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- Droit de recevoir les traitements et les soins les plus appropriés, de qualité, et de bénéficier des
thérapeutiques dont l’efficacité est reconnue et qui garantissent la meilleure sécurité sanitaire et le
meilleur apaisement possible de la souffrance au regard des connaissances médicales avérées
- Droit de ne pas subir des actes témoignant d’une obstination déraisonnable
Apports de la loi du 4 mars 2002 :
- Extension et généralisation de la représentation des usagers
- La responsabilité d’un médecin ne peut être engagée qu’en présence d’une faute + mise en place
d’une procédure d’indemnisation des accidents médicaux
Les droits collectifs des patients (usagers) peuvent se décliner en deux types :
- Le droit d’être représenté : défense des droits, démocratie sanitaire :
. Par des représentants des usagers (membres d’associations agréées régionalement ou
nationalement) siégeant dans des instances décisionnelles et consultatives ainsi que dans des
instances territoriales ou nationales ;
Droits . La Commission des Usagers (CDU) en établissements de santé : examen des réclamations des
collectifs usagers, information sur les voies de conciliation et de recours ; formulation d’avis et propositions sur
l’accueil et la prise en charge des patients
- Le droit de se plaindre : possible engagement de la responsabilité d’un établissement ou d’un
professionnel peut être engagée. Trois procédures possibles :
. Une procédure contentieuse : le patient peut agir en justice (administrative, civile ou pénale) ;
. Une procédure disciplinaire : possibilité dépôt de plainte devant le conseil départemental de l’Ordre
des médecins : conciliation première, et si échec transmission à la chambre disciplinaire de première
instance (régionale) ;
. Une procédure amiable : droit de recourir aux représentants des usagers, CDU ou médiateurs, droit à
demande de réparation amiable devant la Commission de Conciliation et d'Indemnisation des
accidents médicaux (CCI)
- Code de la Santé publique : « Les droits reconnus aux usagers s'accompagnent des responsabilités de
nature à garantir la pérennité du système de santé et des principes sur lesquels il repose »
Devoirs - Obligations des patients : régler les honoraires des médecins consultés, obligation de collaboration
(informer le médecin, observance thérapeutique, etc.)
- Devoirs des patients = ceux de tout citoyen
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- Autonomie d’action : indépendance physique permettant de se déplacer où l’on veut, quand on veut ; s’adapter aux
situations de la vie et de subvenir à ses besoins ; permet de réaliser les actes de la vie quotidienne
- Autonomie de pensée : capacité à conduire une argumentation cohérente et réfléchie = capacité du patient à exercer
son esprit critique à l’égard des informations qui lui sont transmises ; le patient doit donc disposer d’informations
claires, loyales et précises ; participe à la bonne observance thérapeutique
- Autonomie de volonté : reflète la capacité du patient à élaborer un projet de soin ; prégnante dans les maladies
chroniques (souvent réitérée)
- Pour qu’un acte médical soit licite, il doit être réalisé dans un but médical, et avec le consentement du patient
- Le devoir d’information recoupe un niveau éthique (autonomie du patient dans la relation de soin) mais aussi
juridique (obligation d’information avant recueil du consentement), avec un rôle important dans la relation
médecin/malade, au plan moral (attente légitime du patient, respect de sa personne) et pratique (instauration d’un
climat de confiance, rassure et contribue à l’observance)
- Information avant l’acte, nécessaire au recueil du consentement, et après l’acte : accès au dossier médical
- Respect des principes de transparence et d’intégrité (fondée sur les données actuelles de la médecine et de la
science) et doit éclairer le patient sur les bénéfices et les risques mais aussi sur le déroulement des soins, les
inconvénients physiques et psychiques dans la vie quotidienne, l’organisation du parcours de prise en charge, les droits
sociaux de la personne, ainsi que les aides et soutiens accessibles
- Information :
. Loyale : sans mensonge ni dissimulation
. Claire : intelligible, simplifiée, sans détail superflu
. Appropriée : aux circonstances et à l’individu adaptée au niveau de compréhension du patient
- Délivrée par voie orale, lors d’un entretien individuel (+/- avec la personne de confiance), par tout professionnel de
santé dans le cadre de ses compétences ; Information uniquement écrite non satisfaisante, mais possible complément à
l’information délivrée par voie orale
- Concerne :
. L’état de santé du patient et son pronostic ;
. Tout type de traitements et d’investigations proposés : utilité, degré d’urgence, risques fréquents ou graves
normalement prévisibles ; il faut informer sur les risques exceptionnels s’ils sont graves (décès, invalidité, risque
esthétiques importants)
. Les alternatives possibles ;
. Les risques et conséquences prévisibles en cas de refus ;
Information
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- Dans les situations de fin de vie, la loi prévoit : la possibilité de refus de soins, éviter les situations
d’obstination déraisonnable ainsi qu’un droit à la sédation profonde et continue jusqu’au décès
- Deux cas de figure à distinguer :
. Patient conscient, capable de participer à une délibération : plusieurs échanges construits entre patient et
médecin, le patient formulant lui-même une demande de LATA
. Patient dans l’incapacité de s’exprimer : le médecin peut décider d’une limitation ou d’un arrêt des
traitements, après avoir respecté une procédure collégiale
- Procédure collégiale :
. Concertation avec les membres de l’équipe de soin, recueil de l’avis motivé d’au moins un autre médecin
consultant (± un 2e)
. Recherche de la volonté de la personne (DA > personne de confiance > autre proche)
. Prise de décision par le médecin + information de l’entourage
FIN DE VIE . Echanges sont versés au dossier
- Directives anticipées (DA) :
DIRECTIVES - Déclaration écrite permettant à toute personne majeure, si elle le souhaite, de préciser ses souhaits
ANTICIPÉES concernant sa fin de vie
- Pourront aider les médecins à prendre leurs décisions sur les soins à donner si la personne ne peut plus
exprimer ses volontés.
- Possibles par toute personne majeure ; possible pour majeur sous tutelle (avec autorisation du juge ou du
conseil de famille)
- Écrites, datées et signées, sur papier libre ; si la personne ne peut les rédiger elle-même, elle peut faire
appel à 2 témoins, dont sa personne de confiance
- Sans limite de validité dans le temps ; s’ils en existent plusieurs, les plus récentes sont prise en compte
- Révocables ou révisables à tout moment
- Doivent être facilement accessibles aux médecins ; Conservées par tout moyen : par leur auteur, confiées à
la personne de confiance ou un proche, dans le dossier en médecine de ville ou à l’hôpital
- Opposables au médecin, sauf en situations d’urgence (temps d’évaluer la situation) et si elles apparaissent
manifestement inappropriées ou non conformes à la situation médicale (faire alors une procédure collégiale)
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SECRET PROFESSIONNEL
- Concerne « tout ce qui est venu à la connaissance du professionnel de santé durant son exercice professionnel, non
seulement ce qui lui a été confié mais aussi ce qu’il a vu, entendu et compris » (Code de déontologie médicale)
- Couvre l’ensemble des informations médicales et individuelles au sens large ; discrétion totale attendue à l’égard du
médecin, et même sur ce qu’il aurait pu déduire des informations/éléments en sa possession
- S’applique à toute personne au contact du patient ou impliquée dans sa prise en charge : personnel médical (médecin,
dentiste, sage-femme, pharmacien), paramédical (infirmier, aide-soignant, etc.), administratif (secrétaire, assistante sociale,
etc.) ou autres (agents d’entretien, informaticiens, éducateurs, etc.), titulaires ou en formation (étudiants)
- Sous la responsabilité du médecin
- Non opposable au patient, le médecin en est dépositaire ; le patient ne peut délier le médecin du secret
- Pas de secret vis-à-vis du patient, sauf si celui-ci a exprimé le souhait de ne pas être tenu informé sur son état de santé (sauf
si cela met en danger des tiers)
- Respect du secret absolu vis-à-vis de toute personne étrangère au patient, mais il est possible de partager des informations
avec un proche choisi par le patient, sauf opposition de celui-ci (ce proche est en priorité la personne de confiance) ;
- Persiste après le décès du patient
- Tout professionnel de santé et tout établissement de soins garantit la confidentialité des informations qu’il détient sur
les personnes
- Soumises su secret professionnel et partage possible entre soignants uniquement si elles sont utiles à assurer la
coordination et continuité des soins
- Echange d’information possible entre des professionnels de santé, quand ils participent à la prise en charge du même
patient (notamment s’ils appartiennent à la même équipe de soin) ; Le partage d’information avec des personnes
n’appartenant pas à l’équipe de soin nécessite le consentement préalable du patient
- Les professionnels susceptibles d’échanger des informations relatives à la prise en charge d’une même personne sont
Echange d’ informations
citées dans le Code de la Santé Publique : professionnels de santé (au sens du Code de la Santé Publique), ainsi que
d’autres professionnels (assistants de service social, ostéopathes, psychologues, éducateurs, etc.)
Informatisation des données :
- Stockage et gestion des données de santé utilisant des solutions informatiques -> le patient doit être explicitement
informé de l’informatisation de ses données et de son droit de s’y opposer
- Agrément des systèmes informatiques en santé (pour les professionnels, les établissements de santé, les réseaux de
santé, les hébergeurs de données) impliquant :
. Respect des règles de sécurisation des données
. Interdiction d’usage à d’autres fins que médicales (commerciales, politiques, etc.)
. Interdiction de partage avec tout tiers ne participant pas à la prise en charge
- La personne peut demander : communication, modification, suppression des informations le concernant ; peut
demander des restrictions concernant les personnes habilitées à y avoir accès
A des fins de recherche :
- Possibilité d’informatisation de ces données après information du patient, qui peut exercer son droit d’opposition
Etudes portant la sur la réutilisation de données déjà collectées ou de bases médico-administratives -> demande
d’autorisation auprès du CEREES puis de la CNIL
- Médecin-conseil de la Sécurité sociale, médecin DIM, médecin inspecteur de Santé publique, médecin de l’ARS,
médecin membre de l’IGAS et de la CNIL ou expert HAS : accès aux seuls éléments nécessaires à l’exercice de leurs
missions ; l’accord du patient n’est pas recherché
- Médecin du travail : ne transmettre à l’employeur que les conclusions concernant l’aptitude au poste (sans justification
médicale) ; le salarié fait l’intermédiaire entre le médecin du travail et les soignants (pas de partage du secret)
Cas particuliers
- Médecin-conseil d’une compagnie d’assurance : accès aux éléments médicaux communiqués uniquement par le
patient ; le médecin peut remettre aux ayant-droits un certificat indiquant les circonstances d’un décès qu’il a lui-même
constaté (mais ne pourra pas donner la cause exacte du décès)
- Médecin-expert judiciaire : pas de dérogation légale au secret ; en civil : médecin expert peut obtenir le dossier auprès
du patient ou des ayants droits (si décès) ; en pénal : saisie du dossier peut être ordonnée par un Juge
- Expertise ONIAM/CCI : dérogation au secret pour les médecins experts auprès des CCI ; informations communiquées
par le patient ou proches à l’ONIAM pour indemnisation (membres ONIAM tenus au secret)
- Médecine pénitentiaire : obligation d’information du directeur de l’établissement par les professionnels soignants s’il
existe un risque sérieux pour la sécurité des personnes (et seules les informations utiles à la mise en œuvre de mesures
de protection sont transmises)
Respect du secret = droit des usagers et devoir des professionnels ; indispensable à une relation de confiance pour
recueillir les confidences du patient
- Pas de violation du secret quand certificat remis au patient, aux parents d’un mineur ou au mandataire judiciaire à la
protection d’un majeur
Violation
CODEX.:, S-ECN.COM
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- Dénonciation du caractère dangereux pour lui-même ou pour autrui d’un patient (agir pour empêcher
un crime ou un délit ; ex : détenteur d’une arme ou ayant l’intention d’en acquérir une et de s’en servir)
- Certificat médical initial descriptif (« certificat de coups et blessures ») sous réquisition
- Accès à des instances locales ou nationales : les membres de la CDU en établissements de santé sont
astreints au secret professionnel ; communication possible d’informations couvertes par le secret
médical au défenseur des droits ou au contrôleur des lieux de privation de la liberté, avec accord de la
personne concernée
- Administration fiscale : peut avoir accès (contrôle) à la partie identité/nominative d’un patient
- Médecin expert judiciaire (donne un avis technique à la justice pour les informations demandées par
écrit (mission) par l’autorité judiciaire) : pas de dérogation légale au secret ; dossier médical
communiqué soit directement par le patient ou ses ayants-droits (civil), soit par saisie du dossier
(pénal)
- Médecin requis (demande d’informations par écrit (mission) par l’autorité judiciaire) : secret
Dérogation professionnel levé uniquement pour les informations demandées ; possibilité de refuser de transmettre
judiciaire
des éléments du dossier médical dans le cadre de la réquisition
- Médecin témoin : application du secret professionnel, le médecin peut l’invoquer pour ne pas
répondre aux questions de la justice ou décider de répondre
- Médecin accusé : possible levée partielle du secret professionnel (seules informations lui servant à
assurer sa défense)
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DOSSIER MÉDICAL
- Document sécurisé et pérenne regroupant toutes les informations recueillies à l’occasion de la prise en charge du patient
- Fiable et exhaustif, contenu doit en faire un outil d’analyse, de synthèse, de planification, d’organisation et de traçabilité
des soins dispensés au patient
- Il n’y a pas de propriétaire au sens strict : le patient dispose d’un pouvoir de contrôle sur les données et leur utilisation,
mais n’en est pas propriétaire ; le médecin ou l’hôpital est dépositaire du dossier, donc responsable de sa conservation
- Confidentiel : règles de sécurité à appliquer pour la conservation du dossier ; accès régi par les règles du secret
professionnel
- Création d’un dossier médical est obligatoire (en ES mais aussi pour les médecins libéraux)
- Assurer la continuité et la qualité des soins
- Partager des informations entre les différents acteurs de soins (coordination entre soignants)
- Garantir le droit d’accès aux informations de santé par le patient
But
- Servir de preuve en cas de litige avec recherche de responsabilité médicale (pièce médico-légale pour assurer la
défense du médecin et/ou de l’établissement de santé)
- Evaluation et accréditation
- Recherche et enseignement
- Identification du patient (nom, prénom, date de naissance), informations administratives (coordonnées)
- Données d’alerte (allergies médicamenteuses)
- Identification du professionnel produisant les informations et date de production
- Prescriptions horodatées, avec nom du médecin signataire en caractères lisibles
- Toutes les informations à visée diagnostique et thérapeutique : antécédents, données cliniques et paracliniques…
- Formulaire de désignation d’une personne de confiance
- Personne à prévenir
- Directives personnelles anticipées (DPA)
- Feuille de recueil de consentement ou d’information
- Contenu adapté au patient selon son mode de prise en charge et la spécialité médicale dont il relève
- Informations formalisées = sur supporté écrit avec intention de les conserver
Informations formalisées recueillies lors des consultations externes, de l’accueil au service des
Contenu
- Droit d’opposition :
. Total : si le mineur a préalablement obtenu du médecin le secret des soins
Cas
Patient mineur
. Partiel : le mineur peut imposer l’accès par l’intermédiaire d’un médecin choisi par lui-
même, et décider qu’un seul de ses représentants légaux y ait accès
- Cas particulier des mineurs émancipés : cf. accès du patient majeur
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- Le médecin prenant en charge le patient peut demander que l’accès au dossier soit
Soins
subordonné à la présence d’un médecin désigné par le patient
psychiatriques
- En cas de refus, la commission départementale des soins psychiatriques (CDSP) doit se
sous contrainte prononcer dans un délai de 2 mois : son avis s’impose au patient et à l’établissement
- Matière civile ou administrative : le médecin expert peut obtenir la communication du
dossier médical directement auprès du patient ou des ayants droits (si décès)
La justice - Pénal : dossier saisi (original, pas de copies) à la demande du juge et remis à l’expert sans
consentement du patient ; saisie du dossier par un Officier de Police Judiciaire, en
présence d’un membre de l’Ordre des médecins ; personne ne peut s’y opposer, ni patient
(qui n’en est pas informé), ni le médecin participant à sa prise en charge
- Nécessité de vérifier l’identité et la qualité de l’auteur de la demande du dossier
- Par lettre recommandée avec accusé de réception adressée au directeur de l’établissement
- L’établissement doit permettre l’accès après un délai minimum de réflexion de 48h :
. Si le dossier date de ≤ 5 ans : dans les 8 jours
Modalités
. Si le dossier date de > 5 ans : dans les 2 mois
d’accès
- Présence d’un médecin obligatoirement proposée pour la consultation (le patient peut refuser)
- Consultation sur place ou envoi de copies (à la charge du patient)
!! Le patient n’a pas accès à la partie des informations recueillies auprès des tiers ou relevant de notes
personnelles du professionnel de santé
Dans les établissements de santé : 20 ans à compter de la dernière prise en charge (consultation
externe ou séjour hospitalier)
Exceptions et cas particuliers :
˗ Mineur : jusqu’à l’âge de 28 ans
˗ Décès dans les 10 ans suivant le dernier passage : 10 ans après la date de décès
˗ Mise en cause de la responsabilité (médicale, hospitalière) : jusqu’à clôture de la procédure
˗ Dossier transfusionnel, CR des caractéristiques génétiques d’une personne, identification génétique à
Durée de des fins médicales : 30 ans
conservation ˗ Génétique (comptes-rendus des caractéristiques ou identification à fins médicales) : 30 ans
- Elimination du dossier sur décision du directeur de l’établissement de santé, après avis du médecin
DIM
Médecins libéraux :
- Dans leurs propres locaux ou chez un hébergeur de données de santé agréé
- Pas de délais légalement prévus
- Lors d’une cessation d’activité, le médecin reste responsable de la conservation ; le patient peut
demander à ce que son dossier soit transmis à son nouveau médecin
- Aucun sanction prévue en cas de non-respect des délais de communication (pas une infraction) ;
