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Droits des personnes malades et des usagers

Au sein des établissements de santé et médico-sociaux


Enjeux
• Double Dimension individuelle et collective
• Droits transversaux : ambulatoire + hospitalier : différence de régime juridique : contractuel ou statutaire
• Dimension territoriale / GHT, parcours patient, projet territorial de santé , une représentation par
établissement et au niveau du GHT
• Partie intégrante de la qualité des soins / relation de confiance
• Effets stratégiques et juridiques : atteinte à la relation de confiance :
- Risque contentieux (sinistralité)
- Risque stratégique (réputation et image) - Protection des données de santé
• Rôle du manager
- garant du respect des droits et obligations des patients
- sensibilisation des personnels : code de déontologie ≠ droits des patients

Zoom sur sinistralité


- Croissance «douce » du nombre de demandeurs depuis 30 ans
- Augmentation exponentielle du taux de condamnation des établissements comme des professionnels de
santé / nbre de requêtes et plaintes (pénal, civil, administratif)
- Augmentation exponentielle du taux d’indemnisation ( défaut d’information, obstétrique)

I-1 Principe de sauvegarde de la dignité de la personne humaine


• Principe universel « 2nde génération des Droits de l’Homme »; Déclaration universelle des droits de
l’Homme ONU 1948. « (...) la reconnaissance de la dignité inhérente à tous les membres de la famille
humaine et de leurs droits égaux et inaliénables constitue le fondement de la liberté, (...) »

- Article 1er : « Tous les êtres humains naissent libres et égaux en dignité et en droits. (...) ».
Principe constitutionnel

• « principe de la sauvegarde de la dignité de la personne humaine contre toute forme d’asservissement et


de dégradation ». Cons. const. 27 juillet 1994, n° 94-343/344 DC/ lois bioéthique du 29 juillet 1994
• Primauté et respect de l’être humain, « dès le commencement de la vie » (art 16 C. civ):
- Inviolabilité et non patrimonialité du corps humain
- Consentement aux soins : caractère d’une liberté fondamentale.

Fondement législatif
• Loi 22 avril 2005 relative aux droits des malades et à la fin de vie, dite loi Léonetti pose le droit pour le
patient au refus de l’obstination déraisonnable
• Loi n° 2015-1776 du 28 décembre 2015 relative à l'adaptation de la société au vieillissement
• Loi n° 2016-41 du 26 janvier 2016 portant modernisation du système de santé
• Loi du 2 février 2016 créant de nouveaux droits en faveur des personnes et des malades en fin de vie.

Principe légal codifié


+ 40 occurrences du terme « dignité » dans CSP :
• Art. L 1110-1 CSP : « Le droit fondamental à la protection de la santé doit être mis en oeuvre par tous
moyens disponibles au bénéfice de toute personne. (...) »
• Art. L. 1110-2 : « La personne malade a droit au respect de sa dignité. »
• Art. L. 1110-4 : Droit à la confidentialité
• Art. L1110-5 : « (...) le médecin sauvegarde la dignité du mourant (...) soins palliatifs « visent à soulager la
douleur, à apaiser la souffrance psychique, à sauvegarder la dignité de la personne malade et à soutenir son
entourage. ».
• Art. L1110-5-1 : Obstination déraisonnable et Droit à des traitements « appropriés »
• Art. L1110-5-2 : Patient atteint d’une affection grave et incurable + pronostic vital engagé + douleur
réfractaire aux traitements
• Art. L 1110-8 : Toute personne dispose de la liberté de choisir le médecin et la structure de soins
• Art. L 1110-10 : les associations agréées de bénévoles doivent se doter d’une charte d’intervention au sein
des établissements respectant des principes au titre desquels figure « le respect de la dignité [de la personne
malade] »
• Art. L 1110-12 CSP modifié par LMSS : Notion d’équipe de soins, trois configurations :
- Soit Même structure définie largement :
- Soit organisation dotée de règles communes permettant au patient d’identifier les professionnels ex : RCP
réseau PAERPA
- Soit Ensemble de professionnels intervenant auprès du patient

I-2 Droit à la protection de la santé


Al.11 Préambule de la constitution 1946, :« La Nation garantit à tous, notamment à l'enfant, à la mère et
aux vieux travailleurs, la protection de la santé (...) » ;
Droit à la protection de la santé = « Droit- créance »
L 1411-1 CSP : « La Nation définit sa politique de santé publique » La politique de santé relève de la
responsabilité de l’Etat Obligation de moyens :

