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INSTITUT SUPERIEUR DES PÊCHE MARITIMES

AGADIR

FILIERE TVPP1

Aquaculture

- Algoculture
- Conchyliculture
- Crevetticulture
- Pisciculture

2019-2020

Regragui Aziz

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REGRAGUI Aziz 1 Aquaculture
INTRODUCTION

L'aquaculture désigne toutes les activités de production animale ou végétale en milieu aquatique.
L'aquaculture se pratique en mer (cultures marines), ou dans les rivières ou les étangs. Elle concerne la
production de poisson, de coquillages des algues ou crustacés.
L'aquaculture s'est considérablement développée dans certaines régions du monde et fournit, aujourd'hui
plus du tiers des ressources mondiales aquatique et 40 % en valeur. Ceci tient à ce que les éleveurs mettent
essentiellement en culture et élevage des espèces de haut intérêt commercial.

Historique et généralités au Maroc

1924 : création de la station de Pisciculture d’Azrou dont l’objectif la promotion de la pêche sportive par le
biais de la reproduction et le déversement d’alevins dans les plans d’eau appropriés
1980 : Installation de communautés de pêcheurs et mise à la disposition des populations rurales
1990 : investissement dans l’élevage de poisson et coquillage (Truite arc en ciel; Anguille; Huître, Tilapia ;
Ecrevisses…)
2009 : Plan HALIEUTIS , stratégie de développement et de compétitivité du secteur des pêches maritimes
2011 : création de l’ANDA (Agence Nationale pour le développement de l'aquaculture ) établissement
public, sous la tutelle du Ministère de l’Agriculture et de la Pêche Maritime. Elle a pour mission de
promouvoir le développement de l’aquaculture marine sur tout le littoral national marocain.
Stratégie Halieutis

La production nationale des produits aquacoles est de 1 470 Tons, soit 0.1% de la production nationale. Ce
qui montre que ce secteur reste très faible dans le secteur des pêches maritimes
Les espèces produites sont la dorade, le loup, l’huître, la palourde, la coquille Saint-Jacques, la moule…
Les parcs aquacoles ne dépassent pas 17 Parcs et les perspectives d’avenir de l’aquaculture nationale sont
orientées vers l’aquaculture offshore.

Agence Nationale pour le développement de l'aquaculture (ANDA) : https://www.anda.gov.ma/

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Généralité sur l’aquaculture
Définition: L'aquaculture désigne toutes les activités de production animale ou végétale en milieu
aquatique.
L’aquaculture est considérée comme facteur de développement économique et social et intégré dans les
politiques publiques des pays. Au Maroc, le plan Halieutis a fait de l'aquaculture un moteur de croissance
du secteur de la pêche.

Elle concerne la production des algues, de coquillages de crustacés ou de poissons. Elle se pratique en mer
(cultures marines), ou dans les rivières ou les étangs.
La ressource en eau est un aspect important en aquaculture en termes de quantité et de qualité. Les milieux
de culture sont : eau douce, eau saumâtre, eau de mer.
Il est également important de tenir compte des aspects sanitaires (santé publique et santé animale) et
environnementales (impact écologique des rejets) qui répondent à une réglementation stricte.

Les objectifs de l’aquaculture sont multiples:


- Économiques:
 La croissance de la production,
 Répondre à la demande du consommateur en produits aquacoles,
 Substitution à l’activité de pêche,
 Repeuplement.

- Biologique:
 Contrôle de la production des animaux aquatiques (élevage et culture),
 Contrôle d’espèces introduites et leur dissémination,
 Zootechnie: nutrition, physiologie, génétique, pathologie…

- Environnemental
 Impact de l’aquaculture sur environnement
 Impact de l’environnement sur aquaculture

1-1 Les bases de biologie et d’océanographie

Il faut une connaissance de la biologie et l’écologie des espèces d’élevage : Reproduction, Croissance,
Alimentation, Pathologies… ; ainsi que celle du milieu d’élevage : Caractéristiques physiques (T, S,
Lumière, Turbidité, courant…), Chimiques (OD, CO2, pH, SN), biologiques (MO, microorganismes, …)
- Caractéristiques des eaux des eaux marines :
Les eaux marines couvrent plus de 75% de la surface de la planète. Les caractéristiques physiques et
chimiques de l’eau de mer varient selon leur localisation et les interactions avec l’atmosphère et le
continent.

Le cycle de l'eau
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1-2 Les caractéristiques de l’eau de mer :

Les conditions de production en aquaculture dépendent des caractéristiques physico-chimiques de l’eau


d’élevage comme la température, la salinité, l’oxygène dissous, le pH, la turbidité, la concentration en
nitrates et nitrites…

1-2.1 Température :
La température est un facteur important pour l’aquaculture car la reproduction, l’alimentation est la
croissance des espèces sont contrôlées par ce paramètre.
La température intervient directement dans la qualité chimique des eaux :
- les concentrations azote, (nitrite, nitrate, ammonium, ammoniac),
- la concentration en dioxygène
- le taux d’oxygène dissous.
Généralement, une élévation de température accélère le métabolisme du poisson et stimule sa croissance
alors qu’une baisse de la température provoque l’effet inverse.
Chaque espèce a sa préférence thermique pour la période de reproduction. Le changement brusque de la
température (élévation ou baisse) déclenche la maturation sexuelle et la formation des gamètes.
Exemple : influence de la température sur l’espèce de poisson d’eau douce: la Carpe

Salinité :
La salinité de l’eau de mer correspond à la quantité de sel en g par 1Kg d’eau de mer (g/kg donc ‰). La
salinité de l'eau varie avec les saisons, la latitude et la profondeur. La salinité moyenne de l’eau de mer est
de 35‰. La variation de la salinité est fonction des précipitations, l’évaporation et des apports continentaux
des eaux fluviales.
Exemples :
- Atlantique : 34 à 37‰.
- Méditerranée : 37‰.
- Mer baltique : 10‰.

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1-2.2 pH :
Les poissons peuvent vivre dans des eaux de pH de 5 à 10. Les limites de tolérance dépendent de l’espèce.
Un pH acide ralenti la croissance.
- pH de 6.5 à 7.5 : favorable pour les poissons d’eau douce
- pH de 8 à 8.3 : favorable pour les poissons d’eau de mer
- pH de 12 à 14 létale pour toute forme de vie.
1-2.3 Oxygène dissous :
L’origine de l’oxygène dans l’eau de mer est l’interaction air-mer et la photosynthèse des algues et des
plantes marines. La dissolution de l’oxygène atmosphérique dans l’eau dépend de la température, de la
salinité, de la pression et de sa concentration (saturation) dans l’air. Les précipitations favorisent la
dissolution alors que la formation de la glace limite son passage.
Tableau : Concentration d’oxygène en fonction de la température et de la salinité

En aquaculture on utilise des aérateurs pour l’oxygénation de l’eau.

1-2.4 Photopériode
Dans le milieu naturel, l’intensité lumineuse varie ave la saison, l’heure de la journée et la profondeur. La
lumière qui atteint et pénètre dans les eaux marines confère à celle-ci une couleur. La lumière agit sur la
croissance et la densité des algues planctoniques et benthiques, par l’énergie transférée lors de la
photosynthèse.
La pénétration de la lumière dans le milieu marin dépend de plusieurs facteurs:
- l’absorption de la lumière par l’atmosphère (nuage, brouillard...),
- l’inclinaison du soleil par rapport à la surface de la mer (heure de la journée),
- la turbidité de l’eau de mer.
Chez les animaux, la photopériode est la durée d’exposition à la lumière, contribue dans la croissance, la
maturation, la reproduction et le rendement.

