ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET UNIVERSITAIRE

INSTITUT SUPERIEUR DU BASSIN DU NIL

ISBN/BENI
Arrêté N⁰ 296/MINESU/CABMIN/CB/RB/2011
E-mail : isbnbeni2011@hotmail.com

B.P : 100 BENI

PERCEPTION ET MOTIVATION DES PISCICULTEURS SUR

LE TYPE DE POISSONS ADOPTES POUR L’ELEVAGE ZONE
EN PERI-URBAIN DE LA VILLE DE BENI
(Juin - Octobre 2023)

Réalisé par MBUSA RUHOTOKA Evariste

Section: Technique de développement
Option: techniques Agrovéterinaires
Travail de fin de cycle présenté et défendu en
vue de l’obtention du grade d’ingénieur A1.
Directeur : CT Zorinho

ANNEE ACADEMIQUE 2022-2023

SOMMAIRE
 REMERCIEMENT
Au terme de ce travail, je remercie Dieu le tout-puissant pour m'avoir donné la santé, le courage et
la volonté pour réaliser ce modeste travail.
J'adresse mes remerciements les plus sincère aux personnes qui mon apporté leur aide et qui ont
contribué à l'élaboration de ce travail ainsi qu'à la réussite de cette formidable année universitaire.
Je tiens dans un premier temps à remercier, mon promoteur d'avoir consenti de me confier ce
thème et pour son aide et assistance ainsi qu'à ses précieux conseils malgré ses très nombreuses
obligations.
Je tiens à remercie le CT Zorinhi d'avoir accepté de diriger ce travail de fin de cycle,
Enfin, je tiens vivement à remercier toutes les personnes qui ont contribué de près ou de loin à la
réalisation de ce présent travail.
INTRODUCTION

1. Etat de la question
Les ressources halieutiques sont devenues une préoccupation majeure dans les années 90, avec la
prise de conscience de la stagnation de la production mondiale, parfois l’effondrement des stocks
dans certaines régions. Cette prise a donné aux scientifiques de faire un élan vers la production
aquacole qui ne cesse de se hisser avec hardiesse.
L'aquaculture étant la culture d'organisme aquatique, elle englobe celle des poissons (pisciculture),
des mollusques (conchyliculture), des crustacés et des plantes aquatiques (algoculture); (UICN,
2007).
L'aquaculture, probablement le secteur de production alimentaire qui connait une croissance
permanente et rapide, fournit actuellement presque 50% des poissons consommés dans le monde
et elle est considérée comme ayant le plus grand potentiel pour satisfaire la demande croissante en
aliments aquatiques (FAO, 2009).
En effet, la production aquacole mondiale a augmenté de façon exponentielle passant de 145,9
millions de tonnes en 2009 à 157 millions de tonnes en 2020 avec une production de 99,1% de
poissons d'eau douce (FAO, 2021).

2. Problématique
Jusqu’à l’année 2015, l’humanité s’est fixée des objectifs dit OMD « Objectif du Millénaire de
Développement » tel que la réduction de la pauvreté et atteindre la sécurité alimentaire. Ces défis
ont exigé la participation d’un grand nombre de secteurs d’activité dont l’aquaculture. La
satisfaction des besoins futurs en ressources piscicoles en Afrique, nécessite une production
d’aquaculture de petite, moyenne et grande dimension dans le cadre durable (Mavinga M.J 2008).
Cet objectif rejoint le plan stratégique de développement durable de l’aquaculture adopté par la
République Démocratique du Congo que propose un effort gouvernemental de relancer le secteur
aquacole pour satisfaire le besoin en poisson qui ne cesse de croitre pour l’alimentation de la
population (MINAGRI 2010)

