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BP : 368GOMA
FSTA
Département de Génie civil
<< Mon action n’est qu’une goutte d’eau dans l’océan, mais sans cette goutte
d’eau il manquerait quelque chose dans l’océan>>
Mère Teresa de Calcutta
II
DEDICACE
III
REMERCIEMENT
A notre Directeur Prof.Dr Amadou MOUNDOM et notre encadreur l’Ir. Ass. Trésor
KASEREKA, pour leurs disponibilités à diriger et à encadrer ce travail malgré leurs
multiples taches et leurs diverses occupations, qu’ils trouvent en ces mots notre
gratitude.
Au corps académique de l’Université Libre des Pays des Grands
Lacs et tous nos professeurs qui nous ont accompagnés toutes ces quatre ans de notre
formation, en nous procurant ce qui est essentiel pour notre avenir.
A nos très chers parents Roger CIZUNGU MAHESHE et maman Rosalie BIRHALO
MAITRE pour leurs efforts, leur amour consenti à notrebien être pour que nous soyons
ce que nous sommes aujourd’hui.
Et à toute la famille Philippe CIRHUZA et Graciane MAPENDO pour leur soutien tant
moral que matériel et leur hébergement tout au long de notre formation.
A nos frères et sœurs, cousins et cousines : Patrick MAHESHE,
Samuel MAHESHE, Pacifique MAHESHE, Jean MAHESHE, Rosine CIZUNGU,
Rosette CIZUNGU, Wivine CIZUNGU, Irène CIZUNGU, Chantal BAHATI, Bienfait
BONANE, Cebe BONANE, pour leurs encouragements et assistances à notre égard
dans ce domaine d’ingénierie.
A tous les camarades et amis avec qui nous avons passés ce bon parcourt
d’apprentissage pour leurs collaborations et soutiens durant toutes ces six années à la
faculté, en l’occurrence Pascal MUFAUME, Christian MWEZE, Crepin HAMULI,
Christian ACIZA, Constatin NECI, Noella MWAKA, Dito, Julien SAFARI.
IV
SIGLES ET ABREVIATIONS
A : affaissement
G : coefficient granulaire
CaO : chaux
NF : norme française
BAP : béton auto plaçant
BFUP : Bétons Fibrés à Ultra hautes Performances
SAFRICAS : société africaine d’asphaltage
AG : analyse granulométrique
C/E : rapport ciment sur l’eau
C : dosage en ciment
V : volume
M : masse
V
LISTE DES FIGURES
Figure I-1: schémas de procédés de l'obtention du ciment ................................................... 8
Figure I-2 : allure de la prise et du durcissement du ciment en fonction du temps ......... 12
Figure I-3: influence de la quantité d'eau sur la résistance mécanique du béton ............ 16
Figure II-1:courbe de mélange ..................................................... Erreur ! Signet non défini.
Figure II-2: courbe optimale de Bolomey ............................................................................ 29
Figure II-4:Position du point D sur la courbe optimale de BOLOMEY ........................... 30
Figure II-5: Verticale de la juxtaposition des courbes ........................................................ 31
Figure II-6:Verticale pour la superposition partielle des courbes ..................................... 32
Figure II-8:Verticale pour la discontinuité des courbes ..................................................... 32
Figure II-9:Tracé de la courbe optimale .............................................................................. 33
Figure III-1: courbe d'analyse granulométrique des concassés0/4 .................................... 42
Figure III-2:courbe d'analyse granulométrique des concassés 5/20 .................................. 43
Figure III-3: résultats de compression du béton sans plastifiants ..................................... 45
Figure III-4: résistance du béton à base du ciment Hima avec polycarboxylate.............. 46
Figure III-5: résistance du béton à base du ciment Simba avec polycarboxylate ............ 46
Figure III-6: résistance du béton à base du ciment Nyiragongo avec polycarboxylate ... 47
VI
LISTE DES TABLEAUX
Tableau I-1:différents types de ciment en fonction de leur composition .......................... 10
Tableau I-2: exigences mécaniques définies en termes de valeur caractéristiques .......... 11
Tableau I-3:Classe du béton suivant l’affaissement au cône d’Abrams[4] ....................... 17
Tableau I-4:Dosage en adjuvant par rapport au poids du ciment ..................................... 25
La valeur de A dépend de la consistance souhaitée pour le béton et de la provenance des
granulats. Le tableau II-1 et la figure II-3 présentent respectivement les différentes valeurs de
A selon la consistance du béton ainsi que le type de granulats et la position du point D. ....... 29
Tableau II-2:Détermination des constituants du mélange.................................................. 33
Tableau II-3:valeurs du coefficient k.................................................................................... 34
Tableau III-1:résultats de l'essai de consistance.................................................................. 40
Tableau III-2: résultats d'essai de prise ............................................................................... 41
La masse volumique absolue du sable a été déterminée suivant les prescriptions de la norme NF
P 18-555. Les résultats sont présentés dans le tableau III-3ci-dessous : .................................. 42
VI
I
RESUME
Le présent travail veut étudier l’influence qu’aurait un plastifiant polycarboxylate sur les
propriétés physico-mécaniques des bétons confectionnés dans la ville de Goma, ainsi au travers
des essais faites au laboratoire, nous avons trouvés des résultats que nous avons analysé et qui
nous ont permis d’aboutir à nos hypothèses selon lesquelles, un plastifiant polycarboxylate
ajouté aux bétons confectionnés par quelques différents manufactures de ciment utilisés à
Goma, notamment Hima, Simba et Nyiragongo, entrainerait des grandes améliorations en
termes de résistance et d’ouvrabilité pour les bétons que ceux confectionnés sans celui-ci.
Afin d’aboutir aux résultats de ce travail, nous avons effectué différents essais dont : l’essai de
prise du ciment, l’essai de consistance, et l’essai de la résistance à la compression.
A l’aide de la formulation par la méthode de Bolomey, nous avons trouvé que l’influence du
plastifiant polycarboxylate dosé à 0,6 % de la masse du ciment sur l’ouvrabilité de bétons
confectionnés par les différentes manufactures de ciment de Goma se présente comme suit : le
ciment Hima 77 % ; ciment Simba 80 % et puis ciment Nyiragongo 20%; ceci montre que le
plastifiant polycarboxylate plus d’influence en terme d’amélioration de l’ouvrabilité sur les
ciments Simba et Hima que pour le ciment Nyiragongo.
De même en terme de résistance à 28 jours, nous avons trouvé que l’influence ou l’amélioration
qu’entraine le plastifiant polycarboxylate dosé à 0,6 %(masse du ciment) sur les bétons
confectionnés par les différentes manufactures de ciment de Goma se présente comme suit :
pour le ciment Hima 23 %, ciment Simba 32 %, ciment Nyiragongo 50 %.
Ainsi nous avons constaté qu’en terme de résistance, le produit plastifiant polycarboxylate a
plus d’influence sur le ciment Nyiragongo que pour les deux autres
VI
II
ABSTRACT
The present work wants to study the influence that a polycarboxylate plasticizer would have on
the physico-mechanical properties of concretes made in the city of Goma, as well as through
laboratory tests, we found some results that we analyzed and that we have led to our hypothesis
that a polycarboxylate plasticizer added to concrete made by some different cement
manufacturers used in Goma, including Hima, Simba and Nyiragongo, would lead to major
improvements in strength and workability for concretes than those made without it.
To arrive at the results of this work, we carried out various tests including: the test of setting of
the cement, the test of consistency, and the test of the resistance to the compression.
Using the formulation by the method of Bolomey, we have found that the influence of the
plasticizer polycarboxylate dosed at 0.6% of the mass of the cement on the workability of
concretes made by the different cement factories of Goma present as follows: 77% Hima
cement; Simba cement 80% and then Nyiragongo cement 20%; this shows that the
polycarboxylate plasticizer has more influence in terms of improving workability on Simba and
Hima cements than for Nyiragongo cement.
Similarly in terms of strength at 28 days, we found that the influence or improvement that the
plasticizer polycarboxylate dosed at 0.6% (mass of the cement) on concretes made by the
different cement factories of Goma is as follows: for Hima cement 23%, Simba cement 32%,
Nyiragongo cement 50%.
