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Dr. Khither
&
Dr. Madoui
Immunologie générale
Biologie
2 ème
L2
2020 /2021
Chapitre 01
Introduction en immunologie
Dr. KHITHER.H Introduction en immunologie
I.1. Immunologie
C’est l’ensemble des organes, tissus, cellules (les lymphocytes T et B, macrophages, glo-
bules blancs…) et molécules (anticorps, interleukines, …) intervenant dans l’immunité.
Les organes et les tissus lymphoïdes sont disséminés dans l'organisme. Les cellules cir-
culent dans et entre les organes via le sang et la lymphe. Les cellules communiquent entre elles
soit par contact direct (notion de récepteur-ligand) soit à distance par le biais de molécules
sécrétées (notion de récepteur-médiateur). Ces molécules sécrétées, solubles, sont appelées
les cytokines (substance synthétisée par certaines cellules du système immunitaire, agissant sur
d'autres cellules immunitaires pour en réguler l'activité).
I.3. Immunité
I.4. Soi
C’est l’ensemble des molécules qui n’appartiennent pas à l’identité biologique de l’orga-
nisme immunisé, soit ses propres constituants altérés (les cellules tumorales) qui ne proviennent
pas de l’expression génétique normale du génome, soit l’ensemble des substances étrangères
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Dr. KHITHER.H Introduction en immunologie
ou les agents infectieux (bactérie, Virus et champignons…) auxquels il est exposé, le non soi
est capable d’induire une réponse immunitaire, il se considère comme antigène.
Antigène est une substance étrangère à l’organisme, c’est une macromolécule naturelle
ou synthétique capable de déclencher une réaction immunitaire spécifique à médiation humo-
rale ou cellulaire (immunogène) ; elle est capable aussi de réagir avec les molécules de recon-
naissance (TCR/ BCR) et les produits de cette réaction (anticorps) (réactogène).
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Chapitre 02
Système immunitaire
Dr. KHITHER.H Système immunitaire
Les organes lymphoïdes primaires sont des organes immunitaires responsables de la pro-
duction et/ ou de la maturation des cellules immunitaires. Ils correspondent à la moelle osseuse
rouge et au thymus.
La moelle osseuse correspond au tissu présent dans la partie centrale des os aussi bien
longs que courts ; mais essentiellement la moelle osseuse présente au niveau des os courts et
plats (sternum, côtes, vertèbres, crâne, …), En effet seuls ces os possèdent encore de la moelle
osseuse rouge (Fig.02). Schématiquement, on distingue plusieurs compartiments fonctionnels :
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Dr. KHITHER.H Système immunitaire
Elles sont capables d'auto renouvellement pour maintenir le stock de cellules sanguines à
vie;
Elles sont capables de donner naissance aux précurseurs de toutes les lignées hématopoïé-
tiques ;
Elles sont dotées d'une capacité d'engagement en différenciation pour conduire en plu-
sieurs étapes aux cellules immunitaires.
b)- Progéniteurs
Il s'agit des cellules engagées dans une lignée mais non reconnaissables au microscope.
c)- Précurseurs
c)- Stromales
De ce fait, la moelle osseuse est le lieu de naissance des cellules progénitrices des dif-
férentes populations de lymphocytes et de cellules phagocytaires. C’est le siège de l’hémato-
poïèse et la maturation des lymphocytes B.
Remarque : Notez bien que la Bourse de Fabricius est l’équivalent de la moelle osseuse chez
les oiseaux, en tant que siège de la maturation des Lymphocytes B.
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Le thymus est un organe lympho-épithéliale situé au-dessus du cœur (la partie antéro-
supérieur de la cavité thoracique), voir la figure 3. Il est très actif en période périnatale (15 g à
la naissance), son développement maximal à la puberté (40 g), puis régresse à l’âge adulte mais
ne disparait pas entièrement (10 g chez le vieillard).
Il est formé de deux lobes. Chaque lobe est subdivisé par des septums conjonctifs en
lobules (Fig.03). Chaque lobule renferme (Fig.04) :
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Dans la zone médullaire, on y trouve des thymocytes matures, macrophages et des cel-
lules dendritiques.
La médulla donne l’impression d’être lobulé, et chacun de ces lobules est centrée par un
corpuscule de Hassall (Corpuscule thymique) ; une différenciation kératinisante des cel-
lules épithéliales.
Les pro T en fin se différencient en LT4 porteurs du CD4 et TCR ou LT8 porteurs du
CD8 avec un TCR. De ce fait le thymus est le siège de la maturation des lymphocytes T.
Les organes lymphoïdes secondaires sont des lieux de concentration (stockage) des
lymphocytes, au niveau desquels s’effectue le déclenchement de la réponse immunitaire spé-
cifique, autrement dit l’activation des lymphocytes qui se différencieront en cellules effectrices
et cellules mémoires (siège de la réponse immunitaire spécifique). Parmi eux on compte les
ganglions lymphatiques, la rate et les MALT (Mucosa Associated Lymphoid Tissue) com-
prenant les amygdales et les plaques de Peyer et autres.
Les ganglions lymphatique ou nodules lymphoïdes sont des petits organes arrondis ou
réniformes d’un diamètre compris entre 5 à 20 mm, de nombre de 500 à 1000 chez l’adulte, Ils
sont disposés aux ouvertures des voies lymphatiques, le plus souvent groupés en chaînes for-
mant un réseau complexe qui draine la peau ainsi que les organes internes. Ils sont entourés
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Les ganglions jouent un rôle principal dans la réponse immunitaire car ils sont le lieu de
prolifération et de différenciation des cellules immunitaires activées (siège de la réponse im-
munitaire spécifique), et également car ils jouent le rôle d’un filtre à antigènes de la circula-
tion lymphatique (liquide interstitiel et la lymphe). Ils sont formés de 3 régions (Fig.05) :
Zone corticale : est une zone B dépendante, riche en lymphocytes B, en cellules dendri-
tiques folliculaires et en macrophage. Les LB forment des amas ovalaires appelés follicules
primaires riches en lymphocytes B naïfs (en absence de stimulation antigénique), et folli-
cules secondaires avec un centre germinatif : siège de prolifération de lymphocytes B
(après stimulation antigénique).