I-2 Droit à la protection de la santé


Droit d’accès aux soins = « Droit- créance » -> Obligation de moyens
• Egalité d’accès aux soins > Egalité de traitement : proximité + sécurité+qualité des soins
• Gradation des soins + territoire : reformulation en équité d’accessibilité aux soins

« Droit- Liberté» en « miroir » du droit créance - Patient dispose d’une liberté de choisir

« son praticien et son établissement » auxquels il confie la protection de sa santé : Libertés d’installation et
de prescription Liberté géographique et de mode d’installation-> principe déontologique
Des droits de portée juridique inégale
- Dignité Humaine /Droit de l’Homme /Droit à valeur universelle
- Protection de la santé / presta sociale
- Droit-créance
- Valeur constitutionnelle
- Choix, d’installation et de prescription
- Consentement préalable aux soins/ information Eclairée / Confidentialité / Droit à l’égal accès à des
soins + égalité de traitement

II Les Droits individuels en établissement de santé


Le consentement aux soins est le principe fondateur des droits des patients
Le consentement aux soins articule les droits de la personne (dignité, inviolabilité du corps humain) avec le
droit à la protection de la santé ( accès aux soins)

Consentement:
- Recherché par tout moyen
- Libre et éclairé par l’information reçue
- Révisable et révocable à tout moment par le patient
• Le droit au consentement ≠ choix du traitement
Codification à art. CSP :

R 1111-1 : Droit au secret médical du patient majeur protégé . L'accès au dossier médical peut être demandé
par la personne chargée d'une mesure de protection juridique avec assistance à la personne si le majeur
protégé y consent expressément -> Si désaccord, recours au juge possible
L1111-1 : Responsabilisation du patient – assuré social
« Les droits reconnus aux usagers s'accompagnent des responsabilités de nature à garantir la pérennité du
système de santé et des principes sur lesquels il repose »
L 1111-4 : Toute personne prend, avec le professionnel de santé et compte tenu des informations et des
préconisations qu’il lui fournit, les décisions concernant sa santé.
L 1111-2 : Fondement et Préalable à un consentement éclairé aux soins ;
« Toute personne a le droit d'être informée sur son état de santé. Cette information porte sur les différentes
investigations, traitements ou actions de prévention qui sont proposés, leur utilité, leur urgence éventuelle,
leurs conséquences, les risques fréquents ou graves normalement prévisibles qu'ils comportent ainsi que sur
les autres solutions possibles et sur les conséquences prévisibles en cas de refus (...) »
L. 1111-5 : Peut se traduire par cas où le médecin a la faculté de délivrer les soins sans avoir obtenu le
consentement des titulaires de l’autorité parentale : SI Urgence vitale / le refus par titulaire de l’autorité
parentale risque d’entraîner des conséquences graves pour la santé du mineur / Rupture familiale avérée +
majorité sanitaire (16 ans) : seul le consentement du mineur est nécessaire.
L 1111-6 CSP Personne de confiance
L 1111-7 : Accès au dossier médical : contenu. Accès direct à son dossier médical reconnue à toute personne
majeure.
1) Informations communicables : information à visée de soins formalisée (protocole, compte-rendu)
2) Bandes d’enregistrement des conversations du médecin régulateur avec un appelant :
• Obligation d’information préalable au consentement aux soins incombe à tout professionnel de santé
dans le cadre de ses compétences et dans le respect des règles professionnelles qui lui sont applicables
• Cas où cette obligation est levée sont expressément prévus par la loi « Seules l'urgence ou l'impossibilité
d'informer peuvent l'en dispenser. »
• Droit à l’information sur état de santé appartient au seul patient.

Accès post mortem au dossier médical : - Ayant-droit du défunt yc Concubin et pacsé (L 1111-7 al 6 CSP) : 2
conditions
- Le défunt ne s’y est pas opposé
- Motivée par recherche causes de la mort, défense de la mémoire
protection de leurs droits

Information des Mineurs :

• Art. 371-1, Code civil : « L'autorité parentale est un ensemble de droits et de devoirs ayant pour finalité
l'intérêt de l'enfant. »
• Elle appartient aux parents jusqu'à la majorité ou l'émancipation de l'enfant pour le protéger dans sa
sécurité, sa santé et sa moralité, pour assurer son éducation et permettre son développement, dans le
respect dû à sa personne.
• Les droits des mineurs (...) sont exercés par les titulaires de l'autorité parentale
• Consentement des mineurs doit être systématiquement recherché en complément de celui des titulaires
de l’autorité parentale (information adaptée à son degré de maturité) ;
• Les parents associent l'enfant aux décisions qui le concernent, selon son âge et son degré de maturité ».

