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COORDINATION
INTRODUCTION
LES ALLERGIES
L’ANXIÉTÉ
L’ARTHROSE
L’ASTHME
L’ATHÉROSCLÉROSE
LA CATARACTE SÉNILE
LE DÉCLIN COGNITIF LIÉ AU VIEILLISSEMENT
LA DÉGÉNÉRESCENCE MACULAIRE LIÉE À L’ÂGE
LA DÉPRESSION
LE DIABÈTE
LE DYSFONCTIONNEMENT ÉRECTILE
LA DYSPEPSIE
LE GLAUCOME
LA GOUTTE
LA GRIPPE SAISONNIÈRE
L’HYPERLIPIDÉMIE
L’HYPERTENSION ARTÉRIELLE
L’HYPERTROPHIE BÉNIGNE DE LA PROSTATE
LES INFECTIONS URINAIRES
L’INSOMNIE
LA MALADIE D’ALZHEIMER
LA MALADIE DE PARKINSON
LA MALADIE VEINEUSE
LA MÉNOPAUSE
LA MIGRAINE
L’OSTÉOPOROSE
LA POLYARTHRITE RHUMATOÏDE
LE PSORIASIS
LE REFLUX GASTRO-ŒSOPHAGIEN
LA RÉTINOPATHIE DIABÉTIQUE
LE RHUME
LE STRESS
LE SURPOIDS ET L’OBÉSITÉ
LE SYNDROME DE FATIGUE CHRONIQUE
LE SYNDROME DE L’INTESTIN IRRITABLE (SII)
LE SYNDROME PRÉMENSTRUEL
TABLE DES COMPLÉMENTS ALIMENTAIRES
INDEX
INTRODUCTION
POURQUOI CE GUIDE?
Probiotiques, vitamines, minéraux, oligo-éléments, extraits de plantes, acides
gras, acides aminés… Il existe une multitude de compléments alimentaires sur le
marché et les consommateurs de ces produits dits «naturels» sont de plus en plus
nombreux. Le secteur est en constante progression – selon le Synadiet, le
syndicat national des fabricants de produits naturels, diététiques et compléments
alimentaires, il a généré en 2012 un chiffre d’affaires de plus d’un milliard
d’euros.
Pourtant, aujourd’hui, il est très difficile pour les professionnels de santé de faire
le tri entre les multiples informations, scientifiques ou publicitaires, qui les
submergent concernant les effets potentiellement bénéfiques ou néfastes des
compléments alimentaires. Un jour, ce sont les effets bénéfiques d’un nutriment
rapportés dans une étude qui ont les honneurs de la presse, et quelques jours plus
tard, ce même nutriment peut faire l’objet d’une mise en garde au vu d’une autre
étude. Alors comment s’y retrouver? Comment distinguer les effets bénéfiques
scientifiquement démontrés, des allégations fallacieuses ou des commentaires
trop superficiels et rapides?
Ce livre offre pour la première fois en français une synthèse de la littérature
scientifique sur les compléments alimentaires au sens large.
Il rassemble des informations visant à évaluer l’intérêt réel des compléments
alimentaires dans la prévention et le traitement des pathologies les plus
courantes. Pour chaque complément alimentaire étudié, il passe en revue ses
modes d’action, ses conditions d’utilisation, ses doses efficaces, ses contre-
indications, ses effets secondaires.
Ce guide pratique se veut être un véritable outil d’aide à la prescription des
compléments alimentaires pour les professionnels de santé et une source
d’informations fiables pour leurs patients.
COMMENT L’UTILISER
Ce livre compte trente six chapitres correspondant à trente six pathologies parmi
les plus fréquentes.
Pour chaque nutriment ou ingrédient, la dose indiquée est celle mise en œuvre
dans les études cliniques qui ont montré une efficacité. Cela signifie que ces
doses devront être adaptées par le praticien aux particularités de chaque sujet. À
noter que les doses indiquées ne sont pas toujours en accord avec les doses
supérieures maximales fixées, lorsqu’elles existent, par l’arrêté du 9 mai 2006
relatif aux nutriments pouvant être employés dans la fabrication des
compléments alimentaires.
Les nutriments et ingrédients cités n’ont pas tous, en France, loin de là, le statut
de complément alimentaire. Certains sont effectivement des compléments
alimentaires, mais d’autres sont des médicaments de phytothérapie ou des
médicaments, d’autres encore, n’ont pas de statut, certains, même, peuvent ne
pas être autorisés.
Par ailleurs, nous rappelons que les compléments alimentaires ne doivent pas
être recommandés sans précaution aux femmes enceintes ou allaitantes ni aux
enfants de moins de 12 ans, certains d’entre eux pouvant leur être fortement
contre-indiqués.
Une allégation de santé est une mention apposée sur l’étiquette d’un aliment ou
d’un complément alimentaire selon laquelle la consommation d’un aliment
donné ou d’un de ses nutriments – tels que les vitamines, les minéraux ou les
fibres par exemple – peut avoir des bienfaits pour la santé. Seules les allégations
autorisées peuvent être mentionnées. La liste des allégations autorisées, inscrite
au registre communautaire valable pour l’ensemble des pays européens peut être
consultée en ligne: http://c.europa.eu.
Trois catégories d’allégations sont désormais autorisées pour les aliments et les
compléments alimentaires:
• Les allégations génériques: elles concernent une liste positive d’ingrédients
(uniquement des vitamines et des minéraux) établie par le comité scientifique
européen en raison de leur sécurité et de leur biodisponibilité.
• Les allégations nutritionnelles: elles sont liées à une amélioration des
fonctions biologiques et font référence à la teneur en un nutriment d’un aliment.
Elles vont indiquer par exemple «riche en calcium» ou «représente 40 % des
apports journaliers recommandés en vitamine E».
• Les allégations de santé: elles sont liées à la réduction des risques de maladie
et à la croissance des enfants, elles soulignent le lien entre un nutriment ou un
aliment et l’état de santé. Elles peuvent revendiquer la diminution d’un facteur
de risque comme: «les oméga-3 réduisent les risques cardiovasculaires» ou celle
d’un risque de maladie mais ne peuvent pas comporter de mention indiquant que
tel nutriment prévient une pathologie ou la guérit comme par exemple: «la
lutéine prévient la dégénérescence maculaire liée à l’âge».
Une liste de 222 allégations de santé autorisées a été validée en juin 2012 et les
fabricants ont eu six mois pour se mettre en conformité avec cette nouvelle
réglementation en termes d’étiquetage de leurs produits.
95 % des allégations utilisées jusqu’alors par les fabricants de compléments
alimentaires n’ont pas été retenues et doivent disparaître des étiquettes et
emballages.
ORIGINE ET DESCRIPTION
Les allergies sont des réactions immunitaires anormales déclenchées par des
substances particulières connues sous le terme d’antigènes ou d’allergènes. Il
peut s’agir d’un aliment, d’une particule en suspension dans l’air, comme un
pollen ou un poil d’animal, d’un médicament, d’acariens ou du venin de certains
insectes. Un allergène peut être tout à fait inoffensif pour certains et provoquer
une réaction allergique chez une personne sensibilisée.
SYMPTÔMES ET SIGNES
Les manifestations de l’allergie sont variées et peuvent survenir toutes en même
temps ou se succéder au cours de la vie de l’allergique. Elles peuvent se traduire
par différents symptômes: rhinite allergique, asthme, eczéma, urticaire voire,
dans les formes les plus graves, choc anaphylactique ou œdème de Quincke,
mettant en jeu le pronostic vital et nécessitant une intervention médicale urgente.
La vie de l’allergique commence au plus jeune âge. Si un nourrisson présente un
risque de devenir allergique lié au terrain familial ainsi qu’à l’exposition aux
allergènes, il commence souvent par une sensibilisation aux protéines de lait de
vache, puis à d’autres protéines alimentaire. Ces allergies alimentaires, très
fréquentes chez le nourrisson, ont ensuite tendance à diminuer, voire à
disparaitre. Elles peuvent alors laisser place à une sensibilisation aux allergènes
inhalés qui provoquent des allergies respiratoires, rhinites allergiques ou asthme.
La dermatite atopique ou eczéma atopique
La dermatite atopique est une maladie inflammatoire et chronique de la peau que
l’on retrouve chez au moins 15 % des enfants et 10 % des adultes. C’est une
dermatose chronique prurigineuse et inflammatoire.
La dermatite atopique est souvent la première manifestation de la maladie
allergique (ceux qui en souffrent développent généralement un asthme et une
rhinite allergiques par la suite). Elle débute le plus souvent au cours des trois
premiers mois de la vie.
L’eczéma atopique évolue en alternant poussées et rémissions. L’inflammation
se manifeste toujours dans le même sens: érythème, vésicules, suintement,
croûte, éventuellement œdème, cicatrisation puis xérose (peau desséchée et
fragile). La localisation des symptômes varie, notamment en fonction de l’âge:
• avant un an, l’eczéma atopique touche les zones rebondies (joue, front),
• après un an, il se localise souvent dans les creux, les plis (cou, coudes, derrière
les genoux, sous les bras),
• chez l’adulte, le visage, le cou et les mains sont les plus atteints.
Asthme
L’asthme est une maladie inflammatoire et spastique caractérisée par une
hyperréactivité bronchique. Principaux signes: troubles ventilatoires avec
sifflement, sensation d’oppression thoracique et toux sèche survenant de façon
épisodique, en présence des allergènes en cause.
FACTEURS DE RISQUE
• Une prédisposition héréditaire ou atopie
• Le tabagisme de la mère au cours de sa grossesse
• L’environnement et ses polluants
• Les infections virales
PRÉVENTION
• Éviter l’allergène, ce qui est particulièrement difficile en cas d’allergie aux
pollens
• Éviter de fumer et les atmosphères tabagiques
• Favoriser l’allaitement maternel exclusif au cours des trois à quatre premiers
mois de vie (pourrait réduire le risque d’allergie durant la petite enfance)
• Retarder l’introduction des aliments solides après l’âge de six mois
• Prendre des probiotiques au cours de la grossesse de manière à favoriser une
maturation saine du système immunitaire de l’enfant.
- Une étude a montré, chez des femmes enceintes ayant des antécédents
familiaux d’eczéma atopique, de rhinite allergique ou d’asthme, que la prise
d’une préparation à base de Lactobacillus GG au cours de leur grossesse
diminue le risque d’eczéma atopique chez l’enfant. Leurs bébés avaient
également reçu cette préparation à base de Lactobacillus GG pendant les 6
premiers mois de leur vie1. À l’âge de 4 ans, les enfants bénéficiaient toujours de
la même protection par rapport à ceux du groupe placebo2.
- Les enfants de femmes ayant pris du Lactobacillus GG au cours de leur
grossesse et/ou pendant la période d’allaitement avaient un risque de seulement
15 % de développer un eczéma atopique pendant les deux premières années de
leur vie contre 47 % pour les enfants de femmes n’en ayant pas consommé3.
• Prendre des oméga-3 au cours de la grossesse4.
EXAMENS ET DIAGNOSTIC
• Interrogatoire pour déterminer les antécédents familiaux et personnels, les
allergènes à l’origine des troubles
• Examen des signes cliniques (respiratoires ORL ou bronchiques associés ou
non à des signes oculaires, cutanés, digestifs ou généraux)
• Tests pour déterminer le ou les allergènes en cause:
- tests cutanés ou prick-tests
- tests de provocation
- dosage d’IgE spécifiques
TRAITEMENTS
Il existe un grand nombre de médicaments destinés à soulager ceux qui souffrent
d’allergies. Cependant, la plupart d’entre eux, sinon tous, produisent des effets
secondaires désagréables: sécheresse bucale, nausées ou somnolence. Les
principales approches thérapeutiques de l’allergie sont ciblées sur l’inhibition et
le contrôle des médiateurs de la réponse inflammatoire. Les médicaments les
plus couramment utilisés sont des antagonistes de l’histamine pour soulager les
symptômes et des corticostéroïdes pour atténuer l’inflammation allergique.
LES PROBIOTIQUES
LA QUERCÉTINE
LA BROMELAÏNE
LA VITAMINE C
La vitamine C renforce le fonctionnement de nombreuses cellules du système
immunitaire y compris des lymphocytes T. Elle semble prévenir la sécrétion de
l’histamine par les globules blancs et augmenter leur détoxification21. Les
niveaux d’histamine s’élèvent de façon exponentielle lorsque ceux de vitamine C
diminuent22.
Des études ont montré que l’administration conjointe de vitamine C et de
vitamine E avait des effets bénéfiques sur la fonction pulmonaire de patients
asthmatiques en renforçant leurs défenses antioxydantes.
L’ascorbate de magnésium est la meilleure forme de vitamine C pour agir sur les
réactions de sensibilité à l’environnement: une fois dans le sang et les tissus, le
magnésium et l’ascorbate se séparent. Le magnésium est un bloqueur naturel des
canaux calciques membranaires et aide à prévenir l’entrée du calcium dans
différentes cellules. Dans les mastocytes et les basophiles, le calcium joue en
effet un rôle clé dans le déclenchement de la libération de l’histamine.
DOSE
1 000 mg de vitamine C par jour, en 2 à 3 prises.
LA VITAMINE E
LA VITAMINE D
LE MAGNÉSIUM
LES FOLATES
LE PANTESCAL
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L’ANXIÉTÉ
Les troubles anxieux englobent un ensemble de problèmes psychologiques
rencontrés plus fréquemment chez la femme que chez l’homme. Ils se
manifestent notamment par une anxiété excessive, un sentiment de peur,
d’inquiétude, des comportements d’évite-ment et de compulsion. Ils incluent
également les crises de panique, la névrose obsessionnelle compulsive, la
phobie sociale, le trouble d’anxiété généralisé, la phobie spécifique et le
syndrome de stress post-traumatique.
ORIGINE ET DESCRIPTION
L’anxiété est caractérisée par la peur ou l’inquiétude que quelque chose de
négatif se produise. C’est une émotion normale en réponse au stress dans la vie
quotidienne. Elle intervient occasionnellement en réponse à des situations qui
perturbent notre sensation de sécurité. Elle nous aide à éviter les dangers et nous
rappelle de ne pas nous placer dans la même situation potentiellement
dangereuse. L’anxiété devient pathologique:
• lorsqu’elle persiste malgré la disparition de la situation qui l’a provoquée,
• lorsque le système d’alerte se déclenche constamment alors qu’aucun
événement ne le nécessite,
• quand elle est source de détresse pour l’individu qui ne la contrôle plus.
SYMPTÔMES ET SIGNES
Les premiers symptômes sont la peur et l’inquiétude mais aussi des réactions
émotionnelles et physiques.
FACTEURS DE RISQUE
FACTEURS DE RISQUE
Les troubles anxieux ne sont pas causés par un facteur unique mais un certain
nombre peuvent contribuer à leur développement. Ils sont deux fois plus
fréquents chez les femmes.
• Divorce, séparation ou veuvage
• Une dépression chez un des parents
• Des facteurs environnementaux incluant toutes les situations difficiles
génératrices de stress et notamment un stress chronique au travail
• Une situation professionnelle précaire
• Des traits de personnalité tels qu’une faible estime de soi ou des capacités
d’adaptation insuffisantes
• Un déséquilibre chimique des molécules de communication ou des hormones
du stress dans le cerveau
• Des facteurs génétiques tel une vulnérabilité biologique au stress
• Un événement traumatisant ou des sévices subis au cours de l’enfance
• Les conduites addictives
Non traités, les troubles anxieux peuvent évoluer vers une dépression. Ils
peuvent aussi entraîner alcoolisme, dépendance à des drogues ou des tentatives
de suicide.
PRÉVENTION
L’anxiété étant une réaction normale, la prévention a pour objectif d’essayer
d’éviter qu’une anxiété passagère ne s’installe durablement.
• Parler à un proche, à un médecin ou à un professionnel du soutien
psychologique, peut aider à soulager un sentiment d’anxiété.
• Pratiquer une activité sportive aide à lutter contre le stress, à éliminer les
tensions physiques, détend, change les idées.
• Pratiquer des activités de relaxation.
• Réduire la consommation de caféine, d’alcool, de sodas.
• Essayer d’avoir un sommeil suffisamment long et récupérateur.
EXAMENS ET DIAGNOSTIC
L’Association américaine de psychiatrie définit le trouble anxieux généralisé
(TAG) comme une anxiété et des soucis excessifs, incontrôlables, relatifs à des
situations réalistes banales, à l’origine d’un état de souffrance qui altère le
fonctionnement du patient dans sa vie courante, associés à des symptômes
physiques traduisant la tension motrice et l’hypervigilance.
Le TAG est suspecté chez tout patient présentant pendant une durée d’au moins
6 mois des inquiétudes ou soucis excessifs, chroniques, avec impression
permanente de nervosité, envahissant et entravant le bon fonctionnement du
quotidien ainsi que des symptômes physiques à l’origine d’une détresse
importante. En plus, trois symptômes au moins sur les six des groupes tension
motrice et hypervigilance (lire ci-dessous) doivent être présents pour confirmer
le diagnostic.
TRAITEMENTS
Le nombre de médicaments disponibles pour traiter efficacement les troubles de
l’anxiété est relativement limité. Certain d’entre eux, comme les
benzodiazépines, peuvent créer des accoutumances et perdre de leur efficacité
avec le temps. D’autres s’accompagnent de toute une série d’effets indésirables
incluant la sécheresse buccale, des troubles de la mémoire ou de la cognition et
la perte de la libido. Des composants naturels peuvent aider à combattre
efficacement les troubles de l’anxiété avec des effets indésirables minimes.
LES VITAMINES B
LA VITAMINE B1 (THIAMINE)
LA VITAMINE B3
L’INOSITOL
Il est souvent classé parmi les vitamines B bien qu’il n’en soit pas une, le corps
n’en produisant pas. Il est connu depuis longtemps pour réduire l’anxiété
généralisée, la panique et les symptômes d’OCD. Des chercheurs ont constaté
qu’il était aussi efficace qu’un antidépresseur connu (la fluvoxamine) dans le
soulagement des troubles de panique. Il a été bien toléré même à des doses
massives allant jusqu’à 18 g par jour3. Ses effets indésirables sont légers et
peuvent inclure d’occasionnels vomissements ou diarrhées, de la fatigue, des
maux de tête ou des vertiges. Contre-indiqué en cas de troubles bipolaires
DOSE
1500 mg d’inositol par jour (bien qu’il ait été utilisé à des doses
beaucoup plus élevées dans les études).
LE L-TRYPTOPHANE
LA TAURINE
C’est un acide aminé qui accroît les niveaux de GABA et de glycine pour calmer
le cerveau. Elle le protège également des effets néfastes d’un excès de glutamate.
Des données préliminaires provenant de recherches sur animaux suggèrent
qu’elle exerce des effets anxiolytiques.
DOSE
500 mg de taurine 1 à 3 fois par jour. En cas de somnolence, prendre la
taurine au moment du coucher.
LA L-THÉANINE
• La supplémentation en L-théanine de volontaires en bonne santé montre au
bout de 7 jours chez les sujets les plus anxieux:
- une augmentation de l’activité des ondes cérébrales alpha, corrélée avec la
perception d’un état de relaxation,
- une diminution des scores de fatigue. Ces données suggèrent que la L-
théanine favorise la relaxation mentale et soulage la sensation de fatigue7.
• L’administration de théanine provoque un état de relaxation mentale, sans
sédation, qui commence environ 40 à 60 minutes après l’absorption d’une dose
par voie orale8. Cela se manifeste chez des sujets fortement anxieux par:
- un ralentissement de leur rythme cardiaque,
- une amélioration des performances d’attention,
- un meilleur temps de réaction9.
• Une comparaison de l’effet de la L-theanine (200 mg) à celui de l’alprazolam
(1 mg) sur des mesures comportementales de l’anxiété, la théanine seule a induit
un effet relaxant10.
DOSE
100 à 200 mg de L-théanine 2 fois par jour.
LA N-ACÉTYL-CYSTÉINE (NAC)
LE MAGNÉSIUM
Différentes études ont associé des déficiences en magnésium à des troubles de
l’anxiété. En particuliers, on observe que des conditions typiquement liées à un
manque de magnésium comme le syndrome d’hyperventilation12 ou de
spasmophilie sont associées à une anxiété élevée.
Le magnésium calme les signes physiques qui peuvent accompagner l’anxiété
comme les crampes musculaires, la tétanie et la nervosité. Son efficacité est
modérée mais significative. Des essais cliniques indiquent que:
• pris en association avec une multivitamines, du calcium et du zinc, le
magnésium diminue en un mois les symptômes de détresse et d’anxiété13;
• en association avec la vitamine B6, le magnésium réduit l’anxiété associée au
syndrome prémenstruel14.
DOSE
200 mg de magnésium + 50 mg vitamine B6 par jour.
En cas d’anxiété favorisée par une déficience en magnésium: 200 à 800
mg de magnésium par jour.
LE SÉLÉNIUM
En cas de déficience en sélénium, c’est le cerveau qui en reçoit avant les autres
organes. La déficience en sélénium entraîne une diminution du renouvellement
de certains neurotransmetteurs et s’accompagne d’un tempérament anxieux,
parfois confus et hostile.
Des études cliniques montrent que:
• 100μg quotidiens de sélénium pendant 5 semaines améliore l’humeur et
diminue l’anxiété15 (idem sur des dépressions post-partum);
• une supplémentation en sélénium diminue l’anxiété:
- des personnes âgées hospitalisées16,
- des patients cancéreux suivant une chimiothérapie17,
- des patients VIH recevant un traitement antirétroviral fortement actif18.
DOSE
100 à 200 μg de sélénium par jour en cas d’anxiété induite par une
déficience en sélénium.
L’HUILE DE POISSON ET LES OMÉGA-3
Des études d’observation ont relié des niveaux faibles d’acides gras
polyinsaturés oméga-3 et des niveaux élevés d’acides gras polyinsaturés oméga-
6 à l’inflammation, à la dépression et à l’anxiété. Les acides gras polyinsaturés
sont des précurseurs sur lesquels la niacine et d’autres vitamines agissent pour
former les prostaglandines de série 3. Les acides gras oméga-3, tels l’EPA et le
DHA, abaissent le niveau d’anxiété en diminuant les niveaux sériques de
noradrénaline.
• La prise pendant 2 mois d’une préparation contenant 762 mg d’un mélange
d’EPA et de DHA a fait chuter le taux de noradrénaline en moyenne de 30 %19.
• Chez des étudiants en seconde année de médecine, sans trouble anxieux
diagnostiqués, la prise de gélules contenant 2085 mg d’EPA et 348 mg de DHA
pendant 3 mois provoquait:
- une diminution de 20 % des symptômes d’anxiété,
- une baisse de 14% de la production d’interleukine-6 pro-inflammatoire,
- mais aucun effet sur les symptômes de dépression20.
La supplémentation avec des oméga-3 pendant 3 mois a réduit chez des usagers
de drogue ou d’alcool:
- l’anxiété,
- la colère21.
• La supplémentation en oméga-3 a été associée à une baisse de l’anxiété et du
niveau de cortisol, l’hormone du stress22.
DOSE
750 à 2500 mg d’huile de poisson par jour.
Les puissants effets relaxant des extraits de mélisse ont été documentés par des
scientifiques un peu partout dans le monde.
La mélisse contient des composants qui s’opposent fortement à la dégradation du
GABA, prolongeant les effets anti-anxiété de ce neurotransmetteur29.
Une étude montre que la prise 2 fois par jour pendant 15 jours de 300 mg d’un
extrait de mélisse par des sujets souffrants de troubles de l’anxiété légers à
modérés crée:
• une réduction de 49 % de leur état d’anxiété,
• une diminution de 72 % des symptômes associés à l’anxiété,
• une amélioration de 39 % de l’insomnie,
• pas de somnolence diurne30.
DOSE
300 mg d’extrait de mélisse 2 fois par jour.
Des études sur modèles animaux indiquent que la passiflore exerce des effets
anxiolytiques à travers les récepteurs opioïdes et GABA/ benzodiazépine. Ses
effets sont attribués à un benzoflavone spécifique de la plante.
• Chez des patients souffrant de troubles généralisés d’anxiété, la prise pendant
4 semaines de 45 gouttes par jour de passiflore a diminué l’anxiété aussi
efficacement que la prise d’oxazépame31.
• Administrée à des patients avant qu’ils ne subissent une opération chirurgicale,
elle réduit l’anxiété sans effet sédatif32.
Les études sur les effets anxiolytiques de la passiflore sont cependant encore trop
peu nombreuses pour affirmer son efficacité.
DOSE
500 mg d’extrait de passiflore par jour.
L’EXTRAIT D’ASHWAGANDHA (WITHANIA
SOMNIFERA)
Dans plusieurs études, des rongeurs traités avec un extrait d’ashwagandha ont
montré:
• une anxiété réduite comparé à un groupe témoin33,
• une anxiété réduite de façon similaire comparativement à l’utilisation de
plusieurs benzodiazépines.
Sa capacité à réduire les symptômes de l’anxiété a également été montrée chez
l’homme34.
Mais les études sont encore trop peu nombreuses et essentiellement réalisées par
une seule équipe de Bangalore.
DOSE
300 à 500 mg d’un extrait standardisé à 1,5 % de withanolides par
jour.
LE GABA
LE BACOPA MONNIERI
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L’ARTHROSE
L’arthrose, ou arthrite d’usure, est une affection chronique dégénérative
des articulations qui se manifeste par des douleurs persistantes. Les
cartilages qui protègent la surface des os dans les articulations s’usent et
perdent de leur souplesse au fil du temps. Des aspérités, visibles à la radio,
se créent sur les os.
L’arthrose peut toucher n’importe quelle articulation mais celles qui
soutiennent le poids du corps comme la hanche, le genou, les chevilles et la
colonne vertébrale sont les plus vulnérables.
ORIGINE ET DESCRIPTION
Le fonctionnement normal d’une articulation dépend en grande partie de la santé
de son cartilage. Ce dernier est un tissu vivant composé:
• de fibres de collagène, essentiellement de type II, qui lui donnent sa résistance,
• de cellules spécialisées, les chondrocytes,
• de protéoglycanes, de grosses molècules qui lui confèrent son élasticité; ils
sont constitués d’une protéine centrale sur laquelle se greffent des molécules de
glycosaminoglycanes (sulfate de chondroïtine et sulfate de kératane); ces
monomères se lient à leur tour à une longue chaîne d’acide hyaluronique.
Les chondrocytes synthétisent:
• les constituants de la matrice (collagène, protéoglycanes),
• des enzymes qui dégradent la matrice, notamment des métalloprotéases ainsi
que des activateurs et des inhibiteurs de ces dernières,
• des cytokines délétères (interleukines 1, tumor necrosis factor alpha ou TNF-
alpha), dotées de puissantes propriétés pro-inflammatoires,
• des cytokines régulatrices (Il-4, IL-10…),
• des facteurs de croissance (transforming growth factor beta ou TGF-bêta,
insulin-like growth factor ou IGF, tissue inhibitor of metalloproteases ou
TIMP…).
Au cours du vieillissement:
• les protéines non collagéniques synthétisées, notamment les protéoglycanes,
vont être de moins bonne qualité avec pour conséquence une diminution du
contenu hydrique;
• le nombre de chondrocytes diminue lentement et ils répondent moins bien aux
stimuli. Dans un cartilage adulte normal, un équilibre s’installe entre synthèse et
dégradation de la matrice, assurant ainsi son renouvellement. L’arthrose est la
conséquence de la rupture de cet équilibre: sous l’action combinée des enzymes
et d’une hyperpression, le cartilage se dégrade, des fissures apparaissent puis
s’agrandissent et se creusent. Le tissu synovial participe à cette dégradation en
sécrétant des métalloprotéases et des cytokines délétères pour le cartilage.
SYMPTÔMES ET SIGNES
Les articulations les plus fréquemment touchées sont le genou, la hanche et
celles de la colonne vertébrale. L’arthrose se manifeste par:
• des douleurs augmentées à l’effort, à l’appui et lors des mouvements, qui
s’estompent au repos et la nuit;
• une impression de raideur douloureuse le matin;
• des gênes fonctionnelles généralement intermittentes, apparaissant uniquement
dans certains efforts sollicitant l’articulation arthrosique;
• des déformations articulaires.
FACTEURS DE RISQUE
• Le fait d’être une femme (les œstrogènes jouent un rôle dans la croissance du
cartilage)
• L’âge
• La prédisposition génétique
• La pratique intensive de certains sports (rugby, tennis…) ou certaines
professions à l’origine d’un surmenage articulaire
• Les traumatismes articulaires (entorses, fractures, luxations…)
• L’excès de poids
• Le manque d’activité physique
• Le port de talons trop hauts (arthrose du genou)
• Certaines pathologies: maladie métabolique, hypermobilité articulaire, maladie
osseuse de Paget …
PRÉVENTION
PRÉVENTION
• Lutter contre la surcharge pondérale et l’obésité
• Pratiquer une activité physique régulière
• Protéger ses articulations lorsque l’on pratique un sport ou un travail exposant
à des blessures
• Éviter les mouvements répétitifs
EXAMENS ET DIAGNOSTIC
Le diagnostic, essentiellement clinique, est confirmé par des radiographies qui
montrent une diminution de la hauteur du cartilage.
LES TRAITEMENTS
LE SULFATE DE CHONDROÏTINE
LE MSM (MÉTHYLE-SULFONYL-MÉTHANE)
Des études sur l’animal ont montré que les articulations touchées par l’arthrose
contenaient peu de soufre15 et qu’elles se détérioraient moins avec un apport en
MSM16.
Des études préliminaires sur l’homme indiquent que le MSM, seul ou associé au
sulfate de glucosamine:
• soulage la douleur17;
• s’est montré aussi efficace que l’ibuprofène, sans ses effets secondaires18;
• associé au sulfate de glucosamine, agit efficacement sur la douleur,
l’inflammation et l’enflure des articulations de patients souffrant d’une gêne
articulaire modérée19 avec une action plus efficace ensemble que séparément.
DOSE
500 mg de MSM par jour.
L’ACIDE HYALURONIQUE
LA VITAMINE D
LE CELADRIN®
L’EXTRAIT DE CURCUMA
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L’ASTHME
L’asthme est une maladie inflammatoire chronique des voies respiratoires.
Il se manifeste par des crises de dyspnée sifflante, souvent nocturnes,
réversibles spontanément ou sous l’effet d’un traitement. Les crises peuvent
être déclenchées par différents facteurs tels les pollens, l’humidité, les
phanères d’animaux domestiques, la poussière, la fumée de cigarette ou
l’effort. Il a souvent une dimension allergique.
ORIGINE ET DESCRIPTION
L’asthme est une affection caractérisée par une hyperréactivité bronchique et un
syndrome obstructif. Chez des sujets présentant une prédisposition, cette
inflammation entraîne des épisodes récidivants d’essoufflement, d’oppression
thoracique et de toux souvent accompagnés de sifflements particulièrement à
l’effort, la nuit et/ou au petit matin.
Ces symptômes sont associés à une obstruction bronchique d’intensité variable,
réversible spontanément ou sous l’effet d’un traitement. L’inflammation entraîne
une majoration de l’hyperactivité bronchique à différents stimuli non
spécifiques.
Lorsqu’un facteur déclenchant ou favorisant la crise d’asthme irrite les bronches,
il déclenche la libération de médiateurs chimiques (histamine, leucotriènes,
prostaglandines, platelet activator factor (PAF)) par les mastocytes de
l’épithélium bronchique. Ces médiateurs de l’inflammation causent des
changements importants dans les tissus bronchiques: la sécrétion de mucus
augmente fortement en même temps que se produit une contraction des muscles
entourant les bronches. Le diamètre des voies aériennes se rétrécit, rendant la
respiration pénible. L’air ne passe plus que difficilement provoquant:
• une sensation d’oppression thoracique,
• une respiration sifflante,
• une toux,
• un essoufflement pouvant entraîner des angoisses.
SYMPTÔMES ET SIGNES
L’asthme se traduit le plus souvent par des crises alternant avec des périodes où
la respiration est normale. Chez certains sujets, la gêne respiratoire peut être
permanente et perturber les activités quotidiennes (voir tableau page 51).
Les manifestations prennent la forme d’épisodes aigus de dyspnée, avec
sifflements (sibilants perçus par le patient et son entourage) expiratoires qui
surviennent plus ou moins brutalement:
• toux, habituellement sèche, quinteuse, exacerbée la nuit, par crise: elle peut
marquer le début d’une vraie crise d’asthme ou être le seul témoin de la maladie;
• respiration sifflante;
• gêne respiratoire pouvant aller, dans des cas sévères, jusqu’à la sensation de
thorax bloqué, signe d’une obstruction bronchique très évoluée.
Ces symptômes disparaissent spontanément ou avec l’administration d’un
traitement. Lorsque l’asthme est d’origine allergique, des symptômes de rhinites
sont souvent présents:
• éternuements,
• nez qui coule et se bouche,
• démangeaison des yeux et larmoiement.
FACTEURS DE RISQUE
L’asthme est une maladie plurifactorielle dans laquelle interviennent des
composantes génétiques et environnementales. Il est d’origine allergique chez
plus de 90 % des enfants, cette composante allergique diminuant sensiblement
avec l’âge. Les facteurs prédisposant nécessitent la présence de facteurs
favorisants:
• allergènes (acariens, moisissures, pollens, phanères d’animaux
domestiques…),
• irritants (fumée de tabac ou de bois, polluants atmosphériques, certains
produits chimiques),
• humidité,
• certains virus,
• certains conservateurs alimentaires,
• certains médicaments,
• stress psychologiques,
• effort, voire fou rire,
• hormones sexuelles (plus forte prévalence au moment de la puberté chez les
jeunes et en période de péri-ménopause chez la femme).
PRÉVENTION
Pour prévenir les crises, il faut éliminer au maximum les facteurs déclenchant:
allergènes, irritants, humidité, virus…
EXAMENS ET DIAGNOSTIC
• Interrogatoire:
- pour rechercher des signes évocateurs de la maladie asthmatique: épisodes
récidivants de gêne respiratoire, de respiration sifflante, et toux,
particulièrement la nuit ou au réveil;
- pour rechercher l’existence de râles sibilants expiratoires par auscultation
du thorax, en sachant qu’en dehors des crises, ces râles très caractéristiques
peuvent être absents ou retrouvés seulement en fin d’expiration forcée.
• Radiographie pulmonaire: elle est habituellement normale mais peut
permettre de déceler un aspect de distension thoracique dans les asthmes anciens
ou sévères.
• Exploration fonctionnelle respiratoire (EFR) pour mettre en évidence un
trouble respiratoire obstructif en mesurant le souffle par:
- pléthysmographie (évaluation de la fonction respiratoire),
- spirométrie qui mesure le débit expiratoire de pointe ou peak-flow.
Pour préciser l’origine de l’asthme, la recherche d’une allergie est prioritaire.
L’exploration allergologique commence par un bon interrogatoire suivi, si les
résultats semblent positifs, de tests cutanés puis d’un dosage des IgE spécifiques.
Si ce n’est pas un asthme allergique mais un asthme intrinsèque, il faut
rechercher certains composants de cette maladie multifactorielle et examiner la
responsabilité:
• d’un reflux gastro-œsophagien,
• d’une pollution tabagique ou professionnelle,
• d’une infection, notamment virale,
• d’un foyer infectieux ORL.
TRAITEMENTS
TRAITEMENTS
Les suppléments nutritionnels peuvent aider à améliorer la qualité de vie des
asthmatiques en diminuant la fréquence des crises. Ils ne peuvent suffire à traiter
une crise aigue et doivent être utilisés en complément de l’éventuel traitement
médicamenteux.
Les acides gras oméga-3 et l’huile de poisson pourraient jouer un rôle dans la
prévention de l’asthme en réduisant la tendance à l’inflammation. Les acides
gras oméga-3 inhibent la production d’acide arachidonique, réduisant ainsi la
concentration des leucotriènes inflammatoires4. Des études épidémiologiques
montrent que les populations avec une consommation élevée de poisson ont une
plus faible incidence de maladies inflammatoires telles que l’asthme. Certaines
indiquent que, plus les populations consomment de poisson, plus le risque
d’asthme est faible5. Cependant, les études sur l’utilisation de l’huile de poisson
et des acides gras oméga-3 dans le traitement de l’asthme ont donné des résultats
contradictoires.
• Une méta-analyse portant sur 10 essais aléatoires conclut qu’il est impossible
d’affirmer qu’une supplémentation en oméga-3 apporte une quelconque
amélioration sur l’asthme6, cela, bien que quelques études aient donné des
résultats encourageants.
• La prise quotidienne d’huile de poisson (3,2 g EPA + 2 g DHA) pendant trois
semaines a amélioré la fonction pulmonaire de patients asthmatiques et réduit
l’usage de bronchodilatateur7.
• La supplémentation en huile de poisson a été associée à une aggravation de la
maladie chez des patients asthmatiques sensibles à l’aspirine8.
Aucune explication n’a pour le moment été trouvée sur ces résultats divergeants.
LES ANTIOXYDANTS
Des données suggèrent que les radicaux libres sont impliqués dans la
physiopathologie de l’asthme bronchique. Les cellules inflammatoires génèrent
et libèrent des espèces oxygénées réactives et les cellules inflammatoires de
patients asthmatiques en produisent davantage que celles des non-asthmatiques.
La recherche a montré que les antioxydants ont le pouvoir de réduire les
dommages sur les poumons et les bronches des asthmatiques. Les poumons sont
particulièrement sensibles aux dommages oxydants en raison de leur fonction
première d’échange entre l’oxygène et les déchets gazeux.
Un certain nombre d’études ont suggéré que la consommation d’antioxydants
comme les vitamines C et E, le bêta-carotène, le sélénium, les flavonoïdes et
d’autres nutriments réduirait le risque de bronchostriction associé à l’asthme.
LES VITAMINES C ET E
LA VITAMINE D
Ces dernières années, plusieurs études ont établi un lien entre la vitamine D
d’une part, le risque d’asthme et d’allergies, d’autre part, et leur sévérité.
• Les enfants asthmatiques sont fréquemment déficients en vitamine D14.
• Un plus faible niveau de vitamine D est associé à une fonction pulmonaire
moins bonne et un plus mauvais contrôle de l’asthme15.
• Les sujets avec les niveaux les plus élevés de vitamine D semblent avoir une
meilleure fonction pulmonaire que ceux dont les niveaux de vitamine D sont les
plus faibles. Ils répondent également mieux à un traitement par inhalation de
corticostéroïdes.
• De faibles niveaux de vitamine D seraient associés à une augmentation de
l’inflammation chez les asthmatiques.
• Les exacerbations de l’asthme sont fréquemment causées par des infections du
système respiratoire. Une étude a montré que des niveaux trop faibles de
vitamine D sont observés chez les enfants sujets à ces exacerbations, suggérant
que la vitamine D pourrait jouer un rôle dans leur prévention16. Ces résultats
suggèrent que les niveaux de vitamine D influent sur un nombre important de
paramètres de l’asthme incluant la fonction pulmonaire, le bronchospasme ou la
réponse thérapeutique aux stéroïdes et qu’une supplémentation en vitamine D
pourrait être utile chez des patients asthmatiques17.
DOSE
1000 UI de vitamine D3 par jour.
LA VITAMINE B6
Des chercheurs ont relié les niveaux de folates aux maladies d’origine
inflammatoire. Ils ont examiné les effets des niveaux de folates sur les
symptômes allergiques et respiratoires ainsi que sur la concentration des
anticorps IgE. Pour cela ils ont étudié les données médicales de plus de 8000
personnes âgées de 2 à 85 ans22. Ils ont constaté que les sujets ayant les niveaux
de folates les plus élevés avaient:
• moins d’anticorps IgE,
• moins d’allergies rapportées,
• moins de respiration sifflante,
• moins de risque d’asthme.
Pour aller plus loin, les scientifiques ont programmé une étude qui comparera les
effets de l’acide folique et d’un placebo sur des sujets souffrant d’asthme et
d’allergies.
DOSE
400 à 1000 μg de 5-MTHF (5-méthyltétrahydrofolates) par jour.
LA VITAMINE B12
On a rapporté que les enfants asthmatiques seraient déficients en vitamine B12.
Mais cela n’a été corrélé à aucune publication. Des médecins américains
suggèrent que des enfants asthmatiques répondraient bien à une supplémentation
en vitamine B12 (1000 à 3000 μg quotidiens), en particulier, lorsqu’ils sont
sensibles aux sulfites23.
LE MAGNÉSIUM
LA PÉTASITE(PETASITES HYBRIDUS)
La pétasite était déjà utilisée par les Grecs dans le traitement de l’asthme.
Des composants, les pétasines, présents dans la pétasite, sont capables d’inhiber
les leucotriènes et l’histamine, responsables des symptômes de l’asthme28.
Des études ont montré que:
• une dose de 600 mg de poudre de rhizome de pétasite améliorait de façon
significative le FEV1 et la réactivité bronchique de patients souffrant d’asthme
et de bronchite chronique au test de provocation à la méthacholine29;
• l’extrait de pétasite (50 à 150 mg quotidiens pendant 8 à 16 semaines) pouvait
constituer un traitement adjuvent efficace de l’asthme, aidant à réduire la
sévérité des symptômes et la fréquence des crises et, par suite, les doses de
traitement classique30, 31.
DOSE
50 à 150 mg d’un extrait standardisé en pétasine par jour, en plusieurs
prises.
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L’ATHÉROSCLÉROSE
L’athérosclérose est à l’origine de la plupart des maladies cardiovasculaires.
Elle se caractérise par le dépôt d’une plaque de lipides, principalement de
cholestérol, de cellules et d’autres substances sur la paroi interne des artères
de gros et moyen calibre. Ces dépôts forment des plaques d’athérome qui
obstruent progressivement et parfois brutalement les artères (formation
d’un caillot de sang).
ORIGINE ET DESCRIPTION
L’athérosclérose est une maladie inflammatoire chronique caractérisée par un
remodelage de la paroi artérielle en réponse à des agents d’agression.
L’origine et la progression des maladies cardiovasculaires sont intimement liées
à la santé de la paroi interne des artères.
Le rôle de l’inflammation
La recherche suggère que la 5-LOX (5-lipoxygénase), une enzyme active dans la
production de leucotriènes inflammatoires, contribue de différentes façons au
développement de l’athérosclérose. Une augmentation de la 5-LOX a pour
résultat une production excessive de leucotriènes inflammatoires qui incitent les
globules blancs à adhérer à la paroi des artères, favorisant ainsi la perméabilité
vasculaire et l’oxydation des LDL. Ceci a pour conséquence le développement
de plaques d’athérome dans les artères.
L’inflammation persistante aux marges de la lésion d’athérome favorise la
rupture de la barrière endothéliale, conduisant à la formation d’un thrombus qui
obstrue plus ou moins la lumière artérielle.
La régression partielle de la lésion athéroscléreuse est possible, notamment en
contrôlant certains facteurs de risques cardiovasculaires.
SYMPTÔMES ET SIGNES
Dans certains cas, l’athérosclérose ne provoque aucun symptôme jusqu’à ce
qu’elle soit suffisamment avancée pour obstruer un vaisseau sanguin important.
Si le blocage se produit dans une des artères du cœur, une artère coronaire, il
provoquera de l’angine de poitrine qui se manifeste par des douleurs thoraciques.
En progressant dans les artères coronaires, l’athérosclérose peut provoquer un
infarctus et si elle se développe vers le cerveau, un accident vasculaire cérébral.
FACTEURS DE RISQUE
• Obésité
• Sédentarité
• Régime pauvre en végétaux Hypertension
• Tabac
• Taux de cholestérol LDL élevé et de cholestérol HDL insuffisant
• Oxydation du cholestérol LDL
• Taux de triglycérides élevé
• Diabète (une glycémie élevée cause des lésions micro-vasculaires qui
accélèrent le processus de l’athérosclérose)
• Taux de protéine C-réactive élevé (l’inflammation est au centre du
dysfonctionnement endothélial qui sous-tend les maladies vasculaires)
• Taux de Lp-PLA2, un autre marqueur de l’inflammation, élevé
• Ratio oméga-6/oméga-3 élevé (favorise l’inflammation)
• Taux d’homocystéine élevé avec pour conséquence l’endommagement des
cellules endothéliales
• Taux de fibrinogènes élevé avec pour conséquence une augmentation de
l’adhérence des plaquettes aux cellules endothéliales
• Niveau insuffisant de vitamine D Niveau insuffisant de vitamine K
• Taux de testostérone bas et taux d’œstrogènes élevé chez l’homme
• Niveau insuffisant de CoQ10 et déficit en oxyde nitrique (ce dernier étant
indispensable au bon fonctionnement cardiovasculaire).
PRÉVENTION
La prévention s’exerce en agissant sur les facteurs de risque de l’athérosclérose.
• Éviter le tabagisme
• S’alimenter sainement
• Pratiquer 30 minutes d’activité physique quotidienne
• Maintenir:
- l’indice de masse corporelle (IMC = Poids (kg)/taille (cm)2) en-dessous de
25 kg/m2,
- la pression artérielle en-dessous de140/90 mmHg,
- le cholestérol total en-dessous de 2 g/l,
- le cholestérol LDL en-dessous de 1,6 g /l,
- la glycémie à jeun en-dessous de 1,10 g/l.
EXAMENS ET DIAGNOSTIC
A partir de la quarantaine ou de la cinquantaine, le patient peut souffrir de
douleurs localisées, d’essoufflement, d’instabilité de la marche, de vertiges, de
troubles de la vision, de modification du rythme cardiaque.
Electrocardiogramme de repos et d’effort, échographie doppler des artères,
artériographie, examens sanguins permettent d’établir une évaluation de l’état de
la santé cardiovasculaire.
TRAITEMENTS
L’objectif est d’aider à prévenir et à faire régresser l’athérosclérose en agissant:
• sur les composants circulants dans la lumière artérielle:
- en diminuant les lipoprotéines contenant l’Apo B,
- en augmentant les taux d’antioxydants,
- en réduisant l’activité inflammatoire des leucocytes,
• sur les cellules endothéliales:
- en réduisant les voies d’activation et de signalisation,
- en diminuant les facteurs proagrégants des plaquettes,
• sur les cellules musculaires lisses:
- en accroissant la relaxation musculaire,
- en stimulant la différenciation des cellules souches en cellules lisses.
LA L-ARGININE
LA VITAMINE E
L’ALPHA-TOCOPHÉROL
Les particules de LDL contiennent 2700 molécules d’acides gras dont 50 % sont
des acides gras polyinsaturés sensibles à l’oxydation. D’après les modèles de
l’athérosclérose, l’oxydation dans les particules de LDL initialise des
modifications qui déclenchent l’activation des macrophages et l’entrée de LDL
dans la paroi de l’intima.
En inhibant l’oxydation des LDL, la vitamine E pourrait jouer un rôle dans la
prévention, voire même, dans l’inversion de l’athérosclérose.
On a montré que la vitamine E (l’aphatocophérol):
• réduit la sensibilité des LDL à l’oxydation de façon proportionnelle à leur
niveau plasmatique d’alpha-tocophérol;
• limite la progression de l’athérome, théoriquement en stabilisant la plaque;
• à la dose de 136 UI associée à 250 mg de vitamine C à libération prolongée,
prise pendant 6 ans, a ralenti la progression de l’athérosclérose chez des sujets
hypercholestérolémiques14;
• à la dose de 400 UI associé à 1 g de vitamine C pendant 8 semaines exerce des
effets bénéfiques sur la vasodilatation dépendante de l’endothélium et de
l’épaisseur de l’artère de patients souffrant d’hypertension essentielle15. Mais
d’autres études n’ont pas observé d’effet bénéfique sur l’athérosclérose. Il
semblerait que l’alpha-tocophérol puisse ne pas être efficace dans des
populations avec un stress oxydant élevé16.
DOSE
400 UI d’alpha-tocophérol par jour (pour les personnes à haut risque
de maladie des artères coronaires ou pour ceux atteints d’une maladie
des artères coronaires) et 500 à 1000 mg de vitamine C par jour.
LE GAMMA-TOCOPHÉROL
LES TOCOTRIÉNOLS
L’ACIDE ALPHA-LIPOÏQUE
LES FOLATES
Des études indiquent que la niacine réduit le stress oxydant et inhibe des gènes
de l’inflammation vasculaire incluant des cytokines impliquées dans
l’athérosclérose36. D’autres montrent que, seule ou associée à d’autres
traitements, elle aide à ralentir la progression de l’athérosclérose. D’autres
encore ne montrent aucun effet bénéfique.
• La prise de 1000 mg d’acide nicotinique à libération prolongée associée à une
statine a ralentit la progression de l’athérosclérose chez des individus atteint
d’une maladie cardiovasculaire avec un cholestérol HDL modérément faible37.
• La prise de 1000 mg d’acide nicotinique à libération prolongée associée à une
statine pendant 24 mois induit une régression de l’athérosclérose38.
• La prise de 1500 à 2000 mg d’acide nicotinique à libération prolongée
associée à de l’ézétimibe (un médicament hypolipémiant) n’a eu aucun effet
bénéfique sur des patients atteints de maladie cardiovasculaire
athérosclérotique39. Des études ont également observé que l’acide nicotinique
pouvait augmenter le niveau d’homocystéine de façon importante. L’acide
nicotinique semble avoir, dans certains cas, un effet bénéfique sur le niveau de
cholestérol HDL qui parait corrélé à l’épaisseur de l’intima média. Et cela,
lorsqu’elle est associée à un produit agissant sur le niveau de cholestérol LDL.
DOSE
1000 mg d’acide nicotinique (niacine) à libération prolongée par jour.
LE MAGNÉSIUM
LA MÉNAQUINONE-7 OU MK-7
LE RESVÉRATROL
L’extrait d’ail vieilli a été étudié pour sa capacité à réduire l’inflammation et les
effets néfastes du cholestérol dans l’endothélium53.
• Chez des hommes souffrant d’une maladie des artères coronaires déjà traitée
par des statines et une faible dose d’aspirine, 2 semaines de prise d’extrait d’ail
vieilli a amélioré le flux sanguin en améliorant la fonction endothéliale54.
• Chez des sujets avec une plaque athérosclérotique, la prise d’une forte dose
d’ail pendant 48 mois a réduit de façon significative la progression des dépôts de
plaque. Chez certains participants, une régression de la plaque a été observée55.
DOSE
1000 mg d’extrait d’ail vieilli par jour.
LE JUS DE GRENADE
LE LYCOPÈNE
Des données épidémiologiques montrent une relation inverse entre d’une part la
consommation de tomates et de lycopène ainsi que les niveaux de lycopène dans
le sang et les tissus adipeux et, d’autre part, l’incidence des maladies
cardiovasculaires.
Un certain nombre d’études in vitro ont indiqué que le lycopène peut protéger
les LDL natives de l’oxydation et ralentir la synthèse du cholestérol.
Des données indiquent:
• qu’une faible concentration de lycopène est associée à une augmentation de
l’épaisseur de l’intima media des parois des artères coronaires et à une
athérosclérose précoce chez les hommes, mais pas chez les femmes58;
• que les sujets ayant une artère athérosclérotique avaient de plus faibles
niveaux plasmatiques de lycopène que ceux ayant des artères saines59;
• que la consommation de produits à base de tomate pendant 15 jours a
nettement renforcé la protection des lipoprotéines contre le stress oxydant60;
• que la prise quotidienne de 15 mg de lycopène pendant 8 semaines par des
hommes en bonne santé a abaissé leur pression sanguine, réduit leur stress
oxydant et amélioré leur fonction endothéliale61.
DOSE
15 mg de lycopène par jour.
LE PADMA BASIC
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LA CATARACTE SÉNILE
La cataracte est l’opacification progressive de tout ou partie du cristallin
qui s’accompagne d’une baisse de l’acuité visuelle pouvant aller jusqu’à la
cécité. Le seul traitement est l’extraction du cristallin et son remplacement
par un implant artificiel.
ORIGINE ET DESCRIPTION
La transparence du cristallin dépend de son degré d’hydratation et de l’état
physico-chimique des protéines qu’il contient. Toute modification de l’humeur
aqueuse, toute altération de la capsule du cristallin peut rompre cet équilibre.
SYMPTÔMES ET SIGNES
• La baisse de l’acuité visuelle se fait sur une période d’un an.
• Une sensibilité à l’éblouissement peut l’accompagner.
• L’altération de la vision des couleurs se manifeste par une dénaturation des
couleurs vives avec une atténuation plus marquée sur les tons bleus.
• Une vision voilée, comme si les objets étaient derrière un voile blanc.
FACTEURS DE RISQUE
L’âge est la première cause d’opacification du cristallin et les femmes ont un
risque plus élevé. Les autres facteurs de risques sont:
• l’exposition à une lumière solaire trop vive,
• l’exposition à des radiations,
• un traumatisme (chez un sujet jeune ou un enfant),
• une pathologie oculaire,
• une pathologie générale (cataracte métabolique endocrinienne liée au diabète
ou plus rarement une hypoparathyroïdie ou une avitaminose C),
• le tabagisme,
• le fait d’avoir été soigné par radiothérapie pour un cancer,
• l’alcool,
• le diabète,
• l’usage de corticostéroïdes,
• une alimentation comportant insuffisamment d’antioxydants.
PRÉVENTION
• Éviter de fumer et de consommer des quantités excessives d’alcool
• Protéger ses yeux du soleil
• Contrôler sa glycémie en cas de diabète
EXAMENS ET DIAGNOSTIC
Les examens
• Mesure de l’acuité visuelle.
• Examen après dilatation pupillaire pour observer et localiser l’opacification du
cristallin et qui permet de différencier:
- la cataracte nucléaire (l’opacification intéresse le noyau du cristallin),
- la cataracte sous-capsulaire postérieure (l’opacification est située en avant
de la capsule postérieure),
- la cataracte corticale (l’opacification se situe au niveau du cortex
cristallinien),
- la cataracte totale (cette forme très évoluée est parfois visible à l’œil nu, à
l’éclairage direct de la pupille, le cristallin cataracté modifiant la lueur
pupillaire qui est grisâtre alors qu’elle est normalement rouge).
TRAITEMENTS
Une partie des traitements (glutathion, N-acétyl-cystéine, vitamines C et E, bêta-
carotène) vise à protéger des lésions des radicaux libres. En effet, l’oxydation
des protéines du cristallin est une partie intégrante de la pathophysiologie de la
cataracte. Les antioxydants peuvent donc aider à prévenir ou à ralentir la
formation de la cataracte.
LE GLUTATHION
Les niveaux de glutathion lenticulaires, dans l’œil, diminuent avec l’âge, chutant
d’une concentration de 3,5 umol/g à l’âge de 20 ans à 1,8 umol/g à l’âge de 65
ans. Ils peuvent diminuer jusqu’à 85 % dans des cristallins cataractés par rapport
à des cristallins normaux1, suggérant que cela puisse être un facteur qui accélère
la formation de la cataracte sénile.
Le glutathion et son enzyme, la glutathion peroxydase, agissent comme de
puissants antioxydants pour protéger la transparence du cristallin en stoppant
ou/et réparant les dommages cellulaires causés par les radicaux libres. Maintenir
des niveaux suffisants de glutathion pourrait être bénéfique pour la fonction du
cristallin en:
• préservant l’intégrité physicochimique des protéines dans le cristallin2;
• entretenant l’action de la pompe de transport sodium-potassium et l’intégrité
moléculaire des fibres du cristallin;
• agissant comme un destructeur de radicaux libres protégeant les membranes et
les enzymes de l’oxydation3;
• réactivant la vitamine C oxydée ce qui améliore la capacité antioxydante du
cristallin.
DOSE
500 mg de glutathion perlingual par jour.
LA N-ACÉTYL-CYSTÉINE (NAC)
LA VITAMINE C
LA VITAMINE E
LA VITAMINE B 2 (RIBOFLAVINE)
Les niveaux de nutriments incluant les caroténoïdes ont été évalués dans des
cristallins atteints de cataracte après extraction. On y a trouve de la lutéine et de
la zéaxanthine, deux caroténoïdes, ainsi que des vitamines A et E. Des études
prospectives sur les effets des caroténoïdes et de la vitamine A indiquent que:
• les femmes ayant la plus forte consommation de lutéine et de zéaxanthine ont
un risque 22 % moins élevé de subir une opération de la cataracte que celles en
consommant le moins12;
• les femmes ayant la plus forte consommation de vitamine A ont un risque 39
% plus faible de subir une opération de la cataracte que celles en consommant le
moins13;
• les hommes ayant la plus forte consommation de lutéine et de zéaxanthine ont
un risque 19 % plus faible de subir une opération de la cataracte que ceux en
consommant le moins14.
LA LUTÉINE ET LA ZÉAXANTHINE
L’ACÉTYL-L-CARNITINE
C’est un acide aminé qui entretient le métabolisme cellulaire des acides gras.
Avec le vieillissement, les mitochondries – centres de production d’énergie des
cellules – commencent à se détériorer avec pour résultats une accumulation de
débris cellulaires, voire des morts cellulaires. L’acétyl-L-carnitine peut réduire
les dommages des AGE qui conduisent au développement de la cataracte20. Elle
peut désactiver les sites de glycation sur le cristallin et le protéger des lésions
qu’elle pourrait induire sur les protéines.
DOSE
1 000 mg d’acétyl-L-carnitine par jour.
LA CARNOSINE
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ORIGINE ET DESCRIPTION
Le déclin cognitif lié au vieillissement diffère selon les individus, suggérant qu’il
pourrait être partiellement prévenu ou contrôlé.
L’âge auquel débute le déclin cognitif est controversé. Des études récentes ont
conclu qu’il y avait peu d’arguments en faveur d’un déclin cognitif avant l’âge
de 60 ans. Cependant, une corrélation entre la présence de plaques amyloïdes
dans le cerveau et la sévérité du déclin cognitif a été montrée dans des essais
cliniques. Or ces plaques semblent présentes dans le cerveau de jeunes adultes.
Une étude publiée dans le British Medical Journal par une équipe de l’Inserm
indique que notre mémoire, notre capacité à raisonner et à comprendre
commence bien à décliner dès l’âge de 45 ans1.
Les données psychométriques suggèrent que les activités cognitives ont des
vitesses de détériorations différentes. Les fonctions cognitives les plus fragiles
face au vieillissement sont la rapidité mentale, l’attention sélective partagée, la
mémoire de travail, la mémoire épisodique secondaire. Les fonctions les plus
résistantes sont le langage, le raisonnement arithmétique, la mémoire sémantique
et la mémoire implicite.
Avec les années, la transmission des informations est ralentie, à la suite,
notamment, de l’attaque des radicaux libres qui modifie la structure des lipides
et des lipoprotéines, celle de la membrane plasmique est progressivement altérée
avec pour résultats une réduction de l’influx nerveux et, par suite, de la
transmission des informations. Dans le même temps, on observe également une
diminution significative des concentrations des neurotransmetteurs, de leurs
récepteurs et des capacités de liaison de ces récepteurs.
Les plaques amyloïdes et la dégénérescence neuro-fibrillaire, deux lésions
caractéristiques de la maladie d’Alzheimer, sont également observées assez
fréquemment, en quantité variable mais souvent faible, au cours du
vieillissement cérébral normal.
SYMPTÔMES ET SIGNES
Un vieillissement normal se caractérise par:
• une réduction de la vitesse de traitement de l’information (il faut plus de temps
pour accomplir une tâche);
• des troubles liés à une diminution des capacités d’attention:
- l’attention nécessaire à l’accomplissement de plusieurs tâches concurrentes
devient difficile et il n’est plus possible de faire plusieurs choses à la fois,
- l’attention sélective ou la capacité à sélectionner l’information pertinente et
à inhiber les informations non pertinentes perd de son efficacité, la sensibilité à
l’interférence augmente et on est vite distrait;
• une baisse de la mémoire de travail.
Les facteurs émotionnels et psychoaffectifs accentuent la baisse des capacités
d’attention. L’estime de soi, la confiance en soi et le sentiment de solitude
influent sur la motivation tandis que l’anxiété, la dépression, les troubles du
sommeil et la douleur influencent l’attention.
