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PRÉLIMINAIRES POUR LA

CARACTÉRISATION ET L’ÉTUDE DE
L’ÉVOLUTION DES ZONES TAMPONS
BOISÉES

MASTER 2 PRO : SCIENCES, TECHNOLOGIE ET SANTÉ

MENTION : Microbiologie et Ecologie

SPÉCIALITÉ : Phytoressources

Céline MOUNIER

Maître de stage : Georges REEB (gérant)

Stage réalisé du 02/03/09 au 28/08/09 au sein de l’Atelier REEB à Strasbourg (67)

Responsable Master : Gilles Comte


Atelier REEB

Remerciements

Je tiens tout d’abord à remercier Georges REEB, gérant de l’Atelier REEB, pour m’avoir permis d’effectuer mon
stage au sein de son entreprise et m’avoir encadrée durant ces six mois.

Plus précisément, je tiens à le remercier pour son implication et ses encouragements tout au long de mon
stage. Sa patience, ses conseils dans le suivi de mes recherches et la réalisation de mes travaux ont été
importants pour moi. Je lui suis très reconnaissante de m’avoir fait partager son enthousiasme pour son métier
et la confiance qu’il m’a accordé par la diversité des activités qu’il a pu me confier.

Ma reconnaissance va également à Etienne Dantan ainsi qu’à Cristina Alegre, agent de maîtrise au sein de
l’Atelier, qui a toujours été très disponible et su répondre à mes nombreuses questions, ainsi qu’a Etienne
Dantan.

Ce rapport est aussi le fruit de nombreux conseils qu’on pu me donner des correspondants. Je pense plus
particulièrement à Jean GARBAYE de l’équipe interactions arbres/mycorhizes, ainsi qu’a Jacques Ranger de
l’équipe bio géochimie des écosystèmes forestiers de l’INRA de Nancy. Je tiens à les remercier pour toutes les
informations qu’ils m’ont transmises.ma reconnaissance va également Catherine Boutin et à son stagiaire,
Yann, pour leur participation aux tests de perméabilité à Colmar.

Je tiens aussi à remercier l’ensemble des collaborateurs de l’Atelier : Martin, Marielle, pour leur accueil
chaleureux, leur aide et surtout leur disponibilité.

Je remercie le responsable et les techniciens du laboratoire de l’ENGEES de Strasbourg qui m’ont permis
d’utiliser leur locaux et matériels pour mes observations.

Et bien évidemment, je tiens à dire un grand merci à l’ensemble des stagiaires et apprentis de l’Atelier grâce à
qui l’ambiance était très chaleureuse : Anne-Sophie, Rachel, François et Stéphanie

Et puis tout naturellement, je voudrais remercier ma famille et mes amis pour leur soutien et leur aide durant
toutes ces années d’études.

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Préliminaires pour la caractérisation et l’étude de l’évolution des Zones Tampons Boisées
Atelier REEB

Table des matières

Abréviations ............................................................................................ 4
Liste des figures et tableaux ............................................................. 5
Introduction ............................................................................................ 6
Présentation de l’Atelier REEB ........................................................ 8
1) L’Atelier REEB .............................................................................................................................. 8

2) Activité de l’Atelier .................................................................................................................... 10

Recherches bibliographiques........................................................ 11
1) Généralités sur les mycorhizes et les systèmes racinaires associés.......................................... 12

2) Mycorhizes ?une solution pour la capture du phosphore ?...................................................... 12

3) La nutrition phosphorée ............................................................................................................ 14

4) Propriétés sur les arbres inféodés aux zones humides et aux zones tampons boisées ............ 15

Mon travail à l’Atelier ....................................................................... 19


1) Le pilote de Colmar.................................................................................................................... 19

2) Le suivi des Zones Tampons Boisées ......................................................................................... 20

3) Conception de station ............................................................................................................... 24

Conclusion............................................................................................. 28
Lexique ................................................................................................... 29
Références ............................................................................................. 31
Annexes .................................................................................................. 33

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Abréviation
CCTP : Cahier des Clauses Techniques Particulières

DBO5 : Demande Biologique en Oxygène en 5 jours

DCE : Dossier de Consultation des Entreprises

DCO : Demande Chimique en Oxygène

EH : Equivalent Habitant

ISO : International Organization for Standardization

ISO 14001 : Norme qui concerne le management environnemental

MES : Matière En Suspension

NC : Non communiqué

NTK : Azote Kjeldahl. Il représente les formes réduites de l’azote, soit l’azote organique et l’azote ammoniacal

PEHD : Polyéthylène Haute Densité

Pt : Phosphore total

RC : Règlement de la Consultation

SARL : Société A Responsabilité Limitée

SATESE : Service d’Assistance Technique et d’Etudes aux Stations d’Epuration

TCR : Taillis à Courte Rotation

TTCR : Taillis à Très Courte Rotation

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Liste des figures et tableaux


Figure 1 : schéma de principe d’une filière de filtres plantés de macrophytes p8

Figure 2: Cycle du carbone p9

Figure 3 : Dessin en coupe d’un premier étage de station à macrophytes p9

Figure 4 :Les différentes strates de végétation dans les forêts alluviales p11

Figure 5 : Schéma des ectomycorhizes-endomycorhizes p12

Figure 6 : Schéma d’une coupe racinaire de dicotylédone p13

Figure 7 : Les principaux échanges entre le champignon et l’arbre p13

Figure 8: Cycle du phosphore terrestre p14

Figure 9 : Déterminismes des flux et des caractéristiques du P-total exporté à partir de sols cultivés p15

Figure 10 : Schéma en coupe d’un observatoire lysimétrique p19

Figure 11 : Schéma en plan d’un observatoire lysimétrique p19

Figure 12 : Dessin d’observation d’ectomycorhizes (Cenococcum geophilum) sur une racine de bouleau

véruqueux prélevée aux abords de la réserve du Rhorshollen p23

Figure 13 : Présentation AUTOCAD en plan d’un premier étage de filtration p24

Figure 14 : Présentation AUTOCAD d’une coupe de Zone Tampon Boisée réalisée pour le projet de la commune

de CERON p24

Figure 15 : Aperçu d’une présentation d’un profil hydraulique sur AUTOCAD p25

Figure 16 : Détail du profil hydraulique p25

Tableau 1 : Les concentrations en phosphore en µg.g-1 p16

Tableau 2 : Récapitulatif des stations étudiées p21

Tableau 3 : Récapitulatif des surfaces d’infiltration des stations choisies p22

Tableau 4 : Surfaces utiles pour le dimensionnement des filtres plantés p26

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Atelier REEB

Introduction
Cette dernière année de formation en Master 2 professionnel PHYTORESSOURCES à l’Université Claude
Bernard de Lyon, s’est déroulée en deux temps. J’ai tout d’abord effectué six mois d’enseignements qui m’ont
permis d’approfondir mes connaissances théoriques sur différents domaines liés aux ressources végétales :
biotechnologies, substances naturelles, polymères végétaux… L’application de ces connaissances a été mise en
œuvre via de nombreux travaux pratiques. Grâce à cela, j’ai acquis les bases nécessaires au déroulement de la
deuxième phase de ma formation : le stage en entreprise.
En effet, dans le cadre de ce M2 professionnel, il est prévu d’accomplir un stage de six mois. Ce travail est donc
l’aboutissement de ce stage réalisé à l’Atelier REEB situé à Strasbourg (67, Bas-Rhin). Le but de ce stage était
d’élaborer un protocole d’observation et de caractérisation des Zones Tampons Boisées en place en associant
les données observées sur le terrain et les recherches bibliographiques.
Durant cette période, j’ai été amenée à effectuer des tâches variées qui m’ont permis de découvrir les stations
à filtres plantés de macrophytes et les points à résoudre pour obtenir de meilleurs rejets. L’implantation de
zones d’infiltrations en sortie des filtres à roseaux fait partie des aménagements mis en place par l’Atelier afin
de favoriser l’élimination des surplus de polluants issus des effluents. A ce jour, le bureau d’étude à mis en
place une dizaine de Zones Tampons Boisées dans ses stations et un suivi s’avère nécessaire afin d’en dégager
les avantages. En effet, très peu de travaux portent sur ces zones de traitement tertiaire et il apparait
indispensable de formuler un protocole de suivi à long terme. La problématique principale, reste les taux de
phosphore rejeté dans les milieux récepteurs qui sont principalement les cours d’eau. Cet élément en
complément de l’azote, rappelons-le, provoque l’eutrophisation des rivières. Ce phénomène est source
d’odeurs nauséabondes et engendre également un appauvrissement du nombre d’espèces piscicoles.
Comme l’absorption de phosphore par mètre carré de roseaux reste très faible dans les filtres, il convient de
trouver un moyen efficace pour retenir les 2,8 grammes (environs) apportés quotidiennement par équivalent
habitant (EH).

Au début de cette étude, j’ai réalisé des recherches bibliographiques traitants des zones humides et des arbres
inféodés à ses milieux. L’Atelier utilise certaines espèces dont leurs propriétés face au phosphore sont encore
mal connues. Pour aller dans le sens de cette recherche, je me suis tout d’abord orientée sur le développement
des mycorhizes, en effectuant quelques observations. Ces organismes étant spécialisés pour puiser le
phosphore dans les sols pauvres afin de le transmettre à leur symbiontes, il m’a paru intéressant de savoir si ce
mécanisme pouvait être assimilable aux sols des Zones Tampons Boisées présentes dans les stations. De plus,
j’ai recherché les plantes qui pourraient avoir une minéralomasse riche en phosphore, ceci afin de choisir les
espèces capables d’éliminer ou de stocker le maximum de cet élément. Ces résultats seront confrontés aux
analyses des eaux des SATESE qui ont été réalisés dans quelques stations, afin d’observer les charges entrantes
dans les zones d’infiltration.

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Atelier REEB

Parallèlement à cela, mon travail à l’Atelier s’est divisé en trois parties. J’ai pu aller sur le terrain pour y
découvrir les différents ouvrages et également faire le suivi de la station pilote de Colmar. De plus, j’ai réalisé
des dossiers pour la conception de nouvelles stations. Ces parties seront détaillées par la suite.

Photo personnelle

Photo 1 : Saules de la Zone Tampon Boisée dans la station de Plufur (Côte d’Armor)

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Présentation de l’Atelier REEB


1) L’Atelier REEB

L’Atelier est une micro-entreprise créée et ayant pour mission principale le développement du traitement
qualitatif des eaux usées en utilisant la filière végétalisée. L’utilisation de plantes adaptées aux milieux humides
s’est avérée intéressante dans l’épuration des différents effluents, qu’ils soient domestiques, issus de petites
entreprises ou des boues et lixiviats. L’Atelier utilise la technique des lits plantés de macrophytes, basée sur le
modèle du Docteur Seidel, qui consiste à reproduire les conditions marécageuses via des bassins successifs
remplis d’un substrat minéral et garnis de plantes semi-aquatiques déterminées (roseaux, massettes, joncs …).
Ce substrat et la forte activité microbienne qui s’y développe assurent une filtration et un traitement des eaux
usées efficace. Ce système est surtout adapté aux stations de petites tailles pouvant aller jusqu'à 2000
équivalents habitants (EH).

