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31/04/2021
RAPPORT DE STAGE
Stage dans la recherche et le développement de
l’assainissement à la source
Atelier REEB
13 rue de la Mossig, 67300 Schiltigheim
Tuteur de stage : Etienne DANTAN
Poste : Directeur technique et gérant
Vivien DESJARDINS
14 rue du Renard Prêchant, 67000 Strasbourg
vivien.desjardins@etu.unistra.fr
Rapport de Stage LPCE 2020/2021
Remerciements
Sommaire
Remerciements ....................................................................................................................................... 2
Sommaire ................................................................................................................................................ 2
Introduction............................................................................................................................................. 3
I) Présentation de mon cadre de travail ............................................................................................. 3
1) Présentation de la société ........................................................................................................... 3
2) Présentation de ma fonction ....................................................................................................... 4
II) Missions réalisées............................................................................................................................ 5
1) Etat de l’art sur les toilettes à séparation d’urine et les urinoirs sans eau ................................. 5
a) Les toilettes à séparation d’urine ............................................................................................ 5
b) Les urinoirs sans eau .................................................................................................................. 8
2) Projet d’assainissement à la source de la « Maison Rose » ...................................................... 11
a) Présentation de la « Maison Rose » ...................................................................................... 11
b) Rédaction d’une synthèse des travaux envisagés ................................................................. 12
3) Conception et réalisation d’un prototype d’urinoir pour la valorisation d’urine à l’atelier REEB
15
a) Conception du prototype d’urinoir ....................................................................................... 15
b) Réalisation de l’urinoir et fonctionnement du traitement.................................................... 17
4) Réalisation de plan de réutilisation d’eau usée pour Soprema ................................................ 18
5) Autres missions confiées ........................................................................................................... 20
Introduction
J’ai effectué mon stage au sein de la société « Atelier REEB » située 13 rue de la Mossig à
Schiltigheim. L’Atelier REEB est une SCOP (société coopérative et participative) créée en 1992 par
Georges REEB. La société est un bureau d’étude spécialisé dans la conception et réalisation de système
d’épuration végétalisé ainsi que dans l’aménagement de zone à rejet végétalisée (ZRV). Elle propose à
ses clients des solutions de traitement pour tous types d’eaux usées ou souillées par des polluants
biodégradables (domestiques, industrielles, ruissellement…) en intégrant au processl’utilisation
d’hélophytes tel que le roseau ou l’iris. Le plus souvent, les eaux traitées sont restituées aux milieux
naturels.
Source : atelier-reeb.fr
L’Atelier REEB est composé de 5 salariés: Etienne DANTAN le gérant1 et directeur technique, Adèle
Pignaz l’assistante de direction, Lucas SUSS responsable du service d’éco-pâturage développée par la
société, Lucile LAVAUX ingénieure de l’eau et de l’environnement chargée d’étude, ainsi qu’un
apprenti ingénieur de l’ENGEES Benjamin SELTZ.
L’Atelier REEB partage ses locaux avec 2 autres sociétés (Aquatiris et ECOterre) et une association
(Aquaterre) évoluant également dans le domaine des techniques de l’écologie. Aquatiris est un
bureau d’étude environnement spécialisé dans l’assainissement écologique pour les résidences
individuelles et dirigé par Martin WERCKMANN. ECOterre est une société spécialisée dans la vente et
location de toilette sèche, gérée par Ludovic BASTIAN. Aquaterre quant à elle est une association
militant pour la renaturation des abeilles, également dirigé par Martin WERCKMANN.
2) Présentation de ma fonction
1
Comme c’est souvent le cas en SCOP, le gérant est aussi salarié.
Je vais vous présenter les différentes missions que l’on m’a confié pendant ces 3 mois de
stages. Je ne pourrais pas vous présenter toutes les missions effectuées car cela serait trop long. J’ai
ainsi choisi les plus pertinentes et intéressantes à vous partager.