FACTEURS DE RISQUE
Le stress oxydant
Le cerveau est particulièrement vulnérable aux lésions oxydatives pour deux
raison:
• il consomme pratiquement 20 % de tout l’oxygène utilisé par l’organisme,
• il contient une concentration élevée de phospholipides.
Avec les années, les lésions oxydatives sur l’ADN et les lipides dans le cerveau
augmentent progressivement, même chez des sujets en bonne santé et finissent
par aboutir à la destruction de neurones. De nombreuses études ont impliqué le
stress oxydant dans le développement de troubles cognitifs légers et de la
maladie d’Alzheimer.
L’inflammation
Dans des conditions saines, la barrière hémato-encéphalique empêche
l’infiltration d’agents inflammatoires et ne permet qu’à une sélection de
nutriments et à de petites molécule de pénétrer dans le système nerveux central.
Une inflammation chronique générale, induite par des stimuli comme le
tabagisme, l’obésité, des habitudes de sommeil perturbées et de mauvaises
habitudes alimentaires compromettent l’intégrité de la barrière hémato-
encéphalique, permettant à des substances irritantes de pénétrer dans le cerveau
et de stimuler la production de cytokines inflammatoires. Celles-ci vont
perturber le processus de génération de nouveaux neurones et endommager et
détruire les neurones existants.
Un déséquilibre hormonal
Des récepteurs d’hormones stéroïdes sont répartis dans tout le cerveau avec pour
mission la régulation de tout un ensemble de gènes impliqués dans le
comportement et la cognition. Une déficience ou un déséquilibre hormonal peut
avoir pour résultats des déficits cognitifs et des troubles émotionnels.
La santé cardiovasculaire
Pour être approvisionné en sang riche en oxygène et en nutriments nécessaires à
l’entretien de son rythme élevé d’activité métabolique, le cerveau dépend des
artères carotides. Si l’intégrité de ces vaisseaux sanguins est compromise, la
cognition est perturbée. Des études ont mis en lumière de multiples corrélations
entre la santé vasculaire et la fonction cognitive.
• Les niveaux de HDL
Des études ont relié de faibles niveaux de HDL au déclin de la fonction et de la
santé cognitives.
• L’homocystéine
Des niveaux élevés d’homocystéine ont été reliés à:
- une réduction du flux sanguin dans le cerveau,
- des troubles de la mémoire,
- une fonction cognitive globalement plus faible,
- un volume cérébral plus petit,
- une augmentation des infarctus cérébraux silencieux.
• L’hypertension
Les petits vaisseaux capillaires fragiles comme ceux qui transportent le flux
sanguin à travers le cerveau sont particulièrement vulnérables aux lésions
provoquées par une pression sanguine élevée. Une hypertension chronique
conduit à la dégradation des capillaires cérébraux qui est associée à des troubles
de la cognition et à des maladies neurodégénératives.
Le diabète et l’insulinorésistance
Le cerveau a un besoin métabolique élevé en énergie. Même une petite
perturbation dans le métabolisme du glucose peut avoir un impact perceptible
sur les performances cognitives. Le diabète a été associé à:
• de plus faibles concentrations des facteurs de croissance neuronale,
• une diminution du volume cérébral,
• une incidence plus élevée de tout type de démence.
L’obésité
Le tissu adipeux sécrète des molécules qui influent directement sur de multiples
fonctions dans le cerveau. Une corrélation très nette a été établie entre
l’adiposité, le volume cérébral et la fonction cognitive: lorsque le poids corporel
augmente, le volume du cerveau diminue et la fonction cognitive se perturbe.
Le stress et l’anxiété
Des recherches sur le stress et l’anxiété ont montré que, par rapport à des sujets
non-anxieux, les patients anxieux devaient faire de plus gros efforts pour
maintenir un niveau similaire de performances cognitives. Une anxiété plus
sévère est également prédictive d’un passage plus précoce de troubles cognitifs
légers à la maladie d’Alzheimer. Un stress excessif conduit également à des
dysfonctionnements cognitifs.
La dépression
Il existe une étroite relation entre dépression et dysfonctionnement cognitif. La
dépression semble aggraver le dysfonctionnement cognitif et, de même, une
médiocre santé cognitive semble prédisposer des personnes âgées à la
dépression.
PRÉVENTION
Le réseau social et les relations personnelles
Plusieurs études ont suggéré que maintenir un vaste réseau d’amis et de relations
personnelles ainsi qu’un engagement régulier dans des activités productives et
sociales est associé à une diminution du risque de déclin cognitif. À l’inverse, le
désengagement social défini par très peu ou pas de relations est un facteur de
risque important de déclin cognitif.
Le cerveau est constitué d’un vaste réseau d’environ 90 milliards de neurones
interconnectés par 1000 trillions de jonctions synaptiques. Chaque tâche
physique ou mentale que nous réalisons stimule cet immense réseau. Une
stimulation régulière des différentes voies synaptiques par un large éventail
d’activités physiques et mentales influe directement sur notre capacité
d’apprentissage en renforçant la plasticité synaptique et en initiant le processus
de neurogenèse dans d’importantes régions du cerveau.
L’activité physique
L’analyse de 15 études portant sur plus de 33 000 sujets suivis pendant plus de
12 années montre que les personnes avec l’activité physique la plus élevée
avaient 38 % moins de risque de montrer des signes de déclin cognitif avec le
temps par rapport à ceux ayant une activité très faible. Même des niveaux faibles
à modérés d’activité physique conféraient une réduction de risque de 35 %.
EXAMENS
Dans le vieillissement cognitif normal, la plainte mnésique, sans retentissement
sur les activités quotidiennes, est le seul signe de déclin. Il faut la prendre en
considération, évaluer à quel niveau se situe le problème et vérifier qu’il n’existe
pas de trouble fonctionnel ou lésionnel.
L’administration d’un questionnaire de plainte cognitive permet de faire une
première évaluation.
TRAITEMENTS
STIMULER LE FONCTIONNEMENT
CÉRÉBRAL
LES VITAMINES B
Des études de population ont examiné le rôle des antioxydants pour la protection
du cerveau.
• Les membres d’une communauté de personnes âgées ayant la consommation
de vitamine E (provenant de suppléments nutritionnels ou de l’alimentation) la
plus élevée avaient un déclin cognitif 36 % plus lent par rapport à celles en
consommant le moins2.
• La prise quotidienne de 120 mg de vitamine C, 6 mg de bêta-carotène, 30 mg
de vitamine E, 100 μg de sélénium et 20 mg de zinc a amélioré les scores de
mémoire épisodique de sujets âgés de 45 à 60 ans. La mémoire verbale n’a été
améliorée que chez les sujets ayant une faible concentration de vitamine C au
début de l’étude3.
Quelques études n’ont pas trouvé d’effet sur le déclin cognitif d’une
supplémentation en vitamines et minéraux antioxydants. Des scientifiques
expliquent ces divergences de résultats en suggérant que les suppléments
antioxydants ne protègeraient que les sujets soumis à un stress oxydant.
• Le statut en sélénium diminue avec le vieillissement ce qui pourrait contribuer
au déclin des fonctions neuropsychologiques des personnes âgées4.
• Un faible niveau sanguin de sélénium et d’autres antioxydants est annonciateur
d’un rythme plus rapide de déclin cognitif suggérant qu’une augmentation du
stress oxydant et/ou des déficiences en antioxydants pourrait être un facteur de
risque de déclin cognitif.
La prise d’une multivitamines, apportant vitamines et minéraux essentiels,
permet de compenser les apports insuffisants de l’alimentation en vitamines et
minéraux.
• La prise pendant plus de 2 mois d’une multivitamines a amélioré les résultats à
des tests cognitifs de sujets d’âge moyen en bonne santé et diminué la fatigue
causée par ces tests5.
DOSE
Multivitamines et minéraux apportant entre 1 et 3 fois les apports
journaliers conseillés.
L’EXTRAIT DE MYRTILLE
De nombreuses études animales ont expliqué les mécanismes par lesquels les
constituants des myrtilles exercent des effets bénéfiques pour la santé cérébrale.
Les résultats montrent que ces substances:
• atténuent le stress oxydatif neuronal;
• inhibent l’enzyme responsable de la dégradation de l’acétylcholine,
l’acétylcholinestérase (AChE), préservant ainsi la mémoire et les facultés
d’apprentissage6;
• stimulent la neurogenèse et augmentent la plasticité neuronale dans
l’hippocampe7;
• pourraient optimiser les performances cognitives en modulant l’expression
génétique dans le cerveau8.
Un essai préliminaire sur l’homme indique que la consommation de jus de
myrtilles sauvages quotidiennement pendant 12 semaines a amélioré la mémoire
de sujets âgés présentant de premières modifications de leur mémoire9. Les
études sur animal sont nombreuses à montrer l’intérêt de l’extrait de myrtille
pour la prévention du déclin cognitif mais il n’a pas été démontré dans des
études cliniques sur l’homme.
LA PHOSPHATIDYLSÉRINE
L’ACÉTYL-L-CARNITINE
En transportant les acides gras dans les mitochondries, l’acide aminé acétyl-L-
carnitine favorise la production d’énergie tout en prévenant l’accumulation
toxique d’acides gras. L’acétyl-L-carnitine optimise la cognition en agissant sur
différentes facettes de la fonction neuronale:
• en augmentant l’efficacité de la neurotransmission cholinergique18,
• en stabilisant les membranes mitochondriales neuronales19,
• en renforçant les défenses antioxydantes neuronales20,
• en stimulant la croissance neuronale et en sensibilisant aux facteurs
neurotrophiques21. Des études montrent qu’une supplémentation en acétyl-L-
carnitine soutient la santé cérébrale et la cognition au cours du déclin cognitif
normal lié au vieillissement et en cas de maladie d’Alzheimer.
• La prise de 1,5 à 3 g par jour a des effets significativement bénéfiques pour la
préservation de la cognition. Cet effet semble se cumuler sur la durée suggérant
qu’un usage de longue durée d’acétyl-L-carnitine apporterait les bénéfices les
plus importants22.
DOSE
1,5 à 2 gramme d’acétyl-L-carnitine par jour.
L’ACIDE ALPHA-LIPOÏQUE
Des travaux réalisés sur des rats ont montré que l’acide alpha-lipoïque améliore
la mémoire d’animaux âgés en réparant les défauts liés au vieillissement des
récepteurs des cellules cérébrales et que son efficacité est encore plus grande
lorsqu’il est associé à l’acétyl-L-carnitine. L’acide alpha-lipoïque:
• protège les cellules du cerveau des lésions provoquées par des toxines et des
produits chimiques;
• recycle dans l’organisme la CoQ10 dans sa forme antioxydante, renforçant la
protection antioxydante;
• améliore la perte auditive liée au vieillissement;
• augmente les niveaux d’acides nucléiques et de protéines déprimés par le
passage des années;
• restaure la protection antioxydante des mitochondries affaiblies par le
vieillissement;
• prévient la toxicité du peptide bêtaamyloïde.
Lorsqu’il est associé à l’acétyl-L-carnitine, l’acide alpha-lipoïque chez des rats
âgés23:
• améliore le fonctionnement métabolique cellulaire et leur permet de produire
davantage d’énergie,
• améliore leur mémoire,
• inhibe la peroxydation lipidique.
DOSE
200 à 300 mg d’acide lipoïque par jour.
LE GINKGO BILOBA
L’extrait de Ginkgo biloba est un puissant antioxydant qui aide à contrer les
modifications liées au vieillissement dans la circulation sanguine cérébrale. En
dilatant et tonifiant les vaisseaux sanguins, en interférant avec l’activité des
plaquettes et en prévenant les lésions oxydatives sur les mitochondries et les
cellules nerveuses, le Ginkgo biloba favorise une augmentation du métabolisme
énergétique et de l’activité cérébrale.
L’extrait normalisé de feuilles de Ginkgo biloba est reconnu par la Commission
E allemande et par l’Organisation Mondiale de la Santé comme traitement
adjuvant des symptômes de démence d’origine vasculaire ou dégénérative
incluant les pertes de mémoire, les troubles de l’attention et la dépression. Mais
les résultats des études ne permettent pas d’affirmer que le ginkgo améliore les
facultés cognitives ni qu’il retarde leur déclin associé au vieillissement27.
• La prise d’un extrait de Ginkgo biloba pendant 8 mois a amélioré le
fonctionnement cognitif global d’hommes âgés de 60 à 70 ans28.
• La prise de 180 mg par jour de Ginkgo biloba pendant 6 semaines a stimulé
certains processus de mémoire et neuropsychologiques d’adultes âgés de 60 ans
et plus sans trouble cognitifs29.
• La prise de 240 mg par jour de Ginkgo biloba (en une seule prise) a amélioré
la mémoire de sujets d’âge moyen en bonne santé30.
• La prise de 40 mg de Ginkgo biloba 3 fois par jour pendant 6 semaines n’a
apporté aucun effet bénéfique mesurable à la mémoire ou aux fonctions
cognitives de sujets âgés de 60 ans et plus31,
DOSE
180 à 240 mg d’extrait standardisé de Ginkgo biloba contenant 24 à 25
% de glucoflavonoïdes par jour.
LA VINPOCÉTINE
LA DHEA
LA MÉLATONINE
LA PRÉGNÉNOLONE
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LA DÉGÉNÉRESCENCE
MACULAIRE LIÉE À L’ÂGE
La dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA) est une pathologie qui
entraîne une perte progressive de la vision pouvant aller jusqu’à la cécité
complète
ORIGINE ET SIGNES
La rétine est une membrane située au fond de l’œil dont le rôle est de concentrer
les impressions lumineuses pour les traduire en signaux nerveux que le cerveau
puisse interpréter. La macula est au centre de la rétine, l’endroit où l’acuité
visuelle est la meilleure.
C’est une tache jaune d’environ 2 mm de diamètre, très riche en photorécepteurs
(les cônes et bâtonnets) qui sont des cellules spécifiques recevant la lumière et
jouant un rôle essentiel dans la vision. Elles enregistrent les images et les
envoient, à travers le nerf optique, de l’œil au cerveau. La macula est
responsable de la vision centrale indispensable à la vision précise (lecture,
écriture, reconnaissance des visages).
Les cellules de la macula sont progressivement détruites. Les cônes et les
bâtonnets sont les plus sensibles aux dommages. Au départ, seule la vision
centrale est affectée et il devient difficile de lire ou de reconnaître quelqu’un.
Les lésions se propagent ensuite plus ou moins rapidement et peuvent détruire la
totalité de la macula et provoquer une perte totale de la vision. Les cônes et les
bâtonnets sont particulièrement riches en acides gras polyinsaturés et donc très
sensibles aux attaques radicalaires. Avec l’âge, la lipofuscine, un pigment
autofluorescent s’accumule dans la rétine. La lipofuscine contient un composé
toxique, l’A2E qui, lorsqu’il est excité par la lumière bleue, produit des radicaux
libres qui vont détruire les cellules de la rétine.
DESCRIPTION ET SYMPTôMES
La dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA) est une maladie dans laquelle
la portion centrale de la rétine, la macula, est détériorée. Il existe deux formes de
pathologies: la DMLA atrophique et la DMLA exsudative.
La DMLA exsudative
C’est la forme la plus grave. Des néo-vaisseaux sous-rétiniens, plus ou moins
identifiables à l’angiographie, prolifèrent et se rompent, entraînant des
complications (hémorragies, exsudations sous-rétinienne avec baisse rapide de la
vision) avec la formation de tissus cicatriciels. Elle évolue très rapidement et
peut rendre aveugle.
Ces deux formes de DMLA affectent simultanément les deux yeux. La vision
devient sévèrement perturbée, la vision centrale étant plus affectée que la
périphérique. La capacité à voir les couleurs n’est généralement pas touchée.
La DMLA se traduit par une destruction irréversible des photorécepteurs de
l’œil. Au fur et à mesure qu’elle progresse, la vision centrale disparaît et la
capacité à distinguer les traits d’un visage, à lire ou à exécuter de nombreuses
tâches de la vie quotidienne demandant une bonne vision diminue
graduellement.
FACTEURS DE RISQUE
La dégénérescence maculaire liée à l’âge est une affection multifactorielle dont
les causes et les mécanismes ne sont pas encore totalement élucidés. Plusieurs
facteurs de risque sont réputés jouer un rôle dans son apparition et sa
progression:
• l’âge,
• le fait d’être une femme (les femmes ont plus de risques que les hommes),
• une prédisposition génétique,
• l’exposition à la lumière (qui provoque des réactions d’oxydation susceptibles
d’affecter les lipides de la membrane rétinienne),
• le tabagisme (il multiplie par 5 le risque de DMLA),
• le surpoids ou l’obésité (surtout s’ils sont associés à un excès de graisse
abdominale), qui pourraient favoriser l’apparition et la progression de la forme
humide de DMLA,
• le stress oxydant (la rétine y est particulièrement vulnérable à cause de sa forte
consommation d’oxygène et de sa richesse en acides gras polyinsaturés),
• l’inflammation (un niveau élevé de la protéine réactive C a été associé au
risque de développer une DMLA1),
• un niveau élevé d’homocystéine qui:
- a été associé à un risque plus élevé de développer une DMLA,
- se retrouve chez des sujets avec une DMLA avancée2.
PRÉVENTION
• Préserver les yeux du soleil
• Arrêter de fumer
• Prendre de la vitamine C
Normalement, en forte concentration dans l’humeur aqueuse et l’épithélium de
la cornée, la vitamine C aide:
• à absorber les radiations ultraviolettes susceptibles de créer des dommages,
• à protéger l’épithélium,
• à prévenir la DMLA3.
Une consommation insuffisante de vitamines B, de lutéine et de zéaxanthine est
liée au développement de la DMLA. La lutéine et la zéaxanthine aident à
prévenir la DMLA en maintenant la densité du pigment maculaire4. Les
antioxydants (vitamines C et E, zinc et bêta-carotène) ont également une action
préventive.
EXAMENS ET DIAGNOSTIC
Circonstances de découverte
• Baisse progressive de l’acuité visuelle de loin et de près, correspondant à
l’aggravation des lésions
• Baisse brutale de l’acuité visuelle correspondant souvent à l’apparition de néo-
vaisseaux choroïdiens
• Métamorphopsies ou sensation de déformation des objets: le patient décrit
souvent la vision des lignes droites ondulées
• Scotome central correspondant aux stades très évolués
Examens
• Mesure de l’acuité visuelle
• Recherche d’un scotome central ou de métamorphopsies
• Examen du fond de l’œil pratiqué après dilatation de la pupille pour
rechercher:
- la présence de drüsen
- des zones d’atrophie de l’épithélium pigmentaire (forme atrophique)
- des hémorragies, des exsudats secs et/ou un décollement de rétine
maculaire témoin d’une forme exsudative
• Angiographie du fond de l’œil
TRAITEMENTS
LA LUTÉINE, LA ZÉAXANTHINE ET LA
MÉSOZÉAXANTHINE
La couleur jaune de la macula est due à la présence de trois pigments qui sont
des caroténoïdes xanthophylles: la lutéine, la zéaxanthine et son stéréo-isomère,
la mésozéaxanthine. Ces trois pigments constituent une couche protectrice qui
absorbe la lumière bleue et les rayons ultraviolets. Ce sont de puissants
antioxydants qui neutralisent les radicaux libres et protègent les tissus délicats de
l’œil des lésions oxydantes. La lutéine et la zéaxanthine sont présentes dans les
cellules photoréceptrices, dans les segments extérieurs des bâtonnets
responsables de la détection des radiations lumineuses. Leur membrane
extérieure étant riche en acides gras polyinsaturés, les bâtonnets sont
particulièrement sensibles aux attaques radicalaires. La lutéine et la zéaxanthine
leur apportent une protection efficace. La recherche a montré que:
• la densité du pigment maculaire diminue avec les années et que cette
diminution est encore plus importante chez les fumeurs5;
• une supplémentation en lutéine, zéaxanthine et mésozéaxanthine permettrait
de renforcer la densité du pigment maculaire6, 7 et serait associée à une
diminution du risque de développer une DMLA8;
• une supplémentation en lutéine, zéaxanthine et en d’autres antioxydants chez
des sujets atteints de DMLA encore à un stade précoce, augmente la densité de
leur pigment maculaire et améliore leur vision9, 10.
DOSE
10 à 20 mg de lutéine, 2,5 à 5 mg de zéaxanthine et 2,5 à 5 mg de
mésozéaxanthine par jour.
L’ASTAXANTHINE
LE ZINC
L’épithélium pigmentaire rétinien est riche en zinc qui joue un rôle important
dans les différents systèmes enzymatiques de la rétine. De faibles apports en zinc
semblent liés à une augmentation du risque de développer une DMLA17. Par
ailleurs, lorsque l’on supplémente en zinc des sujets avec une DMLA, leur perte
d’acuité visuelle est ralentie18.
Mais les études sont peu nombreuses à soutenir l’intérêt d’une supplémentation
avec le zinc seul. Il est généralement associé à des vitamines et nutriments
antioxydants.
LES VITAMINES B
Des chercheurs ont identifié que des niveaux élevés d’homocystéine et de faibles
niveaux de certaines vitamines B pourraient être associées à un risque accru de
DMLA et de perte de vision chez les personnes âgées19. La prise de 2,5 mg
d’acide folique, de 50 mg de vitamine B6 et d’1 mg de vitamine B12 par des
femmes a réduit leur risque de DMLA de 34 % et celui de DMLA avec une perte
de vision significative de 41 %20.
DOSE
50 mg de vitamine B6 + 1 mg de vitamine B12 + 1000 μg de 5-MHTF
(méthyltetrahydrofolates) par jour ou un mélange de vitamines B
apportant 2 à 3 fois les apports journaliers conseillés.
LA VITAMINE D
Les acides gras oméga-3 sont connus pour exercer des effets anti-
inflammatoires, anti-athérosclérotiques et antithrombotiques sur les vaisseaux
sanguins et pourraient aider à maintenir ou à améliorer le flux sanguin dans
l’œil. Le DHA (acide docosahexaénoïque) et l’AA (l’acide arachidonique), un
acide gras oméga-6, sont retrouvés en forte concentration dans la rétine. Ce sont
des composants importants des cellules photoréceptrices et du tissu vasculaire.
• Une consommation plus importante d’acides gras oméga-3 est associée à un
risque 30 % plus faible de développer une DMLA néovasculaire23.
• Le suivi pendant 10 ans d’une population de plus de 38 000 femmes suggère
que la consommation régulière de poisson et d’acides gras oméga-3 EPA (acide
eicosapentaénoique) et DHA (acide docosa-hexaenoique) est associée à une
diminution significative du risque de DMLA24.
DOSE
2 à 6 g d’huile de poisson par jour.
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LA DÉPRESSION
Le mot dépression recouvre un ensemble hétérogène d’états allant d’une
simple tristesse de l’humeur aux troubles dépressifs les plus graves. La
dépression est définie comme un état pathologique qui associe une
modification pénible de l’humeur à un ralentissement de l’activité
intellectuelle et motrice. C’est un état morbide, plus ou moins durable,
caractérisé par une tristesse et une diminution du tonus et de l’énergie.
SYMPTÔMES ET SIGNES
Outre la tristesse, la personne dépressive entretient des pensées négatives et
dévalorisantes. Elle se sent sans valeur et éprouve des difficultés à se projeter
dans l’avenir. Elle n’a plus d’intérêt pour des activités qu’elle appréciait
autrefois. Elle peut également être fréquemment irritable.
FACTEURS DE RISQUES
• Vivre des décès à répétition
• Stress chronique, emploi du temps trop chargé, sommeil insuffisant de façon
chronique
• Hérédité (risque trois fois plus élevé si on a un parent du premier degré
dépressif)
• Excès d’alcool, de médicaments
• Certaines carences nutritionnelles (vitamines B, acides gras oméga-3, vitamine
D)
PRÉVENTION
S’imposer un style de vie plus sain pendant un certain temps (se coucher plus
tôt, manger de façon plus équilibrée, faire de l’exercice régulièrement) peut aider
à éviter la dépression.
EXAMENS ET DIAGNOSTIC
Au moins 5 des 11 symptômes suivants doivent être retrouvés pendant au moins
2 semaines pour qu’un diagnostic de dépression soit établi:
• une humeur triste,
• un plaisir réduit ou un désintérêt pour les activités habituellement agréables,
• une perte ou une prise de poids importante due à une modification de l’appétit,
• des insomnies ou un sommeil excessif,
• un comportement agité ou trop calme,
• une sensation de fatigue, de perte d’énergie, de difficulté à accomplir des
efforts,
• une dévalorisation de soi, une culpabilisation vis-à-vis de l’entourage,
• une réduction de la capacité de penser et de se concentrer, une baisse de la
vigilance, des trous de mémoire, des difficultés à suivre ou à participer à une
conversation,
• le doute systématique et exagéré sur la valeur de ses actes ou de ses idées,
• une indécision face aux choix les plus simples,
• de fréquentes pensées de mort ou des idées suicidaires. De plus les conditions
suivantes doivent être présentes:
• les symptômes ne font pas partie d’un épisode de troubles psychiatriques,
• les symptômes sont une cause de détresse au foyer, au travail, à l’école ou
dans d’autres cadres sociaux,
• les symptômes ne sont pas causés par un chagrin normal, ils se poursuivent
pendant plus de 2 mois ou causent des difficultés de fonctionnement.
L’utilisation du test MINI (Mini International Neuropsychiatric interview)
permet d’évaluer si le sujet est dans une phase dépressive.
TRAITEMENTS
La SAMe est une molécule que l’organisme produit à partir d’un acide aminé, la
méthionine, et d’adénosine triphosphate (ATP). Elle est présente dans toutes les
cellules où elle joue un rôle important dans des processus chimiques majeurs.
• C’est un précurseur du glutathion, de la coenzyme A, de la cystéine, de la
taurine et d’autres composés essentiel. Elle est nécessaire à la production de
sérotonine et d’autres neurotransmetteurs.
• Elle a des effets bénéfiques sur les membranes neuronales, augmentant leur
fluidité et améliorant les neurotransmissions en augmentant le nombre de
récepteurs de neurotransmetteurs disponibles.
• Elle renforce les liaisons des neurotransmetteurs aux sites récepteurs en
accroissant l’activité de la sérotonine et de la dopamine.
Des études montrent que:
• l’administration de SAMe améliore les critères d’évaluation de la dépression1;
• associés à de la SAMe, les médicaments antidépresseurs sont plus efficaces2;
• la prise de 1600 mg de SAMe par jour pendant 4 semaines a eut des effets
similaires à ceux de 150 mg d’imipramine sur des patients souffrant d’un
épisode de dépression majeure3;
• la prise de 800 mg de SAMe 2 fois par jour par des patients résistants à des
médicaments antidépresseurs (inhibiteur spécifiques de la recapture de la
sérotonine) doublait le taux de réponse et de rémission par rapport à un placebo
sur une période de 6 semaines4.
La revue de 47 études montre par ailleurs qu’il n’y a aucune différence
statistiquement significative entre les résultats obtenus avec des médicaments
antidépresseurs conventionnels et ceux résultants d’un traitement avec de la
SAMe qui agit souvent relativement rapidement (3 à 7 jours).
DOSE
400 à 1600 mg de SAMe par jour.
LE 5-HTP (5-HYDROXYTRYPTOPHANE) ET LE L-
TRYPTOPHANE
LE MAGNÉSIUM
LES FOLATES
LA DHEA
La DHEA est la seule hormone, à côté du cortisol, qui a été reliée de façon
importante à la dépression. Ses effets antidépresseurs ont été étudiés dès les
années 1950. Des chercheurs ont rapporté qu’elle donnait énergie et confiance
aux gens et les rendait moins dépressifs. D’autres ont constaté que de jeunes
enfants souffrant de dépression sévère avaient des taux anormalement bas de
DHEA.
Les études menées sur cette hormone mettent en évidence plusieurs effets.
• Une supplémentation en DHEA administrée à des personnes dépressives
améliore les scores de dépression de façon très proche des effets obtenus avec
des antidépresseurs21.
• Il existe un lien direct entre des niveaux élevés de DHEA et une amélioration
de l’humeur chez des patients avec une dépression clinique. Ainsi, la dépression
est plus fréquente chez des femmes ayant des niveaux de DHEA non détectables
que chez des femmes ayant des niveaux détectables.
• L’administration de DHEA a des effets bénéfiques chez des hommes et des
femmes déprimés ou non:
- sur des patients souffrant de dépression majeure, la prise de DHEA (dose
maximale 90 mg par jour) a eu des effets antidépresseurs chez 50 % d’entre
eux22;
- sur des patients souffrant de dépression légère à importante débutée à la
cinquantaine, 90 mg par jour pendant 3 semaines puis 450 mg par jour pendant
3 autres semaines apportent une amélioration de 50 % chez la moitié d’entre
eux23.
DOSE
15 à 50 mg par jour pour les femmes et 25 à 75 mg par jour pour les
hommes.
Des études ont examiné son effet sur la dépression et indiquent que:
• 150 mg de rhodiole 3 fois par jour:
- réduisent ou éliminent les symptômes chez des patients souffrant de
dépression ou de neurasthénie24;
- ajoutés à un traitement par antidépresseurs tricycliques, réduisent la durée
dhospitalisation de patients dépressifs et réduisent leurs effets secondaires;
- traitent efficacement les formes moins sévères de dépression25;
• les doses de 340 et 680 mg par jour pendant 6 semaines améliorent de façon
significative les scores de la dépression légère à modérée26.
DOSE
150 mg d’extrait de Rhodiola rosea 3 fois par jour.
LA VITAMINE D
LES VITAMINES B
LE SÉLÉNIUM
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ORIGINE ET DESCRIPTION
Qu’il soit de type I, de type II ou gestationnel, le diabète se traduit par une
élévation anormale du glucose sanguin. Cette anomalie est due à une absence ou
à une insuffisance de production d’insuline et/ou à sa mauvaise utilisation par
l’organisme.
L’insuline est une hormone produite et libérée dans le sang par le pancréas.
Quand nous mangeons, l’organisme convertit les sucres complexes de notre
alimentation en un sucre simple, le glucose, notre principale source d’énergie.
Lorsqu’il devient disponible dans le système sanguin, le glucose doit entrer dans
les cellules pour fournir l’énergie nécessaire à leur bon fonctionnement.
L’insuline joue un rôle majeur dans la captation et l’utilisation du glucose par les
cellules. Plus il y a de glucides dans le sang, plus le pancréas sécrète d’insuline.
Grâce à cette adaptation de la sécrétion d’insuline, le taux de glucide dans le
sang (glycémie) reste constant. Il existe trois différents diabètes.
1- L’insulinorésistance
Conséquence de la résistance à l’action de l’insuline: l’entrée du glucose dans les
cellules et son utilisation ne sont plus assurées avec pour résultats des
dysfonctionnements cellulaires, les cellules ne recevant plus leur «carburant»
vital.
• Sur le plan métabolique: chez des sujets obèses, le tissu adipeux viscéral
libère des acides gras libres en grandes quantités. Ils sont transportés dans le foie
où ils favorisent la synthèse des triglycérides et du glucose.
• Au niveau musculaire: l’augmentation des acides gras circulants conduit à
leur utilisation préférentielle pour le travail musculaire et les stocks de
glycogène restent intacts. Le stockage et l’utilisation du glucose sont donc
diminués au niveau musculaire.
• Au niveau hépatique: on observe une augmentation de la production de
glucose qui est expliquée par l’insulinorésistance ainsi que par une production
accrue de glucagon, une hormone sécrétée par le pancréas ayant des effets
opposés à ceux de l’insuline. L’augmentation de la production de glucose par le
foie se fait surtout la nuit et la glycémie des sujets atteints d’un diabète de type II
est souvent plus élevée le matin au réveil que durant le reste de la journée.
2- L’hyperinsulinisme
La quantité d’insuline produite par le pancréas augmente de façon importante
pour permettre aux cellules d’obtenir le glucose dont elles ont besoin. Ce
mécanisme peut durer 10 à 20 ans, maintenant une glycémie pratiquement
normale. C’est ce que l’on peut appeler un état prédiabétique.
Diabète gestationnel
Il est relativement fréquent puisqu’il concerne 6 % des grossesses. Il s’agit d’une
élévation de la glycémie, diagnostiquée pour la première fois au cours d’une
grossesse. Il expose la mère à de nombreux risques notamment à une
augmentation de la fréquence de l’hypertension gravidique, de la pré-éclampsie
et des césariennes. Chez l’enfant, il augmente les risques:
• de mort néo-natale,
• de macrosomie,
• de traumatisme obstétrical,
• de détresse respiratoire,
• d’hypoglycémies néo-natales,
• d’hyperbilirubinémie,
• d’hypocalcémie.
Outre les complications à court terme, les femmes ayant souffert d’un diabète
gestationnel ont, 10 à 15 ans plus tard, un risque accru de développer un diabète
de type II. Leurs enfants ont un risque d’obésité et, vraisemblablement, à plus
long terme, le diabète.
Des études ont montré que les taux de magnésium dans le sérum et le liquide
amniotique de mères diabétiques sont anormalement bas. Cette hypomagnésémie
se répercute sur le fœtus, pouvant provoquer des malformations congénitales
ainsi que des hypocalcémies néonatales précoces.
SYMPTÔMES ET SIGNES
Diabète de type I
Les symptômes peuvent différer d’une personne à l’autre et apparaître
brutalement ou progressivement.
• Production excessive d’urine
• Augmentation de la soif et de l’appétit
• Fatigue importante
• Perte de poids
• Troubles de la vue
Diabète de type II
• Envie fréquente d’uriner, surtout la nuit (les reins, pour tenter d’éliminer le
surplus de glucose, produisent davantage d’urine)
• Augmentation de la soif et de l’appétit
• Sensation d’avoir la bouche sèche
• Troubles de la vue
• Changements de poids inhabituels
• Irritabilité
• Fatigue excessive surtout après les repas
• Anomalies incluant hyperglycémie et sucre dans les urines
• Haleine pouvant avoir une odeur sucrée cétonique à cause des cétones dans le
sang
FACTEURS DE RISQUE
Diabète de type I
• Un terrain génétique prédisposant (plus de 20 gènes ont déjà été identifiés)
• Des facteurs environnementaux:
- des virus pourraient être à l’origine de la maladie en déclenchant
l’activation initiale des lymphocytes T;
- certains facteurs infectieux ont aussi paradoxalement un effet protecteur
vis-à-vis du diabète.
Diabète de type II
• Le fait d’avoir plus de 40 ans: le diabète de type II touche essentiellement les
adultes et sa prévalence augmente avec l’âge
• Un mode de vie sédentaire et une alimentation trop calorique
• Pour les femmes: avoir souffert de diabète gestationnel ou avoir donné
naissance à un bébé de plus de 4 kg
• Un syndrome métabolique
COMPLICATIONS
Les complications des diabètes de type I et de type II n’apparaissent que 10 ou
20 ans après le début de l’hyperglycémie et, principalement, dans les cas où la
glycémie a été mal contrôlée par le traitement.
• Rétinopathies (lésions des petits vaisseaux de la rétine)
• Neuropathies (lésions nerveuses avec fourmillements, douleurs,
engourdissements ou faiblesses dans les pieds et les mains aboutissant avec une
mauvaise circulation sanguine à des risques d’ulcères et d’amputation)
• Insuffisance rénale
• Cardiopathies et risque d’accident vasculaire cérébral
PRÉVENTION
Diabète de type I
Plusieurs études d’observation ont montré que la supplémentation en vitamine D
d’enfants en bas âge (utilisant de l’huile de foie de morue) diminuait
significativement le risque de souffrir de diabète de type 1 (les doses variaient de
400 à 2000 UI par jour1). Mais aucun essai clinique ne l’a encore confirmé.
L’effet de la vitamine D serait du à son action de puissant agent modulateur des
cytokines inflammatoires qui endommagent les cellules bêta du pancréas2.
Diabète de type II
• Contrôler son poids
• S’alimenter sainement et de façon équilibrée
• Pratiquer régulièrement une activité physique
EXAMENS ET DIAGNOSTIC
• Les arguments en faveur d’un diabète de type II sont des arguments cliniques:
âge supérieur à 40 ans, indice de masse corporelle (IMC) supérieur à 25 kg/m2,
absence de cétonurie (ou faible), antécédents de diabète familiaux.
• Le diabète est défini par une glycémie à jeun (au moins 8 heures de jeûne) ≥
1,26 g/l vérifiée à deux reprises. Un pré-diabète est diagnostiqué par une
glycémie à jeun entre 1 et 1,25 g/l.
• Le test de tolérance au glucose est utilisé pour mesurer la réponse insulinique à
des niveaux élevés de glucose:
- un pré-diabète est diagnostiqué si les niveaux de glucose montent entre 1,4
et 1,99 g/l;
- un diabète est diagnostiqué si les niveaux de glucose sont ≥ 2 g /l.
• Le dosage de l’hémoglobine glyquée HbA1c permet d’estimer la glycémie
moyenne au cours des 2 à 4 mois précédents:
- normalement 4 à 6 % de l’hémoglobine est glycosylée;
- une légère hyperglycémie fait passer l’HbA1c à 8-10 %;
- une sévère hyperglycémie fait monter l’HbA1c à 20 %.
TRAITEMENTS
Les diabétiques de type 1 auront besoin d’insuline toute leur vie. Les
suppléments nutritionnels ne pourront servir qu’à aider à faire reculer les
complications causées par le diabète (en réduisant la capacité oxydante et la
glycation) ainsi qu’en améliorant le métabolisme du glucose.
Les diabétiques de type 2 peuvent s’opposer à la progression de la maladie en
améliorant leur sensibilité à l’insuline et le métabolisme du glucose et en
essayant ensuite d’atténuer les complications.
L’ACIDE ALPHA-LIPOÏQUE
L’acide alpha-lipoïque est utilisé avec succès depuis plusieurs dizaines d’années
en Allemagne dans le traitement du diabète et, essentiellement, pour la
prévention et le traitement des neuropathies. Cette substance exerce plusieurs
effets.
• C’est un puissant antioxydant qui neutralise plusieurs variétés de radicaux
libres dont certains parmi les plus toxiques comme l’oxygène singulet,
l’hypochlorite et le peroxynitrite.
• Il favorise la régénération de nombreux antioxydants: la vitamine E, le
glutathion, la vitamine C et l’ubiquinol (la forme réduite de coenzyme Q10). Il
prolonge la demi-vie de la vitamine E.
• Il intervient dans le contrôle de la glycémie et sur le développement à long
terme des complications du diabète.
• Il joue un rôle dans la prévention du diabète en réduisant l’accumulation de
graisse. Des études indiquent que chez des patients souffrant de diabète de type
II:
• la prise de 600 mg d’acide alpha-lipoïque 1, 2 ou 3 fois par jour pendant 4
semaines a amélioré la sensibilité à l’insuline et le métabolisme du glucose3;
• la prise de 300, 600, 900 ou 1200 mg par jour pendant 6 mois d’acide alpha-
lipoïque a eu tendance à faire baisser la glycémie à jeun et l’hémoglobine
glyquée de façon dose-dépendante4;
• la prise quotidienne de 600 mg d’acide alpha-lipoïque pendant 5 semaines a
significativement amélioré les manifestations de la polyneuropathie diabétique
symptomatique sans effet secondaire significatif5;
• la prise d’acide alpha-lipoïque et de superoxide dismutase (600 mg ALA + 10
mg SOD 140 UI) pendant 4 mois a amélioré la perception de la douleur et la
conduction nerveuse sensorielle de patients souffrant d’un déficit moteur et
sensoriel6.
Une supplémentation en acide alpha-lipoïque peut entraîner une carence en
vitamine B12. Il est donc recommandé d’associer l’acide alpha-lipoïque à la
vitamine B12.
DOSE
600 à 1200 mg d’acide alpha-lipoïque par jour + vitamine B12.
C’est dans les années 1970 que l’on s’est rendu compte, sur des patients recevant
une alimentation parentérale totale, que le chrome était indispensable au
métabolisme normal des glucides. Il est maintenant systématiquement ajouté aux
solutions d’alimentation parentérale totale11. Les résultats de ces études
impliquaient fortement le chrome comme cofacteur indispensable à l’action de
l’insuline.
Des déficiences en chrome sont associées, chez des diabétiques, à des
irrégularités de la glycémie. Des études ont montré que le chrome traite
efficacement différents types de diabète incluant les diabètes de type I et II12, le
diabète gestationnel13 ou un diabète induit par des stéroïdes14. Des études
indiquent plusieurs effets. La prise 2 fois par jour pendant 4 mois de 100 μg ou
de 500 μg de picolinate de chrome associée au traitement médicamenteux
classique a diminué:
- les niveaux d’hémoglobine glyquée,
- la glycémie à jeun et postprandiale,
- le niveau d’insuline à jeun et 2 heures après un repas,
- le niveau de cholestérol total.
Ces diminutions étaient dépendantes de la durée et de la dose, et étaient plus
importantes avec la dose de 500 μg15.
• La prise quotidienne pendant 3 mois de 42 μg de chrome a diminué la
glycémie à jeun et le profil lipidique de patients avec un diabète de type II
récent16.
DOSE
200 μg de chrome par jour sous forme de picolinate.
LE MAGNÉSIUM
LA BIOTINE
LA VITAMINE B3 (NICOTINAMIDE)
Des données in vitro et des essais sur animaux ont suggéré que le nicotinamide
pourrait avoir un effet protecteur sur les cellules bêta du pancréas.
Le diagnostic précoce du diabète de type I est très important pour le possible
succès de toute intervention. Le diagnostic précoce est associé à une sécrétion
résiduelle de peptide-C (peptide de connexion) plus élevée et à de meilleures
chances de rémission clinique. Des études indiquent plusieurs effets de la
vitamine B3.
• Le traitement avec de fortes doses de nicotinamide a montré qu’il exerçait des
effets protecteurs sur le fonctionnement des cellules bêta du pancréas. La prise
de niacinamides pendant 1 an a mieux préservé la sécrétion de base du peptide-C
que ne l’a fait le placebo28.
• Le nicotinamide a été utilisé avec succès pour prévenir ou retarder le début du
diabète de type I sur des individus à haut risque29.
Des études n’ont montré aucun effet bénéfique (en terme de rémission clinique)
d’une supplémentation en nicotinamide chez des patients souffrant de diabète de
type I. Mais chez ces patients, le diabète n’a été diagnostiqué qu’entre 10 et 15
ans, suggérant qu’une augmentation de la résistance à l’insuline intervenue
autour de la puberté pourrait expliquer le manque de résultats positifs30.
Il semble que le traitement avec le nicotinamide retarde la progression mais
n’inverse pas la maladie chez des sujets avec un diabète de type I déjà existant
au début de la supplémentation. Par contre, le traitement de sujets à risque, dans
la majorité des études, paraît avoir des effets préventifs prometteurs.
DOSE
Chez l’adulte en bonne santé, on recommande 20 mg de vitamine B3
par jour.
Chez les jeunes enfants diabétiques: les doses souvent utilisées vont de
150 à 300 mg par année d’âge sans dépasser 3 g.
Chez des individus diabétiques ou pré-diabétiques des doses de 1,75 à
3,5 g ont été utilisées.
LES VITAMINES C ET E
Des études animales ont montré que le glucose inhibe l’absorption de la vitamine
C suggérant que les mécanismes protecteurs qu’elle développe peuvent, par
suite, être perturbés chez les diabétiques. La prise de quantités importantes de
vitamine C semble freiner la glycation ce qui a d’importantes implications pour
la progression du diabète et de ses complications, en particulier les
complications oculaires31. Des études indiquent que, chez des patients
diabétiques:
• la vitamine C augmente le flux sanguin et diminue l’inflammation même si ces
patients souffrent également de maladie des artères coronaires32;
• la vitamine C associée à une combinaison de vitamines et de minéraux réduit
la pression sanguine33, augmente l’élasticité des vaisseaux34 et le flux
sanguins35.
D’autres travaux montrent que la vitamine E réduit le risque:
• de développer un diabète de type II,
• de neuropathie cardiaque autonome,
• de lésion des nerfs reliés au cœur36.
Il semble également que la vitamine E:
• est bénéfique dans le cas de neuropathies diabétiques périphériques,
• aide à prévenir la cataracte,
• améliore la tolérance au glucose et potentialise l’action de l’insuline.
DOSE
400 UI d’alpha-tocophérol et 500 mg de vitamine C par jour.
LA VITAMINE D
LA L-CARNITINE
LES FIBRES
LE GLUCOMANNANE
Le glucomannane a un effet hypoglycémiant qu’il exerce probablement en
retardant la vidange gastrique et en ralentissant la délivrance du glucose à la
muqueuse intestinale.
La prise de glucomannane à des doses allant de 1,2 à 15,1 g par jour semble
avoir des effets bénéfiques sur le cholestérol total, le cholestérol LDL, les
triglycérides, le poids et la glycémie à jeun46.
• La prise de 3,6 g de glucomannane par jour pendant 28 jours a amélioré les
niveaux de lipides sanguin et abaissé des nivaux élevés de glucose sanguin chez
des sujets souffrant de diabète de type II47.
DOSE
1000 à 2000 mg de glucomannane par jour.
LA DHEA (DÉHYDROÉPIANDROSTÉRONE)
Le Gymnema sylvestre, une plante originaire des forêts tropicales de l’Inde, est
utilisé de longue date dans le traitement du diabète. Des études indiquent
plusieurs propriétés intéressantes pour le traitement du diabète.
• Chez des rats diabétiques, le Gymnema sylvestre:
- réduit significativement la glycémie,
- remonte les taux sériques d’insuline à jeun à des niveaux presque normaux,
- multiplie par deux le nombre d’îlots de Langerhans et de cellules bêta.
• Chez des patients diabétiques sous insuline, la prise quotidienne de 400 mg
d’un extrait de Gymnema sylvestre stimule l’insuline endogène, probablement en
régénérant des cellules bêta54. Cette supplémentation a diminué les besoins des
patients en insuline.
• Chez des patients souffrant d’un diabète de type II, la prise quotidienne de 400
mg d’un extrait de Gymnema pendant 18 à 20 mois, en plus de leur traitement
hypoglycémiant, a diminué le sucre sanguin et l’HbA1c, et accru la libération
d’insuline par le pancréas, ce qui a permis de diminuer les doses de
médicaments55.
DOSE
400 à 600 mg par jour d’un extrait de Gymnema sylvestre standardisé à
24 % d’acides gymnémiques.
Il existe quelques données sur l’effet hypoglycémiant des ginsengs. Chez des
diabétiques de type II:
• la prise d’une dose de 100 à 200 mg de ginseng a réduit le niveau de la
glycémie à
jeun56;
• la prise de 3 g de ginseng américain, 40 minutes avant un repas test, abaisse
significativement la glycémie postprandiale (ce qui est également observé chez
des sujets non diabétiques)57;
• la prise de 2 g de ginseng 3 fois par jour avant les repas par des sujets avec un
diabète de type II bien contrôlé:
- n’a provoqué aucun changement des niveaux d’HbA1c (environ 6,5 %),
mais le diabète est resté bien contrôlé sans aucune intervention pharmaceutique,
- a abaissé de 8 à 11 % le glucose dans le test oral de la tolérance au
glucose,
- a diminué de 33 % l’insuline plasmatique58.
Aucun changement ne s’est produit dans les paramètres de sécurité.
DOSE
200 mg par jour d’extrait de Panax ginseng standardisé à 4 % de
ginsénosides, ou de Panax quinquefolius en plusieurs prises.
L’EXTRAIT DE CANNELLE
LE RESVÉRATROL
LA BENFOTIAMINE
L’AMINOGUANIDINE
L’aminoguanidine est un dérivé de la guanidine. Il stoppe les liaisons croisées du
glucose avec les protéines (glycation) de deux manières:
• en chassant le glucose par compétition entre les groupes amine de protéines
avec le groupe carbonyle du glucose;
• en se liant et en réagissant avec ces groupes, ce qui arrête le processus de
brunissement (réaction de Maillard).
Un des effets les plus significatifs de l’aminoguanidine est sa capacité à prévenir
ou à inverser les complications du diabète comme les néphropathies diabétiques,
les rétinopathies et les neuropathies. Un certain nombre d’études portant sur des
rats diabétiques indiquent que les animaux supplémentés en aminoguanidine
avaient un taux de mortalité inférieur à celui des animaux non traités73. Des
études cliniques sur des patients diabétiques ont souligné la capacité de
l’aminoguanidine à prévenir les modifications oxydatives des LDL et à inhiber
la formation des plaques d’athérome74.
DOSE
75 mg d’aminoguanidine 2 à 4 fois par jour. Il est recommandé de lui
associer de la vitamine B6 car l’aminoguanidine inhibe son assimilation.
LA CARNOSINE
La carnosine prévient les liaisons croisées du glucose avec les protéines (la
glycation) et stoppe la formation des produits de glycation avancée (AGE) dans
les cellules75. La carnosine renforce également les voies protéolytiques
(destructrices des protéines) pour détruire les protéines endommagées créées par
la glycation. On a montré que la carnosine exerce un effet protecteur contre les
neuropathies diabétiques76 et réduit la formation des AGE77.
DOSE
50 à100 mg de carnosine par jour.
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LE DYSFONCTIONNEMENT
ÉRECTILE
Les troubles de l’érection, ou dysfonctionnement érectile, sont définis
comme une incapacité persistante à atteindre ou à maintenir une érection
suffisante pour permettre une relation sexuelle satisfaisante.
ORIGINE ET DESCRIPTION
L’érection du pénis implique des processus physiologiques complexes dans
lesquels interviennent le système nerveux central, le système nerveux
périphérique ainsi que des facteurs hormonaux et vasculaires.
La tumescence ou, en d’autres termes, la phase de «remplissage» vasculaire des
corps caverneux du pénis, est dépendante de mécanismes neurologiques et
hormonaux.
SYMPTÔMES ET SIGNES
Les dysfonctions érectiles ont plusieurs dimensions.
La baisse du désir
Une baisse du désir est diagnostiquée lorsque la baisse de la libido survient sans
raison apparente et perdure dans le temps. Les facteurs impliqués dans la
dysfonction érectile peuvent aussi généralement altérer le goût pour l’activité
sexuelle.
L’éjaculation précoce
On peut diagnostiquer ce trouble sexuel lorsque l’homme éjacule, de manière
systématique et incontrôlée, à la moindre excitation, souvent même avant d’avoir
pénétré sa ou son partenaire.
La maladie de La Peyronie
Cette maladie se caractérise par une difformité du pénis en érection qui peut être
douloureuse pour l’homme et l’empêcher (totalement ou partiellement) d’avoir
des rapports sexuels normaux.
FACTEURS DE RISQUE
• Troubles vasculaires
• Troubles hormonaux (hypogonadisme, dysfonctionnement thyroïdien)
• Troubles neurologiques (AVC, sclérose en plaques, lésions médullaires)
Hypertension
• Certains médicaments (antihypertenseurs, antihistaminiques)
• Diabète
• Surpoids ou obésité
• Lésions de la moelle épinière
• Interventions chirurgicales intéressant la sphère urogénitale.
• Tabagisme, abus d’alcool ou de drogues
• Difficultés dans le couple
• Stress, dépression, anxiété
PRÉVENTION
Se maintenir en bonne santé est la première chose. Pour cela, il convient de:
• limiter sa consommation d’alcool,
• arrêter de fumer,
• pratiquer régulièrement un exercice physique,
• améliorer sa capacité à combattre le stress,
• dormir suffisamment,
• soigner une éventuelle dépression ou l’anxiété.
EXAMENS ET DIAGNOSTIC
Le diagnostic d’un hypogonadisme peut être fait en cas de:
• trouble de la sexualité,
• asthénie,
• gynécomastie,
• dépilation faciale,
• perte de la force musculaire,
• adiposité androïde.
TRAITEMENTS
LA L-ARGININE
LA L-ARGININE ET LA YOHIMBINE
LA L-CITRULLINE
Des études montrent que la prise de L-citrulline par voie orale pouvait:
• inverser les dysfonctionnements de la paroi des vaisseaux sanguins11,
• augmenter les niveaux sanguins de L-citrulline,
• stimuler la signalisation dépendante du monoxyde d’azote et, par suite,
augmenter le niveau de GMPc bien plus efficacement que la L-arginine12.
À la dose de 1,5 g par jour pendant 1 mois, la L-citrulline a amélioré la fonction
sexuelle d’une partie des sujets. Les chercheurs en ont conclu qu’elle pourrait
constituer une alternative au traitement des dysfonctions érectiles légères à modé
rées pour les patients préférant ne pas prendre un traitement à base d’inhibiteurs
de l’enzyme phosphodiestérase de type 513.
Ces études montrent que la L-citrulline active la voie par laquelle la L-arginine
est utilisée pour produire d’abord de l’oxyde nitrique puis la GMPc et le VEGF
(facteur de croissance vasculaire endothéliale).
DOSE
1,5 g de L-citrulline par jour.
LE MAGNÉSIUM
Dans la médecine chinoise, le ginseng est utilisé pour les hommes comme pour
les femmes comme tonique et fortifiant pour favoriser la santé et la longévité. Le
ginseng est un «adaptogène» supposé renforcer les performances physiques qui
incluent l’endurance sexuelle.
En 1997, un professeur de l’école de médecine de l’université de Yale à New
Haven dans le Connecticut a rapporté que le ginseng stimulait la production de
monoxyde d’azote, indispensable à la fonction érectile16. Des études ont montré
que:
• la prise de ginseng provoque un relâchement dose-dépendant des muscles
lisses du corps caverneux de lapins en augmentant la libération du monoxyde
d’azote17;
• la prise de 900 mg de ginseng 3 fois par jour pendant 8 semaines a amélioré la
fonction sexuelle de patients souffrant de dysfonctionnement érectile18.
L’action du ginseng sur la production de monoxyde d’azote suggère que son
succès dans le traitement du dysfonctionnement érectile est dépendant de
l’existence d’une activité endothéliale L-arginine-NO perturbée.
Bien que son activité soit modeste comparée à celle des principaux traitements
utilisés dans le dysfonctionnement érectile, la possibilité qu’il puisse augmenter
la capacité érectile pris en association avec d’autres médiateurs de la production
de monoxyde d’azote devrait être étudiée.
DOSE
200 à 900 mg d’extrait de Panax ginseng 3 fois par jour.
LE GINKGO BILOBA
Des recherches suggèrent que le Ginkgo biloba pourrait être utilisé pour
améliorer le dysfonctionnement sexuel provoqué par des antidépresseurs. Elles
découlent de l’observation de patients âgés traités par du Ginkgo biloba pour
leur mémoire qui ont fait état d’améliorations de leurs érections. Chez ces
patients, les dysfonctionnements érectiles ont été diagnostiqués comme un effet
secondaire de leur traitement antidépresseur.
Il est possible qu’un niveau élevé de sérotonine dans le système nerveux central
inhibe les effets des neurotransmetteurs pro-érectiles. Cela aurait pour
conséquence une diminution de l’activité de la synthase oxyde nitrique et, par
suite, une diminution du monoxyde d’azote disponible dans les muscles lisses du
pénis. Le Ginkgo biloba semble capable de renforcer l’activité de l’oxyde
nitrique synthase, probablement en contournant la capacité de blocage de la
production d’oxyde nitrique de la sérotonine19. Des essais cliniques ont montré
que:
• la prise quotidienne de 60 mg de Ginkgo biloba a permis à 50 % des sujets de
retrouver leur fonction érectile dès le 6e mois de traitement20;
• la prise quotidienne de 40 à 60 mg de Gingko biloba 2 fois par jour (la dose
moyenne quotidienne effectivement prise était de 207 mg) a soulagé les
symptômes liés à toutes les phases du cycle de réponse sexuelle y compris la
fonction érectile, chez des sujets souffrant de dysfonctionnement érectile lié à un
traitement antidépresseur21,
• en revanche, la prise de 120 à 240 mg quotidiennement de Ginkgo biloba
pendant 8 semaines n’a généré aucune différence statistique avec les effets du
placebo22.
Bien qu’il y ait peu de données sur l’utilisation du ginkgo seul dans le traitement
du dysfonctionnement érectile, il pourrait améliorer la circulation vasculaire en
augmentant la biodisponibilité du monoxyde d’azote et avoir sa place dans la
prise en charge globale du patient.
DOSE
60 mg de Ginkgo biloba 2 fois par jour.
LE TRIBULUS TERRESTRIS
Il est utilisé en Inde depuis des siècles pour traiter les problèmes sexuels des
femmes et des hommes. Son efficacité à renforcer la qualité et la motilité des
spermatozoïdes, à augmenter la libido et les performances sexuelles a été étudiée
chez l’animal comme chez l’homme même si les études sont peu nombreuses.
• L’administration de 750 mg par jour d’un extrait de Tribulus terrestris à des
hommes pendant 60 jours a amélioré le désir sexuel de 94 % d’entre eux27.
• La prise de 1500 mg par jour pendant 60 jours a augmenté le volume
d’éjaculation et la motilité des spermatozoïdes28.
La prise de 1500 mg par jour pendant 60 jours a augmenté le volume
d’éjaculation, la motilité des spermatozoïdes et le niveau de tes-tostérone. La
libido d’une partie des sujets de l’étude a également été améliorée29.
La plupart des études ont été faites à la demande du fabricant du Tribestan, un
extrait breveté de Tribulus terrestris contenant au moins 45 % de saponines.
DOSE
750 mg d’extrait de Tribulus Terrestris par jour.
Les quelques études disponibles ont pour la plupart été réalisées par une équipe
du département de biochimie de l’université de Malaisie sur un extrait breveté
standardisé de Eurycoma longifolia Jack, le LJ100® contenant 22 %
d’eurypeptides.
• Des souris traitées avec du Tongkat Ali avaient une activité sexuelle beaucoup
plus importante que des animaux témoins. La testostérone sérique des souris
traitées avait augmenté de 480 %32.
• Injecté à des souris mâles, un extrait de Tongkat Ali, leur a fait développer une
activité physique et sexuelle intense33.
• La prise de deux gélules par jour de LJ100® pendant 3 semaines par des
volontaires (âgés de 31 à 52 ans) a:
- augmenté le désir et les performances sexuels dans 62 % des cas,
- amélioré leur bien-être physique, sexuel et psychologique,
- n’a pas eu d’incidence sur le niveau de testostérone.
• In vitro, sur des corps caverneux de lapins, le LJ100® augmente et stimule les
niveaux de GMPc et de AMPc de façon dose-dépendante.
Aucune de ces études n’a été publiée. Elles ne suffisent donc pas pour être sûr
des effets bénéfiques du Tongkat Ali, ni pour indiquer avec précision la dose à
prescrire.
Plante vivace rampante, l’épimède pousse dans des régions sauvages du Sud de
la Chine, à haute altitude. C’est essentiellement dans la tradition chinoise que
l’on considère l’épimède comme une plante médicinale. Les herboristes chinois
l’appellent Yin Yang Huo, qui veut dire équilibre premier du Yin (énergie
féminine) et du Yang (énergie masculine).
Quelques études ont testé in vitro et sur des animaux l’effet de l’icariine, une
substance que l’on trouve dans l’épimède. Les résultats montrent que
l’administration d’icariine à des rats Wistar mâles a amélioré leur fonction
érectile et restauré l’expression de la synthase oxyde nitrique34, 35.
Il existe très peu d’études sur l’action de l’épimède. Elles ne suffisent pas pour
être sûr de ses effets et indiquer avec précision la dose à prescrire.
LE MUIRA PUAMA
Quelques études ont été réalisées sur le Muira puama. Ses effets bénéfiques dans
le traitement de l’impuissance ont été étudiés en France dans deux essais
cliniques qui ont indiqué que le Muirapuama:
• améliorait la fréquence du désir, des rapports et des fantaisies,
• l’intensité du désir et de la satisfaction sexuels
• la capacité d’atteindre un orgasme ainsi que l’intensité de celui-ci36.