Rejet ou traitement
complémentaire

Lit à écoulement
dégrillage Alimentation 1ier Alimentation 2ième étage horizontal ou saulaie
séquentielle étage séquentielle vertical
vertical
Atelier REEB

Figure 1 : schéma de principe d’une filière de filtres plantés de macrophytes

Cette filière consiste à faire circuler les eaux brutes issues des réseaux d’assainissements collectifs à travers des
filtres à macrophytes. Suivant le nombre d’habitant raccordé à la station, le type d’effluents, le niveau de

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qualité de rejet demandé et la place disponible, le traitement se fera sur un ou deux étages de filtration. Les
phénomènes physiques, biologiques et chimiques qui se produisent au sein des ouvrages de filtration sont
nombreux. Chaque réaction est décomposée, amplifiée ou multipliée selon la conception des filtres.
Le but de l’Atelier est de réaliser une épuration optimale sur une surface minimale ce qui en fait une filière dite
« rustique ». Au sein des ouvrages, ce sont principalement les microorganismes qui sont responsables de
l’élimination ou de la minéralisation de la matière organique en éléments solubles et assimilables pour les
végétaux (figure 2). Le premier étage (figure 3) joue un rôle de décanteur. Les matières en suspension (MES)
retenues dans les granulats et la rhizosphère des macrophytes, sont déshydratées et compostées sur place,
alors que le résidu, formé à la surface, s’accumule très lentement. Les plantes jouent un rôle mécanique, grâce
à leurs rhizomes qui créés des cheminements à travers les dépôts mais elles ont aussi un rôle de stimulation
des microorganismes grâce à leurs exsudats racinaires. Au deuxième étage, le traitement de la matière
organique dissoute se poursuit associée à une aération du milieu grâce à la vitesse de percolation. De façon
générale, ce sont des filtres à écoulement vertical qui sont utilisés par l’Atelier. Ils sont composés de plusieurs
lits disposés en parallèles et alimentés en alternance pour favoriser la minéralisation. Différentes associations
de filtres peuvent être utilisées (Vertical + Vertical ; Vertical + Recirculation ; Vertical + Vertical + Recirculation ;
Vertical + Horizontal ; Vertical+Vertical +Horizontal). Les lits horizontaux ne sont quasiment plus utilisés par
l’Atelier et c’est pour cela qu’ils ne seront pas plus détaillés. C’est à la suite du deuxième étage vertical qu’est
généralement terrassée la zone d’infiltration qui servira de traitement tertiaire.
L’Atelier est un bureau d’étude qui a obtenu le statut de SARL en 2007, et qui travaille pour les collectivités
ainsi que le secteur privé. Il peut avoir en charge la conception (ou l’assistance) à la maîtrise d’œuvre. Cela
consiste à proposer des avant-projets, des projets et rédiger le dossier de consultation des entreprises. Il
répond également à des appels d’offre en collaboration avec une entreprise de travaux publics et réalise
l’exécution de station en proposant une variante en plus de la solution de base. L’Atelier effectue également un
suivi des travaux qu’il soit sur le chantier ou après le démarrage de la station.

En parallèle, il participe de façon active et régulière à des séminaires internationaux sur les Zones Humides et
s’intéresse de près à des programmes de recherche et de développement liés à l’épuration et au traitement de
ses sous produits :

Participation à la rédaction du « Guide Macrophytes » de l’Agence de l’eau Rhône-Méditerranée-


Corse ;

Participation au programme LIFE Environnement ARTWET;

Réalisation d’un pilote de traitement végétalisé, sur le site du Biopôle de Colmar ;

Travail avec un réseau de collaborateurs à travers toute la France,

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Toutes ces activités lui permettent d’avoir de nombreuses antennes facilitant le contact avec les interlocuteurs
locaux et le suivi des chantiers.

2) Activité de l’Atelier

L’Atelier propose des filières végétalisées qui tiennent comptent en priorité des caractéristiques du site et des
exigences sur la qualité de l’effluent en sortie de stations. La majorité des stations sont conçues pour atteindre
un niveau d’épuration au niveau D4 de la circulaire du 17 février 1997, à savoir deux étages de Filtres Plantés à
écoulement vertical. De plus, l’Atelier propose maintenant, de façon automatique, l’implantation d’une zone
d’infiltration en sortie du deuxième étage à macrophytes. Cette zone est aussi appelée plus communément
Zone Tampon Boisée. Ces espaces s’avèrent nécessaire pour améliorer la qualité des effluents rejetés dans les
cours d’eau. Ces zones peuvent éliminer les excédents de phosphates non retenus dans les filtres ainsi que
d’autres micropolluants.

Leur forme et leur conception restent libres mais, de façon globale, il s’agit d’une succession de talus et fossés
(noue). Les talus sont arborés de plusieurs espèces de plantes et des plantes semi-aquatiques, comme la
menthe aquatique (Mentha aquatica) et les iris (Iris latifolia) sont disposées dans les fossés.

Une étude plus approfondie sur les capacités de ces zones à retenir les polluants, est entamée par l’Atelier en
vue d’un suivi à long terme.

Photo Atelier REEB

Photo 2 : vue d’ensemble de la station de Vivier sur Artaud (Aube)

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Recherches bibliographiques
Pour entamer ce rapport sur les Zones Tampons Boisées, il faut préciser l’importance croissante du rôle des
zones humides dans l’environnement. Celles-ci apparaissent comme un enjeu important dans le maintien des
berges mais surtout dans la purification des eaux (Référentiel des habitats naturels reconnus d’intérêt
communautaire de la bande rhénane., 2007). Parmi ces zones, les forêts alluviales jouent un rôle important
dans cette dépollution. Elles sont capables de stocker de grandes quantités d’eau et de nutriments, .ce qui fait
qu’elles sont luxuriantes et abritent une très grande diversité d’espèces végétales. Les forêts rhénanes seront
prises en exemple pour leur richesse. Elles sont généralement structurées en étages de végétation bien précis
et leur diversité est due à la confluence de plusieurs paramètres : les étés sont chauds, les sols sont humides,
bien oxygénés et riches en nutriments.
Ces forêts se composent de végétaux se succédant dans le temps et l’espace en fonction, notamment, de la
dynamique des cours d’eau. Les formations arbustives des lits mineurs des forêts de l’Est de la France sont
dominées par le Saule drapé (Salix elaeagnos), le Saule noircissant (Salix myrsinifolia), le Saule pourpre (Salix
purpurea), le Saule faux daphné (Salix daphnoides), le Myricaire d’Allemagne (Myricaria germanica), l’Argousier
(Hippophae rhamnoides). Les stades pionniers à bois tendre se caractérisent essentiellement par la présence de
Saules (Salix alba, fragilis, ou encore viminalis) et de Peupliers (Populus nigra et les hybrides) présents sur
environs trois étages. Le sol étant souvent attaqué par les crues, la durée de vie de ces arbres n’excède que
rarement les 50 ans. Plus on avance dans la forêt, plus les bois se durcissent et les espèces vivent plus
longtemps (figure 4). On retrouve les espèces post pionnières, composées pour l’essentiel de Frênes, de
Peupliers blancs et grisards. Ces ligneux atteignent plus facilement les 100 à 150 ans. Et enfin, au cœur de la
forêt on trouve les stades terminaux, qui constituent les zones stables et très complexes. Les arbres présents
(chênes, ormes champêtres…) peuvent atteindre jusqu’à 400 ans, ce qui correspond à un optimum pour les
espèces ligneuses. La présence de cette richesse floristique permet à ces forêts de jouer un rôle dans
l’épuration des eaux et notamment dans le contrôle des pollutions liées aux nitrates et phosphates. En effet,
celles-ci peuvent retenir jusqu'à 95% de la charge azotée et 80% de la charge en phosphore des eaux des crues
qui, filtrées, pourront alimenter les nappes phréatiques en eaux propres. En absence de crues, les
concentrations en nitrates des eaux souterraines profondes sous les massifs alluviaux du Rhin sont plus élevées
que dans les eaux souterraines dites superficielles (lessivage). Alors qu’au contraire, pendant les inondations,
les concentrations diminuent avec la profondeur. L’élimination des nitrates et phosphates sous les forêts
alluviales dépend de l’absorption racinaire par les végétaux, de la rétention des nutriments (sol et mycorhizes)
ainsi que de la dénitrification par les microorganismes (AGENCE DE L’EAU RHIN-MEUSE., 2005). Ces paramètres
sont variables selon le type de sol, les régimes hydrauliques et les saisons.

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1) Généralités sur les mycorhizes et les systèmes racinaires associés

Pour optimiser le prélèvement du phosphore par les espèces ligneuses, je me suis intéressée aux bénéfices que
peuvent apporter les mycorhizes associées en symbiose au système racinaire. Un rappel sur les deux
principales catégories retrouvées sur les ligneux, leur fonction est détaillé ci-dessous.

Près d’un tiers des macromycètes sont des mycorhizes. Il en existe plusieurs types dus à des groupes de
champignons différents. Il existe des endomycorhizes qui sont caractérisées par l’absence de manteau fongique
autour des racines. Elles colonisent essentiellement les herbacées et quelques ligneux (peupliers et eucalyptus
par exemple). Les champignons associés sont généralement des Zygomycètes qui forment une zone de contact
avec les cellules racinaires (appressorium) pour ensuite former des vésicules à l’intérieur des méats cellulaires.
Ces arbres peuvent également avoir des ectomycorhizes (constitués d’associations avec des champignons
Ascomycètes et/ou Basidiomycètes) qui sont caractérisées par un épais manteau qui entoure les radicelles et
progressent entre les cellules corticales du phloème de la plante (figure 5 ci-contre). Ceci va constituer le
réseau de Hartig (FORTIN J A et al., 2008). Les ectomycorhizes sont facilement repérables et sont
prépondérantes dans les climats tempérés, boréals ou montagneux mais aussi dans les sols humides et
pauvres. Elles sont tributaires d’hôtes spécifiques et notamment d’espèces ligneuses bien déterminées. Les
arbres à ectomycorhizes (semis ou adulte) ont un système racinaire très hiérarchisé constitué de racines
longues et courtes. Les racines longues, pérennes et plus épaisses, ont pour rôle de porter les systèmes
absorbants constitués de racines courtes. Elles sont donc capables d’absorber directement l’eau ainsi que les
nutriments et sont parfois différenciées en poils absorbants. Cependant, dans la nature, ces racines sont plus
souvent le siège de nombreuses symbioses ectomycorhiziennes. Leur développement dure de quelques jours à
quelques semaines. Pendant celui-ci, la croissance longitudinale des radicelles est stoppée et la formation des
poils absorbants est inhibée (EGLI S. et al., 2005).

2) Mycorhizes, une solution pour la capture du phosphore ?

