Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
AGADIR
FILIERE TVPP1
Aquaculture
- Algoculture
- Conchyliculture
- Crevetticulture
- Pisciculture
2019-2020
Regragui Aziz
L'aquaculture désigne toutes les activités de production animale ou végétale en milieu aquatique.
L'aquaculture se pratique en mer (cultures marines), ou dans les rivières ou les étangs. Elle concerne la
production de poisson, de coquillages des algues ou crustacés.
L'aquaculture s'est considérablement développée dans certaines régions du monde et fournit, aujourd'hui
plus du tiers des ressources mondiales aquatique et 40 % en valeur. Ceci tient à ce que les éleveurs mettent
essentiellement en culture et élevage des espèces de haut intérêt commercial.
1924 : création de la station de Pisciculture d’Azrou dont l’objectif la promotion de la pêche sportive par le
biais de la reproduction et le déversement d’alevins dans les plans d’eau appropriés
1980 : Installation de communautés de pêcheurs et mise à la disposition des populations rurales
1990 : investissement dans l’élevage de poisson et coquillage (Truite arc en ciel; Anguille; Huître, Tilapia ;
Ecrevisses…)
2009 : Plan HALIEUTIS , stratégie de développement et de compétitivité du secteur des pêches maritimes
2011 : création de l’ANDA (Agence Nationale pour le développement de l'aquaculture ) établissement
public, sous la tutelle du Ministère de l’Agriculture et de la Pêche Maritime. Elle a pour mission de
promouvoir le développement de l’aquaculture marine sur tout le littoral national marocain.
Stratégie Halieutis
La production nationale des produits aquacoles est de 1 470 Tons, soit 0.1% de la production nationale. Ce
qui montre que ce secteur reste très faible dans le secteur des pêches maritimes
Les espèces produites sont la dorade, le loup, l’huître, la palourde, la coquille Saint-Jacques, la moule…
Les parcs aquacoles ne dépassent pas 17 Parcs et les perspectives d’avenir de l’aquaculture nationale sont
orientées vers l’aquaculture offshore.
Elle concerne la production des algues, de coquillages de crustacés ou de poissons. Elle se pratique en mer
(cultures marines), ou dans les rivières ou les étangs.
La ressource en eau est un aspect important en aquaculture en termes de quantité et de qualité. Les milieux
de culture sont : eau douce, eau saumâtre, eau de mer.
Il est également important de tenir compte des aspects sanitaires (santé publique et santé animale) et
environnementales (impact écologique des rejets) qui répondent à une réglementation stricte.
- Biologique:
Contrôle de la production des animaux aquatiques (élevage et culture),
Contrôle d’espèces introduites et leur dissémination,
Zootechnie: nutrition, physiologie, génétique, pathologie…
- Environnemental
Impact de l’aquaculture sur environnement
Impact de l’environnement sur aquaculture
Il faut une connaissance de la biologie et l’écologie des espèces d’élevage : Reproduction, Croissance,
Alimentation, Pathologies… ; ainsi que celle du milieu d’élevage : Caractéristiques physiques (T, S,
Lumière, Turbidité, courant…), Chimiques (OD, CO2, pH, SN), biologiques (MO, microorganismes, …)
- Caractéristiques des eaux des eaux marines :
Les eaux marines couvrent plus de 75% de la surface de la planète. Les caractéristiques physiques et
chimiques de l’eau de mer varient selon leur localisation et les interactions avec l’atmosphère et le
continent.
Le cycle de l'eau
INSTITUT SUPERIEUR DES PECHES MARITIMES Section TVPP1
REGRAGUI Aziz 3 Aquaculture
1-2 Les caractéristiques de l’eau de mer :
1-2.1 Température :
La température est un facteur important pour l’aquaculture car la reproduction, l’alimentation est la
croissance des espèces sont contrôlées par ce paramètre.
La température intervient directement dans la qualité chimique des eaux :
- les concentrations azote, (nitrite, nitrate, ammonium, ammoniac),
- la concentration en dioxygène
- le taux d’oxygène dissous.
Généralement, une élévation de température accélère le métabolisme du poisson et stimule sa croissance
alors qu’une baisse de la température provoque l’effet inverse.
Chaque espèce a sa préférence thermique pour la période de reproduction. Le changement brusque de la
température (élévation ou baisse) déclenche la maturation sexuelle et la formation des gamètes.
