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COURS 1

INTRODUCTION À LA BIOÉTHIQUE.
TERMES GÉNÉRAUX.
DÉFINITION
• La bioéthique (l’éthique biomédicale) ce sont les
connaissances et les problèmes apparus à l’intersection de
la pratique médicale (la médecine clinique et expérimentale)
et des valeurs humaines.
• La bioéthique c’est un phénomène complexe de culture
apparue comme la réponse aux dangers du bonheur moral et
physique de l’homme provoqués par le grand progrès de la
science biomédicale et de la pratique
ORIENTATIONS DE BIOÉTHIQUE
• au sens étroit – l’ensemble de tous les problèmes éthiques qui
apparaissent pendant la communication et l’intéraction du médecin et
du patient
• au sens large – l’étude et l’analyse de tous les problèmes sociaux,
juridiques, médicales, écologiques qui concernent non seulement l’être
humain mais tous les organismes vivants qui font partie des systèmes
écologqiues qui nous entourent. Dans ce cas-là la bioéthique a une
nuance phylosophique , elle évalue les résultats du développement de
nouvelles technologies et idées à la médecine, à la biologie. Elle évalue
aussi leurs conséquences.
FONDATEUR DE LA BIOÉTHIQUE

• Le terme « bioéthique » a été employé pour la première fois


par le savant-oncologue, biochimiste américain Van
Rensselaer Potter dans son livre « La bioéthique c’est le
pont à l’avenir » (1969).
HISTOIRE DE LA BIOÉTHIQUE

• L’histoire de la bioéthique a commencé au processus de


Nuremberg (Allemagne, 1946-1947). Il s’agissait de l’histoire
des médecins nazis qui en employant l’euthanasie ont mis à mort
70 milles de personnes avec les défauts du corps, qui
souffraient des maladies mentales, c’étaient aussi des gitans et
des personnes sans domicile fixe. En un mot c’étaient les gens
que ces médecins considéraient comme inutiles pour la société.
HISTOIRE DE LA BIOÉTHIQUE

• Plus de 60 milles de prisonniers ont été mis aux expériences


très cruelles et antihumaines, p.ex. la contagion par le
typhus, par le tétanos, les injections de l’essence au coeur,
les expériences de l’encéphale dans les chambres
barométriques, le refroidissement du corps des prisonniers
à l’eau froide.
CODE DE NUREMBERG (1947)

• Pour prévenir les situations pareilles le tribunal a adopté le


code de Nuremberg (1947) qui comprend 10 principes.
C’était le premier document éthique international qui
devait protéger l’honneur et la dignité de l’homme à la
médecine expérimentale.
CODE DE NUREMBERG (2)

Le code de Nuremberg est un code déontologique composé de


dix règles sur l'expérimentation humaine.
La première de ces règles est le consentement des
personnes ; l'expérimentation doit être nécessaire ; on doit
évaluer la proportionnalité entre les risques pour le patient
et le bénéfice pour la science ; le but de l'expérimentation
doit être scientifique.
CAUSES D’APPARITION DE LA BIOÉTHIQUE
• 1) Le niveau du développement de la science médicale et
de la pratique.
• Le grand développement des sciences fondamentales de la
médecine et de la biologie: l’ingénerie du gène (le
déchiffrement de la structure du génome de l’homme), la
cytologie (la découverte de l’appareil du récepteur) ;
l’immunologie (le déchiffrement du mécanisme de la
coopération des cellules) etc.
CAUSES D’APPARITION DE LA BIOÉTHIQUE
• Les technologies biomédicales qui sont dévenues très répandues dans la
deuxième moitié du xx siècle : la greffe, la réanimation, la fécondation
artificielle, la thérapie du gène, la défibrillation du coeur, le soutient
respiratoire et ventriculaire, le monitoring et la stimulation du soeur, le
réglement et l’égalisation des processus du métabolisme, la dialyse, la
plasmophérèse, l’hémofiltration etc) ont aggravé les problèmes éthiques
traditionnels (p.ex. le secret médical) et ont posé des problèmes tout à fait
nouveaux : est-ce qu’il faut faire la réanimation s’il n’y a pas d’espoir que le
patient reprend connaissance, est-ce que le patient a le droit à la mort
digne ; est-ce qu’il faut soutenir la vie des nouveaux-nés avec les
malformations sévères : l’hydrocéphalie ou le dos bifide.
CAUSES D’APPARITION DE LA BIOÉTHIQUE

• La science médicale se développe dans les cadres nationaux


(au sein d’un pays) mais elle dépasse leurs limites et a un
caractère universel (le problème du clonage de l’homme, les
recherches du génome de l’homme). Les expériences
médicales modernes posent beaucoup de questions
importantes sur les droits des patients et du donneur qui y
participent.
CAUSES D’APPARITION DE LA BIOÉTHIQUE

2) L’accroissement de la sensibilité sociale envers les


progrès de la science moderne y compris la médecine.
L’ambivalence (l’utilisation pour le bien ou pour le mal) sociale
des résultats des recherches scientifiques pose le problème
du contrôle et du réglement à l’étape de l’expérience et à
l’étape de la mise en application pratique.
DOCUMENTS PRINCIPAUX BIOÉTHIQUES
INTERNATIONAUX

• Le premier document qui concerne le problème de la


responsabilité sociale des savants était le code de
Nuremberg en 1947.
DOCUMENTS PRINCIPAUX BIOÉTHIQUES
INTERNATIONAUX

• le deuxiéme document:
La Déclaration d’Helsinki (Finlande) a été adoptée par l’association
mondiale de médecine. D’après cette déclaration l’assurance éthique de
toutes les recherches médicales devient la condition obligatoire de leur
réalisation. Depuis cette année-là on a adopté plusieurs documents
nationaux et internationaux qui doivent protéger les droits et la dignité
de l’homme, prévenir les conséquences négatives pour la vie et la santé
de l’homme au moment de l’assistance médicale et la réalisation des
expériences biomédicales.
CAUSES D’APPARITION DE LA BIOÉTHIQUE
3) La base de valeur et de conception du monde.
Il existe plusieurs formes différentes de la conception du monde et
des différentes idées éthiques, p.ex. utilitaire, celle des kantistes etc.,
des différentes idées religieuses (le christianisme, l’islam, le
bouddhisme, le judaïsme), les traditions ethniques, tout cela aggrave
les problèmes de la communication, de la compréhension mutuelle, de la
responsabilité du médecin et du patient, de la médecine et de la société
dans les conditions des technologies médicales modernes et de la
reconnaissance démocratique de l’égalité de différentes idées de
valeurs.
QUESTIONS ET DOMAINES DE LA BIOÉTHIQUE
• Ethanasie
• Transplantation
• Avortement
• Clonage
• Rrocréation artificielle
• Eugénisme
• Diagnostic prénatal
• Etudes de l’embryon, des cellules souches
• etc
COURS 2.
PRINCIPES DE BIOÉTHIQUE.
PRINCIPES DE BIOÉTHIQUE

1. « NE FAIS PAS DE MAL »/NE PAS NUIR (DE LA NON-


MALFAISANCE)
2. “FAIS DU BIEN!”
3. PRINCIPE DU RESPECT DE L’AUTONOMIE DU PATIENT
4. LE PRINCIPE DE LA JUSTICE.
PRINCIPES DE BIOÉTHIQUE
1. NE FAIS PAS DE MAL »/NE PAS NUIR (DE LA NON-
MALFAISANCE)
C’est le plus ancien principe de l’éthique médicale. Il peut se
traduire du latin : ‘primum non nocere’ qui signifie « avant
tout ne fais pas de mal », où le fragment « avant tout »
montre que ce principe est le plus important de l’activité du
médecin.
PRINCIPE:
NE FAIS PAS DE MAL »/NE PAS NUIR
(DE LA NON-MALFAISANCE)

On distingue 4 formes du mal :