toujours possible de demander des dommages et intérêts dans le cadre d’une procédure civile
Accès au dossier
- Refus ou non réponse de l’établissement ou du professionnel de santé dans les délais légaux : mise en
En cas de relation avec un médiateur-médecin avant présentation à la CDU, ou saisie de la Commission d’accès
litige aux documents administratifs (CADA)
Formulation d’un avis à l’établissement ou au professionnel de santé : délai de 1 mois
Réponse de l’établissement ou du professionnel : délai de 1 mois
- En cas de refus réitéré : saisie du tribunal administratif (2 mois après la saisie de la CADA)
- Relève du traitement des données personnelles : déclaration CNIL + information du patient du traitement de ses
données personnelles
Dossier médical informatisé
- Même valeur que le dossier papier, qui peut ne pas être conservé si le dossier informatisé en est la copie conforme
Intérêts :
- Meilleure lisibilité
- Accès plus sécurisé
- Sécurisation des actes et produits/prescriptions
- Coordination des soins médicaux
- Partage d’informations entre professionnels de santé
- Accès à distance possible pour les médecins (astreintes, visites à domicile)
- Horodatage, traçabilité de l’auteur si identification correcte
- réduction de la perte d’information et de la modification a posteriori
- Suivi de la gestion/facturation des actes
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Inconvénients :
- Temps nécessaire à l’alimentation du dossier
- Doublons en l’absence d’interface entre logiciels
- Bugs
- Nécessité d’un apprentissage, changement des habitudes
- Perte de données par manque d’exhaustivité
- Risque de piratage informatique
= dossier médical partagé
- Instauré par la loi du 9 août 2004, pour favoriser la coordination, la qualité et la sécurité des soins
- Ne se substitue pas au dossier médical informatisé, mais peut contenir les mêmes informations
- Géré par la CPAM, gratuit pour les bénéficiaires qui en sont les titulaires et en assurent la gestion ; Consentement du
patient nécessaire à son ouverture
Possibilités du patient :
- Consulter la liste des professionnels de santé qui ont accès au DMP
- Décider quel professionnel de santé à accès à son DMP
DMP
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ÉTHIQUE EN SANTÉ
- L’évolution de la science et de notre société impose une réflexion individuelle et collective pour penser les
conséquences des décisions et arbitrer des choix souvent complexes
- Ethique et bioéthique participent aux questionnements sur les choix de société, et contribuent à l’évolution des
normes et règles qui nous régissent
Contexte
Lois de bioéthique :
- Conçues pour établir des règles communes dans une société face à des sujets complexes, dans un contexte d’évolution
du débat sociétal et de rapidité d’évolution scientifique
- Sujets abordés : AMP, don et transplantation d’organes, examens de génétiques et la génomique, recherche sur
l’embryon et les cellules souches embryonnaires, santé numérique, neurosciences
- Révision régulière (1994, 2004, 2011, 2021), accompagnée par le Comité Consultatif National d’Ethique (CCNE) et les
espaces de réflexion éthique régionaux
- L’éthique n’est pas une science au sens strict, mais une réflexion pluridisciplinaire : sciences
humaines, sciences de la santé, droit, professionnels du soin
- Vise à organiser, face à chaque situation, la façon dont sont prises les décisions ou réalisés les choix
en fonction de différents éléments ou logiques parfois contradictoires
- N’est pas un jugement de valeur (comme la morale), ni un code de bonnes pratiques (comme la
déontologie)
- Démarche de réflexion – individuelle et collective – interactive et d’analyse permettant de
questionner ses choix et d’arbitrer entre des obligations morales contradictoires
- Processus dynamique d’interrogations et de questionnements ; elle étudie différents scénarios
Démarche
possibles, et fonctionne par argumentations et débats pour permettre une aide à la décision
éthique
- Réinterroge les principes moraux et les règles déontologiques et juridiques, notamment quand ils ne
permettent pas de donner des réponses conformes aux souhaits des personnes, ou que la situation
qui se présente ne trouve pas de réponse
- Reconnaît le pluralisme moral des valeurs et la nécessité de s’entendre au-delà (raison et
discussion)
- Essentielle dans la pratique médicale :
. Guide les choix vers des décisions concrètes concernant le patient
. Permet de penser les conséquences bonnes ou mauvaises des décisions, et d’arbitrer des choix
parfois complexes dans les pratiques de soins ou l’organisation du système de santé
- « Bio » = science des systèmes vivants, et « éthique », la conscience morale
- Sous-groupe de l’éthique en santé, souvent restreinte au domaine médical
- Explore les questions suscitées par l’avancement et l’application des technosciences biomédicales
- S’est développée du fait du déplacement des frontières de l’intervention thérapeutique, en amont
Bioéthique de la maladie et en aval, du fait d’une transformation des questions médicales en questions
sociétales avec de forts enjeux moraux
- Analyse le passage entre « ce qui est possible » et « ce qui doit être »
- Par ailleurs, la mondialisation de la biomédecine entraîne avec elle la mondialisation des enjeux
éthiques associés à ces pratiques
= mener une réflexion afin de s’interroger sur la responsabilité qui peut découler des conséquences
de nos actes
- Volonté d’agir selon une approche conséquentialiste (= d’une manière singulière et raisonnée et
non selon des choix automatiques)
- Nécessite :
. Une analyse critique de nos choix, en débattant avec l’ensemble des personnes concernées de
façon à bénéficier d’une approche de logiques croisées, pluridisciplinaires ;
. De maximiser les connaissances des conséquences des choix et des actions ; les décisions
Définitions
impliquant l’avenir d’une ou plusieurs personnes doivent être débattues et la démarche doit
Ethique de la analyser les conséquences futures (bénéfices, risques, doutes, incertitudes)
responsabilité Ethique appliquée :
- Se fonde sur des analyses descriptives de cas, des enquêtes de situations, études sociologiques ou
ethno-médicales, et permet d’aider à la prise de décision
- Place centrale de l’analyse des pratiques professionnelles et de l’argumentation sur les
conséquences des différents choix possibles
- Micro-éthique = application à des cas particuliers ; Macro-éthique = choix de société ou de
politiques de soins
- L’éthique en santé est une forme d’éthique appliquée, qui se veut pratique et opérationnelle et pas
uniquement conceptuelle ; elle doit déboucher sur des avis pour guider l’action et les choix (lier
progrès médical et reconnaissance des attentes sociales)
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principes - Se conçoit comme la liberté individuelle d’avoir des préférences singulières (délibération interne et
capacité d’analyse)
- Se traduit dans la pratique clinique par la construction partagée de la décision médicale, selon un
processus de codécision, nécessitant l’information du patient et la prise en compte de ses demandes,
interrogations et valeurs
- Doit être reconnue, mais ne doit pas être considérée comme un « absolu »
Justice :
- Concept ouvert, large et évolutif, variant d’une société à l’autre : non-discrimination, universalité,
accès aux soins pour tous, solidarité
- Dimension morale forte, source de nombreuses tensions éthiques et débats
- Lié à la question de la lutte contre les inégalités ou à leur renforcement, la question des droits et des
devoirs, la responsabilité professionnelle (agir dans le respect des règles, avec obligation de rendre des
comptes devant la justice)
- On soumet une maxime à tous les autres afin d’examiner par la discussion sa validité collective
- Construction d’un espace de démocratie délibérative – négociation des conflits :
. Etude de la situation à discuter, repérage et examen des différents éléments de tension
. Exposé des différentes hypothèses et choix possibles
. Prise en compte des intérêts et jugements de chaque partie (admettre le pluralisme)
. Délibération : honnête, équitable, exempt de toute domination d’un membre sur les autres du
groupe, exempt de tout phénomène de pensée groupale, et respectant les dissensions au sein du
Ethique de la
groupe Accepter la décision collective comme la bonne (ou moins mauvaise) solution
discussion
- Décision finale :
. Consensus : produit de toutes les meilleures idées et volontés dans un groupe, dans un esprit de
cohésion et d’équilibre ; peut être long ;
. Compromis : terrain d’entente minimal qui permet l’action ; on se range à l’avis du plus grand
nombre ou de la majorité, ou on s’en remet à une autorité de décision ; Il faut respecter et
protéger ceux qui n’adhèrent pas au choix final (clause de conscience)
. Echec (se remettre au travail)
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- Inscrit dans le droit, tout comme la nécessité d’obtenir le consentement du patient (cadre contractuel visant à juger la
pratique médicale)
- Mais possibilité, pour le patient, de choisir de ne pas être informé (sauf risque de contamination de tiers)
- Différents critères entrent dans le cadre de la définition de la relation contractuelle médecin-patient :
. Capacité des personnes à contracter entre elles
. Critères de qualité sur l’engagement du professionnel mais aussi du patient
. Cause licite à l’action médicale (but médical clair et légitime justifiant l’action médicale de porter atteinte à l’intégrité
du patient)
. Recueil du consentement après information éclairée du patient = consentement libre et éclairé
- Règles de bonne pratique pour la délivrance d’une information :
. Reposer sur des données complètes, validées, actualisées
. Etre compréhensible par tous
. Répondre à 5 points : buts de la démarche médicale, ses avantages et inconvénients, ses risques + les risques de sa
non mise en œuvre, contraintes générées et impact sur la vie quotidienne, aides et soutiens possibles
- Un refus de soin interroge le concept d’autonomie du patient, le contexte clinique pouvant générer ou révéler une
perte d’autonomie, questionnant alors :
. Ce refus relève-t-il de la volonté du patient et de son autonomie délibérative (réception et compréhension de
l’information) ?
. La parole du patient doit-elle être acceptée comme telle (= choix recevable), ou non (temps mis à disposition pour
délivrer des explications et rediscuter avec le patient) ?
- Manifeste la tension entre deux principes éthiques fondateurs : le principe de bienfaisance qui impose de ne pas nuire
au patient et de déboucher sur un bénéfice pour lui, et le principe d’autonomie qui impose de respecter sa volonté
Opposition entre 2 conceptions : sur le plan paternaliste, un malade souffrant ne peut concevoir ni décider de son
Refus de soin
propre bien ; sur une conception de la médecine fondée sur l’autonomie du patient : refus de soin manifeste la volonté
d’une personne qui malgré la maladie, demeure en droit de prendre les décisions qui la concerne
- Recherche d’un compromis (Loi du 4 mars 2002) avec le consentement au fondement de tout soin, à recueillir pour
accepter ou refuser les soins
- Le refus de soin peut être un point d’appel ou un signe clinique il ne faut donc pas l’accepter trop rapidement, et
une partie du travail soignant consiste en un accompagnement vers l’acceptation et la décision partagée (place
essentielle de la discussion et des échanges interhumains)
- Refus de traitement ≠refus de soin : entendre et respecter le refus de traitement fait partie de l’activité de soin et
oblige à prendre soin ; Il est nécessaire de saisir la diversité des situations de refus de traitements et des raisons qui y
président
- Dans les situations d’autonomie dégradée ou d’urgence, la décision portera avant tout sur la bienfaisance (plutôt que
sur l’autonomie), et alors envisager les fondements permettant d‘agir contre l’avis exprimé du patient ; notion de
responsabilité envers les plus fragiles
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- En situation de fin de vie, nécessité de prise d’une décision médicale par la mise en œuvre d’une procédure de
collégialité en trois temps :
. Le temps qui précède, avec un espace d’argumentation entre un niveau de savoir et un niveau décisionnel adapté au
réel (pas de décision individuelle par un seul professionnel)
Refus de soin
. Le temps du passage à la décision, par un seul individu selon une « intime conviction collective », guidé par les
principes de bienfaisance, non-malfaisance, justice
. Le temps de l’après avec poursuite de la discussion, avec suivi de l’évolution pour continuer ou une remise en
question
- Quand le refus de soin expose l’autre ou pose question en terme de santé publique : il existe un conflit de valeurs pour
les soignants qui revendiquent leurs décisions, avec une logique de soin fondée sur le bien public et non le respect
formel des convictions individuelles. Ainsi, l’éthique de la responsabilité peut venir contrecarrer les convictions
individuelles (règles et devoirs pour tous, y compris dans le système de santé)
- Pose la question de la liberté de conscience du praticien, ainsi que la question de la continuité des
soins et de l’égalité de l’accès aux soins
- Clause de conscience : le médecin refuse de faire un acte médical pourtant autorisé par la loi, mais
qu’il estime contraire à ses convictions personnelles, professionnelles ou éthiques (mais uniquement
sous certaines conditions permises par la loi)
Par le
- Dans certains cas : refus de soins obligatoire, au nom du principe de proportionnalité (l’acte
professionnel
médical doit poursuivre une nécessité thérapeutique, et les bénéfices doivent l’emporter sur les
risques) ; au nom des obligations légales et déontologiques, les soins ne doivent pas excéder les
compétences du praticien
- Mais aucune personne ne peut faire l’objet d’une discrimination dans l’accès aux soins toute
discrimination punie par le Code Pénal (cas les plus fréquents : bénéficiaires CMU et AME)
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hors d’état d’exprimer sa volonté (recherche des directives anticipées ou consultation ou de la personne de
confiance) ; introduction du droit à la sédation profonde et continue (= utilisation de moyens médicamenteux pour
soulager les douleurs) pour un patient atteint d’une affection grave et incurable dont le pronostic vital est engagé à
court terme ; euthanasie et suicide assisté demeurent interdits en France ; réaffirme le droit du malade de refuser un
traitement ou d’interrompre un traitement obligation pur le médecin de respecter la volonté de la personne, après
l’avoir informé des conséquences de ces choix et de leur gravité
Lois ont donné un cadre à la possibilité d’arrêter des traitements médicaux disproportionnés, tout en maintenant
les soins préservant la dignité du patient
- Promotion de l’autonomie du patient, notamment à communiquer ses souhaits concernant sa fin de vie ; rendent
possible le prolongement de la vie bien après que le patient ait perdu la capacité de s’exprimer
- Eviter l’obstination déraisonnable :
. Limitation des soins : ne pas entreprendre certains soins de prolongation, techniquement possible mais sans finalité
d’amélioration du patient
. Arrêt des soins : suspension d’un traitement vital en cours (dont arrêt de la nutrition et de l’alimentation
artificielles)
Attention, arrêt des traitements ne signifie pas arrêt des soins, et ne remet pas en cause la nature soignante de la
médecine !
Distinction entre agir et s’abstenir d’agir et entre agir et cesser d’agir cf. l’intention de l’agent : intention de
donner la mort = euthanasie, différente de celui qui s’abstient de poursuivre un traitement jugé
disproportionné/inutile (acharnement thérapeutique), que condamne le principe de non-malfaisance
Distinction entre euthanasie et non euthanasie : distinguer l’effet recherché d’un acte de ses effets secondaires,
prévisibles mais non voulus (non-euthanasie, « double effet »)
On dira ainsi qu’il n’y a pas « euthanasie » car le désir n’est aucunement de provoquer la mort, mais de soulager un
malade de façon proportionnée. La mort, conséquence prévisible, mais non recherchée de l’acte, reste secondaire par
rapport à la visée principale, qui est d’éviter la souffrance des derniers moments.
- Droit de désigner une personne de confiance inscrit dans le Code de Santé publique (Loi du 4 mars 2002)
- Sa désignation par le patient permet un partage du secret
Personne de
confiance
- A pour rôle d’assister le patient dans ses démarches de soins, de l’accompagner physiquement et/ou
psychologiquement dans son parcours de soins cliniques, et de faire le lien avec les équipes médicales = c’est un
accompagnant du soin au quotidien et des démarches de choix et de décision que fait le patient
- N’est pas un interlocuteur limité aux situations de crise majeure (limitation des soins, etc.)
- Il est important d’expliquer les buts de cette désignation qui n’a rien d’obligatoire
Cf. Item 7
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- En situation de fin de vie, le degré d’autonomie de pensée du patient est déterminant, et est un critère de
qualification de sa capacité à développer une argumentation cohérente et réfléchie face à une telle décision
Deux cas de figure :
. Patient conscient et capable de participer à une délibération est associé à la décision, dans le cadre d’un échange
Directives anticipées
complexe entre médecin et patient ; un dialogue pouvant se nouer, attestant de la légitimité et de la réalité d’une
demande de fin de vie, le médecin pouvant donner suite à la demande après discussions et réflexions approfondies
avec le patient
. Patient dans l’incapacité de s’exprimer il faut rechercher son avis (DA > personne de confiance > famille ou
proches) pour l’intégrer à la décision, dans le cadre d’une procédure collégiale ; respect de la volonté du patient,
avec la notion de témoignage de ce que la personne aurait souhaité
- La loi de 2005 puis de 2016 ont renforcé et précisé la place des DA ; ces dernières deviennent notamment opposables
(le médecin doit les respecter, si elles sont adaptées à la situation médicale)
- Par ailleurs, il existe une hiérarchie dans la recherche de la volonté du patient hors d’état de s’exprimer : DA >
témoignage de la personne de confiance, à défaut tout autre témoignage de la famille ou des proches
Dans situations délicates : nécessité pour les soignants de poursuivre les principes de l’éthique de la discussion, au
nom des principes de bienfaisance et non-malfaisance
Lorsqu’une personne maintenue en vie artificiellement ou en fin de vie ne peut s’exprimer, c’est au médecin que
revient la décision de poursuivre, limiter ou arrêter les traitements
- Mise en œuvre d’une procédure collégiale = succession de démarches à réaliser de manière collective
Procédure collégiale
Essayer de concilier deux principes fondamentaux : devoir de solidarité envers personnes fragiles, et respect de
l’autonomie des personnes
- La procédure collégiale peut être demandée par le médecin, l’équipe médicale mais aussi par la famille et les proches
sur le fondement des directives anticipées dont ils seraient dépositaires
- La procédure collégiale doit toujours consister en un processus délibératif et ne pas être réduite à sa dimension
procédurale. Dans cet esprit, chaque participant à cette procédure collégiale doit pouvoir argumenter puis débattre.
