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LE CONSENTEMENT DU MALADE

Pr BOTTI K. (Dr. DJODJO)


Professeur Titulaire de Médecine Légale
Département de Santé Publique et Spécialités
UFR Sciences Médicales d’Abidjan
Université Félix Houphouët-Boigny de Cocody
1
OBJECTIFS
 
 

1.Enoncer le contexte du recueil du consentement du


malade à l’acte médical.

2.Décrire les éléments constitutifs de l’information


donnée au malade par le médecin.

3.Décrire les caractéristiques du consentement du


malade.

4.Expliquer les dérogations au recueil du


consentement du malade.

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PLAN
INTRODUCTION
I- CONTEXTE
1) Relation médecin-malade
2) Acte médical
II- INFORMATION PREALABLE
1) Modalités
2) Contenu
III- RECUEIL DU CONSENTEMENT
1) Principe
2) Dérogations
CONCLUSION
3
INTRODUCTION
 Définitions
• Le consentement du malade est l’accord que celui-ci donne
au médecin pour subir l’acte médical qui lui est proposé.
• C’est l’expression de la volonté du malade préalable à l’acte
médical.
• Ce consentement est dit libre et éclairé et est le corollaire
d’une information reçue au préalable par le malade.
• Le principe du recueil du consentement est consacré par les
textes mais il existe des exceptions ou dérogations à ce
principe.

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INTRODUCTION
  Intérêts
 

1. Ethique : le recueil du consentement du malade à l’acte


médical est la manifestation du respect de la dignité
accordée à sa personne notamment le respect de son
autonomie. C’est un devoir d’humanisme du médecin.

2. Juridique : le consentement du malade constitue une


condition de délivrance de l’acte médical licite, c'est-à-
dire qui ne constitue pas une infraction, donc permis par
la loi.

3. Santé publique : le consentement du malade permet au


médecin de poser un acte médical sur le malade.
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I-CONTEXTE
Le consentement du malade est donné dans le cadre de la
relation médecin-malade et est justifié par l’acte médical.

1) Relation médecin-malade
 
•Elle définit la rencontre d’une conscience détenue par le
médecin au service d’une confiance exprimée par le
malade (Louis PORTES, ancien Président de l’ordre des
médecins de France; 1942-1950).
•Elle s’établit lors de l’exercice médical et est sous la
dépendance de la personnalité des contractants avec une
dimension psychologique nécessitant une réelle
communication avec le malade et une écoute attentive.
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I-CONTEXTE
1) Relation médecin-malade
a) Exercice médical
 

Il existe trois (03) modes d’exercice de la médecine:


 

→ Médecine de soins
- en exercice libéral ;
- en exercice hospitalier public et privé
 

→ Médecine de contrôle
- Médecine du travail (mais avec un volet soins en Côte d’Ivoire)
- Médecine d’assurance: évaluation du dommage corporel (accident) et de
l’état de santé (assurance de personne),
 

→ Médecine auxiliaire de la justice


- Médecine légale: expertises médicales et actes médico-légaux sur réquisition.
 

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I-CONTEXTE
1) Relation médecin-malade
b) Dimension psychologique
 

Elle influence la relation médecin-malade en raison


des différentes personnalités des contractants.
 
Chez le malade
Le malade est traversé par des désirs qui justifient ses
demandes mais également par des réactions
involontaires (les mécanismes de défense et le
transfert).
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I-CONTEXTE
1) Relation médecin-malade
b) Dimension psychologique
 

Chez le malade
-> La demande du malade adressée au médecin: sur 2 plans
 
•Demande d’intervention : faisant appel au savoir du médecin
et recherchant une efficacité clinique et thérapeutique
(Exemple : prise en charge en cas d’urgence)
 
•Demande de soutien : faisant appel à un engagement ou
investissement de la personne du médecin, son attention et son
écoute => devant la souffrance, la menace de la maladie, la
survie n’est possible que grâce à la protection du médecin qui
possède le savoir.
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I-CONTEXTE
1) Relation médecin-malade
b) Dimension psychologique
 

Chez le malade
-> mécanismes de défense du malade
 
Automatiques, involontaires ou inconscients et ayant pour but de réduire
l’angoisse du malade = mécanismes de protection vis-à-vis du médecin.
Exemples: obsession, substitution, agressivité, refus traitement, retard
de consultation, etc.
•Versant positif : protecteur de l’appareil psychique du malade.
 

