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TECHNIQUES DE L’INGÉNIEUR
Techniques L’expertise technique et scientifique de référence
de l'Ingénieur

p2645
w5500
Spectrométrie
Eaux de -masse
de distribution - Principe
Désinfection
et appareillage

Date de publication : 12/09/2014


10/02/2007
Par :
Guy BOUCHOUX
Jacques MOLES
Professeur à l’université
Directeur Technique ParisEau
du Pôle XI (Orsay),
Potable,École Polytechnique,
DEGREMONT groupeDCMR,
SUEZPalaiseau
Michel SABLIER
Chargé de recherches au CNRS, École Polytechnique, DCMR, Palaiseau

Guy BOUCHOUX
Professeur à l’université Paris XI (Orsay), École Polytechnique, DCMR, Palaiseau

Michel SABLIER
Chargé de recherches au CNRS, École Polytechnique, DCMR, Palaiseau

Cet article fait partie de la base documentaire :


Mesures -de
Procédés Analyses
traitement des eaux potables, industrielles et urbaines
Dans le pack : Technologies
Mesures - Analyses
de l'eau
et dans l’univers : Technolgies de -l’information
Environnement Sécurité

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Eaux de distribution
Désinfection
par Jacques MOLES
Directeur Technique du Pôle Eau Potable
DEGREMONT groupe SUEZ

1. Généralités et définitions...................................................................... W 5 500 – 2


2. Normes et contrôle de la désinfection .............................................. — 3
3. Importance d’une clarification préliminaire .................................... — 4
4. Désinfection physico-chimique .......................................................... — 5
5. Chlore.......................................................................................................... — 8
6. Chloramines .............................................................................................. — 11
7. Dioxyde de chlore (ClO2) ...................................................................... — 12
8. Ozone .......................................................................................................... — 13
9. Ultraviolets ................................................................................................ — 17
10. Membranes ................................................................................................ — 22
11. Conclusion ................................................................................................. — 24
Pour en savoir plus .......................................................................................... Doc. W 5 500
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a désinfection est l’opération qui a pour objectif de produire une eau


L « potable » (destinée à la consommation humaine) qui soit exempte de ger-
mes pathogènes.
On a longtemps associé cette opération à la simple injection d’un désinfectant
(réactif chimique) dans une eau préalablement clarifiée.
En fait, on constate que toutes les opérations de traitement, et principalement
celles qui ont pour objet d’éliminer des eaux brutes des colloïdes ou les matières
en suspension, participent physiquement à cette désinfection ; en outre, elles
sont bénéfiques car une clarification préalable améliore l’efficacité du réactif.
Il faut également faire la différence entre la désinfection « active » (effet
bactéricide) qui assure l’élimination des germes dans un temps relativement
court, avant d’alimenter le réseau, et la désinfection « passive » ou de sécurité,
qui consiste à maintenir une concentration minimale de désinfectant (résiduel)
dans le réseau de distribution et jusqu’aux points de prélèvements (effet
rémanent, voir § 1.3).
Pour maintenir ce résiduel pendant des temps longs, la présence de matières
organiques dissoutes n’est pas souhaitable, car un grand nombre de ces molé-
cules contribue à la dégradation accélérée du désinfectant ; en outre, certaines
d’entre elles peuvent induire la formation de sous-produits indésirables car toxi-
ques ou générateurs de mauvais goûts.

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EAUX DE DISTRIBUTION _________________________________________________________________________________________________________________

1. Généralités et définitions rôle utile (ex. : nitrification de NH 4 ) et ne présentant aucune


nuisance esthétique ou sanitaire. Du reste, leur dénombrement est
+

effectué régulièrement par les laboratoires de contrôle (bactéries


aérobies mésophiles, sur gélose à 20 °C et 37 °C ou sur gélatine à
1.1 L’eau et les germes pathogènes 20 °C), qui s’assurent que leur nombre reste conforme aux valeurs
recommandées.
Les eaux naturelles contiennent de très nombreux composés qui
peuvent être classés par taille (matières en suspension, colloïdes,
composés dissous tels que matières organiques ou minérales, ionisées 1.3 Effet bactéricide. Effet rémanent
ou non). Elles véhiculent en outre de nombreux micro-organismes
dont certains peuvent être pathogènes.
La désinfection des eaux comporte deux étapes importantes
correspondant à deux effets différents d’un désinfectant donné :
L’objectif de la désinfection est donc d’éliminer ou au moins
d’inactiver ces agents pathogènes afin d’éviter toute maladie — effet bactéricide, virulicide ou biocide en général : c’est la
d’origine hydrique. capacité de détruire les germes et autres organismes indésirables
en une ou plusieurs étapes du traitement ;
— effet rémanent : c’est l’effet du désinfectant qui se maintient
Les tableaux A, B et C en [Doc. W 5 500] présentent différentes dans le réseau de distribution et qui permet de garantir la qualité
bactéries, virus et kystes qui peuvent être véhiculés par l’eau. biologique de l’eau ; on recherche par ce traitement :
Ces germes peuvent être responsables d’infections sans gravité —un effet bactériostatique contre les reviviscences bactériennes,
(par exemple, gastro-entérites, diarrhées), mais hélas parfois
d’infections graves voire fatales (par exemple, choléra, typhoïde). —un effet bactéricide contre des pollutions faibles et ponctuelles
survenant dans le réseau,
Ces dernières années on a observé : —une prévention contre la colonisation du réseau par des
— le retour d’épidémies d’origine bactérienne que l’on croyait micro-invertébrés, etc.
disparues, comme le choléra en Amérique latine ou en Afrique ; au
Pérou, c’est la crainte des dérivés organiques chlorés (THM) qui avait Le tableau 1 rappelle les qualités de chacun des désinfectants uti-
conduit les autorités à prescrire des restrictions de l’usage du chlore, lisés.
laissant ainsi le champ libre au vibrion cholérique ;
Il fait ressortir en particulier la nécessité, après un traitement par
— la mise en évidence d’une relation entre la présence dans l’eau
l’ozone ou les UV, de compléter la désinfection par une petite dose
de parasites que l’on croyait peu dangereux pour l’homme, et le déclen-
d’un autre oxydant présentant un effet rémanent.
chement d’épidémies considérables ; c’est le cas des protozoaires
Giardia et Cryptosporidium, dont les kystes sont les formes végéta-
tives véhiculées par l’eau et sont plus résistants que la plupart des bac-
téries et des virus. 1.4 Principaux types de désinfection
Le plus dangereux est Cryptosporidium parvum qui a en particulier
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causé en avril 1993 une épidémie de gastro-entérites aiguës dans la


La désinfection peut être réalisée par voie physique, physico-chimique
ville de Milwaukee (USA), atteignant 50 % de la population
ou biologique.
(400 000 personnes), dont 4 400 hospitalisations et 40 décès parmi les
patients immuno-déprimés (par exemple, les malades du SIDA, les — Les traitements physiques concernent surtout l’emploi des
patients greffés...). rayons ultraviolets, dont l’action s’exercerait au niveau des molé-
cules organiques des composés essentiels à la vie de la cellule,
Une désinfection efficace doit donc rester la priorité numéro un notamment les nucléoprotéines. Les différentes étapes de la clarifica-
du traiteur d’eau ; en outre, si des critères de nature chimique ou tion (décantation/filtration) [C 5 199], [G 1 170] constituent égale-
autre conduisent à abandonner un désinfectant, ce dernier doit obli- ment autant de barrières vis-à-vis des colloïdes et des matières en
gatoirement être remplacé par un autre moyen de désinfection. suspension, et de ce fait « participent » à la désinfection ; c’est à ce
titre que les membranes (d’ultrafiltration principalement) constituent
une barrière absolue vis-à-vis de tout élément pathogène.
1.2 Désinfection-Stérilisation — En ce qui concerne les traitements biologiques : on peut consi-
dérer qu’ils s’exercent au niveau de la membrane biologique des fil-
tres lents, en même temps qu’une pure rétention mécanique des
Il faut distinguer : germes (comme cela se passe également dans les techniques de
— la désinfection qui est l’élimination : « filtration sur berge » des rivières, dans le milieu naturel, pratiquées
• des bactéries, surtout en Allemagne sous le nom de Uferfiltration).
• des virus pathogènes, — Mais ce sont surtout les traitements physico-chimiques qui
• des bioindicateurs (coliformes fécaux et totaux, streptoco- sont mis en œuvre pour détruire les germes indésirables : on utilise
ques fécaux, etc.), alors des oxydants (chlore et chloramines, ClO2, ozone) dont nous
• de certains parasites animaux (kystes d’amibes, de Giardia examinerons dans la suite les modes d’action et les mises en œuvre.
ou de Cryptosporidium ; œufs d’helminthes... ) ;
— de la stérilisation qui est la destruction de tous les organismes (0)
vivants.

Tableau 1 – Effets bactéricide et rémanent


La stérilisation demande toujours des traitements plus brutaux et de différents désinfectants
plus coûteux que la désinfection ; on ne l’applique que dans certains
cas d’eaux industrielles ou de nettoyage de réseau contaminé. Effet O3 Cl2 ClO2 Chloramines UV
En eau potable, on vise essentiellement une désinfection, ce qui Effet bactéricide +++ ++ ++ + ++
implique que toute vie peut ne pas être exclue de l’eau distribuée.
Les souches restantes ne sont que des bactéries banales, jouant un Effet rémanent 0 + ++ +++ 0

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________________________________________________________________________________________________________________ EAUX DE DISTRIBUTION

Agent idéal Ozone

Virus Virus

Ammonium Bactéries Ammonium Bactéries

Fer et manganèse Autres pathogènes Fer et manganèse Autres pathogènes

Absence de goûts et Rémanence Absence de goûts et Rémanence


d’odeurs d’odeurs

Absence d’haloformes Absence d’haloformes

Dioxyde de chlore Chlore

Virus Virus

Ammonium Bactéries Ammonium Bactéries

Fer et manganèse Autres pathogènes Fer et manganèse Autres pathogènes

Absence de goûts et Rémanence Absence de goûts et Rémanence


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d’odeurs d’odeurs
Absence d’haloformes Absence d’haloformes

Figure 1 – Comparatif général des principaux agents de désinfection pour différents objectifs de traitement

La figure 1 illustre les avantages et les limites des principaux 2.2 Désinfectants et sous-produits
agents de désinfection actuellement utilisés. On constatera qu’il n’y
a pas de désinfectant idéal et que le travail du traiteur d’eau sera de désinfection
d’utiliser conjointement l’un et l’autre des moyens qui sont à sa dis-
position pour optimiser les filières de traitement.
Le chlore réagit sur les matières organiques et peut produire des
molécules organochlorées diverses dont les plus simples sont les
trihalométhanes (THM), les composés chlorés de l’acide acétique et
2. Normes et contrôle de l’acétonitrile.
de la désinfection Pour chacun des produits de désinfection, des sous-produits sont
identifiés et des études toxicologiques ont été entreprises, condui-
sant à certaines limites vis-à-vis de ces composés générés par le
2.1 Microbiologie traitement lui-même.

Comme il n’est pas possible de recenser, en contrôle de routine, Les dernières données disponibles dans les législations OMS
tous les germes pathogènes, on se base sur certains organismes-tests (Organisation Mondiale de la Santé), de l’Union Européenne, de la
ou germes témoins qui constituent simultanément des preuves de France et des États-Unis sont détaillées en [Doc. W 5 500].
pollution des eaux brutes et des témoins de bonne désinfection des
eaux traitées.
Selon les pays ou les organismes de contrôle, l’approche est En tout état de cause, le respect des recommandations en
légèrement différente ; on trouvera en [Doc. W 5 500] les principales terme de sous-produits de désinfection ne doit en aucun cas
législations en vigueur. réduire la garantie vis-à-vis du risque microbiologique.

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EAUX DE DISTRIBUTION _________________________________________________________________________________________________________________

3. Importance d’une 3.3 Élimination des matières organiques


clarification préliminaire Il faut également que les teneurs en matières organiques (COT,
carbone organique total) soient les plus faibles possibles pour de
multiples raisons :
3.1 Introduction — les matières organiques consomment du désinfectant ; il faut
donc en rajouter plus pour obtenir un résiduel donné si l’eau est mal
traitée ;
Le traitement de désinfection par simple addition d’un désinfec- — l’interaction désinfectant/COT est souvent nuisible : elle contri-
tant ne peut s’appliquer qu’à une eau naturelle conforme en toutes bue à la formation de sous-produits indésirables comme l’indique la
circonstances aux normes physico-chimiques de potabilité, puis- figure 3 ;
que l’on ne corrige dans ce cas que la qualité bactériologique. — enfin, la fraction biodégradable du COT est une source de
nutriment pour les germes qui persistent dans le réseau, d’où des
En fonction de ce que nous savons des caractéristiques des eaux phénomènes de reviviscence qu’il faut éviter au maximum. Il faut
naturelles, on peut concevoir que si un traitement de simple désin- donc abaisser les teneurs en COA, carbone organique assimilable,
fection peut être appliqué à une eau souterraine dépourvue de fer, ou CODB, carbone organique dissous biodégradable, sous peine de
+
manganèse, NH 4 , nitrates, H2S, etc., et par ailleurs non polluée, constater dans le réseau une disparition rapide du désinfectant rési-
bien peu d’eaux superficielles pourront en revanche se contenter duel et la reviviscence des bactéries, comme l’indique la figure 4.
d’un tel traitement.