Processus qui exige des compétences plurielles, nécessite du temps et de la disponibilité.
- La décision finale appartient au médecin qui doit la motiver et l’inscrire dans le dossier médical du patient
- Situations cliniques complexes et incertaines, nécessitant d’interroger toutes les possibilités d’intervention/PEC, les
autres alternatives médicamenteuses et non médicamenteuses, et pas seulement la sédation profonde et continue
- La délibération éthique se situe au niveau de l’appréciation de la valeur du droit à la vie.
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- Anonymat du don
- Gratuité du don, permettant d’éviter le trafic d’êtres humains et d’organes + protection des plus
faibles (don vivant), afin qu’elles ne vivent pas du commerce de leur corps (les héritiers ne peuvent
commercer sur la dépouille d’un défunt) ; renforcé par l’anonymat, qui empêche la prise de contact
d'organes
Principes entre donneur et receveur (+ respect de la vie des familles et leur protection, et respect de la vie privée
fondamentaux des receveurs)
- Modalités de constatation de la mort
- Règles de sécurité sanitaire : antécédents du donneur et dépistage obligatoire des maladies
transmissibles (VIH1, VIH2, HTLV-1, VHB, VHC, syphilis, infection CMV, infection Epstein-Barr, infection
par agent responsable de la toxoplasmose)
! Toute pathologie transmissible n’est pas obligatoirement une contre-indication au prélèvement ou à
la greffe
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- Constat et procès-verbal de décès : signé par 2 médecins appartenant à des unités fonctionnelles ou services
différents des équipes préleveuses/transplanteuses (NB : donc possiblement du service ou est hospitalisé le patient)
- Recherche d’absence d’opposition de la personne décédée (consultation registre national de refus)
- Information de la famille sur la finalité des prélèvements (avec possibilité pour la famille de faire part de l’opposition
du proche au prélèvement)
- Avec consentement écrit du tuteur (majeur protégé) ou de chacun des titulaires de l’autorité parentale (mineur),
mais un seul est suffisant si impossibilité de consulter un des titulaires
- Avec accord du Magistrat en cas d’obstacle médico-légal, après examen externe réalisé par un médecin légiste sur
réquisition ; une autopsie médico-légale pouvant être réalisée ou non après le prélèvement ; le(s) prélèvement(s) en
vue du don ne doivent pas intéresser des zones ou organes nécessaires à la démarche d’expertise liée à l’autopsie ; la
question de la preuve et de la Justice passe avant la logique du don
= Arrêt cardio-respiratoire (ACR) :
- PV de décès par un seul médecin
- Receveur : consent à recevoir un greffon à critères élargis (reste inscrit sur la liste nationale)
Arrêt
Catégories :
circulatoire
- Maastricht I : ACR hors tout contexte de PEC médicalisée, décès déclaré à la PEC
persistant
- Maastricht II : ACR avec massage cardiaque externe et ventilation mécanique efficaces, sans récupération
- Maastricht III : décision de LATA (limitation ou arrêt des thérapeutiques actives) en réanimation
- Maastricht IV : ACR irréversible chez sujet en état de mort encéphalique
- Don de sang
Prélèvements
- Don de moelle osseuse et de cellules souches hématopoïétiques
possibles
- Don d’organe de son vivant (foie, rein)
- Exclusivement dans un but thérapeutique direct pour le receveur
- Lien affectif étroit et stable nécessaire (sous réserve de compatibilité biologique) avec le receveur : père/mère,
frère/sœur, fils/fille, ou par dérogation : conjoint/beaux-parents, grands-parents, oncle/tante, neveu/nièce,
cousin/cousine germain(e), ou toute personne apportant la preuve d’une vie commune ou d’un lien affectif, étroit et
stable d’au moins 2 ans avec le receveur la loi suit les évolutions de la société et de la demande médicale et sociale
+ possibilité de don croisé Le don d’organes croisé concernant des donneurs vivants peut s’effectuer selon une « chaîne »
entre des personnes ; on préfère une chaîne de don entre donneurs et receveurs vivants, avec obligation de coordination
importante entre opérations de prélèvement et de transplantation ; possibilité d‘étendre la chaîne au delà de deux paires
(max 6)
- Procédure : information sur les risques par un médecin, délais de réflexion, comité d’experts
- Consentement :
. Après information sur le bénéfice/risque par le comité d’experts
. Recueilli par le président du Tribunal Judiciaire (ou le Procureur de la République en cas d’urgence vitale) (+ Juge
des tutelles si majeur protégé)
Don par une personne vivante
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. Eventuellement les conditions de conservation en cas de décès : don des gamètes, recherche sur les gamètes ou
arrêt de la conservation des gamètes
- Dans des établissements de santé autorisés (publics ou ESPIC habilités pour service public hospitalier)
- Public :
. Droit pour les patients avec risque d’atteinte à la fertilité (radiothérapie, chimiothérapie, etc.) ne pas le proposer
peut-être constitutif d’une faute médicale
. Possible pour toute personne dont la fertilité risque d’être altérée prématurément
. En dehors de tout motif médical
- Conservation peut être poursuivie tant que le patient le souhaite, dans l’attente de l’accomplissement de son projet
parental avec nombre d’enfants souhaité
- Conservation stoppée si absence de réponse pendant 10 ans ou en cas de décès
= apport par un tiers donneur de spermatozoïdes et/ou ovocytes, pour des situations d’infertilité ou éviter la transmission
d’une anomalie génétique
- Consentement écrit des donneurs, révocable jusqu’à utilisation des gamètes (consentement de l’autre membre du
couple nécessaire)
- Consentement devant notaire pour couple ou femme non mariée : pas de possibilité de contester la filiation (sauf si
preuve que enfant non issu de l’AMP ou consentement privé d’effet), mais engagement de la responsabilité si non
reconnaissance de l’enfant ; pas de lien de filiation entre enfant issu du don et donneur
Situations où consentement est privé d’effet : divorce, séparation de corps, cessation communauté de vie avant
réalisation de l’AMP
AMP avec don
- Gratuité du don
- Respect de la sécurité sanitaire (dépistage maladies infectieuses)
- Information de l’enfant issu de l’AMP avec don relève de la seule responsabilité des parents légaux
- Information des donneurs et receveurs sur :
. Inciter les membres du couple/femme non mariée à informer l’enfant, avant sa majorité, qu’il est issu d’un don
. Le médecin peut accéder à des informations médicales non identifiantes sur le donneur (s nécessité médicale, pour
personne issue d’un don de gamètes)
. Toute personne issue d’une AMP avec donneur pourra, à sa majorité, accéder à l’identité ou des données non
identifiantes du tiers-donneur
. La nécessité d’informer les membres du couple/femme non mariée des modalités de l’accès aux données non
identifiantes et à l’identité du tiers-donneur par la personne majeure issue du don (création d’une commission
spécifique)
. Tous les donneurs (depuis la nouvelle Loi de Bioéthique de 2021) ne peuvent se soustraire à cette obligation de
transmission de données les concernant en cas de refus, ne sont pas retenus comme donneurs
- Conception d’un embryon in vitro (FIV classique ou ICSI) uniquement dans le cadre de l’AMP
- Gamètes issues des deux membres du couple, d’au moins un membre du couple ou de dons (double don possible)
- Consentement à la réalisation de FIV pouvant conduire à la nécessité de conservation d’embryons (nombre limité aux
FIV et embryons
nécessités de l’AMP)
Conservation des embryons (maintien du projet parental) :
- Après un premier transfert, pour un autre transfert (si échec) ou désir d’un autre enfant
- Nécessité d’utiliser tous les embryons conservés avant de pouvoir effectuer une nouvelle tentative de FIV (sauf si
problème de qualité)
Le couple ou la femme non mariée consultés chaque année sur le devenir des embryons
- Fin de conservation si : non-réponse (au moins pendant 2 ans) sur poursuite du projet parental (et si durée de
conservation a été d’au moins 5 ans), désaccord du couple sur maintien du projet parental ou sur le devenir des
embryons
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- En cas d’absence de projet parental (ou si décès d’un des membres du couple), plusieurs possibilités (consentement
nécessaire, confirmé après un délai de réflexion de 3 mois) :
. Que les embryons soient accueillis par un autre couple ou femme
. Que les embryons fassent l’objet d’une recherche ou que les cellules dérivées de cet embryon soient utilisées en
thérapie cellulaire
. Qu’il soit mis fin à la conservation des embryons
! Transfert post-mortem d’embryons interdite
FIV et embryons
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IVG ET IMG
Deux cadres distincts :
- Interruption Volontaire de Grossesse (IVG), avant 14e semaine de grossesse (soit 16 SA)
- Interruption Médicale de Grossesse (IMG), sans délai limite
- Une femme enceinte qui ne souhaite pas poursuivre sa grossesse peut demander à un médecin ou une sage-femme
(SF) une interruption de grossesse (depuis 1975, « Loi Veil »)
- Avant la fin des délais légaux :
. IVG chirurgicale : avant 14e semaine de grossesse (16 SA) – Par médecin ou SF en établissements de santé agréé
. IVG médicamenteuse : avant 7e semaine de grossesse (9 SA) consultation de contrôle et vérification bonne
réalisation de l’IVG entre 14 et 21j après IVG (si réalisée « en ville »)
- Libre choix par la femme de la méthode abortive, après information
- IVG après demande de la femme et obtention de son consentement libre (idem si mineure)
- Toute IVG est déclarée par médecin ou SF à l’ARS, sans mention de l’identité de la femme
- IVG totalement prise en charge par l’Assurance maladie, avec respect de l’anonymat
- Suite à une IVG consultation dédiée avec information/accès sur contraception
- Dès la première visite
IVG
- Concerne les méthodes médicales et chirurgicales d’IVG + risques et effets secondaires potentiels
Information
- Remise d’un dossier-guide (principes de la loi + liste des établissements pratiquant des IVG)
patiente
- Proposition systématique à la femme majeure d’une consultation avec une personne formée en
conseil conjugal : assistance ± conseils appropriés délivrés à la personne
- Après information de la patiente
- Confirmation de la demande d’IVG par écrit
Consentement - Libre, sans délais
- Possible même si patiente mineure, sans nécessité d’information des représentants légaux, mais la
mineure doit être accompagnée dans sa démarche par une personne majeure de son choix
= un médecin ou une SF n’est pas tenu de pratiquer une IVG
Clause de - Aucun infirmier ou aide médical n’est tenu de participer à une IVG
conscience - Pas de pression exercée sur la patiente informer du refus, sans retarder le délai de prise en
charge + communiquer les noms et coordonnées de praticiens susceptibles de pratiquer des IVG
Ethique de responsabilité de la profession médicale :
- La « loi Veil » a permis un accès égal et sécurisé à cette intervention (politique de santé publique)
- Mais l’accès effectif au droit à l’avortement est une question éthique sérieuse :
. Suppression du délai de réflexion (était vu comme une « infantilisation » des femmes)
. La clause de conscience ne doit pas faire obstacle au droit à l’IVG (+ encadrée)
. Délit d’entrave à l’IVG précisé et élargit, avec nécessité de promouvoir un accès à des
Questions informations fiables pour les patientes
éthiques Compromis entre différentes conceptions morales de la procréation :
- Questionne le moment où commence la vie humaine : discuté dans les traditions philosophiques
et religieuses ; Début de la vie toujours négocié socialement, et la biologie ne peut y apporter de
réponse claire
- Equilibre entre considération de la personne et respect de la vie
- Embryon reconnu comme « personne humaine potentielle » par le CCNE, ce qui évite de lui
reconnaître des droits mais en lui témoignant considération et respect
- Possible à tout moment de la grossesse, sans limitation de délai :
. Mise en péril grave de la santé de la femme (pas de liste de pathologies définie dans la loi)
. S’il existe une forte probabilité que l’enfant à naître soit atteint d’une affection d’une particulière gravité, reconnue
comme incurable au moment du diagnostic (pas de précisions sur le caractère « particulière gravité reconnue comme
incurable », ni de liste définie dans la loi)
- Ne peut être pratiquée que par un médecin
- Recueil de la demande de la femme + consentement idem IVG
- Demande de la femme, conditionnée à l’avis (validation) par une procédure collégiale pluridisciplinaire dans un
CPDPN (centre pluridisciplinaire de diagnostic prénatal) :
IMG
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TESTS GÉNÉTIQUES
- Examen des caractéristiques génétiques uniquement à des fins médicales ou de recherche scientifique (le + fréquent)
- Empreintes génétiques, à visée d’identification d’une personne
Exemple : identification du corps d’un défunt ou recherche de paternité
Uniquement dans trois cadres
- Dans le cadre d’une enquête ou d’instruction (procédure judiciaire) ou aux fins d’établir l’identité d’une
personne décédée
- Sur instruction d’un Magistrat, dans un laboratoire agréé, par des personnes physiques ou morales inscrites
sur une liste d’experts
1er
Empreintes génétiques
- Objet de l’analyse :
. Poser, confirmer ou infirmer le diagnostic d’une maladie à caractère génétique
. Rechercher les caractéristiques d’un ou plusieurs gênes susceptibles d’être à l’origine du développement d’une
maladie (conseil génétique)
. Adapter la prise en charge d’une personne selon ses caractéristiques génétiques (thérapies ciblées en cancérologie)
- RBP pour la prescription et réalisation de l’examen des caractéristiques génétiques d’une personne :
. Obligation d’information (objectifs, conséquences, limites du test) et recueil du consentement écrit du patient
. La personne peut refuser de connaître le résultat de son test génétique
. La personne est tenue d’informer les membres de sa famille en cas de diagnostic d’une anomalie génétique grave
susceptible de mesures de prévention ou de soins (= information de la parentèle) si ne veut pas informer ses
proches, peut demander au médecin de le faire, tout en préservant l’anonymat
- Conséquence non neutre d’un test prédictif : « condamnation » ou « libération »
- Bénéfique si possibilités de surveillance, dépistage, traitement précoce, ou pour les personnes potentiellement
porteuse s’il revient négatif (risque identique à la population générale)
- Pas de bénéfice médical si aucun traitement, mais possibles bénéfices individuel (décision sur le déroulé de sa vie),
familial (projet familial, couple, etc.) ou social (préparation à la maladie, aménagement des conditions de travail)
- Importance majeure pour un couple dans le cadre d’un projet parental (DPN, DPI)
- Plusieurs niveaux de questions :
. Effet de l’information sur l’individu et son entourage : questionne « l’autonomie du sujet » ; cette information lui
donnera-t-il plus de libertés, ou au contraire pourrait l’enfermer dans un avenir qu’il ne pourra que subir ?
. Risque d’utilisation de l’information par des tiers à des fins de discriminations (risque de dérives) ; nécessité d’un
impératif de confidentialité ; possible tension entre strict respect du secret souhaité par la personne, et l’intérêt
Prédiction
éventuel des autres personnes de la famille, à connaître cette information pour en tirer un bénéfice personnel
(débat sur information de la parentèle)
- Encadrement de la pratique ++ :
. Consentement explicite des personnes
. Usage strictement limité à la sphère médicale
. Respect du secret médical
. Compétences cliniques et génétiques nécessaires pour les personnes pratiquant des tests génétiques (pré-
symptomatiques), avec déclaration des personnes à l’ABM
- Respect de RBP pour la réalisation des tests génétiques :
. Respect de la personne, et de son autonomie demandeur majeur, volontaire, en pleine capacité de ses fonctions
intellectuelles, sans pression extérieure ; Libre de ne pas savoir son résultat
. Respect de la liberté du demandeur : information objective et actualisée (compréhension de la maladie et du
pronostic, test biologique et ses limites, anticipation des implications psychologiques potentielles) ; choix éclairé,
avec signature d’un consentement
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. Principe de justice et d’égalité : accès du test à tous, sans partialité + non-discrimination = secret professionnel,
Prédiction avec assurance de la non-utilisation des informations par des tiers
. Principe de bienfaisance (la personne doit retirer un bénéfice du test) ou de non-malfaisance (ne pas être néfaste
pour la personne, mais possible si pas de mesures de prévention ou de traitement possibles après réalisation du
test) ; rejoint également la question du « droit de ne pas savoir »
- Dans les maladies génétiques, l’information sur le risque concerne la personne qui a fait le test + les membres de la
famille génétiquement apparentés risque de « perte de chance » si information non communiquée, avec question
Donnée génétique – Information
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que soit le pays où s'exerce le soin. Au sein d'un même pays, les stratégies et politiques de santé doivent tenir
compte de ce principe pour déterminer ce qui sera privilégié : santé publique ou santé individuelle. Dans la
recherche, la sélection des sujets devra être équitable. Il ne doit y avoir ni exclusion ni discrimination du fait de
l'appartenance religieuse, politique ou ethnique du sujet.
