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Loi du 4 mars 2002 (Kouchner) : reconnaissance des droits collectifs et individuels des usagers du système de santé
- Droit à la protection de la santé
- Droit au respect de la dignité
- Droit à ne pas subir de discrimination dans l’accès à la prévention ou aux soins
- Droit de recevoir les traitements et les soins les plus appropriés et de bénéficier des thérapeutiques dont l’efficacité
est reconnue et qui garantissent la meilleure sécurité sanitaire et le meilleur apaisement possible de la souffrance au
regard des connaissances médicales avérées
- Droit de ne pas subir des actes témoignant d’une obstination déraisonnable
- Droit à une sédation profonde et continue provoquant une altération de la conscience maintenue jusqu’au décès
- Droit de recevoir des traitements et des soins visant à soulager la souffrance
- Droit d’accéder à des soins palliatifs et à un accompagnement
- Droit de refuser ou de ne pas recevoir un traitement
Droits des patients
1) Nécessité médicale pour la personne ou (à titre exceptionnel) nécessité thérapeutique pour autrui
2) Recueil préalable du consentement :
Information loyale, claire, appropriée (sauf refus du patient d’être informé (hors exceptions prévues
par la loi))
Situations avec nécessité de consentement écrit
Conditions de licéité de l'acte médical
CODEX.:, S-ECN.COM
SFML 2019 - Drs C HERMELET et R BOUVET (faculté de médecine de Rennes) Révision 27/04/2020
DOSSIER MEDICAL
- Contient toutes les informations concernant le patient
- Confidentiel : règles de sécurité à appliquer pour la conservation du dossier
- Assurer la continuité et la qualité des soins
- Partager des informations entre les différents acteurs de soins (coordination entre soignants)
- Garantir le droit d’accès aux informations de santé par le patient
But
- Servir de preuve en cas de litige avec recherche de responsabilité médicale (pièce médico-légale pour assurer la
défense du médecin et/ou de l’établissement de santé)
- Evaluation et accréditation
- Recherche et enseignement
- Identification du patient (nom, prénom, date de naissance), informations administratives (coordonnées)
- Données d’alerte (allergies médicamenteuses)
- Identification du professionnel produisant les informations et date de production
- Toutes les informations à visée diagnostique et thérapeutique : antécédents, données cliniques et paracliniques…
- Formulaire de désignation d’une personne de confiance
- Directives personnelles anticipées (DPA)
- Feuille de recueil de consentement ou d’information
Informations formalisées recueillies lors des consultations externes, de l’accueil au service des urgences,
Contenu
mineur . Partiel : le mineur peut imposer l’accès par l’intermédiaire d’un médecin choisi par lui-
Accès au dossier
CODEX.:, S-ECN.COM
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Dans les établissements de santé : 20 ans à compter de la dernière prise en charge (consultation
externe ou séjour hospitalier)
Exceptions et cas particuliers :
Durée de ˗ Mineur : jusqu’à l’âge de 28 ans
conservation ˗ Décès dans les 10 ans suivant le dernier passage : 10 ans après la date de décès
˗ Mise en cause de la responsabilité (médicale, hospitalière) : jusqu’à clôture de la procédure
˗ Dossier transfusionnel : 30 ans
˗ Génétique (comptes-rendus des caractéristiques ou identification à fins médicales) : 30 ans
- Refus ou non réponse de l’établissement ou du professionnel de santé dans les délais légaux : mise
en relation avec un médiateur-médecin avant présentation à la CDU, ou saisie de la Commission
d’accès aux documents administratifs (CADA)
En cas de litige
Formulation d’un avis à l’établissement ou au professionnel de santé : délai de 1 mois
Réponse de l’établissement ou du professionnel : délai de 1 mois
- En cas de refus réitéré : saisie du tribunal administratif (2 mois après la saisie de la CADA)
CODEX.:, S-ECN.COM
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d’information renforcée)
- Personne hors d’état d’exprimer sa volonté (inconsciente) : le consentement aux soins nécessaires
n’est pas recherché (cas de « consentement non recevable », cf supra)
Cas - Mineur/majeur sous tutelle : consentement du patient systématiquement recherché
particuliers - Acte visant à sauvegarder la santé d’un mineur s’opposant formellement à la divulgation de son état
de santé aux représentants légaux : mettre tout en œuvre pour le convaincre d’informer au moins un
de ses représentants légaux ; sinon doit être accompagné d’une personne majeure de son choix
Instituée par la loi du 4 mars 2002 :
- Non obligatoire (obligation de proposition par le professionnel de santé, mais pas de désignation pour le
patient)
PERSONNE DE - Tout proche possible (membre de famille, ami, membre d’association, médecin…)
CONFIANCE - Rôles :
• Assister le patient dans ses démarches de soins (consultations, décisions)
• Témoigner de la volonté de la personne qui n’est plus en mesure de l’exprimer
- Désignation par un formulaire spécifique à chaque hospitalisation, valide sur la durée de l’hospitalisation
Concernent une situation de fin de vie, dans le cas où le patient ne serait plus en mesure d’exprimer sa
volonté, à propos de l’arrêt ou de la limitation des traitements en cours.
- Possibles par toute personne majeure
DIRECTIVES
- Écrites, datées et signées
ANTICIPÉES
- Sans limite de validité dans le temps
- Révocables ou révisable à tout moment
- Opposables au médecin (hiérarchie : directives anticipées > personne de confiance > autre proche)
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SECRET PROFESSIONNEL
Concerne « tout ce qui est venu à la connaissance du professionnel de santé durant son exercice professionnel, non
seulement ce qui lui a été confié mais aussi ce qu’il a vu, entendu et compris » (Code de déontologie médicale)
- S’applique à toute personne au contact du patient ou impliquée dans sa prise en charge : personnel médical (médecin,
dentiste, sage-femme, pharmacien), paramédical (infirmier, aide-soignant,…), administratif (secrétaire, assistante sociale,…)
ou autres (agents d’entretien, informaticiens, éducateurs…), titulaires ou en formation (étudiants)
- Non opposable au patient, le médecin en est dépositaire
- Respect du secret professionnel (document, personnel…) sous la responsabilité du médecin
- Persiste après le décès du patient
- Médecin du travail : ne transmettre à l’employeur que les conclusions concernant l’aptitude au poste (sans justification
médicale)
- Médecin-conseil d’une compagnie d’assurance : accès aux éléments médicaux communiqués uniquement par le
Cas
patient
- Médecin-conseil de la Sécurité sociale, médecin DIM, médecin inspecteur de Santé publique, médecin de l’ARS,
médecin membre de l’IGAS et de la CNIL ou expert HAS : accès aux seuls éléments nécessaires à l’exercice de leurs
missions
- Responsabilité pénale : jusqu’à 15 000€ d’amende et 1 an de prison
Violation
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Déontologie médicale = ensemble des règles de pratique professionnelle qui incombent au médecin dans l’exercice de
sa profession, vis-à-vis de ses patients, de ses confrères, de ses auxiliaires et de la société en général
- Exposée dans le Code de déontologie intégré au Code de la Santé publique, rédigé par l’Ordre des médecins, et
publié sous forme de décret
- Imposée à tout médecin inscrit au tableau de l’Ordre
- Respect de la vie humaine, de la personne et de sa dignité
- Principes de moralité, probité et dévouement
- Respect du secret professionnel
- Indépendance professionnelle
- Respect de la liberté du patient dans le choix de son médecin
Devoirs - Non-discrimination dans la délivrance des soins
généraux des - Liberté de prescriptions (nécessaires à la qualité, à la sécurité et à l'efficacité des
Code de déontologie médicale
médecins soins)
- Devoir d’assistance aux personnes en péril
- Devoir de participation à une formation continue et à l’évaluation des pratiques
professionnelles
- Interdiction de publicité
- Respect des dispositions légales dans le cadre des soins et de la recherche
Principes - Information (loyale, claire, appropriée) du patient, recueil de son consentement
(libre et éclairé)
- Soins conformes aux connaissances médicales avérées (données acquises de la
science), interdiction du charlatanisme
- Soulagement de la souffrance
Devoirs envers - Soins palliatifs : prodiguer des soins appropriés et éviter l’obstination déraisonnable,
les patients accompagner le patient et sa famille y compris moralement, préserver une qualité de
vie et le respect de la dignité du patient
- Protection contre les sévices et privations
- Tenue du dossier médical
- Continuité des soins
- Honoraires déterminés avec tact et mesure
- Devoir de confraternité (rapports avec les autres professions de santé)
- Règles d’exercice (activité salariée, médecine de contrôle, expertise, médecine du travail)
= Démarche réflexive sur les comportements et décisions du médecin dans sa pratique professionnelle,
dans le but de la préservation de la vie humaine, de la personne et de sa dignité
- Bienfaisance : faire ce qui est avantageux pour le patient
- Non-malfaisance : « Primum non nocere » (Hippocrate), avant tout ne pas nuire (au patient)
Principes - Autonomie : codécision médicale, association du patient, de ses interrogations, désirs et valeurs dans
éthiques la construction de la décision (contre le « paternalisme ») suite à une information loyale, claire et
appropriée ; non absolue (cas des patients en perte de capacités cognitives, ou revendications non
conciliables avec le système de santé ou la société)
- Justice (équité) : non-discrimination, universalité et accès aux soins pour tous ; à relativiser (limitation
des indications pour certains soins onéreux, « universalisme proportionné »)
Ethique
CODEX.:, S-ECN.COM
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CERTIFICATS MEDICAUX
« L'exercice de la médecine comporte normalement l'établissement par le médecin, conformément aux constatations
médicales qu'il est en mesure de faire, des certificats, attestations et documents dont la production est prescrite par les textes
législatifs et réglementaires. (…) » (art. 76 du Code de déontologie médicale)
Le certificat médical doit comporter :
- Identité du patient (« déclarant se nommer… ») et celle du médecin rédacteur thésé,
- Date de l’examen et date de rédaction (possible différentes)
- Description objective (sans interprétation), précise et détaillée de l’état du patient ; éléments positifs et négatifs, avec
utilisation d’un mode déclaratif pour les faits relatés (déclarations au conditionnel ou avec guillemets (« déclare… »))
- Date et signature
- Mention « Remis en main propre à la demande du patient, pour faire valoir ce que de droit »
Le certificat doit être :
- Rédigé lisiblement en langue française
Principes de rédaction
- Certificat de naissance
Certificats - Certificat de santé jusqu’à l’âge de 6 ans
obligatoires Santé publique
- Certificat de vaccinations obligatoires
- Certificat de soins psychiatriques sous contrainte
- Certificat de décès
- Certificat de déclaration de grossesse
Destiné aux
- Certificat d’arrêt de travail
organismes
- Certificat d’accident de travail
sociaux
- Certificat de maladie professionnelle
Certificats = Tous les autres certificats : certificat de non-contre-indication à une activité sportive (obligatoire
facultatifs pour la population concernée), certificat de non-contagion…
CODEX.:, S-ECN.COM
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REQUISITION
Réquisition = injonction faite à un médecin par une autorité compétente d’effectuer un acte médico-légal
- Obligatoire, s’impose à tout médecin (art 4163-7 du Code de la Santé publique) : amende de 3750 € si refus
- Dérogation possible : - Cas de force majeure
- Incompétence technique du médecin dans le domaine visé par la réquisition
- Indications fréquences : conduite sous l’empire de l’alcool ou stupéfiants, coups et blessures, sujet en garde à vue…
- Médecin collaborateur occasionnel du service public (COSP) de la justice, tenu au secret de l’enquête et de l’instruction
judiciaire
- Judiciaire : - Officier de police judiciaire
Autorité
- Magistrat (majoritairement Procureur ou substitut)
requérante - Administrative : Maire, Préfet (santé publique)
- Par écrit
- Nominative (si médecin hospitalier : réquisition du Directeur général de l’établissement puis
délégation au médecin)
Réquisition
- Contenu : - Identité du requérant, date, signature
- Référence légale (article du code de lois) autorisant la réquisition
- Mission demandée
- Le secret professionnel est levé (sauf pour les informations recueillies ou comprises par le médecin sortant du cadre de
la mission)
- Le médecin doit :
. Se limiter à la mission demandée
CAT
. Alcoolémie > 0,5 g/L (> 0,2 g/L si probatoire ou conducteur de transports en commun)
. Taux d’alcool dans l’air expiré > 0,25 mg/L d’air expiré (>0,1 cf supra)
Conduite en état
- Dépistage obligatoire si accident avec dommage corporel ou infraction au Code de la
d’ivresse route ; autrement : à l’initiative du Procureur de la République
- En cas de positivité de l’éthylotest : examen clinique par un médecin avec remplissage
de la fiche B, 2 prélèvements sanguins avec le consentement de la personne
- Dépistage obligatoire chez tout conducteur impliqué dans un accident corporel ou
mortel de la circulation ; autrement : à l’initiative du fonctionnaire ou du Procureur de la
République
Dépistage de stupéfiants
- Dépistage salivaire ou urinaire du THC, amphétamines, cocaïniques et opiacés :
. Si dépistage positif, impossible ou refusé : examen clinique, 2 prélèvements sanguins
ou salivaires avec consentement de la personne
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DÉCÈS
- Enfants nés vivants mais non viables et décédés, enfants mort-nés : certificat médical d’accouchement pour délivrance
d’acte d’enfant sans vie
- Enfants nés vivants et viables, décédés avant déclaration à l’état civil : certificat médical avec jour et heure de
naissance et de décès pour délivrance d’acte de naissance et acte de décès
- Nouveau-né < 28 jours de vie : certificat de décès néonatal
- Décès ≥ 28 jours de vie : certificat de décès « standard »
Certificat sur formulaire spécifique ou réalisé par internet
= Administrative, nominative : 3 feuillets destinés à l’officier d’état civil de la mairie du lieu de décès, la mairie de
la chambre funéraire, et la chambre funéraire (entreprise de pompes funèbres)
Partie supérieure
- Identité du défunt
- Date et heure du décès (à défaut : du constat de décès) ; commune de décès et commune de résidence
- Certification du caractère réel et constant de la mort : clinique (ne nécessite pas d’examens complémentaires)
- Conditions d’inhumation particulières (Oui/Non) : obstacle médico-légal, nécessité de mise en bière immédiate
(cercueil simple ou hermétique), obstacle aux soins de conservation ou au don du corps, prélèvement en vue de
rechercher la cause du décès, présence d’un élément à enlever avant inhumation (pacemaker…)
- Commune et date d’établissement du certificat, signature et tampon du médecin
= Épidémiologique, anonyme : cacheté par le médecin, adressé in fine à l’INSERM (CépiDC)
- Renseignements sur le défunt : sexe, date de naissance, lieu de domicile, date (réelle ou de constat) et lieu de
décès
- Evénements morbides hiérarchisés ayant conduit/concouru au décès avec un délai estimé de survenue entre
Partie inférieure
chacun d’eux, ainsi que les autres événements morbides ou pathologiques ayant conduit au décès
CERTIFICAT DE DECES
- A réception du certificat du décès : l’officier d’état civil établit le permis d’inhumer et l’acte de décès
! En cas d’obstacle médico-légal ou d’accident du travail, le permis d’inhumer est délivré par l’autorité judiciaire
- Transport du corps = dans les 24h suivant le décès (ou 48h si soins de conservation)
- Délai d’inhumation = dans les 24h à 6 jours ouvrés après constat du décès
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PRELEVEMENT D’ORGANES
- Abolition des réflexes du tronc cérébral
C - Absence de ventilation spontanée
- Absence d’activité motrice spontanée
ETAT DE MORT ENCEPHALIQUE
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CODEX.:, S-ECN.COM
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EXAMEN DU CADAVRE
= Examen du cadavre sur le lieu de sa découverte
Objectifs :
- Identification du défunt (dans la mesure du possible)
- Datation du décès (cf. « signes positifs de mort »)
- Cause et circonstances du décès (examen externe, recherche de lésions)
Signes - Arrêt des fonctions cérébrales (conscience et activité motrice spontanée, réflexes du tronc cérébral)
négatifs - Arrêt de l’activité respiratoire (ventilation spontanée)
de vie - Arrêt de l’activité cardiovasculaire (pouls)
- Refroidissement : plateau initial de 2h puis -1°C/h jusqu’à équilibre avec le milieu ambiant
Levée de corps
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- Victime :
. Vulnérabilité apparente ou connue de l’agresseur (déficience physique ou psychique, grossesse)
. Âge (mineur, personne âgée)
. Conséquences graves : décès, mutilation ou infirmité permanente (physique ou psychique)
Circonstances - Auteur :
aggravantes . Lien : partenaire intime, ascendant ou personne ayant autorité (professionnel de santé…)
. Agression en bande
. Usage d’arme
. Torture, acte de barbarie
. Agresseur en état d’ivresse ou sous l’emprise de produits stupéfiants
- Dérogation légale au secret professionnel : signalement judiciaire au Procureur de la République
autorisé chez les mineurs et les personnes vulnérables (impossibilité de se protéger en raison de l’âge
Signalement
Principe de PEC
. Date du dernier rapport sexuel consenti (avant +/- après les faits)
. Toilette intime réalisée depuis les faits (Oui/Non)
- Etat cutané (plaie, hématome, contusion, ecchymose) : description des lésions (couleur, forme, taille,
localisation), réalisation de photos ; zones de défense ou de prise++
- Examen génital, anal et ORL ! urgent si agression récente !
