichier permettra de faire un bilan sur l’ensemble des stations d’épurations.
Au niveau de la création de la FEVE, ce qu’il en ressort est qu’il n’a pas été facile pour
tous les concurrents de se mette d’accord sur le processus d’adhésion et qu’il reste du chemin
à faire pour mutualiser les acteurs important du milieu (autre que les entreprises fondatrices).

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2. Les stations d’épuration végétalisées

Dans cette partie je présenterais de manière générale ce qu’est une station d’épuration
végétalisée. Durant mon stage je me suis familiarisée avec ces stations en rédigeant la notice
d’entretien de certaines d’entre elles récemment construite (Saint Christophe en Brionnais,
Montaignac Saint Hippolyte, Champdenier Saint Denis).
Une station d’épuration végétalisée est qualifié « d’écologique » car elle se distingue des
autres types de traitement par sa faible consommation d’électricité. Pour la FEVE, une station
d’épuration végétalisée doit consommer moins de 1,5 kWh par kg de DBO5.
De façon général dans sa conception l’Atelier Reeb privilégie des stations d’épurations
rustiques, avec le moins d’automatisme possible, car ainsi on est sûr d’avoir des visites
régulière de la station. Les automatismes (type dégrilleur automatique) seront généralement
présents sur des stations de plus de 1000 EH pour faciliter la gestion de ces dernières.

Figure 2.g : Synoptique d’une station d’épuration végétalisée, éléments principaux constituant une
station

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2.1. Ouvrages de prétraitement
Les eaux brutes passent tout d’abord par un dégrilleur qui retient les éléments grossiers
qui pourraient colmater les lits.
2.2. Ouvrages d’alimentations
Une fois prétraité, l’eau arrive dans un ouvrage de chasse ou un poste de relèvement qui
va alimenter les lits par bâchée. L’alimentation ne se fait pas de manière continue pour
maintenir une concentration d’oxygène suffisante car le système d’épuration a besoin
d’oxygène comme on le verra dans la partie suivante. Le volume de bâchée est calculé de
façon à ce qu’il y ai 2,5 à 5 cm de hauteur d’eau dans un lit afin d’avoir une bonne répartition.
2.3. Les étages de filtres plantés de roseaux
Dans cette partie je n’aborderais que les filtres plantés de roseaux à écoulement verticale.
C’est un choix du fondateur de l’Atelier Reeb de ne réaliser que des filtres à écoulement
verticale. De plus la filière française de station d’épuration végétalisée s’est développée sur
les filtres à écoulement verticaux, bien qu’on retrouve des filtres horizontaux chez certains
concurrent (ex : chez Aquatiris).
Le rôle des roseaux : Dégradation de l’azote et du phosphore
La dégradation des matières organiques en matière minérale est assurée par les
microorganismes présents dans la rhizosphère. Ces microorganismes sont en aérobie. Le
développement du système racinaire permet d’apporter de l’oxygène aux microorganismes
.De plus grâce à ce dernier et à l’action du vent, la couche de dépôt qui se forme est cassé et
ainsi on limite les risque de colmatage.

Figure 2.h :Filtration par les roseaux (source : CABRIT-LECLERC Sandrine, Fosse septique,
roseaux, bambous, traiter écologiquement ses eaux usées?)

14
Le rôle du massif granuleux : Retenir les matières solides.
Le massif granuleux est composé de trois couches filtrantes différentes de tailles de
grains croissant qui retiennent les matières solides. Le mouvement d’infiltration de l’eau est
décrit par la loi de Darcy :
Q= k*A*∆h/∆x
Où k : conductivité hydraulique [m/s]
Q : flux [m3/s]
A : aire de la section
∆h/∆x : gradient
Le dimensionnement du massif, et le choix des grains est important pour éviter le colmatage.
La conductivité hydraulique doit être adaptée pour permettre la colonisation du massif
granuleux par les microorganismes issus de la rhizosphère.
Grâce aux rôles combinés du massif granuleux et des roseaux, la production de boues
des stations d’épurations végétalisée est presque nulle. Une fois les matières organiques
retenue en surface et minéralisées par les microorganismes, la boue est transformée en
compost.
Les différents types de réseaux de distribution :
La distribution par rampes aériennes en inox est constituée par une rampe principale
avec plusieurs branches d’alimentations qui assure une distribution uniforme sur toute la
surface du lit (voir photo). Les rampes aériennes permettent la vidange totale après chaque
bâchée ce qui élimine le risque de gel. Les rampes aériennes sont généralement utilisées pour
l’alimentation du 1er étage.