•Versant négatif (si pas contrôlés) : réactions inadaptées et néfastes pour


les soins.
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I-CONTEXTE
1) Relation médecin- malade
b) Dimension psychologique
 

Chez le malade
-> La défense du malade
 

•Différents mécanismes de défense


 
- Refus de reconnaitre la réalité allant jusqu’à refouler sa souffrance ou la nier.
- Substitution : focalise sa peur, son angoisse sur une autre réalité qui devient
un élément substitutif.
- Obsession : développe des rites obsessionnels relatifs au respect rigoureux des
prescriptions, au suivi de sa maladie dans les moindres détails comme si cette
surveillance était un gage de guérison.

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I-CONTEXTE
1) Relation médecin- malade
b) Dimension psychologique
 

Chez le malade
-> La défense du malade
 

•Différents mécanismes de défense (suite)


-  Repli sur soi : incapacité à lutter contre la maladie et se laisse porter
par son entourage et son médecin auquel il s’en remet complètement.
- Agressivité : développe une réaction agressive devant sa maladie
envers ses proches et son médecin à qui il peut reprocher son
incompétence.
- Combativité : se dépasse lui-même et a une réaction constructive (créer
une association ou écrire un livre).

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I-CONTEXTE
1) Relation médecin- malade
b) Dimension psychologique
 
Chez le malade
-> La défense du malade
 

•Différents mécanismes de défense (suite)


- Clivage du moi : cohabitation d’un sentiment d’espoir et de désespoir
liée à l’évolution de la maladie (rechutes et récidives) rendant difficile la
relation avec le médecin.
- Autres mécanismes: refus du traitement, appels répétés à plusieurs
médecins, retard de consultation.

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I-CONTEXTE
1) Relation médecin- malade
b) Dimension psychologique
 

Chez le malade
-> Le transfert
 
•C’est le fait pour le malade de reporter sur le médecin, soit une affection
(investissement affectif), soit une hostilité qu’il éprouvait primitivement dans
l’enfance pour une autre personne (mère ou père) => le médecin prenant une
place importante dans son système de valeurs liée aux figures parentales et
représentera une image idéale garant d’une intégrité et d’une puissance
menacées par la maladie.
 
•Il est un frein ou un moteur de la relation médecin-malade => conséquences
=> pouvoir de soulager par les paroles et médicaments ou au contraire,
=> pouvoir de déception par manque d’attention, d’efficacité, ou de frustration
par l’éloignement. 

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I-CONTEXTE
1) Relation médecin- malade
b) Dimension psychologique
 

Chez le médecin
Il doit avoir une relation empathique avec le malade = capacité de
s’identifier à quelqu’un, de ressentir ce qu’il ressent (avoir un lien et une
proximité) en se démarquant de la sympathie où l’on éprouve des
émotions semblables à autrui.
L’empathie du médecin associe la capacité humaine de s’identifier au
malade et celle d’abandonner cette identification et redevenir un
homme de métier avec objectivité.
 
Nécessité d’intégrer la dimension psychologique pour construire la
démarche médicale qui nécessite une réelle communication.
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I-CONTEXTE
1) Relation médecin- malade
c) La communication
 
Communication interactive dont l’objectif est d’atteindre le meilleur niveau
de compréhension entre les deux lors de l’entretien et fait appel à :
→ Ecoute (être attentif et entendre ce qui se dit).
- valeur d’information, de présence et d’aide à l’expression du malade.
- influencée par le temps insuffisant et la personnalité du médecin.
 

→Modes de communication
•Verbale avec un langage adapté au niveau socioculturel du malade, 
•Non verbale: intonation de la voix, rythme de la conversation, mimique,
gestuelle, modulation de la voix, regard et timbre de la voix ;
•Données sensorielles : contact de la peau et odeur => attirance ou
répulsion.