. Inspection (vulve, lèvres, fourchette, clitoris ; marge anale ; sphère orale)
. Traction des lèvres +/- examen au spéculum ou à la sonde à ballonnet : description de l’hymen (surtout chez la
femme vierge)
C
Recherche de défloration médico-légale = déchirure hyménale complète, atteignant la paroi vaginale ;
ancienne ou récente
Si intact : mesure du diamètre maximal de l’orifice hyménal (sonde à ballonnet ; hymen « compliant »
n’excluant pas une pénétration)
. TV ± TR
- Prélèvements (à visée médicale ou médico-légale, cf infra)
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- Examen des vêtements (sac papier) : empreintes, liquide séminal, sang, cheveux…
- Prélèvements
A visée . Par écouvillonnage (vaginal (spéculum non lubrifié), anal, buccal, cutané) en double exemplaire
médico- (contre-expertise) : recherche de spermatozoïdes, identification génétique de l’auteur, au mieux
légale dans les 72 heures
. Par curage sous-unguéal : identification génétique de l’auteur
. Par prise de sang et/ou recueil urinaire : suspicion de soumission chimique (toxicologie)
PC
- Bilan d’IST : sérologies et prélèvements locaux
. TPHA-VDRL, VHB-VHC, HSV1 – 2, Chlamydiae trachomatis, mycoplasme : à J0, et M+1 si faits
récents
A visée
. HIV 1 – 2 : à J01, M+1 et M+3
médicale
- β-hCG chez la femme en âge de procréer : à J0 et J+15
- Bilan pré-thérapeutique avant éventuelle trithérapie antirétrovirale : NFS, iono, créatininémie, bilan
hépatique
- Contenu :
. Anamnèse : récit des faits, au conditionnel et/ou en utilisant des guillemets ; sans citer l’auteur désigné par la victime
. Stade pubertaire (surtout chez le mineur)
Certificat médical
. Examen clinique : description objective (sans interprétation), avec éléments négatifs et positifs
. Prélèvements effectués, résultats des examens paracliniques
. Évaluation de l’ITT (voir item 9 CERTIFICAT MEDICAL – REQUISITION)
! Ne pas employer le terme de viol (qualification juridique)
! Ne pas conclure à l’absence de violences sexuelles si l’examen est normal
- Remis en main propre
. A la victime ou son représentant légal à l’issue de la consultation
. A l’officier de police judiciaire si examen sur réquisition
Indication - Victime mineure : indication d’hospitalisation large
d’hospitalisation - Victime majeure : décidée en fonction des besoins sur les plans physique et psychique
Selon le risque évalué :
- Trithérapie anti-VIH préventive
TTT médical - Ig anti-VHB et 1 dose de vaccin
PEC
- Contraception d’urgence
- Antibiothérapie présomptive : doxycycline 2 comprimés/jour pendant 8 jours
Prise en charge psychologique ou psychiatrique à court, moyen et long terme
PEC psychologique
Risques : ESPT, dépression, troubles anxieux, décompensation d’un état antérieur
PEC sociale Associée à la PEC judiciaire, surtout en cas de conflit familial et de risque de marginalisation
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Pour les médecins exerçant dans un établissement public de santé : administration de l’hôpital engagée vis-à-vis
des usagers compétence du juge administratif
- Responsabilité ADMINISTRATIVE :
. En cas de :
˗ Faute de service : commise par un agent pendant son service
˗ Faute dans l’organisation et le fonctionnement du service : défaut de coordination des praticiens, mauvais
entretien des locaux et du matériel,…
. 1er degré : tribunal administratif ; 2è degré : Cour administrative d’appel ; pourvoi en cassation : Conseil d’État
Voie contentieuse
. Peine encourue : dommages et intérêts versés à l’usager (ou ses ayant-droits si décédé) par l’assureur de
l’établissement
- Responsabilité CIVILE : en cas de faute détachable du service = soit faute commise en dehors du service, soit
faute intentionnelle ou d’une particulière gravité
Pour les professionnels de santé libéraux et les établissements de santé privés → compétence du juge judiciaire =
responsabilité CIVILE
˗ Cas particuliers :
. Médecin salarié d’un établissement privé : responsabilité de l’établissement si n’a pas outrepassé sa mission ;
autrement → responsabilité CIVILE personnelle du praticien
. Consultations hospitalières dans le cadre d’une activité privée : responsabilité CIVILE personnelle du praticien
˗ 1er degré : tribunal judiciaire ; 2e degré : chambre civile de la cour d’Appel ; pourvoi en cassation : chambre civile
de la cour de Cassation
˗ Peine encourue : dommages et intérêts versés à l’usager (ou ses ayant-droits si décédé) par l’assureur du
praticien
! Assurance responsabilité civile professionnelle obligatoire pour tous praticiens
CODEX.:, S-ECN.COM
SFML 2019 - Drs C HERMELET et R BOUVET (faculté de médecine de Rennes) Révision 27/04/2020
- Conditions d’engagement :
. Élément légal (principe de légalité) : comportement constitutif d’une infraction prévue par un texte législatif ou
réglementaire (ici : le Code pénal)
- Peu d’infractions sont spécifiques à l’exercice médical : non-respect des conditions de licéité d’actes médicaux
encadrés par des lois spécifiques (interruption de grossesse hors délais, infraction aux lois de bioéthique,
infraction en RIPH…)
- Principales infractions :
Homicide et blessures volontaires (euthanasie, acte réalisé hors consentement du patient) ou involontaires
Violation d’un devoir d’humanisme : rédaction de faux certificats, violation du secret professionnel, non-
assistance à personne en péril
. Élément moral : l’auteur de l’infraction a conscience d’enfreindre la loi
. Élément matériel : infraction « consommée », ou tentative d’infraction
- Procédure :
Saisie du Procureur par lettre simple
Enquête
PENALE
CODEX.:, S-ECN.COM
CEHUMT 2019
- Alpha α : faible pénétration (cm) (protection : couche cornée de la peau, feuille de papier)
ionisants
= Mesure de l’énergie absorbée par le milieu pour les effets déterministes : 1 Gy = 1 Joule/kg
Gray - En radiodiagnostic : rapporté à une surface (produit dose x surface PDS en mGy/cm2), ou à une
Mesure de la dose
longueur (produit dose x longueur PDL en mGy/cm), ou index de dose scannographique (IDS)
= Mesure estimée de l’irradiation d’un tissu biologique pour les effets stochastiques
- Dose équivalente = pondérée selon un facteur WR lié au pouvoir irradiant du rayonnement : rayons
Sievert α (les plus irradiants) > neutrons et protons > rayons X et γ (= facteur 1)
- Dose efficace : somme des doses équivalentes pondérées par un facteur tissulaire WT, pour estimer
les vraies conséquences biologiques, avec sommes de WT (irradiation corps entiers) = 1
Becquerel = Mesure de l’activité d’une source radioactive : 1 Bq = 1 désintégration d’atome/seconde
- Activité : émission de rayonnements par une substance radioactive
- Période radioactive : durée au bout de laquelle le nombre de noyaux instables dans un échantillon radioactif décroît
Définition
de moitié
- Exemples :
. 8 jours pour l’iode 131
. 5737 ans pour le carbone 14
. 4 milliards d’années pour l’uranium 238
CODEX.:, S-ECN.COM
CEHUMT 2019
uranium
= 1 mSv/an en moyenne : nombreuses disparités selon les individus
Artificielle - Origine : 90% médical (radiodiagnostic, interventionnel, radiothérapie, médecine nucléaire), ou accidentelle
(1/3) (Tchernobyl…), essais nucléaires (ex : plutonium), industrie nucléaire (< 1%)…
- Exemple : RP = 0,05 mSv, mammographie = 0,5 mSv, PET-scan = 15 mSv, scanner corps entier = 20 mSv
Secteur médical : radiothérapie, radiodiagnostic, médecine nucléaire
Secteurs
Industrie nucléaire : traitements des déchets, combustible
d’activités
Secteurs industriels : conservation des aliments, contrôle de soudure
concernés Laboratoires de recherche et d’analyse
= Chargé de couvrir les risques liés aux rayonnements ionisants :
Institut de Radio- - Sûreté de l’ensemble des installations nucléaires
protection et de - Protection de l’homme et de l’environnement
Sûreté Nucléaire - Sûreté des transports de matières radioactives
Radioprotection
CODEX.:, S-ECN.COM
CEHUMT 2019
CODEX.:, S-ECN.COM
CEHUMT 2019
Objectifs pédagogiques : - Evaluer l’impact du travail sur la santé et rapporter une pathologie aux contraintes professionnelles
- Evaluer l’impact d’une pathologie chronique sur les capacités de travail
- Donner des informations sur les conséquences médico-sociales d’une inaptitude au travail et les
principes généraux de l’orientation et du reclassement
Risques professionnels : - Chimique : cancérogène, mutagène, reprotoxique… - Biologique : AES, bactérie…
- Physique : manutention manuelle, bruit… - Risques psychosociaux
- Radiations ionisantes
- Valeur Limite d’Exposition (VLE) : dose maximale toxique en cas d’exposition pendant 15 minutes/jour effets aigus
- Valeur Moyenne d’Exposition (VME) : dose maximale d’exposition à un toxique pendant 8h/jour effets chroniques
= Toxicité par contact cutané ou inhalation : usage très fréquent, tableau 84 du régime général
- Effets aigus communs à tous les solvants : dermite irritative, syndrome ébrio-narcotique, troubles
de conscience, pneumopathie d’inhalation
- Effets chroniques communs à tous les solvants : dermite chronique, troubles de l’attention,
asthénie, insomnie, démence, foetotoxique, neuropathie périphérique
- Effets spécifiques au benzène : hypoplasie médullaire, leucémie aiguë myéloblastique
Solvants - Ventilation, aspiration des vapeurs à la source, signalisation, éviter les mélanges,
organiques remplacement du toxique si possible, gants et masques adaptés lors de l’utilisation
Prévention - Interdiction de vente de produits contenant > 0,1% de benzène
- Femme enceinte : changement de poste
Suivi - Suivi des salariés : dosage de la plombémie et PPZ plasmatique, NFS, créatininémie
- Fiche d’exposition, conservé 50 ans
= Utilisation dans l’extraction, la construction BTP, la construction navale et le textile : toxicité par
inhalation des fibres (VME = 0,01 f/mL), après un délai de 10 à 40 ans, tableau n°30 et 30 bis
Non exposé : conjointe de travailleurs exposé, bricolage/rénovation de maison sur son temps
libre, habiter à proximité d’un gisement amiantifère naturel…
- Asbestose : PID résultant d’une exposition intense prolongée, d’apparition retardée, d’évolution
lente sans amélioration, non favorisée par le tabagisme
- Plaque pleurale : plaque fibro-hyaline de la paroi thoracique, du diaphragme, parfois du péricarde,
d’apparition retardée, asymptomatique
- Pleurésie : séro-fibrineuse, évoluant vers des épaississements pleuraux diffus
- Atélectasie ronde : secondaire aux atteintes pleurales, surtout au niveau des bases
- Cancer broncho-pulmonaire (RR = 5) : risque multiplicatif avec le tabagisme
- Mésothéliome pleural (parfois péritonéal) : pleurésie, douleurs d’apparition retardées, de
traitement difficile, non favorisé par le tabagisme
Amiante - Cancer extra-thoracique (hors tableau) : cancer du larynx, cancer de l’ovaire
- Changement de tenue civile, protection respiratoire efficace, sur-blouses
Prévention
imperméables et jetables, contrôle du chantier par le médecin du travail
- RP et EFR réguliers (tous les 2 ans), fiche d’exposition
Suivi - Surveillance post-professionnelle : TDM tous les 5-10 ans, à débuter 20-30 ans
après
Fond = FIVA : pour les patients atteints de maladies causées par l’amiante, reconnues
d’origine professionnelle, ou ayant subi un préjudice relevant directement
d’Indemnisation
d’une exposition à l’amiante sur le territoire français (ou leurs ayant-droits) :
des Victimes de - Réparation financière : intégralité des frais de soins, salaires et revenus perçus
l’Amiante - Réparation personnelle : souffrance psychique et physique, autres préjudices
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- Maladie de Parkinson liée à une exposition aux pesticides (Régime Agricole uniquement) : pour un délai de prise en
Autres charge de 1 an et une durée d’exposition > 10 ans
- Cancer de vessie d’origine professionnelle : cytologie urinaire tous les 6 mois, à débuter 20 ans après exposition, chez
les professionnels à risque très élevé exposés au moins 1 an (industrie du caoutchouc, manufacture de colorants)
- Professions de la santé, des secours et de l’incendie, professions sociales et
BCG Obligatoire médico-sociales, personnel au contact des enfants, des établissements
pénitentiaires, des services de probation et de la protection judiciaire de la jeunesse
- Professions de la santé, des secours et de l’incendie, des pompes funèbres, du
DTP Obligatoire social et du médico-social, des blanchisseries en lien avec les établissements de
soins
Coqueluche Recommandé - Toute professions de santé et professionnels en contact avec de jeunes enfants
Grippe Recommandé - Professions de santé, médico-sociales, tourisme (guides et personnels navigants)
- Professions médico-sociales, en contact avec les jeunes enfants n’ayant pas acquis
Hépatite A Recommandé
la propreté, restauration collective, traitement des eaux, égoutiers
- Professions de santé (personnel exposé et étudiants), entreprises de pompe
funèbres, secours et incendie, médico-social et blanchisseries
Obligatoire - Dosage des Ac anti-HBs : > 100 UI/L ou 10 à 100 UI/L sans anti-HBc
Vérification
Vaccinations
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- Peut être demandée par : le salarié, son médecin traitant, le médecin conseil de la sécurité sociale
- Si arrêt de travail >3 mois
Visite de
- Ne donne pas lieu à la prononciation de l’aptitude au poste
pré-reprise
- Objectif : préparation au retour au travail et anticipation des difficultés éventuelles par la
formulation de préconisations par le médecin du travail
- Accord du salarié nécessaire pour transmettre les préconisations à l’employeur
- Demandée par l’employeur
Visite de
- Dans les 8 jours à compter de la reprise du travail par le salarié
reprise
- Permet au médecin du travail de se prononcer sur l’aptitude au poste de travail
- Délivrées par le médecin du travail à l’employeur
- Aménagement ou adaptation du poste de travail (ex : aménagement ergonomique du poste) : le
salarié conserve son emploi et sa qualification
- Changement de poste de travail (ex : poste adapté aux capacités restantes du salarié) : peut
Préconisations impliquer une diminution de salaire
- Formations professionnelles pour faciliter le reclassement ou la réorientation professionnelle du
salarié
- L’employeur doit prendre en considération les propositions du médecin du travail
- Si refus de l’employeur : il doit faire connaître les motifs de son refus
Maintien dans l'emploi
- Après une étude de poste, des conditions de travail et un échange avec l’employeur
- Obligation de recherche de poste de reclassement par l’employeur sauf exceptions
- Peut conduire à un licenciement si impossibilité de reclassement dans l’entreprise
Inaptitude
- Cas particulier : protection renforcée du maintien dans l’emploi pour les salariés victimes d’un
médicale
accident de travail ou d’une maladie professionnelle :
Doublement des indemnités de licenciement
Statut de travailleur handicapé si taux d’IP ≥10%
- Arrêt de travail à temps partiel permettant la poursuite des soins et un retour progressif au travail
- Le temps de travail ne correspond pas forcément à un mi-temps (ex : 50%, 80%...)