So we found that in terms of strength, the polycarboxylate plasticizer has more influence on
Nyiragongo cement than for the other two
IX
SOMMAIRE
EPIGRAPHE .............................................................................................................................. ii
DEDICACE ............................................................................................................................... iii
REMERCIEMENT.................................................................................................................... iv
SIGLES ET ABREVIATIONS .................................................................................................. v
LISTE DES FIGURES .............................................................................................................. vi
LISTE DES TABLEAUX ........................................................................................................ vii
RESUME ................................................................................................................................. viii
ABSTRACT .............................................................................................................................. ix
SOMMAIRE............................................................................................................................... x
INTRODUCTION GENERALE ................................................................................................ 1
Chapitre I : GENERALITES SUR LE MATERIAU BETON ET LES ADJUVANTS ............ 5
I.1. CONSTITUANTS DU BETON ....................................................................................... 5
1.2.2. LES GRANULATS ................................................................................................ 13
I.2.3. L’EAU ..................................................................................................................... 15
I.3. PROPRIETES DU BETON ........................................................................................... 17
I.3.1. Les propriétés du béton frais .................................................................................... 17
I.3.2. Les propriétés du béton durci................................................................................... 18
I.3.4. Comportement du béton........................................................................................... 19
I.4. LES ADJUVANTS ........................................................................................................ 20
I.4.1. fonction principale et secondaire d’adjuvant ........................................................... 20
1.4.3. Dosage en adjuvant par rapport au poids du ciment ............................................... 25
CONCLUSION PATIELLE ..................................................................................................... 26
Chapitre II : MATERIELS ET METHODES DE RECHERCHE ........................................... 27
II.1. RECHERCHE DOCUMENTAIRE .............................................................................. 27
II.1.1. La méthode de BOLOMEY[7] ............................................................................... 27
II.2. DIFFERENTS TYPES D’ESSAIS EFFECTUES AU LABORATOIRE .................... 35
II.2.1. Echantillonnage ...................................................................................................... 35
II.2.2. Essais sur les granulats ........................................................................................... 36
II.2.3. Essais sur le ciment ................................................................................................ 37
II.2.4. Essais sur le béton frais .......................................................................................... 38
II.2.5. Essais sur le béton durcis ........................................................................................ 39
II.3. Conclusion partielle ...................................................................................................... 39
Chapitre III : PRESENTATION ET INTERPRETATION DES RESULTATS ..................... 40
III.1. RESULTATS DES ESSAIS SUR LE CIMENT ......................................................... 40
X
III.1.1. Essai de consistance du ciment ............................................................................. 40
II.1.2. Essai de prise du ciment ......................................................................................... 40
III.2. RESULTATS DES ESSAIS SUR LES GRANULATS .............................................. 41
III.2.1. Sable ...................................................................................................................... 41
III.1.2. Les Graviers .......................................................................................................... 43
III.3. RÉSULTATS DES ESSAIS EFFECTUÉS SUR LES BÉTONS ............................... 44
III.3.2. Résultats de l’essai effectué sur le béton frais ...................................................... 44
III.3.3. Résultats des essais effectués sur les bétons durcis .............................................. 45
III.4. DISCUSSION DES RESULTATS .............................................................................. 47
III.4.1. Influence du plastifiant polycarboxylate sur la consistance des différents ciments
........................................................................................................................................... 47
III.4.2. Influence du plastifiant polycarboxylate sur la prise des différents ciments ........ 48
III.4.3. Influence du plastifiant polycarboxylate sur l’ouvrabilité .................................... 48
III.4.4. Influence du plastifiant polycarboxylate sur la résistance du béton à base des
différents ciments .............................................................................................................. 49
III.5. CONCLUSION PARTIELLE ..................................................................................... 49
CONCLUSION GENERALE ET RECOMMANDATION .................................................... 51
BIBLIOGRAPHIE ................................................................................................................... 52
XI
INTRODUCTION GENERALE
Durant cette dernière décennie, s’observe dans le secteur de construction un développement au
plan structurel impliquant la mise en place des ouvrages des grandes envergures et une nouvelle
technicité de construction, nécessitant de même la présence des matériaux adéquats susceptibles
de répondre aux exigences de ces types de construction.
C’est ainsi qu’un matériau comme le béton qui est un mélange de plusieurs composants pouvant
former un ensemble homogène, et qui est l’un des matériaux les plus utilisés dans le domaine
de construction nécessite aujourd’hui qu’on y incorpore d’autres produits ou adjuvants capables
de hausser ses performances en terme de résistance et d’ouvrabilité.
Sur ce, outre l’eau, le ciment, et les granulats comme matériaux attribuant au béton ses
caractéristiques physico-mécaniques, nous avons aussi les adjuvants qui sont des produit dont
l’incorporation à faible dose (inférieure à 5 % de la masse du ciment) aux bétons, mortiers ou
coulis, lors du malaxage ou avant la mise en œuvre, provoque les modifications des propriétés
du mélange, à l’état frais ou durci.[1]
Nous retrouvons aujourd’hui sur le marché plusieurs familles d’adjuvants qui peuvent être
choisi selon le facteur caractéristique (ouvrabilité, résistance, prise, durcissement, etc.) que
l’utilisateur veut apporter à son béton. On distingue ainsi les super-plastifiant, les retardateurs,
les accélérateurs, les hydrofuges, les agents de mouture, les entraineurs d’air, les produits de
cure.
certains travaux dans la bibliothèque de l’ulpgl nous parle déjà de l’impact de certains adjuvants
sur les propriétés des bétons confectionnés à Goma, comme celui de CINAMULA
BASHENGEZI[2] développant de l’influence de chlorure de calcium (accélérateur de prise)
sur les bétons confectionnés à base de matériaux de Goma, et constate que le chlorure de
calcium n’a pas d’influence sur l’ouvrabilité des bétons confectionnés à Goma, tandis qu’il en
a sur la résistance selon le type de ciment utilisé.
Tout comme, dans une étude expérimentale sur les différents ciments employés dans les travaux
de construction dans la ville de Goma, les ingénieurs Ally ALINABIWE et MUHINDO WA
MUHINDO arrivent à la conclusion que certains ciments utilisés à Goma tels que HIMA,
Interlac, et Nyiragongo présente une résistance moindre par rapport à NYATI et TORORO, et
1
exigent ainsi des mesures complémentaires pour ces trois autres types de ciment ,telles que
l’utilisation d’adjuvants pouvant améliorer leurs résistances et être utilisés aux éléments
porteurs[3].
Ainsi, après avoir parcouru ces travaux, nous constatons qu’il s’avère nécessaire de faire une
étude sur les adjuvants plastifiants appelés polycarboxylate susceptible d’améliorer la résistance
du béton et lui donner une bonne ouvrabilité tout en conservant son rapport C/E ; ceci dans le
but d’analyser son impact sur les propriétés de béton confectionné dans la ville de Goma et
permettre ainsi aux constructeurs d’en faire un bon choix selon les types de ciment et la
résistance souhaitée.
Nous constatons aujourd’hui dans la ville de Goma des nouveaux ouvrages de grande envergure
comme des superstructures qui annonce déjà l’ère du développement de cette contrée, et dont
la nécessité d’utilisation d’un béton plus performant et de bonne qualité s’avère impératif pour
les éléments porteurs, afin d’assurer la sécurité des usagers, et de gagner en économie par
rapport à la résistance dont on veut obtenir.
Dans ces superstructures, on peut retrouver aussi des endroits où se remarque une complexité à
y couler un béton ferme ou qui sont fortement ferraillés, et qui nécessitent un béton plus
maniable sans modification de son rapport C/E, car l’excès d’eau est le plus grand ennemi de
la résistance du béton, et ceci doit être contrôlé avec beaucoup plus de précision.
C’est ainsi que l’utilisation d’un superplastifiant est plus nécessaire dans le béton coulé en ce
genre de milieu afin d’obtenir un béton d’une bonne ouvrabilité sans modification de son
rapport C/E mais qui peut s’écouler parfaitement dans les coffrages et à travers les armatures,
et qui nous permettra par la suite d’obtenir un béton des résistances mécaniques plus élevées
d’autant plus qu’on obtiendra un béton plus compacte.
En outre, entant que travail scientifique il est aussi intéressant d’élaborer en détails les
comportements que pourrait entrainés le superplastifiant sur les caractéristiques physico-
mécaniques des bétons confectionné avec les différents ciments couramment utilisés à Goma,
afin de permettre aux constructeurs de mieux faire le choix du ciment compatible avec le
superplastifiant polycarboxylate sur le marché.
2
De ce qui précède, nous pouvons dire que l’analyse de l’impact du polycarboxylate sur les
différents matériaux utilisés dans la ville de Goma est de même plus cruciale, d’où deux
questions de recherche nous mènerons aux hypothèses de notre travail :
Quel type de ciment parmi ceux couramment utilisés à Goma serait mieux compatible
avec le super-plastifiant polycarboxylate dans le cas où les autres conditions restent
égales par ailleurs ?
A quel pourcentage en termes de résistance et d’ouvrabilité, on estimerait l’impact du
superplastifiant polycarboxylate sur les différents bétons confectionnés à Goma ?
Pour arriver à atteindre cet objectif, il nous sera utile de mener les étapes suivantes :
3
Outre l’introduction et la conclusion, le présent travail se subdivise en trois chapitres. Le
premier chapitre parle de généralités sur le matériau béton et les adjuvants. Le deuxième
chapitre porte sur les matériels et méthodes utilisés. Et enfin, au troisième chapitre nous parlons
des exposés et interprétations des résultats.
