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Session 2016-2017

Université de Strasbourg – Master 2 : Ingénierie et Géosciences pour l’environnement

RAPPORT DE STAGE

ATELIER REEB – Les stations d’épurations végétalisées


Stage du 06 mars 2017 au 06 septembre 2017

Sujet A : Développement de filières mixtes intensives / extensives


Sujet B : Création d’une base de données des références de l’Atelier

Présenté par BREFIE Julien

Tuteur académique : Anne-Désirée SCHMITT


Tuteur en entreprise : Nathalie METTLING

1
Remerciements

Je tiens tout d’abord à remercier l’ensemble du personnel de l’Atelier REEB pour son accueil,
son encadrement et la bonne humeur qui régnait au sein du bureau. Un merci particulier à Nathalie
METTLING, co-gérante et tutrice du stage durant ces 6 mois, sans quoi rien n’aurait été possible.
Merci pour sa pédagogie, sa disponibilité et sa confiance qui m’ont permis de réaliser au mieux le
travail attendu.

Merci encore à Etienne DANTAN pour sa sympathie, ses débats animés, son humour et ses
enseignements. Merci aussi de m’avoir proposé un sujet de recherche sur les filières mixtes et
m’avoir aidé et orienté.

Merci à Bruno CHAUSSON, chef de projets, pour son intérêt et son calme exemplaire, ses
conseils et explications et sa bonne humeur quotidienne. Mes pensées vont aussi à Adèle PIGNAZ
pour son accueil et sa sympathie malgré le peu d’échange que nous avons eu ensemble.

Je tenais aussi à remercier le bureau d’étude AQUATIRIS et tous ses membres pour leur
amitié et la bonne ambiance partagée dans les nouveaux locaux. Un remerciement particulier
s’impose pour m’avoir permis de participer aux deux journées de formation dispensées par Mr.
Bernard VEDRY sur les biomasses épuratrices, journées qui furent très enrichissantes.

Un dernier remerciement à Damien LEMARCHAND, responsable du master ISIE ainsi que


Anne-Désirée SCHMITT pour l’encadrement, sans oublier Paul BOIS, enseignant-chercheur à l’ENGEES
pour son temps, ses conseils et son aide précieuse dans mes recherches.

2
Résumé

Mots-clés : Phyto-épuration, Bureau d’étude, filtre planté de roseaux, base de données Access,
filières mixtes

Mon stage de Master 2 s’est déroulé du 06 mars 2017 au 06 septembre 2017 dans un bureau
d’étude basé à Schiltigheim, l’Atelier REEB. Depuis sa création en 1992, ce bureau d’étude est
spécialisé dans la conception de filières de traitement végétalisé de type filtres plantés de roseaux.
Durant cette période de stage, j’ai été amené à traiter deux sujets. Le premier portait sur la
recherche et le développement d’un nouveau type de procédé intensif-extensif rustique de
traitement d’effluents pollués. Le second sujet visait à créer une base de données pour les références
et capacités de l’entreprise à l’aide d’un logiciel de base de données défini par mes soins. En plus de
cela, il m’a été confié de nombreuses taches annexes, comme la rédaction de notices d’exploitation
de stations par filtres plantés de roseaux, des sorties plantations sur site ou encore la prise de
contact avec des communes, partenaires, constructeurs ou fournisseurs. Le but de ce rapport est de
présenter les résultats obtenus lors de mon séjour en tant que stagiaire au sein de l’Atelier REEB,
ainsi que les connaissances et compétences acquises. Après avoir présenté l’entreprise et son
fonctionnement, les deux sujets seront détaillés, tout comme les méthodes et démarches qui ont
permis leur résolution.

Abstract

Keywords: Engineering office, reed bed filters, database, microsoft access, mixing process

I did my final 6 months’ work placement from 6 march to 6 september 2017 in an


engineering office located in Schiltigheim: l’Atelier REEB. The company was created in 1992 and is
specialized in the conception of reed bed filters. My work consisted in 2 objectives. The first relied on
the research and development of a new kind of mixed intensive/expansive system to treat
wastewaters. The other objective was to create a referencing database for the company, using
database software of my choice. In addition, I had some extra tasks to do: writing reed bed filters
operating instructions, going for plantation or calling interest people like constructors, vendors or
mayors to get important information, prices, quotations… The goal of this report is to present the
results of my work during my internship and to expose the knowledges and skills gained. After a
short presentation of the company, the 2 subjects will be detailed just like the different methods and
materials that I used to solve them.

3
Sommaire

Bibliographie ___ 6
Sitographie 7
Annexes ___ 8
Liste des figures ___ 9
Abréviations 10
Introduction ___ 11

1. PRESENTATION DE L ’ENTREPRISE 12

1.1. Gérance 13
1.2. Répartition du travail 13
1.3. Engagements 13
1.4. Chiffre d’affaire 14
1.5. Positionnement sur le marché 14
1.6. La FEVE 15
1.7. La station d’épuration végétalisée 16

1.7.1. Fonctionnement général 17


1.7.2. Alimentation 17
1.7.3. Prétraitement 17
1.7.4. Traitement biologique 18
1.7.5. Zone Tampon Boisée (ZTB) ou Zone de Rejet Végétalisée (ZRV) 18
1.7.6. Les roseaux 18
1.7.7. Le massif filtrant 19

2. SUJET A : DEVELOPPEMENT D’UNE FILIERE MIXTE INTENSIVE / EXTENSIVE ___ 20

2.1. Problématique 20
2.2. Objectifs 20
2.3. Résultats 21

2.3.1. Méthodologie 21
2.3.2. Premiers résultats 23
2.3.3. Fiches techniques 23

1. Principe de fonctionnement général 23


2. Détail de la filière 23
3. Dimensionnement + Feuilles de calculs 24
4. Performances 25
5. Exploitation 25
6. Informations complémentaires 25

2.4. Discussion 26
2.5. Synthèse du travail 26

4
3. SUJET B : CREATION D’UNE BASE DE DONNEES POUR LES REFERENCES ET CAPACITES DE _____ 27
L’ATELIER REEB

3.1. Problématique 27
3.2. Objectifs et résolution du problème 27
3.3. Résultats 28

3.3.1. Mise à jour des références 28


3.3.2. Mise à jour des certificats FEVE 28
3.3.3. Choix de la base de données 29
3.3.4. Création de la base de données 30
3.3.5. Définition des Tables et des Champs de la base de données 30
3.3.6. Création des formulaires 32
3.3.7. Les états 33
3.3.8. Création de fiches références 33

3.4. Discussion 33
3.5. Synthèse sur le travail 34

Conclusion __ 35

Annexes __ 36

5
Bibliographie

- C.P. Leslie Grady Jr., Glen T. Daigger, Nancy G. Love, Carlos D.M. Filipe. Biological
Wastewater Treatment (2011) Third Edition.
- Metcalf & Eddy, Wastewater Engineering – Treatment and Reuse, (2004) fourth
edition. Mc Graw Hill
- Michigan Department of Environnement Quality Operator Training and Certification
Unit, Rotating Biological Contactor (RBC) Process
- Christine BOUTIN, Olivier CAQUEL, Nadine DIMASTROMATTEO, Marie-Amélie
DUROT, Gaëlle FERNANDES, Sandrine PAROTIN, Stéphanie PROST BOUCLE, Antony
RODIER, Christophe TSCHERTER, atelier « guide d’exploitation » de l’EPNAC. Guide
d’exploitation des ouvrages de traitement par disques biologiques (2016)
- Direction Politique du Secteur Municipal – Service de l’Expertise Technique en Eau du
Ministère de l’Environnement du Québec. Guide pour l’étude des technologies
conventionnelles de traitement des eaux usées d’origine domestique (2013).
- Selma Ç. Ayaz, Ozgür Aktas, Lütfi Akça, Nur Findik. (2015). Effluent quality and reuse
potential of domestic wastewater treated in a pilot-scale hybrid constructed wetland
system. Journal of Environmental Management 156.
- Jia zhu & Bryan Rothermel. (2014). Everything you need to know about Trickling
Filters. Clear Waters
- Les dossiers techniques de l’ARPE (2015). Les lits de séchage plantés de roseaux pour
traiter les boues issues de l’épuration en Provence/Alpes/Côte d’Azur
- Lena Johansson (1999). Blast furnace slag as phosphorus sorbents - column studies.
The Science of the Total Environment 229
- Cristian Barca. (2012). Steel slag filters to upgrade phosphorus removal in small
wastewater treatment plants. Chemical and Process Engineering. Ecole des Mines de
Nantes
- L. Senez, Y. Couton, C. Devro, O. Théobald, J-C. Germon. (1997). Bilan de
fonctionnement d’une filière de traitement du lisier à la ferme intégrant un dispositif
pilote d’élimination de l’azote. Journées Rech. Porcine en France, 29, 327-334.
- Stephane Prigent. (2012). Optimisation du traitement de l'azote et du phosphore des
eaux usées domestiques adaptée aux filtres plantés de roseaux. Génie des procédés.
Ecole des Mines de Nantes.
- Stéphanie Prost-Boucle & Pascal Molle, IRSTEA. (2013) Synthèse sur le procédé Azoé
(Société SCIRPE).
- Claudia Gervasi & Pascal Molle, IRSTEA. (2013). Association de disques biologiques et
de lits de clarification-séchage plantés de roseaux, Procédé ECODISKM Biodimac
(Société MSE)
- United States Environmental Protection Agency, Office of Water Washington, D.C.,
Wastewater Technology Fact Sheet Trickling Filter Nitrification. (2000) EPA 832-F-00-
015

6
Sitographie

- http://epnac.irstea.fr, EPNAC – Evaluation des Procédés Nouveau d’Assainissement des


petites et moyennes collectivités [Aout 2017] : Site regroupant beaucoup de connaissances
et d’informations sur les procédés d’assainissement des eaux usées.

- http://www.arsatese-loirebretagne.asso.fr, Site du Syndicat d'Assistance Technique pour


l'Epuration et le Suivi des Eaux de Loire - Bretagne [Juin 2017] : Beaucoup d’informations sur
les exploitations, des retours d’expériences sur la région.

- http://www.satese37.fr, Site du Syndicat d'Assistance Technique pour l'Epuration et le Suivi


des Eaux d’Indre-et-Loire [Juin 2017] : Groupement d’informations concernant
l’assainissement collectif, non collectif et les stations sur la région.

- http://www.eau-Rhin-Meuse.fr, Site de l’agence de l’eau Rhin-Meuse [Août 2017] :


Regroupe des retours d’expérience ainsi que des fiches techniques sur les procédés
d’assainissement.

- http://www.eau.seine-et-marne.fr, Site de l’eau en Seine et Marne [Juillet 2017] : Tout sur


l’eau dans le 77.

- https://www.fluksaqua.com, Forum des spécialistes de l’assainissement [Août 2017] : Des


documents utiles sur les procédés ainsi qu’un forum avec des discussions diverses et variés
en rapport avec l’assainissement.