Exemple : influence de la température sur l’espèce de poisson d’eau douce: la Carpe
Salinité :
La salinité de l’eau de mer correspond à la quantité de sel en g par 1Kg d’eau de mer (g/kg donc ‰). La
salinité de l'eau varie avec les saisons, la latitude et la profondeur. La salinité moyenne de l’eau de mer est
de 35‰. La variation de la salinité est fonction des précipitations, l’évaporation et des apports continentaux
des eaux fluviales.
Exemples :
- Atlantique : 34 à 37‰.
- Méditerranée : 37‰.
- Mer baltique : 10‰.
1-2.4 Photopériode
Dans le milieu naturel, l’intensité lumineuse varie ave la saison, l’heure de la journée et la profondeur. La
lumière qui atteint et pénètre dans les eaux marines confère à celle-ci une couleur. La lumière agit sur la
croissance et la densité des algues planctoniques et benthiques, par l’énergie transférée lors de la
photosynthèse.
La pénétration de la lumière dans le milieu marin dépend de plusieurs facteurs:
- l’absorption de la lumière par l’atmosphère (nuage, brouillard...),
- l’inclinaison du soleil par rapport à la surface de la mer (heure de la journée),
- la turbidité de l’eau de mer.
Chez les animaux, la photopériode est la durée d’exposition à la lumière, contribue dans la croissance, la
maturation, la reproduction et le rendement.
Ces courants sont produits directement ou indirectement par la radiatiation solaire à la surface du globe.
1. Effet indirect par l’énergie mécanique : les vents induisant le déplacement de l’eau par frottement à
la surface de la mer.
2. Effet indirect par l’énergie calorifique: le réchauffement ou le refroidissement de la masse d'eau
provoquent des changements de densité et des déplacements verticaux : eau chaude légère et eau
froide lourde
La houle, qui est une succession de vagues dues au vent, est une oscillation périodique de la surface de la
mer
1-3.3 La marée
La marée est la variation du niveau de la mer due à l'action gravitationnelle de la Lune et du Soleil,
Le marnage est la différence de hauteur d'eau entre une pleine mer et une basse mer consécutives,.
1-4.1 Système extensif avec faible densité d'élevage et pas (ou peu) d'apport alimentaire.
L’élevage extensif permet la production d'animaux dans de vastes environnements pouvant aller
jusqu'à l'échelle d'un océan.
1-4.2 Système intensif :Permet la production d'animaux sur de petites surfaces, étangs, enclos,
bassins, cages, etc. mais avec des rendements élevés. Par exemple, pour les crevettes, 150 à 800
kilos par hectare et par an) ; l'apport alimentaire est de 3 à 25 tonnes par hectare et par an.
1-4.3 Système semi-intensif : avec une densité moyenne et complément alimentaire. C’est un
système intermédiaire, avec des surfaces de production de quelques hectares, des rendements
situés entre 1 et 3 t.ha -1.an -1 (crevette par exemple), où l'alimentation est possible mais
discontinue ou même absente (huître et moule).
Tableau représentant les modes d’élevage
Mode Sites Densités Intervention humaine
EXTENSIF Etangs 50 à 100 Kg/ha - Amélioration de l'alevinage naturel
Lacs - Alevinage artificiel (repeuplement)
Lagunes - Apport de fertilisants
- Contrôle des prédateurs
SEMI-EXTENSIF Etangs aménagés 1 à 2 t/ha - Alevinage artificiel
Bassins (terre) - Apport d'aliments
Enclos - Apport de fertilisants
3
INTENSIF Bassins 20 à 25 Kg/m Contrôle total:
(béton) - Alevinage
(plastique) - Alimentation
(terre) - Hydraulique (bassins)
3
Cages 10 à 25 Kg/m
filières
valliculture
cages d’élevage
sièges d’entreprises
établissements
réservoir
radeaux bouchots
mytilicoles
Les différents lieux d’élevage
La demande en algues pour les secteurs alimentaires ou parapharmaceutiquesest de plus en plus importante
et a permis de développer des essais de culture sur un certain nombre d'espèces. Ces utilisations exigent, en
effet, des produits présentant des qualités stables et rentables pour le secteur industriel.
