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MINISTERE DE L'ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET DE LA RECHERCHE

SCIENTIFIQUE

UNIVERSITE FERHAT ABBAS-SETIF

UFAS (ALGERIE)

MEMOIRE
Présenté à la Faculté des Sciences de l'Ingénieur

Département d'Optique et de Mécanique de précision

Pour l'Obtention du Diplôme de

MAGISTER
Option: Mécanique Appliquée

Par

Melle : LAISSANI NASSIRA

THEME
Influence du renforcement sur les propriétés

mécaniques des matériaux dentaires

Soutenue le : ... /.../ 2010 devant la commission d'examen:

Pr: BOUZID SAID Prof à l'université de Sétif Président

Dr: SMATA LAKHDAR M. C à l'université de Sétif Rapporteur

Dr: OUAKDI EL HADJ M. C à l'université de Sétif Examinateur

Dr: DJEDDOU FARHAT M. C à l'université de Sétif Examinateur


Remerciements

J’exprime ma profonde gratitude et mes respects

à mon encadreur Mr : SMATA LAKHDAR pour son suivi judicieux.

Mes sincères remerciements messieurs les membres de jury de nous avoir honoré de leur

présence.

Je tiens aussi à remercier les membres du laboratoire de Physique et Mécanique des

matériaux métallique et à leur tête son directeur le Dr OUAKDI EL-HADJ pour leurs

encouragements.

Et sans oublier de remercier mes amis et mes camarades

qui m’ont beaucoup soutenu, conseillé et aidé.

……….NASSIRA
Résumé

Le but de ce sujet est d’améliorer les propriétés mécaniques des matériaux dentaires
(la résine dentaires) par l’ajout des poudres céramiques (Al2O3). Une fois renforcés, le
biomatériau est soumis à différents tests mécanique telles que l’usure, la fatigue, la
flexion et la dureté. Aussi pour simuler l’influence du milieu buccal, ces matériaux
sont stockés dans différents bains tels que : l’eau distillée, l’acide citrique et l’heptane
pour des durées biens déterminées. Après le stockage, on procède à nouveau aux
mesures des propriétés mécaniques pour évaluer les performances de ces
biomatériaux.

Mots- clés: Matériaux dentaires, usure, fatigue, flexion, dureté, renforcement,


Stockage.
Sommaire

Introduction générale…………………………………………………………… 1
Chapitre I: Les matériaux dentaires

1.1 Introduction .……..………………………………………………………........ 3


1.2 Définitions.………………………………………………......…....................... 3
1.3 Différents types de matériaux dentaires de restauration.................................... 4
1.3.1 Les résines acryliques …………………………………………………........ 5
1.3.2 Les résines composites………………………………………………............ 10
1.4 Les céramiques dentaires................................................................................... 17
1.5 L'amalgame……………………………………………………………............ 25
1.6 Les alliages métalliques ………………………………………………............ 27
1.7 Les céments ……………………………………………………………........... 28

Chapitre II: Les propriétés mécaniques des matériaux dentaires

2.1 Introduction ………………………………………………………………….. 30


2.2 La fatigue des matériaux dentaires.................................................................... 30
2.2.1 La courbe de Wöhler…………………………………………………........... 32
2.2.2 Les contraintes résiduelles………………………………………….............. 33
2.2.3 L'aspect statistique de la rupture par fatigue................................................... 34
2.2.4 La fatigue cyclique des composites et céramique des bridges dentaires
dans l’eau................................................................................................................. 35
2.2.4 Le comportement fatigue en flexion des résines composites.......................... 36
2.2.5 La propagation des fissures par fatigue en flexion à quatre points dans
un composite de restauration.................................................................................... 37
2.2.6 Test de fatigue en rotation............................................................................... 39
2.2.7 La fracture dans les biomatériaux................................................................... 40
2.2.8 La rupture des matériaux de restauration........................................................ 42
2.3 L'usure des matériaux dentaires………………………………………............. 44
2.3.1 Introduction…………………………………………………………............. 44
2.3.2 Les types d'usure……………………………………………………............. 44
2.3.3 Comparaison entre la résistance à l'usure des dents en céramique, en
résine et la celle de l'émail de la dent humaine........................................................ 52
2.3.4 L'usure dans les matériaux dentaires............................................................... 54
2.3.5 Les paramètres de fonctionnement du milieu buccal..................................... 55
2.4 La dureté des matériaux dentaires...................................................................... 56
2.4.1 Définition........................................................................................................ 56
2.4.2 Mesure de dureté Vickers………………………………………................... 58

Chapitre III: Matériaux et procédures expérimentales

3.1 Introduction........................................................................................................ 59
3.2 But du travail...................................................................................................... 59
3.3 Matériaux utilisés............................................................................................... 59
3.4 L'essai 60
d'usure…………………………………………………………. ........... 60
3.4.1 Préparation des 61
échantillons…………………………………………. ........... 63
3.4.2 Le dispositif d'usure........................................................................................ 63
3.5 L'essai de fatigue................................................................................................ 64
3.5.1 Les éprouvettes de la 65
fatigue................................................................ ........... 65
3.5.2 Le dispositif de 67
fatigue………………………………………………. ........... 68
3.5.3 Le test de 68
fatigue.................................................................................. ........... 80
3.6 L'essai de 83
flexion...................................................................................... .......... 86
3.7 L'essai 92
d'indentation................................................................................. ..........
3.8 Les 101
résultats.............................................................................................. .........
3.8.1 Les résultats de 102
l'usure......................................................................... ...........
3.8.2 Les résultats de la
fatigue…………………………………………… ............
3.8.3 La mesure la dureté
Vickers................................................................. ..........
3.8.4 La mesure de la flexion...................................................................................
3.9 Discussion..........................................................................................................

Conclusion...............................................................................................................

Bibliographie.........................................................................................................
Introduction

Les évolutions futures devraient améliorer les propriétés des matériaux pour le besoin
de l’être humain. La science des biomatériaux dentaire semble de plus en plus
indispensable à notre exercice quotidien. Les biomatériaux sont des éléments
importants dans les prothèses fixes et les traitements des dents naturelles. Ils ont pour
fonction une stabilité des propriétés physiques et mécaniques pour un long moment de
travail dans un environnement oral complexe. Malgré une certaine réticence sociale, il
n’est pas rare aujourd’hui que nous utilisions nos dents, les incisives en particulier,
pour couper ou maintenir un objet. Les sociétés du passé faisaient une utilisation des
dents bien plus intensive que la nôtre et l’ethnologie a parfois décrit la denture comme
une véritable troisième main.
Chacun sait aujourd'hui, que la dent et un organe vivant, dans un milieu buccal
variable suivant l’alimentation utilisée. Les dents peuvent être affectées par différents
facteurs tels que : cassure, carie, chute, coloration, malformations…etc. Grâce au
développement de la recherche scientifique et l’élaboration des nouveaux matériaux,
tout peut être rénové par la restauration, ou le remplacement des dents naturelles par
des dents artificielles. Il y'a plusieurs types des dents des prothèses qui sont conçus à
partir des matériaux dentaires afin de trouver un meilleur remède à la dent naturelle.
Actuellement il existe quatre types principaux de matériaux dentaires : résine,
céramique, composite et amalgame. La biocompatibilité de ces matériaux aux corps
humains est basé sur des caractérisations mécaniques tels que : l'usure, la flexion, la
dureté, l'endommagement par fatigue, le collage, la caractérisation chimique de
stockage et la dégradation sous les divers milieux.
Le but de notre travail est d’étudier l'effet du renforcement sur les propriétés
mécaniques (usure, fatigue, dureté) des résines dentaires. Aussi cette étude traite
l’effet du stockage dans des bains simulants l’environnement du milieu buccal sur le
biomatériau renforcé.
Ce travail comporte ainsi trois chapitres:
-des généralités sur les matériaux dentaires et les différents types de matériaux utilisés
en dentisterie sont présentées dans le premier chapitre.
-le deuxième chapitre se rapporte à quelques rappels bibliographiques sur les
propriétés mécaniques des biomatériaux.

1
-le dernier chapitre concerne la partie expérimentale avec les méthodes opératoires
employées, les résultats des essais et la discussion de l'expérimental.
La conclusion rapporte un résumé des résultats obtenus.

2
CHAPITRE I LES MATERIAUX DENTAIRES

CHAPITRE I

LES MATERIAUX DENTAIRES

1.1 Introduction:
Les propriétés biophysiques des matériaux dentaires ont permis leur utilisation dans de
nouvelles applications cliniques. Avec le développement croissant de nouveaux produits, il
est important pour le clinicien de comprendre les facteurs qui vont conduire au succès de la
réalisation prothétique. Afin d’évaluer un nouveau procédé, il faut garder à l’esprit une série
de questions concernant : les qualités mécaniques, l’esthétique, l’abrasion, les études
cliniques et le coût. La recherche continue d’élaborer des matériaux de restauration plus
résistants, plus esthétiques et permettant de multiples applications cliniques telles que
couronnes, bridges, dents…..

1.2 Définitions:
La dent humaine se compose de plusieurs éléments dont [1]:
• Email : le plus minéralisé et le plus dur de tout le corps humain. Il recouvre la partie
de la dent exposée à l’environnement buccal, et la protège contre les contraintes
mécaniques et les agressions chimiques.
• Pulpe : c’est un tissu mou fortement vascularisé et innervé, au centre de la dent, à
partir duquel se fait la dentinogénèse. C’est le plus sensible des tissus dentaires ; il
peut se nécroser.
• Dentine : elle constitue avec la pulpe la plus grande partie de la dent ; elle est
recouverte dans sa partie coronaire par l’émail. En contact avec la pulpe, elle est
formée notamment d’odontoblastes, cellules spécialisées se prolongeant depuis la
pulpe dans les tubules dentinaires. Peu minéralisée, sa partie organique est formée
surtout de collagène.

3
CHAPITRE I LES MATERIAUX DENTAIRES

• Cément : c’est un tissu minéralisé recouvrant la racine. Tissu conjonctif spécialisé,


le moins dur des trois tissus dentaires durs. S’il est mis à nu au niveau des collets, il
s’usera rapidement.

Pulp

Email

Figure 1.1 : Schéma d’une molaire humaine.

1.3 Différents types de matériaux dentaires de restauration:


Les matériaux pour restaurations dentaires doivent présenter des caractéristiques micro
structurelles et physico-chimiques leur permettant de résister aux contraintes masticatoires
répétitives dont l'effet endommageant dans le temps peut amener le matériau à subir un
échec mécanique prématuré [2]. Un matériau de restauration dentaire doit remplir un
ensemble de conditions pour être admissible dans la pratique dentaire quotidienne. Anusavice
(1999) [3] a énoncé ces propriétés de la façon suivante: le matériau idéal d’obturation directe
devrait être biocompatible; de la couleur de la dent; tolérant pour ce qui est des propriétés liées à
sa manipulation ; insensible à l’humidité et au desséchement ; s e solidifier sans équipements
spéciaux ; capable de créer des liens stables avec l’émail et la dentine ; susceptible de sceller
des cavités marginales en diguant l’invasion bactérienne; capable de libérer du fluorure ou

4
CHAPITRE I LES MATERIAUX DENTAIRES

des agents antibactériens, de reminéralisation lorsque la déminéralisation est très probable et


résistant aux atteintes chimiques [3].
Les biomatériaux ne sont pas des substances continues, homogènes et isotropes, c'est-à-dire
possédant des propriétés physiques identiques dans toutes les directions. Ils renferment des
particularités de structure, des défauts locaux, hétérogénéités physiques et chimique [4].
La plupart des matériaux utilisés en dentisterie restauratrice sont des pâtes ou de liquides
qui se solidifient au moment de l'application d'un procédé technique. Deux grandes familles
de ces matériaux sont donc retrouvées aujourd’hui : d’une part de nature organique, dérivés
de matériaux polymériques (les résines acryliques et les résines composites), d’autre part de
nature minérale, les dents en céramique (la porcelaine). Aussi d'autres types de matériaux
existent mais actuellement, ils sont moins employés tels les amalgames, les alliages
métalliques et les céments.

1.3.1 Les résines acryliques:


Les résines acryliques se présentent sous forme de poudre (polymère) et de liquide
(monomère). Les résines peuvent être classées selon que la polymérisation du méthacrylate
de méthyle est induite par la chaleur ou par un agent chimique, les changements de
concentration, ou par émission de radiation. Ce sont des composants non métalliques
produits synthétiquement à partir des composants organiques qui peuvent être moulés sous
diverses formes. Les résines existantes sont des acryliques thermopolyrésables (durcissantes
par la chaleur) ou chémopolymérisables (durcissantes à froid), (figure 1.2) [5].

Figure 1.2: Produit en résines acryliques

1.3.1.1 Les résines thermopolymérisables:


Les résines thermopolymérisables sont utilisées en clinique et aux laboratoires pour une
réalisation ou une réparation immédiate. La préparation s’effectue par le mélange d’une

5
CHAPITRE I LES MATERIAUX DENTAIRES

poudre et d'un liquide suivi d’un chauffage. Le produit est alors fourni sous la forme d’un
gel [5].
La poudre: la poudre consiste en particules sphériques de polyméthacrylate de méthyle
(PMMA) broyées en poudre fine de 20 à 100 nm, accompagné d'un peroxyde de benzoyle
de 0.5 à 2 % en poids ; il est ajouté comme catalyseur [5].
Le liquide: le liquide est composé d'un monomère (acide acrylique ou acide
méthacrylique), additionné d’un anti-oxydant (hydroquinone) qui joue le rôle d'inhibiteur et
d'un agent de réticulation (figures 1.3) [5].

-a- -b-

Figure 1.3: -a. Acide acrylique -b. Acide méthacrylique [6].

La formation de la pâte s’effectue par le mélange du liquide et de la poudre en suivant le


rapport 1/3 par volume, on reconnaît alors trois stades distincts de formation de la pâte :
- Le stade de sédimentation: la poudre ajoutée au liquide y sédimente et donne un aspect
sableux.
- Le stade de dissolution: le liquide se diffuse entre les particules de la poudre et donne un
aspect mousseux.
- Le stade de saturation: la poudre a saturé le liquide et donne un aspect pâteux où la
viscosité du mélange augmente lentement facilitant une dissolution progressive des
fractions de la poudre.
Le temps de la formation de la pâte est influée par certains facteurs, tels que: la température,
la grosseur des grains de la poudre, le degré de polymérisation, la présence d'un plastifiant
dans la poudre et le rapport poudre / liquide [5].