- Déontologie internationale sur l’expérimentation sur l’être humain (suite aux Procès de
Nuremberg et aux expérimentations menées durant la seconde Guerre Mondiale)
Code de - Respect des principes de bienfaisance et non-malfaisance
Nuremberg - Balance bénéfices/risques encourus doit être correctement évaluée
(1947) - Respect du principe d’autonomie : recueil du consentement après information libre et éclairé
- Liberté du sujet inconditionnelle et inaliénable, donc possibilité de sortie d’étude à tout moment
sans conséquence
- Par l’Association médicale mondiale
- Reprend les principes fondamentaux du Code de Nuremberg
- Fait la distinction entre recherche clinique et non clinique, et recherche de bénéfices directs pour
Déclaration
les malades
Helsinki
- « Les intérêts de la science et de la société ne doivent jamais prévaloir sur le bien-être du sujet »
(1964)
10e révision (2014) :
- Indemnisation des populations vulnérables
- Obligation de communication des résultats globaux et individuels en post-étude
- Enoncée notamment par l’OMS
Déclaration de
- Recherche impérative de l’avis d’un comité d’experts indépendants qui se prononce sur le recueil
Manille
de consentement des personnes vulnérables (enfants, femmes enceintes, allaitantes, majeurs
(1981)
protégés)
Directive - Harmonisation des législations européennes concernant les essais cliniques sur les médicaments
européenne (qualité des essais, création de base de données européennes pour faciliter les échanges de
(2001) données)
- Pas de méthodologie rigoureuse, niveau de contrôle faible des essais, pas d’essais comparatifs ni
Avant 1988
de protocole écrit
- Egalité des participants, malades comme non-malades
- Introduction des termes de « protection des personnes »
En France
- Etablit deux types de recherche : avec bénéfice individuel direct et sans bénéfice individuel direct
(contrainte alourdies : autorisation des lieux de recherche et responsabilité du promoteur pourra
Loi Huriet-
être recherchée)
Sérusclat
- Consentement libre, éclairé et exprès (// textes internationaux) et protection spéciale des
(1988)
personnes vulnérables
- Pas de rémunération possible, mais une indemnisation possible des participants
- Création des Comités consultatifs de protection des personnes dans la recherche biomédicale
(CCPPRB), ancêtres des CCP
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- Recherche non possible si (conditions cumulatives) : non fondée sur le dernier état des
connaissances, si non précédée d’une expérimentation préclinique suffisante, si existe un risque
prévisible hors de proportion avec le bénéfice escompté, si elle ne vise pas à étendre les
connaissances scientifiques de l’être humain et les moyens susceptibles d’améliorer sa condition, si
Loi Huriet- elle n’est pas conçue pour réduire la peur, la douleur, les désagréments
Sérusclat - Mise en œuvre uniquement sous direction et surveillance d’un médecin expérimenté, avec des
(1988) conditions matérielles et techniques compatibles avec la rigueur scientifique
- Les intérêts des personnes priment sur les intérêts de la science et de la société
- Bénéfices de la loi : sécurité juridique aux investigateurs, examen préalable des protocoles, recueil
du consentement ; mais difficultés : qualification « avec » ou « sans » bénéfice » direct et protection
des malades dégradée par rapport aux volontaires sains
- Définit la recherche biomédicale : « recherche organisée et pratiquée sur l’être humain, en vue du
développement des connaissances biologiques ou médicales »
- On parle de recherche quand le médecin cherche à faire progresser la connaissance scientifique,
c’est-à-dire dégager et formaliser un enseignement de portée générale
En France
- On ne parle plus d’essais avec bénéfices directes ou non, mais d’essais interventionnels ou non
interventionnels (exclus de la réforme) ; procédures simplifiées pour les recherches en soins
courants ; protection renforcée, et protocoles évalués sur balance bénéfices/risques
- Rôles bien définis des acteurs : promoteur, investigateur
Loi du 9 août - CCPPRB remplacés par les Comités de Protection des Personnes (CPP) (14 membres en 2
2004 collèges), qui rendent un avis décisionnel
- L’ANSM remplace l’AFSSAPS et intervient pour les recherches portant sur les médicaments ; pour
les produits autres que les médicaments, la DGS est compétente
- Les sujets participant à la recherche doivent bénéficier d'un examen médical préalable, être
affiliés à un régime de sécurité sociale, être inscrits sur le fichier national, avoir accès aux résultats
globaux et aux informations relatives à leur état de santé. Ils peuvent recevoir une indemnisation
plafonnée pour contraintes subies ou pour dommage, et ne peuvent participer à plusieurs
recherches simultanées.
- Obligation de communication des résultats globaux de la recherche
Cf. Item 20
Loi Jardé - On parle de « recherches impliquant la personne humaine » (RIPH)
(2012) - Cadre unique aux recherches médicales + simplification des démarches
- 3 catégories de recherche, selon le caractère interventionnel ou non, et le risque encouru
- Cadre normatif strict n’empêchant pas des situations imprévisibles, effets néfastes ou dérives non éthiques
- Protection des populations vulnérables, avec risque de les exclure des essais cliniques (effet paradoxal) risque de
Question-
nement
analphabète, etc.) ; l’accès aux produits une fois mis sur le marché, après la recherche – équitable ? pour tous ? ;
accessibilité aux produits des sujets qui ont dû quitter la recherche ?
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R2C : Rang A en NOIR - Rang B en BLEU - Rang C en VERT Révision 3/2/2023
DÉFINITIONS
= usage délibéré ou la menace d’usage délibéré de la force physique ou de la puissance contre soi-
même, contre une autre personne ou contre un groupe ou une communauté qui entraîne ou risque
fort d’entraîner un traumatisme, un décès, un dommage moral, un mal-développement ou une
carence (définition OMS)
Englobe à la fois l’acte lui-même, les différentes conséquences qui peuvent en découler et les
différentes formes que peuvent prendre la violence
Violence
- Peut être physique, psychique, sexuelle, économique ou administrative, mais également la
cyberviolence et les négligences et privations
On distingue :
- Violence auto-infligée : suicide, automutilations
- Violence interpersonnelle : par un individu ou un petit groupe d’individus
- Violence collective : social, politique, économique
- Violence systémique dans le cadre d’une organisation collective
- Institution = ensemble de principes à la base d’un système ou d’une organisation (établissement de
soins, politique, etc.)
- Peut concerner les usagers de l‘institution ou les professionnels en faisant partie
- Généralement définie par ses conséquences pour la personne qui la subit (entrave à son
développement et à son bien-être)
Violence - De deux ordres :
institutionnelle . Soit le dogme (= les règles inflexibles de l’institution) prédomine sur l’humain --> violence sur les
usagers voire violence intrinsèque pour les professionnels
. Soit absence d’action des professionnels souffrance morale ou physique des usagers ou autres
professionnels
- Inclut les violences obstétricales, les négligences ou maltraitances sur personnes vulnérable en
institution, les organisations de travail générateur de souffrance pour les professionnels ou les
passages à l’acte isolé commis par des professionnels ou des résidents dans l’institution
- Quand les structures politico-économiques empêchent des individus ou groupes d’individus de
réaliser leurs potentialités spirituelles ou somatiques
= tout ce qui détruit les hommes dans leur être psychique, physique et spirituel de façon anonyme
Définitions
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R2C : Rang A en NOIR - Rang B en BLEU - Rang C en VERT Révision 3/2/2023
- Violence dans la sphère privée du foyer : violences entre partenaires intimes (violences conjugales),
maltraitances à enfants et personnes âgées, etc.
- Violences physiques, sexuelles, psychologiques, négligences, privations
- Se déroule dans l’intimité (à la maison, censée offrir sécurité et protection), généralement
Violence
chronique avec tendance à l’aggravation, avec un lien émotionnel fort entre victime et auteur
domestique
- Il y a atteinte à l’intégrité corporelle et/ou psychique de la victime, avec un rapport de domination
entre auteur et victime, profitant souvent d’un rapport de force
- La spirale/dynamique de la violence domestique est à prendre en compte pour une prise en
charge adaptée et efficace
[Données issues du Rapport mondial sur la violence et la santé (OMS), probablement sous-estimées]
- Morts violentes non réparties équitablement entre sexes et groupes d’âge :
. Touchent principalement les hommes, plus élevées dans les pays à faible revenu
. Suicides : augmentent avec l’âge ; taux le plus élevé chez les > 60 ans ; 60% sont des hommes
. Homicides : victimes âgées de 15 à 29 ans, 77% des victimes sont des hommes
- Violences domestiques : 158 pays disposent d’une législation sur les violences domestiques
. Monde : 1 femme/4 concernée
. Europe : 22% des femmes victimes de violences physiques ou sexuelles, 43% violences
Dans le Monde
psychologiques
. Cyberviolence et harcèlement en ligne : 1 femme/10 âgée de > 15 ans (en Europe), plus élevé chez
les femmes plus jeunes
. 1 enfant/3 exposé à des violences interpersonnelles (domestiques, scolaires)
. 1 collégien sur trois rapporte avoir été victime de harcèlement ou violence scolaire par ses
camarades dans le mois précédent
NB : la violence scolaire fondée sur le genre = violence faite aux femmes (obstacle à leur scolarisation
et à leur droit à l’éducation)
Epidémiologie
- A l’interrogatoire : recherche d’une exposition actuelle ou passée à des violences (au même titre que les antécédents
médico-chirurgicaux), dans le cadre d’un entretien en dualité avec le patient
- Examen clinique général complet, avec l’accord du patient
- Dépistage orienté si :
Facteurs de risque :
. Inhérents à la victime : faible niveau d’éducation, statut socio-économique défavorisé, sexe féminin, personnes
vulnérables avec pathologies psychiatriques ou handicap, population migrante, âges extrêmes de la vie ;
. Ou à la situation : perte emploi, difficultés financières, grossesse, IVG répétées, IST à répétition, mauvais suivi d’une
grossesse, retard de consultation, rupture amoureuse, déséquilibre d’une maladie chronique…
. Ou symptômes évocateurs : lésions traumatiques répétées, sans explication cohérente, notamment sur les zones de
prise ou de défense, mauvaise observance médicamenteuse, retards répétés aux consultations, plaintes multiples
sans substrat somatique évident (douleurs abdominales, céphalées, etc…)
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VIOLENCES CONJUGALES
= toute violence d’un partenaire intime sur l’autre dans le cadre d’une relation de couple, présente ou passée, quel
que soit le type de relation (mariage, PACS, concubinage, etc.)
- Infractions punies par la loi, leur qualification exacte dépendant de leur nature, avec des peines encourues aggravées
quand elles sont commises par le conjoint
- Violences interpersonnelles (violences domestiques), qui touchent tous les milieux socio-économiques, les sexes (mais
préférentiellement les femmes), les genres, les orientations sexuelles
- Association en général de plusieurs types de violences : physiques (violence la « plus visible » : gestes, postures, etc.),
psychologiques/verbales (insultes, cris, menaces, humiliations), sexuelles, matérielles/économiques et cyberviolence
Violences sexuelles dans le couple : circonstance aggravante ; Fréquentes (pratiques sexuelles imposées, rapports
sexuels non consentis, etc.), répétées dans le temps et souvent sous-déclarées (car non identifiées comme telles)
- Situation créant une dépendance et un isolement de la victime aux fins de contrôle, pouvant aller jusqu’à une situation
d’emprise (= ascendance exercée par un tiers, entraînant un rapport de domination d’un individu sur un autre, pouvant
empêcher la victime de s’extraire d’une situation de violence) basée sur l’isolement, la dévalorisation, la peur,
l’inversion de culpabilité
- Conséquences économiques, sociales et sanitaires sur le cours et long terme (jusqu’à l’homicide conjugal)
- Violences qui ont tendance à s’aggraver, formant le « cycle des violences »
= « tout acte de violence dirigé contre des femmes en tant que telles et causant ou pouvant causer
aux femmes un préjudice ou des souffrances physiques, sexuelles ou psychologiques, y compris la
menace de tels actes, la contrainte ou la privation arbitraire de liberté, que ce soit dans la vie
publique ou dans la vie privée » (ONU)
Concernent les violences :
- Dans le cadre domestique de la famille : violences physiques, psychologiques, sexuelles, mauvais
traitements affectifs, crimes d’honneur (mutilations), domination, etc.
Définitions et classification
Violences faites
- Dans la collectivité : violences sexuelles, harcèlement de rue, traite des femmes, tourisme sexuel,
aux femmes
etc.
- Violation des droits des femmes dans les situations de conflit armé : otages, déplacements forcés,
viols, esclavage, grossesse forcée, etc.
Les violences conjugales sont considérées comme appartenant aux violences faites aux femmes car :
- Largement majoritaire chez les femmes
- Leur gravité plus importante chez les femmes victimes
- Conséquences plus graves chez les femmes (économique et santé)
- Violence coercitive, utilisée comme une stratégie pour contrôler l’autre
- Auteurs : hommes ++ ; Victimes : femmes ++
- Stratégies d’isolement de la victime (interdiction de travailler, voir ses proches,
etc.), climat de tension et de peur (menaces de mort, chantage au suicide, etc.) et
limitation de l’autonomie de la victime (accès aux ressources du foyer,
rabaissement, manipulations liées aux enfants, etc.)
Terrorisme
- Dynamique cyclique :
intime
. Phase de tension : création d’un climat d’insécurité pour la victime
. Passage à l’acte violent, agression
. Phase de justification : conjoint violent semble regretter son geste et culpabilise
Typologie des la victime
violences . Phase de réconciliation, « lune de miel », où le couple reprend une relation sans
(M Johnson) violences
- Violence réactionnelle (réponse par la violence à la violence) : quand la victime
Résistance
refuse de façon violente la situation de violence ou de contrôle (défense active)
violente
- Risque de passage à l’acte hétéro-agressif (homicide)
- Violence en réponse à une situation de conflit, sans but de contrôle de l’autre =
Violence épisodes de violence réciproque au sein du couple, sans tentatives de contrôle
situationnelle - Peut être réciproque, sans nécessairement être égalitaire entre les partenaires
- Peut aboutir à des situations de violences chroniques et sévères
Contrôle - Violence coercitive, de type terrorisme intime réciproque (rare)
mutuel - Risque de violences chroniques et sévères
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- Lutte contre violences conjugales = enjeu majeur de santé publique, du fait de leur caractère chronique et intime, et la
multiplication des formes de victimisation
- Perte de 1 à 4 années de vie en bonne santé
Signes fonctionnels :
- Consultations itératives, plaintes vagues et inexpliquées
- Symptômes physiques chroniques inexpliqués : douleurs, asthénie, troubles digestifs, etc.
Conséquences
Troubles
- Mésusage, surconsommation médicamenteuse
physiques
Signes cliniques :
- Lésions traumatiques
- Maladie chronique déséquilibrée
- Dépression, tentatives de suicide
- Addictions
Troubles - Stress post-traumatique
psychologiques - Troubles émotionnels ; état d’anxiété, panique, troubles phobiques
- Troubles du sommeil, alimentaires
- Troubles cognitifs, troubles psychosomatiques
- Lésions traumatiques
Complications - Infections urinaires/génitales à répétition, IST
sexuelles - Troubles de la sexualité
- Douleurs pelviennes chroniques
- Grossesses non désirées, IVG
Conséquences
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- Jeune âge
- Faible niveau d’instruction
Associés à la
- Exposition à la violence conjugale ou maltraitance dans l’enfance
probabilité
- Acceptation de la violence
qu’une
- Grossesse, naissance d’un enfant, période périnatale
femme soit
- Handicaps, maladie longue durée
victime de
- Problème de santé mentale
violences
- Dépendance financière
- Conduite addictive
- Jeune âge
Associés à la
- Faible niveau d’instruction
Facteurs de probabilité
- ATCD de violences ou exposition à la violence pendant l’enfance
risque qu’un homme
- Abus de drogues et d’alcool
se montre
- Troubles de la personnalité
violent
- Banalisation de la violence
- Insatisfaction dans le couple
- Contexte de séparation conflictuelle
Facteurs - Domination masculine dans la famille
relationnels - Stress économique, précarité
ou - Vulnérabilité (dépendance administrative, sociale)
conjoncturels - Ecart entre les niveaux d’instruction
- Différence d’âge
- Déracinement géographique, isolement sociétal
Dépistage
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VIOLENCES ET SOIN
- Soin = atteinte à l’intégrité physique, possible uniquement avec consentement du patient et justification médicale
Inhérente au soin
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- Crime
= donner clairement son accord à une activité sexuelle (attention ne s’applique pas si mineur de moins
de 15 ans car pas de discernement nécessaire pour donner son consentement)
- Accord explicite, libre et éclairé et mutuel lors d’une activité sexuelle, quelle que soit sa nature :
. Explicite = oralement ou par un comportement
Consentement
. Libre = en dehors de toute contrainte, physique ou morale
. Eclairé = donné par une personne en état de comprendre la situation (pas d’altération du jugement)
. Mutuel = l’ensemble des participants à l’activité sexuelle doit consentir
- Peut être retiré à tout moment
- Fait d’imposer à une personne, de façon répétée, des propos ou comportements à connotation
Harcèlement sexuelle ou sexiste qui soit portent atteinte à sa dignité en raison de leur caractère dégradant ou
sexuel humiliant, soit créent à son encontre une situation intimidante ou offensante
- Délit
- Si une partie dénudée du corps est imposée à la vue d’autrui dans un lieu accessible aux regards du
public, ou, en l’absence d’exposition d’une partie dénudée du corps, en cas de commission explicite
Exhibition
d’un acte sexuel réel ou simulé
sexuelle
- C’est une paraphilie
- Délit
Pédopornographie, proposition sexuelle (par un majeur à un mineur de moins de 15 ans par un moyen
Autres de communication électronique), corruption de mineur (utilisation de l’inexpérience de la victime pour
l’initier à un vice et le contrôler), outrage sexiste…
- Attouchement : contact de nature sexuel sans pénétration
- Acte bucco-génital : pratique sexuelle au cours de laquelle la bouche d’une personne entre en contact avec les organes
Actes à caractère
bouche. Le terme fellation est habituellement définit comme une pénétration pénienne buccale
- Pénétration vaginale : mouvement par lequel un corps (quel qu’il soit : pénis, doigt, objet) pénètre à l’intérieur du
vagin
- Pénétration anale : mouvement par lequel un corps (quel qu’il soit : pénis, doigt, objet) pénètre à l’intérieur de l’anus.