Lors de l’installation de la symbiose, un double courant sous forme d’échange s’installe entre les hyphes et les
vaisseaux de l’arbre (phloème et xylème). Les champignons mycorhiziens sont tous hétérotrophes pour le
carbone et la plupart le sont pour les vitamines telles que la thiamine et la biotine. L’arbre va fournir au
champignon des sucres issus de la photosynthèse (saccharose, glucose et fructose) ainsi que des protéines et
des complexes polymérisés comme la cellulose ou la lignine. La pression interne dans chaque cellule du
phloème est supérieure à celle de la cellule apicale du champignon. Par exosmose, les produits sucrés de
l’arbre vont migrer vers les cellules apicales du champignon qui les absorbent par endosmose (EGLI S. et al.,
2005). L’assimilation du carbone de la plante par les ectomycorhizes peu s’élever à 40 % du carbone assimilé,
ceci étant dû à une extension considérable du mycélium. Il existe un mécanisme de transfert en trois phases,
entre les plantes mères et les jeunes plantules :

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1-Transfert des composés carbonés d'une racine mycorhizée (plante-mère) vers les hyphes extra matriciels via
les phloèmes de la plante et les cellules de l’exocortex de la racine (figure 6 ci contre)
2-Transport des métabolites le long du mycélium ou des rhizomorphes reliant deux systèmes racinaires
3-Transfert des hyphes extra matriciels vers l'ectomycorhize receveur
Les plantes sont limitées dans leur croissance par leur incapacité à optimiser le prélèvement des éléments
minéraux du sol. Le champignon offre en échange, à l’arbre, les nutriments comme l’azote et le phosphore
prélevés dans la solution du sol, à l’aide de ses hyphes qui sont en contact avec les cellules du xylème de la
plante. Ici, la pression interne dans chaque cellule apicale infestante du champignon, est supérieure à celle des
cellules du xylème. Ainsi les produits vont être acheminés vers les feuilles et rameaux par endosmose. Le
manteau fongique et le réseau d’hyphes ont la particularité d’emmagasiner le phosphore et de l’accumuler
sous forme de poly-phosphates à longue chaîne, ou granules de poly-phosphates vacuolaires. Le champignon
utiliserait des enzymes phosphatases afin d'hydrolyser les esters de phosphate présents dans le sol : phytate,
polyphosphates, acides nucléiques. Mais leur rôle reste mal connu (EGLI S. et al., 2005).

EGLI S. et al., 2005

Figure 7 : les principaux échanges entre le champignon et l’arbre

Toutefois la présence de trop fortes quantités de nutriments peut avoir des effets néfastes sur le champignon.
C’est pourquoi, malgré la capacité des champignons à accumuler certaines quantités de phosphore, il
semblerait que les sols riches en phosphore inhibent la croissance des mycorhizes. Ceci parait cohérent car le
sol est alors assez enrichi en éléments nutritifs pour les besoins des plantes. Mais il semble intéressant de
vérifier où se situe la limite entre les sols pauvres ou riches.

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3) La nutrition phosphorée

Le phosphore est le 11ième élément le plus abondant dans la croûte terrestre et sa concentration dans le sol
varie entre 1 et 1500 mg P kg-1 toutes formes confondues. (figure 8) Seulement 0,1% de cet élément est
présent dans la solution du sol, le reste étant fixé sur les oxydes de fer, l’aluminium ou le calcaire actif. Le
phosphore est, dans la majorité des cas, lié à des minéraux qui le rendent insoluble. Les formes ioniques et
certaines formes organiques sont activement fixées par les particules du sol, les suspensions et les sédiments
en particuliers par leur fractions argileuse (DORIOZ J M. et al., 1995). Le phosphore dissous est totalement bio-
disponible et peut être assimilé, fixé ou précipité pour ensuite former du phosphore particulaire (CORPEN,
2008). La matière organique influence positivement l’assimilation du phosphore par les plantes ceci grâce à
certains acides organiques produits par les microorganismes mais aussi par sa décomposition. En effet, ces
acides sont très efficaces pour dissoudre les complexes Fer-Phosphore ou Aluminium-Phosphore, en formant
des complexes stables avec ces molécules. Plusieurs anions organiques retrouvés dans l’humus et la lignine ont
aussi la capacité de se combiner avec l’aluminium et le fer. En plus de favoriser la compétition des acides
organiques pour les mêmes sites de fixation que le phosphore, la matière organique entraîne l’augmentation
des charges négatives dans le sol. Par conséquent, ce phénomène réduit l’attraction électrostatique de cet
élément et permet de le maintenir en solution.

Pour les plantes, le prélèvement du phosphore par les racines se fait surtout sous forme ionique (H2PO4- ou
HPO42- selon le pH du sol), au niveau des cellules corticales des poils absorbants. La forme retrouvée dans les
sols acides (pH<6,8) est H2PO4- qui est la plus assimilable (HOPKINS W G., 2003). Il est ensuite transporté vers le
xylème, principalement sous forme inorganique (supérieur à 75%), par voie symplastique. C’est l’un des
éléments minéraux les plus mobiles dans la plante et sa retranslocation à partir des feuilles âgées vers des
organes en croissance est souvent observée (BEN BRAHIM M. 1996). Chez les plants carencés, les racines
retiennent une grande partie du phosphore absorbé et son transport est considérablement diminué. De façon
assez globale, les études qui ont été faites sur les relations phosphore/ mycorhizes /plantes, portent sur les
problèmes de carence en phosphore des sols. Une recherche à été menée par l’équipe de P.J. WHITE en 2008,
sur la nutrition en phosphore des plantes terrestres. Elle a montré que lorsqu’une plante manque de cet
élément, celle-ci va remobiliser, réduire et remplacer du phosphore dans les composants cellulaires, les
exsudats des métabolismes et les enzymes rhizosphériques. Ceci va augmenter la disponibilité du phosphore et
provoquer des changements dans la morphologie et/ou les associations avec les microorganismes ce qui le
rendra plus disponible dans le sol.

Les racines mycorhizées absorbent le phosphore sous forme d’ortho phosphates (phosphore inorganique).
Pour améliorer l’acquisition, les hyphes des mycorhizes sont indispensables pour étendre le système racinaire.
Les plants mycorhizés peuvent assimiler entre trois et cinq fois plus de phosphore inorganique qu’un plant qui
ne l’est pas. Par contre lorsque le phosphore est bien disponible pour la plante, le coût en carbone n’est pas
compensé et de se faite la mycorhization des plants est beaucoup plus faible. Cette observation pourrait poser

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un problème dans le cas des zones tampons boisées des stations d’épurations ! Des teneurs trop importantes
en azote et/ou phosphore pourraient avoir des effets négatifs sur les mycorhizes (FORTIN J A. et al., 2008). Le
tout étant de savoir à combien se situe la limite. Selon lui, pour pouvoir observer de façon simple, les possibles
effets des mycorhizes, il suffit de regarder si les arbres sont en bonne santé. Si c’est effectivement le cas, cela
veut probablement dire qu’ils ont un substrat qui leur correspond et qu’ils absorbent tout le phosphore dont ils
ont besoin. Il ne servirait donc à rien de se préoccuper de leur état mycorhizien. Dans le cas contraire, s’ils
végètent mal à cause de conditions contraignantes (hydromorphie, anoxie, toxicité des polluants, excès de
phosphore où d’azote, etc.…), le déficit en symbiose mycorhizienne peut être en cause et l’observation des
racines peut aider à formuler un diagnostic. Dans ce cas, c'est l'aspect quantitatif qui compte avant tout. La
qualité du cortège symbiotique (diversité et identité des morphotypes de mycorhizes et des espèces de
champignons associés), qui est difficile à évaluer, est de moindre importance. En plus de toutes ces données il
faut prendre en compte la nature physico-chimique du sol. Le phosphore est souvent limitant dans les sols
calcaires (7<pH<8,5) ceci étant dû à sa précipitation avec les complexes calciques et magnésiens. (HOPKINS W G.,
2003). Il serait donc intéressant de comparer la nature des sols dans les lesquels sont plantés les zones
tampons boisées. Le phosphore total (Pt) mesuré par les organismes de contrôle est issu de phosphore diffus
agricole, et de phosphore ponctuel domestique. Les rejets aux rivières sont autant issus des stations de
traitement que les diffusions agricoles. De ce fait, en parallèle des stations de traitement, il faudrait trouver un
moyen pour maitriser ses transfert diffus, bien que se soit les effluents domestiques qui génèrent le plus
d’impact environnemental (DORIOZ J M. et al., 1995). L’équipe de Jean Marcel DORIOZ (QUETIN P. et al., 2005) à
montré que les formes de phosphore qui se retrouvent en majorité dans les cours d’eau étaient sous forme
dissoute, issu de l’érosion des berges et sous forme particulaire biodisponible (annexe 1 et figure 9). La
transformation majoritaire du phosphore dans les cours d’eau aboutit à l’insolubilisation de celui-ci et il
s’ensuit une rétention dans les sédiments et les végétaux des rivières pouvant conduire à l’eutrophisation. Un
taux supérieur à 20 µg P/L engendre une dégradation de la matière organique par les bactéries aérobies, en
profondeur. La turbidité étant amoindrie, la lumière va pénétrer plus profondeur dans les cours d’eau et ainsi
permettre une croissance des populations phytoplanctoniques, qui de part leur activité photosynthétique vont
consommer l’oxygène dissous dans la colonne d’eau. Une prolifération des macrophytes en surface et la
désoxygénation des fonds vont ensuite empêcher les photons de pénétrer et après quelques temps, seules les
bactéries anaérobies subsistent et provoquent des fermentations de la matière organique accumulée.

4) Propriétés sur les arbres inféodés aux zones humides et aux zones tampons boisées

L’Atelier à choisi de planter dans ses zones d’infiltration-évapotranspiration-absorption, des espèces reconnues
pour pousser dans des milieux riches en eaux et en nutriments. Il existe de nombreuses espèces de saules qui
poussent le long des cours d’eau voir dedans. Parmi celles-ci, on retrouve des espèces arborescentes et
arbustives. Les principales essences arborescentes utilisées par l’Atelier REEB, sont les saules blancs (Salix alba)
et les saules cassants (Salix fragilis). Ces deux espèces font partie de la famille des Salicacées et sont des

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essences pionnières exigeant des situations de pleine lumière et des sols nus et humides pouvant s’implanter
naturellement. D’un point de vue physique, leur enracinement profond, traçant et très dense, leur permet
d’avoir un accès rapide aux nappes phréatiques. Ce sont des espèces qui ont une croissance très rapide et il est
assez facile de faire des boutures et ainsi de propager leur multiplication végétative. Dans les forêts alluviales,
on les retrouve souvent a proximité d’autres espèces post-pionnières telles que le Frêne ou l’Aulne. S.alba
pousse dans n’importe quelle structure de sol (sols limoneux-sableux à argileux lourds) et préfère les sols riches
en nutriments. Leurs besoins exacts, notamment en phosphore, sont difficilement estimables car la forte
variabilité des sols et de la végétation environnante jouent un rôle majeur (RANGER J. et al., 1995). Dans le
tableau ci-dessous, des concentrations en phosphore ont été mesurée dans deux types de sol : argileux (Gley)
et podzol (Grey Brown Podzolic).

