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Item 007
DOSSIER MÉDICAL
Fonction Réglementation
- Assurer la continuité des soins - Confidentiel (protection)
- Transmission de l’information - Conservé par l’établissement hospitalier ou le médecin libéral
- Évaluation de l’activité - Accessible au patient directement ou via un médecin qu’il désigne
médicale - Peut être saisi par un juge d’instruction
- Document légal - Peut-être transmis aux ayants droit après décès, sauf informations confidentielles.
- Enseignement & recherche
LES INFORMATIONS RECUEILLIES AUPRÈS DES TIERS NE DOIVENT PAS FIGURER DANS LE DOSSIER MÉDICAL.
Modalités de transmission
- Demande adressée par ÉCRIT au médecin ou responsable de l’établissement de soin par le patient, ayant droit (décès), parents, tuteur
ou médecin intermédiaire
- Le médecin doit s’assurer de l’identité du demandeur (ou de la qualité du médecin intermédiaire).
- Délai : 8 JOURS après DÉLAI de RÉFLEXION (2 mois si documents > 5 ans)
à La consultation sur place est gratuite. Si le patient souhaite une copie de son dossier, les frais de reproduction sont à sa charge, ce qui
nécessite de l'informer du coût de la reproduction
Transmission à un tiers Conservation de dossier médical
à Après décès, les ayants droit, le concubin, le partenaire de PACS MINEUR - Jusqu’à ses 28 ans
peuvent accéder aux informations nécessaires pour : MAJEUR VIVANT - 20 ans
• Connaître la cause de la mort MAJEUR DÉCÉDÉ - 10 ans
• Faire valeur leur droits TRANSFUSION - 30 ans
• Défendre la mémoire du défunt
- Les personnes se prêtant à des recherches impliquant la personne humaine ou à des prélèvements d'organes chez la personne vivante.
- L'interruption volontaire de grossesse (IVG)
- Le prélèvement de sang ou de ses composants en vue d'une utilisation thérapeutique pour autrui ou de l'étude des caractéristiques
génétiques.
- Le don et l'utilisation d'éléments et de produits du corps humain.
- La procréation médicalement assistée (PMA)
Cas particulier des mineurs
ACTES USUELS ACTES NON USUELS
Consentement d’1 parent suffit Consentement des 2 parents requis
Le médecin peut passer outre le consentement en cas :
- URGENCE
- Si le refus risque d'entraîner des conséquences graves pour la santé du mineur ou du majeur sous tutelle.
DÉCLARATIONS OBLIGATOIRES
CODE PÉNAL
CODE DE LA SANTÉ
Art. 226-13 - 15 000€ d'amende CODE DE DÉONTOLOGIE
PUBLIQUE
Ne s'applique pas quand la loi impose ou autorise la Art. 4
Art. L1110-4
révélation.
Objectifs
Le secret médical est général et absolu à S’étend à tout ce que le médecin a pu entendre, voir ou déduire
- Concerne les personnes travaillant avec les médecins et les documents médicaux
- PERSONNE (même le patient lui-même) NE PEUT EN AFFRANCHIR LE MÉDECIN.
- La protection du secret médical n’est pas abolie par le décès du patient.
Dérogations
Article 226-16 du Code Pénal ne s’applique pas :
- Dérogations à l’information ou consentement du patient : Urgence vitale - Refus d’être informé - Impossibilité d’infirmer - Mineur en
danger à Essayer d’informer secondairement si possible
- Information aux autorités judiciaires, médicales ou administratives de sévices sur mineurs < 15 ans ou personne ne pouvant pas se
protéger (personne vulnérable), dont il a eu connaissance.
- Information au Procureur, avec accord de la victime, de sévices faisant présumer de violences sexuelles sur majeur.
- Avec accord de la victime, de sévices à personnes détenues.
- Déclaration des toxicomanes à l’autorité sanitaire (DDASS)
- Pensions civiles et militaires.
- Médecine pénitentiaire : En détention, certaines informations doivent être communiquées à l'administration pénitentiaire lorsque des
mesures sont à prendre concernant les codétenus mais aussi le personnel pénitentiaire : si un détenu travaille en cuisine ou présente un
risque suicidaire majeur ou une maladie contagieuse.