4
Chapitre I : GENERALITES SUR LE MATERIAU BETON ET LES ADJUVANTS
On appelle béton une pierre artificielle obtenue grâce au durcissement d’un mélange de liant,
d’eau et de granulats choisi de façon naturelle[4].
Le béton est l’un des matériaux les plus importants dans tous les domaines de la construction.
Ceci s’explique par les faits suivants :
- Possibilité de varier ses propriétés dans des longues limites en utilisant les composants aux
qualités correspondantes et en appliquant des méthodes spéciales de traitement mécanique et
physico-chimique ;
- Facilité de traitement mécanique des mélanges de béton plastique, ce qui permet de réaliser
sans dépense sensible de main d’œuvre, des éléments de construction de longue durée dont les
formes et les dimensions sont les plus diverses ;
- Possibilité de mécanisation totale des travaux de bétonnage : qualité économique du béton
parce que 80 à 90% de son volume est composé d’agrégats d’origine locale[4]
5
L’aluminate tricalcique.
Le Ferro aluminate tetracalcique.
Le choix du type de ciment et son dosage dépendent à la fois des performances recherchées
(résistance mécanique, résistance aux agents agressifs, apparence) et de la nature des autres
composants (granulométrie des granulats).
1.2.1.2. Les constituants du ciment
Les ciments ne sont pas des matériaux purs, mais ils sont constitués des plusieurs constituants
dont la nature et les proportions permettent de composer différents types de ciment. Les
principaux constituants des ciments sont les suivants : le clinker Portland, le laitier granulé de
haut fourneau, les cendres volantes, le calcaire, les matériaux pouzzolaniques, les fillers, le
sulfate de calcium, les additifs.
a. Le clinker :
C’est un produit obtenu par cuisson jusqu'a fusion partielle (clinkerisation) du mélange calcaire
+ argile, dosé et homogénéisé et comprenant principalement de la chaux (CaO) de la
silice(SiO2) et de l’alumine(AL2O3). Le mélange est en général constitué à l’aide de produits
naturels de carrière (calcaire, argile).
C’est le clinker qui par broyage, en présence d’un peu de sulfate de chaux (gypse) jouant le rôle
de régulateur, donne des « portland » et confère aux ciments de ce groupe leurs propriétés
caractéristiques. Le clinker contient un certain nombre de constituants dont la teneur varie
suivant la catégorie de ciment considérée et dont l'influence est plus ou moins grande sur les
propriétés de ces ciments.
b. Le gypse :
L'addition de gypse au clinker a pour but de régulariser la prise du ciment, notamment de ceux
qui contiennent des proportions importantes d'aluminate tricalcique. Grâce à ce gypse, la prise
du ciment, c'est-à-dire le début de son durcissement, s'effectue au plut tôt, une demi-heure après
le début de l'hydratation. Sans gypse, la prise serait irrégulière et pourrait intervenir trop
rapidement.
c. Les ajouts :
Laitier granulé de haut fourneau : le laitier granule de haut-fourneau est obtenu par
refroidissement rapide de la scorie fondue provenant de la fusion du minerai de fer dans
un haut fourneau. C’est donc un coproduit de la fabrication de la fonte. Il doit présenter
6
des propriétés hydrauliques latentes (c’est-à-dire qui se manifestent lorsqu’il a subi une
activation) pour convenir à son emploi comme constituant du ciment. Il est composé
principalement d’oxydes de calcium, de silice et d’alumine.
Cendres volantes :
Ce sont des produits pulvérulents de grande finesse résultant de la combustion, en central
thermique, de combustibles minéraux solides (houille, lignite ...).
Elles rentrent dans la composition de certains ciments en proportion variable (5 à 20%) ; on les
ajoute au moment du broyage du clinker.
Fillers :
Produit obtenus par broyage fin ou par pulvérisation de certaines roches (calcaire, basalte,
laitier, cendres volantes…) naturelles ou non, agissant principalement, grâce à une granularité
appropriée, par leurs propriétés physiques sur certaines qualités du ciment (accroissement de
maniabilité, diminution de perméabilité et de capillarité, réduction de la fissurabilité …)
Les fillers sont inertes s’ils n’ont aucune action chimique sur les ciments en présence d’eau ; ils
sont actifs s’ils ont, mêmepartiellement, des propriétés hydrauliques ou pouzzolanique en
présence de ciment et d’eau.
Ci-dessousle schéma des procédés de l’obtention du ciment à base de matières premières :
7
Figure I-1: schémas de procédés de l'obtention du ciment
8
Ciment portland Ciment portland composé Ciment de haut fourneau Ciment pouzzolanique Ciment composé
CEM I CEM II/A CEM II/B CEM CEM CEM CEM IV/A CEM IV/B CEM V/A CEM V/B
III/A III/B III/C
Clinker (K) 95% 80% 65% 35% 20% 5% 65% 5% 40% 20%
94% 79% 64% 34% 19% 89% 64% 64% 36%
Cendres * * * * * * * *
silencieuses
(V)
Fumée de * * * * * * * *
silice (D)
Cendres * * * * * * * *
calciques
(W)
Schistes (T) * * * * * * * *
9
Calcaires (L * * * * * * * * * *
ou LL)
Fillers * * * * * * * * * *
10
b. classification des ciments suivant les résistances à la compression[6]
La norme européenne NF EN 197-1, classe de ciment courant d’après leur résistance à la
compression (résistance normale) déterminée conformément à la norme EN 196-1, mesurée à
28 jours en six classe de résistance selon le tableau.
Tableau I-2: exigences mécaniques définies en termes de valeur caractéristiques
32.5 R 10.0 -
42.5 R 20.0 -
52.5 R 30.0 -
Prise et durcissement :
Lorsqu’on réalise une Gâchée de pâte de ciment, de mortier ou de béton, on constate après un
certain temps un raidissement du produit : c’est le début de prise. Ce raidissement s’accentue
jusqu’à ce que le produit obtienne une résistance appréciable en fin de prise. Les réactions qui
se passent dès le début du gâchage et qui se poursuivent dans le temps sont complexes .il se
produit une micro-cristallisation .la multiplication de ces cristaux dans le temps explique
l’augmentation de résistance mécanique.
Les temps de début de prise peuvent varier de quelque minute (ciment prompt) à quelque heure
(CPA) La période qui suite la prise et pendant laquelle se poursuit l’hydratation du ciment, est
le durcissement. Sa durée se prolonge pendant des mois au cours desquels les résistances
mécaniques continues à augmenter. Comme le phénomène de prise, le durcissement est sensible
à la température.
11
Figure I-2 : allure de la prise et du durcissement du ciment en fonction du temps
Le retrait
La pâte de ciment se rétracte dans l’air sec (alors qu’au contraire elle gonfle dans l’eau), ce
phénomène se poursuivant dans le temps et ceci pendant des durées d’autant plus longues que
les pièces sont massives. C’est le retrait qui est la cause principale des fissures que l’on observe
dans des pièces en béton et mortier.
L'hydratation
Les constituants du ciment Portland (C3S, C2S, ...) sont hydrauliques, c'est-à-dire qu'ils donnent
en présence d'eau des hydrates qui précipitent et s'organisent en une structure mécaniquement
résistante. On appelle hydratation du ciment l'ensemble des réactions chimiques qui se
produisent entre le ciment et l'eau. Ces réactions commencent dès la mise en contact de ces
deux phases. Quelques heures après le gâchage, le matériau fait prise : il passe en quelques
instants de l'état de suspension à celui de solide.
L'hydratation se poursuit longtemps après la prise, ce qui constitue le durcissement : l'évolution
des caractéristiques physiques et mécaniques, très rapide dans les heures qui suivent la prise,
continue pendant plusieurs mois, mais de plus en plus lentement.
1.2.1.5. Les résistances mécaniques
La résistance à la compression
Les normes AFNOR actuellement en vigueur prévoient pour chaque produit une ou plusieurs
classes de résistance à la compression définie, pour un liant donné, par la résistance minimale
d’éprouvettes en mortier normal atteinte au bout de 2 ou 7 jours et 28 jours. La classe est
désignée par la résistance moyenne à 28 jours exprimée en méga pascals. C’est en général ce
critère, qui, avec la résistance chimique (à l’action d’eaux nocives, d’atmosphères corrosives,
etc.), sera retenu pour choisir le ciment à utiliser dans un ouvrage ou élément d’ouvrage
déterminé en ce qui concerne le comportement des ouvrages à long terme.
12
La résistance à la traction
La résistance à la traction est un critère intéressant de la qualité d’un ciment, et nous
recommandons vivement de faire des essais de traction par flexion. La résistance à la traction
est systématiquement constatée au cours des essais mécaniques mais ne figure au procès-verbal
que sur demande de l’utilisateur et ce critère a été totalement supprimé dans les nouvelles
normes.