Zone paracorticale (cortex profond) : est une zone T dépendante, riche en lymphocytes
T, en cellules présentatrices l’antigène ; cellules dendritiques (cellules interdigitées) et
macrophages. C'est la zone des veinules post-capillaires appelées également veinules à
endothélium haut (VEH), qui expriment des récepteurs de surface spécifiques pour les
lymphocytes, permettant aux lymphocytes B et T du sang de pénétrer dans le ganglion
(homing).
Zone médullaire : zone mixte comprenant des lymphocytes B, des lymphocytes T, des
plasmocytes et des macrophages.
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Dr. KHITHER.H Système immunitaire
La rate est entourée d’une capsule d’où partent des cloisons conjonctives délimitant des
lobules au niveau desquels s’organise la pulpe splénique. Celle-ci comprend la pulpe rouge
et la pulpe blanche (Fig. 06).
a)- Pulpe rouge : occupe le plus grand espace, c’est un filtre à antigènes du sang.
Une zone marginale moins dense entourant la pulpe : riche en lymphocytes T, lymphocytes
B et macrophages.
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Toutes les muqueuses contiennent un tissu lymphoïde diffus ou des formations lym-
phoïdes bien individualisées, portant le nom de MALT (mucosal associated lymphoid tissue)
étroitement associés aux épithéliums de revêtement, et qui fournit une protection immunolo-
gique. Il assure la protection de plus de 400 m 2 de muqueuses exposées aux risques de l’envi-
ronnement. Il renferme des petits amas de lymphocytes B et T et de plasmocytes (sécrétant
majoritairement des IgA). Ce système comprend :
Le tissu lymphoïde associé aux bronches ou BALT (bronchus associated lymphoïd tis-
sue).
Le tissu lymphoïde associé au tube digestif ou GALT (Gut associated lymphoïd tissue).
Plaque de payer
L’appendice
Les amygdales
Le tissu lymphoïde associé à l’œil : EALT (Eye Associated Lymphoïd Tissue) compre-
nant : Drainage lacrymal : LDALT (Lacrymal Drainage Associated Lymphoïd Tis-
sue).
a)- Tissu Lymphoïde Associé au tube digestif ou GALT (Gut Associated Lymphoïd Tissue)
Situées dans la muqueuse et la sous muqueuse de la paroi intestinale de l’iléon qui perd ses
villosités à ce niveau. Le tissu lymphoide GALT (Fig. 07) comprend :
Plaques de Peyer : décrites pour la première fois par Peyer (1677) : de nombre de 40 à 100
chez le foetus, jusqu’à 250 à la puberté, dépendant des stimulations antigéniques. Située
dans la muqueuse et la sous muqueuse de la paroi intestinale de l’iléon qui perd ses villosités
à ce niveau. Elle constitue le site inducteur, dans lequel la réponse immunitaire se
déclenche. Elle est organisée en structures tissulaires très variante comprenant:
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Les amygdales sont des masses de tissu lymphoïde, enchâssées dans le chorion de la
muqueuse de l’organe où elles siègent, dont l’ensemble constitue l’anneau ou cercle
amygdalien de Waldeyer, réparties en quatre groupes :
Amygdales palatines, situées entre les piliers du voile du palais (les plus volumineuses).
Amygdales tubaires (dans le pharynx).
Amygdale pharyngée (à la face postérieure du pharynx).
Amygdale linguale (à la face dorsale de la langue).
Elles sont entourées d’un épithélium pavimenteux stratifié non kératinisé de type
buccal qui forme des cryptes (invaginations profondes et étroites). Le chorion sous jacent est
riche en follicules lymphoïdes secondaires, entourés d’une nappe de tissu lymphoïde. Le tissu
lymphoïde des amygdales est riche en lymphocytes B et d’autres cellules immunes telles que
les lymphocytes T, les macrophages et les cellules dendritiques (Fig.08).
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Dr. KHITHER.H Système immunitaire
À partir d'une cellule souche hématopoïétique (CSH) multipotente (qui peut également
donner naissance aux globules rouges ou aux plaquettes) sont générées des Cellules Souches
Lymphoïdes (CSL) (porteuses du CD34) et des Cellules Souches Myéloïdes (CSM). Les pre-
mières donnent naissance principalement aux lymphocytes B, aux lymphocytes T CD4 ou
CD8 et aux cellules NK. Les secondes sont à l'origine en principe des trois types de granulo-
cytes : neutrophiles, éosinophiles et basophiles, ainsi qu'aux cellules dendritiques et aux mo-
nocytes qui se différencient par la suite en macrophages et cellules dendritiques.
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a)- Neutrophiles : constituent 60-70% des leucocytes, possédant un noyau plurilobé, et sont
de 10 à 12 μm de diamètre. Le cytoplasme contient deux types de granulations : les granula-
tions non spécifiques ou primaires, azurophiles qui renferment une myélopéroxydase, des
hydrolases acides et du lysozyme et des granulations spécifiques secondaires, neutrophiles,
de petite taille (0,3 à 0,8 µm) éparses dans le cytoplasme. Ces granulations contiennent du ly-
sozyme et de la collagénase.