Tableau 1 : les concentrations en Phosphore en µg.g-1 (source : ANDERSOHN C., 1996)

Il apparait nettement, que dans les deux cas, les concentrations en phosphore sont plus élevées dans les
feuilles, avec un taux qui varie de 5972 à 5200 µg.g-1, contre 2896 à 2196 µg.g-1 dans les racines. Ces mesures
ne sont pas vraiment représentatives des besoins en phosphore. En effet, une partie seulement est fixée
définitivement (immobilisation) à la plante et le reste est restitué sous forme de litière et récrétion. La plante
immobilise très peu le phosphore, comparé aux autres nutriments (RANGER J. et al., 1995). Une étude sur les
taillis à très courte rotation (TTCR) de saule a montré que les besoins pour les bois des tiges sont d’environ 10 à
15 kg P ha-1an-1 (DIMITRIOU I., 2005). Cette expérience ne précise pas les variétés de saules analysés ni le sol
utilisé. Les TTCR, ne sont pas représentatifs des conditions naturelles (les arbres sont régulièrement taillés) et
de ce fait, les concentrations en nutriments restent dans les feuilles. Leur récupération peut être intéressant
pour éviter le retour du phosphore à la litière.

Les aulnes généralement utilisés dans les Zones Tampons Boisées, sont les aulnes glutineux (Alnus glutinosa).
Cette espèce pionnière de la famille des Bétulacées croit jusqu’à des hauteurs pouvant atteindre entre 15 et 30
mètres. Il pousse à une vitesse moyenne de un mètre par an et est très peu exigeant en matière de nutriment.
De même que le saule, il a une multiplication naturelle très active et apprécie les sols humides et lumineux. Cet
arbre est caractérisé par la teinte orange vive de son bois lorsqu’il est sectionné. Ceci est dû à une réaction

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d’oxydation. Le problème est que les aulnes enrichissent les sols en nitrates à cause d’une symbiose avec un
procaryote du genre Frankia, qui fixe l’azote atmosphérique. L’aulne appartient donc aux plantes
actinorhiziennes mais il a également la propriété de former des symbioses tripartites en association avec des
mycorhizes (YAMANAKA T., et al., 2005). L’utilisation de l’aulne glutineux semble avoir des limites en vue de son
apport en nitrates à la solution du sol et sa participation à l’eutrophisation des rivières. Mais ceci reste à
vérifier quantitativement par rapport aux différents paramètres variables.

Parmi les autres espèces susceptibles de s’acclimater, et surtout d’avoir une efficacité sur la rétention des
polluants, il y a le peuplier. Cet arbre est beaucoup utilisé en TTCR car il produit beaucoup de biomasse et il
pousse très bien et très vite dans un environnement humide voir inondé. L’équipe de Jacques RANGER (GELHAYE
D. et al., 1997) a testé une variété de peuplier dans différentes conditions de fertilisation. Ici aussi, la
concentration maximale en phosphore se fait dans les feuilles et ceci dans n’importe quelles conditions
d’apport en nutriments. Par contre, le peuplier a un enracinement superficiel qui peut être gênant pour
pouvoir puiser ses ressources en nutriments et surtout faire face à la compétition. Mais comme les ressources,
dans les noues, sont assez proches de la surface, le peuplier s’avèrerait une bonne essence à propager dans les
future ZTB.

D’autres arbres sont susceptibles d’épurer les eaux. Pour les déterminer on peut s’inspirer des espèces
présentes aux bords des cours d’eaux qui apprécieraient donc les conditions des milieux humides. Parmi les
essences post-pionnières, ont peut proposer le Frêne qui est très présent dans les forêts alluviales. Il nécessite
un ensoleillement moyen au stade juvénile et affectionnent les sols frais, et riches en bases (JACOB J C., 1998).
Sa croissance rapide et son système racinaire très développé lui permettent de participer activement à la
filtration ainsi qu’à la dénitrification des eaux. Mais d’après les recherches sur une de ces variétés, Fraxinus
mandchurica, le taux de phosphore est limitant. En effet, à partir d’une certaine quantité de phosphore
apportée à la solution du sol, le phosphore n’est plus stocké. Mais reste à savoir, si ce taux de saturation peut
suffire pour retenir l’excédent de polluant (ZHENGQUAN W. et al., 1999). D’autres essences arborescentes telles
que le chêne pédonculé (Quercus pedonculada), le tilleul, le bouleau véruqueux (Betula pendula) ou encore des
essences arbustives comme le noisetier, l’églantier, le cornouiller pourraient être sujettes à des études
approfondies. En effet, comme elles sont présentes dans les forêts alluviales, ces espèces pourraient très bien
s’adapter dans les sols des ZTB. La question se pose également pour les résineux. Est-ce qu’ils consomment
d’avantage de phosphore que les feuillus et seraient-ils capables de s’adapter au milieu. Une étude de ALLEN à
démontré que le cyprès chauve, est un des résineux qui s’adapte le mieux aux milieux humides (ALLEN J A. et al.,
1996). Il a comme particularité de perdre ses feuilles une fois par an ce qui est rare pour un résineux.
L’expérience serait intéressante de l’utiliser dans une station en essayant de le tailler régulièrement.

Pour conclure, sur cette partie bibliographique, on peut dire que le phosphore et les arbres ou organismes
associés sont encore assez mal étudiés dans leur utilisation pour des traitements des eaux. Le développement
des stations d’épuration, qu’elles soient à boues activées ou à macrophytes, suggère une construction de Zones

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Tampons Boisées. Il serait souhaitable de savoir quelles sont exactement les espèces végétales les plus actives
dans la rétention des polluants. De façon globale, ce sont les fruits, les bourgeons et les feuilles qui sont les plus
concentrés en phosphore suivis par l’écorce et enfin le bois. Comme la biomasse est beaucoup plus forte dans
le tronc d’un peuplement mature, il apparait normal que les éléments y soit stockés. En réalité, tout dépend de
l’âge du peuplement. Le problème est que ce raisonnement est intéressant dans la plupart des cas, sauf en ce
qui concerne le stockage des phosphates. En effet, le phosphore a tendance à être très conservatif dans l’arbre
et de ce fait, plus il est vieux, plus il a de biomasse et plus il va recycler le phosphore en interne. A partir de là,
l’arbre n’ira plus le puiser dans la solution du sol et sera plus d’aucune efficacité dans l’épuration des eaux de la
station (RANGER J. et al., 1995). La méthode de TCR voir même TTCR semble être une solution afin qu’il y ait
moins de conservation du phosphore dans la plante et ainsi pouvoir récupérer la biomasse (tiges et feuilles)
contenant de forte concentration à l’état juvénile. Afin de tester les végétaux, un protocole d’observation doit
être élaboré sur plusieurs années et doit prendre en compte toutes les données variables d’une station à
l’autre (nature des eaux, nombre d’EH* raccordé, la nature du sol, hauteur des nappes phréatiques,…).

Photo 3 : Zone Tampon Boisée de KERLOUAN (Finistère) plantée de saules

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Mon travail à l’Atelier


Lors de ma recherche de stage, j’ai voulu mettre l’accent sur la phytoremédiation. L’Atelier REEB, qui s’occupe
de l’épuration des eaux usées par les filtres à roseaux m’a paru être un bon choix afin de découvrir le
fonctionnement d’une telle entreprise utilisant la phytoépuration. C’est avec enthousiasme que j’ai pu
participer aux projets et à la vie de l’Atelier. Au cours de ces six mois, j’ai tout d’abord appris à connaître les
stations des filières végétalisées à macrophytes et à en apprécier l’efficacité sur le terrain. J’ai pu participer à
certaines plantations d’arbres et de roseaux lors de visites de différentes stations à travers la France (Caillac
(46) et Colmar(68) notamment). Ces excursions étaient toujours très enrichissantes, par la rencontre avec les
personnes qui s’occupent des ouvrages mais également d’un point de vue technique. La découverte des
infrastructures, des aménagements et des différentes espèces végétales qui y sont plantées ou indigènes du
site a été très utile.

Mon stage s’est principalement déroulé en trois parties :j’ai assuré

le suivi de la mise en place du pilote de Colmar ;

le suivi des stations possédant des Zones Tampons Boisées ;

la conception de projets de stations.

1) Le pilote de Colmar

L’Atelier REEB a mis en place un pilote de station d’épuration à macrophytes à Colmar dont les travaux de
terrassement se sont terminés en mars 2009. Ce pilote à pour but d’étudier le fonctionnement des Zones
Tampons Boisées dans différentes conditions d’alimentation. Pour cela, un jeu de canalisations et de regards
permettront de mettre en service le nombre de lits ou de noues voulues mais également de permettre des
recirculations des effluents dans les filtres verticaux.

Au cours de ces six mois, j’ai pu d’abord, participer aux plantations des noues d’infiltration. Celles-ci, ont été
plantées de différentes espèces ligneuses qui sont connues pour pousser dans les Zones Humides. On retrouve
des boutures de quatre espèces de saules (Salix viminalis, triandra, alba et purpurea), des peupliers hybrides
(Populus sp.), des aulnes glutineux (Alnus glutinosa) et des bouleaux (Betula pendula). Dans chacune d’entre
elles, est placé un observatoire lysimétrique. Il s’agit d’une grande caisse en bois avec une des parois en verre.
Ces caisses sont enterrées dans le sol et permettent d’observer, grâce à leur vitre, le comportement du sol, de
la faune et la flore associée. Des prélèvements d’eau pourront être faits grâce à des plaques placées
perpendiculairement dans ces observatoires (figure.10 et 11).

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Au cours des travaux, des tests de perméabilité dans la future zone boisée ont été réalisés, en suivant la
méthode de Porchet (annexe 2).

Exemple de calcul de perméabilité (K) : Pour un trou avec la tarière, K= [(R*(H-h))/ (H+h)]*(1/ (t2-t1)) avec R :
rayon du trou, H : hauteur 1 (m), h : hauteur 2(m), t : le temps(s)

K= [(0,05*(0,78-0,65))/ (0,78+0,65)]*(1/ (0-300)) = 7,58.10-6m/s  valeur pour une seule mesure

Les résultats se sont révélés assez variables d’une noue à l’autre (7,08.10-6 m/s (soit 40L/min) à 0,1cL/min)) !
Catherine BOUTIN, du Cemagref de Lyon est venue faire d’autres tests de perméabilité avec des deux autres
méthodes : double anneaux et avec des sondes. A ce jour je ne connais pas encore les résultats qu’elle à pu
obtenir !