La démographie se hisse dans les pays du Sud et le changement des habitudes alimentaires, lié
notamment à l'urbanisation de la population, induisent une très forte augmentation de la demande
en protéines animales, tant en milieu urbain qu'en milieu rural (Baroiller,2012 cité par
Ekoué,2013).
Le poisson est constitué de protéine de haute valeur biologique et des acides aminés essentiels
(Gohoungo, 1998). Qu'il soit frais, fumé ou séché, le poisson joue un rôle très important dans la
lutte contre la malnutrition et constitue une source importante de protéines animales dans
l'alimentation humaine. La chair du poisson contient moins de graisse saturée et plus de protéines.
De même la chair du poisson a un effet cardio-protecteur des acides gras long polyinsaturés, elle
est beaucoup plus facile à digérer et contient peu du cholestérol. En outre, la chair du poisson
renferme d'autres nutriments tels que les sels minéraux et les vitamines A et D qui sont utiles dans
l'alimentation humaine (Laë& Lévêque, 1999).
A l'échelle mondiale, au cours des vingt dernières années, la production annuelle de poissons
d'élevage est passée de moins de 9 millions de tonnes à 40 millions de tonnes. Inversement,
pendant la même période, les captures de produits de pêche dans leur ensemble sont restées stables
à environ 75 millions de tonnes (Kaushik, 2014). Malgré le développement spectaculaire de
l'aquaculture dans le monde, l'Afrique en général et la République Démocratique du Congo en
particulière, celle-ci demeure peu développée
Cette situation montre clairement que la RD Congo est loin d'assurer une sécurité alimentaire pour
tous.
L'élevage du poisson-chat africain Clarias gariepinus présente des avantages à la fois biologique
(haut niveau de la conversion de la nourriture, taux de croissance rapide, en acceptant des
alimentations artificielles aisément, facilité de propagation artificielle, résistance à la maladie),
social (bon prix de marché, bonne qualité de la nourriture de la table) que physique (tolérant à une
grande gamme de conditions de l'environnemental).

Malgré ces avantages, Ducharme & Micha (2003) ont constaté que l'espèce Clarias gariepînus
bien appréciée par les consommateurs africains mais son élevage ne se développe pas plus. Bien
que celle-ci soit typiquement africaine et que sa domestication se soit faite au cœur de ce
continent.
Tabaro & al (2005) ont affirmé que l'Afrique connait d'énormes difficultés de production massive
des alevins de Clarias suite aux insuffisances dans la maîtrise de la technique de reproduction
artificielle, à une alimentation insuffisante et inadaptée aux premiers stades de développement, au
manque de maîtrise des techniques d'alimentation optimale (ration, taille de l'aliment, fréquence de
distribution),ainsi qu'au manque de maîtrise des conditions environnementales (densités optimales
de mise en charge, température, lumière, abris, oxygénation, pH, nitrites, ammoniaque, etc.). La
majorité des pisciculteurs africains élèvent des alevins de Clarias péchés dans les rivières ou
produits dans de rares stations de pisciculture qui pratiquent la reproduction artificielle et l'élevage
larvaire en étangs fertilisés. La production de ces rares stations reste faible et incapable de
satisfaire la demande en Juvéniles pour l'élevage et le repeuplement des lacs de plaines peu
profonds.
C'est dans cette optique que s'inscrit la présente étude afin de faire l’état de lieu de la perception et
la motivation de pisciculteurs lors de la sélection des variétés qu’ils élèvent en zone péri-urbaine
de la ville de BENI.
Pour atteindre cet objectif nous nous sommes posées ces principales questions :
1. Que serait la motivation principale des pisciculteurs en zone péri-urbain de la ville de
BENI ?
2. Quel type de poissons serait le plus préférer et rentable en zone péri-urbaine de la ville de
Beni ?

3. Hypothèses
Pour mener cette étude, les hypothèses suivantes ont été formulées:

1. Les pisciculteurs de la zone péri-urbaine de la ville de Beni seraient motivés par la rentabilité
par unité de production.
2. Les pisciculteurs de la zone péri-urbaine de la ville de Beni, préfèreraient le clarias vue sa
rentabilité qui est énorme dans le milieu écologique de la zone péri-urbaine de la ville de Beni .