Trois domaines d’application pour les algues :
- Ecologie pour la Qualité du Milieu
- Biologie comme Matière Première
Chimie pour les Produits d’extraction ou de transformation
Les trois principaux marchés actuels des algues sont les colloïdes (alginates, agar agar, carraghénanes),
l’alimentation humaine et la chimie fine (cosmétique, pharmacie, etc.)
Deux marchés font objet de Recherche et Développement pour le futur pour la production de Biomatériaux
et de Bioénergies.
La chaîne de valeur de l’économie des algues comprend 4 étapes :
- Ensemencement (écloserie / captage)
- Grossissement (mer)
- Transformation
- Utilisation (accès aux marchés)
Les possibilités qu'offre l'exploitation des algues sont considérables. Les diverses utilisations des algues
sont :
- utilisation dans l'alimentation humaine (Porphyra, Spirulina, ...),
- utilisation dans l'alimentation du bétail, sous forme de farine plus oumoins enrichie en protéines ou en
d'autres éléments (Fucus, Laminaria, Ascophyllum, ..,)
- utilisation en agriculture comme engrais, directement ou sous formed'extraits concentrés,
- utilisation dans l'industrie pour leurs constituants chimiques comme source de matières gélifiantes
(alginates pour les algues brunes, carraghénanespour les algues rouges),
- utilisation médicale, paramédicale et pharmaceutique;
- de nouvelles utilisations se font jour comme celles relatives à la lutte contre la pollution ou la
production d'énergie par l'intermédiaire d'une méthanisation.
Cyanobactérie
2. - Macrophytes (Macroalgues)
Les macroalgues désignent les algues pluricellulaires, macroscopiques dont l'appareil végétatif individuel
est visible à l'œil nu. Il existe les algues rouges, algues brunes et algues vertes. (Cours de biologie)
3. Phanérogames : Posidonie
Posidonia Zostera
Diatomées Dinoflagellés
Les micro-algues sont des végétaux aquatiques unicellulaires micrométriques; Il existe plus de 200 000
millions d'espèces de micro-algues marines de différente couleur, rouge, verte et brune.
La culture des microalgues peut se faire en eaux salées, saumâtres ou eau douce.
Leur croissance est stimulée par la lumière du soleil, le dioxyde de carbone et les nutriments inorganiques
(nitrates, ammonium et phosphate).
Le phytoplancton est produit pour l’alimentation des larves. Les microalgues ont une taille de 4 à 8 microns.
La sélection des espèces cultivées est basée sur plusieurs critères : les besoins des animaux élevés en
écloserie, leur taille (adaptation à la bouche), leur mobilité et flottabilité, leur qualité nutritionnelle et leur
facilité de culture.
Il peut être utilisé pour éliminer les éléments nutritifs des eaux usées et le dioxyde de carbone des gaz de
combustion. Différentes espèces sont riches en lipides de 20-80%, à partir des quelles il est possible de
produire du biodiesel.
La culture des cellules suit des techniques basées sur l’expérimentation.La culture est discontinue, soit en
extérieur, en bacs ou en bassins, soit en intérieur, dans de grands cylindres en plastique.
Les cultures sont menées pendant des périodes de trois à sept jours au terme desquels l'ensemble du volume
est distribué aux animaux.
1
Bouturage : technique permettant de faire se développer une nouvelle plante à partir d'un fragment d'une autre.
Avantage de l’algoculture :
- les algues sont bonnes pour la santé
- les techniques de cultures sont assez bien maîtrisées
- beaucoup de sites sont propices à la culture d'algues
- le maintien des souches peut être effectué en laboratoire ou dans des centres spécialisés
Mais la consommation des algues est appréciée en Asie alors que dans d’autre pays elle est faible et a laissé
place à la mytiliculture, ostréiculture et autres.
TD n°1 :
Le schéma suivant représente le cycle biologique de l’algue Undaria
Adulte
Larve
Exploitation de la taille
commerciale
Ponte
Larve véligère
Larve trochophore
Embryon
Naissain
Œuf
Juvénile
Adulte
Les gisements naturels offrent des stocks sauvages qui dépendent de la production naturelle alors que les
écloseries nécessitent la maîtrise des conditions d’élevage et permet de contrôler la reproduction.
Les écloseries peuvent produire les naissains de n’importe quelle espèce de mollusques :
- Micronurserie : Avant de passer le naissain en milieu naturel à température ambiante il est nécessaire
une période d’acclimatation en milieu contrôlé. Cette période de micronurserie dure de 1 à deux mois.
