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Master d’Université
Spécialité:
Management de qualité et sécurité des aliments
Réalisé par :
HARKATI Ayoub
ASBAI Zakaria
Encadré par :
Pr S.Boughribil
Au cours des dernières décennies, le Maroc a connu un développement remarquable avec une
accélération de diverses activités anthropiques au niveau de plusieurs régions et zones à
proximité des grandes villes et aussi en plein milieu rural. L’apparition de nouveaux centres
urbains et agglomérations périurbaines a contribué à un accroissement de la production
d’eaux usées déversées dans les milieux aquatiques récepteurs souvent sans aucun traitement
préalable. Il en résulte des effets écologiques et sanitaires sur les ressources en eau d’autant
plus que le Maroc dispose d’un potentiel hydrique limité qui risque de diminuer suite aux
périodes de sécheresse touchant plusieurs régions du pays. La région du grand Casablanca ne
fait pas exception à ce constat puisque les quelques petits cours d’eau de la zone (Bouskoura,
Hassar, Merzeg..) sont impactés par les déversements d’eaux usées et les nappes d’eaux
souterraines (Berrechid et Chaouia côtière) sont déjà surexploitées et de mauvaise qualité.
Face à cette situation, la protection et la gestion rationnelle de ces faibles ressources hydriques
existantes et la recherche des ressources en eau non conventionnelles sont devenues une
nécessité stratégique pour assurer un développement durable de la région. C’est dans cet
objectif qu’un schéma d’assainissement liquide et de traitement des eaux usées a été lancé
afin de protéger les milieux récepteurs et pour produire en même temps une eau épurée
réutilisable en irrigation agricole.
La localité de Médiouna, qui déversait ses eaux usées brutes dans l’Oued Hassar, a bénéficié
en 2012, d’un projet de station d’épuration en vue de réduire les impacts directs sur ce milieu
et la populationet protéger les ressources en eau souterraines. Le système de traitement utilisé
est du type biologique couplé à une filtration membranaire qui vise la réutilisation des eaux
épurées en agriculture tout en permettant une résilience éventuelle de l’état écologique du
milieu récepteur.
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II. PRÉSENTATION DE LA ZONE D’ÉTUDE :
L’Oued Hassar est un cours d’eau à faible écoulement situé au niveau de la grande région du
sahel de Mohammedia-Ben Slimane (figure 1) qui correspond à un plateau incliné vers la mer
et traversé par les deux longues et larges vallées des Oueds Mellah et Nfifikh. Cette même
zone fait partie de la région ouest de la Meseta côtière caractérisée par une structure
géologique subtabulaire à formations d’âges secondaire, tertiaire et quaternaire (Limons
continentaux) succédant à un socle primaire plissé. Le climat de la région de Médiouna est du
type méditerranéen subhumide sec qui caractérise généralement le domaine côtier centre
atlantique marocain. Toutefois, le phénomène de continentalité influence ce climat et le place
dans l’étage bioclimatique semi-aride avec des précipitations annuelles atteignant globalement
les 400 mm mais qui subissent une disparité spatiale et des variations annuelles et
interannuelles alors que les températures varient entre des minimas et des maximas de 13 à
23°c respectivement .Sur le plan hydrologique, le cours d’eau de l’Oued Hassar drainait une
partie des eaux de la nappe phréatique de Berrechid en prenant naissance au niveau de son
ancienne source principale, dite Ain Sidi Brahim, située à 3 Km au Nord Est de la localité de
Médiouna à une altitude de 155 m. Mais la succession des périodes de sècheresse qu’a connue
le Maroc, a contribué à son assèchement et seules quelques sources secondaires, parfois
salées, continuent à couler le long du lit de ce milieu plus particulièrement au niveau de sa
1ère zone marécageuse (Ain Haçar) et juste en amont de la retenue de son barrage (Ain
Gandoula) (figure 1). Les activités anthropiques exercées au niveau du milieu se caractérisent
par une utilisation des eaux en abreuvage du bétail et en irrigation agricole au niveau de ses
deux rives et plus particulièrement en aval de son barrage (Hassar). Ce service socio-
économique rendu par cet écosystème a été compromis, pendant plus d’une décennie, suite
aux déversements d’eaux usées brutes de la localité de Médiouna avant que cette dernière ne
connaisse la mise en place de la station d’épuration. Toutefois, d’autres
infiltrations/écoulements d’eaux usées brutes (grises essentiellement) rurales, associés à des
déchets solides ménagers clairsemés, constitueraient encore des facteurs d’impacts sur le
milieu au niveau des points de Sidi Brahim et Sidi Hajjaj (figure 1).