La fonction de ces neutrophiles est la défense non spécifique de l'organisme. Ils inter-
viennent principalement dans la lutte antibactérienne et antifongique. Ils phagocytent des
éléments de petite taille.
Ces cellules participent en synergie avec d'autres cellules, aux réactions d'hypersensi-
bilité immédiate et retardée. Elles ont à des degrés moindres que les neutrophiles des propriétés
de bactéricidie et de phagocytose. Elles interviennent essentiellement dans la destruction des
parasites par l'intermédiaire de protéines de haut poids moléculaires (Eosinophil Cationic
Protein - ECP et la Major Basic Protein - MBP). La membrane plasmique possède des récep-
teurs pour les immunoglobulines de type lgE et pour l'histamine.
c)- Basophiles : 9 à 10 μm de diamètre, noyau en fer à cheval, moins de 1% des leucocytes. Ils
ne sont pas phagocytaires et possèdent de grosses granulations contenant des médiateurs va-
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soactifs (histamine, héparine). Ils interviennent dans les réactions allergiques de type immé-
diat. Du fait que la membrane plasmique des basophiles possède des récepteurs pour le frag-
ment Fc des immunoglobulines de type IgE.
II.1.1.2. Mastocytes
Cellules de tissu conjonctif, souvent regroupées autour des capillaires, de 20-30 µm, pos-
sédant des granulations contenant des amines vasoactives (Histamine, sérotonine, kinines,.. ).
Les mastocytes initient la réponse immunitaire (inflammation) et interviennent dans les ré-
actions allergiques. Le mastocyte exprime des récepteurs membranaires aux fragments cons-
tants (Fc) des immunoglobulines E(IgE)
II.1.1.3. Monocytes-macrophages
Monocytes : 14-17 μm de diamètre, 6-8% des leucocytes circulants, très mobiles. Leur
noyau est grossièrement réniforme. Leur cytoplasme est riche en lysosomes doués d’activités
enzymatiques variées. Ils quittent le compartiment circulant sanguin, pour gagner les différents
tissus. Ils sont alors appelés macrophages (17 à 40 μm de diamètre), caractérisés par des ex-
pansions cytoplasmiques qui forment de véritables pseudopodes. Ils se localisent dans la
quasi-totalité des tissus, notamment dans le tissu conjonctif (histiocytes), le foie (cellules de
Kupffer), système nerveux (microglies), reins (cellules mésangiales), os (ostéoclastes), pou-
mon (macrophages alvéolaires). Les macrophages ont pour fonction principale ; la phagocy-
tose. Ils jouent un rôle accessoire dans l’immunité spécifique en présentant les peptides immu-
nogènes antigéniques aux lymphocytes T préalablement activés.
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Dr. KHITHER.H Système immunitaire
NB : Les macrophages et les cellules dendritiques avec les LB sont des cellules pré-
sentatrices d’antigènes.
Les micro-organismes sont reconnus par des récepteurs des cellules résidentes, masto-
cytes, macrophages et cellules dendritiques. Ces récepteurs sont appelés PRR (Pattern Reco-
gnition Receptors), récepteurs de reconnaissance de motifs (structures) des pathogènes. Ces
récepteurs reconnaissent des motifs ou des structures conservés, partagés par de nombreux pa-
thogènes, appelés PAMP (Pathogen Associated Molecular Pattern). Ces récepteurs sont de
deux types (Fig.10).
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Dr. KHITHER.H Système immunitaire
b)- Récepteur de LPS (CD14) : récepteur de lipo-polysaccharide constituant des parois des
bactéries Gram négatives.
La liaison de ces récepteurs aux ligands microbiens active les cellules qui les portent et
déclenche la sécrétion par ces cellules de facteurs et de cytokines pro-inflammatoires et de chi-
miokines. Ces récepteurs sont de plusieurs sortes (Fig. 12) :
Ce sont des protéines homologues à Toll qui protègent la drosophile de l'infection. Les
TLR reconnaissent des structures (motifs) répétées présentes à la surface des micro-organismes.
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Dr. KHITHER.H Système immunitaire
Ils sont au nombre de 12, de TLR1 à TLR12 chez l’homme. Certains sont membranaires (1,2,
4, 5, 6, 10, 11 et 12) d’autres sont endosomiaux (TLR 3, 7,8 et 9).
o TLR-4 qui reconnaît les LPS (Lipo Polysaccharides), endotoxines présentes au ni-
veau des bactéries Gram négative.
Les TLR endosomiaux : Les TLR-3, 7, 8, 9 sont situés au niveau des endosomes et recon-
naissent les composants viraux et bactériens, surtout les acides nucléiques. On distingue
notamment :
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Dr. KHITHER.H Système immunitaire
Ces récepteurs NOD Like Receptors ou NLR ont été caractérisés en 2002, ils sont une
famille d’une vingtaine de protéines cytoplasmiques, ils détectent des composants bactériens,
tels que les parois bactériennes (peptidoglycane) ou des motifs bactériens (flagelline, toxine)
et des signaux de danger endogènes (dommage, stress, nécrose). Ils se subdivisent en 3 sous-
familles : NOD (Nucleotide-binding Oligomerization Domaines), NALP (Neuronal Apoptosis
LRR Pyrin-domain Protein) (ou NLRP : NOD-like receptor pyrin-domain) et NAID (NOD2-
associated autoinflammatory disease).
Ils sont cytoplasmiques, ils reconnaissent des composants viraux (ARN double brin).
Les lymphocytes B et T constituent 25-30 % des leucocytes circulants. Ils sont au centre
de la fonction immunitaire. Par microscope optique ils sont identiques. Les lymphocytes sont
des cellules arrondies de taille variable, les petits lymphocytes (5 à 8 μm de diamètre), les
moyens lymphocytes (8 à 12 μm) et les grands lymphocytes (12 à 16μm). Ceci est en rapport
avec leur état d’activation.