1. Le mal provoqué par l’inaction, c’est le cas où on ne prête
pas secours à celui qui en a besoin. Le problème de la
présence du médecin à son poste de travail à n’importe quel
moment.
PRINCIPE:
NE FAIS PAS DE MAL »/NE PAS NUIR
(DE LA NON-MALFAISANCE).
FORMES DU MAL

2. Le mal provoqué par la négligence ou par une mauvaise


intention, p.ex. par un but intéressé. C’est le domaine du
réglement juridique.
PRINCIPE:
NE FAIS PAS DE MAL »/NE PAS NUIR
(DE LA NON-MALFAISANCE)
FORMES DU MAL

3. Le mal provoqué par les actions du médecin qui peuvent


être erronées, irréfléchies, non qualifiées. La notion de la
qualification du médecin a non seulement un contenu
technique, mais aussi un contenu moral : si celui qui est
devenu médecin ne sait pas faire tout ce que le médecin doit
faire d’habitude, il doit être reprouvé du point de vue de la
morale. Plus de qualification, plus de responsabilité morale.
PRINCIPE:
NE FAIS PAS DE MAL »/NE PAS NUIR
(DE LA NON-MALFAISANCE)
FORMES DU MAL

4. Le mal provoqué par les actions objectivement nécessaires


dans telle ou telle situation. Le problème : chaque
consultation du médecin peut avoir la probabilité de nuir en
quelque sorte au patient. C’est un mal inévitable.
LE PRINCIPE “FAIS DU BIEN!”

Ce principe est le développement et la suite du premier


principe. Ce n’est pas l’interdiction, mais la norme qui exige
certaines actions positives.
Si on parle de sa manifestation extrême, il peut être
considéré comme le sacrifice personnel et l’altruisme
maximal. Voici pourquoi parfois ce principe peut être
interprété comme un idéal moral, mais pas une obligation
morale.
LE PRINCIPE “FAIS DU BIEN!”

Ce principe est lié à l’éthique déontologique de Kante:


c’est l’obligation morale qui prend sa source de l’impératif
cathégorique: si on veut pour que les autres te fassent
du bien, commence à faire du bien aux autres le premier.
LE PRINCIPE “FAIS DU BIEN!”

Ce principe est aussi lié au paternalisme. La tradition de la


pratique médicale de plusieurs siècles se base sur le fait que c’est
le médecin qui décide ce que c’est que le bien pour le malade dans
tel ou tel cas.
On appelle cette approche paternaliste (du latin pater – le père)
parce que dans ce cas-là le médecin joue le rôle du père qui se
soucie non seulement du bien de son enfant peu raisonnable, mais
il détermine lui-même en quoi consiste ce bien.
PRINCIPE DU RESPECT DE L’AUTONOMIE DU PATIENT

Le médecin doit respecter toutes les décisions du patient.


Ce principe suppose qu’il ne faut pas empêcher les actions
autonomes du patient; en plus il est nécessaire de favoriser
et d’aider la réalisation de son autonomie, p.ex. en lui donnant
une information juste.
PRINCIPE DU RESPECT DE L’AUTONOMIE
DU PATIENT
La réalisation du principe du respect de l’autonomie peut être limitée
d’une manière naturelle pour ceux qui ne sont pas en état d’agir
indépendamment.
Ce sont les enfants, les patients qui ont des maladies mentales et qui
sont incapables d’agir d’après la décision du tribunal; les personnes qui
sont en train de prendre l’alcool ou les drogues etc... Ce qui est
important c’est que la limitation de l’autonomie peut être justifiée par
un autre principe : fais du bien. Dans ces cas-là il signifie qu’il faut agir
pour protéger cette personne du mal qu’elle peut causer à elle-même.
PRINCIPE DE LA JUSTICE
Toutes les ressources, tous les moyens doivent être
distribués d’une manière parmi tous les patients.
La bioéthique comprend le principe de la justice d’une
manière suivante: chacun doit recevoir ce qu’il a mérité.
Aristothe a nommé ce principe celui de la justice
distributive.
PRINCIPE DE LA JUSTICE

Les critères matériels de la justice sociale:


1. Le critère de l’égalité: chacun doit recevoir une part égale. Mais
le problème consiste à ce que souvent cette part distributive
(p.ex. un certain médicament ou la place à l’hôpital spécialisé)
appartient à celui qui n’en a pas besoin tandis que pour les autres
c’est l’importance vitale et leurs parts ne sont pas suffisantes
pour eux selon le fonctionnement de la distribution égale. Alors
cette distribution ne peut faire du bien à personne.
PRINCIPE DE LA JUSTICE

2. Le critère des besoins (raisonnables, fondamentaux, de


l’importance vitale). P.ex. la greffe des organes.
PRINCIPE DE LA JUSTICE

3. Le critère des mérites, de certains avantages ou de


certaines distinctions qui donnent quelques préférences.
L’exemple le plus simple de ce critère : le patient qui attend
la greffe de l’organe du donneur se place premier dans la
liste de queue d’après quelques avantages. Pourtant parfois il
est très difficile de déterminer les qualités des gens qui
permettent de les considérer comme les plus dignes.
PRINCIPE DE LA JUSTICE

On sait que pendant la deuxième guerre mondiale à l’époque où la


pénicilline vient d’apparaître et elle était en petite quantité, les
médecins de l’armée américaine la prescrivaient d’abord à ceux qui
avaient la vérole et pas à ceux qui étaient blessés pendant les
batailles. Du point de vue de la morale cette approche peut être
répréhensible, mais pourtant elle a son explication: les malades qui
avaient la vérole pouvaient se remettre vite grâce à ce traitement
et participer de nouveau aux batailles à la différence des blessés.
PRINCIPE DE LA JUSTICE
4. Le critère des mécanismes d’échange de marché.
Ceux qui peuvent payer plus, peuvent avoir telle ou telle part.
alors la question se pose : est-ce que cette décision est juste?
Ainsi aucun de critères examinés n’est absolu et utile pour tous
les cas de la vie. En même temps chaque principe a son domaine de
la réalisation où il peut être le plus argumenté. Il est à noter que
souvent en prenant des décisions concrètes on combine deux ou
quelques critères nommés.
PRINCIPE DE LA JUSTICE

Quand il y a 30 ans dans un hôpital de la ville américaine Sietl le premier appareil du rein
artificiel a apparu les médecins devaient choisir entre les malades qui devaient avoir cet
appareil à l’aide duquel on pouvait prolonger la vie et qui devaient être privés de cette
possibilité. Les médecins ont trouvé une résolution très étrange de ce problème moral très
compliqué. Ils ont proposé de fonder une commission spéciale qui devait se composer des
citoyens les plus estimés. Les médecins ont voulu être libérés de la tâche du choix des patients
pour la dialyse. Aainsi les médecins se sont libérés de la responsabilité morale liée au choix.
Plusieurs spécialistes pensent que cet épisode qui était le premier cas de
l’engagement des représentants de la société à la résolution des problèmes
proprement médicaux à première vue a donné la naissance de la bioéthique.
RÈGLES DE LA BIOÉTHIQUE
SECRET MÉDICAL
CONSENTEMENT VOLONTAIRE
RÈGLES DE LA BIOÉTHQIUE

On distingue 5 règles:
1. Règle de la véracité
2. Règle de la confidentialité
3. Règle de la justice
4. Règle de la charité
5. Règle du consentement informé
Règle de la véracité

Le médecin doit toujours dire la vérité au patient.