3.4 Conclusion sur la place


3.2 Élimination des colloïdes de la désinfection dans une filière
de traitement
Il existe 2 raisons majeures qui conduisent le traiteur d’eau à éli-
miner les particules en suspension et les colloïdes préalablement à En conclusion, dans un traitement conventionnel, la désinfection
toute désinfection. est toujours l’étape ultime. Elle intervient après les étapes de clarifi-
— Aux doses usuelles les particules colloïdales protègent les cation (décantation/filtration) qui éliminent les matières en suspen-
bactéries qui leur sont agglomérées contre l’action des désinfec- sion et diminuent le pourcentage des matières organiques dissoutes
tants. Une bactérie fixée est beaucoup plus résistante qu’une bacté- et les étapes d’affinage (ozone/CAG) qui participent également à la
rie libre ; l’efficacité de la désinfection est donc intimement liée au diminution des concentrations en COD.
niveau de limpidité de l’eau, dans laquelle turbidité et teneur en Nota : CAG charbon actif en grain
MeS devraient être en permanence inférieure à 1 NTU et 1 mg/L, res- COD carbone organique dissous
pectivement (l’OMS propose 5 NTU).
— Parmi les colloïdes figurent des spores d’algues ou de bacté- Remarque : dans le cas de certaines eaux très claires et qui
ries, des œufs et des kystes de micro-invertébrés, etc. : ces formes contiennent très peu de matières organiques (Los Angeles,
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de résistance, de reproduction et/ou de dissémination peuvent Seattle), il a pu être admis que l’on puisse procéder à une désin-
ensuite coloniser le réseau et contaminer le consommateur, car la fection par l’ozone en tête du traitement mais il s’agit bien de
désinfection n’en détruit pas la totalité ; c’est pourquoi, certains cas particuliers.
spécialistes américains s’élèvent contre la possibilité de distribuer
une eau de surface, même limpide, sans filtration et rejoignent ainsi
On peut même préciser que dans des pays comme la France, la
la conception européenne qui tend à développer le concept de
législation (décret 2001-1220 qui transpose en droit français la direc-
multibarrière.
tive européenne no 98/83/CE cf. [Doc. W 5 500]) implique de prati-
Nota : NTU Nephelo metric Turbidity Unit (unité de turbidité néphélométrique quer au minimum une filtration sur toute eau prise à la surface du
(cf. [P 4 210]) sol ou dans une nappe peu protégée.
La figure 2 montre un exemple de relation pouvant exister entre Aux États-Unis, une filtration est aussi exigée sur les eaux de sur-
pointe de turbidité/comptage de particules et détection de kystes de face et les eaux souterraines influencées, à moins que les crédits
Giardia. d’élimination exigés ne soient assurés par d’autres moyens.

Particules
Nombre de particules par mL

2 500
6,3 oocystes/L 2 à 5 µm
Tb 0,4 NTU
2 000
0 à 2 700 L
< 2 oocystes/L Tb 0,2 NTU
1 500 2 700 à 3 600 L
Tb 0,5 NTU
1 000
0,6 oocystes/L
Tb 0,1 NTU
500 Fin de cycle 5 à 10 µm

0
0 5 000 10 000 15 000 20 000
Figure 2 – Exemple de comparatif d’évolution
Tb = turbidité Volume traité (L) du comptage de particules, de la turbidité
et de la concentration en oocystes

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________________________________________________________________________________________________________________ EAUX DE DISTRIBUTION

Des crédits d’élimination sont d’ailleurs repris par l’USEPA dans le


SWTR (Surface water treatment rule) de 1989, comme l’indique le
tableau 2.

4. Désinfection physico-
chimique
4.1 Modèles cinétiques
De nombreux chercheurs ont mis en évidence l’influence :
— de la concentration C d’un désinfectant ;
— du temps de contact entre ce désinfectant et un germe donné
sur la vitesse d’inactivation de ce germe.
Les principaux modèles cinétiques sont :
— CHICK (1908) ln N/N 0 = – k t
n
— WATSON ln N/N 0 = – ΛC t
Figure 4 – Reviviscence en réseau en fonction du CODB
— GARD (1957) – ( dN/ dt ) = kN/ ( 1 + aCt )
m n
— PADUSKA, HERSHEY, HOM (1975) dN/ dt = – kNt C
(0)

avec N nombre de germes au temps t,


Tableau 2 – Crédits d’élimination/inactivation par filtration
N0 nombre de germes au temps t = 0, et désinfection pour les kystes de Giardia et virus
a, k, n, m constantes. demandés dans le SWTR de 1989
Kystes de
Procédé Virus
4.2 Concept de CT Giardia
Élimination logarithmique/ 3,0 4,0
À la suite de ces expériences, des chercheurs américains ont tenté degé d’inactivation requis
d’uniformiser l’approche de la désinfection en développant le con- Crédit de décantation/ 2,5 2,0
cept de CT (issu des lois de Chick et Watson) où : filtration*
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— C est la concentration en désinfectant, exprimée en mg/L ; Degré d’inactivation requis 0,5 2,0
— T est le temps de contact, exprimé en min. Crédit de coagulation directe* 2,0 1,0
Le CT s’exprime donc en mg ⋅ min/L. Degré d’inactivation requis 1,0 3,0
Crédit de filtration lente* 2,0 2,0
Degré d’inactivation requis 1,0 2,0
Trihalométanes Chloropicrine Crédit de filtration sur 2,0 1,0
Br Cl précouche*
Degré d’inactivation requis 1,0 3,0
Cl C H Cl C NO3
Pas de filtration 0,0 0,0
Cl Cl
Degré d’inactivation requis 3,0 4,0
Source : AWWA 1991, Guidance manual for compliance with the filtration
and disinfection requirements for public works systems using surface water
Trihaloacides Hydrate de chloral sources. Denver, CO.
Cl O Cl H * Valeurs indicatives.

Cl C C OH Cl C C OH

Cl Cl OH 4.2.1 Intérêt du CT

Trihalocétones Trihalophénols Les études basées sur ce principe permettent :


OH — soit de classer divers désinfectants par ordre d’efficacité vis-à-
Cl O H
Cl Cl vis d’un micro-organisme déterminé, comme l’indique la figure 5.
Cl C C C H On voit que pour inactiver 99,9 % (3 lg) d’une population d’Escheri-
chia coli, l’ozone apparaît comme le désinfectant le plus rapide et la
Cl H monochloramine comme le plus lent ;
Cl
— soit de comparer la sensibilité de divers micro-organismes à un
Trihalo Bromates même désinfectant, voir figure 6. Sur cette figure, le Poliovirus
acétonitriles Cl
apparaît beaucoup plus résistant au chlore que la bactérie Escheri-
chia coli.
_
Cl C C N BrO3 Nota : l’écriture 99,9 % est equivalente à 3 lg :
N0 – N
Cl 99,9 % = -----------------
N0
N
Figure 3 – Sous-produits halogénés de la désinfection si N 0 = 1 000 alors N = 1 et – lg ------- = 3, ce qui s’écrit 3 lg.
N0

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(0)
Temps pour 99,9 % d’inactivation (min)

10 000 Tableau 3 – Valeurs de CT pour l’inactivation de 2 log (99 %)


Ag2+ Monochloramine de différents micro-organismes
Dioxyde
1 000 Micro- Ozone Chlore Chloramine
de chlore
Cl2/ClO2 organismes pH : 6 à 7 pH : 6 à 7 pH : 8 à 9
pH : 6 à 7

100 E. Coli 0,02 0,03 à 0,05 95 à 180 0,4 à 0,75


Poliovirus 1 0,1 à 0,2 1,1 à 2,5 770 à 3 500 0,2 à 6,7
Rotavirus 0,006 à 0,06 0,01 à 0,05 3 810 à 6 480 0,2 à 2,1
10
Kyste de 0,5 à 0,6 15 à 150 2 200 26
Giardia
O3 lamblia
1,0 kyste de 1,8 à 2,0 30 à 630 1 400 7,2 à 18,5
Giardia
muris
0,1 Kyste de 2,5 à 18,4 7 200 7 200* 78*
0,0001 0,001 0,01 0,1 1,0 10 Cryptospo-
Concentration (mg ⋅ L–1) ridium
* Pour une inactivation de 90 % (1 log).
Figure 5 – Efficacité de divers désinfectants dans l’élimination
de la bactérie Escherichia coli (ordres de grandeur)
(0)
Tableau 4 – Valeurs de CT en mg ⴢ min/L pour l’inactivation
10
des virus par le chlore
Cl2 (mg ⋅ L–1)
2 lg 3 lg 4 lg
Poliovirus 1 d’inactivation d’inactivation d’inactivation
Température
1,0 (°C) pH pH pH

6à9 10 6à9 10 6à9 10


0,5 6 45 9 66 12 90
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5 4 30 6 44 8 60
0,1
E. Coli 10 3 22 4 33 6 45
15 2 15 3 22 4 30
20 1 11 2 16 3 22
25 1 7 1 11 2 15
0,01
10 100 1 000
Temps
pour 99 % d’élimination (s)
Le tableau 4 est une illustration des effets de la température et du
pH sur le CT à appliquer pour inactiver 2, 3 et 4 lg de virus par le
Figure 6 – Efficacités comparées du chlore sur deux chlore.
micro-organismes (pH = 6,6 – T = 5 °C)
Bien que représentant un moyen simple pour rendre compte
Pour situer les ordres de grandeur, si un CT de 1 mg ⋅ min/L est de l’efficacité d’un désinfectant, le concept de CT est simplifica-
suffisant pour éliminer 99 % des bactéries par le chlore dans des con- teur et aujourd’hui, on s’accorde à penser qu’une relation du
type Cn T m serait plus représentative.
ditions données, le même degré d’inactivation réclamera un CT de 10
pour les virus et de 100 pour les kystes de Cryptosporidium.

D’après les dernières compilations, les valeurs moyennes de CT


4.2.2 Mise en œuvre du concept de CT
(en mg ⋅ min/L) nécessaires pour obtenir 99 % (2 lg) d’inactivation Dans la pratique, le contact entre l’eau et le désinfectant a lieu
des principaux microorganismes entre 5 et 25 °C peuvent être esti- dans un réacteur qui est traversé par le fluide à traiter.
mées suivant le tableau 3.
On définit en génie hydraulique 2 types extrêmes de réacteurs :
La dispersion des valeurs provient des différences de conditions — les réacteurs infiniment mélangés ;
opératoires et notamment de la température. — les réacteurs dits « piston ».
— qui se caractérisent par la variation de la concentration d’un
Avant la prise en compte du risque de formation de bromates
traceur injecté ponctuellement à l’entrée du réacteur conformément
dans le processus de désinfection à l’ozone, ces chiffres militaient aux courbes représentées par la figure 7, où τ est le temps de séjour
favorablement pour le choix de l’ozone dans la lutte contre les kys- hydraulique, E(t) la concentration du traceur en fonction du temps et
tes de protozoaires. F(t) le ratio C/Co.

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________________________________________________________________________________________________________________ EAUX DE DISTRIBUTION

1,0
T10 / τ
E (t)
0,8

0,6

0,4

0 τ t
0,2

F (t)
0
1 0 10 20 30 40 50 60
L/l

Figure 8 – Évolution de T10/ ␶ en fonction du rapport L/l


dans un réacteur de chloration

0 τ t
Réacteur piston
Réacteur quelconque
Mélangeur parfait

Figure 7 – Distribution des temps de séjour pour différents types


de réacteurs

Pour la désinfection, le réacteur piston est le plus efficace car le


temps de résidence du fluide correspond exactement au temps
théorique obtenu en divisant le volume par le débit.
Sur une station de traitement, on procède à des traçages qui per-
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mettent de déterminer le temps T10 au terme duquel 10 % de l’eau


entrant dans le réacteur sont sortis du réacteur, c’est-à-dire que 90 %
de cette eau sont restés dans le contacteur.
On tient ainsi compte d’une fraction de l’eau moins bien traitée,
en définissant le rapport entre :
— le temps « réel » ainsi mesuré, appelé T10, et
— le temps « hydraulique », τ, calculé en divisant le volume du
réacteur par le débit d’eau.
Le rapport T10 /τ est très variable en fonction de la géométrie des
bassins : il varie de 0,1 ou 0,2 pour une citerne sans chicanes à 0,5
voire 0,7 pour des réacteurs optimisés, comme le montre la figure 8,
où L est la longueur d’un trajet « moyen » et l la largeur d’un canal
correspondant à ce trajet.

4.2.3 Exemple pratique


Figure 9 – Réhabilitation d’une bâche de contact au chlore
par addition de chicanes
La figure 9 montre ainsi l’augmentation de CT calculée par un
logiciel de simulation et obtenue par le cloisonnement d’une bâche
de chloration. 4.3 Désinfection rémanente
L’optimisation des CT est un impératif : on sait en effet que le con-
tact entre un oxydant (chlore ou ozone) et l’eau à traiter est suscep-
tible de conduire à la formation de sous-produits indésirables (THM/ L’eau traitée doit partir dans le réseau avec une teneur rési-

BrO 3 ) et cela d’autant plus que le CT est élevé. duelle de 0,1 à 0,2 mg/L de chlore libre.