13
concassés nécessitent un dépoussiérage pour éliminer les fines particules inférieures à 0,08
mm nuisibles à la résistance des bétons.
I. 2.2.2. Les granulats artificiels et spéciaux[4]
Les granulats artificiels et spéciaux proviennent soit des sous-produits industriels, soit des
fabrications spéciales en usine, soit des minéraux dont l’emploi est réservé à usage spécial.
a. Granulats de laitier
Le laitier de haut fourneau qui s’est refroidi lentement est proche d’une roche artificielle
cristallisée. Il est ensuite traité comme les granulats concassés pour au final générer des
granulats de laitier.
b. Granulats légers
Les granulats légers sont généralement les argiles ainsi que les polystyrènes expansés, la
vermiculite fabriquée avec certains micas et la perlite issue des laves volcaniques. Ils sont
appelés granulats légers à cause de leur masse volumique inférieure à celle des granulats
naturels.
c. Les granulats spéciaux
Les granulats spéciaux servent à la fabrication des bétons spéciaux, il s’agit notamment :
14
Les gravillons : d/D avec d ≥ 2mm et D ≤ 31,5mm
Les cailloux d/D avec d ≥ 20mm et D ≤ 80mm
Les graves 0/D avec 6,3mm < D ≤ 80mm
La détermination des valeurs de d et D des classes granulaires d/D se fait en considérant que les
granulats correspondant à ces dimensions doivent être présents en proportions suffisantes.
Le classement des granulats se fait par criblage. Le sable pauvre en éléments fins de granularité
constante (à l’exemple des sables de certains cours d’eau) on peut en corriger en y ajoutant un
sable fin, soit naturel à grains ronds, soit de broyage en proportion convenable pour obtenir un
sable composite de granularité admissible[4].
Lorsqu’on est en présence d’un sable très hétérogène, tantôt pauvre en élément fins, tantôt
excédentaire, la solution consiste à procéder à une coupure interne, à une maille judicieusement
choisie comprise généralement entre 0,4 et 0,8mm.
On obtient ainsi deux sables, un fin et un gros, qui correctement dosés lors de la fabrication du
béton, permettent d’obtenir un sable composite acceptable.
I.2.3. L’EAU
Elle est strictement nécessaire à l’hydratation du ciment, elle facilite aussi la mise en œuvre du
béton dans la mesure où l’on n’abuse pas cette influence par un excès d’eau qui diminue les
résistances et la durabilité du béton.
La qualité de l’eau a une influence sur les caractéristiques du béton à l’état frais et à l’état durci.
Il convient donc d’y apporter une attention particulière surtout lors de l’emploi d’eau de rejet
ou de lavage.
L’eau doit être exempte de toute impureté ou matière en suspension. L’eau de mer peut être
admise, sous réserve d’un béton non armé réalisé avec des liants compatibles, portant la mention
PM (travaux pour mer).
Pour remplir les rôles qui lui sont dévolus, la quantité d’eau de gâchage ne doit ni être
excédentaire ni insuffisante.
La quantité d’eau est toujours délicate à déterminer sur le chantier, compte tenu des conditions
de stockage des granulats et de leur degré d’humidité. La quantité d’eau est caractérisée par le
rapport pondéral C/E (liant/eau) qui est optimal à une valeur égale à 2 : il est donc souhaitable
de se rapprocher de cette valeur (1,66 < C/E < 2,5).
15
L’excès comme l’insuffisance d’eau entrainent des désordres, retrait, fissuration, ségrégation
des granulats et des chutes de la résistance mécanique non négligeable.
Une augmentation excessive d’eau aura de même une conséquence sur la qualité
générale du béton : ségrégation ; plus grande pénétration des agents extérieurs ; défauts
de parements ; sensibilité à l’évaporation.
16
I.3. PROPRIETES DU BETON
Le béton entant que matériau de construction, il possède deux états dont : l’état frais avec une
possibilité de la manier et l’état durcis.
17
1.3.1.2. Autres propriétés du béton frais
Les autres propriétés du béton frais sont liées à la sédimentation. A ce niveau on distingue deux
phénomènes à savoir :
Le ressuage :
Le béton fraichement malaxé se tasse et une couche d’eau limpide apparaît en surface et
s’appelle « eau de ressuage ». Le tassement dans le coffrage et une vibration non homogène
risquent de provoquer une fissuration du béton avant même la prise et le durcissement.
La ségrégation
Les granulats placés dans la pâte de ciment sont soumis à leur poids propre, à la poussée
d’Archimède (étant donné que la pâte de ciment est considérée comme un fluide) et aux forces
de liaison liées à la viscosité de la pâte. Lorsque les forces de liaison sont faibles (faible viscosité
de la pâte), les granulats, plus lourds tendent à descendre et les bulles d’air, plus légères tendent
à remonter vers la surface. Quand le béton est soumis à des vibrations ou des chocs importants
ou répétés, il y a risque de « décohésion » des éléments les plus gros du mélange. Ainsi, la
ségrégation est le phénomène de séparation des éléments les plus gros du mélange. Ces derniers
tendent à descendre.
18
1.3.2.1. Résistance à la compression
La résistance mécanique est fondamentalement liée aux performances mécaniques des
granulats.
Le béton est très résistant à la compression mais très peu en traction. La résistance à la
compression du béton dépend de la résistance du ciment, du rapport E/C, de la qualité des
agrégats (granulats), du degré de compacité du mélange et des conditions de durcissement. Les
ciments à activités élevée donnent des bétons plus résistants.
Le compactage, la durée et les conditions du durcissement ont une influence sensible sur la
résistance du béton. Un bon compactage du béton réduit les pores autant que possible. Les
conditions normales de durcissement d’un béton sont l’humidité relative de l’air variant entre
90 et 100% et à une température de 20 ± 2°C. En effet, une humidité de l’air élevée empêche
l’évaporation de l’eau du béton, qui provoquerait l’arrêt du durcissement tandis que l’élévation
de la température accélère le durcissement. Pour le bétonnage sous les basses températures la
pratique des adjuvants est employée.
19
b. Fluage
On sait que sous une charge P constante de courte durée se produit une déformation relative
instantanée de l’éprouvette. Si la charge P est maintenue dans le temps, on observe une
augmentation de la déformation du béton. C’est ce phénomène de déformation sous chargement
constant qui est appelé le fluage.
20
I.4.2. Différentes sortes d’adjuvants pour béton[8]
Il existe différentes sortes d’adjuvants qui peuvent être ajouté dans le béton afin de modifier ses
propriétés physico-mécaniques ; ainsi nous avons :
I.4.2.1. Les plastifiants
La norme NA 774 définit un plastifiant comme étant un adjuvant qui, introduit dans un béton,
un mortier ou coulis, a pour fonction principale de provoquer un accroissement important de
l’ouvrabilité du mélange et de sa résistance.
a. Plastifiants réducteurs d’eau
Ces adjuvants ont pour fonction principale de conduire, à même ouvrabilité, à une
augmentation des résistances mécaniques par une réduction de la teneur en eau d’un béton. Ils
permettent aussi d’augmenter la plasticité du béton à teneur en eau constante et donc de
faciliter sa mise en œuvre.[1]
Ils provoquent une défloculation des grains de ciment. En effet, il existe à la surface des
grains de ciment des forces d’attraction qui ont tendance à les faire s’agglomérer entre eux
sous forme de flocons ou flocs et piéger une partie de l’eau du mélange.
Ils dispersent les grains de ciment et libèrent l’eau piégée, ce qui génère un gain de fluidité. Ils
augmentent la compacité du béton par réduction de l’eau de gâchage. Ils permettent aussi de
réduire le risque de ségrégation des bétons.
b. Superplastifiant hauts réducteurs d’eau
Ils ont pour fonction principale de provoquer un fort accroissement de l’ouvrabilité du mélange
tout en conservant les performances mécaniques. Ils permettent aussi, sans modifier la
consistance (ou maniabilité) du béton, de réduire fortement la teneur en eau de gâchage et donc
le rapport E/C. [Norme NF EN 934-2]
Pour des raisons de commodité d’utilisation, la plupart des adjuvants se trouvent dans le
commerce sous forme de liquides. Certains adjuvants existent en poudre, afin de réduire leur
coût de transport (cas des chantiers à l’export). Dans ce cas il faut généralement les diluer avant
l’emploi : la dispersion homogène d’une petite quantité de poudre dans un malaxeur de centrale
à béton est en effet moins certaine que celle d’un liquide.
Un adjuvant a, en général, une action principale d’après laquelle il se trouve classé et défini,
mais il peut présenter également certaines actions secondaires que l’on appelle généralement «
effets secondaires ».
21
Ils confèrent aux bétons des résistances mécaniques à court terme età très long terme élevées.
Ils peuvent offrir un long maintien de rhéologie et limitent les risques de dessiccation et de
ségrégation. Ils facilitent la réalisation des reprises de bétonnage. Ils conduisent à des bétons à
compacité élevée grâce à la forte réduction d’eau de gâchage.