Le médecin doit prendre en considération les particularités
psychologiques et celles d’âge de ses patients. Pourtant la mesure
de leur capacité d’entendre la vérité n’est pas le facteur qui
pourrait justifier le mensonge. Le médecin doit toujours dire la
vérité à l’enfant, au malade avec les troubles mentaux ou au
malade oncologique.
Règle de la confidentialité

L’information sur le patient qu’il raconte au médecin ou le médecin même


reçoit après l’examen médical ne peut pas être partagée aux autres personnes
sans la permission de ce patient.
L’objet de la confidentialité est le diagnostic du traitement, les données sur
l’état de la santé, le pronostic et toute l’information que le médecin reçoit
pendant l’examen médical ou en écoutant les plaintes du patient. L’information
sur le patient et ses proches qui ne concerne pas la médecine et que le
docteur a appris pendant le processus du travail et du traitement doit être
aussi confidentielle.
Règle de la confidentialité

La législation définit strictement la liste de situations dans lesquelles le médecin peut


transmettre l’information connue aux autres personnes.
Il s’agit avant tout des cas où le patient ne peut pas exprimer sa volonté lui-même à
cause des troubles de la conscience ou à cause de sa minorité. En outre s’il s’agit de la
minorité on a établi la limite qui correspond à l’âge de 15 ans. L’information médicale
sur l’état de la santé des mineurs qui sont supérieurs à 15 ans peut être transmise
aux parents ou aux autres personnes seulement d’après l’accord des adolescents.
La loi limite aussi l’activité de la règle de la confidentialité s’il existe le risque de la
propagation des maladies infectieuses, des intoxications en masse, si on pense aux
actions criminelles qui ont provoqué l’hospitalisation du patient
RÈGLE DE LA JUSTICE

Le médecin doit être juste envers tous les patients (au moins
égal ou neutre)
RÈGLE DE LA CHARITÉ

Le médecin doit être attentif, patient, bon, éprouver de la


compassion pour le patient
RÈGLE DU CONSENTEMENT INFORMÉ

Le médecin doit expliquer au patient tout ce qu’on va faire dans le


cadre de l’examen, du diagnostic et du traitement. Le patient signe son
consentement informé qui fait partie de son dossier médical. Sans
consentement le médecin n’a pas le droit d’examiner le patient.
Le cas exceptionnel : cas d’urgence où il faut sauver la vie du patient.
Le patient peut aussi signer le refus du traitement ou de l’opération
SECRET MÉDICAL
Le secret médical comprend l’information sur:
• Le fait même de la visite du patient à l’hôpital
• L’état physique et psychique du patient
• Le diagnostic et le pronostic de la maladie
• Les autres faits sur la vie quotidienne ou professionnelle du patient
NB! Cette information ne peut pas être partagée même après la mort du patient.
Non seulement les médecins mais aussi tout le personnel médical doit respecter le
secret medical
En cas de son partage les médecins et le corps médical peuvent être punis.
CAS DU PARTAGE DU SECRET MÉDICAL SANS
PERMISSION DU PATIENT

• L’examen, le traitement du patient qui est incapable d’exprimer sa


volonté
• Le risque de la propagation des maladies infectieuses dangereuses
• L’échange des informations entre les hôpitaux
• D’après la demande de la police ou du tribunal
• Si on pense aux actions criminelles qui ont provoqué les troubles de
l’organisme du patient
CAS DU PARTAGE DU SECRET MÉDICAL SANS
PERMISSION DU PATIENT

L’information sur l’état du patient peut être présentée à un de ses


proches s’il s’agit du mauvais pronostic de la maladie. L’information doit
être présentée sous forme très délicate, au moment le plus convenable.
Si le patient est mort à l’hôpital on donne le certificat de décès à sa
famille où on précise la cause de la mort.
COURS 3.
MODÈLES DE L’EXERCICE DE LA MÉDECINE.
LE MÉDECIN ET LE PATIENT : LES TYPES ET
LES FORMES DES RAPPORTS RÉCIPROQUES.
TYPES DES MODÈLES DE L’EXERCICE DE LA MÉDECINE

Pour décrire les types différents des actions entre le médecin et les patients
le philosophe américain Robert Vittch propose 4 modèles principaux:
1) le modèle d’ingénieur (autrement dit le modèle technique)
2) le modèle paternaliste (autrement dit le modèle sacré)
3) le modèle collectif
4) Le modèle contractuel
Selon Vittch ces modèles n’ont pas la même valeur du point de vue moral et
représentent le système d’hiérarchie du modèle d’ingénieur qui est le moins
argumenté au modèle contractuel qui est le plus argumenté.
MODÈLE D’INGÉNIEUR

Dans le cadre du modèle d’ingénieur le médecin traite le


patient comme le mécanisme impersonnel. Le but du
traitement peut être interprété comme la réparation des
détériorations de ce mécanisme conditionné par les facteurs
intérieurs et extérieurs. Le traitement consiste en
manipulation avec le corps du patient.
MODÈLE D’INGÉNIEUR

Le modèle d’ingénieur se base à l’idée que l’activité médicale


c’est le domaine de l’application de la connaissance médicale
objective sur les mécanismes naturels du fonctionnement de
l’organisme humain. Le bien du patient, notamment l’état de
sa santé peut être établi par l’ensemble des actions
objectives : les indices biochimiques, la pression artérielle,
l’échange gazeux, les résultats de la radiographie etc..
MODÈLE D’INGÉNIEUR

Comme le patient n’a pas de connaissances scientifiques


suffisantes qui concernent son état, on ne prend pas en
considération son avis quand il s’agit du choix du traitement.
MODÈLE PATERNALISTE

Dans le cadre du modèle paternaliste les rapports entre le


médecin et le patient ressemblent à l’attitude paternelle des
parents envers leur enfant ou du prêtre envers ses paraissiens.
L’attitude paternaliste porte un caractère subjectif et peut être
considérée comme des relations interpersonnelles.
Cette attitude est provoquée par l’envie d’aider une personne qui
souffre et d’éviter de lui faire du mal
MODÈLE PATERNALISTE

Les caractéristiques morales de ce modèle sont l’amour pour


le prochain, la bienfaisance, la charité et la justice. Mais le
médecin et le patient ont des positions inégales. Le médecin
joue le rôle du père qui a de certaines connaissances
scientifiques et qui sait les appliquer. Le patient joue le rôle
d’un enfant qui ne sait rien dont la vertu morale consiste en
réalisation disciplinée de toutes les prescriptions du chef.
MODÈLE COLLECTIF

Le modèle collectif des relations donne plus de possibilités


pour la personnalité autonome entre le médecin et le patient.
Dans le cadre de ce modèle le patient a les droits égaux
avec le médecin. Pour jouer son rôle le patient doit recevoir
de son médecin l’information véridique suffisante sur l’état
de sa santé, les variantes du traitement, le pronostic du
développement de sa maladie, les complications possibles etc.
MODÈLE COLLECTIF

Le patient sait presque la même information que le médecin,


il se trouve presque au même niveau de l’information et il
peut participer à l’élaboration des résolutions concrètes qui
concernent son traitement, il peut agir comme le
collaborateur du médecin traitant.
MODÈLE CONTRACTUEL

Le modèle contractuel des rapports entre les médecins et


les patients comprend l’aspect juridique, il se base sur le
contrat qui décrit toutes les obligations et tous les droits du
médecin et du patient. Le patient doit signer ce contrat
avant son examen à l’hôpital.
MODÈLE CONTRACTUEL
Selon R. Vittch ce modèle protège le plus les valeurs morales
de la personnalité autonome. Le patient établit lui-même les
relations avec le médecin en se basant sur les conditions
possibles et avantageuses. En plus il peut céder quelques
fonctions autoritaires au médecin pour que celui-ci puisse
mieux accomplir ses obligations professionnelles.
MODÈLE CONTRACTUEL

Le modèle de contrat est plus réaliste que le modèle


collectif. Il tient compte de l’impossibilité de l’égalité du
patient et du médecin, c’est-à-dire il tient compte de
l’inévitabilité de l’existance des autres relations de la
dépendance.
LES MODÈLES BASÉS SUR
LES TRAITS SPÉCIFIQUES
DE L’ÉTAT DU MALADE
MODÈLES BASÉS SUR LES TRAITS SPÉCIFIQUES
DE L’ÉTAT DU MALADE