Figure 2.i : Photo de rampes aérienne sur la STEP de Saint Christophe en Brionnais, le 23 février
2015 (source : AtR)

L’alimentation par groupes de rampes percées est plus adaptée pour le 2ème étage, car au 1er
étage il y aurait un risque trop grand que les tuyaux se bouchent.

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Figure 2.j : Photos de rampes percées sur la STEP de Saint Christophe en Brionnais, le 30 octobre
2014 (source : AtR)
2.3.1. Premier étage de filtres plantés de roseaux
Le 1er étage est généralement composé de 3 lits (ou de 6 demi-lits, souvent pour les
stations plus importante, ce choix s’explique surtout pour le dimensionnement des ouvrages
d’alimentation). Les lits sont alimentés alternativement par bâchée.

Figure 2.k : Schéma d’alimentation pour un 1er étage d’alimentation composée de 6 demi-lits
(source : AtR)

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Généralement on alimente un lit durant 3 à 4 jours, puis on le laisse au repos 6 jours. Cette
phase de repos est importante car elle permet l’aération et l’apport d’oxygène à l’intérieur du
massif granuleux (nécessaire pour la croissance des roseaux et les microorganismes). De plus
l’absence d’eau permet la déshydratation des dépôts de surface et leur minéralisation. On
notera la présence de cheminées d’aérations dans les lits afin d’améliorer l’oxygénation. On
préconise généralement 1,2m² à 1,5m² de surface filtrante par équivalent-habitant.
2.3.2. Deuxième étage de filtres plantés de roseaux
Le 2ème étage est généralement composé de 2 lits (ou de 4 demi-lits). Les lits sont
également alimentés alternativement par bâchée. Généralement on alimente un lit durant 6
jours, puis on le laisse au repos 6 jours.
On préconise 0,8 à 1m² de surface filtrante par équivalent-habitant.

2.4. Zone Tampon Boisée


Une zone tampon boisée (aussi appelée zone de rejet végétalisée, ZRV) est un espace
aménagé qui se trouve entre la sortie de la station d’épuration et le milieu récepteur. Il existe
plusieurs types de zone tampon boisée (ZTB), l’AtR réalise des noues et des bassins qui sont
des fossés formés par creusement du sol. La particularité des noues est que la longueur est
supérieure à la largeur.
Il y a des variations de niveaux dans les noues et bassins des ZTB, ce qui permet à la zone de
ne pas être uniformément mise en eaux et ainsi avoir une diversification des milieux et des
espèces de plantes.
Les contraintes pour la réalisation de ZRV sont l’espace disponible et les données
d’infiltrations. Le choix dans la réalisation de noues ou de bassins.
Généralement la construction de ZTB est proposée dans la variante du projet, mais les
collectivités sont en générale demandeuse de ces ZTP car elles reçoivent des subventions
(dont du conseil général, mes recherches n’ont pas abouti concernant la provenance des
subventions).
Les différents rôles de la ZTP :
 Protection en cas de forte pluie : le trop-plein de la station d’épuration est
redirigé vers la ZTP, ce qui protège le milieu récepteur.
 Minimisation des rejets : grâce à l’évapotranspiration (optimiser par la
présence d’espèces ligneuse, principalement le saule) et l’infiltration, on
diminue au maximum le rejet des eaux dans le milieu récepteur en période
d’étiage d’où la mise en eaux des noues de mai à octobre (période d’étiage). En
période d’étiage, le rejet est moins dilué et pourrait avoir un impact important
sur le milieu récepteur.
 Assimilation de nutriments : grâce aux végétaux. On estime de 3 à 15 g de
P/m² et de 100 à 250 de N/m² la quantité annuelle assimilable par les plantes.
La noue en sortie de STEP assure une fonction de filtration et tamponnage des acides
organiques dissous.