1) Etat de l’art sur les toilettes à séparation d’urine et les urinoirs sans eau
J’ai dans un premier temps commencé par rechercher tous les modèles de toilette à séparation
d’urine existant. L’objectif est de comprendre le mécanisme des différents modèles tout en effectuant
un repérage de celui qui serait le mieux adapter pour notre projet. Les 4 modèles existant sur le marché
sont les suivants : Wostman « Eco Flush », Roediger « NoMix toilet », Gustavsberg « Nordic 393U » et
les WC DUBBLETEN.
« Eco Flush » est une gamme de toilette de la société suédoise WOSTMAN. Elles permettent la
séparation d’urine via la présence de deux évacuations : une petite à l’avant et une grande à l’arrière
de la cuvette. La petite à l’avant permet l’évacuation des urines dans une canalisation différente de
celle des fèces (grande évacuation à l’arrière de la cuvette). La canalisation des urines peut être
raccordée à celle des fèces si l’utilisateur ne souhaite pas un traitement différencié des urines et des
fèces. Les toilettes sont également dotées de 2 chasses d’eaux économes. Une grande permettant
d’évacuer les fèces (de 3L, contre 9 et 12L pour des WC traditionnelles) et une petite pour les urines
(0,3L). Les utilisateurs masculins sont néanmoins contraints d’uriner assis afin de permettre à l’urine
de s’évacuer depuis l’orifice avant. Le coût de ce modèle varie entre 500€ et 1000€.
« NoMix toilet » est une gamme de toilette de la société Roediger. Son principe est semblable à celui
du précédent modèle avec une évacuation et canalisation différente pour l’urine et les fèces. Sa
particularité est qu’il est équipé d’une valve pour le petit orifice des urines. Quand personne n’est assis
sur la lunette, la valve est fermée évitant la remontée des odeurs de l’urine (première vignette « a »
de l’illustration ci-dessus). Quand une personne souhaite utiliser les toilettes, elle va s’assoir sur la
lunette et ainsi appuyer sur un « interrupteur » mécanique situé sous la lunette à l’avant du support.
Celui-ci va tirer un câble Bowden est ainsi ouvrir la valve permettant à l’urine de s’évacuer à l’avant
des toilettes (deuxième vignette « b » de l’illustration). Enfin, quand la personne va se lever pour tirer
la chasse, la valve va se refermer évitant ainsi que de l’eau se mélange avec l’urine dans la canalisation
(troisième vignette « c » de l’illustration). L’avantage de ce modèle comparé à celui WOSTMAN est que
l’urine ne sera pas diluée par l’eau des toilettes. Le coût moyen de ce modèle est 800€. Je n’ai pas
trouvé d’information à propos de la quantité d’eau par chasse.
Source : researchgate.net
« Nordic 393U » est une gamme de toilette de la société Gustavsberg. Son mécanisme est le même
que celui des toilettes « Eco Flush ». Je n’ai pas trouvé d’information à propos de son prix et de la
quantité d’eau par chasse.
Source : dubletten.nu
Ces toilettes proviennent de la société suédoise Dubletten. Son mécanisme est le même que celui des
toilettes « Eco Flush » et « Nordic 393U ». Sa particularité est qu’elle possède une chasse d’eau
indépendante pour chaque évacuation. En effet, si on reprend les cas des toilettes « Eco Flush », les 2
chasses d’eaux s’évacuent par l’évacuation de l’urine et celui des fèces. Or dans ce modèle, une chasse
est exclusivement prévue pour l’évacuation de l’urine et une autre exclusivement pour l’évacuation
des fèces. Cela permet ainsi d’éviter que l’eau utilisée pour les « grosses commissions » n’aille
s’évacuer dans l’évacuation des urines et ainsi diluer encore plus l’urine. De plus, les chasses d’eau
sont aussi économes (0.5dL pour l’urine et 4L pour les fèces). Je n’ai pas trouvé d’information à propos
de son prix
Après avoir recherché les différents dispositifs de séparation d’urine pour les toilettes, on
m’a demandé également de m’informer sur les urinoirs sans eau. En effet, il est intéressant de
pouvoir coupler des urinoirs et des toilettes pour la récupération de l’urine dans le cadre d’un
bâtiment. J’ai ainsi découvert les différents fonctionnement des urinoirs sans eau tout en effectuant
un repérage de modèle pour notre projet (que je détaillerai plus tard dans le rapport). Il existe 4
types d’urinoir sans eau : à cartouche, à piège à odeur, à siphon et liquide d’étanchéité et à
membrane anti-odeurs.