Au lieu d’augmenter les taux de traitement C pour obtenir un CT plus


important, il est préférable de jouer sur le temps de contact réel : ici T10.
Cette teneur est ajustée de façon à ce que l’on retrouve au moins
Cette optimisation se fait en pratique au moyen de traceurs, mais des traces de chlore libre aux points les plus éloignés du réseau, afin
elle est rendue plus facile par l’utilisation de logiciels informatiques de protéger celui-ci contre les reviviscences bactériennes (génératri-
dits de CFD (Computational Fluid Dynamics). ces du dépôt d’un « biofilm » sur les parois des canalisations et des

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EAUX DE DISTRIBUTION _________________________________________________________________________________________________________________

réservoirs) et contre les développements de micro-invertébrés (pro-


tozoaires, crustacés, rotifères, nématodes, oligochètes...), dont cer- 100 0
tains présentent des formes adultes qui résistent au chlore et sont HOCl (%) OCl– (% )
90 10
visibles à l’œil nu. Ce principe est vrai également pour les eaux sou-
terraines, qui peuvent véhiculer des ferro-bactéries et/ou des bacté-
80 20
ries réductrices des sulfates (génératrices d’eaux colorées et de 0 C
corrosion), des nématodes, etc. 70 30
Dans le cas où le réseau est très étendu, il peut être nécessaire de
60 40
prévoir une injection de chlore supplémentaire à des points critiques 20 C
sur le réseau (réservoir intermédiaire par exemple). 50 50

40 60

5. Chlore 30
[H+] [OCl+]
70
K=
20 [HOCl] 80
K = 2,0 × 10– 8 à 0 ˚C
5.1 Introduction 10 90
K = 3,3 × 10– 8 à 20 ˚C
0 100
Le chlore est le désinfectant le plus utilisé à travers le monde 4 5 6 7 8 9 10 11
depuis ses premières applications en traitement des eaux vers 1897 pH
en Europe.
à 0 ˚C à 20 ˚C
Cet oxydant a permis de franchir une grande étape technologique
– à pH 7 environ 80 % d’HOCl environ 70 % d’HOCl
en permettant à moindre frais et avec une efficacité redoutable
– à pH 7,5 environ 60 % d’HOCl environ 45 % d’HOCl
d’atteindre un niveau d’hygiène et de qualité faisant reculer les
grandes épidémies hydriques. Il peut être utilisé sous forme : – à pH 8 environ 30 % d’HOCl environ 20 % d’HOCl

— de chlore gazeux Cl2 (liquéfié en bouteilles ou en tanks, utilisé Figure 10 – Dissociation de l’acide hypochloreux dans l’eau
par prélèvement direct en phase gazeuse, ou en phase liquide par en fonction du pH
l’intermédiaire d’un évaporateur, et introduit dans l’eau après
dosage et mise en solution dans un appareil appelé chloromètre) ;
Cette notion est importante à connaître, car l’effet germicide de
— d’hypochlorite : l’acide hypochloreux est très supérieur à celui de l’ion hypochlorite :
• de sodium : NaOCl (liquide : eau de Javel), la désinfection par le chlore sera donc beaucoup moins efficace en
• de calcium : Ca(OCl)2 (en poudre). milieu alcalin et à haute température qu’à froid et à pH faible.
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L’acide hypochloreux et l’ion hypochlorite sont appelés l’un et


5.2 Réactions avec l’eau : l’autre chlore libre, en opposition au chlore combiné (en parti-
dissolution-hydrolyse culier les chloramines, voir § 5.3.1).
Mais de ce qui précède l’acide hypochloreux est quant à lui
dénommé chlore libre actif.
Quand le chlore est introduit dans l’eau, il y a une hydrolyse
rapide qui conduit à la dismutation du chlore en acide hypochloreux
et acide chlorhydrique, selon l’équilibre :
5.3 Réactions avec des substances
Cl 2 + H 2 O ↔ HOCl + HCl
dissoutes
Cette réaction s’accompagne d’une dissociation de l’acide hypo-
chloreux également réversible Ces interactions sont développées dans les dossiers [C 5 200] et
[W 1 000] ; on retiendra cependant les facteurs les plus importants
+ –
HOCl + H 2 O ↔ H 3 O + OCl en termes de production d’eau potable que sont :
— l’ammonium ;
Il se produit une réaction analogue lorsque le réactif de départ est
— les matières organiques.
l’hypochlorite de sodium (eau de Javel) ou de calcium, par exemple :
– +
NaOCl → OCl + Na
5.3.1 Réaction avec l’ammonium
Du fait de la loi d’action de masse, on peut écrire (en confondant
l’ion hydroxonium H3O+ avec le proton H+) : En présence d’ammonium ou de composés organiques aminés
(ex. R-NH2), le chlore forme, par substitution, des chloramines.
+ – –
[ H ] [ OCl ] [ OCl ] K
- avec K = 2,0 × 10–8 à 0 °C
------------------------------ = K ou encore ------------------- = ----------- Suivant la quantité de chlore et le pH, on aura des mono-, di- ou
[ HOCl ] [ HOCl ] [H ]
+
trichloramines.
Avec l’ammonium, on a les réactions suivantes :
De cette dernière relation, on peut déduire que la proportion de
HOCl/OCl– dans l’eau sera étroitement liée au pH (pH = – lg [H+]) + +
NH 4 + HOCl → NH 2 Cl + H 2 O + H monochloramine (1)
comme le montre la figure 10 « dissociation de HOCl ».
En pratique, les eaux d’alimentation ayant un pH généralement + +
NH 4 + 2 HOCl → NHCl 2 + 2H 2 O + H dichloramine (2)
compris entre 7 et 8, la proportion d’acide hypochloreux HOCl par
rapport à la totalité du chlore libre sera telle qu’indiqué dans la + +
figure 10. NH 4 + 3 HOCl → NCl 3 + 3H 2 O + H trichlorure d′azote (3)

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________________________________________________________________________________________________________________ EAUX DE DISTRIBUTION

Lorsque la réaction (1) est terminée, un excès de chlore détruit les


chloramines : Chlore
2 NH 2 Cl + HOCl → N 2 + 3 HCl + H 2 O (4) résiduel (mg/L) Détermination du point critique C
7
Lorsque la réaction (4) est terminée, le chlore rajouté en excès se
retrouve sous forme de chlore libre (HOCl + OCl–). Le tracé de la 6 lle
nu
courbe de chlore résiduel (chloramines + chlore libre) après un temps 5 on
i
de contact déterminé (1 à 2 h), en fonction de la dose de chlore intro- pt
or Chlore total
duite, donne une courbe caractéristique représentée par la « courbe 4 abs Cla
d’absorption de chlore », ou courbe de Break-point (figure 11) : d’
e
3
u rb
Il est important de connaître la valeur du chlore introduit pour B Chlore libre
Co
atteindre le point critique C, car l’acide hypochloreux est environ 2 D
100 fois plus actif que la monochloramine et 20 à 30 fois plus que la
dichloramine. 1
A C
0
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 (mg/L)
En pratique et suivant la teneur de l’eau en matières orga-
+ Dose de chlore introduit
niques, il faut 8 à 10 ppm de chlore par ppm d’ion NH 4 pour
atteindre le point critique. Cla chlore absorbé

Figure 11 – Courbe de break-point


5.3.2 Réaction avec les matières organiques
Le chlore réagit également avec de nombreuses molécules orga- 5.5.1 Granulés d’hypochlorite de calcium
niques dissoutes comme l’indique l’équation ci-après :
Les granulés d’hypochlorite de calcium sont mis en solution dans
un bac équipé d’un agitateur puis la solution est injectée au moyen
O O d’une pompe doseuse.
Temps de contact

R C CH3 + 3 ClO > R C O– + CHCl3 + 2 OH–
« Précurseur » Haloforme
5.5.2 Hypochlorite de sodium
(ou THM)
L’hypochlorite de sodium, communément appelé « eau de Javel »,
est produit et stocké en solution. Sa teneur en chlore actif s’évalue
en « degré chlorométrique » : c’est la quantité de chlore ayant le
La formation de ces composés halogénés est régie par 3 paramè- même pouvoir oxydant qu’un kilogramme de produit. Il correspond
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tres principaux : au nombre de litres de chlore dégagé par 1 kg d’hypochlorite solide


— présence de précurseurs (matières organiques) ; ou 1 L d’hypochlorite en solution.
— présence de chlore (taux de traitement au-dessus du point
critique) ; 1 degré chlorométrique = 3,17 g de Cl2 par kg de produit commercial.
— temps de contact important. On distingue l’eau de Javel industrielle, à 47-50 degrés chloromé-
C’est cette observation qui a conduit, en France notamment, à triques (soit 149 à 159 g de chlore actif/L), et l’eau de Javel commer-
supprimer la préoxydation au chlore et à la remplacer par une ciale à 15 °Cl (soit 47,5 g de chlore actif/L).
préozonation. Ces solutions plus ou moins stables contiennent en outre les
espèces NaCl et NaOH ; elles peuvent aussi contenir des bromates.
Elles sont obtenues par électrolyse de saumures ou d’eau de mer.
Sachant que la majorité de ces sous-produits ne peut pas être
éliminée par un traitement complémentaire, il convient donc de On utilise l’eau de Javel, soit sous forme concentrée, ou lorsque cela
jouer sur les 3 facteurs ci-dessus pour chercher à diminuer les conduit au dosage de débits trop faibles, sous forme diluée. Lorsqu’une
quantités formées lors du traitement. dilution est nécessaire, il faut prendre toute précaution pour éviter la
précipitation de la dureté de l’eau de dilution (eau adoucie).
Pour plus d’informations, voir [C 5 200, figure 8]
5.4 Formes commerciales
Le « chlore » est disponible industriellement sous différentes 5.5.3 Chlore
formes :
— gaz liquéfié, sous pression ; Le chlore est stocké en conteneurs étanches sous pression, à
— solution d’hypochlorite de sodium ; l’intérieur desquels il est sous forme liquide (voir aussi [C 5 200,
— granulés d’hypochlorite de calcium. figure 4]).
On peut aussi, dans les usines importantes, fabriquer le chlore sur Les conteneurs de stockage et les appareils de distribution
place par électrochloration (voir [C 5 200, § 1.4.3, figure 9]). (figure 12) doivent être disposés dans des locaux indépendants
conformément à la législation en vigueur (voir aussi [C 5 200,
figure 5]).
5.5 Stockage. Dosage Le système de distribution le plus complexe comporte un évapo-
rateur, un système de détente, de réglage et de contrôle du débit de
On trouvera d’autres informations dans le dossier [C 5 200] plus gaz (appelé chloromètre) et un système de mise en solution du
particulièrement réservé aux réactifs utilisés en traitement des eaux chlore gazeux (hydroéjecteur) dans de l’eau motrice pour former
de consommation. une solution chlorée.

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EAUX DE DISTRIBUTION _________________________________________________________________________________________________________________

Figure 12 – Exemple de système de stockage et dosage de chlore à partir de fûts (500 kg ou 1 tonne) sans évaporateur

Cette eau chlorée est à son tour injectée dans l’eau à traiter en un
point où le mélange sera effectué de manière efficace : chute d’eau, En règle générale, le maintien d’une concentration de 0,5 mg/l
agitateur, mélangeur « in-line ». de chlore libre, pendant un temps de contact de 30 min. et à pH
inférieur à 8, permet d’éliminer les bactéries pathogènes et les
Lorsque l’on dispose de bouteilles de 50 kg, l’installation est
virus de la poliomyélite.
simplifiée.
On utilise alors des chloromètres compacts (voir [C 5 200,
figure 6]), montés directement sur la tête de la bouteille ou reliés par Ces conditions sont en revanche généralement insuffisantes à
une courte tuyauterie. l’égard de certains parasites animaux (ex. : kystes de Giardia ou de
Cryptosporidium) qui devront être éliminés par d’autres types de trai-
Le chlore Cl2 est un produit très dangereux et très toxique (voir tement (ex. membranes).
[C 5 200, § 1.4.1], pour les précautions à prendre contre les fuites).
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Le tableau 5 récapitule les exigences de la nomenclature des instal- Des tableaux donnent les valeurs du CT, à prendre en compte en
lations classées en ce qui concerne les stockages de chlore liquide. fonction du pH et de la température de l’eau à traiter (cf. tableaux 6
En fonction de la masse stockée sur l’installation, celle-ci est sou- et 7).
mise à déclaration ou autorisation.
Exemple de dimensionnement
– Débit à traiter : 1 000 m3/h
– Inactivation de virus souhaitée : 4,0 lg
5.6 Mise en contact. Dimensionnement – Température : 10 °C
– pH : 7,5
Dans le cas d’une désinfection simple, le point d’injection se situe – Concentration en chlore résiduel : C = 0,5 mg/L
en aval du traitement de clarification, juste avant le réservoir d’eau Pour obtenir 4 lg d’inactivation de virus, le tableau 4 donne un CT de
traitée servant au stockage de l’eau avant distribution. Ce réservoir 6 mg ⋅ min/L
dit « de contact » doit être aménagé pour assurer un bon mélange du
réactif avec l’eau à traiter et permettre d’assurer un temps de (0)

contact conforme au CT que l’on s’est fixé pour satisfaire au degré


de désinfection souhaité. Tableau 6 – Nomenclature des dérivés bromés formés
(0)

durant l’ozonation d’une eau contenant des bromures


Tableau 5 – Stockage de chlore liquide & installations Br2 brome moléculaire
classées Br– ion bromure
Capacité Installation Rayon OBr– (ou BrO–) ion hypobromite
Volume stocké
récipient soumise à d’affichage HOBr (ou BrOH) acide hypobromeux
< 60 kg ⭓ 100 kg et < 500 kg Déclaration – –
BrO 2 ion bromite
⭓ 500 kg et < 1 t Autorisation 1 km