La montée en résistance rapide des bétons permet des décoffrages rapides.
Ils offrent 2 propriétés :
22
I.4.2.2.Accélérateurs de prise
L’accélérateur de prise a pour fonction principale de diminuer les temps de début et de fin de
prise du ciment.
Il agit sur la prise en diminuant les potentiels électriques à la surface des grains, ce qui
favorise la diffusion des ions et donc accélère le processus d’hydratation. Il permet
d’augmenter la densité d’hydrates à un temps donné donc de diminuer le temps de
début de transition du mélange pour passer de l’état plastique à l’état rigide.
I.4.2.3. Accélérateurs de durcissement
L’accélérateur du durcissement a pour fonction principale d’accélérer le développement des
résistances initiales des bétons, avec ou sans modification du temps de prise. Il permet de
mettre les bétons rapidement hors gel. Les constituants sont généralement des dérivés de la
soude, de la potasse ou de l’ammoniaque.
23
interstitielle (en créant de petits vases d’expansion pour l’eau interstitielle).
I.4.2.5. Les hydrofuge
Les hydrofuges sont des produits qui améliorent l’étanchéité des bétons et protègent de
l’humidité, en arrêtant l’absorption capillaire. On distingue deux sortes d’hydrofuges : les
hydrofuges de masse et les hydrofuges de surface.
a. Les hydrofuges de masse
Les hydrofuges de masse se présenter sous forme de liquide ou poudre. Ils sont introduits
directement dans la bétonnière (pendant le malaxage) ou dilués dans l’eau de gâchage, s’il
s’agit d’une poudre. Ils sont constitués de particules très fines qui, en se gonflant viennent
combler les pores se trouvant dans le béton. Ces produits ne sont efficaces que si le béton, est
bien compact et homogène. Les hydrofuges ne doivent pas s’employer systématiquement dans
la masse du béton mais plutôt dans les enduits de revêtement [5].
24
Les produits de cure sont incolores et peuvent recevoir des colorants afin de faciliter le contrôle
de leur application. Récemment, on leur a rajouté des pigments blancs (poudre d’aluminium)
pour qu’ils puissent réfléchir les rayons solaires et éviter l’échauffement de la surface du béton.
La cure d’un béton a pour but de maintenir convenablement la teneur d’humidité et une
température satisfaisante du béton durant une période définie.
Une cure commence juste après la mise en place et la finition du béton afin que les propriétés
souhaitées puissent se développer. Les produits de cure sont utilisés pour les revêtements de
routes, d’autoroutes, de pistes d’envol, de ponts ; protection de dalles, planchers, terrasses ;
revêtements des berges de canaux, les tunnels et voûtes ; les parements divers et réservoirs ; les
enduits et les chapes.
Adjuvants Dosage en %
25
Retardateurs de prise 0.2 à 0.8
Hydrofuges 0.5 à 2
CONCLUSION PATIELLE
Dans ce chapitre, nous avons parlé de généralités sur les matériaux béton, et de même présenter
les différents produits d’adjuvants utilisés dans la construction pour améliorer certaines
propriétés du béton.
Etant donné que le béton est un mélange de plusieurs constituants, notons que ses propriétés
physico-mécaniques à l’état frais ou durcis dépendent de caractéristiques de ses constituants.
26
Chapitre II : MATERIELS ET METHODES DE RECHERCHE
Nous présentons dans ce chapitre tous les matériels et méthodes utilisés pour aboutir aux
résultats escomptés dans ce travail.
Il est de même constitué de deux parties dont la recherche documentaire et les travaux en
laboratoires.
27
granulométriques. Le problème est de trouver ce qui correspond à un bon béton pour le travail
à exécuter, cette courbe sera dite « courbe optimale ».
Le principe de la méthode consiste à déterminer la courbe optimale du mélange des éléments
secs, à calculer les pourcentages de ces constituants qui permettent de donner un mélange sec
dont la courbe soit aussi voisine que possible de la courbe optimale et en déduire la composition
d’un mètre cube de béton.
La figure II-1 présente l’exemple d’une courbe de mélange régit par la relation avec A et D des
constantes. L’équation est sous la forme d’une droite y = a + b x d’équation, passant par les
points d (0, A) et P (D, 100) dont la courbe optimale est illustrée à la figure.
d
P A (100 A) (II.1)
D
28
Figure II-2: courbe optimale de Bolomey
- A : représente le pourcentage d’éléments très fins contenus dans le mélange sec,
éléments qui ont une incidence sur la maniabilité de béton.
- D : est la dimension de la maille du tamis qui serait tous juste suffisante pour laisser
passer la totalité des granulats.
La valeur de A dépend de la consistance souhaitée pour le béton et de la provenance des
granulats. Le tableau II-1 et la figure II-3 présentent respectivement les différentes valeurs de
A selon la consistance du béton ainsi que le type de granulats et la position du point D.
29
Figure II-3:Position du point D sur la courbe optimale de BOLOMEY
La valeur de D est comprise entre 16 et 20mm. Pour l’obtenir, il suffit de prolonger l’avant
dernier tronçon de la courbe du plus gros granulat. On remarque que cette construction n’est
possible que lorsque l’on se trouve en présence d’une queue de granulométrie (cas très
fréquent), si le point était situé au-delà de 1/ 3 de l’intervalle 16-20 ou à droite de 20 c’est 20
qui serai la valeur retenue D.
Calcul des pourcentages des constituants
1. Cas du ciment : Le pourcentage du ciment est donné par l’expression ci-dessus :
𝒎𝒂𝒔𝒔𝒆 𝒅𝒖 𝒄𝒊𝒎𝒆𝒏𝒕
C%=𝒎𝒂𝒔𝒔𝒆 𝒕𝒐𝒕𝒂𝒍𝒆 𝒅𝒆𝒔 𝒆𝒍𝒆𝒎𝒆𝒏𝒕𝒔 𝒔𝒆𝒄𝒔 ∗ 100(II.2)
Une méthode graphique nommée « méthode de Josiel » est appliquée. Cette dernière est
universelle, applicable à toutes les courbes optimales et tous les modes de graduation des axes.
Si on considère le cas le plus simple, mélange de deux granulats (d1/d2) et (d3/d4) ; en traçant
leurs courbes granulométriques, il présente 3 cas seulement qui sont possibles sur le diagramme
:
- d2 et d3 coïncident : on a une juxtaposition des deux granulats ;
- d3 à gauche de d2 : superposition partielle ;
- d3 à droite de d2 : discontinuité de deux granulats. La méthode de Josiel repose sur le
tracé d’une parallèle à l’axe des coordonnées prenant successivement les 3 cas :
a) Juxtaposition des deux courbes : la verticale ici est l’ordonnée correspondant à d2d3.
Cette verticale coupe la courbe optimale en un point M qui reporté en N sur l’échelle
30
des ordonnées détermine deux segments :
- Le segment ON : pourcentage des granulats d1d2 ou pourcentage des composants de
dimension inferieure à d2.
- Le segment N100 : c’est le pourcentage des granulats d3d4, ou pourcentage de tout
ce qui est supérieur à d2.
La figure II-7 illustre la juxtaposition de deux courbes
31
Figure II-2:Verticale pour la superposition partielle des courbes
c) Discontinuité entre les deux courbes : la verticale est au point d’abscisse :
d 2 d3
d0 = (II.4)
2
Et la construction est la même que précédemment et la figure II-3 sert de base à cet effet.
32
Tableau II-2:Détermination des constituants du mélange
Constituants % 20 23 26 29 32 35 38 39 40 41
Ciments 15.9 15.9 15.9 15.9 15.9 15.9 15.9 15.9 15.9 15.9 15.9
Sable 39.1 0.8 3.9 11.7 23.4 35.2 39.1 39.1 39.1 39.1
Totaux 100 15.9 16.7 19.8 27.6 39.3 51.1 57.2 59.5 64.0 73.0
Constituants % 42 43 44 45 46 47 48 49 50
12.5 16 20 25 31.5 40 50 63 80
Sable 39.1
Gravillon 45.0
33
s’est préoccupé jusqu’à présent que des éléments secs ; mais le béton contient aussi de l’eau.
Il nous faut alors déterminer cette quantité. Il n’existe pas de méthode rigoureuse pour cette
détermination ; il est donc nécessaire de faire un calcul en fonction de relations empiriques :
- Petits constituants (D < 16mm)
E1=0.23xpoids des éléments secs<16
- Gros éléments (D > 16mm)
𝑝𝑜𝑖𝑑𝑠 𝑑𝑒𝑠 𝑒𝑙𝑒𝑚𝑒𝑛𝑡𝑠 𝑠𝑒𝑐𝑠≥16
E2= 3 (II.5)
1.17𝑥 √0.16𝑥𝐷
S’il s’agit de passoire au lieu de tamis le coefficient 1,17 serait remplacé par 1.