- Expertises en accidents médicaux pour les commissions de conciliation et d'indemnisation et les dommages sériels : dérogation au
secret pour les médecins désignés comme experts par les CCI
Déclarations obligatoires
DÉCLARATIONS CERTIFICATS
- Naissance - Vaccinations obligatoires
- Décès - Incapables majeurs
- Maladies vénériennes en période contagieuse si refus de soin - Internement (nom du malade)
- Maladies professionnelles - Accidents de travail - Santé pour enfants < 6 ans
- Signalement des alcooliques dangereux (DDASS) - Prénuptiaux
Cas particuliers
- Entre médecin et malade : Pas de secret
- Entre médecins : Secret s’impose, sauf en cas de collaboration (accord du Ses ayants droit, son concubin ou son partenaire
patient) lié par un PACS peuvent être informés sur l’état
- Entre médecin et justice : de santé de son époux pour connaître les causes
• Médecin = Témoin : Ne peut violer le secret, même pour se protéger de décès, faire valoir ses droits, pour défendre la
• Médecin = Expert : Libéré vis-à-vis du magistrat qui l’a commis, pour les mémoire du défunt, si celui-ci ne s’y est pas
questions posées. opposé de son vivant
- Ayant droit : Cause du décès
- Médecin traitant et médecin conseil de la sécurité sociale avec accord du malade
- Médecin traitant et médecin du travail à Ne transmettre que les données objectives
- Compagnies d’assurances : Aucune dérogation (on peut certifier que la mort était naturelle, ou étrangère aux risques exclus)
- SIDA : Le médecin est tenu au secret professionnel vis-à-vis du ou des partenaires d’une personne séropositive
- Violence : à DÉNONCER OBLIGATOIREMENT MAIS NE PAS INTERVENIR
• Obligation de dénoncer les crimes en cours
• Obligation de dénoncer les mauvais traitements sur mineurs < 15 ans ou personnes vulnérables (âge > 65 ans - Fragile -
Grabataire - Infirme - Handicap - Grossesse)
• Ne pas intervenir pour empêcher une infraction ou porter secours à une personne en péril, même si mauvais traitements ont cessé
- Pronostic grave : Si le patient refuse de connaître un diagnostic, il peut accepter que le médecin communique le diagnostic à la famille
ou personne de confiance
INFORMATIONS
- L'information peut être réservée selon la volonté du patient sauf en cas de découverte de maladie transmissible par voie sexuelle
(infection par le VIH, par exemple) ou aérienne (la tuberculose pulmonaire, par exemple). Dans cette situation, le patient doit être
informé, même s'il ne le souhaite pas.
- Les mineurs ont le droit de recevoir eux-mêmes une information et de participer à la prise de décision les concernant « d'une manière
adaptée à leur degré de maturité
• Il peut aussi s'opposer expressément à ce que ses parents soient consultés mais il doit a lors être accompagné d'une personne
majeure de son choix
Moyens permettant d'apporter la preuve d'une information
- La trace d'un entretien.
C’EST AU MÉDECIN D’APPORTER LA - Un schéma explicatif dans le dossier médical.
PREUVE QU’IL A BIEN INFORMÉ LE - Le nombre de consultations avant l'intervention chirurgicale ou l'acte médical et le délai entre
les consultations.
PATIENT
- L'avis d'éventuels médecins spécialisés.
- Les examens complémentaires prescrits.
LE DÉFAUT D’INFOMATION N’EST - Une consultation supplémentaire en présence de la personne de confiance ou d'un parent.
PAS UNE FAUTE PÉNALE - Le témoignage d'un membre de l'équipe soignante.
sauf exception (interruption de - Une mention sur le dossier médical.
- Une mention sur un courrier adressé à un confrère.
grossesse contre la volonté de la
- Un délai de réflexion laissé au patient.
patiente, une recherche médicale - L'existence de procédures relatives aux modalités d'information des patients (des réunions
sans le consentement du patient …) collectives d'information pour des patients qui vont être opérés pour une prothèse de genou, par
exemple).
OBLIGATION D’INFORMATION RENFORCÉE (information exhaustive)
- Chirurgie esthétique - Procréation médicalement assistée.
- Interruption volontaire de grossesse. - Prélèvements de sang ou de ses composants pour une utilisation
- Don d'organe sur personne vivante. thérapeutique.
- Recherche biomédicale sur la personne. - Étude des caractéristiques génétiques.
- Stérilisation contraceptive. - Don et utilisation d'éléments du corps humain