Les lymphocytes T (LT) sont caractérisés par des molécules de surface de différenciation
CD3 avec CD4 pour les LT4 ou CD8 pour les LT8, des récepteurs spécifiques des antigènes
TCR (T cell receptor) qui est une glycoprotéine formée de 2 chaînes (hétérodimère) α et β
ou γ et δ reliées entre elles par un pont disulfure. Elles comprennent une région variable du
coté NH2 terminal correspondant à la reconnaissance et la liaison spécifique à l’antigène (Fig.
13). Plus de 95% de cellules T matures expriment le TCR α/β (TCR-2) à leur surface et des
propriétés fonctionnelles : immunité antibactérienne et antivirale, rejet de greffe, immunité anti-
tumorale et antiparasitaire, régulation de la synthèse des anticorps. Les molécules de surface de
différenciation de la lignée T sont les CD2, CD5 et CD7. Les lymphocytes T ne reconnaissent
que les peptides immunogènes présentés par les cellules présentatrices d’antigène.
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Dr. KHITHER.H Système immunitaire
Les LB ont la propriété de reconnaitre les antigènes sous leur forme native (sans aucune
modification préalable).
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Dr. KHITHER.H Système immunitaire
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Dr. KHITHER.H Système immunitaire
Les LT-γ/δ sont des lymphocytes T particuliers caractérisés par l’expression d’un TCR-
1 (ne présente qu’un faible polymorphisme) associé à un CD3 mais ne présentant ni CD4, ni
CD8. Il est beaucoup plus rare (05% des lymphocytes T) que les LT présentent un TCR α/β. Ils
reconnaissent l'antigène sous leur forme originale c'est à dire sans présentation par le CMH. Ils
sont retrouvés essentiellement dans la peau et les muqueuses.
La figure 16 résume les différents types de cellules immunitaires selon le type de l’immunité.
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Chapitre 03
Antigènes et CMH
Dr. KHITHER.H Antigènes et CMH
I. Antigène
I.1. Définition
Le terme Antigène est un acronyme qui signifie Anticorps générateur. On appelle an-
tigène toute espèce moléculaire naturelle ou synthétique capable d'induire une réponse immu-
nitaire dans un organisme vivant (propriété d’immunogénicité) et de reconnaitre et réagir spé-
cifiquement avec les produits de cette réponse tels que les anticorps, … (propriété d’antigénicité
ou réactogénicité).
I.2. Immunisation
Certains épitopes peuvent être exposés (accessibles), les autres sont cachés, on les dégage
par voie enzymatique. Selon leur structure on distingue (Fig. 01) :
Des épitopes linéaires correspondant à une séquence d’acides aminés consécutifs sur la
protéine.
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Dr. KHITHER.H Antigènes et CMH
Antigènes solubles : englobent les macromolécules solubles telles que ; toxines, les
protéines, glycoprotéines, les polysaccharides, les lipo-polysaccharides (LPS), les
glycolipides et les acides nucléiques.
Antigènes particulaires (solides ou cellulaires) : ce sont des cellules telles que les
bactéries, virus, parasites, champignons (Fig.02) et les cellules étrangères (les glo-
bules rouges du mouton (GRM)). On distingue entres eux les antigènes infectieux
(pathogènes) et les antigènes non infectieux (non pathogènes).
Naturels : Produits par l’expression génétique des gènes, tels que les virus, bactéries,
champignons, parasites, système ABO et CMH. Parmi les antigènes naturels, on dis-
tingue :
Xéno-antigènes : Ce sont des antigènes exogènes provenant d’une espèce différente
de l’espèce immunisée ; présents chez tous les individus d'une ou de plusieurs es-
pèces distinctes de celle du sujet immunisé.
Exemple : Bactérie, virus, champignon ou parasite par rapport l’homme.
Allo-antigènes : Ce sont des antigènes exogènes ; des antigènes qui caractérisent des
groupes d’individus génétiquement différents au sein d’une même espèce, entraî-
nant la formation d'anticorps chez un individu ne possédant pas l'allo-antigène en
question.
Exemple : CMH, système ABO et Rhésus chez l’homme.
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Dr. KHITHER.H Antigènes et CMH
Synthétiques : Produits par des voies purement chimiques, très utilisés dans les vaccins.
Artificiels : (naturels chimiquement modifiés) tels que les anatoxines.
3)- Selon la réactivité avec le système immunitaire on distingue :
Immunogènes : Des macromolécules capables d'induire in vivo une réponse immuni-
taire spécifique et de se réagir spécifiquement, in vivo et in vitro avec les produit de la
réponse ainsi induite.
Haptènes : Des substances de faible poids moléculaire (< 10kD), univalentes (renfer-
ment un seul épitope) qui possèdent une réactivité antigénique, ne sont pas immuno-
gènes par elles-mêmes, mais pouvant le devenir lorsqu'elles sont couplées à des macro-
molécules porteuses généralement protéiques ("carrier"). Ils se considèrent comme ré-
actogènes.
NB : Tous les immunogènes soient des réactogènes, mais tous les réactogènes ne sont pas
obligatoirement des immunogènes.
4)- En fonction de la nécessité ou non de l'aide des lymphocytes T pour l’activation des lym-
phocytes B, par conséquent pour la production d'anticorps. On distingue :
Immunogènes thymo-dépendants : La plupart des antigènes naturels sont thymo-dé-
pendants. La réponse immunitaire contre ce type d’Ag nécessite l’intervention des
LT4 pour l’activation et la différenciation des LB. Il s’agit des protéines.