Les formes des rapports du médecin et du patient dépendent


naturellement de l’état du patient et du développement de sa maladie.
Les objectifs du médecin dépendent de la forme et de l’état du patient.
On distingue trois états:
1) Les maladies aiguës
2) Les maladies chroniques
3) l’état du patient avant sa mort
OBJECTIFS DU MÉDECIN
EN CAS DE MALADIE AIGUË

La maladie aiguë - l’état qui se développe vite et apparaît


brusquement, d’une manière inattendue.
Il faut comprendre que les troubles douloureux de
l’organisme peuvent être stoppés avec le rétablissement
presque complet de ses fonctions. Pour le patient la maladie
aiguë n’est que l’état provisoire de la limitation des formes
habituelles de son activité quotidienne.
OBJECTIFS DU MÉDECIN
EN CAS DE MALADIE AIGUË

Dans ce cas-là l’objectif du médecin est de corriger ces troubles


de l’organisme à l’aide de telles ou telles mesures
thérapeutiques ou chirurgicales et de revenir l’organisme à son
fonctionnement normal. Le traitement se passe au niveau de
l’organisme. Le caractère provisoire des limitations diminue la
liberté des actions du patient et suppose la soumission volontaire
au médecin qui est plus compétent et expérimenté. Au total c’est
le prix convenable pour la possibilité de se rétablir.
OBJECTIFS DU MÉDECIN
EN CAS DE MALADIE AIGUË

Les objectifs du traitement sont le sauvetage de la vie


du malade, la lutte contre la maladie et la stabilisation de
l’état du patient.
Le patient avec la maladie aiguë peut être le participant
passif du processus thérapeutique, il peut être même au
coma, le médecin compétent doit faire tout lui-même.
OBJECTIFS DU MÉDECIN
EN CAS DE MALADIE CHRONIQUE
La maladie chronique suppose le processus irréversible des
changements pathologiques à l’organisme. Elle peut être
présente pendant toute la vie du patient, elle a des périodes
d’aggravation et de rémission.
Les objectifs du traitement changent aussi. On ajoute des
objectifs particuliers et spécifiques, notamment ceux de la
réhabilitation du malade.
OBJECTIFS DU MÉDECIN
EN CAS DE MALADIE CHRONIQUE

Les objectifs de la thérapeutique de réhabilitation sont


l’adaptation du malade dans les conditions de l’infirmité ou de
l’existance de la pathologie chronique, la maximalisation de ses
possibilités complémentaires et la rentrée dans la société.
Le patient doit participer d’une manière active à sa réhabilitation.
Dans ce cas-là le médecin est plutôt son consultant qui peut
donner les conseils.
SECOURS AU MALADE MOURANT.
OBJECTIFS DU MÉDECIN

L’objectif principal du secours médical au malade mourant


est d’assurer le processus de la mort digne, de diminuer les
souffrances du patient .
Le rôle du médecin qui peut bloquer les symptômes qui
provoquent les souffrances du mourant (p.ex. le symptôme
douloureux) est très grand.
SECOURS AU MALADE MOURANT.
OBJECTIFS DU MÉDECIN

Dans la plupart des cas le médecin ne peut rien faire. Il ne fait que les
prescriptions (p.ex. les médicaments pour soulager la douleur).
Le mourant a aussi besoin de nombreux soins que seulement l’infirmière
avec la formation spéciale peut assurer. Dans ce cas-là le rôle principal
n’appartient pas au principe du respect de l’autonomie de la personnalité
mais à la réalisation des qualités personnelles telles que la charité,
l’amour, la compassion, l’attention, la patience, la sollicitude, la bonté.
SECOURS AU MALADE MOURANT.
SOINS PALLIATIFS
Quant aux actions quotidiennes avec le corps du malade il faut
suivre les normes morales, notamment il faut respecter le malade
et soutenir son extérieur en état digne et propre.
Les soins au malade mourant sont appelés les sons palliatifs.
L'objectif des soins palliatifs est de prévenir et de soulager
les douleurs physiques, les symptômes inconfortables ou encore
la souffrance psychologique. Les soins palliatifs visent au maintien
de la qualité de vie
COURS MAGISTRAL 4.
IATROGÉNÈSE
DÉFINITION

La iatrogénèse est l’aggravation de la santé du


patient provoqué par les actions du médecin
imprudentes ou par ses mots imprudents. En grec, le
mot signifie «provoqué par le médecin» (du grec
ancien iatros, «médecin», et genesis, «origine»), ou
par d'autres professionnels de la santé, par exemple
par un pharmacien.
DÉFINITION

Ce sont les conséquences indésirables ou négatives sur l'état


de santé individuel ou collectif de tout acte ou mesure
pratiqués ou prescrits par un professionnel habilité et qui
vise à préserver, améliorer ou rétablir la santé
Le terme de la iatrogénèse a été proposé par le psychiatre
allemand Oswald Bumke en 1925 dans son livre «Le médecin
est la cause des troubles mentaux ».
FACTEURS IATROGÈNES

• Les risques liés à l’action thérapeutique


• Les effets secondaires des médicaments prescrits
• La prescription superflue des médicaments qui peut provoquer p.ex. la
résistance aux antibiotiques
• Les interactions médicamenteuses indésirables
• Les erreurs médicales
• La négligence
• La fausse réalisation des prescriptions à cause d’une mauvaise écriture du
médecin
• La réalisation incorrecte des procédures et des manipulations médicales.
FACTEURS IATROGÈNES

Le facteur iatrogène universel: le développement du


processus technique du traitement et la déshumanisation de
la sante publique → le remplacement du principe de traiter le
malade par le principe de traiter la maladie ou même le
syndrome. Le médecin ne fait pas attention aux
particularités du patient, à ce qu’il sent, à ce qu’il décrit ce
qui favorise l’apparition de la iatrogénèse.
CLASSIFICATIONS DE LA IATROGÉNÈSE

Kassirsky I.A. (généraliste, hématologue russe) a


élargi la notion de la iatrogénèse. D’après I.Kassirsky
les maladies iatrogènes sont des maladies
fonctionnelles et organiques qui sont provoquées
directement par le médecin.
CLASSIFICATION № 1
d’après les causes du développement de la iatrogénèse I. Kassirsky distingue :
1. la traumatisation directe du patient par l’approche inexpérimentée du médecin et
du corps médical
2. la traumatisation indirecte liée à la lecture de la littérature médicale
3. la maladie iatrogène liée aux particularités individuelles du patient qui a des idées
fixes et des réactions psychopathiques
4. la réalisation incorrecte des méthodes instrumentales par le médecin, une fausse
introduction des médicaments
5. la forme de la iatrogénèse quand un traitement réussi d’une maladie provoque
l’apparition de l’autre maladie qui doit être traitée par l’autre spécialiste
CARACTÉRISTIQUES

La iatrogénèse ce sont toutes les conséquences indésirables ou


défavorables des actions (des procédures) préventives, diagnostiques,
thérapeutiques qui provoquent les troubles fonctionnels de l’organisme,
la limitation de l’activité habituelle, l’invalidisation du patient ou sa
mort. Ce sont aussi les complications des interventions médicales qui se
développent à cause des actions correctes ou incorrectes du médecin.
N’importe quel processus pathologique apparu après l’intervention
médicale est considérée comme la iatrogénèse.
CLASSIFICATION № 2

D’après l’action pathogène des participants on distingue quatre formes de la


iatrogénèse :
1. la iatrogénèse proprement dite : l’action pathogène des mots du médecin,
ou même son inaction
2. la sorogénèse – l’action pathogène des infirmières pendant l’hospitalisation
du patient
3. l’egrotogénèse – l’action pathogène de l’entourage du patient
4. l’action pathogène des mass-médias (la forme la plus récente)
FORME SPÉCIFIQUE