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Figure 1 : Localisation du site d’étude et des stations de prélèvement : Point de rejet
Médiouna (S1) ; Sidi Brahim (S2) ; Zone marécageuse 1 (S3) ; Zone marécageuse 2 (S4), Sidi
Hajjaj (S5), Station après barrage (S6) et Station route Anassi (S7).
Cette Step adopte un système compact de traitement intensif de type RBM qui permet une
élimination drastique des matières en suspension et une désinfection/hygiénisation des eaux
épurées qui peuvent être réutilisées en irrigation agricole. Le processus de traitement mis en
place (figure 2) commence par un dégrillage automatique à 6 mm suivi d'un
dessablage/dégraissage ou clarification préliminaire (PC) avec élimination des huiles et
graisses Afin de protéger l'unité membranaire de filtration, un tamisage fin, à 1 mm, a été
introduit avant le bassin de traitement biologique. Ce dernier comporte une pré-dénitrification
(DN) en pré-anoxie suivi d'une phased’anaérobie en vue d’éliminer le phosphore (BIO-P) et
d’une étape finale aérobie de nitrification (N). Lors de cette étape a lieu aussi l’élimination du
carbone qui se fait grâce à une biomasse hétérotrophe aérobie qui va transformer les
composés organiques riches en carbone apportés par l’effluent en biomasse et une partie est
rejetée sous forme CO2. En plus du tamisage fin, cette station diffère des systèmes
conventionnels de boues activées par le dispositif de séparation des boues. Au lieu d'un
décanteur secondaire (clarificateur), une séparation par filtration sur membrane externe est
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appliquée à une liqueur mixte des matières en suspension plus concentrée que celle des boues
activées classiques. En effet, le système RBM de la Step de Mediouna se caractérise par une
liqueur mixte à 6,7 g/l en moyenne pouvant atteindre jusqu’à 10 g/l au niveau des
compartiments des membranes. Le recyclage des boues issues de la filtration membranaire se
fait par une pompe qui transporte les boues à un taux de 400 % vers le bassin de nitrification
et à 100 à 150 % vers la zone pré-dénitrification du bassin biologique.
Les chambres de filtration membranaire se composent de 4 lignes distinctes avec deux
cassettes de membranes chacune qui restent immergées dans l’eau. Les deux cassettes
contiennent un total de 58 modules formés de membranes à fibres creuses fabriquées en
difluorure de polyvinylidène (PVDF). La surface totale des 4 lignes de cassettes
membranaires est de 7980,8 m² soit 34,4 m² par module. (figure 2)
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Suivi d'un dessablage/dégraissage ou clarification préliminaire (PC) consistent à
faire passer l’eau dans des bassins où la réduction de vitesse d’écoulement fait se
déposer les sables et flotter les graisses (figure 4)
Puis un tamisage fin, à 1 mm, a été introduit avant le bassin detraitement biologique.
Cette dernière comporte ;
1. une pré-dénitrification (DN) en pré-anoxie
2. une phase d’anaérobie en vue d’éliminer le phosphore (BIO-P)
3. une étape finale aérobie de nitrification (N). Lors decette étape a lieu aussi
l’élimination du carbone qui se fait grâce à une biomasse hétérotrophe aérobie qui
vatransformer les composés organiques riches en carbone apportés par l’effluent en
biomasse et une partie estrejetée sous forme CO2 (figure 5)
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Puis une séparation par filtration sur membrane externe est appliquée à une liqueur
mixte des matières en suspension plus concentrée que celle desboues activées
classiques et qui empêche le passage de matière en suspension et aussi les bactéries
(figure 6)
Plusieurs métaux lourds peuvent être présents dans les eaux usées Cd, Cr, Pb, Cu, Fe
et Zn du fait que ces métaux se retrouvent souvent dans les eaux usées domestiques et
industrielles et leurs impacts écologique et sanitaires peuvent être importants d’où
l’importance d’effectué des analyses au sein de labo du station
Station localisée dans un site urbain donc la mauvaise odeur est surement désagréables
par les habitants
L’importance de la déshydratation des boues avant le rejet
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Références bibliographiques :
1-Study of the metal contamination in surface sediments of Hassar creek after Médiouna WWTP
implementation (Casablanca, Morocco)Abdelmottalib NAHLI