- Peut être progressif jusqu’à la reprise à temps complet
Temps partiel - Rémunération : indemnités journalières versées par l’Assurance maladie + partie du salaire pour le
thérapeutique temps travaillé versée par l’employeur
- Prescrit par le médecin traitant
- Avec accord du médecin conseil de l’Assurance maladie, du médecin du travail et de l’employeur
- Pour 12 mois maximum
- Reconnaissance en qualité de travailleur handicapé
- Demandée si difficultés au poste de travail du fait de l’état de santé du salarié
- Dossier en 3 parties complétées par le médecin traitant, le médecin du travail et le patient
- Adressé à la MDPH (Maison Départementale des Personnes Handicapées)
- Reconnaissance du statut pour une durée déterminée (5 ans généralement, à renouveler)
- Intérêts :
Le salarié peut bénéficier de l’accompagnement d’organismes de placement spécialisés (OPS) dans
le maintien ou retour à l’emploi des personnes en situation de handicap
RQTH Le salarié peut bénéficier d’aides pour le bilan de compétence ou pour une formation si
changement de poste de travail nécessaire
L’entreprise peut bénéficier d’aides financières de la part des organismes de gestion des fonds pour
l’insertion professionnelle des personnes handicapées (AGEFIPH dans le secteur privé, FIPHFP dans le
secteur public) si aménagement de poste nécessaire
Obligation pour les entreprises d’au moins 20 salariés d’employer des travailleurs en situation de
handicap pour 6% de leur personnel (sinon pénalités financières)
- Le salarié est libre d’informer ou non son employeur sur son statut de travailleur handicapé
- Discrimination : un employeur ne peut pas refuser d’embaucher quelqu’un à cause de son handicap
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Médecine du travail = rôle de prévention de toute altération de la santé des travailleurs du fait de leur travail
- Sous la régie du Code du travail, s’applique à tous les salariés indépendamment de leur régime de sécurité sociale
- Action uniquement préventive : ne dispense pas de soins, ne prescrit pas de traitement ou d’arrêt de travail
- Activité : visites médicales (2/3 du temps) et actions en milieu de travail (1/3 du temps)
- Tout employeur ayant au moins un salarié doit organiser ou adhérer à un service de santé au travail (SST)
- Les SST sont organisés au choix de l’employeur sous la forme de :
. Service autonome (1 service de médecine du travail pour une entreprise) : possible si ≥ 500 salariés
. Service inter-entreprises (1 service pour plusieurs entreprises) : si < 500 salariés
- Médecin du travail :
. Médecin spécialiste du lien santé travail
. Indépendance dans l’exercice de son activité
. Salarié de l’établissement ou rattaché à un service interentreprises
. Statut protecteur de « salarié privilégié » : licenciement possible qu’après autorisation de l’inspecteur du travail et avis du médecin
inspecteur du travail
- Soumis au secret médical et au secret industriel (= secret de fabrication)
- Le médecin du travail ne doit formuler une aptitude au travail que pour les salariés exposés à des risques particuliers
Le travailleur ne choisit pas son médecin du travail, et inversement
Organisation différente dans les autres branches de régime : médecine préventive professionnelle (fonction territoriale ou
d’état), médecin du travail du personnel hospitalier (fonction hospitalière), Mutualité Sociale Agricole (régime agricole)…
- Prescription d’examens complémentaires de surveillance ou de dépistage d’une pathologie professionnelle
- Orientation vers le médecin adapté (généraliste ou spécialiste) en cas de dépistage d’une affection
- Remplit le dossier médical de santé au travail : données socio-administratives, médicales et risques professionnels
= Vérification de l’aptitude médicale du travailleur pour un poste si risques particuliers, proposition
d’éventuel aménagement de poste, recherche d’affection dangereuse pour le travailleur ou les
autres
- Visite d’embauche (avant l’embauche en cas de poste avec Surveillance Médicale Renforcée
(SMR))
- Visite périodique :
Visites . Pour les travailleurs non exposés à des risques particuliers : tous les 5 ans maximum
obligatoires . Travailleurs handicapés, travailleurs titulaires d’une pension d’invalidité, travailleurs de nuit :
tous les 3 ans maximum
- SMR : - Travailleurs exposés : tous les 4 ans maximum par le médecin du travail, visites
intermédiaires possibles tous les 2 ans par un professionnel de santé (ex : infirmière)
Visites médicales
- Aménagements de postes et des rythmes de travail : adaptés à la physiologie humaine, pour les travailleurs
handicapés, ou quand l’aptitude du salarié est réduite
- Proposition de reclassement en cas d’inaptitude
- Recommandations sur les équipements de protection collective (aspiration si poussière ou produits chimiques,
isolation acoustique…) et de protection individuelle (gants, masques respiratoires, lunettes, casque anti-bruit…)
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- Participe :
. Formation à la sécurité et à la prévention des risques professionnels
. Education sanitaire en rapport avec l’activité professionnelle
. Tenu à jour du DUER (Document Unique d’Evaluation des Risques) : rédigé par l’employeur
. Comité social et économique (CSE) : obligatoire si >11 salariés (remplace le Comité d’Hygiène et de Sécurité
Actions
Médecin du
- Libre d’adresse le travailleur à son médecin traitant s’il dépiste un problème de santé
travail
- Soumis au secret professionnel : correspondance avec d’autres médecins seulement par
l’intermédiaire du salarié avec son accord, ne peut transmettre ou recevoir des informations
médicales directement avec le médecin traitant
Médecin de - Peut demander un avis du médecin du travail
soins - Peut conseiller au salarié de consulter son médecin du travail (même en période d’arrêt)
Droits
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CEHUMT 2019
- Demande auprès de la Sécurité sociale, sur avis du médecin conseil de l’assurance maladie
Invalidité
- A la suite d’une maladie ou d’un accident d’origine non professionnelle
- Ayant entraîné une réduction de la capacité de travail ≥ 2/3
- La visite d’embauche est remplacée par une visite individuelle d’information et de prévention :
Poste sans risque par un médecin du travail, infirmier ou interne, dans les 3 mois suivant la prise de poste (sauf pour
particulier les apprentis : 2 mois maximum)
- Périodicité maximale de 5 ans
= 3 types :
- Risque particulier : amiante, plomb, agent cancérogène…
- Salarié avec suivi médical adapté : travailleur de nuit, handicapé, titulaires d’une pension
Loi travail 2016
CODEX.:, S-ECN.COM
CEHUMT 2019 Révision 26/05/2020
ACCIDENT DU TRAVAIL
= « Qu’elle qu’en soit la cause, accident survenu par le fait ou à l’occasion du travail à toute personne salariée ou travaillant à
quelque titre que ce soit pour un ou plusieurs employeurs ou chefs d’entreprise » (article L.411 du Code de la Sécurité
sociale) : 600 000 accidents du travail/an, dont > 500 décès/an imputés aux AT, en baisse depuis 30 ans
- Pour qu’il y ait accident du travail, il faut : - Un fait extérieur brutal et soudain (date certaine)
- L’apparition soudaine d’une lésion corporelle ou psychique en rapport avec ce
fait
Présomption d’imputabilité : tout accident survenu dans le cadre du travail est présumé causé par celui-ci (lien de
causalité). La CPAM ou l’employeur doit apporter la preuve si litige.
- Doit être extérieur à la personne (≠ affection interne : IDM, AVC…) sauf cas particulier (lié directement au travail : stress…)
- Jurisprudence : tout accident survenu chez un travailleur alors qu’il est soumis à l’autorité ou à la surveillance de son
employeur
- Cas particulier des accidents de trajet : accident survenant sur le parcours normal aller-retour effectué par le salarié :
. Entre le lieu de travail et sa résidence principale
. Résidence secondaire en cas de stabilité de celle-ci (week-end)
. Lieu de travail et celui où il prend habituellement ses repas
. Tout autre lieu où le travailleur se rend de façon habituelle pour des motifs d’ordre familial
. Pendant les horaires habituels du salarié
. Les détours sont compris dans le parcours normal si nécessité de la vie courante : acheter du pain, accompagner un enfant,
nécessité de l’emploi
- Pas de présomption d’imputabilité pour les accidents de trajet
- Informer son employeur sous 24h par voie orale ou lettre recommandée
- Faire constater les lésions par un médecin (possiblement le médecin du travail), qui rédige un certificat
De la victime médical initial en 4 volets, à adresser à la CPAM (volets 1 et 2) et à l’employeur (volet 4 si arrêt de
travail) par courrier simple
- En cas de carence de l’employeur : la victime a 2 ans pour déclarer l’accident
- Remettre à la victime une feuille d’accident du travail pour la prise en charge des soins à 100% et tiers
payant
- Déclarer l’accident du travail à la CPAM sous 48h, sur un formulaire CERFA en 4 exemplaires (1 pour
De
l’employeur, 3 pour la CPAM) envoyé par lettre recommandée avec AR ou par échange informatique
l’employeur
Obligations
- En cas d’accident bénin n’entraînant pas de soins ni d’arrêt de travail : notification dans un registre
sans déclaration obligatoire à la CPAM
- Remet à la victime une attestation de salaire si arrêt de travail
- Etablit le certificat médical initial descriptif sur un formulaire CERFA ou en ligne (site internet AMELI) :
doit être objectif, dater l’AT, bien décrire toutes les lésions observées, signé par le praticien
Du praticien
- Durée de l’incapacité temporaire de travail et durée des soins
- Un arrêt de travail en AT-MP peut être prescrit sur le CMI
- Délai de 30 jours pour instruire le dossier
- Peut recourir à un délai complémentaire de 2 mois en informant la victime et l’employeur par lettre
De la CPAM recommandée avec accusé de réception
- Service administratif : vérifie la matérialité de l’accident
- Médecin conseil : vérifie la réalité des lésions physiques imputables à l’AT
= Pour tous les soins : - Exonération du ticket modérateur jusqu’au plafond de la Sécurité sociale
Prestations - Tiers payant : absence d’avance des frais
en nature - Prise en charge à 100% (par la branche AT-MP du RGSS)
- Non licenciement pendant l’arrêt de travail
Conséquences
CODEX.:, S-ECN.COM
CEHUMT 2019 Révision 26/05/2020
En cas de
- Majoration des indemnités de licenciement en cas d’inaptitude médicale : x2
licenciement
= Rédigé par le médecin traitant qui indique « guérison » ou « consolidation »
- Guérison = retour à l’état initial sans séquelles indemnisables
- Consolidation = l’état clinique ne peut plus s’améliorer et il persiste des séquelles : l’incapacité
partielle est évaluée, la victime est indemnisée (en rente ou capital) et les soins en rapport avec les
Certificat
Suites
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CEHUMT 2019 Révision 26/05/2020
MALADIE PROFESSIONNELLE
= Conséquence directe de l’exposition d’un travailleur à une risque pathogène (physique, chimique ou biologique) ou
résultant des conditions dans lesquelles il exerce son activité professionnelle : 50 000/an dont 50% avec IPP et 400 décès
- Etat pathologique d’apparition progressive et insidieuse dû au travail, résultant de l’exposition habituelle à un risque
déterminé dans le cadre de l’exercice d’une profession
- Dans le régime général et le régime agricole de la Sécurité sociale, est présumée d’origine professionnelle, toute maladie
inscrite dans l’un des tableaux des maladies professionnelles et contractées dans les conditions mentionnées dans le tableau
concerné
- Inscrites dans des tableaux : - Code de la Sécurité Sociale (pour le régime général) = 112 tableaux numérotés de 1 à 98
(avec des bis et des ter parfois)
- Code Rural (pour le régime agricole) = 65 tableaux
- Principalement : troubles musculo-squelettiques (75%), sciatique/cruralgie, atteinte auditive due au bruit, amiante (10%)
En cas de maladie à caractère professionnelle non reconnue en MP : déclaration à but épidémiologique
- Un tableau par risque professionnel : amiante, hydrocarbure…
- Plusieurs catégories de maladies :
. Intoxications professionnelles
. Maladies infectieuses
. Cancers
. Maladies relatives à l’ambiance de travail, gestes et postures
. Pathologies allergiques
- Intitulé : maladie ou agent responsable
Tableaux 1 à 98 - 3 colonnes :
- Désignation limitative des maladies (colonne de gauche)
de maladie
- Conditions médico-administratives permettant d’établir le lien entre la maladie et le
professionnelle
travail (colonne du milieu) : - Délai de prise en charge = délai maximum entre la fin de l’exposition
et la date de 1ère constatation médicale
± Durée minimale d’exposition = durée minimale au contact du risque
- Liste, limitative ou indicative, des travaux responsables (colonne de droite)
Principes
Présomption d’origine : affection présumée d’origine professionnelle, sans qu’il soit nécessaire
d’en établir la preuve, et sans tenir compte d’éventuels facteurs extra-professionnels, si les critères
des 3 colonnes sont respectés.
- Tableaux régulièrement actualisés par des décrets en Conseil d’Etat après avis du Conseil
supérieur de la prévention des risques professionnels.
- Comité Régional de Reconnaissance des Maladies Professionnelles : reconnaissance de maladie
- Indemnisation en MP après avis du CRRMP dans 2 cas :
. Article L.461-1 Alinéa 6 (anciennement 3) : maladie inscrite dans un tableau de MP mais une ou
plusieurs conditions non remplies (colonne du milieu ou colonne de droite). Lien direct
nécessaire entre la maladie et le travail de la victime.
Système
. Article L.461-1 Alinéa 7 (anciennement 4) : maladie non inscrite dans un tableau de MP et décès
complémentaire
ou taux d’IP ≥ 25%. Lien direct et essentiel nécessaire entre la maladie et le travail de la victime.