1.3.1.2 Résine chémopolymérisables ou autopolymérisables:


Les résines chémopolymérisables se polymérisent sans l’intervention d’un agent extérieur
telle que la chaleur. La polymérisation se fait par l'utilisation d'un activeur chimique [4].
Les avantages de ce procédé sont: réaction plus rapide, fabrication plus d’un moule et
démoulage plus facile.

6
CHAPITRE I LES MATERIAUX DENTAIRES

La poudre: elle est identique à celle utilisée dans les résines thermopolymérisables. Parfois
le tributylborane (environ 5%) remplace le peroxyde de benzoyle [4].
Le liquide: analogue à celui utilisé dans les résines thermopolymérisables, mais il contient
en plus un activateur (le diméthylparatoluidine) qui joue le rôle de la chaleur [4].

Le phénomène de la prise et de la polymérisation:


le mélange du liquide et de la poudre donne une masse pâteuse qui se durcit au cours du
temps, c’est le phénomène de la prise sous l’influence de l’activateur. La pâte se durcie sans
l’intervention d’un agent extérieur telle que l’élévation de la température (durcissement à
froid) [5].

1.3.1.3 Les propriétés des résines acryliques:


a- Les propriétés physiques:
La structure: la structure est essentiellement constituée de longues chaînes, mais aussi d'un
réseau tridimensionnel assez faibles, car certains maillions permettent des liaisons entre les
chaînes. L’obtention de polymères réticulés (cross linked) organisés en réseau
tridimensionnel nécessite l’addition au monomère un agent de réticulation, la plupart du
temps un diméthacrylate (comme le diméthacrylate éthylène glycol ou 1,4 butylène glycol
diméthacrylate). Cette organisation spatiale tridimensionnelle particulière a permis
d’améliorer fortement la résistance mécanique des résines acryliques [7].
L'absorption d'eau: l'absorption d'eau entraîne de faibles variations volumiques
diminuant ainsi la résistance mécanique par la formation de plastifiants [8].
La solubilité: elle est déterminée par la diminution du poids par unité de surface de la
résine immergée dans l'eau pendant 24 heures. Elle peut être diminuée par l'addition au
mélange d'un agent de liaison tel que le diméthacrylate de glycol [7].
La dilatation thermique (résine thermopolymérisable): celle-ci est provoquée lors de la
variation de la chaleur entre la température ambiante et la température du stade d'initiation
de la polymérisation. Cette dilatation est limitée par les parois du moule d'où la naissance
de contraintes internes du matériau et une possibilité de fissurations ultérieures et
amoindrissement de la résistance mécanique [7].
La contraction de polymérisation : cette contraction est due au méthacrylate de méthyle
qui subit une dimension en volume de 21% en se polymérisant. La pâte qui contient

7
CHAPITRE I LES MATERIAUX DENTAIRES

généralement 25% en volume de monomère devrait avoir théoriquement une contraction


globale en volume de 15% [5].

b- Les propriétés mécaniques:


La dureté: la dureté Knoop de la résine thermopolymérisable est de 20, et de la résine
chémopolymérisable est de 16. Elle est nettement inférieure à celle de la denture, de l’ordre
de 65 et de l'email 300 [5].
La résistance mécanique: les propriétés mécaniques d'un polymère sont influencées par le
degré de conversion. La résistance mécanique est d’autant plus faible que le degré de
polymérisation. La résistance mécanique est encore affaiblie par le raccourcissement de la
durée du cycle de durcissement et par la diminution de l’épaisseur de l’échantillon ainsi que
par la présence des bulles et l’absorption d’eau.
Toutes ces résistances seront augmentées par l'addition au mélange d'un agent de liaison,
tels que le diméthacrylate de glycol [9].

c- Les propriétés optiques [4] :


L'indice de réfraction: il est de 1,49 soit du même ordre de grandeur que ceux de la
dentine 1,50 et de l'émail 1,60.
La transparence: elle est excellente, un échantillon de 3 mm d'épaisseur transmet 90 % de
la lumière visible.
La coloration: les possibilités de coloration sont très variées pour les résines
thermopolymérisables, mais la stabilité de la coloration pour les résines
chémopolymérisables est moins bonne par suite de l'oxydation de l'activeur. La prévention
de cette oxydation peut se faire par un agent stabilisant.

d- Les propriétés chimiques:


le polyméthacrylate de méthyle présente une grande inertie chimique, ces résines sont
pratiquement inattaquables par les fluides buccaux et présentent une très bonne stabilité en
bouche. Mais les monomères résiduels, du fait de la polymérisation incomplète de la résine,
vont provoquer des irritations au niveau buccal [4].

8
CHAPITRE I LES MATERIAUX DENTAIRES

1.3.1.4 Les exigences d'une résine dentaire:


- Le matériau doit présenter une translucidité de façons à reproduire esthétiquement les
dents qu’il doit remplacer. Dans ce but, il doit être teinté (figure 1.4).
- Conductibilité thermique élevée.
- La résine doit être sans goût, inodore, non toxique.
- Une résistance à l’abrasion adéquate pour supporter toute usure normale.
- Imperméable aux fluides buccaux afin de ne pas devenir mal sein de goût ou d’odeur.
- Pas d'adhésion sur la dent en résine ni de la nourriture ni autre matière introduite dans la
bouche. Possibilité de son nettoyage de la même sorte que les dents naturelles.
- Elle doit être complètement insoluble dans les fluides buccaux et toute substance
susceptible d’être ingérée.
- La température de ramollissement doit être supérieur à tout élément ou liquide introduit
dans la bouche.
- En cas de fracture, il faut pouvoir réparer la résine facilement et d’une façon efficace.
- Il ne doit avoir aucun changement de couleur ou d’apparence du matériau après sa
Fabrication.

Figure 1. 4: Ensemble de dents en résine

1.3.1.5 Avantages et inconvénients des dents artificielles en résine: [10]


a- Avantages:
Les dents en résines présentent certains avantages dont : liaison chimique avec la base
prothétique (figure 1.5), esthétique satisfaisante, absence de risque d’abrasion des
antagonistes car elles sont de dureté inférieure à l’émail, aux alliages dentaires et à la
porcelaine, équilibration et polissage faciles au cabinet dentaire par la faible résistance
mécanique, dents non sonores, correction par addition de résine chémopolymérisable ou de
résine composite de façon transitoire ou définitive.

9
CHAPITRE I LES MATERIAUX DENTAIRES

b- Inconvénients:
Cependant, les dents en résines ont des inconvénients où il y’a une faible résistance à
l’usure, les retouches occlusales sont peu précises, la dent en résine se décolore dans le
temps du fait des colorants alimentaires et le tabac (sur la figure 1.5, apparition d'une
décoloration), dissolution de la résine (phénomène lent mais non négligeable), efficacité
masticatoire est plus faible que pour la dent en porcelaine et se diminue dans le temps.

Figure 1.5: Décoloration d’une dent en résine.

1.3.2 Les résines composites :


Les composites à base de résine ont pris une place très importante en dentisterie restauratrice
en raison de leurs qualités esthétiques et adhésifs dans le cadre d’un temps de travail
programmé. Il faut aussi remarquer que ces matériaux de restauration essentiellement passifs
sont très exigeants et nécessitent des connaissances approfondies et une grande compétence
pratique de la part du praticien [3].

Figure 1.6: Les résines composites

Le composite est un matériau issu de la combinaison d’au moins de deux substances. Elles
sont indiquées pour remplacer des restaurations brisées ou perdues au niveau des
prémolaires et des molaires et pour restaurer des défauts de faible à moyenne dimensions

10
CHAPITRE I LES MATERIAUX DENTAIRES

ex : carie, fracture, défauts de développement. Les résines composites sont utilisées depuis
longtemps pour les dents antérieures (celles situées en avant de la bouche). Elles servent
aussi à corriger des défauts causés par une carie, une fracture, une dent en mauvaise
position (figures 1.7) [7].

Figure 1.7: Prothèses provisoires en résine composite [2].

1.3.2.1 Définition:
Les composites se sont des biomatériaux d'obturation organo-minéraux d'où leur nom
essentiellement réservés à l'obturation des cavités visibles sur les dents antérieures. Les
résines composites sont disponibles en simple pâte ou dans des systèmes de deux pâtes.
Le système de deux pâtes est chimiquement activé et est fourni en tant que deux pâtes parce
que l'initiateur et l'accélérateur doivent être maintenus séparés jusqu'au mélange. Une pâte
contient le catalyseur et l'autre l'activeur [5].

1.3.2.2 Utilisations des résines composites dentaires:


* Pour les obturations des cavités: les pâtes sont formées d’une matrice de résine et
chargées de particules minérales. La polymérisation se fait à la lumière.
* Pour les prothèses provisoires : les pâtes ont une composition proche de celle des
composites d’obturation [1].

1.3.2.3 Chimie des composites


Les résines composites se composent principalement de très petites particules de charges
inorganiques inertes très dures dispersées dans une matrice organique douce (polymère), et
un agent de couplage, le silane assurant la liaison chimique des charges à la matrice du
polymère.

11
CHAPITRE I LES MATERIAUX DENTAIRES

a- La matrice:
Le Bis-GMA est un monomère de diméthacrylate de haut poids moléculaire avec un noyau
central rigide et un groupe d'hydroxyle dans sa structure chimique, c’est le monomère le
plus généralement utilisé dans les matériaux de restauration. Cependant, en raison de la

a-
b

b-

Figure 1.8: a- Structure du Bis-GMA. b- Structure du TEGMA [2].

viscosité très élevée du monomère (4 106 cP), l'incorporation des charges de renforcement
à la matrice est limité et la conversion finale de la polymérisation du Bis-GMA est faible.
Par conséquent, un diluant réactif, tel que le diméthacrylate de glycol de triéthylène
(TEGDMA) est souvent ajouté pour améliorer la viscosité, la réactivité et la conversion
finale de la phase de la matrice. D'autre part, les diluants réactifs sont des monomères
relativement à faible poids moléculaire et leurs polymérisations donnent un rétrécissement
plus élevé ainsi que de faibles propriétés mécaniques dû à la structure de monomères. Les
groupes d'hydroxyle sont capables de former la liaison intermoléculaire d'hydrogène qui
limite le glissement des chaînes du monomère et du polymère, augmentant de ce fait la
viscosité du système. L'UDMA est un autre monomère qui est aussi employé dans les
composites dentaires. C'est un matériau largement répandu comme les monomères
primaires ou de base dans la formation des matrices polymères des composites dentaires. Sa
viscosité est environ de 10,00 à 15,00 cP [11,12].

12
CHAPITRE I LES MATERIAUX DENTAIRES

Figure 1.9: Compositions de la résine composite [2]

b- Les charges:
De taille et de forme variable selon les produits, ce sont de fines particules minérales (ex:
quartz, verre borosilicaté, verres de silicate, silicate d'alumine, céramique) ou des particules
métalliques (ex: étain, titane, niobium) [4]. La granularité peut varier de 25 µm à 0,01 µm
ce qui permet d'obtenir un état de surface très satisfaisant [13]. Elles réduisent l’expansion
thermique à la contraction de polymérisation et elles augmentent le module de Young et la
dureté du matériau [14].
c- Le liant:
Pour obtenir la liaison des charges avec la matrice, la surface des particules est traitée par
un agent de couplage appelé silane (ex: vinyltriméthoxylane) [15].
d- Le catalyseur:
L’activateur est utilisé dans le cas des composites dont la prise est actionnée par la lumière
visible [5].

1.3.2.4 Classification des résines composites:


La classification peut être faite suivant la taille des particules par les groupes suivants:
a- Les résines composites Macrofilled:
Les résines Macrofilled ou résines composites conventionnels sont également appelées la
première génération des résines composites. Les particules de remplissage se composent de
quartz, de verre de borosilicate, ou de verre d'aluminium de lithium. La dimension des
particules est relativement grande, 15 à 35 µm. La taille des remplisseurs ne permet pas un
polissage adéquate, résultant des surfaces rugueuses [13].

13
CHAPITRE I LES MATERIAUX DENTAIRES

b- Les résines composites Microfilled:


Les résines composites Microfilled contiennent des particules micro-fines de remplissage
sphériques de silice colloïdales de 0,01– 0,12 μm de diamètre. La charge de remplissage est
limitée à 20– 55% en volume ou à 35– 60% en poids. Ils ont été développés en 1974 et
lancés sur le marché à la fin des années 70 [13].
c- Les résines composites Hybrides:
Les résines composites hybrides (ou mélange) ont une combinaison de particules
colloïdales et fines (0,5 –3,0 μm) comme remplisseur. Les particules colloïdales remplissent
l'espace entre les particules fines et la matrice autour de 60– 65% en volume. Actuellement,
les hybrides dominent le marché et peuvent être encore classés par catégorie par les
dimensions moyenne des particules de remplissage [13].
d- Autre classification:
Afin de faire manipuler plus facilement le composite, la diversité de l'uniformité du produit
nécessite une nouvelle méthode de classifier les composite basés sur la viscosité ou la
fluidité, avec des catégories telles que : flowable (s'approche plus de l'état fluide), moyenne
viscosité, et packable (matériau condensé) [16].
Les composites packables, parfois également appelés les composites condensables, ont été
présentés au marché avec de grandes espérances comme alternative aux amalgames. Ils sont
caractérisés par une haute charge de remplissage et une distribution de remplisseur qui leur
donne une uniformité différente comparée aux composés hybrides. Sur la base de la charge
élevée de remplissage perçue, ces matériaux présentent des propriétés physiques et
mécaniques supérieures sans compter la facilité de manipulation [17].

14
CHAPITRE I LES MATERIAUX DENTAIRES

1.3.2.5 Quelques propriétés des résines composites:

Propriétés valeurs

Module d'élasticité [GPa] 12-16

Résistance à la compression [MPa] 230-290

Propriétés
mécaniques
Résistance à la traction [MPa] 35-55

Adhésion sur émail 83

Solubilité dans l'eau après 2 0.01-0.05


semaines [mg/cm2]

Absorption d'eau après 2 semaines 0.3-0.7


[mg/cm2]
Propriétés
physiques
Retrait volumétrique à la 1-1.6
polymérisation [%]

Cœfficient d'expansion thermique 26-39


[10-6/O C]

Tableau 1.1: Les propriétés physiques et mécaniques des résines composites [3].

15
CHAPITRE I LES MATERIAUX DENTAIRES

1.3.2.6 Les avantages et les inconvénients des résines composites [7] :

Malgré les avantages qu'offrent les résines composites, mais avec l'utilisation clinique
accrue les inconvénients des résines composites sont apparues.

a- Les avantages:

- Les restaurations finales s'adhèrent à la dent.