17
3. Phase projet
3.1. Dossier de Consultations des Entreprises (DCE)
3.1.1. Composition

Règlement de Consultation (RC) :


Il décrit les caractéristiques du marché public. Il présente de manière générale :
_l’objet et l’étendue de la consultation : décomposition du marché en lots, lieux du
marché, la procédure de consultation.
_les conditions de la consultation : la durée du marché et de l’exécution,
_les intervenants : le MOE et le MOA sont présentés car déjà connue,
_le contenu du DCE : liste les pièces présentes dans le DCE,
_la présentation des candidats et des offres : liste de manière générale les pièces que doit
envoyer le candidat et l’adresse du destinataire à qui les rendre,
_la sélection des candidatures et jugements des offres : liste les critères de sélection des
candidats, puis les critères retenues pour le jugement des offres.
_les conditions de remises des offres.
Acte d’Engagement et annexes (AE)
L’acte d’engagement est une pièce signée par le candidat pour un unique marché public, où il
s’engage à respecter les clauses du marché public et s’engage sur un prix.
Cahier des Clauses Administratives Particulières (CCAP)
Il présente les pièces constitutives du marché, les modalités d’exécution, la nature des
prestations, les modalités de déterminations des prix, et les délais d’exécution et de durée du
marché.
Cahier des Clauses Techniques Particulières (CCTP)
Il décrit de manière générale les fournitures et les prestations techniques du projet.
Décomposition du Prix Globale et Forfaitaire (DPGF)
Il fournit le détail du prix forfaitaire.
3.1.2. Utilisation
J’ai tout d’abord établit une note de calcul. La note de calcul est une synthèse des
éléments du DCE. C’est un document interne à l’entreprise sous forme de fichier Excel. C’est
à partir de cette note de calcul que les ouvrages seront dimensionnés.
J’ai fait une synthèse des éléments électromagnétiques présents sur la station qui a ensuite
était envoyé au fournisseur.
3.2. Certificat de Capacité
Un certificat de capacité est un papier qui atteste que l’entreprise a réalisé un ouvrage.
Dans le cadre des marchés publics, les entreprises doivent fournir des certificats de capacité
de moins de 5 ans. Mon rôle durant mon stage a été de compléter les certificats de capacité et
de les envoyer aux communes (voir Certificat de Capacité vierge en Annexe 2). Pour
compléter les certificats j’ai dû me plonger dans les archives et plans des anciennes stations.

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J’ai durant les deux mois appelé les maîtres d’ouvrages pour les relancer. Cela m’a permis
d’être plus à l’aise au téléphone et avec les gens. J’ai également retenu certains principes :
mieux vaut appeler les mairies vers 10h, ne jamais appeler un lundi après les vacances, avoir
toujours un nom d’un membre de la structure du maître d’ouvrage ayant participé au chantier
car sinon on risque d’être perdu dans plusieurs services pendant longtemps.

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Conclusion

Les tâches à accomplir au sein de l’entreprise se sont avérées assez diverses. Au-delà de la
conception des stations, une grande partie du temps est consacré aux tâches administratives et à la
communication

J’ai pu lors de mon stage dans la communauté de commune de la vallée de la Bièvre l’année
précédente suivre les travaux de la nouvelle station d’épuration végétalisée. Avec mon stage au cœur
de l’Atelier Reeb, j’ai pu avoir un aperçu des différents organismes.

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Liste des Sigles

AG : Assemblé Générale
A0 : Appel d’Offre
AtR : Atelier Reeb
AVP : Avant-Projet
CCAP : Cahier des Clauses Administratives Particulière
CCTP : Cahier des Clause Techniques Particulières
DCE : Dossier de Consultation des Entreprises
DPGF : Décomposition du Prix Global et Forfaitaire
EH : Equivalent-Habitant
EURL : Entreprise Unipersonnel à Responsabilité Limité
EXE : Exécution
FEVE : Fédération de l’Epuration VEgétalisée
LPO : Ligue de Protection des Oiseaux
MOA : Maître d’ouvrage
MOE : Maître d’œuvre
PME : Petite et Moyenne Entreprises
RC : Règlement de Consultation
R&D : Recherche et Développement
SARL : Société à Responsabilité Limité
SCOP : Société Coopérative de Production
STEP : Station d’Epuration des eaux usées
TP : Travaux Publics
ZRV : Zone de Rejet Végétalisée
ZTP : Zone Tampon Boisée

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Glossaire

Chiffre d’affaire : Le chiffre d'affaires représente le montant des affaires (hors taxes)
réalisées par l'entreprise avec les tiers dans l'exercice de son activité professionnelle normale
et courante. Il correspond à la somme des ventes de marchandises, de produits fabriqués, des
prestations de services et des produits des activités annexes.
Equivalent-habitant : Unité de mesure permettant d'évaluer la capacité d'une station
d'épuration. Cette unité de mesure se base sur la quantité de pollution émise par personne et
par jour. 1 EH = 60 g de DBO5/jour soit 21,6 kg de DBO5/an.
Rhizosphère : Zone où se développent les rhizomes et les racines de roseaux.