En ce qui concerne le reste de la station, elle a été conçue pour quarante équivalents habitant mais pour
l’instant, on ne sait toujours pas les quantités d’eaux qui vont être traitées. Elle comprend dix lits de filtration
verticaux, plantés de différentes espèces de macrophytes : Phragmites australis (roseau), Glyzeria maxima
(glycérie aquatique) et Phalaris arundinacea (baldingère). Le choix de ces trois espèces s’est fait pour varier la
période végétative, car dans les premières années de fonctionnement des stations, les roseaux ne sont pas
totalement développés. La présence d’autres espèces permet un bon développement de la rhizosphère. Celles-
ci sont plantées sur des couches de graviers de diamètres croissants eux même déposés sur une géomembrane
en PEHD imperméable qui empêche les ruissèlements vers le milieu naturel. Cette membrane est entourée
d’une couche de géotextile qui permet de protéger la géomembrane des effets de poinçonnement.
Globalement le but de ces étages de filtration est de traiter et récupérer les eaux par le fond de façon à retenir
le maximum de matière en suspension dans la rhizosphère des macrophytes. L’ammoniac va subir la
nitrification puis les nitrates la dénitrification, ceci grâce à une alternance d’alimentation des lits. Les eaux
issues des filtres vont pouvoir, soit être recirculées dans les filtres, soit être déversées dans les noues (photos 4
et 5). Des projets de recherches sont actuellement préparés par des organismes intéressés et l’Atelier REEB
espère pouvoir ainsi perfectionner ces Zones Tampons Boisées.

2) Le suivi des Zones Tampons Boisées

L’Atelier a conçu à ce jour une dizaine de Zones Tampons Boisées en France. Afin de faire un suivi et d’effectuer
des prélèvements de mycorhizes, le choix s’est porté sur des stations qui ont des caractéristiques pédologiques
et climatiques différentes. J’ai commencé par la Bretagne avec ses sols granitiques ou à gneiss surmontés de
limons (Plufur et Kerlouan). Ensuite, j’ai étudié la Lorraine (Raon sur Plaine) avec son loess et ses sols
alluvionnaires et enfin la Dordogne avec des matériaux schisteux et un sous sol argileux à sablo-graveleux.

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Tableau 2 : récapitulatif des stations étudiées(source :Atelier REEB)

Stations visitées Capacité date de Charge hydraulique Charge hydraulique


en 2008/2009 (EH) création nominale m3/j (2008)
Raon sur Plaine 260 2006 180 15%
KERLOUAN 450 2003 67,5 NC*
PLUFUR 290 2003 43,5 NC*
CHERVEIX CUBAS 450 2006 68 38%
LEGUILLAC de 500 2004 75 28%
l'AUCHE

Au cours de mes visites, l’analyse de carotte de terre, réalisées à la tarière dans les noues d’infiltration à permis
de vérifier la texture du sol en la comparant aux études géotechniques fournies (ou pas) avant la conception
des stations. Sur le terrain j’ai observé ces zones, l’aspect des arbres, et j’ai aussi réalisé quelques mesures de
nutriments grâce à un kit de mesure en nutriments. Pour cela j’ai utilisé du matériel à aquariums de la marque
JBL.

Exemple de protocole : pour la mesure des phosphates (PO43-). Ce test peut être utilisé pour des concentrations
allant de 0,25 à 10,0 mg/L. Rincer le flacon avec l’eau à mesurer, puis le remplir avec 5mL de cette même eau.
Ajouter le premier réactif (une grande cuillère) et remuer jusqu'à dissolution. Puis ajouter 15 gouttes du réactif
2, remuer et laisser agir 3 minutes. Comparer ensuite l’intensité de la coloration du flacon avec l’échelle fournie.

Les mesures étant très approximatives et assez subjectives, j’utiliserai les mesures réalisées par les SATESE
pour plus de justesse. Ces organismes interviennent gratuitement comme service d'assistance et de contrôle
sur la qualité des rejets industriels. Ils informent et conseillent les industriels possédant une station d'épuration
grâce à des visites techniques gratuites sur place. Leurs principales missions peuvent être résumées ainsi :

Vérifier les conditions de fonctionnement des stations d'épuration industrielles, notamment en


effectuant des analyses comme des bilans 24 h par exemple

Aider les industriels à améliorer ces conditions d'exploitation lorsque cela est nécessaire, à mettre en
place l'auto surveillance, à se raccorder au réseau et enfin à les assister dans la mise en place de
spécifications des Agences de l’Eau compatibles avec la norme EN ISO 14001

Les résultats des différentes stations étudiées sont récapitulés dans l’annexe 3. Le SATESE fait surtout des
bilans 24 heures, qui permettent de connaître les flux de pollution et le rendement épuratoire durant
24heures. Des analyses ponctuelles sont également faites mais elles sont moins représentatives du
fonctionnement des stations.

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Tableau 3: Récapitulatif des surfaces d’infiltration des stations choisies et des mesures de Pt en sortie de 2ième étage de filtre

Surface Zone Tampon Mesures moyennes de Phosphore Totale (Pt) apportées à la


Stations
Boisée ZTB

Raon sur Plaine 1200 m2 (120 saules) 1,6 mg/l

Kerlouan 2800 m2(NC) 2,72 mg/l en sortie de saulaie

Plufur 2050 m2 (460 saules) 9 mg/l

Cherveix cubas (NC) m2 (121 saules) 7,3 mg/l (et 4,9 mg/l en sortie de saulaie)

Leguillac de
600 m2 (125 saules) 8,7 mg/l
l’auche

J’ai également pu faire des mesures de pH des effluents, ceci grâce à des papiers pH (VERLABO 2000) et des
bandelettes AQUATESTS. Celles–ci mesuraient aussi des taux de nitrates et nitrites, ce qui m’a permis de faire
des comparaisons et de vérifier la justesse des résultats.

Les résultats du tableau 3 montrent que les taux de Pt sont assez variables d’une station à l’autre. Celles ayant,
environ, les mêmes charges hydrauliques (Kerlouan, Cherveix cubas et Leguillac de l’auche) ont des taux de Pt
compris entre 7,3 et 8,7 mg/l en sortie des filtres et de 4,9 à 2,72 mg/l en sortie de Zone Tampon Boisée. Ces
résultats sont satisfaisants lorsque les effluents ne sont pas totalement infiltrés et reçus dans les rivières. Par
ailleurs, il peut arriver dans certains cas, que des taux plus faibles soient demandés en sortie de station
(inférieur à 2mg/l) afin de répondre à des objectifs de qualité des cours d’eau (par exemple 1A pour le
phosphore)
Céline MOUNIER
Photo

Photo 6: une des 2 noues de la ZTB de Raon sur Plaine (Vosges-88)

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Dans ce cas précis, afin d’éviter la mise en œuvre d’un système de déphosphatation physico-chimique ou
l’utilisation d’un bassin de lagunage, il est nécessaire de connaître les capacités exactes des sols et plantes
présentes, à retenir le phosphore sous ses différentes formes. Ces zones sont essentiellement plantées de
saules mais j’ai pu remarquer notamment à Raon sur Plaine, une colonisation de nombreuses plantes
aquatiques ou semi aquatiques sur les talus des noues. Par exemple, j’ai pu reconnaître des aulnes, des iris
d’eau, des lentilles d’eau mais aussi d’autres espèces. Dans le cas de cette station, la mairie a choisi de laisser
les plantes pousser aux alentours des saules. Ceci semble être une bonne idée, tant qu’elles n’envahissent pas
la zone et qu’elles n’ont pas d’influence néfaste sur les saules. Les résultats des mesures de phosphore total
peuvent justifier la bonne efficacité de cette zone laissée plus ou moins à l’état naturel (cf. photo 6). Les saules
sont quand à eux, taillés deux fois par an en têtard afin de récolter le bois. Dans les autres stations, les prairies
aux alentours de saules sont désherbées et les saules sont aussi taillés.

Au début de mon stage j’ai voulu suivre le principe de récolter des racines de différentes espèces de saule
présentent dans les stations afin d’essayer d’observer des mycorhizes. Parallèlement à cela, je voulais aussi
récupérer des racines des arbres voisins occupants une zone humide. Pour me guider dans le protocole des
observations, j’ai demandé de l’aide à un chercheur de l’INRA de Champenoux qui fait partie de la section
«interactions arbres/microorganismes». Pour pouvoir observer des mycorhizes, il a fallu récupérer des racines
des arbres concernés. Pour cela, une bonne identification de l’espèce était nécessaire. Dans mon cas, il
s’agissait de jeunes arbres (inférieur à 5ans) et les racines étaient donc près du tronc. Pour avoir un meilleur
échantillonnage, il aurait fallu faire une centaine de prélèvements mais vu l’état juvénile des saules, un ou deux
prélèvements ont été fait par pied. De plus, il a fallu faire attention à dégager les racines des plantes voisines.
Les radicelles ont ensuite été collectées et stockées au réfrigérateur (+4°C environ). Pour pouvoir faire les
observations à la loupe binoculaire, les racines ont été nettoyées très délicatement par lavages successifs à
l’eau claire, puis coupées en segments de 1 à 2 cm de long. J’ai utilisé une loupe binoculaire du laboratoire de
l’ENGEES de Strasbourg et j’ai réalisé des dessins d’observations des racines de chaque station. Sur la figure ci-
contre, on peut voir une partie de mes comptes rendu avec un dessin d’observation (figure 12).

J’ai pratiqué des prélèvements dans deux stations (Raon sur Plaine et Colmar) et je les ai comparés aux racines
prélevées proche de la réserve naturelle de Rhorshollen. Les mycorhizes sont présentes sur toutes les racines
des arbres poussant en milieu naturel (Populus nigra, Salix fragilis, Betula pendula et Alnus glutinosa). Alors
que pour les échantillons des stations, notamment Raon sur Plaine, je n’ai rien pu observer! En revanche, les
échantillons de Colmar possèdent quant à eux, quelques ectomycorhizes. Ceci peut s’expliquer par le fait que
cette station n’est pas encore alimentée en eaux usées et pour faire face à ce traumatisme et aux conditions
saisonnières et climatiques (relative sécheresse de la région colmarienne), des symbioses mycorhiziennes se
sont mises en place. Ces quelques prélèvements tendent à confirmer les recherches bibliographiques. En effet,
les effluents de Raon sur Plaine, avec un taux moyen de phosphore en entrée de ZTB de 1,6 mg/l, semblent

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être assez riches en phosphore pour subvenir aux besoins des arbres. Les mycorhizes n’ont donc pas besoin de
se développer.

Suite aux différentes informations recueillies et les échanges avec différents contacts mes contacts, j’ai rejeté
la piste des mycorhizes, car celles-ci s’avèrent ne pas être utile dans la capture du phosphore dans le type de
sol des stations. C’est pourquoi, je ne suis pas retournée en Bretagne et en Dordogne pour faire ses
prélèvements. Néanmoins, le suivi de la mycorhization de ces ZTB continuera d’être mené dans la mesure du
possible.