Renforcement de la capacité à consentir des majeurs protégés:


• Majeur sous curatelle ou sauvegarde de justice : consent seul aux soins; consentement de son curateur
n'a pas à être recherché
• Majeur protégé: Consentement doit être systématiquement recherché en complément de celui du tuteur,
partage d’infos (substitution pour actes invasifs ou complexes)
• Information adaptée à capacité de discernement : mise en place d’outils spécifiques pour « consentir de
façon personnelle s’il est apte à le faire « ex questionnaire dédié / Handiconnect : élément de preuve
• Le consentement pourra être formulé seul ou avec la personne en charge de la mesure de protection
Droit à l’information des personnes sous protection juridique
• En cas de désaccord entre majeur protégé et tuteur : juge peut sauf urgence autoriser la prise de décision
de consentement aux soins soit par l’un soit par l’autre
• Intervention du juge « à leur demande ou d’office »
• Recours au juge possible pour tout objet concernant l’hospitalisation ou dispensation de soins médicaux ou
paramédicaux.
art L 1111-2 CSP : Claire, complète et loyale (modes de prise en charge) Compréhensible, Complète
(différentes investigations, traitements ou actions de prévention y compris les alternatives, bilan
bénéfices/risques) Délivrée « au cours d’un entretien individuel » appréciation au cas par cas par le juge.

« En cas de litige, il appartient au professionnel ou à l'établissement de santé d'apporter la preuve que


l'information a été délivrée à l'intéressé dans les conditions prévues au présent :
• Etendue de l‘information : diagnostic, thérapeutique, risques, alternatives et modes de PEC;
• Information sur les risques apparus a postériori.

Sanction des manquements au droit d’information

Défaut d’information= perte de chance d’avoir évité les risques encourus à l’occasion des soins litigieux.
Préjudice d’impréparation : une cause d’indemnisation croissante liée au défaut d’information

Limites légales à l’obligation d’information (L 1111-2 du CSP)

Urgence , risque vital mais information dès que cette situation a disparu
Impossibilité pour le professionnel de santé de respecter son obligation d’information : patient inconscient

Droit au secret du patient mineur

• s’entend comme sa demande au professionnel de santé de se dispenser d’obtenir le consentement des


titulaires de l’autorité parentale afin qu’ils ne soient pas informés de son état de santé.
• le médecin doit d’abord tenter de convaincre le mineur d’informer ses patients.
• Si la personne mineure maintient explicitement son opposition et que le traitement ou l’intervention sont
nécessaires, le médecin peut délivrer les soins Le mineur doit alors être accompagné d’une personne
majeure de son choix qui n’a pas à consentir.
• Traçabilité du refus dans DM

Droit au refus de soins


• Liberté fondamentale, corollaire du droit au consentement
Exceptions : injonction de soins, vaccinations, soins sans consentement ; refus par représentant légal ou
titulaire de l’autorité parentale ; Distinguer urgence / non urgence et soins vitaux ;
Saisine procureur de la République si assimilation possible à maltraitance et/ ou sévices
• Informations sur les conséquences
• Refus à confirmer après délai de réflexion
• Refus explicitement confirmé doit être respecté et consigné dans D M
Cas particuliers des Mineurs
• Refus de soins par les titulaires de l’autorité parentale
• L. 1111-5 CSP :
Des soins indispensables et proportionnés
• Gratuité pour certains actes dispensés sous le secret aux mineurs Art. 162-1-18-1 ,CSS :

COVID 19 vaccination des mineurs


• Note DGS du 13 juin 2021, recommande aux mineurs de plus de 12 ans de se faire vacciner contre la Covid-
19. Principe : pas de vaccination sans autorisation parentale ».
• Selon l’état de santé du mineur, le régime de l’autorisation diffère. Ainsi, pour un mineur à haut risque
susceptible de développer une forme grave de Covid-19, l’autorisation peut ne venir que de l’un des deux
titulaires de l’autorité parentale.