- Grande résistance par rapport aux résines non chargées.

- Les résines composites s'apparentent très bien à la couleur des dents puisqu'elles sont
offertes en plusieurs teintes. Les restaurations finales sont donc très esthétiques (figure
1.10) par rapport aux autres types de restauration.

Figure 1.10: Représentation d’une série de dents restaurées avec un cément,


par une résine composite et par un matériau métallique (amalgame).

b- Les inconvénients:

- Les restaurations en résines composites nécessitent plusieurs étapes qu'une restauration en


amalgame. Elles peuvent donc être un peu plus difficiles à faire.

- Elles coûtent plus cher que les restaurations en amalgame.

- Ils existent plusieurs facteurs favorisant la contraction de polymérisation.

- Elles exigent des sources lumineuses de cuisson parfois spéciales.

- La durée de vie est courte par rapport aux amalgames.

16
CHAPITRE I LES MATERIAUX DENTAIRES

1.4 Les céramiques dentaires:

Au cours des 10 dernières années, l’application des procédés de haute technologie a conduit
au développement de nouveaux matériaux céramiques pressés, injectés et «slip casting ».
Les céramiques classiques, peut être considéré comme céramique tout matériau
inorganique, fragile, composés d’oxydes, de carbures, de nitrures et de borures. Les
céramiques présentent des liaisons chimiques fortes de nature ionique ou covalente et mis
en forme à haute température à partir d’une poudre dont la consolidation se fait par frittage,
cristallisation ou prise par un liant hydraulique. Le frittage est un traitement thermique avec
ou sans application de pression externe.
En dentisterie, les céramiques sont essentiellement employées dans des applications
prothétiques mais peuvent également être utilisées en implantologie, en orthodontie, en
matériau de restauration esthétique comme dans le cas d’inlays, onlays ou facettes. La plus
grande partie des nouveaux systèmes très sophistiqués apparus ces dernières années sont
des améliorations technologiques d’un produit apparu il y a plus d’un siècle [18].

1.4.1 Définitions:
Céramiques dentaires : ce sont des matériaux composés à 99 % d’oxyde mis en forme par
frittage en phase liquide ou solide. Pour la plupart, ils ont une structure biphasée de verre
chargé (une phase vitreuse et une phase cristalline) [18]. C'est un matériau très désirable
chez les dentistes et les patients parce qu'il assure d'excellentes propriétés telles que:
l'esthétique, une basse conductivité thermique, une haute résistance à l'usure, une longue
longévité et une très bonne durabilité chimique [19].

Figure 1.11: Produit dentaire en céramique [2].

La céramique dentaire est utilisée en clinique seule ou associée à un élément (où la


porcelaine est cuite sur une base ou armature métallique afin de produire une restauration

17
CHAPITRE I LES MATERIAUX DENTAIRES

céramométalliques (figure 1.12) à la fois esthétique et résistante à la mastication). Elle est


aussi utilisée pour ses qualités incomparables dans la restauration prothétique des dents [4].

Figure 1.12: Une restauration céramométalliques [2].

Porcelaine : la porcelaine est une céramique contenant de l’argile sous forme de kaolin
(aluminosilicate hydraté) et du feldspath (aluminosilicate). C’est un composite de minéraux
cristallins (p. ex: le feldspath, la silice, l'alumine) dans une matrice vitreuse. La phase
vitreuse contient habituellement de silice SiO2 et d'alumine Al2O3 le reste, est constitué
d'une combinaison de K2O, Li2O et B2O3 . L'apparence de la structure dentaire est obtenus
en ajoutant des opacifiants que sont, en fait, des oxydes blancs; ils permettent une diffusion
éparse de la lumière et donnent à la porcelaine une apparence laiteuse. Le matériau de base
de fabrication des bridges s’oriente vers l’oxyde de zirconium. La porcelaine été utilisée
comme matériau de choix pour les restaurations esthétiques durant la dernière moitié de ce
siècle pour ses qualités esthétiques et sa résistance. La porcelaine dentaire est dite à haute,
moyenne ou basse fussions, selon son intervalle de fusion. En principe, la céramique haute
fusion est réservée à la fabrication des dents artificielles sur le plan industriel. La céramique
moyenne fusion sert à la confection des couronnes jacket conventionnelles et la céramique
basse fusion à la réalisation des constructions des céramométalliques [5].
La fluorescence c'est la capacité de la dent à réfléchir la lumière. Pour reproduire la
fluorescence de l'email (l'email dentaire humaine est fluorescent) sous la lumière
ultraviolette, il faut ajouter du CeO2 [4].

Coloration: les teintes des dents naturelles sont reproduites par l'addition de petites
quantités d'oxydes colorant qui donnent à la porcelaine des nuances jaunes, rose et bleues.
On utilise à cette fin des oxydes de cobalt, du fer, du chrome et autres. Dans le but de
reproduire la fluorescence de l'émail sous la lumière ultraviolette, on ajoute à la porcelaine

18
CHAPITRE I LES MATERIAUX DENTAIRES

des sels d'uranium et des oxydes de terres rares. Toute fois, la coloration de la céramique
peut être obtenue par un jeu de colorant (oxydes métalliques): TiO2 pour le jaune, Fe2O3
pour le marron, CoO pour le bleu, NiO pour le gris [18]. La figure 1.13 montre l'excellente
couleur de la prothèse en céramique.

Figure 1.13: Couleur d'une prothèse en céramique [2].

Pont : c’est une prothèse fixée destinée à remplacer une ou plusieurs dents manquantes. Les
dents de remplacement (intermédiaires) prennent appui sur les dents restantes voisines
(piliers). [3]

Figure 1.14: Pont en céramique.

1.4.2 Les propriétés mécaniques des céramiques dentaires:


Les céramiques dentaires sont peu résistantes en traction et en flexion mais sont très
résistantes en compression. La caractéristique mécanique principale est la rupture dite
fragile, c’est-à-dire sans déformation plastique. Depuis Griffith [20], on sait que la fracture
d’une céramique se fait par propagation d’une fissure à partir d’un défaut initial. Les
propriétés caractéristiques de la porcelaine sont la dureté, la résistance, l'esthétique,

19
CHAPITRE I LES MATERIAUX DENTAIRES

l'opacité, la translucidité et l'insolubilité dans l'environnement oral. Ils sont également


biocompatible, ont une résistance à la compression élevée, et leur coefficient de dilatation
thermique est semblable à celui de la structure de dent. En raison de leur comportement
relativement inerte dans les environnements agressifs, leur grande dureté, la haute
résistance à l'usure, et leur capacité de résister aux températures sensiblement plus élevées
que des métaux ou les polymères. Les matériaux céramiques offrent un potentiel pour des
améliorations majeures dans la conception des composants pour une large étendue
d'applications [7].

1.4.3 Les facteurs influençant la résistance mécanique:


Malgré leurs grands avantages, la céramique est exposée à la rupture fragile sous la
contrainte de tension, les rendant plus susceptibles à la rupture pendant le procédé
d'élaboration des différents systèmes dentaires et sous les forces occlusives de la mâchoire
[21].

-L'eau: pendant le processus de la mastication, l'application des mouvements de charges


répétées et combinées avec le changement thermique rapide par une eau de l'environnement
provoque un effet important sur la restauration. L'eau réduit la viscosité et augmente les
taux de relaxation structurale et la cristallisation du verre. La présence de l'eau dissoute
induit la cristallisation du verre aux températures élevées [18]. La présence de l'eau dans les
porcelaines dentaires feldspathiques fait cristalliser beaucoup plus facilement et plus
rapidement la céramique que des porcelaines sans teneur en eau [22].

-La taille des grains: les facteurs tels que la distribution des grosseurs des grains et les
états de préparation de la pâte influencent les propriétés physiques et mécaniques finales
des porcelaines frittées [23]. Les rétrécissements de frittage des poudres compactées
peuvent être diminués en employant les poudres qui ont une distribution bimodale ou
trimodale. Les particules de poudre ont une distribution de grosseurs particulière pour
produire le compactage le plus dense quand elles sont correctement condensées. Si les
particules étaient toutes de même taille, la densité de compactage ne serait presque pas aussi
bonne. Le compactage dense des particules de poudre fournit deux avantages : abaisser le
rétrécissement de cuisson et réduire la porosité dans la porcelaine. Une distribution
optimale des dimensions des particules est étudiée pour réduire le rétrécissement d'une

20
CHAPITRE I LES MATERIAUX DENTAIRES

porcelaine dentaire. Celle-ci rapporte une analyse statistique qui a vérifié que le mélange de
plus petites particules (moyennes ou fines) avec des particules grossières (distribution
étroite ou bimodal) mènera généralement à une poudre avec un rétrécissement réduit [24].

- La microstructure : la résistance augmente avec la proportion de phase cristalline et la


quantité d’interfaces verre/cristal et donc la dispersion de cette phase cristalline [18].

- La densité: la densité apparente et la porosité totale peuvent affecter les propriétés


mécaniques de la porcelaine dentaire [25].

- La température et cycle de cuisson : l’élévation de la température et de la durée de


cuisson entraîne une augmentation de la résistance. Cependant, au-delà d’un certain seuil ou
lors de la multiplication des cuissons, on assiste à une diminution de ces caractéristiques,
due à une dissolution dans le verre des phases cristallines dispersent [18].

- Les défauts de surface: la rupture fragile est un processus dans lequel la fracture se
produit avec peu ou pas de déformation plastique. Quoique les céramiques dentaires
montrent de hautes résistances raisonnables lorsqu'elles sont examinées in vitro. Elles sont
susceptibles de défaillance à partir de petites défauts de surface ou des fissures une fois
soumis aux efforts de tension in vivo [7]. L'usinage des céramiques dentaires par le système
CAD-CAM, en reproduisant les pièces, introduit des défauts de surface.

1.4.4 Les systèmes CFAO (CAD / CAM):


La fabrication assistée par ordinateur permet d’éliminer l’étape de la réalisation des
modèles positifs unitaires, de la fabrication de la maquette en cire, de la coulée pour la
réalisation des restaurations.
Les procédés automatiques de production des restaurations prothétiques, la qualité des
matériaux employés ouvrent de nouvelles perspectives thérapeutiques. Les systèmes
classiques et ceux de la CAO/CFAO sont décrits afin que chacun puisse objectivement
choisir et assurer le succès clinique [1].
CAD / CAM = Computer Assisted Design / Computer Assisted Manufacturing (figure1.15)

21
CHAPITRE I LES MATERIAUX DENTAIRES

Figure1.15: Prothèses fabriquées par les systèmes CFAO [2].

1.4.5 Les éléments d’un système (CAD / CAM) [1]:

Les éléments d’un système (CAD / CAM) se composent de :

- Scanner : c’est un système de reconnaissance de forme par voie optique ou contact

mécanique.

- Unité de fabrication à commande numérique : c’est une machine à commande


numérique, souvent multiaxes et capable d’usiner les formes complexes provenant de
formes scannées.
- Unité de dessin et de calcul : c’est un système informatique captant les données du
scanner, et produisant les commandes pour la fraiseuse. Exemple: le fraisage par copie
(figure1.16) et le système utilisable par le dentiste (figure1.17).

Figure1.16: Fraisage par copie

22
CHAPITRE I LES MATERIAUX DENTAIRES

Figure 1.17: Système utilisable par le dentiste

1.4.6 Autres nouvelles céramiques dentaires:


1.4.6.1 Les céramiques alumineuses:
Elles contiennent une proportion importante d’alumine dans le but de renforcer les
céramiques dentaires. Plusieurs types de matériaux ont été successivement développés. La
chape alumineuse est l’exemple typique de l’augmentation des propriétés physiques par
l’adjonction d’une phase cristalline représentant 40 à 50 % en poids. L’alumine a un haut
module d’élasticité (350 GPa) et une résistance à la rupture élevée (4 MPa.m1/2). Sa
dispersion au sein de la matrice de verre de CDT similaire entraîne la majoration de la
résistance physique [20].

1.4.6.2 Les céramiques « basses fusions »: [20]


Les céramiques basses fusions sont en fait des céramiques à très basse fusion (de 660 °C à
780 °C). Elles sont utilisées dans la technique céramométallique pour l’émaillage d’alliages
à base de titane ou d’or à bas intervalle de fusion et pour réaliser les joints céramique-dent
ou bien encore pour réparer des fractures ou des éclats de céramique. Elles peuvent aussi
utilisées seules permettant la confection d’inlays et d’onlays céramique. Parmi les
céramiques basse fusion, ils existent:

23
CHAPITRE I LES MATERIAUX DENTAIRES

- Céramique Ducéram LFC:


Le matériau Ducéram LFC® se définit comme étant un matériau monophasique ne
contenant pas de phase cristalline.
- Céramique Ducéragold®:
La céramique Ducéragold® est une céramique dentaire adaptée à un alliage riche en or
dénommé Dégunorm® (alliage or-platine jaune).
- Céramique Finesse®:
La céramique Finesse® est une céramique basse fusion à faible teneur de leucite de l’ordre
de 8 à 10 %. Les cristaux de leucite qui la composent sont plus fins (3 µm) que ceux
dispersés dans la céramique conventionnelle (30 µm).
- Céramiques « basses fusion » pour titane:
Pour pouvoir être employé en technique céramométallique sur le titane, le matériau
céramique doit répondre à une exigence technique principale, le coefficient de dilatation
thermique doit être bas, en accord avec celui du titane (8,4 à 8,7 × 10-6 /°C) sinon il se
produit des craquelures et des tensions, dans le corps, néfastes à leurs propriétés
mécaniques.

1.4.6.3 Matériaux pour céramiques sans armature métallique [20]:


La double composition vitreuse et cristalline des céramiques a permis durant cette décennie
l’élaboration de nouveaux matériaux et procédés de restauration tout céramique tels que le
la pressée à chaud et l’usinage.
- Céramique feldspathique renforcée à la leucite : Optec HSP®
Optec HSP® est une céramique contenant plus de 45 % en volume de leucite tétragonale, ce
qui augmente fortement sa résistance à la rupture et à la compression et lui confère un
coefficient de dilatation thermique (CDT) élevé. La différence de CDT entre la leucite (22 à
25 × 10-6 / °C) et la matrice vitreuse (8 × 10-6 / °C) entraîne le développement de forces
compressives tangentielles autour des cristaux de leucite qui s’opposent à la propagation
des microfractures et renforce le matériau [7].
- Céramique feldspathique renforcée à l’alumine : Hi-Céram®
La chape alumineuse est l’exemple typique de l’augmentation des propriétés physiques par
l’adjonction d’une phase cristalline représentant 40 à 50 % en poids [26].