Les subdivisions océaniques

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1-3 Les courants marins :
1-3.1 Courants non ondulatoires :

Ces courants sont produits directement ou indirectement par la radiatiation solaire à la surface du globe.
1. Effet indirect par l’énergie mécanique : les vents induisant le déplacement de l’eau par frottement à
la surface de la mer.
2. Effet indirect par l’énergie calorifique: le réchauffement ou le refroidissement de la masse d'eau
provoquent des changements de densité et des déplacements verticaux : eau chaude légère et eau
froide lourde

Courants liés aux vents Courants de densité

1-3.2 La houle et les vagues :

La houle, qui est une succession de vagues dues au vent, est une oscillation périodique de la surface de la
mer

1-3.3 La marée

La marée est la variation du niveau de la mer due à l'action gravitationnelle de la Lune et du Soleil,
Le marnage est la différence de hauteur d'eau entre une pleine mer et une basse mer consécutives,.

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1-4 Les modes d’élevage :
Les modes d’élevage dépendent de la densité des espèces dans le milieu d’élevage (par surface ou volume).

1-4.1 Système extensif avec faible densité d'élevage et pas (ou peu) d'apport alimentaire.
L’élevage extensif permet la production d'animaux dans de vastes environnements pouvant aller
jusqu'à l'échelle d'un océan.
1-4.2 Système intensif :Permet la production d'animaux sur de petites surfaces, étangs, enclos,
bassins, cages, etc. mais avec des rendements élevés. Par exemple, pour les crevettes, 150 à 800
kilos par hectare et par an) ; l'apport alimentaire est de 3 à 25 tonnes par hectare et par an.
1-4.3 Système semi-intensif : avec une densité moyenne et complément alimentaire. C’est un
système intermédiaire, avec des surfaces de production de quelques hectares, des rendements
situés entre 1 et 3 t.ha -1.an -1 (crevette par exemple), où l'alimentation est possible mais
discontinue ou même absente (huître et moule).
Tableau représentant les modes d’élevage
Mode Sites Densités Intervention humaine
EXTENSIF Etangs 50 à 100 Kg/ha - Amélioration de l'alevinage naturel
Lacs - Alevinage artificiel (repeuplement)
Lagunes - Apport de fertilisants
- Contrôle des prédateurs
SEMI-EXTENSIF Etangs aménagés 1 à 2 t/ha - Alevinage artificiel
Bassins (terre) - Apport d'aliments
Enclos - Apport de fertilisants
3
INTENSIF Bassins 20 à 25 Kg/m Contrôle total:
(béton) - Alevinage
(plastique) - Alimentation
(terre) - Hydraulique (bassins)
3
Cages 10 à 25 Kg/m

1-5 Les lieux d’élevage


Le lieu d’élevage désigne une situation géographique où se déroule l’activité aquacole : sur le continent,
dans l’estuaire ou en mer.
Mer côtière Estran Terre

⌂⌂⌂⌂⌂⌂ parcs plaine


d’affinage inondable
récifs artificiels parcs
étangs
de pousse

filières

pacage prise d’eau fermes


(thon) aquacoles
zone agro-piscicole
digue

valliculture
cages d’élevage

sièges d’entreprises
établissements
réservoir
radeaux bouchots
mytilicoles
Les différents lieux d’élevage

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1-6 Les élevages aquacoles :
1-6.1 Algoculture : culture des algues
1-6.2 La pisciculture : élevage de poissons ;
1-6.3 La conchyliculture : élevage de coquillages. Les types les plus courants de
conchyliculture sont :
- Ostréiculture : élevage des huîtres ;
- Mytiliculture : élevage des Moule ;
- Pectiniculture : élevage de coquille Saint-Jacques ;
- Vénériculture : élevage des palourdes ;
- Cérastoculture : élevage des coques ;
- Halioticulture : élevage des ormeaux.
1-6.4 Elevage de crustacés:
- L'astaciculture : élevage des écrevisses ;
- La crevetticulture : élevage de la crevette ;
- La pénéiculture : élevage crevette impériale.

1-7 Caractéristiques d’élevage :

Animaux d’élevage Types d’élevages


Crustacés Monoculture
Poissons Polyculture
Amphibiens Mixte
Reptiles
Mollusques
Milieux d’élevages Lieu d’élevage
Eau douce Étang
Eau salée Bassins aménagés
Eau saumâtre Offshore
Modes d’élevages Système d’élevage
Extensive Ouvert
Intensive Semi-ouvert
Semi-intensive Fermé

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I- ALGOCULTURE
Les algues sont des êtres vivants aquatiques capables de photosynthèse. Elles constituent une part très
importante de la biodiversité, et sont la base des réseaux trophiques des milieux aquatiques d'eaux douces,
saumâtres et marines. Elles sont aussi utilisées dans l'alimentation humaine, l'agriculture et l'industrie.
Les cultures d'algues se sont développéesen Asie alors qu’en Europe comme au Maroc est basée sur la
cueillette. La production mondiale (2008) est 16 MT d'algues fraîches dont 93% proviennent de la culture et
7% de la cueillette.

Les pays exportateurs

La demande en algues pour les secteurs alimentaires ou parapharmaceutiquesest de plus en plus importante
et a permis de développer des essais de culture sur un certain nombre d'espèces. Ces utilisations exigent, en
effet, des produits présentant des qualités stables et rentables pour le secteur industriel.
Trois domaines d’application pour les algues :
- Ecologie pour la Qualité du Milieu
- Biologie comme Matière Première
Chimie pour les Produits d’extraction ou de transformation

Les trois principaux marchés actuels des algues sont les colloïdes (alginates, agar agar, carraghénanes),
l’alimentation humaine et la chimie fine (cosmétique, pharmacie, etc.)
Deux marchés font objet de Recherche et Développement pour le futur pour la production de Biomatériaux
et de Bioénergies.
La chaîne de valeur de l’économie des algues comprend 4 étapes :
- Ensemencement (écloserie / captage)
- Grossissement (mer)
- Transformation
- Utilisation (accès aux marchés)

Les possibilités qu'offre l'exploitation des algues sont considérables. Les diverses utilisations des algues
sont :
- utilisation dans l'alimentation humaine (Porphyra, Spirulina, ...),
- utilisation dans l'alimentation du bétail, sous forme de farine plus oumoins enrichie en protéines ou en
d'autres éléments (Fucus, Laminaria, Ascophyllum, ..,)
- utilisation en agriculture comme engrais, directement ou sous formed'extraits concentrés,
- utilisation dans l'industrie pour leurs constituants chimiques comme source de matières gélifiantes
(alginates pour les algues brunes, carraghénanespour les algues rouges),
- utilisation médicale, paramédicale et pharmaceutique;
- de nouvelles utilisations se font jour comme celles relatives à la lutte contre la pollution ou la
production d'énergie par l'intermédiaire d'une méthanisation.