- Composé de 3 membres : 1 PH ou PUPH particulièrement qualifié en matière de pathologie
professionnelle, 1 médecin conseil et 1 médecin inspecteur du travail
Absence de présomption d’origine : décision selon l’ensemble des causes étiologiques
- Recherche du lien de causalité
= Par le patient, de son initiative, auprès de son organisme couvrant le risque AT/MP : CPAM
- Documents:
. Formulaire de déclaration CERFA avec 4 volets, précisant ses employeurs et postes de travail
. Certificat médical initial : 4 volets (volets 1 et 2 pour la CPAM, volet 3 pour la victime, volet 4 pour
l’employeur si arrêt de travail)
Reconnaissance
Déclaration
. Eléments permettant le calcul de la rente ou du capital : attestation de salaire fournie par
de MP
l’employeur, si arrêt de travail
- Idéalement délai de 15 jours après le CMI pour effectuer la déclaration, ou 15 jours après l’arrêt de
travail
- En pratique : délai de 2 ans pour faire valoir ses droits
La CPAM adresse une copie de la déclaration de MP à l’employeur et à l’inspection du travail
Certificat - Peut être rédigé par tout médecin (médecin traitant, spécialiste…) en 4 feuillets
médical - Doit certifier l’existence de la maladie et la date du 1er symptôme ou du 1er examen anormal
initial - La certitude de l’origine professionnelle n’est pas nécessaire
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CEHUMT 2019 Révision 26/05/2020
- Délai de 3 mois pour instruire le dossier : enquête administrative et examen de la situation médicale
de la victime par un médecin-conseil
Réponse de
- Délai complémentaire de 3 mois possible en informant la victime et l’employeur par LRAR
la CPAM
- En cas de défaut de réponse dans les délais établis : caractère professionnel considéré comme établi
- Remet au patient la feuille de maladie professionnelle pour les soins
Fonction = Reconnaissance déterminée par la Commission de Réforme : se prononce sur
publique l’imputabilité en se référant aux tableaux des MP
Autres
régimes de = Aucune reconnaissance en MP indemnisable par leur régime de couverture sociale
Sécurité (aucune cotisation pour le risque de MP dans le Régime Social des Indépendants)
Travailleurs
sociale - Exception : - Souscription à une assurance complémentaire couvrant le risque AT/MP
indépendants
- Maladie résultant d’une exposition survenue lors d’un emploi salarié
- Maladie secondaire à l’inhalation de fibres d’amiante FIVA
- PEC à 100% des frais médicaux liés à la MP : exonération du ticket modérateur, tiers payant
- Indemnités journalières (en cas d’arrêt de travail): indemnité journalière versée pendant la période
d’incapacité de travail précédant la consolidation, sans délai de carence, correspondant à 60% du salaire
Indemnités
pour les 28 premiers jours et 80% à partir du 29e jour
- Indemnisation des séquelles : seulement après rédaction d’un certificat médical final
Augmente les cotisations pour l’employeur
= Evaluation des séquelles exprimé en taux d’incapacité permanente (IP) selon des barèmes
Taux
- IP < 10% : indemnité en capitale (salaire x 0,5 x IP)
d’incapacité
- IP ≥ 10% : indemnité par rente mensuelle ou trimestrielle, non imposable
permanente
Indemnités débutent à la date de la 1ère constatation médicale de la pathologie
- IP ≥ 40% : - Part supplémentaire de quotient familial
- Exonération de redevance audiovisuelle et de taxe d’habitation
Prestations
- IP ≥ 66,6% (selon le régime d’affiliation, notamment régime des mines) : logement, chauffage
- Circuit de reclassement professionnel privilégié
- Doublement des indemnités de licenciement
- Maladies liées à l’amiante :
. FIVA : Fonds d’indemnisation des victimes de l’aimante
Autres Ne concerne que les expositions subies sur le territoire français
prestations Si reconnaissance en MP : répare les autres préjudices (dont extra-patrimoniaux) non indemnisés par
la sécurité sociale
Si pas de reconnaissance en MP : indemnise la victime intégralement
. Cessation anticipée d’activité :
Possible en cas de maladie professionnelle liée à l’amiante reconnue par la sécurité sociale
Possible aussi si travail antérieur dans une entreprise exposant à l’amiante (liste limitative publiée au
Journal Officiel) en dehors de toute reconnaissance en MP
Si > 50 ans : allocation égale à 66% du dernier salaire jusqu’à l’âge de la retraite
En cas de - Conjoint : rente viagère de 40% du salaire annuel de l’assuré
décès - Enfant : rente de 20 à 30% du salaire annuel de l’assuré jusqu’à leur 20 ans
D’un avis d’inaptitude ou
- Conseil de Prud’hommes
d’aptitude
- Commission médicale de recours amiable (CRA) de la CPAM
D’un taux d’IP
- Pôle social du tribunal de grande instance (TGI)
Contestation
Du diagnostic médical d’une - Expertise médicale déclenchée par la CPAM, par un expert choisi par le médecin de
maladie professionnelle la victime et le médecin-conseil
CODEX.:, S-ECN.COM
↑ Méd .
travail
↓ Santé publiq
R2C : Rang A en noir - Rang B en bleu - Rang C en brun Révision 15/09/2021
Relation médecin-malade = relation interpersonnelle, mélange d’aide, de pédagogie et d’autorité, en proportions variables.
Relation inégale déséquilibrée avec position de domination potentielle médicale.
- Relation paternalisteou active/passive= confiance totale du patient en son médecin, qui détient le savoir et prend les
décisions en respectant le principe de bienfaisance : modèle européen, ou de certaines spécialités (réanimation, psychiatrie…)
- Relation autonomiste = le patient conserve pleinement sa liberté et son auto-détermination, le médecin a seulement un rôle
consultatif : modèle américain, de plus en plus actuel en Europe
- Relation consensuelle, coopérative et participative = le patient accepte les soins et une coopération (consensuelle :
fractures à plâtrer…), ou doit être convaincu (coopérative : examen gynécologique, soins dentaires…), et est acteur de la
rémission ou de la guérison (participative : compromis réciproque, responsable et acceptable) alliance thérapeutique
- Différents niveaux : préventive, curative (thérapeutique), écoute et soutien psychologique, fin de vie
- Information loyale, claire et appropriée sur l’état, les investigations et les soins proposés au patient
- Si le patient en a émis le souhait, ou dans l’intérêt du malade et pour des raisons légitimes
appréciées en conscience par le médecin, il est possible de tenir un malade dans l’ignorance d’un
diagnostic ou pronostic grave, sauf si l’affection expose un tiers à un risque de contamination
Code de
- Un pronostic fatal doit être révélé avec circonspection, proches prévenus sauf exception ou si le
déontologie
malade a préalablement interdit cette révélation ou désigné les tiers auxquels elle doit être faite
médicale
- Le consentement de la personne doit être recherché dans tous les cas
- Lorsque le malade, en état d’exprimer sa volonté, refuse les investigations ou traitement proposés,
le médecin doit respecter ce refus, après avoir informé le malade de ses conséquences (sans
obligation pour le médecin de toute mettre en œuvre pour convaincre le patient)
Législation
CODEX.:, S-ECN.COM
R2C : Rang A en noir - Rang B en bleu - Rang C en brun Révision 15/09/2021
CODEX.:, S-ECN.COM
R2C : Rang A en noir - Rang B en bleu - Rang C en brun Révision 15/09/2021
Maladie = rupture d’équilibre dans un ensemble biologique, psychologique, social. La prise en charge
doit redonner au patient l’ensemble des ressources nécessaires pour réaliser ses aspirations et
satisfaire ses besoins, en tenant compte :
- De ses représentations (théorie profane) : causes, sens de la maladie… dépend de la culture, du
milieu social, de la personnalité, de l’histoire personnelle…
Position du - Des processus de transaction face à la maladie : efforts cognitifs, émotionnels et comportements
patient pour s’ajuster aux situations de stress
. Evaluation : primaire (stress perçu par le sujet), secondaire (contrôle perçu et soutien social perçu).
Influencé par des facteurs bio-psycho-sociaux et la théorie profane du patient.
. Stratégies d’ajustement = coping : si le patient pense pouvoir changer sa situation il adopte des
stratégies centrées sur le problème, sinon centrées dur l’émotion (tendant à se modifier lui-même
pour supporter la situation)
- Médecine personnalisée : biomarqueurs et thérapies ciblées…
Personnalisation de la prise en charge
Perspectives
- Médecine centrée sur la personne : modèles plus autonomistes
Décision thérapeutique complexe tenant compte du patient, son mode de vie, son entourage, du
problème de santé en question, de l’éthique médicale… selon :
- Une démarche bioclinique :
. Identifier un bénéfice explicite : disparition d’un signe fonctionnel, d’un symptôme, disparition ou
réduction d’un risque… objectifs vitaux, fonctionnels, épidémiologiques…
Principes . Clarifier la stratégie pertinente compte tenu du bénéfice visé : étiologique/symptomatique,
directeurs curatif/palliatif/préventif, traitement d’attaque/d’entretien
. Analyser le caractère démontré du bénéfice attendu de la thérapeutique
. Analyser le bénéfice/risque de l’intervention envisagée en tenant compte des co-prescriptions et
automédication, âge et comorbidités, poids, fonction rénale, état nutritionnel et d’hydratation, etc.
. Définir et hiérarchiser les priorités si polypathologie
- La relation médecin-malade : logique de concordance et d’alliance, préférences du patient
Communication
- Avec le patient et son entourage dans une approche globale et non réductrice de la relation médecin-malade, pour
créer les conditions d’une relation satisfaisante, conduite au regard de la perspective médicale et de celle du patient
- La faculté de communiquer résulte de compétences, d’un apprentissage et pas que des dispositions individuelles
- Modèles d’entrevue médicale pour structurer l’entrevue : approche opérationnelle du modèle de Calgary-Cambridge
visant à la fois à structurer l’entrevue et construire la relation(débuter l’entrevue, recueillir l’information, procéder à
l’examen physique, expliquer et planifier, terminer l’entrevue)
= Institué par la loi réformant l’assurance maladie du 13 aout 2004 : coordination et participation à la mise en place du
« dossier médical personnel » du patient, informé de tout acte concernant le patient, assure les procédures de prise en
charge (déclaration d’ALD…)
Médecin traitant
= Education thérapeutique : nécessite la réalisation d’un projet pédagogique individuel adapté. Processus
continu intégré dans les soins et centré sur le patient, relation participative
- Contrat moral, avec des objectifs progressifs, visant l’autonomisation du malade
- Nécessite l’adhésion du patient, qui passe par sa compréhension et son niveau de motivation
Formation - Multidisciplinaire : médecin, paramédical (kiné, infirmier, ergothérapeute…), psychologue, sociale
du patient - Différents modèles pédagogiques : transmissif, béhavioriste (comportementaliste), cognitiviste et socio-
atteint de constructiviste… en plusieurs étapes :
maladie . Diagnostic éducatif : dimensions biomédicale, cognitive, affective, socio-professionnelle, d’avenir
. Activités éducatives structurées : de sensibilisation, information, apprentissage, accompagnement…
chronique
. Suivi avec évaluation régulière et adaptation du protocole
- Inclusion dans un réseau de soins autour du médecin traitant
- Soutien par des associations de malades et participation à des sessions éducatives de groupe
- Soutien de la famille
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= Risque vital à court terme ou maladie sévère (altération de qualité de vie, risque de rechute et/ou récidive
grave, retentissement fonctionnel)
- Multidisciplinaire : médecins, infirmiers, psychologues, assistantes sociales
- Conditions nécessaires : prendre le temps, pièce confortableau calme, sans être dérangé, à un moment
propice, seul avec le patient (et la personne de confiance le cas échéant)
- Respect des droits du malade et des principes de la loi du 4 mars 2002
- Respect de la volonté du patient s’il ne veut pas être informé du diagnostic
- Information de la famille après accord du malade uniquement
- Créer un climat adapté : attitude disponible, communication verbale et non verbale, attitude d’écoute
active en demandant ce que le malade a compriset ce qu’il veut savoir, respect des silences, ne pas
interrompre le patient, reformuler les propos et encourager à s’exprimer davantage…
- Annonce proprement dite : s’appuyant sur ce que le malade sait déjà, avec un vocabulaire approprié,
simple, sans jargon ni euphémisme, adapté au rythme du patient, en répondant à ses attentes, et en offrant
la possibilité d’échanger sur le pronostic selon les besoins du patient
- Partage du projet de prise en charge et plan de soins : informations sur les investigations, possibilités
thérapeutiques disponibles et alternatives envisageables, soins de support, bénéfices prévisibles,
inconvénients et pronostic… Proposer aux patients qui le souhaitent d’être associés à la décision, ne pas
réassurer abusivement mais laisser place à une espérance
- Terminer l’entretien : place pour les émotions, manifester son empathie et laisser un espace pour les
questions du patient. Résumer le contenu de l’entrevue, reformuler les grandes lignes du plan de soins et
notamment à court terme, rappeler la possibilité d’un nouvel entretien à brève échéance et les ressources
disponibles (psychologue, assistant de service social, etc.)
- Proposer un suivi et une prochaine date de rencontre : délivrance de l’information progressive
Mouvements psychiques importants, traumatisme confrontant le patient à la perspective de
sa propre mort, générant des réactions émotionnelles profondes (parfois syndrome de
Annonce détresse émotionnelle) et suscitant un sentiment d’insécurité, perte de contrôle et
d’une impuissance (possible sidération et syndrome post-traumatique).
maladie Selon l’image de la maladie et de la mort (culture, croyances, niveau socioéducatif, part
grave affective…), mécanismes inconscients de défense :
- Déni, non acceptation = sidération
Mécanismes
- Isolation : intellectualisation de la maladie pour s’en distancier
de défense
- Déplacement : focalisation sur des soucis plus supportables, parfois mineurs
du patient
- Révolte, refus, projection agressive
- Régression : dépendance disproportionnée à l’entourage
- Tristesse, culpabilité
- Sublimation : mécanisme de défense positif, hyper-investissement dans un projet
personnel souvent chargé symboliquement et mobilisant toute l’énergie
- Maîtrise : attitudes obsessionnelles et fortes exigences pour tout contrôler
- Deuil, acceptation, combativité
Mouvements psychiques importants avec anxiété (possible état de stress), sentiment de
mise en échec, perte de contrôle et culpabilité, émotions liées à une proximité affective avec
le patient, identification au malade…
Mécanismes de défense également :
- Mensonge : à prohiber
- Identification projective : attribution au patient de ses propres représentations, sentiments,
Mécanismes réactions, émotions, donnant l’illusion de savoir ce qui est bon pour lui
de défense - Rationalisation : médecin réfugié derrière un discours technoscientifique
du soignant - Fausse réassurance : entraîne un espoir disproportionné du patient
- Fuite en avant : informations délivrées à « marche forcée », surestimant les capacités du
patient à les accueillir
- Mécanismes d’adaptation positive (coping) : stratégies centrées sur l’annonce
(préparation des conditions, contenu, déroulement…), sur la relation avec le patient
(empathie mais distance professionnelle adaptée), sur la gestion de ses émotions par le
médecin (identification, expression, régulation, réévaluation cognitive)…
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Valeurs
. Faire le bien du malade n’est pas faire le Bien (moralement) mais agir médicalement à son égard
professionnelles
. L’altruisme, qui rassemble des valeurs traditionnelles, est spécifiquement orienté vers les malades
- Possibles conflits de valeurs :
. Non hiérarchisées entre elles: la justice passe-t-elle avant ou après les libertés individuelles ?
. Autres défis : consumérisme, limitation d’autonomie, conflits d’intérêts, limitation étatique des
moyens…
- La profession transforme une pratique en une activité codifiée et régulée :
. Les professionnels ont un statut garanti par l’Etat, défini par des lois
. Ils prêtent serment : le médecin est censé respecter les valeurs de sa profession
. Leur formation spécialisée leur confère une aptitude certifiée
Profession
- En contrepartie la société garantit une certaine autonome/indépendance (auto-régulation) :
élaboration des règles de la pratique, jugement de la compétence professionnelle, liberté de
prescription et décision
2 rôles : thérapeute et professionnel. A la fois relation avec le malade et contrat social.