En écloserie :
Captage en bacs (captage contrôlé) : En écloserie, les larves sont produites au moment voulu. Ces larves
sont alors,
- soit fixées sur des collecteurs (dans l'écloserie) el vendues au stade de naissain,
- soit vendues au stade "œillé" à l'ostréiculteur qui réalise à domicile, en conditions maîtrisées, la
fixation sur ses propres collecteurs (le telécaptage).
Les méthodes ostréicoles diffèrent suivant le profil de l’estran, zone littorale de balancement des marées.
- La méthode traditionnelle est celle du parc découvrant, le fond doit être assez ferme pour que l’huître ne
s’envase pas.
- L’élevage en eau profonde est pratiqué quand l’espace côtier manque sur le littoral. Les fonds doivent
être fermes également.
- L’élevage en poches sur tables est le plus courant et le mieux adapté aux côtes exposées à la houle et
courants.
- L’élevage sur cordes est particulier à la Méditerranée qui se caractérise par une faible amplitude des
marées.
- Enfin, l’élevage sur corde en pleine mer, ou « longlines », est pratiqué dans de nombreux endroits sur
l’atlantique. L’investissement est en matériel important (bateau équipé…) mais de bons résultats sont en
général obtenus, l’huître reste en pleine eau et grossit vite dans des zones favorables.
Quant aux bassins à terre, ils sont le plus souvent utilisés pour l’affinage de l’huître ou son engraissement
avant la vente. L’huître reste de 1 à deux mois en pleine eau dans d’anciens marais salants et acquière des
qualités organoleptiques très appréciées grâce au plancton présent dans ces marais.
Trois calibres triés sur trois grilles Poches sur tables Corde en pleine mer
Les juvéniles (naissain) nécessaires à la culture sont collectés dans le milieu naturel par captage sur
supports artificiels. Après 12 à 24 mois sans intervention, les nacres ont atteint 5 à 10 cm et sont alors
élevées en chapelets accrochés entre 6 et 10 m de profondeur sur des filières de subsurface. Ces lignes de
200 m, espacées de 10 m, portent de 4 000 à 10 000 individus.
Après 3 à 12 mois les huîtres mesurent environ 10 cm pour un poids de 120 g et sont prêtes pour la greffe
Après la greffe, les nacres sont remises en élevage sur filières pour la durée nécessaire à la croissance de la
perle, de l'ordre de 18 mois. La réglementation limite alors la densité à 2 400 nacres par filière de 200 m.
Seule 25 à 30% des nacres forment une perle commercialisable (rejet, mortalité, qualité de la formation).
Les perles voient leur qualité contrôlée par les Services Territoriaux (épaisseur minimale de 0,8 mm de
nacre autour du nucléus, rondeur et défauts).
Huître perlière
La productivité en mytiliculture est difficile à évaluer en raison de la variété des techniques qui utilisent
l'espace très différemment.
Exemples : 1 m de corde produit de 8 à 10 kg de moules; un pieu de bouchot produit 20 à 25 kg de moules
après 12 à 18 mois d'élevage.
L’autre raison de la culture en suspension est que les moules sont réparties uniformément dans un milieu
contrôlé où elles ont un accès égal à la nourriture et, par conséquent, leur taux de croissance est uniforme et
le rapport chair-coquille est élevé. Les moules cultivées donnaient deux fois plus de moules, ainsi qu’un
rendement de chair de trois à quatre fois plus élevé que dans le milieu sauvage.
La récolte : La cueillette se fait à partir d’embarcations particulières équipées d’un système de treuil
manuel ou hydraulique pour sortir les filières de l’eau. Les moules récoltées doivent être bien protégées et
ne doivent pas être exposées à la lumière directe du soleil. les moules récoltées doivent être transportées aux
usines de transformation le plus rapidement possible afin qu’elles restent fraîches.
Palourde(Ruditapes decussatus)
Modes d'élevage et cycle de production :
La palourde est une espèce gonochorique ; dont La gamétogenèse débute à partir de 12ºc.
Deux pontes dans l’année (fin de printemps et d’été)ou une seule ponte estivale (condition d’alimentation).
Le développement larvaire dure 12 jours dont la taille sera de 160 μ.