- https://www.developpez.net, Site de développeurs informatique [Août 2017] : Des tutoriels


sur les différents types de codes (VBA notamment) et un forum d’entraide.

7
Annexes

Page

- Annexe 1. Aperçu d’une feuille de calcul sur le dimensionnement des 36


lits bactériens. Création : BREFIE Julien pour l’Atelier REEB

- Annexe 2. Certificat de capacité FEVE vierge. Source : Atelier REEB 37

- Annexe 3. Aperçu du formulaire de saisie des références de la base de 40


données de l’Atelier REEB à la date du 21 août 2017 (sujet à modifications).
Création : BREFIE Julien. Source de l’image de fond : freepik.com

- Annexe 4. Aperçu du formulaire de recherche de la base de données de 40


l’Atelier REEB à la date du 21 août 2017 (sujet à modifications).
Création : BREFIE Julien.

- Annexe 5. Aperçu de l’état du formulaire de recherche après application du 41


filtre et avant impression à la date du 25 août 2017 (sujet à modifications).
Création : BREFIE Julien

- Annexe 6 : Aperçu du modèle de fiche référence avec le projet du Lac Blanc. 42


Source du contenu : Atelier REEB. Image de fond : freepik.com

- Annexe 7 (Fichier PDF en pièce jointe avec ce rapport, exclusif à la version numérique) :
Fiche technique sur les disques biologiques. Auteur : BREFIE Julien

8
Liste des figures

Page

- Figure de page de garde : Zone Tampon Boisée. 1


Source : atelier-reeb.fr

- Fig. 1 : Evolution de l’Atelier REEB au fil du temps et étapes importantes. 12


Source : atelier-reeb.fr

- Fig. 2 : Fontaine Flowform de Neufchateau par l’Atelier REEB. 12


Source : atelier-reeb.fr

- Fig. 3 : Personnel de l’Atelier REEB à la date du 15 août 2017. 13


Source : Atelier REEB

- Fig. 4 : Diagramme circulaire du temps passé par activité au sein de l’Atelier REEB. 14
Source : AtR, 2014

- Fig. 5 : Logo de la FEVE. Source : pole-eau.com 15

- Fig. 6 : Schéma synoptique de la filière filtres plantés de roseaux conçu par l’Atelier REEB. 16
Source : BREFIE Julien

- Fig. 7 : Photo de rampes aériennes sur la STEP de Saint Christophe en Brionnais 17


23 février 2015 (source : AtR)

- Fig. 8 : Photo de rampes percées sur la STEP de Saint Christophe en Brionnais 17


30 octobre 2014 (source : AtR)

- Fig. 9 : Schéma d’une coupe transversale d’un filtre planté de roseaux à 19


écoulement vertical expliquant le fonctionnement général du système.
Source : Groupe de Travail « Macrophytes et Traitement des eaux », (2005)

- Fig. 10 : Metcalf & Eddy (2004), Wastewater Engineering – Treatment and Reuse, 21
Fourth edition

- Fig. 11 : Leslie Grady C.P., Glen T. Daigger, Nancy G. Love, Carlos D.M. Filipe (2011), 21
Biological Wastewater Treatment, Third Edition

- Fig. 12 : Champs par liste de choix déroulante dans la base de données de l’AtR, 31
formulaire de saisie. Source : Base de données de l’Atelier REEB par BREFIE Julien

9
Abréviations

AC : Assainissement Collectif
ANC : Assainissement Non Collectif
AO : Appel d’Offre
AtR : Atelier REEB
CCTP : Cahier des Clauses Techniques Particulières
DBO5 : Demande Biologique en Oxygène sur 5 jours
DC : Déclaration du Candidat
DCO : Demande Chimique en Oxygène
EH : Equivalent Habitant
EPNAC : Evaluation des Procédés Nouveaux d'Assainissement des petites et moyennes Collectivités
FPR : Filtre Planté de Roseaux
FPRH : Filtre Planté de Roseaux Horizontal
FPRV : Filtre Planté de Roseaux Vertical
MES : Matières En Suspension
MOE : Maitre d’Œuvre
MOA : Maitre d’Ouvrage
MS : Matières solides
PME : Petites et Moyennes Entreprises
RC : Règlement de Consultation
TP : Travaux Public (se dit d’une entreprise de TP)
VBA : Visual Basic for Applications
VPN : Virtual Private Network / Réseau Virtuel Privé
ZRV : Zone de Rejet Végétalisée
ZTB : Zone Tampon Boisée

10
Introduction

Nous produisons tous les jours des eaux usées, que ce soit dans nos foyers ou sur notre lieu
de travail via les activités industrielles. C’est pourquoi il existe des normes environnementales sur le
rejet de ces effluents imposant aux communes, aux particuliers ou entreprises, la mise en œuvre ou
la réhabilitation de systèmes efficaces de traitement des eaux. Par ailleurs, de plus en plus de
personnes se soucient de l’impact environnemental et perçoivent certaines filières de traitement
végétalisées comme novatrice et plus respectueuse de l’environnement.

L’Atelier REEB (AtR) est un bureau d’étude spécialisé dans la conception et la construction de
systèmes de traitement des eaux usées par filtres plantés de roseaux, une méthode rustique et
efficace, avec plusieurs autres avantages comme une facilité d’entretien, une excellente intégration
paysagère ou un coût d’investissement pas trop important. L’entreprise répond à des appels d’offres
publiques souvent émis par la commune. Plusieurs entreprises de travaux publics sont mises en
concurrence. Ces dernières sont souvent associées à des bureaux d’étude quand elles n’ont pas le
leur en interne. Ceux-ci, comme c’est le cas pour l’Atelier REEB, s’occupent de l’élaboration des plans
de terrassement et du dimensionnement de la filière de traitement des eaux. Ils peuvent également
prendre en charge la plantation des roseaux ou des autres plantes une fois l’ouvrage terminé. Mais le
rôle du bureau d’étude ne s’arrête pas là. Il se charge aussi de participer aux réunions de chantier et
s’engage à réaliser un suivi de la station se traduisant sous la forme de passages annuels de contrôle
ou de réalisations de bilan 24H. L’entreprise qui remporte l’appel d’offre est celle qui propose la
meilleure prestation. Un système de point est attribué se basant sur trois critères : la valeur
technique, le prix et la performance environnementale.

Lors de de mon stage, j’ai été amené à traiter deux sujets. Le premier consistait à créer une
base de données des références et capacités de l’Atelier REEB. Pour ce faire, je devais choisir un
logiciel de base de données efficace alliant plusieurs fonctionnalités et notamment une recherche
multi critères. Afin de compléter au mieux cette base de données, il me fallait me procurer les
certificats de capacités manquants, donc effectuer la démarche auprès des communes et maitres
d’œuvres concernés. Ces certificats sont des documents attestant de la bonne réalisation de la
station par l’entreprise. Ils sont un gage de compétences et de savoir-faire.

Le second sujet était basé sur la recherche et le développement d’une filière intensive-
extensive rustique de traitement des eaux usées. En effet, l’Atelier REEB ne propose pratiquement
que des filtres plantés de roseaux verticaux ou horizontaux à double étages. Il arrive parfois que ce
système de traitement ne permette pas d’atteindre certaines normes en termes de qualité de rejet
de l’effluent. Avec d’autres systèmes de traitement, les objectifs fixés peuvent cependant être
atteints. Mais l’Atelier REEB n’a pas les compétences ni le matériel nécessaire pour les proposer.
L’objectif de ce sujet est d’une part d’effectuer des recherches approfondies concernant ces
systèmes de traitement méconnus de l’entreprise en réalisant des fiches techniques détaillées et
d’autre part de proposer de nouveaux types de filières permettant de répondre à des exigences
strictes en termes de rejet, notamment sur le phosphore.

Ce rapport présentera dans un premier temps l’entreprise ainsi que son fonctionnement.
Dans une deuxième partie, le sujet A concernant le développement d’une filière mixte intensive /
extensive sera détaillé. Pour finir, je traiterais du sujet B en rapport avec la création de la base de
données des références.

11
1. PRESENTATION DE L ’ENTREPRISE

Fig. 1 : Evolution de l’Atelier REEB au fil du temps et étapes importantes. Source : atelier-reeb.fr

C’est en 1992 que Georges REEB, fondateur de l’Atelier a décidé de créer son entreprise avec
pour objectif le traitement qualitatif des eaux. A cette époque, Mr. REEB est un pionnier dans ce
domaine. Il n’existe que peu de bureaux d’études spécialisés dans l’épuration végétalisée des eaux
usées. Il en fait sa spécialité avec un concept de fontaine Flowforms (fig. 2). Il conçoit quelques
stations végétalisées pour des particuliers et, en 1999, il réalise sa première étude pour une
commune, Saint Matré dans le Lot. Dans les années 2000, compte tenu de l’intérêt grandissant pour
la phyto-épuration, l’entreprise s’agrandit et passe au statut Société A Responsabilité Limitée (SARL)
afin de recruter du personnel puis elle change de statut en 2014 pour une Société COopérative de
Production (SCOP) suite au départ à la retraite du fondateur. L’entreprise est alors prise en main par
les 4 salariés y travaillant, avec pour but le respect de l’environnement avant le profit.

Fig. 2 : Fontaine Flowform de Neufchateau par l’Atelier REEB. Source : atelier-reeb.fr

En 2014, la société passe à un statut de SCOP. Cela signifie que tous les membres de
l’entreprise bénéficient d’une part de l’entreprise. Cela implique plusieurs choses, notamment qu’ils
peuvent revendre leur part à n’importe quel moment en restant employé par l’entreprise, ou bien
qu’ils peuvent garder leur part mais quitter l’entreprise. Le statut de SCOP signifie aussi que les
décisions se font selon un vote et que tout le monde y participe (principe démocratique). Une
personne correspond donc à une voix.

12
Fig. 3 : Personnel de l’Atelier REEB à la date du 15 août 2017. Source : Atelier REEB

1.1. Gérance
Il y a deux co-gérant au sein de l’AtR. Ils ont été choisis par vote lors du passage au statut de
SCOP. Ils sont considérés comme des salariés et bénéficient des mêmes droits en conséquence mais
ce sont eux qui portent la responsabilité juridique.

1.2. Répartition du travail


La répartition du travail est effectuée librement, selon les envies et les disponibilités de
chacun. Il n’y a pas d’attribution précise des appels d’offres. Le salarié qui souhaite répondre à un
appel d’offre est libre de le faire. Cependant, plusieurs personnes peuvent travailler sur le même
projet et une étude sera toujours vérifiée et relue par un autre membre de l’équipe avant l’envoi du
dossier définitif.

