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Le devoir d’information

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Information du patient
• Le droit à l'information du patient s'est
affirmé au cours des ans . Il correspond à
une exigence qui ne fait que s'accroître de
la part des patients, suivi dans ce sens par
l'évolution tant jurisprudentielle que
législative.

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Selon la juridiction canadienne

• « Dire tout ce qu’une


personne raisonnable
aimerait savoir pour
prendre une décision »

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Contenu de l’information
• 1. Nature et objectif:
*Du diagnostic, du pronostic;
*Du traitement, ou des interventions.
2. Bénéfices escomptés (prévisibles)
*Pour lui;
*Pour le développement des
connaissances;
*Pour la population
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La qualité de l'information

• La jurisprudence a largement précisé la qualité


de l'information, celle-ci doit être simple,
intelligible, loyale ; le code de déontologie parle
d'une information loyale, claire, appropriée.
Le malade ne doit pas se retrouver noyé sous
des mots incompréhensibles, le professionnel
de santé doit adapter l'information au niveau de
la compréhension des patients.

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Sur quoi porte l'information ?

• Dans la pratique, le médecin vous informe


sur les caractéristiques de la maladie et
son évolution habituelle.
Il doit vous informer sur les traitements
utiles et leurs conséquences, les risques
fréquents ou graves normalement
prévisibles qu'ils comportent ainsi que les
autres solutions possible et les risques en
cas de refus.

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• Il dit ce qui est utile au patient, il s'appuie
sur des données objectives et solides.
L'information porte aussi, à votre
demande, sur les frais des traitements
dans le cadre de la prévention, du
diagnostic et du soin et des conditions de
la prise en charge par la Sécurité Sociale.

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Quelles sont les modalités de
délivrance de l'information ?

• L'information doit avoir lieu au cours


d'un entretien individuel et elle est
portée oralement avant d'être
intégrée -s'il y a lieu- dans le dossier
médical.

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Qui informe ?

• L'information incombe à tout professionnel


de santé. Chaque médecin doit noter dans
le dossier médical les informations
données personnellement.
Attention : l'obligation d'information est
réciproque, le patient doit informer le
médecin de son état de santé exact.

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Quelles sont les exceptions à
l'information ?
• L'urgence : en cas d'urgence avérée, le
praticien peut être amené à pratiquer sur vous
les premières thérapeutiques indispensables
sans vous en avoir averti au préalable.
Le refus du patient : l'information est un droit
que vous avez, si vous ne tenez pas à être
informé, le professionnel de santé devra
respecter votre choix.
L'impossibilité : si vous êtes pas en mesure
d'entendre les informations (coma…).

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A quoi va vous servir
l'information ?
• Etre bien informé va vous permettre de
pouvoir consentir aux thérapeutiques en
toute connaissance de cause.
Le code de déontologie impose au
médecin de rechercher systématiquement
le consentement avant tout acte médical.

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• Le code de Santé Publique pose comme
principe qu'aucun acte médical ni aucun
traitement ne peut être pratiqué sans le
consentement libre et éclairé et le
consentement peut être retiré à tout
moment.

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En cas de problème, qui prouve
le défaut d'information ?
• La loi du 4 mars 2002 a confirmé une
jurisprudence récente, c'est au médecin
d'apporter la preuve qu'il a bien rempli son
obligation. C'est sur lui que repose la
charge de la preuve c'est à dire qu'il devra
prouver qu'il a bien délivré l'information. Le
juge appréciera, au cas par cas, si le
défaut d'information a eu un impact sur
votre choix dans la thérapeutique.

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Vos proches peuvent ils être
informés de votre état de santé ?
• La loi du 4 mars 2002 autorise le médecin à
informer les proches dans le cas où le
malade est hors d'état d'exprimer sa volonté
et s'il y a un diagnostic ou pronostic grave
sauf dans le cas où le malade si est opposé.
Le médecin ne communiquera pas tout le
dossier mais que les informations
nécessaires.

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• Après le décès du patient, les proches
peuvent être informés dans trois
hypothèses strictement encadrées :
• connaître les causes du décès,
• défendre la mémoire du défunt,
• faire valoir leurs droits.
Le patient peut, avant son décès, s'être
opposé à la transmission de son dossier
médical, sa volonté devra être respectée.
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Attitudes
Trois modèles d’attitudes
• Modèle paternaliste: on choisit
l’information à donner au patient afin qu’il
soit influencé(influence de la décision)
Critiqué par le collège royal des médecins
et chirurgiens du Canada mais toujours
utilisé.

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• Modèle informatif(libertaire): on
donne froidement des
renseignements et c’est le patient
qui décide.
• Pratique très utilisée au USA mais
qui soulève de nombreuses
critiques.
( information trop statique, froide)
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• Modèle délibératif: modèle fondé sur la
négociation entre partenaires compétents.
Modèle basé sur un échange
d’informations et sur une relation de
confiance.

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