Le terme sodomie est habituellement définit comme une pénétration pénienne anale
- 14,5% des femmes déclarent avoir été victimes de violences sexuelles au cours de leur vie (hors harcèlement et
Epidémiologie
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- D’après le collège de gynécologie : 1 enfant sur 5 est victime de violence sexuelle et 1/3 des enfants n’en parleront
jamais à personne, majorité des violences sexuelles ont lieu avant 18 ans, dans plus de 80% des cas la victime connait
l’agresseur
Particularité des violences conjugales :
Epidémiologie
- Sous-déclarées, 11% des victimes seulement portent plainte, et environ 10% des plaintes aboutissent à une
condamnation
- Viol conjugal = circonstance aggravante
- Viols conjugaux : souvent répétés dans le temps ; à rechercher systématiquement chez une victime de violences
conjugales
- Signalement judiciaire avec accord si victime majeure, systématique si mineure
- Signalement possible de violences conjugales d’une victime majeure, même sans son accord (mais elle est informée),
si : on s’efforce d’obtenir le consentement de la victime, les violences mettent en jeu la vie de la victime de manière
immédiate et la victime est sous l’emprise de l’auteur des violences
De trois types (par ordre de gravité) :
PRISE EN CHARGE
- Agression sexuelle = urgence judiciaire et médicale
- Porter à la connaissance des autorités compétentes des faits graves nécessitant des mesures
appropriées
- Objectifs : protéger une victime ou empêcher un meurtre/un suicide
- Dérogation légale au secret professionnel médical
- Pas d’obligation légale au signalement pour les médecins (mais toute situation de maltraitance sur
mineurs devrait être signalée – CNOM)
- Fait en urgence (téléphone puis mail) au Procureur de la République (avec copie à la CRIP si mineur)
- Le signalement doit être rédigé de manière objective, sans mettre en cause de tiers de façon
nominative
*Majeur vulnérable = non en mesure de se protéger en raison de son incapacité
physique ou psychique (appréciation du médecin)
Principe de PEC
Signalement
judiciaire Majeur
Situation Mineur Majeur
vulnérable
Violences physiques, psychiques, Oui Oui Avec accord
sexuelles
Situations Constat de mutilation sexuelle Oui Oui Avec accord
concernées (Code
Danger imminent de mutilation Oui Oui Avec accord
Pénal)
sexuelle
Violence conjugale Oui Oui Avec accord
Violence conjugale avec danger vital Oui Oui Oui, avec
immédiat + emprise information si
possible
Arme + danger (autrui ou soi- Oui Oui Oui
même)
- Document par lequel un Officier de Police Judiciaire (OPJ) requiert toute personne qualifiée pour
Réquisition procéder à des constatations ou à des examens techniques ou scientifiques
judiciaire
- Ne peut avoir pour objet d’obtenir des renseignements médicaux
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frein de la langue
Résultats de l’examen :
- Signes de défloration récente = pénétration récente affirmée
- Signes de défloration ancienne = pénétration ancienne affirmée
- Le plus souvent = pas de lésions ou lésions minimes
Décrire les signes en rapport avec une soumission chimique :
- Examen neurologique, diamètre pupillaire
- Recherche de sites d’injection
Examen des vêtements et sous-vêtements : traces, taches, déchirures
Evaluation retentissement psychologique :
- Vérifier l’absence de risque suicidaire à court terme
- Evaluation du retentissement psychologique dans les jours ou semaines qui suivent (plan médico-légal)
-Dans la mesure du possible dans le cadre d’une réquisition judiciaire
-Nécessité d’une garantie :
Scientifique : conditions correctes de prélèvement (stériles)
Numérotés et localisés
A visée
Séchés
médico-
Conservés à l’abri et la lumière
légale
Congelés à -20° s’ils ne sont pas utilisés dans les 3 jours
Juridique :
Apposition immédiate de scellés
Faire les prélèvements en double exemplaire pour la contre-expertise éventuelle
Pour recherche de spermatozoïdes et réalisation d’empreintes génétiques :
- L’absence de sperme n’élimine ni la pénétration ni le viol
Prélèvements - Explication pour une absence de sperme : délai trop important, toilette intime, absence de
pénétration, absence d’éjaculation, éjaculation en un autre endroit, rapport avec préservatif,
éjaculation rétrograde, azoospermie
- A partir des écouvillons (réalisation multiple, en nombre pair) : vulve, vagin, culs-de-sac, col, face
interne cuisses, anus, interstices dentaires
PC Prélèvements - Faire un prélèvement parallèle de sang de la victime (ou écouvillon buccal)
sur la victime - Grattage des ongles de la victime pour identifier l’ADN de l’auteur
- Recueil de poils étrangers à la victime
Examen médical
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Risque de
- Exposition potentielle au VHB : sérovaccination
transmission d’IST
- Exposition potentielle au VIH : prophylaxie post-exposition
- Nécessité de rapports protégés
Prise en charge psychologique ou psychiatrique à court, moyen et long terme
PEC psychologique Risques : ESPT, dépression, troubles anxieux, décompensation d’un état antérieur
et sociale Suivi hospitalier initial puis orientation
Hébergement d’urgence, suivi par assistante sociale
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MUTILATIONS GÉNITALES/SEXUELLES
- Atteinte, ablation partielle ou totale de tout ou partie des organes sexuels externes à des fins autres que thérapeutiques
(religieuses, acceptation sociale)
- Pratiquées sur tous les continents, à tout âge et dans toutes catégories socio-professionnelles
- 200 millions de femmes en sont victimes dans le monde (125 000 en France)
Situations devant faire évoquer l’existence d’une mutilation sexuelle féminine :
- Famille proche venant d’une communauté où elles sont pratiquées
- Mère, sœur ou cousine ayant subies une telle mutilation
- Croyance familiale selon laquelle ces mutilations sont essentielles à sa culture, à ses coutumes, à sa
religion
- Parents minimisant les risques de santé ou de mortalité
Dépistage par Facteurs devant faire craindre un risque de survenue de mutilation :
les - Parents envisagent un voyage dans le pays d’origine
professionnels - Famille n’assure pas le suivi médical de la mineure
- La mineure se confie au professionnel de santé, ou un membre de l’entourage confie son inquiétude
Signes pouvant faire évoquer une mutilation récente sur une mineure :
- Modification du comportement ou de l’humeur
- Demande d’aide auprès d’un professionnel, sans exprimer le motif
- Plainte algique spécifique (s’asseoir, marcher)
- Refus de l’examen médical
Classification OMS des mutilations sexuelles féminines :
- Type I : ablation partielle ou totale du clitoris et/ou du prépuce
. Type IA : ablation du capuchon clitoridien ou du prépuce uniquement
. Type IB : ablation du clitoris ou du prépuce
- Type II : ablation partielle ou totale du clitoris et des petites lèvres, avec ou sans excision des grandes
Féminines
lèvres
. Type IIA : ablation des petites lèvres uniquement
Diagnostic . Type IIB : ablation partielle ou totale du clitoris et des petites lèvres
. Type IIC : ablation partielle ou totale du clitoris, des petites lèvres et des grandes lèvres
- Type III : rétrécissement de l’orifice vaginal avec recouvrement par l’ablation et l’accolement des
petites lèvres et/ou des grandes lèvres, avec ou sans excision du clitoris (infibulation)
. Type IIIA : ablation et accolement des petites lèvres
. Type IIIB : ablation et accolement des grandes lèvres
- Type IV : toutes les autres interventions nocives pratiquées sur les organes génitaux féminins à des
fins non thérapeutiques (ponction, percement, incision, scarification, cautérisation)
Somatiques :
- Infections génitales aiguës (génito-urinaires, VIH, VHB, tétanos) ou chroniques, et leurs complications
(infertilité)
- Douleurs vulvaires ou pelviennes aiguës ou chroniques
- Hémorragies aiguës
Complications
Sexuelles et obstétricales :
- Dyspareunie, anorgasmie, troubles du désir, vaginisme
- Difficultés dans la vie de couple, surrisque de grossesse pathologique
Psychologiques :
- Etat de stress post-traumatique, dépression, anxiété, perte de l’estime de soi
- Place de la prévention ++ : informer et sensibiliser sur les mutilations et leur caractère illégal, informer
sur les modalités d’accueil et de prise en charge des victimes ou potentielles victimes ; certificat médical
de non-excision
PEC - Examen d’une mineure (contexte de demande d’asile) : certificat de non-mutilation doit être rédigé
par un médecin légiste dans une structure agréée, remis aux instances de protection internationale
- Prise en charge psychologique/sexologique, chirurgicale (reconstruction), surveillance rapprochée de
la femme enceinte, information préoccupante ou signalement judiciaire (notamment si mineure)
Masculines
- Principalement la circoncision
- Seule et unique pratique justifiable = médicale dans le cadre d’un phimosis ou paraphimosis
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CERTIFICATS MÉDICAUX
« L'exercice de la médecine comporte normalement l'établissement par le médecin, conformément aux constatations
médicales qu'il est en mesure de faire, des certificats, attestations et documents dont la production est prescrite par les textes
législatifs et réglementaires. (…) » (art. 76 du Code de déontologie médicale)
- Documents écrits rédigés par un médecin à la demande d’un particulier
- Pour constater des faits d’ordre médical de nature à influencer directement ou indirectement ses intérêts
- Différent du rapport de réquisition ou d’expertise (remis directement à l’autorité requérante ou commettante) : dérogation
légale et obligatoire au secret professionnel (non au patient comme dans le cas des certificats)
- Ne doit pas être banalisé car engage en toutes circonstances la responsabilité du médecin qui l’établit
- Peut être rédigé par tout médecin (y compris internes si autorisés par chef de service) ; Médecin thésé pour les certificats de
décès (ou autorisation par Ordre si médecin remplaçant non thésé) ; Médecin du sport ou agréé pour certaines fédérations
sportives « à risques »
- Bien le relire avant de le remettre au patient, et conserver un double dans le dossier-patient
- Il est important de respecter le secret médical
Le certificat médical doit comporter :
- Identité du patient (ou « déclarant se nommer… ») et celle du médecin rédacteur
- Date de l’examen et date de rédaction (possiblement différentes)
- Description objective (sans interprétation), exhaustive, scrupuleuse et précise de l’état du patient ; éléments positifs
et négatifs, sans mention de diagnostic
- Utilisation d’un mode déclaratif pour les faits relatés et allégations (ATCDS, faits décrits par le sujet) : déclarations au
conditionnel ou avec guillemets (« déclare… »), en italique
- Date, signature et tampon du médecin
- Mention « Remis en mains propres à la demande du patient, pour faire valoir ce que de droit »
Le certificat doit être :
- Rédigé lisiblement en langue française, dans un style clair, simple et précis, sur papier libre/ordonnance ou formulaires
Principes de rédaction
pré-imprimés
- Établi après examen du patient, examen fait personnellement par le médecin
- Apprécié sur son fondement par le médecin (légitimité de la demande de certificat par le patient) : il peut refuser la
rédaction s’il estime la demande abusive (hors certificat obligatoire ou réquisition), et est libre du contenu du certificat
sous réserve de l’accord du patient
- Remis en mains propres au patient (hors dérogations légales prévues par la loi), transmission du certificat à un tiers par
le médecin interdite
Faux certificat ou certificat Engage la responsabilité civile, pénale et ordinale du rédacteur
de complaisance
- Réquisition : remise à l’autorité requérante (pas un certificat médical mais un « rapport de
réquisition » ou « d’expertise »)
Exception à - Mineur ou majeur sous tutelle : remise au représentant légal (sauf s’il est impliqué dans les faits)
la remise en ! Mineur : remise au mineur si ne souhaite pas que les informations contenues soient dévoilées
mains à son représentant légal
propres - Impossibilité pour le patient de recevoir le certificat (ex : coma) : rédaction du certificat avec
prudence, et remis à : famille, proche, personne de confiance ; toujours s’interroger sur l’intérêt du
patient que l’on soigne (c’est ce qui doit nous guider)
Encadrés par la loi, sur formulaire CERFA ou selon un modèle précis
- Certificat de protection des majeurs protégés
Judiciaire - Certificat de constatation de violences (« coups et blessures »)
- Certificat de compatibilité au maintien en garde à vue
Principaux certificats
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= Tous les autres certificats : certificat de non-contre-indication à une activité sportive (parfois
obligatoire pour des populations concernées), certificat de non-contagion…
Certificats - Le médecin doit, sans céder à aucune demande abusive, faciliter l’obtention par le patient des
facultatifs avantages sociaux auxquels son état lui donne droit (Code de la Santé publique)
- Le médecin peut refuser de les rédiger -> il en informe le patient et lui en donne les raisons, et notifie
son refus dans le dossier médical (en cas de difficulté, se rapprocher du CDOM)
- CMI pour établir objectivement les lésions subies
Pour le - CMI = premier certificat en date, établi proche des faits
patient - CMI fondamental en matière civile (preuve du dommage et lien entre faute et dommage), mais aussi
Conséquences médico-légales
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SIGNALEMENT ET RÉQUISITION
Réquisition judiciaire = document par lequel un OPJ requiert toute personne qualifiée pour procéder à des
constatations ou à des examens techniques
Réquisition
- Indications fréquentes : conduite sous l’empire de l’alcool ou stupéfiants, coups et blessures, sujet en garde à vue,
violences sexuelles, etc.
- Examen de la victime par un médecin, avec rédaction d’un certificat médical
- Dérogation obligatoire au secret professionnel médical
- Rapport médico-légal + éventuels prélèvements transmis à l’autorité requérante
- Porter à la connaissance des autorités judiciaires (Procureur de la République) ou administratives (Conseil
départemental, Cellule de Recueil des Informations Préoccupantes – CRIP) des faits dans le but de protéger une victime
ou d’éviter un meurtre ou un suicide
- A adresser en urgence au Procureur de la République (téléphone puis mail) avec copie à la CRIP s’il concerne un mineur
Signalement
- Dérogation légale facultative au secret médical --> le médecin n’a pas l’obligation de signaler mais à l’obligation de
protéger son patient
- C’est bien le danger qui est signalé, et non l’auteur présumé des faits !