Les palourdes sont élevées sur estran et dans le sol. Un sol sableux d’une granulométrie de 2mm, dans de
nombreux cas, le substrat est rajouté de façon périodique. C’est le cas d’élevages situés dans les estuaires ou
l’envasement des parcs est rapide.
Le site doit être facile. Le milieu ouvert devra être protégé des fortes houles pouvant provoquer des
mouvements du substrat.
Le site de semis doit être nivelé, nettoyé de ses pierres et hersé quelques jours avant le semis et le jour
antérieur pour rendre le sédiment moins compact, détruire les crabes verts et oxygéner le sol et ainsi
favoriser l’enfouissement des jeunes palourdes.
Le semis se réalise mécaniquement ou manuellement sur des bandes d’élevage de 1,2 à 1,5 m de large sur
20 à 100 m de long et sous un filet de maille de 6mm. Les filets sont nettoyés périodiquement.
Les densités de semis varient selon les sites et choix des éleveurs mais en général 300 à 400 animaux /m2.
La récolte est aussi mécanisable, à lieu de 14 à 20 mois plus tard pour des animaux de semis de 8 mm de
tamis. Les rendements varient de 3 à 12 kg/m2.
Cas des coquillages issus des zones de production, c’est à dire les zones d’élevages et les gisements classés.
Le contrôle administratif s’exerce sur deux niveaux :
- la zone d’élevage, par un contrôle de la qualité du milieu (eau marine) au travers d’un «biomarqueur» que
constitue le coquillage.
- Le coquillage avant commercialisation.
Classement des zones de production conchylicole :
Le contrôle sanitaire des mollusques bivalves se base sur une circulaire du Ministère de l’Agriculture et de
la Pêche Maritime n° 1508/12 du 15 Août 2012, fixe les conditions de commercialisation et de mise sur le
marché de ces produits de la pêche, conformément aux exigences sanitaires requises.
Ainsi, et conformément aux spécifications techniques définies dans la circulaire, un classement des zones
de production conchylicole des mollusques bivalves vivants (élevages et gisements naturels) selon leur
degré de salubrité, est prononcé par le Département des Pêches Maritimes, qui fait appel à l'appui
scientifique et technique de l'INRH en vue de la surveillance permanente des zones et du contrôle de la
qualité des mollusques bivalves dans le milieu marin.
Cette surveillance est menée par le biais d’un Réseau de Surveillance de la Salubrité du Littoral de l’INRH
(RSSL), ayant pour objectifs d’assurer la protection du milieu marin et la préservation de la santé du
consommateur des produits de la mer.
Strategie de surveillance de la salubrite du littoral
Les sites utilisés pour l'élevage ainsi que les bancs naturels de coquillages sont classés par ordre décroissant
de salubrité en 4 catégories A, B, C et D et ce selon l’estimation de la qualité microbiologique et évaluation
de la contamination chimique (circulaire 15.08.12 d’Aout 2012).
Après classement, les zones cibles font l’objet d’une surveillance sanitaire régulière, destinée à vérifier la
pérennité des caractéristiques ayant fondé leur classement et à dépister d’éventuels épisodes de
contamination.
Cette surveillance porte sur la mesure des paramètres microbiologiques, chimiques (métaux lourds) et des
biotoxines marines dans les mollusques bivalves, ainsi que le phytoplancton nuisible dans l’eau de mer.
Les mollusques bivalves vivants provenant d'une zone de production de classe A peuvent être mis sur le
marché, pour la consommation humaine directe.
Les mollusques bivalves vivants provenant d'une zone de production de la classe B ne peuvent être mis sur
le marché, pour la consommation humaine, qu'après que ceux-ci ont été traités dans un centre de
purification agréé ou après reparcage dans une zone autorisée.
Les mollusques bivalves vivants provenant d'une zone de production de classe C ne peuvent être mis sur le
marché, pour la consommation humaine, qu'après reparcage pendant une durée d'au moins deux mois, dans
une zone de reparcage autorisée.
Après leur purification ou leur reparcage, les mollusques bivalves vivants provenant de zones de production
de classe B ou C doivent satisfaire à toutes les normes sanitaires exigées dans la circulaire 15.08.12. Zones
faisant objet de surveillance sanitaire par l’INRH
Dans le cadre de la surveillance des zones d’élevages et des gisements classés, une surveillance des espèces
phytoplanctoniques toxiques et des phycotoxines associées est exercée. La présence éventuelle de ces
toxines dans les coquillages à des seuils équivalents ou supérieurs aux normes, conduit les services
administratifs à prendre des interdictions de pêche et de commercialisation des coquillages issus des zones,
mesures appelées communément « fermetures temporaires de zones ».