Source : guidedubatimentdurable.bruselles
Dispositif à cartouche
Source : guidedubatimentdurable.bruselles
Le dispositif est composé d’un contrôle à 3 voie avec un rocher désodorisant, un cube
microbiologique réduisant les dépôts organiques et la formation de cristaux, d’un indicateur de
qualité et d'une membrane verticale résistante à la pression.
Source : guidedubatimentdurable.bruselles
Le dispositif de coupe-air est constitué d'un fond d'urine à la surface duquel flotte un liquide à
densité plus faible. L'urine provenant de l'urinoir traverse ce liquide plus léger et est ensuite
acheminée vers la conduite d'évacuation.
Source : guidedubatimentdurable.bruselles
L’obturateur d'odeurs est constitué d'une sorte de tuyau en caoutchouc de forme circulaire à l'entrée
et plat ensuite. Cette partie plate permet de créer une fermeture étanche au gaz. Lorsque l'urine
pénètre dans le tuyau via l'entrée circulaire, le rétrécissement s'élargit et l'urine est évacuée.
Porcher « urinoir axif plus sans eau » Urimat « eco » Duravit « ME by starck »
L’urinoir sans eau de Porcher fonctionne avec cartouche, celui de Urimat avec un piège à odeur
développé par urimat nommé « MB-ActiveTrap » et celui Duravit avec une membrane anti-odeur.
Après avoir approfondi mes connaissances sur les différents dispositifs de séparation d’urine
dans le cadre du bâtiment, mon maître de stage m’a proposé d’appliquer ses connaissances sur un
projet local : celui de la Maison Rose
Source : google.fr/maps
La Maison Rose souhaite créer une dynamique citoyenne autour des bâtiments qui l'entourent dont
certains restent en friches depuis plus d’une décennie. Ainsi le parc d’activités Gruber deviendrait un
espace économique, artisanal, artistique, social, et solidaire. La Maison Rose espère collaborer avec
d'autres structures du parc d'activités Gruber et des résidents du quartier, pour développer une zone
économique expérimentale, écologique, naturelle et civique.
de toutes les étapes du chantier, par le biais d’attitudes écologiques, ou en réduisant son impact sur
l'environnement. Toujours avec ces objectifs, la Maison Rose continue de se former et d'apprendre
dans le cadre de la société et de l'économie solidaire, avec l'aide de professionnel-les et de partenaires
privés et publics.
Le président de l’association Manuel SIMONES a ainsi contacté l’Atelier REEB afin que nous
puissions lui proposer un projet d’assainissement innovant pour son bâtiment. La société a répondu
positivement et m’a recruté pour un stage sur le sujet de la valorisation des urines. Avec l’aide
d’Etienne DANTAN, j’ai ainsi rédigé une synthèse des travaux envisagées pour leurs bâtiment intitulé
« Assainissement à la source de la « Maison Rose » ». L’assainissement à la source signifie la
séparation, le traitement et la valorisation des effluents sur site.
Voici les différentes propositions d’assainissement à la source que nous avons proposées :
Assainissement à la source de l’urine (intérieur et extérieur), Assainissement à la source des eaux
grises, gestion des eaux noires par station de lombricompostage et enfin mise en place de toilette
sèche et de composteur.
Je vais vous détailler la partie concernant l’assainissement à la source de l’urine car c’est celui où
j’étais directement impliqué.