Bibliographie

Actu Environnement – 2*** - www.actu-environnement.com – Dictionnaire Environnement


- http://www.actu-environnement.com/ae/dictionnaire_environnement/definition.php4 -
[consulté en mai 2015]
Alternatives Economiques – 2008 – www.alternatives-economiques.fr -Les sociétés
coopératives ouvrières de production (SCOP)- http://www.alternatives-economiques.fr/les-
societes-cooperatives-ouvrieres-de-production--scop-_fr_art_350_27913.html - [consulté en
mars 2015]
BEI ERE – 200* - hmf.enseeiht.fr – Description et principe de fonctionnement d’un filtre
planté de roseaux à écoulement vertical (FPRV) -
http://hmf.enseeiht.fr/travaux/CD0809/bei/beiere/groupe3/node/195 – [consulté en mars
2015]
Boutin C. -2010- Point sur les zones de rejets végétalisées : mécanismes et premières
tendances.4 pages
Makowski Frédéric – 2***- www.marche-public.fr – Sous-Traitant / Composition d’un
Dossier de Consultation des Entreprises - http://www.marche-public.fr/Marches-
publics/Definitions/Entrees/Sous-traitant.htm - [consulté en mars 2015]
INSEE – 2015 - www.insee.fr – Définitions et méthodes -
http://www.insee.fr/fr/methodes/default.asp?page=definitions/liste-definitions.htm - [consulté
en mai 2015]

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Table des Matières

Résumé ................................................................................................................................................. 1
Abstract ................................................................................................................................................. 1
Remerciements ................................................................................................................................... 2
Sommaire.............................................................................................................................................. 3
Liste des Figures ................................................................................................................................ 4
Introduction.......................................................................................................................................... 5
1. Présentation de l’entreprise .................................................................................................... 6
1.1. Fonctionnement de l’entreprise ...................................................................................... 6
1.1.1. Evolution de l’entreprise .......................................................................................... 6
1.1.2. Organigramme et organisation du travail .............................................................. 7
1.2. Engagement de l’entreprise ............................................................................................ 8
1.2.1. Au niveau environnemental ..................................................................................... 8
1.2.2. Au niveau commercial .............................................................................................. 8
1.2.3. Au niveau éducatif .................................................................................................... 8
1.3. Contexte économique et placement de l’entreprise sur les marchés publics ......... 9
1.3.1. Contexte économique et chiffre d’affaire............................................................... 9
1.3.2. Provenance du chiffre d’affaire ............................................................................. 10
1.3.3. Positionnement sur les marchés .......................................................................... 10
1.4. Création de la FEVE....................................................................................................... 11
2. Les stations d’épuration végétalisées.................................................................................. 13
2.1. Ouvrages de prétraitement............................................................................................ 14
2.2. Ouvrages d’alimentations .............................................................................................. 14
2.3. Les étages de filtres plantés de roseaux..................................................................... 14
2.3.1. Premier étage de filtres plantés de roseaux ....................................................... 16
2.3.2. Deuxième étage de filtres plantés de roseaux ................................................... 17
2.4. Zone Tampon Boisée ..................................................................................................... 17
3. Phase projet............................................................................................................................. 18
3.1. Dossier de Consultations des Entreprises (DCE) ...................................................... 18
3.1.1. Composition ............................................................................................................. 18
3.1.2. Utilisation .................................................................................................................. 18
3.2. Certificat de Capacité ..................................................................................................... 18
Conclusion ......................................................................................................................................... 20
Liste des Sigles ................................................................................................................................. 21

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Glossaire ............................................................................................................................................. 22
Bibliographie ..................................................................................................................................... 22
Table des Matières ........................................................................................................................... 23

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