Immunogènes thymo-indépendants : On connaît cependant une minorité d'antigènes
dits thymo-indépendants, capables d’activer directement les lymphocytes B après fixa-
tion à leur récepteur de surface, sans intervention des LT4. On distingue deux types :
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Dr. KHITHER.H Antigènes et CMH
Les protéines sont les immunogènes les plus puissants ; Les protéines sont des molé-
cules très antigéniques du fait du polymorphisme de leur structure et des différences
existant entre les espèces et entre les individus dans une même espèce.
Les lipides par eux-mêmes, ils ne sont pas immunogènes, car leur structure est sensi-
blement identique dans de nombreuses espèces animales : ce sont des haptènes.
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Dr. KHITHER.H Antigènes et CMH
Exemple :
Inversement une dose exagérément élevée peut aussi ne pas induire de réponse parce
qu'elle oblige les lymphocytes à entrer dans un état d’anergie. Une explication possible est la
mort par l’apoptose des macrophages (indigestion) dû à une activité macrophagique trop élevée.
Généralement, une dose unique de la plupart des Ag n’induira pas une réponse efficace,
en fait, une administration répétitive sur une période de plusieurs semaines est nécessaire
pour induire une réponse immunitaire efficace (principe des rappels vaccinaux).
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Dr. KHITHER.H Antigènes et CMH
c)- Adjuvant
Ce sont des substances inertes non immunogènes qui amplifient la réponse immuni-
taire (humorale et cellulaire) de l'individu, lors de leur administration simultanée avec l'Ag,
utilisées dans les vaccins. Ils agissent essentiellement en transformant les antigènes solubles en
matériel particulaire, en diminuant leur diffusion, ce qui favorise leur captation par les cellules
présentatrices et leur libération (relargage) plus lente par ces dernières : tout ceci aboutit à aug-
menter le temps de contact entre l'Ag et les cellules immunocompétentes.
Exemples :
Exemple :
Les individus qui portent les allèles HLA de classe II DRB1 et DQB1 répondent très
mal à l’immunisation contre l’hépatite B en utilisant l’antigène HBs ; une protéine de l’enve-
loppe du virus.
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Dr. KHITHER.H Antigènes et CMH
Un individu donné possède 2 haplotypes (Un haplotype est un ensemble de gènes portés
par un chromosome de la paire) HLA différents, un parental et l'autre maternel. Les événements
de recombinaison (crossing over) entre ces 2 haplotypes sont rares.
Remarque
Chez la souris, le CMH est appelé le système H–2 porté par la paire du chromosome 17.
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Dr. KHITHER.H Antigènes et CMH
Les gènes du CMH humain sont répartis en deux classes (Fig. 04) :
Les gènes de classe I codent pour les molécules de CMH-I. Les plus importants sont les
gènes HLA-A, HLA-B et HLA-C, chacun code pour une chaine polypeptique α des mo-
lécules du même nom. Les molécules de CMH-I sont exprimées à la surface de toutes les
cellules nucléées (sauf globules rouges).
Les gènes de classe II codent pour les molécules de CMH-II. Les plus importants sont les
gènes HLA-DP, HLA-DQ et HLA-DR, Chacun des 3 loci de classe II porte 2 gènes ; A
et B codant respectivement pour une chaîne lourde α et une chaîne légère β qui s'associent
et forment des hétérodimères de classe II.
Les molécules de classes II du CMH sont exprimées à la surface des cellules présenta-
trices d’antigène « CPA » (macrophages, cellules dendritiques et LB).
Des gènes codent pour des produits intervenant dans les voies de présentation antigé-
nique exogène (gènes DM et gène CD74) ; Les gènes DM codent pour les molécules
HLA-DM responsables de la protection des molécules HLA-II contre l’hydrolyse par
les enzymes du phagolysosome. Le Gène du CD74 code pour la chaine invariante li
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Dr. KHITHER.H Antigènes et CMH
Il existe les gènes de CMH-III, qui sont au niveau de loci situés entre ceux des gènes
de classe I et de classe II. Ces gènes codent essentiellement pour les composants du complé-
ment C2, facteur B, C4 (C4A et C4B), pour les tumor necrosis factor : TNF α et TNF β.
HLA-1 sont composées d’une chaîne polypeptidique lourde α (45KD), elle porte 3
domaines. Les domaines les plus externes aminoterminaux α1 et α2 forment un site de liaison
au peptide en forme de sillon (cavité, niche), qui est suffisamment large pour accueillir des
peptides de 8 à 10 acides aminés. Le domaine α3 est conservé, il porte un site d'interaction
avec la molécule CD8 exprimée à la surface des lymphocytes T CD8. La chaine α est associée
de manière non covalente avec une autre chaine polypeptidique dite β2-microglobuline (β2m)
(12KD) codée par le chromosome 15, associée au domaine α3 de la chaîne lourde α (Fig. 05
et Fig. 07).
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Dr. KHITHER.H Antigènes et CMH
HLA-II sont formées de 2 chaînes polypeptidiques différentes, une chaine lourde α (32
kDa) et une chaine légère β (28 kDa) associées de façon non covalente. Les régions aminoter-
minales des deux chaînes, portant le nom de domaines α1 et β1 contiennent des résidus poly-
morphes qui forment un sillon (cavité ouverte aux 2 extrémités) dans lequel peut se loger un
peptide immunogène de 12 à 18 acides aminés. La partie externe du domaine β2 non poly-
morphe contient le site de liaison au corécepteur CD4 des lymphocytes TCD4 (Fig. 06 et
Fig.07).
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Dr. KHITHER.H Antigènes et CMH
Fig. 07 : Structure des molécules HLA-I et HLA-II en association avec des peptides immunogènes.