LE CNIDIUM MONNIERI
LE PFAFFIA PANICULATA
Le Pfaffia paniculata, appelé aussi suma ou ginseng brésilien, est une plante
herbacée sauvage originaire d’Amazonie, utilisée traditionnellement comme
tonique sexuel. Peu de travaux ont été menés sur ses vertus mais en 1999, une
étude a montré qu’un extrait de racine de suma pouvait augmenter les
performances sexuelles chez des rats en bonne santé, sexuellement apathiques et
impuissants39. Par ailleurs, en 2001, un brevet américain a été déposé pour une
formulation contenant plusieurs plantes dont du suma et précisant que l’extrait
de suma testé augmentait la fonction et les performances sexuelles.
LE MUCUNA PRURIENS
LA TESTOSTÉRONE
Si le niveau de testostérone total reste à peu près inchangé chez l’homme jusqu’à
50 ou 60 ans, celui de la testostérone libre semble décliner dès l’âge de 18 ans.
Une étude menée chez des hommes âgés de 39 à 70 ans en bonne santé a montré
que d’une part la testostérone libre baisse de 1,2 % par an et que d’autre part la
SHBG et la testosté-rone liée à la SHGB augmentent au rythme de 1,2 % par
an43.
S’il est bien établi que la testostérone joue un rôle dans la libido ou le désir
sexuel, sa contribution à la fonction érectile n’est pas vraiment comprise. Un
dysfonctionnement érectile peut se manifester chez un homme qu’il ait ou non
un niveau normal de testo-stérone. Par contre, chez des hommes avec un
diagnostic d’hypogonadisme (caractérisé par un niveau anormalement bas de
testo-stérone), les érections sont améliorées après une supplémentation en
testostérone.
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LA DYSPEPSIE
La dyspepsie est un trouble digestif fonctionnel, sans cause organique grave,
pouvant toucher n’importe qui, notamment après avoir fait un repas trop
copieux ou trop rapide.
ORIGINE ET DESCRIPTION
La dyspepsie, du grec ancien pour «mauvaise digestion» recouvre tout un
ensemble de symptômes plus qu’elle ne définit une maladie spécifique. Ce terme
définit des troubles digestifs fonctionnels qui se manifestent par un inconfort et
des douleurs dans le ventre et la poitrine qui apparaissent généralement après un
repas. Elle peut être accompagnée de nausées, d’un gonflement abdominal,
d’éructation ou de vomissements.
La dyspepsie est souvent la conséquence d’un repas trop abondant ou pris trop
rapidement ou, encore, en étant stressé, particulièrement lorsqu’il s’agit
d’aliments riches en graisse. Certaines personnes peuvent avoir une mauvaise
digestion persistante reliée à aucun de ces facteurs. En cas de dyspepsie, la
vidange gastrique est ralentie. On retrouve chez de nombreux patients souffrant
de dyspepsie une hypersensibilité à la distension gastrique qui favorise
l’apparition de douleurs et d’inconfort. La relaxation post-prandiale de l’estomac
proximal est réduite chez 40 % des sujets.
SYMPTÔMES ET SIGNES
La dyspepsie entraîne des douleurs ou malaises épigastriques provenant de la
partie supérieure du tube digestif. On peut retrouver n’importe lequel des
symptômes suivants:
• des ballonnements abdominaux importants,
• des éructations excessives,
• des brûlures d’estomac et une sensation de lourdeur,
• des nausées ou des vomissements,
• des maux de ventre,
• une sensation de digestion anormale ou lente,
• une satiété précoce,
• des maux de tête,
• du stress.
FACTEURS DE RISQUE
Une mauvaise alimentation ou des excès alimentaires sont probablement la
première cause de troubles digestifs. Manger des aliments gras, sucrés, épicés…,
boire des boissons gazeuses, du café ou de l’alcool, peut irriter le système
digestif et provoquer des douleurs. Un repas trop copieux peut être à l’origine
d’une digestion difficile. D’autres facteurs peuvent être en cause:
• la grossesse (la compression abdominale est souvent à l’origine de
constipation, dyspepsie ou reflux gastro-œsophagien),
• la pratique intensive d’un sport, surtout si le repas a été pris peu de temps
avant,
• l’anxiété ou la dépression,
• des maladies chroniques comme le diabète de type II ou la migraine,
• une mauvaise alimentation,
• la sédentarité,
• une consommation importante de boissons alcoolisées,
• le tabagisme (qui peut aggraver les symptômes).
Une inflammation de l’œsophage et de l’estomac, une maladie gastro-intestinale
ou du pancréas, une tumeur du foie, des voies biliaires ou gastro-intestinales
peuvent également être à l’origine de troubles digestifs.
PRÉVENTION
Lorsqu’ils ne sont pas organiques, dans la grande majorité des cas:
• une alimentation saine et variée,
• une bonne hygiène de vie (sommeil, activité physique),
• l’évacuation du stress,
permettent généralement de prévenir les troubles digestifs.
EXAMENS ET DIAGNOSTIC
Le diagnostic se fait à l’aide d’un interrogatoire précis et d’un examen clinique
complet avec une recherche systématique de troubles du comportement
alimentaire.
Pour que la dyspepsie soit considérée comme une affection chronique, les
symptômes doivent être présents au moins 25 % du temps sur une période d’au
moins 3 mois. Différents examens peuvent être réalisés pour essayer d’éliminer
certaines causes:
• recherche d’infection par Helicobacter pylori,
• examen des selles,
• fibroscopie,
• radiographie ou échographie.
Il arrive souvent que malgré des examens poussés, aucune cause permettant
d’expliquer les troubles digestifs ne soit trouvée.
TRAITEMENTS
Pour avoir une digestion optimale, il est important d’avoir une flore intestinale
bien équilibrée. Or cet équilibre peut être perturbé: par le vieillissement, une
mauvaise alimentation, la prise d’antibiotiques ou d’autres médicaments, le
stress, les voyages… La prise de probiotiques en aidant à rééquilibrer la flore
intestinale, améliore la santé digestive.
DOSE
À voir selon la formule.
L’EXTRAIT DE CHARDON-MARIE
Même s’il n’existe pas d’étude sur l’homme montrant l’efficacité de l’extrait de
chardon-Marie sur la dyspepsie, la Commission E et l’OMS reconnaissent
l’usage des graines de cette plante dans le traitement des symptômes de la
dyspepsie.
Les graines de chardon-Marie contiennent un flavonoïde, la silymarine, qui a de
puissants effets protecteurs sur le foie. Elle a également une action stimulante
sur la sécrétion biliaire. Elle permet également d’accroître le taux de
régénération des cellules du foie de 400 à 500 %.
La silymarine est un antioxydant beaucoup plus puissant que la vitamine E. Elle
prévient la chute des niveaux de glutathion causée par l’alcool et d’autres toxines
du foie et elle augmente ses niveaux de base dans le foie de 35 % après 1 mois
de supplémentation.
DOSE
125 mg d’extrait de chardon-Marie 2 à 3 fois par jour.
LA RÉSINE DE MASTIC
C’est une substance que l’on extrait de l’écorce d’une variété de pistachier
(Pistacia lentiscus) traditionnellement utilisée en Italie et en Grèce pour traiter
les douleurs d’estomac, l’indigestion et les ulcères peptiques. Il existe une
littérature importante, remontant à plusieurs centaines d’années concernant son
utilisation dans la prise en charge de différentes affections gastro-intestinales.
Une étude de 2009 a mis en évidence que la prise 3 fois par jour pendant 3
semaines de 350 mg de résine de mastic sous forme de chewing-gum a
significativement amélioré les symptômes de patients souffrant de dyspepsie
fonctionnelle7.
DOSE
350 mg de résine de mastic de Chios sous forme de chewing-gum, 3 fois
par jour.
Le charbon végétal activé est utilisé pour traiter différents troubles intestinaux:
• il est bénéfique dans le traitement des troubles fonctionnels du système
digestif: ballonnement, douleurs abdominales, troubles du transit…;
• il supprime efficacement l’aérophagie, les éructations et les gaz intestinaux;
• il absorbe les toxines;
• il calme les systèmes digestifs stressés permettant que les enzymes digestives
soient produites et libérées;
• c’est enfin un excellent déodorant intestinal même s’il a tendance à favoriser la
constipation.
DOSE
500 à 1000 mg de charbon végétal activé après chacun des 3 repas.
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LE GLAUCOME
Le terme «glaucome» regroupe plusieurs affections touchant la fonction
visuelle à travers une hypertension oculaire (dans l’humeur aqueuse, le
liquide qui remplit la zone entre la cornée et le cristallin) et/ou des
anomalies de vascularisation de la tête du nerf optique. La maladie se
développe généralement après 40 ans, silencieusement. Le plus souvent, elle
est accompagnée d’une pression oculaire élevée et entraîne la destruction
lente du nerf optique ce qui peut aboutir à la perte totale de la vision.
ORIGINE ET DESCRIPTION
L’humeur aqueuse est un liquide transparent constamment renouvelé qui
maintient la pression intraoculaire. Produite par les procès cilaires, elle passe de
la chambre postérieure à la chambre antérieure à travers la rétine. Composée
essentiellement d’eau mais aussi de vitamine C, de glucose et d’acide lactique,
l’humeur aqueuse donne sa forme au globe oculaire et nourrit la cornée et le
cristallin. En cas de glaucome, une diminution de l’excrétion de l’humeur
aqueuse se produit. Elle conduit à:
• un glaucome à angle ouvert lorsqu’elle est ralentie de façon progressive par
une dégénérescence progressive du trabeculum (fibres de collagènes assurant la
filtration de l’humeur aqueuse en dehors de l’œil) qui n’assure alors plus ses
fonctions normalement,
• un glaucome à angle fermé lorsque l’excretion de l’humeur aqueuse est
bloquée soudainement. L’humeur aqueuse ne s’évacuant plus normalement, la
pression a l’intérieur de l’œil augmente. Les fibres de la rétine et le nerf optique
sont touchés et de petites régions de la rétine deviennent insensibles aux rayons
lumineux.
Plusieurs théories tentent d’expliquer de quelle façon se développement les
déficits du champ visuel.
• Théorie mécanique: elle explique l’excavation papillaire par une compression
de la tête du nerf optique (cisaillement des fibres visuelles) sous l’effet de la
pression oculaire élevée.
• Théorie ischémique: le déficit visuel proviendrait d’une insuffisance
circulatoire au niveaux des capillaires sanguins de la rétine et surtout de la tête
du nerf optique.
• Théorie du glutamate: il est démontré que les cellules ganglionnaires entrent
en phase de mort programmée (apoptose) sous l’effet d’une stimulation
excessive du glutamate, un neurotransmetteur excitateur normalement présent
dans le vitré et la rétine interne. Dans le glaucome, un nombre important de
fibres optiques disparaitraient selon ce mécanisme d’excitotoxicité et
d’apoptose.
Quoi qu’il en soit, jusqu’à ce que le nerf optique soit endommagé, le glaucome
progresse souvent sans symptôme.
SYMPTÔMES ET SIGNES
Les symptômes diffèrent selon la forme de glaucome.
FACTEURS DE RISQUE
• Les antécédents familiaux de glaucome
• L’âge (le risque augmente après 60 ans)
• Certaines pathologies: diabète, hypothyroïdie, hypo ou hypertension, troubles
cardiaques, problèmes oculaires (myopie prononcée, cataracte, uvéite chronique,
pseudo-exfoliation…)
• le fait de souffrir d’allergie (on retrouve un risque plus élevé chez les
allergiques)
• Une blessure grave à l’œil (provoquée par exemple par un coup)
• La prise de certains médicaments à base de corticoïdes ou dilatant la pupille
• La consommation régulière de café qui augmenterait la pression à l’intérieur
de l’œil
• Un excès de calcium
PRÉVENTION
• Passer un examen complet de la vue tous les 2 ou 3 ans dès la quarantaine
• Maintenir un poids de santé et une pression artérielle normale
• Surveiller la résistance à l’insuline qui accompagne fréquemment l’obésité et
l’hypertension et qui contribue donc à augmenter la pression à l’intérieur de l’œil
• Protéger ses yeux avec des lunettes protectrices en cas de pratique d’activité à
risque (manipulation de produits chimiques, sports de vitesse…)
EXAMENS
• Mesure de la pression à l’intérieur de l’œil
• Mesure de l’épaisseur de la cornée
• Analyse de la papille optique par fond de l’œil
• Test du champ visuel
TRAITEMENTS
Le premier objectif est de contrer le plus rapidement possible l’augmentation de
la pression intraoculaire.
LA VITAMINE C
L’ACIDE ALPHA-LIPOÏQUE
LE GLUTATHION
Une réduction des processus de défense antioxydante a été observée dans les
tissus oculaires au premier stade du glaucome à angle ouvert, en particulier, de
faibles niveaux de glutathion4.
DOSE
100 mg de glutathion par jour, par voie perlinguale.
LES BIOFLAVONOÏDES
LE GINKGO BILOBA
LE MAGNÉSIUM
LA MÉLATONINE
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LA GOUTTE
La goutte est une arthropathie microcristalline qui résulte d’un dépôt de
cristaux d’urate de sodium dans les articulations (crise aiguë de goutte) puis
dans les parties molles situées autour (tophus) et dans le rein (néphropathie
uratique). L’origine de ces dépôts est un excès d’acide urique dans le sang
(hyperuricémie) dû à une perturbation du métabolisme des purines.
ORIGINE ET DESCRIPTION
La goutte est une des formes d’arthrite les plus courantes. Connue de longue
date, elle est due à la formation dans les articulations et dans d’autres tissus de
cristaux d’urate de sodium. Les crises de goutte provoquent une inflammation
caractéristique, douloureuse, d’une ou de plusieurs articulations des extrémités
ou des nodules dans les parties molles (tophus). Une attaque aigue de goutte,
bien que brève et disparaissant généralement spontanément, peut être
temporairement débilitante et prédispose un individu à d’autres crises.
Le principal facteur de risque de goutte est l’hyperuricémie. L’excès d’acide
urique se dépose graduellement dans l’organisme sous forme de cristaux
(notamment dans les articulations) qui déclenchent des réactions inflammatoires.
SYMPTÔMES ET SIGNES
La goutte comporte deux phases distinctes:
• des crises aigues récurrentes entrecoupées de périodes asymptomatiques,
• le dépôt cumulatif de cristaux qui contribue à l’installation d’une maladie
chronique (la goutte chronique tophacéeuse).
Une crise aigue de goutte se manifeste généralement par une inflammation
arthritique soudaine d’une seule articulation des extrémités inférieures, le plus
souvent l’articulation située à la base du gros orteil. L’articulation devient alors
rouge violacé et enflée.
D’autres articulations également fréquemment affectées incluent le genou, la
cheville, les articulations des doigts et des poignets. Sur les zones affectées, la
peau peut être rouge et brillante. Les crises débutent tôt le matin et atteignent
leur apogée en 6 à 24 heures. La douleur est intense au cours des premières 24
heures, la moindre pression sur l’articulation est insupportable et les patients ne
peuvent souvent pas porter de chaussettes ni supporter de drap au cours des
flambées de la crise.
Même sans traitement, ces crises disparaissent généralement en 1 à 2 semaines.
Lorsqu’elle est traitée rapidement, la crise ne dure qu’un à 2 jours. Les crises
aigues peuvent être accompagnées d’une fièvre élevée et d’une leucocytose.
Les crises de goutte peuvent être déclenchées par toute une variété de facteurs
dont un certain nombre réduisent la solubilité de l’acide urique dans le sang. Ils
incluent notamment les infections, un traumatisme de l’articulation, une perte de
poids rapide, une déshydratation, une acidose ou une température corporelle plus
basse (ce qui explique la programmation des crises et le fait qu’elles se
produisent plus fréquemment sur les extrémités).
À la fin d’une crise de goutte, le patient peut entrer dans une période
«intercritique» ou asymptomatique. Quoi qu’il en soit, les cristaux d’urate de
sodium et une inflammation de faible intensité peuvent perdurer dans
l’articulation au cours de cette période.
Une fois qu’une première crise s’est produite, d’autres risquent de suivre. La
seconde se déclenchant souvent 6 mois à 2 ans plus tard.
FACTEURS DE RISQUE
• Les excès alimentaires lorsqu’ils sont fréquents et l’abus d’alcool
• L’hyperuricémie
• L’âge et le sexe masculin
• L’hypertension
• L’obésité
• L’insuffisance rénale
• La ménopause précoce (un traitement hormonal peut réduire ce risque)
• L’hypercholestérolémie
• Une opération chirurgicale
• Certains médicaments (diurétiques de l’anse et thiazides)
• Le stress
PRÉVENTION
• Éviter les aliments riches en purines: abats, gibier, sardines, moules, anchois,
harengs, fruits de mer, charcuterie, viande rouge ou bière
• Manger suffisamment de fruits et légumes (7 à 10 portions par jour) qui ont un
effet protecteur
• Éviter ou limiter la consommation d’alcool
• Boire au moins 2 litres d’eau ou de boissons chaque jour
• Pratiquer régulièrement un exercice physique et perdre du poids si besoin
• Limiter la consommation de boisons sucrées, le fructose qu’elles contiennent
étant susceptible d’élever l’uricémie
EXAMENS ET DIAGNOSTIC
• Mesure du taux d’acide urique dans le sang: une hyperuricémie est définie
pour des valeurs supérieures à 70 mg/l chez l’homme et à 60 mg/l chez la femme
(même si la normalité de l’uricémie n’exclue pas le diagnostic)
• Évaluation de la quantité d’acide urique excrétée par les reins
• Détection de la présence d’un syndrome inflammatoire biologique non
spécifique avec une vitesse de sédimentation et une CRP augmentées
• Ponction du liquide synovial de l’articulation touchée avec recherche de
cristaux d’acide urique pour confirmer le diagnostic
• L’efficacité spectaculaire du traitement à la colchicine est aussi une preuve
diagnostic. Cependant, certains de ses effets indésirables pouvant être graves,
voire mortels, la colchicine doit être utilisée avec précaution.
SYMPTÔMES
• Une douleur soudaine, intense et pulsatile dans l’articulation qui survient
surtout la nuit. Le froid entraînant la transformation de l’acide urique en cristaux
et les articulations, les extrémités des membres, plus froides, sont plus
vulnérables.
• Une enflure et une rougeur de la région atteinte.
• Une importante sensation de froid dans l’articulation atteinte.
• Plus rarement: des douleurs articulaires généralisées accompagnées d’un
malaise général et d’une fièvre pouvant atteindre 39°C. Ce cas nécessite
généralement une hospitalisation en urgence.
TRAITEMENTS
LA VITAMINE C
LES FIBREs
LES FOLATES
Des expériences en laboratoire ont montré que les flavonoïdes ont la capacité
d’abaisser les concentrations d’acide urique en inhibant l’enzyme xanthine
oxydase. Chez des rats avec une hyperuricémie, les pro-cyanidines de pépins de
raisin ont abaissé les concentrations d’acide urique5. De même, le Pycnogenol®
atténue l’inflammation induite dans les articulations par les cristaux d’acide
urique6.
Oligonol® est un extrait breveté de litchi riche en polyphénols. Une étude menée
sur des animaux indique que, en 1 heure, cet extrait diminue significativement
l’excrétion d’acide urique ainsi que la concentration sérique en acide urique et
pourrait peut-être, selon les auteurs de l’étude, constituer un moyen efficace de
prévenir et traiter l’hyperuricémie et/ou la goutte7. Des expériences in vitro
montrent qu’une supplémentation en Oligonol® inhiberait l’activité de l’enzyme
xanthine oxydase qui catalyse l’oxydation de la xanthine en acide urique de
façon dose-dépendante.
Ces études, menées in vitro ou sur animaux, ne permettent pour le moment pas
d’indiquer des doses quotidiennes.
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LA GRIPPE SAISONNIÈRE
La grippe est une infection respiratoire, principalement causée par le virus
influenza (sérotype Aou B), qui se propage facilement d’une personne à
l’autre.
ORIGINE ET DESCRIPTION
Bien qu’il existe trois sérotypes de virus influenza (A, B et C), seuls les deux
premiers sont associés à la maladie chez l’homme. Ces virus sont divisés en
différents sous-groupes selon leurs caractéristiques antigéniques. Les virus de
l’influenza A sont classiquement divisés en deux sous-types correspondants à
deux antigènes différents à la surface du virus: l’hémagglutinine et la
neuraminidase.
• L’antigène hémagglutinine (HA) est une glycoprotéine qui permet au virus de
se lier à l’acide sialique cellulaire et de se fondre avec la membrane hôte.
• L’antigène neuraminidase (NA) dégrade l’acide sialique permettant au virus
de se répandre à partir de la cellule infectée. Il permet en effet le détachement
des nouveaux virions de la membrane cellulaire après réplication.
Le résultat des infections virales dépend d’une série complexe d’interactions
entre les virus et leurs hôtes. En particulier, l’infection virale déclenche des
programmes de signalisation spécifiques dans les cellules infectées avec pour
résultats des modifications de l’expression des gènes de l’hôte. Alors que
certaines de ces modifications seront bénéfiques à la réplication virale, d’autres
représentent l’induction d’une réponse antivirale de l’hôte.
Interactions virus-hôte
Les virus ont également des gènes évolués qui contrent la réponse antivirale
innée initiale. Cette interaction virus-hôte forme les phases successives de la
maladie et influence la réponse immunitaire adaptée. Dans les virus de la grippe,
la protéine non structurelle 1 inhibe la réponse antivirale induite par l’interféron.
Les activités régulatrices de cette protéine virale jouent un rôle majeur dans la
pathogénicité du virus de la grippe et semblent partiellement responsables de la
capacité des virus grippaux à infecter de multiples espèces animales, ce qui peut
contribuer à générer de nouvelles pandémies virales chez l’homme.
Des mutations se produisent dans les virus A et B de l’influenza faisant émerger
fréquemment de nouvelles souches virales. Par suite, les anticorps produits
contre les précédentes souches n’ont qu’un effet protecteur limité contre une
infection par un nouveau variant. Les épidémies de grippe sont généralement
associées à un seul sérotype. Il est cependant possible que différents virus
d’influenza apparaissent successivement dans une région ou que de multiples
souches infectent simultanément la même zone.
Généralement, les virus B de l’influenza sont responsables d’une maladie plus
bénigne et ne subissent pas aussi rapidement de mutations antigéniques que les
virus A de l’influenza.
SYMPTÔMES ET SIGNES
La période d’incubation d’une infection par l’influenza est de 1 à 4 jours. Des
cas légers de grippe ressemblent beaucoup à un simple rhume (rhinorrhée, gorge
douloureuse…). Une légère conjonctivite peut également se manifester.
En cas de grippe, le patient expérimente rapidement une forte fièvre, des
douleurs musculaires et des courbatures, une prostration, une toux (généralement
sèche), des maux de tête (particulièrement derrière les yeux), une sensibilité
accrue à la lumière et un malaise général. Les symptômes respiratoires incluent
gorge douloureuse, nez bouché et qui coule, toux productive ou non.
Les symptômes aigus ne durent que 2 à 3 jours alors que la fièvre peut rester
jusqu’à 5 jours. Sans complication, la maladie est généralement guérie en 3 à 7
jours. La toux et le malaise général peuvent durer au moins une semaine.
FACTEURS DE RISQUE
Un système immunitaire affaibli.
PRÉVENTION
• Renforcer son système immunitaire
• Se vacciner
• Se protéger (des gouttelettes qu’une personne infectée projette dans l’air, des
contacts par les mains…)
• Éviter de transmettre le virus (se couvrir la bouche et le nez d’un mouchoir
lorsqu’on tousse et se laver fréquemment les mains)
EXAMENS ET DIAGNOSTIC
Le diagnostic à partir des seuls symptômes cliniques peut être difficile,
l’infection pouvant être causée par d’autres agents viraux incluant les
adénovirus, le virus respiratoire syncytial, le rhinovirus ou les virus para-
influenza qui donnent les mêmes premiers symptômes. Un test de laboratoire
peut confirmer l’origine de l’infection.
TRAITEMENTS ET PRéVENTION
LA VITAMINE D3
Si on est relativement peu touché par la grippe en été, ce ne serait pas parce que
les virus sont moins nombreux à cette période de l’année mais plutôt parce que
le système immunitaire serait stimulé par la vitamine D grâce à l’exposition au
soleil1.
• De nombreuses études indiquent que les nourrissons, les enfants et les adultes
ont un risque accru de grippe et d’autres graves infections du système
respiratoire lorsque leur niveau de vitamine D diminue2.
• La supplémentation d’enfants scolarisés avec 1200 UI de vitamine D3 par jour
pendant la période de décembre à mars a réduit l’incidence de la grippe3. Des
niveaux insuffisants de vitamine D sont associés à des défenses immunitaires
innées (qui protègent des infections, des néoplasies et des maladies auto-
immunes) insuffisantes et pourraient jouer un rôle dans le taux élevé des
infections hivernales4.
DOSE
2000 à 5000 UI de vitamine D3 par jour selon les niveaux sanguins de
vitamine D.
LES PROBIOTIQUES
Le rôle du tube digestif dans la modulation du système immunitaire est
maintenant reconnu. Les probiotiques peuvent aider à restaurer et à rééquilibrer
la microflore intestinale, renforçant sa capacité à réagir avec le système
immunitaire.
Des études indiquent que la prise de probiotiques avant une vaccination
antigrippale renforce son efficacité et qu’elle peut également réduire l’incidence
des infections hivernales.
• La prise de probiotique (Lactobacillus casei DN-114 001) pendant 7 à 13
semaines avant une vaccination antigrippale par des sujets âgés de plus de 70 ans
a augmenté la réponse des anticorps spécifiques à la vaccination5.
• La prise 2 fois par jour pendant 6 mois de probiotiques par des enfants âgés de
3 à 5 ans a réduit l’incidence et la durée de la fièvre, de la rhinorrhée et de la
toux ainsi que l’incidence de la prescription d’antibiotiques6.
• La prise de Lactobacillus GG 2 fois par jour pendant 28 jours a amélioré la
réponse à une vaccination antigrippale7.
• La prise pendant 6 semaines de 109 unités formant des colonies de BB-12
(souche de Bifidobacterium anomalis ssp. Lactis) ou de L-casei 431 (souche de
Lactobacillus paracasei ssp paracasei) a amélioré la réponse à une vaccination
antigrippale8.
DOSE
Selon les indications d’une formule apportant un mélange de
lactobacilles et de bifidobactéries.
LA VITAMINE C
LA VITAMINE E
LA N-ACÉTYL-CYSTÉINE (NAC)
Une étude pilote a montré que la prise 3 fois par jour pendant 3 à 5 jours d’un
comprimé contenant 88,8 mg d’un extrait standardisé d’Andrographis
paniculata et 10 mg d’un extrait standardisé d’éleuthérocoque était un traitement
qui:
• réduisait efficacement la sévérité et la durée des infections à influenza,
• pouvait être supérieur aux médicaments antiviraux traditionnels18.
DOSE
88,8 mg d’extrait standardisé d’Andrographis paniculata + 10 mg
d’extrait standardisé d’Eleutherococcus, 3 fois par jour pendant 3 à 5
jours.
LA DHEA
La grippe est particulièrement dangereuse pour les personnes âgées qui ont un
système immunitaire affaibli. La diminution du taux de DHEA avec les années
pourrait être en partie responsable du déclin de la fonction immunitaire. Des
études ont montré que:
• chez des souris un métabolite de la DHEA renforce l’activation des cellules
immunitaires T-auxilliaires et les protège de l’infection létale par le virus
influenza19;
• la DHEA et ses métabolites ont de puissants effets antiviraux et
immunostimulants20;
• chez des personnes âgées, l’administration quotidienne de 50 mg de DHEA
augmente:
- de façon significative le nombre de monocytes et de lymphocytes B,
- de 62 % l’activité des lymphocytes B,
- de 40 % l’activité des cellules T,
- le nombre et l’activité des cellules naturelles tueuses (NK)21;
• chez des volontaires âgés de plus de 65 ans, la prise par voie orale de DHEA à
dose physiologique ou par injection sous-cutanée juste avant le vaccin
antigrippal a amélioré la réponse immunitaire contre les antigènes des virus de la
grippe22, 23.
DOSE
La plupart des études sur la stimulation du système immunitaire chez
les personnes âgées utilisent une dose quotidienne de 50 mg.
LE RESVÉRATROL
LE THÉ VERT
Différents travaux de recherche ont montré sur cultures cellulaires que des
composants actifs du thé vert – l’épigallocatéchine gallate (l’EGCG),
l’épicatéchine gallate (l’ECG) et l’épigallocatéchine (EGC) – seraient capables
d’inhiber la réplication de virus de la grippe (A H1N1 et H3N2, ainsi que B)25.
Ils auraient également un effet inhibiteur sur l’activité de la neuraminidase26.
• La prise pendant 3 mois de 2 gélules par jour d’une formule breveté d’extrait
de thé vert par des sujets en bonne santé a prévenu efficacement les symptômes
de la grippe et du rhume et stimulé le fonctionnement des cellules T gamma
delta27.
• La prise quotidienne pendant 5 mois (de novembre à avril) de 378 mg de
catéchines de thé vert et de 210 mg de théanine a signi-ficativement réduit
l’incidence de l’infection grippale chez des professionnels de santé28.
• La consommation de thé vert au moins 6 jours par semaine par des enfants a
diminué de 40 % le risque d’être contaminé par la grippe par rapport à des sujets
en consommant moins de 3 jours par semaine. Ce risque était 46 % moins
important chez ceux consommant 3 à 5 tasses de thé par jour par rapport à ceux
en buvant moins d’une29.
L’EXTRAIT DE CANNEBERGE
Des recherches préliminaires montrent que le jus de canneberge pourrait avoir
des propriétés antivirales limitant la capacité des virus à envahir l’organisme et à
s’y multiplier.
• L’infectivité des virus influenza de type A (H1N1 et H3N2) et B, ainsi que
leur adhérence sont réduites après une incubation avec des cellules de haut poids
moléculaire extraites de jus de canneberge30.
• Les molécules de poids élevé extraites du jus de canneberge inhibent l’activité
de la neuraminidase des souches A et B du virus influenza in vitro31.
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L’HYPERLIPIDÉMIE
L’hyperlipidémie correspond au fait d’avoir un taux élevé de lipides dans le
sang, incluant le cholestérol et les triglycérides.
ORIGINE ET DESCRIPTION
L’excès de lipides dans le sang contribue à durcir et épaissir les artères.
La majeure partie du cholestérol est fabriquée par le foie et non apportée par
l’alimentation. Le cholestérol qui circule dans le sang est utilisé par tous les
organes. C’est un composant très important des membranes cellulaires, où il
exerce des fonctions essentielles:
• il module la fluidité des membranes,
• il prévient la fuite des ions en agissant comme un isolant cellulaire.
Le cholestérol joue également d’autres rôles dans le métabolisme de l’homme.
• Il est le précurseur de plusieurs composés fondamentaux:
- hormones stéroïdes incluant les hormones sexuelles (androgènes et
œstrogènes);
- minéralocorticoïdes qui contrôlent l’équilibre de l’eau et des minéraux dans
les reins;
- glucocorticoïdes qui gèrent le métabolisme des protéines et des glucides, la
suppression immunitaire et l’inflammation;
- vitamine D.
• Il intervient dans la synthèse des acides biliaires qui émulsifient les graisses
alimentaires pour leur absorption.
Les triglycérides proviennent le plus souvent de l’alcool et des sucres ingérés de
façon excessive. Ceux-ci sont transformés en triglycérides dans le foie.
Les lipoprotéines
Le cholestérol est véhiculé dans le sang par des transporteurs appelées
lipoprotéines. Lorsque l’on parle de “bon” ou de “mauvais” cholestérol, il s’agit
toujours de la même molécule de cholestérol transportée par deux molécules
différentes de transport.
• Les lipoprotéines de basse densité (LDL): sont qualifiées de «mauvais»
cholestérol et transportent dans le sang la majeure partie du cholestérol aux
différents organes qui en ont besoin. Lorsque la concentration de cholestérol
transporté devient trop importante, les cellules des différents tissus ne le captent
plus et il se dépose sur les parois des artères. Petit à petit, de véritables plaques
de graisses, des athéromes, se forment.
• Les lipoprotéines de haute densité (HDL): sont qualifiées de «bon»
cholestérol et récupèrent le cholestérol dans les organes qui en ont trop pour le
rapporter au foie où il est éliminé. Elles ont la faculté de nettoyer les artères de
tous les dépôts lipidiques de mauvaise qualité et de réduire le risque de voir
apparaître des plaques d’athérome.
L’excès de «mauvais cholestérol» aboutit à son dépôt dans la paroi des artères
pour former des plaques d’athérome qui grossissent lentement et régulièrement.
Ces plaques bouchent progressivement les artères, freinant la circulation du sang
vers les tissus et les organes.
Les triglycérides
La plus grande partie des graisses de l’organisme est stockée dans les tissus
graisseux sous forme de triglycérides. Seule une petite partie de ces triglycérides
va dans la circulation sanguine. Des niveaux élevés de triglycérides seuls ne sont
pas une cause d’athérosclérose. En revanche, les lipoprotéines riches en
triglycérides contiennent aussi du cholestérol, responsable d’athérosclérose chez
de nombreuses personnes ayant des triglycérides élevés.
SYMPTÔMES ET SIGNES
L’hypercholestérolémie et l’hypertriglycéridémie ne s’accompagnent d’aucun
symptôme.
FACTEURS DE RISQUE
Un grand nombre de facteurs peuvent concourir à augmenter la concentration de
cholestérol dans le sang:
• hérédité,
• alimentation trop riche en graisse d’origine animale et en cholestérol,
• surpoids et obésité,
• sexe (les hommes ont un cholestérol plus élevé),
• sédentarité,
• tabagisme,
• alcool.
Le diabète, l’hypothyroïdie, les maladies du foie et des reins peuvent également
augmenter les taux du cholestérol LDL.
PRÉVENTION
• Réduire la consommation de graisses saturées
• Augmenter la consommation de graisses mono ou polyinsaturées, de fruits et
légumes
• Supprimer tabac et alcool
• Pratiquer une activité physique quotidienne
EXAMENS ET DIAGNOSTIC
• Bilan lipidique mesurant:
- cholestérol LDL
- cholestérol HDL
- cholestérol total
- triglycérides
- éventuellement: taux d’apolipoprotéine B ou de protéine C réactive
Plusieurs facteurs de risque cardiovasculaires sont à prendre en compte:
• l’âge: 45 ans ou plus pour un homme, et 55 ans ou plus pour une femme (avant
si elle a eu une ménopause précoce sans traitement hormonal substitutif),
• les antécédents familiaux de maladies coronaires précoces,
• le tabac,
• l’hypertension: PA supérieure ou égale à 140/90 mmHG ou un traitement
antihypertenseur en cours,
• le diabète.
TRAITEMENTS
INHIBER LA SYNTHÈSE DU CHOLESTÉROL
LA PANTÉTHINE
Un certain nombre d’études publiées entre 1980 et 1990 ont apporté des preuves
montrant que des préparations à base d’ail pouvaient réduire un cholestérol
élevé9. Cependant, quelques études plus récentes et souvent mieux conçues n’ont
pas trouvé de bénéfice. L’efficacité de la supplémentation en ail pourrait
dépendre de la forme de supplément choisie.
Trois analyses séparées de 32 essais contrôlés en double aveugle chez des
patients en bonne santé ou ayant un cholestérol ou des triglycérides élevés
indiquent une réduction significative du cholestérol total en moyenne de 7,3
mg/dl et des triglycérides en moyenne de 4,2 mg/dl10, 11, 12.
DOSE
1000 mg d’extrait d’ail vieilli par jour.
LES TOCOTRIÉNOLS
LE POLICOSANOL
LES FIBRES
LE GLUCOMANNANE
Les phytostérols sont faiblement absorbés par l’organisme parce que liés à des
fibres. Le bêta-sitostérol (un phytostérol), seul ou en combinaison avec des
phytostérols similaires, réduit les niveaux sanguins de cholestérol30. L’étroite
ressemblance chimique du bêta-sitostérol avec le cholestérol lui permet d’être
incorporé dans les micelles qui le transportent dans l’intestin, diminuant ainsi
l’absorption du cholestérol par inhibition compétitive. Le bêta-sitostérol étant
mal absorbé par l’organisme (5 à 10 %), lorsqu’il est consommé en même temps
que le cholestérol, il bloque efficacement l’absorption de ce dernier. Ainsi, le
bêta-sitostérol peut conduire à une diminution de 10 % du
cholestérol total sérique31. La diminution de l’absorption du cholestérol stimule
le foie et accroît la synthèse du cholestérol. Parallèlement, les récepteurs aux
LDL augmentent et le cholestérol LDL circulant diminue.
• La prise de phytostérols associés à des oméga-3 pendant 3 semaines a amélioré
le profil lipidique d’hommes et de femmes souffrant d’hyperlipidémie32.
• La prise de 2 g de phytostérols (incorporés dans des comprimés ou des
produits alimentaires comme de la margarine ou de la mayonnaise) pendant 1
mois à 1 an est associée à une réduction significative du cholestérol LDL chez
des adultes avec un cholestérol normal ou élevé, des enfants ou des patients
souffrant de diabète de type II33.
Controverse: Une étude réalisée par des chercheurs hollandais fait état d’effets
indésirables de la consommation de phytostérols sur les micro-vaisseaux
rétiniens de l’homme34. L’analyse de ces derniers est utilisée pour le diagnostic
précoce du risque cardiovasculaire. Les données de cette étude indiquent que les
phytostérols pourraient entrainer des risques cardio-vasculaires pour des
personnes en bonne santé qui consommeraient de grandes quantités d’aliments
en contenant sur de longues périodes. À la suite de la parution de cette étude, le
bureau fédéral allemand d’évaluation des risques a émis l’opinion que
l’utilisation de phytostérols comme additifs alimentaires devraient être réévaluée
sur un plan européen.
L’EXTRAIT DE COMMIPHORA MUKUL
Des recherches préliminaires suggèrent que le thé vert pourrait avoir des effets
bénéfiques sur les lipides sanguins d’individus souffrant d’hypercholestérolémie.
• Le thé vert et les extraits de thé vert réduisent de façon significative le
cholestérol total et le cholestérol LDL, mais n’ont pas d’effet sur les
triglycérides ni sur le cholestérol HDL42.
• La consommation de catéchines de thé vert est associée à une réduction
significative du cholestérol total et du cholestérol LDL. Elle n’a aucune
incidence sur le cholestérol HDL ni sur les triglycérides43.
• La prise pendant 2 mois de 400 ou 800 mg d’épigallocatéchines de thé vert a
diminué le cholestérol LDL de femmes ménopausées44.
DOSE
250 mg d’un extrait de thé vert standardisé en polyphénols et
épigallocatéchines par jour.
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L’HYPERTENSION ARTÉRIELLE
La tension artérielle peut être définie comme la pression ou la force qui
s’exerce contre les parois artérielles lorsque le sang est transporté à travers
le système circulatoire. La tension systolique mesure la tension lorsque le
cœur se contracte ou bat. La tension diastolique est la mesure enregistrée
entre les battements, lorsque le cœur est au repos.
ORIGINE ET DESCRIPTION
La pression artérielle systémique est la force que le courant sanguin exerce sur
les parois des artères. Elle varie au cours de la journée. Elle s’abaisse pendant le
sommeil et au repos et remonte au cours d’activités de toute nature. Elle peut
atteindre des niveaux élevés en cas d’exercices physiques soutenus, de chaleur
excessive ou de froid intense ou encore d’un choc émotionnel.
SYMPTÔMES ET SIGNES
L’hypertension peut se développer insidieusement et silencieusement pendant
des années sans symptôme ni signe.
• Une pression sanguine à la limite supérieure de la normale représente un
facteur de risque d’athérosclérose et d’accident cérébral vasculaire.
• Une pression sanguine élevée augmente le risque de maladies
cardiovasculaires (infarctus, accident cérébral vasculaire, anévrisme,
athérosclérose) et d’insuffisance rénale.
• Une pression sanguine élevée rend également les artères et artérioles plus
dures et moins élastiques, ce qui, à son tour, limite la quantité de sang qui va
s’écouler vers les organes. Cela peut provoquer la formation de caillots dans les
artères et, à terme, endommager le cœur, le cerveau et les reins.
FACTEURS DE RISQUE
L’hypertension artérielle est le plus souvent la conséquence de plusieurs causes
dont les effets se cumulent:
• l’âge,
• le surpoids, l’obésité et l’obésité abdominale,
• l’insulino-résistance,
• un apport élevé en sodium,
• un apport faible en potassium,
• une faible activité physique,
• une forte consommation d’alcool,
• le tabagisme,
• le stress,
• une hérédité familiale,
• une faible consommation de vitamine D et de vitamine K.
PRÉVENTION
• Éviter tabac et alcool
• Pratiquer régulièrement une activité physique adaptée à ses possibilités
• Maintenir un poids de santé
EXAMENS ET DIAGNOSTIC
L’hypertension se développe le plus souvent silencieusement et elle n’est pas
toujours diagnostiquée aussi tôt qu’elle le devrait.
Le diagnostic repose sur la mesure, dans des conditions correctes, de la pression
artérielle:
• mesure au cabinet médical,
• mesure en ambulatoire (MAPA) ce qui permet des mesures répétées sur 24
heures,
• auto-mesure.
La prise en charge nécessite la réalisation d’un bilan initial incluant ECG de
repos, glycémie, cholestérolémie, kaliémie, créatinémie, bandelette urinaire,
hématurie, glycosurie, protéinurie.
TRAITEMENTS
LE POTASSIUM
L’EXTRAIT D’AUBÉPINE
L’aubépine est utilisée depuis le Moyen Age pour traiter les problèmes
cardiovasculaires. On pense que l’aubépine abaisse légèrement la pression
sanguine et renforce le fonctionnement du muscle cardiaque via plusieurs modes
d’action:
• relaxation et dilatation des vaisseaux sanguins,
• production d’un léger effet diurétique,
• blocage naturel des canaux calciques et comme inhibiteur de l’ACE
(Angiotensin Converting Enzyme),
• une légère activité diurétique,
• des effets antioxydants et antiinflammatoires.
Des études ont montré que:
• la prise quotidienne pendant 10 semaines de 500 mg d’un extrait standardisé
d’aubépine provoque une diminution significative de la pression diastolique au
repos chez des sujets avec une légère hypertension12;
• la prise quotidienne pendant 16 semaines de 1200 mg d’extrait d’aubépine, a
généré une diminution de 2,6 mmHg de la pression diastolique chez des patients
diabétiques âgés en moyenne de 60 ans et prenant des médicaments
hypoglycémiants13..
DOSE
Elle dépend de la concentration de l’extrait. Pour un extrait
standardisé à 1,8 à 2 % de vitexine-4 rhamnoside, 100 à 250 mg 3 fois par
jour.
LES ANTIOXYDANTS
LA VITAMINE C
LES VASODILATATEURS
LE JUS DE GRENADE
LA QUERCÉTINE
L’ARGININE ET L’ALPHA-CÉTOGLUTARATE
D’ARGININE (OU ALPHA-KÉTOGLUTARATE)
L’arginine est un acide aminé essentiel. C’est l’unique précurseur du monoxyde
d’azote (NO) qui permet aux artères de conserver leur élasticité. L’arginine aide
aussi à produire le facteur de relaxation endothéliale indispensable pour que les
artères se dilatent et se contractent à chaque battement de cœur. L’alpha-
cétoglutarate d’arginine a une meilleure biodisponibilité que l’arginine. Elle a
aussi une plus grande efficacité avec une dose moins importante.
De faibles niveaux cellulaires de monoxyde d’azote et d’arginine sont observés
chez des sujets génétiquement prédisposés à l’hypertension, probablement due à
un transport inefficace de l’arginine à travers la membrane cellulaire36.
Une méta-analyse portant sur 11 essais randomisés, en double aveugle,
contrôlés, contre placebo sur 387 participants non hypertendus a montré que la
prise de L-arginine par voie orale (4 à 24 g par jour) a significativement abaissé
les pressions systolique et diastolique37.
DOSE
1000 mg d’alpha-cétoglutarate 3 fois par jour.
LA VITAMINE D
L’AIL
Des études sur l’animal suggèrent que l’extrait d’ail vieilli agit sur la pression
sanguine en réduisant l’activité de l’ACE.
Une revue analysant 11 essais cliniques contrôlés a montré que l’ail réduit les
pressions systolique (8,4 mmHg) et diastolique (7,3 mmHg) de personnes
hypertendues et la pression systolique (4,6 mmHg) de sujets normotendus50. Un
autre essai suggère que l’extrait d’ail vieilli est un traitement efficace et bien
toléré en cas d’hypertension mal contrôlée et qu’il pourrait être un adjuvant sans
danger aux traitements conventionnels51.
DOSE
1000 mg d’extrait d’ail vieilli standardisé en S-allyl-cystéine.
Des recherches suggèrent que les acides gras oméga-3 modulent directement la
signalisation de l’ion calcium intracellulaire dans les cellules vasculaires des
muscles lisses avec pour résultats un effet vasodilatateur et une diminution de la
pression sanguine.
L’analyse de 36 essais cliniques sur les effets d’une supplémentation en oméga-3
(en moyenne 3,7 g d’huile de poisson par jour) portant sur plus de 2000
personnes avec une pression sanguine normale ou élevée a démontré une
réduction des pressions systolique (2,1 mmHg) et diastolique (1,6 mmHg)52. Les
effets étaient plus importants chez les sujets hypertendus avec en moyenne une
réduction de 4 mmHg de la pression systolique et de 2,73 mmHg de la pression
diastolique.
DOSE
2000 à 4000 mg d’huile de poisson par jour.
L’HUILE DE SÉSAME
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L’HYPERTROPHIE BÉNIGNE DE LA
PROSTATE
L’hypertrophie bénigne de la prostate ou adénome prostatique se manifeste
par une augmentation du volume de la partie centrale de la prostate qui
entraîne des troubles urinaires plus ou moins gênants.
ORIGINE ET DESCRIPTION
La croissance de la prostate est régulée par des hormones sexuelles incluant les
œstrogènes, la testostérone et la dihydrotestostérone (DHT).
On sait que plus les hommes vieillissent, plus ils produisent de DHT. On sait
aussi que la testo-stérone est systématiquement convertie en DHT à l’intérieur de
la prostate par l’enzyme 5-alpha-réductase. Dans la prostate, la DHT se lie
beaucoup plus facilement que la testostérone sur les sites cellulaires régulant la
croissance prostatique. En se liant à ces sites, la DHT active des facteurs de
croissance qui stimulent la prolifération cellulaire.
Finalement, plus l’homme vieillit, plus il y a de DHT, plus la prolifération des
cellules prostatiques est intense et plus le risque d’hypertrophie de la prostate est
important. On a montré que les nutriments et les médicaments qui abaissent la
DHT en inhibant la 5-alpha-réductase, réduisent la taille de la prostate et, par
suite, les symptômes de l’hypertrophie bénigne de la prostate.
Les œstrogènes jouent également un rôle dans le développement de la prostate.
Chez l’homme, ils sont produits par la conversion de la testostérone grâce à
l’action de l’enzyme aromatase. Le taux de cette dernière augmente avec les
années conduisant à une élévation de ceux des œstrogènes perturbant ainsi
l’équilibre œstrogènes/testo-stérone.
Limiter l’aromatase ou inhiber la liaison des œstrogènes aux cellules de la
prostate pourrait réduire l’hypertrophie de la prostate ou ralentir sa progression.
Davantage de recherches seront cependant nécessaires pour le confirmer.
SYMPTÔMES ET SIGNES
En augmentant de volume, la prostate comprime progressivement l’urètre,
rendant plus difficile le passage de l’urine. Dans un premier temps, la vessie
lutte contre cet obstacle en se contractant plus souvent, provoquant des envies
fréquentes d’uriner et des besoins soudains et urgents. Dans un deuxième temps,
si l’obstacle persiste, la vessie aura tendance à être moins efficace. Cela va se
traduire par la nécessité de forcer pour uriner, un jet d’urine nettement diminué,
une vidange incomplète de la vessie, une miction goutte à goutte…
• L’émission d’urine est lente à démarrer, le flux est faible et saccadé et des
gouttes d’urine continuent à s’écouler pendant une minute ou deux.
• Après avoir uriné, persiste la sensation que la vessie n’est pas complètement
vide.
• Les parois de la vessie et de l’urètre sont irritées et provoquent une envie
d’uriner plus fréquemment, particulièrement gênante la nuit.
• Des douleurs peuvent parfois apparaître dans le bas du dos, le bassin ou le haut
des cuisses.
Complications possibles
• Infections urinaires et problèmes rénaux liés à la vidange incomplète de la
vessie
• Problèmes de rétention urinaire et, occasionnellement, obturation complète de
l’urètre
• Calculs dans la vessie: des dépôts de minéraux peuvent se produire, causer des
infections, irriter la paroi de la vessie et obstruer l’évacuation de l’urine
• Dommages aux reins: la rétention chronique d’une certaine quantité d’urine
dans la vessie et les infections urinaires à répétition peuvent compromettre, à
long terme, les fonctions rénales
FACTEURS DE RISQUE
• Modifications de la production hormonale liées à l’âge
• Certains médicaments qui peuvent aggraver les troubles et même déclencher
une rétention d’urine
• Sédentarité: les hommes physiquement actifs semblent moins souvent atteints
PRÉVENTION
On ne connait pas de moyen de prévenir l’hypertrophie bénigne de la prostate
mais il est toutefois possible d’essayer d’en diminuer les symptômes:
• en prenant le temps de vider sa vessie le plus possible à chaque miction,
• en allant uriner sans trop attendre lorsqu’une envie urgente se fait sentir,
• en programmant des moments pour aller uriner: toutes les 4 heures par
exemple,
• en réduisant sa consommation d’alcool et de café,
• en pratiquant un exercice physique régulier.
EXAMENS ET DIAGNOSTIC
Le diagnostic
• Lorsqu’un homme de plus de 50 ans se plaint d’un ou plusieurs symptômes
évocateurs
• Lorsque la prostate est souple et augmentée de volume
• Lorsqu’il n’y a pas d’autres causes susceptibles d’expliquer les symptômes
Les examens
• Toucher rectal pour évaluer le volume et la consistance de la glande
prostatique
• Echographie de l’arbre urinaire
• Mesure du débit urinaire par débimétrie (éventuellement complétée par un
examen uro-dynamique)
• Examens biologiques incluant dosage de la créatinine, de l’urée et du PSA +
analyse urinaire pour éliminer une infection urinaire associée
L’extrait de palmier nain est largement utilisé en Europe comme aux États-Unis
dans le traitement de l’hypertrophie de la prostate.
Un rapport publié en 2006 notait que plus de 2 millions d’hommes utilisent le
palmier nain aux États-Unis dans cette indication. L’extrait de palmier nain agit
par différents mécanismes:
• inhibition de la 5-alpha-réductase4,
• inhibition de la liaison de la DHT aux récepteurs androgéniques,
• réduction de l’inflammation par inhibition de la COX-2 et de la 5-
lipoxygénase5,
• inhibition de la prolifération des cellules prostatiques.
Cliniquement son action se traduit par:
• une réduction des urgences urinaires nocturnes6,
• une augmentation du flux urinaire7,
• une diminution du volume urinaire résiduel dans la vessie8,
• une réduction de l’inconfort lié aux symptômes urinaires9.
Par ailleurs:
• les effets de l’extrait de palmier nain comparés à ceux du finastéride semblent
équivalents avec beaucoup moins d’effets secondaires10;
• comparés pendant un an à ceux du tamsulosine (alpha-bloquant agissant sur
les contractions responsables des obstacles urinaires), ces
effets apparaissent équivalents sur les symptômes et la PSA reste stable; seul
l’extrait de palmier agit sur la taille de la prostate; les dysfonctionnements
sexuels sont plus fréquents dans le groupe prenant le tamsulosine;
• dans l’ensemble, au bout de 3 mois, l’extrait de palmier produit une réponse
plus importante que le tamsulosine et conserve sa supériorité dans la durée11;
• une méta-analyse a montré que l’effet du palmier nain provoque une réduction
moyenne de 5 points de l’IPSS (voir tableau page 201) dans toutes les études12.
Cependant, une revue systématique a inclu 17 études contrôlées randomisées
testant les effets d’une monothérapie avec un extrait de palmier nain,
généralement à la dose de 320 mg par jour. La durée des études allait de 4 à 72
semaines. Elle conclut que le traitement avec de l’extrait de palmier nain
n’améliore pas les symptômes du système urinaire, ni le flux urinaire maximal13.
La taille des échantillons, l’absence de standardisation des extraits et les
systèmes d’évaluation utilisés réduisent la fiabilité de cette revue.
DOSE
160 mg d’extrait de palmier nain 2 fois par jour.
Les extraits de pollen sont utilisés depuis de nombreuses années dans différents
pays d’Europe et d’Asie pour les problèmes de prostate.
Des données expérimentales suggèrent que les extraits de pollen pourraient:
• inhiber la formation de la DHT,
• bloquer la liaison de la DHT au récepteur alpha-1,
• ou accélérer l’élimination de la DHT et de ses produits dérivés des cellules de
la prostate (la DHT, dihydrotestostérone, la forme active de la testostérone,
stimule la croissance des cellules de la prostate).
On a montré que l’extrait de pollen de seigle:
• a des propriétés anti-inflammatoires17,
• relâche les muscles entourant l’urètre18,
• inhibe la croissance des cellules de la prostate19.
Des études en double aveugle ont démontré l’utilité d’extraits de pollen dans la
prévention et le traitement de prostatites ou d’hypertrophie bénigne de la
prostate20. La prise pendant 4 mois d’un extrait de pollen a amélioré chez 78 %
des sujets:
• les symptômes subjectifs et en particulier les symptômes d’obstruction et
d’irritation,
• le flux urinaire, le volume urinaire résiduel et le volume de la prostate21.
La diminution du volume de la prostate demanderait un traitement d’un an22.
L’extrait de pollen est utilisé seul ou associé avec l’extrait de palmier nain, la
vitamine E et le bêta-sitostérol.
DOSE
63 mg d’extrait de pollen de seigle 2 fois par jour.
LE BÊTA-SITOSTÉROL
LE ZINC
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LES INFECTIONS URINAIRES
Une infection urinaire est causée par une prolifération anormale de
bactéries et peut toucher une ou plusieurs parties du système urinaire: les
reins, les uretères, la vessie et l’urètre. elle se manifeste le plus souvent par
des douleurs ou une sensation de brûlure lors de l’émission d’urine avec
parfois des douleurs abdominales et de la fièvre.
ORIGINE ET DESCRIPTION
Chez la femme, cette affection est intimement liée à son anatomie: les voies
génitales et l’anus sont proches de l’urètre. La contamination par des germes
intestinaux et vaginaux se produit par simple voisinage et provoque une
infection. Chez l’homme, l’infection urinaire est plus rare et souvent reliée à des
troubles de la prostate.
L’infection touche les tissus tapissant l’intérieur du système urinaire qui
deviennent enflammés, irrités et gonflés, pouvant obstruer partiellement le flux
normal et rendre le passage de l’urine difficile et douloureux.
Certaines infections urinaires peuvent être simplement douloureuses et irritantes.
D’autres, en particulier si elles sont chroniques, récurrentes ou ne sont pas
traitées rapidement et correctement, peuvent être réellement dangereuses,
notamment pour la santé des reins.
SYMPTÔMES ET SIGNES
Besoin incessant d’éliminer de très faibles quantités d’urine
• La miction s’accompagne fréquemment de sensations douloureuses de brûlure
• L’urine peut être trouble et avoir une odeur désagréable
• L’urine peut, dans certains cas, contenir un peu de sang
• L’infection s’accompagne parfois d’une fièvre légère (inférieure à 38 °C)
FACTEURS DE RISQUE
• Chez l’homme une hypertrophie bénigne de la prostate ou une prostatite
• Chez la femme, la grossesse et certaines maladies (telles des calculs dans les
reins ou la vessie, un diabète, une malformation des voies urinaires, une
infection vaginale…) peuvent augmenter le risque
• Dans certains cas, l’utilisation d’un diaphragme peut comprimer l’urètre,
empêchant la vessie de se vider complètement et faciliter les infections
Chez certaines femmes, l’utilisation de spermicide peut être responsable
d’urétrite
PRÉVENTION
• Boire plus d’un litre et demi d’eau par jour
• Ne pas retenir un besoin d’uriner, soulager trop rarement la vessie favorisant la
prolifération des micro-organismes
• Pour les femmes, uriner et se laver peu de temps après un rapport sexuel pour
favoriser l’élimination des micro-organismes
EXAMENS ET DIAGNOSTIC
• Analyse d’urine rapide en cabinet à l’aide d’une bandelette
• Prescription d’un examen cytobactériologique urinaire pour déterminer le ou
les microorganismes à l’origine de l’infection
TRAITEMENTS
LE D-MANNOSE
LA VITAMINE C
LES PROBIOTIQUES
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L’INSOMNIE
L’insomnie se traduit par un sommeil de mauvaise qualité, accompagné de
difficultés d’endormissement, de réveils multiples dans la nuit ou d’un
réveil trop précoce le matin, avec des conséquences sur la qualité de vie
(fatigue, manque de concentration, baisse de vigilance…).
ORIGINE ET DESCRIPTION
L’insomnie est la diminution de la durée habituelle du sommeil et/ou l’atteinte
de la qualité du sommeil qui est vécu comme léger et non reposant. La journée
du lendemain est difficile, ponctuée de fatigue, de somnolence et s’accompagne
souvent de troubles de l’humeur (irritabilité).
• L’insomnie peut être occasionnelle ou transitoire. Dans ce cas, elle est souvent
liée à une cause facilement repérable. Il peut s’agir d’une réaction de
l’organisme à un événement accidentel, à un stress comme une séparation, un
deuil, la perte d’un travail ou la perspective d’un nouvel emploi ou, tout
simplement, se coucher dans un environnement étranger ou revenir d’un voyage
avec un décalage horaire. Si la cause perdure, cette insomnie occasionnelle peut
évoluer vers une insomnie chronique.
• L’insomnie peut être chronique ou durable, elle se définit par une difficulté à
dormir qui se manifeste au moins trois nuits par semaine durant au moins un
mois. Elle perturbe profondément la vie quotidienne.
SYMPTÔMES ET SIGNES
Pendant la nuit, la quantité de sommeil est réduite par:
• des difficultés à s’endormir (mettre plus de 30 minutes à s’endormir),
• des éveils nocturnes intermittents au cours de la nuit (au moins deux réveils de
plus de 20 minutes par nuit),
• un réveil trop précoce (se réveiller une heure avant l’heure choisie, au moins
trois fois par semaines depuis au moins un mois).
Le sommeil est vécu comme léger et non reposant. La journée du lendemain est
difficile avec:
• fatigue au réveil,
• fatigue, irritabilité, difficultés de concentration au cours de la journée,
• troubles de l’humeur,
• diminution de la vigilance ou des performances,
• anxiété à l’arrivée de la nuit.
PRÉVENTION
• Éviter les excitants (thé, café, coca-cola…)
• Ne pas pratiquer de sport ou d’activité très stimulante après 18-19 heures
• Favoriser les activités relaxantes le soir: lecture, musique, etc.
• Respecter son rythme de sommeil
• Réserver la chambre au sommeil et à l’activité sexuelle en évitant de regarder
la télévision, de travailler ou de manger au lit
• Un bain tiède au moins 2 heures avant le coucher favorise la détente et un
sommeil plus profond
• Ne pas se coucher avant d’avoir ressenti des signaux de sommeil (bâillements,
nuque lourde, yeux qui piquent.)
• Suivre les signaux d’éveil adressés par le corps: si vous n’arrivez pas à dormir
ou si vous êtes éveillé depuis plus de 20 minutes, levez-vous
• Une fois éveillé le matin, ne pas chercher à prolonger le sommeil à tout prix,
au contraire, se lever et débuter sa journée.