- Préceptes hippocratiques : le savoir-faire médical n’est pas qu’empirisme mais une pratique raisonnée
. Recherche de l’équilibre, du refus de tout mal et de toute injustice
. Par un lien avec le malade innocent, discret, respectant son espace de liberté
- Activité libre de toute autre influence que la science, entièrement polarisée par l’intérêt du malade.
Valeurs ancrées dans la pratique responsable = jugement qui débouche sur des actions finalisées au
Valeurs sein d’une relation singulière protégée de toute intrusion. Tout ce qui permet d’en réaliser les
historiques meilleures conditions est une valeur :maximes (primum non nocere), serment d’Hippocrate, Code de
déontologie
- Compétence, discrétion, pudeur, probité, loyauté, neutralité, courage, persévérance, bienveillance,
fidélité, sollicitude, dévouement, attention, empathie, altruisme…
- Encore aujourd’hui pour l’Association Médicale Mondiale : indépendance et responsabilité
professionnelle (compassion et compétence au service premier des intérêts du malade)
- Scientificité, validation des thérapies, actualisation des connaissances…
- L’Evidence BasedMedicine doit être complétée par une Values-BasedMedicine
Médecine plus
(valeurs) : davantage centrée sur le patient, la responsabilité et l’expérience du
efficace
médecin
Historique
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Evolution liberté de jugement du clinicien, les protocoles relationnels (annonce de cancer, de dommage lié aux
récente en soins) menacent la liberté et réduisent les relations médecin-malade à une interaction sociale
France - L’orientation managériale des réformes et la pénétration du secteur par l’industrie transforment la
relation vers un contrat prestataire de services/consommateur
- Le recours à des systèmes administratifs sophistiqués et l’obligation croissante de rendre des
comptes entravent la capacité des médecins à respecter leur engagement envers les patients
La compassion est mise à mal par l’efficience, la compétence personnelle par l’obéissance servile
aux recommandations, l’autonomie professionnelle est contestée et limitée par le droit et l’aliénation
à des intérêts privés… Risque de souffrance et épuisement au travail
- Professions de santé :
. Professions médicales (organisées en Ordres) : médecins, pharmaciens, chirurgiens-dentistes, sages-femmes
. Auxiliaires médicaux à exercice réglementé (diplômes définis et liste d’actes autorisés par le conseil de santé
publique) : infirmiers, masseurs-kinésithérapeutes, pédicures-podologues, orthophonistes, orthoptistes,
ergothérapeutes, psychomotriciens, audioprothésistes, opticiens-lunetiers, manipulateurs d’électro-radiologie,
diététiciens… et depuis 2009 aides-soignants, ambulanciers, auxiliaires de puériculture, depuis 2014 ostéopathes
- Sont organisées en Ordres professionnels les professions médicales, infirmiers, masseurs-kiné, pédicures-podologues
- Valeur commune : intérêt du patient prévalant sur l’intérêt individuel du professionnel
Interactions entre professions de santé
- Code de déontologie (article 68) : « dans l’intérêt des malades, les médecins doivent entretenir de bons rapports avec
les membres des professions de santé. Ils doivent respecter l’indépendance professionnelle de ceux-ci et le libre choix
du patient ». Tout compérage est interdit (article 23) et les patients ne doivent pas souffrir de rivalités professionnelles
- Sont devenus légaux des expérimentations de coopérations, des transferts de compétences et actes médicaux
délégués, pour optimiser les prises en charge, surveillances, et pallier aux carences de la démographie médicale
- Loi 2011-940 du 10/08/2011 : possible constitution de société interprofessionnelle de soins
ambulatoires (SISA) = maisons de santé interprofessionnelles
. Personne morale constituée entre des professionnels médicaux, auxiliaires médicaux, pharmaciens
Maisons de . La présence de psychologues et assistantes sociales est autorisée
santé - Le partage des informations médicales est régi par l’article L.1110-4 du CSP, limité : aux
professionnels ayant adhéré au projet, pour la prise en charge effective du patient et continuité des
soins, sous réserve de son consentement exprès
(≠ hôpitaux : consentement présumé acquis)
- Exigences morales: respect de la vie, responsabilité au service d’autrui, relation personnelle avec
malades
Equipes de
- Règles professionnelles en vigueur depuis la loi de 1993 remplacées par un code de déontologie
soins à
(2016) élaboré par l’Ordre National des Infirmiers (créé en 2007), d’autant que cette loi n’est parfois
l’hôpital :
pas compatible avec les lois relatives aux droits du patient : l’obligation déontologique de recueil du
profession
consentement de la loi du 04/03/2002 n’existe pas dans ces textes de 1993
infirmière
- Identité infirmière débattue : spécialisation des services hospitaliers, parcellisation des tâches, forte
technicisation, recherche de performance et productivité, dévalorisation des espaces de parole…
Autonomie médicale limitée :
- Médecine imprégnée du libéralisme politique (autonomie, liberté individuelle, souveraineté du sujet
sain d’esprit sur son corps, régulation des relations entre individus par des contrats)
- Droits inscrits dans la loi : choix de son traitement (années 1980), directives avancées, testaments de
Valeurs professionnelles à l'étranger
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DEVOIRS DU MÉDECIN
Trépied de la pratique médicale : - Ethique : principes d’autonomie, de bienfaisance, de non-malfaisance, de justice…
- Déontologie : ensemble des règles et devoirs régissant la profession
- Loi : ensemble des règles de la société
Principaux textes régissant les devoirs du médecin :
- Lois de la République : Code Civil, Code Pénal, Code de la Santé Publique, Code de la Sécurité Sociale
- Code de Déontologie Médicale
- Autres : recommandations du Conseil de l’Europe, Déclaration de Lisbonne sur les droits des patients, Promotion du
droit des patients en Europe, Charte du patient hospitalisé, Déclaration d’Ottawa sur la santé des enfants…
- Devoir de respect de la vie humaine, de sa personne et de sa dignité
- Atteinte à l’intégrité du corps humain ou à l’intimité justifiée par l’intérêt thérapeutique
Dans l’acte de
- Respect des principes de moralité, de probité et de dévouement
soin
- Délivrance des soins sans discrimination, respect du principe de justice
- Possibilité de refus de soins (hors urgences) pour raisons professionnelles ou personnelles
- Interdiction de toute publicité directe ou indirecte : locaux d’apparence non commerciale…
- Interdiction de tout usage de son nom ou de son activité professionnelle à des fins publicitaires
Dans les
- Interdiction d’exercer dans des locaux commerciaux ou dans tout lieu où sont vendus des
conditions
médicaments ou produits susceptibles d’être prescrits
d’exercice de
- Locaux convenables et adéquats, permettant le respect du secret professionnel
l’acte médical
- Honoraires fixés dans le respect de la réglementation en vigueur, avec tact et mesure
- Obligation de Développement Professionnel Continu et Evaluation des Pratiques Professionnelles
- Soins consciencieux, attentifs et conforme aux données de la science, dans l’intérêt du patient
Devoirs
- Titre III : rapports des médecins entre eux et avec les membres des autres professions de santé
Code de
- Titre IV : de l’exercice de la profession
Déontologie
- Titre V : dispositions diverses
Médicale
Valeurs : liberté/indépendance du médecin, responsabilité, justice, responsabilité/dévouement/
compassion/loyauté, protection des faibles, fidélité, respect de la personne, liberté du patient,
discrétion, compétence, jugement perspicace, confraternité/solidarité/probité…
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= S’appuie sur le théorème de Bayes : probabilité post-test en fonction des résultats d’un test
diagnostique (clinique ou paraclinique) et de la probabilité pré-test
= Prévalence du diagnostic dans la population du patient :
- De manière implicite par l’impression subjective du médecin
Probabilité - De manière explicite par un modèle de prédiction clinique : modèle validé par des
pré-test études épidémiologiques cliniques afin de déterminer la probabilité d’un diagnostic,
d’une réponse à un traitement ou d’un pronostic. Combine typiquement ≥ 3
prédicteurs : démographie, antécédents/comorbidités, clinique, biologie, imagerie
= Probabilité révisée du diagnostic selon le résultat du test
- Dépend de la probabilité pré-test et des caractéristiques informationnelles
Approche intrinsèques du test, quantifiées par les rapports de vraisemblance = risque relatif
bayesienne que le test chez un sujet malade, par comparaison à un sujet sain, soit :
. Positif : 𝑅𝑉+=
. Négatif: 𝑅𝑉−=
Probabilité
post-test - Probabilité post-test : calcul (théorème de Bayes) :
𝑝 é ×𝑆
𝑝 =
𝑝 é ×𝑆 + 1−𝑝 é × 1−𝑆
ou nomogramme de Fagan
Un test est considéré comme informatif si RV+ > 10 ou RV- < 0,10
Un test sensible exclut le diagnostic de maladie (SNOUT : Sensitivity Negative
rule OUT), un test spécifique l’affirme (SPIN : Specificity Positive rule IN)
= Basée sur le calcul de l’utilité moyenne de stratégies concurrentes (représentant la somme des
utilités respectives des issues potentielles d’une stratégie pondérées par leur probabilité de survenue)
Analyse
- Tient compte des performances d’un test diagnostique ou de l’efficacité d’un traitement, mais aussi
décisionnelle
de l’utilité mesurée (impact sur la qualité de vie…) Arbre de décision possible
- Possible analyse médico-économique coût-utilité : mêmes principes intégrant en plus le coût
Evidence based medecine = EBM = utilisation consciencieuse et judicieuse des meilleurs données scientifiques actuelles
dans la prise en charge personnalisée de chaque patient : concept développé au Canada dans les années 1980. La
EBM
décision médicale intègre ainsi l’expérience clinique du médecin, les données les plus récentes d’épidémiologie
clinique, les préférences du patient
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- Formuler une question clinique claire et précise à partir de la situation clinique : selon les éléments
PICOT (patient, intervention, comparator, outcome, time)
- Identifier les publications pertinentes : selon des moteurs de recherche (interface PubMed® de la base
Medline®), bases de connaissances, des essais, revues systématiques et méta-analyse (Cochrane…) et
des recommandations pour la pratique clinique (HAS, sociétés savantes…)
4 étapes
- Evaluer la méthodologie et les résultats des publications identifiées : validité (niveau de preuve
scientifique), impact (importance de l’effet), utilité pratique (grade de recommandation)
- Déduire une conduite à tenir personnalisée pour le patient : selon les possibilités d’extrapolation des
résultats issus de la littérature, la pertinence de l’intervention, la balance bénéfice/risque et les
préférences du patient (attentes et objectifs personnels)
- Capacité d’une étude ou d’un ensemble d’études de répondre à la question posée selon : le schéma de
l’étude, son adéquation avec la question posée, sa qualité méthodologique
Niveau de Niveau de preuve a
recommendations assessment,
development and evaluation)
les moyens disponibles pour la mettre en œuvre, la valeur qui en est donnée par les patients
Niveau de Grade des
Type d’étude
preuve recommandations
- Essais comparatifs randomisés de forte puissance
Grade A
Niveau 1 - Méta-analyses d’essais comparatifs randomisés
Preuve scientifique établie
- Analyse de décision fondée sur des études bien menées
Grade selon
la HAS - Essais comparatifs randomisés de faible puissance
Grade B
Niveau 2 - Etudes comparatives non randomisées bien menées
Présomption
- Etudes de cohorte
Niveau 3 - Etudes cas-témoins
- Etudes comparatives avec des biais importants Grade C
- Etudes rétrospectives Faible niveau de preuve
Niveau 4 scientifique
- Etudes épidémiologiques descriptives
- Séries de cas
- Données limitées ou inexistantes pour certaines questions cliniques ou, au contraire, multitude et
discordance des recommandations disponibles pour la pratique clinique
- Recherche clinique orientée par les intérêts des compagnes pharmaceutiques, qualité méthodologique
Limites
et transparence des études financées par l’industrie parfois mises en défaut
- Données rarement applicable aux patients polypathologiques
- Chronophage : interfère avec le temps dédié à l’examen clinique lors de la consultation
- Echange bilatéral d’information sur des éléments de preuve scientifique du médecin et sur les valeurs et
préférences du patient : délibération en vue de la prise de décision acceptée d’un commun accord
Décision médicale partagée
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dans le dossier médical en son absence, le médecin doit rechercher son existence
Recherche
auprès de la personne de confiance, de la famille, des proches ou du médecin traitant
des souhaits
du patient = Personne physique désignée librement par le patient, dont le rôle est accepté par la
personne choisie : parent, proche, médecin traitant…
- Désignation par mandat écrit : document signé par le patient et la personne
Personne de
- Conservé dans le dossier
confiance - Valable pour la durée d’hospitalisation, possible de changer en cours d’hospitalisation
- Possible de ne pas en désigner : souhait indiqué explicitement dans le dossier
A différencier de la personne à prévenir (mais peut être la même)
Proche = Famille ou ami : à défaut
= Médecin consultant extérieur au service et sans lien hiérarchique : médecin traitant, spécialiste, équipe
Avis d’un mobile de soins palliatifs, réanimateur… aux connaissances/expérience/capacités suffisantes
médecin - Rôle triple : 1. Avis éclairé fondé sur l’ensemble des informations disponibles
extérieur 2. Discute avec le médecin à charge pour l’aider à mener sa réflexion
3. Rassure les proches par sa présence sur le fait que la décision sera impartiale
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- Concertation entre le médecin et l’équipe en charge du patient, le médecin consultant pouvant assister
Prise de - Formulation de l’avis du médecin consultant ± 2nd avis en cas de désaccord
décision - Prise de décision finale motivée, inscrite dans le dossier du patient
Information de la personne de confiance, la famille ou à défaut un proche
- Réunion de Concertation Pluridisciplinaire
Définition - Réunion collégiale de professionnels de santé de différentes disciplines dont les compétences sont
indispensables pour prendre une décision conforme aux données actuelles de la science
- Oncologie : tout patient, à visée diagnostique ou thérapeutique. En cas de situation clinique à la prise en
Indications charge standardisée et validée, inscription simple (sans discussion) en RCP
- Toute situation complexe quelle que soit la spécialité
RCP
QALYs (Quality Adjusted Life Years) pondèrent le nombre d’années de vie vécues par la qualité de vie. Par convention
pondération de 0 (mort) à 1 (état de santé parfait), la qualité de vie pouvant être négative si le patient juge la qualité de
vie associée à l’état de santé « pire » que la mort. Plusieurs approches permettent d’estimer l’utilité d’un état de santé :
- Time trade-off : combien d’années de vie dans un état de santé parfait le patient serait prêt à échanger
Arbitrage
contre 10 années dans son état de santé actuel
temporel
S’il répond 5 son état de santé actuel est de 5/10 = 0,5 et on pondère la durée de survie par 0,5
- Standard gamble : le patient choisit entre un traitement avec probabilité p de guérison complète et (1-
Pari ou
p) de décès immédiat, ou rester de façon certaine dans son état de santé actuel. On fait varier la
loterie
probabilité p jusqu’à ce que le patient soit indifférent entre les deux options
standard
Si le sujet est indifférent pour p = 0,6 il s’agit de l’utilité de l’état de santé actuel du sujet
Echelles - Quantifie la qualité de vie ou santé perceptuelle générique ou spécifique de pathologies
standardisée - MOS SF-36 (medical outcome study short form 36) : échelle générique de qualité de vie en 36 items,
s une des plus utilisées au monde
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Evénement indésirable associé aux soins (EIAS) = risque iatrogène : événement défavorable pour le patient consécutif aux
stratégies et actes de diagnostic, de traitement, de prévention ou de réadaptation
- EI grave (EIG) = entrainant : - Hospitalisation ou prolongation d’hospitalisation ≥ 1 jour
- Handicap ou incapacité à la fin de l’hospitalisation
- Associé à une menace vitale ou au décès
- EI inévitable = aléa thérapeutique : dans les cas où l’action de soins a été indiquée et réalisée correctement
- EI évitable = qui ne serait pas survenu si les soins avaient été conformes à la prise en charge considérée comme satisfaisante
- Evénement porteur de risque (EPR) = défaillance ou non-conformité du processus de soin, n’ayant pas entraîné de
conséquence pour le patient mais ayant constitué une situation de risque (« presque accident » ou near-miss)
= Etude nationale des événements indésirables associés aux soins (ENEIS) de 2004 et 2009
- EIG : 350 000 à 450 000/an dans les établissements de santé, soit 6,6/1000 jours d’hospitalisation, dont 1/3 évitables
Un EIG tous les 5 jours dans un service de 30 lits
- Incidence d’événements indésirables survenus au cours d’une hospitalisation = 9 cas/100 patients, dont 45% évitables
- 4% des hospitalisations dues à des événements indésirables, dont 45% d’évitables 175-250 000 hospitalisations/an
- Origine : > 50% après une intervention chirurgicale, 35% médicaments, 5% procédures diagnostiques
Epidémiologie
modes de défaillance, de leurs effets et de leur criticité) ou HACCP (Hazard Analysis Critical
Control Point = Analyse des dangers - points critiques pour leur maîtrise)…
Analyse des - Décomposition du processus en étapes et en tâches élémentaires
processus - Recherche des dysfonctionnements possibles à chaque étape
- Classement des risques en « acceptables » et « inacceptables » selon la fréquence et/ou la
gravité potentielle du risque priorité, à surveiller, acceptable en l’état
- Proposition de solutions permettant de réduire ces défaillances potentielles
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Contrôle de = Respect des normes réglementaires et professionnelles, généralement fondées sur des
conformité expériences passées ou des connaissances a priori des risques
aux normes - Inspection par les autorités compétentes, évaluation des pratiques professionnelles…
= Dispositifs organisés en triple boucle (service, établissement, nation…), génériques ou spécifique d’un risque
= Groupe de différents professionnels d’une structure de soins (médecins,
paramédicaux, cadres…) se réunissant périodiquement (en général mensuellement)
pour analyser les EIAS survenus dans l’équipe ou le service
- Désignation d’un membre pilote
Comité de
Chargé d’investiguer un événement prioritaire suivant une méthode formelle
retour - Méthode Orion® en France : 6 étapes : collecte des données (entretiens semi-
d’expérience
directifs des personnes présentes au moment de l'événement, dossiers et autre
(CREX)
pièce permettant de comprendre les faits), reconstitution de la chronologie de
l'événement, identification des écarts par rapport aux pratiques recommandées,
Au niveau du identification des facteurs contributifs (immédiats et profonds ou causes racines),
service proposition d'actions à mettre en œuvre, rédaction du rapport d'analyse
Revue de = Revue collective rétrospective des dossiers des patients dont l’évolution a été
mortalité- marqué par un événement indésirable (décès ou complication)
morbidité - Examen de la prise en charge réalisée pour discuter sa pertinence et identifier les
(RMM) éventuelles défaillances ayant pu contribuer à la survenue de l’événement
= Enregistrement systématique de toutes les occurrences d’un événements
Indicateurs
permettant de suivre et maitriser la fréquence de certains événements indésirables
sentinelles
- Taux d’infection opératoire, d’extubation accidentelle, de chutes, d’escarre…
Dispositifs de gestion de la sécurité des soins
Coordinateur de la gestion des risques : responsable de la sécurité des soins, chargé de coordonner
tous les acteurs impliqués dans la gestion des risques
- Au sein d’une cellule ou unité de gestion des risques cliniques, variable selon la taille de
l’établissement, comprenant des professionnels formés à l’analyse des risques
- Destinataire des signalements d’EIAS, afin de réaliser une investigation et un suivi des actions
d’amélioration
Au niveau
- Destinataire des alertes sanitaires et des rapports d’inspection
d’un
- Utilisation de méthode de prévention a priori : visites de risque, cartographie des risques, analyse
établissement
préliminaire des risques
- Proche de la direction et la Commission Médicale d’Etablissement (CME) car les actions d’amélioration
peuvent relever de décisions institutionnelles ou nécessiter une mobilisation de ressources
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son patient dans un service public hospitalier. En cas d’actes réalisés par les
médecins hospitaliers, c’est la responsabilité de l’établissement public de
Voie
santé qui est engagée devant les juridictions de l’ordre administratif : tribunal
contentieuse
administratif, cour administrative d’appel, conseil d’état. Plusieurs typologies
de fautes :
- Faute de service : faute commise par un agent public dans l’exercice de ses
fonctions.