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La flore marine
1. Microphytes(Microalgues)
– Benthiques :Cyanobactérie benthiques (bactéries autotrophes)
– Pélagiques :Cyanobactéries pélagiques et le Phytoplancton

Cyanobactérie

2. - Macrophytes (Macroalgues)
Les macroalgues désignent les algues pluricellulaires, macroscopiques dont l'appareil végétatif individuel
est visible à l'œil nu. Il existe les algues rouges, algues brunes et algues vertes. (Cours de biologie)

Gelidium Laminaria digitata Porphyra sp

Etagement des espèces d’algues en fonction de leur faculté d’exposition à la lumière

3. Phanérogames : Posidonie

Posidonia Zostera

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La culture des microalgues :
Le Phytoplancton : Espèces unicellulaires vivants parfois isolés, parfois en chaîne. Leur taille varie, selon
les espèces de quelques micromètres (µm) à quelques centaines de µm.Les microalgues sont à la base de
l'alimentation de nombreux animaux d'aquaculture, surtout les bivalves filtreurs.

Diatomées Dinoflagellés
Les micro-algues sont des végétaux aquatiques unicellulaires micrométriques; Il existe plus de 200 000
millions d'espèces de micro-algues marines de différente couleur, rouge, verte et brune.

La culture des microalgues peut se faire en eaux salées, saumâtres ou eau douce.
Leur croissance est stimulée par la lumière du soleil, le dioxyde de carbone et les nutriments inorganiques
(nitrates, ammonium et phosphate).
Le phytoplancton est produit pour l’alimentation des larves. Les microalgues ont une taille de 4 à 8 microns.
La sélection des espèces cultivées est basée sur plusieurs critères : les besoins des animaux élevés en
écloserie, leur taille (adaptation à la bouche), leur mobilité et flottabilité, leur qualité nutritionnelle et leur
facilité de culture.
Il peut être utilisé pour éliminer les éléments nutritifs des eaux usées et le dioxyde de carbone des gaz de
combustion. Différentes espèces sont riches en lipides de 20-80%, à partir des quelles il est possible de
produire du biodiesel.

– Exemples d’espèces de microalgues:

Isochrysisgalbana Chaetoceros gracilis Pavlovalutheri Dunaliellatertiolecta

Les microalgues : échelle = 10 um

La culture des cellules suit des techniques basées sur l’expérimentation.La culture est discontinue, soit en
extérieur, en bacs ou en bassins, soit en intérieur, dans de grands cylindres en plastique.
Les cultures sont menées pendant des périodes de trois à sept jours au terme desquels l'ensemble du volume
est distribué aux animaux.

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Etapes de production algale des souches aux cultures à grande échelle (Ecloserie de bivalves FAO):
Les souches (250 ml ou moins) sont maintenues séparément sous des conditions contrôlées de lumière et de
température (basse) et sont seulement utilisées pour inoculer les souches mères quand c'est nécessaire. Les
souches mères (250 ml à 4 litres) sont cultivées rapidement pendant 7 à 14 jours à des températures et
intensités lumineuses élevées avec un apport d'air enrichi en dioxyde de carbone. Quand la culture est prête,
une aliquote est utilisée pour redémarrer une culture et la fraction principale permet d'initier une culture de
volume intermédiaire. Les cultures de volume intermédiaire (variant normalement entre 4 et 20 litres)
peuvent être utilisées aussi bien pour nourrir les larves que pour commencer les cultures en grand volume.
Les cultures en grand volume sont généralement de 50 litres minimum et sont souvent bien plus importants.

Etapes de production algale. Phases de croissance des cultures d'algues

Intrants et paramètres de culture des microalgues.


Le besoin ou non d'un traitement secondaire d'eau de mer, dépend de l'état de filtration initiale de l'eau.

Salle de culture de microalgues : culture mère à grande échelle

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La culture des macroalgues
Pour la culture des macroalgues, il existe deux méthodes basées sur le stade d'ensemencement
1) Bouture à partir de fragments de thalle (toutes espèces)
2) Éléments unicellulaires (spores, zygotes ou coniales) ; elle nécessite la maîtrise du cycle de reproduction.
(Coût de production plus élevé ; mis en œuvre pour les espèces alimentaires)

Modes d'élevage et cycle de production des macrophytes


Les algues sont capables d'avoir deux types de reproduction en fonction des conditions du milieu. Elle
s'effectue de deux façons :
- Sexuée
- Asexuée (végétative).
Les différentes techniques de culture utilisées, se base sur cette particularité. Les plants sont cultivés sur
différents substrats : cordes, cordages, filets, blocs rocheux. Il faut les ensemencer de manière régulière.
Les techniques de bouturage1 consistent à insérer périodiquement des brins d'algues entre les torons de
cordages qui seront suspendus en mer, de les attacher à un fil fin ou d'ensemencer des filets avec un broyat
d'algues.
Exemple : Laminariajaponica

Exemple : Le cycle de production de Laminariajaponica(Areschoug, 1851)

Ligne de culture des macroalgues

1
Bouturage : technique permettant de faire se développer une nouvelle plante à partir d'un fragment d'une autre.

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Valorisation du produit
Les algues brunes de la famille des laminariales peuvent très bien se consommer crues alors que les algues
rouges demandent souvent à être séchées au préalable.
Les algues alimentaires favorisent la défense de l'organisme et sont riches en sels minéraux et en vitamines.

Utilisation des algues :


Les alginates sont extraits des algues brunes. Les plus importants sont : E400 Acide alginique E401
Alginate de sodium E402 Alginate de potassium de potassium On recense près de 300 applications des
alginates. Exemples :
- Agro-alimentaires : crème glacée fouettée pâtissière confiture (présence crème glacée, fouettée,
pâtissière, confiture, ... (présence d'alginates signalée sous les symboliques de E401 à E404)
Pharmaceutiques : capsule de comprimés pâtes dentifrices moulage dentaire capsule de
comprimés, pâtes dentifrices, moulage dentaire, ...
- Peintures : coloration des tissus grands teints, augmentation de la viscosité et du temps de
sédimentation
- Divers : enrobage des électrodes de soudure, moulage de statues…

Avantage de l’algoculture :
- les algues sont bonnes pour la santé
- les techniques de cultures sont assez bien maîtrisées
- beaucoup de sites sont propices à la culture d'algues
- le maintien des souches peut être effectué en laboratoire ou dans des centres spécialisés
Mais la consommation des algues est appréciée en Asie alors que dans d’autre pays elle est faible et a laissé
place à la mytiliculture, ostréiculture et autres.

TD n°1 :
Le schéma suivant représente le cycle biologique de l’algue Undaria

1- Interpréter le cycle biologique d’Undaria


2- Décrire le cycle de production de cette espèce.
3- Expliquer les techniques de culture et de grossissement d’Undaria.