EXAMENS ET DIAGNOSTIC
• L’interrogatoire du patient et de son conjoint
• L’agenda du sommeil: c’est un relevé du sommeil, nuit après nuit, qui décrit
les éléments importants de la nuit:
- heure d’extinction des lumières
- temps mis pour s’endormir
- éveils dans la nuit
- heure de réveil et de lever matinal
- somnolence diurne ou sieste
• L’actimétrie (mesure et enregistrement des mouvements corporels qui
permettent d’analyser le rythme veille-sommeil, ses décalages de phases, ainsi
que d’évaluer la qualité et la quantité du sommeil)
• Un enregistrement polysomnographique du sommeil seulement en cas de:
- suspicion d’une cause «organique»: syndrome des jambes sans repos,
mouvements périodiques nocturnes ou syndrome d’apnées du sommeil
- d’insomnie sévère sans cause apparente et résistante aux traitements
TRAITEMENTS
LA MÉLATONINE
LE L-TRYPTOPHANE
Le L-tryptophane (Laevorotatory-tryptophane), ou tryptophane est le précurseur
métabolique de la sérotonine, de la mélatonine et de la niacine (vitamine B3)
notamment.
La sérotonine est l’un des dix principaux neurotransmetteurs du cerveau; elle
intervient notamment dans le sommeil et l’humeur. Avec l’âge, sa production
décline et le stress peut également diminuer ses niveaux. La sérotonine est
produite à partir du tryptophane. De nombreuses études montrent qu’une
supplémentation en tryptophane a pour résultat une augmentation de la libération
de sérotonine et permet d’alléger les symptômes associés à une déficience en
sérotonine.
La capacité du tryptophane à favoriser l’endormissement a été décrite pour la
première fois en 19626. Près de 50 études ont testé le tryptophane comme
somnifère. Bien que les résultats soient variables, un consensus a été établi: le
tryptophane peut être un somnifère efficace dans certaines circonstances. Alors
qu’il est inefficace comme somnifère standard dans des cas d’insomnie sévère, il
peut diminuer de près de moitié le temps d’endormissement dans des cas
d’insomnie légère, et cela même à faibles doses (250 mg)7.
Alors que de nombreux sédatifs ont des effets similaires à ceux de l’opium,
l’administration de tryptophane ne limite pas les performances cognitives ni
n’inhibe le réveil8.
DOSE
250 à 2000 mg de L-tryptophane par jour avant le coucher.
LE 5-HTP
LE GABA
LA VALÉRIANE
LA L-THÉANINE
La théanine est un acide aminé que l’on trouve dans le thé et qui a des effets
calmants.
On a montré que la L-théanine:
• améliore la qualité et la profondeur du sommeil ainsi que l’état de rêve sans
augmenter la durée du sommeil ni provoquer d’abrutissement au réveil26;
• améliore la qualité de certains aspects du sommeil de garçons souffrant d’un
trouble déficitaire d’attention/hyperactivité27.
DOSE
200 mg de L-théanine 1 heure avant le coucher.
LES TRAITEMENTS EN BREF
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LA MALADIE D’ALZHEIMER
La maladie d’Alzheimer est une affection dégénérative du cerveau qui
associe des troubles prédominants de la mémoire, des troubles cognitifs
et/ou comportementaux qui ont un retentissement sur la vie quotidienne du
malade. elle apparaît le plus souvent après la cinquantaine.
ORIGINE ET DESCRIPTION
La maladie d’Alzheimer est associée à deux types de lésions qui la caractérisent:
• Les plaques séniles formées de débris d’une protéine insoluble, la bêta-
amyloïde, qui précèdent la perte neuronale et la destruction de leurs connexions,
les synapses. Ces plaques s’accumulent autour des neurones et les endommagent
en provoquant notamment la libération de radicaux libres. Leur neurotoxicité
conduit à la mort d’un nombre considérable de neurones cholinergiques et à une
diminution du volume de l’hippocampe.
• Les dégénérescences neurofibrillaires (les paires hélicoïdales de filaments qui
les forment sont constituées de protéines tau). Une phosphorylation anormale de
la protéine tau est responsable de cette dégénérescence et de la mort neuronale.
Il semblerait que ces deux lésions fréquentes au cours du vieillissement ont un
effet synergique et provoquent un processus dégénératif qui porte atteinte
progressivement et inexorablement aux fonctions supérieures au sein des aires
corticales associatives et, en particulier, à la mémoire, au jugement et aux
fonctions intellectuelles.
La maladie s’attaque en premier aux neurones du système limbique et, en
particulier, à ceux de l’hippocampe, la zone mémoire du cerveau et, plus
précisément, aux neurones cholinergiques. Des biopsies et des études post-
mortem ont montré une perte significative de neurones cholinergiques pré-
synaptiques dans les cerveaux de patients souffrant de maladie d’Alzheimer.
Ensuite, l’hippocampe continue de perdre des neurones et d’autres régions du
système limbique sont, à leur tour, endommagées. Par la suite, l’acétylcholine
baisse de façon importante dans certains neurones avec, pour résultats, des
difficultés à mémoriser de nouvelles informations et un dysfonctionnement de la
mémoire à long terme. Dans la phase la plus avancée de la maladie, le système
limbique est endommagé et la récupération d’informations devient quasiment
impossible. La perte de mémoire est alors totale.
La recherche suggère que la bêta-amyloïde ouvre des canaux dans les
membranes cellulaires qui permettent aux ions calciques de pénétrer dans les
cellules et d’y déclencher différents processus conduisant à un
dysfonctionnement des mitochondries, à l’inflammation et à la mort de la
cellule1.
SYMPTÔMES ET SIGNES
La maladie évolue à bas bruit sans signes cliniques pendant très longtemps. Les
signes n’apparaissent que lorsque les lésions ont atteint une certaine intensité. Ils
évoluent alors lentement, au fur et à mesure de la progression de la maladie, sur
une période d’une dizaine d’années. Schématiquement, trois étapes se succèdent.
Le début de la maladie
Le déclin est très progressif et les premiers troubles passent souvent inaperçus
car l’entourage ne veut pas les voir ou les attribue au vieillissement.
• Des troubles de la mémoire sont les premiers à apparaître qui touchent la
mémoire des faits récents (avec une altération de la capacité à apprendre des
informations nouvelles) et la reconnaissance de l’usage des objets.
• Des troubles fonctionnels exécutifs se manifestent (une apathie, une perte
d’initiative, un refus de participer aux activités, une incapacité à organiser ou à
planifier des tâches).
• Une perte des repères temporels est souvent concomitante.
• Un syndrome dépressif précède ou accompagne souvent ce stade.
Au bout de 2 à 4 ans
Au bout de 2 à 4 ans
• Des troubles de la mémoire concernant les événements anciens apparaissent.
• La difficulté à apprendre de nouvelles choses se globalise.
• Le raisonnement est altéré.
• La désorientation devient spatio-temporelle.
• Des troubles du langage, tel un mot qui manque, des troubles moteurs comme
l’incapacité de se servir d’un objet courant qui est facteur de perte d’autonomie,
des troubles de la reconnaissance des formes pouvant conduire à ne plus
reconnaître un visage familier.
• Des troubles psycho-comportementaux, agressivité, agitation, anxiété,
dépression.
FACTEURS DE RISQUE
La maladie d’Alzheimer est une maladie polyfactorielle qui résulte de
l’interaction entre un terrain génétique et des facteurs environnementaux.
• L’âge (l’incidence double par tranche de 5 ans après 65 ans)
• Les antécédents familiaux
• Le sexe: après 75 ans, cette maladie est deux fois plus fréquente chez les
femmes
• Le génotype de l’apoliprotéine E. Cette protéine sert au transport du
cholestérol dans le sang et les tissus. Le gène codant l’apoliprotéine E présente
des mutations fréquentes. La moitié des malades Alzheimer sont porteurs de
l’ApoE4 (plus de 400 études ont mis en évidence une forte association entre sa
présence et la maladie d’Alzheimer) sous forme homozygote.
• Un faible niveau culturel
• L’hypercholestérolémie (elle provoquerait un accroissement de la production
du peptide bêta-amyloïde)
• La trisomie 21 (les patients trisomiques survivants après 40 ans développent
fréquemment une maladie d’Alzheimer)
• Un traumatisme crânien, un diabète de type II, une maladie de Parkinson
• Une moindre stimulation intellectuelle
• L’exposition à l’aluminium (un taux d’aluminium dans l’eau supérieur à 0,1
mg/l), à des solvants organiques, à des pesticides…
PRÉVENTION
Le facteur protecteur le plus consensuel est le niveau d’études. Un niveau
socioculturel élevé permettrait de retarder l’entrée dans la maladie. Mais cela
peut aussi être lié à son influence sur les performances aux tests
psychométriques. On note aussi un effet préventif pour:
• la consommation régulière de vin rouge en petites quantités,
• les traitements anti-inflammatoires à base de substances non stéroïdiennes,
• un traitement hormonal de substitution,
• la consommation régulière d’antioxydants.
EXAMENS ET DIAGNOSTIC
Il n’existe pas de marqueur spécifique de la maladie d’Alzheimer et le diagnostic
est principalement le fruit d’un examen neuropathologique. Les moyens du
diagnostic associent:
• la recherche de signes cliniques,
• les tests neuropsychologiques (MMS – Mini mental status-, ADAS –
Alzheimer disease assement scale – ou la batterie d’évaluation cognitive -
BEC96),
• les techniques d’imagerie dans le but de ne pas méconnaitre l’existence d’une
autre cause de démence,
• un bilan biologique:
- hémogramme: anémie inflammatoire ou macrocytaire par carence en
vitamine B12 ou en folates,
- ionogramme: hyponatrémie ou hypercalcémie,
- glycémie: hypoglycémie ou diabète sucré,
- dosage de la THS: hypothyroïdie.
TRAITEMENTS
Il n’existe pas encore de traitement ciblé sur les mécanismes cellulaires de la
maladie d’Alzheimer qui conduisent à la production des deux lésions, les
plaques séniles et les dégénérescences neurofibrillaires (DNF). Les traitements
existants retardent la perte des fonctions cognitives et peuvent même les
améliorer. Ils ont un effet positif sur les activités quotidiennes et les troubles du
comportement. Le premier de ces traitements est constitué par des inhibiteurs de
l’acétylcholinestérase. Ils s’opposent à la dégradation de l’acétylcholine et au
déficit cholinergique associé à la détérioration cognitive.
RENFORCER L’ACÉTYLCHOLINE
L’acétylcholine, un neurotransmetteur, est essentielle à la fonction cognitive, à
l’apprentissage comme à la mémorisation. Elle est responsable du stockage des
informations dans la mémoire et du souvenir et a un rôle important dans la
mémoire à court terme. La dégénérescence du système cho-linergique est une
des caractéristiques de la maladie d’Alzheimer. Elle implique la diminution de
l’enzyme de synthèse de ce neuromodulateur, la choline acétyltransférase dans
certaines régions du cerveau. Les troubles de la mémoire que l’on rencontre dans
la maladie d’Alzheimer tout comme
d’autres perturbations de la cognition sont liés à une diminution du
fonctionnement de l’acétylcholine.
LA GPC OU GLYCÉROPHOSPHOCHOLINE
Des essais chez l’animal et chez l’homme ont démontré que la GPC est efficace
dans les troubles neurologiques, sans danger et bien tolérée2.
La GPC agit de façon pratiquement similaire à des médicaments inhibiteurs de la
cholinestérase, comme le donézépile ou la rivastigmine, utilisés pour combattre
les déficits en acétylcholine chez les patients souffrant de maladie d’Alzheimer
ou de démence vasculaire. Mais la GPC, au lieu d’interférer avec l’enzyme qui
dégrade l’acétyl-choline, apporte à l’organisme les moyens de fabriquer de
l’acétylcholine nouvelle. Des études indiquent que:
• une supplémentation avec de la GPC augmente le fonctionnement du cerveau
directement lié à un apport sain en acétylcholine3, 4;
• les niveaux de choline sont nettement plus élevés dans les 2 heures suivant la
prise par voie orale d’une dose de GPC5;
• la prise quotidienne de GPC pendant 6 mois (1200 mg/jour) a été nettement
bénéfique pour la mémoire et d’autres mesures de la cognition de patients
atteints de maladie d’Alzheimer6; ces effets bénéfiques durent plus longtemps
que ceux du donépezil.
DOSE
400 mg de GPC 3 fois par jour.
LA PHOSPHATIDYLSÉRINE
L’HUPERZINE A
À la fin des années 1980, en Chine, des chercheurs ont découvert qu’un
alcaloïde purifié extrait d’Huperziaserrata, l’huperzine A, était un puissant
inhibiteur réversible de l’acétyl-cholinestérase (AchE).
Des études in vitro et sur animaux montrent que l’huperzine A a également des
effets:
• inhibiteurs sur la cytotoxicité induite par le glutamate,
• favorables, sur cultures cellulaires, à la croissance d’axones et à l’expression
du facteur de croissance nerveuse13,
• inhibiteurs sur la dégradation du neurotransmetteur acétylcholine en bloquant
l’action de l’enzyme acétylcholinestérase14,
• simultanés dans le système nerveux périphérique et le système central15.
Comparée à certains médicaments, elle traverse mieux la barrière hémato-
encéphalique, a une meilleure biodisponibilité et une plus longue durée
d’action16.
Des études cliniques indiquent que:
• La prise de 400 μg d’huperzine A pendant 8 semaines provoque des
améliorations dans plusieurs mesures de la cognition, de la mémoire et des
activités quotidiennes chez des patients atteints de maladie d’Alzheimer à un
stade léger à modéré17, 18.
• La prise de 300 à 500 μg d’huperzine A produit des améliorations nettes de la
cognition19
• La prise de 800 μg (mais pas celle de 400 µg) d’huperzine A pendant 16
semaines a produit des améliorations cognitives chez des patients souffrant de
maladie d’Alzheimer à un stade léger à modéré20.
Un essai de phase II portant sur des cas légers à modérés de maladie
d’Alzheimer n’obtient pas d’effet cognitif démontré à la dose de 200 μg mais à
la dose de 400 μg une amélioration de la cognition est observée21. L’huperzine A
semble plus efficace et mieux tolérée que certains médicaments inhibiteurs de
l’acétylcholinestérase. Cependant, des études plus vastes et plus longues
devraient être réalisées pour mieux valider son intérêt.
DOSE
400 μg d’huperzine A par jour.
L’ACIDE ALPHA-LIPOÏQUE
L’ACÉTYL-L-CARNITINE
LA VITAMINE E
LE GINKGO BILOBA
Le Ginkgo biloba contient des composants qui ont des propriétés antioxydantes
et anti-inflammatoires qui protègent les membranes neuronales, régulent les
neurotransmetteurs et retardent la dégénérescence cellulaire.
De nombreuses études ont montré que le Ginkgo biloba pourrait protéger les
cellules du cerveau des lésions causées par les radicaux libres en améliorant la
circulation sanguine et l’apport en oxygène.
Des études indiquent que le Ginkgo biloba:
• inhibe la production de bêta-amyloïde en abaissant les niveaux de cholestérol
libre dans le cerveau33,
• accroît l’expression de gènes intervenant dans la synthèse de la transthyrétine,
une substance chimique naturelle qui protège les neurones en écartant d’eux la
bêta-amyloïde oxydée34,
• inhibe la production de radicaux libres, les lésions et la destruction cellulaires
sur des cellules nerveuses exposées à de la bêta-amyloïde35,
• administré à des patients montrant les premiers signes de maladie
d’Alzheimer, améliore leurs résultats à différents tests cliniques de symptômes
de démence et leur qualité de vie36,
• administré à des patients atteints de démence de type maladie d’Alzheimer de
stade léger à modéré et avec des symptômes neuropsychologiques, améliore
leurs performances cognitives37,
• semble aider la cognition chez des patients atteints de maladie d’Alzheimer
mais non prévenir l’apparition de la maladie,
• apparaît être aussi efficace que le donépe-zil sur des sujets atteints de maladie
d’Alzheimer à un stade léger à modéré38,
• pourrait être plus efficace associé à du donépézil que chacun d’eux pris séparé-
ment39.
De nombreuses recherches soutiennent les effets bénéfiques du Ginkgo biloba
sur la cognition. Il semble agir sur la maladie d’Alzheimer mais pas sur les
troubles légers de la cognition et ne paraît pas réduire le risque de développer la
maladie d’Alzheimer.
DOSE
120 mg à 240 g de Ginkgo biloba par jour.
LA CURCUMINE
LA MÉTHYLCOBALAMINE
LES FOLATES
LA VITAMINE B6
Une plus faible consommation après 60 ans de vitamine B6 que chez des sujets
sains a été observée chez des patients atteints de maladie d’Alzheimer48.
De faibles niveaux de vitamine B6 ont été associés à un nombre plus élevé de
lésions cérébrales chez des patients atteints de maladie d’Alzheimer49.
DOSE
1,4 mg de vitamine B6 par jour.
LA NIACINAMIDE
LA MÉLATONINE
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LA MALADIE DE PARKINSON
La maladie de Parkinson est une maladie dégénérative du système nerveux
central qui atteint généralement les individus après 50 ans. elle se manifeste
par des tremblements au repos, des troubles du tonus et une akinésie,
diversement associés. Comme de nombreux autres troubles neurologiques,
la maladie de Parkinson est chronique, évolutive et, pour le moment,
incurable. on ne connaît pas son étiologie.
ORIGINE ET DESCRIPTION
La maladie de Parkinson est une affection dégénérative résultant de la
diminution des neurones produisant la dopamine dans la région cérébrale
appelée locus niger.
Normalement au nombre de 500 000, ces neurones ont leur corps cellulaire
(somas) rassemblés dans une petite structure du mésencéphale, la substance
noire ou locus niger. La transmission dopaminergique réprime en permanence
l’activité des neurones cholinergiques en stimulant des récepteurs dopaminer-
giques du type D2.A L’adénosine ou l’acide glutamique activent la libération
d’acétylcholine dans le striatum. Quand les neurones dopaminergiques
nigrostriataux dégénèrent et que leur nombre tombe en-dessous de 100 000, la
transmission dopaminergique ne réprime plus l’activité des neurones
cholinergiques. Ces derniers libèrent alors des quantités importantes
d’acétylcholine qui stimule de façon excessive des récepteurs muscariniques
portés par des neurones qui se projettent vers le thalamus, le globus pallidus, le
cortex, la substance noire… déterminant les troubles caractéristiques de la
maladie de Parkinson.
La dopamine est un neurotransmetteur qui, entre autres fonctions, permet à des
messages d’être envoyés dans des régions du cerveau responsables de la
coordination des mouvements. Lorsque la production ou la circulation de la
dopamine est perturbée, en raison de la disparition des cellules dopaminergiques,
les cellules nerveuses communiquent difficilement. Les messages n’atteignent
plus leur destination et la région contrôlant le mouvement ne fonctionne plus
correctement. Cela a pour résultats une perte du contrôle conscient des
mouvements et, lorsque la maladie est avancée, la perte du contrôle de plusieurs
autres fonctions corporelles. Malheureusement, dans certains cas, les symptômes
n’apparaissent que lorsque le cerveau a perdu 70 à 80 % de sa dopamine.
La recherche a permis de déterminer différents facteurs intervenant dans la
dégénérescence des neurones:
• le stress oxydant,
• des anomalies dans les mitochondries,
• une excitotoxicité (notamment des dommages cellulaires créés par le
glutamate)1,
• des facteurs trophiques,
• des cytokines inflammatoires.
SYMPTÔMES ET SIGNES
La maladie de Parkinson est caractérisée par quatre grands signes cliniques.
• Le tremblement qui prédomine au repos et affecte surtout la main et le pied.
Il s’atténue et va même jusqu’à disparaître dans les gestes appliqués et au cours
du sommeil. Il est aggravé par l’émotion et la fatigue. Un tremblement unilatéral
de la main est souvent un signe du début de l’affection mais il existe des formes
de maladie de Parkinson sans tremblement.
• L’hypertonie: lors d’une flexion passive de l’avant-bras sur le bras, le
manipulateur ressent une sensation de tuyau de plomb. Cette résistance
involontaire cède par à-coups, donnant alors une impression de «roue dentée».
L’hypertonie peut être à l’origine de douleurs musculaires.
• La brakynésie: elle se caractérise par un ralentissement des mouvements et la
perte de la finesse du mouvement, comme l’écriture.
• L’akinésie: difficulté très variable à démarrer les mouvements. Des
mouvements réalisés avec une grande difficulté à certains moments peuvent
s’avérer très faciles à d’autres. Perte des mouvements automatiques (perte du
ballant des bras à la marche), masque figé, raréfaction du clignement
palpébral…
La maladie de Parkinson se manifeste également par des symptômes
secondaires:
• douleurs, crampes, fourmillements,
• constipation,
• miction urgente,
• chute de tension à l’occasion d’un redressement trop brusque (hypotension
orthostatique), sueurs et salivations abondantes,
• anxiété, dépression, irritabilité, manies.
FACTEURS DE RISQUE
La maladie de Parkinson fait probablement intervenir des facteurs génétiques et
environnementaux.
• Les hommes sont légèrement plus touchés que les femmes.
• L’âge: pic autour de 70 ans.
• L’exposition aux métaux lourds, aux pesticides, aux herbicides.
• Neurotoxines d’origine virale.
• Chocs à la tête (traumatismes crâniens comme chez les boxeurs), micro-
infarctus cérébraux.
• Une alimentation pauvre en vitamines B, riche en sucres simples.
• Une alimentation riche en viande qui augmente l’absorption de fer et graisses
animales, toutes deux associées au risque de maladie de Parkinson.
• La présence d’un certain nombre de gènes de prédisposition.
• Le risque est 50 % plus important lorsqu’un parent du premier degré a
développé la maladie.
PRÉVENTION
Il n’existe pas de moyen reconnu de prévenir la maladie de Parkinson.
Cependant, les hommes, mais probablement pas les femmes, pourraient
bénéficier d’un effet protecteur d’une consommation modérée de boissons
contenant de la caféine (café, thé, cola).
EXAMENS ET DIAGNOSTIC
Les critères cliniques habituellement retenus dans la littérature sont les trois
signes principaux de la maladie: tremblement de repos, hypertonie, akinésie (ou
bradykinésie) auxquels s’ajoutent l’asymétrie, l’absence de signe atypique et
d’autre étiologie ainsi qu’une réponse à la L-dopa. Quel que soit le stade de la
maladie, les examens complémentaires n’apportent pas actuellement de
contribution significative au diagnostic positif de maladie de Parkinson. Certains
examens (biologiques, imagerie cérébrale, explorations urodynamiques,
examens électrophysiologiques ou des tests neuropsychologiques) peuvent être
demandés s’il existe un doute suggérant un éventuel diagnostic différentiel.
Les échelles d’évaluation ne sont pas indispensables au diagnostic et au suivi
mais peuvent être utiles voire indispensables pour l’évaluation du traitement.
• L’UPDRS (Unified Parkinson’s disease rating scale) est organisée en six
sections utilisables séparément:
- Section I: état mental, comportemental et thymique
- Section II: activités de la vie quotidienne
- Section III: examen moteur
- Section IV: complications du traitement dans la semaine précédant
l’examen
- Section V: stade de Hoehn et Yahr
- Section VI: échelle d’activité de la vie quotidienne de Schwab et England
La cotation du stade de Hoehn et Yahr distingue cinq stades d’évolution:
• Stade 0: pas de signe de la maladie
• Stade 1: les premiers signes sont unilatéraux et ne gênent pas la vie
quotidienne
• Stade 2: les signes sont encore unilatéraux, mais provoquent une gêne, il y a
une atteinte axiale
• Stade 3: les signes sont bilatéraux, la posture est modifiée. Il n’y a pas de
handicap grave et l’autonomie reste complète
• Stade 4: le handicap est plus sévère, la marche est encore possible mais
l’autonomie est limitée
• Stade 5: la marche est impossible (fauteuil roulant ou alitement), la perte
d’autonomie est totale
TRAITEMENTS
SOUTENIR LA PRODUCTION DE DOPAMINE
LA L-TYROSINE DOSE
LES VITAMINES B
LA VITAMINE D
Des récepteurs de la vitamine D sont présents dans tout le corps et, notamment,
dans les cellules microgliales. Activés par la vitamine D, ces récepteurs
déclenchent l’augmentation ou la diminution de l’expression de nombreux
gènes, dont certains ont des propriétés immunomodulatrices.
Une prévalence importante d’insuffisance et de déficience en vitamine D a été
observée chez des patients avec une maladie de Parkinson débutante et non
traitée. Par contre, avec la progression de la maladie, ces niveaux ne diminuent
pas davantage et peuvent même légèrement augmenter.
DOSE
1000 à 2000 UI de vitamine D3 par jour selon les niveaux sériques.
LA VITAMINE K2
LE GLUTATHION
LES VITAMINES C ET E
Chez des patients parkinsoniens, les niveaux de CoQ10 dans les mitochondries,
dans les plaquettes, dans le plasma comme dans le locus niger, sont près de 35 %
plus bas que dans celles de sujets en bonne santé15.
Des études indiquent qu’une supplémentation en CoQ10:
• semble protéger les neurones de la substance noire des perturbations de la
production d’énergie dans les mitochondries;
• avec des doses quotidiennes de 360 à 3000 mg entraîne des améliorations dans
les paramètres mesurant la progression de la maladie, au moins à ses premiers
stades16;
• a été associée à une réduction de 44 % du déclin de la fonction motrice et des
activités de la vie quotidienne17;
• est sûre et bien tolérée jusqu’à 1200 mg par jour;
• semble ralentir la détérioration des fonctions dans la maladie de Parkinson.
D’après ces études, une dose de 1200 mg (ou plus) par jour de CoQ10 peut être
bénéfiques pour les patients souffrant de maladie de Parkinson. Un suivi des
niveaux sanguins de CoQ10 et des réponses à la supplémentation aiderait à
déterminer la dose optimale18.
DOSE
300 à 1200 mg de CoQ10 par jour.
LA CRÉATINE
DOSE
2 à 4 g par jour d’oméga-3 issus d’huile de poisson.
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LA MALADIE VEINEUSE
La maladie veineuse ou insuffisance veineuse chronique rassemble toutes les
maladies résultant d’une stagnation (une stase) du sang dans les veines, de
la simple sensation de douleur dans les jambes jusqu’aux complications
cutanées et aux séquelles de thromboses, en passant par l’œdème, les
crampes nocturnes, les ecchymoses spontanées, le syndrome des jambes
sans repos, les varices et les phlébites.
ORIGINE ET DESCRIPTION
La maladie veineuse, ou insuffisance veineuse chronique, concerne
principalement les membres inférieurs.
• Le système veineux devient incapable d’assurer convenablement le retour
veineux vers le cœur qui se fait peu ou mal avec pour résultats:
- une accumulation du sang dans les parties éloignées de l’organisme – la
stase veineuse,
- un écoulement interrompu – cela peut être le début de l’obstruction.
• Les mécanismes qui permettent le retour du sang dans de bonnes conditions
sont perturbés de manière irrémédiable.
• La maladie veineuse est évolutive et, progressivement, des troubles de plus en
plus sévères apparaissent.
- Des varices peuvent voir le jour: ce sont des veines anormalement dilatées.
Les valvules sont altérées et n’exercent plus leur fonction de clapet. La
circulation sanguine ralentit, les veines dont les parois sont naturellement
lâches se distendent et les varices apparaissent.
- À un stade ultérieur, la maladie s’aggravant progressivement, des ulcères
peuvent se former sur la jambe, conséquences de varices ou séquelles de
thrombose.
SYMPTÔMES ET SIGNES
Les complications
Les troubles trophiques
• La dermite ocre: localisée au niveau de la cheville, elle est provoquée par
l’inflammation des capillaires sous la peau qui entraîne, sous l’effet de la stase,
la libération de fer qui se dépose dans le tissu cutané et lui donne cette couleur
ocre.
• L’eczéma variqueux se manifeste par des tâches rouges surmontées de fines
vésicules.
• L’ulcère veineux.
Les autres complications sont:
• la rupture veineuse: elle survient à la suite d’un choc sur des varices saillantes;
• la thrombose veineuse ou phlébite: obstruction aiguë de la veine par un caillot
de sang. Le ralentissement voire l’arrêt du flux sanguin provoque une
inflammation de la veine. Le risque majeur est l’embolie pulmonaire provoquée
par la remontée du caillot au poumon via la veine cave inférieure. Les signes
d’alerte: point douloureux dans la jambe, surtout au mollet, au repos et
s’accentuant en mouvement, augmentation du volume du mollet et durcissement.
FACTEURS DE RISQUE
• L’hérédité
• L’âge (les veines perdent peu à peu leur élasticité et se contractent plus
difficilement et les valvules se détériorent)
• Les œstrogènes qui:
- stimulent la paroi veineuse à faible dose,
- vasodilatent à forte dose,
- stimulent le renouvellement du collagène,
- favorisent la thrombose,
- altèrent la perméabilité capillaire.
• Les progestatifs qui:
- diminuent l’amplitude des contractions musculaires lisses veineuses et
augmentent leur fréquence,
- ont une action dose-dépendante.
• L’excès de poids
• L’hypercholestérolémie qui abîme les parois veineuses
• Le piétinement, la station debout ou assise prolongée, la chaleur sont des
facteurs aggravants.
PRÉVENTION
La prévention permet surtout de diminuer l’incidence d’une évolution vers des
formes plus invalidantes et associe règles d’hygiène de vie, contention et
phlébotoniques.
• Éviter:
- les excès de chaleur (épilation à la cire chaude, sauna, hammam…),
- les épices, le café, l’alcool,
- l’excès de poids,
- les sports comme le tennis ou le volley-ball,
- les vêtements serrés à la taille ou aux jambes, les chaussettes,
- les talons trop hauts ou plats (la hauteur idéale est de 3 à 4 cm),
- la position assise, jambes croisées.
• Favoriser:
- une alimentation équilibrée, boire au moins 1,5 litres d’eau par jour,
- dormir les jambes allongées légèrement surélevées,
- pratiquer régulièrement un sport comme la natation, la marche ou le vélo,
- terminer sa douche, si possible, par un jet d’eau froide sur les jambes.
EXAMENS ET DIAGNOSTIC
• L’interrogatoire pour connaître les antécédents familiaux, les premiers signes
et leur évolution…
• L’examen clinique
• L’évaluation de la douleur
• La quantification de l’œdème par méthode centimétrique ou par botte
volumétrique
• Le doppler, l’écho-doppler
TRAITEMENTS
Les nutriments veinotoniques ont trois principales missions:
• corriger la distension veineuse, en restaurant la tonicité de la paroi veineuse, le
plus souvent en stimulant le système nor-adrénergique et, par suite, en réduisant
la stase veineuse;
• normaliser la micro-circulation, en diminuant la perméabilité capillaire altérée
par l’hypertension veineuse et en améliorant la résistance capillaire;
• agir sur la perméabilité capillaire, en augmentant la vitesse de la circulation
lymphatique et l’activité des macrophages.
LA TROXÉRUTINE
La troxérutine est un flavonoïde. Son efficacité pour traiter les maladies dans
lesquelles interviennent des stases veineuses ou lymphatiques a été largement
démontrée dans des études expérimentales et cliniques. Cette substance:
• favorise une réduction progressive de l’œdème1,
• atténue la lourdeur des jambes et les crampes2,
• renforce l’efficacité de la contention3. Associée au Pycnogenol® (un extrait
d’écorce de pin des Landes), son action sur les symptômes de l’insuffisance
veineuse est renforcée4.
La prise de troxérutine 2 jours avant un vol long courrier et au cours du vol,
réduit le gonflement des jambes, l’œdème et la sensation d’inconfort qui
apparaissent fréquemment au cours de ces voyages5.
DOSE
3,5 g de troxérutine par jour.
Des études indiquent que des extraits de Centella asiatica peuvent soulager
certains problèmes vasculaires, incluant l’insuffisance veineuse, les varices ou
les œdèmes du pied ou de la cheville. Ils aident à réparer la micro-circulation,
stimulent la croissance du collagène lorsque c’est nécessaire et préviennent les
dommages oxydatifs. Un certain nombre d’études cliniques montrent que ces
extraits:
• améliorent la santé des veines8,
• diminuent les sensations de gêne dans les veines et l’œdème9,
• ont des effets bénéfiques sur la micro-circulation10.
DOSE
60 mg d’extrait de Centella asiatica! 3 fois par jour11.
L’EXTRAIT DE MÉLILOT
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LA MÉNOPAUSE
La ménopause correspond à la fin de la période reproductive de la femme,
généralement vers l’âge de 50 ans. Elle est caractérisée par l’arrêt des
règles, la cessation de l’ovulation et de la sécrétion des hormones sexuelles
par les ovaires.
ORIGINE ET DESCRIPTION
La ménopause se traduit par un arrêt des règles consécutif à l’épuisement du
capital folliculaire. La carence hormonale qui en résulte est la cause des
symptômes du climatère, dominés, à court terme, par les bouffées de chaleur, la
sécheresse vaginale et une tendance à la dépression et, à long terme, par
l’accélération de la résorption osseuse responsable de l’ostéoporose et la
disparition de l’effet protecteur cardiovasculaire des œstrogènes.
La préménopause et la périménopause
La ménopause est précédée par une longue période de transition qui commence
dès l’âge de 40 ans et au cours de laquelle les premières modifications
biologiques apparaissent avec, dans un premier temps, une diminution de la
progestérone qui crée un climat d’hyperœstrogénie. Cette période de transition
correspond à la préménopause.
• Au cours de la période de préménopause, les fluctuations hormonales
produisent des irrégularités menstruelles. Cette période peut durer de quelques
mois à plusieurs années, en général 5 ans.
• La périménopause est la période d’un an qui précède la ménopause au cours de
laquelle les signes endocrinologiques biologiques et cliniques caractéristiques de
l’approche de la ménopause commencent à apparaître.
Ces périodes sont marquées par une anomalie qualitative et quantitative du
capital folliculaire avec une petite élévation du taux de base de la FSH (hormone
folliculo-stimulante) au début du cycle. Les cycles sont encore réguliers et
ovulatoires.
L’élévation de la FSH est le signe de l’incapacité des ovocytes à féconder
correctement. L’origine de cette élévation n’est pas complètement élucidée
puisque la production d’œstrogènes reste normale. Le peptide dimérique ovarien,
l’inhibine, produit par les cellules de la granulosa, joue probablement un rôle.
L’ovaire devient progressivement résistant à la FSH.
Le second phénomène est l’apparition d’une dysovulation avec une perturbation
des cycles (cycles courts, cycles longs), voire une aménorrhée prolongée. Les
taux de la FSH sont élevés et souvent également ceux de l’estradiol.
L’anovulation et l’absence de sécrétion significative de progestérone sont
caractéristiques de cette période.
C’est au cours de cette période de transition que les irrégularités menstruelles et
les symptômes perturbants correspondant à des phases d’hypoœstrogénie
alternant avec des phases d’hyperœstrogénie responsables, elles, des troubles des
règles apparaissent. L’intensité de ces symptômes est variable d’une femme à
l’autre.
La ménopause
Elle apparaît lorsque la sécrétion œstrogénique s’interrompt complètement. Elle
s’accompagne souvent de bouffées de chaleurs et d’autres symptômes du
climatère.
• Un arrêt des règles peut parfois être suivi de leur reprise transitoire et une
ovulation «pirate» est alors possible.
• L’élévation des taux de FSH plasmatique est synonyme dans la majorité des
cas de stérilité par perturbation du patrimoine folliculaire normal.
• Même en cas de ménopause chirurgicale, l’élévation des taux des
gonadotrophines, LH (hormone lutéinisante) et FSH, se fait graduellement.
Lorsque la ménopause est confirmée, le taux de FSH est toujours supérieur à
celui de LH. L’élévation des taux des gonadotrophines est la conséquence de
l’accélération de la GnRH (gonadoliberine ou gonadotrophin releasing
hormone).
• Une fois les taux ménopausiques de LH (50 à 80 mUI/ml) et de FSH (50 à 13
080 mUI/ml) atteints, ils fluctuent de façon pulsatile en rapport avec la sécrétion
pulsatile de la GnRH, mais ne varient plus significativement.
• L’ovaire (le stroma et les cellules du hile) continue de synthétiser des
androgènes. Les taux de production de la testostérone ne diminuent que de 50 %
en moyenne.
• Les taux d’œstrogènes plasmatiques sont bas. Cependant, une production
extragonadique d’œstrogènes se fait par aromatisation périphérique des
androgènes sous l’effet de la cytochrome P450 aromatase.
SYMPTÔMES ET SIGNES
Une femme est considérée comme ménopausée lorsqu’elle n’a pas eu de
menstruations pendant 12 mois.
Une femme sur deux n’a pas d’autres symptômes que l’arrêt des menstruations,
les autres ont des symptômes d’intensité modérée à grave.
• Menstruations irrégulières (préménopause)
• Bouffées de chaleur
• Sueurs nocturnes (sudation importante dans tout le corps la nuit pouvant
interrompre le sommeil)
• Troubles du sommeil
• Troubles de l’humeur
• Baisse possible de la libido
• Sécheresse des muqueuses qui peut se traduire par des démangeaisons, une
sensation de brûlure dans le vagin ou sur la vulve, des douleurs au cours des
relations sexuelles
• Irritabilité de la vessie
• Vieillissement de la peau, cheveux plus secs
• Légère prise de poids
FACTEURS DE RISQUE
Certains facteurs peuvent augmenter le risque d’avoir des symptômes
importants:
• être peu active physiquement,
• être une femme occidentale avec une alimentation pauvre en produits à base de
soja,
• accepter difficilement les changements qui accompagnent cette période (départ
des enfants, signes de vieillissement, fin de la fertilité…).
EXAMENS
• Un bilan doit être réalisé pour préciser:
- le retentissement psychologique et général,
- l’intensité du syndrome de carence œstrogénique,
- le terrain thrombo-embolique, mammaire, endométrial et cardiovasculaire.
• Des analyses de sang et d’urine pour:
- évaluer l’augmentation de la FSH et de la LH,
- quantifier la diminution des œstrogènes,
- examiner le profil lipidique.
• Un frottis cervico-vaginal pour le dépistage du cancer du col.
• Une mammographie et une échographie mammaire.
• Une ostéodensitométrie.
TRAITEMENTS
Initialement, le traitement de la ménopause doit corriger les conséquences
immédiates de la carence œstrogénique (bouffées de chaleur, sécheresse
vaginale, syndrome dépressif ou, tout simplement, mal-être). La seconde phase
doit prévenir les complications à plus long terme, l’ostéoporose et les accidents
cardiovasculaires.
LES LIGNANES
Les femmes asiatiques ont moins de bouffées de chaleur que les femmes
occidentales et, d’une façon générale, moins de symptômes déplaisants au
moment de la ménopause. Près de 80 % des femmes européennes sont sujettes
aux bouffées de chaleur contre seulement 15 % des Singapouriennes3. Il existe
une corrélation négative entre la sévérité des bouffées de chaleur et la
consommation de soja fermenté4. Plusieurs études ont démontré une action
bénéfique des phyto-œstrogènes sur les bouffées de chaleur avec une efficacité
intermédiaire entre celle des œstrogènes et celle d’un placebo5. Ils améliorent
également d’autres symptômes liés à la ménopause comme la sécheresse
vaginale6. Des résultats positifs sont principalement obtenus sur des femmes
ayant des symptômes climatériques importants (5 à 7 bouffées de chaleur
quotidiennes au moment de leur inclusion dans l’étude).
DOSE
17,5 mg d’isoflavones de soja 2 fois par jour (matin et soir) en cas de
troubles climatériques modérés.
35 mg d’isoflavones 2 fois par jour en cas de troubles climatériques
intenses, la dose maximale recommandée étant de 1 mg/kg par jour.
Comme le soja, le trèfle rouge renferme des phyto-œstrogènes. Sur sept essais
avec placebo menés sur un total de 665 femmes, seulement trois, portant sur 113
femmes ont donné des résultats positifs. Au cours de ces études qui ont duré de 2
mois à 1 an, on a administré quotidiennement un extrait de trèfle rouge contenant
de 40 à 160 mg d’isoflavones. Dans les études portant sur le plus grand nombre
de sujets, une amélioration a été constatée chez l’ensemble des femmes, mais il
n’y avait pas de différence significative entre le groupe placebo et le groupe
supplémenté. Les chercheurs ont émis l’hypothèse que l’extrait de trèfle rouge
est d’autant plus efficace que les troubles sont sévères7.
Actuellement, on ne sait pas si un usage de longue durée de trèfle rouge pourrait
avoir un effet œstrogénique sur les seins ou l’endomètre des femmes mais des
données suggèrent qu’il est faiblement œstrogénique sur des modèles de rat
ovariectomisés8.
DOSE
40 mg d’extrait de trèfle rouge par jour.
L’actée à grappes noires est une plante utilisée en Amérique du nord depuis des
centaines d’années pour soigner les problèmes gynécologiques. Plusieurs essais
cliniques récents ont montré qu’elle réduit efficacement la sévérité, la durée et
l’incidence des bouffées de chaleur et des suées noc-turnes9, 10.
La Commission E allemande reconnaît l’utilisation de l’actée à grappes noires
dans le traitement des symptômes de la ménopause incluant les bouffées de
chaleur. Dans sa monographie, elle stipule qu’elle a une action similaire à celles
des œstrogènes, réprimant l’hormone lutéinisante et se liant aux récepteurs à
œstrogènes. Mais l’action modulatrice des œstrogènes de l’actée reste
controversée et d’autres recherches sont nécessaires pour élucider son
mécanisme d’action.
DOSE
40 à 80 mg d’extrait d’actée à grappes noires par jour.
Le Dong quai est traditionnellement utilisée dans les troubles menstruels, pour
aider à soulager les plaintes de la ménopause ainsi que pour ses effets
vasodilatateurs et antispasmodiques.
Son efficacité sur les bouffées de chaleur pourrait être due à plusieurs facteurs
combinés:
• légers effets œstrogéniques,
• composants agissant sur la stabilisation des vaisseaux sanguins12,
• présence d’acide férulique, capable de diminuer les bouffées de chaleur13.
Une étude n’a pas permis de montrer l’effet bénéfique du Dong quai sur les
symptômes de la ménopause. Les praticiens de médecine traditionnelle chinoise
n’utilisent jamais cette plante seule mais généralement en association avec au
moins quatre autres plantes et à la dose de 9 à 12 g par jour. Ces formules
contenant du Dong quai semblent efficaces en pratique clinique suggérant une
action synergique non détectable en utilisant le seul Dong quai14.
Il n’existe pratiquement pas d’essai clinique de taille et de rigueur suffisantes
pour valider l’intérêt du Dong quai seul et son usage seul doit être déconseillé.
Des recherches débutées dans les années 1950 par des chercheurs allemands ont
permis de découvrir que des extraits de houblons avaient une activité
œstrogénique qui, selon des tests sur animaux était beaucoup plus puissante que
celle de tout autre phyto-œstrogène19. D’autres travaux ont trouvé, la 8-prenyl-
naringénine (8-PN), probablement l’un des phyto-œstrogènes les plus puissants
jamais isolés. Des études de laboratoire indiquent que la 8-PN a une action
œstrogénique plusieurs fois plus puissante que celle de la daidzéine ou de la
génistéine mais encore moins élevée que celle de l’estradiol20.
• L’administration d’un extrait de houblon standardisé à 100 μg de 8-PN:
- pendant 12 semaines à des femmes ménopausées a généré une réduction
plus significative des bouffées de chaleur qu’un placebo21;
- pendant 8 semaines a soulagé des symptômes vasomoteurs légers.
DOSE
100 μg de 8-prenylnaringénine (8-PN) d’un extrait standardisé de
houblon.
LA VITAMINE E
L’HESPÉRIDINE ET LA VITAMINE C
Le ginseng est un adaptogène et l’on peut supposer qu’il puisse aider à soulager
le stress physique et émotionnel de la ménopause.
La prise de 3 g de ginseng apportant 60 mg de ginsénosides pendant 12 semaines
par des femmes ménopausées a nettement:
• amélioré les symptômes de la ménopause,
• diminué le cholestérol total et le cholestérol LDL,
• réduit de l’épaisseur de l’intima-média de la carotide.
Ceci qui suggère que le ginseng pourrait être un supplément nutritionnel
bénéfique pour soulager les symptômes de la ménopause et influer sur les
facteurs de risques cardiovasculaires28.
L’ACIDE FÉRULIQUE
Des études ont montré que l’acide férulique réduit efficacement les symptômes
de la ménopause incluant les bouffées de chaleur:
• 300 mg d’acide férulique quotidiens ont réduit d’au moins 50 % les
symptômes de ménopause chez 67 % de femmes ayant subi une ovariectomie30,
• 300 mg quotidiens d’acide férulique ont soulagé les symptômes de ménopause
de 85 % des patientes31.
DOSE
300 mg d’acide férulique par jour.
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LA MIGRAINE
La migraine est une maladie caractérisée par des accès répétitifs de maux
de tête, souvent très violents et pulsatiles, la plupart du temps accompagnés
d’autres symptômes comme des nausées, des vomissements, une
hypersensibilité à la lumière…
ORIGINE ET DESCRIPTION
Au cours des années plusieurs théories se sont succédées pour expliquer le
mécanisme des crises de migraine.
La théorie vasculaire
C’est celle de la vasoconstriction/vasodilatation selon laquelle les maux de tête
migraineux seraient causés par une constriction des vaisseaux intracérébraux,
suivie d’une dilatation des artères extra-crâniennes. L’étude du cerveau au cours
de migraines a montré une circulation sanguine anormale.
La théorie de l’hyperexcitabilité
Selon cette théorie, le cerveau des migraineux est extrêmement sensible à des
déclencheurs comme le stress et la fréquence des crises dépend du niveau
d’excitabilité. Un déclencheur extérieur provoque la soudaine constriction des
vaisseaux sanguins dans le cerveau, lançant ainsi la céphalée migraineuse.
La cause de cette excitabilité est attribuée à une chimie anormale du cerveau et,
en particulier, à la relation entre le calcium et le magnésium. Aux cours des
périodes d’excitabilité, le calcium passe du liquide extracellulaire à l’espace
intracellulaire, provoquant la constriction. Cela laisse supposer que tout élément
bloquant le flux du calcium ou restaurant l’équilibre magnésium/ calcium
pourrait aider à atténuer la migraine. Des études indiquent que des bloqueurs des
canaux calciques qui maintiennent le calcium à l’intérieur des cellules peuvent
aider efficacement à prévenir les crises de migraine.
L’hypothèse sérotoninergique
Une perturbation du métabolisme de la sérotonine et un excès de
neurotransmetteurs sont également impliqués dans les crises migraineuses.
Dans la circulation sanguine, la sérotonine est stockée dans les plaquettes. Au
moment des crises de migraine, les plaquettes semblent contenir moins de
sérotonine. La présence d’un facteur de libération de la sérotonine (SRF:
serotonin releasing factor) chez les migraineux en serait une explication
possible. Le SRF provoquerait une libération de sérotonine juste avant la crise,
déclenchant une vasoconstriction locale. La dégradation de la sérotonine induit
peu à peu la vasodilatation. La sérotonine est également présente dans des
cellules de l’intestin où sa libération peut être à l’origine d’un réflexe de
vomissement.
Des chercheurs ont pu associer crise de migraine et diminution du taux sanguin
de sérotonine. L’administration par voie intraveineuse de réserpine, une
substance provoquant une diminution de la sérotonine et d’autres protéines, peut
déclencher une migraine chez un sujet migraineux.
À l’inverse, des injections de sérotonine peuvent enrayer la crise.
La chute du taux de sérotonine qui accompagne la crise migraineuse peut
favoriser ou créer l’inflammation neurogène des vaisseaux crâniens qui semble
jouer un rôle dans la survenue de la crise.
La théorie trigémino-vasculaire
La céphalée migraineuse résulterait de l’activation du système trigémino-
vasculaire alors que l’aura (lire plus bas) serait la conséquence d’un phénomène
– la dépression envahissante – localisé au niveau du cortex cérébral.
Le système trigémino-vasculaire est composé des vaisseaux cérébraux (dont
ceux des méninges) et de leur innervation par les fibres du nerf trijumeau. Il est
activé parce que les neurones du nerf trijumeau sont stimulés et libèrent des
neuropeptides. La céphalée de la crise migraineuse s’explique par une dilatation
et une inflammation transitoires des artères de la dure-mère. Au cours de la crise
migraineuse, les neurones assurant l’innervation de ces artères sont stimulés et
libèrent des neuropeptides (substance P, CGRP, neurokinine A). Ces
neuropeptides déclenchent une inflammation de la paroi des artères ainsi que
leur dilatation, causes de la douleur. Les nerfs transmettent alors un influx
douloureux qui provoque la céphalée lorsqu’il atteint le tronc cérébral.
La dépression envahissante du cortex cérébral se caractérise par une réduction de
l’activité neuronale qui progresse de l’arrière vers l’avant du cerveau.
SYMPTÔMES ET SIGNES
La migraine est un mal de tête bien particulier qui évolue par crises et qui se
distingue des autres céphalées par des caractéristiques bien précises:
• une durée de 4 heures à 3 jours,
• un caractère souvent pulsatile (ressenti comme du «sang qui bat dans la tête»),
• une localisation fréquemment sur une seule moitié de la tête,
• des nausées voire des vomissements et une grande sensibilité aux bruits.
On distingue les crises migraineuses avec et sans aura, les secondes étant les plus
fréquentes.
L’aura
L’aura survient le plus souvent avant la céphalée et dans les cas les plus
typiques, en est séparée par une période d’une quinzaine de minutes. Elle
apparaît progressivement en 4 à 5 minutes.
• Les symptômes visuels sont les plus fréquents et correspondent souvent:
- soit à un scotome scintillant, c’est-à-dire un point lumineux et scintillant qui
progresse vers la périphérie, laissant une amputation du champ visuel entourée
d’une ligne scintillante souvent brisée;
- soit à des phosphènes décrits par les migraineux comme des taches
lumineuses, des zigzags, des éclairs ou des étoiles.
Ces signes ne concernent que la moitié du champ visuel et persistent les yeux
fermés.
• Il existe aussi des symptômes sensitifs qui se traduisent par des fourmillements
et/ou des engourdissements qui débutent au niveau de la main puis passent à la
moitié du visage, d’un même côté et affectent le pourtour des lèvres, la joue ou
la langue.
• Il y a enfin d’autres symptômes telle une difficulté à trouver ses mots ou, plus
rarement, une paralysie touchant la moitié du corps.
Certains migraineux connaissent différents symptômes au cours d’une aura. Elle
commence alors généralement par des troubles visuels, se poursuit par des
troubles sensitifs et se termine par des troubles aphasiques et moteurs.
La douleur
• Elle présente au moins deux des caractéristiques suivantes:
- pulsatile
- unilatérale (au moins au début)
- sévère (invalidante)
- avec malaise général
- aggravée par l’effort physique
• Elle s’accompagne d’au moins un des signes suivants:
- nausées et/ou vomissements
- phonophobie et/ou photophobie
La répétition de cinq crises répondant à ces critères, sans autre cause de
céphalée, constitue la définition officielle de la migraine.
FACTEURS FAVORISANTS
La migraine est plus fréquente chez les femmes et sa fréquence maximale se
situe entre 30 et 40 ans. Il existe une forte association entre la migraine et
l’anxiété ainsi que la dépression.
EXAMENS ET DIAGNOSTIC
Les critères diagnostiques sont exclusivement cliniques à partir des
caractéristiques de la douleur et des signes accompagnateurs définis par
l’International Headache Society (IHS):
• A) Au moins cinq crises répondant aux critères B et D
• B) Des crises de céphalées durant 4 à 72 heures sans traitement
• C) Céphalées ayant au moins deux des caractéristiques suivantes:
- Unilatéralité
- Pulsatilité
- Intensité modérée à sévère
- Aggravation par les activités physiques de routine telles que monter ou
descendre des escaliers
• D) Durant les céphalées, au moins l’un des caractères suivants:
- Nausées et /ou vomissements
- Photophobie et phonophobie
TRAITEMENTS
Le traitement de fond de la migraine a pour principal objectif de diminuer la
fréquence des crises. Son efficacité ne peut s’évaluer qu’après au moins 2 à 3
mois d’utilisation à partir d’un objectif, le plus souvent une amélioration d’au
moins 50 % du paramètre d’évaluation choisi. Celui-ci est, le plus souvent, la
fréquence des crises mais peut aussi être la quantité de médicaments utilisés
contre les crises.
Si le traitement est efficace et bien toléré, il est poursuivi pendant encore 3 à 9
mois puis interrompu progressivement.
Des chercheurs ont émis l’hypothèse que la migraine pouvait provoquer une
diminution des réserves d’énergie mitochondriale et que la CoQ10 stimulant
l’énergie dans le cerveau pourrait être bénéfique. De plus, une déficience en
CoQ10 est fréquente, en particulier, chez les enfants et adolescents migraineux.
• Sur des sujets souffrant en moyenne de 4,4 crises par mois, la prise de 100 mg
de CoQ10 3 fois par jour pendant 3 mois a:
- diminué le nombre de crise qui est descendu à en moyenne 3,2,
- réduit le nombre de jour avec des maux de tête et/ou des nausées6.
• La supplémentation en CoQ10 d’enfants et d’adolescents migraineux et
déficients en CoQ10 (1 à 3 mg/kg et par jour) a:
- amélioré le niveau de CoQ10,
- diminué la fréquence des crises et le handicap qu’elles causaient7..
DOSE
100 mg de CoQ10 3 fois par jour.
L’ACIDE ALPHA-LIPOÏQUE
LE MAGNÉSIUM
Plusieurs études ont montré que des doses élevées de riboflavine pourraient être
efficaces dans la prophylaxie de la migraine. Une altération du métabolisme
énergétique mitochondrial pourrait jouer un rôle dans la pathogenèse de la
migraine. On a observé chez certains patients une réduction du potentiel de
phosphorylation mitochondrial entre les crises. Théoriquement, la riboflavine
pourrait agir en augmentant l’efficacité énergétique mitochondriale. Des études
montrent que:
• la prise de 400 mg par jour de riboflavine pendant 3 mois réduit de façon
significative la durée et la fréquence des crises de migraine chez plus de 50 %
des patients13;
• la prise de 400 mg de riboflavine quotidiennement pendant 6 mois diminue la
fréquence des crises et la quantité de médicaments nécessaires mais n’a pas
d’effet sur l’intensité de la douleur14.
DOSE
15 à 400 mg de vitamine B2 par jour.
LE 5-HTP (5-HYDROXYTRYPTOPHANE)
LA MÉLATONINE
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L’OSTÉOPOROSE
L’ostéoporose se définit comme une maladie générale du squelette
caractérisée par une diminution de la masse osseuse et une altération de la
micro-architecture du tissu osseux, responsables d’une fragilité osseuse
accrue. Les personnes atteintes d’ostéoporose ont un risque plus important
de fractures incluant celles de la hanche, de la colonne vertébrale ou du
poignet. Elle concerne 1 femme sur 3 après la ménopause. Les hommes sont
touchés une dizaine d’années plus tard.
ORIGINE ET DESCRIPTION
L’os est un tissu vivant constitué d’une matrice organique de protéines et de
différents minéraux. L’os se renouvelle en permanence par deux processus
opposés de résorption et de formation étroitement associés. L’os vieilli est
résorbé par des cellules osseuses, les ostéoclastes. La cavité résorbée est ensuite
comblée par l’os nouvellement formé par les ostéoblastes.
Le capital osseux se constitue dès les premières années de la vie pour atteindre
son apogée à la fin de l’adolescence et la prévention de l’ostéoporose commence
dans l’enfance. Jusqu’à 25-30 ans, formation et résorption osseuses s’équilibrent.
Par la suite, la masse osseuse diminue lentement, aboutissant à un léger déficit
de 3 à 5 % tous les 10 ans. Puis, chez la femme, cette perte osseuse s’accélère de
façon transitoire pendant les 5 à 10 ans qui suivent la ménopause.
SYMPTÔMES ET SIGNES
Il n’y a généralement pas de symptôme en dehors, parfois, d’une réduction de la
taille pouvant atteindre 4 cm ou plus). La perte osseuse est souvent constatée à la
suite d’une fracture provoquée par une chute.
FACTEURS DE RISQUE
• Un âgé supérieur à 50 ans pour les femmes et 65 ans pour les hommes
• L’anorexie
• Une ménopause précoce et/ou des périodes d’aménorrhée pour les femmes
• Des antécédents familiaux de fractures causées par l’ostéoporose
• Un traitement aux corticostéroïdes par voie orale d’une durée supérieure à 3
mois
• Un allaitement prolongé
• Une maladie, telle la maladie de Crohn, interférant avec l’absorption
intestinale du calcium
• Un manque d’exercice physique
• Une alimentation trop acide (trop de protéines animales et pas assez de fruits
et légumes)
• Une insuffisance de vitamine D (exposition insuffisante à la lumière du soleil
par exemple)
• Le tabagisme
• Une consommation excessive d’alcool
• Une consommation trop importante de caféine
PRÉVENTION
• Pratiquer au minimum 30 minutes d’activité physique au moins 3 fois par
semaine
• Avoir une alimentation incluant 7 à 8 portions de fruits et légumes par jour
• Limiter alcool et tabac
• Prendre des compléments de vitamines et minéraux
EXAMENS
L’ostéodensitométrie permet de mesurer la densité minérale osseuse.
Une évaluation de la calcémie et des niveaux de vitamine D est un complément
utile.
TRAITEMENTS
LE CALCIUM
LE MAGNÉSIUM
LE PHOSPHORE
LE SILICIUM
LE POTASSIUM
LE ZINC
LE BORE
LA VITAMINE D
LES VITAMINES C ET E
LES VITAMINES B
LA VITAMINE K
Les œstrogènes exercent un puissant effet protecteur sur l’os. Très proches des
œstrogènes par leur structure, les isoflavones, des molécules issues de végétaux,
ont une faible activité œstrogénique qui pourrait contribuer à inhiber la
résorption osseuse. Il n’y a pas de données à long terme sur le rapport entre
fractures et isoflavones mais l’incidence des fractures liées à l’ostéoporose est
particulièrement faible en Asie où la consommation de soja (riche en
isoflavones) est très importante34. Dans la majorité des publications, la
consommation journalière d’isoflavones pendant plusieurs mois ralentit la perte
osseuse chez les femmes en début de ménopause35. Les femmes avec un poids
corporel inférieur à 55,5 kg et un apport en calcium inférieur à 1095 mg par jour
répondent mieux à l’apport en isoflavones36.
DOSE
La plupart des études utilisent des doses d’environ 80 à 100 mg par
jour37. L’Anses (ex Afssa) recommande quant à elle de ne pas dépasser la
dose quotidienne de 1 mg/kg/de poids corporel.
LES OMÉGA-3
Les acides gras oméga-3 (EPA et DHA) agissent sur le métabolisme du calcium.
Ils renforcent l’effet de la vitamine D, augmentant l’absorption du calcium dans
les intestins. Ils inhibent l’action des cellules qui dégradent l’os, réduisent
l’excrétion du calcium et améliorent sa fixation sur l’os.
Les hommes et les femmes qui consomment les quantités les plus élevées de
poissons gras ont une densité minérale osseuse plus élevée que ceux qui en
consomment le moins38.
Une supplémentation en oméga-3 et en oméga-6 (acide gamma-linolénique)
améliore la densité osseuse, notamment, chez les hommes39. Un apport quotidien
de 900 mg d’un mélange d’oméga-3 diminue la résorption osseuse chez des
femmes ménopausées atteintes d’ostéoporose40.
DOSE
1 g d’EPA et de DHA par jour.
LA DHEA
LE COLLAGÈNE
LE LYCOPÈNE
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LA POLYARTHRITE RHUMATOÍDE
La polyarthrite rhumatoïde est une maladie inflammatoire chronique des
articulations due à un dérèglement du système immunitaire. Elle entraîne
une destruction articulaire progressive et des répercussions fonctionnelles,
psychologiques, sociales et professionnelles parfois graves.
ORIGINE ET DESCRIPTION
La polyarthrite rhumatoïde est un rhumatisme inflammatoire chronique. C’est
une affection multifactorielle relevant de facteurs génétiques, hormonaux,
environnementaux, biologiques et immunologiques.