BrO 3 ion bromate
⭓ 60 kg ⭓ 60 kg et < 1 t Autorisation 1 km
CHBr3 bromoforme
– ⭓ 1 t et < 25 t Autorisation 3 km
NH2Br, NHBr2 bromamines
– ⭓ 25 t Autorisation 3 km R-NHxBry (avec R organique) bromamines organiques
avec
servitude R-Br (avec R organique) composés organobromés

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________________________________________________________________________________________________________________ EAUX DE DISTRIBUTION

6
d’où T 10 = --------- = 12 min .
0,5
6. Chloramines
Si l’on envisage un réacteur correctement compartimenté, soit un
12
T10 /τ de 0,6,τ sera de --------- = 20 min, d’où le volume du réservoir de
0,6 6.1 Introduction
1 000 × 20 3
contact : ---------------------------- = 334 m
60
Les chloramines sont surtout employées dans les pays anglo-
En prenant comme hypothèse une hauteur d’eau utile de 3 m, la sur- saxons où le goût de chlore qu’elles communiquent à l’eau est un
334 2 gage de bonne désinfection.
face au sol du réservoir sera de ----------- = 111 m , soit environ 10 × 11 m.
3
Remarque 1
Elles présentent l’avantage, vis-à-vis du chlore, d’avoir une
Pour avoir un T10/τ de 0,6, l’abaque de la figure 8 donne L/l = 22 durée de vie beaucoup plus longue, ce qui accroît leur intérêt
D’après la figure 13, qui représente schématiquement un réacteur pour les eaux chaudes et dans les cas de réseaux de distribution
avec 4 chicanes, on obtient : longs et maillés, pour lesquels on ne souhaite pas procéder à
des rechlorations après la sortie de l’usine de traitement.
5 × 10 × 5
L/l = ------------------------- = 22,7 , ce qui est satisfaisant.
11

L = ( n + 1 )A Du fait de leur plus faible activité germicide, les doses à mettre en


A 2 œuvre sont élevées (1 ppm de résiduel en sortie d’usine). Il ne faut
B L/l = ---- ( n + l )
l = ---------------------- B donc pas chercher à les utiliser si le consommateur redoute des
(n + 1) goûts de chlore.
avec L trajet total parcouru. En règle générale, on utilise donc le chlore ou tout autre désinfec-
Remarque 2 tant à « fort » potentiel pour la désinfection et les chloramines pour
Si l’on ne mettait que 2 chicanes, le ratio L/l serait de assurer la rémanence dans le réseau.
L 3 × 10 × 3
--- = ------------------------- = 8 et T10 /τ ne serait plus que de 0,4. Il faudrait alors
l 11
B = 11 m
12
un volume de --------- = 30 min, soit 500 m3 pour garantir une même effi- (b) (d)
0,4
cacité de la désinfection. Sortie
Remarque 3
Si on voulait seulement 2,0 lg d’inactivation de kystes de Giardia
dans les mêmes conditions de pH et température, avec du chlore, il
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faudrait d’après le tableau 3, un CT d’environ 60 mg ⋅ min/L. Soit :


A = 10 m

l
60
T 10 = --------- = 120 min
0,5

τ = 120
----------- = 200 min
0,6
soit un volume de 3 300 m3 !
On voit donc le côté prohibitif de la lutte contre les kystes de proto-
Entrée
zoaires par le chlore et le net avantage des systèmes membranaires. (a) (c)
(0)
(a) (b) (c) (d) = chicanes (ici n = 4)
Tableau 7 – Principales caractéristiques des lampes
Figure 13 – Contacteur de chlore à chicanes
Paramètres BP BPHI MP
Pression de vapeur 0,931 0,931 1,3 ⋅ 104
de mercure (Pa) à 1,3 ⋅ 106 100
Chloramine (%)

Température
40 à 60 180 à 200 600 à 800 Monochloramine
opérationnelle (°C) 80
Puissance 0,5 1,5 à 10 50 à 150
entrante (W/cm)
60
Puissance UV 0,2 0,5 à 3,5 5 à 30
germicide (W/cm) (254 mm) (254 mm) (total UV-C) Eaux
naturelles
Rendement 40
35 à 38 30 à 35 10 à 20
énergétique (%)
Durée de vie 8 000 8 000 à 10 000 3 000 20
(h) à 10 000 à 5 000
Consommation Dichloramine
électrique (W) 15 à 70 120 à 260 4 000 0
0 3 5 6 7 8
Coûts approximatif 28 à 130 180 à 1 900 170 à 200
pH
d’une lampe ($) Trichloramine

Figure 14 – Chloramines en fonction du pH

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EAUX DE DISTRIBUTION _________________________________________________________________________________________________________________

La figure 14 présente la répartition des différentes espèces, En présence de matières organiques, il forme peu d’haloformes. Il
monochloramine, dichloramine et trichloramine en fonction du pH oxyde les phénols en quinones, qui n’engendrent pas de mauvais
de la solution. goûts. Il peut détruire des complexes formés avec le fer ou le man-
Aux pH des eaux naturelles, la monochloramine sera toujours ganèse et les substances humiques, et, par la suite, détruire les
prépondérante. acides humiques.

6.2 Préparation Il pourrait donc paraître tout indiqué pour remplacer le chlore
en préoxydation et en désinfection.

Les chloramines peuvent être formées par chloration d’une eau


qui contient déjà des ions ammonium, en introduisant une dose de Cependant, l’eau traitée avec du ClO2 contient des chlorites
chlore inférieure au point critique (voir § 5.3 figure 11, partie AB de –
( ClO 2 ) qui résultent de sa réduction par les matières organiques ;
la courbe).
or, les chlorites sont toxiques au même titre que les nitrites (forma-
Plus généralement, on injecte des sels d’ammonium, ou de
tion de méthémoglobine) ; en outre, ils communiquent une saveur
l’ammoniac gazeux, en même temps que le chlore, dans un rapport
métallique désagréable.
Cl2/NH4 variant de 2 à 4.
La figure 15 donne un exemple de schéma de mise en œuvre de De plus, si la filière de traitement inclut une étape ultérieure
chloramination d’une eau à partir d’un stockage d’ammoniac gazeux. d’ozonation (désinfection), les chlorites sont oxydés par l’ozone
en chlorates, également toxiques et les doses d’ozone utilisées
pour cette oxydation ne sont pas disponibles pour la dés-
infection.
6.3 Mise en contact

Le résiduel en ClO 2 est au minimum de 30 % de la dose de ClO2
L’effet bactéricide des chloramines étant très faible, on les utilise introduit en désinfection, mais il peut atteindre 60 à 70 % en préoxy-
obligatoirement en conjonction avec un autre désinfectant plus dation, ce qui limite cette pratique si l’on considère les résiduels
efficace : chlore/ozone, lequel assure la désinfection proprement maximaux tolérés par les différentes législations :
dite suivant les critères définis précédemment, et c’est uniquement –
leur effet bactériostatique qui sera recherché, à cause de leur forte — norme US : ClO 2 : 1 mg ⋅ L–1,

rémanence, pour assurer la sécurité dans le réseau de distribution. — norme Européenne : ClO 2 < 0,2 mg ⋅ L–1.
Aussi ne doit on traiter au ClO2 qu’à faible dose et seulement des
eaux qui contiennent peu de matières organiques. Il faut donc en
particulier ne pas utiliser le dioxyde de chlore en pré-oxydation
7. Dioxyde de chlore (ClO2) d’eaux de surface.
Les applications du ClO2 sont restées relativement limitées, car
comparativement au chlore, sa mise en œuvre est délicate et son
7.1 Introduction prix de revient beaucoup plus élevé (4 à 5 fois).
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Le bioxyde est utilisé dans le cas de réseaux de distribution à


Nota : voir également le dossier [C 5 200]. temps de séjour élevé (rémanence importante) pour lesquels l’eau
En présence d’ammoniaque, le dioxyde de chlore ne forme pas de n’est pas chargée en matières organiques (cf. problématique des
chloramines. chlorites).

Figure 15 – Installation d’ammoniac gazeux

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________________________________________________________________________________________________________________ EAUX DE DISTRIBUTION

7.2 Préparation à partir de chlorite 7.3 Préparation à partir de chlorate


de sodium de sodium
Le dioxyde de chlore étant un composé instable, il se prépare in La demande croissante d’oxydants forts a poussé les industriels du
situ, par réaction du chlore ou de l’acide chlorhydrique sur le chlorite papier notamment, à rechercher de nouvelles méthodes de prépara-
de sodium : tion du bioxyde de chlore.
— préparation à l’acide chlorhydrique Récemment, on a proposé (Akzo-Nobel) la préparation de ClO2 à
partir de chlorate de sodium suivant la réaction :
5 NaClO 2 + 4 HCl → 4 ClO 2 + 5 NaCl + 2 H 2 O
2 NaClO 3 + H 2 O 2 + H 2 SO 4 → 2 ClO 2 + O 2 + Na 2 SO 4 + 2 H 2 O
Pour obtenir 1 g de ClO2, il faut 1,67 g de chlorite de sodium et
0,53 g d’HCl. Le produit de départ n’est pas exactement le chlorate, mais une
solution préfabriquée de NaClO3 et d’eau oxygénée, disponible sous
(10 g de chlorite de sodium pur correspondent à la formation maxi-
le nom commercial de « Purate ».
male de 6 g de dioxyde, pour une consommation de 3,2 g d’HCl).
— préparation au chlore L’avantage de cette solution serait :
— de ne pas nécessiter d’excès de chlore et donc de ne pas former
2 NaClO 2 + Cl 2 → 2 ClO 2 + 2 NaCl de THM ;
— de garantir des rendements élevés (> 95 %).
Pour obtenir 1 g de ClO2, il faut 1,34 g de chlorite de sodium et Malgré cela un résiduel de chlorate peut être observé dans les eaux
0,52 g de Cl2. traitées ainsi que la présence de chlorites qui résultent de la réduction
(10 g de chlorite de sodium pur libèrent au maximum 7,45 g de de ClO2 par les matières organiques lors d’une utilisation en préoxy-
dioxyde de chlore pour une consommation de 3,9 g de Cl2). dation.
Dans tous les cas, le pH de mélange doit être très acide ( ⭐ 2 ) ; Certaines usines américaines ont testé ce procédé en proposant
toutefois, les réactions ne sont jamais incomplètes et il faut un excès d’utiliser en complément un sel ferreux qui transformerait les chlori-
de chlore (ou d’acide), ce qui atténue l’intérêt du ClO2 vis-à-vis des tes en chlorures tandis que les ions ferreux seraient oxydés en ions
autres désinfectants lorsque l’on souhaite réduire la formation ferriques utiles en coagulation. Cet artifice ne résout ni le problème
d’haloformes ou de mauvais goûts dûs au chlore. des chlorates qui résultent des 5 % n’ayant pas réagi, ni celui de l’uti-
Le dioxyde de chlore est préparé dans un réacteur alimenté par les lisation d’un tel réactif en sortie de filière.
réactifs en solution et de l’eau de dilution. De nombreux systèmes de
préparation existent.
Exemple : la figure 16 donne le schéma d’un système de produc-
7.4 Mise en contact. Dimensionnement
tion à l’acide chlorhydrique.
Ce poste comprend : Le dioxyde de chlore est injecté, comme le chlore, en fin de chaîne
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de traitement lorsqu’on désire désinfecter l’eau. Dans certains cas


— pour un fonctionnement à débit constant, réglable manuellement
d’eaux de forage exemptes de matières organiques, on peut utiliser le
(1er cas) :
ClO2 en prétraitement si l’on désire bénéficier de son effet oxydant
— un bac de stockage d’acide chlorhydrique (a) ; (élimination de Fe ou Mn dissous).
— un bac de stockage de chlorite de sodium (b) ;
— une armoire monobloc de préparation (c) qui abrite le réacteur En France, toutefois, la référence de qualité actuelle pour les chlo-
du contact ; rites étant de 0,2 mg/L, le taux de traitement admissible sera toujours
— une canne d’injection (f) ; nettement inférieur à 1 g/m3. En désinfection, de toute façon, du fait
— les équipements et liaisons hydrauliques et électriques. de son potentiel redox plus élevé que le chlore, il est injecté à des
— pour un fonctionnement à débit variable, le poste comprend en doses plus faibles.
plus : Le calcul des citernes de contact s’effectue de la même manière
— soit un bac de stockage intermédiaire (d) et une distribution (e) que pour le chlore.
variable indépendante (2e cas) ;
— soit un dispositif de commande du moteur à vitesse variable
équipant dans ce cas la pompe doseuse duplex (3e cas). Le maintien d’un taux de 0,2 mg/L pendant 15 min assure une
désinfection efficace.
Les réactifs utilisables sur une station de production d’eau potable
sont les suivants.
L’effet rémanent est important et l’influence du pH est faible (com-
Chlorite : industriellement, on trouve :
parée au chlore).
— du chlorite de sodium cristallisé qui contient 80 % en masse de
NaClO2 ; La présence d’un résiduel de 0,1 mg/L en sortie de station est
— des solutions à 25 % en NaClO2 (d = 1,15) soit 300 g/L ; généralement suffisante.
— des solutions à 7,5 % (d = 1,05) soit 90 g/L.
Acide chlorhydrique : l’acide chlorhydrique est livré en solution à
35,4 % en masse de HCl (d = 1,18) soit 418 g/L.
Chlore : le chlore est livré liquide sous pression ; il doit être dosé
8. Ozone
au moyen d’un chloromètre équipé d’un hydroéjecteur spécial qui
garantit une concentration en chlore élevée (3 g/L) de façon à main-
tenir le pH de la réaction aussi bas que possible. 8.1 Introduction
On trouvera en [C 5 200, figure 10] le schéma d’un poste de pré-
paration de ClO2 à partir de chlorite et de chlore, avec boucle d’enri- L’ozone étant l’oxydant le plus puissant mis au service du traiteur
chissement de la solution de ClO2. d’eau, il a longtemps été considéré comme le meilleur désinfectant.