- Le médecin ne peut être poursuivi pour avoir réalisé un signalement (sauf s’il n’a pas agi de bonne foi)
- Signalement objectif, sans mettre en cause de tiers de façon nominative
- Situations : parents refusant d’hospitalier un enfant victime de maltraitance ; signalement d’une victime majeure de
violences conjugales, si le médecin estime que cette dernière n’est pas en mesure de se protéger ; + autres situations
(art. 226-14 du Code Pénal)
des hommes)
. Au travail : 20% des femmes au cours des 12 derniers mois (15% des hommes)
. Au sein du couple : 5% des femmes au cours des 12 derniers mois (3% des hommes)
En France :
- 22% des femmes rapportent des violences conjugales au cours de leur vie (26% au niveau mondial)
- Moins de 18% des victimes de violences conjugales portent plainte
- Multiplicité des types de violences : psychologiques, verbales, physiques, sexuelles, économiques, administratives,
sanitaires
- Chronicité, récurrence des violences
- Mécanisme cyclique : tension, agression, justification, réconciliation
- Peu de dépôts de plainte
- Conséquences majeures sur la vie entière : physiques, psychologiques, sociales, économiques
- Handicap
Situation - Grossesse
médicale - Troubles usages substances psychoactives
Particularités des violences conjugales
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R2C : Rang A en NOIR - Rang B en BLEU - Rang C en VERT Révision 6/2/2023
DÉCÈS
- Mort = arrêt complet et définitif des fonctions vitales d’un organisme, suivi de la destruction progressive de ses tissus et
organes
- Diagnostic médical
- Avant de rédiger le certificat de décès :
. Constater le caractère réel et constant de la mort
. Réaliser un examen complet du corps
- Enfants nés vivants mais non viables et décédés, enfants mort-nés : certificat médical d’accouchement pour délivrance
d’acte d’enfant sans vie (à la demande des parents ou de l’un des deux) --> enfant sans personnalité juridique, mention
possible des nom et prénom de l’enfant, possibilité d’inscription sur registre de décès et livret de famille
- Enfants nés vivants et viables, décédés avant déclaration à l’état civil : certificat médical avec jour et heure de
naissance et de décès pour délivrance d’acte de naissance et acte de décès --> enfant avec personnalité juridique et
inscrit sur livret de famille
- Nouveau-né < 28 jours de vie : certificat de décès néonatal
- Décès ≥ 28 jours de vie : certificat de décès « standard »
Fait partie des certificats obligatoires
Peut être établi par :
- Médecins français thésés en activité
- Médecins français retraités autorisés par le CDOM à établir des certificats de décès en cas d’impossibilité pour un
médecin en activité de l’établir dans des délais raisonnables
- Etudiants en troisième cycle des études de médecine (ayant validé deux semestres), par délégation et sous
responsabilité du praticien maître de stage ou responsable de stage
- Praticiens à diplôme étranger hors UE à partir 2ème année du parcours de consolidation des compétences, par
délégation et sous responsabilité du praticien dont ils relèvent
Certificat sur formulaire spécifique (si impossibilité de le faire en ligne ou décès hors centre hospitalier ou EHPAD) ou
réalisé par internet = certification électronique des décès ++
Avantages de la certification électronique :
- Remplissage conforme, ajustement législation funéraire en temps réel
CERTIFICAT DE DECES
- Possibilité de préparer et d’enregistrer un certificat de décès avant de la valider (dans les 96h suivant sa création)
- Allègement des tâches administratives (transmission électronique des différents volets)
- Génération automatique des documents connexes au certificat de décès
- Mise en place plus rapide de mesures d’alerte et de protection de la population
- Amélioration de la qualité des statistiques
- Renforcement de la confidentialité
= partie supérieure, nominative : destinée à l’officier d’Etat Civil de la mairie du lieu de décès, à la régie, à
l’entreprise ou à l’association chargée de pourvoir aux funérailles et, en cas de transport du corps, à la mairie du
Volet administratif
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- Informations complémentaires :
. Lieu de décès : hôpital, domicile, voie publique…
Volet médical
. Décès évocateur de mort subite (Oui/Non/NSP)
. Lieu de survenue en cas de mort violente : domicile, voie publique…
. Circonstances apparentes (mort naturelle, accident, suicide…)
. Décès lié à l’activité professionnelle (Oui/Non/NSP)
. Décès survenu durant une grossesse ou 1 an après (Oui/Non/NSP)
. Recherche de la cause du décès (autopsie médico-légale ou scientifique)
- Case cochée en cas de :
. Mort violente = mort résultant de la mise en œuvre d’un agent extérieur (physique, toxique) dans
des circonstances criminelles, suicidaires accidentelles
. Mort suspecte, pour laquelle l’intervention d’un tiers ne peut être exclue
. Mort subite, inhabituelle (caractère « inhabituel » des circonstances du décès, du mode de
découverte du corps, de l’âge de la victime) ou inexpliquée
. Mort pouvant poser un problème de responsabilité
Obstacle
. Corps non identifié (putréfaction, carbonisation)
médico-légal - Conséquences :
(OML)
. Suspension de toutes les opérations funéraires
. Obligation pour le médecin qui a rédigé le certificat, de se mettre en rapport avec le Procureur de
la République ou les services de Police
. Possibilité de réquisition d’un médecin pour procéder à une levée de corps médico-légale
. Possibilité de réquisition pour examen du corps ou autopsie médico-légale
. Indisponibilité du corps qui ne peut être présenté aux proches avant levée obstacle médico-légal
ou délivrance permis d’inhumer par procureur République
- Variole, autre orthopoxvirose - Peste
En cercueil
- Choléra - Fièvres hémorragiques virales
Obligation de hermétique
- Charbon
mise en bière
immédiate - Mauvais état du corps
En cercueil
- Rage, tuberculose active
simple - Maladie infectieuse transmissible (sur avis du HCSP)
Obstacle don
Cochée si OML à l’inhumation ou maladie contagieuse
du corps
Présence d’un = Prothèse fonctionnant au moyen d’une pile (principalement les pacemakers) : doit être enlevé
élément à enlever (médecin ou thanatopracteur agréé) avant l’inhumation ou la crémation
- Uniquement à des fins médicales ou scientifiques (et non légales)
Prélèvements en vue - Interdit en cas d’obstacle médico-légal
de rechercher la - A cocher en cas de MIN (ne pas cocher la case OML)
cause du décès - Cochée en cas de suspicion de maladie contagieuse (cercueil hermétique ou cercueil simple), à
la demande du médecin constatant le décès ou du Préfet
- Certificat de décès remis à la famille (ou à la personne gestionnaire du décès) par le médecin
- A réception du certificat du décès : l’officier d’état civil établit le permis d’inhumer et l’acte de décès
! En cas d’obstacle médico-légal ou d’accident du travail, le permis d’inhumer est délivré par l’autorité judiciaire
Conditions indispensables :
. Absence d’OML à l’inhumation
. Absence d’obligation de mise en bière immédiate (maladie contagieuse)
. Réalisation dans un délai légal maximum à compter du décès
- Transport du corps vers le domicile : demande d’une personne ayant qualité pour pourvoir
Législation
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EXAMEN DU CADAVRE
= Examen du cadavre réalisé sur réquisition judiciaire, en lieu et place de sa découverte
Objectifs :
- Vérifier la réalité de la mort
- Relever les éléments permettant de dater le décès
- Vérifier la compatibilité entre « la scène du crime » et la forme médico-légale apparente du décès
- Relever les éléments d’orientation sur la cause du décès et ses circonstances de survenue
- Relever (notamment si pas d’identification) les particularités anatomiques du corps de la victime
- Recueillir les éléments anamnestiques (ATCD, traitements, addictions, etc.)
- Etablir un rapport remis à l’autorité requérante
Diagnostic de la mort = médical, sur la base de signes négatifs de la vie ET de signes positifs de la mort
- Arrêt des fonctions cérébrales : abolition conscience, aréflexie, mydriase
- Arrêt de l’activité respiratoire : absence de mouvements respiratoires
Signes
- Arrêt de l’activité cardiovasculaire : absence de pouls au niveau des troncs artériels
négatifs
Concrètement : s’assurer de l’absence de pouls carotidien et fémoral, de l’absence de bruits cardiaques
de vie
et respiratoires, de réaliser a minima un DII long sur l’ECG, de s’assurer de l’absence de réflexes du tronc
cérébral
Apparition de ces phénomènes variables selon conditions conservation du corps, notamment température
et hygrométrie extérieure.
- Refroidissement cadavérique : plateau initial puis -1°C/h jusqu’à équilibre avec le milieu
Levée de corps
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ITEM 14 : LA MORT
- Premières tombes néandertaliennes apparues il y a 100 000 ans, puis de celles d’Homo sapiens -> témoins de la
confrontation de l’homme à sa mort et à sa finitude
- L’homme a progressivement conceptualisé son devenir après la mort (philosophies, religions) et la destinée finale de
l’humanité (fondements « eschatologiques ») :
. Absolue : cycles naissance/mort/réincarnation conditionnés par les actes mauvais ou bons
. Intermédiaire (monothéisme) : immortalité de l’âme attachée au corps, la conduite de l’homme définit le devenir de
Visions
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R2C : Rang A en NOIR - Rang B en BLEU - Rang C en VERT Révision 3/2/2023
posthumaniste)
. Accompagnement du mourant (développement des soins palliatifs)
. Volonté de maîtrise du moment et/ou des conditions de la mort (suicide assisté, euthanasie)
- Mort solitaire, hygiénique, hospitalière : la mort survient de plus en plus en dehors du domicile
qu’auparavant, dans un contexte d’arrêt des soins, de soulagement de la douleur, « On se retire socialement
avant de mourir biologiquement »
Pour la personne malade :
- Elle évalue la situation puis procède à des ajustements (stratégies individuelles, collectives)
- Etat de sidération à l’annonce d’une maladie grave, avec sentiment de résignation et de révolte
- Angoisses de la mort avec retentissements physiques (perception de la souffrance), psychiques
(culpabilité, désespoir, injustice, impuissance), sociaux (repli sur soi, limitation des interactions sociales),
spirituels (crise existentielle sur le sens de la vie, etc.)
- Angoisses de transformation corporelle
- Possible effondrement des processus psychologiques de lutte contre les angoisses, avec risque de « mort
sociale » (désengagement de l’autre) avant « mort effective »
- Difficultés face à la mort de types troubles psychiatriques, troubles de l’adaptation, épisodes dépressifs,
Fin de vie trouble de stress aigu voire post-traumatique ; Risque d’apparition/aggravation d’addictions ou de
pathologies somatiques
Pour les soignants/entourage :
- Situations de « fin de vie » difficiles pour les soignants : identification au malade, inquiétude pour l’autre
voire pour soi, sentiments d’échec, souffrances, angoisses, doutes face à une médecine qui n’est pas « toute
puissante »
- Peu préparés à la confrontation à la mort, peuvent prendre refuge derrière la technique (refus de la mort)
ou dans les thérapeutiques compassionnelles, pouvant être le signe d’un recul de la clinique : passage de
l’exégèse (d’une souffrance vitale et de ses répercussions existentielles) à l’exérèse chirurgicale ou chimique
- Avec l’allongement de l’espérance de vie et le développement d’une véritable période de « fin de vie » : on
passe de « mortels » à « mourants », avec une incertitude de ce que la médecine peut et doit faire pour les
patients (peu de contact direct avec l’expérience proche de la mort)
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R2C : Rang A en NOIR - Rang B en BLEU - Rang C en VERT Révision 3/2/2023
- Importance de s’interroger sur soi. Avoir une bonne connaissance de soi permet de mieux faire face aux
situations : gestion des émotions, bienveillance, économie sur le plan psychique, meilleur accompagnement
du patient ou de son entourage vers la mort ; Outils utiles : méditation plein conscience, thérapie ACT
Mourir devient un « travail » pour patients, proches et soignants, chacun cherchant des points de
repère/ancrage (A. Strauss, B. Glaser) :
Fin de - Conscience ouverte : équipe médicale et patient sont au courant que le patient va mourir (mais moment
vie précis de la mort reste flou)
Idées, angoisses liées à la mort
- Conscience fermée : équipe soignante +/- famille sait que le patient va mourir, mais lui ne le sait pas
- Conscience feinte mutuelle : les deux parties savent que le patient est mourant, mais chacun feint que
l’autre l’ignore
- Conscience présumée : le patient se doute qu’il est en fin de vie, et cherche des indices pour se conforter
(ou non)
- Processus de deuil = ressentir et accepter la douleur de la perte, puis l’accepter -> « accommodation à la
perte » avec stratégies d’adaptation (coping)
- Pas de définition universelle du deuil
- Le deuil est la rupture d’un attachement : la qualité de la relation avec le défunt rend alors la mort plus ou
moins douloureuse
- Vécu et expression du deuil dépendants du contexte socioculturel
Deuil
- Processus physiologique en 5 phases (E. Kübler-Ross) : déni, colère, marchandage, dépression, acceptation
- Risques de complications du fait :
. Type de liens au disparu : relation d’attachement, statut du défunt (enfants, etc.)
. Circonstances du décès : suicide, décès inattendu, qualité de l’annonce et du soutien, absence de corps,
etc.
. Endeuillé : personnalité, ATCD, environnement social et affectif
- Mort omniprésente dans la vie, mais expérience de la mort n’existe qu’au travers de celle de l’autre ; La
mort est avant tout l’affaire de « ceux qui restent » donc des endeuillés -> la mort est toujours un
Aspects psychologiques
événement social
- Notion de « finitude » inconcevable pour l’être humain, intolérable, peur existentielle ; L’être humain tente
de mettre la mort à distance, de la maîtriser, ce qui peut être l’occasion de travailler sur ses valeurs
fondamentales ou ses choix de vie
- La mort est inconnue, générant des angoisses voire un sentiment de détresse majeur. Différents processus
Rapport à la mort
de lutte sont mis en place : croyances, « profiter de la vie », humour macabre, rêveries, comportement de
rationalisation, ou défier la mort (comportements/pratiques à risques) voire déni, volonté de dépasser la
mort (cryogénisation)
Mécanismes de défense : régression, déni, clivage, déplacement, projection agressive
Heidegger :
- Lien fort entre temporalité et existence, continuité entre le début et la suite de l’existence
philosophiques
- Habiter et explorer le monde va permettre de contenir l’angoisse existentielle de la mort (peut ressurgir
Aspects
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R2C : Rang A en NOIR - Rang B en BLEU - Rang C en VERT Révision 3/2/2023
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R2C : Rang A en NOIR - Rang B en BLEU - Rang C en VERT Révision 3/2/2023
PRÉVENTION ET RÉGLEMENTATION
Dispositions réglementaires s’appliquent à condition que la grossesse ait été déclarée à l’employeur !
- Principes généraux de prévention + spécificités liées à la grossesse
- Si possible avant démarrage de la grossesse, avec inventaire des dangers potentiels pour la grossesse
Prévention et médecine du
- Repérage d’agents dangereux -> information sur les risques liés à leur présence et/ou leur utilisation pour tous les
salariés, avec actions spécifiques pour les femmes enceintes
Rôles du service de santé au travail :
- Mission d’information des femmes en âge d’être enceinte, dès l’embauche à la visite d’information et de prévention
travail
- Mise à jour des vaccinations si possible en amont (rougeole, oreillons, rubéole, varicelle, grippe)
- Surveillance médicale spécifique pour femmes enceintes : compatibilité du poste et des conditions de travail avec la
grossesse
- Dès connaissance de la grossesse ou projet de grossesse par le médecin du travail -> étude de situation de travail +/-
mesures de prévention adaptées (aménagement du poste de travail, reclassement, affectation temporaire à un autre
poste)
- Visite de reprise obligatoire après congé maternité
Certaines situations de travail interdites aux femmes enceintes ou allaitantes :
- Risques biologiques : activité exposant à la rubéole ou toxoplasmose si salariée non immunisée ;
- Exposition à certains agents chimiques notamment ceux classés 1A ou 1B (agents toxiques pour la reproduction,
Travaux interdits ou
- Exposition aux rayonnements ionisants au-delà d’un certain niveau, transport sur tricyle à pédale ou diable
- Travaux en milieu hyperbare (pression > 1,2 bar)
- Travaux avec engins mus à l’air comprimé type marteau piqueur
- Journée de travail > 10h, taches pénibles
- Travail de nuit généralement, étalages extérieurs (boutiques) après 22h et/ou avec température < 0°C
- Rayonnement ionisant si exposition > 1 mSv sur toute la durée de la grossesse (NB : principe de précaution car pas de
réel risque objectivé tant que dose reçue < 100 mSv/mGy)
Parfois il y a aménagement : salariée travaillant de nuit peut demander à être affectée à un poste de jour
- Employeur responsable évaluation et gestion des risques
- Situations de travail exposant à des substances cancérogènes, mutagènes ou toxiques pour la reproduction ->
information à faire sur les effets potentiels de ces substances sur la fertilité, l’embryon en début de grossesse, le fœtus
puis l’enfant (si allaitement)
- La femme enceinte n’a pas l’obligation d’informer son employeur de son état de grossesse avant le congé maternité
Obligations employeur
(sauf lorsqu’elle demande les dispositions légales concernant la protection des femmes enceintes), mais il est conseillé
de consulter le médecin du travail (tenu au secret professionnel)
- Autorisation d’absence pour se rendre aux examens médicaux obligatoires (suivi grossesse et suites de couche), sans
baisse de salaire, et ces périodes sont assimilées à du temps de travail effectif
- En cas de nécessité médicale, l’employeur est tenu de proposer à la femme enceinte un autre emploi compatible avec
son état, sans diminution de la rémunération
- En cas de travail de nuit ou de travaux interdits, avec impossibilité d’aménagement ou affectation à un autre poste : le
contrat de travail est suspendu, avec une garantie de rémunération
- La salariée peut allaiter dans l’entreprise (mise à disposition locaux ad hoc + disponibilité de temps)
- L’employeur ne peut pas licencier une salariée pendant la grossesse, pendant le congé maternité et les 4 semaines qui
suivent (sauf en cas de faute professionnelle grave non liée à la grossesse ou de licenciement économique, en dehors
de la période de grossesse et de congé maternité)
- Congé prénatal (avant date présumée accouchement) + congé postnatal (après accouchement)
- Durée varie selon nombre enfants attendus et nombre d’enfants déjà à charge, et du caractère pathologique de la
grossesse et du post-partum
- Possibilité de reporter une partie du congé prénatal (3 semaines maximum) après l’accouchement -> congé postnatal
augmenté d’autant
Congé maternité
- Retour garanti au poste de travail initial après congé maternité ; Si impossible : réintégration d’un emploi similaire
avec rémunération au moins équivalente
Durée du congé :
Nb enfants à charge
Durée total congé de
en plus de l’enfant Durée congé prénatal Durée congé postnatal
maternité
à naitre
0-1 enfant à charge 6 semaines 10 semaines 16 semaines
≥ 2 enfants à charge 8 semaines 18 semaines 26 semaines
Nb enfants à naître
Jumeaux 12 semaines 22 semaines 34 semaines
Triplés ou plus 24 semaines 22 semaines 46 semaines
NB : la quasi-totalité est de rang A sur la fiche LiSA contrairement au collège de médecine du travail
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R2C : Rang A en NOIR - Rang B en BLEU - Rang C en VERT Révision 6/2/2023
GÉNÉRALITÉS
- Phénomène naturel
- Il existe des substances radioactives naturelles (uranium) ou artificielles (plutonium)
- Instabilité de certains atomes (= radioéléments) de la matière, qui émettent des rayonnements ionisants
(Interagissent avec la matière en lui enlevant un ou plusieurs électrons) :
Radioactivité
. Alpha α : faible pénétration (cm) (protection : couche cornée de la peau, feuille de papier)
. Béta β : pénétration limitée (mètres) (protection : feuille d’aluminium, plexiglas)
. Gamma γ : pénétration importante (centaines de mètres) (protection : béton, acier, plomb)
. X : pénétration importante (centaines de mètres) (protection : béton, acier, plomb)
. Neutronique : pénétration importante (centaines de mètres) (protection : écrans de paraffine)
- Les rayonnements peuvent être directement ionisants (électrons, positons, protons) ou indirectement ionisants
(photons, neutrons)
Naturelle = 1 à 3 mSv/an en moyenne : variable selon les lieux d’habitation
(2/3) - Origine : cosmique, tellurique, liée au radon (1/3 de l’exposition), aliments et boissons
Origine
Dose
- Facteur WR lié au pouvoir irradiant du rayonnement : rayons α (les plus irradiants, = facteur 20) >
équivalente
neutrons et protons > rayons X et γ (= facteur 1)
(Ht)
- Dose équivalente « engagée » quand incorporation dans l’organisme de radioéléments jusqu’à leur
élimination complète
- Quantifiée en Sievert (Sv)
Dose
- Somme des doses équivalentes pondérées par un facteur tissulaire WT, pour estimer les vraies
efficace
conséquences biologiques, avec sommes de WT (irradiation corps entiers) = 1
(E)
- Grandeur sans réalité physique ni sens biologique, mais utile en radioprotection
Utilisation de grandeurs opérationnelles :
- Produit Dose x Surface (PDS) en imagerie de projection (mGy/cm2)
Radiodiagno
- Index de dose scannographique volumique (IDSV/CTDI) en TDM
stic
- Produit Dose x Longueur (PDL) en mGy/cm = dose totale reçue par le patient
PDS et PDL permettent d’estimer ou calculer la dose efficace
- Rayonnement primaire : émis spontanément par une source radioactive
Définitions
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R2C : Rang A en NOIR - Rang B en BLEU - Rang C en VERT Révision 6/2/2023
EXPOSITION
3 modes, avec une influence directe sur la nature et l’importance des effets sur l’organisme :
- Irradiation = exposition externe sans contact cutané, source extérieure à l’organisme
- Contamination externe = exposition externe par contact cutané
- Contamination interne = pénétration de substances radioactives par :
. Inhalation (gaz, aérosols)
. Ingestion
Modes . Voie oculaire
d’exposition . Voie percutanée (altération cutanée, plaie)
La majorité des expositions d’origine professionnelle sont des expositions externes
L’exposition reçue par l’organisme dépend :
. De la nature des rayonnements ;
. De la distance à la source ;
. De la durée d’exposition ;
. De l’épaisseur et de la composition des écrans éventuels.