Elle est caractérisée par des synovites responsables de douleurs et de
gonflements articulaires et un épaississement synovial responsable des lésions
ostéocartilagineuses et tendineuses de voisinage à l’origine des déformations.
Elle touche simultanément plusieurs articulations (plus de quatre selon la
définition faisant consensus) et débute fréquemment par les petites articulations
des mains et des avant-pieds parfois à la suite d’un stress, d’une infection, d’un
traumatisme psychique ou physique. L’atteinte rhumatismale s’accompagne
souvent aux mains et aux pieds d’une atteinte des tendons et de leur gaine
synoviale. L’inflammation siège dans la membrane synoviale et provoque deux
phénomènes:
• une sécrétion excessive de liquide synovial qui s’accumule dans l’articulation,
• la prolifération des cellules de la membrane synoviale qui s’épaissit.
Quatre types de mécanismes semblent impliqués dans cette inflammation:
• enzymatiques non spécifiques qui se traduisent par la production de grandes
quantités d’enzymes protéolytiques (métalloprotéases incluant les collagénases)
qui dégradent le cartilage,
• immunologiques à médiation humorale avec la production
d’immunoglobulines anti-IgG, des facteurs rhumatoïdes,
• immunologiques à médiation cellulaire avec une hyperactivité des
lymphocytes T CD4 (inducteurs) dans la membrane synoviale,
• immunologiques par l’intervention de diverses interleukines: les IL-1, TNF-
alpha et IL-6 avec une action pro-inflammatoire et la production d’enzymes
protéolytiques (collagénases, stromélysines); les IL-8 qui agissent sur les
polynucléaires neutrophiles; la production d’IL-2, d’IL-4 et d’interférons qui est
anormalement basse au cours de la maladie.
Les dommages inflammatoires ne se limitent pas à la membrane synoviale et
s’étendent aux chondrocytes, les cellules cartilagineuses des articulations. Ce
processus élève le niveau des composants inflammatoires dans tout l’organisme
incluant la protéine C réactive, un marqueur de l’inflammation.
Lorsqu’une articulation est endommagée, le collagène, une protéine composant
le cartilage, est exposé aux cellules immunitaires circulantes qui l’attaquent. Ce
processus favorise de nouvelles destructions inflammatoires de l’articulation.
Dans des circonstances normales, les tissus de l’articulation peuvent se réparer
eux-mêmes. Dans le cas de la polyarthrite rhumatoïde, après plusieurs années,
les articulations vont s’affaiblir et se déformer si l’inflammation est constante.
SYMPTÔMES ET SIGNES
La polyarthrite rhumatoïde évolue par poussées inflammatoires successives de
durée et d’intensité variables et gagne progressivement de nouvelles
articulations. Elle provoque des douleurs et des gonflements (synovites)
articulaires, notamment au niveau des mains, des poignets et des genoux. Les
douleurs sont quasi permanentes, avec recrudescence nocturne, associées à un
raidissement des articulations, surtout apparent le matin au réveil. La fièvre et la
fatigue sont fréquentes.
Au fil des poussées, le nombre d’articulations touchées augmente. Elles sont
chaudes au toucher, douloureuses spontanément et à la pression. D’abord
réversible, la déformation liée au gonflement peut devenir permanente.
L’inflammation provoque la destruction progressive du cartilage, de l’os, des
tendons et de l’ensemble de l’articulation. Les articulations sont déformées.
Sans traitement, la polyarthrite rhumatoïde peut, au bout d’une dizaine d’années,
résulter en un handicap empêchant d’assurer les gestes quotidiens et une activité
professionnelle.
D’autres manifestations peuvent apparaître:
• des nodules rhumatoïdes,
• une sécheresse de la bouche et des yeux (syndrome sec de Gougerot-Sjögren).
Dans les formes les plus graves, elle peut également toucher d’autres organes:
œil, cœur, poumon, nerfs ou vaisseaux.
FACTEURS DE RISQUE
L’origine exacte de la polyarthrite rhumatoïde est encore inconnue bien qu’elle
soit considérée typiquement comme une maladie auto-immune. Mais il semble
que la présence de plusieurs facteurs de risque soit nécessaire pour que la
maladie se déclenche: un terrain génétique et des éléments extérieurs.
• Le terrain génétique: près de 90 % des patients sont porteurs des protéines
HLA (Human leucocyte antigen) DR4 ou DR1. Ces antigènes HLA de classe II
participent à des réactions immunes par leur fonction de présentation des
antigènes aux lymphocytes T.
• 4 femmes pour 1 homme.
• Fréquence du début de la maladie après un choc psychoaffectif (deuil,
séparation, accouchement…).
• Des infections, en stimulant le système immunitaire, pourraient être à l’origine
de la maladie.
• Des facteurs hormonaux (apparition fréquente de la maladie chez la femme en
période de péri-ménopause).
• Des mécanismes lésionnels: l’atteinte de la membrane synoviale entraîne une
synovite.
• Des facteurs environnementaux (microparticules, tabac, pollution).
PRÉVENTION
Les causes de la polyarthrite étant mal connues, il est difficile d’envisager une
prévention.
EXAMENS ET DIAGNOSTIC
Le diagnostic précoce de la maladie n’est pas facile car les signes peuvent
évoquer d’autres maladies (goutte, infection, arthrose, spondylarthrite
ankylosante, lupus érythémateux disséminé). Le diagnostic s’appuie sur
l’interrogatoire et l’examen. Il repose sur plusieurs critères.
• Critères cliniques
- Gonflement de plusieurs articulations
- Douleurs, notamment nocturnes
- Raideurs matinales persistant au moins une demi-heure
• Critères biologiques
- Importance de l’inflammation (vitesse de sédimentation, valeur de la
protéine C réactive)
- Caractère auto-immun de la maladie (facteurs rhumatoïdes, anticorps anti-
peptides citrullinés, anticorps antinucléaires)
• Critères radiographiques
- Mise en évidence des lésions du cartilage et de l’os
Le diagnostic se fait par la présence d’au moins 4 des 8 critères suivants et la
présence des critères 1 à 4 depuis au moins 6 semaines.
1- Raideur articulaire et péri-articulaire de plus d’1 heure
2- Arthrite d’au moins 3 articulations
3- Gonflement simultané d’au moins trois articulations et dû à une hypertrophie
des tissus mous ou à un épanchement articulaire (et non à une seule saillie
osseuse). 14 articulations possibles: interphalangienne proximale (IPP),
métacarpo-phalangienne (MCP), poignet, coude, cheville, métatarso-
phalangienne (MTP) du côté droit ou du côté gauche
4- Arthrite touchant la main avec gonflement d’au moins un des groupes
articulaires suivants: poignet, MCP, IPP
5- Arthrite symétrique: atteinte simultanée et bilatérale des articulations ou
groupes d’articulations
6- Nodules rhumatoïdes: nodosités sous-cutanées sur des crêtes osseuses ou des
surfaces ou en situation péri-articulaire
7- Facteur rhumatoïde positif
8- Signes radiologiques: anomalies typiques de polyarthrite rhumatoïde sur des
clichés des mains et des poignets avec érosion osseuse et déminéralisation en
bandes
TRAITEMENTS
Un traitement allopathique énergique très précoce conditionne l’évolution
ultérieure de la maladie. Commencer uniquement avec un traitement par des
compléments alimentaires pourrait être préjudiciable.
LES ACIDES GRAS
Les acides gras polyinsaturés, principalement ceux d’origine marine, ont été
recommandés aux patients souffrant de polyarthrite rhumatoïde en raison de leur
capacité à réduire l’inflammation tout en aidant à apaiser un système
immunitaire suractivé1. Plusieurs arguments épidé-miologiques soutiennent cette
hypothèse:
• La prévalence de la polyarthrite rhumatoïde est moins élevée chez les
Esquimaux qui consomment de fortes quantités de poissons et de mammifères
marins riches en oméga-3.
• L’expression de cette maladie est moins sévère chez les habitants des îles
Féroé qui ont également une alimentation riche en poisson. Un certain nombre
d’études ont montré des effets bénéfiques des acides gras oméga-3 pris dans la
forme d’huile de poisson chez des patients souffrant de polyarthrite rhumatoïde.
Les améliorations peuvent porter sur le nombre d’articulations douloureuses ou
gonflées, sur l’engourdissement matinal, l’appréciation des progrès par le
médecin ou le malade.
Les études indiquent notamment que les oméga-3 peuvent:
• réduire l’inflammation associée à la maladie,
• atténuer les symptômes et la douleur,
• aider à contrôler la raideur matinale (via la prise quotidienne pendant 3 mois
de 1800 mg d’EPA et de 900 mg de DHA)2. Chez des patients ayant besoin
d’AINS pour contrôler les symptômes de leur polyarthrite rhumatoïde bien
installée, la consommation d’huile de poisson a permis de prendre des doses plus
faibles d’AINS3.
L’huile poisson a renforcé l’action antiinflammatoire de l’acétaminophène4. Les
résultats de ces études indiquent que l’effet clinique ne se manifeste
habituellement qu’au bout de 8 semaines de traitement, voire, le plus souvent
après 12 semaines. Les effets à plus long terme n’ont pas été réellement évalués.
DOSE
3 à 5 g d’EPA + DHA par jour.
LE GLA (ACIDE GAMMA-LINOLÉNIQUE)
LA VITAMINE D
LA VITAMINE B6
La prévalence de déficience en vitamine B6 est élevée chez les patients
souffrants de polyarthrite rhumatoïde et cette déficience a été associée à des
symptômes plus graves9. La prise quotidienne d’une dose importante de
vitamine B6 (100 mg) pendant 12 semaines diminue de façon significative les
cytokines pro-inflammatoires (IL-6 et TNF-alpha) chez des sujets souffrant de
polyarthrite rhumatoïde10.
DOSE
100 mg de vitamine B6 par jour.
LES FOLATES
Une déficience en folates est fréquente chez les patients traités avec du
méthotrexate, ce médicament réduisant leurs niveaux11. Une supplémentation en
acide folique ou acide folinique réduit la toxicité du méthotrexate12.
DOSE
400 à 1000 pg de folates par jour de préférence sous forme de 5-
méthylfolate (5-MHTF) ou d’acide folinique en cas de traitement par le
méthritrexate.
LE COLLAGÈNE DE TYPE II
LA CURCUMINE
La curcumine:
• est un puissant antioxydant qui apporte une protection efficace contre les
dommages occasionnés par les radicaux libres;
• est capable de bloquer à la fois les voies de la Cox et celles de la Lox dans
l’inflammation, en modulant directement le métabolisme de l’acide
arachidonique;
• a la capacité d’inhiber l’activation d’un facteur de transcription, le NF-kB, un
puissant inducteur de l’inflammation chronique17.
Dans un groupe de patients souffrant de polyarthrite rhumatoïde, la prise de
1200 mg de curcumine pendant 5 à 6 semaines a provoqué des améliorations
significatives incluant une réduction des raideurs matinales et de l’enflure des
articulations18. Ces améliorations étaient comparables à celles obtenues par la
prise de 300 mg par jour de phénylbutazone.
La prise de 500 mg de curcumine par des patients souffrant de polyarthrite
rhumatoïde a amélioré les scores d’activité de la maladie et ceux de sensibilité et
de l’enflure. Ces améliorations étaient nettement meilleures que celles obtenues
avec 50 mg de diclofénac19.
Mais d’autres études sur des populations plus importantes sont nécessaires pour
valider ces résultats.
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LE PSORIASIS
Le psoriasis est une dermatose fréquente, le plus souvent bénigne mais
inconfortable, caractérisée par une éruption érythémato-squameuses qui
évolue par poussées.
ORIGINE ET DESCRIPTION
Au cours du psoriasis, les kératinocytes de l’épiderme se multiplient plus
rapidement qu’au niveau de la peau saine. Ils migrent plus rapidement vers la
surface de l’épiderme (en 7 jours environ) que dans l’épiderme normal (28 jours)
provoquant une maturation incomplète. Les kératinocytes produits en excès
s’empilent les uns sur les autres et forment des plaques épaisses qui caractérisent
le psoriasis. À côté de la prolifération et de la différenciation anormale des
kératinocytes, on observe une infiltration du derme et de l’épiderme par des
lymphocytes T et des polynucléaires neutrophiles qui viennent former des micro-
abcès dans la couche cornée et provoquer une inflammation du derme. Cette
inflammation est entretenue par la libération d’enzymes lysosomiales et des
cytokines (qui stimulent aussi le renouvellement des kératinocytes).
La réaction inflammatoire provoquée par les lymphocytes T est responsable de
la prolifération des kératinocytes et de l’angiogenèse observées dans les plaques
psoriasiques. L’implication des lymphocytes T pourrait rapprocher le psoriasis
des maladies auto-immunes.
En cas de psoriasis, on observe dans la peau une diminution des niveaux
d’adénosine monophosphate cyclique (AMPc) en relation avec le
monophosphate cyclique de guanosine (GMPc), une autre substance régulatrice.
Ce déséquilibre a pour résultat un taux de division cellulaire beaucoup plus –
élevé – pratiquement 1000 fois plus important que la normale.
SYMPTÔMES ET SIGNES
La lésion typique de psoriasis est une plaque inflammatoire rouge à contours
nets, surmontée de squames plus ou moins épaisses, de grande taille, de couleur
blanchâtre à gris argenté. Elle est localisée principalement sur les coudes, les
genoux, le cuir chevelu, les mains et les ongles, la région lombo-sacrée, le plus
souvent de façon asymétrique. Moins fréquemment, elle peut toucher également
les aines, les aisselles, la paume des mains, la plante des pieds, les ongles, les
fesses, le tour du nombril, les organes génitaux externes.
Le grattage doux de la lésion fait d’abord apparaître un blanchiment, puis
provoque le détachement des squames, laissant une surface rouge d’où s’écoule
un peu de sérosité. L’aspect du psoriasis est variable selon la taille des lésions:
• psoriasis en gouttes (lésions de petite taille, lenticulaires),
• psoriasis nummulaire (lésions de la taille et de la forme d’une pièce de
monnaie),
• psoriasis en plaques (lésions plus étendues). On distingue 3 stades de gravité:
• forme bénigne: moins de 2 % du corps atteint,
• forme modérée: de 2 à 10 % du corps recouvert de plaques,
• forme sévère: plus de 10 % du corps recouvert de plaques.
Parfois prurigineuses, les lésions évoluent de façon chronique avec alternance de
poussées évolutives et de rémissions.
FACTEURS DE RISQUE
L’origine exacte de la maladie reste encore inconnue mais différents facteurs
interviennent dans sa physiopathologie.
La prédisposition génétique
30 % des cas de psoriasis sont familiaux. Si les deux parents sont atteints,
l’enfant a 50 à 60 % de risque d’être atteint.
PRÉVENTION
Il n’existe pas de moyen de prévenir le psoriasis. Il est cependant possible
d’essayer de diminuer la fréquence et l’intensité des poussées:
• en cas d’exposition au soleil, se protéger avec un écran solaire efficace,
• diminuer ou éliminer la consommation d’alcool,
• arrêter de fumer,
• apprendre à mieux gérer le stress.
EXAMENS ET DIAGNOSTIC
Les éléments du diagnostic:
• la localisation à la face d’extension des membres,
• des plaques rouges surélevées et squameuses,
• les squames éliminées à la curette donnent une tâche blanchâtre,
• le prurit est inconstant et variable.
Certaines localisations rendent le diagnostic plus délicat.
• Le psoriasis des plis ou psoriasis inversé présente un aspect d’intertrigo
chronique résistant aux traitements habituels.
• Le psoriasis des ongles peut se confondre avec une onychomycose (les deux
sont associés dans 50 % des cas).
• Le psoriasis du cuir chevelu et du visage est très proche de la dermite
séborrhéique.
• Le psoriasis en gouttes, éruptif de l’enfant et de l’adolescent, peut se
confondre avec une éruption virale ou un pityriasis rosé de Gibert.
Classification du psoriasis
• Psoriasis léger: il n’atteint pas plus de 3 % de la surface cutanée totale et n’a
pas d’impact sur la qualité de vie du patient.
• Psoriasis modéré: il touche 3 à 10 % de la surface cutanée totale et a un certain
impact sur la qualité de vie du patient.
• Psoriasis sévère: plus de 10 % de la surface cutanée est touchée. L’impact sur
la qualité de vie est important.
• Psoriasis grave: psoriasis érythrodermique, pustuleux généralisé, pustuleux
localisé ou palmo-plantaire, kératodermie palmoplantaire, rhumatisme
psoriasique, psoriasis arthropatique.
TRAITEMENTS
LES FOLATES
Au milieu des années 1970, des travaux ont, pour la première fois, indiqué qu’un
extrait de Polypodium leucotomos réduisait la sévérité et l’extension des lésions
cutanées chez des patients atteints de psoriasis. Au début des années 1980, un
extrait a été commercialisé en Espagne, puis un médicament de prescription,
autorisé par le ministère de la Santé de ce pays dans le traitement du psoriasis.
Des recherches, incluant des études cliniques en double aveugle contrôlées
contre placebo ont indiqué que l’extrait de Polypodium leucotomos constituait un
traitement efficace pour le psoriasis, la dermatite et le vitiligo (3 à 6 mois de
traitement étant nécessaires).
Le mécanisme d’action dans le traitement du psoriasis semble être lié à la
modulation de certains processus cellulaires trouvés dans la peau enflammée ou
psoriasique. La peau psoriasique contient des quantités anormalement élevées de
leucotriènes et de PAF (facteur activateur des plaquettes) impliqués dans le
développement et la progression du psoriasis.
DOSE
120 mg d’extrait de Polypodium leucotomos par jour.
LA SILYMARINE
LE COLEUS FORSKOLII
Plante originaire de l’Inde, de la famille des Labiées, le Coleus forskolli a pour
principale substance active un diterpénoïde: le coléonol ou forskoline. La
capacité de la forskoline à réguler les niveaux d’AMPc dans la peau pourrait
expliquer qu’elle ait montré des effets thérapeutiques bénéfiques sur le
psoriasis13.
Cependant, il n’existe pas d’étude clinique confirmant son utilité dans le
traitement du psoriasis.
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LE REFLUX GASTRO-ŒSOPHAGIEN
Le reflux gastro-œsophagien (RGO) correspond au passage du contenu
gastrique à travers le cardia dans l’œsophage.
ORIGINE ET DESCRIPTION
Dans l’estomac, les aliments sont partiellement digérés par l’acide et les
enzymes gastriques. Les muscles de l’estomac poussent normalement le contenu
acide partiellement digéré vers l’intestin grêle où la digestion doit se poursuivre.
Dans les cas de reflux, le contenu liquidien gastrique acide remonte de façon
intermittente et quantitativement anormale et se retrouve dans l’œsophage,
causant inflammation et lésions.
Dans la plupart des cas, un mauvais fonctionnement du sphincter œsophagien
supérieur est à l’origine du reflux. En temps normal, il empêche la remontée du
contenu de l’estomac dans l’œsophage, en se relâchant au moment de la
déglutition pour laisser passer la nourriture ingurgitée. En cas de reflux, le
sphincter peut se relâcher avec une fréquence anormalement élevée en dehors
des déglutitions et laisser remonter les sucs gastriques de l’estomac. Un défaut
de la résistance de la paroi œsophagienne intervient également.
La présence d’une hernie hiatale est un facteur aggravant du reflux gastro-
œsophagien. Cependant son absence n’exclut pas l’existence d’un reflux.
SYMPTÔMES ET SIGNES
• Le premier symptôme du reflux se manifeste par des brûlures d’estomac.
• Sensation de brûlure derrière le sternum ou pyrosis
• Des régurgitations acides donnant un goût amer dans la bouche (remontée du
contenu gastrique acide jusqu’au niveau pharyngé survenant sans effort de
vomissements ni nausées)
Le reflux peut aussi se traduire par d’autres symptômes plus rares mais plus
généraux.
• Voix enrouée, surtout le matin
• Mal de gorge chronique
• Toux chronique ou hoquet fréquent
• Douleur thoracique ressemblant à l’angine de poitrine
• Nausées
• Mauvaise haleine persistante
• Problèmes dentaires (perte de l’émail des dents)
FACTEURS DE RISQUE
• Hernie hiatale
• Les derniers mois d’une grossesse
• Surpoids ou obésité
• Stress
• Constipation
• Âge supérieur à 50 ans
• Sclérodermie
• Tabagisme
PRÉVENTION
• Ne pas fumer
• Limiter la consommation d’alcool
• Maintenir un poids de santé (la perte de poids semble aider à réduire les
symptômes de façon durable)
• Éviter certains aliments qui peuvent aggraver les symptômes, notamment le
café, le chocolat, les aliments gras ou épicés, les boissons gazeuses, les jus
d’agrumes et les agrumes, les tomates, les oignons, le lait…
• S’abstenir de faire des repas trop copieux et trop riches en graisses
• Prendre le temps de bien mâcher les aliments
• Ne pas s’étendre immédiatement après un repas
• Éviter vêtements et ceintures trop serrées
• Surélever la tête du lit d’environ 15 cm
EXAMENS ET DIAGNOSTIC
Les symptômes typiques sont le pyrosis et les régurgitations acides. Leur
caractère postural et/ou postprandial est évocateur.
Une présentation simple inclut brûlures et/ou régurgitations aggravées lorsque le
patient s’allonge ou se penche en avant. Il est généralement traité par une seule
dose quotidienne d’IPP (inhibiteurs de la pompe à protons) dont la dose est
doublée si aucun soulagement n’est obtenu. Quand le RGO devient chronique,
une exploration endoscopique est souhaitable pour rechercher d’éventuelles
complications dont certaines nécessite une surveillance régulière.
• Une absence de réponse aux IPP (reflux atypique) nécessite des examens
complémentaires pouvant inclure:
- une endoscopie digestive haute qui permet de faire le diagnostic du RGO en
cas de lésions,
- la pH-métrie qui permet à l’aide d’une sonde localisée juste au-dessus du
cardia de quantifier l’exposition acide de l’œsophage sur une période de 24
heures.
TRAITEMENTS
LE D-LIMONÈNE
LA MÉLATONINE
Il y a 500 fois plus de mélatonine synthétisée dans le système intestinal que dans
la glande pinéale. Après un repas, la mélatonine est 100 à 400 fois plus
concentrée dans la muqueuse intestinale que dans le sang périphérique. Elle est
produite dans l’intestin puis libérée dans le foie et la vésicule biliaire. La
mélatonine a été identifiée comme un signal important de la motilité des intestins
et une molécule de signalisation efficace pour la communication entre le foie et
les intestins.
La plupart des personnes souffrant d’un RGO ont également des troubles du
sommeil et de faibles taux de mélatonine peuvent être responsables d’insomnies.
La mélatonine a également une action inhibitrice sur la sécrétion d’acide
gastrique.
Le fait de constater de plus faibles niveaux de mélatonine chez des personnes
souffrant de problèmes digestifs que chez des sujets en bonne santé permet de
penser que des concentrations élevées ou normales de mélatonine pourraient
exercer une influence bénéfique sur le système digestif haut3.
Sur des modèles animaux, l’administration de mélatonine par voie orale:
• augmente la micro-circulation et module la production d’oxyde nitrique dans
la muqueuse de l’œsophage4;
• stimule la production d’oxyde nitrique et de prostaglandine E2 qui, tous deux,
protègent la muqueuse œsophagienne des lésions produites par le stress et une
production excessive de radicaux libres5;
• inhibe la production d’acide gastrique et augmente la libération de gastrine;
• prévient l’œsophagite induite par l’acide et la pepsine6;
• dans des œsophagites induites expérimentalement par reflux, fait régresser les
lésions inflammatoires et réduit la peroxydation lipidique7.
Il existe peu d’études sur l’homme, mais leurs résultats sont significatifs.
• Après 40 jours d’un traitement associant de la mélatonine et un mélange de
nutriments (tryptophane, vitamines B6 et B12, méthionine, bétaïne et acide
folique) 100 % des patients n’avaient plus aucun symptôme contre seulement 66
% de ceux soignés avec de l’oméprazole8.
• Les patients souffrant de reflux gastroœsophagien ont des concentrations
diurnes de mélatonine moitié moins élevées que celles de sujets sans symptôme.
Elles reviennent à la normale avec la supplémentation en même temps qu’une
amélioration des symptômes dans le groupe recevant de la mélatonine et de
l’oméprazole après 4 à 8 semaines de traitement9. La mélatonine seule ou en
association avec l’oméprazole semble donc bénéfique dans le traitement du
RGO. L’association des deux semble préférable parce que la mélatonine accélère
les effets de l’oméprazole et ainsi raccourcit la durée du traitement et, donc, ses
effets secondaires.
DOSE
0,3 à 6 mg de mélatonine par jour avant le coucher.
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LA RÉTINOPATHIE DIABÉTIQUE
La rétinopathie diabétique est une complication du diabète touchant les
vaisseaux de la rétine et mettant en jeu le pronostic visuel.
ORIGINE ET DESCRIPTION
Dans la rétinopathie diabétique, les capillaires qui apportent le sang à la rétine
sont endommagés par un taux de sucre sanguin constamment élevé qui modifie
les propriétés rhéologiques du sang. Ces dommages provoquent la fuite de
fluides des vaisseaux abimés, une diminution de l’apport d’oxygène et une
vision brouillée. Au fur et à mesure que la maladie progresse, l’œil essaie de
former de nouveaux vaisseaux à la surface de la rétine qui peuvent saigner ou
obscurcir la vision par leur seule présence.
Chez les diabétiques, le corps vitreux change plus rapidement qu’avec le seul
vieillissement. Ces modifications sont impliquées dans des perturbations
fonctionnelles et le décollement de la rétine.
Le corps vitré est composé d’un fin réseau de gel d’hyaluronane, de collagène,
de protéoglycanes et de fibronectines, tous sensibles aux dommages radicalaires,
aux UV ainsi qu’à la glycation. Un nombre important de données montrent que
l’oxydation induite par la glycation peut provoquer des dégâts sur l’œil.
La glycation des protéines se produit lorsque des molécules de sucre se lient de
façon inappropriée à des molécules protéiques formant des liaisons croisées qui
dénaturent les protéines et les rendent inutiles. La glycation semble accroître les
processus oxydants. Un taux élevé de sucre dans le sang augmente le phénomène
de glycation.
La rétinopathie diabétique est la conséquence de l’hyperglycémie chronique. En
voici les premières lésions histologiques:
• épaississement de la membrane basale,
• perte des péricytes, puis des cellules endothéliales des parois des capillaires
rétiniens aboutissant à leur obstruction,
• développement de petits territoires de non-perfusion capillaire, des
microanévrismes sur les capillaires du voisinage.
Différents mécanismes ont été invoqués pour expliquer de quelle façon
l’hyperglycémie pouvait provoquer ces lésions capillaires:
• l’activation de la voie de l’aldo-réductase conduisant à l’accumulation
intracellulaire de sorbitol,
• la glycation des protéines entraînant un épaississement des membranes
basales,
• des modifications du flux sanguin rétinien,
• une hypoxie relative entraînant la sécrétion locale de facteurs de croissance
angiogéniques tel que le VEGF (vascular endothelial growth factor),
• des lésions oxydantes.
SYMPTÔMES ET SIGNES
Les premières lésions décelables sont la dilatation et l’occlusion des capillaires
rétiniens. Elles sont associées à des altérations fonctionnelles qui aboutissent à:
• une hyperperméabilité capillaire menant à l’œdème rétinien; au niveau de la
macula, l’accumulation de liquide dans le compartiment extra-cellulaire de la
rétine aboutit à la constitution d’un œdème maculaire;
• une occlusion capillaire menant à l’ischémie rétinienne; lorsque celle-ci est
étendue, une prolifération réactionnelle de néo-vaisseaux par sécrétion de
facteurs de croissance, dont le VEGF, se produit à la surface de la rétine, puis
dans le vitré. C’est la rétinopathie proliférante. Des complications peuvent
ensuite survenir:
- une hémorragie intra-vitréenne par saignement des néo-vaisseaux,
- un décollement de la rétine provoquée par une contraction du tissu fibreux
de soutien des néo-vaisseaux,
- une prolifération des néo-vaisseaux sur l’iris et dans l’angle irido-cornéen.
FACTEURS DE RISQUE
• Mauvais contrôle glycémique
• Hypertension et autres facteurs de risque cardiovasculaire:
- obésité
- dyslipidémie
- sédentarité
- tabagisme
• Grossesse
• Puberté (les besoins en insuline sont augmentés)
• Équilibrage trop rapide de la glycémie chez un patient très déséquilibré
• Déficience en vitamine B6
PRÉVENTION
• Contrôler la glycémie est le principal moyen de prévenir ou au moins de
retarder l’apparition et la progression de la rétinopathie diabétique.
• Contrer les effets du stress oxydant et de la glycation.
EXAMENS ET DIAGNOSTIC
• Circonstances de découverte d’une rétinopathie
- Examen ophtalmique systématique réalisé lors du diagnostic d’un diabète
ou lors de la surveillance annuelle de tout diabétique.
- Une baisse de l’acuité visuelle. Celle-ci est généralement tardive et ne
survient qu’après une longue période d’évolution silencieuse de la maladie.
• Examen clinique
• Interrogatoire pour préciser:
- l’ancienneté du diabète,
- le contrôle de la glycémie,
- le contrôle de la tension artérielle,
- d’éventuels signes fonctionnels oculaires.
• Examen ophtalmologique
- acuité visuelle
- fond de l’œil après dilatation pupillaire
• Examen complémentaire: angiographie à la fluoresceïne
• Échographie
TRAITEMENTS
LA VITAMINE C
Plusieurs chercheurs ont observé que la vitamine C est plus basse chez des
diabétiques que chez des non-diabétiques et encore plus chez des sujets
diabétiques atteints d’une rétinopathie. Avec la progression de la maladie, la
vitamine C et la superoxyde dismutase (SOD) diminuent1. La vitamine C
pourrait aider à prévenir la rétinopathie en:
• neutralisant les radicaux libres2,
• prévenant la glycation des protéines3,
• diminuant la fragilité4 et la perméabilité5 capillaires.
DOSE
500 mg de vitamine C par jour.
LA VITAMINE E
De même que pour la vitamine C, des chercheurs ont constaté que les niveaux de
vitamine E étaient plus bas chez des diabétiques que chez des sujets en bonne
santé et encore plus faibles chez des patients dia bétiques atteints de
rétinopathie6. Différents mécanismes peuvent expliquer le rôle bénéfique de la
vitamine E:
• elle prévient les lésions oxydatives et la glycation des protéines,
• avec l’acide alpha-lipoïque, elle prévient l’oxydation des protéines glyquées,
inhibant les autres effets néfastes de la glycation,
• les niveaux abaissés du glutathion chez les diabétiques sont restaurés par une
supplémentation en vitamines C et E.
Des études indiquent que:
• la prise de 300 mg de vitamine E 3 fois par jour pendant 3 mois a aidé à
ralentir la progression de la microangiopathie chez des patients diabétiques7;
• la prise pendant 4 mois d’une dose de vitamine E 4 fois supérieure à la dose
journalière recommandée a augmenté le flux sanguin vers la rétine presque à un
niveau normal8.
DOSE
400 UI d’alpha-tocophérol par jour.
LA VITAMINE B12
LA VITAMINE B6
LA BENFOTIAMINE
Un certain nombre de petites études ont montré les effets bénéfiques de l’extrait
de pépins de raisin, riche en proanthocyanidines oligomériques, sur la
progression de la rétinopathie diabétique.
• La prise quotidienne de 150 mg d’extrait de pépins de raisin pendant 3 mois a
stabilisé la rétinopathie de 80 % des sujets23.
• La prise de 100 à 200 mg pendant environ 50 jours a amélioré les accidents
vasculaires et la fragilité capillaire et a diminué les micro-anévrismes et les
exsudats24.
DOSE
150 mg par jour d’un extrait de pépins de raisin.
LA VITAMINE D
LE GINKGO BILOBA
Des travaux indiquent que l’extrait de Ginkgo biloba exerce une action
bénéfique sur les propriétés de déformation et de circulation des cellules
sanguines de patients diabétiques.
• La prise de 240 mg par jour d’extrait de Ginkgo biloba pendant 3 mois par des
patients souffrant de diabète et de rétinopathie a:
- diminué la rigidité cellulaire et la viscosité du sang,
- augmenté la capacité de se déformer des globules rouges,
- réduit la peroxydation des lipides des membranes cellulaires des globules
rouges,
- accru le transport d’oxygène dans le sang.
Ces améliorations pourraient avoir diminué les troubles circulatoires
périphériques et la rétinopathie27.
D’autres études sont nécessaires pour confirmer son intérêt dans le traitement de
la rétinopathie diabétique.
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LE RHUME
Le rhume est une affection respiratoire bénigne due à un virus,
appartement le plus souvent, à la famille des rhinovirus ou des coronavirus.
ORIGINE ET DESCRIPTION
50 % des infections aiguës des voies respiratoires supérieures sont causées par
des rhinovirus, 10 à 20 % par des coronavirus, 10 à 15 % par le virus de la
grippe et 5 % par des adénovirus. L’infection causée par les rhinovirus est
généralement limitée au nasopharynx mais peut aussi affecter les sinus et
l’oreille moyenne. Ces virus prolifèrent à une température allant de 33 à 35°C
que l’on retrouve dans le système respiratoire supérieur.
Les fosses nasales et les sinus sont recouverts d’une muqueuse qui sécrète en
permanence un liquide. Celui-ci humidifie l’air inspiré, piège les poussières et
contribue à lutter contre les agents infectieux. Lorsque cette muqueuse est irritée,
elle gonfle et la sécrétion du liquide augmente, faisant couler le nez. Les
infections à rhinovirus peuvent intervenir à tout moment mais sont plus
fréquentes à l’automne et au printemps alors que celles à coronavirus semblent
apparaître plus souvent en hiver et au début du printemps. Le virus se propage
par contacts directs de personnes à personnes ou via des surfaces contaminées.
Au cours de l’infection, le virus entre en contact avec la muqueuse du nez ou des
yeux. Là, il se lie à des récepteurs sur les cellules épithéliales. En réponse à
l’infection, le système immunitaire déclenche une cascade d’événements
incluant:
• la libération de cytokines inflammatoires par les cellules infectées,
• la sécrétion de fluide,
• un gonflement local,
• une augmentation de la production de mucus,
• une stimulation des réflexes d’éternuements et de toux.
Une étude a montré que les symptômes nasaux peuvent débuter 2 heures après
l’exposition au virus alors que la toux et l’irritation de la gorge n’apparaissent
que 10 à 12 heures après l’inoculation. Au premier stade, le nombre de virus est
encore faible, et par une action rapide, il peut être possible d’aider l’organisme à
construire une réponse immunitaire efficace et à prévenir l’aggravation du
rhume. De nombreux symptômes du rhume sont causés par la production de
cytokines. Ce sont des messagers chimiques qui permettent aux cellules de
communiquer les unes avec les autres. L’infection par le rhinovirus, peut
augmenter les interleukines 6 et 8 et le GM-CSF (facteur stimulant la colonie de
macrophages et de granulocytes).
Une concentration élevée de ces cytokines stimulantes attire des globules blancs
sur la zone infectée et a des effets directs sur les tissus sous-jacents, produisant
les symptômes couramment observés dans ce type d’infection.
Les cytokines circulantes provoquent également des symptômes systémiques:
• fièvre,
• douleurs musculaires,
• diminution de l’appétit,
• fatigue.
SYMPTÔMES ET SIGNES
Les symptômes apparaissent 1 à 2 jours après le contact avec le virus et
culminent 2 à 3 jours plus tard. Les symptômes peuvent cependant apparaître
dans certains cas moins de 24 heures après l’exposition. Le rhume se manifeste
le plus fréquemment par un nez qui coule et se bouche et des éternuements. À
cela peuvent s’ajouter un chatouillement, voire une sensation de brûlure dans le
nez, une perte de l’odorat et du goût plus ou moins prononcée et, même, de la
fièvre. Un simple rhume, sans complication, disparaît généralement en 10 jours.
FACTEURS DE RISQUE
• Défenses immunitaires affaiblies
• Allergies
• Période de stress
• Insuffisance ou mauvaise qualité du sommeil
• Fatigue
• Faible consommation de vitamine C
• Conditions environnementales (froids, humidité, fumée de tabac)
PRÉVENTION
• Renforcer son système immunitaire
• Aérer régulièrement les chambres et humidifier l’air ambiant si nécessaire
• Se laver les mains fréquemment
TRAITEMENTS
LA VITAMINE C
LE GLUTHATION
LA N-ACÉTYL-L-CYSTÉINE
Les propriétés antioxydantes de la N-acétyl-L-cystéine (NAC) ont été étudiées
de façon approfondie et, en particulier, sa capacité à neutraliser les produits
chimiques dérivés du tabagisme. La NAC a été utilisée pendant plus de 30 ans
pour lutter contre les maladies chroniques pulmonaires en raison de sa capacité à
dissoudre le mucus. Cependant, un des domaines de recherche les plus
intéressants sur la NAC concerne l’immunologie. On a montré qu’elle renforce
de façon significative la fonction des cellules T, particulièrement chez les
individus âgés. La prise de 600 mg par jour de NAC pendant les 6 mois de la
saison des infections hivernales a réduit l’incidence des infections et diminué
leur sévérité7.
DOSE
600 mg de NAC par jour.
LE ZINC
LA VITAMINE D
LES PROBIOTIQUES
L’andrographie est une plante utilisée depuis des siècles par les médecines
traditionnelles asiatiques.
L’andrographie pourrait aider efficacement à prévenir le rhume. Dans une étude,
les sujets prenant 100 mg d’andrographie (extrait standardisé à 5,6 %
d’andrographolides) 2 fois par jour étaient 2 fois moins nombreux que ceux sous
placebo à contracter un rhume. Mais cet effet n’intervenait qu’après 2 mois de
traitement19.
Des essais cliniques contrôlés rapportent que son usage est efficace et sans
danger pour réduire les symptômes des infections des voies respiratoires
supérieures sans complication.
• La prise quotidienne pendant 5 jours de 1200 mg d’un extrait sec standardisé
d’andrographie a diminué significativement dès le second jour de traitement:
- la fatigue,
- l’insomnie,
- le mal de gorge,
- les sécrétions nasales20.
• Deux revues systématiques d’essais cliniques randomisés concluent que
l’andrographie est un traitement alternatif sûr et efficace des infections sans
complication des voies respiratoires supérieures21, 22.
• La prise de 200 mg par jour d’un extrait d’andrographie réduit efficacement
les symptômes des infections des voies respiratoires supérieures23.
DOSE
100 mg d’extrait d’andrographie standardisé à 4 à 6 %
d’andrographolides 2 fois par jour, en prévention.
100 à 200 mg par jour et jusqu’à 300 mg dès l’apparition des
symptômes.
L’EXTRAIT D’ÉCHINACÉE
Des travaux ont montré que l’extrait d’ail vieilli soutient le système immunitaire
et exerce des effets antiviraux. Il existe peu de recherches cliniques étudiant les
effets de l’extrait d’ail sur les rhumes et les grippes.
• La prise quotidienne d’une gélule d’extrait d’ail pendant 12 semaines entre
novembre et février a, par rapport au placebo:
- abaissé l’incidence du rhume,
- réduit la durée des symptômes (1,5 jour contre 5)26.
• La prise pendant 90 jours d’un extrait d’ail vieilli a renforcé le fonctionnement
des cellules immunitaires et réduit la sévérité des symptômes des rhumes27.
DOSE
1000 mg d’extrait d’ail vieilli par jour.
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2005;173: 1043-1048.
LE STRESS
Le stress est un état qui déséquilibre l’organisme et est perçu comme
menaçant pour l’individu. La réaction au stress est l’ensemble des réponses
d’un individu devant s’adapter aux modifications, exigences, contraintes ou
menaces de son environnement.
ORIGINE ET DESCRIPTION
Il existe trois sortes de stress.
• Le stress normal permet à l’individu de s’adapter à des situations
changeantes.
• Le stress positif permet d’avoir une performance optimale en mobilisant les
ressources personnelles de l’individu.
• Le stress négatif devient handicapant et destructeur pour la santé de
l’individu. C’est le stress normal qui devient chronique et dépasse le seuil de
tolérance.
C’est l’endocrinologue Hans Selye qui fait entrer le stress parmi les maladies du
monde contemporain. En 1936, il publie «Le Stress de la vie», dans lequel il
définit le syndrome général d’adaptation ou ensemble des modifications
permettant à l’organisme de supporter les conséquences physiopathologiques
d’un traumatisme naturel ou opératoire.
Le stress est une réaction de l’organisme confronté à un danger et a pour but de
l’aider à y faire front. Si l’ampleur de l’événement stressant ne dépasse par ses
capacités de réponse normale, l’organisme n’en subira pas les conséquences.
Mais si les ressources de l’organisme sont insuffisantes et qu’il ne peut faire
front à la quantité de stress qu’il a à gérer, des problèmes de tous ordres peuvent
apparaître.
Hans Selye détermine, dans le syndrome général d’adaptation, ou stress, trois
phases consécutives et progressives.
• La phase d’alarme qui correspond au temps de préparation et à la
mobilisation des ressources pour faire face au stress.
• La phase de réaction ou de résistance est celle de l’utilisation des ressources.
Elle est caractérisée par l’adaptation et devrait idéalement se poursuivre jusqu’à
ce que la situation stressante soit terminée.
• Malheureusement, la faculté d’adaptation est limitée et très différente d’un
individu à un autre. Vient alors la phase d’épuisement au cours de laquelle les
réserves d’énergie chutent et la capacité d’adaptation disparaît, conduisant à la
fatigue et à d’autres symptômes ou maladies. Lorsqu’il perçoit un facteur de
stress, qu’il soit psychologique ou physique, l’organisme génère des impulsions
nerveuses qui stimulent l’hypothalamus. Celui-ci alerte à son tour deux autres
glandes: l’hypophyse et les surrénales. Elles sécrètent de l’adrénaline qui
provoque l’augmentation du rythme cardiaque, le relâchement des muscles
respiratoires et digestifs et la dilatation des pupilles.
D’abord, l’adrénaline et la noradrénaline, deux catécholamines respectivement
sécrétées par la glande médullo-surrénale et les terminaisons nerveuses du
système sympathique, apportent une réponse immédiate et multiple: elles
mobilisent l’organisme pour fournir très rapidement au cerveau et aux muscles le
maximum d’énergie.
Ensuite, c’est au tour de l’hypophyse et du cortex surrénalien d’intervenir.
L’hypothalamus sécrète une hormone, le CRF (corticotrophin releasing factor),
qui stimule l’hypophyse. Celle-ci libère dans le sang l’ACTH
(adénocorticotrophine) indispensable à la sécrétion des corticosté-roïdes
(cortisone, cortisol…) par la corticosurrénale. Le cortisol, surnommé l’hormone
du stress, est connu pour avoir une action hyperglycémiante.
À doses élevées, le cortisol stimule le catabolisme protéique (la formation des
acides aminés). Lorsque le stress se prolonge, des quantités importantes de
cortisol sont sécrétées et peuvent entraîner des lésions du système limbique
impliqué dans l’émotion ainsi qu’une baisse des défenses immunitaires. En
outre, le CRF libéré par l’hypothalamus favorise la sécrétion de bêta-endorphine,
une parente de la morphine qui combat la douleur.
Lorsque la réaction au stress prend le pouvoir dans l’organisme, il devient
impossible de se relaxer convenablement. Cela conduit à l’apparition de
différents problèmes comme la mémoire qui se détériore, la qualité du sommeil
qui est perturbée, accompagnée d’insomnies, une plus grande difficulté de
concentration… À terme, des troubles de la santé peuvent également se
manifester. Il faut en effet savoir que les hormones du stress exercent de
profondes perturbations sur le système immunitaire. Il est donc particulièrement
important de parvenir à gérer son stress et à contrer ses conséquences.
SYMPTÔMES ET SIGNES
FACTEURS DE RISQUE
Les causes de stress sont multiples.
• Dans l’environnement professionnel: la surcharge de travail, les conflits, les
relations interpersonnelles, la conciliation travail/famille, le manque de
reconnaissance, l’environnement physique.
• Dans la vie quotidienne: des problèmes de santé, d’argent, de couple, des
événements perturbateurs à répétition…
• Certaines personnalités sont davantage prédisposées que d’autres: les
personnes ayant une personnalité fortement compétitive, vivant dans l’urgence,
avec des sentiments agressifs latents. C’est ce que l’on appelle les personnalités
de type A.
PRÉVENTION
• Agir sur les sources de stress et éviter les situations stressantes
• Faire du sport, avoir une activité physique régulière
• Manger équilibré en favorisant les fruits, les légumes riches en vitamines et
éléments minéraux
• Supprimer les excitants comme le tabac et le café,
• Se faire plaisir, savoir prendre du temps pour soi au quotidien
EXAMENS
• Exploration des perturbations de la voie cholinergique (adrénaline)
• Recherche d’une fausse polyglobulie de stress (syndrome de Gaisböck)
• Mesure du cortisol, de l’ACTH et de la DHEA,
• Test de tétanie latente pour mesurer l’impact physiologique du stress sur les
tensions musculaires
• Beaucoup de patients stressés se plaignent de contractures musculaires surtout
au cou, de bruxisme ou de crampes musculaires nocturnes
• Variation contingente négative encéphalique (VCN)
• De nombreux patients se plaignent de troubles de mémoire immédiate et de
concentration comme aller chercher quelque chose dans une pièce et arrivé sur
place, ne plus se souvenir de ce que l’on vient chercher
TRAITEMENTS
LE MAGNÉSIUM
LES VITAMINES B
Plusieurs membres de la famille des vitamines B ont une incidence sur différents
aspects de la réponse physiologique au stress. Un essai clinique indique qu’une
injection d’ACTH (hormone adrénocortico-trope ou adrénocorticotrophine) ou
de cortisol pendant quatre jours a significativement diminué les niveaux d’acide
folique et de vitamine B12. Cela suggère que les vitamines B peuvent non
seulement favoriser une réponse saine au stress mais aussi que le stress pourrait
lui-même abaisser les niveaux sanguins de vitamines B.
LA VITAMINE B6
Plusieurs études ont montré l’existence d’un lien entre le stress psychologique et
le stress oxydant intracellulaire. Dans une étude, la prise pendant 28 jours de
SOD a amélioré plusieurs signes et symptômes de stress et de fatigue de
volontaires en bonne santé1.
DOSE
250 à 500 mg de GliSODin® par jour apportant 250 UI de SOD.
LA TYROSINE
LES ADAPTOGÈNES
Ce terme, créé en 1947 par Lazarev, définit tout agent permettant à l’organisme
de contrecarrer un stress néfaste physique, chimique ou biologique en générant
une résistance non spécifique.
Combattre avec succès le stress et les situations stressantes nécessite une
adaptation. Cette adaptation est considérée comme la meilleure lorsque
l’exposition à un stress génère une réponse accompagnée de perturbations
hormonales réduites ou absentes. L’adaptation implique également d’être
préparé et capable de réassumer l’homéostasie une fois le stress disparu. Par
exemple, chez un athlète soumis à des conditions stressantes comme celles d’une
compétition, l’axe HPA (Hypothalamic-Pituitary-Adrenal axis) est peu affecté.
Une personne sédentaire placée dans les mêmes conditions verra au contraire cet
axe fortement perturbé.
Une plante adaptogène a un effet analogue à celui de l’entraînement d’un athlète
qui se prépare à une compétition. La plante adap togène incite l’organisme à
commencer à s’adapter au processus de stress. Lorsqu’une situation stressante se
produit, les adap-togènes consommés génèrent un degré d’adaptation généralisée
(ou une résistance non spécifique) qui permet à l’organisme de prendre en main
la situation de stress de la manière la plus bénéfique.
La plupart des essais cliniques sur les effets antistress d’Eleutherococcus ont été
conduits par des scientifiques soviétiques. Des données portant sur plus de 2000
sujets âgés de 19 à 72 ans indiquent qu’il:
• accroît la capacité à s’adapter à des conditions physiques défavorables,
• améliore les performances intellectuelles,
• stimule la qualité du travail dans des conditions de stress5.
Chez des sujets en bonne santé soumis à des tests évaluant la réponse au stress,
l’Eleuthe-rococcus:
• réduit de 40 % le rythme cardiaque en réponse au stress,
• diminue de 60 % la réponse de la pression sanguine systolique à un test de défi
cognitif chez des femmes, suggérant qu’il pourrait constituer une aide pour
l’adaptation au stress6.
DOSE
200 mg d’un extrait d’Eleutherococcus standardisé, 1 à 3 fois par jour.
LA PHOSPHATIDYLSÉRINE
LA VITAMINE C
LA L-THÉANINE
• Chez des sujets volontaires, des vagues alpha ont été générées dans les régions
occipitale et pariétale 40 minutes après l’ingestion de 50 à 200 mg de théanine,
indiquant une relaxation sans somnolence21. Cet effet est comparable à celui que
procurerait un massage ou un bain chaud. À la différence des tranquillisants, elle
n’interfère pas avec la capacité de penser.
• La L-théanine réduit le rythme cardiaque en réponse à un stress physiologique
ou psychologique probablement en modulant l’activa-tion du système nerveux
sympathique22.
• Cette action d’augmentation des vagues alpha est confirmée chez des sujets
volontaires recevant 50 mg de L-théanine23.
DOSE
50 à 200 mg de L-théanine par jour.
LA DHEA
LA MÉLATONINE
3. DEIJEN JB ET AL.: Effect of tyrosine on cognitive function and blood pressure under stress. Brain Res
Bull 1994; 33: 319-323.
4. CASO MARASCO A ET AL.: Double-blind study of multivitamin complex supplemented with ginseng
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LE SURPOIDS ET L’OBÉSITÉ
Le surpoids et l’obésité augmentent de façon considérable le risque de
nombreuses maladies. Mais retrouver un poids de forme demande de livrer
une véritable bataille rangée contre les multiples processus biologiques et
métaboliques à l’origine de la prise de poids.
ORIGINE ET DESCRIPTION
La physiopathologie de l’obésité au cours de la vie est complexe. Le poids
corporel augmente jusqu’à 65 ans après quoi, il décline probablement en raison
de la perte avec l’âge de:
• la masse osseuse,
• l’eau corporelle,
• la masse maigre.
La consommation d’énergie n’augmente pas avec l’âge mais les dépenses
énergétiques totales diminuent:
• le niveau métabolique au repos,
• la masse maigre,
• l’activité physique,
• l’effet thermique des aliments.
La graisse corporelle est également redistribuée avec l’âge: la graisse viscérale
augmente tandis que la graisse sous-cutanée diminue. Des modifications dans les
niveaux de cytokines et d’hormones entraînent au cours de la vie un
accroissement de la formation du tissu adipeux. Ces modifications incluent:
• une réduction des niveaux de testostérone et d’hormone de croissance, une
diminution de la réponse à la leptine et aux hormones thyroïdiennes,
avec pour conséquences:
• une augmentation de la masse grasse et une diminution de la masse maigre,
• une réduction du métabolisme oxydant,
• la création d’une sensation de satiété ne correspondant plus à la quantité
d’aliments ingérés.
Lipogenèse et lipolyse
La lipogenèse assure la transformation et le stockage des lipides alimentaires
pendant la digestion. À l’intérieur des adipocytes, les acides gras sont estérifiés
en triglycérides par l’al-pha-glycérophosphate qui provient du métabolisme du
glucose. Le stockage des triglycérides est stimulé par l’insuline qui active la
lipoprotéine lipase et la pénétration cellulaire des acides gras.
Au cours de la lipolyse, les triglycérides des adipocytes sont hydrolysés, sous
l’action de la triglycéride lipase, en acides gras et glycérol. Ce processus met en
jeu des catécholamines, principalement l’adrénaline.
Le processus de lipolyse est limité par une enzyme, la lipase hormono-sensible
(LHS). Son activation est sous le contrôle de l’AMP cyclique (AMPc) et de la
protéine kinase A (PKA) qui la phosphorylent. La phosphodiestérase (PDE) est
une hormone activée par l’insuline, responsable de la dégradation de l’AMPc en
AMP inactif sur la LHS et, par suite, de l’inactivation de la lipolyse. Les
catécholamines (noradrénaline et adrénaline) sont les facteurs physiologiques les
plus puissants qui agissent sur l’équilibre lipolyse/lipogenèse et peuvent
expliquer l’action négative du stress sur la cellulite. Les adipocytes possèdent en
effet à leur surface des récepteurs sensibles aux catécholamines:
• les récepteurs alpha qui favorisent le stockage des lipides (lipogenèse),
• les récepteurs bêta qui permettent le déstockage des lipides (lipolyse).
Les réserves de graisse de l’organisme dépendent de l’équilibre entre la
lipogenèse et la lipolyse qui est contrôlé par plusieurs molécules parmi
lesquelles l’AMPc joue un rôle fondamental.
• Elle inhibe la synthèse de la lipoprotéine lipase et s’oppose ainsi à la
lipogenèse.
• Elle active la lipase hormono-sensible et favorise ainsi la lipolyse. La
concentration en AMPc est régulée de manière complexe:
• sa synthèse se fait à partir d’ATP (adénosine triphosphate) sous l’action de
l’enzyme adénylate cylase;
• sa dégradation est réalisée par la phosphodiestérase, une enzyme présente dans
l’adipocyte qui induit le passage de l’AMPc en 5-AMPc, inactif.
Lorsque la lipogenèse est supérieure à la lipolyse, un déséquilibre s’installe
entraînant un surstockage de graisses.
La régulation faim/satiété
L’organisme a des systèmes hautement sophistiqués de régulation de la prise
alimentaire et du stockage des graisses dont le cerveau est le chef d’orchestre.
Plusieurs régions du cerveau sont impliquées dans la faim et la satiété. Une zone
de l’hypothalamus, le noyau arqué, est composé de deux groupes de neurones:
• les uns dits à activité anorexigène qui synthétisent des neurotransmetteurs et
inhibent la faim,
• les autres, dits à activité orexigène qui stimulent la faim.
La plupart des tissus périphériques impliqués dans le stockage et l’utilisation de
l’énergie envoient au cerveau des messages nerveux ou hormonaux. Il doit en
permanence les recueillir et les interpréter pour maintenir l’équilibre
énergétique. En réaction, le cerveau met en place une réponse adaptée aux
niveaux comportemental (manger ou jeûner) et métabolique (production de sucre
par le foie et libération de lipides par le tissu adipeux ou bien stockage d’énergie
dans ces mêmes tissus en période d’abondance).
La régulation à court terme de la prise alimentaire passe par un axe
intestin/cerveau.
• L’arrivée des aliments dans l’estomac entraîne une distension gastrique, les
récepteurs de la paroi de l’estomac sont stimulés et transmettent, par
l’intermédiaire du nerf vagal, les informations au système nerveux central.
• L’arrivée des aliments dans l’intestin déclenche la sécrétion d’hormones dont
la GLP-1 (glucagon like peptide-1), l’oxyntomoduline et le peptide YY qui
envoient au cerveau un message de satiété.
La régulation à long terme de la prise alimentaire fait intervenir d’autres
hormones qui envoient elles aussi des signaux au cerveau:
• l’insuline, produite par le pancréas qui a un effet anorexigène;
• la leptine, produite par le tissu adipeux qui active dans l’hypothalamus un
signal pour promouvoir la diminution de la prise alimentaire et l’augmentation
de la dépense énergétique;
• la ghréline, produite par l’estomac, seule hormone circulante connue pour
avoir la propriété d’augmenter la prise alimentaire.
Le rôle de la leptine
La leptine semble être le signal responsable de l’équilibre à long terme entre la
consommation d’aliments et les dépenses énergétiques et, par conséquent, de la
constance du stock total d’énergie dans l’organisme et de la stabilité du poids.
La leptine est libérée par les adipocytes en réponse à une augmentation des
réserves de matières grasses pour effectuer deux tâches essentielles:
• Par une rétroaction négative, la leptine produite dans les stocks de lipides
fonctionne comme un signal de freinage. Elle informe le cerveau pour permettre
l’arrêt de la prise de nourriture et l’augmentation de la dépense énergétique. Elle
«coupe» l’appétit, diminuant ainsi la consommation d’aliments et favorisant la
perte de poids.
• Elle semble ensuite déclencher un processus par lequel les triglycérides
stockés dans les adipocytes sont convertis en acides gras pouvant être utilisés
pour la production d’énergie.
À l’inverse, la baisse de la production de leptine résultant de la diminution des
stocks de lipides commande la reprise de l’appétit et une diminution des
dépenses énergétiques, avec pour résultat la prise de poids.
Si un sujet obèse ou en surpoids maigrit par un régime, par une maladie ou par la
pratique de l’exercice physique, la diminution de la masse grasse s’accompagne
d’une diminution des niveaux de leptine, entraînant une reprise de l’appétit et
une chute du métabolisme énergétique visant à lutter contre la perte de poids.
La leptine est inhibitrice de l’expression du neuropeptide Y qui, par
l’intermédiaire des récepteurs bêta-3-adrénergiques du système nerveux
sympathique:
• stimule la prise alimentaire,
• diminue la thermogenèse,
• augmente les niveaux d’insuline,
• élève les niveaux de cortisone,
La leptine provoque donc une réduction de la prise alimentaire, une
augmentation de la thermogenèse et une augmentation du métabolisme basal.
Avec les années, les cellules deviennent «résistantes à la leptine» qui n’est alors
plus capable de réguler efficacement le poids. Cette résistance à la leptine
semble également se manifester chez les sujets en surpoids.
Le rôle de la ghréline
La ghréline est l’hormone de la faim, elle agit dans le cerveau pour stimuler
l’appétit et la consommation de nourriture. Son taux augmente avant les repas et
diminue après ceux-ci. Elle est considérée comme l’antagoniste de la leptine.
Selon une étude, la ghréline intensifie le besoin d’aliments très caloriques par
rapport aux aliments peu caloriques1. La ghréline imiterait le jeûne en trompant
l’attirance vis-à-vis de la nourriture et en l’orientant vers des aliments riches en
calories. Les modifications de préférence ressenties vis-à-vis des aliments
lorsqu’un repas a été sauté pourraient être expliquées par des changements des
niveaux de ghréline dans le sang, lesquels aident à réguler notre consommation
calorique générale.
Il semblerait donc possible, en bloquant l’action de la ghréline, de réduire les
envies irrésistibles d’aliments riches en calories et, ainsi, de favoriser la perte de
poids chez des personnes obèses ou en surpoids.
L’adiponectine
L’adiponectine est une hormone sécrétée dans les adipocytes. Elle joue un rôle
important dans le maintien d’un métabolisme normal et d’un poids corporel sain.
Ses concentrations sont diminuées en cas d’obésité, d’insulinorésistance et de
diabète de type II. Elles augmentent au cours d’une perte de poids, suggérant
qu’une diminution de l’adiposité augmenterait la sensibilité des adipocytes à
l’insuline.
Le lien avec les hormones thyroïdiennes
Les hormones thyroïdes jouent un rôle important dans le contrôle du mécanisme
métabolique. Une hormone thyroïde déficiente (un état appelé hypothyroïdie) est
associée à une prise de poids. Il est donc important de vérifier le niveau
d’hormone thyroïde chez les personnes en surpoids.
Le rôle du stress
Le cortisol agit de différentes façons sur la prise de poids.
• Il envoie de puissants signaux au cerveau qui augmentent notre appétit et nos
fringales pour des aliments qui nous font plaisir ou des aliments «consolation»,
comme le sucre, les graisses ou l’alcool. Ces signaux passent en partie par le
neuropeptide Y, synthétisé au niveau de l’hypothalamus, puissant stimulant de la
prise alimentaire qui agit également sur la production d’insuline et le stockage
des graisses de réserve.
• Il agit comme un signal pour les cellules graisseuses et leur demande de
conserver plus de graisses et d’en libérer aussi peu que possible.
• Il bloque l’action de nombreuses hormones comme l’insuline, de telle sorte
que le contrôle du sucre sanguin est perturbé et que les fringales d’aliments de
confort ou de consolation sont décuplées.