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Figure 16 – Préparation de ClO2 à partir


d’acide chlorhydrique et de chlorite de sodium

La figure 17 montre la position relative de différents couples


oxydants/réducteurs ; grâce à son potentiel d’oxydation élevé, on a Eh (V)
rapidement découvert les multiples facettes de ce réactif qui O3
permet : Ozone
O2
— d’améliorer la coagulation de certaines eaux ; 1,5 KMnO4
— d’oxyder des sels dissous (Fe-Mn) ; ClO2 MnO2 Permanganate
ClO – Dioxyde de chlore
— d’aérer l’eau ; HOCl Chlore
— d’éliminer des molécules génératrices de couleur et de goût/ H2O2 Cl–
odeurs ; H2O H2O2
— de modifier la structure du COD en le rendant biodégradable ; 1
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— de détruire certains pesticides et détergents.


O2
Néanmoins, lors de l’utilisation de ce réactif, on a également mis Oxygène
H2O
en évidence certains aspects qui peuvent limiter ou modifier les MnO2
conditions de son utilisation :
0,5 Mn2+ Manganèse
— la formation de bromates (et d’haloformes bromés) en présence
de bromures dans l’eau brute ;
— la formation de carbone biodégradable qui requiert la mise en Fe (OH)3
place d’une étape supplémentaire d’adsorption ou de bio-élimination ; Fe2+
— la formation de sous-produits indésirables au terme de l’oxyda- Fer
tion de triazines, par exemple (déséthyl-atrazine…). 6 7 8 pH

Eh potentiel d’oxydo-réduction
8.2 Problématique des bromates Figure 17 – Diagramme potentiel-pH de différents couples
oxydo-réducteurs

Les ions bromates [ BrO 3 ] sont des sous-produits d’oxydation
indésirables, suspectés d’avoir un effet cancérigène, bien que leur
toxicité ne soit pas clairement établie.
HBrO
Gunten et Hoigné ont décrit un certain nombre de réactions qui
selon la figure 18 mettent en jeu soit des mécanismes électroni-
ques, soit des radicaux libres, mais qui permettent d’expliquer la O3
formation de bromates à partir des bromures d’une eau brute. OH
Le tableau 6 regroupe les différentes formes de sous-produits O3 O3
bromés que l’on peut trouver dans une eau contenant des bromures Br – BrO – BrO2– BrO3–
et ayant subi une ozonation.
Étant donnée la complexité du système ozone/bromure et la diver- OH˚
sité de la nature des matières organiques présentes dans les eaux OH˚ O3
naturelles, il n’y a pas de relation directe entre la concentration ini-
tiale en bromures [Br–]o dans l’eau et la quantité de bromates formée.
Il est donc impossible de prévoir combien de bromates seront formés Br˚ Br2˚ BrO˚
au cours d’une ozonation, à la simple vue d’une analyse de l’eau
brute. Figure 18 – Cycle des bromates (selon Gunten et Hoigné)

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On notera comme l’indique la figure 19 que pour une eau donnée Sur les pesticides et notamment les triazines, le fait que l’ozone ne
le CT et la température ont une influence directe sur la formation casse pas le cycle triazinique et entraîne la formation de produits tout
des bromates. Or, la valeur paramétrique fixée pour les bromates aussi indésirables conduit à éviter son emploi lorsque l’unique objectif
par la directive 98/83/CE est actuellement de 25 µg/L, puis sera abais- est celui de la dégradation de ces composés.
sée à 10 µg/L à partir du 25.12.2008 : cette limite apporte donc une On notera que pour des pollutions particulières et ciblées, il peut
forte contrainte à la désinfection par l’ozone, lorsque des taux de rester un outil de choix (trichloroéthylène, par exemple).
traitement élevés sont nécessaires.
Pour connaître la quantité exacte de bromates formée au cours
d’une ozonation, il est nécessaire de faire des essais d’ozonation avec 8.4 Préparation
l’eau en question. Ces essais ne doivent pas s’arrêter à l’étape d’ozo-
nation mais prendre en compte également une éventuelle chloration Nota : voir également les dossiers [G 1 171] et [C 5 200].
finale susceptible de former des sous-produits d’oxydation cancérigè- L’ozone est un gaz instable. Il est donc produit sur le site au
nes tels que les composés organobromés et organochlorés. moment de l’emploi.
De ce qui précède, on peut cependant déduire certaines règles qui Industriellement, l’ozone s’obtient en faisant passer un courant
permettent de limiter la quantité de bromates formée sans pouvoir d’air ou d’oxygène, éventuellement un mélange des deux, entre deux
garantir la concentration à laquelle on arrivera. électrodes (généralement de forme tubulaire) recouvertes d’un diélec-
trique et soumises à une différence de potentiel alternative comprise
Ces règles sont les suivantes :
en pratique entre 6 000 et 18 000 V.
— réaliser l’ozonation à un pH inférieur ou égal à 7 ; Les tubes élémentaires sont regroupés dans un appareil de produc-
— diminuer le temps de contact ; tion appelé ozoneur. On trouvera des informations détaillées sur les
— limiter le taux de traitement en ozone à la dose qui est stricte- générateurs d’ozone dans les références [1], [2], [C 5 200] et
ment nécessaire pour atteindre le but recherché du traitement et [G 1 171].
adapter ce taux aux changements de qualité et de débit d’eau brute L’énergie spécifique utilisée pour la production d’un kilogramme
(voir influence directe du CT, figure 19) ; d’ozone s’établit comme suit :
— appliquer un rapport taux de traitement en ozone sur matières — air : 13 à 18 kWh/kg pour une concentration de 18 g ⋅ Nm–3 ;
organiques aussi faible que possible (on peut envisager un rapport — oxygène : 6 à 18 kWh/kg pour une concentration de 70 à
O3/COT inférieur à 0,4 ou 0,5 ) et minimiser le résiduel en sortie, ou 100 g ⋅ Nm–3.
en tout cas détruire cet excès dès la sortie de la tour de contact ; Une partie très importante de cette énergie est dégradée sous
— dans certains cas, en fonction des conditions d’ozonation, la forme de chaleur qui vient augmenter la température du plasma et
+ réduire le rendement de production. Pour maintenir la production à sa
présence d’ions ammonium NH 4 , peut diminuer la formation des
valeur optimale, il convient donc de refroidir l’ozoneur par un fluide
bromates. annexe (en général de l’eau).

8.3 Action sur le carbone organique 8.5 Mise en contact


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dissous et sur les micropolluants


L’ozone étant produit dans un gaz vecteur (air ou oxygène), il
convient d’abord de dissoudre ce gaz dans l’eau dans des conditions
Nota : dans le dossier [C 5 200], ce volet de l’action de l’ozone est détaillé. optimales, avant de pouvoir réaliser les réactions d’oxydation qui
Sur la matière organique, on notera comme l’indique la figure 20 engendreront la désinfection au cours du contact ozone/eau à traiter.
que le carbone organique dissous est partiellement transformé en La dissolution peut être obtenue par :
carbone biodégradable, ce qui implique la présence de filtres en — des diffuseurs poreux (figure 22) ;
aval d’une ozonation comme l’indique la figure 21 impliquant une — un éjecteur ;
activité biologique sur un filtre à CAG que l’on nommera CAB (bio- — une turbine avec diffuseur radial (figure 23) ;
logique) « Picabiol » ou sur un filtre à Biolite « DPX – 1 ». — un puits profond (figure 24).
Bromates (µg/L)

60

50

40

30

20

10

0
0 5 10 15 20 25 30
CT (mg . min/L)
T = 13 à 15 ˚C
Figure 19 – Effet du CT et de la température
T = 18 à 20 ˚C –
d’ozonation sur la formation de BrO 3

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0,8 Remarque : dans les tours des contacts, deux paramètres sont
CODB formé (mg de CODB/L)

0,7 à prendre en compte pour optimiser le système :


— le rendement de dissolution qui augmente lorsque la pres-
0,6 sion, donc la hauteur d’eau dans les tours, augmente ;
0,5 — le rapport T10 /τ (cf. § 4.2.2) qui s’améliore lorsque la hau-
teur et le nombre de chambres successives augmentent.
0,4
Les premières tours de désinfection avaient une hauteur de
0,3 4,5 m et étaient constituées de deux compartiments : le premier
0,2 dans lequel on satisfaisait la demande immédiate de l’eau en
ozone et le second représentant 4 min de temps de contact
0,1
(théorique) dans lequel on maintenait un résiduel de 0,4 g/m3
0 pour respecter un CT de 1,6 mg ⋅ min/L, condition nécessaire
0 0,5 1 1,5 2 2,5 3 3,5
pour une bonne élimination des virus [3].
Ozone dosé (mg/L) Des traçages ont permis de constater que les 4 min théoriques
Figure 20 – Formation de CODB par ozonation n’étaient pas toujours respectées avec deux compartiments ; ils
ont été complétés par des études hydrodynamiques qui mon-
trent qu’un ratio T10 /τ de 0,55 à 0,6 ne peut être atteint qu’avec
des hauteurs de 5 m et un minimum de 3 compartiments.
CODB moyen (mg CODB/L)

0,8 0,71

8.6 Dimensionnement
0,6
0,43 0,43
0,35 Dans tous les cas, le dimensionnement d’une installation d’ozone
0,4
relève de deux paramètres :

0,2 — choix d’un CT applicable en fonction de l’objectif fixé ;


— mesure de la demande en ozone de l’eau à traiter, car la concen-
0 tration C n’est pas le taux de traitement appliqué, mais le résiduel
Décantation Ozone Picabiol DPX – 1 après un temps de contact déterminé.
Si l’on reprend l’exemple de la désinfection développé pour le
Figure 21 – Élimination de CODB par filtration sur CAG chlore (§ 5.6), pour obtenir un abattement de 2 lg pour les poliovirus, le
tableau 3 indique qu’un CT de 0,15 mg ⋅ min/L serait suffisant au lieu
de 1,5 avec le chlore.
Et pour 2 lg pour les Giardia muris : CT = 1,9 (au lieu de 60 pour le
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chlore).
On voit donc que l’on peut garantir des taux d’élimination de germes
pathogènes supérieurs à ceux du chlore avec des CT encore accepta-
bles quant à la formation des bromates.
a) Choix du CT
En prenant en compte un CT de 1,9 mg ⋅ min/L avec l’hypothèse
d’une tour de 5 m de haut et un résiduel de 0,4 mg/L en sortie de cha-
cun des 3 compartiments, on a les valeurs suivantes :
Concentration « moyenne » :
( 35 % × 0,4 ) + ( 55 % × 0,4 ) + ( 75 % × 0,4 )
= ------------------------------------------------------------------------------------------------------------------ = 0,22
3
Si T10 /τ = 0,6
1,9
τ = -------------------------- = 14,4 min
0,6 × 0,22
1 000 × 14,4 3
V = --------------------------------- = 240 m
60
H = 5 m
Figure 22 – Ozone. Mise en contact par chambres successives
Surface « utile » = 48 m2 (à comparer avec H = 3 m et S = 111 m2 de
la citerne de chloration).
Ce dernier réacteur proposé par la Société Degrémont sous le nom b) Taille de l’ozoneur
de «Tubazur », se présente comme un puits de 15 à 20 m de profon-
Pour déterminer la taille de l’ozoneur, il faudra réaliser une courbe qui
deur alimenté par une tuyauterie centrale dans laquelle l’eau à traiter et
donne l’évolution de l’ozone résiduel en fonction de l’ozone introduit,
le gaz ozoné circulent vers le bas et se mélangent tandis que la pres-
sion augmente. La partie extérieure, où l’eau remonte, sert de temps pour un temps correspondant à celui de la tour de contact (ici environ
de contact, et compte tenu du fait que le réacteur présente un flux très 10 à 15 min).
proche du flux piston (s’il est correctement dimensionné), ce temps La courbe de la figure 25 donne 1,5 mg/L si l’on souhaite obtenir un
peut être plus faible que dans une tour classique. De nombreuses appli- résiduel de 0,4 ppm.
cations ont en particulier été trouvées pour ce procédé au Japon où le On prévoit donc un ozoneur capable d’assurer un taux de traitement
coût de la construction est très élevé et où les surfaces disponibles de 2 ppm afin de tenir compte du rendement de dissolution qui dépen-
sont faibles. dra du système utilisé pour la mise en contact.