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II- La conchyliculture
La conchyliculture marine est liée au cycle biologique des mollusques. Les espèces élevées sont des
lamellibranches bivalves filtreurs.Dans le milieu naturel, la nourriture est fournie par les premiers maillons
de la chaîne alimentaire qui est le phytoplancton.
La plupart des mollusques sont comestibles, de nombreux présentent un intérêt commercial important,
parmi eux, quelques-uns se cultivent ou ont fait l’objet d’études pour leur reproduction.
La filière conchylicole est l’ensemble des activités et savoir faire qui permettent d’élever des mollusques en
garantissant leur qualité et leur sécurité. Cette filière repose essentiellement sur la productivité des milieux
naturels.
Exemples :
La palourde européenne (Ruditapesdecussata),
La palourde japonaise (Ruditapesphilippinarum),
L’huître creuse (Crassostrea gigas)
L’huître plate (Ostreaedulis).
La moule (Mytilusgalloprovinciali)
La moule (africainePernapernas)
La coquille saint-jaque (Pecten maximus)
L’approvisionnement en juvéniles repose pour la plupart des espèces sur le captage naturel. Les larves
subissent une métamorphose, et à ce stade ont besoin de se fixer. La mise en place de collecteurs permet de
leur offrir un support préférentiel qui permettra d'obtenir le naissain. Celui-ci sera mis en élevage dans des
structures adaptées à l’espèce.
Les écloseries peuvent également, grâce à la maîtrise de la reproduction de quelques espèces, assurer une
production de naissain. Pour d'autres espèces, la collecte des juvéniles permet de les semer pour la phase de
grossissement.
Captage

Fixation sur Naissain


colle cteurs
Exploitation des naissains

Adulte
Larve

Exploitation de la taille
commerciale
Ponte

Cycle biologique et intervention des conchyliculteurs

1. Biologie des mollusques lamellibranches


Mollusques acéphales, la coquille est constituée de deux valves de forme et de taille variable. Le pied est en
forme de hache. Un ligament au sommet des valves au niveau de la charnière permet leur ouverture. La
charnière porte des dents dont le nombre et la forme permet de différencier les espèces. Les mollusques
lamellibranches sont des animaux filtreurs, une moule va filtrer jusqu’à 70 l/j, une huître plus de 100 l/j.
Certains lamellibranches sont fixés aux rochers par de longs fils souples et élastiques qui forment le byssus,
d’autres, entièrement immobiles sont cimentés au rocher par une de leur valve et certains s’enfouissent dans
le sédiment (fouisseurs) ou creusent le bois ou la roche, d’autre sont libres.
1.1. La reproduction
Les bivalves ont une reproduction sexuée, leurs gonades produisent soit des ovocytes soit des

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spermatozoïdes qui seront libérés en pleine eau où se fera la fécondation. L’union des gamètes mâles et
femelles donne un œuf.
Pour que l’animal libère ses cellules sexuelles, certaines conditions de milieu sont nécessaires, ce sont
celles que l’on reproduira et améliorera en écloserie.
La majorité des mollusques ont des sexes séparés, ce sont les gonochoriques, d’autres mollusques
possèdent les deux sexes au cours de leur vie, les hermaphrodites. Une huître peut pondre de l’ordre de 100
millions d’œufs d’une taille de 110µ
La fécondation aboutit à la formation de l’œuf qui possède une structure diploïde (2n chromosomes).
1.2. L’alimentation
Les bivalves sont des filtreurs et leurs branchies retiennent et sélectionnent les particules alimentaires en
suspension. Ces particules sont ensuite transportées vers la bouche grâce au courant crée par les cils qui
recouvrent les branchies. Les mollusques contrôlent la quantité d’aliments grâce au contrôle de l’aspiration
d’eau. Les particules non sélectionnées sont expulsées enveloppées d’un mucus.
1.3 Le développement larvaire
Environ 10 heures après la fécondation apparaissent les premières larves mobiles que l’on appelle larves
trochopores. Une couronne de cils située près du pôle permettra à ces larves de se déplacer et une glande
sécrète la future coquille de l’animal. Pendant ce stade qui peut durer de 24 à 48 h suivant les espèces,
l’embryon va développer également les premières formes de l’anus, du velum, du manteau et du pied et
développer la coquille pour donner la larve véligère ou larve D.
La croissance et transformations successives des larves donnent naissance aux umbo, larves oeillées puis
larves pédiveligères qui selon les espèces possèderont un pied (organe contractile couvert de cils), une
glande émettrice de byssus et des filaments branchiales primitifs.

Larve véligère
Larve trochophore
Embryon

Naissain

Œuf

Juvénile
Adulte

Cycle de vie de l’huître creuse

Exemple : Développement larvaire de l’huître creuse Crassostrea gigas (Ifremer 2002)


1.4. Fixation et Métamorphose
On appelle fixation le processus par lequel les larves de bivalves vont chercher à s’adhérer à un substrat. La
vie larvaire se termine quand l’animal a mené à terme cette opération.
La Métamorphose est l’ensemble des phénomènes que développent les larves pour obtenir les structures et
l’aspect d’un animal adulte et passer d’une vie larvaire planctonique (nageuse) à une vie benthonique. Cette
phase intervient après la fixation et peut durer de 24 à 48 heures et se fait à 20ºc.
Dans la nature, la larve se fixe à un rocher, une pierre, un autre coquillage (etc.). Dans les régions
ostréicoles on fabrique des capteurs de larves qui peuvent être des tuiles chaulées, des poches ostréicoles
enroulées posées au moment estimé des fixations en masse et en écloserie on tamisera de la silice ou des
micro brisures de coquille sur 300µ afin que chaque larve trouve son support individuel ce qui permet
d’éviter les huîtres collées entre elles ou sur le propre bac.

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2. Production des naissains en écloseries
Les progrès de la science ont permis de maîtriser en totalité le cycle des mollusques (maturation des
géniteurs, développement et fixation des larves, nourriture du naissain), les écloseries se sont développées
et fournissent, avec le contrôle de la reproduction, des animaux sélectionnés grâce à :
- Des géniteurs sauvages qui présentent toute la diversité génétique naturelle,
- Des géniteurs produits en laboratoires pour la sélection ou l’obtention d’animaux stériles.

Les gisements naturels offrent des stocks sauvages qui dépendent de la production naturelle alors que les
écloseries nécessitent la maîtrise des conditions d’élevage et permet de contrôler la reproduction.

Les écloseries peuvent produire les naissains de n’importe quelle espèce de mollusques :

- Micronurserie : Avant de passer le naissain en milieu naturel à température ambiante il est nécessaire
une période d’acclimatation en milieu contrôlé. Cette période de micronurserie dure de 1 à deux mois.

- Nurserie (prégrossissement) : Les mollusques sortant de la micronurserie à 1mm ne peuvent être


directement mis en milieu naturel à cause des prédateurs ou la mortalité pour d’autres raisons vu leur peu de
résistance face aux adversités du milieu naturel. C’est pour cette raison qu’il faut les acclimater à l’eau de
mer ordinaire et naturelle.

2.1 Le captage de naissains


En milieu naturel :
Le captage de naissains est donc une opération consistant à offrir un support solide (= collecteur) aux larves
de coquillages dans le milieu pour qu'elles s’y fixent. Les collecteurs sont ensuite ramenés à terre et les
naissains y sont séparés de leurs supports (opération de détroquage).

Collecteurs : corde de coupelles, Tuiles chaulées, Tubes et Coquilles

En écloserie :
Captage en bacs (captage contrôlé) : En écloserie, les larves sont produites au moment voulu. Ces larves
sont alors,
- soit fixées sur des collecteurs (dans l'écloserie) el vendues au stade de naissain,
- soit vendues au stade "œillé" à l'ostréiculteur qui réalise à domicile, en conditions maîtrisées, la
fixation sur ses propres collecteurs (le telécaptage).