1.3. Engagements
L’entreprise est engagée notamment avec la Ligue de Protection des Oiseaux (LPO). En effet,
l’implantation d’une Zone Tampon Boisée représente un bon refuge pour les oiseaux et permet, en
plus de la protection des espèces, de lutter contre certains insectes volants. D’un point de vue
pédagogique, l’AtR dispense des formations dans certaines circonstances pour des écoles ou des
communes en plus de soutenir financièrement certains projets de recherche ou thèse. L’entreprise
propose aussi la pose de panneaux pédagogiquex sur les stations afin d’informer la population du
rôle, de l’utilité et du fonctionnement des stations d’épuration par filtres plantés de roseaux.

L’Atelier REEB est en partenariat avec le bureau d’étude AQUATIRIS qui réalise dans toute la
France des stations d’épuration plantés de roseaux en assainissement non collectif (ANC). La
différence avec l’AtR est que AQUATIRIS possède un filtre planté de roseaux agréé, ce qui leur
permet de travailler sur des projets de particuliers, en dessous de 20 EH. Depuis mai 2017, l’Atelier
REEB et AQUATIRIS partagent les mêmes locaux à Schiltigheim.

13
1.4. Chiffre d’affaire
Le chiffre d’affaire de l’entreprise a augmenté au cours du temps jusqu’en 2013, mais à partir
de cette date, le gel des subventions pour les gros travaux publics ont forcé les grosses entreprises à
se rabattre sur des plus petits chantiers occupés par des petites et moyennes entreprises (PME). Cela
a mis en place beaucoup de concurrence pour la réalisation des stations d’épuration (prix, matériel,
bureau d’études intégrés…).

Les revenus que génère l’Atelier REEB proviennent surtout des réalisations de stations, donc
l’étude et la conception qui se résument à la rédaction d’un mémoire technique détaillé, des plans
Autocad / Mensura de terrassement pour l’entreprise de TP ou la plantation de roseaux. Une autre
partie des revenus est issue du suivi des stations une fois construites durant la première année et des
journées de formation de l’exploitant, la rédaction de notices d’exploitations, la prodigation de
conseils… L’Atelier REEB propose aussi la pose de panneaux pédagogiques sur les stations et effectue
parfois de la recherche et du développement.

Beaucoup d’études d’avant projet sont effectuées mais ces dernières ne sont pas
rémunérées, et comme nous pouvons le constater sur la figure 4 ci-dessous, celles-ci occupent plus
de la moitié du temps de travail de l’entreprise.

Fig. 4 : Diagramme circulaire du temps passé par activité au sein de l’Atelier REEB. Source : AtR, 2014

1.5. Positionnement sur le marché


L’Atelier REEB réalise ses stations en collaboration avec une entreprise de TP car il n’est pas
en mesure de réaliser de travaux. Il existe plusieurs situations :

- La sous-traitance : l’AtR est sous-traitant de l’entreprise de TP qui va lui confier une partie
des travaux, soit l’étude et la conception des plans, ainsi que la plantation la plupart du
temps.

14
- Groupement conjoint : Les deux entreprises doivent réaliser ce qui leur est demandé dans le
cahier des charges. Une des deux entreprises se retrouve avec le statut mandataire, ce qui
signifie qu’elle est en charge de contrôler et coordonner les différents organismes qui sont
présents dans le groupement.

- Groupement solidaire : Cela ressemble à peu près au groupement conjoint sauf que les
entreprises ont le statut « solidaire » et une entreprise peut être tenue pour responsable de
la défaillance des autres.

1.6. La FEVE

Fig. 5 : Logo de la FEVE. Source : pole-eau.com

La FEVE est la Fédération de l’Epuration VEgétalisée (figure 5.), ou plus précisément la


fédération professionnelle des entreprises du secteur de l’épuration végétalisée. Elle regroupe des
entreprises possédant des compétences spécialisées dans le domaine de l’assainissement des eaux
usées par filière végétalisée. Son but est de valoriser et de mettre en avant le savoir-faire des
professionnels du métier dans un milieu où la concurrence entre les entreprises se fait de plus en
plus présente. Afin d’y adhérer, chaque entreprise doit prouver son habilité à la conception et la
réalisation de filières végétalisées, mais aussi démontrer l’habilité à justifier certains choix dans la
conception des ouvrages.

La FEVE a été créée en 2014 par 6 entreprises dont fait partie l’Atelier REEB. La démarche fait
suite à l’apparition croissante de la demande en stations d’épuration végétalisées et à l’émergence
de beaucoup de bureaux d’études en assainissement peu compétent. Pour y adhérer, il faut remplir
plusieurs conditions comme :

- Obtenir des attestations de travaux pour différentes stations réalisées (10 pour des stations
en dessous de 100 EH par exemple et 3 pour des stations supérieures à 1000 EH).

- Obtenir les bilans 24H pour ces mêmes stations afin de confirmer les rendements
épuratoires attendus.

- Avoir publié des articles scientifiques ou avoir obtenu des brevets.

A l’heure actuelle, la fédération compte 9 membres actifs dont l’Atelier REEB, AQUATIRIS et
la SCIRPE. Elle englobe aussi 4 membres associés comme l’Ecole des Mines de Nantes ou l’IRSTEA.

15
1.7. La station d’épuration végétalisée
L’Atelier REEB ne conçoit pratiquement que des stations d’épuration végétalisées de type
« filtre planté de roseaux rustique ». On trouve quelque cas de dimensionnement de lagunes et
d’autres ouvrages comme des radeaux végétalisés ou des zones tampons boisées. Durant mon stage,
j’ai donc eu l’occasion de me familiariser avec ces filtres.

Le filtre planté de roseaux (FPR) est un système qui peut être qualifié d’écologique quand il
ne requiert pas énormément d’électricité pour fonctionner. Selon la F.E.V.E., une station écologique
consomme moins de 1,5 kWh par kg de DBO5. Les FPR sont aussi la plupart du temps qualifiés de
« rustique » quand ils n’ont pas beaucoup d’appareils automatiques qui limiteraient les passages sur
l’exploitation et par conséquent l’entretien et le suivi de la station.

La synoptique d’un FPR conçu par l’AtR est la suivante :

Fig. 6 : Schéma synoptique de la filière filtres plantés de roseaux conçu par l’Atelier REEB. Source : BREFIE Julien

16
Il existe bien évidemment des variantes à ce schéma en fonction du projet en cours ou des
conditions particulières. Ci-dessous se trouve le détail de la filière.

1.7.1. Fonctionnement général


Le principe de fonctionnement général repose sur une digestion en condition aérobie de la
pollution organique par des micro-organismes fixés sur un support, en l’occurrence dans ce cas il
s’agit de la rhizosphère.

1.7.2. Alimentation
L’alimentation en eaux au sein de la station se fait via des ouvrages de chasses ou des postes
de relèvement. Dans certains cas, l’alimentation s’effectue gravitairement. Au niveau des étages de
traitement, l’alimentation se fait par bâchées via plusieurs modes de distribution. On peut distinguer
des rampes aériennes (fig. 7) ou des rampes au sol (fig 8.), plutôt préconisées pour le second étage
où le risque de colmatage des trous d’aspersion est moins important.

Fig. 7 : Photo de rampes aériennes sur la STEP de Fig. 8 : Photo de rampes percées sur la
Saint Christophe en Brionnais, le 23 février 2015 STEP de Saint Christophe en Brionnais, le 30
(source : AtR) octobre 2014 (source : AtR)

On remarque aussi sur la figure 8 en premier plan des « tuyaux » en PVC. Il s’agit de bouches
d’aération qui permettent d’optimiser l’apport d’oxygène dans le massif et notamment au fond où la
saturation en eau peut parfois empêcher une oxygénation correcte.

1.7.3. Prétraitement
L’étape de prétraitement est la toute première étape de traitement des eaux dans une
station (quel que soit le type de station). Dans le cas du FPR de l’Atelier REEB, il s’agit d’un dégrilleur
qui permet de retenir les gros solides, les débris et les cailloux de taille moyenne. Cela dépend aussi
du diamètre des mailles. Dans certains cas, le prétraitement peut aussi comporter un dessableur et
un dégraisseur. On retrouve après cette étape le traitement primaire (décanteur-digesteur /
clarificateur) mais je n’aborderai pas cette phase dans cette partie dans la mesure où il n’y a pas ce
type de traitement dans le FPR de l’Atelier REEB.

17
1.7.4. Traitement biologique
C’est la principale étape de dépollution de l’eau. Elle est assurée par les micro-organismes
présents au sein du massif et au niveau des rhizomes des roseaux plantés dans les filtres. On
retrouve la plupart du temps deux étages plantés de roseaux, soit à écoulement vertical soit à
écoulement horizontal et alimentés par bâchées. Celles-ci sont calculées de telle sorte qu’il y ait 2 à
2.5 cm d’eau dans le lit alimenté. Un étage est divisé en lits et représente une étape du traitement.
En sortie de premier étage, un effluent n’aura pas la même charge polluante qu’en entrant. C’est
pourquoi le second étage est généralement dimensionné différemment du premier et sert surtout à
la rétention des petits solides en suspension.

Dans certains cas, il n’y a qu’un seul étage dans le filtre planté, dans d’autres on en retrouve
deux mais avec beaucoup plus de lits. A savoir qu’un lit induit une séparation au sein d’un étage. On
se retrouve donc avec une compartimentation des étages du filtre qui permet de traiter efficacement
l’effluent par alternance au sein du système. Par exemple, dans le cas où nous avons 6 lits pour un
étage de FPR, on préfèrera une alimentation des lits deux par deux tandis que les lits non alimentés
sont « au repos », permettant ainsi une bonne oxygénation du massif végétal en surface et en
profondeur. Cela favorise aussi la minéralisation et la déshydratation des boues. Les durées
d’alimentation et de repos sont assez variables (cela dépend aussi du nombre de lits, de la charge à
traiter…) allant de 2 à 4 jours pour l’alimentation et 5 à 6 pour la période de repos.

Dans une filière classique, après le traitement biologique on rencontre le traitement


tertiaire. Il s’agit d’ouvrages comme les décanteur-digesteur ou les clarificateurs. On ne retrouve pas
de traitement tertiaire dans une station végétalisée de type FPR. Le rôle de ce traitement est
majoritairement de retenir les Matières Solides (MS) et Matières En Suspension (MES), or celui-ci est
assuré par le second étage du filtre de roseaux.

1.7.5. Zone Tampon Boisée (ZTB) ou Zone de Rejet Végétalisée (ZRV)


L’eau traitée n’est pas directement rejetée dans la nature mais dans un ouvrage réfléchi. La
zone tampon boisée se situe entre la station et le milieu réceptif. Elle permet une filtration finale,
une minimisation des rejets (grâce à l’évapotranspiration et l’infiltration) et joue un rôle tampon
pour les acides dissous présents dans l’eau. La ZTB représente aussi une protection contre les fortes
pluies, les eaux de la station y étant redirigées. Les différents végétaux plantés ont pour rôle
d’assimiler certains minéraux et nutriments (Azote et Phosphore). On trouve plusieurs types de ZTB
comme la noue ou le bassin avec des caractéristiques différentes. Par exemple, la noue est plus
longue que large. L’Atelier REEB propose systématiquement la conception d’une ZTB qui est un
ouvrage très apprécié des communes pour l’intégration paysagère de la station et les subventions
que cela peut rapporter. Durant mon stage, j’ai participé à la plantation d’une ZTB sur une station à
Gerbeviller (54).