Ces derniers temps on distingue encore une forme spécifique de la


iatrogénèse dans le cadre de la médecine interne : tous les effets
secondaires des médicaments même s’ils étaient isolés pendant
l’approbation du médicament doivent figurer au notice. Cette
information provoque aussi l’augmentation du nombre de cas iatrogènes.
Voici pourquoi le médecin traitant doit prévenir le patient des effets
secondaires possibles avant la prescription du médicament, il faut
prévenir les actions iatrogènes du notice.
ASPECTS DE LA IATROGÉNÈSE

On distingue deux aspects de la iatrogénèse :


1. la iatrogénèse de l’action : le mal au patient pendant les procédures
préventives, diagnostiques, thérapeutiques
2. la iatrogénèse de la communication : la composante de la déontologie
et de l’éthique médicale, la composante de la iatrogénèse
informationnelle
CLASSIFICATION № 3

Le chirurgien Doletsky S.Ya. (1991) a proposé la classification la plus complète


de la iatrogénèse :
1. la iatrogénèse due à la communication – une partie de la déontologie
2. la iatrogénèse alimentaire – l’alimentation déséquilibrée qui peut provoquer
le développement des maladies
3. la iatrogénèse médicamenteuse – la plus fréquente – les effets
secondaires des médicaments : des réactions allergiques, le choc, les
ulcères gastro-duodénaux, les hémorragies gastro-intestinales.
CLASSIFICATION № 3

• la iatrogénèse de manipulation - à cause des méthodes diagnostiques


invasives, p.ex. la biopsie, l’endoscopie etc
• la iatrogénèse d’anesthésie et de réanimation – les complications qui
apparaissent dans ce domaine : l’arrêt du cœur, de la respiration, la lésion
cérébrale etc
• la iatrogénèse chirurgicale – les manifestations iatrogènes les plus
compliquées et les plus tragiques
• la iatrogénèse radiative – l’action pathogène des rayons différents à
l’organisme (la radiographie. le scanner etc)
La source de la iatrogénèse la plus fréquente – le médecin
traitant qui ne prend pas en considération le risque
d’apparition de la iatrogénèse à toutes les étapes du
processus thérapeutique et diagnostique
Le risque d’apparition de la iatrogénèse est diffèrent chez
les personnes différentes. Il dépend de l’âge, du sexe, du
niveau de la formation.
Les femmes surtout avec le syndrome climatérique, les
adolescents, les personnes âgées sont plus sensibles à la
iatrogénèse.
PRÉVENTION DE LA IATROGÉNÈSE

Le meilleur moyen du traitement de la iatrogénèse est sa


prévention. Le médecin doit bien expliquer non seulement le
diagnostic mais aussi le plan du traitement et le pronostic. Le
médecin doit expliquer la nature et l’objectif de chaque
procédure diagnostique, les objectifs de la prise de chaque
médicament prescrit
COMORBIDITÉ

Aujourd’hui la probabilité de la iatrogénèse augmente à cause


de la comorbidité : vers l’âge de 50 ans chaque personne a
deux-trois maladies chroniques, il prend deux-trois
médicaments pour traiter chaque maladie → le risque des
interactions médicamenteuses augmente. Les spécialistes
différents peuvent donner les recommandations différentes,
mêmes contradictoires.
Parfois la iatrogénèse se développe à cause du manque des
méthodes et des connaissances psychologiques du médecin.
on dit que le médecin peut traiter par trois moyens : les
mots, les plantes et l’instrument chirurgical.
Le traitement par les mots est le plus important. On peut
favoriser la guérison du patient ou le développement de sa
maladie par les mots du médecin.
Par exemple le médecin palpe l’abdomen du patient et il
demande si le patient a les proches avec les tumeurs
malignes. la première idée du patient après cette question : il
a une tumeur. C’est la iatrogénèse provoquée par le non-
respect de l’éthique médicale.
La variante des maladies iatrogènes : l’étudiant en médecine
qui apprend la sémiologie et détecte tous les symptômes des
maladies étudiées à son organisme
Cours magistral 5
Euthanasie
Définition de l’euthanasie
Le terme “l’euthanasie” est issu des mots grecs “eu”
qui signifie bon, facile et “thanatos” qui signifie la
mort, c’est-à-dire ce terme peut être traduit comme
une bonne mort, une mort facile. C’est aussi une
mort digne ou douce.
C’est le philosophe anglais Francis Bacon (XVI
sciècle) qui a introduit ce thème dans la science. Il a
distingué deux types de l’euthanasie: l’euthanasie
extérieure et l’euthanasie intérieure.
Types de l’euthanasie d’après Bacon

L’euthanasie extérieure c’est l’allégement de


la mort d’une personne qui vit encore.
L’euthanasie intérieure c’est la préparation de
l’âme de la personne qui vit encore.
Classification par type
de consentement
 Euthanasie volontaire : lorsqu'un individu a la capacité mentale
et physique de demander de l'aide pour mourir et qu'il
le demande. La plupart des auteurs qualifient également
d'euthanasie volontaire le cas d'un individu qui n'a plus la
capacité mentale et physique de demander de l'aide pour mourir
mais qui a pu exprimer précédemment un tel souhait.
 Euthanasie non volontaire : lorsqu'un individu n'a plus la capacité
mentale et physique de demander de l'aide pour mourir ou de s'y
opposer et qu'on ignore quelle aurait été sa volonté.
 Euthanasie involontaire : lorsque l'acte d'euthanasie est
pratiqué sur un individu qui a eu l'occasion d'exprimer une
opposition explicite (assimilée à un meurtre)
Types de l’euthanasie modernes

Aujourd’hui la littérature médicale étrangère distingue les


types suivants d’euthanasie.
1. l’euthanasie proprement dite (l’euthanasie active). Les
cas de la participation active du médecin à la mort du
patient selon l’accord informé (ou la prière) du dernier. La
méthode «de la seringue remplie».
2. Le suicide réalisé à l’aide du médecin (le suicide assisté).
Le cas où le médecin fait le médicament ou il prescrit
l’ordonnance et le malade prend lui-même la dose mortelle
de ce médicament.
Types de l’euthanasie modernes

3. Le refus de la prescription coordonné avec le


patient (l’euthanasie passive) qui permet de
prolonger la vie du malade ou l’augmentation des
doses du médicament qui allège les souffrances mais
réduit la vie du malade (le plus souvent ce sont des
analgésiques spéciaux); l’information donnée
consciemment au malade incurable sur la dose
mortelle du médicament qu’il prend où la méthode de
la seringue remise.
Cathégories des patients qui peuvent
demander l’euthanasie
 les patients en cas des maladies incurables qui
éprouvent toujours de grandes souffrances physiques
(p.ex. les malades oncologiques avec les métastases
généralisées).
 les malades qui sont au coma, qui ne peuvent pas
exister sans le soutient artificiel de la vie à l’aide des
appareils spéciaux.
 les nouveau-nés avec les pathologies congénitales (les
cas où les parents refusent les enfants).
Cathégories des patients qui peuvent
demander l’euthanasie
 les malades avec le cerveau endommagé incurable
si tous les autres organes fonctionnent bien (est-
ce qu’il faut faire des actions de réanimation ?)
 les patients avec les maladies chroniques, avec les
changements d’âge irréversibles s’ils demandent
eux-mêmes l’euthanasie.
 les malades qui refusent par telle ou telle raison le
traitement ce qui provoque une mort inévitable.
Aspect éthique

Le serment d’Hippocrate n’a pas de terme


«l’euthanasie», mais la conception du serment refuse
l’euthanasie. La position éthique du médecin et de
tout le corps médical sur la conservation obligatoire
de la vie du patient est suivante selon le serment :
« Je ne donnerai à personne le remède mortel qu’on
me demande et je ne montrerai pas les voies pour
l’intention pareille ».
Déclaration sur l’ethanasie (1987)