Le coefficient k est tiré du tableau qui suit :
Tableau II-3:valeurs du coefficient k
La quantité de l’eau doit être exprimée en % comme pour le ciment et les granulats, par
rapport au total des éléments secs, suivant la formule
𝑬𝟏+𝑬𝟐
E(%)=𝒎𝒂𝒔𝒔𝒆 𝒅𝒆𝒔 𝒆𝒍𝒆𝒎𝒆𝒏𝒕𝒔 𝒔𝒆𝒄𝒔 𝒙𝟏𝟎𝟎 (II.6)
Le rapport E/C est important dans la composition du béton ; cette constante doit se rapprocher
le plus de 0,5. Cette quantité d’eau calculée n’est qu’une estimation. La gâchée d’essai,
fournie une valeur plus précise.
Il s’agit d’introduire dans une bétonnière des quantités de constituants secs proportionnelles à
ceux calculées, après leur mélange à sec, on ajoute l’eau progressivement jusqu’à ce que la
consistance voulue soit obtenue. La quantité d’eau qui y correspond est multipliée par le
facteur de réduction pour déterminer la quantité réelle d’eau de gâchage pour 1m3 de béton.
L’expérience montre que si la valeur absolue de la différence entre la quantité réelle et la
quantité calculée est inférieure ou égale à 5kg/m3, les résultats trouvés sont conservés sans
modification. Dans le cas contraire, on refait les calculs avec la valeur trouvée par l’essai de
gâchage, comme l’indique la formule
𝑞𝑢𝑎𝑛𝑡𝑖𝑡é 𝑟𝑒𝑒𝑙𝑙𝑒 𝑑′ 𝑒𝑎𝑢 𝑑𝑒 𝑔𝑎𝑐ℎ𝑎𝑔𝑒
E(%)= 𝑥100 (II.7)
𝑚𝑎𝑠𝑠𝑒 𝑑𝑒𝑠 𝑒𝑙𝑒𝑚𝑒𝑛𝑡𝑠 𝑠𝑒𝑐𝑠
34
Le calcul du poids des éléments secs s’effectue en supposant connue la densité apparente du
béton. Ainsi, la masse des éléments secs, la masse des granulats, la masse de chaque granulat
sont données respectivement à l’aide des relations ci-dessous :
ms=mT-mE
mG=ms-mc
mcG=%calculé x mG
Avec :
ms : la masse des éléments secs
mT :la masse totale
mE :la masse de l’eau de gâchage
mG : la masse des granulats
mC :la masse du ciment,
mcG : la masse de chaque granulat. Cette méthode donne des bétons riches en éléments fins,
donc maniable, susceptible de rester bruts de décoffrage. On l’emploiera lorsque ces quantités
sont recherchées, la résistance mécanique devant simplement être bonne. Son emploi est
fréquent pour les travaux routiers et pour les bétons devant être mis en place par pompage.
II.2.1. Echantillonnage
Les essais effectués en laboratoire portent nécessairement sur des quantités réduites des
matériaux, celles-ci devant permettre de mesurer des paramètres caractéristiques de l’ensemble
de matériau dans lequel on a fait le prélèvement. Il faut que l’échantillon utilisé en laboratoire
soit représentatif de l’ensemble.[10]
Prélèvement sur le tas (sable et gravier)
Lorsqu’un matériau granulaire est mis en stock, les gros éléments ont tendance à rouler en bas
du tas tandis que le haut est plus riche en élément de faibles diamètres. Les matériaux sont donc
prélevés en haut, en bas, au milieu et à l’intérieur du tas de granulats, afin d’avoir un échantillon
aussi représentatif que possible de l’ensemble. Ces diverses fractions seront mélangées avec
35
soin. C’est ainsi qu’après avoir terminé à faire l’échantillonnage, nous passons directement aux
essais en laboratoire.
Principe de l’essai
L’essai est effectué sur la fraction 0/5 mm du matériau à étudier. Le tamisage se fait par voie
humide afin de ne pas perdre d’éléments fins. On lave l’échantillon, selon un processus
normalisé, et on laisse reposer le tout. Au bout de 20 minutes, on mesure les éléments suivants
:
- Hauteur h1 : sable propre + éléments fins
- Hauteur h2 : sable propre seulement. On en déduit l’équivalent de sable qui, par convention,
est donnée par la relation
On en déduit l’équivalent de sable qui, par convention, est donnée par la relation :
36
H2
E.S= x100 (II.9)
H1
Avec la hauteur H2 mesurée visuellement ou à l’aide du piston, d’où on détermine ESP ou ESV.
37
de déterminer le temps disponible pour la mise en œuvre in situ des mortiers et des bétons
dont ils sont confectionnés.
Les essais se font à l’aide de l’aiguille de Vicat qui donne deux repères pratiques : le début de
prise et la fin de prise.
Principe
L’essai consiste à suivre la transformation d’état d’un matériau visqueux, facile à travailler à
l’état d’un matériau durci (plus difficile voire impossible à travailler).
Le temps de début de prise est déterminé à l'instant où l'aiguille de Vicat (S= 1 mm2,
Masse = 300 g) ne s'enfonce plus jusqu'au fond d'une pastille de pâte pure de ciment à
consistance normalisée.
En effet, pour chaque liant utilisé, il y’a une teneur en eau nécessaire qui donne à la pâte une
consistance dite ‘’normale’’.
b. Essai de consistance normale
La consistance de la pâte caractérise sa plus ou moins grande fluidité. Deux essais normalisés
permettent d’apprécier cette consistance, à savoir l’essai de consistance effectué avec l’appareil
de Vicat conformément à la norme EN 196-3, et l’essai d’écoulement au cône, conformément
à la norme NF P 18-358.
La consistance de nos différentes marques de ciment a été déterminée à l’aide de l’essai
effectué avec l’appareil de Vicat suivant les prescriptions de la norme EN 196-3.
Principe de l’essai
La consistance est évaluée ici en mesurant l’enfoncement, dans la pâte, d’une tige cylindrique
sous l’effet d’une charge constante. L’enfoncement est d’autant plus important que la
consistance est plus fluide. La consistance évaluée de cette manière sera appelée « consistance
Vicat ».
38
II.2.5. Essais sur le béton durcis
a. Essai de la résistance à la presse
Cet essai nous permet de savoir la résistance en compression d’une éprouvette de béton, à l’aide
d’une machine appelée presse à béton.
Cette détermination de la résistance à la compression simple des bétons s’est faite
conformément à la norme NF EN 12390-3. La résistance sera alors le rapport entre l’effort de
compression et l’aire de la surface de l’éprouvette, qui est :
F
Rcj= en Mpa
A
39
Chapitre III : PRESENTATION ET INTERPRETATION DES RESULTATS
Dans ce chapitre, nous aurons à présenter tous les résultats des essais que nous avons pu
effectuer dans le laboratoire et interpréter ainsi le résultat pour chaque essai. Ceci nous
permettra d’en découler des conclusions et des perspectives sur ce sujet.
III.1. RESULTATS DES ESSAIS SUR LE CIMENT
III.1.1. Essai de consistance du ciment
L’essai de consistance des ciments utilisés a été effectuée selon la norme EN 196-3. Les
résultats du ciment avec et sans plastifiant polycarboxylate sont présentés dans le tableau ci-
dessous :
Tableau III-1:résultats de l'essai de consistance
Quantité d’eau en %
Marque du ciment Sans polycarboxylate Avec polycarboxylate dosé
à 0,6 %
Hima 35 27
Simba 31 28,5
Nyiragongo 27,3 27
Par rapport aux résultats de ce tableau, nous pouvons dire que le plastifiant polycarboxylate a
une influence sur la consistance des différents ciments utilisés dans la ville de Goma. Ainsi pour
un dosage en polycarboxylate de 0,6 %, nous avons une réduction en quantité d’eau de gâchage
de :
8 % pour le ciment Hima
2.5 % pour le ciment Simba
0.3 % pour le ciment Nyiragongo
Nous pouvons donc dire que l’action du plastifiant polycarboxylate sur la consistance du ciment
se remarque beaucoup plus sur le ciment Hima et moins sur le ciment Nyiragongo, ainsi le
ciment Hima demandera moins d’eau de gâchage lorsqu’on doit ajouter à son béton du
plastifiant polycarboxylate.
II.1.2. Essai de prise du ciment
La mesure du temps de début de prise et de fin de prise a été effectuée selon les
Prescriptions de la norme EN 196-3.
40
Le tableau ci-dessous nous présente les résultats :
Tableau III-2: résultats d'essai de prise
41
courbe d'analyse granulometriuqe du sable
concassés 0/4
120
100
Tamisats en %
80
60
40
20
0
0,0001 0,001
x 10000
Tamis en mm
MF=
refus(5;2.5;1.25;0.63;0.315;0.08)
100
0.51282051 49.2307 76.41025 61.538 90
= = 2,7
100
Cette valeur nous montre que la granulométrie de notre sable est acceptable pour la confection
du béton, d’autant plus qu’elle se situe entre 2,2 et 2,8.