1.7.6. Les roseaux


A priori, quand on parle de filtre planté de roseaux, on pense que ce sont ces plantes qui
s’occupent de « dépolluer » l’eau. En réalité, les roseaux permettent la réalisation d’une niche
écologique favorable pour les micro-organismes qui s’accumulent au niveau de leurs rhizomes, lieu
d’échange bien particulier où la croissance racinaire apporte beaucoup d’oxygène. L’action du vent
sur les tiges des plantes a aussi un effet bénéfique et favorise l’oxygénation du massif tout en

18
limitant les risques de colmatage en « cassant » la couche de dépôt à la surface du filtre. Les
bactéries se trouvent donc en aérobie (il est possible d’avoir des conditions anaérobies au sein du
filtre). Ce sont elles qui vont dégrader les matières organiques.

Fig. 9 : Schéma d’une coupe transversale d’un filtre planté de roseaux à écoulement vertical expliquant le
fonctionnement général du système. Source : Groupe de Travail « Macrophytes et Traitement des eaux », (2005)

1.7.7. Le massif filtrant


Comme nous pouvons le constater d’après la figure 9, les roseaux sont plantés dans un
massif filtrant constitué de différentes couches de sables et de graviers de tailles différentes (la
plupart du temps il s’agit de 3 couches distinctes). Tout cela n’est pas sans raison : le massif joue un
rôle filtrant et permet de retenir les MS et les MES présents dans l’eau. C’est pour cette raison que
les ouvrages de décantation de type clarificateur ou tamis ne sont pas proposés avec un FPR.

19
2. SUJET A : DEVELOPPEMENT D’UNE FILIERE MIXTE INTENSIVE / EXTENSIVE

2.1. Problématique
Plus de 90% des stations réalisées par l’Atelier REEB sont des filtres plantés de roseaux, soit à
écoulement vertical, soit à écoulement horizontal. On retrouve quelques ouvrages de lagunage
naturel et des études de Zones de Rejet Végétalisées (ZRV) ou Zones Tampons Boisées (ZTB). Les
performances des filtres plantés de roseaux ne sont plus à démontrer : cette filière propose de
bonnes performances avec un coût d’investissement abordable et un entretien pas trop contraignant
en termes de temps. Cependant, les performances du filtre planté de roseaux restent limitées sur
certains paramètres, notamment sur le phosphore. Par ailleurs, l’empreinte foncière de ces
constructions est assez importante, de l’ordre de 2 à 2.5 m² par équivalent habitant (www.eau-rhin-
meuse.fr). Dans certains cas, il s’avère que le filtre planté de roseaux ne soit pas la meilleure solution,
surtout lorsque des normes de rejet sur le phosphore sont imposées ou que le foncier est limitant.
L’Atelier REEB ne réalisant pratiquement que des études sur les filtres plantés de roseaux, il n’est pas
en mesure de proposer d’autres alternatives, bien qu’il existe de nombreux autres systèmes
d’assainissement dits « rustiques » et qui se basent sur le même principe, c'est-à-dire une épuration
biologique par des cultures de micro-organismes fixés à un support. On retrouve entre autre le lit
bactérien, les disques biologiques, la lagune aérée… De plus, il est possible d’associer plusieurs de ces
techniques afin d’optimiser le rendement épuratoire. On prendra pour exemple l’association lit
bactérien + filtre planté de roseaux ou la filière disques biologiques + filtre planté de roseaux. En ce
qui concerne l’élimination du phosphore, des techniques peu répandues et encore soumises à des
tests et études peuvent s’avérer très intéressantes. On retiendra les filtres compacts aux massifs
composés de laitiers d’aciérie par exemple.

2.2. Objectifs
Mes objectifs concernant ce sujet étaient de :

- Effectuer des recherches approfondies sur les techniques d’assainissement collectif et non
collectif méconnues de l’entreprise ainsi que sur les filières mixtes (associations de filtres
plantés de roseaux et de techniques d’assainissement non collectif)

- Réaliser des synthèses sur les performances épuratoires de ces techniques et dégager leurs
avantages et leurs inconvénients

- Réaliser des études techniques sur des situations réelles afin d’analyser les différents coûts
et limites des procédés

20
2.3. Résultats

2.3.1. Méthodologie
Le matériel à ma disposition pour mener à bien ces recherches est un PC équipé de la suite
Office 365, d’un accès à internet ainsi que des documents techniques et des livres fournis par
l’entreprise et empruntés à la bibliothèque de l’ENGEES. Le logiciel utilisé afin de réaliser les schémas
synoptiques des différentes filières est un logiciel gratuit, yEd Graph Editor. De nombreux articles
scientifiques ont été consultés via le portail documentaire sur le site de l’UNISTRA. L’utilisation du
VPN Osiris m’a permis d’avoir accès à distance à la base de données documentaire UNISTRA afin de
récupérer des articles sans avoir à être présent sur le campus.

Les deux ouvrages qui m’ont été le plus utile pour le dimensionnement et la rédaction des
fiches techniques :

Fig. 10 : Metcalf & Eddy (2004), Fig. 11 : Leslie Grady C.P., Glen T.
Wastewater Engineering – Treatment Daigger, Nancy G. Love, Carlos D.M.
and Reuse, Fourth edition Filipe (2011), Biological Wastewater
Treatment, Third Edition

Ainsi que les sites de l’agence de l’eau Rhin-Meuse et de l’EPNAC et leurs nombreuses fiches
techniques.

La plateforme de partage en ligne dédiée aux exploitants de l’eau et de l’assainissement


« FluksAqua » m’a aussi été d’une grande aide. Ce forum m’a permis d’échanger avec de nombreux
professionnels sur différentes sujets comme les dimensionnements des stations. Ces échanges ont
été très bénéfiques et m’ont permis de récupérer certains documents très utiles et complets que je
n’aurais sans doute jamais trouvé ailleurs, comme des guides sur l’assainissement de certains pays.

Afin de répondre au mieux à la problématique de ce premier sujet, un travail intense de


recherche sur les différentes techniques d’assainissement collectif et non collectif devait être réalisé.
De nombreuses filières ont été étudiés, certaines plus en détails que d’autres en fonction de la
pertinence et des attentes de l’entreprise. Par exemple, la filière par boue activée a été mise de côté
dans la mesure où elle est plus adaptée à des très grosses collectivités. De plus, elle demande une

21
exploitation stricte et rigoureuse, produit un volume de boue important et un coût d’investissement
élevé. De nombreux autres problèmes peuvent être rencontrés sur ces installations, notamment à
cause de l’électronique. En plus de cela, les bâtiments volumineux ne s’intègrent pas bien à
l’environnement naturel et l’ouvrage peut émettre beaucoup de bruit. De la même manière, d’autres
filières d’assainissement ont été écartées car trop contraignantes d’un point de vue ou d’un autre.

Parmi toutes les techniques d’assainissement collectif et non collectif, j’ai retenu :

- Le lit bactérien qui a pour avantages de ne pas requérir beaucoup de surface pour
l’installation de l’ouvrage, qui présente de bons rendements et qui est facilement associable
à une filière de traitement par filtres plantés de roseaux

- Les disques biologiques qui présentent aussi l’intérêt de ne pas être trop gourmand d’un
point de vue de la surface nécessaire pour l’implantation et offrent de bons rendements et
qui sont eux aussi associables à un filtre planté de roseaux

- La lagune aérée qui est très facile d’exploitation et qui donne de bonnes performances bien
que la surface requise spécifique par équivalent habitant soit très importante (mais tout de
même moins que la lagune naturelle)

- Le lit de clarification / séchage planté de roseaux qui s’avère être un bon moyen de filtration
des particules solides et des MES (notamment à la suite d’une unité de déphosphatation
physico-chimique) en plus d’avoir un rôle dans la finition du traitement

- Le filtre compact qui peut être garni de sable, apatite, laine de roche, coco, coquilles de
noisette, laitiers d’aciérie, copeaux de bois etc. procure un large éventail en termes de
performances et de rendements ciblés (apatite / laitiers d’aciérie pour phosphore) mais
nécessite de changer le garnissage assez régulièrement

- La micro-station qui est très compacte, offre de bonnes performances mais n’est très bien
adaptée à l’assainissement collectif en plus d’avoir mauvaise réputation

- Les filières mixtes comme le lit bactérien / disques biologiques + filtres plantés de roseaux
qui possèdent de bons rendements épuratoires mais sont méconnues et les retours
d’expériences ne sont pas très nombreux en plus d’être parfois incomplets ou très fortement
discutés.

Suite au travail de documentation sur les différentes filières de traitement des eaux usées, et
après une présentation des résultats à l’entreprise, plusieurs systèmes ont été retenus : le lit
bactérien, les disques biologiques, le filtre compact avec massif en laitiers d’aciérie, la lagune aérée.
Le filtre compact à laitiers d’aciérie a été finalement écarté car il n’y a pas beaucoup de retours
d’expériences solides à ce sujet. L’atelier REEB étant spécialisé dans le filtre planté de roseaux, je n’ai
pas étudié plus en détail le lit de clarification / séchage végétalisé mais en parle brièvement dans les
fiches détaillées, car il s’agit du même procédé, à quelques détails près, que le filtre planté de
roseaux classique. Une fiche technique détaillée a été rédigée par technique d’assainissement.
Celles-ci regroupent des données et des informations issues de plusieurs documents. Le but est
d’avoir un support par technique qui détaille l’ensemble de la filière : principe de fonctionnement,
synoptique, ouvrages annexes obligatoires ou pas, capacité, rendement, paramètres d’exploitation,
de fonctionnement et surtout les bases de dimensionnement de la filière. Il fallait aussi que la fiche
technique renseigne sur les éventuelles constructeurs et fournisseurs et intègre des retours
d’expériences et des études de cas.

22
2.3.2. Premiers résultats
Le premier document résultant de ce travail de recherche fut un tableau Excel recensant les
performances des différentes filières suite à l’analyse de cas réels et de retours d’expériences. En
effet, toutes les valeurs communiquées dans les fiches techniques sont des valeurs théoriques, mais
qu’en est-t-il de la réalité ? Les résultats montrent que d’un ouvrage à l’autre, nous n’avons pas les
mêmes performances, qui sont parfois mêmes totalement différentes des valeurs théoriques
données par les organismes comme l’agence de l’eau Rhin-Meuse ou l’EPNAC.

Un second tableau synthétique a été élaboré par la suite, regroupant des informations sur les
stations concernant le fonctionnement, l’exploitation et les constructeurs. Ce document réalisé sous
Excel m’a servi de base pour la rédaction des fiches techniques.