La mise en place d’un suivi à long terme porterai essentiellement sur l’analyse régulière des taux de phosphore
en entrée et en sortie de ZTB mais également à l’intérieur grâce à l’installation de piézomètres mis en place
dans les noues. Ceux-ci permettront de récolter des échantillons des effluents qui s’infiltrent et ainsi de
connaître plus concrètement leur nature à une certaine profondeur. Le suivi ainsi que les prélèvements
pourront se faire à différents stades d’alimentation (avant l’alimentation, pendant l’alimentation, après
l’alimentation et pendant la reprise d’alimentation) mais aussi à différentes saisons. Ceci afin d’observer les
différentes réactions chimiques et biologiques qui peuvent se produire pendant ces moments bien précis.

En ce qui concerne les arbres, suite aux recherches bibliographiques, il apparait qu’il faudrait les tailler
régulièrement. Ainsi les nutriments et donc le phosphore se concentreront d’avantage dans la biomasse
aérienne et celle-ci pourra être récoltée et utilisée comme bois de chauffage, par exemple. Le retour à la litière,
via la chute des feuilles, est un phénomène incontournable. Comme je l’ai précisé précédemment, le fait de
tailler régulièrement permet de maintenir le cycle du phosphore à l’intérieur des arbres et ainsi assurer le
prélèvement du phosphore dissous par les plantes. Une adaptation des Zones Tampons Boisées en TTCR serait
un point intéressant à tester. Dans ce suivi, il faudrait pouvoir proposer aux collectivités de tailler
régulièrement les arbres.

De plus, d’après la nouvelle directive 2000/60/CE, qui va bientôt entrer en vigueur, d’autres substances
notamment pharmaceutiques vont devoir être bannies des rejets. C’est pourquoi les études sur ces zones sont
un point important à approfondir.

3) Conception de station

En ce qui concerne le travail de l’Atelier, j’ai pu également participer à l’élaboration de projet pour différentes
stations. Cela à consisté à réaliser des dossiers de candidature pour la réalisation de station et pour cela,
dessiner des plans sur AUTOCAD. Ce logiciel, souvent utilisé par les architectes, permet de réaliser des dessins
dans un plan et faire des présentations des ouvrages à concevoir. Lors du dessin des ouvrages, de manière
générale, des vues en coupe et en plan sont réalisées pour les différentes installations prévues, comme illustrés
ci contre (figure 13 et 14 ci contre). La figure 13 représente une vue en plan du premier étage de traitement.
On y retrouve une vue de la surface (sur la droite) et une vue du fond de l’ouvrage (sur la gauche). Les

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différents éléments qui constituent le filtre sont alors représentés. Les canalisations, les drains d’aération, les
rampes d’alimentation, les cheminées d’aération, ainsi que les regards de contrôle-drainage sont dessinés dans
le fond alors que les bouches d’alimentation, les granulats et les plaques déflecteurs sont représentés en
surface. Sur la présentation en coupe (figure 14), il s’agit d’une ZTB. Sur la page sont illustrées les noues avec
leurs épaisseurs de granulats, les talus et les espèces ligneuses plantées. Une présentation de l’implantation sur
la (ou les) parcelles réservée(s) à l’emplacement futur de la station ainsi qu’un profil hydraulique doivent être
réalisés. Sur ce profil, doivent être dessinés les différents ouvrages prévus avec leurs côtes altimétriques. Ils
sont placés de façon à ce qu’il y ait le moins possible de travaux de terrassement et sont implantés en suivant
le fil d’eau (figure 15 et 16). Une fois les données du terrain prises en compte (côtes altimétriques et nature du
terrain), l’implantation sur les parcelles pourra être représentée. Il existe plusieurs cas de figure pour la
conception de station. Pour pouvoir illustrer quelques cas, je vais présenter deux projets que j’ai eus à traiter
au cours de ces six mois. Le premier est une réponse à un appel d’offre (projet d’exécution) et le second un
avant projet de station en tant que maître d’œuvre (projet de conception).

Elaboration d’un dossier en répondant à un appel d’offre : En général, l’Atelier REEB répond à l’offre
directement avec une entreprise de travaux publics situés de la région du projet. Le maître d’œuvre, qui a en
charge la conception de la station, envoie alors à chaque candidat un règlement de la consultation (RC), un DCE
contenant notamment un CCTP et une implantation de la future station. D’autres documents peuvent
également être fournis comme une étude géotechnique mais seulement si elle a été demandée par le maitre
d’ouvrage.

Le CCTP contient tous les détails techniques voulus par le maitre d’œuvre pour la conception de la station.
Avant de commencer les plans, il convient de réaliser une note de calcul qui prend en compte le nombre
d’habitants prévus au raccordement à la station, les charges hydrauliques, la topographie du terrain, etc. Cette
note servira pour le choix des différents ouvrages (type de chasse, poste de relèvement, canal de mesure, choix
des canalisations…) ainsi que pour leur dimensionnement. Une fois les plans réalisés, un détail estimatif sur les
quantités de matériaux nécessaires à la réalisation sera alors rédigé (annexe 4) ainsi qu’un mémoire technique
pour le maître d’ouvrage. Le dossier est alors envoyé à l’entreprise de travaux publics qui répond à l’appel
d’offre avec l’Atelier et est ensuite proposé au maître d’œuvre. Si le projet est retenu, il faudra alors reprendre
le dossier plus en détails en vue de la réalisation sur le terrain (plans d’exécution).

Elaboration d’un avant-projet : J’ai eu en charge l’élaboration d’un avant projet pour la commune du LE
LOROUX en Ile et vilaine. Le projet consistait à rénover l’ancienne station composée de trois lagunes de
traitement conçue pour 500 EH. Dans ce cas, l’Atelier participe à la maitrise d’œuvre. Le bureau d’étude définit
dans un premier temps les surfaces détaillées avec une entreprise associée, les plans des ouvrages, les
principes de construction, l’implantation et les matériaux retenus, ceci afin de préparer une estimation du coût

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Atelier REEB

des travaux. Il s’agit de l’étape d’avant projet. Après avoir convenu d’une implantation avec l’entreprise qui
traite la maitrise d’œuvre avec l’Atelier, une solution de base et une variante seront proposées.

Les deux solutions ont été présentées avec en option, une déphosphatation physico-chimique. Cette option
s’avère nécessaire car le milieu récepteur est de première catégorie piscicole ce qui signifie qu’il ne doit pas y
avoir d’apport en nutriment supplémentaire afin de préserver la diversité des poissons. Les ouvrages de
traitement sont les mêmes pour les deux solutions, mais seuls les emplacements sur les parcelles diffèrent. La
solution de base, va occuper la même parcelle que la station précédente et utiliser les implantations des
lagunes pour les deux étages de filtres (Photos 7 et 8). Seule la dernière lagune sera conservée et la ZTB sera
réalisée dans la zone en aval de celle-ci. La variante, quant à elle, utilisera la parcelle en amont de la première
lagune. De ce fait, la ZTB sera décalée vers la troisième lagune et la zone terminale, potentiellement inondable,
sera préservée. Dans les deux solutions, un traitement avec deux étages de filtres verticaux sera proposé Les
surfaces ont été calculées par rapport au nombre d’habitants raccordés et le détail des calculs est indiqué dans
le tableau ci-dessous.

Tableau 4 : Surface utile pour le dimensionnement des filtres plantés (source : Atelier REEB)

Surface utile totale 2 m2/EH

Premier Etage (3 lits en parallèles) 1,2 m2/EH soit 3 x 200 m2/500 EH

Deuxième Etage (2 lits en parallèles) 0,8 m2/EH soit 2 x 200 m2/500 EH

Comme les emprises des lagunes ont été utilisées pour l’implantation des filtres à macrophytes, il a été prévu
d’installer une géomembrane dans le fond de chacun des étages. Elle s’avérait nécessaire car les lagunes
présentaient des infiltrations. Pour chaque étage, il existe une spécificité des canalisations qui déversent les
effluents sur les roseaux. En effet, le premier étage reçoit les eaux brutes riches en matières organiques et en
MES*. Ces eaux subiront un prétraitement dans le panier dégrilleur du poste de refoulement (Annexe 6). Le
dégrillage permet de retenir les particules grossières qui peuvent endommager les ouvrages à l’aval. Le poste,
quant à lui, fait office de système d’alimentation par bâchées grâce à des pompes et canalisations adaptées au
débit. Les eaux seront ensuite déversées en alternance sur les lits, via des bouches d’alimentation de diamètre
125mm. Le nombre de bouche à été calculé par rapport à la surface utile et le choix des diamètres de
canalisations est fait pour que les eaux brutes circulent à une certaine vitesse. Ici, elle doit être supérieure à
0,6m/s. Les eaux issues du premier étage sont ensuite dirigées vers un ouvrage de chasse pendulaire
(Annexe3). Cette chasse recueille les eaux partiellement traitées et les envoie par bâchées vers le deuxième
étage, toujours en alternance dans les deux lits. L’alimentation se fait par des rampes d’aspersion avec des
trous de 10 mm placés tous les mètres carrés en surface du sable. En sortie du deuxième étage, un ouvrage de

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Atelier REEB

déphosphatation est prévu. Il consiste à injecter du chlorure ferrique dans une cuve contenant des eaux et ainsi
former des complexes insolubles de phosphate de fer (1) mais aussi des précipités d’hydroxydes de fer(2) :

FeCl3 + NaH2PO4 →FePO4 + NaCl + 2 HCl

Les ions ferriques ajoutés précipitent en parallèle avec les ions hydroxydes et les ions carbonates de l’eau pour
former des précipités d’hydroxyde de fer.

Fe3+ + 3 OH– → Fe(OH)3 et Fe3+ + 3 HCO3- → Fe(OH)3 + 3 CO2

Une fois le FeCl3 déversé, la cuve s’ouvre et les effluents s’écoulent dans la lagune ou le phosphore particulaire
va décanter vers le fond et ainsi être séparé de l’eau. En sorti de lagune, un canal de mesure est prévu ainsi que
la construction d’une zone tampon boisée d’environ 1300 m2. Il sera planté sur les talus des noues, différentes
espèces d’arbres (saules, frênes, peupliers,…) environ tous les 4 mètres. Huit piézomètres sont prévus et ils
seront placés à chaque extrémité des fossés d’infiltration afin de faire les prélèvements pour le suivi prévu. En
sortie des noues, un regard de collecte permettra de récolter les effluents (s’il y a en a) et de mesurer
exactement les teneurs en polluants des eaux rejetées dans la rivière.

Après avoir fait les plans, un détail estimatif ainsi qu’un mémoire technique pour chaque solution devront être
rédigés. Un coût prévisionnel des travaux devra être établi ainsi qu’un délai global de réalisation. L’Atelier aura
la charge de rédiger la consultation des entreprises et de préparer la sélection des entreprises de Travaux
Publics, candidates à l’appel d’offre. Après avoir fait son choix, l’Atelier pourra suivre les travaux et vérifier
l’exécution.