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I-CONTEXTE
2) Acte médical
 
Définitions
 

•Commission de terminologie et de néologie (France, 2001)


 

« Acte dont la réalisation par des moyens verbaux, écrits,


physiques ou instrumentaux est effectué par un membre d’une
profession médicale dans le cadre de son exercice et dans les
limites de sa compétence ».
 

•Jurisprudence (française) :
Acte exercé par le médecin et le chirurgien ou un auxiliaire médical
mais sous la surveillance et la responsabilité constantes de ces
derniers.
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I-CONTEXTE
2) Acte médical
L’acte médical pratiqué par le médecin doit :
•être licite (autorisé par la loi) car il consiste le plus souvent à
porter atteinte à l’intégrité physique du malade c’est-à-dire:
- être réalisé avec le consentement du malade,
- être conforme aux données acquises de la science, à l’éthique,
-être justifié par 2 éléments: le but thérapeutique et l’intérêt du
malade (ne doit pas nuire).
Comporte 2 étapes importantes: diagnostic et traitement.

 
 
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II-INFORMATION PREALABLE
• Le consentement du malade à l’acte médical est
donné en connaissance de cause, c'est-à-dire qu’il
a reçu une information préalable.
 
• L’information préalable permet au malade d’être
suffisamment éclairé, c'est-à-dire d’avoir des
explications lui permettant d’exprimer sa volonté
et de consentir à l’acte médical.
 
• Question
Comment informer pour recueillir le consentement
du malade? => modalités de délivrance de
l’information médicale.
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II-INFORMATION PREALABLE
1) Modalités
 
L’information donnée au malade doit être compréhensible c'est-à-
dire :
 
•Claire: utiliser des termes adaptés au niveau socioculturel du malade.
•Loyale: ne rien cacher ni tromper le malade dans le but de recueillir son
consentement.
•Appropriée: adaptée à l’état de santé et la psychologie du malade.
Dans sa forme
- l’information est orale et personnalisée ;
- elle peut être écrite dans les cas prévus par la loi.
 
La preuve de la délivrance de l’information au malade pèse sur le
médecin et il peut le faire par tout moyen (dans le Dossier médical).
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II-INFORMATION PREALABLE
2) Contenu
 
Eléments sur lesquels doit porter l’information
compréhensible.
De manière générale, le champ de l’information
donnée au malade doit couvrir les étapes de l’acte
médical :
- le diagnostic ;
- le traitement ;
- les risques liés au traitement ;
- les conséquences résultant d’une absence de soins.

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II-INFORMATION PREALABLE
2) Contenu
a)Informations relatives au diagnostic.

a)Nom de la maladie ou de l’affection dont le malade se plaint ;


b)Explication des symptômes;
c)Explication de l’évolution et les possibilités ou non de guérison
=> le pronostic ;
•Différents examens complémentaires nécessaires au diagnostic en
précisant :
- nature : prise de sang, ponction, radiographie, endoscopie etc.
- objectif de ces examens,
- déroulement,
- éventuels risques ou effets secondaires encourus.
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II-INFORMATION PREALABLE
2) Contenu
b) Informations relatives au traitement envisagé
 

→ Les alternatives de traitement possible


 

Uniquement les alternatives de traitement raisonnables conformes aux


données acquises de la science prenant en compte les critères tels que :
efficacité, sécurité, coût, durée, effets secondaires etc.
→ Le traitement lui-même (traitement choisi)
 

Traitement le moins risqué et contraignant mais le plus efficace :


- utilité du traitement envisagé et son degré d’urgence 
- inconvénients liés au traitement : durée de l’hospitalisation, effets
secondaires, nécessité d’une rééducation ou d’un traitement au long
cours.
- coût financier car il peut avoir une influence sur le consentement.
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II-INFORMATION PREALABLE
2) Contenu
 

c) Informations relatives aux risques du traitement


 

•Question cruciale en matière de responsabilité médicale car c’est


lorsqu’un risque inhérent au traitement survient que se pose avec acuité
la question de l’information préalable du patient et son consentement à
le courir.
•La faute mettant en jeu la responsabilité du médecin serait donc le
manquement de celui-ci à son devoir d’information sur ces risques.
•Quels risques porter à la connaissance du malade ?
 