J’ai par la suite préparé une présentation des différentes filières d’intérêt afin de les exposer
aux collègues de bureau. Enfin, des fiches techniques ont été rédigées concernant chaque type de
filière retenue suite à la présentation. Afin d’avoir un aperçu de ces fiches techniques, celle sur les
disques biologiques sera jointe en annexe 7 en format PDF, avec la version PDF de ce rapport. Je n’ai
pas jugé nécessaire de fournir toutes les fiches en version papier avec les 3 exemplaires de ce
rapport. Les 3 fiches seront détaillées ci-dessous et discutées dans la partie discussion. Elles sont
associées à des feuilles de calcul de dimensionnement dont l’aperçu est disponible en annexe 1.

2.3.3. Fiches techniques


Les fiches techniques rédigées sont au nombre de trois et concernent les filières retenues, à
savoir le lit bactérien, les disques biologiques et le lagunage aéré.

Elles ont été construites selon le modèle ci-dessous :

1. Principe de fonctionnement général

Dans cette rubrique, la filière est détaillée de manière globale. On retrouve une brève
description ainsi qu’un schéma synoptique de la filière et les caractéristiques de l’effluent. Il n’y avait
pas de difficultés particulières à la rédaction de cette partie étant donné que toutes les informations
étaient disponibles dans la bibliographie.

2. Détail de la filière

Ce second point rentre plus dans les détails concernant l’ensemble de la filière, en
commençant par la toute première étape qui est le pré-traitement jusqu’au traitement tertiaire
avant rejet. Toutes les étapes sont expliquées ainsi que les différents ouvrages, obligatoires ou non,
présents au fil de la station. On différencie donc le pré-traitement (dégrillage, dessablage,
déshuilage), le traitement primaire (clarificateur, décanteur-digesteur, fosse toute eaux), le
traitement biologique qui représente la partie la plus importante de notre système car il correspond
au procédé en question (lit bactérien, lagune, disques biologiques) et pour finir le traitement
tertiaire (lit de clarification, clarificateur, décanteur digesteur…).

Tous les détails et tous les éléments concernant le traitement biologique sont décrits, c’est-à-dire
la nature du support, le fonctionnement de l’équipement électronique, l’emplacement des aérations,
le type d’aération, la manière dont la biomasse se comporte etc. Il s’agit de renseigner le plus
précisément possible tous les détails techniques afin d’y avoir accès si besoin est.

23
3. Dimensionnement + feuille de calcul

La troisième partie indispensable qui devait figurer dans les fiches techniques est le principe
de dimensionnement de la filière. En effet, l’implantation d’une station d’épuration répond à des
contraintes bien spécifiques et nécessite une étude de dimensionnement afin de fonctionner
correctement. Un bon nombre de données, comme des volumes, temps de séjour, charges
spécifiques, surface ou charge hydraulique, bien précises sont nécessaires afin que la filière présente
de bons rendements épuratoires. Il était donc essentiel de détailler les bases du dimensionnement
concernant l’étage de traitement biologique dans un premier temps. Plusieurs formules sont
détaillées ainsi que la démarche à suivre afin d’obtenir les valeurs nécessaires pour la conception. Ce
travail ne fut pas évident dans la mesure où deux choix s’offraient à moi : suivre la théorie ou suivre
la pratique.

La théorie n’est parfois pas représentative de ce qui se déroule en réalité car dans ce
domaine il y a énormément de paramètres qui peuvent influer sur les performances et le
fonctionnement d’une unité de traitement des eaux usées. Dans la plupart des cas, soit l’ouvrage
sera sous dimensionner, soit il sera surdimensionner. Le second cas n’est pas très grave dans la
mesure où il est recommandé de surdimensionner légèrement les stations afin de répondre aux
variations de charges et à la croissance démographique.

L’approche par la pratique et les retours d’expériences est assez fiable. En effet, il existe un
grand nombre de documents techniques en ligne, notamment des bilans d’exploitation de STEPs
implantées partout en France, qui nous informent sur les caractéristiques et les paramètres pris en
compte dans la construction de ces stations. Les préconisations des agences de l’eau sont aussi
relativement fiables puisqu’il s’agit là encore de cas concrets, étudiés et suivis depuis parfois des
dizaines d’années. Il existe cependant certaines différences qui sont propres aux constructeurs ou au
site d’implantation de la station mais le temps et l’expérience font qu’à partir d’un certain moment,
le chargé d’étude sait comment adapter la station en fonction de la situation. A titre d’exemple,
prenons le lit bactérien qui est un ouvrage assez sensible à la température. Pour un même débit, un
même temps de mouillage et de rétention hydraulique, pour une même charge organique appliquée
en entrée et un même nombre d’équivalent habitant en termes de capacité, un lit bactérien présent
en Suède ou Finlande (pays plutôt froid) sera plus grand qu’un lit bactérien du sud de la France ou
qu’au Maroc (zones plutôt chaudes). La température à un impact direct sur les performances de la
plupart des filières.

Les deux méthodes ont été étudiées et les feuilles de calcul ont été élaborées en
conséquence. Tout d’abord, pour l’approche théorique, le livre de Metcalf & Eddy (2004), et le livre
de Leslie Grady C.P. & al. (2011), ont été utilisés. Ils ont l’avantage d’être très rigoureux, détaillant les
principales filières de traitement d’une manière très précise et très complète. De plus, Metcalf &
Eddy (2004) proposent des exercices corrigés pour le dimensionnement des ouvrages. La réalisation
des feuilles de calculs a été largement inspirée des formules et exercices mis à disposition dans ces
livres. Plusieurs méthodes ont parfois été étudiées. En effet, dans certains cas, en fonction des
attentes sur la qualité des rejets, les stations de traitement ne sont pas construites de la même
manière et les formules de calculs sont différentes.

Certaines feuilles de calculs reposent sur les écrits, d’autres sur les préconisations des
constructeurs ou des agences de l’eau comme c’est le cas pour la lagune aéré dont le
dimensionnement proposé par Metcalf & Eddy (2004) s’avérait trop théorique. Il est beaucoup plus
simple de dimensionner une lagune sur la base des retours d’expériences et de valeurs

24
recommandées qu’en suivant de long calculs qui se basent parfois sur des constantes ou des valeurs
empiriques qui peuvent énormément varier et qui ne sont pas toujours adaptées à la situation.

4. Performances

Les performances de la filière sont des informations essentielles dans une fiche technique.
Elles sont basées encore une fois sur la littérature et les diverses fiches et documents des agence de
l’eau ainsi que sur les retours d’expériences. Il n’y a pas de valeur fixe concernant les performances
d’un système de traitement des eaux usées. Les rendements sont aléatoires et peuvent énormément
varier au sein d’une station en fonction de nombreux facteurs (climatiques, topologiques,
géologiques…). Cependant, ils restent autour d’un même ordre de grandeur et chaque système
possède ses limites. Il est ensuite possible de jouer sur celles-ci afin de privilégier ou non un
rendement par rapport à un paramètre. Par exemple, une zone anaérobie en fond de lagune aérée
peut être obtenue grâce à un aérateur qui ne permet pas la mise en suspension de toutes les
matières solides du fond du bassin et grâce à une recirculation des eaux clarifiées. Ceci permet
d’atteindre des taux d’élimination de l’azote supérieur à une lagune aérée où les matières solides
sont sans cesse en mouvement et sans zone anaérobie. Dans un cas on favorise la nitrification qui va
permettre la dénitrification par la suite et pas dans l’autre. Des rendements minimums sont
cependant attendus pour chaque filière et généralement les stations de traitements sont rangées
selon des « classes » de traitement répondant aux exigences fixées par la Circulaire n° 97-31 du
17/02/97 relative à l’assainissement collectif de communes – ouvrages inférieurs à 120 kgDBO5/j
(2000 EH).

5. Exploitation

Afin de faciliter l’entretien de futures stations il est important de détailler dans les fiches
techniques les différentes opérations de maintenance à réaliser sur les ouvrages. Cela facilite la
rédaction de la notice d’exploitation fournie aux maitres d’ouvrage par l’Atelier REEB une fois la
station construite et permet aux exploitants des stations non seulement de savoir comment
l’entretenir mais aussi de comprendre pourquoi il est important de le faire.
On retrouve dans la partie « Exploitation » les vérifications à effectuer lors des passages sur
la station. Par exemple, sur un lit bactérien il est recommandé de bien vérifier le niveau de colmatage
des sprinklers (bras rotatifs qui distribuent l’eau) afin d’avoir un mouillage optimal du massif.
La synthèse de l’exploitation d’une filière est fortement inspirée des différents livres et
ouvrages que j’avais à ma disposition (METCALF & EDD, 2004 ; C.P. Leslie Grady & Al., 2011), ainsi
que des fiches techniques déjà existantes en libre accès fournies par les agences de l’eau. Les
différents documents relatant des retours d’expériences ont aussi été étudiés. Les informations
proviennent de plusieurs sources qui ne dispensent pas toujours des mêmes conseils. C’est pourquoi
une grosse partie du travail sur cette partie reposait sur le recoupage d’informations afin d’obtenir et
de fournir les conseils les plus adaptés pour gérer au mieux sa station de traitement des eaux.
La maintenance de chaque ouvrage du système tout entier est plus ou moins détaillée en
fonction de la charge de travail qui est à effectuer dessus à chaque passage sur la station.

6. Informations complémentaires

Cette partie regroupe les informations qui ne pouvaient pas forcement s’intercaler dans une
autre, comme par exemple des études de cas avancés, détaillés et discutés ou bien le descriptif d’une
variante du système (comme Aerotor sur la fiche technique du disque biologique). Il y figure aussi
des informations sur les constructeurs et les fournisseurs de matériels permettant à l’entreprise de
demander rapidement des devis sans avoir à chercher trop longtemps. La présence éventuelle de

25
prix détaillés permet aussi de se donner une idée des ordres de grandeur et des coûts d’exploitation
de la station.

2.4. Discussion
L’étude des différents ouvrages d’assainissement m’a beaucoup apporté en termes de
connaissances. J’ai pu me familiariser dans un premier temps avec le vocabulaire technique mais
aussi avec tous les modules présents sur une station, comme les regards de prélèvements, les
chasses d’eau claire, chasses d’eau brute, dégrilleur, tamis rotatifs et ainsi de suite. J’ai découvert en
détail beaucoup de techniques de dépollution des eaux, étudiant les filières sous tous les angles afin
d’en ressortir les principales caractéristiques, les avantages et inconvénients, les limites et les
différents usages. Je pense être à présent en mesure de décrire chaque filière étudiée et avoir
compris quels sont leurs caractéristiques de fonctionnement.

La création des feuilles de calculs m’a permis de revoir quelques notions en mathématiques,
de comprendre les bases du dimensionnement des filières concernées et d’établir les relations entre
les différents paramètres comme le débit et la charge polluante ou la température et le rendement.

