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GENERALITES
1.1. DEFINITION
Le diabète sucré selon l'OMS est un trouble métabolique caractérisé par un état d'hyperglycémie
chronique lié à
une insulinopénie absolue ou relative (défaut de sécrétion et/ ou d'action de l'insuline), en rapport
avec des facteurs
Les critères diagnostiques du diabète sucré, définis par l'OMS sont les suivants :
Glycémie à jeun (GAJ) supérieure ou égale à 1,26 g/L (7,00 mmol/l) à 2 reprises
Glycémie au hasard supérieure ou égale à 2,00 g/l (11,1 mmol/l) associés à au moins un signe
clinique de
Glycémie 2 heures après une charge orale de 75 gr de glucose (HGPO) supérieure ou égale à 2,00 g/l
(11,1
mmol/l).
diabète sucré
Glycémie élevée
Post-prandial
Stimule la
liberation de
l'insuline
La glycémie normale est comprise entre 0,7 et 1,10 g/L (OMS). La glycémie est le résultat d'un
équilibre entre:
sorties : entrée de glucose dans la cellule pour la production d'énergie, stockage hépatique sous
forme de
Le maintien des chiffres glycémiques dans cette fourchette est possible grâce à l'action de plusieurs
hormones:
plusieurs niveaux :
Hormones de « contre-régulation »
des ilots de
Langherans
Glycogène
Glucose
Pancreas
Foie
Insuline
Stimule la formation
du glycogène
Stimule l'absorption du
neurones, ...)
Cellules
cibles
Diminution de la glycémie
PHYSIOPATHOLOGIQUES
La carence de sécrétion et/ou d'action de l'insuline sera à l'origine d'un défaut d'entrée de glucose
dans la cellule.
Il en résulte:
Au niveau cellulaire : une carence cellulaire en glucose. La cellule va alors pour sa production
d'énergie utiliser
d'autres substrats:
Protéine → protéolyse qui explique l'amaigrissement noté chez les sujets diabétiques. Cette
proteolyse
importante sera à l'origine d'une stimulation de l'appétit afin de compenser la perte protéique avec
polyphagie.
Lipides → lipolyse avec libération d'acides gras qui vont être transformés dans le foie en acides
cétoniques à
Au niveau extracellulaire: une accumulation du glucose qui ne peut entrer dans la cellule d'où
hyperglycémie. Le
glucose étant une substance osmotiquement active, son accumulation va induire une diurèse
osmotique.
Pour éliminer 50g de glucose par les urines, il faut augmenter la diurèse de 1 litre. Ce qui aboutit à
une polyurie
L'insulinopénie qu'elle soit absolue (défaut de sécrétion) et/ou relative (défaut d'action) est donc le
substratum de base
du diabète sucré. Elle peut relever de plusieurs mécanismes. C'est ainsi qu'on distingue plusieurs
types de diabète dont
Le diabète de type 1 est la conséquence d'une destruction progressive des cellules ß des ilots
pancréatiques par un
processus auto-immun. Il s'agit d'un processus étalé sur plusieurs années avant et après l'apparition
du diabète.
Phase de latence: la maladie auto-immune responsable du DT1 semble débuter précocement avant
l'installation
des troubles glycémiques. Cette phase est caractérisée par une prédisposition génétique à la
survenue de
la maladie sans traduction clinique (le processus de destruction cellulaire n'a pas encore débuté).
Plusieurs
gènes de prédisposition au DT1 ont été identifiés : HLADR3, DR4, DQB1... Le DTI est donc une
affection
polygénique. Il faut souligner que malgré cette possible prédisposition génétique, des antécédents
familiaux de
DT1 ne sont pas retrouvés dans 95% des cas (Figure 2).
Insulite : les ilots sont infiltrés par des cellules immunitaires activées en particulier les lymphocytes T
et les
Insuline elle-même
Glutamic acid decarboxylase (GAD): enzyme présente au niveau des granules de sécrétion de
l'insuline
Zn T-8: transporteur contrôlant les mouvements du zinc impliqué dans la stabilisation de la molécule
d'insuline.
Déficit insulinique : les lymphocytes cytotoxiques activés présents au niveau des ilots pancréatiques
vont
détruire progressivement les cellules B. La destruction pourrait être déclenchée par des facteurs
environnementaux viraux ou toxiques bien que leur rôle n'est pas clairement établi. Cette
destruction va
entrainer une baisse de l'insulinosécrétion qui à ce stade induit une altération de la tolérance au
glucose.
Phase de diabète : le diabète s'installe lorsque 90% au moins des cellules ß sont détruites
Le diabète de type 2 (DT2) est la conséquence d'une résistance des tissus à l'action de l'insuline non
compensée par la
sécrétion insulinique. Ces deux anomalies provoquent une élévation de la glycémie dont
l'hyperglycémie post-prandiale
est l'altération la plus précoce. Les mécanismes aboutissant à cette situation sont multiples : le DT2
est une affection
multifactorielle (Figure 4
Insulinorésistance
t le désigne l'incapacité de l'insuline à obtenir une réponse maximale au niveau de ses organes cibles.
