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1. Choisissez parmi les 15 Principes de bioéthique énoncés par l’UNESCO ceux qui vous
semblent pertinents pour identifier la dimension éthique du cas sur lequel nous
travaillons (« Un patient âgé de 65 ans est hospitalisé près de son domicile, etc. »).
Voici les principes qui selon moi peuvent être utilisés dans le cas étudié en classe.
1. La dignité humaine, les droits de l’homme et les libertés fondamentales doivent être
pleinement respectés.
Cet article semble tout à fait être pertinent dans le cas qui nous occupe car il stipule
formellement d’une part que la dignité humaine doit être pleinement respectée dans tous
les cas et de l’autre que les intérêts et le bien-être de l’individu doivent l’emporter sur
l’intérêt scientifique.
En prenant en compte cet article, il pourrait être défendu que le patient n’est plus en
capacité de réfléchir par lui-même en toute circonstance et qu’il serait mieux par conséquent
de ne pas l’insérer dans le protocole de recherche car la dignité ainsi que le bien-être de
cette personne n’est plus complètement assurés.
L’autonomie des personnes pour ce qui est de prendre des décisions, tout en assumant la
responsabilité et en respectant l’autonomie d’autrui, doit être respectée. Pour les personnes
incapables d’exercer leur autonomie, des mesures particulières doivent être prises pour
protéger leurs droits et intérêts.
De manière évidente, cet article a toute sa place dans le cas qui nous occupe. L’autonomie du
patient pour ce qui est de prendre des décisions doit être respectée. Et si ce n’est pas
possible, des mesures adéquates doivent être prises pour garantir au maximum l’autonomie
de cette personne.
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Dimension éthique relative à notre cas
Une question éthique de taille se pose dans notre cas car le patient en question fait l’état
d’état de conscience variable. Ainsi, sa prise de décision de manière autonome n’est garantie
qu’une partie du temps. Comment respecter son autonomie de prise de décision lorsqu’il est
conscient et le prendre en charge quand celle-ci est menacée ? Des mesures adéquates
doivent être prises dans son cas pour maximiser son autonomie.. mais lesquelles ?
(a) L’autorisation d’une recherche ou d’une pratique médicale devrait être obtenue
conformément à l’intérêt supérieur de la personne concernée et au droit interne.
Cependant, la personne concernée devrait être associée dans toute la mesure du
possible au processus de décision conduisant au consentement ainsi qu’à celui
conduisant à son retrait.
(b) Une recherche ne devrait être menée qu’au bénéfice direct de la santé de la personne
concernée, sous réserve des autorisations et des mesures de protection prescrites
par la loi et si il n’y a pas d’autre option de recherche d’efficacité comparable faisant
appel à des participants capables d’exprimer leur consentement. Une recherche ne
permettant pas d’escompter un bénéfice direct pour la santé ne devrait être
entreprise qu’à titre exceptionnel, avec la plus grande retenue, en veillant à n’exposer
la personne qu’à un risque et une contrainte minimums et si cette recherche est
effectuée dans l’intérêt de la santé d’autres personnes appartenant à la même
catégorie, et sous réserve qu’elle se fasse dans les conditions prévues par la loi et soit
compatible avec la protection des droits individuels de la personne concernée. Le
refus de ces personnes de participer à la recherche devrait être respecté.
Dans notre cas, le patient semble être incapable de pouvoir émettre un jugement rationnel
de manière autonome sans intermission. L’autorisation de la recherche pour les cancers doit
donc être obtenue sous réserve qu’elle se fase dans les conditions prévues par la loi et
compatible avec la protection des droits individuels du patient. Ici, les directives anticipées
qui stipulent qu’il ne souhaite pas participer à ces nouveaux traitements sembleraient donc
faire autorité (juridique).
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Dimension éthique relative à notre cas
Dans notre cas, le patient semble être dans une situation de vulnérabilité extrême lorsqu’il se
trouve dans un état de conscience variable. Or, lors d’une pratique médicale comme la
recherche d’un nouveau traitement des tumeurs cérébrales, sa vulnérabilité doit être pris en
compte. Le patient doit être protéger et son intégrité pleienement respecté. Mais est-ce
réellement possible ici ?