D’après la Déclaration l’euthanasie n’est pas


éthique. Mais il faut respecter l’envie du
patient de mourir et ne pas empêcher le
développement du processus naturel de la
mort au stade terminal de la maladie →
Respect du principe de l’autonomie du
patient
Arguments pour l’euthanasie
1. L’homme doit avoir le droit de choisir entre la vie et la mort.
La faiblesse de cet argument consiste à ce que la réalisation de
l’euthanasie suppose la participation du médecin et il a aussi le
droit de choisir et en plus il peut refuser de prendre part à
l’euthanasie qui sera très difficile pour lui du point de vue moral et
psychologique.
2. L’homme doit être défendu du traitement cruel et inhumain.
En effet si le patient doit éprouver toujours de grandes douleurs,
on éprouve envers lui de la compassion et l’euthanasie peut être
considérée comme une résolution possible. Pourtant est-ce que ce
n’est pas le témoignage non seulement de l’état du patient, mais
aussi la représentation des conditions de l’hôpital et du travail de
tout le corps médical.
Arguments pour l’euthanasie
3. L’homme a le droit d’être altruiste.
Il s’agit du fait que les souffrances du malade font éprouver
de la compassion et font souffrir ses proches et tous les
gens qui l’entourent. A l’aide de l’euthanasie ce malade peut
épargner (économiser) de l’argent dont ses proches
pourraient profiter.
4. L’argument économique.
Parfois on dit que le traitement et les soins des malades
incurables supposent de grandes dépenses que la société
pourrait utiliser plus effectivement si on légalise l’euthanasie.
Arguments contre l’euthanasie active
1. L’euthanasie active c’est l’attentat à la valeur éternelle ,
c’est-à-dire à la vie de l’homme.
Non seulement pour les chrétiens mais aussi pour toutes les
autres religions une des plus grandes valeurs c’est la sainteté
de la vie humaine, voici pourquoi le suicide et l’euthanasie
peuvent être considérés comme la violation de la volonté du
Dieu.
2. La possibilité de la faute diagnostique et pronostique du
médecin.
Cet argument est très important. Là où l’euthanasie a été
légalisée dans telle ou telle forme, sa réalisation exige chaque
fois la confirmation indépendante du diagnostic initial établi
et du pronostic.
Arguments contre l’euthanasie
active
3. La possibilité de l’apparition de nouveaux
médicaments et des moyens du traitement.
4. L’existance des analgésiques efficaces.
5. Le risque des abus de la part des médecins.
Dans le cas de la légalisation possible de l’euthanasie
active, les médecins pourront avoir les tentations de
l’utiliser pas seulement pour les intérêts et les
envies des patients mais aussi pour les autres idées
moins humaines.
Pays qui ont autorisé l’euthanasie
L’euthanasie active est interdite dans tous les pays!
Les pays qui ont autorisé le suicide assisté:
 Pays-Bas (2001);
 Belgique (2002 );
 Luxembourg (2009);
 Suisse (2002);
 Etats-Unis: cinq états – Oregon, Montana, Washington,
Vermont, Californie
 Canada (2016)
Pays qui ont autorisé l’euthanasie
Les pays qui ont autorisé l’euthanasie passive:
 Pays-Bas (1984);
 Suisse (1941);
 Autriche (1990);
 Etats-Unis (Montana);
 Luxembourg (2009);
 Allemagne (2010);
 Suède (2010);
 France (2005).
 Japon (1995)
Lien de vidéo

https://www.youtube.com/watch?v=rJRTs4J8XBo
Cours magistral 6
Transplantologie
Transplantation.
Définitions
 La transplantologie est le domaine de la médecine
et de la biologie qui étudie les problèmes de la
transplantation, qui élabore les méthodes de la
conservation des tissus et des organes, de la
création et de l’utilisation des organes artificiels.
 La transplantation – le processus de la substitution
des organes atteints ou perdus par les organes
sains de même espace.
Types de la transplantation

On distingue trois types de la transplantation suivant l'origine du


greffon :
 Autotransplantation (autogreffe): le greffon appartient au
receveur. Il s'agit essentiellement de tissus ou de cellules.
 Allotransplantation (homotransplantation): le donneur et le
receveur appartiennent à la même espèce. C'est le cas le plus
fréquent.
 Xénotransplantation (hétérotransplantation): le donneur est
d'une espèce différente mais proche génétiquement du
receveur. Les xénogreffes sont pour l'instant essentiellement
expérimentales.
Un peu d’histoire
Les premières transplantations ont été réalisées au
commencement du XX siècle.
Le développement de la transplantologie a commencé
en 1954 : les chirurgiens américains ont réalisé la
première transplantation du rein.
En 1967 on a réalisé la première transplantation du
cœur.
En 1998 - la transplantation de la main, en 2007 – la
transplantation de la partie inférieure du visage, en
2008 – la transplantation de deux mains.
Opérations modernes

Aujourd’hui on utilise de nouvelles


technologies: la transplantation des
complexes organo-tissulaires qui comprennent
les organes et les vaisseaux ou les nerfs
adjacents; on peut aussi réaliser la
transplantation de quelques organes: le cœur
et un poumon, le pancréas et un rein etc
Problèmes médicaux de la
transplantation
L’utilisation des technologies différentes de la
transplantation des tissus et des organes a provoqué
l’apparition des problèmes médicaux, éthiques et
juridiques.
Les facteurs médicaux:
 les problèmes de la compatibilité immune,
 les indices de la santé du receveur (il y a même les
contre-indications pour la transplantation),
 la thérapie d’immunosupression etc
Problèmes éthiques et
juridiques
On distingue encore les problèmes éthiques
et juridiques liés aux étapes principales des
technologies de la transplantation:
 la constatation de la mort,
 le prélèvement des organes ou des tissus,
 la distribution des organes parmi les
receveurs,
 la commercialisation de la transplantation.
Qui peut être donneur?

On peut prendre les organes chez les êtres vivants et chez


les cadavres.
La prise des organes chez les êtres vivants est liée au mal
pour la santé du donneur. Il est presque impossible de
respecter le principe éthique «ne pas nuire » s’il s’agit du
donneur vivant. Le médecin doit choisir entre deux principes
bioéthiques «ne pas nuire » et «fais du bien ». D’une part la
transplantation du rein peut sauver la vie du receveur; d’autre
part c’est toujours le risque pour la vie du donneur. Il faut
suivre la règle d’après laquelle le bien attendu doit être
toujours supérieur au mal causé.
Règles pour les donneurs vivants
d’après la législation russe
 le donneur doit être lié génétiquement
avec le receveur=membre de la même
famille
 il doit être supérieur à 18 ans
 il doit présenter son consentement
éclairé volontaire.
Règles pour la prise des organes
chez les cadavres
seulement après la constatation
de la mort cérébrale du patient.
Définition de la mort cérébrale

 Dans la plupart des pays le critère principal de la mort est


la mort cérébrale.
 C’est l’état de la destruction irréversible de tous les
systèmes de l’organisme, la destruction de toutes les
parties du cerveau y compris son tronc, c’est l’arrêt de la
respiration indépendante, la disparition de tous les
reflexes tronculaires.
 La mort cérébrale est aussi l’arrêt complet irréversible de
toutes les fonctions cérébrales enregistré avec le cœur qui
fonctionne encore et la ventilation mécanique.
Définition de la mort biologique

La mort biologique est liée aux changements


irréversibles permanents cadavériques de
tous les systèmes et organes (l’apparition des
taches bleueus et de la rigidité cadavérique)
Types principaux juridiques de la prise
des organes chez les cadavres
 la prise routinière: après la mort le cors appartient à l’état qui
peut l’utiliser (sans demander la famille du patient) aux
expériences scientifiques, pour la prise des organes etc . Ce
principe a existé en Russie jusqu’à 1992. Aujourd’hui il n’est plus
actuel.
 Le principe de la présomption du consentement: tous les
citoyens d’un pays acceptent automatiquement la prise des
organes après leur mort. S’ils sont contre il faut écrire une
demande officielle avant la mort
 Le principe de la présomption du refus: tous les citoyens sont
automatiquement contre la prise de leurs organes. S’ils
acceptent l’utilisation de leurs organes il faut écrire une
demande officielle avant la mort.
Résolution du problème du déficit
des organes de donneur
1. La publicité du don des organes après la mort avec le
consentement juridique des donneurs
2. La création des organes artificiels : l’appareil du rein
artificiel, les éléments artificiels des valves du cœur, les
articulations etc
3. La xénotransplantation : le risque de la transmission des
virus et des infections dangereuх pour l’homme,
l’incompatibilité immune (le plus souvent on utilise les
cochons)
Résolution du problème du déficit des
organes de donneur
4. Le clonage thérapeutique des organes et des tissus à la
base des technologies de gène. L’utilisation des cellules
souches pour créer les tissus musculaires, cartilagineux dans
les conditions laboratoires. C’est la technologie de futur.