- Faute dans l’organisation et le fonctionnement du service : insuffisance dans
la surveillance des patients ou des locaux, mauvais entretien des locaux et du
matériel, la mauvaise coordination entre les médecins …
/!\ Notion de faute détachable du service = s’en détache en raison de
l’intention de nuire de son auteur ou de son exceptionnelle gravité.
Modalités Régime d’indemnisation amiable.
d’engament CCI présidées par un magistrat (membres représentant les usagers,
de la professionnels de santé, les établissements de santé, les assureurs, l’ONIAM
responsabilité office national d’indemnisation des accidents médicaux + personnalités
qualifiées).
Missions :
- Favoriser la résolution des conflits entre usagers et professionnels de santé.
- Permettre l’indemnisation des victimes d’accidents médicaux.
Procédure :
- Le fait générateur doit être postérieur au 5 Sept 2001.
Commissions de
- Dommage doit être imputable à un acte de prévention, de diagnostic ou de
conciliation et
soin (ce qui exclut les actes de chirurgie esthétique et l’accouchement voie
d’indemnisation
basse)
(CCI)
- Seuil de gravité ++++ :
Taux d’atteinte permanente à l’intégrité physique ou psychique > 24%
Arrêt temporaire des activités professionnels 6 mois consécutifs ou 6 mois
non consécutifs sur 1 an.
Gênes temporaires constitutives d’un déficit fonctionnel temporaire > 50%
pendant 6 mois consécutifs ou 6 mois non consécutifs sur 1 an.
A titre exceptionnel : lorsque la victime est déclarée inapte à exercer ses
fonction ou lorsque l’accident médical, l’affection iatrogène ou l’infection
nosocomiale occasionne des troubles particulièrement graves, y compris
d’ordre économique, dans ses conditions d’existence.
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Maladie orpheline = maladie de prévalence < 1/2000, soit < 30 000 malades en France
- 6000 maladies orphelines recensées en France
- Pathologie le plus souvent grave, chronique et évolutive
- Origine : génétique (80% des cas), infectieuse, auto-immune ou inconnue
MALADIES ORPHELINES
- Difficulté et retard diagnostique par prévalence faible et défaut d’information des professionnels
- Peu de spécialistes, de consultations ou de réseaux
- Pas/peu de traitement disponible
Problèmes posés
- Manque de financement pour la recherche (marché trop faible)
- Sentiment d’injustice devant les soins des patients atteints
- Trop petites populations de malades pour effectuer des études de bonne qualité
Médicament - Réglementation spécifique pour promouvoir le développement de l’industrie pharmaceutique
orphelin malgré une rentabilité faible (petite population à traiter)
- Financements spéciaux : téléthon…
- Associations de malades
- Développement de réseaux spécialisés : centres de référence, centre de compétence
Outils
- Observatoire des maladies rares (orpha.net) : créé par l’INSERM et la direction générale de santé
pour informer les patients, familles et professionnels, avec un annuaire d’associations de malades et
des références de consultations spécialisées
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Soins système de santé Français, renomme les soins primaires en soins premiers. Cette nouvelle
premiers réorganisation vise à répondre aux grands défis que rencontre notre système de santé
identifiés par le rapport du HCSP :
. Risque sanitaires liés à l’augmentation prévisible de l’exposition aux polluants et aux
toxiques
. Risque d’exposition de la population aux risques infectieux.
. Maladies chroniques et conséquences
. Adaptation du système de santé aux enjeux démographiques épidémiologiques et sociétaux
Soins = Soins de santé spécialisés, généralement hospitaliers : services d’urgence (même si souvent
secondaires en 1ère ligne) et services spécialisés
Parlement - Vote annuel de la Loi de financement de la Sécurité sociale (LFSS) : fixe l’Objectif national des
dépenses d’assurance maladie (ONDAM)
= Elabore et met en œuvre les politiques de santé
Ministre des
- Direction générale de la santé (DGS) : établit les politiques de santé publique
solidarités et
- Direction générale de l’offre de soins (DGOS) : organisation de l’offre de soins
de la santé - Direction de la Sécurité sociale : lien entre l’Etat et les organismes de Sécurité sociale
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pays de l’OCDE).
La part des médecins actifs > 60 ans en France a plus que triplé. L’âge moyen atteint 52 ans. Les femmes représentent
43% des médecins, et majoritaires parmi les médecins actifs < 55 ans.
- Principes : - Egalité d’accès
- Continuité de service
Secteur public
- Evolution selon les techniques et les connaissances
- Financement par l’ARS
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= Dispositions spécifiques pour les médecins souhaitant exercer en zone sous dotée
- Activité aux 2/3 dans une zone sous dotée
- Y être installé ou à proximité : - A < 5 km en zone rurale
Dispositif - A < 2 km en zone urbaine
Dispositions de - Assurer une permanence des soins (gardes)
Démographie
la convention Avantages : - Aide financière à l’activité
médicale - Aide à l’investissement pendant 3 ans
Option = Pour les médecins à proximité d’une zone sous dotée :
Solidarité - Engagement à exercer 28 jours/an dans la zone sous dotée
territoriale Rémunération complémentaire de l’activité
Principes
- Universalité : pour toutes les situations professionnelles, toute la population et tous les risques
- Unicité : géré par l’Etat, via le NHS
- Uniformité : des coûts (cotisations forfaitaires, égales) et des prestations
- Financé par l’impôt, engage les finances publiques
Période Thatcher : a délégué la gestion de fonds aux médecins généralistes. Objectifs de santé publique pour les
médecins ce qui a conduit à une délégation d’un certain nombre de taches à des infirmières engagées par les
Historique
médecins.
Période Blair : Mise en place de Primary Care Groups (équipes de soins pluridisciplinaires de grande taille) avec
pouvoir de prescription encadrée pour les infirmières.
Le parti Conservateur – période actuelle : politique de réduction des dépenses publiques pour enrayer la montée
des déficits.
= Système bismarckien (créé en 1881 par Bismarck) : repose sur les salariés
SYSTEME ALLEMAND
- Solidarité professionnelle
- Système d’assurance sociale
- Cotisations et prestations variables et proportionnelles aux revenus et aux risques
- Système décentralisé, géré par des caisses pluralistes autonomes
Principes
- Système de répartition, financé par les cotisations des employeurs et des salariés
- Mutualisation des risques
- Plusieurs régimes selon la catégorie professionnelle
- N’engage pas les finances publiques
- Bénéficiaires : salariés cotisants et leurs ayants droit (famille)
- Protection minimum obligatoire
= Système libéral : couverture sociale non obligatoire pour le citoyen
Grande liberté de choix de la couverture sociale, avec de grandes inégalités
- Cotisation liée à l’emploi via l’employeur : 60% de la population
- Assurance maladie privée individuelle : montant calculé selon les risques et le niveau de prise en charge choisi
SYSTEME AMERICAIN
- La cotisation aux forfaits donne accès aux Managed Care organizations (MCO) : package de médecins de ville,
hôpitaux et médicaments figurant sur la liste fixée par l’assurance de santé, auquel le patient a droit
Principes
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- Toute étude ou expérimentation organisée ou pratique sur l’être humain vivant en vue du
développement des connaissances biologiques ou médicales
Développement d’actions susceptibles d’améliorer la santé.
- Pour décrire un phénomène de santé, l’expliquer, mettre au point ou évaluer un test
Recherche clinique
diagnostique ou pronostique : évaluation de l’efficacité thérapeutique des médicaments ou
autres stratégies thérapeutiques, évaluation de la performance de tests diagnostiques,
identification de facteurs de risque ou pronostiques, évaluation de formes d’organisation des
Définitions
- Principes d’Helsinki (1964): principes éthiques de la recherche biomédical. Prolonge le code de Nuremberg de 1947
- Loi de santé publique du 9 août 2004 : cadre légal de la recherche biomédicale et de toute recherche interventionnelle
(y compris en soins courants), acteurs de la recherche biomédicale et leurs obligations
- Loi Jardé de 2012 (décrets en 2016) : qualification de la recherche impliquant la personne humaine (RIPH)
- Loi Touraine (2016)
- Règlement européen adapté de la loi Jardé (2019)
1 : recherche 2 : interventionnelle à risques et 3 : non interventionnelle (=
Catégories de RIPH
interventionnelle contraintes minimes observationnelle)
- Ajout par rapport à la pratique - Actes et produits habituels,
courante d’intervention(s) dont la conformes à la pratique
- Intervention sur la
réalisation ne comporte que des courante, sans procédure
personne non justifiée
risques et contraintes minimes supplémentaire ou inhabituelle
par sa prise en charge
- Exclut la recherche sur les de diagnostic, traitement ou
Recherche habituelle, non dénuée
médicaments et dispositifs surveillance, sans aucun risque
de risques
médicaux de catégorie 1, même ni contrainte supplémentaire.
utilisés de manière habituelle
Donc une étude observationnelle (cas-témoins…) peut être interventionnelle légalement si un
examen ou une modalité de surveillance sont ajoutés par rapport à la pratique courante !
Réglementation
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- Ne sont pas des RIPH les recherches portant sur des cosmétiques, les enquêtes de satisfaction liées aux soins ou non,
Réglementation
les expérimentations en sciences humaines et sociales dans le domaine de la santé (sauf psychothérapies et TCC :
catégorie 2), les recherches non organisées ou non pratiquées évaluant les modalités d’exercice des professionnels de
santé ou des pratiques d’enseignement dans le domaine de la santé ou exploitant des données rétrospectives.
- Ces recherches n’entrent pas dans le cadre de la loi Jardé, mais nécessitent des démarches auprès de la CNIL
(autorisation ou engagement MR004) en cas d’exploitation de données individuelles à caractère personnel
= Personne physique ou morale prenant l’initiative de conduire la recherche, assurant sa gestion
et vérifiant que le financement est prévu : établissement de santé, institution (organisme de
recherche public) ou industriel (compagnie pharmaceutique). Responsable légal de la recherche.