L’élevage industriel des crevettes a commencé parles méthodes traditionnelles extensives en étangs. Avec
les progrès techniques les pratiques d’élevage sont devenues plus intensives afin d’obtenir des rendements
plus élevés. Des exploitations semi-intensives et intensives sont apparues, dans lesquelles les crevettes
étaient nourries à l’aide d’aliments industriels et les étangs gérés activement.
Les premiers élevages de crevettes étaient effectués avec de jeunes crevettes sauvages, appelées post-larves
capturées dans le milieu naturel. Puis, pour garantir un approvisionnement régulier des élevages, la
production des crevettes à partir d'œufs était assurée en écloseries.
L’origine de l'élevage industriel remonte aux années 1930 au Japon, par la reproduction et l'élevage de
crevettes impériales (Penaeus japonicus). Depuis les années 1960, une petite activité d'élevage de crevettes
est apparue au Japon.
Dans les bacs de maturation de 5 à 15 m3, les géniteurs sont maintenus à 29°C.Les femelles matures prêtes
à pondre sont sélectionnées visuellement avant d’être mises dans les pondoirs. Les Bacs pondoirs de 150 à
200 litres, 29°C constant, 1 femelle par bac pour une durée de 12 à 16 heures. Les œufs fécondés éclosent
environ 12 heures après la ponte. Les larves nauplius sont récoltées par phototactisme puis mises en
élevage.
En nurseries : élevages et acclimatation de crevettes où les post-larves aux conditions de grossissement.
Les crevettes au stade post-larvaire sont élevées jusqu’au stade juvéniles pendant trois semaines
supplémentaires dans des étangs ou des bassins rectangulaires peu profonds dans lesquels l’eau est
renouvelée en permanence.
Le passage en nurserie n’est pas indispensable, mais il permet une meilleure utilisation des aliments et
améliore l’homogénéité en taille et contribue à une meilleure utilisation des installations. Certaines fermes
d’élevage n’utilisent pas de nurserie mais transfèrent les post-larves directement dans les étangs de
grossissement après le passage dans un bassin d’acclimatation. En l’espace de quelques jours, l’eau de ces
bassins est progressivement changée pour correspondre à celle des étangs de grossissement.
La pisciculture est une activité qui nécessite la maîtrise du cycle de vie pour pouvoir conduire l’élevage
d’œuf à la taille adulte. Le contrôle du processus de croissance passe par la connaissance des exigences
alimentaires et comportementales des poissons.
Deux aspects important doivent être pris en considération dans l’élevage :
Le respect de l'environnement car la pisciculture est productrice de déchet.
La commercialisation du produit final pour la pérennité de l’élevage
Dans les techniques systèmes d’élevage, plusieurs méthodes sont utilisées suivant l’importance de la
culture ; vivrière ou industrielle.
L’élevage peut avoir comme objectif le repeuplement des zones côtières, des lacs ou des rivières par la
libération de juvéniles pour l'accroissement des pêcheries (Ranching)
La nourriture utilisée pour élever les poissons est complexe et adaptée à l’équilibre nutritionnel, elle est liée,
non seulement à sa croissance mais aussi à sa santé.
Élevage en Etang:
L’étang est une retenue d’eau d’au moins un mètre de profondeur, conçue pour l’élevage en dehors de la
rivière. Il faut que le terrain soit assez plat, accessible en toute saison et que le sol soit de préférence
imperméable .Il y a trois types d’étangs :
Sur la nappe phréatique
En dérivation d’une rivière
L’étang de barrage.
Élevage en cage :
Les principaux intrants dan²s l’élevage sont les alevins et l’aliment.
Les alevins peuvent être capturés dans leur environnement naturel ou produits dans une écloserie
L’aliment peut être constitué de matières premières naturelles (poissons, algues, végétaux), ou
spécialement formulé et produit industriellement. La composition de l’aliment varie selon les
besoins des différentes espèces de poissons en élevage.
La pisciculture en cages suppose le maintien d’un grand nombre de poissons dans un espace restreint.