3. OBJECTIF GLOBAL
L’objectif ultime de ce travail est de comprendre la perception et la motivation de pisciculteurs de
la zone péri-urbaine de la ville de Beni, pour l’orientation du choix du type de poisson et leur
rentabilité.
 3.1. OBJECTIF SPECIFIQUE

 Sur le plan social : vulgariser la bonne technique pouvant motiver et donner une bonne
perception dans sélection de poissons rentable dans la zone péri-urbaine de la ville de Beni.
 Sur le plan scientifique : Elaboré une théorie prouvée par rapport à la pisciculture locale
vue que la pisciculture comme autres disciplines des sciences agronomiques, elle est plus
une science de locale que globale.
 Sur le plan économique : Trouver une théorie prouvée pour doubler ou tripler la production
piscicole de la zone péri-urbaine de la ville de Beni.

4. INTERET DU TRAVAIL
 Intérêt scientifique : Ce travail sera une référence et un soubassement pour tous
scientifique qui voudra approfondir l’étude portant sur production piscicole de la zone
péri-urbaine de la ville de Beni.
 Intérêt socio-économique: L’intérêt de cette étude repose sur le fait qu’elle permettra de
déterminer, parmi les espèces de poissons élevés en zone péri-urbaine de la ville de Beni,
la (les) quelle(s) est (sont) économiquement retable.
Etant donné que la pisciculture génère profit, en optimisant sa rentabilité. Les résultats de
ce travail permettront aux pisciculteurs de maximiser leur production et leur profit.

5. DELIMITATION DU TRAVAIL
L’étude faisant référence à ce travail à durée 5 mois (juin-octobre 2023) en zone péri-urbaine de la
ville de Beni, au Nord-Kivu, en RDC.

6. SUBDIVISION DU TRAVAIL
Mis en part l’introduction et la conclusion, ce travail est subdivisé en 3 chapitres :
 Le premier chapitre se rapporte aux généralités relative à la pisciculture
 Le second chapitre : se rapporte aux matériels et les méthodologies du travail
 Le troisième chapitre : porte sur la présentation, interprétation et discussion des résultats.

I.1 Recherches antérieures

La recherche faisant la comparaison des espèces de poissons du point de vue rentabilité et choix
des espèces remontée de la nuit de temps, elle est dispersée dans le temps et dans l’espace.

En Afrique, les travaux qui ont retenu notre attention, nous citons:
 Kambashi et Lwamba en 2006 ont travaillé sur l'effet de la densité sur la croissance de
larve de Clarias gariepinus (Burchell 1822) élevé dans les bacs avec le renouvellement de
l'eau.
 Imorou en 2007 a travaillé sur l'amélioration de la production halieutique des trous
traditionnels à poissons du delta de l'Ouémé par la promotion de l'élevage des poissons-
chats Clarias gariepinus au Bénin.
 Nyinawamwiza en 2007 a travaillée sur la valorisation de sous-produits agroindustriels
dans l'élevage du poisson-chat africain Clarias gariepinus au Rwanda.
 Ekoué en 2013 a travaillé sur l'effet de la substitution de la farine de poisson par la farine
des graines de Néré et de la farine du tourteau de soja sur la croissance et la survie des
juvéniles des Clarias gariepinus (Burchell, 1822).
A Kisangani, les quelques travaux réalisés sont venue de:
 Rashidien 1997 a travaillé sur la contribution à l'étude de reproduction artificielle des
poissons u Clarias et de la croissance de Clarias buthupogon Sauvage (1879) en milieu
artificiel.
 Bondombe en 2005 a travaillé sur la contribution à l'étude de 1' hybridation par
1'insémination artificiel de Clarias gariepinus (Burchell 1822).
 Mirambo en 2009 a travaillé sur la reproduction artificielle de Clarias gariepinus
(Burchell; 1822) évolution de la croissance des larves nourris par les aliments
artificiels.
 Tiyo en 2009 a travaillé sur l'insémination artificielle de Clarias gariepinus
(Burchell,1822) évolution de la croissance larvaire 15jours post éclosion.
 Kakisingi en 2012 a travaillé sur la reproduction artificielle de Clarias gariepinus
(Burchell, 1822): effet des aliments locaux sur la croissance des larves en milieu
semi-artificiel(étang)
A Beni
 Jeannot Mabuthi en 2018 a travaillé sur l’état de lieu de la pisciculture milieu péri-
urbain de la ville de Beni.
PREMIER CHAPITRE: GENERALITE SUR PISCICULTURE