On souhaite mettre en place des toilettes à séparation d’urine au RDC et aux 2 étages de la Maison
Rose. Ainsi, un réseau d’évacuation d’urine indépendant de celui des eaux usées est à prévoir. Ce
réseau reliera toutes les toilettes à séparation et dirigera les urines vers une cuve de stockage localisée
au sous-sol de la maison. Une vanne permettra de dériver les urines vers la fosse actuelle en cas de
besoin. Un pompage permettra l’évacuation des urines, en vue d’une valorisation de cet « or liquide
». Cette technique permet de « récupérer » les nutriments présents dans l’urine (azote, phosphore et
potassium) afin de les valoriser en agriculture.
Le réseau de collecte des urines est assuré par la mise en place de tuyau d’évacuation PVC DN 100. Ils
reliront toutes les toilettes à séparation d’urine des différents niveaux jusqu’à la cuve de collecte
d’urine. On estime à 80 ml de tuyauterie à installer. Pour la cuve, on prévoit une capacité de 400L en
prenant une hypothèse de 50 occupants. Il est nécessaire de prendre une cuve résistante à la corrosion
donc on s’oriente vers une cuve en plastique. Pour compenser le choix du plastique qui n’est pas le
matériau le plus écologique, on peut favoriser l’économie circulaire en récupérant une cuve d’un
ancien chantier, en collaboration avec l’association « BoMa – Les Bonnes Matières » ou bien opter
pour une cuve dont le plastique est très bien recyclable. Une pompe centrifuge permettra la vidange
régulière de la cuve.
Pour le choix de la toilette à séparation d’urine, j’ai opté pour le modèle de WOSTMAN « Eco Flush »
en raisons de sa disponibilité sur le marché et sa fonction d’économie d’eau en adéquation avec les
objectifs de la Maison Rose.
Source : google.fr/maps
Pour le choix de l’urinoir sans eau, j’ai opté pour le modèle du fournisseur DURAVIT « ME by Stark »
en raisons de sa disponibilité sur le marché et de son système de membrane anti-odeurs qui à mon
sens est le plus adapté dans le cadre d’un urinoir extérieur.
J’ai ensuite proposé un premier jet de plan pour la fabrication de la structure de l’urinoir :
Après avoir transmis notre synthèse des travaux envisagées, l’association a pu émettre une demande
de financement à la ville. Actuellement, le dossier est en attente.
En attendant une réponse de la ville que nous n’avons pas obtenu durant la période de mon stage,
Etienne DANTAN m’a proposé de concevoir et de réaliser un prototype d’urinoir pour leur maison de
coworking (rue de la Mossig) afin d’avoir un premier retour avant l’installation prévu pour la Maison
Rose. Différents traitements vont être appliqués à l’urine et des analyses y seront faite afin de valider
les traitements. L’urine sera directement valorisée en tant que fertilisant pour le jardin attenant.
Etienne DANTAN m’a demandé dans un premier temps de réaliser des plans de la structure
que j’envisage pour le prototype.
Mon premier plan est celui que j’ai proposé à la Maison Rose (dernière image ci-dessus). Il se compose
de 4 panneaux de bois, de l’urinoir sans eau de Duravit « ME by Stark » ainsi qu’une porte à battant
type Far West permettant de laisser entrer de la lumière. Pour la récupération de l’urine, j’étais encore
indécis. La plupart des cuves de récupération d’urine sont en plastiques ce qui n’est pas en cohérence
avec mon projet d’urinoir le plus écologique. J’ai ensuite présenté ces plans à mon maître de stage. Il
m’a dit qu’il voyait l’urinoir autrement : une structure plus ouverte afin de laisser passer la luminosité,
une structure composé de 4 montant est un bardage en clin permettant d’augmenter la rigidité de la
structure, un urinoir pas traditionnel à fixer sur la structure mais quelque chose d’écologique qu’on
pourrait poser à terre.