- Par transfert d’énergie des rayonnements ionisants vers la matière = ionisation des molécules
(radiolyse), altérations de l’ADN (simples brins ou doubles brins)
- Lésions mal réparées de l’ADN -> empêchent la reproduction cellulaire, ou entraînent la mort cellulaire
(nb cellules tuées directement proportionnel à la dose reçue par la matière vivante) +/- conséquences à
long terme (cancers)
- Importance et nature des lésions cellulaires dépendent :
. Du mode d’exposition
Effets
. De la nature des rayonnements
biologiques . De la dose (en gy)
. Du débit de la dose reçue
. Du volume irradié
. De certains facteurs physiques ou chimiques influant sur la sensibilité cellulaire (température,
oxygène)
Risques biologiques
. Du type des cellules exposées (cellules avec un fort potentiel de multiplication sont plus
radiosensibles)
- Obligatoire : certitude d’apparition au-dessus d’un seuil > 200 mGy, gravité augmente avec la dose et
le débit de dose
- Survenue rapide après l’exposition, avec une phase de latence, liés à la mort cellulaire par effet
Effets
toxique direct sur l’ADN (radiolyse de l’eau avec formation de radicaux libres oxydants)
déterministes - Traduction clinique spécifique pour des doses élevées (accidentelles ou en radiothérapie)
- Dépendent de la radiosensibilité des cellules ( par un nombre de mitoses élevées ou une faible
différenciation) : moelle osseuse, muqueuses digestives et ORL, peau et gonades ++
- Aléatoire ou stochastique : sans dose seuil, probabilité de survenue proportionnelle à la dose,
gravité indépendante de la dose
- Irréversible, non spécifiques, d’apparition retardée
Effets - Survenue à distance de l’exposition, liée à l’altération cellulaire (mauvaise réparation de l’ADN)
probabilistes - Responsables d’une surincidence de cancers
- Exposition en Sievert (Sv) : risques démontrés pour des doses > 100 mSv, inconnus en dessous (RLSS
– Relation Linéaire Sans Seuil appliqué en radioprotection aux travailleurs)
- Pathologie : leucémie, tumeur solide (osseuse, bronchique, thyroïde)
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R2C : Rang A en NOIR - Rang B en BLEU - Rang C en VERT Révision 6/2/2023
RADIOPROTECTION
= ensemble des mesures mises en œuvre pour se protéger des effets néfastes reconnus ou potentiels des
rayonnements ionisants
- Concept global visant à assurer un niveau de protection adéquat pour l’homme sans pénaliser les pratiques bénéfiques
qui exposent aux rayonnements ionisants
- Constituée d’éléments scientifiques objectifs et d’éléments règlementaires
- Préoccupation permanente associée à l’activité professionnelle de tout médecin
- Concerne les patients, les personnels exposés professionnellement, mais également le public et l’environnement
- Repose sur trois principes (directive EURATOM) : justification, optimisation, limitation de doses
- Bonne indication de l’utilisation des rayons ionisants (bénéfice > risque radiologique)
- Activité ne peut être entreprise que si elle est justifiée par les avantages qu'elle procure
rapportés aux risques inhérents à l'exposition aux rayonnements ionisants
Justification Dans le domaine médical :
. Utilisation du guide du bon usage des examens d’imagerie (gbu.radiologie.fr)
. Connaissance des indications des principaux examens
. Substitution d’un examen exposant aux rayonnements ionisants par un examen non-exposant
= ALARA, « as low as reasonably achieveable »
- Mise en œuvre une fois la justification établie
- Formation à la radioprotection (travailleur, patient) obligatoire pour tous les professionnels
Optimisation
exposés
Principes
- Patient exposé à un examen irradiant : délivrer la dose la plus basse possible tout en permettant
d'obtenir l'information médicale requise
- Respecter les valeurs limites réglementaires (sauf exposition à des fins médicales ou recherche
biomédicale) : exclure les effets déterministes, réduire les effets stochastiques
- Ne s’applique pas aux patients : pas de limite règlementaire dans le domaine médical ;
Définition
CODEX.:, S-ECN.COM
R2C : Rang A en NOIR - Rang B en BLEU - Rang C en VERT Révision 6/2/2023
sur l’embryon
Limiter l’exposition de l’enfant à naître à 1 mSv pour la période entre déclaration de grossesse et accouchement
- Maintien impossible des femmes allaitantes à un poste avec risque de contamination interne
- Irradiation < 100 mSv : aucun risque démontré
- Irradiation > 200 mSv : risque tératogène prouvé proposer une interruption thérapeutique de grossesse
Dommage principal = retard mental
Risque
Risque négligeable pour dose reçue inférieure ou égale à 0,1 Gy (100mSv)
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R2C : Rang A en NOIR - Rang B en BLEU - Rang C en VERT Révision 6/2/2023
CODEX.:, S-ECN.COM
R2C : Rang A en NOIR - Rang B en BLEU - Rang C en VERT Révision 6/2/2023
CODEX.:, S-ECN.COM
R2C : Rang A en NOIR - Rang B en BLEU - Rang C en VERT Révision 6/2/2023
Obligation pour les entreprises d’au moins 20 salariés d’employer des travailleurs en situation de
handicap pour 6% de leur personnel (sinon pénalités financières)
RQTH
- Le salarié est libre d’informer ou non son employeur sur son statut de travailleur handicapé
- Discrimination : un employeur ne peut pas refuser d’embaucher quelqu’un à cause de son handicap
- Invalidité accordée par le médecin conseil de l’Assurance maladie (branche maladie)
- Lorsque le patient a perdu > 2/3 de ses capacités de travail
- 3 catégories :
Réduction ou 1ère catégorie : le patient peut effectuer un travail. Rémunération : 30% de son salaire
cessation 2e catégorie : le patient ne peut effectuer aucun travail. Rémunération : 50% de son salaire
d’activité 3e catégorie : le patient ne peut effectuer aucun travail et nécessite l’assistance d’une tierce
personne. Rémunération : 50% de son salaire + majoration pour tierce personne
- Pour une même pathologie : l’invalidité ne peut pas être cumulée avec une reconnaissance en
maladie professionnelle ou en accident du travail
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R2C : Rang A en NOIR - Rang B en BLEU - Rang C en VERT Révision 6/2/2023
CODEX.:, S-ECN.COM
R2C : Rang A en NOIR - Rang B en BLEU - Rang C en VERT Révision 6/2/2023
Actions de terrain Actions directes sur le lieu de travail, avec conseil de l’employeur sur réduction des risques professionnels constatés :
- Etudes de postes et des conditions de travail, avec analyse des risques professionnels : niveau sonore, mesures
atmosphériques de composés chimiques, indicateurs biologiques d’exposition (IBE), études ergonomiques (amplitude
articulaire, temps de cycle de travail, vibrations, etc.) Le médecin du travail a accès à la nature, à la composition et
aux modalités d’emploi des produits chimiques utilisés
- Conseils sur l’organisation des secours et services d’urgence
- Actions de promotion de la santé
Dossier médical en santé au travail :
- Retrace les informations relatives à l’état de santé du travailleur : expositions, avis et préconisations du médecin du
travail
- Volet « santé au travail » intégré au DMP accès possible au médecin du travail si accord du salarié
Documents rédigés
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R2C : Rang A en NOIR - Rang B en BLEU - Rang C en VERT Révision 6/2/2023
RÉGIME AT/MP
- Branche accidents du travail/maladies professionnelles de la Sécurité Sociale
- Gère les accidents du travail (AT), accidents de trajet et les maladies professionnelles (MP) des salariés du régime
général
Branche AT/MP
- Organisation : gestion nationale par CNAMTS (direction des risques professionnels), gestion régionale par les CARSAT
(mise en œuvre de la politique de prévention des risques professionnels et tarification des cotisations des entreprises),
et gestion locale par les CPAM (indemnisation des victimes)
- Indemnise les victimes
- Fixe la contribution respective des entreprises au financement du système (fonction du secteur d’activité)
- Met en œuvre une politique de prévention des risques professionnels
Attention, les travailleurs indépendants ou bénévoles ne sont pas assurés de façon obligatoire contre le risque AT/MP
ACCIDENT DU TRAVAIL
= « Est considéré comme accident du travail, qu’elle qu’en soit la cause, l’accident survenu par le fait ou
à l’occasion du travail à toute personne salariée ou travaillant à quelque titre que ce soit pour un ou
plusieurs employeurs ou chefs d’entreprise » (Code du Travail)
- Pour qu’il y ait accident du travail, il faut :
. Un fait accidentel, brutal et soudain (date certaine, distinguant l’AP de la MP) ; il s’agit
généralement d’une cause extérieure, mais parfois événement brutal sans cause extérieure évidente
Accident du
(hernie inguinale, infarctus du myocarde, suicide)
travail
. L’apparition soudaine d’une lésion corporelle ou psychique (date et origine certaines) en rapport
avec ce fait, qui peut avoir plusieurs origines (blessure suite à une machine, environnement de
travail)
. Un lien entre le fait accidentel, la lésion et le travail.
Définitions
- Jurisprudence : tout accident survenu chez un travailleur alors qu’il est soumis à l’autorité ou à la
surveillance de son employeur (salarié en mission, passage au parking, au vestiaire, pause repas, etc.)
- Tout accident survenu dans le cadre du travail – sur le lieu de travail, pendant le temps de travail – est
présumé causé par celui-ci (lien de causalité)
- Le salarié n’a pas à faire la preuve du lien
Présomption
- Contestation possible par CPAM ou employeur doivent apporter la preuve de l’absence de lien en
d’imputabilité
cas de litige : soit démontrer que le salarié se livrait lors de l’AT à une activité totalement étrangère au
travail (employeur), ou que la lésion est totalement étrangère au travail (CPAM)
- Ce n’est pas le médecin qui rédige le CMI qui décide si c’est un AT ou non
= accident survenant sur le parcours normal aller-retour effectué par le salarié :
Accident de . Entre le lieu de travail et sa résidence principale ou secondaire
trajet . Lieu de travail et celui où il prend habituellement ses repas (restaurant, cantine, etc.)
- L’accident de trajet bénéficie lui aussi de la présomption d’imputabilité
(Données CNAM 2018)
Statistiques
Accidents du travail :
- > 650 000 accidents du travail/an (avec arrêt de travail ou incapacité permanente), dont > 550 décès
- En baisse depuis 30 ans
Accidents de trajet :
- > 97 000 accidents de trajet (avec arrêt de travail ou incapacité permanente), dont > 270 décès
- Informer son employeur, par tout moyen (écrit, appel, etc.), sous 24h (sauf cas de force majeure)
- Faire constater les lésions par un médecin, le plus tôt possible, qui rédige un certificat médical initial
De la victime descriptif en 4 volets, à adresser à la CPAM (volets 1 et 2) et à l’employeur (volet 4 si arrêt de travail)
- En cas de carence de l’employeur (qui doit déclarer l’accident à la CPAM de la victime dans les 48h
Obligations
normalement) : la victime a 2 ans pour déclarer l’accident, sur CERFA ou papier libre
- Remettre à la victime une feuille d’accident du travail pour la prise en charge des soins et des
traitements sans qu’elle ait à faire l’avance de frais (prise en charge à 100% et tiers payant)
De
- Déclarer l’accident du travail à la CPAM sous 48h, sans préjuger des faits ni de l’authenticité de
l’employeur
l’accident
- Remet à la victime une attestation de salaire si arrêt de travail
CODEX.:, S-ECN.COM
R2C : Rang A en NOIR - Rang B en BLEU - Rang C en VERT Révision 6/2/2023
MALADIE PROFESSIONNELLE
- Etat pathologique d’apparition progressive et insidieuse dû au travail, résultant de l’exposition habituelle à un risque
déterminé dans le cadre de l’exercice d’une profession --> « C’est une maladie qui, vraisemblablement, ne se serait pas
produite dans un autre métier »
- Dans le régime général et le régime agricole de la Sécurité sociale, est présumée d’origine professionnelle, toute maladie
inscrite dans l’un des tableaux des maladies professionnelles et contractée dans les conditions mentionnées dans le tableau
concerné
- Sous-déclaration des MP, statistiques ne couvrant qu’une partie de la population active (régime général travailleurs salariés)
- 45 000/an (avec arrêt travail ou IP) : 80% pour TMS, 5% amiante ; 200 décès/an
- Une MP indemnisable est une maladie reconnue comme MP par un régime de couverture sociale, et réparée comme un AT
(= mêmes prestations)
- Un tableau par risque professionnel : amiante, hydrocarbure…
- Plusieurs catégories de maladies :
. Intoxications professionnelles, subaiguës ou chroniques
. Maladies infectieuses
. Cancers
. Maladies relatives à l’ambiance de travail, gestes et postures
. Pathologies allergiques
- Toujours selon la même structure (cf. infra)
Présomption d’origine : affection présumée d’origine professionnelle, sans qu’il soit nécessaire
d’en établir la preuve, et sans tenir compte d’éventuels facteurs extra-professionnels, si les critères
des 3 colonnes sont respectés
- Tableaux régulièrement actualisés par des décrets (122 tableaux pour le régime général en 2022)
- Mention du risque ou d’une pathologie (± mécanisme à l’origine de la
Principes
Tableaux de Titre
maladie)
maladies
professionnelles Colonne - Désignation limitative des maladies ou des symptômes
de gauche ± nécessité de positivité d’examens complémentaires
CODEX.:, S-ECN.COM
R2C : Rang A en NOIR - Rang B en BLEU - Rang C en VERT Révision 6/2/2023
- Maintien d’un suivi médical après arrêt du suivi des travailleurs par le SST
- Demande de suivi adressée par le salarié à sa CPAM, avec suivi effectué par n’importe quel médecin de son choix
RÉPARATIONS DES AT et MP
- Identique pour les accidents du travail et les maladies professionnelles
- Comporte : une indemnisation en espèces, des prestations en nature et une indemnisation de l’incapacité
= Pour tous les soins : - Exonération du ticket modérateur jusqu’au plafond de la Sécurité sociale
- Tiers payant : absence d’avance des frais
Prestations
Prise en charge à 100% des soins : frais médicaux, chirurgicaux, pharmaceutiques, matériels de
en nature
prothèse et orthèse, rééducation fonctionnelle et professionnelle
- Non licenciement pendant l’arrêt de travail
Conséquences
CODEX.:, S-ECN.COM
R2C : Rang A en NOIR - Rang B en BLEU - Rang C en VERT Révision 6/2/2023
- Dépend du CMF rédigé par le médecin, qui précise s’il s’agit d’une guérison, d’une consolidation ou d’une rechute
- Guérison = absence de toute séquelle (= retour à l’état antérieur) ; Rechute possible
- Consolidation = lésion fixée, caractère permanent ; un traitement n’est plus nécessaire (sauf éviter une aggravation)
Indemnisation de l'incapacité
En cas de
- Majoration des indemnités de licenciement en cas d’inaptitude médicale : x2
licenciement
= incapacité totale de travail (autrefois ITTP – incapacité totale de travail personnelle)
- Notion purement pénale ; il y a ITT si une plainte a été déposée contre un auteur supposé
ITT - Fixée par tout médecin (légiste ou non)
- Selon la durée de l’ITT --> conséquences pénales différentes pour l’auteur
Incapacités
- Protection dans l’emploi de la victime d’un AT/MP pendant la durée de l’arrêt de travail + à la reprise
Protection de
l’ emploi
- Si inaptitude médicale :
. Reclassement
. Si reclassement impossible possibilité de licenciement, mais avec indemnités doublées
- Délivrance automatique d’une attestation de reconnaissance de la qualité de travailleur handicapé (RQTH)
Le médecin du travail :
Avec le
- Peut être interrogé sur possibilité de reprise du travail d’un salarié à la suite d’un arrêt de travail
médecin-
- Est interrogé dans le cadre de l’enquête suite à la déclaration d’une MP (conditions d’exposition, liens
conseil avec pathologie déclarée)
CODEX.:, S-ECN.COM
R2C : Rang A en NOIR - Rang B en BLEU - Rang C en VERT Révision 6/2/2023
- EI inévitable = aléa thérapeutique : dommage accidentel à l’occasion d’un acte médical, ayant un lien de causalité
certain avec cet acte, mais dont la réalisation est indépendante de toute faute établie et ne correspondant pas à une
évolution de la maladie sous-jacente ; action de soins réalisée conformément aux données de la science médicale
- EI évitable = qui ne serait pas survenu si les soins avaient été conformes à la prise en charge considérée comme
satisfaisante
- Evénement porteur de risque (EPR) = défaillance ou non-conformité du processus de soin, n’ayant pas entraîné de
conséquence pour le patient mais ayant constitué une situation de risque (« presque accident » ou near-miss) ; leur
analyse permet de comprendre leurs modes de survenue et les facteurs ayant permis de les détecter et d’en éviter les
conséquences
EIAS provoquant au patient un désagrément ou une insatisfaction simples, n’interrompant pas sa
EIAS mineur prise en charge initiale
(niveau 1) Ex : erreur d’identification d’un patient rattrapée avant qu’on ne lui administre un médicament
destiné à un autre
EIAS EIAS impactant le patient sans réelle mise en jeu de sa sécurité, n’interrompant pas sa prise en charge
intermédiaire initiale
Gravité des EIAS
(niveau 2) Ex : oubli de prescription du jeûne entrainant le report court d’une intervention chirurgicale réglée
EIAS nécessitant une prise en charge spécifique (soins ou surveillance particulière), n’interrompant
EIAS majeur
pas la prise en charge initiale
(niveau 3)
Ex : chute d’un patient hospitalisé avec plaie bénigne nécessitant des points de suture
EIAS nécessitant une prise en charge spécifique et obligeant à interrompre la prise en charge initiale,
EIAS critique mais dont les conséquences même graves seront réversibles
(niveau 4) Ex : prescription d’un bétabloquant à un asthmatique entraînant une insuffisance respiratoire aiguë
avec hospitalisation, mais sans séquelle
EIAS EIAS avec prise en charge spécifique et obligeant à interrompre la prise en charge initiale, et dont les
catastrophique conséquences souvent graves seront irréversibles
(niveau 5) Ex : erreur de côté conduisant à l’ablation du rein fonctionnel et laissant en place le rein tumoral
EIAS :
- 1 patient tous les 2 jours en cabinet de médecine générale ; 10% des hospitalisations
- 40 à 50% des EIAS seraient évitables (erreur ou faille dans les dispositifs de sécurité censés les éviter)
EIGS : = Etude nationale des événements indésirables associés aux soins (ENEIS) de 2004 et 2009
- 350 000 à 450 000/an dans les établissements de santé, soit 6,6/1000 jours d’hospitalisation, dont 1/3 évitables
Un EIG tous les 5 jours dans un service de 30 lits
- 4% des hospitalisations dont 45% d’évitables
Epidémiologie
- Origine : > 50% après une intervention chirurgicale, 35% médicaments, 5% procédures diagnostiques
= Complication liée à la technique chirurgicale employée, hémorragie/hématome post-opératoire,
ISO, désunion de plaie, TVP/EP, erreurs diagnostiques, erreurs de côté ou de patient
Chirurgicale - Spécialités chirurgicales les plus concernées : chirurgie générale, orthopédie et gynécologie-
obstétrique
= Erreur de dose, de fréquence ou de voie d’administration, allergie médicamenteuse connue non
respectée, médicament inapproprié, omission ou duplication, interaction médicamenteuse
Médicamenteuse - Cause : - Erreur de prescription par le médecin dans la majorité des cas (60%)
- Erreur d’administration du médicament par les infirmiers (35%)
- Erreurs de dispensation par le pharmacien (4%)
CODEX.:, S-ECN.COM
R2C : Rang A en NOIR - Rang B en BLEU - Rang C en VERT Révision 6/2/2023
- Erreur = indissociable de l’activité humaine les systèmes doivent se protéger de cette erreur par la mise en place de
défenses ou de barrières de sécurité
- Modèle du « fromage suisse » de Reason : la trajectoire d'un événement indésirable passe par la conjonction de
multiples défaillances humaines -> causes latentes (structurelles/ organisationnelles, 90%) et patentes (humaines, 10%)
- Objectif : assurer la sécurité des patients en réduisant l’incidence et la gravité des EIAS « à un niveau acceptable » par
l’identification, l’analyse et la prévention de la récidive avec des « barrières » de sécurité
- Gestion proactive (a priori) ou réactive (a posteriori).