Cette
Obésité en particulier abdominale qui précède généralement le DT2: le tissu adipeux en surcharge
énergétique
va produire des facteurs pro-inflammatoires et libérer des acides gras en quantité importante.
L'inflammation
et la « lipotoxicité (dommages occasionnés aux tissus suite à une exposition prolongée à des
concentration:
C'est une insuffisance de sécrétion d'insuline compte tenu du niveau de la glycémie. Elle est
évolutive, quasi ineluctabı
Conséquences physiopathologiques
Cette hyperglycémie est toxique pour les cellules ß et aggrave ainsi l'insulinopénie : c'est la notion de
glucotoxicité
C'est la conséquence d'une destruction des cellules B de Langherans conduisant à une carence
complète en insuline.
a. Terrain de survenue
Le DT1 survient généralement chez le sujet jeune : l'âge au moment du diagnostic est inférieur à 40
ans dans prés de 80%
b. Tableau
Le tableau est brutal avec installation du syndrome cardinal en quelques semaines chez un sujet qui
était en bonne santé
apparente. Une acidocétose inaugurale est possible. La triade maigreur, cétose et âge jeune est très
évocatrice du DT1.
Anti IA2: moins fréquent que les anti GAD et persistent moins longtemps. Ils sont d'autant plus
fréquents que
Anti ilots (ICA) : sont présents dans plus de 70% des cas. Toutefois il existe des difficultés de dosage
et une
absence de standardisation.
Anti insuline : détectés dans environ 50% des cas de DT1. Ils sont surtout associés au DT1 à début
juvénile.
Anti ZnT-8: sont retrouvés dans VA des cas de DT1 avec anticorps « classiques » (anti GAD, anti IA2,
anti insuline)
négatifs.
Présence de marqueurs immunogénétiques spécifiques de DT1 chez des patients qui présentent des
caractéristiques
Le traitement non insulinique donne de bons résultats au début mais le passage à l'insuline est
généralement
DT1b ou idiopathique
Africains ou asiatiques
qu'épisodique.
C'est la forme la plus fréquente qui représente plus de 80% de l'ensemble des diabètes sucrés.
a.
Terrain
Il survient généralement chez un sujet de plus de 40 ans, avec des antécédents familiaux de DT2, en
surcharge pondérale.
b. Tableau
La symptomalogie est souvent pauvre. Le diagnostic est porté généralement de façon fortuite à
l'occasion de
a.
Défauts génétiques de la fonction des cellules B
Ce sont des mutations monogéniques portant sur la régulation insulinosécrétoire de la cellule B. Elles
sont désignées
sous le terme de diabètes MODY = Maturity Onset Diabete of the Young. Ils se transmettent sur
mode autosomique
Ce type de diabète se rencontre chez l'enfant et l'adulte jeune (âge inférieur à 25 ans) et la gravité
est variable.
Il s'agit de mutations génétiques portant sur le récepteur de l'insuline ou sur les voies de
transduction du signa
insulinique. Des signes d'insulinorésistance sont possibles : acanthosis negricans, syndrome des
ovaires polykystiques.
Insulinorésistance de type A
lèvres minces, nez retroussé, hirsutisme, dénutrition, troubles de la déglutition, lipodystrophie ave
normal
C. Diabètes pancréatiques
Sont le fait de :
évoluant par poussée, une diarrhée graisseuse avec dénutrition. La radiographie de l'abdomen sans
préparation
Pancréatite qu'elle qu'en soit la cause. La forme chronique calcifiante associe des douleurs
abdominales
(ASP) et le scanner peuvent montrer des calcifications sur l'aire de projection pancréatique.
Cancer du pancréas : l'altération de l'état général et les douleurs solaires et/ ou l'ictère rétentionnel
sont au
Traumatisme/ pancréatectomie
.
.
e.
devant du tableau.
Mucoviscidose
Hémochromatose : « diabète bronzé ». Le diabète est secondaire à la destruction des cellules ß par la
surcharge
Témoin du rôle des hormones de « contre régulation » sur le métabolisme glucidique. Les
perturbations surviennent
latent.
Un diabète sucrée peut être retrouvé dans les affections endocriniennes suivantes :
glucose pouvant aller jusqu'au diabète. Il est alors important de dépister un diabète avant leur
prescription.
développement d'un diabète. L'arrêt des produits ne permet pas toujours de corriger les désordres
glycémiques.
f. Infections
Ces infections ont certainement un rôle dans le déclenchement de la réaction auto-immune chez des
sujets prédisposés
Nous citerons dans ce cadre le Stiff-man syndrome (syndrome de l'homme raide) qui est une
affection auto-immune
touchant le système nerveux. Elle est caractérisée par une contracture douloureuse des muscles
paravertébraux.
Des pathologies génétiques telles que le syndrome de Turner, de Klinefelter, de Wolfram, de Down
entre autres peuvent
g.
Il s'agit d'un trouble de la tolérance glucidique conduisant à une hyperglycémie de sévérité variable
observée
4. CONCLUSION