24
CHAPITRE I LES MATERIAUX DENTAIRES

- Céramique feldspathique renforcée à la zircone :


Des fibres de zircone tétragonale sont incluses dans une céramique feldspathique
conventionnelle. La zircone subite une transformation cristallographique à 1173 °C et
l’utilisation d’oxydes (CaO, MgO, Y2O3 et CeO) permet sa stabilisation à température
ambiante. Cette propriété cristallographique permet de stopper la propagation des
craquelures de surface. La zircone stabilisée par l’yttria augmente fortement la résistance à
la fracture et aux chocs thermiques. Toutefois, les propriétés optiques et la température de
fusion sont modifiées [16].
- Céramique feldspathique renforcée : Empress®
C'est une céramique pressée à chaud. Sa structure finale de l’IPS Empress présente 40 à
50 % en volume d’un cristal tétragonal de leucite (K2O-Al2O3-4SiO2). La résistance à la
flexion est augmenté par la pressée à chaud (120 MPa) et les cuissons (160 à 180 MPa), ce
résultat est dû à la répartition des fins cristaux de leucite et aux forces compressives issues
du refroidissement entre les cristaux et la matrice [18].
- Céramique feldspathique renforcée: Vita Mark II® et Vita Celay®
Ce sont une céramique feldspathique renforcée par du cristal de sanidine (KAlSi3O8) au
sein d’une matrice vitreuse. La sanidine rend opaque le matériau. Résistance à la flexion 3
points 120 N/mm2 [18].
- Nouveaux systèmes de céramique dit « tout céramique »: Systèmes presses Empress
II® (Ivoclar) :
Après l’Empress I, dont la résistance en flexion était de 117 MPa, la société Ivoclar a
développé un nouveau produit à base de disilicate de lithium permettant d’augmenter sa
résistance à la flexion à 350 MPa (soit 3 fois celle de l’IPS Empress I®) [7].

1.5 L'amalgame:
1.5.1 Définitions:
Les amalgames dentaires sont des biomatériaux métalliques de restauration. Elles sont
largement utilisées en dentisterie conservatrice, destinés à l'obturation des pertes de
substance coronaire, simples ou complexes. Chimiquement ce sont, par définition, des
alliages de mercure, soit ternaires: mercure- argent- étain (amalgames classiques) soit
quaternaires: mercure- argent- étain – cuivre (amalgames modernes). Elle s'effectue par
trituration (broyage, malaxage) manuelle ou mécanique de l'alliage en poudre ou en
tablettes, avec le seul métal liquide à température ordinaire: le mercure [4].

25
CHAPITRE I LES MATERIAUX DENTAIRES

La poudre : sa composition exacte est toujours plus ou moins secrète, mais un intervalle de
composition en poids est connu:
Ag:67-73% : l’argent augmente l'expansion, la résistance et diminue le fluage.
Sn:17-27%: l’étain diminue l'expansion, la résistance, le fluage et la dureté, augmente le
temps de prise, facilite l'amalgamation.
Cu:1-5(parfois 12%): le cuivre augmente l'expansion, la résistance la dureté et diminue le
fluage.
Zn:0-2%: le zinc rend la condensation plus facile, évite la formation d'oxyde [3].
Le liquide : c’est le mercure qui doit contenir moins 0,02% de résidus volatils et ne
présenter aucune surface de contamination (figure 1.18) [4].
Le mercure destiné à l'amalgame dentaire doit être pur. Il doit porter le sceau d'approbation
d'institutions reconnues internationalement sur le plan du contrôle de la qualité. Le mercure
très pur est mélangé avec l'alliage pour produire une masse plastique qui se durcit au cours
de la réalisation de prise [5].

Figure 1.18: Exemple pour restauration en amalgame.

1.5.2 La toxicité du mercure:


Des recherches effectuées depuis quelques dizaines d’années ont démontré que des vapeurs
de mercure s’échappent continuellement de la surface des amalgames et que la mastication
et le bruxisme (le grincement des dents) contribuent à cette libération. De plus, quand on
doit enlever ou restaurer une obturation, la chaleur dégagée par la fraise provoque le
dégagement de vapeurs de mercure qui peuvent être absorbées par l’organisme si elles ne
sont pas adéquatement éliminées. La quantité du mercure métallique libérée serait toutefois
bien au-dessous du seuil de toxicité. On croit actuellement que l'amalgame dentaire présente
un rapport acceptable sans risque une fois correctement utilisé [5].

26
CHAPITRE I LES MATERIAUX DENTAIRES

1.5.3 L’obturation à l’amalgame :


Le choix d’obturer à l’amalgame est généralement un choix en seconde intention lorsque le
collage n’est pas possible ou la technique est trop onéreuse (en particulier lorsqu’une
technique indirecte est indiquée). L’obturation à l’amalgame va nécessiter un aménagement
de la cavité de manière à assurer mécaniquement la rétention, la stabilité et la sustentation.
L’obturation par amalgame reste en revanche la technique présentant le plus long recul
clinique et sert encore de référence pour l’évaluation des autres techniques [26]
(figure1.19).

Figure 1.19: a. Cavité conservatrice pour amalgame, b. La restauration en amalgame

1.6 Les alliages métalliques:

Les alliages dentaires sont utilisés dans toutes les disciplines odontologiques. Ils peuvent
constituer des moyens médicaux mis en œuvre pour entrer dans la composition de
dispositifs médicaux sur mesure. Ceux-ci sont représentés par les prothèses dentaires et les
appareils d’orthodontie. La confection de ces dispositifs nécessite divers procédés de mise
en forme des alliages dentaires tels que la fonderie, le frittage, l’électrodéposition et le
façonnage. Tous ces procédés répondent à des critères d’utilisation et à des impératifs de
réalisation. Les alliages et les procédés de mise en forme doivent permettre la réalisation de
pièces biofonctionnelles complexes qui sont utilisées dans les techniques restauratrices,
prothétiques, orthopédiques ou implantologiques [27].
De nos jours, deux groupes d’alliages dentaires sont utilisés : les alliages dentaires précieux
et les alliages dentaires non précieux. L’or est le composant principal des alliages précieux.

1.6.1 Les alliages d'or:


Ils servent à l'obturation des cavités dentaires et permettent la réalisation des pièces coulées
ainsi que des prothèses. Chimiquement, ce sont des alliages ternaires d'Au-Ag-Cu ou des

27
CHAPITRE I LES MATERIAUX DENTAIRES

alliages plus complexes avec l'addition mineures de palladium, de platine et de zinc. Tous
ces constituants ont des actions complémentaires où l'or confère aux alliages une résistance
à la corrosion, une grande ductilité et il est très bien dans le milieu buccal (dans ce cas une
grande teneur en or est exigée > 75 %) [4], (figure 1.20).

Figure 1.20: Chape terminée en or [28].

1.6.2 Les alliages de chrome-cobalt:


De composition chrome-cobalt-molybdène ou chrome-cobalt-nickel-molybdène, ces
alliages sont destinés à la confection des châssis métalliques, des prothèses et des fils de
correction des dents naturelles. Ils présentent une excellente rigidité sous faible épaisseur en
plus de la très bonne biocompabilité [4].

1.7 Les céments:


Présenté vers la fin de 1800, le ciment a été préparé à partir du verre d'alumine-silice et de
l'acide phosphorique. La popularité du ciment de silicate a été liée à sa propriété esthétique,
le dégagement lent du fluorure, et sa grande résistance à la compression, qui a placé ce
produit parmi les ciments inorganiques les plus forts connus à ce moment-là. Le contenu de
fluorure a aidé pour protéger l'émail des dents adjacentes contre la carie. Plusieurs des
restaurations de silicate étaient réussies et des temps des durées de vie cliniques jusqu'à 20
ans sont rapportés. Cependant, le ciment de silicate est très soluble dans les fluides oraux et
il manque des propriétés mécaniques adéquates. La recherche des matériaux de rechange a
mené au développement des résines restauratrices aux polymères [5].

28
CHAPITRE I LES MATERIAUX DENTAIRES

Le ciment a la même structure qu’un composite. Le reliquat de particules d’oxyde, dont


la surface extérieure a été dissoute par l’acide. La force d’attraction initiale entre un tissu dur
dentaire taillé et un ciment récemment mis en place découlera essentiellement de l’attraction
liée aux liaisons faibles de l’hydrogène [3].

29
CHAPITRE II LES PROPREITES MECANIQUES DES
MATERIAUX DENTAIRES

CHAPITRE II

LES PROPRIETES MECANIQUES DES MATERIAUX


DENTAIRES

2.1 Introduction:
Les propriétés mécaniques des biomatériaux sont pour nous d'une grande importance,
tant au laboratoire où leur connaissance permet un choix plus judicieux des matériaux
d'usinage et de polissage, qu'en clinique où les contraintes subies lors de la mastication
quoique difficiles à déterminer, supposent une sélection encore aussi rigoureuse [4]. La
fatigue, la flexion, l'usure et la dureté se sont les propriétés essentielles que nous doit être
étudié aux cours de ce chapitre.

2.2 La fatigue des matériaux dentaires :


La fatigue est la modification des propriétés des matériaux consécutive à l’application d'un
cycle d’effort dont la répétition peut conduire à la rupture des pièces constitués avec ces
matériaux. La fatigue altère les propriétés physiques et mécaniques des matériaux et abrège sa
durée de service.
La fatigue des structures est influencée par certains facteurs dont:
a- La forme des pièces : les angles vifs, la courbure des entailles sont défavorables
b- Les dimensions des pièces : la limite de la fatigue est d’autant plus grande que l’éprouvette
est plus petite.
c- L’état de surface : il peut y avoir une diminution de la fatigue atteignant jusqu'à 12% en
passant d’une surface polie à une surface brute.
d- Les contraintes internes : le refroidissant rapidement des différents corps chauds a un effet
significatif sur la limite de fatigue.
e- La fréquence des efforts : les résultats de la fatigue sont fonction de la fréquence des
charges appliquées.

30
CHAPITRE II LES PROPREITES MECANIQUES DES
MATERIAUX DENTAIRES

f- L'effort subi intérieurement : le chargement, par exemple, des éprouvettes très légèrement
au dessous de leur limite d’endurance supporte un nombre beaucoup plus grand de cycle
qu'avec une charge supérieure à la limite d’endurance qu’elle avait auparavant.
g- L'influence du milieu où baigne l’éprouvette: les milieux successibles d’attaquer
chimiquement l’éprouvette accélèrent de façon importante la rupture par fatigue et même les
milieux neutres ont une influence marquée [7]. Les phénomènes de fatigue sont dus à la
contrainte à laquelle est soumis l’échantillon (figure2.1).

Fatigue statique.

Fatigue dynamique.

Fatigue cyclique.
Figure 2.1 : Représentation schématique des différents types de fatigue.

31
CHAPITRE II LES PROPREITES MECANIQUES DES
MATERIAUX DENTAIRES

La fatigue du matériau se caractérise par l'initiation et la propagation d'une ou plusieurs


microfissures dans des zones de concentration de contraintes générées durant la mastication et
accélérées par l'environnement humide buccal. La rupture du matériau se produira
spontanément lorsque la fissure, qui aura atteint une longueur critique, se propagera
entièrement à travers le matériau sous une contrainte donnée. Cette capacité d'un matériau de
résister à la propagation d'une fissure s'appelle la ténacité (fracture toughness ou KIc), l'autre
propriété mécanique d'importance clinique est la limite de fatigue du matériau, qui se défini
par le niveau de contrainte en dessous duquel un nombre infini de cycles de fatigue peut être
maintenu sans provoquer la rupture du matériau [2].

2.2.1 La courbe de Wöhler:


La courbe de Wöhler est appelée courbe S-N (Stress - Number of cycles) dans les pays anglo-
saxons. Universellement connue, la courbe de Wöhler est la plus ancienne et la seule qui
permet de visualiser la tenue de la pièce où des matériaux dans le domaine de fatigue. Elle
définit une relation entre la contrainte appliquée σ(parfois notée S) et le nombre de cycles à la
rupture N. Elle décrit généralement l'endurance des matériaux soumis à une sollicitation
cyclique Cette courbe présente l’évolution de la durée de vie d’une pièce en fonction de
l’amplitude de la variation de la contrainte. En pratique, la courbe de Wöhler est généralement
donnée pour une probabilité de rupture p = 0.5.
Pour la tracer, on réalise généralement des essais simples qui consistent à soumettre chaque
éprouvette à des cycles d’efforts périodiques, d’amplitude de chargement constante fluctuant
autour d’une valeur moyenne fixée, et à noter le nombre de cycles au bout duquel l’amorçage
d’une fissure est observé, appelé ici, nombre de cycles à rupture. Pour plus de commodité, ce
nombre est reporté en abscisse sur une échelle logarithmique, et l’amplitude de contrainteσa
est reportée en ordonnée sur une échelle linéaire. Ainsi, à chaque pièce essayée, correspond
donc un point du plan (N, σ) et à partir d’un certain nombre d’essais à contrainte
généralement décroissante, on peut établir la courbe de Wöhler [29].
Les diagrammes de Wöhler permettent d’identifier trois principaux domaines d’endurance des
matériaux, illustrés sur le graphique de la figure 2.2.

- Le domaine de la fatigue oligocyclique dans lequel les matériaux sont endommagés après
un nombre de cycles restreint. Ce domaine désigne principalement des sollicitations
supérieures à la limite d’élasticité du matériau.

32
CHAPITRE II LES PROPREITES MECANIQUES DES
MATERIAUX DENTAIRES

-Le domaine d’endurance limitée désigne généralement la plage de contraintes autour de


laquelle la durée de vie des échantillons varie de 105 à 107 cycles, nombre qui croît lorsque la
contrainte décroît. Dans ce domaine la fragilisation du matériau et la croissance des fissures
sont influencées par la concentration des contraintes autour des défauts de volume tels que les
criques, les précipités et les impuretés.

- Le domaine d’endurance quasi infinie désigne les essais de plus de 107 cycles. A ce
niveau, la concentration de contraintes au voisinage des défauts de volume n’est pas suffisante
pour permettre la croissance des microfissures et ce domaine est généralement représenté par
une droite horizontale à une contrainte critique σD. La notion de fatigue gigacyclique, où
fatigue à très grand nombre de cycles, désigne les essais dépassant 108 cycles [30].