Les antigènes exogènes (bactéries, protéines…) phagocytés par les macrophages ou cap-
turés par les cellules dendritiques ou internalisés par les LB sont dégradés dans les phagoly-
sosomes ou endosomes (vésicules intracellulaires dans lesquelles les lysosomes ont été dégra-
nulés) par des protéases telles que la cathepsine B et D en peptides de 12 à 18 acides aminés.
Parallèlement des chaînes α et β des molécules de classe II sont synthétisées puis sont
assemblées dans le réticulum endoplasmique en hétérodimères auxquels s’associe ensuite une
chaîne invariante li (CD 74). La chaîne li protège le sillon des dimères α, β en empêchant la
fixation aux sillons des peptides présents dans le cytosol et dans le réticulum endoplasmique.
Les complexes, molécules de classe II-chaîne invariante li, migrent hors du réticulum
endoplasmique vers l’appareil de Golgi et se retrouvent dans les vésicules golgiennes (vésicule
de transport).
Ces vésicules fusionnent avec les endosomes. Dans ces vésicules de fusion obtenues, se
fait le clivage et la dissociation de la chaîne invariante li par des protéases (la protéine DM),
permettant ainsi l'interaction des peptides immunogènes avec le sillon des molécules du CMH
(Fig. 08). Les complexes peptides immunogènes-CMH classe II sont transportés à la surface
cellulaire où ils seront reconnus par les lymphocytes TCD4 spécifiques (Fig. 09).
31
Dr. KHITHER.H Antigènes et CMH
Fig. 08 : Apprêtage et transport d’antigènes exogènes. CPA : cellule présentatrice d’antigène. P : pep-
tide. Ag : antigène. RER : réticulum endoplasmique.
Les antigènes endogènes, protéines dont leur production est intracellulaire, codées par
des gènes propres des tumeurs normalement réprimées (oncogènes) ou virales (codées par des
gènes viraux intégrés dans le génome de la cellule infectée). Ces protéines synthétisées dans le
cytoplasme sont dégradées en peptides de 8 à 10 acides aminés par des protéines enzymatiques
(protéosomes ou LMP : Large Multifunctional Proteases) au sein du cytoplasme.
Les peptides endogènes ainsi produits sont acheminés par des transporteurs TAP (Trans-
porter Associated with antigen Processing) vers le réticulum endoplasmique. Dans ce com-
partiment intracellulaire les peptides immunogènes se lient aux molécules du CMH de classe I
nouvellement synthétisées (Fig. 10). Les complexes peptides–CMH classe I sont transportés
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Dr. KHITHER.H Antigènes et CMH
à travers l'appareil de Golgi à la surface cellulaire pour une présentation aux lymphocytes T
CD8 spécifiques (Fig. 09).
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Chapitre 04
Immunité innée
Dr. KHITHER et Dr. MADOUI Immunité Innée
I. Généralité
L’immunité innée (également appelée immunité naturelle ou native) est la première ré-
ponse mise en place par l'organisme suite à une agression (invasion microbienne, lésion tissu-
laire, brûlure physique ou chimique…), et ceci chez tous les organismes pluricellulaires. Elle
est mise en jeu immédiatement et est fonctionnelle 4 jours (96 heures). Elle est non spécifique
d’un agent pathogène, non adaptative. Elle repose sur une distinction globale du soi et du non-
soi. La réponse immunitaire innée peut être non induite (Barrières physiologiques) ou induite
(Réponse inflammatoire) par un signal danger émis suite à l’interaction entre des récepteurs
du soi appelés PRR (pour « Pathern Recognition Receptors ») et des molécules du non-soi
appelées PAMP (pour « Pathogen Associated Molecular Patherns ») présent au niveau des
microorganismes qu’ils soient pathogènes ou non.
Les PRR sont des groupes de récepteurs, dont les gènes ne sont pas polymorphes, ils sont
tous les mêmes au sein d’une espèce. Ces récepteurs sont exprimés au niveau de différentes
cellules : les macrophages, les cellules dendritiques (CD), les cellules NK (« natural killer »),
les polynucléaires, les mastocytes et les cellules résidentes (fibroblastes, cellules musculaires,
cellules épithéliales). Ils sont de deux types ; les PRR d’endocytose et les PRR de signalisation.
La fonction de l’immunité innée est de bloquer la pénétration des microbes. Si les mi-
crobes réussissent à passer les épithéliums et à pénétrer dans les tissus ou dans la circulation,
ils sont attaqués par les phagocytes, par des lymphocytes spécialisés appelés cellules tueuses
ou NK, et par plusieurs protéines plasmatiques, notamment les protéines du système du com-
plément.
Ces barrières sont essentiellement des barrières épithéliales. Englobent la peau et les mu-
queuses.
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Ces cellules, au niveau de l’appareil respiratoire, retiennent les éléments étrangers (micro-
organismes) par le mucus qu’elles sécrètent, il forme une substance visqueuse emprisonnant
les éléments étrangers et qui sera ensuite éliminée par expectoration. Puis par les battements
des cils, qu’elles font des mouvements vers le haut, en déplaçant les micro-organismes qui
pénètrent durant la respiration.
Les Barrières chimiques englobent les différentes sécrétions. Ces dernières proviennent
des surfaces épithéliales des muqueuses, elles comprennent ; les larmes, le mucus nasal et
bronchique, la salive, le cire-cérumen et les sucs gastriques (pH acide). Elles contiennent
des substances toxiques pour les micro-organismes et des enzymes lytiques telles que lysozyme
et lactoferrine.
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NB : le rôle des barrières physiologique est d’empêcher l’entrée des corps étrangers au milieu
intérieur de l’organisme.