Points de vigilance
• Dossier médical ne résume pas le droit d’accès aux informations concernant le patient Ex : analyses
rétrospectives d’accidents médicaux (RMM, EIG)

Pour DM< 5 ans : Pas < à délai de réflexion de 48h et sous 8 jours à compter réception demande par l’ETS,
le professionnel de santé.
Pour DM> 5ans (ou CDPsy) dans un délai maximal de 2 mois Gratuité sauf copie et envoi. (info préalable
sur tarifs)

Secret médical : Serment d’Hyppocrate / Le serment de l’Ordre des médecins

Secret médical, obligation déontologique intégrée dans secret professionnel s’imposant à tout acteur
intervenant au sein du système de santé
Une composante du droit à la confidentialité, au respect de la vie privée
Participe du droit à la confidentialité dont dispose tout patient ;
Partie intégrante de la qualité des soins car constitutif de la relation de confiance entre patient et médecin.
Le patient doit avoir l’assurance que ses secrets ne seront pas dévoilés par leur dépositaire.

Code de déontologie médicale :


• « Le secret professionnel institué dans l’intérêt des patients s’impose à tout médecin
• Le secret couvre tout ce qui est venu à la connaissance du médecin dans l’exercice de sa profession, c’est-à-
dire non seulement ce qui lui a été confié, mais aussi ce qu’il a vu, entendu ou compris .
• La même obligation est prévue dans des termes identiques pour les autres professions médicales soumise
également à un Code de déontologie : chirurgiens-dentistes et sages-femmes

Dès L 4 mars 2002 : notion de « secret partagé »


« Partage » d’informations nécessaires à qualité de la prise en charge

- Participation à prise en charge


- Recueil préalable à tout échange de l’accord du patient informé par tout moyen
- Informations partagées strictement nécessaires à la coordination ou à la continuité des soins, à la
prévention ou à son suivi médico-social et social

• Le décès du patient ne délie pas le médecin de son obligation de secret


• CSP prévoit cependant que le décès du patient puisse libérer partiellement le médecin de son obligation
de secret.
• Si informations détenues par le médecin sont nécessaires pour permettre aux ayants droits du patient
défunt de connaître les causes de la mort, de défendre sa mémoire ou de faire valoir leurs droits. Dans ces
situations, le médecin pourra leur délivrer les renseignements qu’ils désirent, sauf si le défunt s’y était
expressément opposé de son vivant.

• En matière d’informations génétiques, l’article L. 1131-3 CSP ne prévoit pas la levée du secret médical,
mais organise la possibilité de transmission de l’information aux apparentés via deux médecins et l’agence
de la biomédecine.
• S’agissant des maladies contagieuses, la loi oblige le médecin à transmettre les informations qui leur
sont liées à l’autorité sanitaire (agence régionale de santé )
• Révélation d’un pronostic fatal.

Article 226-14 Code pénal : Ordre public et protection du citoyen


≪ une personne (tenue au secret) informe les autorités judiciaires, médicales, administratives de privations
ou sévices, y compris lorsqu’il s’agit d’atteintes sexuelles ou de mutilations sexuelles, dont il a eu
connaissance, infligées à un mineur ou une personne vulnérable ≫
• Le médecin ou le professionnel de santé doit s'efforcer d'obtenir l'accord de la victime majeure ;
• En cas d'impossibilité d'obtenir cet accord, il doit l'informer du signalement fait au procureur de la
République
Décret n°2021-364 du 31 mars 2021 relatif aux modalités de remise des certificats médicaux aux victimes de
violences. Les personnes victimes de violences, et notamment commises au sein du couple, peuvent, à leur
demande, obtenir la remise d'une copie du certificat médical constatant ces violences réalisées par un
médecin requis par les autorités judiciaires.
Article 226-14 Code pénal
≪ un professionnel de santé ou de l’action sociale qui informe le préfet et, à paris, le préfet de police du
caractère dangereux pour elles mêmes ou pour autrui des personnes qui les consultent et dont ils savent
qu’elles détiennent une arme ou qu’elles ont manifesté leur intention d’en acquérir une ≫

Divulgation = infraction pénale


Art 226-13 du CP ≪ La révélation d’une information à caractère secret par une personne qui en est
dépositaire soit par état ou par profession, soit en raison d’une fonction ou d’une mission temporaire, est
punie d’un an d’emprisonnement et de 15000 euros d’amende »

