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dispensation » (ou dispense) est parfois employé pour désigner l'ensemble des actes qu'un
professionnel de santé habilité (le plus souvent pharmacien, mais aussi parfois médecin ou infirmier)
effectue dans le contexte de la distribution d'un médicament à une personne ou à un groupe de
personnes.
Le pharmacien est le seul professionnel de santé ayant une vision complète de la chaîne du
médicament, de sa conception à son usage. Spécialiste du médicament et des produits de santé, il doit
se donner les moyens d’assurer la qualité de leur dispensation, la sécurité de leur utilisation par le
patient et le suivi pharmaceutique qui s’y rattache (traçabilité, vigilances, etc.).
En préambule, rappelons les différentes étapes du processus telles que définies par les BPD :
- Délivrance
- Conseil pharmaceutique
1. ANALYSE DE L'ORDONNANCE
Conformément aux dispositions de l’article R.5132-22 du CSP, l’original de l’ordonnance doit être
présenté au pharmacien quand la prescription du professionnel de santé est la condition réglementaire
de la dispensation.
L’intervention pharmaceutique (IP) est l’héritière de l’Opinion pharmaceutique (OP). Son objectif est
triple, rendre l’acte pharmaceutique intelligible en lui donnant les moyens de lui assurer :
Une opposabilité : à des fin thérapeutiques et légales : rendre compte des moyens mobilisés et justifier
d’un acte face au patient, au prescripteur et aux juridictions.
Quand le pharmacien constate que les conditions physiques et/ou intellectuelles déclinantes de certains
malades peuvent les conduire à des méprises, voire à l’absence de prise de leur traitement, il doit «
mener toute action susceptible de concourir à leur sécurité et à leur qualité » (Code de la santé
publique).
La PDA consiste à déconditionner certains médicaments de leur conditionnement primaire, soit sous
forme de pilulier, soit sous blister, en fonction des besoins individuels des malades. C’est une réponse
éventuelle à la délivrance du traitement, en vue d’une administration différée, quand le malade n’est
plus en mesure de le mettre en œuvre lui-même, ou par simple désir du patient.
À l’officine, une telle préparation n’est donc envisageable qu’après avoir examiné et résolu tous les
problèmes éthiques et techniques de la dispensation. Elle s’effectue après la facturation sur un produit
acquis par le patient.
2. LA DÉLIVRANCE
Délivrance de génériques
Règle du tiers payant contre génériques : le tiers payant est réservé aux seuls assurés acceptant la
substitution ou pour lesquels le médecin prescripteur a porté une mention spéciale sur l’ordonnance, La
responsabilité du pharmacien est engagée au même titre que pour le médicament princeps, La spécialité
délivrée par substitution doit appartenir au même groupe générique que la spécialité prescrite (le
pharmacien se réfère au répertoire des groupes génériques), Le pharmacien doit prendre en compte les
excipients à effet notoire (E.E.N.), c’est-à-dire ceux dont la présence peut nécessiter des précautions
d’emploi. Une liste des excipients à effet notoire est jointe au répertoire des groupes génériques,
La substitution ne doit pas se faire aux dépens de l’observance du traitement qui doit rester le principal
objectif du médecin et du pharmacien.
Le patient s’est « servi » tout seul dans la zone en libre accès ou exprime une demande directe au
comptoir. Le but du pharmacien d’officine est de disposer des informations suffisantes pour évaluer la
conduite à tenir et dispenser en toute sécurité.
Il faut alors vérifier l’adéquation entre la demande et le but thérapeutique, mais également écarter tout
risque pour la santé du patient. Le cas échéant, aiguiller le patient vers un autre professionnel de santé.
« Depuis combien de temps en souffrez-vous ? Quels en sont les symptômes essentiels ? À quelle
fréquence se produisent-ils ? Quel en est l’origine d’après vous (approche étiologique) ? »
Le pharmacien est un acteur de premier recours. Dès lors, il agit comme un véritable aiguilleur dans le
système de santé. Deux cas de figure se présentent :
Orientation médicale : elle prend en compte des critères objectifs comme il a été proposé
précédemment.
Proposition de prise en charge officinale : les critères sont ceux définis précédemment.
CONCLUSION
La dispensation des médicaments à l'officine est une activité complexe qui requiert des compétences
techniques, réglementaires et relationnelles. Le pharmacien joue un rôle clé dans la sécurisation,
l'efficacité et la qualité de l'utilisation des médicaments par les patients. Il est donc essentiel de
promouvoir une approche intégrée et collaborative entre les différents acteurs de la prise en charge
thérapeutique pour garantir un usage optimal des médicaments.