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Figure 23 – Tour de contact avec turbine

9. Ultraviolets (UV)
Nota : voir également [C 5 200, § 6].

9.1 Introduction
Depuis plusieurs dizaines d’années, un procédé physique de désin-
fection est utilisé en production d’eau potable : le rayonnement
ultraviolet.
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Le terme UV est utilisé pour les radiations du spectre électroma-


gnétique de longueurs d’onde comprises entre le visible et les rayons-
X, soit de 100 à 400 nm.
À l’intérieur de ce spectre, on distingue également plusieurs
familles classées par ordre alphabétique et par longueurs d’onde
décroissantes UV-A/UV-B/UV-C… (voir figure 26).
Les UV-C (200 à 280 nm) sont les seuls germicides (destruction
des bactéries, virus, champignons, algues et levures), l’effet maximal
étant obtenu à 253,7 nm (voir figure 27).
Comme on peut l’observer sur les courbes d’absorption des rayon-
nements, les maxima d’absorption correspondent à une dégradation
des différentes bases azotées que sont la cytosine, l’adénine, la gua-
nine et la thymine. Celles-ci étant modifiées elles ne peuvent plus
s’exprimer, bloquant ainsi le processus de réplication des acides
nucléiques soumis à l’irradiation. Figure 24 – Ozone. Mise en contact par tube en U

Les micro-organismes ne pouvant plus se reproduire, on dit qu’ils


sont « inactivés ». Par contre, ils présentent un certain nombre de restrictions :
Ce processus est important à relever car, à l’inverse des oxydants — pas d’effet rémanent, donc aucune protection du réseau ;
conventionnels (chlore/ozone), il n’entraîne pas une destruction visi-
— influence de la turbidité et de la dureté (encrassement des
ble des cellules, ce qui a longtemps fait croire à l’innocuité des rayons
tubes) ;
UV vis-à-vis des kystes de Giardia et/ou de Cryptosporidium, par
exemple. Par la suite, des mesures de toxicité vis-à-vis de souris néo- — vieillissement des lampes et donc évolution de l’activité dans le
natales ont montré le contraire. temps (65 % après 8 000 h pour des lampes Aquaray).
De nombreux avantages sont propres aux UV : Ce procédé s’est d’abord développé dans les régions montagneu-
— génération sur place donc pas de stockage de produit toxique ses où l’eau captée est de très bonne qualité et les réseaux de distri-
ou dangereux ; bution de faible longueur.
— pas de sous-produits toxiques actuellement identifiés (bien que
Plusieurs résultats d’études parus depuis 1998 ont montré l’effica-
certaines publications récentes indiquent la formation possible de
– cité du rayonnement UV pour la désinfection des kystes de Giardia et
NO 2 et de déséthylatrazine) ; de Cryptosporidium, entraînant un vif regain d’intérêt pour ce pro-
— pas de risque de surdosage ; cédé qui est maintenant recommandé par l’USEPA (United States
— action très rapide (quelques secondes). Environment Protection Agency).

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En Amérique du Nord, on estime que 3 000 à 6 000 usines d’eau contenant la population microbienne est mélangé de façon optimale
potable utiliseront les UV dans les 10 à 15 prochaines années pour grâce à l’utilisation d’un barreau magnétique. Le mélange sert à obte-
être en accord avec les nouvelles réglementations. nir une irradiation uniforme de tous les micro-organismes du liquide.
De nouvelles technologies de lampes se sont également dévelop- Il convient d’utiliser des lampes calibrées à 254 nm et de spectre
pées, plus efficaces ou plus puissantes, qui rendent le procédé appli- d’émission connu. L’intensité incidente est d’abord mesurée et notée
cable à des stations de très grande capacité sans avoir à multiplier pour calibration. La suspension bactérienne est alors placée dans une
indéfiniment le nombre de lampes. Il s’agit principalement des lam- boîte de Pétri de même dimension que la fenêtre de la cellule photo-
pes Moyenne Pression et Basse Pression Haute Intensité. électrique utilisée au cours de la calibration. De préférence, le maté-
riau de la coupelle est un matériau fortement absorbant dans le
domaine UV de manière à éviter la réflexion. Les suspensions sont
exposées pendant des durées variables et le nombre d’organismes
9.2 Notion de dose vivants est mesuré. Il est recommandé de reproduire les essais au
moins trois fois.
L’efficacité de la désinfection (l’abattement en terme de micro- Comme première approximation, les cinétiques d’inactivation en
organismes) est fonction de la dose appliquée à l’eau à traiter. boîte de Pétri peu profonde et bien mélangée peuvent être modélisées
La lampe génère une intensité UV : I exprimée en mW/cm2. comme des réactions photobiochimiques du premier ordre
L’application de cette intensité pendant une durée t exprimée en dN
-------- = kI moy N Loi de Chick et Watson
secondes (correspondant au temps de contact) fournit une dose D : dt
D = lt avec N (nombres d’organismes/L), concentration en organis-
mes viables,
Il existe différentes unités pour exprimer l’intensité et la dose. t (s) temps,
(0) (mW/cm2) intensité de radiation moyenne, Imoy
Intensité * temps = dose k (cm2/mJ) constante d’inactivation du premier ordre.
À chaque temps d’irradiation t, la dose UV est définie par le produit
mW/cm2 * s = mW ⋅ s/cm2 = mJ/cm2 = 10 j/m2
Imoy t (mJ/cm2).
µW/cm2 * s = µW ⋅ s/cm2
W/m2 * s = J/m2 = 0,1 mJ/cm2 = 100 µW ⋅ s/cm2

Des intensités de 30 à 50 mW/cm2 pendant 2 à 3 s conduisent à


O3 résiduel
des doses de 60 à 150 mJ/cm2.
(mg/L)
Les procédures expérimentales utilisées pour évaluer l’inactiva-
tion impliquent l’exposition d’une population de micro-organismes
à une intensité mesurable de rayonnement UV pendant une période
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0,4
donnée, suivi ensuite par la quantification de la viabilité des micro-
organismes (exprimée en logarithme d’inactivation).
La plupart des laboratoires utilisent un appareil à faisceau UV col- 1,5
limaté (« collimated beam ») pour mener leurs expériences sur sou- O3 introduit
ches pures (cf. [Doc. W 5 500]). (mg/L)

Le collimateur produit un faisceau de rayons parallèles perpendi-


culairement à la surface plane de l’échantillon. L’épaisseur d’échan- Figure 25 – Évolution de l’ozone résiduel en fonction de l’ozone
tillon dans la boîte est d’environ 10 mm ou moins et le liquide introduit (temps 15 min)

Figure 26 – Spectre des ondes émises


par le soleil

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________________________________________________________________________________________________________________ EAUX DE DISTRIBUTION

La loi de Chick et Watson définit un taux de destruction des micro- La figure 28 donne des exemples de courbes « dose-réponse »
organismes proportionnel à la population présente dans l’eau. obtenues en collimateur avec différents micro-organismes. Ces
En intégrant l’équation : courbes plus ou moins linéaires répondent donc plus ou moins à la
loi de Chick-Watson.
N kl t
------- = e moy Les micro-organismes utilisés classiquement dans les tests en colli-
N0 mateur et dans le but d’estimer la dose réellement délivrée par un réac-
avec N0 (nombres d’organismes/L), concentration en organis- teur industriel sont les bactériophages MS2 à des doses entre 25 et
mes viables avant exposition, 120 mJ/cm2 et les spores de B. subtilis dans la gamme 25 à 80 mJ/
cm2.
N (nombres d’organismes/L), concentration en
organismes viables après un temps d’exposition t. Ces deux micro-organismes présentent les avantages suivants : ils
ne sont pas pathogènes, donc faciles à mettre en œuvre ; ils sont
relativement résistants aux UV et donnent une relation linéaire en
fonction de la dose.
Absorption UV (u.a.)

La figure 29 récapitule l’efficacité des UV vis-à-vis de différents orga-


15 nismes. Ces données sont principalement issues d’essais en labora-
Adénine toire.
Cytosine

10
9.3 Lampes UV
Guanine
5 Les sources lumineuses utilisées en désinfection par UV sont des
lampes à vapeur de mercure, métal choisi car il présente une raie de
Thymine
résonance à 253,7 nm, ce qui est très proche de la bande d’efficacité
0 optimale pour la désinfection.
200 250 300
L’apparence et le fonctionnement des lampes UV sont similaires à
Longueur d’onde (nm) ceux des lampes fluorescentes. Chaque lampe est placée dans une
gaine de quartz, transparente aux rayonnements UV. Une décharge
électrique entre les deux électrodes de la lampe provoque l’excita-
tion des atomes de mercure, qui émettent des radiations.
Absorption UV (u.a.)

1,0 L’eau circule à travers les gaines de quartz dans des réacteurs qui
peuvent fonctionner soit sous pression, soit en canal ouvert.
0,8 ADN
En eau potable, ce sont les appareils sous pression qui sont utili-
0,6 sés le plus couramment ; ils permettent à l’eau de circuler à travers
des faisceaux tubulaires sous de très faibles épaisseurs.
0,4
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Il existe deux types de lampes utilisés :


0,2 — les lampes basse pression BP (énergie maximale à 253,7 nm) ;
— les lampes moyenne pression MP (émission entre 180 et
0 1 370 nm).
200 250 300
Plus récemment ont été développées des lampes basse pression
Longueur d’onde (nm) haute intensité BPHI.
La figure 30 donne les spectres de ces différents types de lampes.
Figure 27 – Spectre d’absorption des nucléotides
L’intensité du rayonnement étant beaucoup plus grande pour les
lampes moyenne pression, le nombre de lampes requises pour une
même dose d’UV est moindre que pour des lampes basses pression.
Le tableau 7 donne des éléments de comparaison entre les diffé-
N/N0 rents types de lampes.

1
9.4 Mise en œuvre
10–1
9.4.1 Réacteurs en canal
10–2
Un système UV est constitué d’un réseau de lampes maintenues
10–3 ensemble sur un châssis. Ces lampes sont renfermées dans des
tubes de quartz les protégeant du contact direct avec l’eau à traiter.
10–4
Ces lampes peuvent être disposées à l’horizontale ou à la verticale
10–5 par rapport à l’écoulement de l’eau (voir en [Doc. W 1 500] figure C).
L’eau circule en fine couche entre les tubes.
10–6 Les réacteurs sont à l’air libre et à écoulement gravitaire ; dans le
0 20 40 60 80 100
cas d’une production d’eau potable, il est recommandé qu’ils soient
UV Dose (mJ / cm2) couverts pour éviter tout contact avec l’extérieur.
E. coli Pores de B. subtilis Coliformes totaux Rotavirus
9.4.2 Réacteurs sous pression
Figure 28 – Courbes d’abattement en fonction de la dose appliquée Pour les applications eaux potables, les systèmes fermés sont
(Chang et al., 1985) préférés pour les raisons suivantes (USEPA 1996) :

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EAUX DE DISTRIBUTION _________________________________________________________________________________________________________________

« Sécurité »
Doses UV « standard »

1 10 20 30 40 50 100 150 200


mJ/cm2
2

E. coli Spor Spores Bacillus subtilis


Bactéries Salmonelles
Streptocoques

A A
Hépatite
s
Poliovirus
Virus viru
ta s
Rotavirus Phage MS2
Adenovirus

Giardia (excystation)
4 4 lg Giardia Lamblia
ture
ul (culture
ce cellulaire)
Protozoaires Cryptosporidium
4 4 lg Cryptosporidium
ridum
i (culture cellulaire)
(excystation)
4 lgrypt
Cryptosporidium
ospo (infectuosité animale)

excystation : culture des kystes

Figure 29 – Récapitulatif de l’efficacité des UV sur divers micro-organismes en fonction de la dose d’après ML. Janex et al. 2001 (Sources : Bukhari et al.
1999, Chang et al. 1985, Harris et al. 1986, IAWPRC 1991, Karanis 1992, Meng et Gerba 1996, Shin 1999, Tree 1997)

1,0
Échelle relative d’intensité

0,8

0,6
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0,4

0,2

0,0
220 240 260 280 300 320
Longueur d’onde (nm)
Longueur d'onde (nm)
Spectre des lampes MP

Spectre des lampes BP


Spectre des lampes BPHI

Gamme germicide

Figure 30 – Spectres des différents types de lampes

— ils sont plus compacts ;


— ils évitent des contaminations aériennes extérieures ;
— ils limitent l’exposition des personnes aux UV ;
— ils sont modulaires.
Dans les réacteurs fermés, les lampes peuvent être placées : Figure 31 – Schéma d’un réacteur UV sous pression avec lampe
— soit parallèles au flux d’eau à traiter (voir figure 31) ; parallèle au flux
— soit perpendiculairement par rapport au flux.
Les systèmes à flux d’eau perpendiculaires aux lampes ont en
général une meilleure répartition hydraulique en minimisant les Des études de modélisation numériques (CFD Computational
courts-circuits et ont donc une meilleure efficacité de désinfection. Ils Fluid Dynamics) sont mises en œuvre systématiquement pour
peuvent aussi diminuer les pertes de charge. Le nombre de lampes optimiser la géométrie des réacteurs en diminuant les courts-cir-
est donc diminué par rapport aux systèmes à flux parallèle ; les ins-
tallations sont donc plus compactes.