Cette partie du travail à l’Atelier REEB m’a permis d’apprendre une partie des tâches quotidiennes d’un bureau
d’étude. La découverte du dessin sur AUTOCAD à été très enrichissante et cela m’a montré en détails, la
conception de station à macrophytes, ainsi que les différentes adaptations techniques à envisager en fonction
de la nature du terrain (montagneux, marécageux, pentus,…).

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Atelier REEB

Conclusion
Ces six mois passés au sein de l’Atelier REEB ont été pour moi l’occasion d’acquérir une expérience de terrain
variée.

Au cours de mon stage j’ai pu participer l’élaboration de dossier de candidature ou d’avant projet, qui m’ont
permis de découvrir travail de l’Atelier pour l’assainissement des eaux. Au cours de chaque projet j’ai conçu des
plans AUTOCAD et j’ai pu rédiger des rapports techniques.

Les recherches sur les Zones Tampons Boisées m’ont permis de dégager quelques suppositions sur les
méthodes à adopter pour améliorer les rejets dans les milieux récepteurs. J’ai pu écarter l’action des
mycorhizes dans le type de sol des ZTB car celles-ci sont trop enrichies en phosphore pour que des symbioses
se développent de façon significative. En ce qui concerne le phosphore, d’après la littérature et les experts
scientifiques que j’ai pu contacter, il ne semblerait pas qu’il y ait d’espèces de ligneux qui stockent
préférentiellement ce nutriment. La méthode des TTCR, avec des saules et des peupliers, semblerait convenir
pour entretenir la circulation et l’utilisation de cet élément. Mais il conviendrait, dans le suivi à réaliser,
d’analyser en complément de la fréquence de taille, l’évapotranspiration, le type de sol, l’hydrologie et les
espèces végétales cohabitantes. Ces données apparaissent indispensables afin d’évaluer les réelles quantités
de phosphore retenues par les végétaux et/ou le sol. La gestion des sols pour empêcher l’érosion des sols
saturés en phosphore, sous forme dissoute ou adsorbée, est une des solutions. C’est pourquoi la mise en place
de plantes fait partie de cette gestion car elles maintiennent le sol et évitent ainsi une érosion abusive.

Ce travail sur les Zones Tampons Boisées à contribué à l’application de mes connaissances, acquises au cours
de ma formation universitaire (Microbiologie, Botanique et Chimie) au problème de rétention des polluants.
Malgré l’absence de résultats immédiats, ces prémisses dans le suivi des ZTB s’avèrent des facteurs non
négligeables pour des futures recherches. Le pilote de Colmar est un outil au service de ces études et grâce aux
entreprises et organismes qui prévoient de lancer des programmes de recherche (Cemagref, RITTMO,
ENGEES,…), la capacité des ZTB pourra être testée et peut être y aura-t-il une étude comparative de faite entre
des taillis et des arbres non taillés.

Ce stage m’a également confirmé mon envie de travailler dans le secteur de l’environnement et notamment la
dépollution par les plantes. En effet, l’élaboration du protocole de suivi des ZTB m’a permis de découvrir les
capacités des arbres, notamment, pour l’épuration des eaux et surtout confirmer qu’il y a un réel potentiel de
dépollution avec les végétaux.

C’est pourquoi je vais orienter mes recherches d’emploi dans le secteur de la phytoextraction des sols.

Je tiens encore remercier Georges REEB pour sa disponibilité, ses nombreuses idées pour faire avancer mes
recherches et sa curiosité.

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Lexique
Actinorhizienne: Qualifie une famille de plante parmi lesquelles on retrouve l’Aulne

Anion: Il s’agit d’un ion chargé négativement. Il s’oppose au cation chargé positivement

Appresorium : Aplatissement qui va faciliter la pénétration du champignon dans la plante hôte

Ascomycète: Embranchement de champignon caractérisé par des spores formées à l’intérieur d’asques.

Basidiomycète: Embranchement de champignon caractérisé par des spores formées à l’extrémité de cellules
spécialisées, les basides.

Biotine: Acide hydrosoluble communément appelé vitamine H ou B8.

Cellules corticales: Cellules composant le cortex des cellules végétales situées sous l’épiderme des racines. Elles
constituent le liège et le phelloderme.

Charge hydraulique: Quantité d’eau amenée aux ouvrages. Exprimée en m3

Chasse pendulaire: Il s’agit d’un ouvrage qui assure le stockage de l’effluent décanté ou filtré afin de libérer
une unité de volume à fort débit, pour l’alimentation d’un filtre à roseaux.

Endosmose: Courant qui s’établit à travers une cloison membraneuse séparant deux liquides de densités
différentes, dans le sens de la solution la moins dense vers la solution la plus dense.

Equivalent Habitant : Unité de mesure permettant d’évaluer la capacité d’une station d’épuration. Cette unité
de mesure se base sur la quantité de pollution émise par la personne et par jour. 1EH=60g de DBO5/jour soit
21,6kg de DBO5/an

Exocortex: Partie externe du cortex racinaire

Exosmose: Partie interne du cortex racinaire

Hétérotrophe: Se dit des organismes qui ne se nourrissent pas de composée minéraux mais seulement de
substances organiques

Hyphe: Il s’agit d’une cellule unique en forme de filament plus ou moins ramifiée qui peut mesurer plusieurs
centimètres. Plusieurs espèces appartenant à des règnes différents en produisent, dont les champignons

Lixiviat : Liquide résiduel qui provient de la percolation de l’eau à travers un matériau

Morphotypes: Ensemble des caractères morphologiques permettant de classer des êtres ou des choses par
catégories

Orthophosphate: Anion polyatomique de formule chimique brute PO43- et de masse moléculaire 94,97 Da.

Phosphatase: Une enzyme dont la fonction est d’ôter un groupe phosphate d’une molécule simple ou d’une
macromolécule biologique, par hydrolyse.

Pionnière: Se dit d’une espèce, par exemple, lorsqu’elle est la première à coloniser un sol

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Phloème: ou Liber, est un vaisseau conducteur permettant la circulation de la sève élaborée issue de l’activité
photosynthétique des feuilles vers les tissus chlorophylliens.

Podzol: Il s’agit d’un type de sol au pH très acide

Poste de refoulement : Il est destiné à élever les eaux et à faire transiter les effluents sous pression, souvent
sur une assez grande longueur ou hauteur de refoulement pour franchir un obstacle grâce à des pompes

Rhizomorphe: Cordon composé d’hyphes mycéliennes, assemblées en un faux tissu très structuré et
ressemblant à une racine

Symbionte : Organisme qui transforme une substance de l’hôte non assimilable en une substance que l’hôte
peu assimiler

Symplastique: Désigne un continuum intracellulaire formé par des cellules végétales par le biais des
plasmodesmes. Les cytoplasmes de cellules ainsi reliées ne forment qu’un seul compartiment partagé par
toutes les cellules

Thiamine: Acide hydrosoluble communément appelé vitamine B1

Zygomycète: Champignon dont les spores sont sphériques et formées pendant la reproduction sexuée ; vient
du mot zygote

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Références
Articles scientifiques :

ALLEN J A., PEZESHKI S R., CHAMBERS J L. 1996. Interaction of flooding and salinity stress on baldcypress. Tree
Physiology, vol 16: 307-313

ANDERSOHN C. 1996. Phosphate cycles in energy crop systems with emphasis on the availability of different
phosphate fractions in the soil. Plant and Soil, vol 184: 11-21

AGENCE DE L’EAU RHIN-MEUSE. 2005. Les forêts inondables de l’Est et du Nord-est de la France.

BEN BRAHIM M. Effets de la nutrition phosphatée sur la croissance et le bilan de carbone de jeunes plants de Pin
maritime. Thèse en Biologie forestière. Université Henry Poincaré Nancy I, 1996, 141p

DIMITRIOU I., ARONSSON P. 2005. Des saules pour l’énergie et la phytoremédiation en Suède. Unisylva, Vol 56, 47-
50

DORIOZ J M., TREVISAN D. 1995. Le transfert du phosphore dans les bassins agricoles: ordres de grandeur,
mécanismes, maîtrise. Ingénieries. pp :27-47

EGLI S., BRUNNER I. 2002. Les mycorhizes – une fascinante biocénose. Notice pour le praticien, Vol 35

GARBAYE J. 1990. Biologie et Forêt. Revue Forestière Française. Vol XLII

GELHAYE D., RANGER J., BONNEAU M. 1997. Biomasse et minéralomasse d’un taillis à courte révolution de peuplier
Beaupré installé sur un sol acide hors vallée, amélioré par fertilisation. Annals Science Forests, Vol 54: 649-665

QUETIN P., BOUVIER O., LAZZAROTTO J., MOILLE J P., POULENARD J., DORIOZ J M. 2005. Effets des évolutions du mode
d’occupation des sols et d’opérations de maitrise de la pollution sur le bilan phosphore du bassin versant du
Foron. Rapport de la Communauté interne de Protection des eaux du Léman contre pollution Campagne 2004,
2005, 157-169

RANGER J., COLLIN-BELGRAND M., NYS C. 1995. Le cycle biogéochimique des éléments majeurs dans les
écosystèmes forestiers. Etude et Gestion des Sols, Vol 2, 119-134

YAMANAKA T., LI C Y., BORMANN B T., OKABE H. 2003. Tripartite associations in an alder: effects of Frankia and
alpova diplophloeus on the growth, nitrogen fixation and mineral acquisition of Alnus tenuifolia. Plant and Soil,
Vol 254: 179-186

ZHENGQUAN W., YUJIANG Z., XIUFENG T. 1999. Root-shoot relationships of Fraxinus mandchurica. Journal of
Forestry Research, Vol.10, No.1

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Livres :

FORTIN J.A., PLENCHETTE C., PICHE Y. Les Mycorhizes-la nouvelle révolution verte. Edition Quae : Versailles,
2008,131.

HOPKINS W G., ENRARD C H. Rôle des nutriments et symptômes de carence In : Physiologie Végétale. De Boeck
Edition, 2003. Chapitre 4. Pp : 69

JACOB J C. Guide des arbres et arbustes des bords de rivières. Conseil Général du Haut-Rhin et l’Agence de l’Eau
Rhin-Meuse, 1998

Référentiel des habitats naturels reconnus d’intérêt communautaire de la bande rhénane. Forêts mixtes à
Quercus robur, Ulmus laevis, Ulmus minor, Fraxinus excelsior ou Fraxinus angustifolia, riveraines des grand
fleuves. Programme LIFE Rhin vivant, 2004. Pp: 47-51

WHITE P.J., HAMMOND J.P. Phosphorus nutrition of terrestrials plants In: The Ecophysiology of plant- phosphorus
interactions. Springer Netherlands, 2008. Chapitre 4. Pp : 51-81

Sites internet :

AQUITAINE-BIO-TECHNIQUE. Nos équipements. [En ligne]. Disponible sur http://www.abt.fr/page.php?id=30.