Les difficultés rencontrées n’ont pas été trop nombreuses et contraignantes. Il s’agissait
dans un premier temps de trouver les informations nécessaires parmi tous les documents et livres
disponibles. Une autre tâche délicate fut de trier ces informations afin de ne garder que ce qui était
essentiel. Certains sites internet étaient peu fiables, tout comme certains documents trouvés sur la
toile comme des retours d’expériences ou des études de cas. Quelques difficultés ont été
rencontrées pendant la création des feuilles de calculs à cause de certaines de mes lacunes en
mathématiques. Cependant, tous ces problèmes n’ont pas eu trop d’incidences sur les résultats
finaux car je me suis adapté afin de trouver des solutions.

2.5. Synthèse du travail


Aux termes de ce stage, l’Atelier REEB dispose de trois fiches techniques avec leurs feuilles de
calculs associées permettant d’obtenir beaucoup d’informations à propos des trois techniques
d’assainissements retenues, à savoir le lit bactérien, le disque biologique et la lagune aérée. J’espère
que ces documents serviront et qu’ils seront utilisés dans le cas d’un appel d’offre, notamment pour
faciliter la rédaction des mémoires techniques et des notices d’exploitations. Ils ne sont pas vide
d’erreurs ou d’imprécisions mais représentent tout de même un bon outil pour une étude de
marché. Ces fiches sont à compléter au fil du temps grâce aux retours d’expériences ou aux nouvelles
découvertes et avancées dans les techniques d’assainissement. Les feuilles de calculs aussi sont
modifiables afin d’adapter les calculs avec les retours de terrain. Comme je l’ai déjà précisé, les
calculs reposent la plupart du temps sur du théorique ou bien sont basés sur les recommandations,
ce qui peut ne pas représenter la réalité pour tous les cas. Les études techniques sur des cas réels
n’ont pas pu aboutir pour le moment mais seront discutés avec l’entreprise dans un futur proche
après la fin du stage.

En résumé pour ce sujet, on peut dire que les objectifs ont été respectés. Il convient ensuite
à l’entreprise d’utiliser les documents techniques comme elle le souhaite et de les modifier à sa
convenance.

26
3. SUJET B : CREATION D’UNE BASE DE DONNEES POUR LES REFERENCES ET
CAPACITES DE L’ATELIER REEB

3.1. Problématique
Lors de la réponse à un appel d’offre, plusieurs pièces sont demandées à l’entreprise et
notamment une liste de références afin d’avoir un aperçu des réalisations et compétences de cette
dernière. Généralement, on choisit des références qui présentent plus ou moins les mêmes
caractéristiques que l’objet de l’étude. L’Atelier REEB possède un tableau Excel qui répertorie les
ouvrages qu’ils ont réalisés. Cependant, ce tableau est assez ancien et présente quelques
désavantages, comme un souci de lisibilité et de filtrage. De plus, un certain nombre de références
n’y étaient pas enregistrées et d’autres étaient incomplètes.

En plus d’une liste de référence, des certificats de capacités FEVE sont demandés afin
d’attester de la réalisation de l’ouvrage par l’entreprise et faire valoir ses compétences. Ils sont
remplis par la commune ou les maitres d’ouvrages. Mais comme pour les références, il manquait un
certain nombre de certificats. Ces derniers doivent dater de cinq ans maximum lorsqu’ils sont
envoyés dans le cadre d’une réponse à un appel d’offre. Chaque année, il est donc essentiel de les
renouveler afin de rester à jour.

Partant de tout cela, l’Atelier REEB souhaitait établir une base de données à l’aide d’un
logiciel performant, le but étant de simplifier l’accès aux références et pouvoir effectuer des
recherches efficaces parmi toutes celles existantes.

3.2. Objectifs et résolution du problème


Les premiers objectifs concernant ce sujet étaient les suivants :

- Mise à jour des références existantes et demandes de certificats FEVE manquants

- Choisir un logiciel de base de données efficace et adapté, correspondant aux attentes de


l’entreprise

- Définir les champs et critères de cette base de données puis la concevoir en respectant
plusieurs critères précis

- Réaliser des fiches références illustrés pour les projets importants

L’objectif final de ce sujet est la création de la base de données des références. Cependant,
n’ayant pas eu accès dès le début du stage au logiciel de base de données, un certain nombre de
tâches de « préparation » étaient nécessaires.

Cela passe dans un premier temps par la mise à jour des références existantes de
l’entreprise, la demande de certificats de capacité FEVE aux maitres d’ouvrages, le choix de la base
de données et finalement la réalisation de fiches références spécifiques.

27
3.3. Résultats

3.3.1. Mise à jour des références


Au début de mon stage, je n’avais aucun accès à un logiciel de base de données car je devais
déterminer lequel choisir et ai rencontré des difficultés matérielles qui m’ont empêché de travailler
dessus avant un bon moment. En attendant, il m’a fallu mettre à jour la liste des références dans le
tableau Excel existant car de nombreux projets récents n’y figuraient pas. Ce tableau est construit
comme une base de données simplifiée n’offrant pas beaucoup de possibilités. Ce fichier n’était pas
à jour et il manquait beaucoup de références. Les projets en cours, terminés ou abandonnés sont
tous triés et classés dans des dossiers correspondant sur le serveur informatique de l’entreprise. Il
m’a fallu parcourir tout cela afin de compléter au mieux les références avec le plus d’informations
possible.

Les références dans le tableau Excel contenait plusieurs informations dans les colonnes :

- Situation géographique - Type d’effluent


- Département - Capacité de la station
- Maitre d’ouvrage - Unité
- Maitre d’œuvre - Date de réalisation
- Type de mission - Remarques
- Type de marché - Certificat de capacité
- Filière d’épuration végétalisée - Lien hypertexte du certificat de
- Aménagement du rejet capacité

Un important travail de recherche d’informations a alors débuté en consultant les dossiers


des appels d’offre du serveur informatique. Tous les documents techniques ont été vérifiés. La
plupart des informations concernant les stations se trouvaient dans le mémoire technique qui est un
document rédigé par l’entreprise et qui détaille le projet d’assainissement (type d’aménagement de
la station, fonctionnement, dimensionnement etc…). D’autres documents étaient à ma disposition
comme le Cahier des Clauses Techniques Particulières (CCTP – Fourniture et prestations techniques
du projet) ou la Décomposition du Prix Global et Forfaitaire (DPGF – Détail du prix forfaitaire) me
permettant d’obtenir l’essentiel des informations souhaitées.

Ce premier référencement devait permettre par la suite de compléter la base de données


finale plus efficacement.

3.3.2. Mise à jour des certificats FEVE


Les certificats de capacité FEVE sont généralement envoyés aux communes étant donné que
l’AtR répond surtout aux appels d’offres des marchés publics. Cependant, le maitre d’ouvrage peut
être un particulier ou une entreprise privée. Les certificats FEVE contiennent beaucoup
d’informations comme les cordonnées de l’entreprise, du maitre d’œuvre, les dates de début de
chantier, de mise en service, la capacité ou encore les différents prix. Ces données se trouvent
notamment dans les documents administratifs et techniques des projets, comme les DC (Déclaration
du Candidat), les CR de réunion (Compte-rendu de réunion) ou les RC (Règlement de Consultation).

28
Les demandes de certificats ont été effectuées par mail, suivies d’une relance téléphonique
dans les jours suivants. Ce travail ne fut pas des plus simples dans la mesure où la première difficulté
rencontrée était d’obtenir une réponse des maitres d’ouvrages qui n’ont parfois jamais donné suite.
Le second obstacle était la réception du certificat, car certains maitres d’ouvrages oubliaient tout
simplement de nous les renvoyer, même après plusieurs promesses et relances. Un exemple de
certificat FEVE vierge est présent en annexe 2.

3.3.3. Choix de la base de données


En parallèle de la mise à jour de l’ancien tableau référence et de l’envoi de certificats FEVE, il
m’a fallu réfléchir quant au choix du logiciel de base de données qui allait servir de support. Il existe
plusieurs logiciels gratuits comme Maria DB, Smart DB ou des logiciels payants tel Access. Afin de
prendre une décision, il fallait se poser les bonnes questions et définir quel serait le but et l’utilité de
la base de données. Le tableau Excel de référence que possède l’Atelier REEB a plusieurs défauts qu’il
fallait essayer de ne pas retrouver dans notre base de données :

- Une lisibilité médiocre


- Des problèmes dans les liens hypertexte ramenant aux certificats stockés sur le serveur
informatique
- L’impossibilité d’ajouter une pièce jointe à une référence
- L’ajout de nouvelles références n’était pas pratique

Cependant, certains aspects et fonctionnalités proposés sous Excel méritaient d’être retenus dans la
future base de données, notamment :

- La recherche multi critères basique (sous forme de filtres dans Excel)


- L’impression en PDF des éléments filtrés
- L’impression sous forme de tableau des éléments filtrés

Le choix de la base de données est primordial car il faut que celle-ci respecte les exigences
imposées par l’entreprise. Le plus important était donc la possibilité d’effectuer des recherches multi
critères et d’obtenir une liste claire, exploitable et imprimable des références sélectionnées. Il fallait
aussi prendre en compte le coût d’investissement et la facilité d’utilisation du logiciel. Plusieurs
alternatives s’offraient donc :

- Excel : Ce logiciel permet de réaliser des bases de données mais n’est pas un logiciel de base
de données à proprement parlé, il s’agit d’un tableau de données. Je ne l’ai pas retenu pour
ces raisons. De plus, l’entreprise possédait déjà un tableau Excel regroupant les stations
construites.

- Smart DB : Logiciel de base de données gratuit et simple d’utilisation. Cependant, il ne


présente pas toutes les fonctionnalités que nous recherchons, notamment concernant l’ajout
de pièce jointes.

- Maria DB : Base de données complète et gratuite, en anglais. Logiciel non retenu car il n’était
pas disponible en Français, ce qui aurait sans doute posé des problèmes pour son utilisation

29
- MySQL : Base de données complète en open source mais moins intuitive au niveau de
l’interface que Microsoft Access en comparaison. Le logiciel n’a pas été retenu pour ces
raisons notamment.

- Microsoft Access : Logiciel de base de données payant de chez Microsoft. Il s’agit du logiciel
retenu. Il est complet, propose de nombreuses fonctionnalités et énormément de tutoriels
sont présents en ligne. Il permet de faire tout ce que l’entreprise souhaitait et a été
recommandé par un contact de l’Atelier REEB qui l’avait déjà utilisé pour réaliser une base de
données dans un autre bureau d’étude.