1.1. Aperçu sur la pisciculture

L’idée d’élever des organismes aquatiques n’est pas nouvelle, il y a 1500 ans qu’elle est applique
en chine, Elle s'occupe de l'élevage des poissons d'eau douce pour assurer à l'homme une
alimentation rationnelle. Elle est née en chine, il y a plus de deux millénaires. Elle s'est
développée en Asie de façon harmonieuse et durable en s’associant assez étroitement aux activités
agricole ce qui permet à cette région de représenter actuellement 85% de la production aquacole
mondiale (Symoens & Micha 1995; Collart & Debont, 1995).
Sur le plan de l'apport nutritionnel dans l'alimentation de l'homme, la contribution des poissons
reste très marginale, quel que soit le continent. Ainsi, les poissons représentent moins de 2% de
l'apport calorique moyen journalier de 2 880 calories/habitant. Quant à la couverture des besoins
protéiques de l'homme (environ 23 kg/hab/an), si, dans certains pays, les poissons contribuent
jusqu'à 50% de l'apport protéique d'origine animale, en Europe par exemple, cette contribution
n'est que de l'ordre de 7%. Bien que la valeur nutritionnelle du poisson soit bien reconnue, sa
contribution réelle a' la couverture des besoins en acides gras longs polyinsaturés(EPA+DHA), qui
est de l'ordre de 3 g/habitant/semaine, est également très faible(Kaushik,2014).
Actuellement, parmi plus de 300 espèces répertoriées comme étant élevées à travers le monde,
seulement moins de 25 espèces représentent plus de 90 % de cette production piscicole dont 50%
de la production totale étant basée sur seulement 5 espèces. Il convient aussi de reconnaître que
sur le plan mondial, l'essentiel de la pisciculture repose sur des poissons ayant un niveau trophique
faible (dont les cyprinidés qui représentent plus de 60% de la production). Au cours de ces dix
dernières années, l'élevage d'espèces d'origine tropicale comme le Pangasius ou les Tilapia a aussi
contribué à l'augmentation de la production et son impact sur le marché mondial des « produits de
la mer » est très important.
Les tilapias sont élevés par les paysans dans des étangs en terre construit dans des vallées et autres
en milieux humides, le système extensif et semi-intensif de pisciculture familiale en vue
d’améliorer la nutrition des populations autochtones et rurales (J.C Micha 2015)

1.2. Sortes de pisciculture

Les différents systèmes de production piscicole sont généralement caractérisés par leur degré
d'intensification de la pisciculture, on a coutume de distinguer:
 La pisciculture extensive sans apport d'aliment ou d'engrais;
 La pisciculture semi-intensive avec apport d'aliment et/ou d'engrais, généralement
pratiquée en étang.
La pisciculture intensive généralement apparentée à un élevage hors sol.
Différentes structures d'élevage peuvent être envisagées dont les plus utilisées sont les étangs en
terre, les enclos et les cages flottantes.
 La pisciculture intégrée en étang constitue un système ou 1'elevage des poissons est
associé à d'autres types d'élevages (animaux domestiques) dont il valorise les refus,
déchets et déjections. Les rizières peuvent également se prêter à ce type de pisciculture en
fournissant I ‘habitat, la nourriture (décomposition des débris végétaux, plancton, etc.) aux
 poissons et, ces derniers contribuent en retour à la lutte biologique en consommant les
insectes qui détruisent les pousses de riz et à fertiliser la rizière grâce à leurs fèces.
L'homme joue un rôle central en alimentant les poissons avec différents résidus de récolte ou en
disposant les enclos de porcs, de poulets, de canards et d'autres animaux d'élevage au-dessus de
l'étang ou aux abords de celui-ci afin de recueillir les déchets organiques et minéraux.