Faute déontologique = Sanction disciplinaire

Réseaux sociaux : Risques : - Violation du secret professionnel, secret médical et de la confidentialité


- Violation de la dignité, du respect vie privée / des données de santé du patient
- Dénonciation calomnieuse dénigrement
- Pas considérées comme privées.
Liberté d’aller et venir dans les ESMS : - Valeur constitutionnelle attribuée à la liberté d’aller et venir
rattachée au principe de liberté de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen. 1979 et 2006,
- La liberté d’aller et venir relève du respect des droits du malade et
de l’usager, affirmés par lois de 2002
- Absence de base légale à la restriction de la liberté d’aller et venir
(RIG) sauf sécurité (art. L.311-3 CASF), protection de la personne d’elle- même, ou les tiers, Raisons
médicales ou paramédicales, si expliquées et acceptées par l’intéressé. Contraintes de soins et
l’organisation interne d’un établissement

Vers un droit à un bien être affectif ou spirituel en santé ?


- Famille, représentants du culte et associations
- Obligation pour les établissements de faciliter l’intervention des associations qui peuvent apporter
un soutien à demande du patient ou avec son accord (notamment fin de vie) CSP L 1112-5
- L’établissement débiteur du bien-être de ses usagers ? Reconnaître un droit de visite, un droit à
accompagnement spirituel ?

Droit à la protection des données personnelles de santé

Cadre juridique propre


• e-santé : « innovations d’usages des technologies de l’information et de la communication à l’ensemble
des activités en rapport avec la santé »
• Données de santé : une catégorie part de données / régime de protection particulier
Régime général de la protection des données personnelles (RGPD) / secteur de la santé
• Principe général d’ interdiction de collecte , et de traitement, communication sauf Dérogations
• aux fins de la médecine préventive [...], de diagnostics médicaux, la prise en charge sanitaire ou sociale, ou
la gestion des systèmes et des services sanitaires ou sociaux
• pour des motifs d'intérêt public dans le domaine de la santé publique
• fins archivistiques dans l'intérêt public, de recherche scientifique ou historique ou à des fins statistiques
• Obligation pour les établissements de santé d’utiliser des SIH conformes à des référentiels
d’interopérabilité
• Obtenir un agrément ou utiliser les services d’un hébergeur certifié (min santé)
• Agence française de la santé numérique (ASIP santé) e.santé.gouv.fr

Données personnelles de santé des défunts : une protection à parfaire


• Source d’information essentielle pour recherche (causes décès, trajectoires de soins)
• Principe de non opposition pour le traitement des données après décès sauf opposition écrite de la
personne durant son vivant
• Notion de « mort numérique » et droit d’opposition :
- directives anticipées relatives à conservation, effacement, communication des données à caractère
personnel après décès
- à défaut , héritiers peuvent exercer droit d’opposition aux traitements des données
- Obligation de Conservation entre 10 et 20 ans au minimum. DM et DMP
- Dossiers médicaux conservés par cabinets libéraux : aucune règle CSP ; aucune sanction, recommandation
CNOM et CNIL

La fin de vie

• Bilan bénéfice / risque : Lorsque les actes sont suspendus ou ne sont pas entrepris, le médecin sauvegarde
la dignité du mourant et assure la qualité de sa vie en dispensant les soins palliatifs (CSP L. 1110-10).

• Directives anticipées :
- Toute personne majeure ( tuteur ne peut assister majeur sous tutelle, éventuellement juge ou cl de famille)
- Information par médecin traitant
- hors d'état d'exprimer sa volonté
- révisables et révocables à tout moment - DA inscrites dans DMP
• Opposabilité au médecin sauf :
- urgence vitale pendant le temps nécessaire à une évaluation complète de la situation
- manifestement « inappropriées ou non conformes à la situation médicale »
• A défaut : consultation par le médecin de personne de confiance ou proche, famille ..;

Droit à la sédation profonde et continue jusqu’au décès


• A la demande du patient quand il est en état de s’exprimer pour éviter toute souffrance et ne pas subir
d’obstination déraisonnable.
Patient atteint d’une affection grave et incurable + décision arrêt de traitement + risques de souffrance
• CSP art. R. 4127-37-2 Procédure collégiale dont résulte la décision de limitation ou d’arrêt de traitement a
pour objectif de vérifier que les conditions prévues par loi sont remplies.

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