L’achat et la vente des organes sont interdits dans le monde


entier.
S’il y a quelques patients avec les mêmes besoins et un organe
on choisit d’habitude le plus jeune pour qu’il puisse survivre
après la transplantation et être utile pour la société.
Cours magistral 7
Technologies de gène
Technologies reproductives
Types de technologies de gène

1. La thérapie de gène
2. L’eugénisme
3. Le clonage
4. Les tests génétiques
5. Le projet du génôme humain
Thérapie de gène

On distingue
 la thérapie des cellules somatiques
 la thérapie germinale (embryonnaire).

La thérapie des cellules somatique a été autorisée


en 1989, c’est la substitution et le remplacement des
défauts génétiques dans les cellules du patient.
Thérapie de gène
Les moyens de l’introduction des gènes:
 L’utilisation des vecteurs. Le moyen le plus
efficace. Les vecteurs sont des virus qui aident à
introduire les gènes aux cellules.
 L’utilisation des liposomes. C’est l’introduction
directe de l’ADN aux cellules humaines. D’abord
l’ADN est introduit aux liposomes.
Objectifs de la thérapie
des cellules somatiques
 la modification de la population cellulaire
 l’élimination de la maladie spécifique du patient.
 c’est aussi le traitement des maladies
différentes : la mucoviscidose, les troubles
génétiques héréditaires, les maladies des artères
coronaires et le SIDA
Elle ressemble un peu à la transplantation de
l’organe.
Problèmes éthiques

Evaluer le bien et le risque potentiels, la


sécurité et l’efficacité de cette
méthode.
Il faut protéger les intérêts des
patients.
Thérapie germinale
L’introduction du gène aux ovules, aux
spermatozoïdes, à l’embryon et la correction des
gènes défectueux.
Ce type est lié au très grand risque pour la santé
parce que l’expression du gène peut se passer à
n’importe quel tissu et les phases du développement
normal de l’enfant peuvent être troublées avec les
conséquences négatives sévères.
La thérapie germinale est interdite
Eugénisme
L’eugénisme est l’ensemble des méthodes et des
pratiques qui visent à améliorer le patrimoine
génétique de l’espèce humaine.
 L’eugénisme positif est l’amélioration et le
perfectionnement des qualités individuelles et
intellectuelles de la population
 L’eugénisme négatif est l’élimination des gènes
défectueux et des porteurs de ces gènes de la
population.
Clonage
Le clonage est la reproduction des cellules ou de
l’organisme à la base du matériel génétique déjà
existant.
On distingue:
 le clonage thérapeutique (autorisé)
 leclonage reproductif (interdit; le stade des
expériences aux Etats-Unis).
Clonage thérapeutique
C’est la reproduction des cellules souches, des
tissus et des organes.
Il peut être utilisé pour le bien de la population
et pour la santé.
On peut traiter les maladies du système nerveux,
on peut créer le tissu musculaire pour traiter les
maladies du cœur.
Le clonage thérapeutique ne pose pas beaucoup
de problèmes
Clonage reproductif

C’est la création des êtres humains


génétiquement identiques.
Les problèmes éthiques: la perte de la valeur
de la vie, de la dignité, de l’individualité et de
l’autonomie.
Les clones peuvent être inférieurs du point de
vue psychique.
Tests génétiques
L’objectif principal des tests génétiques – la détection
de la prédisposition aux maladies génétiques.
On distingue deux types des tests:
 Le test présymptomatique: avant l’apparition des
premiers symptômes des maladies pour сomprendre si
l’individu est porteur de telle ou telle maladie
défavorable. D’habitude les adultes font ces tests
avant la conception de l’enfant
 Le test prénatal: la détection de la prédisposition de
l’embryon ou du fœtus à la maladie génétique (par
l’échographie, l’amnocenthèse, la fœtoscopie)
Autres objectifs des tests
génétiques
 L’amélioration de la santé humaine
 La possibilité des porteurs des gènes défectueux
de faire le choix informationnel dans le cadre de
la reproduction
Principes des tests génétiques
1. Le consentement préalable. Comme les tests
génétiques comprennent l’information très
importante sur la santé le consentement
préalable est obligatoire. C’est pas éthique de
réaliser les tests génétiques sans permission des
participants.
2. La confidentialité. Tous les résultats des test
sont confidentiels.
Principes des tests génétiques
3. L’utilisation de l’information génétique. On
transmet les résultats des tests génétiques
directement au patient. Parfois on peut les utiliser
mais par voie anonyme.
4. La stigmatisation des personnes génétiquement
inférieures. La stigmatisation – l’attitude négative
de la société envers les membres de la société qui se
distinguent des autres. La stigmatisation est
interdite. Il faut respecter toutes les personnes
également sans distinguer les personnes saines et
malades.
Projet du génôme humain
(1990-2003)
L’objectif est de déchiffrer complètement la
structure du génôme humain.
Il y a beaucoup de problèmes éthiques.
On distingue trois catégories des problèmes
éthiques: individuels, sociaux, spécifiques.
Projet du génôme humain (1990-2003)
Problèmes individuels

Les problèmes individuels sont liés aux problèmes


de l’autonomie et de la confidentialité.
Le principe de l’autonomie dit que n’importe quel test
génétique doit être volontaire, tous les participants
signent le consentement informé.
D’après le principe de la confidentialité l’information
sur les résultats ne peut pas être partagée sans
consentement des participants.
Projet du génôme humain (1990-2003)
Problèmes éthiques
Les problèmes éthiques du niveau social concernent
la distribution des ressources et la
commercialisation.
Le problème de la distribution des ressources:
combien d’argent dépenser pour diagnostiquer et
traiter les maladies génétiques ?
Le problème de la commercialisation: qui est
propriétaire de l’information reçue, est-ce qu’on
peut patenter les résultats ?
Technologies reproductives:
types modernes des technologies
reproductives
 - l’insémination artificielle.
 - la fécondation in vitro
 - l’injection des spermatozoïdes au cytoplasme des
ovocytes
 - L’éclosion de la membrane de l’embryon
 - Le don de sperme et d’ovocytes
 - La maternité de substitution (les mères-
porteuses)
Indications pour la fécondation
in vitro
La stérilité du couple qui ne peut pas être
traitée par les autres méthodes.
L’efficacité de la fécondation in vitro - 25%.
Conséquences négatives
pour les femmes
 1. Le syndrome de l’hyperstimulation des ovaires
 2. Le risque de l’avortement spontané provoqué par la prise
de grandes doses des hormones, par le déséquilibre
électrolytique, par la perméabilité vasculaire élevée.
 3. Les hémorragies des ovaires
 4. La lésion de gros vaisseaux
 5. La grossesse multiple
 6. La réduction des embryons en cas de la grossesse
multiple
Conséquences négatives
pour les hommes
La procédure de la prise du sperme
peut être désagréable
Conséquences négatives
pour les enfants, la population
Les conséquences négatives pour les enfants:
 les anomalies et les pathologies (les défauts du septum
interventriculaire, les troubles digestifs, l’atrésie de
l’œsophage, du rectum)
Les conséquences négatives pour la population :
 La charge génétique=le risque du taux élevé des enfants
avec les maladies génétiques
 Le risque des mariages entre les personnes génétiquement
liées qui ne savent pas l’histoire de leur naissance (à cause
du don anonyme de sperme et des ovocytes)
Problèmes bioéthiques