J’ai donc retravaillé mes plans en fonction de la vision de mon tuteur. Cela m’a donné le résultat
suivant :
On remarque que la structure est tout de suite plus ouverte et esthétique. Le bardage en bois est situé
de 0.5m à 1.5m permettant ainsi de préserver l’intimité du corps tout en étant ouvert à l’extérieur et
à la lumière. A ce moment-là, je ne savais pas encore de quelle matériau serait composé la toiture mais
je savais déjà qu’elle devait être en appui sur les montants avec un débord et une pente pour
l’écoulement des eaux pluviales. La récupération de l’urine s’effectue dans un sac en toile de jute
rempli de copeau de pin Douglas en vue d’une acidification probable de l’urinepour éviter sa
transformation en vapeur d’ammoniac (ce qui lui ferait perdre sa teneur en azote). Un déflecteur serait
également mis en place afin d’avoir plus d’espace pour uriner. Après d’autres questionnements et
discussions avec les collègues, on en vient à la version finale de l’urinoir ci-dessous :
La structure est composée de 4 montants (2x 2m et 2x 2,02m), de 6 équerres réparties sur chaque
face de la structure, de 3 poutres en partie supérieur des montants ainsi que du bardage en clin sur
chacune des faces de la structure. Pour la partie du bardage où on urine, celui-ci commence à 70 cm
du plancher permettant ainsi de pouvoir y poser notre cuve de traitement et de stockage.
Par la suite, du fait de la zone d’implantation non plane, j’ai dû également concevoir un plancher en
bois. Vous trouverez les plans du plancher en annexe.
Ensuite, Etienne DANTAN m’a demandé de réfléchir aux matériaux de mon prototype. Il souhaite que
je conçoive un urinoir le plus écologique possible afin que cela soit en cohérence avec ma formation.
Pour la structure, le bois était une évidence car notre collègue d’ECOTerre Ludovic BASTIAN construit
toutes ses toilettes sèches en bois et possède un atelier à Wolfisheim. Maintenant que je connaissais
le matériau, je devais choisir son essence et l’endroit ou je pourrais m’en procurer. Afin de veiller à
l’énergie grise de mon bois, j’ai contacté la Fédération Interprofessionnelle du Bois du Grand Est
(FIBOIS Grand Est) afin qu’ils puissent me communiquer les différentes scieries locales. J’ai ensuite pu
choisir la Scierie Ehrhart situé Hilsenheim que connaissait Ludovic et qu’il m’a conseillée pour son
professionnalisme. Pour l’essence, j’avais opté pour du Douglas et du Mélèze car ces 2 bois sont locaux
et imputrescibles,donc bien adaptés à mon projet.
Malheureusement, en passant à la scierie pour faire un devis et récupérer le bois, j’ai appris qu’il n’y
avait plus de Douglas en stock et qu’il ne restait plus que des chevrons en Mélèze. La scierie m’a
demandé de leur montrer mon projet et m’ont proposé du sapin provenant de la forêt noire. Ils m’ont
dit que comme la structure était bien protégé de la pluie, il n’y aurait pas de problème de putréfaction.
J’ai ainsi accepté leur offre. Pour le bardage en clin, j’ai opté pour de l’aubier qui est la partie du bois
la moins transformée. Cela favorise une énergie grise la plus basse possible pour ma structure en bois.
Pour la toiture, je propose un panneau translucide (puits de lumière). Pour cela j’ai contacté
l’association « BOMA les bonnes matières » que j’ai découvert lors de mon étude sur la Maison Rose.
C’est une association spécialisée dans l’économie circulaire, la récupération de matériaux de chantier
puis leurs ventes afin de leur donner une seconde vie. Je leurs ai présenté mon projet et ils m’ont
proposé du PMMA : une matière en polymère thermoplastique transparent issue d’ancien garde de
corps d’un balcon (voir photo en annexe). L’énergie grise du matériau est ainsi compensée par sa
réutilisation.
Pour la porte, on a opté à la base pour du bois mais on s’est rendu compte que cela alourdira trop la
structure. On a alors opté pour des cordes en coton provenant d’une entreprise française.
Maintenant que je possède tous les matériaux, je dois construire l’urinoir. Dans un premier
temps, je dois effectuer toutes les coupes dans l’atelier de Ludovic à Wolfisheim. En effet, les
bardages devaient être coupés à 1,12m pour les faces latérales et 1.08m pour la dernière face. La
scierie me les a donnés pour des longueurs de 2m. Je devais également couper les poutres et
fabriquer les équerres.