• Il peut également interférer avec la sérotonine, un des messagers chimiques de
l’humeur du cerveau, et conduire à une sensation de dépression et, à nouveau, à
encore plus d’envies d’aliments de consolation.
• Il interfère avec l’hormone de croissance avec pour résultats une perte
musculaire et un gain de masse grasse.
• Il peut, lorsque son taux est élevé en continu, affaiblir le fonctionnement de la
thyroïde et faire en sorte que le métabolisme ralentisse.
Tous ces effets combinés font que l’organisme absorbe plus de calories et en
brûle de moins en moins. Les kilos augmentent, plus spécifiquement autour de la
taille et du ventre, accroissant le risque d’hypertension, de diabète et de maladies
cardiovasculaires.
Le stress, par l’intermédiaire de son hormone, peut donc faire manger plus et
augmenter le stockage de graisses. Cela peut vouloir dire que contrôler le stress
pourrait aider à contrôler le poids.
La rétention d’eau
Plus de vingt litres d’eau sont filtrés chaque jour à travers nos vaisseaux
capillaires artériels pour être ensuite réabsorbés par nos capillaires veineux et
lymphatiques. Cela demande un équilibre parfait entre la quantité d’eau filtrée
depuis les artérioles vers les tissus graisseux et celle qui est réabsorbée du tissu
graisseux vers les veinules et les lymphatiques.
Une mauvaise circulation et un drainage lymphatique insuffisant peuvent
aggraver la cellulite. Le tissu adipeux est relativement riche en vaisseaux
sanguins. Dans le cas d’un mauvais retour veineux ou d’une insuffisance
lymphatique, ou, encore d’une perturbation de la perméabilité capillaire, une
partie de l’eau filtrée va rester dans les tissus interstitiels et, s’il y a de la
cellulite, dans les tissus graisseux péri-adipocytaires.
La rétention de liquide dans l’espace interstitiel affecte également les adipocytes
qui commencent à fabriquer des triglycérides en excès et grossissent, devenant
piégés dans le réseau conjonctif. Les amas de cellules graisseuses, enserrés dans
les cloisons du tissu conjonctif compressent les vaisseaux sanguins et
lymphatiques et gênent l’élimination des toxines. C’est le début d’un cercle
vicieux au cours duquel les adipocytes hypertrophiés compressent le système
micro-vasculaire entraînant la fuite de davantage de liquide et le grossissement
d’encore plus d’adipocytes.
Les veines compressées s’élargissent, leurs parois se perméabilisent entraînant
une stagnation des liquides dans le bas du corps qui engorgent les tissus.
SYMPTÔMES ET SIGNES
INDICE DE MASSE CORPORELLE
• IMC = poids (en kg)/ taille2(en m2)
Pour l’adulte, on parle:
• de surpoids lorsque l’IMC est compris entre 25 et 29,9 kg/m2,
• d’obésité lorsque l’IMC est supérieur à 30:
- obésité modérée entre 30 et 34,9
- obésité sévère entre 35 et 39,9
- obésité morbide au delà de 40
FACTEURS DE RISQUE
• Le vieillissement
• Le manque d’exercice physique
• Le manque de sommeil
• La consommation fréquente d’alcool
• Le comportement alimentaire inadapté
• Des facteurs psychologiques (stress, anxiété et/ou dépression peuvent entraîner
des impulsions alimentaires)
PRÉVENTION
PRÉVENTION
• Avoir une activité physique régulière
• Selon certaines études, bien dormir aiderait à mieux contrôler le poids
• Avoir une alimentation variée et diversifiée
• Diminuer les sources de stress
EXAMENS ET DIAGNOSTIC
• Le poids de santé correspond à un indice de masse corporelle situé entre 18,5
et 25.
• Le tour de taille, souvent utilisé en complément de l’IMC permet de déceler un
excès de graisse abdominale.
• Un bilan sanguin complet
TRAITEMENTS
STIMULER LE MÉCANISME BASAL ET LA
THERMOGENèSE
Les résultats des études sur les effets du thé vert sur le contrôle du poids sont
contradictoires. Quelques-unes n’observent aucun effet, d’autres une légère
action. Les études de laboratoire ont, elles, montré des effets positifs.
L’effet thermogénique du thé vert (Camellia sinensis) a d’abord été attribué à
son contenu en caféine. En fait, le thé vert stimule la thermogenèse de façon
beaucoup plus importante que ne le fait la caféine. Il semble que les
polyphénols, et plus particulièrement l’épigallocatéchine gallate (EGCG), ainsi
que la caféine du thé vert agissent de façon synergique pour stimuler la
thermogenèse, l’augmenter et la prolonger.
Les catéchines du thé vert, de puissants antioxydants:
• réduisent efficacement l’augmentation des concentrations sanguines de
glucose et d’insuline;
• diminuent l’appétit, la glycémie et les niveaux d’insuline2.
Un certain nombre d’études indiquent que les catéchines du thé vert
favoriseraient la perte de poids.
• La prise d’une boisson apportant environ 625 mg de catéchines avec 39 mg de
caféine pendant 12 semaines en même temps qu’un programme d’exercice
physique destiné à favoriser la perte de poids a renforcé les modifications de la
graisse abdominale et des triglycérides sériques chez des adultes obèses3.
• Une méta-analyse conclut que les caté-chines ou un mélange d’EGCG et de
caféine ont un petit effet bénéfique sur la perte et le maintien du poids4.
• La prise de thé vert riche en catéchine associé à de l’inuline pendant au moins
3 semaines par des sujets obèses ou en surpoids a généré une légère perte de
poids et de masse grasse5.
DOSE
250 à 500 mg d’extrait de thé vert à 98 % polyphénols dont 50 % à 70
% d’EGCG par jour.
LE CHROME
LA BENFOTIAMINE
La benfotiamine est un dérivé synthétique de la thiamine, la vitamine B1. Dans
l’organisme, la benfotiamine est rapidement métabolisée en thiamine puis dans
sa forme la plus active, le pyrophosphate de thiamine. Ce dernier agit comme
coenzyme pour un petit nombre d’enzymes impliquées dans des voies
métaboliques qui jouent un rôle crucial dans la production d’énergie à partir des
aliments.
La taille des adipocytes est contrôlée par des facteurs de transcription génétique
et est en étroite relation avec l’expression de l’adiponectine. Plus son expression
est faible, plus les cellules adipeuses sont grosses. L’adiponectine régule la
sensibilité à l’insuline, réduit l’expression des molécules endothéliales
d’adhérence et a des effets anti-inflammatoires. On retrouve de faibles niveaux
d’adiponectine chez les obèses et les diabétiques.
• Un repas riche en AGE (produits de gly-cation avancée) produit un
dysfonctionnement endothélial qui peut durer jusqu’à 6 heures. Il provoque
également une petite augmentation du niveau sanguin de protéines réactive-C,
du stress oxydant et des AGE sériques. Ces effets sont prévenus par la prise de
benfotiamine46. Un repas riche en AGE entraîne également une baisse des
niveaux d’adiponectine.
• La prise de benfotiamine par des sujets diabétiques, contre la diminution des
niveaux d’adiponectine provoquée par un repas riche en AGE.
L’adiponectine étant un miroir de la sensibilité à l’insuline, la diminution de ses
niveaux après un repas pourrait induire une perturbation transitoire de la
sensibilité à l’insuline, aggraver l’hyperglycémie postprandiale et augmenter les
réserves de graisse stockées dans les adipocytes. En prévenant la baisse
postprandiale de l’adiponectine, la benfotiamine s’oppose à ce processus facteur
de prise de poids47.
DOSE
150 à 300 mg de benfotiamine par jour.
LES FIBRES
LE GLUCOMANNANE
Le safran est utilisé depuis des centaines d’années par la médecine traditionnelle
persane contre l’insomnie et l’anxiété. Une équipe de chercheurs français a
voulu appliquer ces effets thérapeutiques à des troubles de l’alimentation. Ils ont
émis l’hypothèse qu’à travers son action contre l’anxiété, une composante des
habitudes alimentaires comme des envies irrésistibles d’aliments, le safran
pourrait diminuer le besoin d’aliments entre les repas. Un extrait de safran,
(Satiereal®) a été breveté sur le concept de réduction de la faim.
• La prise pendant 4 semaines d’un extrait de safran par des femmes âgées avec
un léger surpoids leur a fait perdre un peu plus d’1,5 kg, presque uniquement de
masse grasse. La sensation de faim entre les repas a été diminuée chez 25 % des
femmes et cela jusqu’au repas du soir50.
• La prise pendant 8 semaines d’un extrait de safran par des femmes âgées de 25
à 45 ans légèrement en surpoids a généré:
- une légère perte de poids,
- une réduction significative de la circonférence de la cuisse,
- une réduction de la sensation de faim avant le repas51,
- une nette diminution de leur besoin de grignoter entre les repas.
DOSE
176,5 mg de Satiereal® (extrait breveté standardisé de Crocus sativus)
par jour.
Des études ont montré que le CLA réduit la masse grasse et augmente la masse
maigre. Il agit principalement sur les adipocytes et sur les cellules musculaires.
• Il réduit l’activité de la lipoprotéine lipase (LPL), une enzyme responsable du
transfert des triglycérides circulants vers les adipo-cytes.
• Il stimule la lipolyse, probablement en favorisant la dégradation des
triglycérides stockés dans les adipocytes.
• Il augmente l’apoptose des adipocytes aidant ainsi à diminuer leur nombre.
• Il augmente l’activité de la carnitine palmitoyltransférase dans les cellules
musculaires, augmentant ainsi la production d’énergie à partir des acides gras.
• La prise de 1,8 g par jour de CLA pendant 12 semaines a réduit la masse
grasse de sujets en bonne santé, pratiquant une activité physique régulière et
pesant un poids normal52.
• La consommation quotidienne de 4,2 g de CLA pendant 4 semaines a réduit le
diamètre abdominal d’hommes ayant une obésité abdominale53.
• La supplémentation quotidienne avec 3,4 à 6,8 g de CLA pendant 2 semaines
de personnes obèses ou en surpoids a inhibé les activités de stockage des
graisses de la LPL54.
• Une méta-analyse portant sur 18 études conclut qu’à la dose de 3,2 g par jour
le CLA produit une modeste perte de masse grasse55. Des données provenant
d’une étude de 12 semaines suggèrent que la prise de CLA pourrait aggraver la
résistance à l’insuline56. Une autre étude, de plus longue durée (1 an) chez des
hommes et des femmes obèses ou en surpoids, a montré que le CLA faisait
perdre du poids mais sans effet négatif sur la sensibilité à l’insuline57.
DOSE
1,25 à 3,75 g de CLA par jour.
LA GLABRIDINE
Des études animales et sur l’homme ont montré que la glabridine, le flavonoïde
le plus abondant dans la racine de réglisse Glycyrrhiza glabra L., diminue la
graisse viscérale. Elle a également des propriétés antioxydantes ainsi que la
capacité d’abaisser la glycémie. La glabridine régule, à la baisse, la synthèse des
graisses, tout en accroissant l’activité des enzymes responsables de la
dégradation des tissus adipeux.
• La prise pendant 12 semaines de 300 mg par jour de flavonoïdes d’huile de
racine de réglisse par des Japonais en surpoids, a réprimé l’augmentation de
poids mais pas le placebo. Cet effet a été obtenu par une réduction de la masse
grasse58.
• Pour confirmer l’innocuité du supplément, la même équipe a conduit une étude
au cours de laquelle la dose de 1800 mg quotidienne a été administrée à des
sujets en surpoids, pendant 4 semaines, sans qu’apparaisse d’effet indésirable.
• La prise quotidienne de 900 mg de flavo-noïdes d’huile de racine de réglisse
pendant 8 semaines a induit une diminution significative de 9,35 cm3 de la zone
de graisse viscérale, de 0,25 kg/m2 de l’indice de masse corporelle et de 11
mg/dl du niveau de cholestérol LDL59.
Il faut noter que les quelques études réalisées sur l’homme l’ont été sur des
Japonais et à l’initiative du producteur de l’extrait breveté Glavoniod®.
DOSE
300 à 900 mg d’extrait d’huile racine de réglisse standardisé en
flavonoïdes par jour.
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LE SYNDROME DE FATIGUE
CHRONIQUE
Le syndrome de fatigue chronique, ou encéphalomyélite myalgique, baptisé
aux États-Unis la maladie des «Yuppies», se traduit par une fatigue
persistante, de longue durée (plus de 6 mois) et inexpliquée. Elle ne cède pas
au repos et ralentit l’activité quotidienne. Ce syndrome est reconnu par
l’OMS comme une maladie neurologique grave.
ORIGINE ET DESCRIPTION
Le syndrome de fatigue chronique est, selon la classification internationale, une
maladie neurologique. Il débute subitement, le plus souvent par une infection
virale ordinaire: une grippe qui perdure, une mononucléose infectieuse ou un
rhume. Il peut aussi apparaître après une vaccination, une opération, un accident
ou une exposition à des produits chimiques. La plupart des personnes touchées
par le syndrome menaient une vie saine et active avant d’être touchées par la
maladie. Ses causes sont multifactorielles et méconnues. Plusieurs hypothèses
ont été avancées pour l’expliquer et, entre autres, des composantes
immunologiques, infectieuses, psychiques ou endocriniennes, entreraient en jeu.
• La thèse de l’étiologie virale est soutenue par la présence fréquente de
déclencheurs infectieux. Les niveaux élevés d’une grande variété de pathogènes
intracellulaires semblent indiquer qu’un dysfonctionnement de la réponse du
corps à l’infection jouerait un rôle significatif.
• L’hypothèse de la présence de complexes immuns activés est soutenue par la
présence de niveaux élevés de lymphocytes T. La faible cytotoxicité des cellules
naturelles tueuses suggère une faiblesse de la fonction cellulaire
• Dans de nombreux cas, une dysfonction biochimique de la voie de défense
antivirale de la 2-5A synthétase/ribonucléase L (RNase L) des monocytes est
observée.
• Bien que l’on ne sache pas bien si le stress oxydant est à l’origine ou la
conséquence du syndrome de fatigue chronique, des données indiquent qu’il
joue un rôle dans la maladie et ses symptômes cliniques.
• Un dysfonctionnement des mitochondries, les usines de production de
l’énergie cellulaires, est également observé de même qu’un niveau élevé de
cytokines inflammatoires.
• Des niveaux insuffisants de différents nutriments et, entre autres, de
magnésium, de glutathion et de cystéine ont également été constatés.
Des intolérances alimentaires font également partie du tableau descriptif.
SYMPTÔMES ET SIGNES
Les symptômes de l’encéphalomyélite myalgique sont nombreux et d’intensité
variable d’un individu à l’autre.
1- Une fatigue persistante inexpliquée qui dure depuis plus de 6 mois
2- La fatigue s’accentue après un effort physique et à tendance à persister plus de
24 heures
3- Un sommeil non réparateur
4- Des douleurs musculaires inexpliquées, souvent accompagnées de maux de
tête importants et inhabituels
5- Des problèmes neurologiques ou cognitifs: confusion, pertes de mémoire à
court terme, difficultés de concentration, d’accommodation visuelle,
désorientation, hypersensibilité au bruit, à la lumière…
6- Des manifestations du système nerveux autonome: difficultés à rester en
position verticale, étourdissements, pâleur extrême, nausées, syndrome de
l’intestin irritable, besoin fréquent d’uriner, palpitations, arythmie cardiaque…
7- Des manifestations neuroendocriniennes: instabilité de la température
corporelle, changements de poids importants…
8- Des manifestations immunitaires: maux de gorge fréquents ou récidivants,
ganglions sensibles aux aisselles et à l’aine, symptômes grippaux à répétition,
apparition d’allergies ou d’intolérances alimentaires…
FACTEURS DE RISQUE
Les femmes sont plus nombreuses à en souffrir et ce syndrome est plus fréquent
chez les individus de 40 à 50 ans mais il peut survenir à n’importe quel âge.
PRÉVENTION
Ses causes réelles étant encore méconnues, il n’est pas possible de prévenir le
syndrome de fatigue chronique.
EXAMENS ET DIAGNOSTIC
Le syndrome de fatigue chronique se caractérise par la présence simultanée de
critères concernant la fatigue, le malaise et/ou la fatigue après l’effort, les
troubles du sommeil et la douleur. Il implique également la présence d’au moins
deux manifestations neurologiques ou cognitives et au moins un symptôme des
catégories de manifestations autonomes, neuro-endocriniennnes et immunitaires.
L’état du patient doit, de surcroît, être conforme au critère n°7.
• Fatigue: un degré important de fatigue physique et mentale qui réduit le niveau
d’activité de façon importante. Cette fatigue doit être d’apparition nouvelle et
inexpliquée. Elle peut être persistante ou récurrente.
• Malaise et/ou fatigue après l’effort: une perte inappropriée d’endurance
physique et mentale, fatigabilité musculaire et cognitive rapide, un malaise et/ou
une douleur après l’effort avec une tendance à l’aggravation de l’ensemble des
autres symptômes présents. La récupération est pathologiquement lente et
généralement dure 24 heures et plus.
• Troubles du sommeil: un sommeil non réparateur ou des perturbations de sa
qualité ou de ses rythmes telles l’inversion du rythme et la présence de rythmes
diurnes chaotiques.
• Douleurs: un degré significatif de myalgie. La douleur peut être ressentie dans
les muscles et/ou les articulations, souvent disséminée et migratrice,
s’accompagnant souvent de maux de tête importants.
• Manifestations neurologiques et cognitives (au moins deux): confusion,
troubles de la concentration, déficience de la mémoire à court terme,
désorientation, difficulté à traiter et classer des informations et à trouver ses
mots, troubles sensoriels. Ataxie, faiblesse musculaire et fascicu-lation
fréquentes de même que la photophobie, l’hypersensibilité au bruit et/ou la
surcharge émotionnelle.
• Autres manifestations (au moins un symptôme dans deux des catégories
suivantes)
- manifestations du système nerveux autonome: intolérance orthostatique,
impression de léger étourdissement, pâleur extrême, nausées et syndrome du
côlon irritable, dysfonctionnement de la vessie ou de la fréquence mictionnelle,
palpitations avec ou sans arythmie cardiaque, dyspnée à l’effort;
- manifestations neuroendocriniennes: perte de stabilité thermostatique,
intolérance aux températures extrêmes, changement de poids important, perte de
la faculté d’adaptation et aggravation des symptômes en période de stress;
- manifestations immunitaires: ganglions sensibles, maux de gorge à
répétition, symptômes grippaux à répétition, malaise généralisé, apparition de
nouvelles intolérances ou allergies à des aliments, des médicaments et/ou des
produits chimiques.
• Persistance de la maladie pendant au moins 6 mois.
TRAITEMENTS
LES ANTIOXYDANTS
Les radicaux libres et d’autres puissants oxydants pourraient jouer un rôle dans
le développement du syndrome de fatigue chronique. L’oxydation des protéines
semble significativement élevée chez des patients qui en souffrent1.
Outre les vitamines E et C, un certain nombre d’autres nutriments antioxydants
peuvent entrer dans le protocole de traitement du syndrome de fatigue chronique
et, notamment:
• le sélénium, indispensable à l’activité de la glutathion peroxydase,
• le glutathion, la NAC et l’acide alpha-lipoïque ainsi que la CoQ10, cette
dernière étant capable d’améliorer le fonctionnement des mitochondries.
LA COENZYME Q10
La coenzyme Q10 est un puissant antioxydant qui intervient notamment dans le
processus de formation de l’adénosine triphosphate (ATP), la molécule que
l’organisme utilise comme énergie. Une supplémentation en CoQ10 a également
la capacité d’améliorer le fonctionnement des mitochondries2.
• 80 % des femmes observées souffrant du syndrome de fatigue chronique
étaient déficientes en CoQ10 et ces niveaux étaient encore abaissés après un
exercice physique même de faible intensité ou après les activités normales d’une
journée. La supplémentation pendant 3 mois avec 100 mg de CoQ10 a multiplié
par 2 leur tolérance à l’exercice. Leur état de santé a été amélioré et les
symptômes ont diminué ou totale
ment disparus chez 90 % d’entre elles. La fatigue n’apparaissait plus après un
exercice physique chez 65 % d’entre elles3.
• Chez des patients souffrant du syndrome de fatigue chronique d’étiologie
inconnue depuis au moins 6 mois, une supplémentation en coenzyme Q10 a
apporté des améliorations chez 69 % d’entre eux4.
DOSE
100 mg de CoQ10 par jour.
LES FOLATES
LA CARNITINE ET LA PROPIONYLCARNITINE
L’organisme utilise la carnitine pour transformer les acides gras en énergie. Des
déficiences en carnitine peuvent perturber le fonctionnement des mitochondries.
Des études ont observé de faibles niveaux de carnitine chez des sujets souffrant
du syndrome de fatigue chronique.
Les données actuelles suggèrent que des patients souffrant de syndrome de
fatigue chronique peuvent avoir des niveaux sériques significativement plus
faibles d’acétylcarnitine, de carnitine totale et de carnitine libre. Elles indiquent
une corrélation entre ces niveaux sériques et l’état clinique: plus les niveaux de
carnitine sont élevés, meilleure est la capacité fonctionnelle8. Les concentrations
sériques en acétylcarnitine chez des patients souffrant d’un syndrome de fatigue
chronique tendent à revenir à la normale avec la guérison de la fatigue générale9.
Des études10 cliniques utilisant la supplémentation par voie orale avec 1 mg 3
fois par jour de L-carnitine ont montré des résultats contradictoires,
probablement parce que seulement un tiers des patients répondent à la carnitine.
Parmi les répondeurs, l’état de certains s’est amélioré de façon étonnante alors
même qu’ils étaient extrêmement handicapés au début de l’étude.
La prise quotidienne pendant 24 semaines de 2 g d’acétyl-L-carnitine ou de 2 g
de propionyl-L-carnitine a été bénéfique pour la fatigue et la concentration de
l’attention de patients souffrant de fatigue chronique. L’acétyl-L-carnitine
agissait surtout sur la fatigue intellectuelle et la propionyl-L-car-nitine sur la
fatigue générale11.
DOSE
2 g d’acétyl-L-carnitine ou de propionyl-L-carnitine par jour.
LE D-RIBOSE
Le D-ribose, un glucide que l’on trouve dans chaque organisme vivant, favorise
la production d’ATP (l’adénosine tri-phosphate). Ce sucre à cinq carbones est
essentiellement présent dans l’acide ribonucléique mais aussi dans d’importantes
molécules comme l’ATP et dans tous les nucléotides.
Il joue un rôle particulier dans la régulation de la synthèse de l’énergie. La
plupart des tissus de l’organisme, y compris le cœur, sont incapables de produire
du ribose suffisamment rapidement pour restaurer des niveaux d’énergie une fois
qu’ils ont été fortement diminués. La supplémentation de patients souffrant de
fibromyalgie et/ou de syndrome de fatigue chronique avec 5 g de D-ribose 3 fois
par jour provoque:
• des améliorations significatives de l’énergie, de l’intensité de la douleur, du
sommeil, de la clarté mentale et du bien-être;
• chez 66 % d’entre eux une amélioration significative avec une augmentation
de l’énergie de 45 % et du bien-être général de 30 %15.
DOSE
5 g de D-ribose 3 fois par jour.
LE L-TRYPTOPHANE
Deux études séparées montrent que le L-tryptophane plasmatique est faible chez
80 % des patients souffrant du syndrome de fatigue chronique16, 17. De même,
chez des sujets atteints de fibromyalgie, la sévérité de la douleur est inversement
reliée aux niveaux de tryptophane libre18.
La supplémentation en tryptophane provoque généralement une légère analgésie
et pourrait être bénéfique pour les patients souffrant de douleurs chroniques. Elle
n’a pas été étudiée chez des patients souffrant du syndrome de fatigue chronique
mais a donné des résultats intéressants dans des cas de fibromyalgie. La prise de
100 mg 3 fois par jour de 5-HTP, un métabolite du tryptophane, pendant 3 mois,
a provoqué chez des patients atteints de fibromyalgie des améliorations
significatives de la fatigue, du nombre de points de tension, de l’intensité de la
douleur, de l’anxiété et de la qualité du sommeil19.
DOSE
100 mg de L-tryptophane ou de 5-HTP 3 fois par jour.
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LE SYNDROME DE L’INTESTIN
IRRITABLE (SII)
Le syndrome de l’intestin (ou du côlon) irritable ou colopathie fonctionnelle
est un trouble gastro-intestinal chronique qui se caractérise par des
douleurs abdominales, des ballonnements et des modifications du transit
intestinal.
ORIGINE ET DESCRIPTION
La pathogenèse du syndrome du côlon irritable n’est pas connue mais l’on
soupçonne une origine multifactorielle impliquant:
• l’alimentation,
• une perturbation de la flore intestinale, installée à bas bruit ou, au contraire, à
la suite d’une diarrhée infectieuse,
• des troubles de la motricité de l’intestin, surtout en cas de diarrhée, avec des
contractions plus intenses et plus fréquentes,
• un trouble de la sensibilité intestinale avec une augmentation de la perception
douloureuse,
• une augmentation de la perméabilité de l’intestin,
• des mutations génétiques,
• des facteurs psychosociaux et notamment le stress,
• une inflammation à minima et des perturbations de l’immunité.
Une théorie implique une interférence de la neurotransmission entre les intestins
et le système nerveux central. Un grand nombre de structures du système
nerveux central sont en effet connectées à l’intestin par des nerfs
sérotoninergiques et cholinergiques ou système nerveux entérique.
Indépendamment de ces connections, les intestins utilisent la sérotonine pour
réguler leur motilité. La sérotonine se lie au 5-HTP et à ses récepteurs et son
activité de signalisation se termine avec la liaison à des transporteurs spécifiques
de recapture de la sérotonine. Des chercheurs ont pu observer une diminution du
transporteur de la sérotonine responsable d’une augmentation du signal
sérotonine favorisant les troubles de la motricité et la sensibilité du côlon.
Les personnes souffrant du syndrome du côlon irritable semblent avoir une
hypersensibilité nerveuse dans le gros intestin liée à une perception accrue des
gaz et des contractions. Il est de plus en plus admis que cette hypersensibilité
trouve son origine dans une hyperméabilité intestinale. D’autres facteurs comme
la flore ou l’inflammation jouent également un rôle.
La recherche a suggéré que les patients souffrant de SII ont dans leur système
gastro-intestinal des récepteurs à la douleur extrêmement sensibles qui
pourraient être liés à un niveau anormal de sérotonine, un neurotransmetteur
impliqué dans la régulation de l’humeur et de la digestion. Le syndrome de
l’intestin irritable peut également se développer à la suite d’une récente infection
intestinale susceptible d’avoir perturbé la flore indispensable à la dégradation
des nutriments passant dans le côlon.
SYMPTÔMES ET SIGNES
Le syndrome du côlon irritable, attribué à un trouble de la sensibilité et de la
motricité du côlon est défini comme «un inconfort ou une douleur abdominale
qui se produit en association avec des habitudes intestinales perturbées sur une
période d’au moins 3 mois». Les symptômes du côlon irritable incluent:
• des douleurs et des crampes abdominales qui disparaissent souvent avec
l’émission de gaz ou de selles (ces douleurs sont uniquement diurnes),
• des troubles du transit intestinal (constipation ou diarrhée, parfois alternance),
• des ballonnements abdominaux et des flatulences,
• une sensation d’évacuation incomplète des selles,
• un besoin urgent d’aller à la selle,
• du mucus dans les selles.
Ces symptômes apparaissent généralement après les repas et leur sévérité peut
être variable. D’autres symptômes, non directement liés aux intestins peuvent
également se manifester:
• des maux de tête,
• des nausées,
• des brûlures d’estomac,
• une douleur pelvienne chronique,
• des maux de dos,
• des troubles du sommeil.
L’évolution du syndrome du côlon irritable est chronique et s’effectue par
poussées de quelques semaines à quelques mois, généralement rythmées par des
périodes de stress. Des facteurs alimentaires et/ou psychologiques peuvent
déclencher une poussée.
Des perturbations de la personnalité sans pathologie psychiatrique sont
fréquemment associées au syndrome du côlon irritable. On ne sait pas si ces
troubles sont à l’origine ou la conséquence de la maladie. Les patients qui
consultent sont aussi ceux qui ont le niveau le plus élevé d’anxiété,
d’hypochondrie et de dépression.
PRÉVENTION
Ses causes étant mal connues, il est difficile de prévenir son apparition.
Des changements alimentaires et une meilleure gestion du stress améliorent les
syptômes:
• consommer suffisamment de fibres,
• pratiquer régulièrement des exercices, notamment en entretenant les muscles
abdominaux
DIAGNOSTIC ET EXAMENS
Le diagnostic est uniquement clinique et repose sur les symptômes qui débutent
généralement tôt dans la vie (habituellement avant l’âge de 30 ans). Il n’existe
pas de test pour le confirmer.
Le diagnostic du syndrome du côlon irritable est difficile car l’apparition de ses
symptômes peut être liée à l’intolérance au lactose, aux maladies inflammatoires
des intestins, à la maladie cœliaque ou une prolifération des bactéries de
l’intestin grêle.
• Examens biologiques
Ils permettent de vérifier l’absence de syndrome inflammatoire, d’anomalie
hépatique, de signes de carences, en particulier en fer. Un examen des selles est
indiqué en cas de diarrhée
• Coloscopie
Elle est prescrite lorsque les symptômes sont récents et surviennent chez un
patient âgé de plus de 50 ans en cas de suspicion de maladie inflammatoire ou en
présence d’un signal d’alarme (restorragie, émissions glaireuses,
amaigrissement).
TRAITEMENTS
LE PSYLLIUM
Le psyllium est une fibre soluble. Lorsqu’il entre en contact avec de l’eau, il
gonfle et forme une masse gélatineuse qui stimule le transport des déchets le
long du système intestinal. À l’inverse d’autres fibres, le psyllium ne provoque
généralement ni ballonnement ni excès de gaz.
Le psyllium soulage efficacement et doucement les symptômes de constipation,
les diarrhées légères à modérées et aide à réguler la fréquence des selles et
augmente leur poids chez des patients souffrant de SII2, 3. Il améliore le bien-être
des patients4. La prise de 10 g par jour de psyllium (généralement mélangés à un
yaourt) pendant 3 mois a réduit la sévérité des symptômes5.
DOSE
5 à 20 g de psyllium par jour. Certaines personnes souffrant de SII avec
une constipation prédominante ont un péristaltisme insuffisant et des
difficultés à éliminer les fibres. Chez eux, le psyllium doit être évité.
LES PROBIOTIQUES
Les effets des probiotiques sur le syndrome du côlon irritable ont fait l’objet de
nombreuses études et les méta-analyses les plus récentes concluent qu’ils
améliorent globalement l’état des malades en atténuant notamment la fréquence
et l’intensité des douleurs abdominales, les flatulences, les ballonnements et en
régulant le transit intestinal6, 7.
Le syndrome du côlon irritable pourrait être provoqué par une perturbation de la
santé des bactéries intestinales. C’est en partant de cette hypothèse que des
probiotiques ont été utilisés avec un certain succès dans son traitement.
De nombreux SCI à forme diarrhéique sont secondaires à une infection.
Plusieurs études sur l’homme et chez l’animal ont montré, après une gastro-
entérite aiguë, la présence d’une infiltration accrue de cellules inflammatoires et
une hyperplasie des cellules entéro-chromaffines dans la muqueuse intestinale.
• Chez l’homme, le syndrome du côlon irritable pourrait être prévenu en
utilisant des probiotiques pour réduire la durée de la gastro-entérite aiguë8.
• La prise de 250 mg de S. boulardii 3 fois par jour pendant 1 mois par des
patients souffrant d’un syndrome du côlon irritable avec des diarrhées a réduit le
nombre des selles et amélioré leur consistance9.
• La prise quotidienne pendant 8 semaines d’une combinaison de Lactobacillus
acidophilus NCFM et de Bifidobacterium lactis Bi-07 a réduit de 15 % les
ballonnements de sujets souffrant de troubles fonctionnels intestinaux10.
• Une méta-analyse portant sur 8 essais cliniques randomisés contrôlés contre
placebo conclut que les probiotiques pourraient améliorer les symptômes du
syndrome du côlon irritable et peuvent être utilisés comme traitement standard11.
• Les probiotiques ont clairement un intérêt dans la gestion du SII mais les effets
bénéfiques varient selon les souches12.
Si la majorité des essais cliniques semble montrer que l’usage des probiotiques
améliore les symptômes, certaines études ne sont pas concluantes. La diversité
des souches testées peut expliquer l’existence de résultats divergents. Il est donc
préférable de choisir des formules contenant plusieurs souches de lactobacilles et
de bifidobactéries.
LES PRÉBIOTIQUES
LA L-GLUTAMINE
La L-glutamine est l’acide aminé le plus abondant dans le sang et il joue un rôle
important dans la force et la stimulation du système immunitaire. Dans des
circonstances normales, la consommation alimentaire et la production de L-
glutamine sont suffisantes. Cependant, dans des situations de stress ou
d’augmentation de la production d’énergie, les tissus peuvent avoir besoin de
plus de L-glutamine que d’ordinaire. La glutamine exerce des effets protecteurs
et réparateurs sur les intestins15.
DOSE
1000 à 2000 mg de L-glutamine par jour à prendre au moment des
repas.
L’extrait de feuilles d’artichaut est employé de longue date pour soulager les
troubles digestifs. Mais peu d’études cliniques l’ont testé sur le syndrome du
côlon irritable.
Deux études indiquent que l’extrait de feuilles d’artichaut améliore les
symptômes du syndrome du côlon irritable.
• La prise de 320 ou 640 mg d’un extrait de feuilles d’artichaut pendant 2 mois a
réduit de plus de 26 % l’incidence du SII17.
• La prise d’un extrait de feuilles d’artichaut pendant 6 semaines a réduit la
sévérité des symptômes du SII18.
DOSE
320 à 640 mg d’extrait de feuilles d’artichaut par jour.
LA MÉLATONINE
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LE SYNDROME PRÉMENSTRUEL
Le syndrome prémenstruel est un ensemble de manifestations bénignes
pouvant intéresser tout les appareils et dont le seul point commun est leur
caractère cyclique: elles surviennent pendant la période prémenstruelle et
disparaissent ou régressent pendant le reste du cycle.
ORIGINE ET DESCRIPTION
Le signe le plus fréquent du syndrome prémenstruel est une tendance à la
rétention d’eau dans les tissus, surtout au niveau du visage et des paupières,
prenant la forme d’un œdème cyclique. Il peut également se manifester par une
fatigue prononcée, les seins tendus et douloureux, des maux de tête, un
gonflement du bas-ventre et de l’irritabilité. De nombreuses femmes ont pendant
cette période de très fortes envies de chocolat ou d’autres sucreries. L’intensité
et la durée des symptômes varient d’une femme à l’autre.
Les causes exactes de ce phénomène sont encore mal comprises et probablement
liées à une interaction de plusieurs facteurs.
Le syndrome prémenstruel est lié à l’ovulation et au cycle menstruel. L’une des
explications est la fluctuation hormonale typique de la deuxième partie du cycle
menstruel: la sécrétion d’œstrogènes baisse, celle de progestérone augmente,
puis chute en l’absence de grossesse. Les œstrogènes provoquent un gonflement
des seins et une rétention d’eau que la progestérone atténue normalement.
L’ensemble rénine-angiotensine conduit, en temps normal, à une activation de la
sécrétion surrénalienne d’aldostérone qui favorise la rétention de sodium et
l’élimination du potassium. Grâce à une boucle de rétroaction, l’activité rénine et
la rétention sodée ne dépassent pas les limites physiologiques. Cependant cette
rétroaction pourrait subir une dérégulation susceptible de conduire à la prise de
poids et aux œdèmes.
La sérotonine, un neurostransmetteur impliqué dans le contrôle de l’humeur,
joue un grand rôle dans le tableau clinique et les modifications biochimiques au
niveau du cerveau. La déplétion aiguë en tryptophane qui réduit la synthèse de
sérotonine aggrave les symptômes du syndrome prémenstruel.
La protaglandine E1 (PGE1) a un effet bénéfique relaxant tandis que de
nombreuses molécules de prostaglandines (dont la PGE2 et les thromboxanes)
ont un effet vasoconstricteur, provoquant des spasmes et sont à l’origine de
dysménorrhées et de douleurs pelviennes.
SYMPTÔMES ET SIGNES
Ce sont surtout des femmes de 35 ans et plus qui consultent pour des troubles
prémenstruels bien qu’ils puissent toucher à tout âge, de la puberté à la
ménopause. Ces troubles peuvent s’aggraver au cours de la période charnière de
4 à 10 ans précédant la ménopause.
Les symptômes du syndrome prémenstruel apparaissent généralement de 2 à 7
jours avant les règles (parfois jusqu’à 14 jours) et sont de deux ordres:
• Comportementaux et psychologiques
- Instabilité de l’humeur Irritabilité, agressivité, colère
- Fatigue, manque d’énergie
- Retrait social
- Difficultés de concentration
- Augmentation de l’appétit et envie impérieuse de certains aliments
(particulièrement des aliments sucrés et du chocolat)
• Physiques
- Tension mammaire
- Ballonnements abdominaux
- Signes de rétention (trouble veineux avec jambes lourdes, varices sensibles,
gonflement des extrémités)
Diarrhées
- Troubles urinaires
- Céphalées ou migraines
EXAMENS ET DIAGNOSTIC
Selon la classification de l’International Society for Premenstruel Disorders
(ISPMD), le principal critère de diagnostic des troubles prémenstruels est que les
symptômes doivent s’être manifestés au cours de la majorité des cycles
menstruels de la dernière année écoulée. Ils doivent de surcroît être totalement
absents durant au moins une semaine par mois. Des carnets d’évaluation
quotidienne permettent de préciser la chronologie des troubles et leur sévérité.
FACTEURS DE RISQUE
• Le tabagisme
• La sédentarité
• Le manque de sommeil
• L’obésité
• Le stress (peut accentuer les symptômes)
PRÉVENTION
• Pratiquer régulièrement, tout au long du cycle, un exercice physique
• Prendre trois repas équilibrés à heures régulières
• Éviter la consommation d’aliments riches en sel, de café, de chocolat et
d’alcool pendant les derniers jours du cycle
• Réduire le stress
TRAITEMENTS
LES VITAMINES B
LA VITAMINE B6
LE MAGNÉSIUM
LA THIAMINE ET LA RIBOFLAVINE
LE ZINC
LA VITAMINE E
LE CALCIUM + LA VITAMINE D
La baie de cette plante méditerranéenne est utilisée depuis fort longtemps par les
femmes pour soulager les troubles menstruels. Le gattilier a un effet
dopaminergique induisant une diminution de la libération de prolactine. La
prolactinémie est parfois augmentée dans le syndrome prémenstruel, expliquant
notamment les mastodynies. Plusieurs essais cliniques réalisés avec des extraits
standardisés en casticine confirment que la prise d’extrait de gattilier pendant
trois cycles menstruels pourrait atténuer les symptômes du syndrome13, 14. Ces
essais sont cependant de médiocre qualité.
DOSE
20 à 40 mg par jour d’un extrait standardisé de gattilier.
Une supplémentation pendant un à trois cycles est nécessaire pour
percevoir les effets du traitement.
L’HUILE D’ONAGRE
LE L-TRYPTOPHANE
LES PHLÉBOTONIQUES
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congestive symptoms of premenstrual syndrome. Rev Fr Gynecol Obstet 1993; 88: 447-457.
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premenstrual syndrome. J intern Complement Med 2009 Aug;15(8):845-51.
22. HRBOTICKY N ET AL.: Menstrual cycle effects on the metabolism of tryptophan loads. Am J Clin Nutr
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24. FREEMAN EW: Luteal phase administration of agents for the treatment of premenstrual dysphoric
disorder. CNS Drugs 2004; 18(7); 453-68.
AVERTISSEMENT
À l’heure actuelle, il n’existe pas de base de données exhaustive
et fiable centralisant les informations toxicologiques et
pharmacologiques concernant les ingrédients et nutriments
susceptibles de jouer un rôle bénéfique pour la santé.
ACÉTYL-L-CARNITINE
DESCRIPTION
L’acétyl-L-carnitine est la forme biologiquement active de la carnitine, un
acide aminé. Des travaux scientifiques ont montré qu’il protège les cellules de
l’organisme de la dégénération liée au vieillissement. La plupart des
recherches cliniques se sont focalisées sur le cerveau où l’administration
d’acétyl-L-carnitine se traduit par une amélioration de l’humeur, de la
mémoire et de l’ensemble des fonctions cognitives.
En facilitant le transport des acides gras dans les mitochondries des cellules,
l’acétyl-L-carnitine permet aux graisses alimentaires d’être plus facilement
converties en énergie et en muscle. Son niveau peut diminuer avec l’avancée
en âge.
DOSE
• 500 mg à 3 g par jour en 1, 2 ou 3 prises.
ACIDE ALPHA-LIPOÏQUE
DESCRIPTION
L’acide alpha-lipoïque est présent dans l’organisme en quantités infimes. On
le trouve dans les aliments qui contiennent des mitochondries, comme la
viande rouge.
On le qualifie d’antioxydant universel parce qu’à la différence d’autres
antioxydants, il traverse les membranes cellulaires et exerce son action
antioxydante à la fois dans les parties lipidiques et hydriques du corps, y
compris dans le cerveau. Il est, en effet, à la fois hydrosoluble et liposoluble.
L’acide alpha-lipoïque existe sous plusieurs formes:
• l’acide alpha lipoïque,
• l’acide R-alpha lipoïque.
La seconde forme a une meilleure biodisponibilité et est plus efficacement
absorbée et utilisée par l’organisme. Des doses plus faibles peuvent être
suffisantes.
La biotine renforce l’absorption de l’acide alpha-lipoïque.
DOSE
• 1 à 2 gélules de 300 mg d’acide R-alpha lipoïque en une seule prise, de
préférence sur un estomac vide.
DESCRIPTION
Ce puissant antioxydant est présent dans des légumes courants comme la
pomme de terre ou la carotte, mais surtout dans les grains de café. C’est une
substance stimulante.
DESCRIPTION
L’acide fumarique est présent dans tous les organismes vivants. Il se forme
dans la peau au cours de l’exposition au soleil. Il est impliqué dans la
production d’énergie et son hydratation en acide L-malique constitue l’une des
étapes du cycle de Krebs. Les personnes en bonne santé n’ont pas besoin d’en
prendre.
DOSE
• 500 à 2000 mg d’acide fumarique par jour à prendre avant le petit déjeuner
avec un grand verre d’eau.
À noter: commencer par 500 mg par jour pendant les 3 premières semaines
puis, selon les résultats, augmenter éventuellement progressivement la dose.
ACIDE FÉRULIQUE
DESCRIPTION
C’est un constituant des plantes issu du métabolisme de la tyrosine et de la
phénylalanine qui, en raison de ses effets destructeurs de radicaux libres, peut
avoir une action protectrice contre différentes pathologies inflammatoires. On
trouve l’acide férulique dans les graines de Dong Quai, dans les céréales et
l’huile de son de riz.
La plupart des études utilisent le gamma-orizanol, un mélange d’esters d’acide
férulique et de stérols extrait de l’huile de son de riz.
DOSE
• 300 mg d’acide férulique ou de gamma-oryzanol par jour.
DESCRIPTION
Le GABA est un neurotransmetteur inhibiteur très répandu dans les neurones
du cortex. Il contribue au contrôle moteur, à la vision et à plusieurs autres
fonctions corticales et régule également l’anxiété.
DOSE
• 500 mg de GABA par jour
À noter: privilégier le GABA de source naturelle (obtenue à partir de
Lactobacillus hilgardii, une bactérie utilisée pour la fermentation des
légumes) et dans ce cas réduire la dose à 100 mg par jour, cette forme ayant
une bien meilleure biodisponibilité.
DESCRIPTION
L’acide gamma-linolénique (GLA) est un acide gras de la famille des oméga-
6 possédant des propriétés anti-inflammatoires. Il se forme à partir de l’acide
linoléique (également de la famille des oméga-6) grâce à l’intervention d’une
enzyme appelée delta-6-désaturase. L’activité de cette dernière peut être
affaiblie par de nombreux facteurs incluant le vieillissement, une déficience
nutritionnelle, le tabagisme ou une consommation excessive d’alcool. Le GLA
est ensuite transformé en acide arachidonique. Le GLA est un précurseur de
l’acide dihomo-gammalinolénique (DGLA), un constituant très important des
phospholipides des membranes cellulaires.
DOSE
• 200 à 400 mg d’acide gamma-linolénique 2 fois par jour avec les repas sous
la forme d’extraits d’huile de bourrache ou d’onagre.
DOSE
EPA: 155 à 1600 mg par jour.
DHA: 115 à 1800 mg par jour.
ACIDE HYALURONIQUE
DESCRIPTION
Le hyaluronate de sodium est présent chez tous les vertébrés, principalement
dans le tissu conjonctif (cartilage, os, peau, liquides corporels). C’est un
glycosaminoglycane non sulfaté.
Il est présent notamment dans le liquide synovial. En cas d’arthrose, le liquide
synovial perd de sa viscosité en même temps que la concentration en acide
hyaluronique diminue. Ce dernier est indispensable à la santé des
articulations.
L’acide hyaluronique, synthétisé par les fibroblastes et les kératinocytes, est
également indispensable à la vie et à la beauté de la peau. C’est un constituant
majeur de la matrice extracellulaire et c’est l’un des éléments clés de la
densité dermique et donc de la fermeté de la peau. C’est aussi une véritable
éponge indispensable au maintien de l’hydratation de la peau.
Avec les années, la synthèse et la qualité de l’acide hyaluronique diminuent.
DOSE
80 à 120 mg 1 à 3 fois par jour sous la forme d’acide hyalu-ronique de faible
poids moléculaire ou associé à du collagène pour sa biodisponibilité.
DESCRIPTION
C’est une plante originaire du Nord-Est de l’Amérique. Les Amérindiennes la
connaissent depuis plus de 10 000 ans et l’utilisent entre autres pour
régulariser leur cycle menstruel, mais aussi comme antispasmodique pour
calmer les crampes menstruelles, soulager les symptômes de la ménopause et
les douleurs de l’accouchement. En Allemagne, elle est prescrite pour atténuer
les bouffées de chaleur, les sueurs, la sécheresse vaginale, diminuer
l’insomnie, la nervosité et la dépression associées à la ménopause.
DOSE
40 à 80 mg d’extrait standardisé de Cimifuga racemosa apportant 8 % de
glucosides triterpéniques (ils incluent le déoxyactéine).
À noter: il faut compter 4 à 6 semaines de traitement avant que ses effets se
fassent sentir.
ADAPTOGÈNES
DESCRIPTION
Un «adaptogène» a été définit en 1947 par Nicolai Lazarev, un scientifique
soviétique, comme un agent permettant à un organisme de contrecarrer un
stress physique, chimique ou biologique défavorable en générant une
résistance non spécifique. L’administration d’un agent adaptogène permet à
un organisme de se préparer de manière à être en mesure de répondre de façon
appropriée aux différentes demandes qui lui sont faites.
DESCRIPTION
De l’époque romaine jusqu’à la Première Guerre mondiale, des cataplasmes
d’ail étaient utilisés pour prévenir l’infection des blessures. Des travaux de
Louis Pasteur montrent que l’ail peut tuer des bactéries. En 1916, le
gouvernement britannique demanda à la population de fournir de l’ail pour
répondre aux besoins de cette période de guerre. Pendant la Seconde Guerre
mondiale, l’ail était surnommé «la pénicilline russe» parce qu’après avoir
épuisé les antibiotiques, le gouvernement russe s’était tourné vers cet ancien
traitement pour soigner ses soldats.
L’ail est une source de principes actifs avec un large éventail d’actions
pouvant être bénéfiques pour la santé. Il protège des infections et de
l’inflammation, diminue le risque de maladie cardiaque et a des effets
anticancéreux et antivieillissement.
DOSE
800 à 1000 mg d’extrait d’ail vieilli standardisé à 1,3 % d’alli-cine par jour.
DESCRIPTION
L’alpha-tocophérol est l’une des huit substances composant la famille de la
vitamine E. C’est aussi celle qui a la plus forte activité vitaminique E et la
plus étudiée. C’est un antioxydant qui agit dans les couches lipidiques de
l’organisme.
DOSE
100 à 800 UI d’alpha-tocophérol par jour.
Préférer l’alpha-tocophérol d’origine naturelle (d-alpha-tocophérol) à celui de
synthèse (dl-alpha-tocophérol).
Malheureusement, cette précision est rarement donnée lorsqu’il s’agit de
médicaments.
AMINOGUANIDINE
DESCRIPTION
L’aminoguanidine, dérivée de la guanidine, a la capacité de se lier aux
précurseurs des produits avancés de glycation (AGE), en les rendant inaptes à
la réticulation. En évitant leur formation, elle permet de prévenir le
vieillissement précoce des tissus.
DOSE
75 à 300 mg d’aminoguanidine par jour.
DESCRIPTION
L’amla, fruit du groseillier indien, est utilisé depuis des milliers d’années par
les médecins ayurvédiques qui y font référence comme «le fortifiant» et «le
fruit où habite la déesse de la prospérité». Ses effets bénéfiques sont attribués
à sa richesse en tanins et puissants antioxydants.
DOSE
500 mg par jour d’extrait d’amla standardisé à 45 % de tannins.
CONTRE-INDICATIONS, PRÉCAUTIONS ET EFFETS
INDÉSIRABLES
• Aucun effet indésirable n’a, à notre connaissance, été rapporté.
• Cependant, en raison de ses propriétés, l’amla doit être utilisée avec
précaution en cas de déficit en fer, de prise de traitement anticoagulant ou
antiplaquettaire, d’hypoglycémie ou de traitement antidiabète et chez des
patients immunodéprimés.
DESCRIPTION
C’est une plante originaire des plaines de l’Inde, de la Chine et de l’Asie du
sud-est. Elle est employée depuis des centaines d’années pour traiter la fièvre
et les infections respiratoires par plusieurs médecines traditionnelles
asiatiques.
La presque totalité des études a porté sur un extrait normalisé, le Kan Jang®,
associant andrographis et éleuthérocoque et fabriqué par une entreprise
suédoise.
DOSE
400 mg d’extrait d’andrographis standardisé à 4 ou 6 % d’andrographolide 3
fois par jour.
ARGININE
DESCRIPTION
L’arginine est un acide aminé semi-essentiel, précurseur du monoxyde
d’azote. Elle joue un rôle dans la division cellulaire, la cicatrisation,
l’élimination de l’ammoniac par l’organisme, le bon fonctionnement du
système immunitaire et la synthèse de certaines hormones.
DOSE
500 à 1500 mg d’arginine par jour.
DESCRIPTION
L’artichaut est une des plante cultivée parmi les plus anciennes, d’abord en
Éthiopie puis dans le Sud de l’Europe, après être passée par l’Égypte. Les
habitants de la Grèce et de la Rome antiques le considéraient déjà comme une
aide efficace pour la digestion.
Dans la médecine traditionnelle européenne, les feuilles d’artichaut étaient
utilisées comme diurétique pour stimuler le fonctionnement des reins et
comme cholérétique pour activer l’écoulement de la bile de la vésicule biliaire
et du foie. Au cours de la première moitié du XXe siècle, les travaux de
chercheurs français ont confirmé que l’artichaut semblait bien stimuler la
vésicule biliaire et les reins. La Commission E allemande a autorisé l’usage
des feuilles d’artichaut dans les cas de dyspepsie.
DOSE
400 à 800 mg d’extrait de feuille d’artichaut standardisé à 5 % de cynarine par
jour, en 1 ou 2 prises.
CONTRE-INDICATIONS, PRÉCAUTIONS ET EFFETS
INDÉSIRABLES
• L’extrait de feuilles d’artichaut est contre-indiqué en cas d’obstruction des
voies biliaires.
DESCRIPTION
L’ashwagandha est une plante que l’on trouve en Inde et dans d’autres pays
d’Asie. La racine d’ashwagandha est un des toniques et fortifiants les plus
réputés de la médecine ayurvédique. C’est également un adaptogène qui
combat le stress tout en favorisant l’apprentissage et la mémorisation.
L’ashwagandha nourrit et renforce les réserves de l’organisme. Elle est
traditionnellement utilisée dans les problèmes liés au vieillissement,
l’insomnie (elle contient les alcaloïdes somnine et somniférine), l’impuissance
et la fatigue intellectuelle.
DOSE
300 mg d’extrait d’ashwa-gandha standardisé de 2,5 à 5 % de withanolides 2
fois par jour.
ASTAXANTHINE
DESCRIPTION
L’astaxanthine appartient à la grande famille des caroténoïdes. Elle donne leur
couleur rose aux poissons tels que le saumon et aux crustacées. Elle est
extraite de l’algue verte unicellulaire Haematococcus pluvialis. Comme tous
les caroténoïdes, c’est un puissant antioxydant liposoluble.
DOSE
2 à 5 mg d’astaxanthine par jour.
DESCRIPTION
Les sommités fleuries et les baies de l’aubépine sont utilisées depuis près de
deux millénaires pour traiter les problèmes digestifs, les calculs rénaux et pour
ses propriétés diurétiques. Ses effets cardioprotecteurs n’ont été reconnus que
récemment.
DOSE
250 à 1000 mg d’un extrait d’aubépine standardisé à 2 % de vitexine-2”-O-
rhamnoside’ par jour, à prendre entre les repas en doses fractionnées.
DESCRIPTION
Le bacopa est une plante originaire de l’Inde et du Sud-Est de l’Asie. Il fait
partie de la pharmacopée de l’Ayurveda depuis près de 3000 ans. Les écrits
ayurvédiques le recommandaient pour traiter différentes affections touchant le
cerveau et le système nerveux: l’anxiété, les troubles cognitifs, la dépression,
l’épilepsie… Il agit sur les fonctions cognitives et plus particulièrement sur la
mémoire et la vitesse d’apprentissage. On lui attribue également un effet
anxiolytique.
DOSE
200 mg à 600 mg d’extrait standardisé pour apporter 20 % de baccosides par
jour, répartis en 1 à 3 prises.
BENFOTIAMINE
DESCRIPTION
La benfotiamine est un dérivé liposoluble de la vitamine B1 ou thiamine. On
la trouve en très petites quantités dans l’ail rôti et écrasé ainsi que dans
d’autres végétaux comme les oignons, l’échalote ou les poireaux. Elle a été
développée par des scientifiques japonais pour traiter la neuropathie
diabétique, la sciatique et d’autres douleurs liées à des maladies des nerfs.
Elle est utilisée avec succès en Allemagne depuis plusieurs années dans le
traitement des neuropathies diabétiques sans qu’aucun effet secondaire n’ait
été rapporté. Elle inhibe la formation intracellulaire des produits de glycation
avancés, responsables des complications du diabète ainsi que d’autres
pathologies du vieillissement. La benfotiamine a une structure qui lui permet
de pénétrer aisément dans les membranes cellulaires. Sa biodisponibilité est
bien supérieure à celle de toutes les allithiamines dérivées de la vitamine B1.
Elle est pratiquement 3,6 fois plus élevée que celle du chlorhydrate de
thiamine. Les niveaux plasmatiques maximaux de thiamine sont quatre fois
plus élevés après la prise de benfotiamine qu’après celle de vitamine B1.
DOSE
150 à 450 mg de benfotiamine par jour en prises fractionnées.
DESCRIPTION
Le bêta-sitostérol appartient à la famille des stérols végétaux ou phytostérols,
des composés naturellement présents dans toutes les plantes, y compris les
fruits et les légumes. On les retrouve également dans des aliments comme les
germes de blé ou de soja, les huiles végétales comestibles telles que l’huile de
graines de tournesol ou de maïs. La fonction des stérols dans les plantes est
identique à celle du cholestérol chez l’homme: maintenir la structure et la
fonction de la membrane cellulaire. Leur structure moléculaire est similaire à
celle du cholestérol.
DOSE
60 à 130 mg de bêta-sitostérol par jour.
DESCRIPTION
Les flavonoïdes ou bioflavonoïdes sont des pigments antioxydants qui
donnent leurs couleurs aux fruits, légumes et fleurs. Plus de 6000 molécules
ont été décrites chez les plantes.
BIOTINE
DESCRIPTION
La biotine est une vitamine hydrosoluble classée dans les vitamines B. Elle est
liée au site actif d’enzymes appelées carboxylases. Chacune de ces
carboxylases catalyse une réaction métabolique essentielle.
• Les acétyl-CoA carboxylases I et II catalysent la liaison du bicarbonate à
l’acétyl-CoA pour former le malonyl-CoA nécessaire pour la synthèse des
acides gras.
• La pyruvate carboxylase est une enzyme cruciale dans la gluconéogenèse,
c’est-à-dire la formation du glucose à partir de sources autres que les glucides
comme les acides aminés.
• La méthylcrotonyl-CoA carboxylase catalyse une étape essentielle du
catabolisme de la leucine, un acide aminé essentiel.
• La propionyl-CoA carboxylase catalyse une étape essentielle du
métabolisme de certains acides aminés, du cholestérol et de chaînes impaires
d’acides gras.
La biotine intervient dans la prévention des défauts du tube neural, du diabète
de type II et joue un rôle important dans la santé des phanères.
DOSE
9 à 16 mg de biotine par jour.
BORE
DESCRIPTION
Le bore est un oligo-élément qui intervient dans tout l’organisme. Il est
particulièrement important pour l’intégrité et le fonctionnement normal des
membranes cellulaires. De nombreuses études indiquent que le bore est
indispensable au maintien et à l’amélioration de la santé osseuse parce qu’il
renforce l’action du calcium, du magnésium et de la vitamine D3.
DOSE
3 à 6 mg de bore par jour.
DESCRIPTION
Boswellia serrata, de la famille des burséracées, est le nom scientifique d’un
arbre de taille moyenne qui pousse dans des régions arides vallonnées de
l’Inde.
Traditionnellement, la gomme de boswellie était utilisée dans le traitement du
diabète, des maladies de la peau et du sang, des troubles cardiovasculaires ou
neurologiques, des rhumatismes, de la dysenterie, des maladies des testicules
et d’une myriade d’autres pathologies. Aujourd’hui, son principal usage est
celui d’agent anti-inflammatoire pour le traitement de la polyarthrite
rhumatoïde, de douleurs dorsales, de myosites, de fibroses ou d’arthrite. Des
données scientifiques suggèrent également que l’extrait de boswellie pourrait
abaisser les niveaux de cholestérol.
L’extrait de boswellie doit ses propriétés anti-inflammatoires à la présence
d’acides boswelliques dont le plus puissant est l’acide acétyl-11-céto-bêta-
boswellique ou AKBA.
DOSE
100 à 300 mg d’extrait standardisé à 30 % d’AKBA (acétyl-11-céto-bêta-
boswellique) à prendre avec les repas
DESCRIPTION
L’huile de bourrache est une bonne source d’acide gamma-linolénique (AGL),
un acide gras de la famille des oméga-6. Elle en contient 20 à 26 %.
DOSE
1 à 4 g d’huile de bourrache par jour.
BROMÉLAÏNE
DESCRIPTION
La bromélaïne est extraite de la tige de l’ananas. C’est une combinaison
d’enzymes qui renforcent la réponse anti-inflammatoire. Elle diminue la
production des prostaglandines pro-inflammatoires en modulant la cascade
arachidonique.
DOSE
• Comme aide digestive: une gélule de 250 mg (2400 GDU/g) 3 fois par jour
avec les repas.
• Pour combattre l’allergie ou pour réduire l’enflure ou l’inconfort d’une
articulation: prendre une gélule sur un estomac vide entre les repas (ingérée
sur un estomac vide, 40 % de la bromelaïne est absorbée dans la circulation
sanguine).
DESCRIPTION
Le café vert contient des tannins et des antioxydants, en particuliers de l’acide
chlorogénique, un poly-phénol. On attribue à ce dernier une grande partie des
effets bénéfiques pour la santé du café vert.