Différencier : - Erreur : à l’origine de l’événement, mais sans faute du responsable
- Faute : manquement à l’obligation de moyens, peut conduire à une sanction
- Ensemble cohérent et intégré de comportements individuels et organisationnels, fondé sur des croyances et
valeurs partagées, cherchant continuellement à réduire les dommages aux patients
Culture de sécurité
Control Point = Analyse des dangers - points critiques pour leur maîtrise)…
- Cartographie des processus
Analyse des
- Décomposition du processus en étapes et en tâches élémentaires
processus
- Recherche des dysfonctionnements possibles à chaque étape
- Classement des risques en « acceptables » et « inacceptables » selon la fréquence et/ou la
gravité potentielle du risque priorité, à surveiller, acceptable en l’état
- Proposition de solutions permettant de réduire ces défaillances potentielles
= Respect des normes réglementaires et professionnelles, généralement fondées sur des
Contrôle de
expériences passées ou des connaissances a priori des risques
conformité - Vérification que ces normes sont effectivement appliquées -> Inspection par les autorités
aux normes
compétentes, évaluation des pratiques professionnelles, audit, etc.
= Enregistrement systématique de toutes les occurrences d’un événements permettant de
Indicateurs suivre et maîtriser la fréquence de certains événements indésirables
validés - Taux d’infection opératoire, d’extubation accidentelle, de chutes, d’escarre…
CODEX.:, S-ECN.COM
R2C : Rang A en NOIR - Rang B en BLEU - Rang C en VERT Révision 6/2/2023
= Dispositifs organisés en triple boucle (service, établissement, nation, etc.), génériques ou spécifique d’un risque
Devoir des équipes de soins est d’identifier et déclarer les EIAS
= Démarche d’analyse collective d’une équipe sur ses pratiques et son organisation
Comité de - Boucle courte de gestion des risques, équipe pluriprofessionnelle
retour Méthode comprenant :
d’expérience - Signalement d’un EIAS par un professionnel
Au niveau du
(CREX) - Choix d’un événement prioritaire et désignation d’un pilote
service
- Investigation, rédaction d’un rapport et d’un plan d’améliorations
Revue de = Revue collective rétrospective des dossiers des patients dont l’évolution a été
mortalité- marqué par un événement indésirable (décès ou complication)
morbidité - Examen de la prise en charge réalisée pour discuter sa pertinence et identifier les
(RMM) éventuelles défaillances ayant pu contribuer à la survenue de l’événement
- Gouvernance de la gestion des risques par la direction
- Coordinateur de la gestion des risques : responsable de la sécurité des soins, chargé de coordonner
tous les acteurs impliqués dans la gestion des risques, participe à l’évaluation des risques a priori et
Au niveau
participe à leur gestion a posteriori
d’un
. Au sein d’une cellule de qualité/gestion des risques cliniques, variable selon la taille de
établissement
l’établissement, comprenant des qualiticiens formés à l’analyse des risques
. Destinataire des signalements d’EIAS -> investigation et suivi des actions d’amélioration
- Mise en œuvre par les groupes de travail
Vigilances
Cf. Item 181 : dispositif des vigilances sanitaires ; Veille et sécurité sanitaire
sanitaires
Dispositifs de gestion de la sécurité des soins
CODEX.:, S-ECN.COM
R2C : Rang A en NOIR - Rang B en BLEU - Rang C en VERT Révision 6/2/2023
CODEX.:, S-ECN.COM
R2C : Rang A en NOIR - Rang B en BLEU - Rang C en VERT Révision 6/2/2023
QUALITÉ EN SANTÉ
- Démarche d’amélioration continue, concernant tous les professionnels, permettant de garantir à chaque patient les soins
qui lui assureront le meilleur résultat en termes de santé, au meilleur coût, au moindre risque iatrogène et pour sa plus
grande satisfaction (procédures, résultat, contacts humains)
- Reposant sur le principe majeur : « écrire ce que l’on fait (traçabilité) et faire ce qui est écrit (respect des procédures) »
- Plusieurs dimensions : sécurité, pertinence, acceptabilité, accessibilité, continuité, efficacité, efficience
- Gestion par la HAS en France
On s’intéresse à la performance de l’organisation et non à celle des acteurs
- Démontrer qu’un organisme maîtrise la qualité de ce qu’il produit ; Donner confiance quant à la
qualité des prestations fournies : communication, transparence, publicité des indicateurs et de la
certification
- Approche normative de conformité à des normes spécifiées ; la variabilité des pratiques étant
responsable d’une « non-qualité »
Gestion documentaire :
- Pyramide : enregistrements (dossier patient) -> modes opératoires (tâches) -> procédures
Assurance qualité
(processus) -> manuel qualité (politique qualité de l’établissement)
Evaluation de la qualité :
- Comparer la réalité à une norme (référentiel), identifier et comprendre les écarts et les corriger
- Evaluation des pratiques professionnelles (selon une recommandation de pratique
professionnelle), d’un processus (audit organisationnel ou de pratique), des résultats
(satisfaction patient, état de santé, événements indésirables), de l’ensemble du système qualité
- Parfois évaluation externe par des tiers : volontaires ou obligatoire (ISO pour les LABM)
- Approche participative, implication de tous les acteurs
- Basée sur le principe que des défaillances dans l’organisation sont responsables de la « non-
qualité »
Roue de Deming (cycles itératifs) :
Amélioration - PDCA : « Plan – Do – Check – Act » -> Prévoir – Faire – Vérifier – Réagir (faire mieux)
continue qualité - Identifier les problèmes (plaintes des usagers, déclarations professionnels, indicateurs), identifier
leurs causes (groupes de travail, analyse de processus), planifier des actions correctrices et
évaluer (problème résolu ?)
- Démarche permanente : pente ascendante sur laquelle tourne la roue, la cale (= management
Démarche qualité
CODEX.:, S-ECN.COM
R2C : Rang A en NOIR - Rang B en BLEU - Rang C en VERT Révision 6/2/2023
- Utilisation : interprétation en fonction d’un objectif, selon son évolution dans le temps et mesure
des impacts des actions d’amélioration ; aide à la décision ; comparaison inter-établissements ;
IQSS amélioration de la politique qualité et sécurité des soins
- Résultats sont publics sur Scan-Santé, accessibles au public (transparence) et utilisés pour le
calcul de l’incitation financière à la qualité (IFAQ)
Les IQSS sont développés par la HAS (indicateurs nationaux obligatoires, indicateurs spécifiques
d’une prise en charge particulière, expérimentations). Il en existe 4 catégories :
- Indicateurs dossier patient, sur un échantillon de séjours patients tirés au hasard (tenus dossier
patient, qualité lettre liaison, évaluation risque escarres)
- Indicateurs calculés à partir du PMSI, utilisant les codes diagnostiques pour coder les séjours
hospitaliers ; taux brut puis standardisé (réadmissions hospitalières, infections site opératoire)
- Indicateurs à partir questionnaire renseigné par l’établissement (consommation de SHA)
- Indicateurs collectés à partir d’un questionnaire patient (e-Satis pour satisfaction patient)
doivent répondre à des priorités nationales et réalisées selon des méthodes validées par la HAS
- Obligation triennale, vérifiée par Ordres professionnels (libéraux) ou employeurs, satisfaite si :
. Engagement dans une démarche d’accréditation
. OU dans une démarche de DPC : au moins 2 actions (dont une dans relevant d’une orientation prioritaire) parmi
actualisation des connaissances/compétences, analyse des pratiques professionnelles, gestion des risques
CODEX.:, S-ECN.COM
R2C : Rang A en NOIR - Rang B en BLEU - Rang C en VERT Révision 9/1/2023
récurrent
- Trajet ascendant vers le larynx, après sa naissance sous la crosse de l’aorte à gauche et sous
Cordes l’artère sous-clavière à droite, collé à la face profonde de la glande thyroïde
vocales
= Lors de la fermeture modérée des cordes vocales et de l’expiration, l’air s’échappe vers le
haut et fait vibrer la muqueuse que recouvre le bord libre des cordes vocales
Vibration des
- Fermeture des cordes vocales (adduction) = phénomène actif : une anomalie
cordes
(paralysie) entraîne une fuite d’air audible voix faible, soufflée
vocales
- Vibration de la muqueuse = phénomène passif : une anomalie (polype…) entraîne une
irrégularité de la voix voix éraillée, rauque
= Anomalie du son/du timbre de la voix, à l’écoute du patient
Toute dysphonie trainante depuis 8 à 15 jours doit faire l’objet d’un examen des cordes vocales par nasofibroscopie
Lésion - Granulome du 1/3 postérieur des cordes = lésion arrondie, régulière, pédiculée au niveau de l’apophyse
d’allure vocale des aryténoïdes : souvent dû à un traumatisme d’intubation ou un RGO
bénigne - Papillomatose laryngée juvénile = « verrues » d’aspect caractéristique : causée par HPV, à risque de
récidive, ou très rarement de dégénérescence en cas d’HPV oncogène
Laryngoscopie en suspension pour biopsie au moindre doute (terrain alcoolo-tabagique…)
= Paralysie ou immobilité (par blocage mécanique ou tumoral d’une ou des 2 articulations crico-
arythénoïdiennes ou cicatrice unissant les 2 aryténoïdes) La position est jugée au temps phonatoire
Immobilité - En position ouverte = la corde reste en position inspiratoire alors que la corde mobile se met en position
unilatérale médiane (position phonatoire) : voix très faible et soufflée, fausses routes par inhalation
- En position fermée = la corde reste en position phonatoire pendant le temps inspiratoire alors que la
corde mobile se met en position ouverte : SF discrets/absents, généralement sans gêne respiratoire
CODEX.:, S-ECN.COM
R2C : Rang A en NOIR - Rang B en BLEU - Rang C en VERT Révision 9/1/2023
- Examen du nerf glosso-pharyngien (IX) : dysphagie, signe du rideau (déplacement du côté sain de
la paroi postérieure du pharynx), hypoesthésie et abolition de la sensibilité gustative du 1/3
postérieure de la langue et du pharynx
- Examen du nerf X = paralysie vélo-pharyngée : régurgitation nasale, rhinolalie ouverte, signe du
CAT
rideau (déplacement du voile du palais et de la luette du côté sain)
- Examen de la glande thyroïde et palpation des aires cervicales
TDM cervico-thoracique injectée ± échographie thyroïdienne en l’absence d’orientation
IRM cérébrale en cas de suspicion de lésion intracrânienne
Idiopathique = 20% des cas : récupération dans 50% des cas, parfois après 6-8 mois
- En position fermée : dyspnée au 1er plan, à type de bradypnée inspiratoire avec tirage et cornage (stridor
chez l’enfant), avec voix quasi-normale
- En position ouverte : dysphonie importante (voix quasi-inaudible), fausses routes (surtout aux liquides)
TDM cervico-thoracique injecté à la recherche d’une lésion maligne
CODEX.:, S-ECN.COM
R2C : Rang A en NOIR - Rang B en BLEU - Rang C en VERT Révision 9/1/2023
Vertige = illusion de mouvement : symptôme subjectif défini comme la sensation erronée de déplacement de l’environnement
par rapport au sujet ou du sujet par rapport à l’environnement
- Atteinte du système vestibulaire : - Périphérique : labyrinthe postérieur, nerf vestibulaire VIII
- Centrale : centre nerveux d’intégration
- 3 canaux semi-circulaires (antérieur, postérieur et latéral) : orientés perpendiculairement dans les
Vestibule 3 plans de l’espace = accéléromètres angulaires (mouvements rotatoires)
postérieur - Organes otolithiques = saccule et utricule : accéléromètres linéaires (translation verticale =
saccule, horizontale = utricule)
= Fonction permettant le maintien d’une posture au repos (statique) ou au mouvement (dynamique)
- Système sensoriel : capteurs visuels (vision périphérique notamment), capteurs somesthésiques
Physiopathologie
CODEX.:, S-ECN.COM
R2C : Rang A en NOIR - Rang B en BLEU - Rang C en VERT Révision 9/1/2023
CODEX.:, S-ECN.COM
R2C : Rang A en NOIR - Rang B en BLEU - Rang C en VERT Révision 9/1/2023
Hospitalisation si vertige très invalidant avec impossibilité de tenue debout, vomissements incoercibles ou signes
neurologiques associés
- Repos au lit, au calme, dans l’obscurité
TTT
CODEX.:, S-ECN.COM