- Obtenir l’avis du CPP
Promoteur - Obtenir les autorisations de l’autorité compétente = ANSM
- S’assurer que la recherche est financée
Obligations
- Sélectionner les investigateurs
- Souscrire une assurance responsabilité civile spécifique (catégories 1 et 2)
- Informer CPP et ANSM des événements indésirables, de la fin de la recherche
= Personne physique dirigeant et surveillant la réalisation de la recherche sur un lieu
conformément au protocole
- Investigateur principal sur un lieu, auquel sont associés des collaborateurs de l’investigateur :
médecins ou non, désignés par écrit, exerçant sous sa surveillance
- Investigateur coordinateur (si plusieurs centres : recherche multicentrique)
Cadre général Médecin justifiant d’une expérience appropriée
Science du Personne reconnue comme qualifiée par le CPP
Investigateur possible
comportement
Odontologie Chirurgien-dentiste ou médecin justifiant d’une
expérience appropriée Personne reconnue
comme qualifiée par
Investigateur Maïeutique Sage-femme ou médecin justifiant d’une le CPP
expérience appropriée
Soins infirmiers Médecin justifiant Infirmier ou médecin
d’une expérience justifiant d’une
appropriée expérience
Acteurs
appropriée
- Inclure les sujets se prêtant à la recherche après les avoir informés et obtenus leur
consentement oral et écrit si nécessaire
- Se conformer au guide européen des bonnes pratiques de recherche clinique
Obligations
- Recueillir les données
- Administrer les traitements ou interventions conformément au protocole
- Déclarer les événements indésirables au promoteur
= Toute personne volontaire (patient ou volontaire sain) peut participer à une recherche clinique
- Sous réserve d’être affiliée à un régime de Sécurité sociale
- Donne son consentement écrit ou sa non-opposition orale
Participant
- Peut se retirer de l’étude à tout moment sans avoir à donne de raison et sans que sa prise en
charge ultérieure en soit affectée : le patient doit en être informé
- Droit d’accès et de modification aux données recueillies la concernant
= 40 CPP agréés par le Ministère de la Santé, répartis sur 7 inter-régions
- Composé de 14 membres titulaires : 7 professionnels de santé (4 qualifiés en recherche
biomédicale, 1 médecin généraliste, 1 pharmacien hospitalier, 1 infirmier) et 7 personnes issues
de la société civile (1 qualifié en éthique, 1 psychologue, 1 travailleur social, 2 personnes
qualifiées en juridiction, 2 représentants des associations agréées de malades et d’usagers de
système de santé)
Comité de - Vérifier que la recherche respecte les conditions fixées par la loi : valide la
protection des qualification de la recherche, peut modifier la qualification indiquée par le
personnes promoteur
- Emettre un avis sur la validité scientifique de la recherche : pertinence scientifique,
Missions adéquation de la méthodologie aux objectifs, pertinence du niveau de preuve
apporté, adéquation des moyens aux objectifs, qualification des investigateurs
- Emettre un avis sur les aspects éthiques de la recherche : qualité de la notice
d’information, modalités de recueil du consentement des patients
Avis décisionnel et non pas seulement consultatif
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- Obtention du consentement éclaire ou de la non-opposition obligatoire avant toute démarche liée à la recherche
(exceptions pour des situations particulières ou d’extrême urgence)
- Information de la recherche préalable : adaptée, complète, loyale, compréhensible. Présente :
Consentement
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statistique - Analyse statistique par des tests appropriés sur le critère de jugement principal
- Toute autre analyse est à titre documentaire car inflation du risque α
- Expression des résultats en termes probabilistes, degré de signification ou P-value
- En cas de différence significative, à interpréter : pertinence clinique
Aspects - Précision des conditions de réalisation et conformité à la réglementation/principes en vigueur
éthiques et - Loi sur la protection des personnes se prêtant à la recherche, loi informatique et libertés, codes de
réglementaires déontologie, règles éthiques (déclaration d’Helsinki), recommandations de bonnes pratiques…
Comptes rendus d’études (en résumé ou en entier) mais souvent d’accès payant accès difficile (temps,
Primaire
argent, formation nécessaire)
Informations digérées par un intermédiaire :
˗ En France : HAS et ANSM +++, sociétés savantes, INSERM, périodiques médicaux (mais souvent financés
Secondaire par les industries pharmaceutiques à l’exception de Prescrire)
˗ NICE en Angleterre ; AHRQ aux USA (équivalents de HAS)
˗ Cochrane collaboration
Sources information
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les 5 ans pour les communes < 10 000 habitants, tous les ans via une enquête par sondage auprès d’un échantillon > 8%
des logements pour les communes > 10 000 habitants)
- Certificat de décès (volet médical) recueille par le Centre d’épidémiologie sur les causes médicales de décès (CépiDC)
- Données des ARS
- Registre d’une pathologie (grippe…)
- ORS : Observatoire régionale de la santé
Organisme de recueil - INSEE : Institut national de la statistique et des études économiques
et traitement des - INSERM : Institut national de la santé et de la recherche médicale
données - INED : Institut national d’études démographiques
- Internationale : OMS, Unicef
Indicateur de santé = donnée chiffrée permettant de décrire l’état de santé d’une population, afin d’adapter
l’organisation sanitaire et sociale et répondre aux besoins d’une population (d’un pays, d’une région…)
- Généralement issue du calcul d’un score ou d’une échelle permettant de décrire l’état de santé d’un individu
- Doit être valide (mesure correcte de l’état de santé), sensible au changement et fiable/reproductible
= Etudiés pour une population, sur une période donnée (par défaut sur 1 an), habituellement /1000
Espérance = Nombre moyen d’années restant à vivre pour un individu à un âge donné (par défaut le plus
Indicateur démographique
Espérance = Nombre moyen d’années à vivre dans un état de santé déterminé : espérance de vie sans
de santé incapacité, sans maladie chronique, en bonne santé
é è
= x 1000
Taux brut de
mortalité Globale (total des décès) ou spécifique (d’une maladie, d’une
Mortalité tranche d’âge, d’une région…)
é è éà
Létalité = x 1000
Pyramide = Graphique synthétique d’une population donnée classée par âge et sexe
des âges - Peut montrer des événements démographiques : guerre, baby-boom…
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< 60 ans :
. 1ère cause : trouble dépressif
Grandes
. 2e cause : trouble de réfraction ou d’audition non corrigé
causes
. 3e cause : trouble lié à la dépendance à l’alcool
(données
> 60 ans :
OMS
. 1ère cause : trouble de l’audition non corrigé
2004)
. 2e cause : arthrose
. 3e cause : anomalie de la réfraction
. Autres : démence, DMLA, BPCO
- Pays à revenu plus faible : s’ajoute les problèmes liés aux conditions de vie (traumatisme involontaire,
arthrose précoce) ou à un défaut de prise en charge (cécité par cataracte, stérilité…)
Les causes infectieuses ne sont pas une grande cause de handicap, mais de mortalité prématurée
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Malformation congénitale = 2 à 3% des naissances vivantes : entraîne une déficience sévère dans 20% des
cas (7000 enfants/génération de 10 ans)
Taux de déficience sévère à 8 ans = 6,5/1000 :
- 1er rang :
Handicap . Paralysie cérébrale
de . Déficience intellectuelle sévère
l’enfant - 2e rang :
. Déficience motrice hors paralysie cérébrale
Handicap
. Trisomie 21
- 3e rang :
. Déficiences visuelles/auditives sévères
- Coûts directs : dépenses publiques (prestations en espèce ou en nature), dépenses supplémentaires
supportées par les personnes handicapées et leur famille
- Coûts indirects : perte de productivité, perte de la qualité de vie
Coût Dépenses publiques = revenus versés (pension d’invalidité, AAH), hébergement en établissement et
service spécialisé, travail en milieu protégé, accompagnement en milieu scolaire, compensation du
handicap, contributions aux soins (90% des dépenses publiques) = 40 milliards d’euros en 2016
= 2% du PIB
- Logique médicale et scientifique : gravité (morbidité, mortalité), fréquence…
- Logique économique : impact socio-économique, faisabilité (coût)…
Définir le
- Logique sociale : perception du problème, acceptabilité…
Priorités de santé publique
problème de
- Validé par le décideur politique
santé
- Soutenue par une institution (ministère de la Santé, agence sanitaire…) : s’assure du maintien des
financements, de la gestion des moyens et de la mobilisation des professionnels de santé
= Conférence Nationale de Santé : créé par les ordonnances Juppé de 1996
- Formule des avis sur l’amélioration du système de santé : projet de loi définissant les
finalités et priorités de la politique de santé, finalités et axes stratégiques de la politique
Cadre CNS
nationale de santé et plans et programmes nationaux de santé
réglementaire - Contribue à l’organisation de débats publics sur les questions de santé
- Elabore un rapport annuel sur le respect des droits des usagers du système de santé
HCSP - Evaluation des actions et objectifs de santé publique
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Taux spécifique Calcul du taux de mortalité stratifié : âge, sexe, catégorie décès/an
de mortalité professionnelle… Homme : 9,3/1000 par an
Femme : 8,8/1000 par an
Taux de é è Homme : 2,4/1000
= x 1000
mortalité Femme : 1,3/1000
prématurée En excluant les décès infantiles 2 x plus chez les hommes
Effectif de décès évitables
- Par modification des habitudes de vie : comportement à
Mortalité
risque… 32 000 décès/an,
évitable
- Par meilleure réponse du système de soins (actions curatives et
préventives)
Années
Nombre d’années de vie qu’un sujet décédé prématurément (<
potentielles de
65 ans) n’a pas vécues
vie perdue
Mortalité é è à
attribuable
= x 100 Cancer : 26%
é è
é è à
Taux de létalité = x 1000
é è
= x 1000 Taux de mortalité infantile :
3,9/1000 par an
Taux de
- Mortalité néonatale : décès < 28 jours Taux de mortalité néonatale :
mortalité
- Mortalité néonatale tardive : de 7 à 28 jours 2,5/1000
infantile
- Mortalité néonatale précoce : décès < 7 jours Taux de mortalité post-
- Mortalité post-néonatale : de 28 jours à 1 an néonatale : 1,0/1000
Taux de
é é è
mortalité = x 1000 11/1000 par an
périnatale
Taux de morti-
= x 1000 8,9/1000 par an
natalité
é è è
Mortalité
9,6 décès/100 000 naissances
maternelle = x 1000
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= Etat de fragilité et d’instabilité sociale, caractérisé par l’ « absence d’une ou plusieurs des sécurités,
notamment celle de l’emploi, permettant aux personnes et familles d’assumer leurs obligations
professionnelles, familiales et sociales, et de jouir de leurs droits fondamentaux » (Wresinki, 1987)
- Ensemble de situations de non-sécurité et de fragilisation économique, sociale et familiale
- Processus dynamique, réversible et multifactoriel
- Produit de dimensions structurelles (économiques et sociales) de menaces à court ou moyen terme, et
de dimensions subjectives (perception de sa situation, stratégie d’ajustement…)
Mène à l’extrême à la grande pauvreté et à l’exclusion
Précarité
OMS, Alma Ata 1978 : Pareil mais élargi :
Besoins fondamentaux
indispensables à la
santé
Seuil de pauvreté
- 874€ pour une personne seule : 8% de la population = 5 millions de personnes
Pauvreté monétaire
Seuil européen ≤ 60% (< 1015€ 2016), soit 13,9% de la population (9 millions)
Pauvreté en conditions = ≥ 8 réponses positives sur 27 questions relatives aux contraintes budgétaires,
de vie (INSEE) retards de paiement, restrictions de consommation et difficultés de logement
= Absence, pendant une période ± longue, de la possibilité de bénéficier des mêmes droits sociaux
- Réalité dynamique, processus de disqualification sociale aboutissant à une marginalité subie
- Conséquence de plusieurs défaillances socio-économiques, familiales ou médicales
- Exclusion économique (chômage de très longue durée), sociale (mère célibataire sans soutien familial ni
Exclusion
social, personne âgée isolée, jeune déscolarisé…), voire indirecte (immigré ou handicapé ne pouvant
profiter des mêmes droits ou participer aux activités), sans-domicile fixe à l’extrême
- Réduit le soutien social perçu, sentiment d’inutilité sociale et de dévalorisation de soi, avec intense
souffrance psychique et difficulté à s’insérer dans un tissu social
- Vulnérabilité : limite des capacités de l’organisme à répondre à un stress même mineur toute difficulté
sociale, familiale, économique, certains stades de développement (naissance, ado, grossesse, vieillesse)
Autres
- Marginalisation : mode de vie parfois voulu mais souvent subi, « en marge » des usages et normes de la
vie commune schizophrènes, psychotiques, immigrés clandestins, jeunes à la dérives, délinquants…
Situations variées, de la très grande précarité (détresse sociale complète, en hausse de 44% entre 2000 et 2014) aux
situations plus difficiles à repérer : conditions de travail précaires (statuts et contrats précaires, temps partiel non
choisi, contrats saisonniers), habitat insalubre/suroccupé/temporaire, événements de vie (parent isolé, chômeur
intermittent)... Au moins 1 million de travailleurs vit en 2016 avec < 800€/mois surtout par travail partiel contraint
- Inégalités sociales : espérance de vie plus longue chez les plus qualifiés, différence moindre chez les
femmes, perceptible dès l’enfance (relation entre niveau d’étude maternel et hypotrophie à la naissance)
Écart chez les hommes de 35 ans de 7,2 ans entre cadres et inactifs, 6,3 ans entre cadres et ouvriers.
Gradient
- Différentiel constant malgré une hausse de l’espérance de vie depuis 30 ans, inégalité expliquée par :
social de
. Des postes de travail plus dangereux, exposés à la pollution, des rythmes plus irréguliers ou intenses
santé
. Des styles de vie aux faibles ressources : malnutrition, pollutions, transports longs pénibles
Conséquences
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Conditions
- ≥ 25 ans, ou de 18-24 ans si charge de ≥ 1 enfant né ou à naître ou en cas de
travail pendant ≥ 2 ans sur les 3 dernières années
RSA - Résidant en France : Français, réfugiés, étrangers en situation régulière
- Aux ressources annuelles inférieures au plafond de ressources selon le foyer
- Allocation calculée selon un montant forfaitaire variant en fonction du foyer +
62% des revenus professionnels des membres du foyer
Effets
- RSA socle si ensemble des ressources inférieur au montant forfaitaire (550€ en
Revenus
financières individuelle des personnes affiliée à un travailleur sans passer par celui-ci
Seule condition de résidence en France toute personne :
PUMA
Conditions
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Conditions
Possible AME à titre humanitaire en cas de non-résidence en France, avec une
prise en charge totale ou partielle des soins, accordée par le ministère chargé de
Aides l’action sociale devant un certificat médical mentionnant l’état de santé :
AME
financières - Accident/maladie lors de passage en France (visa touristique ou de court séjour)
- Soins médicaux ne pouvant être délivrés dans le pays d’origine
- Soins d’urgence : pronostic vital engagé
- Femmes enceintes et nouveau-nés
- Maladies contagieuses
PEC
- Prise en charge à 100% des soins médicaux et d’hospitalisation dans la limite des
Effets
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Maladie transmissible = maladies due à des agents infectieux (bactérie, virus, champignon, parasite, agent transmissible non
conventionnel (prion)) ayant la capacité de se transmettre, directement (interhumaine) ou indirectement (vecteur) d’un
individu à un autre, au sein d’une même espèce ou d’une espèce à une autre
Toutes les maladies infectieuses ne sont pas transmissibles entre humains (par exemple : tétanos, botulisme, légionellose…)
Vocabulaire indispensable en épidémiologie :
Prévalence : Nombre de personnes atteintes à un instant T, rapporté à l’ensemble de la population.
Incidence : Nombre de nouveaux cas dans une population donnée, sur une période définie.
Taux d’attaque : Nombre de nouveaux cas, rapportés au nombre de contacts.