(Consulté en juin 2009)

COMITE D’ORIENTATION POUR LES PRATIQUES AGRICOLES RESPECTUEUSES DE L’ENVIRONNEMENT. Les fonctions
environnementales des zones tampons. [En ligne]. Ministère de l’écologie, de l’énergie, du développement
durable et de l’aménagement du territoire. Disponible sur <http://www.ecologie.gouv.fr/IMG/pdf/les fonctions
environnementales des zones tampons.pdf>. (Consulté en avril 2008)

Sources internes :

ATELIER REEB. Guide de Principe de l’épuration par lits plantés de macrophytes.

GROUPE MACROPHYTES ET TRAITEMENT DES EAUX. 2005. Epuration des eaux domestiques par filtres plantés de
macrophytes- recommandations techniques pour la conception et la réalisation.

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Annexes

Annexe 1: Spéciations du phosphore

Grandes caractéristiques Biodisponibilité potentielle


Fraction désignée
chimiques en conditions standard

Orthophosphate (P-PO4)

P-organique
P total- eau filtrée (Ptot ef)
Forte et immédiate
(<0,7 µm) Tripolyphosphate (produits
détergents)

Colloïdes fins

P « labile »

Adsorbé, facilement
Ptotal - eau brute (Ptot) Forte et à court terme
échangeable ou
hydrolysable ou
solubilisable

P particulaire (P part)
P minéral relativement
(>0,7µm)
stable participant souvent à Très variable et à long
des composés avec Fe, Ca, terme
Al

P organique relativement
stable participant à des Moyenne et à long terme
molécules humiques

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Annexe 2 :

Fiche technique du test de perméabilité par la méthode Porchet

1- Au moyen d'une tarière à godet, percez un trou d'environ 1 m de profondeur (A) dans le sol de
l'emplacement que vous aurez choisi pour déterminer le coefficient de perméabilité.

2- Remplissez le trou d'eau jusqu'au bord (B/C)

3- Pendant au moins
20 min (B/C), remplissez le
trou jusqu'au bord toutes
les 5 min, pour être sûr que
le sol est complètement
saturé.

4- Remplissez le trou
à ras bord une dernière fois
et commencez à mesurer la
vitesse à laquelle la surface
de l'eau descend, en
utilisant une montre pour
mesurer le temps et une
règle graduée en
centimètres pour mesurer
la distance P entre la
surface de l'eau et le
sommet du trou (D). Cessez
de mesurer quand la vitesse
devient à peu près
Exemple constante.
La vitesse devient constante

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5- Mesurez la profondeur totale exacte


du trou (H) et son diamètre (D). Exprimez
toutes les mesures en mètres (m):

H = 1,115 m et D = 12 cm ou 0,12 m

6- Pour chacune des deux mesures


consécutives temps/distance, calculez le
coefficient de perméabilité K au moyen de la
formule suivante:

K = [(D ÷ 2) x In (h1 ÷ h2)] ÷ 2 (t2 - t1)

où (D ÷ 2) représente le rayon du trou, ou


son rayon, en mètres

In représente le logarithme naturel; h1 et h2 sont les deux profondeurs d'eau consécutives, en mètres, à savoir
h1 la profondeur au début de la mesure et h2 la profondeur à la fin de la période considérée;

(t1 - t2) exprime, en secondes, la durée écoulée entre deux mesures consécutives.

Note. On peut calculer rapidement les valeurs de h en faisant la différence entre la profondeur totale du trou
(H) et les valeurs successives de P. Faites bien attention d'exprimer toutes les mesures en mètres et en
secondes pour obtenir K en m/s.

Enfin, comparez vos valeurs K (en m/s) avec les valeurs du tableau ci-dessous.

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Capacité charge Débit Date
Station date MES(mg/l) NNH4 NN03 NNO2 DBO5 NTK DCO PO4 Pt hydraulique
(EH) m3/j analyse
2.17 (s.f) 0
Raon sur Plaine 30/01/2008
2 (s) 0.15
16 (s.f) 0 15% 180
02/04/2007
3,1 (s) 0
260 2006
2.5
> 5 (s.f)
(s.f)
23/06/2009
>5
(s) 3 (s)
a
KERLOUAN 7.2 0,19 36 0.4 3 1,1 30 2,56 67,5 24/07/2007
450 2003 2,4 4 33 0,75 3 5,1 30 2,89 19/12/2008
6 0,04 42 0,15 <1 4,09 (s) 29/04/2009
PLUFUR 14 2,25 40 0 7,1 9 76% 29/02/2008
290 2003 10 50 0.1 75% 43,5 23/06/2008
1 40 0 66% 20/10/2008
CHERVEIX 37 22,4 3 4.6 23 120 7,9 09/07/2007
CUBAS 5,7 (e) 10 (e) 2.3 (e) 22 (e) 13 (e)
38% 68 01/04/2008
33 (s) 18 (s) 20 (s) 89 (s) 4,9 (s)
450 2006 34 (s) 17 (s) 23 (s) 100 (s) 8,6 (s) 10/09/2008

28 (s) 15 (s) 26 (s) 59 (s) 6,6 (s) 14/10/2008

Leguillac de 6.4 (e) 6.4 (e ) 2,5 (e ) 17 ( e) NC (e)


28% dec/2008
l'Auche 68 (s1) 64 (e ) 76 (s1) 200 (s1) 11 (s1)
500 2004 14 (s2) 6 (s2) 2,9 (s2) 30 (s2) 5,4 (s2) 75 17/06/2008

13 (s2) 3 (s2) 6.6 (s2) 31 (s2) 12 (s2)


Atelier REEB

COMMUNE DE CERON (71)


Création d'une station d'épuration de type lits plantés de roseaux

DÉTAIL ESTIMATIF


Mont
de Qua
Désignation U Prix unitaire ant
pr nt.
H.T.
ix

PRESTATIONS GENERALES
Installation et repli de chantier ft 0,00

Etudes, plans d'exécution, profil hydraulique et suivi ft 0,00


du chantier (ATELIER REEB)
Formation du personnel exploitant, assistance
technique au maître d'ouvrage pendant la première
ft 0,00
année de fonctionnement (prestation ATELIER
REEB)
Reception, Essais, Plans de récolement ft 0,00
Sous-total Prestations Générales 0,00 €
TERRASSEMENTS GENERAUX
m
0,00
Décapage et régalage de terre végétale 3
m
0,00
Terrassement en déblais 3
m
0,00
Terrassement en remblais avec matériau du site 3
m
0,00
Terrassement en remblais avec matériau d'apport 3
Evacuation et transport des déblais non-réutilisable m
0,00
y/c frais de décharge 3
Sous-total Terrassements
Généraux 0,00 €
PRETRAITEMENT - OUVRAGES
D'ALIMENTATION
Poste de refoulement alimentant le 1er étage de
traitement muni de deux électropompes (volume de
u 0,00
bâchée; 1,5 m3, débit d'alimentation : 35 m3/h) y
compris un panier dégrilleur
Chasse pendulaire en amont du 2ème étage y u 0,00
compris un compteur de bâchées

Sous-total prétraitement-
Ouvrages d'alimentation 0,00 €

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PREMIER ETAGE DE FITLRES


Fourniture et mise en place des RAMPES DE
DISTRIBUTION ENTERREES y compris pièces
spéciales et raccords
ft 0,00
- canalisation PVC PN10 DN 140- canalisation PVC
PN 10 DN 110- bouches d'alimentation INOX 304L
DN 100
Vannes manuelles pour la sélection des lits u 0,00
Regard de répartition ; 50 cm de large et 50 cm de
u 0,00
hauteur
m
Fourniture et pose de GRAVILLON 4/8 ou similaire 3
0,00
m
Fourniture et pose de GRAVIER 10/20 ou similaire 3
0,00
m
Fourniture et pose de GALETS 30/80 ou similaire 3
0,00
m
Géomembrane 2
0,00
m
Géotextile 300 g/m2 2
m
DRAINS d'aération et de collecte PVC l
0,00
CHEMINEES D'AERATION PVC DN 160 avec
u 0,00
évents
CLOISONS DE SEPARATION DES LITS Type
plaques de clôture ; éléments de 10,00 m de long m
0,00
et d’environ 50 cm de large Epaisseur 5 cm l
Solidarisées entre elles
Fourniture et pose d'un regard de collecte et de
u 0,00
contrôle;
Fourniture et plantation de ROSEAUX (prestation
u
Atelier REEB)
Fourniture et plantation des GLYCERIES et des
u
BALDINGERES (prestation ATELIER REEB)

Plaques déflecteurs : plaques en béton préfabriqué u 0,00

RESEAU DE SECURITE ET DE SURVERSE :


- mise en place d'une cheminée DN 200 ;
ft 0,00
- mise en place d'une canalisation PVC CR8 DN
200
Sous-total 1er étage de filtration €

. Annexe 4 : détail estimatif

Annexe 5 : fiche technique ouvrage de chasse pendulaire de marque ABT

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Préliminaires pour la caractérisation et l’étude de l’évolution des Zones Tampons Boisées
Atelier REEB

OUVRAGE DE CHASSE PENDULAIRE


Placé en sortie de décanteur primaire, il assure le stockage de l’effluent décanté ou filtré, afin de libérer une
unité de volume à fort débit, pour l’alimentation d’un filtre à sable ou d’un filtre à roseaux. La chasse
automatique utilise le principe du flotteur à masse critique (Brevet n° 97 02315), auto-amorçant, sans autre
énergie que la hauteur d’eau stockée dont la particularité est d’assurer l’amorçage à débit nul (position haute),
et le désamorçage jusqu’à 10 m3/h (position basse). L’ouvrage réalisé en p polyester armé à la fibre de verre,
comporte un capot en aluminium. Les composants du dispositif pendulaire sont en PVC, avec une articulation en
aluminium, une boulonnerie en acier inoxydable et une masse de lestage en acier galvanisé à chaud.
OPTION N°1 : un compteur de bâchées électrique (pile au lithium autonomie 5 ans), placé dans un coffret IP 65
à fixer sur le capot de la cuve, commandé par un régulateur de niveau.
OPTION N°2 : un dispositif de verrouillage du capot, cadenassable.

Cuve (mm) Cuve 1500x500x900

De marnage total cuve volume de chasse

(m) (m) (l)

Standard 0,50 0,90 400

Perte de charge hydraulique totale entre FEA et FED :


700mm

Débit maximum 50m3/h en diamètre 140

L'ouvrage doit être placé sur une surface plane, horizontale, obtenue par terrassement en pleine fouille, et reposé sur un radier
béton de 10 cm d'épaisseur. Le remblayage est effectué au sable, sans compactage. Dans tous les cas, nous conseillons de
réaliser une dalle de propreté autour de l'ouvrage.

Annexe 6 : Photos d’ouvrages techniques (sources : Atelier REEB)

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DEGRILLEUR CHASSE A DOUBLE CLAPETS

BOUCHE D’ALIMENTATION EN EAUX USEES CANAL DE MESURE DE TYPE VENTURI

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Préliminaires pour la caractérisation et l’étude de l’évolution des Zones Tampons Boisées
Atelier REEB

POSTE DE REFOULEMENT AVEC PANIER DEGRILLEUR

REGARD DE REPARTITION

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