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________________________________________________________________________________________________________________ EAUX DE DISTRIBUTION

Figure 32 – Exemples de modélisation de réacteurs UV (champs d’intensité et de vitesse)

cuits et les zones mortes. La figure 32 montre comment la disposi- La transmittance est la fraction du faisceau qui ressort de la solu-
tion des lampes peut être optimisée pour une meilleure répartition tion (la fraction transmise) :
de la dose.
I
T = ----
I0
Transmittance (%) Elle est souvent exprimé en % :
0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100 I
Transmittance (en %) = ----100
I0

2,01,5 1 0,8 0,7 0,6 0,5 0,4 0,3 0,2 0,1 0,05 0,00 On parle aussi souvent d’absorbance, aussi appelée densité
optique :
Absorbance
I0
Figure 33 – Relation entre transmittance et absorbance Absorbance = densité optique = DO = lg ----
I
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Les relations entre absorbance et transmittance sont les suivantes


9.5 Impact de la qualité d’eau en entrée (voir figure 33) :
I
Absorbance = – lg ---- = – lg [ T ( % )/100 ]
Tout ce qui peut empêcher les rayons UV d’atteindre les micro- I0
organismes diminue l’efficacité du traitement. C’est le cas : –A – DO
Transmittance en % = 100 ⋅ 10 = 100 ⋅ 10
— des matières en suspension qui réfléchissent le rayonnement et
protégent en les cachant les micro-organismes ; L’absorbance est reliée directement à la concentration de l’espèce
— de la couleur ; chimique qui absorbe la lumière par la loi de Beer-Lambert :
— des matières organiques (ex. acides humiques, composés
phénoliques) ; A = ε Lc
— de composés inorganiques dissous (Fe, Cr, Co, Cu, Ni, sulfites, avec ε mol–1
(L ⋅ ⋅cm–1) absorption molaire,
nitrites, ozone) qui sont susceptibles d’absorber les rayons UV ;
L (cm) trajet optique,
— du calcium et du magnésium qui peuvent précipiter au contact
des gaines plus chaudes que l’eau (le pire étant la synergie quand c (mol/L) concentration du soluté.
du fer est présent dans une eau « dure »). Par abus de language, on parle aussi souvent d’« absorbance UV »
Des films chimiques, organiques et/ou biologiques peuvent ainsi se d’une eau, dont l’unité est exprimée en cm–1 comme aux États-Unis
former sur les gaines des lampes et diminuer considérablement ou en m–1 comme en France :
l’intensité du rayonnement.
Il est conseillé d’éviter de traiter des eaux de dureté supérieure à Absorbance UV courante aux États-Unis = A/L = ε c (cm–1)
15 °F et contenant plus de 0,1 mg/L de fer. Absorbance UV courante en France = A/L 100 = ε c100 (m–1)
S’il y a coagulation en amont du traitement de désinfection UV, les
sels d’aluminium seront préférés aux sels de fer.
Nota : le degré français °F est une unité courante en traitement de l’eau
1
9.7 Principes de dimensionnement
1°F = --- de milliéquivalent.
5
Les paramètres clefs de dimensionnement d’un réacteur UV (et
d’exploitation) sont les suivants :
9.6 Notion de transmittance
— qualité de l’eau à traiter : donner l’analyse chimique et l’absor-
bance UV (voir tableau 8) ;
L’absorption de l’énergie lumineuse peut être qualifiée de — objectif de traitement
« demande UV » de l’eau à traiter. a) quel micro-organisme veut-on inactiver ?
Elle est quantifiée par mesure spectrophotométrique à 253,7 nm. b) d’où dose minimale d’UV (en fin de vie des lampes) ;

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— débit de pointe et débit moyen ; — Enfin, ces rejets sont des concentrats de sels, de matières orga-
— pertes de charge acceptables/espace ; niques et de tous les micropolluants arrêtés : se pose alors le pro-
— redondance d’équipements : secours installé/dose maximale à blème de leur traitement avant retour vers le milieu naturel.
(0)

débit de pointe… ;
— type de lampe : MP/BP/BPHI en fonction d’une législation locale Tableau 8 – Ordres de grandeur de la transmittance
éventuelle ; de différents types d’eau
— capteur UV : pour déterminer la dose réellement appliquée ;
— mécanisme de nettoyage des lampes : mécanique et éventuelle- Absorbance ou Absorbance
Transmittance densité optique UV
ment chimique. Type d’eau
typique
(cm–1) (m–1)
C’est ensuite le fournisseur de réacteurs UV qui propose le dimen-
sionnement en fonction des objectifs de traitement demandés et des Eau de surface
impositions listées ci-dessus. non filtrée 80 à 95 % 0,097 à 0,022 9,7 à 2,2

Eau de surface 85 à 95 % 0,071 à 0,022 7,1 à 2,2


filtrée
10. Membranes Eau souterraine 85 à 95 % 0,071 à 0,022 7,1 à 2,2
Eau filtrée sur
membrane > 95 % < 0,015 < 1,5
10.1 Généralités basse pression
Perméat d’osmose > 95 % < 0,010 < 1,0
inverse
Sans rentrer dans le détail de la technologie des membranes qui est
exposée dans d’autres dossiers [W 4 100], [W 4 110], [W 4 120], Source : Trojan
[K 360], [K 363], [K 364], [K 365], [J 2 790], [J 2 791], nous rap-
pelons simplement que celles-ci peuvent se caractériser par :
— les matériaux qui les constituent : minérales ou organiques ;
— la forme sous laquelle on les utilise : tubulaires ou planes en spi- Colloïdes
rale.
Sels dissous
Mais elles sont surtout regroupées en quatre grandes catégories en Bactéries Virus
fonction de la taille de leur pores ou de leur perméabilité :
(0)

Pollens Levure Macromolécule organique


Ordre de grandeur du pouvoir
Catégorie de séparation
( µm ) 100 µm 10 1 0,1 0,01 0,001 0,0001
Microfiltration (MF) 0,1 Osmose inverse
Cheveu Globule Plus petit Virus
Ultrafiltration (UF) 0,01
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rouge micro- polio


Nanofiltration
Nanofiltration (NF) 0,001 organisme
Osmose inverse (OI) 0,0001 Filtre à sable Ultrafiltration

Microfiltration
Le schéma classique de la figure 34 nous montre qu’une microfil-
tration fine arrête des bactéries et toutes les formes vivantes d’une
taille supérieure, mais laisse passer au moins partiellement les virus : Figure 34 – Comparaison des seuils de coupure
elle ne peut donc pas exercer une action désinfectante totale, alors
qu’une ultrafiltration à une porosité de 0,01 µm arrête également la
totalité des virus. Ce résultat sera a fortiori également atteint sur des 10.1.2 Ultrafiltration
membranes NF ou OI.
Les membranes d’ultrafiltration dont la taille est voisine de
0,01 µm n’arrêtent pas les ions et n’influencent donc pas l’équilibre
10.1.1 Nanofiltration. Osmose inverse calco-carbonique des eaux.
L’énergie à mettre en œuvre pour vaincre la perte de charge due à
Sur la figure 34, on voit que si l’objectif réside aussi dans l’élimi- la membrane est plus faible que pour la nanofiltration (pression de
nation des composés organiques, seules la nanofiltration et fonctionnement 1 à 1,5 bar).
l’osmose inverse sont envisageables.
Elles piègent tous les virus, les kystes et les bactéries, ce qui leur
Les membranes de nanofiltration présentent cependant certains confère un pouvoir désinfectant absolu.
inconvénients.
Pour ce qui concerne leur moindre efficacité vis-à-vis des matières
— Elles éliminent les ions bivalents : or, le calcium est un élément organiques, elles peuvent être mises en série avec des traitements
primordial dans l’équilibre calco-carbonique d’une eau, et si une miné- conventionnels (ozone/CAG) ou bien on peut mettre en œuvre le pro-
ralisation correcte n’est pas assurée, c’est le réseau de distribution cédé CRISTAL qui consiste à utiliser du charbon actif en poudre
qui sera en danger. À l’heure actuelle des membranes spécifiques (CAP) dans une boucle de recirculation (cristal simple) ou mieux dans
sont à l’étude qui laisseront passer une fraction des ions bivalents un réacteur spécifique (cristal étendu).
tout en piégeant les matières organiques, mais il n’est pas sûr que le
taux de réjection soit constant dans le temps.
— Le prétraitement doit être particulièrement soigné (préfiltration à 10.2 Mise en œuvre
10-50 µm), ce qui renchérit le coût du système.
— La consommation en énergie est élevée (pression de fonctionne-
ment 5 à 6 bar). Une unité d’ultrafiltration proprement dite comporte donc :
— Le taux de conversion est inférieur à 85 %, ce qui entraîne des — une bâche et des pompes de gavage (ou d’alimentation) ;
rejets de l’ordre de 15 %. — un étage de préfiltration (tamisage mécanique) ;

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________________________________________________________________________________________________________________ EAUX DE DISTRIBUTION

Test d’intégrité Test d’intégrité à l’air


à l’air Une fibre cassée
Aucune fibre cassée
Pression Pression
constante constante
1 bar Pression du concentrat 1 bar Pression du concentrat
n
sio
Eau Bruit res
Pression (bar)

ap

Pression (bar)
ultrafiltrée des bulles e l
ed
é e rapid
s
as n
e c atio
ibr nt
1 f gme
rm éat Au
Fibres Pression du pe 1 fibre
intègres intègre
Temps (min) cassée Temps (min)

Pression Pression Pression Pression


constante de perméat constante de perméat
1 bar 1 bar

Figure 35 – Détection de fibre cassée par fuite d’air

Fibres : les membranes sont généralement des fibres cylindri-


ques creuses de quelques millimètres de diamètre pour une lon-
Turbidité (NTU)

gueur d’environ 1 m.
Modules : ces fibres sont assemblées en faisceaux, lesquels 6
sont regroupés dans des carters étanches appelés modules.
Blocs : ces modules sont regroupés sur des châssis métalliques 5
appelés « Skids » ou « blocs », sur lesquels on retrouve les diffé-
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rents collecteurs et éventuellement des pompes de recirculation 4


et de rétrolavage.
3
— les blocs d’ultrafiltration ;
— une bâche de stockage d’eau traitée pour le rétrolavage ; 2
— les annexes de rétrolavage et de nettoyage ;
— un système d’air moteur pour commande des vannes 1
automatiques ;
— une armoire de contrôle abritant un automate capable de piloter 0
aoû
aoû
aoû
aoû
aoû
sep
sep
sep
sep
sep
sep
sep
sep
sep
sep
sep
sep
sep
sep
sep
sep
sep
sep
sep
sep
sep
l’ensemble du système.

oct
oct
oct
oct
oct
oct
Cet ensemble, qui se veut un « piège absolu », vis-à-vis de toute
01
02
03
04
07
08
02
03
04
05
06
09
10
11
12
13
16
17
18
19
20
23
24
25
26
27
30
26
27
28
29
30

particule en suspension (y compris les germes pathogènes) ne trouve


sa justification que s’il est capable de faire la preuve de son Date
« intégralité ». Pour cela, chaque bloc doit être équipé d’un système de Eau de source Eau ultrafiltrée
détection des éventuelles fuites (fibres cassées ou endommagées).
Un des moyens les plus efficaces consiste à effectuer des détec-
tions de fuites à l’air par perte de pression ; il s’agit là d’un test qui Figure 36 – Mouans Sartoux – Évolution de la turbidité
ne peut se faire qu’à l’arrêt et implique une non-production du bloc
considéré (voir figure 35).
Si l’on utilise du charbon actif en poudre dans la filière de traite-
— sur des eaux karstiques dont la turbidité est éminament variable
ment, il est également possible de disposer un compteur de particules
et qui posent des problèmes insolubles par les voies classiques
sur l’eau ultrafiltrée.
(décantation/filtration) ne serait-ce que par la grande difficulté à ajus-
ter la dose de coagulant (voir figure 36) ;
10.3 Efficacité — sur des eaux froides, où la coagulation est très souvent difficile
et où une coagulation sur filtre est rarement efficace ;
En terme de traitement, les membranes UF effectuent une clarifica- — sur les eaux de surface fortement polluées ; car, à la suite d’un
tion et une désinfection simultanées ; quant à leur efficacité, on peut traitement conventionnel, (voir figure 37), qui a pour objectif d’éli-
tabler sur des abattements de virus ou de kystes d’environ 6 à 8 lg ! miner la majeure partie de la pollution organique dissoute, elles
On voit donc tout leur intérêt, en terme de qualité d’eau produite et viennent représenter la barrière ultime permettant de produire une
de sécurité de production, notamment : eau d’une très grande qualité physico-chimique et qui en outre est

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EAUX DE DISTRIBUTION _________________________________________________________________________________________________________________

exempte de germes pathogènes selon le principe de la double — certaines en diminuant les concentrations de matières organi-
barrière. ques dissoutes diminuent la demande immédiate et améliorent la sta-
bilité du désinfectant dans le temps ;
— d’autres en retenant les particules de la taille des germes : par-
ticipent effectivement à la désinfection ;
— et enfin les désinfectants proprement dits luttent directement
11. Conclusion par leur caractère germicide.
Parmi les outils potentiels de la désinfection, l’ozone et le chlore
conservent une part prépondérante ; mais les membranes et les ultra-
La désinfection ne peut plus être considérée comme une étape violets voient leur importance grandir.
ultime du traitement qui consisterait à injecter un désinfectant dans Cependant si l’on souhaite distribuer de l’eau potable dans des
l’eau avant sa distribution. réseaux qui ont des temps de séjour élevés, il faudra toujours
conserver l’ajout d’un désinfectant à effet rémanent long.
La désinfection est le fruit de l’efficacité conjuguée de chacune des
étapes du traitement : Un des points principaux à retenir restant le concept
« multibarrières » qui préconise la mise en œuvre de plusieurs étapes
— certaines en retenant les matières en suspension, éliminent des en série plutôt que de se focaliser sur une seule étape jamais à l’abri
« abris » potentiels ; d’une défaillance.