On ne respecte ni le principe ne pas nuire, ni


la règle du consentement éclairé volontaire
parce qu’on ne peut pas demander l’opinion du
fœtus.
Liens des vidéos

https://www.youtube.com/watch?v=s1-uqi4DjWo

https://www.youtube.com/watch?v=oG97f-xRy94

https://www.youtube.com/watch?v=Pi1kWdbBuFI
Cours magistral 8
Problèmes bioéthiques
de la période prénatale.
Avortement
Embryon. Foeutus.
Stades de leur developpement
Le terme «l’embryon» signifie l’ovule fécondée dès le moment
de la fécondation jusqu’à 8 semaines de la grossesse. Cette
phase est dite la phase préembryonnaire.
On distingue deux stades de la période fœtale : le stade
inviable et le stade viable.
Le terme inviable signifie le fœtus qui a certains signes de la
vie mais qui est incapable de survivre après la séparation de
la mère. D’habitude c’est le fœtus jusqu’à 20 semaines de la
grossesse avec le poids inférieur à 400 grammes.
Le terme viable signifie le fœtus qui peut survivre et soutenir
l’existence indépendante.
Statut personnel
de l’embryon et du fœtus
On distingue trois théories du statut moral de la vie
humaine avant la naissance :
1. L’embryon/le fœtus est une personnalité
2. L’embryon/le fœtus n’est pas une personnalité
3. L’embryon/le fœtus est une personnalité
potentielle
1. L’embryon/le fœtus
est une personnalité
Dans le cadre de la première théorie on pense que
l’embryon est une personnalité dès le moment de la
fécondation, il a tous les droits de l’homme.
Le processus du développement de l’embryon est le
développement de l’individu. Il faut le respecter, il
est inviolable. L’embryon est la plus petite forme de
l’adulte, c’est l’individu avec un grand potentiel.
Les expériences avec la participation du fœtus
sont interdites.
2. L’embryon/le fœtus
n’est pas une personnalité
Dans le cadre de la deuxième théorie l’embryon est
considéré comme un objet avant les signes du
fonctionnement du cerveau.
Les six premières semaines du développement ne
sont pas importantes du point de vue moral.
Les expériences sont autorisées pendant
six premières semaines.
3. L’embryon/le fœtus
est une personnalité potentielle
La troisième théorie est intermédiaire entre deux premières.
L’embryon est considéré comme quelqu’un qui a le potentiel de
devenir une personnalité. Le fœtus a certains droits au stade
précoce de son développement et il a le droit à la vie pendant
son développement ultérieur.
Les droits individuels du fœtus s’agrandissent avec son
développement : au troisième trimestre de la grossesse il est
considéré comme patient, l’avortement est considéré comme
le meurtre de l’enfant.
Expériences avec la participation
de l’embryon
Il s’agit des embryons reçus dans les conditions
laboratoires et techniques (la fécondation in vitro),
des embryons qui ne sont pas introduits au corps de
la mère.
Ces embryons peuvent être superflus pour le couple
stérile dans le cadre du programme de la
fécondation in vitro ou ce sont les produits
sécondaires du programme scientifique qui étudie les
capacités des ovules et des spermatozoïdes à la
fécondation.
Objectifs des expériences
avec les embryons
1. L’étude du développement normal de l’embryon et
de son métabolisme.
2. Le traitement de la stérilité avec l’utilisation de
la fécondation artificielle.
3. La prévention des maladies génétiques.
4. L’optimisation de la contraception.
Objectifs des expériences
avec les embryons
Les perspectives du futur – la distinction des lignes
cellulaires souches pour la différenсiation finale et
leur utilisation pour la transplantation.
On peut aussi utiliser ces tissus pour le traitement
des changements dégénératifs du cœur, du foie, des
reins.
Principes et règles
des expériences
 la valeur et la justification scientifiques
 le consentement des donneurs
 l’approbation du comité éthique.
Il est interdit de réaliser les expériences avec les
ovules fécondées qui doivent être introduites à
l’utérus.
Types des experiences a la base
des embryons
Les expériences peuvent être thérapeutiques et non-
thérapeutiques (scientifiques).
Les expériences thérapeutiques – la thérapie de gène dont
l’objectif est le développement de l’embryon et l’amélioration
de sa structure génétique.
L’objectif des expériences non-thérapeutiques est le progrès
de la médecine en général. Il s’agit des expériences avec les
cellules souches avec l’utilisation des embryons humains.
Expériences avec la participation
du fœtus
On distingue trois types des expériences pareilles :
1. L’étude du fœtus à l’utérus avant l’avortement ou les
accouchements normaux. Il s’agit des actions thérapeutiques
non-invasives qui font partie le plus souvent des procédures
diagnostiques. P.ex. la radiographie, l’amniocenthèse,
l’échographie, l’étude du comportement du fœtus; de ses
mouvements respiratoires, des réflexes, de sa réaction aux
bruits.
Il y a aussi des actions non-thérapeutiques - l’étude de la
perméabilité du placenta pour les substances différentes. On
donne le médicament à la femme enceinte quelques heures avant
l’avortement, ensuite on examine le fœtus abortif. Le plus souvent
on donne les antibiotiques et les hormones.
Expériences avec la participation
du fœtus
2. L’étude du fœtus à l’utérus pendant l’avortement :
l’étude de la perméabilité de la barrière du placenta,
p.ex. l’étude de la détermination du transport des
isotopes radioactifs du fœtus à la mère.
On étudie aussi la physiologie normale du fœtus,
l’action des médicaments qui ralentissent ou
accélèrent les accouchements
Expériences avec la participation
du fœtus
3. L’étude du fœtus hors l’utérus après
l’avortement.
On étudie la physiologie, le fonctionnement du
cerveau, du cœur, du système endocrinien.
Problèmes éthiques
La réalisation des expériences pareilles provoque
beaucoup de discussions éthiques.
On peut réaliser les expériences avec les fœtus
seulement si les connaissances biomédicales ne
peuvent pas être reçues par les voies alternatives.
Le fœtus doit être inférieur à 20 semaines, les
expériences ne doivent pas influencer la durée de la
vie du fœtus .
Le risque doit être minimal pour le fœtus . Il faut
prendre le consentement des parents ou de la mère
au moins.
Avortement
L’avortement se définit comme l'interruption
du processus de gestation
Cette interruption peut être provoquée ou
spontanée
Indications pour l’avortement
1. L’avortement d’après l’envie de la femme : le délai-limite
de l’interruption de la grossesse – pendant 11 semaines de
la grossesse
2. L’avortement d’après les indications sociales (le viol de la
femme) - le délai-limite de l’interruption de la grossesse –
pendant 21 semaines de la grossesse
3. L’avortement d’après les indications médicales (les
maladies et les malformations du fœtus qui sont
dangereuses pour la santé de la mère) - le délai-limite de
l’interruption de la grossesse – pendant toute la grossesse.
Problèmes éthiques
de l’avortement
 il faut respecter l’envie de la femme enceinte mais
on ne prend pas en considération les intérêts du
fœtus (il est impossible de demander son opinion),
donc le fœtus n’est pas protégé,
 on considère l’avortement comme le meurtre
 la société a une attitude différente (ça dépend
des pays) envers l’avortement.

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