III.2.1.3. Masse volumique absolue
La masse volumique absolue du sable a été déterminée suivant les prescriptions de la norme NF
P 18-555. Les résultats sont présentés dans le tableau III-3ci-dessous :
M
Avec
V 2 V1
42
Tableau III-4: résultats de l'équivalent de sable
D’où l’équivalent de sable ES en moyenne est égale à 85,72 donc supérieur à 80, ainsi nous
pouvons dire que c’est un bon sable pour la confection du béton car il comporte peu de
substances argileuses.
III.2.2. Les Graviers
Nous avons utilisé des graviers concassés 5/20 en provenance de l’entreprise SAFRICAS.
III.2.2.1. Analyse granulométrique
La composition granulométrique a été effectuée par voie sèche à l’aide d’une tamiseuse
électrique suivant les prescriptions de la norme EN933-2 (mai 1996).
La figure III-2ci-dessous est la courbe de l’analyse granulométrique des concassés 5/20.
100
80
Tamisats
60
40
20
0
1 10 100
-20
Tamis
43
Cette valeur trouvée pour la masse volumique respecte la condition de la méthode de
BOLOMEY qui exige une valeur de la masse volumique comprise dans un intervalle de 2,5
g/cm3 et 2,7 g/cm3
III.3. RÉSULTATS DES ESSAIS EFFECTUÉS SUR LES BÉTONS
Les résultats des essais effectués sur le béton se groupent en trois phases à savoir : les
résultats de la formulation du béton, les résultats des essais effectués sur le béton frais ainsi
que les résultats des essais effectués sur le béton durci.
III.3.1. Composition des bétons
Tableau III-6: composition du béton
le tableau III-7 nous présente la composition du béton que nous avons pu formuler par la
méthode de Bolomey. Nous avons donc pris un dosage en masse pour 1 m3 de béton de 400 kg
pour le ciment, de 1094.76 kg pour le sable, de 378 kg pour le gravier et 224.78 kg pour l’eau.et
comme pourcentage en adjuvant, nous avons pris 0.6 et 1.2%la masse du ciment en guise
d’expérimentation.
III.3.2. Résultats de l’essai effectué sur le béton frais
L’ouvrabilité du béton a été évaluée à l’aide du cône d’Abrams, conformément aux
prescriptions de la norme NF P 18-451. En gardant le même rapport C/E de la formulation pour
chaque type de ciment, les résultats pour différents affaissements sont donnés dans le tableau
III-8.
Tableau III-7: résultats de l’essai au cône d’Abrahms
Affaissement en cm
Marque de ciment Sans Plastifiant Avec Plastifiant dosé à
0.6
Hima 4.5 8
Simba 5 9
Nyiragongo 5 6
Nous pouvons dire en fonction des résultats trouvés dans ce tableau que le polycarboxylate a
une influence sur l’ouvrabilité des différents bétons confectionnés à base de ciments utilisés à
Goma, sans pour autant modifier le rapport C/E.
44
Ainsi :
- Pour le ciment Hima, nous constatons une augmentation de 77 % en affaissement sans
modification de la teneur en eau
- Pour le ciment Simba, nous constatons une augmentation de 80 % en affaissement sans
modification de la teneur en eau
- Pour le ciment Nyiragongo, nous constatons une augmentation de 20% en affaissement
sans modification de la teneur en eau
D’où le polycarboxylate a peu d’influence sur l’ouvrabilité et s’adapte moins sur le ciment
Nyiragongo que pour les deux autres types de ciment.
III.3.3. Résultats des essais effectués sur les bétons durcis
La détermination de la résistance à la compression simple des bétons s’est faite conformément
à la norme NF EN 12390-3.
Les éprouvettes utilisés sont de dimensions 16cm ×32cm.
III.3.3.1. Résultats sur le béton sans plastifiant polycarboxylate
Ci-dessous, nous présentons des résultats que nous avons trouvés après compression des
éprouvettes en béton des différents âges et types de ciment.
16
Resistance à la compression(Mpa)
14
12
10
8
6
4
2
0
1 2 3
Hima 10,5355 11,18992564 13,88978768
Simba 11,3515 12,0566125 14,96558538
Nyiragongo 9,86 10,47246612 12,99922229
differents ages (7-14 et 28 jours)
45
1) Béton à base du ciment Hima
L’essai de compression du béton à base du ciment Hima a donné les résultats suivants :
15
10
0
7
sans adjuvant 10,5355 13,88978768
avec adjuvant 13,05 17,20485304
A 7 jours et à 28 jours
25
20
15
10
5
0
7
sans adjuvant 11,3515 16,237
avec adjuvant 14,96558538 21,40652864
A 7 jours et 28 jours
46
sans plastifiant nous avons une résistance de 16,237 Mpa et pour ceux qui en ont on a une
résistance de 21,406 Mpa.
3) Résultats pour béton à base du ciment Nyiragongo
L’essai de compression du béton à base du ciment Nyiragongo a donné les résultats suivants :
resista,ce à la compression en Mpa
47
III.4.2. Influence du plastifiant polycarboxylate sur la prise des différents ciments
Pour une quantité d’eau de gâchage obtenu lors de l’essai de consistance et un dosage en
plastifiant de 0,6 %, Les résultats obtenus pour l’essai de prise nous montrent que :
Pour le ciment Hima sans plastifiant polycarboxylate, nous avons un temps de début de
prise de 4h33 min pour une fin de prise de 6h20 min, et lorsqu’on utilise un plastifiant
nous constatons que le temps de début de prise devient de 7h15 min pour une fin de
prise de 9h10 min.
Ainsi nous pouvons dire que le plastifiant polycarboxylate a une grande influence sur le
temps de début de prise pour le ciment Hima, cette augmentation est d’un intervalle de
2h 46 min, ceci s’explique par le fait que ce dernier augmente la fluidité de la pâte,
tandis que le temps de prise aussi augmente 28 min.
Pour le ciment Simba sans plastifiant polycarboxylate, nous avons un temps de début
de prise de 4h20 min pour une fin de prise de 6h10 min, et lorsqu’on utilise un plastifiant
nous constatons que le temps de début de prise devient de 7h25 min pour une fin de
prise de 9h20 min.
Ainsi nous pouvons dire que le plastifiant polycarboxylate a de même une influence sur
le temps de début de prise pour le ciment Simba, cette augmentation est d’un intervalle
de 3h 4min, ceci s’explique de même par le fait que le plastifiant fait augmenter la
fluidité de la pâte, pendant que le temps de prise aussi augmente, tandis que le temps de
prise aussi augmente 25 min.
Pour le ciment Nyiragongo sans plastifiant polycarboxylate, nous avons un temps de
début de prise de 4h 20min pour une fin de prise de 6h10 min, et lorsqu’on utilise un
plastifiant nous constatons que le temps de début de prise devient de 5h 40 min pour
une fin de prise de 7h30 min.
Ainsi nous pouvons dire que le plastifiant polycarboxylate a de même une influence sur
le temps de début de prise pour le ciment Nyiragongo, cette augmentation est d’un
intervalle de 1h 10min, ceci s’explique de même par le fait que le plastifiant fait
augmenter la fluidité de la pâte, tandis que le temps de prise aussi augmente5 min.
Au travers les résultats obtenus ci-dessus, nous pouvons dire qu’en présence du plastifiant
polycarboxylate dosé 0,6 %, le ciment Nyiragongo demande moins de temps de début de prise
que pour les deux autres types de ciment.
III.4.3. Influence du plastifiant polycarboxylate sur l’ouvrabilité
Par analyse des résultats trouvés pour l’essai d’affaissement au cône d’Abrams avec un béton
dosé en plastifiant polycarboxylate de 0,6 %, nous avons trouvés les résultats suivant par
utilisation de la méthode de Bolomey :
Le ciment Hima offre un affaissement de 4,5 cm pour un béton sans plastifiant, tandis
que nous avons celui de 8 cm pour un béton plastifié à 0,6 %. Ces résultats nous
montrent que le plastifiant polycarboxylate a une influence sur l’ouvrabilité d’un béton
confectionné à base du ciment Hima de 77 %, ce qui prouve que ce produit peut mieux
s’adapter à ce ciment et être bien utilisé lorsqu’on veut obtenir un béton plastique sans
modification du rapport C/E
Pour le ciment Simba, nous avons un affaissement de 5 cm pour un béton sans
plastifiant, tandis que nous avons celui de 9 cm pour un béton plastifié à 0,6 %. Ces
résultats nous montrent que le plastifiant polycarboxylate a une influence sur
48
l’ouvrabilité d’un béton confectionné à base du ciment Simba de 80 %, ce qui prouve
que ce produit peut de même mieux s’adapter au ciment Simba et permettre d’obtenir
un béton plastique sans modification rapport C/E ou l’ajout d’eau.