Figure 2.2: Trois domaines d’endurance des matériaux – Diagramme de Wöhler

2.2.2 Les contraintes résiduelles:


Les contraintes résiduelles ont été définies comme étant des efforts qui existent dans la
majeure partie d'un matériau sans application d'une charge extérieure ou de toute autre source
d'effort, tel qu'un gradient thermique [31].
Quand une force est appliquée à une structure à laquelle un effort résiduel est déjà présent,
tout l'effort produit peut surpasser les limitations de l'effort du matériau, entraînant la
défaillance de la structure ou la rupture prématurée des liens adhésifs. Il est probable que
l'effort résiduel sur les surfaces puisse également avoir comme conséquence une résistance
33
CHAPITRE II LES PROPREITES MECANIQUES DES
MATERIAUX DENTAIRES

réduite à l'usure ou à la fissuration des surfaces. Ceci souligne l'importance de l'évaluation des
contraintes résiduelles en prévoyant le mode de défaillance et la résistance d'un matériel à la
propagation des fissures [32].

2.2.3 L'aspect statistique de la rupture par fatigue:


La dispersion des résultats, inhérente à ce type d’essai, impose la réalisation de nombreux
essais afin de pouvoir en déduire une endurance moyenne ou une distribution des probabilités
de rupture en fonction de la charge appliquée et du nombre de cycles. La notion de probabilité
de rupture se définie, à un nombre de cycle donné et sous une sollicitation donnée, par le
nombre d’échantillons rompus sur le nombre d’échantillons testés.
Un modèle statistique semi-empirique est proposé par Weibull en 1949 [33]. Cette description
de l’évolution de la probabilité de rupture est basée sur une loi de «maillon faible»:
l’endurance d’un volume dépend de la présence d’éléments de volume présentant des défauts,
comme des impuretés ou des trous. A partir d’une charge critique, la concentration de
contraintes au voisinage du plus gros défaut de volume permet la propagation de fissures dans
son voisinage. Ces fissures modifient localement la distribution des contraintes dans le
matériau et leur croissance sera favorisée par la présence d’autres défauts dans le volume. La
distribution de Weibull est décrite par la relation suivante :

Avec:
P: Probabilité de rupture
F: Charge normale appliquée (N)
F0: Charge ultime, si F<F0 la rupture est impossible. Par défaut F0 = 0 (N)
Fc: Charge critique, elle correspond à une probabilité de rupture de 63,2 % (N)
mw: Module de Weibull (sans unité)
Le module de Weibull est représentatif de la distribution des résultats expérimentaux.
Un module plus faible correspond à une dispersion plus importante. A titre indicatif, mw = 39
pour un acier à outil et mw = 15 à 20 pour des céramiques [33].

34
CHAPITRE II LES PROPREITES MECANIQUES DES
MATERIAUX DENTAIRES

Afin de déterminer la charge finale, la charge critique et le module de Weibull d’un matériau,
de nombreux essais doivent être réalisés de manière à ce que la notion de probabilité de
rupture ait un sens statistique.
Si en mécanique, la loi de distribution de Weibull est généralement utilisée pour décrire à un
nombre de cycles donné l’évolution de la probabilité de rupture en fonction de la contrainte,
elle est également applicable pour décrire à contrainte constante l’évolution de la probabilité
de rupture en fonction du nombre de cycles. Dans ce cas, la probabilité de rupture à charge
constante s’écrit:

Avec:
P(N): Probabilité de rupture en fonction du nombre de cycles
N: Nombre de cycles effectués
N0: Nombre de cycles ultime, si N<N0 la rupture est impossible.
Nc: Nombre de cycles critique, correspondant à une probabilité de rupture de 63,2 % quelle
que soit la valeur du module de Weibull mw.

2.2.4 La fatigue cyclique des composites et céramique des bridges dentaires dans l’eau:
Pendant la mastication, des matériaux dentaires appliqués en dentisterie peuvent montrer une
croissance de la fissure sous-critique significative due au haut chargement cyclique dans
l'environnement aqueux produit dans la bouche. Des études étendues ont été effectuées par
Lawn et autres [34] sur les propriétés mécaniques et de la fatigue de la céramique dentaire
dans des conditions de charge typiques d'usure et de contact appliqués aux couronnes. Puisque
les matériaux en céramique sont très susceptibles à l'échec sous un chargement de tension, les
bridges tout-en céramique exigent des propriétés mécaniques bien plus rigoureuses que ceux
requis pour les couronnes dentaires. Plusieurs auteurs ont récemment étudié la résistance
mécanique et la capacité de chargement des bridges tout-en céramique [35].
En général, la progression de la fissure sous-critique des matériaux en céramique est causée
par la rupture, aidée par l'eau, des liens à l'oxyde métallique au bout de la fissure sous l'effort
appliqué [36].

35
CHAPITRE II LES PROPREITES MECANIQUES DES
MATERIAUX DENTAIRES

Le comportement sous-critique de progression de la fissure des matériaux en céramique sous


le chargement cyclique peut être décrit par l'équation suivante de loi puissance [37]:

Où ν est la vitesse de la fissure, ΔKI l'amplitude du facteur d'intensité de l'effort appliqué, KI


max et KI min sont les facteurs maximum et minimum d'intensité de l'effort, R le rapport
d'effort KImin/KImax, A et n sont les paramètres sous-critiques de la croissance de la fissure
pour le chargement cyclique.
Le milieu aqueux de la bouche et le chargement cyclique pendant la mastication sont
évidemment des conditions très favorables pour la propagation des fissures sous-critique dans
des restaurations en céramique.
Dans des restaurations dentaires, la propagation des fissures sous-critiques dans la couche de
revêtement est augmentée par le contact direct de ce matériau avec l'environnement aqueux de
la bouche [38].
La rupture des composés revêtus, dans des conditions de charges rapides, a été initiée à partir
des fissures normales sur la couche de glaçage les quelles sont propagées vers l'interface
cadre-couche. [39].

2.2.4 Le comportement fatigue en flexion des résines composites:


Les propriétés mécaniques sous les charges de mastication et surtout la résistance à la fatigue
sont d’une grande importance. Les dommages dans les restaurations dentaires sont influencés
par l'attaque corrosive de l'eau à une certaine température (37°C) et par les forces cycliques de
mastication. Les approches contemporaines de la fatigue divisent le processus de la fracture
en trois phases : initiation de la fissure, croissance de la fissure lente, et fracture rapide.
La dernière phase est de très courte durée et ainsi la période de l’initiation de la fissure et de la
progression de la fissure lente explique la résistance de fatigue utile d'un matériau. L’initiation
de la fissure se fait aux hétérogénéités comme les microfissures surfaciques ou sub-
surfaciques, la porosité, les particules de remplissage, etc. [40]
L'exposition additionnelle à l'eau cause une variété d'effets d'affaiblissement des résines
composites. La dégradation de l'interface remplisseur-matrice et le gonflement ou l’effet
viscoélastique sur la matrice accélèrent la progression de la fissure lente [41].

36
CHAPITRE II LES PROPREITES MECANIQUES DES
MATERIAUX DENTAIRES

Par la considération du module de Weibull, les matériaux de haute résistance avec un faible
module m peuvent être plus mauvais que les matériaux de faible résistance avec moins de
dispersion dans la résistance.
Selon le lien le plus faible, la résistance à la fracture des matériaux fragiles sera limitée près
de la plus longue taille de la fissure dans le volume chargé. Par conséquent, une distribution
des longueurs des fissures a comme conséquence une distribution de résistance.
Les matériaux avec des teneurs plus élevées en particules fines ont montré une tendance vers
la résistance améliorée de fatigue. Par l'analyse fractographique, Htang et autres [42] ont
mentionné que la propagation des fissures dans les résines composites dentaires est
principalement déterminée par la matrice et son adhérence aux particules du remplisseur.
Drummond [43] a indiqué que la propagation des fissures, dans les résines composites, est
dépendante de la teneur de remplissage et de la distance interparticule selon que la
propagation des fissures est autour ou à travers les particules.

2.2.5 La propagation des fissures par fatigue en flexion à quatre points dans un
composite de restauration :
La rupture est la cause principale d'échec clinique de restaurations en composites. Plus
souvent, de tel échec a été précédé par une propagation sous critique de fissure lente. La
détection des fissures avant atteindre la longueur critique, est très difficile parce qu'elles sont
relativement petites. Dans cette étude, est déterminée la propagation de fissure lente dans les
biomatériaux composite, en utilisant le modèle de la flexion quatre point. Aussi est déterminé
le nombre de cycles en fonction de la rupture finale pour construire le diagramme de Wöhler
(S-N), ou la distribution de Weibull [45].
Depuis quelques années, la détermination des propriétés de la rupture restent un élément très
important pour le développement et l'évaluation des matériaux dentaires. La propagation sous-
critique, se réfère à l'extension de la fissure causée par la charge. De nombreux matériaux
présentent un comportement de propagation sous-critique pendant le chargement en fatigue.
La fatigue, est un processus dont la charge est répétée, conduit à la rupture d'une structure. La
répétition des conditions de contrainte, qui existent dans l'environnement oral en raison de la
mastication et des charges thermiques, amène à la fatigue.

37
CHAPITRE II LES PROPREITES MECANIQUES DES
MATERIAUX DENTAIRES

Pour étudier les fissures sous-critiques, la déformation en flexion a été mesurée au cours de la
fatigue cyclique en utilisant l'essai de flexion à quatre points (figure 2.3).

Figure 2.3: L'essai flexion à quatre points.

Dans la littérature d'ingénierie, la vie de la fatigue a été divisée en trois périodes: l'initiation
de la fissure (ouverture), la propagation stable de la fissure, et l'instabilité de la croissance de
la fissure (rupture finale). La rupture finale se produit au cours des derniers cycles, d'autre
part, l'étape l'initiation de la fissure, est plus difficile à prévoir. Parce qu'elle dépend des
propriétés microstructural, telles que les rayures de surface, les microfissures, les particules de
résine de frontières, etc. Dans cette analyse, le composite a été considéré comme un matériau
homogène [44]. Cela pourrait indiquer que la rupture a été principalement tirée par les
contraintes macroscopiques à la fissure.
Dans cette étude, il est important de noter que, la fissure se propage sur toute la longueur de
l'entaille de pointe (figure 2.4).
Le but final d'essais de fatigue, c'est l'évaluation de la durée de vie des matériaux dentaires, et
leurs applications cliniques [44].

38
CHAPITRE II LES PROPREITES MECANIQUES DES
MATERIAUX DENTAIRES

Figure 2.4: Images au microscope électronique à balayage, montrant la surface de rupture à


côté (vues détaillées A1 et A2) et loin de (des vues détaillées B1 et B2) la pointe d’entaille.

2.2.6 Test de fatigue en rotation :


La question reste posée si les propriétés mécaniques de résines composites sont suffisantes
pour proposer leur utilisation élargie au secteur des couronnes et ponts prothétiques, de
nombreux travaux de recherche, ont été menés sur les résines composites évaluant certaines
propriétés mécaniques telles que la résistance à l'usure, la résistance en flexion ou
compression, le module d'élasticité et la dureté. Le problème principal réside dans le fait que
les tests mesurant la résistance en flexion sont des tests statiques qui ne produisent pas
d'endommagements progressifs tels que ceux obtenus par des tests de fatigue simulant
l'exposition du produit à des contraintes répétitives (cycliques) dans le temps.

Le principe de la fatigue en rotation


Le principe consiste à clamper une extrémité d'un échantillon dans une pince reliée à un
moteur qui fera tourner l'échantillon autour de son axe de symétrie. La contrainte exercée sur
l'échantillon en rotation est de type sinusoïdal. Une force tangentielle est appliquée à
l'extrémité libre de l'échantillon. Cette force est générée en accrochant des poids à un

39
CHAPITRE II LES PROPREITES MECANIQUES DES
MATERIAUX DENTAIRES

roulement à billes fixé sur l'extrémité. Durant la période de test, l'échantillon est maintenu
mouillé grâce à un système d'irrigation d'eau. Le nombre de cycles est enregistré et le
comptage s'arrête lorsque l'échantillon se rompt ou lorsque le nombre prédéterminé de cycles
est atteint [2].

Résultats de la fatigue en rotation


*La résistance mécanique sous l'action d'une contrainte cyclique montre que les résines
composites se regroupent dans une gamme de résistance très similaire lorsque fatiguées dans
un milieu humide.
*La résistance en fatigue des résines composites se situait entre 40 et 60% de la résistance en
flexion statique. Cette variation marquée provient des résultats très différents entre
composites après test de la flexion et ceux après la fatigue cyclique.
*La comparaison des résultats en fatigue avec ceux de ténacité des résines composites a
montré le même regroupement des valeurs que ceux après fatigue. La similarité de
l'information entre fatigue et ténacité provient de lois de la mécanique de fracture basées sur
la propagation d'une fissure à travers un matériau. Ces résines composites sont considérées
comme fragiles (faible ténacité) avec un comportement cassant similaire à celui de la
porcelaine feldspathique [2].

2.2.7 La fracture dans les biomatériaux:


La rupture est la cause le plus fréquente de la dégradation et l'échec des biomatériaux quasi-
fragiles. Quand plusieurs des biomatériaux sont chargées au delà de leur résistance maximum,
elles accumulent des dommages inhérents (microfissures) avant que la rupture macroscopique
apparaisse.

La rupture de la dentine:
Pour la rupture de la dentine, en utilisant des barres de dentine double-entaillées, que la
présence des tubules dans la dentine n'a pas sensiblement affecté le processus de
déclenchement de la fissure et de sa croissance [45].
Pour valider la simulation de la rupture de la dentine, un modèle d'essai de flexion quatre
pointes d'une barre double-entaillée a été employé et la simulation se corrèle bien avec des
données expérimentales (figure 2.5 a) qualitativement et quantitativement. Ce modèle prévoit
clairement des micro-dommages par l'identification de la déformation douce dans l'entaille

40
CHAPITRE II LES PROPREITES MECANIQUES DES
MATERIAUX DENTAIRES

avant la nucléation et la propagation de la fissure. La figure 2.5 b montre l'ampleur des


dommages, illustrés par le contour des dommages. Les réponses non élastiques dans les deux
régions d'entaille sont bien observables. En outre, les données quantitatives montrées par la
courbe force déplacement (figure 2.5c) et le profil contrainte déformation au bout de l'entaille
(figure 2.5d) [46].

Figure 2.5: Modélisation de l'essai de double flexion en double entailles: (a)dimensions du


modèle, (b) initiation et propagation de la fissure, (c) courbe force-déplacement et (d) la
courbe contrainte-déformation du matériau au voisinage de la pointe de l'encoche non cassée.