1.3. Conduite et exigence écologique de la pisciculture

a. Choix du terrain et construction des étangs

Le cout et la dimension d’exploitation conditionnent le choix d’un terrain d’aménagement, pour
faciliter l’exploitation et l’entretien de l’étang. Deux conditions sont de la base de
l’approvisionnement en eau:
o Les propriétés physiques du sol : imperméable et facile à creuser que possible. Pour cela le
sol argileux est le meilleur.
o Les propriétés chimiques de l’eau : elle dépend totalement de la composition du sol.

b. Alimentation en eau des étangs

Bien que distinct, l’étang de barrage est directement alimenté par une source, ou un ruisseau, alors
que l’étang de dérivation est nourri par un canal de dérivation.

c. Ensemencement des étangs

La mise en charge de l’étang est directement proportionnelle à la richesse naturelle de l’étang et
aux possibilités d’alimentation artificielle mais aussi de différentes espèces des poissons à élever.
(Tilapia 0,2- 0,7 /m², sexe ratio 1/3, Clarias 0,1-0,5/m²)

d. Alimentation des poissons

Tout étang contient 2 types de nourritures qu’un poisson peut manger, les aliments naturels (les
planctons) et artificiels (compléments et suppléments alimentaires)

e. Maladies des poissons

Elles peuvent être infectieuses, parasitaires ou nutritionnelles. Certaines autres maladies peuvent
être causées par les polluant et les mauvaises qualités d’eau. Il semble que la plupart de temps la
mort des poissons sont dues à ces derniers.

f. Récolte des poissons

Pour récolter les poissons en étang on fait souvent usage d’une pêcherie mobile, ou fixe. La
récolte se fait en une prise ou en plusieurs prise(vidange).
 CHAPITRE DEUXIEME : MATERIEL ET METHODE

2.1. PRESENTATION DE LA VILLE DE BENI

A. Création
La ville où nous avons mené nos recherches est l’une de trois ville de la province du Nord-kivu,
celle de Beni, Butembo et Goma.
Selon le même décret, la ville compte 4 communes notamment : Bungulu, Beu, Mulekera, et
Ruwenzori.

 Situation géographique
La ville de Béni se situe à l’Est de la RDC, et se trouve à 300 km de la ville de Goma et à 80 km
de LUBIRIHA la rivière séparent naturellement la RDC à l’Ouganda :
Elle est limitée :
o Au sud, du point de confluence de la rivière Kikanda avec la rivière Tabi du point à la
rivière Tuha.
o Au sud du point de confluence de la rivière Kikanda avec la rivière Tabi jusqu’au sommet
du mont Nyaleke en passant par la source de la rivière Pumba.
o A l’Est, de la limite du parc National de Virunga jusqu’au point de confluence de la rivière
Nzuma avec la rivière Mavivi.
o A l’ouest, de la rivière Tuha jusqu’au Talweg de la rivière Kisitu, de ce point jusqu’au
point 12 km de la route Mangina sa superficie est estimé à 184.24 km² repartie comme suit

 Relief
La ville de Beni est située sur le plateau des petites collines dans la partie sud, elle est dominée par
une plaine au Nord-Est jusqu’au Nord-Ouest.

 Le climat
Le climat est équatorial et du type Guinéen. Pendant les 10 ans passés la température moyenne
annuelle varie entre 22, 42°C (2012) et 23,12(2022) et il pleut toute l’année, le mois sec est celui
de février avec 77,45 mm

 Hydrographie
Les principales cours d’eau qui traversent la ville de Beni sont : Rivière Tuha, Tabi, Mabakanga,
Kilokwa, Kabungulu, Munyabelu, Mabakoghu.