Le telécaptage : Assure l'approvisionnement en naissain et pallie à l'insuffisance ou l'irrégularité du captage


en mer.
- Décider de périodes de fixation pour décaler les cycles d'élevage, et souvent les raccourcir.
- Définir la quantité à obtenir sur les collecteurs.
- Assurer la qualité pour disposer d'un lot de naissain homogène, et de forme régulière.

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OSTREICULTURE
Ostréiculture: c’est l’élevage de l’huître

Huître plate (Ostreaedulis)Huître creuse (Crassostrea gigas)

3 étapes principales dans l’activité ostréicole :


- 1ère étape : Production de larves
- 2ème étape : Fixation des naissains sur un support.
- 3ème étape : Grossissement des huîtres durant 2 à 4 ans dans les parcs.

Les méthodes ostréicoles diffèrent suivant le profil de l’estran, zone littorale de balancement des marées.
- La méthode traditionnelle est celle du parc découvrant, le fond doit être assez ferme pour que l’huître ne
s’envase pas.
- L’élevage en eau profonde est pratiqué quand l’espace côtier manque sur le littoral. Les fonds doivent
être fermes également.
- L’élevage en poches sur tables est le plus courant et le mieux adapté aux côtes exposées à la houle et
courants.
- L’élevage sur cordes est particulier à la Méditerranée qui se caractérise par une faible amplitude des
marées.
- Enfin, l’élevage sur corde en pleine mer, ou « longlines », est pratiqué dans de nombreux endroits sur
l’atlantique. L’investissement est en matériel important (bateau équipé…) mais de bons résultats sont en
général obtenus, l’huître reste en pleine eau et grossit vite dans des zones favorables.
Quant aux bassins à terre, ils sont le plus souvent utilisés pour l’affinage de l’huître ou son engraissement
avant la vente. L’huître reste de 1 à deux mois en pleine eau dans d’anciens marais salants et acquière des
qualités organoleptiques très appréciées grâce au plancton présent dans ces marais.

Trois calibres triés sur trois grilles Poches sur tables Corde en pleine mer

Cycle de développement de l'Huître creuse (Crassostrea gigas)

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Huître perlière

Nom : Huître perlière à lèvre noire ou nacre


Nom scientifique : Pinctadamargaritifera( variétécumingii )
Taille : Elle atteint la taille de 12 à 15 cm en 3 ans
d'élevage

Les juvéniles (naissain) nécessaires à la culture sont collectés dans le milieu naturel par captage sur
supports artificiels. Après 12 à 24 mois sans intervention, les nacres ont atteint 5 à 10 cm et sont alors
élevées en chapelets accrochés entre 6 et 10 m de profondeur sur des filières de subsurface. Ces lignes de
200 m, espacées de 10 m, portent de 4 000 à 10 000 individus.

Après 3 à 12 mois les huîtres mesurent environ 10 cm pour un poids de 120 g et sont prêtes pour la greffe
Après la greffe, les nacres sont remises en élevage sur filières pour la durée nécessaire à la croissance de la
perle, de l'ordre de 18 mois. La réglementation limite alors la densité à 2 400 nacres par filière de 200 m.
Seule 25 à 30% des nacres forment une perle commercialisable (rejet, mortalité, qualité de la formation).

Les perles voient leur qualité contrôlée par les Services Territoriaux (épaisseur minimale de 0,8 mm de
nacre autour du nucléus, rondeur et défauts).

Huître perlière

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LA MYTILICULTURE
La mytiliculture, ou élevage des Mytilidés, est très répartie dans le monde. Au Maroc on cultive deux
espèces qui sont très proches: Mytilus edulis et Mytilus galloprovincialis.

Modes d'élevage et cycle de production :


Les naissains sont exclusivement récoltés dans le milieu naturel, par captage .Le naissain (environ 1 cm) est
expédié dans les différents bassins de production. Maintenu dans un filet il est fixé sur différents supports
cordes (filières) et pieux en bois (bouchots). L ‘élevage jusqu'à la commercialisation prend quelques mois
(9 à 15 mois) en fonction du bassin de production, du mode d'élevage et de l'espèce.
Les types de culture :
• La culture à plat : L'épandage des jeunes moules se fait le plus souvent sur
des parcs découvert. Cette méthode peu coûteuse est largement répandue.
Les inconvénients sont une pousse lente et la vulnérabilité aux prédateurs
(étoiles de mer, bigorneaux perceurs et crabes).

• La méthode traditionnelle est celle du bouchot

• La culture suspendue en pleine eau, sur cordes


- sous des tables dans les lagunes de Méditerranée
- sur filières adaptées aux conditions des zones de production.
- filière de surface
- filière sub-flottante
- filière de sub-surface

Le captage des naissains de moule :


La technique des "cordes de coco" permet de capter le naissain sur une zone qui s'y prête pour le transporter
ensuite sur les divers sites d'élevage. Les cordages en fibres de coco sont tendus entre des pieux de bouchots
ou bien sur des cadres accrochés sous les filières.
La deuxième technique pour mettre les moules en élevage consiste à les placer dans des boudins en filet,
appelés parfois "chaussettes".
Deux méthodes :
- confectionner un boudin de moules indépendant et le fixer ensuite au support (en parallèle ou en spirale).
- confectionner un boudin en y incluant le support au milieu, le filet ceinturant les moules autour.
Les jeunes moules sont détachées de leurs collecteurs lorsqu'elles ont atteint 1 à 2 cm, et sont placées dans
un boyau à mailles en coton, entouré lui-même d'un filet de nylon linéaire à larges mailles. Très vite, le
coton se désagrège, mais les moules grâce à leur byssus, s'accrochent entre elles et au filet de nylon qui
résiste. Au bout de quelques mois, par suite de leur croissance, il est nécessaire de diminuer leur densité.

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Mytiliculture sur Bouchot
La méthode traditionnelle de la Mytiliculture est celle du bouchot. Les bouchots sont des alignements de 50
à 100 m de pieux en chêne avec l’écorce. Hauts de 4 à 6 m, ils sont enfoncés de la moitié. Les bouchots de
captage pour le naissain (ou « essaims » pour les moules) sont deux rangées de pieux espacés d’environ
1,20 m sur 50 m. ils sont relies dans la largeur par des perches. Des cordes sont tendues sur ces perches tous
les 20 à 25 cm sur lesquelles viennent se fixer les larves de moules.

La productivité en mytiliculture est difficile à évaluer en raison de la variété des techniques qui utilisent
l'espace très différemment.
Exemples : 1 m de corde produit de 8 à 10 kg de moules; un pieu de bouchot produit 20 à 25 kg de moules
après 12 à 18 mois d'élevage.

La culture suspendue en pleine eau, sur cordes


En culture suspendue, la croissance est rapide. Il suffit, en moyenne, de 1 an 1/2 pour obtenir la taille
commerciale (5 à 8 cm).
Dans des milieux abrités, aux eaux profondes, riches et renouvelées par les courants de marées: ces
conditions particulières expliquent le succès des cultures suspendues.