La rupture de l'email:
Les résultats montrent que les micro-dommages dans l'émail se produisent à la marge
cervicale et que la pré-rupture se prolonge à l'intérieur de l'émail le long de la jonction émail –
dentine. La figure 2.6 prouve que les efforts de tension maximum se produisent au dessous de
la dentine tandis que l'émail adjacent est sous des efforts inférieurs [47].

41
CHAPITRE II LES PROPREITES MECANIQUES DES
MATERIAUX DENTAIRES

L'email

La dentine

Figure 2.6: Micro-endommagement et fracture de l'émail et la dentine

2.2.8 La rupture des matériaux de restauration:


Suivant les données cliniques, 70% des patients qui visitent les dentistes souffrent des dents
postérieures où les ruptures des restaurations sont fréquemment rencontrées.
Pour illustrer la rupture des différentes restaurations, un schéma d'une prémolaire chargée et
restaurée avec un amalgame et un ciment de verre (GIC), est représenté sur la figure 3.7 [7].

Figure 2.7: Diagramme schématique d'une prémolaire chargée et restaurée.

42
CHAPITRE II LES PROPREITES MECANIQUES DES
MATERIAUX DENTAIRES

Une suite d'opérations et des charges associées illustrant la rupture de l'ensemble de la dent
est présentée dans la figure 2.8. Les fractures sont initiées de l'angle de la restauration où il y'
a une concentration de contraintes (figure 2.8 a). Il y a une fissure principale simple de la
dentine qui suit un chemin relativement droit vers la marge gingivale buccale, correspondant
au point de soutien du levier. La fracture qui commence de l'angle de la cavité se propage à
travers la dentine (figure 2.8 b-c).
Une fois que la fissure principale atteint le remplissage cervical, les dommages se multiplient
et s'étendent en volume dans la restauration adjacente (figure 2.8 e).

Figure 2.8: Séquence des événements des fissures d'une dent chargée et restaurée [7].

43
CHAPITRE II LES PROPREITES MECANIQUES DES
MATERIAUX DENTAIRES

2.3 L'usure des matériaux dentaires :


2.3.1 Introduction
La denture peut être utilisée comme un outil spécifique où le rôle mécanique des dents ainsi
que le rôle chimique de la salive sont mis à profit pour transformer les qualités d’un matériau
et modifier sa forme. Ce travail, lorsqu’il est continu et effectué par des gestes répétitifs,
laisse sur les dents des traces qui se distinguent d’une usure normale due à la mastication [48].
L'usure est essentiellement la détérioration d'une surface sous l'influence du frottement
[4].C'est un phénomène qui se produit chaque fois qu'une surface est exposée à une autre
surface ou à des substances chimiquement actives [49].
Elle est considérée comme étant un phénomène d'enlèvement de matière d'une surface dû à
une interaction aux surfaces de contact. C'est le résultat d'un déplacement de matériel par la
séparation physique due aux microfractures, aux dissolutions des produits chimiques ou par
l'échauffement à l'interface du contact [50].
L'usure est une conséquence importante des interactions occlusives. Si elle n'est pas contrôlée,
l'usure pourrait mener à l'affaiblissement de la fonction de masticatoire avec une réduction
concomitante de qualité de la vie et de détérioration possible de la santé. La diminution de la
dimension verticale des dents artificielles ne décroit seulement pas la fonction masticatoire
des aliments mais cause également la fatigue des muscles masticatoires [7]. La résistance à
l'usure des dents artificielles peut être importante dans la fonction des dentiers complets.
L'utilisation à long terme des dentiers complets peut avoir comme conséquence un contact
prématuré dans la région antérieure dû à l'usure des dents postérieures artificielles [51].

02.3.2 Les types d'usure:


Pour différents matériaux, l'usure peut être due à un ou plusieurs mécanismes, telles que
l'abrasion, l'adhérence, la fatigue, et la corrosion. N'importe lequel de ces mécanismes peut
fonctionner seul ou en combinaison avec d'autres [49].

a-L'usure adhésive:
Si l'interface de contact entre les deux surfaces, sous une déformation plastique, a une force
adhésive de liaison suffisante pour résister au glissement relatif, une grande déformation
plastique provoquée par dislocation est induite dans la région de contact sous compression et
cisaillement. En raison d'une telle grande de déformation dans la région de contact, une fente
est lancée et se propagé en mode combiné de rupture de tension et de cisaillement. Quand la

44
CHAPITRE II LES PROPREITES MECANIQUES DES
MATERIAUX DENTAIRES

fente atteint l'interface de contact, une particule d'usure est formée et le transfert adhésif est
accompli [52]. Quand les surfaces discrètes de contact se rapprochent, les forces d'attraction
intermoléculaires se développent et deviennent égales aux forces de répulsions. Les surfaces
prennent alors position d'équilibre statique. La force d'adhérence est originaire de deux forces:
forces de Van Der Walls et des forces de liaison chimiques (figure 2.9) [7].

Figure 2.9: Usure adhésive.

Ce type d'usure, qui se produit quand il y a assez de liaison adhésive à l'interface de contact,
s'appelle l'usure adhésive. Ceci se produit quand il y a une attraction élevée entre les surfaces
il se produit des microsoudures entre les aspérités. Comme le mouvement continue, ces
microsoudures se fracturent, mais pas suivant leur ligne originale de fusion [53].
Pour estimer le volume de l'usure adhésive, le vrai contact est supposé se composer de n
points de contact de taille égale et si un nouveau point de contact est formé après la
disparition de l'ancien, le nombre total des contacts n reste constant pendant le glissement.
Pour cela est décrite l'équation suivante qui donne le volume d'usure possible V pour des n
points de contact après glissement d'une distance L (loi d'Archard) [54]:

V = K F L/ H

où K est appelé coefficient d'usure.


F: l'effort normal.
H: la dureté du matériau le plus doux

45
CHAPITRE II LES PROPREITES MECANIQUES DES
MATERIAUX DENTAIRES

b- L'usure abrasive:
L'usure par abrasion est un processus d'usure par déplacement irréversible et/ou enlèvement
de matière de la surface flottante d'une pièce sous l'action d'aspérités dures [55]. Elle peut être
conçue comme le déplacement de matière produit par des particules dures ou par des
protubérances dures. L'efficacité d'un abrasif est liée à sa forme, sa taille et sa dureté
relativement à celle du matériau abrasé. Si les particules sont fixées à l'une des surfaces, il
s'agit d'une abrasion à deux corps. Dans ce cas les sillons formés sont parallèles à la direction
du mouvement des aspérités abrasives. L'abrasion à trois corps se présente lorsque des
particules étrangères s'interposent entre les surfaces de contact (figure 2.10).

Figure 2.10: Usure abrasive.

L'abrasion à deux corps: Lors du frottement de deux surfaces en contact direct, comme
aucune surface n'est parfaitement lisse, par conséquent elles entrent en contact par l'union de
leurs aspérités. Si les deux surfaces sont fragiles, il y'a la rupture des aspérités. Si une
surface est molle, alors la surface la plus dure labourera dans la première surface, dégageant
vers le haut de minuscules parties qui se rompent par la suite. Avec le temps, toutes les
d'aspérités se rompent et l'effet cumulatif de la perte microscopique de la matière se manifeste
en tant qu'usure [53]. Dans le milieu buccal, ces conditions se produisent principalement
pendant le mouvement de la non-mastication par les dents des aliments. L'attrition est une
forme d'usure de dent d'abrasion de deux-corps qui peut être considérée 'physiologique' car il
a été décrit comme chose nécessaire pour l’équilibrage occlusif [56]. C'est une usure
physiologique loin des tissus durs dentaires en raison du contact naturel d'une dent sur une
autre dent sans interposition des substances étrangères qui cause l'usure localisée aux contacts
occlusifs. Le taux d'usure de l'émail aux secteurs de contact occlusifs dans des molaires est
environ 41 µm par années [53].

46
CHAPITRE II LES PROPREITES MECANIQUES DES
MATERIAUX DENTAIRES

On note que l'attrition, appelée aussi usure de contact, décrit la perte de matériau en surface
d'une dent en contact avec une autre dent ou avec une restauration [53].

L'abrasion à trois corps:


Ce type d'usure est rencontré lorsque des surfaces sont frottées par l'intermédiaire d'une pâte
de particules abrasives. La pression entre les surfaces est transférée aux particules qui coupent
alors les aspérités. Dans le milieu buccal, ce type d'usure se produit pendant la mastication et
le mouvement des aliments et ce phénomène est très répandu chez les personnes qui mangent
un régime abrasif comme le pain granulé [53]. Durant la première période, quand les surfaces
occlusives sont séparées par la nourriture, les particules abrasives agissent en tant que pâte et
rodent la surface entière. Elles rodent préférentiellement la surface dans les voies de
dépouillement de nourriture en raison de l'action de cisaillement de la nourriture sur l'effort de
contact. Le processus tend à creuser les régions les plus douces des surfaces.
Dans les matériaux composites, la pâte rode préférentiellement la matrice molle du polymère,
et s'opposent aux particules de renforcement. Pendant que les dents commencent à se
rapprocher pendant les étapes de la mastication, les particules restantes de la pâte se trouvent
emprisonnées entre les aspérités, dans les creux et dans les cannelures extérieures. Ces
particules grattent alors la surface opposée. Si les deux surfaces sont de morphologie
semblable, les particules abrasives peuvent se transférer entre les éraflures et causer plus ou
moins de perte égale des deux surfaces [53].
Dans le cas d'un matériau fragile, indenté et labouré par l'abrasif, une particule d'usure est
générée principalement suite aux ruptures fragiles provoquées par le déclenchement et
propagation des fissures, telles que la fissure médiane et la fissure latérale. Par conséquent, le
taux d'usure du matériel fragile est fortement dépendant de la ténacité. Le volume d'usure en
rayant le matériel fragile est décrit par le modèle représenté sur la figure 2.11. Si la fissure est
propagée par l'effort résiduel, la longueur c de la fente est une fonction de la charge normale
W, de la ténacité Kc, de la dureté H, et du module de Young E comme suit [52].

où α1 dépend de la forme de l'abrasif et est déterminé par un calibrage sur un matériel avec
des propriétés de rupture bien déterminé.

47
CHAPITRE II LES PROPREITES MECANIQUES DES
MATERIAUX DENTAIRES

Figure 2.11: Model de l'usure abrasive pour les matériaux fragiles.

Fondé sur ces hypothèses, le volume V d'usure, dans l'éraflure du matériel fragile avec une
aspérité dure est donné par l'équation suivante :

où L est la distance de glissement et α3 est une constante dépendante du matériel et


déterminée par calibrage sur le matériau avec des propriétés bien-caractérisées de la rupture.
Il est clair de l'équation précédente que le taux d'usure abrasif dépend fortement de la ténacité
et la dureté.(figure 2.12) [52].

48
CHAPITRE II LES PROPREITES MECANIQUES DES
MATERIAUX DENTAIRES

Figure 2.12: Corrélation entre la résistance à l'usure abrasive, la dureté H et


le facteur de ténacité K.

On note que le volume d'usure à trois corps est beaucoup plus petit que celui de l'usure à
deux-corps pour la même charge normale appliquée (figure 2.13) [7].

Figure 2.13: Variation du volume d'usure en fonction de la force normale.

49
CHAPITRE II LES PROPREITES MECANIQUES DES
MATERIAUX DENTAIRES

c-L'usure corrosive:

L’usure corrosive est le déplacement physique d'une couche de matériau préalablement


attaquée par un agent chimique ou électrochimique d'un milieu environnant, le milieu buccal
acide par exemple [57]. C'est la détérioration de la surface superficielle d'un matériau
d'origine chimique ou électrochimique (figure 2.14) [52].

Figure 2.14: Usure corrosive

d-Usure par fatigue:


La fatigue des surfaces est un phénomène d'usure qui se produit dans les contacts en
mouvement et/ou aux variations cycliques de charge. Par fatigue, des tensions d'usure sont
produites par les particules libres menant à la formation des fissures en surface ou en
subsurface. En raison de la géométrie dentaire commune, des tensions se concentrent
légèrement au dessous de la surface. Pour cette raison, un réseau de fissures à la subsurface
est créé. A leurs origines, par la concentration de tension, les fissures sont très plausibles pour
se développer et se relier [57].
La fatigue c'est la cause d'une fissuration, même si la charge appliquée est faible, sous un
nombre important de cycles répétés, elle se manifeste par l'apparition de microfissures suivies
de débris. L'usure par fatigue est un endommagement qui résulte d'un vieillissement dû à un
frottement ou un effort cyclique [58].

Figure 2.15: Usure par fatigue

50
CHAPITRE II LES PROPREITES MECANIQUES DES
MATERIAUX DENTAIRES

e- L'usure érosive:
L’érosion dentaire se définit comme la perte progressive des tissus dentaires durs, causée par
un processus chimique qui ne fait pas intervenir l’action de bactéries (figure 2.16). Ce
phénomène a été associé à l’ingestion d’aliments acides, à la boulimie, mérycisme
(rumination alimentaire) et au reflux gastro-œsophagien pathologique [59].
L'érosion, a été définie en tant que dommages chimiques, généralement la déminéralisation
par des acides autres que ceux qui sont produits par les bactéries. La cause de l'érosion
dentaire est associée à une combinaison de plusieurs facteurs, rendant le diagnostic difficile.
Un pH (oral ou œsophagien) moins de 5a été corrélé à l'érosion dentaire. Ceci soutient la
théorie que les acides gastriques peuvent affecter les dents et les matériaux dentaires [60].
Le vomissement chronique lié a l'alcoolisme et le mouvement du reflux gastrique acide de
l'estomac ont été intensivement étudiés comme facteurs lié à l'érosion dentaire. Aussi, la
mastication des substances alimentaires acides telles que les fruits fibreux peut augmenter
l'usure des dents et des matériaux dentaires .Il est bien connu que la présence des acides
alimentaires cause l'usure croissant des tissus durs, et ceci est généralement dû au
ramollissement de la structure de la dent provoqué par les acides [61].
L’érosion commence d’abord par une déminéralisation de l’émail en surface qui peut
entrainer la dissolution des couches sous-jacentes et mener à la destruction de la structure de
la dent. Tout acide d’un pH critique de l’émail des dents (5.5) peut dissoudre les cristaux
d’hydrxyapatite dans l’émail. Le contenu stomacal a un pH inférieur à 2.0 et peut donc causer
l’érosion dentaire.
Des expériences [61; 62] in vitro ont montré une érosion se produisant à un pH buccal
inférieur à 3.7. Les causes de l’érosion dentaire sont dites extrinsèques ou intrinsèques
comme, les boissons gazeuses ou acides, les aliments acides, les pastilles à base d’acide
citrique, divers médicaments, les bâtonnets pour l’hygiène buccodentaire, les substituts
salivaires, l’exposition à l’eau traitée au chlore gazeux dans les piscines, etc.…

51
CHAPITRE II LES PROPREITES MECANIQUES DES
MATERIAUX DENTAIRES

Figure 2.16: Erosion dentaire, vue faciale [62].