- 1ère théorie: risques normaux et prévisibles (fréquence)


 

- 2ème théorie: risques significatifs (gravité, personnalité du patient).


 
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II-INFORMATION PREALABLE
2) Contenu
d) Informations relatives aux conséquences en absence de
soins (traitement)
 

•L’absence de traitement résultant d’un refus du malade de


consentir au traitement proposé par le médecin est une
alternative possible du patient ou du malade ;
•Tout comme le consentement qui est éclairé, le refus du
traitement doit être également éclairé, c'est-à-dire que le
malade doit connaitre les conséquences possibles de ce refus
sur son état de santé:
- complications de la maladie ;
- survenue de la mort.
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III-RECUEIL DU CONSENTEMENT
1) Principe

Le principe du recueil du consentement du malade avant tout


acte médical est une obligation professionnelle et légale.
 
Ce principe trouve son fondement:
•Au plan déontologique
-Code de déontologie médicale ivoirien

•Au plan légal


-Code pénal ivoirien
-Textes en matière de santé publique

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III-RECUEIL DU CONSENTEMENT
1) Principe
a)Fondement

Au plan déontologique  

•Code de déontologie médicale ivoirien (article 31):

« Appelé d’urgence auprès d’un mineur ou d’un autre


incapable et lorsqu’il est impossible de recueillir en temps
utile le consentement du représentant légal, le médecin
doit donner les soins qui s’imposent ».

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III-RECUEIL DU CONSENTEMENT
1) Principe
a) Fondement
→Au plan légal
•Code pénal ivoirien (article 389)
 
Supprime l’infraction liée à l’acte médical à condition qu’il « soit
conforme aux données acquises de la science, à l’éthique médicale
et aux règles de l’art; effectué par une personne légalement habilité
à le faire (médecin) et accompli avec le consentement du malade et
si celui-ci est hors d’état de consentir, avec le consentement de son
conjoint, ou de celui qui en a la garde sauf s’il est impossible, sans
risque pour le malade de communiquer avec ceux-ci ».
 
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III-RECUEIL DU CONSENTEMENT
1) Principe
a) Fondement
→Au plan légal
 

•Textes en matière de santé publique relatifs au prélèvement et à


l’utilisation des substances thérapeutiques d’origine humaine
autres que le sang notamment en vue de greffe.
 
-Loi n° 93-672 du 09 Août 1993 relative aux substances
thérapeutiques d’origine humaine (article 20) ;
- Décret n°2012-18 du 18 Janvier 2012 relatif au prélèvement et à
l’utilisation de substances thérapeutiques d’origine humaine autres
que le sang (article 21).
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III-RECUEIL DU CONSENTEMENT
1) Principe
 

Remarque
Le corolaire du recueil du consentement est le refus que
le malade peut donner au médecin.

- le médecin doit respecter la volonté du malade de ne


pas se soumettre aux soins ;
- mais en dehors des situations d’urgence ou les cas où il
manquerait à ces obligations d’humanisme (où le fait de
sauver la vie du malade prime).
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III-RECUEIL DU CONSENTEMENT
b) Caractéristiques du consentement du malade
 
Le malade doit être en état de consentir et le fait de recueillir le
consentement après lui avoir donné une information préalable confère
au consentement du malade un caractère dit libre et éclairé.
 

Consentement libre
 

→ Consentement donné sans contrainte physique ou morale d’un tiers ;


→ Malade doit être en état de comprendre et d’exprimer valablement sa
volonté => malade conscient:
- ne doit pas être sous l’effet de substances pouvant altérer son
jugement (médicaments, drogues, etc.),
- ni dans un état le rendant incapable de discernement (coma, trouble
mental).

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III-RECUEIL DU CONSENTEMENT
b) Caractéristiques du consentement du malade
 
Consentement éclairé
 
Car il est donné en connaissance de cause par le
malade qui a reçu au préalable une information
claire, loyale et appropriée. 