Dans le tissu agressé (foyer inflammatoire), les micro-organismes sont reconnus par les
cellules de l’immunité innée, par l’intermédiaire des PRR de signalisation exprimés à la sur-
face des cellules immunitaires dites sentinelles (cellules dendritiques, macrophage et masto-
cytes en plus de cellules résidantes), qui reconnaissent les PAMP/MAMP des microorga-
nismes. Cette reconnaissance conduit à l’activation de ces cellules, ce qui traduit par la pro-
duction puis la libération des médiateurs chimiques solubles ; sont les cytokines (des mé-
diateurs solubles ou membranaires produits par des cellules immunitaires assurant la commu-
nication entre les cellules) :
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plaquettes (PAF: Platelet Activating Factor ) (les médiateurs lipides sont des dérivés de
l’acide arachidomique).
Ce ci induit une dilatation des capillaires : vasodilatation, responsable d'érythème
(rougeur) et de la chaleur (fièvre). Cette vasodilatation est à l’origine de l’augmentation de la
perméabilité capillaire, permettant ainsi à :
La synthèse et la sécrétion par les mastocytes, les macrophages et les cellules den-
dritiques, de cytokines dites pro-inflammatoires ; IL1 (Interleukine 1), IL6, TNFα.ce sont
ceux les amplificateurs de la réponse inflammatoire.
En effet, Ces modifications circulatoires locales (vasodilatation et augmentation de la
perméabilité vasculaire) au niveau du lieu de l’agression sont provoquées par des substances
d’origine plasmatique (produits des systèmes de la coagulation, de kinines, et du complé-
ment) et d’autre d’origine cellulaire (histamine, sérotonine, prostaglandines, leucotriènes et
interleukines).
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Dr. KHITHER et Dr. MADOUI Immunité Innée
Les leucocytes concernés par ce phénomène, en premier lieu, sont les neutrophiles plus
tard les monocytes, puis des cellules dendritiques immatures sont recrutées en dernier. Ils
s'arrêtent de rouler et traversent l'endothélium vasculaire (la diapédèse) en se glissant entre
les cellules endothéliales. Les neutrophiles arrivés sur le lieu sont alors activés par l'IL8 et ou
le TNFα. Ce qui leur confère une grande capacité de phagocytose (Fig. 03).
Remarque : Des peptides N formylés (avec une N-formyl méthionine du coté aminoterminal)
produits par des bactéries guident les neutrophiles jusqu'au site d'infection.
En plus des effets locaux des cytokines, elles exercent d’autre effets à distance, tels que :
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Fièvre : Elle est causée par les pyrogènes endogènes (TNFα, l'IL1 et l'IL6) qui sti-
mulent le centre nerveux responsable de la régulation du température corporelle (au niveau de
l’hypothalamus), et sous l’influence des prostaglandines. La fièvre est bénéfique pour l'hôte,
la plupart des pathogènes sont sensibles aux températures élevées (Fig. 04).
Production de protéines de la phase aigüe : Les cytokines pro-inflammatoires (IL1,
l'IL6 et le TNFα) agissent sur les hépatocytes, en stimulant la production de façon considérable,
les composants du système complément et les protéines dites de la phase aigüe dont la CRP
(C reactive protein), la MBL (mannose- binding lectin) et les surfactants pulmonaires A et
D.
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Le tableau suivant résume les quatre signes cardinaux de l’inflammation et leurs causes.
II.5. Phagocytose
Processus de défense cellulaire, par lequel les phagocytes peuvent ingérer et détruire
des particules étrangères solides (microorganismes,….). On considère habituellement que la
phagocytose est une forme particulière d'endocytose. Elle se déclenche généralement suite à
une interaction entre les PRR d’endocytose exprimés à la surface des phagocytes et les PAMP
des microorganismes. Elle est surtout assurée par les neutrophiles et par les macrophages.
Elle s’effectue en 4 phases (Fig. 5).
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roxyde dismutase,…). Dont les ROS les plus toxiques ; l’anion superoxyde (O2-∙), le pé-
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Remarque
Les polynucléaires neutrophiles et les macrophages, peuvent phagocyter directe-
ment les pathogènes qu'ils reconnaissent grâce à leurs récepteurs de surface (PRR) et indirec-
tement grâce à leurs récepteurs pour certains fragments du complément et pour d'autres pro-
téines d'opsonisation telles que la CRP et la MBL.
Ces réponses innées des phagocytes, induites par des pathogènes réussissent soit à éli-
miner totalement l'infection, soit à la limiter pendant que la réponse adaptative se mette en
place.
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Dans cette voie d’activation, l’activité des lymphocytes NK est déterminée par la résul-
tante (somme) des signaux inhibiteurs et activateurs. Les signaux inhibiteurs proviennent
de l’interaction entre les récepteurs inhibiteurs (KIR) et les molécules de CMH-I de soi, et les
signaux activateurs proviennent de la reconnaissance entre les récepteurs activateurs (KAR)
et les molécules de stress exprimées par les cellules cibles (Fig. 06). On distingue plusieurs cas
selon le type de la cellule cible (Tableau III).
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Tableau III : Activation des lymphocytes NK déterminée par la somme de signaux reçus.
Cellules Récepteurs et ligands intervien- Types de signaux Résultats
cibles nent
*Reçoit des signaux Il n’ya que des
Cellule saine inhibiteurs signaux
inhibiteurs,
*Pas de signaux
activateurs NK s’inhibe
Cellule saine
peu stressée *Reçoit des signaux Somme des
inhibiteurs et des signaux est zéro,
signaux activateurs
NK s’inhibe
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L’induction de l’apoptose par l’intermédiaire des perforines et des granzymes est le mé-
canisme le plus dominant dans l’activité cytotoxique des NK. Une fois la cellule NK est activée
par la résultante des signaux inhibiteur et des signaux activateurs en faveur de ces derniers et /ou
par l’activation dépendante des anticorps (IgG) via le récepteur CD16, les perforines et les
granzymes (sérines estérases stockés dans les granules lytiques) sont libérées dans zone de
contact entre le NK et la cellule cible.