Les cages sont des lieux où on introduits le granulé et d’autres éléments nutritifs. Les déchets métaboliques
sont libérés et l’oxygène est retiré de la colonne d’eau, directement par la respiration des poissons et
indirectement en raison de la décomposition de granulé et des déchets métaboliques par les
microorganismes marins. L’emplacement des cages de pisciculture et leur capacité maximale sont en
fonction de sites spécifiques mais ils doivent tenir compte de la qualité des écosystèmes marins.
Géniteurs
Larves de daurades
Biologie : La daurade est de le Famille des sparidés, elle mesure entre 20 et50 cm (Taille maximum 70 cm
pour un poids de l'ordre de 5 kg). Elle peut vivre plus de 9ans. Elle possède un corps ovale, assez haut et
comprimé latéralement, un dos gris bleuté, des flancs jaune argenté, une tête massive avec une tâche dorée
sur le front entre les yeux. Cette tache dorée est assimilée à une couronne, d’où son nom de daurade
couronnée ou daurade royale.
Elle se nourrit de poissons, de crustacés, de mollusques et de bivalves. Elle vit en petits groupes ou reste
solitaire. Très côtière l’été, elle gagne des eaux plus profondes l’hiver (30 m). Elle est craintive.
Hermaphrodite protandrique, c’est-à-dire mâle d’abord, puis femelle vers 3 ans, la daurade se reproduit en
novembre-décembre en Méditerranée sur des fonds de 30 à 50m.
2
Mâle, puis femelle
Le diagramme alimentaire des larves de daurade est celui utilisé pour les poissons marins.
Par des rotifères (0.15 à 0.25 mm), période la plus critique de l'élevage,
Par des larves de petits crustacés (Artemiaau stade nauplius de 0,4 à 0,5 mm),
Par de micro-granulés, lorsque leur poids est de l'ordre de 20 à 50 mg, soit après un peu plus d'un
mois d'élevage à 20°C.
Il faut un an et demi à deux ans, selon les conditions climatiques, pour produire des poissons de taille de 300
à 500 g.
La dorade est une espèce résistante de haute valeur commerciale. Elle se caractérise par une reproduction
naturelle facile en captivité. Le prégrossissement et grossissement sont rapides. Seule la phase d’élevage
larvaire est délicate car les alevins peuvent montrer une malformation surtout au niveau de l’opercule et les
mâchoires.
Le bar est de la Famille des Moronidés, appelé loup en Méditerranée,le bar mesure entre 25 et 70
cm(Taille :maximum, 100 cm pour un poids de 10 Kg à 12 Kg). Il vit en généralentre 25 et 30 ans. Il
possède un corps allongéavec deux nageoires dorsales séparées, la premièreétant largement épineuse, la
seconde puissante et faiblementéchancrée. Sa longue tête possède un operculearmé de deux épines et une
bouche largementfendue.
Le bar se nourrit de poissons, de céphalopodes et decrustacés. Ce poisson vit souvent en banc. Il aime
leseaux riches en oxygène.
La maturité sexuelle a lieu entre 2 ans et 4 ans pourles mâles, entre 3 et 6 ans pour les femelles. La pontese
déroule entre décembre et mai dans des frayères,à moins de 10 m en zone rocheuse.
Pour assurer un développement normal des larves, le début de l'élevage se fait dans l'obscurité totale sans
alimentation. La lumière n'est utilisée que vers 10 jours, lorsque les vessies natatoires des larves se gonflent
d'air.
La larve de bar étant d'une taille suffisante, l'alimentation peut se faire directement sur Nauplius
d'Artemiaou, depuis peu, sur des micro-granulés.
Le grossissement se fait en bassins à terre ou en cages flottantes. La taillecommerciale est atteinte après
deux ans d'élevage à température ambiante mais la croissance peut être accélérée en réchauffant l'eau des
bassins d'élevage.
Le bar espèce très appréciée par le consommateur. Le cycle de la reproduction artificielle et le
grossissement sont bien maîtrisés. C’est une espèce marine dont la totalité du cycle peut être accomplie sans
proies vivantes c’est-à-dire par de l’aliment artificiel. Mais il reste une espèce à croissance lente, à faible
rendement au filetage (40%).
3
Transition alimentaire des proies vivantes aux granulés
4
Sexes séparés