Pour le ciment Nyiragongo, nous avons un affaissement de 5 cm pour un béton sans
plastifiant, tandis que nous avons celui de 6 cm pour un béton plastifié à un dosage de
0,6 % la masse du ciment. Ces résultats prouvent que le plastifiant polycarboxylate a
une faible influence de 20 % sur l’ouvrabilité du béton confectionné à base du ciment
Nyiragongo.
Au travers donc ce qui précède, nous pouvons dire le ciment Hima et Simba offrent une bonne
adaptation au produit plastifiant polycarboxylate quant à l’ouvrabilité par rapport au ciment
Nyiragongo.
III.4.4. Influence du plastifiant polycarboxylate sur la résistance du béton à base des
différents ciments
Par analyse des résultats obtenus pour les essais de compression des éprouvettes de béton nous
avons :
Pour le béton confectionné à base de ciment Hima sans plastifiant, nous avons une
résistance à la compression à 7 jours de 10,5355 Mpa, puis à 28 jours de 13,889 Mpa,
tandis que pour celui contenant du plastifiant, nous avons une résistance à la
compression à 7 jours de 13,05 Mpa puis à 28 jours de 17,2048 Mpa. Ce qui nous montre
l’influence du plastifiant polycarboxylate sur le béton confectionné à base de ciment
Hima qui est de 23 %.
Pour le béton confectionné à base du ciment Simba sans plastifiant polycarboxylate,
nous avons une résistance à la compression à 7 jours de 11,3515 Mpa, puis à 28 jours
de 16,237 Mpa, tandis que nous avons trouvé pour le béton avec plastifiant
polycarboxylate, nous avons trouvé une résistance à la compression à 7 jours de 14,9655
Mpa et celle à 28 jours de 21,406 Mpa.
Ces résultats prouvent que l’influence du plastifiant polycarboxylate sur le béton
confectionné à base du ciment Simba est de 32 %.
Pour le béton confectionné à base du ciment Nyiragongo sans plastifiant
polycarboxylate, nous avons trouvé une résistance à la compression à 7 jours de 9,86
Mpa et celle de 28 jours de 12,99 Mpa, tandis que nous avons trouvé pour le béton avec
plastifiant polycarboxylate, nous avons trouvé une résistance à la compression à 7 jours
de 14,602 Mpa et celle de 28 jours est de 19,25 Mpa.
Ces résultats prouvent que l’influence du plastifiant polycarboxylate sur le béton
confectionné à base du ciment Nyiragongo est de 50 %.
III.5. CONCLUSION PARTIELLE
Dans ce chapitre, nous avons présenté les résultats des essais que nous avons effectué au
laboratoire et procéder à la discussion des résultats.
Ainsi nous avons constaté pour l’essai de consistance que l’action du plastifiant polycarboxylate
sur la consistance du ciment se remarque beaucoup plus sur le ciment Hima et moins sur le
ciment Nyiragongo, ainsi donc le ciment Hima demandera moins d’eau de gâchage lorsqu’on
doit ajouter à son béton du plastifiant polycarboxylate pour une même formulation.
Pour ce qui est de l’ouvrabilité, nous avons constaté que le polycarboxylate a peu d’influence
et s’adapte moins sur le ciment Nyiragongo que pour les deux autres types de ciment.
49
Mais aussi, pour ce qui concerne la résistance à la compression, nous pouvons dire que le
plastifiant polycarboxylate la fait hausser pour le ciment Hima de 23 %, pour le ciment Simba
de 32 % et pour le ciment Nyiragongo de 50 %. D’où le plastifiant polycarboxylate procure une
grande amélioration en termes de résistance au ciment Nyiragongo que pour les deux autres.
50
CONCLUSION GENERALE ET RECOMMANDATION
Le présent travail a porté sur l’influence du plastifiant polycarboxylate sur les propriétés
physico-mécaniques des bétons confectionnés à Goma, dans lequel nous avons présenté et
discuter sur les résultats des différents essais effectués au laboratoire.
Nous avons choisi de faire les essais sur différents types de ciment utilisés à Goma, notamment
le ciment Hima, Simba et Nyiragongo afin de permettre aux constructeurs de mieux choisir le
type de ciment qui peut mieux s’adapter au plastifiant polycarboxylate qui créer certaines
influences sur les propriétés du béton lorsqu’il y est incorporé.
Afin d’aboutir aux résultats et en découler certaines analyses, nous avons procéder aux
différents essais sur les granulats, sur le liant, mais aussi sur le béton frais et le béton durcis vis-
à-vis du plastifiant polycarboxylate.
Comme méthode de travail, nous avons utilisé celle de Bolomey avec un dosage en ciment de
400 kg et celui d’adjuvant de 0,6 % la masse du ciment, et qui nous a permis grâce aux différents
essais effectués, d’aboutir aux constants suivant :
L’action du plastifiant polycarboxylate sur la consistance du ciment se remarque
beaucoup plus sur le ciment Hima et moins sur le ciment Nyiragongo, ainsi le ciment
Hima demandera moins d’eau de gâchage lorsqu’on doit ajouter à son béton du
plastifiant polycarboxylate.
Nous avons pour le ciment Hima une réduction de 8 % ; pour le ciment Simba de 2.5
% ; et pour le ciment Nyiragongo elle est de 0,3 %.
L’action du plastifiant polycarboxylate entraine que le ciment Nyiragongo demande
moins de temps de début de prise que pour les deux autres types de ciment.
Le ciment Hima et Simba offrent une bonne adaptation au produit plastifiant
polycarboxylate quant à l’ouvrabilité par rapport au ciment Nyiragongo.
Par rapport à la résistance, nous avons constaté que l’influence du plastifiant
polycarboxylate sur le béton confectionné à base de ciment Hima est de 23 %. Pour le
ciment Simba elle est de 32 % et celle du ciment Nyiragongo est de 50 %.
Au travers les résultats trouvés, nous pouvons dire que nos hypothèses sont bien vérifiées
d’autant plus que les résultats prouvent que le plastifiant polycarboxylate a une influence sur
les différents ciments utilisés dans la ville de Goma en terme de résistance et d’ouvrabilité ;
toutefois nous en concluons que le ciment Simba est celui qui respecte le mieux les deux
conditions de résistance et d’ouvrabilité en présence d’un plastifiant polycarboxylate par
rapport aux deux autres.
Dans ce travail, nous nous sommes intéressé sur l’influence qu’entrainerait le plastifiant
polycarboxylate sur les propriétés physico-mécaniques sur les différents manufactures de
ciment utilisés dans la ville de Goma, mais nous pensons n’avoir pas aborder tous les
manufactures de ciment utilisés à Goma, ainsi nous suggérons d’autres chercheurs
d’approfondir et d’élargir les recherches sur d’autres manufactures de ciments utilisés dans la
ville de Goma, d’analyser l’influence de ce même plastifiant pour d’autres proportions de son
dosage, et bien plus d’opter pour une autre méthode de recherche comme par exemple celle de
Dreux Gorisse afin d’analyser ce qui peut y avoir comme différences.
51
BIBLIOGRAPHIE
52
ANNEXES
53
UNIVERSITE LIBRE DES PAYS DES GRANDS LACS
FACULTES DES SCIENCES ET TECHNOLOGIES APPLIQUEES
LABORATOIRE DE GENIE CIVIL
Operateur bénéficiaire
54
UNIVERSITE LIBRE DES PAYS DES GRANDS LACS
FACULTES DES SCIENCES ET TECHNOLOGIES APPLIQUEES
LABORATOIRE DE GENIE CIVIL
Operateur bénéficiaire
55
ANNEXE 3 : FORMULATION PAR LA METHODE BOLOMEY
- Masse volumique (absolue et apparente) des granulats
56
- Sable : 56.8 %*1800 =1022,4 kg
En conclusion, on aura doc :
- Eau =180.5 kg
- Ciment : 400 kg
- Graviers : 378 kg
- Sable : 1022.4 kg
Nous avons fait l’hypothèse que le total des éléments secs est 1800 kg, or nous venons
de trouver :
- Ciment : 400 kg
- Gravier : 378 kg
- Sable : 1022.4 kg
1800.4 Kg
Résultats :
Le chantier pourra recevoir :
Types Quantité pour 1 m3 de béton en
masse
Ciment 400 kg
Sable 1022.4 kg
Gravier 378 kg
Eau 180.5 kg
Adjuvant 0.6% la masse du ciment
Total 1980.9 kg+0.6% masse du ciment
pour l’adjuvant
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ANNEXE 4 : RESULTATS DE L’ESSAI DE COMPRESSION A LA PRESSE
Pour un béton non plastifié
Résistance à la compression en Mpa pour 7 jours
Marque Ep1 Ep2 Ep3 moyenne
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