Le choix s’est donc porté sur Microsoft Access. Trois licences ont été achetées à l’entreprise
informatique de prédilection de l’Atelier REEB. Cependant, un problème de compatibilité
informatique a été rencontré lors de la réception des pièces. Les ordinateurs de l’entreprise étaient
équipés de Microsoft Office 365 version 2013, version incompatible avec Access 2016. Il fallait donc
trouver des licences Microsoft Office 365 2016 afin de pouvoir utiliser Access dans sa version 2016.
J’ai soigneusement effectué la démarche auprès du service technique de Microsoft consistant à
récupérer des licences Office 2016 (un passage standard et gratuit de la version 2013 vers la version
2016). Après de nombreuses discussions avec le support technique et commercial et de longues
semaines d’attentes, un compromis a été trouvé et l’Atelier REEB à récupérer quatre licences office
2016 qui ont été installées sur les PC afin de pouvoir utiliser le logiciel de base de données Access
2016.

3.3.4. Création de la base de données


N’ayant jamais utilisé Access et n’étant pas familiarisé avec les bases de données, il m’a fallu
un temps d’apprentissage afin de comprendre les différentes fonctionnalités du logiciel, ainsi que son
potentiel. J’ai visionné beaucoup de tutoriels sur internet et pris part à des discussions sur un forum
de développeurs afin de me former au vocabulaire technique du logiciel et à son utilisation.

Une fois le logiciel mieux maitrisé, il a fallu définir dans un tout premier temps les tâches à
réaliser et dans quel ordre.

3.3.5. Définition des Tables et des Champs de la base de données


Une table est un ensemble de données représentées sous la forme d’un tableau où les
colonnes représentent des catégories d’informations. Les lignes sont appelées des entrées ou des
enregistrements. Un champ correspond à l’intersection d’une colonne avec une ligne, soit une case
comportant des données, une zone d’affichage ou de saisie.

Le modèle de notre base de données est le tableau Excel des références de l’entreprise que
j’ai pris le soin de compléter au préalable. Les colonnes de notre base de données seront en partie les
mêmes que notre tableau Excel, à savoir :

- Département - Maitre d’ouvrage


- Localisation - Date de réalisation
- Mission - Aménagement du rejet
- Marché - Type d’effluent
- Certificat - Unité (pour la capacité)
- Filière d’épuration végétalisée

30
Les champs ont légèrement été modifiés à la suite de plusieurs réflexions sur la nature de
l’information contenue, la pertinence de cette information, les éventuelles pertes de données et la
caractérisation d’une filière. La colonne « Capacité » a été modifiée et scindé en deux. D’une part, la
capacité liée à l’activité (par exemple pour une cave à vin on parlera de « Hectolitre de vin produit
par an ») et d’autre part la capacité en équivalent habitant hydraulique. La colonne « Mission » à elle
aussi été scindée en deux afin de distinguer d’un côté la position de l’entreprise (« Mission ») au
niveau du projet (par exemple elle peut être une « assistance technique à la maitrise d’ouvrage /
maitrise d’œuvre » ou « constructeur ») et d’un autre côté la « Mission détaillée » (le champ reste le
même que dans la base excel ainsi les données aussi). Enfin, nous avons aussi modifié la colonne du
« Type d’effluent » en « Traitement de ». En effet, les données de la base excel concernant le type
d’effluent n’étaient pas pertinentes et parfois on retrouvait des stations traitant plusieurs types
d’effluent différents (effluents industriels + domestiques + vinicole ou bien effluents de fromagerie +
effluents domestiques). L’idée afin de ne pas perdre d’informations tout en limitant les possibilités
de choix est de réaliser 4 colonnes différentes avec des contrôles de type « Checkbox », donc des
cases à cocher ou non en fonction du type d’effluent traité. Enfin, la colonne du « Type de rejet » a
été supprimée et l’information figurera dans la colonne « Filière ». Ces modifications étaient
indispensables afin de ne pas perdre des informations dans notre base de données tout en restant
précis et pouvoir opérer des filtres plus ciblés (par exemple pouvoir filtrer les stations qui traitent un
effluent domestique ou effluent domestique + agro-alimentaire ou effluent domestique + Lixiviats
grâce au Checkbox.

Ces colonnes seront présentes dans la première table, à savoir la table « t_références »
correspondant à nos références. Une deuxième table est nécessaire, la table « t_départements » qui
comporte la liste de tous les départements français. La saisie des informations concernant un projet
se fera via des listes déroulantes comme sur la figure 12.

Fig. 12 : Champs par liste de choix déroulante dans la base de données de l’AtR, formulaire de saisie. Source :
Base de données de l’Atelier REEB par BREFIE Julien

Le contenu d’une liste déroulante peut avoir plusieurs origines. Il peut être issu d’une autre
table comme c’est le cas pour le champ « Département » ou bien nous pouvons rentrer à la main le
contenu lors de la création du champ comme c’est le cas pour tous les autres champs. La source du
champ « Département » est la table « t_départements » car nous ne pouvons pas rentrer plus de 99
choix à la main lors de la création de la liste de choix (et il y a plus de 99 départements en France).
Les différents choix des autres listes déroulantes sont rentrés à la main car nous avons moins de 99
choix. Par exemple, pour le champ correspondant au marché nous avons deux possibilités (« public »
ou « privé »). Il n’y a donc pas lieu de créer de tables pour ces deux possibilités.

Une fois nos tables et nos champs définis, il faut passer à la création des formulaires qui vont
nous permettre de réaliser plusieurs actions.

31
3.3.6. Création des formulaires
Les formulaires sont des objets de base de données qui permettent de créer une interface
utilisateur. Ce sont des entités modulables dont nous pouvons modifier et adapter le visuel afin de
créer des objets plus esthétiques qu’un simple tableau. Ils ont diverses utilités, mais dans mon cas les
formulaires servent principalement à deux choses :

La saisie des entrées dans la base de données avec un formulaire de type saisie de données

Ce type de formulaire permet de compléter la base de données en y ajoutant des


enregistrements. Un enregistrement correspond à une référence (dans notre cas, il équivaut à une
station d’épuration). Il comporte des champs à compléter soit manuellement (comme la
« Localisation », la « Date », la « Capacité »), des champs de choix à liste déroulante (comme le
« Département », le « Type de filière » ou la « Mission détaillée ») et des cases à cocher pour le
« Traitement de » Un champ de type « Pièce Jointe » permet de télécharger un fichier dans la base
de données afin de pouvoir le récupérer par la suite. Ce champ sera utilisé pour stocker les certificats
de capacité. Un aperçu du formulaire de saisie est disponible en annexe 3.

Ce formulaire de saisie permet d’ajouter un enregistrement via le bouton « Ajouter


référence ». Le bouton « Effacer sélection » permet de vider les champs des informations que nous
avons renseignées. Le bouton « Fermer le formulaire » permet de fermer le formulaire sans
enregistrer l’enregistrement en cours afin de ne pas sauvegarder une ligne vide dans notre table de
références. Un message de confirmation apparait lors du clic sur le bouton « Ajouter référence » afin
de confirmer l’enregistrement. Ce contrôle est nécessaire afin d’éviter la sauvegarde de lignes vides
dans le cas où nous fermons le formulaire sans saisir de données car nous sommes sur un formulaire
configuré en mode saisie de données qui considère un enregistrement à partir du moment où nous
ouvrons le formulaire. Si nous confirmons, l’entrée est enregistrée. Si nous ne confirmons pas, le
formulaire se ferme sans prendre en compte les modifications et notamment l’enregistrement vide
dans le cas où nous n’avons rien renseigné dans les champs.

Le formulaire de recherche multi-critères

L’une des principales attentes de l’entreprise concernant la base de données était que cette
dernière offre la possibilité d’effectuer des recherches multi-critères afin de filtrer les
enregistrements.

Ce formulaire nommé « f_recherche » a été compliqué à mettre en place notamment parce


qu’il s’agissait de coder en langage Virtual Basic for Applications (VBA) que je ne connaissais pas.
Seulement trois critères ont été retenus pour la recherche : le département, la capacité en EH et la
date de construction. Le code pouvant être adapté, il est tout à fait possible de rajouter des critères
de sélection. Le code VBA du formulaire de recherche est basé sur les filtres. Il s’agit juste d’un
filtrage de la table « t_références » afin de n’afficher que les références qui rentrent dans les critères
de sélection. Bien que la recherche ne soit basée que sur trois critères, toutes les informations de la
station sont affichées lors d’une recherche. Un aperçu de ce formulaire est disponible en annexe 4.

Lorsque le filtre est appliqué, les stations d’intérêts sont affichées dans le formulaire tandis
que les autres sont masquées. Il est possible ensuite de masquer manuellement d’autres stations
parmi celles qui ont été filtrées. Le bouton impression permet d’imprimer les résultats en passant par
un « état » décrit par après.

32
3.3.7. Les états
Un état permet d’afficher et de mettre en forme une liste d’information de notre base de
données. Après avoir filtré nos données via le formulaire « f_recherche », nous avons la possibilité
d’afficher un état qui est en réalité une « mise en page » de nos données filtrées avant leur
impression. Cela permet de s’affranchir des boutons de commande et des champs de critères qui
sont affichés sur le formulaire de recherche en offrant un affichage des données filtrées épuré et clair
dont les informations affichées sont préalablement définies. L’état d’un formulaire peut être
comparé à un « aperçu avant impression » modulable. Un aperçu de l’état du formulaire
« f_recherche » est disponible en annexe 5.

3.3.8. Création de fiches références


Les documents que l’Atelier REEB envoie lors de la réponse à un appel d’offre comportent
une liste de stations références sélectionnées sur la base de certains critères (localisation, capacité
en EH…). A la demande de l’entreprise, j’ai réalisé un modèle de fiches références à l’aide du logiciel
Adobe Illustrator car les anciens modèles étaient guère attractifs. L’idée, sachant que l’entreprise ne
possédait pas le logiciel Adobe Illustrator, était de réaliser un « modèle » (un style de page prédéfini)
utilisable sous Microsoft Word.

Les images et illustrations utilisées pour le modèle graphique de la fiche référence sont issues
d’un site web qui met à disposition des outils graphiques gratuitement : freepik.com. Le modèle a été
réalisé sur la base d’un formulaire, comme sur Access. La mise en page est figée et non modifiable.
Des champs de type « contrôle du contenu » ont été mis en place pour la saisie des informations. Ces
champs permettent de contrôler les données comme dans le cas d’un formulaire. Ils servent à saisir
les informations et sont modifiables, contrairement au reste de la fiche référence et cela même en
cas de restriction de la modification. Il faut cependant sélectionner une option permettant de ne pas
bloquer la saisie dans ces champs. Le document est protégé des modifications par un mot de passe.
Un exemple de fiche référence est disponible en annexe 6.

3.4. Discussion
La création de la base de données sous Access ne fut pas des plus faciles. N’ayant jamais
utilisé ce logiciel ni aucun autre similaire, j’ai dû commencer par me former aux différentes options
et fonctionnalités proposées par Access. Je me suis heurté à une difficulté supplémentaire lors de la
création du formulaire de recherche multi critères. Ce dernier a été réalisé en code VBA qui m’était
jusque-là inconnu. En parcourant des tutoriels sur internet et grâce à l’aide de plusieurs membres
d’un forum de développeurs, j’ai pu développer et adapter le code VBA du formulaire de recherche.