L’extrait de café vert semble favoriser la perte de poids en inhibant
l’absorption du glucose provenant de l’alimentation et en diminuant son
assimilation dans l’intestin grêle. Il semble également freiner la capacité du
foie à produire du glucose.
DOSE
200 à 600 mg d’un extrait de café vert standardisé à 45 % d’acide
chlorogénique par jour.
CALCIUM
DESCRIPTION
C’est le sel minéral le plus abondant dans l’organisme. Près de 99 % du
calcium est concentré dans les os et les dents. Le reste joue un rôle primordial
dans le fonctionnement de toutes les cellules. Il intervient également dans le
fonctionnement des reins, la coagulation sanguine et de nombreux processus
enzymatiques.
L’hydroxyapatite microcristalline de calcium (ou MCHA) est un composé
calcique contenant des minéraux dans un rapport identique à celui dans lequel
ils sont naturellement présents dans l’organisme ainsi que des protéines et des
protéoglycanes, résidus de la matrice.
DOSE
800 à 1200 mg de calcium par jour ou 250 mg d’hydroxy-apatite
microcristalline de calcium (MCHA).
RDA Europe: 800 mg
DESCRIPTION
La canneberge ou grande airelle rouge est un arbuste à feuilles persistantes qui
pousse dans les tourbières de l’est de l’Amérique du Nord et au Canada. Les
Amérindiens consommaient ses fruits sauvages et rares qu’ils appelaient
«atoka». Ils appréciaient ses effets bénéfiques pour désinfecter les plaies, pour
les problèmes de vessie et des reins ou pour l’hygiène bucco-dentaire.
La canneberge est utilisée, depuis des années, pour prévenir les infections
urinaires. Elle est particulièrement riche en polyphénols (anthocyanes,
flavonoïdes, proanthocyanidines), de puissants antioxydants ayant de
nombreux effets bénéfiques sur la santé. Les proanthocyanidines ont la
propriété de réduire l’adhérence de certaines bactéries à la paroi des voies
urinaires et de la vessie.
Des études scientifiques suggèrent qu’elle pourrait également avoir des effets
bénéfiques dans le cas d’infection par Helicobacter pylori, diminuer le risque
de maladies cardiovasculaires ou freiner la croissance des cellules
cancéreuses.
DOSE
36 mg d’extrait standardisé en proanthocianidines (PAC) de type A par jour.
DESCRIPTION
La cannelle est une substance aromatique qui provient de l’écorce interne du
cannelier. Elle contient des polymères polyphénoliques hydrosolubles ayant
une activité biologique multipliant pratiquement par 20 le métabolisme du
glucose dépendant de l’insuline. Ces polymères ont également une activité
antioxydante. L’extrait de cannelle contient par ailleurs de l’épicatéchine, des
phénols et des tannins.
DOSE
125 mg d’un extrait 20:1 d’écorce de cannelle 2 fois par jour.
CÂPRIER
DESCRIPTION
L’extrait de Capparis spinosa (le câprier commun) est riche en flavonoïdes
(dérivés de kaempférol et de quercétine) et en acides hydroxycinnamiques
(acides caféique, férulique, p-cumarique et cinnamique). On a montré que
l’extrait de câprier exerce des effets protecteurs contre différentes maladies
liées au statut antioxydant. Ses propriétés sont liées à sa forte concentration en
composés phénoliques.
CAPSICUM ANNUM
DESCRIPTION
Le mot piment est un nom vernaculaire utilisé pour désigner plusieurs espèces
de plantes annuelles de la famille des Solanacées. Il correspond à plusieurs
espèces du genre Capsicum. Les piments rouges appartiennent tous au genre
Capsicum. Ils poussent principalement au Mexique et dans le Sud-Est des
États-Unis. Le piment ou poivre de Cayenne est rouge.
L’une des caractéristiques des Capsicum est la présence d’alcaloïdes appelés
capsaïcinoïdes dont le plus abondant est la capsaïcine. C’est une substance
cristalline, exceptionnellement forte et irritante, qui n’existe dans aucune autre
plante. La capsaïcine est à l’origine de l’irritation et de la sensation de chaleur
produite par les Capsicum. C’est aussi à elle que l’on doit les effets bénéfiques
des piments rouges pour la santé de l’homme. C’est un très puissant
antioxydant et 100 g de piment rouge ont une activité antioxydante
équivalente à celle de 826 mg de vitamine C.
DOSE
1 gélule du mélange breveté CapsiPlus® le matin.
CARNITINE
DESCRIPTION
La L-carnitine, la seule forme physiologiquement active de la carnitine,
provient à la fois de l’alimentation et d’une synthèse endogène. Elle a
plusieurs fonctions métaboliques:
• elle est indispensable au transport des acides gras à longue chaîne à travers
les membranes mito-chondriales;
• elle réduit les fortes concentrations en acyl CoA, permettant ainsi une
production continue d’énergie. La carnitine est essentielle au fonctionnement
des muscles, y compris du cœur.
DOSE
1 à 3 g de carnitine par jour.
À noter: l’Anses considère qu’il n’existe pas de données scientifiques
s’opposant à un apport supplémentaire à la dose de 2 g par jour.
CARNOSINE
DESCRIPTION
La carnosine (bêta-alanyl-L-histidine) est un dipeptide se formant
naturellement dans l’organisme, et qui a été découvert en Russie en 1900. La
carnosine est constituée de deux acides aminés, l’alanine et l’histidine. Sa
concentration est la plus élevée dans les tissus à longue durée de vie, tels les
muscles squelettiques, le muscle cardiaque ou le cerveau. Elle a des propriétés
antioxydantes, antiglycation, de tampon et même de neurotransmetteur. Son
niveau décroît avec les années.
DOSE
500 mg de carnosine par jour, entre les repas, en doses fractionnées.
CONTRE-INDICATIONS, PRÉCAUTIONS ET EFFETS
INDÉSIRABLES
• Ses effets secondaires sont pratiquement inexistants à la dose de 500 mg par
jour. Cependant à dose supérieure à 1 g, des cas de spasmes musculaires ont
été rapportés.
CAROTÉNOÏDES
DESCRIPTION
Les caroténoïdes sont d’abord connus pour la capacité de certains d’entre eux
à être convertis en vitamine A. Près de 10 % d’entre eux, dont l’alpha-
carotène, la cryptoxanthine et le bêta-carotène, sont des précurseurs de la
vitamine A.
Les caroténoïdes sont de puissants antioxydants capables de protéger les
cellules contre les attaques des radicaux libres. Ils protègent des dommages
oxydatifs les cellules exposées à la lumière.
DESCRIPTION
Le carvi appartient à la famille de la carotte. Ses graines contiennent entre 2,5
et 4,5 % d’huile essentielle qui est utilisée pour aromatiser certains aliments et
pour soulager différents maux allant du mal de dent aux indigestions. Cette
huile essentielle a également des propriétés antiseptiques.
Associée à l’huile de menthe poivrée, le carvi soulage les symptômes de la
dyspepsie fonctionnelle chez 95 % des patients.
DOSE
50 mg d’huile essentielle de carvi + 90 mg d’huile de menthe poivrée par jour.
DESCRIPTION
Le cassis, plus précisément les feuilles de cassis, sont couramment utilisées
par la médecine traditionnelle pour contrôler les symptômes de l’allergie.
Cette activité est due à la capacité des proanthocyanidines qu’elles
contiennent à réduire les molécules d’adhérence endothéliale et les cytokines
pro-inflammatoires.
DOSE
400 mg d’extrait de cassis par jour.
CELADRIN®
DESCRIPTION
Le Celadrin® est un ingrédient naturel développé à travers un processus
d’estérification d’huiles dont la capacité à réduire l’inflammation et la douleur
a été cliniquement démontrée. Il est composé d’un mélange breveté d’acides
gras carbonés estérifiés: acides myristique, myristoléique, oléique, palmito-
léique, palmitique, laurique, décanoïque et stéarique.
DOSE
300 mg de Celadrin® 3 fois par jour.
DESCRIPTION
La Centella asiatica est utilisée depuis des milliers d’années en Inde et en
Indonésie pour guérir les plaies et soigner les lépreux. Après une longue
période d’utilisation empirique, les premières Investigacions scientifiques ont
été entreprises au milieu du XIXe siècle à Madagascar. Certains de leurs
résultats figurent dans le Codex français de 1884. Des extraits de Centella
asiatica sont préparés depuis 1941; à partir de cette date, des recherches ont
été réalisées en grand nombre.
Les principes actifs essentiels de Centella asiatica incluent notamment des
triterpénoïdes, comme l’asia-ticoside, l’acide madécassique ou l’acide
asiatique. Ces composants favorisent la cicatrisation des plaies en augmentant
la concentration en antioxydants et en restaurant les tissus malades par une
augmentation de l’apport sanguin.
DOSE
60 mg d’un extrait de Centella asiatica contenant 10 à 20 % de triterpénoïdes
3 fois par jour.
DESCRIPTION
Le terme 7-céto-DHEA (en anglais: 7-keto-DHEA) est le nom d’un
composant chimique breveté: la 3-acétyl-7-oxo-déhydroépiandrostérone, un
métabolite naturel de la DHEA, produit essentiellement dans les glandes
surrénales et la peau (on pense qu’elle est également produite dans le
cerveau).
La 7-céto-DHEA, couramment appelée 7-céto, est capable de stimuler la
fonction immunitaire et de réduire la masse grasse corporelle. À la différence
de la DHEA, la 7-céto n’est pas convertie en œstrogènes ou en progestérone.
Structurellement, la 7-céto est quasiment identique à la DHEA dont elle dérive
par un processus naturel de conversion enzymatique. Ses niveaux semblent
suivre avec le temps ceux de la DHEA.
DOSE
100 à 200 mg de 7-céto-DHEA par jour.
CHARBON VÉGÉTAL
DESCRIPTION
Le charbon végétal (obtenu par carbonisation de bois préalablement
sélectionné) contient un réseau de pores qui font de lui un des plus puissants
absorbants d’origine naturelle actuellement connus. Il est capable de rester
dans le tube digestif où il est parfaitement toléré. Il a la capacité d’absorber
diverses substances, notamment les bactéries, les toxines et les gaz.
Bénéfique dans le traitement des troubles fonctionnels du système digestif
(ballonnement, douleurs abdominales, troubles du transit), il supprime
efficacement l’aérophagie, les éructations et les gaz intestinaux. Il est
également utile dans le traitement des diarrhées, car il absorbe les bactéries et
forme un pansement intestinal.
DOSE
500 à 1000 mg de charbon végétal après chacun des 3 principaux repas.
DESCRIPTION
Le chardon-Marie est une plante bisannuelle commune poussant dans les
terrains en friche du Sud de l’Europe. L’extrait de chardon-Marie est utilisé en
médecine traditionnelle depuis plus de 2000 ans notamment dans le traitement
de la jaunisse. En Europe, il est aujourd’hui utilisé comme protection
complémentaire lorsque des patients reçoivent un traitement médicamenteux
connu pour causer des problèmes hépatiques. Les graines de chardon-Marie
contiennent de la silymarine constituée de trois flavonoïdes: la silychristine, la
silydianine et la silybine, cette dernière étant de loin la plus active.
DOSE
140 à 210 mg d’extrait de chardon-Marie standardisé à 70 ou 80 % de
silymarine par jour.
CONTRE-INDICATIONS, PRÉCAUTIONS ET EFFETS
INDÉSIRABLES
• Déconseillé en cas d’obstruction des voies biliaires et aux personnes
allergiques aux plantes de la famille des astéracées (ambroisie, armoise,
camomille, chrysanthèmes…).
• Peut avoir, chez certaines personnes, un léger effet laxatif transitoire qui
cesse généralement en 2 à 3 jours.
CHONDROÏTINE
DESCRIPTION
Le sulfate de chondroïtine est l’un des composants des protéoglycanes, les
macro-molécules qui contribuent aux propriétés fonctionnelles et structurelles
du cartilage articulaire. Il semble qu’il influence la formation de la matrice de
nouveau cartilage en stimulant le métabolisme des chondrocytes ainsi que la
synthèse du collagène, de l’acide hyaluronique et des protéoglycanes.
Le sulfate de chondroïtine présente un effet anti-inflammatoire équivalent à
celui de l’acide acétylsalicylique (aspirine) et réduit les dommages entraînés
par les radicaux libres.
DOSE
800 à 1500 mg de sulfate de chondroïtine par jour, en 1 à 3 prises.
CHROME
DESCRIPTION
Le chrome est un minéral essentiel dont l’organisme a besoin en très petites
quantités mais qui joue un rôle significatif dans la nutrition de l’homme.
Depuis qu’en 1957, on a découvert qu’il jouait un rôle central dans la synthèse
du facteur de tolérance du glucose (GTF), il a fait l’objet d’un grand nombre
d’études.
Le chrome participe au métabolisme du glucose en stimulant les effets de
l’insuline, l’hormone pancréatique qui fournit aux cellules le glucose
nécessaire à la production d’énergie et qui maintient des niveaux normaux de
glucose sanguin.
DOSE
100 à 200 μg de picolinate de chrome par jour.
CITRULLINE
DESCRIPTION
La citrulline est un acide aminé non essentiel que l’organisme peut fabriquer à
partir d’autres acides aminés présents dans le corps. Avec l’ornithine et
l’arginine, elle joue un rôle fondamental dans ce que l’on appelle le cycle de
l’urée, au cours duquel l’ammoniac en excès dans l’organisme est éliminé. La
L-citrulline est un précurseur de la L-arginine. Elle ne se convertit pas
directement en oxyde nitrique mais recycle la L-arginine qui, elle, se
transforme en oxyde nitrique.
DOSE
1500 mg de L-citrulline par jour.
DESCRIPTION
Le terme CLA fait référence à un mélange de différents isomères. Les deux
principaux, le «trans-10, cis-12» et le «cis-9, trans-11» sont naturellement
présents dans l’alimentation.
Sa prise améliorerait légèrement le rapport masse musculaire / masse adipeuse
DOSE
1,25 à 3,75 g de CLA par jour.
CNIDIUM MONNIERI
DESCRIPTION
Le Cnidium monnieri est une variété de carotte. C’est une plante connue de la
médecine traditionnelle asiatique depuis des milliers d’année. Combiné à
d’autres plantes, le Cnidium monnieri est fréquemment utilisé pour aider à
traiter l’impuissance et la stérilité. Les graines du Cnidium monnieri sont
considérées comme des stimulants naturels de la libido. Il n’existe pas d’étude
sur l’homme
DOSE
60 à 400 mg de CoQ10 par jour et même jusqu’à 1200 mg par jour selon les
pathologies. Ces doses peuvent être réduites en cas de prise d’ubiquinol qui a
une meilleure biodisponibilité.
COLEUS FORSKOLII
DESCRIPTION
Le Coleus forskolii est une plante traditionnellement utilisée par la médecine
ayurvédique pour traiter un grand nombre de problèmes de santé incluant
l’asthme, l’hypertension, l’eczéma, le psoriasis ou l’insuffisance cardiaque.
Elle doit probablement ses effets à la présence de forskoline.
DOSE
100 à 500 mg d’un extrait de Coleus forskolii standardisé à 10 ou 18 % de
forskoline par jour.
COLLAGÈNE
DESCRIPTION
Le collagène est la protéine la plus abondante dans le règne animal et
représente près de 30 % des protéines chez les mammifères. Il existe plusieurs
types de collagène mais 80 à 90 % du collagène de l’organisme est constitué
des types I, II et III, le type I étant le plus courant.
Ces molécules de collagène s’assemblent pour former de longues fibrilles
minces de structures similaires. Elles assurent la cohésion, l’élasticité et la
régénération de la peau, du cartilage et des os. Le collagène de type I est
particulièrement important pour la force mécanique des os, en raison de sa
capacité à résister à la tension. Les ostéoblastes produisent du tissu ostéoïde
qui est principalement composé de collagène de type I. Avec les années, les
niveaux de collagène diminuent, particulièrement chez les femmes au moment
de la ménopause.
DOSE
Collagène de type II: 40 mg par jour.
Collagène de type I et III: 1,66 mg par jour, à diluer dans un verre d’eau.
CONTRE-INDICATIONS, PRÉCAUTIONS ET EFFETS
INDÉSIRABLES
• L’extrait de collagène est généralement bien toléré.
• Seuls de rares et légers effets indésirables gastro-intestinaux ont été notés.
• Attention au risque possible d’allergie, surtout en cas de prise de collagène
d’origine marine.
COMMIPHORA MUKUL
DESCRIPTION
Les guggulstérones, extraits du Commiphora mukul, sont utilisés par la
médecine ayurvédique depuis des milliers d’années pour traiter l’arthrite,
l’inflammation, les fractures osseuses, le surpoids ou les troubles du
métabolisme des lipides.
DOSE
250 mg d’un extrait de Commiphora mukul standardisé à 10 % de
guggulstérones 3 fois par jour.
CRÉATINE
DESCRIPTION
La créatine se forme naturellement dans l’organisme à partir de trois acides
aminés (la glycine, l’arginine et la méthionine). Une fois synthétisée, elle est
transportée aux muscles, au cœur et au cerveau où elle est utilisée comme
source d’énergie.
DOSE
Jusqu’à 20 g de créatine par jour pendant 5 à 7 jours, en doses fractionnées,
puis 5 à 15 g par jour.
DESCRIPTION
Le curcuma (appelé aussi safran des Indes ou safran bourbon) est le rhizome
d’une plante herbacée de la même famille que le gingembre. Extraite du
rhizome de la plante, la poudre de curcuma a longtemps été utilisée en Asie du
Sud-Est pour renforcer la saveur des aliments et les conserver. Elle a une
saveur poivrée et amère. Elle donne leur couleur jaune au curry et à la
moutarde.
Le curcuma est utilisé depuis des siècles, en médecine traditionnelle,
notamment en Inde, pour traiter toute une variété d’indispositions incluant
problèmes gastro-intestinaux, inflammation, maux de tête, infections et
rhumes.
Le rhizome du curcuma contient plus d’une douzaine de composés
phénoliques appelés curcumi-noïdes qui produisent différents effets
bénéfiques pour la santé et fonctionnent comme de puissants antioxydants. La
curcumine est la plus abondante d’entre eux.
En raison de sa faible absorption intestinale, il est préférable de l’associer à
des substances comme la biopérine (extrait de poivre) qui stimule sa
biodisponibilité. Il existe également des formes améliorant son absorption
comme les phytosomes qui associent un extrait végétal à des phospholipides.
DOSE
200 à 400 mg d’extrait de curcuma standardisé à 95 % de curcumine par jour.
CONTRE-INDICATIONS, PRÉCAUTIONS ET EFFETS
INDÉSIRABLES
• À éviter en cas d’obstruction des voies biliaires, de calculs biliaires ou de
maladie de foie.
• Éviter les doses élevées en cas d’ulcère de l’estomac ou du déodé-num (effet
irritant).
• À utiliser avec précaution en cas de traitement par anticoagulants ou
antiplaquettaires.
DHEA (DÉHYDROÉPIANDROSTÉRONE)
DESCRIPTION
La DHEA est produite essentiellement par les glandes surrénales et, dans une
moindre mesure, par divers types de cellules, y compris dans les adipocytes.
Elle est métabolisée à partir de la prégnénolone puis transformée en hormones
stéroïdes sexuelles, incluant la testostérone, les œstrogènes et jusqu’à 150
métabolites. Elle circule dans le corps principalement sous sa forme
hydrosoluble, le sulfate de DHEA ou DHEA-S, facilement mesurable par des
tests.
C’est l’hormone stéroïde la plus abondante dans l’organisme de l’homme. Son
niveau diminue avec les années. Des études ont associé de faibles niveaux de
DHEA au vieillissement et à de nombreuses maladies. En particulier, des
déficiences en DHEA ont été reliées à des dysfonctionnements immunitaires,
à l’inflammation, à un plus grand risque de certains cancers, de maladies
cardiaques ou à l’ostéoporose. Le niveau de la DHEA diminue avec les
années.
DOSE
Femmes: 15 à 50 mg de DHEA par jour.
Hommes: 25 à 75 mg de DHEA par jour.
DIOSMINE
DESCRIPTION
La diosmine est un composé chimique de la famille des flavones. C’est un
phlébotonique semi-synthétique utilisé pour traiter des maladies veineuses. La
vitamine C améliore son absorption.
DOSE
• Insuffisance veineuse: 600 mg de diosmine par jour au moment des repas.
• Crise hémorroïdaire: 1200 à 1800 mg de diosmine par jour. En association
avec l’hespéridine: 450 mg de diosmine + 50 mg d’hespéridine.
Pour améliorer l’absorption de diosmine, la prendre avec 100 mg d’ester C.
D-LIMONÈNE
DESCRIPTION
Le D-limonène est l’un des terpènes les plus communs dans la nature. C’est le
principal constituant des huiles de plusieurs agrumes (orange, citron,
mandarine et pamplemousse).
Le D-limonène soulage les brûlures d’estomac et les remontées acides. Il a
également été utilisé pour dissoudre le cholestérol dans les calculs biliaires.
DOSE
100 mg de D-limonène 1 jour sur 2, ½ heure avant ou après un repas, pendant
20 jours.
CONTRE-INDICATIONS, PRÉCAUTIONS ET EFFETS
INDÉSIRABLES
• À éviter en cas d’ulcère.
D-MANNOSE
DESCRIPTION
Le D-mannose est un sucre simple, proche du glucose, qui prévient
l’adhérence de certaines souches bactériennes (et en particulier, l’Escherichia
coli) aux cellules uro-épithéliales de la vessie. Il permet ainsi de soigner
pratiquement 90 % des infections urinaires.
DOSE
0,9 g de D-mannose 3 fois par jour mélangé dans de l’eau avec ou entre les
repas.
D-RIBOSE
DESCRIPTION
Le D-ribose, un glucide que l’on trouve dans les organismes vivants, favorise
la production d’ATP. Ce sucre constitué d’une chaîne de cinq éléments
carbone ainsi que d’une fonction aldéhyde est essentiellement présent dans
l’acide ribonucléique mais aussi dans d’importantes molécules comme l’ATP
(l’adénosine triphosphate) et dans tous les nucléotides. Il joue un rôle
particulier dans la régulation de la synthèse de l’énergie.
DOSE
2,2 à 4,4 g de D-ribose par jour, 30 minutes avant ou après un exercice
physique.
DESCRIPTION
Le Dong Quai est une herbe aromatique qui pousse en Chine, en Corée et au
Japon où sa réputation le place tout de suite derrière le ginseng. Il est
considéré comme la plante tonique la plus importante pour les femmes. Il y est
utilisé dans pratiquement toutes les affections gynécologiques, de la régulation
du cycle menstruel au traitement des symptômes de la ménopause causés par
les modifications hormonales.
À la fin des années 1800, un extrait de Dong Quai connu sous le nom
d’Eumenol était devenu populaire en Europe comme tonique pour les femmes.
Et c’est encore ainsi qu’il est considéré en occident.
DOSE
200 à 300 mg d’extrait de Dong Quai par jour.
DESCRIPTION
Les indigènes américains utilisaient l’échinacée de façon traditionnelle pour
traiter toute une série d’affections, principalement celles qui nécessitaient une
stimulation du système immunitaire. Son efficacité thérapeutique a été
reconnue par la médecine occidentale à la fin du 19e siècle.
L’échinacée n’a pas d’action directe sur les agents infectieux. Elle agit en
soutenant les mécanismes de défense naturels de l’organisme.
DOSE
250 mg d’un extrait standardisé à 4 % d’échinacosides (E. angustifolia) et à 4
% de 4-sesquiterpenesters (E. purpurea) 1 à 4 fois par jour, à prendre entre les
repas.
ÉLEUTHÉROCOQUE (ELEUTHEROCOCCUS
SENTICOSUS) OU BUISSON DU DIABLE
DESCRIPTION
L’éleuthérocoque que l’on récolte en Chine, en Russie, en Mandchourie et en
Corée, est utilisé depuis des centaines d’années comme un adaptogène
stimulant le système immunitaire et normalisant les réactions face à des
situations stressantes. Les principes actifs sont les éleuthérosides.
DOSE
250 mg d’un extrait d’éleu-thérocoque standardisé à 0,8 % d’éleuthérosides B
et E à prendre entre les repas.
ENZYMES DIGESTIVES
DESCRIPTION
Les enzymes digestives les plus importantes sont les protéases (pour digérer
les protéines), les amy-lases (pour digérer les glucides) et les lipases (pour
digérer les graisses). Ces enzymes fonctionnent comme des catalyseurs pour
aider à dégrader les aliments.
Les organes digestifs comme le pancréas et le foie produisent la plupart des
enzymes digestives de l’organisme. Cependant, les aliments crus comme les
fruits et légumes frais, les germes de céréales, les noix, les produits laitiers
non pasteurisés et les suppléments nutritionnels peuvent aussi en fournir à
l’organisme.
DOSE
1 à 2 gélules d’un mélange d’enzymes avec chaque repas.
DESCRIPTION
Dans la médecine traditionnelle chinoise, l’usage de l’épimède remonte à plus
de 2000 ans. Chez la femme, il est principalement employé pour traiter la
fatigue et l’hypertension après la ménopause. Il a la réputation, chez l’homme,
de favoriser la production des spermatozoïdes et le désir sexuel ainsi que
d’améliorer certains cas d’impuissance.
DOSE
1000 mg d’extrait d’épimède standardisé 10 % d’icariine par jour.
DESCRIPTION
Les graines de fenugrec sont constituées de près de 50 % de fibres dont 20 %
de mucilage.
DOSE
370 mg de poudre de fenugrec 1 à 3 fois par jour, de préférence au moment
des repas.
FIBRES
DESCRIPTION
Les fibres alimentaires sont des glucides complexes qui résistent à l’action des
enzymes digestives et, pour cela, passent le long du tube digestif sans être
absorbées. Les fibres alimentaires incluent des substances comme la cellulose,
l’hémicellulose (les xylanes, galactanes et mannanes), les pectines, les
gommes et les lignines.
Les fibres alimentaires ont plusieurs effets nutritionnels bénéfiques sur la
santé du système gastrointestinal.
• Les fibres insolubles comme la cellulose et de nombreuses hémicelluloses ne
fermentent pas suffisamment efficacement dans le côlon. Elles se lient alors à
l’eau, fournissent une masse fécale et aident à ramollir les selles.
• Les fibres solubles comme les pectines, de nombreuses gommes et certaines
hémicelluloses fermentent à divers degrés dans le côlon. Cela a pour résultats
un abaissement du pH dans le côlon et la production d’acides gras à courtes
chaînes bénéfiques pour la microflore intestinale et la santé des cellules de la
muqueuse.
DOSE
1000 mg d’un mélange de fibres solubles et insolubles par jour.
DESCRIPTION
Les folates font partie de la famille des vitamines B. ils sont indispensables à
la synthèse, à la réparation et au fonctionnement du matériel génétique. Une
carence marginale en folates augmente le taux sanguin d’homocystéine.
FUCOXANTHINE
DESCRIPTION
La fucoxanthine, un caroténoïde, est le pigment brun que l’on trouve en
quantité importante dans l’algue brune Undaria pinnatifida, ou wakamé,
utilisée dans les salades et les soupes miso japonaises. En stimulant la
production d’une protéine, l’UCP1, la fucoxanthine serait capable d’oxyder
les graisses et de favoriser leur dégradation et, ainsi, d’agir sur la perte de
poids.
DOSE
2,4 mg de fucoxanthine (ou 300 mg d’un extrait d’algues brunes) associés à
300 mg d’huile de pépins de grenade par jour.
DESCRIPTION
C’est l’un des huit membres de la famille de la vitamine E naturelle.
Le gamma-tocophérol est capable d’éliminer le peroxyde d’azote, un puissant
radical libre et de protéger les cellules des effets mutagènes et carcinogènes
des dangereuses molécules réactives.
DOSE
100 à 200 mg par jour associé à d’autres isomères de la vitamine E.
GARCINIA CAMBOGIA
DESCRIPTION
Le péricarpe du Garcinia cambogia, un fruit indien jaune en forme de
citrouille, est riche en acide hydroxycitrique (HCA) particulièrement efficace
pour ralentir la production de graisses provenant du métabolisme des protéines
et des glucides. Il agit en inhibant la production par le foie de l’enzyme ATP-
citrate-lyase qui joue un rôle clé dans la transformation des glucides en
triglycérides et lipoprotéines à basse densité (LDL). Le HCA réduit la
production et le stockage des graisses dans l’organisme.
Depuis le 12 avril 2012, l’Agence nationale de sécurité du médicament et des
produits de santé (ANSM) a interdit le Garcinia cambogia pour l’importation,
la préparation, la prescription et la délivrance de préparations magistrales pour
les préparations amincissantes (JORF n°0134 du 10 juin 2012 page 9842 texte
n°12).
DOSE
250 mg d’acide hydroxycitrique par jour.
DESCRIPTION
Le gattilier est une plante méditerranéenne commune, utilisée depuis
l’Antiquité pour traiter différents problèmes gynécologiques. Des études
indiquent qu’il peut être bénéfique sur les symptômes du syndrome
prémenstruel, les seins douloureux et les règles irrégulières dues à une
insuffisance de progestérone.
DOSE
225 à 250 mg d’extrait de baies de gattilier par jour, à prendre le matin
pendant 4 à 6 mois.
DESCRIPTION
Le rhizome de gingembre contient des essences, des sesquiterpènes, des
alcools monoterpéniques, des citrols et des phénols comme les gingérols.
C’est notamment aux gingérols que le gingembre doit son goût piquant et ses
effets bénéfiques sur la santé. Son efficacité a surtout été étudiée dans la
prévention des nausées et des vomissements. Il a également des propriétés
anti-inflammatoires et antalgiques démontrées chez les animaux. Quelques
petits essais ont également été réalisés chez l’homme.
DOSE
500 à 1000 mg d’un extrait de gingembre standardisé à 5 % de gingérols par
jour.
GINKGO BILOBA
DESCRIPTION
Les extraits de feuilles de Ginkgo biloba sont utilisés dans le traitement de la
démence sénile et dans différentes maladies liées à des problèmes de
circulation sanguine. Ces feuilles contiennent des flavo-noïdes antioxydants et
des terpélactones dotés de propriétés anticoagulantes.
DOSE
120 à 240 mg d’extrait standardisé de Ginkgo biloba par jour
À noter: le traitement peut demander plusieurs mois avant de commencer à
montrer des effets.
DESCRIPTION
Le Panax ginseng est cultivé en Chine, en Corée et au Canada. La racine
contient des saponines triterpé-niques, les ginsénosides, auxquels elle doit ses
propriétés. Il fait partie de la famille des adptogènes. Plus de 2000
publications parlent des effets biologiques et thérapeutiques du ginseng. Elles
indiquent, entre autres, qu’il aide l’organisme à réagir et à s’adapter dans tous
les cas où l’efficacité physique ou psychique est diminuée, comme en période
de convalescence ou de surmenage.
Il apporte plus d’énergie, renforce les performances intellectuelles et
physiques, permet de surmonter plus facilement les périodes de stress et
améliore la capacité à gérer les problèmes. Il semble bénéfique dans des cas
de dysfonctionnement érectile et aider à gérer la glycémie de certains
diabétiques.
DOSE
200 mg d’extrait de racine de ginseng asiatique standardisé pour apporter 7 à
8 % de ginsé-nosides, 1 à 2 fois par jour.
DESCRIPTION
Le ginseng américain est également connu sous le nom de «ginseng à cinq
folioles». Il est utilisé pour stimuler le système immunitaire, augmenter le
bien-être, améliorer l’humeur et réduire la fatigue. Dans les compléments
alimentaires, on le trouve associé notamment à de l’andrographis ou à de la
Rhodiola rosea.
DOSE
200 mg d’un extrait standardisé à 5 % ginsénosides 1 à 3 fois par jour.
DESCRIPTION
Le ginseng sibérien est utilisé depuis des centaines d’années dans la médecine
russe traditionnelle pour entretenir et stimuler différentes fonctions
physiologiques, notamment les défenses immunitaires. C’est un adaptogène
qui améliore la réponse de l’organisme aux stress biologiques et chimiques. Il
stimule la vitalité émotionnelle et physique.
DOSE
200 mg de d’extrait de ginseng sibérien standardisé 15 % d’éleuthérosides 1 à
3 fois par jour.
GLUCOMANNANE
DESCRIPTION
Le glucomannane est une fibre alimentaire hydrosoluble extraite de la racine
de konjac. Il présente une viscosité particulièrement élevée.
Prise avant les repas avec de l’eau, le glucomannane se lie à l’eau dans
l’estomac et l’intestin grêle pour former une masse gélatineuse, visqueuse, qui
ralentit l’absorption des sucres et inhibe la réabsorption du cholestérol
intestinal excrété par le foie. Il induit également une sensation de satiété et
réduit la quantité de calories absorbées.
DOSE
1,5 à 3 g de glucomannane 3 fois par jour à prendre avec un grand verre d’eau
30 minutes avant chaque repas.
GLUCOSAMINE
DESCRIPTION
La glucosamine est produite naturellement dans l’organisme où elle constitue
un élément essentiel à la fabrication du cartilage.
DOSE
500 mg de glucosamine ou de sulfate de glucosamine 3 fois par jour au milieu
des repas
À noter: plusieurs semaines peuvent se passer avant que les effets du
traitement n’apparaissent.
GLUTAMINE
DESCRIPTION
La L-glutamine est un précurseur de l’acide gamma-aminobutyrique (GABA).
Elle contribue à soulager la fatigue et à rééquilibrer l’humeur. Elle améliore
les capacités d’éveil et de mémorisation.
DOSE
1000 à 2000 mg par jour en doses fractionnées à prendre au moment des repas
GLUTATHION
DESCRIPTION
Le glutathion est une petite molécule présente dans presque chaque cellule du
corps. Il est synthétisé à partir de trois acides aminés: la glutamine, la glycine
et la cystéine. Cette dernière contient du soufre qui donne à la molécule de
glutathion son activité biochimique. Le glutathion est le thiol (acide aminé
contenant du soufre) le plus important dans les organismes vivants. Il existe
sous une forme réduite, le GSH, et sous une forme oxydée, le GSSG, qui sont
en équilibre l’une avec l’autre.
Sans le glutathion, les cellules seraient désintégrées sous l’action d’une
oxydation non maîtrisée, l’organisme peinerait à résister à l’attaque des
bactéries, des virus ou du cancer et le foie ne parviendrait plus à se
débarrasser des toxines.
DOSE
500 mg de glutathion par jour en comprimés perlinguaux.
DESCRIPTION
La GPC ou glycérophosphocholine (on parle aussi de L-alpha
glycérylphosphorylcholine ou alfocérate de choline) est naturellement
présente dans toutes les cellules de l’organisme. C’est une source de
phospholipides et de choline utilisés par le cerveau pour la biosynthèse de la
phosphatidylcholine et de l’acétylcholine. La GPC a tous les effets bénéfiques
de la choline mais elle augmente beaucoup plus efficacement la production
d’acétylcholine et de phosphatidylcholine.
DOSE
500 à 1000 mg de glycéro-phosphocholine par jour.
GLYCINE PROPIONYL-L-CARNITINE
DESCRIPTION
La glycine propionyl-L-carnitine est une forme brevetée de carnitine, liée de
façon moléculaire à de la glycine, l’un des précurseurs de la biosynthèse de la
carnitine. Cette forme de carnitine a de multiples effets bénéfiques. Elle est
notamment capable de stimuler le métabolisme, d’exercer une activité
antioxydante et d’accroître la production d’oxyde nitrique. De plus, elle
favorise un flux sanguin optimal et combat la fatigue musculaire en
augmentant le stockage énergétique de glycogène.
DOSE
1,5 g de glycine propionyl-L-carnitine par jour.
DESCRIPTION
La grande camomille (feverfew en anglais) est une plante annuelle de la
famille des composacées. Des préparations à base de cette plante aromatique
sont utilisées depuis l’Antiquité pour prévenir migraines et autres types de
maux de tête.
DOSE
200 mg d’un extrait standardisé de grande camomille apportant au moins 250
μg de parthénolides, 2 fois par jour.
GRENADE
DESCRIPTION
L’utilisation médicale de la grenade remonte à plus de 3000 ans mais ce n’est
que très récemment que l’on a redécouvert son efficacité à prévenir toute une
série de pathologies potentiellement mortelles. La grenade contient une grande
variété de flavonoïdes, représentant 0,2 à 1 % du fruit. Des tannins
hydrolysables, principalement les punicalagines et l’acide ellagique, sont
responsables de plus de 85 % de l’activité antioxydante de la grenade. Ce
groupe d’antioxydants polyphénoliques est connu sous le nom de punicosides.
Ces antioxydants semblent avoir la capacité d’inhiber le développement de
l’athérosclérose, d’influer sur l’hypertension voire d’aider à freiner la
croissance de certains cancers.
DOSE
50 ml par jour de jus de grenade.
DESCRIPTION
La racine d’harpagophyton est utilisée depuis les temps reculés en médecine
populaire par les Bushmen, les Hottentots et les Bantous d’Afrique australe
sous forme de décoction en cas de troubles gastriques et de fièvre. Les
guérisseurs l’administrent aussi aux parturientes en cas de douleurs. Elle est
introduite en Europe et en Allemagne, au milieu du siècle dernier. L’une des
premières expérimentations cliniques fut effectuée vers 1958 à Iéna sur des
patients souffrant de douleurs rhumatismales. Mais ce sont les études
cliniques publiées entre 1979 et 1984 qui mettront vraiment en lumière son
intérêt, révélant qu’elle exerce une action anti-inflammatoire sur
l’inflammation chronique et une action analgésique intéressante, notamment
pour le traitement de pathologies rhumatismale chroniques. Les iridoïdes, les
principaux composants actifs de la racine d’harpagophyton, sont
essentiellement des harpagosides. Ils ont des propriétés antalgiques et anti-
inflammatoires.
DOSE
600 à 1200 mg d’extrait d’Harpagophytum procubens standardisé à 50 à 100
mg d’harpagosides 3 fois par jour.
À noter: 2 à 3 mois de traitement sont nécessaires pour avoir des effets
réellement bénéfiques.
DESCRIPTION
Cette plante grimpante originaire des forêts tropicales de l’Inde est utilisée
depuis plus de 2500 ans par la médecine ayurvédique pour traiter le diabète
sucré.
DOSE
250 à 750 mg d’un extrait standardisé à 25 % d’acide gymnémique par jour au
moment des repas.
CONTRE-INDICATIONS, PRÉCAUTIONS ET EFFETS
INDÉSIRABLES
• Peut avoir un effet synergique avec l’insuline ou la glipizide.
• Peut diminuer ou faire disparaître la perception du goût sucré ou amer.
DESCRIPTION
La phaséolamine, extraite du haricot blanc ou Phaseolus vulgaris, neutralise
l’enzyme digestive alpha-amylase avant qu’elle ne convertisse l’amidon en
glucose puis en graisse. Principalement, elle permet aux glucides de traverser
le système digestif sans être dégradés et donc avec un gain de calorie (donc de
poids) moindre.
DOSE
1 à 2 g de phaséolamine 5 à 10 minutes avant un repas contenant des glucides.
HESPÉRIDINE
DESCRIPTION
L’hespéridine est un citroflavonoïde présent dans la flavedo des agrumes (la
partie la plus externe de l’écorce). Elle aide à lutter contre les symptômes de
l’insuffisance veineuse.
DOSE
50 mg d’hespéridine 2 fois par jour. La prise de vitamine C (100 mg d’ester
C) renforce sa biodisponibilité
DESCRIPTION
L’Hisbiscus sabdariffa est un arbuste qui pousse dans les zones tropicales des
deux hémisphères. Les décoctions de ses fleurs rouges sont utilisées depuis
des siècles pour renforcer la santé de la vessie et des reins. Les médecins
traditionnels africains utilisent le calice de l’hibiscus (l’enveloppe verte du
bouton de la fleur) pour acidifier et désodoriser les urines ainsi que pour
prévenir les infections urinaires et la formation de calculs rénaux. L’Hisbiscus
sabdariffa est traditionnellement utilisé comme diurétique et antiseptique
urinaire.
Un extrait breveté, Utirose®, a été développé et testé dans la prévention et le
traitement des infections urinaires. On le retrouve dans des compléments
alimentaires associé à de l’extrait de canneberge ou d’autres extraits de plantes
bénéfiques pour le système urinaire.
DOSE
200 mg de l’extrait breveté Utirose® par jour.
DOSE
200 mg d’extrait de houblon à prendre 2 fois par jour, le matin et le soir.
DESCRIPTION
Les huiles de poisson sont riches en acides gras oméga-3 EPA et DHA.
DOSE
100 à 800 μg d’huperzine A par jour.
5-HYDROXYTRYPTOPHANE (5-HTP)
DESCRIPTION
Le 5-HTP est une substance naturelle que l’on extrait des graines d’une plante
médicinale d’Afrique de l’Ouest, Griffonia simplicifolia. Chez l’homme, le 5-
HTP est un nutriment précurseur immédiat d’un neurotransmetteur, la
sérotonine (5-HT).
DOSE
100 à 300 mg de 5-HTP par jour
À noter: certains patients pouvant ressentir de légères nausées au début du
traitement, il est recommandé de débuter par des doses de 50 mg et de les
augmenter progressivement par la suite.
INOSITOL
DESCRIPTION
L’inositol est généralement considéré comme une vitamine du groupe B. On
le trouve dans tous les tissus animaux avec la plus forte concentration dans le
cerveau et le cœur. C’est un composant de la membrane extérieure de toutes
les cellules de l’organisme qui contribue au fonctionnement nerveux et
musculaire et joue un rôle dans le traitement des graisses par le foie.
DOSE
650 à 1400 mg d’inositol par jour.
DESCRIPTION
Une huile végétale est un mélange complexe de constituants que l’on regroupe
selon leur nature en deux fractions: la fraction glycéridique et la fraction non
glycéridique. La fraction non glycéridique, qui ne représente que 0,5 à 2 %,
est appelée insaponifiable. Elle est spécifique de l’huile dont elle est extraite et
constitue une véritable fiche d’identité du corps gras, grâce à la constance de
sa composition.
La fraction non glycéridique des huiles d’avocat et de soja contient une classe
de composants biologi-quement actifs: le bêta-sitostérol, le campestérol et le
stigmastérol. Les insaponifiables d’avocat et de soja ont la capacité d’inhiber
l’absorption du cholestérol et d’interférer avec sa biosynthèse. Mais ils ont
surtout des propriétés anti-inflammatoires efficaces dans l’arthrose et les
maladies parodontales.
DOSE
300 mg d’insaponifiables d’avocat et de soja par jour.
IRVINGIA GABONENSIS
DESCRIPTION
L’Irvingia gabonensis, ou manguier sauvage, est un arbre qui pousse au plus
profond des forêts humides de l’Afrique centrale et occidentale. Son fruit
oblong possède un noyau dur entouré par une chair fibreuse et comestible qui
renferme deux graines semblables à des amandes. Ces graines, broyées et
mélangées avec de l’eau, du poivre et d’autres condiments, sont largement
utilisées en Afrique comme épaississant pour préparer des soupes.
Des études sur des sujets africains suggèrent que l’extrait de graines d’Irvingia
agit sur différents méta-bolismes complémentaires impliqués dans la prise de
poids. Il améliorerait également plusieurs facteurs de risque de maladies
cardiovasculaires ou de diabète.
DOSE
150 mg d’extrait de graines d’Irvingia gabonensis par jour.
ISOFLAVONES DE SOJA
DESCRIPTION
Les isoflavones de soja sont des composés phénoliques hétérocycliques
appelés aussi phyto-estrogènes. Ils ont des similitudes structurelles avec les
œstrogènes naturels et synthétiques qui leur donnent la capacité de se lier aux
récepteurs des œstrogènes.
Leur activité œstrogénique est 100 à 1000 fois inférieure à celle de
l’œstradiol. Ils peuvent cependant être présents dans le plasma sanguin à des
concentrations 100 fois plus élevées qu’eux.
Les isoflavones de soja ont été étudiés pour leur rôle dans la prévention du
cancer et dans le ralentissement du processus de vieillissement chez la femme
péri-ménopausée. Ils ont montré leur efficacité pour des femmes qui
souhaitent contrôler les symptômes de la ménopause sans pour cela prendre de
médicaments.
DOSE
35 à 70 mg d’isoflavones de soja par jour.
DESCRIPTION
Le krill est une petite crevette au corps translucide que l’on trouve
essentiellement dans les eaux froides de l’Antarctique. L’huile de krill
contient un complexe phospholipides/oméga riche en EPA et DHA.
L’huile de Krill semble capable d’une part, d’aider à soulager les symptômes
du syndrome prémenstruel ainsi que les douleurs menstruelles et de l’arthrose,
d’autre part de diminuer les taux de triglycérides et de cholestérol ainsi que
l’inflammation
DOSE
2 g d’huile de krill par jour pendant 1 mois, puis 1 g par jour.
LACTOFERRINE
DESCRIPTION
La lactoferrine, une fraction mineure de la protéine de petit-lait, semble jouer
des rôles biologiques très divers et est considérée comme la première ligne de
défense immunitaire de l’organisme. Par sa très forte affinité avec le fer, elle
favorise son absorption par la muqueuse intestinale des nouveau-nés. Elle a
également des propriétés antibactériennes, antivirales, antifongiques, anti-
inflammatoires, antioxydantes et immunomodulatrices.
DOSE
250 à 500 mg de lactoferrine extraite de protéine de petit-lait par jour.
CONTRE-INDICATIONS, PRÉCAUTIONS ET EFFETS
INDÉSIRABLES
• La lactoferrine est sans danger aux quantités consommées dans les aliments.
Elle l’est également lorsqu’elle est extraite de lait de vache et son utilisation a
été acceptée par l’EFSA dans des formulations pour enfants.
• À très fortes doses, des rougeurs cutanées, une perte d’appétit, de la fatigue,
de la constipation… pourraient, selon quelques études, apparaître.
DESCRIPTION
La levure de riz rouge est un produit issu de la fermentation d’une levure
rouge (Monascus purpureus). Cultivée sur du riz, elle est utilisée depuis des
centaines d’années dans la cuisine chinoise et comme aliment thérapeutique
pour promouvoir la «circulation sanguine».
Les premières notes décrivant son rôle dans le soutien de la santé
cardiovasculaire en améliorant la circulation sanguine et réduisant la
coagulation remontent à la dynastie Ming et on trouve une description
détaillée de sa fabrication dans la pharmacopée chinoise ancienne publiée à
cette époque.
DOSE
1,2 g d’extrait de levure de riz rouge standardisé en mona-colines (4 % de
monacolines dont 2 % de monacoline K) 1 à 2 fois par jour au cours du repas.
LIGNANES
DESCRIPTION
Les lignanes sont des composants naturels largement répandus dans les règnes
animal et végétal. Elles sont formées à partir de formes glycosylées inactives
qui, après hydrolyse enzymatique par la flore intestinale, donnent des
composés actifs: l’entérodiol (rapidement oxydé en entérolactone) et l’entéro-
lactone.
Elles sont présentes dans les aliments et les plantes en petites quantités et, en
particulier, dans les céréales complètes, les fruits et les légumes. Pour
augmenter les niveaux d’entérolactone de façon suffisante, il faudrait que
l’alimentation apporte quotidiennement 50 à 100 mg de lignanes. Elle semble,
en fait, n’en apporter guère plus d’1 mg par jour.
DOSE
Une supplémentation avec 10 à 30 mg de 7-hydroxymatai-résinol, extrait de
l’épicéa, par jour suffit à élever les niveaux d’entérolactone circulante.
L-TYROSINE
DESCRIPTION
La L-tyrosine est un acide aminé neutre considéré comme non essentiel. La
supplémentation en L-tyrosine est bénéfique sur la fonction cognitive et sur la
résistance à l’effort. Elle contrecarre par ailleurs les effets du stress.
DOSE
2,8 g maximum de L-tyrosine par jour (recommandations de l’Anses (ex-
Afssa)).
LUTÉINE
DESCRIPTION
La zéaxanthine et la lutéine appartiennent à la grande famille des
caroténoïdes, des pigments antioxydants que l’on trouve en abondance dans
les fruits et les légumes. Parmi les quelques 600 membres de cette famille,
deux sont retrouvés dans le cristallin et la rétine de l’œil. Ils sont
particulièrement concentrés dans la partie centrale de la rétine, appelée macula
lutea. Ces deux mots latins qui signifient «tache jaune» lui sont donnés en
raison de la couleur jaune de la zéaxanthine et de la lutéine.
DOSE
20 à 40 mg de lutéine par jour.
CONTRE-INDICATIONS, PRÉCAUTIONS ET EFFETS
INDÉSIRABLES
• Aucun autre effet secondaire qu’une «caroténodermie» (légère coloration de
la peau réversible à l’arrêt de la supplémentation) n’a été observé. Le panel
scientifique de l’EFSA considère que 20 mg par jour semble être une dose de
sécurité.
LYCOPÈNE
DESCRIPTION
Le lycopène appartient à la grande famille des caroténoïdes. C’est un pigment
naturel qui donne leur couleur rouge aux tomates, aux pastèques, aux
pamplemousses roses et aux papayes. Avec le bêta-carotène et la lutéine, c’est
l’un des caroténoïdes les plus abondants dans le sang et certains tissus de
l’homme. Des études épidémiologiques associent la consommation de
lycopène et ses niveaux dans le sang à une diminution du risque de certaines
maladies chroniques comme le cancer ou les maladies cardiovasculaires.
DOSE
20 à 40 mg de lycopène par jour, à prendre en doses fractionnées avec les
repas.
DESCRIPTION
La maca appelé également ginseng péruvien est une plante qui pousse au
Pérou sur les hauts plateaux de la cordillère des Andes, entre 3800 et 4500
mètres d’altitude. Les peuples Pumpush et Yaros employaient sa racine pour
tonifier l’organisme et combattre la faim. Après avoir colonisé ces
populations, les Incas ont développé la culture de la maca. L’empereur Inca en
donnait à ses soldats avant les expéditions et les batailles pour décupler leur
force et leur courage.
La médecine péruvienne utilise les vertus médicinales de son tubercule séché
pour traiter des troubles de la sexualité et de la reproduction, pour stimuler le
système immunitaire, soigner l’anémie, les troubles menstruels ou atténuer les
symptômes de la ménopause.
DOSE
500 à 1000 mg d’un extrait standardisé de maca par jour.
MAGNÉSIUM
DESCRIPTION
Le magnésium, un minéral essentiel, est indispensable à plus de 300 réactions
enzymatiques dans l’organisme. Il aide à maintenir un fonctionnement
musculaire et nerveux normal, un rythme cardiaque régulier, contribue à un
système immunitaire sain et à conserver leur force aux os. Le magnésium aide
aussi à réguler le niveau de sucre sanguin, il favorise une pression sanguine
normale et est impliqué dans la synthèse des protéines et le métabolisme
énergétique.
L’évolution de l’alimentation moderne a un retentissement important sur les
apports quotidiens en magnésium rendant les carences d’apport fréquentes. En
France, près d’1 femme sur 4 et 1 homme sur 6 manquent de magnésium. Une
déficience en magnésium augmente le risque de maladies. La vitamine B6
accroit la quantité de magnésium qui peut pénétrer dans les cellules. Le
magnésium peut entrer en compétition avec d’autres minéraux, notamment
avec le calcium, pour son absorption.
DOSE
375 à 800 mg de magnésium par jour.
DESCRIPTION
Les graines et l’écorce du marronnier d’Inde contiennent de l’aescine et de
l’aesculoside qui exerceraient un effet protecteur sur les parois des veines et
des petits vaisseaux sanguins. Elles auraient également une action réductrice
sur les œdèmes et l’inflammation.
DOSE
200 à 275 mg d’un extrait de marronnier d’Inde standardisé à 16 à 20 %
d’aescine 3 fois par jour, au moment des repas.
DESCRIPTION
Le mastic est un remède naturel utilisé depuis plusieurs centaines d’années et
dont la science moderne a montré l’efficacité et l’innocuité. Le mastic
(Pistacia lentiscus) ou pistachier lentisque est une variété de pistachier qui
pousse sur l’île de Chio, en Grèce.
Depuis les temps anciens, la résine de mastic, extraite de l’écorce de ce
pistachier, est utilisée dans les civilisations méditerranéennes comme
antiseptique, antioxydant alimentaire, pour parfumer l’haleine, comme remède
contre les douleurs d’estomac, l’indigestion et l’ulcère peptique mais, aussi,
comme assaisonnement d’une grande variété de boissons et d’aliments
traditionnels.
DOSE
350 à 500 mg de résine de mastic 3 fois par jour.
MÉLATONINE
DESCRIPTION
La mélatonine est une hormone naturelle produite par la glande pinéale au
cours de la nuit en réponse à l’obscurité. Elle aide le cerveau à différencier le
jour de la nuit pour réguler les cycles du sommeil et le rythme circadien.
Régulant et contrôlant notre horloge biologique, la mélatonine a d’abord été
utilisée pour améliorer le sommeil.
La mélatonine a également un pouvoir antioxydant remarquablement
important: elle favorise la production dans l’organisme d’enzymes
antioxydantes naturelles comme la superoxyde dismutase (SOD) ou la
glutathion peroxydase. D’un autre côté, elle déclenche des actions qui ont
pour résultat de diminuer la production d’inducteurs de l’inflammation
comme l’oxyde nitrique synthase ou la lipoxygénase.
DOSE
0,5 à 6 mg de mélatonine par jour à prendre au moment du coucher. Choisir,
selon les symptômes, une forme à libération immédiate ou prolongée.
CONTRE-INDICATIONS, PRÉCAUTIONS ET EFFETS
INDÉSIRABLES
• Ne pas associer à la prise de somnifères ou d’autres sédatifs.
• La mélatonine peut être contre-indiquée chez des sujets souffrant de
dépression, de trouble affectif saisonnier, de schizophrénie, de maladie auto-
immune, d’asthme ou chez des individus prenant des corticostéroïdes ou des
inhibiteurs de la MAO.
• Elle doit être utilisée avec précaution en cas de diabète.
DESCRIPTION
Le mélilot officinal, ou petit trèfle jaune, est une plante médicinale herbacée à
fleurs jaunes dont les sommités fleuries sont utilisées pour leurs propriétés
anti-inflammatoires et protectrices du système vasculaire. Ces propriétés sont
connues depuis l’Antiquité: Pline et Galien prescrivaient des préparations à
base de mélilot pour soigner l’inflammation, les ulcérations et les enflures.
Le mélilot officinal contient toute une série de coumarines, de flavonoïdes et
de terpénoïdes. L’extrait sec de mélilot officinal est obtenu à partir des
sommités fleuries séchées; il est standardisé pour contenir 18 % de coumarine.
DOSE
40 mg par jour d’un extrait de mélilot officinal standardisé à 18 % de
coumarine.
DOSE
300 à 600 mg d’extrait de mélisse par jour.
DESCRIPTION
On retrouve des traces de l’usage de la menthe poivrée comme plante
médicinale jusque dans la Grèce antique. Ses feuilles étaient
traditionnellement employées par voie interne comme aide à la digestion et
pour traiter les maladies de la vessie.
L’huile essentielle extraite des fleurs de menthe poivrée a des propriétés
antispasmodiques utiles en cas de nausées, de ballonnement ou
d’inflammation de l’intestin.
DOSE
180 mg d’extrait d’huile essentielle de menthe poivrée 2 à 3 fois par jour.
DESCRIPTION
La mésozéaxanthine est un caroténoïde xanthophylle que l’on ne trouve pas
dans l’alimentation de l’homme. Sa concentration est maximale au centre de
la macula de l’œil, là où celle de la lutéine est au plus bas. Cela suggère que la
mésozéaxanthine pourrait avoir une fonction particulière dans la macula. Elle
pourrait être plus efficace que la lutéine dans certaines activités essentielles au
centre de la macula et ne pas être indispensable à la périphérie de la rétine.
DOSE
2,5 à 5 mg de mésozéaxanthine par jour, généralement en association avec de
la lutéine et de la zéaxanthine.
MÉTHYLCOBALAMINE
DESCRIPTION
La méthylcobalamine, la forme méthylée de la vitamine B12, est
indispensable à l’activation de la méthionine synthase, une enzyme
dépendante des folates et nécessaire à la synthèse de la méthionine à partir de
l’homocystéine. Elle agit de concert avec le 5-MTHF pour recycler
l’homocystéine en méthionine et réduire ainsi des niveaux élevés
d’homocystéine plasmatique. La méthionine est, à son tour, cruciale à la
synthèse de la S-adénosylméthionine, un donneur de groupes méthyles utilisé
dans de nombreuses réactions biologiques de méthylation incluant un grand
nombre de sites dans l’ADN et l’ARN. Un fonctionnement perturbé de la
méthionine synthase conduit à l’accumulation d’homo-cystéine dans le sang.
DOSE
1 à 3 mg de méthylcobalamine par jour, à prendre en doses fractionnées avec
les repas.
MÉTHYLE-SULFONYL-MÉTHANE (MSM)
DESCRIPTION
Le méthyle-sulfonyl-méthane, également connu sous le nom de diméthyle
sulfone, est un composé soufré que l’on trouve dans l’alimentation de
l’homme et dans celle de pratiquement tous les vertébrés. Le MSM apparaît
naturellement dans l’organisme de l’homme comme résultat de l’alimentation
qu’il absorbe et il est détecté dans les urines. La quantité de MSM présente
dans le système circulatoire d’un adulte mâle est d’environ 0,2 ppm. Un adulte
normal excrète de 4 à 11 mg de MSM chaque jour dans ses urines.
DOSE
0,5 à 2 g de méthyle-sulfonylsulfonyl-méthane par jour.
DESCRIPTION
Les folates circulants dans l’organisme le sont sous la forme 5-
méthyltétrahydrofolates (MTHF). Une partie des folates (vitamine B9)
absorbés via l’alimentation est en effet méthylée à l’intérieur de la cellule
intestinale et réduite en méthyltétrahydrofolates et en acide folique. Le MTHF
diffuse directement dans les tissus tandis que l’acide folique rejoint le foie par
la veine porte où il est transformé en MTHF, puis remis dans la circulation et
diffusé dans tous les tissus.
Près de 40 % de la population ne recevraient pas les effets bénéfiques qu’ils
pourraient espérer d’une supplémentation en acide folique à cause d’une
variation génétique appelée polymorphisme d’un seul nucléotide (SPN)
perturbant sa conversion en 5-MTHF.
Les différentes étapes de la transformation de l’acide B9 en 5-MTHF et les
écueils qu’elle peut rencontrer suggèrent qu’une supplémentation en 5-MTHF,
directement biologiquement opérationnel, semble préférable.
DOSE
400 à 1000 μg de 5-méthylté-trahydrofolates (MTHF) par jour, au moment
des repas.
DESCRIPTION
Le millepertuis, également appelé «herbe de la Saint-Jean», est une plante
courante des talus et des prés.
En Allemagne, des préparations concentrées de millepertuis sont le principal
traitement de la dépression. Les médecins allemands le prescrivent vingt fois
plus souvent que la fluoxétine, principal antidépresseur employé en France.
Les effets du millepertuis seraient liés à la présence de deux molécules
appelées hypéricine et hyper-forine, cette dernière lui conférant probablement
son activité antidépressive.
DOSE
300 mg de millepertuis 1 à 3 fois par jour.
À noter: les effets se font sentir généralement après 2 à 4 semaines de
traitement.
MUCUNA PRURIENS
DESCRIPTION
Le Mucuna pruriens, appelé aussi pois de mascate et, en Inde, Kapikacchu ou
Atmagupta, est utilisé depuis plus de 4000 ans par les médecins indiens pour
traiter la maladie de Parkinson. Cette plante légumineuse grimpante contient
en effet, dans ses graines, notamment de la L-Dopa, une substance utilisée
pour traiter cette pathologie.
DOSE
300 à 1200 mg d’extrait standardisé à 15 % de L-dopa par jour.