2.3.3 Comparaison entre la résistance à l'usure des dents en céramique, en résine et la


celle de l'émail de la dent humaine.
La résistance à l'usure est une des plus importantes propriétés physiques des dents artificielles.
Une usure excessive pourrait entraîner, la perte de la dimension verticale de l'occlusion, la
perte d'efficacité de la mastication, la mauvaise relation entre les dents et la fatigue des
muscles masticateurs. Les matériaux utilisés pour la fabrication de prothèses dentaires
déterminent la résistance à l'usure dans une large mesure. Les résines acryliques et les
céramiques sont couramment utilisées pour les dents artificielles. Les dents en céramique ont
été considérées comme les plus résistants à l'usure, mais en raison de leur fragilité, le
déséquilibre au coefficient thermique et l'expansion du module d'élasticité, elles sont plus
susceptibles de se fracturer que les dents en résine. Les caractéristiques de contrôle de la
discrimination à taux d'usure des matériaux comprennent le coefficient de frottement, la
surface, la rugosité, le module d'élasticité et résistance au cisaillement, des deux matériaux
antagonistes [63].
Des études ont été faites pour évaluer la résistance à l'usure (perte verticale ou une perte de
volume) des restaurations en céramique, en composite, et en résine et, les comparer avec la
résistance à l'usure de l'émail humain, en utilisant le type de deux-corps simulateur. Les dents
ont été chargées avec un total de 1200000 cycles, soit l'équivalent de 5 années de service
clinique [63].

Dans la présente étude, les dents des prothèses dentaires en céramique présentaient moins
d'usure de l'émail, mais aucune différence statistique n'a été trouvée entre les autres groupes.
Les dents en céramique ont montré une résistance à l'usure plus élevée que l'émail des dents

52
CHAPITRE II LES PROPREITES MECANIQUES DES
MATERIAUX DENTAIRES

naturelles (figure2.17). Ces résultats indiquent que la résistance à l'usure de la résine


composite au début, n'est pas statistiquement différente de celle de l'émail. Après 1200000
cycles, toutes les dents en résine ont montré une perte de masse verticale et de volume plus
élevé que celle de l'émail. Dans le mécanisme d'abrasion des résines composites, la taille, la
forme, le volume et la dureté de charges de renforcement, la liaison entre charge et matrice de
polymère, et la dynamique de la polymérisation, tous ont un effet sur les caractéristiques de
l'usure.

Plusieurs études ont montré que les dents en micro-composites possèdent des qualités
supérieures de résistance à l'usure, par rapport aux les dents en résine acrylique [61]. Dans
l'usure, lorsque les matériaux des antagonistes sont en émail ou en céramique, les dents en
céramique pour de prothèses amovibles, devrait être préféré que celles en résine acrylique
ou composite, du point de vue de la résistance à l'usure est très élevée [63].

Cependant, de ce travail sont tirées les conclusions suivantes: .


1. Prothèses dentaires en céramique sont similaires que l'émail des dents naturelles.
2. Toutes les résines acryliques et les résines composites, ont montré que l'usure est plus
élevée par rapport à celle de l'émail humain. Toutefois, la résine composite a amélioré la
résistance à l'usure par rapport à celle de la résine acrylique. .

53
CHAPITRE II LES PROPREITES MECANIQUES DES
MATERIAUX DENTAIRES

Figure 2.17: L'observation de l'usure des surfaces de la résine dentaire(SEM). (A)


Condyloform II. NFC (Composite), (B) IPN-résine, (Polyester), (C) Orthognathe
(polyméthyle classique PMMA résine,), (D) Bonartic TCR (TCR résine), (E)
SR Orthotyp DCL (polymère) et (F) Cuspiform VITAPAN, (polymère PMA+ 14 % SiO2).

2.3.4 L'usure dans les matériaux dentaires:


a- L'usure des résines : les dents en résine sont sujet plus à l'usure qu'aux dents en céramique
car ces dents collées chimiquement aux bases du dentier s'usent facilement [64].
Les divers fabricants ont ainsi développé des résines conçues pour offrir une résistance à
l'usure meilleure grâce à un degré plus élevé de réticulation entre les polymères [65].
b- L'usure des composites : l'usure des composites peut être liée aux facteurs matériels ou
cliniques. Les facteurs matériels du composite se relient à la dimension, la forme, la dureté, la
teneur, la distribution des particules, l'espacement interparticule, degré de conversion, le
silane d'accouplement et la nature de la matrice. La composition de la matrice est un facteur
significatif affectant le taux d'usure. La résistance supérieure du système UDMA/TEGDMA
peut être liée à son degré de conversion plus élevé [66].
Les composites de matrice à base de l'UDMA ont eu une meilleure résistance à l'usure que les
formulations de Bis-GMA. Le composé de la résine Bis-GMA est susceptible de se ramollir
chimiquement, qui réduit la dureté des surfaces des composites et augmente le taux d'usure
occlusif [67].
Les composites avec de plus petites particules de chargement et des fractions de volume
élevées de remplissage ont été suggérés pour diminuer l'usure [68]. Une étude a démontré que
l'usure d'un composite chargé avec des particules de formes irrégulières était plus résistante à
l'usure que le matériau avec des particules de forme sphérique. La raison la plus susceptible
de cette meilleure performance est que ces remplisseurs pourraient avoir une superficie
spécifique plus élevée pour l'adhérence [69].
c- L'usure des céramiques : dans le cas des matériaux en céramique, une particule de l'usure
est générée due principalement aux ruptures fragiles provoquées par le déclenchement et la
propagation des fissures. Par conséquent, l'usure de la porcelaine dentaire dépend quelque peu
de la dureté et de la ténacité [70].
La porcelaine dentaire a été décrite comme un matériau résistant à l'usure, extrêmement dur et
un abrasif contre l'émail et d'autres matériaux de restauration. Ont rapporté que la porcelaine

54
CHAPITRE II LES PROPREITES MECANIQUES DES
MATERIAUX DENTAIRES

est plus abrasive que l'or, l'amalgame, la résine composite, et l'émail en tant que matériaux
d'opposition [71].

2.3.5 Les paramètres de fonctionnement du milieu buccal:


Dans l'environnement buccal, les matériaux dentaires, et les dents, sont sujets aux conditions
très spécifiques de services suivants [56]:
• température: −10 à 50 °C;
• salive comme lubrifiant;
• solution seline contenant des protéines complexes;
• valeurs de pH s'étendant de 1à 9;
• force de contact: de 1 à 700 N:
• force de mastication : de 6 à 130 N;
• contrainte de compression de 200MPa;
• taux de chargement: de 1 cycle/s à 1500 cycles par jour;
• distance glissement: 30 km en 50 ans de vie de la dent:
• 0.5 à 1mm par cycle;
• 0.6 km par an.
2.4 La dureté des matériaux dentaires :
2.4.1 Définition
La dureté peut être définie comme la résistance qu'un corps oppose à la déformation locale,
sous une charge, c'est-à-dire la somme de la déformation permanente et de la déformation
élastique. La méthode de détermination consiste à faire pénétrer sous une certaine charge un
corps déterminé appelé pénétrateur dans la substance à étudier et à repérer, après cessation
de la charge, la pénétration, la profondeur de l'empreinte. La dureté est donc avant tout une
propriété de surface [4].

Historiquement, la dureté Vickers et Knoop sont des tests qui ont été favorisées par la
majorité des chercheurs, que ce soit pour les essais de la dureté des prothèses dentaires, ou les
dents en résines composites. La dureté Rockwell, Brinell, la micro-indentation ont été
également utilisées [72].

55
CHAPITRE II LES PROPREITES MECANIQUES DES
MATERIAUX DENTAIRES

La dureté Vickers: est déterminée par un pénétrateur constitué par une pyramide de diamant
à base carrée dont les faces latérales opposées font entre elles un angle de 136° permettant un
essai très court et donnant une empreinte peu profonde, pyramidale, de surface latérales S [4].

HV = P/S = 1.854 P/d2

où S étant la surface de la calotte sphérique limitée par le cercle de diamètre d sur la sphère de
diamètre D, Pest la charge appliquée.

La dureté Knoop: ici le pénétrateur est une pyramide de diamant à base losangique très
allongée dont l'angle aigue est de 16°.La longueur mesurée de la plus grande diagonale,
divisée par la charge, donnera le nombre Knoop.

La dureté Brinell: on fait pénétrer dans le matériau à essayer, sous une charge P, une bille
d'acier très dur de diamètre D et l'on mesure le diamètre de l'empreinte ainsi obtenue cessation
de la charge, sera donc le quotient:
HB = P/S
+
La dureté Rockwell: dans cette méthode le pénétrateur est soit une bille, soit un cône de
diamant dont l'angle au sommet est de 120°, on mesure la profondeur de l'empreinte [4].

La dureté Martens: a été utilisée de plus en plus dans l'application du domaine d'ingénierie.
Anciennement connu sous le nom d'Universel dureté test, elle est adaptée a la dureté de la
plupart des matériaux solides.
La géométrie du pénétrateur, qui est identique au pénétrateur du Vickers, fait le résultat
théoriquement indépendant à partir de la force d'essai choisie (figure 2.18) [72].

56
CHAPITRE II LES PROPREITES MECANIQUES DES
MATERIAUX DENTAIRES

Figure 2.18: Diagramme montrant l'appareil d'essai de Martens en œuvre.

2.4.2 Mesure de dureté Vickers :


Des tests traditionnels de la dureté Vickers ont été effectués sous une charge pénétrateur de 2,
10 et 50N, et la marque diagonal est mesurée à l'aide d'un microscope à lumière réfléchie.
HV mesures ont été faites avec un testeur de dureté Vickers [73].

57
CHAPITRE II LES PROPREITES MECANIQUES DES
MATERIAUX DENTAIRES

Figure2.19: Signification linéaire de la corrélation entre la dureté Vickers et le pourcentage


des particules de chargement [73].

D'après Paola [73] la taille des particules influence sur la dureté de la résine; car les
particules de la grande taille, donnent des duretés plus élevés, et des forces de flexion plus
grandes. Cependant les particules les plus fins créent des surfaces lisses [73].

58
CHAPITRE III MATERIAUX ET PROCEDURES
EXPERIMENTALES

CHAPITRE III

MATERIAUX ET PROCEDURES
EXPERIMENTALES

3.1 Introduction:
La rupture, et le vieillissement des produits dentaires réalisées en résine polymétacrylate
de méthyle (PMMA) en milieu buccal, sont une réalité de l’exercice quotidien du
chirurgien dentiste. Ainsi leurs caractéristiques mécaniques sont considérablement
étudiées surtout quand elles sont fatiguées [74]. Plusieurs propositions ont été faites pour
pallier ce problème. Parmi celles-ci, le renforcement par l'alumine Al2O3 est utilisé dans
cette étude, pour améliorer les propriétés mécaniques.
Certaines techniques de caractérisation des propriétés mécaniques peuvent être utilisées,
dans notre travail, notamment la résistance à l'usure, la fatigue et la dureté.

3.2 But du travail :


Le but de notre travail s'est de déterminer les propriétés mécaniques, telles que la
résistance en fatigue cyclique (méthode de fatigue en flexion à trois point) et la résistance
à l'usure pour la résine acrylique, sans et avec renforcement par l'Alumine. Aussi d'étudier
l’effet du stockage sur les mêmes propriétés mécaniques des résines dentaires, dans trois
milieux déférents (l’eau distillée, l’acide citrique et l’heptane) similaire au milieu buccal
(salive, boissons gazeuses, matières grasses…).

3.3 Matériaux utilisés :


Pour cette étude, on a utilisé la résine acrylique. Pour cela on a employé :
- la résine chémopolymérisables de marque (Major) comme produit de base (c’est un
produit italien, se présentent sous forme d'un poudre qui se consiste en particules

59
CHAPITRE III MATERIAUX ET PROCEDURES
EXPERIMENTALES

sphériques de poly méthacrylate de méthyle (PMMA) et d'un liquide, composé d'un


monomère (acide acrylique; acide méthacrylique), dont la polymérisation se fait à froid.
- l’alumine (AL2O3) qui se constitue, sous sa forme non cristalline, un certain nombre de
pierres précieuses. L'alumine est alors souvent utilisée sous sa forme cristalline α ou,
corindon. Sa structure est faite d'un assemblage hexagonal compact d'atomes d'oxygène et
d'aluminium. Les ions O2– forment un empilement hexagonal et les deux ions Al3+
occupent les deux tiers des sites octaédriques (figure 3.1).Pour notre travail on a utilisé
l'alumine α d'une grosseur moyenne de 1µm des particules.

Figure 3.1 : Microstructure de l’alumine Al2O3 [75]

-Les milieux du stockage, on a considéré trois milieux à savoir l’eau distillé, l’acide
citrique et l'heptane qui simulent respectivement la salive (et l’eau naturelle), les boissons
gazeuses (et les jus) et les produits gras.

3.4 L'essai d'usure :


De nombreuses installations expérimentales ont été décrites dans la littérature pour la
détermination de l'usure des restaurations dentaires [76; 77; 78]. Elles tiennent compte de
plusieurs paramètres pour l’explication des mécanismes d'usure.

3.4.1 Préparation des échantillons:


Les essais expérimentaux de l'usure nécessitent la préparation d’un certain nombre
d’éprouvettes. Trois lots de vingt quatre éprouvettes ont été réalisés.
Pour effectuer les essais de l'usure, nous avons utilisé des éprouvettes sous forme de
disque de même épaisseur (e = 3 mm) et de diamètre (D= 12 mm). Le premier lot étant

60
CHAPITRE III MATERIAUX ET PROCEDURES
EXPERIMENTALES

réalisé en résine acrylique pure, pour le deuxième lot, on a ajouté 20% de l'alumine, et de
50% pour le troisième lot. Les échantillons sont réalisés de la façon suivante : on mélange
la poudre et le liquide dans un petit récipient. Une fois que le composé devient pâteux, on
étale la pâte dans des moules sous forme d'un disque. Le moule est couvert, de chaque
extrémité d'un verre plat et serré entre les mains pour sortir le surplus à l'extérieur du
moule. A la température ambiante, les disques d'usure de la résine sont auto polymérisés
pour un temps de 15 à 20 min. Une fois que le durcissement du matériau est fait, on retire
les échantillons du moule (figure 3.2).