Dans l’ensemble, tout s’est bien passé, je n’ai eu aucun problème avec la machine car Ludovic m’a
bien tout expliqué et était là en cas de problème.
J’ai ensuite ramené toutes les pièces coupées sur le lieu d’implantation de l’urinoir afin de pouvoir
tout assembler sur place. Pour l’assemblage j’ai également fait un plan que m’a demandé Etienne
afin de pouvoir anticiper la réalisation (voir le plan en annexe). Voici le résultat final de mon urinoir :
Pour le fonctionnement du traitement, nous avons rempli les différents tamis du composteur de
sciure de bois qu’Aquatiris avait en stock avec également des tamis remplis de terreau. Pour le
moment, un robinet situé en bas du traitement permet de récupérer l’urine dans un arrosoir afin de
pouvoir l’épandre sur le jardin. Il est également prévu par la suite d’y installer une tranchée
drainante dans le sol afin de faciliter la gestion en périodes de non irrigation.
Après avoir finit mon projet d’urinoir, Etienne DANTAN et Martin WERCKMANN m’ont
demandé de les assister pour 2 projets d’assainissement à la source en collaboration avec Soprema,
une entreprise spécialisée dans l’isolation, la végétalisation et l’étanchéité de toitures.
En effet, le premier projet concerne l’installation d’un pilote de réutilisation des eaux usées de la
cantine du siège de Soprema. L’objectif est de dévier les eaux grises de la cuisine du réseau existant
(tout à l’égout) vers un traitement dans un filtre à plaquette de bois. Ces eaux vont subir un
préfiltrage (reste alimentaire, graisses…) avant d’être envoyées sur une toiture végétalisée via un
poste de relevage. Cela permet ainsi de réutiliser l’eau usée de la cuisine afin d’alimenter la toiture
végétalisée tout en l’épurant avant de la renvoyer vers le réseau d’eau usée.
J’ai pu assister à 2 réunions avec Soprema afin de pouvoir concevoir le système. Ensuite, c’était à moi
d’établir le plan du local de phytoépuration ainsi qu’une partie des éléments la toiture végétalisée
(système d’épandage de l’eau usée et le bac de surverse).
Le deuxième projet est lié au premier projet, il concerne également une installation d’un pilote de
réutilisation d’eaux usées mais à plus grande échelle. En effet, cela concerne le futur siège social de
Soprema qui est en construction : immeuble Le Grand Charles, à Strasbourg. Le système du nouveau
bâtiment est plus poussé, une partie des eaux grises de cuisine ainsi qu’une partie des eaux grises
des lavabos, douches, siphons de sols vont également être redirigées vers des filtres à plaquettes de
bois. Ces eaux vont être également dirigées vers une toiture végétalisée via un poste de relevage. La
particularité de ce projet est que les eaux, une fois épurées par la toiture végétalisée, iront dans une
cuve de stockage dans le sous-sol afin d’être réutilisées dans les chasses d’eau du bâtiment, et
comme eau d’arrosage.
Les missions présentées ci-dessus ne sont pas les seules que j’ai effectuées pendant ce stage. Ce sont
les missions que j’estimais les plus intéressantes à vous présenter. Voici un listing des autres missions
que j’ai effectuées au cours de ces 3 mois pour lesquelles je n’entrerai pas dans les détails :
Conclusion
Pour conclure, j’ai effectué mon stage de fin d’étude de 3 mois en recherche et le
développement de l’assainissement à la source. J’ai trouvé ce stage très intéressant et enrichissant
pour mon épanouissement personnel. En effet, il m’a permis de développer de nouvelles
connaissances sur l’assainissement à la source, notamment sur celui concernant la valorisation de
l’urine. Ce stage m’a permis également de développer mes compétences professionnelles de part les
nombreux échanges par mails, appels téléphoniques, ainsi que les différentes réunions auxquelles j’ai
participées.
Annexe
Traitement de l’urine