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I. Introduction :
C'est l'ensemble des supports écrits ou enregistrés relatifs à la prise en charge
d'un malade. Leur intérêt est de laisser des traces qui concernent les soins
donnés au patient, pouvant servir aux intervenants qui vont se relayer lors du
suivi médical du patient.
* Durant le séjour :
* A la sortie :
- D'autres documents tel que les certificats médicaux, les feuilles de prise en
charge (remboursement des soins).
L'archivage des dossiers se fait actuellement de plus en plus sur des supports
numériques (disque dur, disquettes, compact-disc) à côté de supports
conventionnels (papiers, films, cassette vidéo...). Il est indispensable de se
rappeler qu'aucun système d'archivage n'est complètement sûr en matière de
protection des données médicales contre l'intrusion ; le médecin et la structure
de soins doivent prendre toutes les mesures nécessaires et possibles pour la
protection de leur archives.
III. L'ordonnance médicale :
L'ordonnance médicale est un support écrit de la prescription que le
médecin donne à son malade. L'ordonnance médicale revêt une importance
médicale, sociale et médico-légale.
1. La prescription :
1.1 La capacité à la prescription :
Tout médecin diplômé qu'il soit généraliste ou spécialiste est légalement capable
de prescrire. Le stagiaire interné et le résident non encore diplômés effectuant un
remplacement ou une garde médicale peuvent prescrire (autorisation implicite).
La sage-femme est autorisée à prescrire certains produits dont une liste est fixée
par un arrêté du ministre de la santé publique.
2. Aspects médico-légaux :
La responsabilité du médecin peut être engagée en cas d'effets indésirables
ou d'accidents médicamenteux suite à des erreurs d'indication ou de
posologie ou de rédaction.
Les accidents allergiques font partie de l'aléa médical (responsabilité sans
faute) mais la responsabilité du médecin peut être engagée en cas de défaut
de prudence (absence de précaution face à une notion d'allergie antérieure,
aucune tentative de secours du malade développant un accident
anaphylactique ...).
Le pharmacien peut refuser de délivrer des médicaments quand une
ordonnance est illisible ou la prescription est incorrecte. Il doit dans ce cas
appeler le médecin prescripteur. Il peut substituer un médicament à un autre
de même constitution (principe actif) en cas de nécessité (rupture de stock)
mais il ne peut modifier la prescription qui reste un acte médical. Les
prescriptions de complaisance en vue de remboursement abusif et de trafic de
produits détournés de leur usage (toxicomanie) mettent en jeu la
responsabilité du médecin.
Décret exécutif n° 92-276 du 6 juillet 1992 portant code de déontologie
médicale :
o Art 13 – le médecin, chirurgien dentiste est responsable de chacun de ces
actes professionnels. Le médecin, le chirurgien dentiste ne peut exercer
que sous sa véritable identité .tout document qu’il délivre doit porter son
nom et sa signature.
o Art 56- toute prescription, certificat, attestation ou document établi par un
médecin, un chirurgien dentiste doit être rédigé lisiblement et permettre
l’identification du signataire et comporter la date et la signature du
médecin ou du chirurgien dentiste.
o Art 144 – le pharmacien doit faire une analyse de la prescription, tant sur
le plan qualitatif que quantitatif, visant a éliminer toute erreur éventuelle
de posologie, de contre indication ou d’interférence médicamenteuse
passée inaperçue, et en aviser si nécessaire le prescripteur qui modifiera sa
prescription.
o En cas de désaccord et s’il le juge nécessaire, il doit refuser à le faire et
en aviser la section ordinale régionale.