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L’apoptose est un processus de la mort cellulaire programmée. Elle débute par l’activa-
tion des caspases ; des protéases qui clivent des enzymes ayant une importance dans le main-
tien de l’intégrité du noyau, de la structure cellulaire (protéines de cytosquelette) et de la frag-
mentation de l’ADN. Ces clivages ont pour une conséquence d’inactiver les protéines qui fa-
vorise la survie des cellules cibles. L’apoptose d’une cellule se manifeste par une diminution
du volume cytoplasmique qui s'accompagne par l’apparition des bourgeonnements de la
membrane cytoplasmique et de la condensation du noyau. Par conséquent, l'ADN est frag-
menté. Il résulte des vésicules contenant chacune un fragment d’ADN entouré de membrane
cytoplasmique. Ces Vésicules sont appelés corps apoptotiques, qui vont être éliminé par les
macrophages (Fig.10).
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V. Système du Complément
Le système du complément est un composant du système immunitaire inné qui joue un
rôle clé dans l’élimination des pathogènes. Il est constitué de trentaines de protéines sériques.
Elles sont présentes naturellement dans le sérum, sous forme inactives (zymogènes) à l’état de
base (C1, C2,…, C9, Facteur B,…) à l’exception du Facteur D. Elles sont non spécifiques. Le
nom complément provient du fait qu’il complète d’une certaine manière l’action des anti-
corps. En effet, il peut agir seul et dans beaucoup de cas, sans intervention des anticorps.
La plupart des composants du complément sont synthétisés par les monocytes – macro-
phages et par les hépatocytes. Certains sont produits par les cellules épithéliales du thymus et
de l’intestin grêle.
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C’est une voie d’anticorps dépendante. Elle fait intervenir les composants suivants du
complément (C1, C4, C2, C3, C5, C6, C7, C8, C9). L’activation de ces composants et par
conséquent la cytolyse de l’antigène passe par plusieurs étapes :
Le déclenchement de cette voie débute par la formation d’un complexe immun (Anti-
gène- Anticorps).
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Le C1 (1° enzyme) ainsi activé exprime une activité enzymatique via le C1s. Ce dernier
clive le C4 en C4a libre et C4b. Le C4b se lie de manière covalente à la surface du pathogène.
Il peut alors se lier à une molécule de C2 rendant possible son clivage par C1s en C2b libre et
en C2a qui est lui-même une sérine protéase.
2. Formation de C3 et C5 convertases
Le complexe, formé de C4b avec la sérine protéase C2a active, reste fixé à la surface
du pathogène et forme la C3 convertase classique (C4b2a) (2° enzyme). Celle-ci clive un
grand nombre de molécules de C3 en C3a et C3b.
Le C5b s’associe à l’antigène du complexe Ag-Ac- C14b2a3b et s’associe avec les pro-
téines C6 et C7 pour former un complexe qui s’intègre dans la membrane cytoplasmique. La
protéine C8 se fixe sur ce complexe, permettant à plusieurs molécules de C9 de former un
complexe multienzymatique C5bC6C7C8PolyC9 (4° enzyme). C’est le complexe lytique,
appelé complexe d’attaque membranaire (CAM) fixé sur la paroi de l’antigène cellulaire qui
lui perfore par formation des canaux (pores). Ces derniers vont permettre l’entrée du Ca2+ et
des électrolytes avec H2O, ce qui induit un choc osmotique, entraînant la lyse de l’Ag cellu-
laire du complexe immun (Fig. 13).
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Remarque : la voie classique peut également mise en jeu par la C- réactive protéine (CRP).
Elle se fixe sur la protéine C des pneumocoques, ce complexe « CRP-protéine C » est l’équi-
valent du complexe immun ; antigène-anticorps dans la voie classique.
La voie des lectines dite également la voie MBL. La lectine liant le mannose (MBL), se
présente à faible concentration dans le plasma normal. Sa production par le foie est augmentée
pendant la phase aigüe de l’inflammation. La MBL reconnait certains constituants des parois
de bactéries (mannoses). Cette voie fait intervenir les composants suivants : C4, C2, C3, C5,
C6, C7, C8 et C9.
Cette voie est initiée par liaison de la protéine sérique MBL aux mannoses contenus dans
les polysaccharides des parois de certaines bactéries. La structure de la MBL ressemble à celle
du C1q, c’est une molécule à 6 têtes globulaires qui forme un complexe avec 2 protéases
zymogènes MASP1 et MASP2 (MBL Associated Serine Protéases). Ces 2 serines protéases
ont pratiquement une analogie à C1r et C1s (Fig.14).
La MBL est la molécule de reconnaissance du mannose de paroi de certaines bactéries.
Cette fixation active les 2 sérines protéases MASP1 et MASP2 qui clivent le C4 puis le C2.
La suite de l’activation est similaire à celle de la voie classique (Fig.14).
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Le complexe C3bBb est une enzyme, c’est la C3 convertase alterne. Cette enzyme
active, est stabilisée par le facteur P, pour cliver plusieurs molécules de C3. Elle clive le C3
également en C3b et C3a, le C3b s’associe avec le complexe C3bBb pour donner la C5 con-
vertase alterne active (C3bBb3b). Cette enzyme clive le C5 en 2 fragments C5a et C5b. La
suite de cette voie est commune avec celle de la voie classique, elle se termine par la formation
du CAM et la lyse du pathogène (Fig. 16).
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Un résumé des trois voies d’activation du complément est présenté dans la figure 17.
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