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III-RECUEIL DU CONSENTEMENT
 2) Dérogations
 
Le Code de déontologie médicale et le Code pénal ainsi que
les lois et décrets en matière de santé publique prévoient les
cas où les actes médicaux doivent être pratiqués sans
attendre le consentement du malade => dérogations.

- liés à l’intérêt du malade (état de santé)

- liées à des contraintes légales


 

 
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III-RECUEIL DU CONSENTEMENT
2) Dérogations
 
a) Liés à l’intérêt du malade (état de santé)
 
Situations où le fait de sauver la vie l’emporte sur la
nécessité de recueillir son consentement :
- l’urgence ;
- l’impossibilité d’informé ;
- l’information réservée par le médecin ou exception
thérapeutique ;
- la volonté du malade de ne pas être informé.
 
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III-RECUEIL DU CONSENTEMENT
 2) Dérogations
 
a) Liés à l’intérêt du malade (état de santé)
 
→ L’urgence
 

Elle peut empêcher l’information et par conséquent le


recueil du consentement du malade.
En cas de danger immédiat pour la vie du malade, le
médecin doit intervenir afin de sauvegarder l’intégrité
physique du malade et les soins sont immédiatement
prodigués (art. 31, Code de déontologie médicale ivoirien).

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III-RECUEIL DU CONSENTEMENT
2) Dérogations
 

a) Liés à l’intérêt du malade (état de santé)


 
 → L’impossibilité
 
- si troubles des fonctions supérieures où le malade n’est pas en état de
consentir : état confusionnel et trouble de la conscience.
 

- si situations où le malade n’est pas capable de discernement :


mineur et incapable majeur (malade mental).
 
 Dans ces 2 cas, recueillir le consentement du représentant légal mais
prodiguez les soins si la décision du représentant du malade menace la
vie ou porte gravement atteinte à l’intégrité physique du malade.
 

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III-RECUEIL DU CONSENTEMENT
2) Dérogations
 

a) Liés à l’intérêt du malade (état de santé)


 

→ Information réservée par le médecin ou exception


thérapeutique au caractère éclairé du consentement à recueillir.
•Information restreinte ou réservée quand elle peut avoir un effet
négatif ou néfaste sur la santé de ce dernier:
- cas de pronostic grave ou fatal où le patient peut être laissé dans
l’ignorance du diagnostic (art. 33, CDMI) à l’exception des cas où
l’affection dont le malade est atteint expose les tiers à un risque de
contamination.  
→ Volonté du malade de ne pas être informé
- le médecin doit respecter ce choix.
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III-RECUEIL DU CONSENTEMENT
2) Dérogations
 

b) Liées à la loi (contraintes légales)


 

Obligation de soins dans l’intérêt de la santé publique ou l’ordre public.


 
→ En matière de santé publique :
Lutte contre certaines maladies contagieuses avec obligation d’un traitement
préventif ou d’une vaccination préventive.
Exemples : IST, hépatite B (personnel de santé), traitement et mise en quarantaine
pour la fièvre à virus Ébola (fièvres à virus Ébola), Maladie à Corona virus-2019.
 

→ En matière d’ordre public:


Lorsque le malade représente une menace pour lui-même ou pour autrui: 
- hospitalisation en psychiatrie des malades mentaux ;
- obligation de cure de désintoxication pour les toxicomanes  ;
- cure de désintoxication des alcooliques dangereux ;
- l’injonction thérapeutique pour les agresseurs sexuels (castration chimique).

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CONCLUSION
• Le consentement du malade à l’acte médical est un principe
qui trouve son fondement dans le Code de déontologie
médicale, le Code pénal ivoiriens et les Textes de santé
publique car l’acte médical consiste le plus souvent à porter
atteinte à l’intégrité physique du malade.
• Il doit être recueilli par tout médecin dans le cadre des soins et
nécessite une information préalable donnée au malade qui
doit exprimer librement son accord aux soins.
• Il est une condition de délivrance de soins licites.
• Toutefois dans l’intérêt du malade et de la société, les soins
peuvent être délivrés sans attendre ou recueillir ce
consentement.
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