CAP

Rhodopol
Reminéralisation FeCl
3

Ozone CO2 Chaux


CO2 Chaux NaOCl

Décantation Filtration Réservoir


Préozonation sur sable
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Ouvrages existants

Ultrafiltration
4 blocs
Rhodopol : adjuvant de floculation de 24 modules DN 450

Figure 37 – Lorient. Évolution d’une filière conventionnelle

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P
O
U
Eaux de distribution R

Désinfection E
N
par Jacques MOLES
Directeur Technique du Pôle Eau Potable
DEGREMONT groupe SUEZ
S
Organismes pathogènes de l’eau
A
Ils sont donnés dans les tableaux A, B et C.
V
(0) O
Tableau A – Bactéries véhiculées par l’eau I
Organismes

Enterobacteriaceae
Maladies

Spirillaceae
Organismes Maladies
R
– Salmonella typhi Fièvres typhoïdes et paratyphoïdes – Campylobacter(jejuni/coli)
Gastro-entérites et diarrhées
– Salmonella para typhi A et B – Helicobacter pylori
– Shigella dysenteriae
– Escherichia coli entéropathogène
Dysenterie bacillaire

Gastro-entérites et
Autres familles
– Leptospira species Leptospirose
P
diarrhées
La souche O 157 : H7 crée en
– Pseudomonas aeruginosa
(bacille pyocyanique)
Surinfections
L
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outre des lésions d’organes vitaux et

– Yersinia enterocolitica
peut être mortelle

Gastro-entérites et diarrhées
– Francisella (ou Pasteurella) tularensis
– Staphylococcus aureus
Tularémie
Infections
U
localisées
Vibrionaceae – Listeria monocytogenes Listériose S
– Vibrio cholerae Choléra – Legionella pneumophila Légionellose

– Aeromonas hydrophila pathogène Gastro-entérites et diarrhées – Mycobacterium species Mycobactériose


opportuniste

(0)

Tableau B – Virus véhiculés par l’eau


Organismes Principaux syndromes cliniques Organismes Principaux syndromes cliniques

ENTEROVIRUS (Picornavirus) ADENOVIRUS Conjonctivites


– virus poliomyélitique Poliomyélite paralytique Infections des voies aériennes
supérieures et Inférieures – Adénites
Méningites lymphocytaires mésentérique
– virus Coxsackie A Herpangine – Méningites REOVIRUS Diarrhées – Éruptions
lymphocytaires – Maladies de l’appareil respiratoire
Affections respiratoires – Éruptions – supérieur
Diarrhées infantiles
ROTAVIRUS Diarrhées infantiles aigües

– virus Coxsackie B Myalgies épidémiques HÉPATITE A Hépatite infectieuse (Un des plus
Méningites lymphocytaires fréquents)
Myocardites – Péricardites – Éruptions
CALICIVIRUS Gastro-entérite
Virus Norwalk et Hépatite E
– virus ECHO Diarrhées infantiles – Méningites CORONAVIRUS Pneumopathie
lymphocytaires (SRAS)

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P EAUX DE DISTRIBUTION _________________________________________________________________________________________________________________


O
U (0)

R Tableau C – Principaux kystes de protozoaires véhiculées par l’eau


Espèces Maladies (symptômes) Forme véhiculée par l’eau

AMIBES Entamoeba histolytica Dysenterie amibienne Kystes 10 à 15 µm

E FLAGELLÉS
Naegleria gruberi

Giardia lamblia
Meningo-encéphalites

Giardiases (gastro-entérites) Kystes ovoïdes 8 à 16/6 à 9 mm


N SPOROZOAIRES
Crystosporidium parvum
Cyclospora cayetanensis
Cryptosporidiose (gastro-entérites)
Analogue à la cryptosporidiose
Oocystes 3 à 6 µm
Oocystes 8 à 10 µm
Toxoplasma gondii Lésions du cerveau
Microsporidies Analyse à la cryptosporidiose Spores de 1 à 5 mm

S
Législations en vigueur sur la désinfection
A 1 Microbiologie À noter l’art. 2. – I. du décret : « Les eaux destinées à la consommation humaine
doivent, dans les conditions prévues au présent décret : ne pas contenir un nom-
V Recommandations édictées par l’OMS (Organisation mondiale de la santé),
en Europe (voir tableaux D et E), et aux États-Unis (voir tableau F). bre ou une concentration de micro-organismes, de parasites ou de toutes autres
substances constituant un danger potentiel pour la santé des personnes ; […] »
■ OMS : absence de coliformes totaux et coliformes thermotolérants, comme
O Escherichia coli (indicateur de pollution fécale), dans un échantillon de 100 mL.
■ Union européenne : la directive 98/83/CE du 5/12/1998 est basée également
■ États-Unis : le nombre de paramètres microbiologiques pris en compte est
plus large : virus, coliformes, légionelles, parasites divers...
La législation sur les eaux de surface (SWTR surface water treatment rules
I sur des critères bactériens, absence d’E.Coli et d’entérocoques (tableau D).
■ France : le décret no 2001-1220 du 20/12/2001 (tableau E), relatif aux eaux
de l’EPA environmental protection agency) exige pour les eaux de surface ou
eaux souterraines influencées qu’elles soient :

R destinées à la consommation humaine, reprend comme limites de qualité les


valeurs paramétriques de la directive 98/83/CE. Il propose également des réfé-
rences de qualité : absence de coliformes et bactéries sulfito-réductrices,
1) désinfectées et
2) filtrées ou au moins être en accord avec les critères d’élimination des dif-
férents contaminants cités dans le tableau F. À noter que dans le même cadre,
destinées à guider l’exploitant dans le suivi de son installation de production la turbidité doit toujours être inférieure à 1 NTU, et même 0,3 NTU dans
d’eau potable. 95 % des échantillons quotidiens sur un mois.
(0)

P
Tableau D – Législation européenne (extraits de la directive 98/83/CE du 5/12/1998)
L
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Limites de qualité pour les eaux de distribution

U Paramètres microbiologiques
Escherichia coli (E. coli)
Valeurs paramétriques
0/100 mL
S Entérocoques 0/100 mL
Paramètres indicateurs
Bactéries coliformes 0/100 mL
Clostridium perfringens (y compris les spores) 0/100 mL
Teneur en colonies à 22 °C Aucun changement anormal

(0)

Tableau E – Législation française (extraits du décret no 2001-1220 du 20/12/2001 relatif


aux eaux destinées à la consommation humaine)
Limites de qualité pour les eaux de distribution

Paramètres Limites de qualité


Escherichia coli (E. coli) 0/100 mL
Entérocoques 0/100 mL
Références de qualité
Paramètres indicateurs de qualité témoin
du fonctionnement des installations de production et de distribution d’eau
Paramètres Références de qualité
Bactéries coliformes 0/100 mL
Bactéries sulfito-réductrices y compris les spores 0/100 mL
Numération de germes aérobies revivifiables à 22 °C et à 37 °C Variation dans un rapport de 10 par rapport à la valeur habituelle

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________________________________________________________________________________________________________________ EAUX DE DISTRIBUTION


P
O
(0)
U
Tableau F – Législation américaine (extrait USEPA, National Primary Drinking Water Regulations)
Micro-organismes MCLG MCL or TT Note
R
Cryptosporidium 0 TT 2 lg d’élimination
Giardia lamblia 0 TT 3 lg d’élimination
Heterotrophic plate count
Legionella
pas connu
0
TT
TT
< 500 UFC/mL
E
Total Coliforms
(y compris fecal coliform and E. Coli)
0 5,0 % Pas plus de 5 % des échantillons dans
un mois ne doivent se révéler positifs N
Virus (enteric) 0 TT 4 lg d’élimination
UFC unités formatrices de colonies
MCLG maximum concentration level goal (objectif de concentration maximale)
MCL maximum concentration level (concentration maximale)
TT treatment technique (traitement technique)
S
On notera que la législation américaine fait intervenir l’obligation de moyens (en fixant des capacités d’élimination à chaque étape de traitement) à l’inverse de
la législation européenne qui fixe une obligation de résultat. A
2 Désinfectants résiduels et sous-produits de désinfection (tableaux G, H)
(0)
V
Tableau G – Tableau récapitulatif des législations OMS, Europe, France et États-Unis sur les désinfectants O
Désinfectants
Teneur résiduelle maximale
OMS
Valeur guide
UE
1998
France
2001
Limite de qualité
États-Unis
2002
MRDL/MRDLG
I
(mg/L) Valeur paramétrique

Monochloramine 3
Référence de qualité (mg/L)
4,0/4 as Cl2
R
Di- et trichloramine Données insuffisantes
Chlore 5 4,0/4 as Cl2
Dioxyde de chlore
Iode
*
Données insuffisantes
0,8/0,8 as ClO2
– P
* la valeur guide établie pour les chlorites (voir tableau H) assure une protection suffisante contre le risque de toxicité de ce composé.
MRDL maximum residual disinfectant level L
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MRDLG maximum residual disinfectant level goal

(0)
U
Tableau H – Tableau récapitulatif des législations OMS, Europe, France et États-Unis sur les sous-produits de désinfection
(disinfection by-products DBP)
S
OMS France États-Unis
UE
Produits de dégradation 1998 1998 2001 2002
des désinfectants Valeur guide Valeur paramétrique Limite de qualité MCL/MCLG
(µg/L) Référence de qualité (µg/L)
bromates 25 (provisoire) 10 10 10/0
chlorates Données insuffisantes
chlorites 200 (provisoire) 200 1 000/800
Chlorophénols
2-chlorophénol Données insuffisantes
2,4-dichlorophénol Données insuffisantes
2,4,6-trichlorophénol 200
formaldéhyde 900
Trihalométhanes (THM) Somme < 1 mg/L Somme < 100 µg/L Somme < 100 µg/L 80/pas connu
bromoforme 100 0
dibromochlorométhane 100 60
bromodichlorométhane 60 0
chloroforme 200
Acides chloracétiques HAA5*
acide monochloracétique Données insuffisantes 60
acide dichloracétique 50 (provisoire) 0
acide trichloracétique 100 (provisoire) 300

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P EAUX DE DISTRIBUTION _________________________________________________________________________________________________________________


O
U
Tableau H – Tableau récapitulatif des législations OMS, Europe, France et États-Unis sur les sous-produits de désinfection
R (disinfection by-products DBP) (suite)
OMS France États-Unis
UE
Produits de dégradation 1998 2001 2002
des désinfectants Valeur guide 1998 Limite de qualité MCL/MCLG
(µg/L) Valeur paramétrique Référence de qualité (µg/L)
E hydrate de chloral
(trichloracétaldéhyde)
10 (provisoire)

N chloracétone
Acétonitriles halogénés
Données insuffisantes

dichloracétonitrile 90 (provisoire)
dibromacétonitrile 100 (provisoire)

S bromochloracétonitrile
trichloracétonitrile
Données insuffisantes
1 (provisoire)

A chlorure de cyanogène
(sous forme de CN –)
chloropicrine
70

Données insuffisantes

V HAA5 = acide monochloracétique + acide dichloracétique + acide trichloracétique + acide bromoacétique + acide dibromoacétique.
À noter que les bromates peuvent aussi être apportés par les solutions d’hypochlorite (eau de Javel) en tant qu’impureté. Lorsque le chlore gazeux est utilisé.
une impureté qui peut être ajoutée est le tétrachlorure de carbone dont le niveau guide fixé par l’OMS est de 2 µg/L dans l’eau.
O
I Fournisseurs
R Matériel UV (figure A) Ozonia www.ozonia.com/uv
Berson www.bersonuv.com Trojan/Hach/Aquafine www.trojanuv.com
Calgon/Chemviron Carbon
www.catalyticcarbon.com/ccc/tech/technologies/uv/

P
L
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U
S

Figure A – Exemples de réacteur UV

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________________________________________________________________________________________________________________ EAUX DE DISTRIBUTION


P
O
Membranes d’ultrafiltration (figure B) Koch Romicon
U
Aquasource
www.kochmembrane.com
Memcor/Memtec/US Filter/Siemens
R
www.usfilter.com/en/Product+Lines/Memcor_Products/
www.aquasource-membrane.com
Norit/X-Flow BV www.norit.nl
Hydranautics/Nitto Denko

www.membranes.com
Pall www.pall.com
Zenon/General Electric www.gewater.com E
N

S
A
V
O
I
R

P
L
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U
S
Figure B – Exemples de modules d’ultrafiltration

Bibliographie
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P EAUX DE DISTRIBUTION _________________________________________________________________________________________________________________


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