Dans son ensemble, ce sujet m’a permis de parfaire mes compétences en informatique et
plus précisément au niveau du logiciel Access. Je suis à présent en mesure de comprendre plusieurs
aspects d’une base de données, notamment la plupart des fonctions comme les requêtes, les
formulaires, sous formulaires ou formulaires d’état. Je serai en mesure de réitérer mon travail à
l’avenir. De plus, j’ai de la même manière appris les bases d’un nouveau langage de codage, le VBA
mais aussi le SQL qui est utile pour construire des requêtes sous Access. Dans un monde où le
numérique prend de plus en plus d’importance et de place, ce genre de connaissances et
compétences représentent de réels atouts.

33
Le travail de mise à jour des références fut l’occasion pour moi de lire et parcourir un grand
nombre de documents techniques relatifs à un appel d’offre, de comprendre leurs rôles et leurs
importances mais aussi d’entrevoir les variantes entre les différentes stations (les subtilités, les cas
exceptionnels, les problèmes éventuellement rencontrés…).

La demande des certificats FEVE m’a permis de développer mes capacités relationnels et de
me rendre compte du temps que demande la rédaction de ces documents, leur envoi ainsi que les
continuelles relances qui parfois n’aboutissent pas et restent totalement ignorées. Cela représente
un temps assez important et non négligeable.

Les difficultés rencontrées se situent au niveau de l’utilisation d’Access et du code VBA. Les
codes pour les différents formulaires et notamment le formulaire de recherche ont pris beaucoup de
temps dans la mesure où je n’avais jamais reçu de formation sur le logiciel Access ni en VBA.

3.5. Synthèse sur le travail


Le bilan pour ce sujet est plutôt positif. La base de données est opérationnelle, la liste de
références est presque à jour et un bon nombre de certificats FEVE a été récupéré pour les stations
les plus récentes.

Les tâches restantes à accomplir ne sont pas nombreuses et se résument à la collecte des
attestations FEVE manquantes (celles qui n’ont pas été renvoyées par les maitres d’ouvrage suite à
mon contact) ainsi qu’à la mise à jour des références les plus récentes ou incomplètes par manque
d’informations.

Dans l’ensemble mon travail est accompli. Il n’est pas exclu de modifier la base de données
afin de rajouter des champs ou des choix dans les listes déroulantes. Une petite formation dispensée
par mes soins a été proposée à l’entreprise afin d’apprendre à utiliser la base de donnée
efficacement et éventuellement modifier le code VBA. Il sera toujours possible par la suite
d’améliorer la base de données qui est loin d’être parfaite.

Concernant les fiches références, le design a été validé par l’entreprise et le modèle Word est
opérationnel, ce qui permet de modifier selon toute convenance les fiches références afin de les
adapter à la situation.

34
Conclusion

Le travail au sein de l’Atelier REEB fut intéressant et enrichissant dans la mesure où il m’a
permis non seulement d’enrichir les notions que j’ai assimilées durant mon cursus universitaire mais
aussi de développer de nouvelles connaissances en termes de traitement des eaux usées,
notamment grâce aux différentes recherches effectuées pour la rédaction des fiches techniques ainsi
que la création des feuilles de calculs. La construction d’une base de données, en utilisant le logiciel
Microsoft Access, constitue aussi un atout pour moi. J’ai réalisé mon objectif avec l’aide de plusieurs
tutoriels et cela m’a permis de développer de bonnes bases en langage VBA, qui est un langage
essentiel pour la programmation sur les logiciels Office de Microsoft, susceptible de me servir par la
suite.

Bien que mon travail ne fût pas de répondre aux « véritables » appels d’offre, j’ai eu
l’occasion de me familiariser avec le procédé en écoutant, en discutant et en échangeant avec les
collègues de l’entreprise. J’ai pu me rendre compte des enjeux et des contraintes que cela implique
ainsi que des difficultés parfois rencontrées sur certaines études comme les contraintes de temps ou
bien les exigences spécifiques. J’ai aussi constaté l’importance d’un bureau d’étude dans la
conception d’une filière de traitement des eaux qui a un rôle équivalent à celui d’une entreprise de
TP. En effet, celle-ci ne possède pas toujours son propre bureau d’étude intégré et ne peut répondre
aux appels d’offre seule, d’où l’importance de structures comme l’Atelier REEB.

Les tâches annexes comme la rédaction de notices d’exploitations, de fiches références, la


plantation de la zone de rejet végétalisée de la station de Gerbeviller ou la prise de contact avec les
communes ou maitre d’ouvrages dans le but de récupérer les attestations FEVE m’ont permis
d’entrevoir de manière fractionnée le travail quotidien au sein d’un bureau d’étude en
assainissement.

Mes objectifs concernant le sujet A et le sujet B ont été atteints. Les fiches techniques,
validées par l’entreprise, sont les plus complètes possibles mais elles se doivent d’être améliorées au
fil du temps avec de nouveaux retours d’expériences ou de nouvelles informations provenant
d’études récentes. Le but de la démarche était de fournir des outils permettant à l’entreprise
d’élargir son savoir-faire en proposant d’autres types de filières. Les fiches techniques et feuilles de
calculs ont été créés pour cela mais il n’est pas exclu que certaines informations y figurant ne soient
plus à jour dans l’état ou ne le seront plus dans le temps. Il est aussi fort probable que l’Atelier REEB
modifie ces fiches et ces feuilles de calculs en fonction de leurs propres expériences sur le terrain. La
base de données de l’entreprise a été réalisée de manière simple et efficace, non sans difficultés car
il m’a fallu apprendre à me débrouiller avec le langage VBA. Là aussi il est possible de la modifier et
de l’ajuster en fonction des besoins comme par exemple rajouter des champs ou des tables, mais elle
répond tout de même à la demande initiale.

Dans l’ensemble, je pense que les attentes pour ce stage ont été respectées, mais je
déconseille vivement de considérer mon travail comme totalement fini car certains points peuvent
surement être améliorés par la suite grâce aux progrès dans la recherche et le développement de
systèmes de traitements des eaux usées toujours plus performants.

35
Annexes

Annexe 1. Aperçu d’une feuille de calcul sur le dimensionnement des lits bactériens.
Création : BREFIE Julien pour l’Atelier REEB.

36
Annexe 2. Certificat de capacité FEVE vierge. Source : Atelier REEB (1/3)

ATTESTATION DE TRAVAUX

Nom de l’entreprise ayant réalisée les travaux : ..................................................................


Adresse :.............................................................................................................................
...........................................................................................................................................
Cocher la case du signataire de l’attestation

Nom du Maître d’ouvrage : .............................................................................................


Lorsque le client est une entreprise principale, l’attestation remise à son sous-traitant doit obligatoirement être visée par
le Maître d’ouvrage pour qui sont réalisés les travaux, soit par le Maître d’exécution.
Nom du Maître d’œuvre : ...............................................................................................
Bureau d’études, ingénieurs conseils, architecte, contrôleur technique etc...
Nom et adresse du chantier : ..............................................................................................
...........................................................................................................................................
Date de début des travaux : ……………………………….. Date de réception des travaux : ....................................
Date de mise en service : ..............................................................................................................

Désignation du marché, Objet : ...........................................................................................


...........................................................................................................................................
Montant HT du marché de l’entreprise : .............................................................................
Objet et montant HT des prestations données en sous-traitance par l’entreprise :...............
Part de l’Atelier Reeb (conception, suivi, formation) :............................................................
Capacité épuratoire de la Filière de traitement :
Pour les effluents non domestiques, le nombre d’EH sera calculé sur la charge limitante, parmi les valeurs DBO 5, DCO,
1
MES, NTK, NGL ou PT, en précisant quelle valeur est retenue .
Capacité organique (en Equivalent-Habitant) : ......................................................................................
3
Capacité hydraulique (en m /j) : .....................................................................................................
Type d’effluent traité :
Si les effluents traités comportent différents types, cocher plusieurs case en indiquant leur proportion relative (en % de
charge organique)
Domestique
Industriel – Type d’activité :
Pluvial
Agricole

1
Un Equivalent Habitant (EH) est défini par une charge polluante de 60 gDBO 5/j, 120 gDCO/j, 90gMES/j, 15
gNTK/j, 15 gNGL/j, 2.5 gPT/j.

37
Annexe 2. Certificat de capacité FEVE vierge. Source : Atelier REEB (2/3)

Descriptif de la Filière de Traitement :


Indiquer au fil de l’eau les principaux ouvrages de la filière d’épuration, ainsi que leurs caractéristiques principales
(surface, volume, débit…). Les équipements d’autosurveillance (débitmètre, échantillonneurs…) seront également
mentionnés.

……………………………………………………………………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………………………………………………..
Performances garanties par l’entreprise :
Concentration maximale Rendement minimum
Paramètres Et/ou
(moyenne 24h) mg/L (moyenne 24h) %
DBO5 et ou

DCO et ou

MES et ou

NTK et ou

NGL et ou

PT et ou

Autres et ou

Conditions particulières : ....................................................................................................


...........................................................................................................................................
...........................................................................................................................................
Consommation énergétique de la Filière de traitement (en kWh/kg DBO5) : ........................
Indiquer la valeur maximale sur laquelle l’entreprise s’engage.

38
Annexe 2. Certificat de capacité FEVE vierge. Source : Atelier REEB (3/3)
Attestation :
La conception et les plans d’exécution de la Filière de traitement ont été réalisés par le
bureau d’étude interne de l’entreprise
Le suivi des travaux a été réalisé par un conducteur de travaux de l’entreprise
La mise en service et la formation du personnel exploitant ont été réalisées par
l’entreprise
Marché à prix global et forfaitaire
Performances garanties par l’entreprise

Appréciation globale :
Oui Non Cachet et signature du maître d’ouvrage,
maître d’œuvre d’exécution, ou de
Conception de qualité l’entreprise principale

Réalisation de qualité
Respect des engagements

Date : .................................................................................................................................
Nom et fonction du signataire : ...........................................................................................
Organisme du signataire : ...................................................................................................
Commentaire du signataire : ...............................................................................................
...........................................................................................................................................
...........................................................................................................................................
Réponse éventuelle de l’entreprise : ...................................................................................
...........................................................................................................................................

39
Annexe 3. Aperçu du formulaire de saisie des références de la base de données de l’Atelier
REEB à la date du 21 août 2017 (sujet à modifications). Création : BREFIE Julien. Source de
l’image de fond : freepik.com

Annexe 4. Aperçu du formulaire de recherche de la base de données de l’Atelier REEB à la


date du 21 août 2017 (sujet à modifications). Création : BREFIE Julien.

40
Annexe 5. Aperçu de l’état du formulaire de recherche après application du filtre et avant
impression à la date du 25 août 2017 (sujet à modifications). Création : BREFIE Julien

41

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