L’autre raison de la culture en suspension est que les moules sont réparties uniformément dans un milieu
contrôlé où elles ont un accès égal à la nourriture et, par conséquent, leur taux de croissance est uniforme et
le rapport chair-coquille est élevé. Les moules cultivées donnaient deux fois plus de moules, ainsi qu’un
rendement de chair de trois à quatre fois plus élevé que dans le milieu sauvage.
La récolte : La cueillette se fait à partir d’embarcations particulières équipées d’un système de treuil
manuel ou hydraulique pour sortir les filières de l’eau. Les moules récoltées doivent être bien protégées et
ne doivent pas être exposées à la lumière directe du soleil. les moules récoltées doivent être transportées aux
usines de transformation le plus rapidement possible afin qu’elles restent fraîches.

Cycle de production des moules

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VENERICULTURE
La vénériculture est l’élevage de la palourde.
Les palourdes vivent dans la zone de balancement des marées (estran, lagune…) sur un substrat sableux et
vaseux-sableux. Elle vit enfoncé dans les sables (l'enfouissement est proportionnel à sa taille =7cm). Ce
sont des bivalves filtreurs

Palourde(Ruditapes decussatus)
Modes d'élevage et cycle de production :
La palourde est une espèce gonochorique ; dont La gamétogenèse débute à partir de 12ºc.
Deux pontes dans l’année (fin de printemps et d’été)ou une seule ponte estivale (condition d’alimentation).
Le développement larvaire dure 12 jours dont la taille sera de 160 μ.
Les palourdes sont élevées sur estran et dans le sol. Un sol sableux d’une granulométrie de 2mm, dans de
nombreux cas, le substrat est rajouté de façon périodique. C’est le cas d’élevages situés dans les estuaires ou
l’envasement des parcs est rapide.
Le site doit être facile. Le milieu ouvert devra être protégé des fortes houles pouvant provoquer des
mouvements du substrat.
Le site de semis doit être nivelé, nettoyé de ses pierres et hersé quelques jours avant le semis et le jour
antérieur pour rendre le sédiment moins compact, détruire les crabes verts et oxygéner le sol et ainsi
favoriser l’enfouissement des jeunes palourdes.
Le semis se réalise mécaniquement ou manuellement sur des bandes d’élevage de 1,2 à 1,5 m de large sur
20 à 100 m de long et sous un filet de maille de 6mm. Les filets sont nettoyés périodiquement.
Les densités de semis varient selon les sites et choix des éleveurs mais en général 300 à 400 animaux /m2.
La récolte est aussi mécanisable, à lieu de 14 à 20 mois plus tard pour des animaux de semis de 8 mm de
tamis. Les rendements varient de 3 à 12 kg/m2.

Préparation du sol et semis de palourdes

Cycle d’élevage de la palourde


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RISQUES SANITAIRES LIES AUX COQUILLAGES (http://www.inrh.ma/fr/surveillance-sanitaire)

Cas des coquillages issus des zones de production, c’est à dire les zones d’élevages et les gisements classés.
Le contrôle administratif s’exerce sur deux niveaux :
- la zone d’élevage, par un contrôle de la qualité du milieu (eau marine) au travers d’un «biomarqueur» que
constitue le coquillage.
- Le coquillage avant commercialisation.
Classement des zones de production conchylicole :
Le contrôle sanitaire des mollusques bivalves se base sur une circulaire du Ministère de l’Agriculture et de
la Pêche Maritime n° 1508/12 du 15 Août 2012, fixe les conditions de commercialisation et de mise sur le
marché de ces produits de la pêche, conformément aux exigences sanitaires requises.
Ainsi, et conformément aux spécifications techniques définies dans la circulaire, un classement des zones
de production conchylicole des mollusques bivalves vivants (élevages et gisements naturels) selon leur
degré de salubrité, est prononcé par le Département des Pêches Maritimes, qui fait appel à l'appui
scientifique et technique de l'INRH en vue de la surveillance permanente des zones et du contrôle de la
qualité des mollusques bivalves dans le milieu marin.
Cette surveillance est menée par le biais d’un Réseau de Surveillance de la Salubrité du Littoral de l’INRH
(RSSL), ayant pour objectifs d’assurer la protection du milieu marin et la préservation de la santé du
consommateur des produits de la mer.
Strategie de surveillance de la salubrite du littoral
Les sites utilisés pour l'élevage ainsi que les bancs naturels de coquillages sont classés par ordre décroissant
de salubrité en 4 catégories A, B, C et D et ce selon l’estimation de la qualité microbiologique et évaluation
de la contamination chimique (circulaire 15.08.12 d’Aout 2012).
Après classement, les zones cibles font l’objet d’une surveillance sanitaire régulière, destinée à vérifier la
pérennité des caractéristiques ayant fondé leur classement et à dépister d’éventuels épisodes de
contamination.
Cette surveillance porte sur la mesure des paramètres microbiologiques, chimiques (métaux lourds) et des
biotoxines marines dans les mollusques bivalves, ainsi que le phytoplancton nuisible dans l’eau de mer.

Les mollusques bivalves vivants provenant d'une zone de production de classe A peuvent être mis sur le
marché, pour la consommation humaine directe.
Les mollusques bivalves vivants provenant d'une zone de production de la classe B ne peuvent être mis sur
le marché, pour la consommation humaine, qu'après que ceux-ci ont été traités dans un centre de
purification agréé ou après reparcage dans une zone autorisée.
Les mollusques bivalves vivants provenant d'une zone de production de classe C ne peuvent être mis sur le
marché, pour la consommation humaine, qu'après reparcage pendant une durée d'au moins deux mois, dans
une zone de reparcage autorisée.
Après leur purification ou leur reparcage, les mollusques bivalves vivants provenant de zones de production
de classe B ou C doivent satisfaire à toutes les normes sanitaires exigées dans la circulaire 15.08.12. Zones
faisant objet de surveillance sanitaire par l’INRH
Dans le cadre de la surveillance des zones d’élevages et des gisements classés, une surveillance des espèces
phytoplanctoniques toxiques et des phycotoxines associées est exercée. La présence éventuelle de ces
toxines dans les coquillages à des seuils équivalents ou supérieurs aux normes, conduit les services
administratifs à prendre des interdictions de pêche et de commercialisation des coquillages issus des zones,
mesures appelées communément « fermetures temporaires de zones ».

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LA CREVETTICULTURE
La crevetticulture est l’élevage des crevettes. Elle nécessite maîtrise de cycle biologique de la crevette, de
l’œuf jusqu’à la taille marchande.
L'élevage des crevettes est passé d'une activité traditionnelle à petite échelle (en Asie) à une échelle
industrielle mondiale. Les technologiques d’élevage ont permis d'élever des crevettes avec des densités
toujours plus élevées à partir de géniteurs.
La grande partie des crevettes d'élevage appartiennent à de la famille des Penaeidae avec deux espèces :
Penaeus vannamei (crevette à pattes blanches) et Penaeus monodon (crevette géante tigrée)

L’élevage industriel des crevettes a commencé parles méthodes traditionnelles extensives en étangs. Avec
les progrès techniques les pratiques d’élevage sont devenues plus intensives afin d’obtenir des rendements
plus élevés. Des exploitations semi-intensives et intensives sont apparues, dans lesquelles les crevettes
étaient nourries à l’aide d’aliments industriels et les étangs gérés activement.
Les premiers élevages de crevettes étaient effectués avec de jeunes crevettes sauvages, appelées post-larves
capturées dans le milieu naturel. Puis, pour garantir un approvisionnement régulier des élevages, la
production des crevettes à partir d'œufs était assurée en écloseries.
L’origine de l'élevage industriel remonte aux années 1930 au Japon, par la reproduction et l'élevage de
crevettes impériales (Penaeus japonicus). Depuis les années 1960, une petite activité d'élevage de crevettes
est apparue au Japon.