Sensibilité : Proportion de tests positifs, chez les malades
Spécificité : Proportion de tests négatifs, chez les non malades
VPP : Proportion de malades, parmi les tests positifs
VPN : Proportion de non malades, parmi les tests négatifs
- Endémie : fréquence des cas élevée de manière habituelle et permanente, dans une zone géographique donnée
- Epidémie : apparition d’une fréquence inhabituelle ou inattendue de cas dans une population, dans une période
limitée et dans un espace géographiquement limité
- Pandémie : fréquence de cas anormalement élevée dans une période donnée au niveau mondial
- Maladie sporadique : survenue de cas dispersés au cours du temps, sans lien apparent
Réservoir endogène : le microbiote :
L’organisme humain héberge au niveau de la peau et des muqueuses de 1013 à 1014 microorganismes (=microbiote)
Dans certaines circonstances, ces microorganismes peuvent devenir des agents infectieux pathogènes :
- Prolifération excessive
- Effraction des barrières naturelles de protection
- Du fait d’un déficit immunitaire
Ces agents infectieux peuvent secondairement se transmettre entre individus (exemple : C. Difficile)
Infections exogènes : le réservoir des agents infectieux se situe en-dehors de l’organisme infecté
Ces réservoirs peuvent être :
- Humain : situation la plus fréquente. Un sujet infecté ou colonisé par un agent infectieux le transmet à d’autres
humains pathogènes s’est adapté à l’homme souvent l’exclusion des autres hôtes. Lorsque le réservoir est strictement
humain les maladies peuvent être éradiquées
- Animal : zoonoses (salmonelloses non typhiques, listériose, fièvre jaune)
- Environnementale : le sol, l’air ou l’eau
Maladie transmissible
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- Eau et alimentation contaminées par les agents d’infections entériques (ex : typhoïde,
choléra, gastroentérites saisonnières)
Transmissions - Eau en aérosol (ex : légionellose)
indirectes - Sol (ex : tétanos, parasitoses digestives)
- Arthropodes vecteurs : moustiques (ex : dengue, paludisme, fièvre jaune), tiques (ex :
borréliose de Lyme), mouches (onchocercose, trypanosomoses africaines)
= SPF ex-InVS = créé en 2016, assure une veille permanente de l’état de santé de la population
- Sous la tutelle du ministère de la Santé
Santé Publique France
- Champs d’action : maladies infectieuses, effets de l’environnement sur la santé, risques professionnels, maladies
chroniques et traumatismes et risques en santé internationale
- Surveillance et observation permanente de l’état de santé de la population, épidémiologie
- Veille et vigilance sanitaire
Missions - Alerte sanitaire
- Contribution à la gestion des situations de crises sanitaire
Publication d’un Bulletin épidémiologique hebdomadaire
= Cellules interrégionales d’épidémiologie : appui régional de SPF aux ARS
CIRE - Intervention et investigation en cas de crise sanitaire
- Animation et coordination de la veille sanitaire
= Processus continu et systématique de collecte, compilation, analyse et diffusion de données de santé
Surveillance
- Dépistage
Principes de
- Déclaration systématique (dont les TIAC à l’ARS et les infections nosocomiales au CLIN)
surveillance
- Emission du BEH (Bulletin épidémiologique hebdomadaire) par la SPF
- Réalisation d’enquête après déclaration : source, vecteur, transmission, porteurs asymptomatiques
= Surveillance passive (imposée) ou active (volontaire), par une collecte continue ou périodique
- Infectiovigilance locale, hospitalière, centres antipoison.
- Comité de lutte contre les infections nosocomiales (CLIN)
Moyens de
- SPF et ARS : maladies à déclaration obligatoire
surveillance
- Réseaux sentinelle : grippe, gastro-entérite aiguë
- CNR : Centres nationaux de référence
- Partenaires européens (ECDC) et mondiaux (OMS)
= Concerne 34 maladies. Obligation légale de déclaration de données individuelles anonymes au
médecin inspecteur de santé publique (MISP) de l’ARS, qui sont relayé ensuite à SPF.
- Déclarant : biologiste et médecin au niveau local
- MISP de l’ARS : surveillance départementale ou régionale.
Acteurs
- Epidémiologiste de SPF: centralisation des données, analyse et transmissions aux pouvoirs
publics avec recommandations (mesure à mettre en place…)
= Procédure d’urgence et d’alerte, effectuée sans délai et par tout moyen
approprié (téléphone, fax, mail)
- Mise en place de mesures préventives le plus rapidement possible :
Signalement prophylaxie, vaccination, investigation
Surveillance
(catégorie 1)
2 - Données nominatives pour permettre la conduite d’investigations, non
étapes conservées au-delà du temps nécessaire pour l’investigation
Toutes les MDO à l’exception du VIH, VHB, tétanos et mésothéliome
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Les Centres nationaux de référence (CNR) pour la lutte contre les maladies transmissibles sont des
laboratoires localisés au sein d’établissements publics ou privés de santé, d’enseignement ou de
recherche. Ils sont nommés pour 5 ans par le ministre chargé de la Santé sur propositions de Santé
Publique France.
Les CNR ont pour mission :
1. L’expertise concernant la microbiologique et la pathologie des agents infectieux, le
développement l’optimisation, la validation et la diffusion d’examens de biologie médicale ;
Centres
l’identification et la confirmation des agents pathogènes
nationaux de 2. Le conseil scientifique ou technique en réponse à toute demande du ministre chargé de la santé,
référence
Santé publique France et des professionnels de santé
3. La contribution à la surveillance épidémiologique : par l’animation d’un réseau de laboratoires
auxquels peuvent être confiés la réalisation d’examens et qui en transmettent ensuite les
résultats. Par la réalisation des analyses nécessaires à la surveillance des agents pathogènes
Surveillance
4. L’alerte immédiate de Santé Publique France, du ministère chargé de la santé et, le cas échant de
l’agence régionale de tout constatation régionale de la santé de toute constatation de nature à
présenter un risque ou une menace sur l’état de santé de la population.
Réseau de recherche et de veille en soins de premiers recours (médecine générale et
pédiatrie) en France métropolitaine. Crée en 1984, il est développé sous la tutelle
conjointe de l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm) et de
Sorbonne Université.
Les objectifs principaux du réseau Sentinelles sont :
- La constitution de grandes bases de données en médecin général et en pédiatrie, à
Réseaux Réseaux des fins de veille sanitaire et de recherche
Sentinelles
professionnels - Le développement d’outils et détection et de précision épidémique
- La mise en place d’études cliniques et épidémiologiques
Au 1er janvier 2018, la réseau Sentinelles était composé de 1314 médecins
généralistes libéraux (soit 2,1% des médecins généralistes libéraux en France
métropolitaine) et de 116 pédiatres libéraux (soit 4,3% de pédiatres libéraux en
France métropolitains), volontaires, répartis sur le territoire métropolitain français.
Les médecins membres sont dits « médecins Sentinelles ».
- En ambulatoire : arrêt de travail ou éviction scolaire (selon les
recommandations HCSP 2012)
Précautions - Hygiène des mains (SHA)
standards - Port de gants
= BMR, diarrhée infectieuse (C. difficile)…
Isolement
- Chambre individuelle recommandée
contact
- Port d’une surblouse/tablier
Mesures
barrières = Grippe, bronchiolite, coqueluche, méningocoque, infection
respiratoire à BMR…
Prévention de la Isolement - Chambre individuelle recommandée
transmission gouttelettes
Prévention
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Sources de - Domestique : quotidien (WC, lavages avec détergents/produits ménagers, graisses et autres résidus)
- Agricole : déchets physiologiques de l’élevage, engrais, herbicides, pesticides…
pollution - Industrielle : effluents industriels, chauffage, stagnation de l’eau, hôpitaux…
- Assainissement = démarche visant à améliorer la situation sanitaire de l’environnement : collecte,
Prévention traitement et évacuation des déchets liquides ou solides, y compris ceux physiologiques de l’humain
des risques - Garantie de la potabilité de l’eau : protection des réserves naturelles d’eau, gestion optimale du cycle
de l’eau (usines de prétraitement, réseau de distribution, modalités de traitement)
sanitaires liés - Contrôle de la potabilité de l’eau : respect des normales nationales et internationales à toutes les
à l’eau étapes de production et gestion, réalisation de contrôles réglementaires diligentés par l’ARS
Niveau de risque dépendant du pays où l’eau est utilisée : conseils aux voyageurs
- Risque infectieux : tout au long de la chaîne alimentaire (y compris lié aux mains sales), conventionnel
Alimentatio
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jours
S. dysenteriae) - Parfois complication neurologique
Multiplication jusqu’à 4°C - Diarrhée, douleur abdominale
Yersinina sp.
- Viandes : porc ++ 1 à 11 - Syndrome pseudo-appendiculaire
(dont Y.
- Végétaux jours - Syndrome post-infectieux
enterocolitica)
- Lait (érythème noueux…)
- Diarrhée ± sanglante, crampes
Vibrio - Poissons ou fruits de mer crus ou
4-96h abdominales
parahaemolyticus insuffisamment cuits - Nausées, frissons, fièvre peu élevée
TIAC digestive
- Syndrome dysentérique
Listeria - Produits carnés, poissons fumés 3 à 70 - Bactériémie
monocytogenes - Ou légumes prêts à l’emploi jours - Atteinte neuro-méningée
- Listériose néonatale, avortement
E. coli entéro- - Viande hachée mal cuite - Syndrome dysentérique, diarrhée
1à8
hémorragiques - Lait cru hémorragique
jours
(O157:H7, O104:H4) - Légumes - Syndrome hémolytique et urémique
- Syndrome cholériforme : selles liquides abondantes, vomissements, sans fièvre
- Incubation courte : en quelques heures
- Réservoir humain (porteur sain) : = Début brutal, symptômes marqués
ENTERO-TOXINOGENE
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- Sécurité sanitaire = protection de la santé de l’homme contre les risques induits par le fonctionnement de la société
(alimentaires, environnementales ou sanitaires)
- Crise sanitaire = situation imprévue et complexe, présentant un caractère de gravité potentiel ou avéré et nécessitant des
actions immédiates avec des moyens de gestion exceptionnels, le plus souvent transversaux (crise de « la vache folle » en
1996, canicule de l’été 2003, scandale du Mediator® en 2010, des prothèses PIP® en 2011, Covid-19 en 2020…)
- Veille sanitaire = processus continu de recueil, d’identification, d’évaluation et d’investigation des risques d’événements ou
des événements indésirables de toute nature associés à une menace potentielle pour la santé humaine
- Vigilance sanitaire = dispositifs réglementés de surveillance des événements indésirables et des incidents
- Produits de santé destinés à l’homme :
. Médicaments (pré/post-AMM) et matières premières, dérivés du sang, stupéfiants, psychotropes, vaccins, homéopathie,
préparations magistrales et hospitalières
. Produits biologiques : organes, tissus, cellules à fins thérapeutiques, thérapie cellulaire/génique, produits sanguins labiles…
. Dispositifs médicaux : thérapeutiques, de diagnostic, de diagnostic in vitro, des plateaux techniques
. Produits cosmétiques et de tatouage
- Concept apparu après 1993 suite à l’affaire du sang contaminé
- Construction progressive suite aux crises sanitaires : « vache folle » 1996, canicule de l’été 2003, Mediator® 2010…
Le champ de la sécurité sanitaire s’est élargi par strates successives mais cloisonnées
- Naissance de textes de lois :
. 2002 : loi Kouchner : obligation pour les professionnels et établissements de santé de déclarer un accident médical,
une affection iatrogène, infection nosocomiale, ou événement indésirable associé à un produit de santé
Historique
. 2004 : loi relative à la politique de santé publique : renforce l’obligation, notion d’événements indésirables graves
associés aux soins (EIGS)
. 2010 et 2012 : plusieurs textes de loi : imposent aux établissements une organisation dédiée à la lutte contre les
événements indésirables et la désignation d’un coordonnateur de la gestion des risques associés aux soins
. 2013-2017 : PNSP (Programme National Sécurité des patients) : actions selon 4 axes information du patient,
déclaration des EIGS, analyse systémique et retour d’expérience, formation des professionnels et recherche
. 26/01/2016 : loi de modernisation du système de santé : renforce la sécurité sanitaire nationale et régionale avec un
portail unique national de signalement des événements sanitaires indésirables transmis aux ARS puis la HAS de façon
anonyme, et mise en place par les ARS d’un réseau régional de vigilances et d’appui (RREVA) regroupant les structures
de vigilance et appui existantes
- Expertise scientifique forte, capacité d’alerte rapide, transparence, autonomie juridique et financière des agences
Principes de sécurité sanitaire
- HAS : élabore les règles de qualité et sécurité du patient (DPC, référentiels et guides de bonnes pratiques, indicateur,
certification…), recueil des événements porteurs de risque (EPR) dans le cadre de l’accréditation des spécialités à risque
= Structure publique créée en 2011, à la suite de l’Afssaps : garantir la sécurité des produits de santé
destinés à l’homme, tout au long de leur cycle de vie (des essais initiaux à la surveillance post-AMM)
- Surveillance continue des effets indésirables prévisibles ou inattendus
- Inspection des établissements exerçant des activités de fabrication, importation, distribution
ou de pharmacovigilance, ou qui mènent des essais cliniques
ANSM - Contrôle en laboratoire des lots de vaccins et de médicaments dérivés du sang, et des produits
Missions présents sur le marché (prélevés lors d’inspection, la justice ou aux douanes)
- Action d’information sur les bénéfices et risques de ces produits
- Prise de décisions de police sanitaire : AMM, retrait ou suspension d’AMM, autorisation
d’essais cliniques, autorisation temporaire d’utilisation (ATU) nominative ou de cohorte,
recommandations temporaires d’utilisation (RTU) d’un produit
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niveau
- Correspondants locaux de l’ANSM : de pharmacovigilance, d’hémovigilance, de
local
matériovigilance ou réactovigilance
= Agence Nationale de Santé Publique (ANSP) depuis 2016 : InVS + INPES (Institut national de prévention et
d’éducation en santé) + EPRUS (Etablissement de préparation et de réponse aux urgences sanitaires)
- Anticiper : surveillance et observation permanente de l’état de santé de la population dans des
domaines particuliers : - Maladies infectieuses
- Effet de l’environnement sur la santé
- Risques d’origine professionnelle
- Maladies chroniques et traumatiques
Missions
- Risques internationaux
- Comprendre : veille et vigilance sanitaire pour améliorer la connaissance sur l’état de santé de la
population, les comportements, les risques sanitaires, et concevoir des stratégies d’intervention
Santé - Agir : promouvoir la santé, agir sur les environnements, expérimenter et mettre en œuvre des
Publique programmes de prévention, alertes sanitaires auprès du ministre de la Santé, réponse aux crises
France
Vigilance - Infectio-vigilance : infections nosocomiales et 34 maladies à déclaration obligatoire
- Réseau de correspondants publics et privés : médecins, laboratoires d’analyse…
- Réseaux nationaux de surveillance de l’état de santé de la population : centres nationaux de
référence, registres de morbidité (réseau français des registres de cancer FRANCIM…)
- Infections nosocomiales :
Partenaires . Déclaration de tout professionnel de santé au responsable de l’établissement
. Déclaration du responsable sur le portail de déclaration
. Adressé à l’ARS, et au CPias = Centre régional d’appui pour la Prévention des infections
associées aux soins
. Relais de l’ANSP avec le Centre européen de prévention et contrôle des maladies (ECDC)
= Prévention des erreurs d’identité des patients à toutes les étapes du processus de soins
Identito-vigilance
(exemple : bracelet d’identification, demande d’identité avant tout acte, …)
Autres dispositifs de vigilance sanitaire
Système de signalement mis en place et géré par l’ANSM, établissant une liste des « erreurs qui
ne devraient jamais arriver » (never events) :
- Erreur lors de la prise en charge des patients traités avec médicament anticoagulant
- Erreur lors de l’administration de KCl injectable
- Erreur de préparation de spécialités injectables dont le mode de préparation est à risque
- Erreur d’administration par injection intrathécale au lieu de la voie intraveineuse
- Erreur d’administration par injection parentérale au lieu de voie orale ou entérale
Guichet des
- Surdosage en anticancéreux, notamment en pédiatrie
erreurs
- Erreur de rythme d’administration du méthotrexate par voie orale (hors cancérologie)
médicamenteuses - Erreur d’administration d’insuline
- Erreur d’administration de spécialités utilisées en anesthésie-réanimation au bloc opératoire
- Erreur d’administration de gaz à usage médical
- Erreur de programmation de dispositifs d’administration (pompe à perfusion, seringue
électrique)
- Erreur lors de l’administration ou l’utilisation de petits conditionnements unidoses en matière
plastique (sérum physiologique, antiseptique…), notamment à la maternité ou en pédiatrie
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