 Le sol et géologie
Le sol est argileux sur les plateaux, argilo-sablonneux dans les plaines et sur les pieds des collines.
La ville de Beni est dans le Graben et sa bordure appartiennent au vaste complexe des fractures
qui ont disloqué le bourrelet montagneux qui sépare la cuvette du Congo de la dépression du lac
Victoria. La géologie de Beni est composée de deux blocs, le socle précambrien créant des
dépressions du Graben dont les flancs sont étagés en gradins et modelé par l’érosion : le jeu de
voussoirs a créé les conditions favorables à l’issue des énormes masses de lave du Sud-Kivu et de
virunga qui ont formé des barrages en travers du Graben. Le second qui se résume en une
alternance de période pluviales et de périodes sèches, ont influé sur le caractère des dépôts
terrestres et des dépôts alluvionnaires.

 Végétation et Faune
Les formations de végétales du secteur Sud de Beni dépendent non seulement du climat et de la
topographie, mais aussi des conditions édaphiques du milieu ainsi que de l’influence de l’homme.
Beni qui était une forêt à subit une déformation systématique due à l’action anthropique au profit
des cultures, élevages et création de nouveaux quartiers. Par ailleurs, cette végétation est
constituée par des gamme variée d’espèces végétales (graminées, légumineuses, palmier à huile,
manguier, eucalyptus…)
La faune sauvage est en dégradation suite à l’action anthropique à l’exception de quelques rats,
oiseaux, insectes, serpents surtout à la périphérie de la ville.
La population élève les volailles, les lapins, les caprins, les porcins et les poissons.

 Habitat
La croissance et l’organisation de l’espace urbain quoi qu’elles soient spontanées ou contrôlées, le
paysage actuel de la ville de Beni est marqué par une certaine modernisation laquelle ne voile pas
totalement la misère de certains quartiers. Ces quartiers sont confrontés à certaines contraintes du
milieu physique et de l’implantation spontanée de l’habitat. L’administration urbaine est quasi-
impuissante d’y installer les équipements collectif (eaux, électricité…)
La principale activité est agriculture qui est axée sur les cultures vivrières : manioc, maïs, haricot,
riz…, et le pérennes cacao, caféier…

2.2. MATERIELS
La population d’étude pour notre recherche était constituée des pisciculteurs de la ville de Beni,
notre échantillon est constitué de 50 pisciculteurs choisi aléatoirement. Nous nous sommes servis
des rapports annuels de l’inspection de l’Agriculture, Pêche et Elevage (AGRIPEL), pour un
aperçu sur la pisciculture à Beni.
Un questionnaire d’enquête pour faciliter la récolte des données et par interview, un appareil
photographique pour la prise d’images, l’usage documentaire pour certaines données.

2.3. METHODES
a. Récolte des données
Pour collecter les données, nous avons fait l’enquête en interviewant les pisciculteurs à l’aide d’un
questionnaire d’enquête et en observant les étangs et participer aux pratiques quotidienne (annexe
X). Le questionnaire a été administré chez les pisciculteurs en activité. Il consistait à évaluer les
perceptions, les motivations, les pratiques, la rentabilité…, nous descendions au cite piscicole pour
nous imprégner des faits réels.
Nous avons lu des travaux, des rapports et des livres (Bibliographie) pour en fin organiser nos
données prête au traitement.
 b. Traitement des données
Le traitement des données a fait suite à la phase de récolte des données. Nous avons fait usage du
logiciel Excel pour faire la comparaison des variables (les motivations et la rentabilité) à l’aide du
test d’ANNOVA, ces résultats ont été codifier et transformer en graphique et tableau.

CHAPITRE TROISIEME : PRESENTATION, INTERPRETATION ET

DISCUSSION DES RESULTATS