Cycle biologique de la crevette (Ours de biologie)


Les crevettes se reproduisent dans un habitat marin. Les femelles pondent de 50 000 à 1M d’œufs, qui
éclosent au bout de 24 heures pour et donner de petites larves nauplius (N : vitellus) qui se transforment par
métamorphose en zoés (N : algues) qui se transforme à son tour en mysis (N : algues et zooplancton). Après
trois à quatre jours supplémentaires, elles se métamorphosent une dernière fois en post-larves, jeunes
crevettes ayant toutes les caractéristiques des adultes.
L’ensemble du processus prend environ douze jours depuis l’éclosion. Dans la nature, les post-larves
migrent alors dans les estuaires où elles grandissent. A la maturité, elles migrent vers la mer pour mener une
vie benthique.

Cycle biologique de la crevette

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Technique d’élevage
Le cycle d’élevage des crevettes se déroule dans des conditions contrôlées et accéléré par le contrôle des
paramètres de croissance. Les élevages de crevettes sont installés sur les côtes ou à proximité. Des élevages
à l’intérieur des terres sont aussi possible à condition d’assurer une alimentation en eau salée.
Étapes d’élevage :
En écloseries : la production des nauplius ou même des post-larves, pour élevage ou commercialisation.
Dans les écloseries, les crevettes en croissance ont un régime à base d’algues et plus tard de larves
d’artémies, parfois complété d’aliments artificiels.

Dans les bacs de maturation de 5 à 15 m3, les géniteurs sont maintenus à 29°C.Les femelles matures prêtes
à pondre sont sélectionnées visuellement avant d’être mises dans les pondoirs. Les Bacs pondoirs de 150 à
200 litres, 29°C constant, 1 femelle par bac pour une durée de 12 à 16 heures. Les œufs fécondés éclosent
environ 12 heures après la ponte. Les larves nauplius sont récoltées par phototactisme puis mises en
élevage.
En nurseries : élevages et acclimatation de crevettes où les post-larves aux conditions de grossissement.
Les crevettes au stade post-larvaire sont élevées jusqu’au stade juvéniles pendant trois semaines
supplémentaires dans des étangs ou des bassins rectangulaires peu profonds dans lesquels l’eau est
renouvelée en permanence.
Le passage en nurserie n’est pas indispensable, mais il permet une meilleure utilisation des aliments et
améliore l’homogénéité en taille et contribue à une meilleure utilisation des installations. Certaines fermes
d’élevage n’utilisent pas de nurserie mais transfèrent les post-larves directement dans les étangs de
grossissement après le passage dans un bassin d’acclimatation. En l’espace de quelques jours, l’eau de ces
bassins est progressivement changée pour correspondre à celle des étangs de grossissement.

Développement larvaire de la crevette et séquence alimentaire


En bassins de grossissement : Dans la phase de grossissement, les crevettes sont conduites à maturité. Les
post-larves sont transférées dans des étangs où elles sont nourries jusqu’à atteindre une taille commerciale,
ce qui demande de trois à six mois. La majorité des élevages se fait à proximité de la mer, même si certaines
espèces supportent des eaux dessalées. La taille des bassins diminue avec le degré d’intensification:
- Semi-intensif = 5 hectares et plus = 10 à 20 crevettes/m2
- Intensif = 0,5 à 3 hectares => 100 crevettes/m2
- Hyper-intensif = <0,5 hectares => crevettes/m2. Ces bassins ont une forte aération et recyclage d’eau.
De puissantes stations de pompage envoient l’eau de mer dans des canaux de distribution qui alimentent les
bassins.L'alimentation est basée sur la productivité naturelle des étangs par la croissance du phytoplancton
et divers organismes qui entrent dans l'alimentation des crevettes ou artificielle par fertilisation. Les
aliments artificiels sont spécialement formulés et sont sous forme de granulés de calibres variés et adaptés à
la taille des crevettes aux différents stades d'élevage.

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LA PISCICULTURE

La pisciculture est une activité qui nécessite la maîtrise du cycle de vie pour pouvoir conduire l’élevage
d’œuf à la taille adulte. Le contrôle du processus de croissance passe par la connaissance des exigences
alimentaires et comportementales des poissons.
Deux aspects important doivent être pris en considération dans l’élevage :
 Le respect de l'environnement car la pisciculture est productrice de déchet.
 La commercialisation du produit final pour la pérennité de l’élevage
Dans les techniques systèmes d’élevage, plusieurs méthodes sont utilisées suivant l’importance de la
culture ; vivrière ou industrielle.

L’élevage peut avoir comme objectif le repeuplement des zones côtières, des lacs ou des rivières par la
libération de juvéniles pour l'accroissement des pêcheries (Ranching)
La nourriture utilisée pour élever les poissons est complexe et adaptée à l’équilibre nutritionnel, elle est liée,
non seulement à sa croissance mais aussi à sa santé.

La pisciculture en bassin ou en cages


Selon la situation géographique, soit une écloserie ou ferme d’élevage ou selon les espèces, les élevages se
réalisent dans des bassins ou des cages. Les unités de production sont à terre ou en mer.
Depuis les premières cages d’élevage, fabriquées à partir de matières végétales (tiges de bambou et/ou
planches de bois), des modèles plus perfectionnés utilisant des matériaux mieux adaptés et plus résistants
(acier, fibre de verre, matière plastique, bois, etc.) ont été conçus.

Etang Bassins Cages Bacs sous serre

Élevage en Etang:
L’étang est une retenue d’eau d’au moins un mètre de profondeur, conçue pour l’élevage en dehors de la
rivière. Il faut que le terrain soit assez plat, accessible en toute saison et que le sol soit de préférence
imperméable .Il y a trois types d’étangs :
 Sur la nappe phréatique
 En dérivation d’une rivière
 L’étang de barrage.

Élevage en cage :
Les principaux intrants dan²s l’élevage sont les alevins et l’aliment.
 Les alevins peuvent être capturés dans leur environnement naturel ou produits dans une écloserie
 L’aliment peut être constitué de matières premières naturelles (poissons, algues, végétaux), ou
spécialement formulé et produit industriellement. La composition de l’aliment varie selon les
besoins des différentes espèces de poissons en élevage.

La pisciculture en cages suppose le maintien d’un grand nombre de poissons dans un espace restreint.
Les cages sont des lieux où on introduits le granulé et d’autres éléments nutritifs. Les déchets métaboliques
sont libérés et l’oxygène est retiré de la colonne d’eau, directement par la respiration des poissons et
indirectement en raison de la décomposition de granulé et des déchets métaboliques par les
microorganismes marins. L’emplacement des cages de pisciculture et leur capacité maximale sont en
fonction de sites spécifiques mais ils doivent tenir compte de la qualité des écosystèmes marins.