2. Compte tenu du fait que la possession du meilleur état de santé qu’il est capable
d’atteindre constitue l’un des droits fondamentaux de tout être humain, quelles que
soient sa race, sa religion, ses opinions politiques ou sa condition économique ou
sociale, le progrès des sciences et des technologies devrait favoriser ;
(a) l’accès à des soins de santé de qualité et aux médicaments essentiels, notamment
dans l’intérêt de la santé des femmes et des enfants, car la santé est essentielle à la
vie même et doit être considérée comme un bien social et humain
Un argument qui pourrait être entendu en faveur du protocole de recherche serait que le
patient souhaiterait entrer dans celui-ci de manière pleinement consciente. Si c’est le cas,
l’article relatif à la responsabilité sociale et santé pourrait être utilisé en défendant l’idée que
la possession du meilleur état de santé constitue l’un des droits fondamentaux de tout être
humain. Autrement dit, si le patient change d’avis (en toute conscience) et souhaite rentrer
dans le protocole de recherche, il pourrait défendre son droit légitime d’avoir accès à des
soins de santé de qualité et aux médicaments jugés essentiels à de nouveaux traitements.
3. Le principe de consentement est un des 15 Principes qui est pertinent pour analyser
éthiquement le cas. Le Comité international de bioéthique a produit un rapport sur ce
principe de consentement. Relevez dans ce rapport les éléments qui pourraient être
utiles à l’analyse du cas et appliquez-les dans votre analyse.
III.2. Le consentement chez diverses catégories de personnes qui requièrent une protection
spéciale
Les critères qui déterminent si oui ou non une personne est consciente
« 79. Les critères employés pour la capacité à consentir incluent l’aptitude à comprendre les
questions que soulèvent les décisions à prendre, l’aptitude à les évaluer rationnellement, un
résultat raisonnable de la décision et la preuve qu’une décision a été prise. »
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« 80. La garantie générale de la liberté des patients dans ces situations est qu’aucun
jugement concernant la capacité de consentir ne devrait être exigé à moins que des
éléments d’information ne viennent contredire la présomption normale selon laquelle les
individus sont capables de décider par eux-mêmes. Autrement dit, il faut prouver
l’incapacité et non la capacité. Des décisions ineptes peuvent être prises par les
personnes les plus autonomes et la liberté d’agir ainsi ne devrait pas être limitée par
l’imposition de normes de capacité exagérément strictes. »
« 81. Ces critères paraissent objectifs, mais leur application suscite des difficultés.
Inévitablement, lorsqu’une personne évalue la capacité de consentir d’une personne, elle
le fait à partir de son idée de ce qu’il faut comprendre, de ce qui est rationnel et de ce à
quoi peut ressembler un résultat raisonnable. Mais il peut y avoir désaccord sur chacun
de ces points. »
« 91. Il serait contraire à l’éthique de considérer ces patients avec moins de sérieux
que les patients ayant leur pleine capacité. Lorsqu’il s’agit des décisions les
concernant, on dispose de beaucoup plus d’éléments que dans le cas des nouveau-
nés. Ce sont des gens qui ont vécu toute une vie, dont les préférences, les valeurs et
les désirs sont probablement présents à l’esprit de quelques-unes sinon de beaucoup
des personnes qui les connaissaient quand ils étaient en pleine possession de leurs
moyens. Il convient de solliciter ces personnes quand on réfléchit à ce qu’il faut faire
pour le patient, et de leur demander non pas de donner des consentements par
substitution mais d’aider à retracer un tableau de la vie du patient dans lequel la
décision à prendre puisse être trouvée. Dans la mesure où il est possible de le faire, il
pourrait être dit qu’un jugement de substitution au sujet de ce à quoi le patient
consentirait est en train d’être construit. »
Dans notre cas, il serait intéressé à la vie du patient avec qu’il subisse des états de
conscience variable. Même si les directives anticipées jouent ici un rôl clée dans la
prise de décision concernant le consentement du patient, il pourrait néanmoins être
intéressant de prendre l’avis des personnes qui l’ont cotoyé durant sa vie lorsqu’il
était en pleine possession de ses moyens.