MUIRA PUAMA
DESCRIPTION
Le muira puama est un petit arbre de la forêt amazonienne utilisé depuis fort
longtemps par les Indiens d’Amazonie pour traiter l’impuissance, les
problèmes neuromusculaires, les rhumatismes ou la grippe. Au Brésil, il est
toujours considéré comme stimulant sexuel avec un puissant pouvoir
aphrodisiaque. Il figure dans la pharmacopée brésilienne depuis les années
1950. On le retrouve dans certaines formulations destinées à stimuler la
fonction sexuelle masculine.
Aucune étude sur l’homme ne semble avoir été menée jusqu’à présent.
DESCRIPTION
L’extrait de myrtilles contient un grand nombre de composants
biologiquement actifs incluant une classe de composants appelés
anthocyanosides qui sont de puissants antioxydants.
DOSE
160 mg d’un extrait standardisé à 25 % d’anthocyanosides 1 à 4 fois par jour
entre les repas.
N-ACÉTYL-CYSTÉINE (NAC)
DESCRIPTION
La N-acétyl-cystéine (NAC) est un dérivé d’acide aminé contenant du sulfure
qui détoxifie et protège les cellules et les composants cellulaires contre le
stress oxydant.
DOSE
600 mg de NAC 2 à 3 fois par jour.
DESCRIPTION
Le NADH ou nicotinamide adénine dinucléotide est le cofacteur de plusieurs
enzymes importantes de l’organisme. En particulier, il joue un rôle vital dans
la production d’énergie et participe à la synthèse de L-dopa que l’organisme
transforme en dopamine.
DOSE
5 à 10 mg de NADH le matin à jeun, ½ heure avant de manger.
DESCRIPTION
La niacine ou vitamine B3 connue également sous le nom d’acide nicotinique
joue un rôle essentiel dans un grand nombre de voies énergétiques de
l’organisme. Elle est nécessaire au bon fonctionnement de plus de 50
enzymes. Sans elle, notre corps serait dans l’incapacité de produire de
l’énergie et de fabriquer des graisses à partir des glucides. La vitamine B3 est
également employée par l’organisme pour fabriquer des hormones sexuelles et
divers médiateurs
DOSE
1 à 2 g de niacine par jour sous forme gastrorésistante.
NIACINAMIDE OU NICOTINAMIDE
DESCRIPTION
C’est l’autre forme de la vitamine B3. La niacinamide est indispensable à des
centaines de réactions enzymatiques. La recherche a montré qu’elle a des
effets bénéfiques notamment en cas d’arthrite, d’asthme, de diabète ou de
maladies cardiovasculaires.
DOSE
20 à 500 mg de niacinamide par jour.
OLIGO-PROCYANIDINES (OPC)
DESCRIPTION
Ils appartiennent à la famille des flavonoïdes. Leurs propriétés antioxydantes
sont 20 à 50 fois plus importantes que celles des vitamines C et E. Les OPC
ont une affinité particulière pour le collagène et contribuent à préserver
l’intégrité de la structure des tissus conjonctifs. Ils ont également la capacité
d’inhiber certaines substances responsables du déclenchement des réactions
allergiques et antiinflammatoires. Les pépins de raisin, la vigne rouge et
l’écorce de pin des Landes sont trois sources importantes d’OPC.
DESCRIPTION
Les feuilles d’olivier et les olives contiennent des phénols, notamment
l’oléuropéine et l’hydroxytyrosol, qui ont des propriétés antioxydantes et anti-
inflammatoires
DOSE
225 mg d’un extrait de feuilles d’olivier standardisé à 6 à 15 % d’oléuropéine
2 fois par jour.
DESCRIPTION
L’huile des graines d’onagre est une source d’acide gamma-linolénique
(AGL).
DOSE
5 à 6 g d’huile d’onagre par jour.
À noter: les effets du traitement peuvent demander jusqu’à 4 mois pour se
faire sentir.
DESCRIPTION
Les feuilles d’ortie sont employées depuis l’Antiquité comme diurétique et
pour soulager les douleurs articulaires. La racine est utilisée comme traitement
complémentaire de l’hypertrophie bénigne de la prostate.
Les feuilles d’ortie sont riches en sels minéraux, en acides caféique et
chlorogénique, en sitostérols et en flavonoïdes. C’est probablement
notamment à la présence de flavonoides qu’elles doivent leur activité
antiallergique.
La racine contient des lectines, des tanins, des glycanes et des lignanes. Les
lectines interféreraient avec la croissance des cellules prostatiques, les
lignanes réduiraient la capacité de liaison de la SHBG (Sex hormon binding
protein) et les glycanes exerceraient une action anti-inflammatoire.
DOSE
250 à 1000 mg d’extrait de racine d’ortie par jour ou 200 à 400 mg d’extrait
de feuilles d’ortie par jour.
PADMA 28
DESCRIPTION
Padma 28 est un supplément phytonutritionnel dérivé d’une formulation
tibétaine traditionnelle vieille de plus de 2000 ans, précisément de la 28ème
formule d’un des plus anciens textes de médecine tibétaine. Il est produit en
Suisse depuis 1969 selon les sévères critères de l’industrie pharmaceutique
locale et, depuis 1998, est remboursé par la sécurité sociale. Il est prescrit en
cas de troubles circulatoires se manifestant notamment par des picotements,
fourmillements, sensation de lourdeur ou tension dans les jambes et les bras,
engourdissement des mains et des pieds, crampes aux mollets.
Une gélule de Padma 28 contient: 30 mg de bois de santal rouge, 4 mg de D-
camphre, 12 mg de clou de girofle, 5 mg de capitule de souci, 30 mg de fruit
de cardamome, 35 mg de fruit du margousier, 30 mg de fruit du myrobalan,
10 mg de rhizome de Galanga camphré, 20 mg de cognassier du Bengale, 10
mg de mauve de Virginie, 20 mg de gypse naturel, 15 mg d’ancolie vulgaire,
15 mg d’herbe de la renouée des oiseaux, 15 mg de feuille de plantain, 15 mg
d’herbe de potentille dorée, 6 mg de feuille de laitue, 40 mg de lichen
d’Islande, 25 mg de piment, 15 mg de racine de réglisse, 40 mg de racine de
sarriette indienne, 10 mg de racine de valériane, 1 mg de tubercule d’aconit.
DOSE
2 gélules de Padma 28, 3 fois par jour ½ heure avant les repas.
DESCRIPTION
Le palmier nain est originaire du Sud-Est des États-Unis. L’extrait est préparé
à partir de fruits mûrs séchés. Ces fruits étaient utilisés par la médecine
traditionnelle pour traiter les irritations de la vessie, de l’urètre et de la
prostate.
DOSE
320 mg à 620 mg d’extrait de palmier nain par jour.
À noter: 4 à 6 semaines de traitement sont nécessaires pour que les effets se
manifestent.
PANTÉTHINE
DESCRIPTION
La pantéthine est un métabolite jouant un rôle important dans la production de
l’énergie cellulaire et le métabolisme des lipides. C’est une forme stable de
bisulfure de la pantéthéine (deux molécules de pantéthéine attachées par une
liaison chimique entre deux molécules de soufre), un intermédiaire dans la
transformation de l’acide pantothénique (la vitamine B5) en coenzyme A.
DOSE
250 mg de pantéthine 2 à 4 fois par jour avec les repas.
DESCRIPTION
La passiflore est traditionnellement utilisée pour ses propriétés sédatives en
cas d’insomnie et de troubles de l’anxiété.
DOSE
200 mg d’extrait sec hydroalcoolique de passiflore matin et soir.
DESCRIPTION
Les peptides sont des composants naturels constitués d’au moins deux acides
aminés. Des peptides bioactifs peuvent être libérés par protéolyse
enzymatique de protéines alimentaires et pourraient agir comme de potentiels
modulateurs physiologiques au cours de la digestion intestinale.
DESCRIPTION
En Orient, depuis des siècles, les fruits de mer sont cuisinés avec des feuilles
et des graines de périlla pour prévenir les allergies alimentaires. Les feuilles
de périlla contiennent notamment de la lutéoline et de l’acide rosmarinique
auxquels sont attribués les effets antiallergiques de la plante.
DOSE
50 à 200 mg d’extrait de périlla enrichi en acide rosmarinique par jour.
DESCRIPTION
La pétasite est un arbuste que l’on trouve en Europe et dans certaines régions
d’Afrique et d’Asie. La recherche moderne a découvert que les extraits de
pétasite contiennent des ingrédients actifs qui préviennent la migraine. La
pétasite est prescrite depuis plus de 30 ans en Allemagne aux personnes
souffrant de migraines.
La pétasite contient deux sesquiterpènes, la pétasine et de l’isopétasine. On a
montré que la pétasine est un puissant agent anti-inflammatoire qui ralentirait
la production de leucotriènes par l’organisme. L’isopétasine réduit également
l’inflammation mais en modulant le métabolisme des prostaglandines.
Ensemble, ces deux ingrédients ont un effet antispasmodique sur les parois
des vasculaires avec une affinité marquée pour les vaisseaux sanguins
cérébraux.
DOSE
50 mg d’extrait de pétasite standardisé à 7,5 mg pétasine et isopétasine 2 à 3
fois par jour.
DESCRIPTION
Le Pfaffia paniculata ou suma est connu en Amérique du Sud comme le
ginseng brésilien. Les populations indigènes d’Amazonie l’utilisent depuis des
générations pour un vaste éventail de problèmes de santé, l’incluant comme
tonique général, énergie rajeunissante ou tonique sexuel. C’est une plante
médicinale importante pour plusieurs tribus indiennes de la forêt
amazonienne. Dans la phytothérapie actuelle, le suma est considéré comme un
adaptogène et un tonique.
Le suma a aussi été appelé le «secret russe» parce qu’il a été utilisé par des
athlètes olympiques russes pendant de nombreuses années et qu’on lui a
attribué la capacité d’augmenter la construction musculaire et l’endurance,
sans les effets secondaires associés aux stéroïdes. Cette action est attribuée à
la présence de substances de type anaboliques appelées bêta-ecdystérones
dont le suma est particulièrement riche.
PHOSPHATIDYLSÉRINE
DESCRIPTION
La phosphatidylsérine est le principal phospholipide présent dans le cerveau.
C’est un composant que l’on retrouve, avec d’autres phospholipides, dans les
membranes cellulaires, en particulier, des cellules du système nerveux. Elle
est indispensable à leur fluidité et à leur intégrité et, par suite, au transport des
neurotransmetteurs comme l’acétylcholine. On suppose que la
phosphatidylsérine renforce le métabolisme et la communication cellulaires en
influant sur la fluidité des membranes cellulaires. La supplémentation en
phosphatidylsérine est bénéfique pour les membranes neuronales, le
métabolisme cellulaire et des systèmes spécifiques de neurotransmetteurs
incluant l’acétylcholine, la norépiné-phrine, la sérotonine et la dopamine.
DOSE
Entre 200 et 800 mg de phosphatidylsérine par jour selon la maladie:
• 200 à 400 mg quotidiens pour la maladie d’Alzheimer,
• 300 mg quotidiens pour le trouble d’hyperactivité/déficit d’attention et la
dépression
• 800 mg pour le stress chronique.
Aucune dose n’a été définie pour les individus en bonne santé.
PHOSPHORE
DESCRIPTION
Le phosphore est un oligoélément relativement abondant dans l’organisme. Il
intervient dans le fonctionnement du cerveau, le métabolisme des graisses et
des sucres, la formation de l’ATP, l’équilibre acido-basique, dans la formation
et la consolidation des dents et des os et dans le bon fonctionnement des
membranes cellulaires. La consommation de quantités importantes d’antiacide
contenant de l’aluminium (come Di-Gel ou Maalox) peut provoquer des
déficiences en phosphore.
DOSE
750 mg de phosphore par jour de préférence au moment des repas ou juste
après.
DESCRIPTION
Les phytostérols sont des composés naturellement présents dans toutes les
plantes, y compris les fruits et les légumes. On les retrouve également dans
des aliments comme les germes de blé ou de soja, les huiles végétales
comestibles telles que l’huile de graines de tournesol ou de maïs. La fonction
des stérols dans les plantes est identique à celle du cholestérol chez l’homme:
maintenir la structure et la fonction de la membrane cellulaire. Leur structure
moléculaire est similaire à celle du cholestérol.
DOSE
Voir Bêta-sitostérol.
DESCRIPTION
Le Pycnogenol® est un extrait breveté d’écorce du pin maritime qui pousse
dans les Landes de Gascogne, de Corse et des Corbières. Il est standardisé à
70 % de proanthocyanidines ou oligo-proanthocyanidines (OPC), une classe
de flavonoïdes que l’on trouve dans un grand nombre de végétaux.
La recherche scientifique a montré que le Pycnogenol® exerce des effets
bénéfiques notamment sur la santé cardiovasculaire, la circulation veineuse,
les allergies, qu’il aide à prévenir certaines complications du diabète et à
protéger la peau des dommages provoqués par les rayons ultraviolets du soleil.
DOSE
30 à 200 mg d’extrait d’écorce de pin des Landes par jour.
POLICOSANOL
DESCRIPTION
Le policosanol, généralement extrait de la matière cireuse de la canne à sucre,
a fait l’objet, à Cuba jusqu’en 2005, de plus de 60 essais cliniques portant sur
plus de 3000 sujets.
Ces études ont montré que le policosanol réduit l’oxydation des LDL, diminue
l’agrégation plaquettaire et la prolifération des muscles lisses, et soulagerait
les symptômes de la claudication intermittente. Mais depuis 2005, de
nouvelles études réalisées par d’autres équipes, dans d’autres pays, sur
d’autres populations n’ont pas trouvé d’effet bénéfique.
DOSE
5 à 10 mg de policosanol dérivé de la canne à sucre 2 fois par jour.
À noter: les effets ne se font réellement sentir qu’au bout de 2 mois de
traitement.
CONTRE-INDICATIONS, PRÉCAUTIONS ET EFFETS
INDÉSIRABLES
• Combiné à de l’aspirine, le policonasol peut augmenter l’effet fluidifiant sur
le sang suggérant des précautions lorsque le sujet est sous anticoagulants.
• En raison de ses possibles effets antiplaquettaires, éviter de le prendre avant
une intervention chirurgicale.
POLLEN
DESCRIPTION
Le pollen est la semence mâle produite par les étamines des fleurs. Il est
constitué d’une multitude de particules microscopiques, les grains de pollen,
dont la taille est de l’ordre du micron. Les extraits de pollen sont utilisés
depuis de nombreuses années dans différents pays d’Europe et d’Asie pour les
problèmes de prostate. Des études croisées en double aveugle ont démontré
l’utilité d’extraits de pollen dans la prévention et le traitement de prostatites
ou d’hypertrophie bénigne de la prostate.
DOSE
300 à 1500 mg de pollen par jour, en doses fractionnées avec les repas.
POLYPHÉNOLS
DESCRIPTION
Les polyphénols sont des molécules que l’on trouve essentiellement dans les
végétaux. Les polyphénols ont tous en commun la présence d’un ou plusieurs
cycles benzéniques portant une ou plusieurs fonctions hydroxyles. Ils ont des
propriétés antioxydantes supérieures à celles des vitamines. Les polyphénols
aident notamment à lutter contre les radicaux libres et, ainsi à ralentir le
vieillissement cellulaire.
DESCRIPTION
Les principaux polyphénols extraits d’agrumes (orange et pamplemousse) sont
la naringine, l’hespéri-dine et la nariturine. Elles ont de nombreux effets
bénéfiques sur la santé de l’homme.
Synetrol® est un mélange breveté de naringine, de nariturine, d’hespéridine et
de cyanidine 3 glycoside extraits d’agrumes méditerranéens, oranges
sanguines, oranges et pamplemousses, qui a été développé pour favoriser la
perte de poids par le brûlage des graisses. Un autre mélange breveté,
Sytrinol®, associe des flavones polyméthoxylatés extraits d’agrumes et des
tocotriénols extraits d’huile de palme et a été défini pour normaliser les
niveaux de cholestérol et de triglycérides.
DOSE
• 150 mg de Sytrinol®par jour.
• 1,4 g de Synetrol® par jour.
POLYPHÉNOLS DE POMME
DESCRIPTION
Les polyphénols de la pomme incluent la phloridzine, un flavonoïde du
groupe des chalcones, qui se concentre dans la peau du fruit. La pomme est
également riche en acide chlorogénique. Les poly-phénols extraits de la
pomme ont de puissants effets capables de prévenir, voire d’inverser les effets
de l’oxydation, de l’inflammation et de la glycation.
DOSE
600 mg de polyphénols de pomme par jour.
POLYPODIUM LEUCOTOMOS
DESCRIPTION
Le Polypodium leucotomos est une fougère qui pousse dans la forêt
d’Amérique centrale et du Sud. Historiquement, la plante était utilisée par les
populations indigènes du Honduras pour les tumeurs malignes, l’arthrite
rhumatoïde et le psoriasis. L’extrait de Polypodium leucotomos a des
propriétés antioxydantes et immunomodulatrices. Son utilisation par voie
topique ou orale a montré sa capacité à neutraliser les radicaux libres, la
peroxydation lipidique et les espèces réactives oxygénées.
DOSE
500 mg d’extrait de Polypodium leucotomos par jour
POTASSIUM
DESCRIPTION
Le potassium aide à limiter la perte de calcium osseux et joue un rôle dans le
maintien de la masse musculaire et la pression artérielle.
DOSE
750 mg de potassium par jour sous forme de bicarbonate ou de citrate.
PRÉBIOTIQUES
DESCRIPTION
Les prébiotique sont des ingrédients bénéfiques non digestibles
(oligosaccharides, polysaccharides…) qui stimulent sélectivement la
croissance et/ou l’activité d’une ou d’un nombre limité d’espèces bactériennes
déjà présentes dans le côlon.
DOSE
2,5 à 10 g de prébiotiques par 1 jour. 1
PRÉGNÉNOLONE
DESCRIPTION
La prégnénolone est une hormone fabriquée par l’organisme à partir du
cholestérol. Cette conversion s’opère dans les mitochondries à partir
d’enzymes spécifiques. Elle est produite principalement par les glandes
surrénales et en petites quantités par de nombreux autres organes et tissus
incluant le foie, le cerveau, la peau, les gonades et même la rétine de l’œil.
Elle est le précurseur de toutes les hormones stéroïdes et est directement
convertie en DHEA et/ou en progestérone. La DHEA est elle-même convertie
en testostérone et en œstrogènes et la progestérone en œstrogènes, cortisol et
aldostérone. C’est cette succession de conversion qui rend la vie possible.
Comme beaucoup d’autres hormones favorables à une bonne santé, les
niveaux de prégnénolone chutent avec l’âge.
DOSE
25 à 50 mg de prégnénolone par jour.
PROBIOTIQUES
DESCRIPTION
Les probiotiques sont des micro-organismes vivants qui, administrés en
quantité adéquate, sont bénéfiques pour la santé de l’hôte. Ils agissent
directement sur la flore intestinale en stimulant localement la croissance et le
renouvellement des micro-organismes qui la composent avec, pour résultat, un
renforcement de la protection de l’organisme. Les bifidobactéries ou bifidus,
les lactobacilles (casei, acido-philus…) et les streptocoques sont les
principales familles de probiotiques.
Une supplémentation en probiotiques doit être régulière et durer suffisamment
longtemps pour influer sur la composition de la flore intestinale et aboutir aux
effets recherchés. Les bactéries probiotiques n’ont pas toutes les mêmes
propriétés; telle souche diminuera la durée de la fièvre ou de la diarrhée et
telle autre sera sans effet.
PROPIONYL-L-CARNITINE
DESCRIPTION
La propionyl-L-carnitine est une forme de carnitine produite naturellement,
qui a une forte affinité pour les muscles cardiaques et squelettiques. Cette
affinité est liée à son interaction avec la carnitine trans-férase qui renforce la
concentration cellulaire en carnitine. La propionyl-L-carnitine accroît
significativement le rythme du métabolisme des acides gras. De plus, cette
forme de carnitine apporte également un substrat énergétique, le propionate,
qui est converti en succinate. Un apport additionnel en succinate alimente le
cycle de Krebs, même pendant des périodes d’hypoxie.
DOSE
500 mg de propionyl-L-carnitine 3 fois par jour.
PROTÉINES DE PETIT-LAIT
DESCRIPTION
Le concentré de protéines de petit-lait contient des niveaux élevés d’acides
aminés essentiels et non essentiels connus pour favoriser la cicatrisation des
plaies. Ces acides aminés incluent l’arginine, la glycine et, en particulier, des
acides aminés branchés (leucine, isoleucine et valine) qui sont essentiels pour
favoriser la guérison des os, de la peau ou des tissus musculaires.
Un autre acide aminé, la proline, intervient dans la production du collagène, la
guérison des cartilages et renforce les articulations, les tendons et le muscle
cardiaque.
Mais un des bénéfices les plus importants du concentré de protéines de petit-
lait est attribué à la présence de précurseurs du glutathion et à sa capacité à
accroître sa production intracellulaire.
DOSE
20 g de protéines de petit-lait par jour.
DESCRIPTION
Le Pygeum africanum ou prunier d’Afrique est un arbre toujours vert qui
appartient à la famille des rosacées. Il pousse à l’état sauvage dans les zones
montagneuses du Kenya, du Cameroun et de Madagascar. De son écorce est
extraite une poudre utilisée depuis des siècles en médecine traditionnelle pour
traiter les troubles de la prostate. En Europe, l’extrait d’écorce de prunier
d’Afrique est utilisé depuis le milieu des années 1960, chez l’homme, dans le
traitement de l’hypertrophie bénigne de la prostate.
L’extrait de Pygeum contient, entre autres, des phytostérols et, en particulier,
du bêta-sitostérol, qui agissent comme anti-inflammatoires. Le Pygeum
contient également des triterpènes pentacycliques (acides ursolique et
oléanique) qui ont des propriétés anti-œdémateuses ou décongestionnantes
ainsi que des esters de l’acide férulique (n-docosanol et tétracosanol) qui
réduisent les niveaux de prolactine et bloquent l’accumulation de cholestérol
dans la prostate.
DOSE
50 mg d’extrait de Pygeum africanum 2 fois par jour matin et soir.
CONTRE-INDICATIONS, PRÉCAUTIONS ET EFFETS
INDÉSIRABLES
• Généralement bien toléré par la plupart des sujets. Peut cependant parfois
causer nausées et douleurs abdominales.
DESCRIPTION
Le psyllium possède des propriétés laxatives douces connues depuis
l’Antiquité. Son contenu en mucilage, des substances absorbant jusqu’à 8 fois
leur volume d’eau, lui donne la capacité d’agir efficacement aussi bien contre
la diarrhée que contre la constipation.
DOSE
5 à 10 g de psyllium par jour.
QUERCÉTINE
DESCRIPTION
La quercétine est un flavonoïde présent dans une grande variété d’aliments
incluant les oignons rouges et jaunes, les pommes, les baies, le thé noir, les
brocolis, certaines graines et les fruits oléagineux comme les noix. C’est un
puissant antioxydant qui renforce et protège la vitamine C. Cette dernière
favorise par ailleurs l’absorption de la quercétine.
DOSE
500 mg de quercétine 2 ou 3 fois par jour.
DESCRIPTION
La médecine traditionnelle utilise la racine de radis noir depuis l’Antiquité
pour traiter les flatulences, les problèmes de digestion, inhiber la formation de
calculs biliaires et stimuler le fonctionnement biliaire. En Inde, où il est connu
sous le nom de mooli, le radis noir est utilisé pour renforcer la santé du foie.
Dans les régions où le radis noir est fréquemment inclu dans l’alimentation
quotidienne, on observe une plus faible prévalence des maladies de la vésicule
biliaire.
La racine du radis noir est riche en fibres qui sont accompagnées d’acides
aminés et de vitamines. Elle contient également des anthocyanines et des
composés organiques soufrés, des glucosinolates ou hétérosides soufrés, qui
favorisent le drainage du foie et de la vésicule biliaire ainsi que l’élimination
des toxines et des déchets. De nombreuses études pharmacologiques sont
venues conforter les vertus attribuées par la tradition à la racine de radis noir.
DOSE
15 ml d’extrait de radis noir 2 à 6 fois par jour sans dépasser 100 ml.
CONTRE-INDICATIONS, PRÉCAUTIONS ET EFFETS
INDÉSIRABLES
• Généralement bien toléré. Peut cependant provoquer chez certaines
personnes des troubles gastro-intestinaux ou des brûlures d’estomac.
• Contre-indiqué en cas d’obstruction des voies biliaires
RAISIN (PÉPINS)
DESCRIPTION
L’extrait de pépin de raisin est riche en polyphénols appelés procyanidines
oligomériques (OPC). Ce sont de puissants antioxydants qui augmentent la
dilatation des vaisseaux sanguins en accroissant la production d’oxyde
nitrique et en inhibant l’enzyme de conversion de l’angiotensine (ACE).
DOSE
100 à 300 mg d’extrait de pépin de raisin standardisé 92 % poly-phénols par
jour.
DESCRIPTION
La racine de réglisse (Glycyrrhiza glabra L. de la famille des Fabacées) est
consommée depuis l’époque de l’Égypte ancienne. C’est l’un des végétaux les
plus utilisés dans l’alimentation et les médecines traditionnelles orientales et
occidentales.
La racine de réglisse et ses extraits aqueux sont également utilisés comme
agents édulcorants ou substances aromatiques dans les produits alimentaires
en raison de leur teneur en glycyrrhizine (ou licorice) qui a un pouvoir sucrant
100 à 200 fois plus important que le sucre de table.
La glabridine est le principal flavonoïde polyphénolique spécifique à
Glycyrrhiza glabra L Elle a une activité antioxydante, œstrogénique,
antinéphritique et destructrice des radicaux libres. Elle inhibe l’activité
d’Helicobacter pylori ainsi que la réabsorption de la sérotonine, la
mélanogenèse et l’inflammation.
Un extrait concentré huileux breveté de racine de réglisse, standardisé en
polyphénol et en glabridine, a été développé. Des études ont montré son
activité bénéfique sur la graisse viscérale abdominale.
DOSE
300 mg d’un extrait standardisé de réglisse à 30 % polyphénols et 3 %
glabridine par jour, à prendre au cours du repas du soir.
DESCRIPTION
L’extrait de racine de réglisse déglycyrrhizinée, connue généralement sous le
nom de DGL, semble apporter de nombreux bénéfices de la réglisse entière
mais sans les effets secondaires causés par l’acide glycyr-rhizique auquel on
attribue des problèmes comme l’hypertension, les œdèmes ou les maux de
tête.
DOSE
200 à 500 mg d’extrait de racine déglycyrrhizinée 3 fois par jour, à prendre 20
minutes avant chaque repas.
DESCRIPTION
La rhodiole est une plante vivace qui pousse dans des régions très froides
comme le Groenland ou la Sibérie. La médecine traditionnelle l’utilise pour
augmenter l’endurance physique, la productivité au travail, la longévité, la
résistance au mal d’altitude ainsi que pour traiter la fatigue, la dépression,
l’anémie, l’impuissance, les troubles gastro-intestinaux, les infections ou les
troubles du système nerveux. La rhodiole a été classée par la recherche
scientifique russe parmi les adaptogènes.
DOSE
150 à 250 mg d’un extrait de rhodiole standardisé à 3 % de rosavines et 1 %
de salidroside, 2 à 3 fois par jour.
RESVÉRATROL
DESCRIPTION
Le resvératrol est un stilbène appartenant à la famille des phytoalexines
présentes dans un grand nombre de plantes et, en particulier, dans la vigne.
Ces composés sont produits en réponse à des agressions pathogènes, à
l’exposition à des rayons ultraviolets ou à l’ozone.
Dans la vigne, ils s’accumulent dans les feuilles ainsi que dans la peau et les
pépins des grains de raisin. Le resvératrol est présent au cours de la
fermentation des vins rouges mais pas de celle des vins blancs. Seuls les vins
rouges en contiennent donc des quantités significatives.
DOSE
200 à 400 mg de resvératrol par jour.
DESCRIPTION
Le safran est une épice extraite des stigmates du pistil du Crocus sativus. Le
safran a longtemps eu la réputation de soigner de multiples affections. En
Orient, le safran était couramment employé contre la dépression et avait la
réputation d’apporter gaité et sagesse.
Satiereal® est un extrait breveté de stigmates de safran défini pour diminuer la
prise alimentaire en accroissant la sensation de satiété. Il contient du safranal,
une huile essentielle du safran.
DOSE
153,85 mg d’extrait de stigmate de safran standardisé à 600 μg de safranal.
CONTRE-INDICATIONS, PRÉCAUTIONS ET EFFETS
INDÉSIRABLES
• Généralement bien toléré.
• Attention en cas de troubles de la coagulation, de prise de médicaments
anticoagulants, antiplaquettaires, hypoglycémiants ou hypotenseurs avec
lesquels il peut interagir.
• En raison de ses effets sédatifs, déconseillé en cas de conduite de véhicule
ou de machine.
• Peut provoquer des contractions utérines.
DESCRIPTION
La SAMe est produite naturellement par l’organisme mais probablement en
quantités insuffisantes, particulièrement après la quarantaine. Elle revêt une
importance cruciale avant tout pour le foie, ensuite pour les glandes surrénales
et le cerveau.
La SAMe se forme dans le corps à partir de méthionine et d’ATP. Elle semble
intervenir notamment dans plusieurs processus biochimiques.
• La méthylation: au cours de la méthylation, la SAMe donne un groupe
méthyle qui contribue à différentes réactions d’importance cruciale incluant la
formation de l’ADN, des protéines, des phospholipides et des
neurotransmetteurs comme les catécholamines et la sérotonine.
• La transsulfuration: en donnant un groupe soufré, la SAMe favorise la
production de cartilage. La transsulfuration conduit également à la production
d’acétylcystéine, de taurine et de notre plus important antioxydant endogène,
le glutathion.
• La formation de polyamine: en donnant un groupe aminopropyle, la SAMe
contribue à la formation de spermine et de spermidine qui favorisent la
croissance et la différenciation cellulaire, et ont des propriétés analgésiques et
anti-inflammatoires.
La SAMe permet aussi l’incorporation de phosphatidylcholine pour améliorer
la fluidité membranaire. Cela affecte les récepteurs bêta-adrénergiques,
cholinergiques, GABA et probablement également d’autres récepteurs.
La SAMe joue également un rôle important dans la formation de l’hormone de
croissance, de la prolactine, de l’adrénaline et de la mélatonine aussi bien que
pour le bon fonctionnement des récepteurs à insuline.
DOSE
100 à 400 mg de SAMe 2 à 3 fois par jour.
À noter: il faut parfois attendre 5 semaines pour que le traitement fasse
pleinement effet.
SÉLÉNIUM
DESCRIPTION
Le sélénium joue un rôle dans la fonction immunitaire, les maladies
inflammatoires et peut-être le sida. Des études, utilisant des suppléments de
sélénium, confirment son utilité dans la prévention de maladies comme
certains cancers ou les maladies cardiovasculaires. Le sélénium joue un rôle
dans la modulation de l’activité immunitaire et son intérêt a été démontré dans
la prévention de certaines crises d’asthme. Son efficacité est également
prouvée dans des maladies inflammatoires. Plus récemment, des travaux ont
souligné le rôle potentiel du sélénium dans le sida.
Dans les pays industrialisés, les carences en sélénium sont de plus en plus
nombreuses. En France, les apports moyens ne représentent que 60 à 70 % des
doses recommandées.
DOSE
100 à 200 μg de sélénium par jour (apports conseillés Europe: 55 µg).
CONTRE-INDICATIONS, PRÉCAUTIONS ET EFFETS
INDÉSIRABLES
• Pris à dose normale, le sélénium n’a généralement pas d’effet indésirable. La
marge de sécurité du sélénium est relativement étroite et des effets secondaires
peuvent apparaitre avec la prise sur de longues périodes de 500 à 1000 μg par
jour.
• En cas de surdosage, possibles perte de cheveux, modifications des ongles,
lésions de la peau, nausée, diarrhée, irritabilité, fatigue.
• Une étude a montré que la prise de 200 μg de sélénium augmenterait de 50
% le risque de diabète de type II.
SÉSAME (HUILE)
DESCRIPTION
Le sésame (Sesamum indicum) est l’une des premières plantes oléagineuses
que l’homme a cultivées. Tout au long de l’histoire, il a été particulièrement
prisé pour sa contribution à l’alimentation et à la médecine. Le sésame est
arrivé d’Afrique au Moyen-Orient il y a plus de 5000 ans. Il a été incorporé
aux remèdes traditionnels en Asie et au Moyen-Orient où il était utilisé pour
traiter toute une variété de maladies allant du rhume et de la grippe à l’asthme
et à la jaunisse.
Aujourd’hui, les graines de sésame jouent un rôle important dans la médecine
ayurvédique et sont consommées au Japon et en Chine comme aliments santé
prévenant le vieillissement.
La recherche scientifique contemporaine a découvert que les graines de
sésame apportent un large éventail d’effets bénéfiques pour la santé. En
particulier, elles peuvent aider à réduire le risque de maladie cardiovasculaire.
Le sésame et ses lignanes pourraient agir comme des antioxydants et influer
sur le métabolisme hormonal.
DOSE
Environ 35 g d’huile de sésame par jour, en remplacement des huiles utilisées
pour la cuisson.
CONTRE-INDICATIONS, PRÉCAUTIONS ET EFFETS
INDÉSIRABLES
• Aucun effet indésirable n’a, à notre connaissance, été rapporté.
• En raison de son effet légèrement laxatif, l’huile de sésame est contre-
indiquée en cas de diarrhée.
• Attention au risque d’allergie croisée en cas d’allergie au kiwi, aux noisettes,
au seigle et aux graines de pavot.
SILICIUM
DESCRIPTION
Le silicium est un minéral trace essentiel qui favorise la formation du
collagène, essentiel pour la solidité et le bon développement des tissus
épithéliaux et conjonctifs.
DOSE
6 à 12 mg de silicium par jour.
DESCRIPTION
La silymarine est extraite des graines du chardon-Marie, une plante
bisannuelle courante dans les terrains en friche du sud de l’Europe. La
silymarine est, en fait, constituée de trois flavonoïdes, la silychristine, la
silydianine et la silybine, cette dernière étant de loin la plus active.
La silymarine est utilisée dans le traitement d’un grand nombre de désordres
hépatiques incluant la cirrhose, les stéatoses alcooliques, les empoisonnements
du foie ou les hépatites virales. Elle aurait également des effets bénéfiques sur
l’insulino-résistance ainsi qu’une action anti-cancer.
DOSE
300 mg de silymarine 3 fois par jour.
DESCRIPTION
La superoxyde dismutase est une métalloprotéine impliquée dans la
détoxification de l’organisme et le système endogène de défense antioxydante.
C’est un puissant antioxydant. On la trouve dans la GliSODine, une
formulation brevetée à base d’extrait de melon riche en SOD et d’une protéine
de blé, la gliadine.
DOSE
250 UI de SOD 2 fois par jour.
DOSE
500 mg d’extrait de baies de sureau standardisé à 30 % poly-phénols 3 fois par
jour.
TAURINE
DESCRIPTION
La taurine est un composant similaire à un acide aminé dérivé de la cystéine et
un composant des acides biliaires utilisé pour absorber les graisses et les
vitamines liposolubles.
La taurine aide à réguler les battements du cœur, à maintenir la stabilité des
membranes cellulaires et à prévenir la suractivité cérébrale.
DOSE
1,5 g à 6 g de taurine par jour.
DOSE
250 à 500 mg d’un extrait standardisé à 50 % de polyphé-nols 2 à 3 fois par
jour.
THÉANINE
DESCRIPTION
La théanine est un acide aminé que l’on trouve dans le thé et qui a des effets
calmants. La grande majorité des recherches a été réalisée sur un produit
breveté appelé Suntheanine®. Il est important de souligner que la
Suntheanine® ne contient que la forme pure «L» de la théanine et pas la forme
«D» sans intérêt biochimique.
DOSE
100 à 200 mg de théanine 2 fois par jour.
DESCRIPTION
Les tocophérols sont des membres de la famille de la vitamine E, vitamine
liposoluble. L’alpha-tocophérol a la plus grande activité vitaminique et est
celui que l’on trouve le plus fréquemment dans les suppléments nutritionnels
ou les médicaments. Mais les études indiquent que de fortes doses de
suppléments d’alpha-tocophérol diminuent considérablement l’absorption du
gamma-tocophérol et les effets des tocotriénols. Il est donc préférable
d’utiliser des suppléments apportant les différentes formes de vitamine E,
chacune pouvant avoir des effets différents et synergiques.
DOSE
200 à 400 UI d’alpha-tocophérol ou d’un mélange de tocophérols par jour.
DOSE
100 à 300 mg de tocotriénols par jour.
DESCRIPTION
Le tongkat ali est un arbre que l’on trouve dans la jungle de Malaisie. Il est
utilisé depuis des siècles en Indonésie pour stimuler la libido des femmes et
des hommes. Surnommé le «ginseng malaisien», il est utilisé dans le Sud-Est
asiatique depuis plusieurs centaines d’années pour favoriser le bien-être et
augmenter la force et la libido. Aujourd’hui, il est de plus en plus employé
comme alternative naturelle, douce et efficace aux médicaments stimulants
sexuels. En Malaisie, il est souvent ajouté à des boissons non alcoolisées, à du
thé ou à du café pour améliorer l’état de santé général.
DOSE
100 à 200 mg de tongkat ali par jour
DESCRIPTION
Comme le soja, le trèfle rouge contient des isoflavones comme la daidzéine, la
génistéine, la formono-nétine et la biochanine A. Ces deux dernières
substances sont des précurseurs de la daidzéine et de la génistéine.
DOSE
250 mg d’extrait de trèfle rouge standardisé par jour.
TRIBULUS TERRESTRIS
DESCRIPTION
Le tribule terrestre ou Croix-de-Malte est utilisé depuis des siècles comme
plante médicinale dans les médecines chinoise et ayurvédique et, en Europe,
depuis peut-être presque aussi longtemps.
Dans la tradition chinoise, le Tribulus trouve sa place dans le traitement de
problèmes comme les irritations de la peau, la production insuffisante de lait,
les démangeaisons oculaires ou les troubles du système urinaire ou
reproducteur de l’homme comme de la femme.
En Inde, il est apprécié comme aphrodisiaque et pour ses effets bénéfiques sur
le système urinaire. Le Tribulus terrestris contient plusieurs types de
molécules:
• des stéroïdes saponines de type furostanol comme la dioscine, la diosgénine
et la protodioscine, cette dernière étant considérée comme ayant la plus forte
activité biologique;
• des phytostérols comme les bêta-sitostérols, importants pour la bonne santé
de la prostate.
DOSE
500 mg d’extrait de Tribulus terrestris standardisé à 40 ou 50 % de saponines
ou de pro-todioscine par jour.
TROXÉRUTINE
DESCRIPTION
La troxérutine est un composé de la famille des flavonols, un type de
flavonoïdes. Elle est utilisée pour soulager les symptômes de l’insuffisance
veineuse.
DOSE
3,5 g de troxérutine par jour.
TRYPTOPHANE
DESCRIPTION
Le L-tryptophane (Laevorotatory-tryptophane), ou tryptophane, est l’un des
acides aminés essentiels de l’alimentation humaine. C’est le précurseur
métabolique de la sérotonine, de la mélatonine et de la niacine. Il a été
découvert en 1901 par Sir Frederick Gowland, qui a également montré son
importance vitale. Le L-tryptophane est utilisé pour soulager la dépression,
favoriser l’endormissement et aider à perdre du poids.
DOSE
1 à 2 g de tryptophane par jour.
TYROSINE
DESCRIPTION
La L-tyrosine est un acide aminé. C’est le précurseur de l’hormone
thyroïdienne thyroxine et des catécholamines, des neurotransmetteurs
stimulant l’humeur et la fonction cognitive, particulièrement dans des
situations de stress ou lorsque les niveaux de dopamine, d’épinéphrine et de
norépinéphrine ont besoin d’être renforcés.
DOSE
500 à 600 mg de tyrosine 1 à 4 fois par jour, entre les repas.
CONTRE-INDICATIONS, PRÉCAUTIONS ET EFFETS
INDÉSIRABLES
• Ne doit pas être pris en même temps que le déprényl, la L-Dopa.
• Peut également altérer les effets des médicaments thyroïdiens.
DESCRIPTION
La valériane est utilisée pour favoriser le sommeil depuis l’Antiquité. Elle est
traditionnellement utilisée en cas de nervosité surtout lorsqu’elle
s’accompagne de troubles du sommeil.
DOSE
• Poudre totale de valériane: 700 mg le soir au moment du repas et 700 mg au
coucher.
• Extrait sec de racine de valériane: 400 mg le soir au coucher.
VINPOCÉTINE
DESCRIPTION
La vinpocétine est un alcaloïde que l’on trouve à l’état naturel dans la petite
pervenche (Vinca minor) et qui peut être produite par synthèse chimique. Elle
est largement utilisée en Europe pour traiter les symptômes du déclin cognitif.
La vinpocétine a la capacité d’accroître la circulation sanguine dans le cerveau
et d’y augmenter l’utilisation du glucose.
DOSE
10 à 30 mg de vinpocétine par jour
VITAMINES B
DESCRIPTION
Les vitamines B sont hydrosolubles. Elles ne sont donc stockées dans
l’organisme qu’en petites quantités. Les vitamines B1, B2, B3, B6, B9, B12,
l’acide pantothénique et l’acide folique sont les huit vitamines B retrouvées
dans les suppléments. Ces vitamines sont indispensables à la dégradation des
glucides en glucose et à celle des graisses et des protéines
Les vitamines B fonctionnent comme cofacteurs de différentes enzymes qui
régulent le métabolisme des glucides, des graisses et des protéines.
Depuis quelques années, la plupart des vitamines B sont disponibles sous leur
forme la plus active, de coenzyme. L’organisme ne peut en effet utiliser
directement des vitamines B de synthèse mais doit les convertir en leur
ajoutant un groupe phosphate (généralement provenant de l’adénosine
triphosphate, ou ATP) pour les transformer en formes «coenzymées» actives
de vitamines. Chez la plupart des personnes en bonne santé, ce processus de
conversion des vitamines de synthèse en vitamines «coenzymées» se fait sans
difficultés. Chez d’autres personnes, âgées ou nutritionnellement déficientes,
ce processus de conversion peut être nettement plus difficile voire même
devenir problématique. Les formes de vitamines B «coenzymées», bio-
identiques à celles utilisées dans l’organisme, ont souvent un effet plus
puissant que les vitamines B «classiques».
DOSE
Formulation apportant 2 à 3 fois les apports recommandés.
CONTRE-INDICATIONS, PRÉCAUTIONS ET EFFETS
INDÉSIRABLES
• Les vitamines B peuvent stimuler le métabolisme de la L-dopa et de la
dopamine car elles sont des cofacteurs pour des enzymes comme l’AADC
(décarboxylase des acides aminés aromatiques) et la COMT (Catéchol-O-
méthyltransférase). Un traitement avec des vitamines B doit donc être
entrepris avec précaution chez des patients atteints de la maladie de Parkinson.
VITAMINE B1 (THIAMINE)
DESCRIPTION
La thiamine ou vitamine B1 est une vitamine hydrosoluble. Structurellement,
elle est formée d’un anneau de pyrimidine uni par un pont méthylène à un
anneau de thiazole substitué. La vitamine libre est une base.
Dans les cellules, la thiamine est essentiellement présente sous sa forme active
de coenzyme, le thiamine pyrophosphate (TPP) ou cocarboxylase. Dans le
sang, près de 80 % de la thiamine dans les érythrocytes est sous la forme
cocarboxylase. Près de 50 % de la thiamine totale de l’organisme est dans les
muscles squelettiques.
DOSE
1,1 μg de thiamine par jour (ce qui correspond aux apports recommandés pour
l’Europe).
VITAMINE B2 (RIBOFLAVINE)
DESCRIPTION
La vitamine B2 ou riboflavine est indispensable au métabolisme des hydrates
de carbone, des acides aminés et des lipides et renforce la protection
antioxydante de l’organisme. Elle effectue ces fonctions sous la forme de deux
coenzymes: la riboflavine monophosphate ou flavine mononucléotide (FMN)
et la flavine adénine dinucléotide (FAD). Ces deux formes coenzymes de la
vitamine B2 participent à un grand nombre de réactions d’oxydoréduction et
agissent comme «accepteurs» d’hydrogène. Une série de ces réactions a lieu
dans le cycle de Krebs de production d’énergie. Chaque étape est catalysée
par les enzymes et le processus implique le transfert d’hydrogène d’un
composant à l’autre jusqu’à ce qu’il atteigne éventuellement l’oxygène et
forme de l’eau. La FMN et la FAD sont les coenzymes des enzymes
catalysant ces réactions.
DOSE
1,4 mg de riboflavine par jour (apports recommandés pour l’Europe).
DESCRIPTION
La vitamine B3 est une vitamine hydrosoluble qui correspond à deux
molécules: la niacine (acide nico-tinique) et son amide, la nicotinamide ou
niacinamide. Elle est également appelée vitamine PP pour «pellagra
preventive» car une carence en cette vitamine est responsable de la pellagre.
La vitamine B3 est le précurseur du NAD (nicotinamide adénine dinucléotide)
et du NADP (nicotina-mide adénine dinucléotide phosphate) et le cofacteur
indispensable d’oxydoréduction pour le métabolisme des glucides, des lipides
et des protéines.
DESCRIPTION
L’alimentation apporte la vitamine B6 sous ses trois formes. La vitamine B6
est nécessaire à de nombreuses réactions qui permettent à l’organisme
d’utiliser les protéines de l’alimentation. Elle intervient notamment dans les
réactions de transamination et de décarboxylation.
DOSE
1,4 mg de pyridoxine par jour (apports recommandés pour l’Europe) sous la
forme de chlorhydrate de pyridoxamine.
VITAMINE B12
DESCRIPTION
La vitamine B12 appartient à la famille des composés comportant un atome
cobalt et qu’on appelle les cobalamines. Deux formes biologiquement actives
(coenzymes) existent à l’état naturel et sont apportées par l’alimentation: la
méthylcobalamine et l’adénosylcobalamine.
La méthylcobalamine peut être considérée comme un transporteur de groupe
méthyle, nécessaire à un grand nombre de réactions chimiques comme la
transformation de l’homocystéine en méthionine.
La forme commerciale la plus fréquente est la cyanocobalamine mais il existe
également de la méthylcobalamine.
La méthylcobalamine est généralement prise à dose de 1 mg en comprimés
sublinguaux. La cyanocobalamine est également commercialisée comme
médicament à la dose de 1 mg
DOSE
2,5 μg de cyanocobalamine par jour (apports recommandés pour l’Europe).
DESCRIPTION
La vitamine C est un puissant antioxydant qui intervient essentiellement dans
les compartiments aqueux de l’organisme. Elle est indispensable à de
nombreuses fonctions, notamment la fabrication du collagène, la synthèse de
la noradrénaline, le fonctionnement du système immunitaire ainsi que la
dégradation et l’élimination des substances toxiques.
DOSE
500 à 1000 mg d’acide ascorbique par jour.
VITAMINE D
DESCRIPTION
La vitamine D est une vitamine liposoluble que l’on trouve dans les aliments
et que l’organisme synthétise au niveau de la peau grâce aux rayons
ultraviolets. Le rayonnement du soleil déclenche en effet la synthèse de la
vitamine D dans une région profonde de la peau à partir du
déhydrocholestérol, le précurseur immédiat du cholestérol.
La vitamine D existe sous une dizaine de variantes que l’on distingue par un
indice numérique. Les vitamines D2 (ergocalciférol) et D3 (cholécalciférol)
sont les plus actives dans l’organisme. Il existe aussi de nombreux dérivés et
trois d’entre eux, des stéroïdes, jouent un rôle particulièrement important: le
25(OH)D ou calcidiol, le 1,25(OH)2D ou calcitriol et le 24,25(OH)2D.
Dans les suppléments nutritionnels, on trouve la vitamine D sous les deux
formes D2 et D3. La vitamine D2 semble n’avoir que 20 à 40 % de l’efficacité
de la vitamine D3 à maintenir les concentrations sériques de 25-
hydroxyvitamine D parce qu’elle est plus rapidement dégradée dans
l’organisme.
DOSE
1000 à 2000 UI par jour selon le dosage sanguin. La limite supérieure de
sécurité est récemment passée à 4000 UI.
DESCRIPTION
La vitamine E est constituée de 4 tocophérols et de 4 tocotriénols, chacun
désigné comme alpha, bêta, gamma ou delta d’après de légères différences
entre les molécules reliées. Parmi ces composants naturels de la vitamine E,
l’alpha-tocophérol a émergé comme le plus puissant d’entre eux en termes
d’activité de vitamine E.
VITAMINE K – Voir Ménaquinone
DESCRIPTION
La vitamine K est un groupe de trois substances apparentées:
• K1 ou phylloquinone que l’on trouve principalement dans les légumes verts,
• K2 qui englobe un ensemble de substances appelées ménaquinones (MK4 à
14) présentes dans des aliments fermentés comme le natto ou dans la viande,
le fromage, le beurre ou le foie,
• K3 ou ménadione, une version synthétique qui agit comme une provitamine.
La ménaquinone-7 est la fraction la plus active de la vitamine K2. C’est aussi
celle qui a la biodisponibilité la plus élevée.
DOSE
45 à 90 μg de ménaquinone-7 par jour.
YOHIMBINE
DESCRIPTION
La yohimbine est extraite du yohimbehe (Corynanthe johimbe), un grand
arbre à feuilles persistantes qui pousse en Afrique occidentale et qui est utilisé
depuis des siècles pour ses vertus aphrodisiaques. Les tisanes concoctées à
partir de son écorce étaient employées lors des nuits de noce ou des fêtes
orgiaques pour stimuler la libido et augmenter l’intensité des orgasmes. Elle
est introduite dans les pharmacopées européennes à la fin du XIXe siècle pour
les mêmes propriétés.
Le yohimbehe contient de nombreux alcaloïdes dont le principal est la
yohimbine, à laquelle il doit ses vertus aphrodisiaques. Elle est utilisée en
Europe depuis plus de 75 ans pour traiter les dysfonctionnements érectiles.
DOSE
16 à 20 mg de yohimbine sous la forme de chlorhydrate de yohimbine par
jour, à prendre en 3 fois avec un peu d’eau et à distance des repas.
DOSE
4 mg de zéaxanthine par jour.
ZINC
DESCRIPTION
Le zinc est un minéral essentiel. Il joue un rôle important dans de multiples
fonctions de l’organisme: système immunitaire, maintien de la fonction
reproductrice masculine, activité de l’hormone de croissance… Le zinc est
aussi un antioxydant.
Des déficiences sont impliquées dans l’ostéoporose. Une augmentation de la
consommation de ce minéral peut apporter une protection contre un certain
nombre de pathologies associées à des déficiences en zinc et à un stress
oxydant comme le diabète.
DOSE
10 à 15 mg de zinc élémentaire par jour sous forme de gluco-nate de zinc.
CONTRE-INDICATIONS, PRÉCAUTIONS ET EFFETS
INDÉSIRABLES
• La prise de zinc pendant plus d’un mois peut perturber l’assimilation du
cuivre et du chrome.
• Effets secondaires possibles: nausées, douleurs abdominales, constipation ou
diarrhée.
INDEX
A
Acétyl-L-carnitine, 79, 89, 90, 102, 111, 225, 352, 375
Acide alpha-lipoïque, 66, 90, 119, 155, 224, 266, 302, 375
Acide chlorogénique, 126, 189, 338, 376, 386
Acide fumarique (ester), 291, 376
Acide férulique, 255, 257, 376
Acide gamma-aminobutyrique (GABA), 34, 109, 214, 377
Acide gamma-linolénique (GLA), 123, 275, 284, 377
Acides gras essentiels oméga-3, 17, 32, 41, 52, 62, 90, 101, 102, 108, 157, 181,
193, 223, 238, 275, 283, 322, 354, 378
Acide hyaluronique, 42, 378
Actée à grappe, 254, 255, 379
Ail, 312, 379
Alpha-tocophérol 19, 64, 78, 122, 167, 225, 256, 301, 368, 380, 437
Aminoguanidine, 127, 380
Amla (Emblica officinalis), 177, 380
Andrographis (Andrographis paniculata) ou échinacée d’Inde, 169, 285, 310,
311, 381
Artichaut, 148, 361, 381
Aschwagandha (Withania somnifera), 34, 139, 322, 382
Astaxanthine, 100, 382
Aubépine, 188, 382
Avoine, 140, 382
B
Bacopa, 35, 383
Benfotiamine, 127, 302, 341, 383
Bêta-sitostérol, 179, 203, 383
Biotine, 121, 384
Bore, 272, 384
Boswellie, 44, 55, 385
Bourrache (voir Acide gamma linolénique), 18, 385
Bromélaïne, 18, 385
C
Café vert (voir Acide chlorogénique)
Calcium, 270, 368, 386
Canneberge, 171, 209, 387
Cannelle, 125, 387
Câprier, 387
Capsicum annum (piment), 334, 388
Carnitine, 63, 123, 352, 388
Carnosine, 79, 127, 388
Carotenoïdes, 79, 99, 389
Carvi, 149, 389
Cassis, 22, 389
Celadrin®, 43, 389
Centella asiatica (herbe du tigre), 246, 390
Charbon végétal, 148, 391
Chardon-Marie (voir Silymarine), 126, 148, 391, 435
Chondroïtine, 41, 42, 391
Chrome, 120, 329, 392
Citrulline, 136, 392
CLA (acide linoléique conjugué), 343, 392
Cnidium monnieri, 140, 392
Coenzyme Q10, 120, 178, 180, 188, 226, 237, 266, 351, 393
Coleus forskolii, 293, 393
Collagène, 276, 285, 394
Commiphora mukul, 179, 340, 394
Créatine, 238, 394
Curcuma, 45, 149, 361, 395
D
DHEA (voir 7-céto-DHEA), 91, 109, 124, 169, 170, 275, 323, 390, 395
Diosmine, 246, 247, 396
D-Limonène, 296, 396
D-Mannose, 208, 396
D-Ribose, 353, 397
Dong quai (Angelica sinensis), 255, 376, 397
E
Échinacée, 285, 311, 397
Éleuthérocoque, 169, 311, 398
Enzymes digestives, 147, 361, 398
Épimède, 139, 398
F
Fenugrec, 123, 399
Fibres, 123, 162, 178, 341, 399
Folates (voir 5-MHTF), 20, 54, 66, 109, 162, 227, 285, 292, 352, 399, 418
Fucoxanthine, 335, 400
H
Haricot blanc, 338, 407
Harpagophytum (voir Griffe du diable), 44, 406, 407
Hibiscus, 209, 407
Houblon, 215, 256, 408
Huiles de poisson (voir Acides gras oméga-3)
Huperzine A, 224, 408
5-HTP, 107, 214, 267, 337, 353, 409
I
Inositol, 30, 409
Insaponifiables d’avocat et de soja, 43, 409
Irvingia gabonensis, 340, 410
Isoflavones de soja, 191, 254, 274, 410
K
Krill (huile de), 369, 410
L
Lactoferrine, 168, 411
Levure de riz rouge, 175, 411
Lignanes, 253, 412
L-Tyrosine, 235, 320, 412
Lutéine, 79, 99, 412
Lycopène, 69, 276, 413
M
Maca, 138, 255, 413
Magnésium, 19, 32, 55, 67, 108, 121, 137, 157, 187, 266, 270, 319, 367, 414
Marronnier d’Inde, 246, 414
Mastic (résine de), 148, 415
Mélatonine, 92, 157, 213, 228, 267, 297, 324, 362, 415
Mélilot, 247, 416
Mélisse, 34, 215, 416
Menthe poivrée, 149, 362, 389, 416
Mésozéaxanthine, 99, 417
Méthylcobalamine, 227, 417
MSM, 42, 417
5-MTHF (voir Folates) Millepertuis, 34, 110, 255, 418
Mucuna pruriens, 141, 238, 419
Muira puama, 140, 419
Myrtille, 88, 156, 246, 303, 419
N
N-acétyl-cystéine (NAC), 32, 77, 168, 419
NADH, 353, 420
Niacine (voir vitamine B3), 67, 180, 213, 420
Niacinamide ou nicotinamide, 30, 121, 420
O
Oligo-procyanidines (OPC), 189, 303, 421
Olivier, 22, 191, 421
Oméga-3 (voir Acides-gras essentiels oméga-3)
Onagre (voir Acide gamma-linolénique), 18, 369, 377, 421
Ortie, 20, 202, 422
P
Padma, 69, 422
Palmier nain, 201, 423
Pantéthine, 175, 423
Passiflore, 34, 423
Peptides de poissons, de protéines de lait, 193, 388, 423
Périlla, 21, 424
Pétasite, 20, 56, 265, 424
Pfaffia paniculata, 140, 424
Phosphatidylsérine, 89, 223, 322, 425
Phosphore, 271, 425
Phytostérols, 179, 203, 383, 426
Pin des Landes (Pycnogenol®), 21, 45, 56, 68, 124, 135, 156, 190, 247, 257,
303, 426
Policosanol, 177, 178, 426
Pollen, 203, 427
Polyphénols, 21, 88, 162, 189, 190, 209, 337, 427
Polyphénols de pomme, 21, 427
Polypodium, 293, 428
Potassium, 187, 271, 428
Prébiotiques, 310, 360, 428
Prégnénolone, 92, 429
Probiotiques, 16, 17, 23, 52, 147, 150, 167, 171, 210, 310, 313, 360, 363, 428
Propionyl-L-carnitine, 352, 429
Protéines de petit-lait, 168, 193, 292, 430
Prunier d’Afrique, 201, 430
Psyllium, 341, 359, 430
Q
Quercétine, 18, 190, 431
R
Radis noir, 147, 431
Raisin (pépins), 189, 247, 303, 431
Réglisse, 343, 432
Réglisse déglycyrrhinisée, 297, 432
Resvératrol, 68, 88, 125, 170, 433
S
Safran, 110, 342, 433
SAMe, 43, 107, 434
Sélénium, 32, 87, 111, 309, 351, 434
Sésame, 193, 435
Silicium, 271, 435
Silymarine (voir Chardon-Marie), 126, 148, 435
Superoxyde dismutase, 66, 320, 436
Sureau noir, 168, 436
T
Taurine, 31, 436
Thé vert, 88, 170, 180, 334, 437
Théanine, 31, 216, 323, 437
Tocophérol, 19, 64, 78, 122, 167, 226, 256, 273, 302, 368, 380, 437
Tocotriénols, 65, 176, 438
Tongkat ali, 139, 438
Trèfle rouge, 254, 438
Tribulus terrestris, 138, 439
Troxérutine, 245, 439
Tryptophane, 31, 107, 213, 353, 370, 439
Tyrosine, 235, 320, 412
V
Valériane, 33, 215, 323, 440
Vinpocétine, 91, 440
Vitamines B, 30, 86, 101, 111, 236, 274, 319, 367, 441
Vitamine B1, 30, 127, 302, 341, 383, 441
Vitamine B2, 78, 267, 433, 442
Vitamine B6, 30, 54, 87, 101, 111, 127, 228, 236, 274, 285, 302, 319, 367, 431,
442
Vitamine B12, 55, 101, 111, 120, 227, 236, 274, 302, 319, 417, 443
Vitamine C, 18, 53, 64, 75, 78, 87, 100, 122, 155, 162, 167, 189, 210, 225, 256,
273, 301, 308, 323, 443
Vitamine D, 19, 42, 54, 101, 111, 118, 122, 166, 192, 236, 272, 284, 292, 304,
310, 368, 443
Vitamine E, 19, 53, 64, 78, 87, 100, 119, 122, 167, 176, 225, 237, 256, 273, 301,
309, 368, 380, 400, 437, 444
Vitamine K, 67, 192, 236, 274, 444
Y
Yohimbine, 136, 444
Z
Zinc, 32, 87, 100, 203, 236, 309, 368, 445