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La densité optimale d'empoissonnement est la quantité de poisson placée dans le milieu en début d'élevage
qui permet d'obtenir en fin de cycle le meilleur résultat économique. La détermination de la densité
d'empoissonnement est certainement un des facteurs clé de la réussite ou de l'échec d'un élevage.

Production des alevins :

Géniteurs

Fécondation Incubation Eclosion

Exemples d’espèce d’élevage :


Le bar,la daurade
Le bar, la daurade et le turbot sont, avec quelques salmonidés, les seuls poissons que l’on sache produire en
eau de mer. Des tentatives sont actuellement menées sur le lieu ,l’ombrine, le maigre, ou le mérou.

La Daurade : Sparus aurata

Larves de daurades
Biologie : La daurade est de le Famille des sparidés, elle mesure entre 20 et50 cm (Taille maximum 70 cm
pour un poids de l'ordre de 5 kg). Elle peut vivre plus de 9ans. Elle possède un corps ovale, assez haut et
comprimé latéralement, un dos gris bleuté, des flancs jaune argenté, une tête massive avec une tâche dorée
sur le front entre les yeux. Cette tache dorée est assimilée à une couronne, d’où son nom de daurade
couronnée ou daurade royale.
Elle se nourrit de poissons, de crustacés, de mollusques et de bivalves. Elle vit en petits groupes ou reste
solitaire. Très côtière l’été, elle gagne des eaux plus profondes l’hiver (30 m). Elle est craintive.
Hermaphrodite protandrique, c’est-à-dire mâle d’abord, puis femelle vers 3 ans, la daurade se reproduit en
novembre-décembre en Méditerranée sur des fonds de 30 à 50m.

Modes d'élevage et cycle de production


La daurade est une espèce hermaphrodite successive protandre2. Les pontes naturelles sont facilement
obtenues en captivité. Une femelle peut pondre 1 million d'œufs par kg chaque année en plusieurs pontes

2
Mâle, puis femelle

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REGRAGUI Aziz 27 Aquaculture
successives. Les œufs d'environ 0,9 mm de diamètre donnent naissance à des larves minuscules (moins de 3
mm) dont le poids n'excède pas quelques dixièmes de milligrammes.
La ponte chez la daurade peut se faire toute l'année en agissant sur la température d'élevage et la durée du
jour (lumière).
La daurade est une espèce dont l'aquaculture intensive. L'élevage des larves de daurade est complexe en
raison de la petite taille des larves à l'éclosion, qui implique l'utilisation de rotifères comme première proie
vivante, avant les crustacés du genre Artémia (utilisés au stade larvaire nauplius).

Le diagramme alimentaire des larves de daurade est celui utilisé pour les poissons marins.
 Par des rotifères (0.15 à 0.25 mm), période la plus critique de l'élevage,
 Par des larves de petits crustacés (Artemiaau stade nauplius de 0,4 à 0,5 mm),
 Par de micro-granulés, lorsque leur poids est de l'ordre de 20 à 50 mg, soit après un peu plus d'un
mois d'élevage à 20°C.

Cycle de production de la daurade

Il faut un an et demi à deux ans, selon les conditions climatiques, pour produire des poissons de taille de 300
à 500 g.
La dorade est une espèce résistante de haute valeur commerciale. Elle se caractérise par une reproduction
naturelle facile en captivité. Le prégrossissement et grossissement sont rapides. Seule la phase d’élevage
larvaire est délicate car les alevins peuvent montrer une malformation surtout au niveau de l’opercule et les
mâchoires.

Le Bar ou le Loup ; Dicentrarchuslabrax

Le bar est de la Famille des Moronidés, appelé loup en Méditerranée,le bar mesure entre 25 et 70
cm(Taille :maximum, 100 cm pour un poids de 10 Kg à 12 Kg). Il vit en généralentre 25 et 30 ans. Il
possède un corps allongéavec deux nageoires dorsales séparées, la premièreétant largement épineuse, la
seconde puissante et faiblementéchancrée. Sa longue tête possède un operculearmé de deux épines et une
bouche largementfendue.
Le bar se nourrit de poissons, de céphalopodes et decrustacés. Ce poisson vit souvent en banc. Il aime
leseaux riches en oxygène.
La maturité sexuelle a lieu entre 2 ans et 4 ans pourles mâles, entre 3 et 6 ans pour les femelles. La pontese
déroule entre décembre et mai dans des frayères,à moins de 10 m en zone rocheuse.

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REGRAGUI Aziz 28 Aquaculture
Le bar est également une espèce d’aquaculture intensive. Les technique d'élevage reposent sur les étapes
ont été suivantes :
- maîtrise de la reproduction artificielle permettant les croisements contrôléset amélioration génétique de
l'espèce.
- obtention des premières pontes en captivité et identification des besoins alimentaires de l’élevage larvaire :
aliment vivant puis granulés (sevrage3)
- l'alimentation des larves par les rotifèrespuis l’Artémia au stade nauplius puis des aliments de sevrage et
de grossissement adaptés à l'espèce

Modes d'élevage et cycle de production


Le bar est une espèce gonochorique4 ou les individus sont mâles ou femelles. Les femelles, qui ont une
meilleure croissance que les mâles, atteignent leur maturité sexuelle à trois ans et peuvent pondre
spontanément en captivité. En modifiant la température d'élevage et la durée du jour on peut obtenir chez
cette espèce des pontes décalées toute l'année. Chaque ponte est constituée de centaines de milliers d'œufs
d'un diamètre de 1,2 mm Les larves à l'éclosion sont aveugles et leur bouche n'est pas encore ouverte.

Œufs avec embryons de bar Larve de bar avecle sac vitellin

Pour assurer un développement normal des larves, le début de l'élevage se fait dans l'obscurité totale sans
alimentation. La lumière n'est utilisée que vers 10 jours, lorsque les vessies natatoires des larves se gonflent
d'air.
La larve de bar étant d'une taille suffisante, l'alimentation peut se faire directement sur Nauplius
d'Artemiaou, depuis peu, sur des micro-granulés.
Le grossissement se fait en bassins à terre ou en cages flottantes. La taillecommerciale est atteinte après
deux ans d'élevage à température ambiante mais la croissance peut être accélérée en réchauffant l'eau des
bassins d'élevage.
Le bar espèce très appréciée par le consommateur. Le cycle de la reproduction artificielle et le
grossissement sont bien maîtrisés. C’est une espèce marine dont la totalité du cycle peut être accomplie sans
proies vivantes c’est-à-dire par de l’aliment artificiel. Mais il reste une espèce à croissance lente, à faible
rendement au filetage (40%).

3
Transition alimentaire des proies vivantes aux granulés
4
Sexes séparés

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REGRAGUI Aziz 29 Aquaculture
TD : L’AQUACULTURE ET SON ENVIRONNEMENT

L’aquaculture inter-réagit directement ou indirectement avec l’environnement d’élevage.

Les causes sont :


 Introduction de nouvelle espèce : …
 Alimentation :
 Déchets :
 Pathologies :
 Infrastructures

Les conséquences de l’aquaculture marine :


 Déséquilibre biologique
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 Pollution organique et eutrophisation :
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 Pollution chimique :
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 Destruction de l’habitat :
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 Erosion de la biodiversité
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Aquaculture et développement durable :
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REGRAGUI Aziz 30 Aquaculture

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