La résine
Le moule

Figure 3.2: L'échantillon utilisé pour l'essai de l'usure.

3.4.2 Le dispositif d'usure:


Un grand nombre de système de test d'usure in vitro des matériaux dentaires a été décrit en
littérature où plusieurs centres de recherches ont développé des dispositifs d'essai de
l'usure avec des degrés de différents de complexités et des approches mécaniques
principales. Ces systèmes sont considérés avec différentes techniques de simulation de
l'usure [79].
Notre dispositif d'usure fonctionne suivant le système pion sur plan où une dent humaine
frotte sur la surface plane de l'échantillon. L'échantillon est monté sur un disque tournant
par l'intermédiaire d'un moteur électrique. La dent humaine est fixée sur un piston qui peut
se déplacer verticalement. L'échantillon et l'antagoniste (dent humaine) sont placés
exactement l'un contre l'autre avant de commencer l'expérience. La charge verticale est
induite par un arbre support. L'usure (perte de masse) peut être déterminée en mesurant le
changement de la masse de spécimen pendant l'expérience.

61
CHAPITRE III MATERIAUX ET PROCEDURES
EXPERIMENTALES

a- Principe de fonctionnement:
Le moteur transmet le mouvement de rotation au disque porte échantillon, et la mise en
contact de l'ensemble se fait à l'aide d'une charge sur l'arbre. Le dispositif de l'usure est
constitué de différentes pièces montrées sur la figure 3.3. Selon la numération donnée aux
pièces, les différents éléments de dispositif sont :
(1) Porte échantillon
(2) Echantillon
(3) Antagoniste
(4) Arbre porte antagoniste
(5) Charge

(5)

(3)
(4)

(2)

(1)

Figure 3.3:Dispositif d'usure

b- Les paramètres choisis : les paramètres d'étude l'usure sont comme suit:
- la vitesse de rotation: 128 t/min
- charge normale : 1600g.
- mode lubrifié : sec

62
CHAPITRE III MATERIAUX ET PROCEDURES
EXPERIMENTALES

c- La mesure de l'usure :
L'usure (perte de masse) est déterminée en mesurant le changement de la masse du spécimen,
en utilisant la balance de marque Starorius. Sa précision de mesure est de 1mg. A chaque 10
minute, on mesure la masse enlevée du matériau dentaire. Pour chaque échantillon on fait 7
mesures successives.

3.5 L'essais de fatigue :


L’application d'un cycle d’effort dont la répétition peut conduire à la rupture des matériaux.
Les essais de fatigue permettant de déterminer expérimentalement la résistance des matériaux
soumis à des contraintes variables et répétées. On applique des cycles de contraintes, par la
flexion à trois points.

3.5.1 Les éprouvettes de la fatigue:


Pour effectuer les essais de fatigue, nous avons utilisé des éprouvettes sous forme
parallélépipédiques de longueur (L = 30 mm), de largeur (l =3 mm); et de même épaisseur (e
= 3mm). L'essai de fatigue nécessite un nombre très important d’éprouvettes.
La préparation des d’échantillons passe nécessairement par les mêmes étapes que celles de
l'essai de l'usure, sauf qu’on étale la pâte dans des moules rectangulaires. Apres cette étape, on
laisse la pâte s'autopolymériser à la température ambiante. Une fois que le durcissement du
matériau est fait, on retire les échantillons du moule (figure 3.4).

3
3

Figure 3.4: L'éprouvette de l'essai de fatigue.

63
CHAPITRE III MATERIAUX ET PROCEDURES
EXPERIMENTALES

3.5.2 Le dispositif de fatigue:


Le dispositif qu’on a utilisé à l'essai de fatigue, permet d'effectuer des chocs cycliques sur les
échantillons. Son principe de fonctionnement est le suivant:
Un moteur électrique fixé entraîne un système de pièces assemblées. Celui-ci tourne avec une
vitesse de rotation n = 48tr/min. Le fonctionnement de l'assemblage est décrit ci-dessous. Le
mouvement de rotation des éléments tournants est transformé en un mouvement d'oscillation
verticale de la bille c par rapport au couple cinématique de rotation D. Par l'intermédiaire d'un
fil 4 (fil de pêche), ce dernier mouvement est transmis au percuteur c où à son extrémité est
fixée une bille en acier d'un diamètre de 3mm. Le fil 4 glisse sur les deux axes 5. A son tour,
la pièce (formée d'un ensemble de trois pièces a, b et c) frappe l'échantillon 2 logé dans un
porte échantillon. L'échantillon est posé sur deux appuis 1.
Lorsque le moteur fait une rotation, le percuteur c effectue un cycle complet. On note que
l'ensemble (a, b et c), guidé en translation par un alésage 3 et fixé sur le bâti 6, percute
l'échantillon sous l'effet de la pesanteur c'est-à-dire que nous avons un choc cyclique. Le
percuteur c revient à sa position initiale par l'intermédiaire du fil 4 (c'est à dire par la partie
A). On note aussi que le porte échantillon peut être ajusté pour avoir le même endroit de
contact (le milieu d'échantillon) entre le matériau et la bille. Par un système de filetage,
l'ensemble (a, b et c) peut se modifier en longueur et aussi varier l'énergie potentielle
(variation de position initiale de l'ensemble (a, b et c)). La fréquence de mouvement du
système est de 0,8 Hz (figure 3.5).

64
CHAPITRE III MATERIAUX ET PROCEDURES
EXPERIMENTALES

Figure 3.5 Schéma cinématique du dispositif de fatigue


3.5.3 Le test de fatigue:
Pour le test de fatigue, on place les échantillons dans le porte échantillon du dispositif de
fatigue où ils sont soumis à des chocs cycliques jusqu'à 10000 cycles. Au dessus de cette
valeur, on observe une rupture de nombreux échantillons. On considère ainsi le nombre de
cycle où il n’y’ a pas la rupture de chaque échantillon c'est-à-dire 10 000 cycles.
On note que les surfaces des échantillons retirés du moule sont polies pour atteindre les
dimensions exactes avant la mesure de la fatigue. Ensuite, on place les échantillons dans le
porte échantillon du dispositif de fatigue où ils sont soumis à des chocs cycliques jusqu'à la
rupture complète du matériau. On considère ainsi le nombre de cycle où il y a la rupture de
chaque échantillon.

3.6 L’essai de flexion:


Le but essentiellement recherché, à travers cet essai, est d'obtenue la valeur de la résistance à la
rupture de chaque échantillon fatigué, renforcé et stocké. La machine qu’on a utilisée est de
type ZWICK ROWELL (figure3.6) pour réaliser les essais de la flexion à 3 points. Les forces
appliquées sur l’éprouvette sont mesurées à l’aide d’un logiciel. Nous avons utilisé l'essai de
flexion à 3 points (figure 3.7) avec une vitesse de sollicitation de 1 mm/min [80].

65
CHAPITRE III MATERIAUX ET PROCEDURES
EXPERIMENTALES

L'éprouvette, de forme parallélépipédique repose sur deux appuis distants de L=20 mm [2].
La charge P est appliquée au milieu de la face supérieure. L'essai de la fatigue sera terminé
une fois que l'échantillon stocké est brisé sous l'action de la force de flexion de la
machine. On reçoit la courbe de la force (ou contrainte) de la flexion en fonction de la
flèche (déformation de l'échantillon stocké) pour chaque échantillon.

Figure 3.6 : Machine de traction de type ZWICK ROELL/ Z050.

Figure 3.7:Montage de flexion 3 points.

66
CHAPITRE III MATERIAUX ET PROCEDURES
EXPERIMENTALES

3.7 L’essai de dureté:


Les indentations sont faites par l'intermédiaire d’un dispositif d'indentation, c'est le duromètre
ZHU 2,5 de marque : Zwick/Rolle (Zwick Hardiesse Unity) de charge maximale 2,5KN est
représenté sur la figure 3.8. Il est constitué de trois parties principales :a) l’indenteur, b) le
microscope optique et c) la table XY. Il est équipé d’une tête de mesure de dureté munie d’un
pénétrateur Vickers qui est monté sur la colonne suspendue par des ressorts flexibles. Le
microscope optique est équipé d’une tourelle porte objective. Les échantillons sont montés sur
une table XY à mouvements croisés. Pour cet essai, on a considéré une charge de compression
de 2 N. le duromètre donne directement la valeur de la dureté après avoir mesuré les
diagonales de l’empreinte.

Figure 3.8 : Le duromètre ZHU 2,5.

67
CHAPITRE III MATERIAUX ET PROCEDURES
EXPERIMENTALES

3.8 Résultats:
3.8.1 Les résultats de l'usure:
Les résultats sont reportés sur une série de 9 graphes. Ils correspondent à la perte de masse en
fonction du temps, des milieux d'immersion, du matériau utilisé avec les pourcentages de
renforcement.
Les durées de stockage considérées sont : 0, 1, 2 et 4 mois.
Les milieux de stockages utilises sont : l’eau distillée, l’acide citrique et l’heptane.
Le matériau employé est la résine acrylique sans et avec un renforcement de 20 et 50% avec
la poudre d’alumine.
Les courbes ont donné des allures semblables où la perte de masse cumulée augmente avec le
temps d’usure. On voit que l’usure augmente en fonction du temps et cela pour toutes les
durées de stockage.

3.8.1.1 L'usure des échantillons immergés dans l'eau distillée :


Les figures 3.9.a; 3.9.b; 3.9.c représentent l’usure en fonction du temps pour des durées de
stockage de: 0 mois, 1 mois et de 2 mois dans l’eau distillée. Trois groupes d’échantillons
sont considérés : les éprouvettes en résines acrylique avec un renforcement de 0%, 20% et
50% d'alumine Al2O3.
Généralement, les trois courbes ont montré deux étapes : une région marquée par une usure
rapide et une autre constante.
Les effets de l'immersion dans l'eau sur la résine résultent une réduction de la résistance à
l'usure. Pas de grandes différences ont été trouvées entre les trois différents types de
matériaux. Toutefois, on peut dire que pour l’eau distillée, la durée de stockage a un effet
relativement faible sur l'usure puisque il n’y’a pas une grande perte de masse entre celui qui
est non stocké par rapport aux deux autres échantillons.

a- Les échantillons avec 0% de renforcement :


La figure 3.9.a représente la mesure de l’usure en fonction du temps des échantillons en
résine stockés dans l'eau distillée.
La longue durée de stockage, c'est-à-dire 2 mois, a donné une perte de masse la plus grande.
Par contre celle de sans stockage, elle a donné l’usure la plus faible. Ensuite plus le temps de
stockage est long et plus l’usure est importante.

68
CHAPITRE III MATERIAUX ET PROCEDURES
EXPERIMENTALES

sans stockage
1 mois
2 mois
Perte de masse cummulée(mg) 3.0

2.5

2.0

1.5

1.0

0.5

0.0

10 20 30 40 50 60
Temps (min)

Figure 3.9.a: Mesure de l’usure en fonction du temps des échantillons en résine


stockés dans l'eau distillée.

b- Les échantillons renforcés par 20% d'Al2O3 :


La figure 3.9.b indique la mesure de l’usure en fonction du temps des échantillons en résine
renforcés par 20% d'alumine stockés dans l'eau distillée.
Toujours la durée de stockage de 2 mois donne l’usure la plus grande. Vient ensuite ceux de 1
mois et à la fin celle de sans stockage. Donc plus la durée de stockage est longue et plus la
perte de masse est importante.

69
CHAPITRE III MATERIAUX ET PROCEDURES
EXPERIMENTALES

sans stockage
1 mois
3.2 2 mois
3.0
2.8
Perte de masse cummulée(mg)

2.6
2.4
2.2
2.0
1.8
1.6
1.4
1.2
1.0
0.8
0.6
0.4
0.2
0.0
-0.2

10 20 30 40 50 60

Temps (min)

Figure 3.9.b: Mesure de l’usure en fonction du temps des échantillons en résine


renforcés par 20% d'Al2O3 stockés dans l'eau distillée.

b. Les échantillons renforcés par 50% d'Al2O3:


Sur la figure 3.9.c est représentée la mesure de l’usure en fonction du temps des échantillons
en résine renforcés par 50% d'Al2O3 stockés dans l'eau distillée.
Le même comportement que les deux précédentes études est à remarquer ici où d’une façon
générale, la durée de stockage de 2 mois a donné l’usure la plus importante. Vient ensuite
celle de 1 mois et à la fin celle avec 0 stockage; c'est-à-dire plus la durée de stockage est
longue et plus la perte de masse est grande.

70
CHAPITRE III MATERIAUX ET PROCEDURES
EXPERIMENTALES

sans stockage
1 mois
2.2 2 mois
2.0

1.8
Perte de masse cummulée(mg)

1.6

1.4

1.2

1.0

0.8

0.6

0.4

0.2

0.0

-0.2
10 20 30 40 50 60

Temps (min)

Figure 3.9.c: Mesure de l’usure en fonction du temps des échantillons en résine


renforcés par 50% d'Al2O3 stockés dans l'eau distillée.

3.8.1.2 L'usure des échantillons immergés dans l'acide citrique:


Les figures 3.10.a; 3.10.b; 3.10.c représentent l’usure en fonction du temps pour des durées de
stockage de: 0 mois, 2 mois et de 4 mois dans l’acide citrique. Trois groupes d’échantillons
sont considérés : les éprouvettes en résines acrylique avec un renforcement de 0%, 20% et
50% d'alumine Al2O3.
Les effets de l'immersion dans l’acide citrique sur la résine résultent une réduction de la
résistance à l'usure puisque plus la durée de stockage est longue et plus l’usure est grande. On
remarque que l’écart entre les allures de 0 stockage et les deux autres durées est relativement
grande que celui du précédent milieu surtout pour le plus long temps d’usure c'est-à-dire 60
minutes.
On peut dire que l’acide citrique, qui est un milieu agressif, influe sur l’usure des résines au
cours du temps de stockage.

a. Les échantillons sans renforcement:


L'influence l'acide citrique sur l'évolution de l'usure de la résine dentaire en fonction du
temps est illustrée sur le schéma 3.10.a

71
CHAPITRE III MATERIAUX ET PROCEDURES
EXPERIMENTALES

On remarque que l’acide citrique a une influence sur l’usure des résines dentaires puisque
l’échantillon sans stockage a donné l’usure la moins faible par rapport aux deux autres durées.
Si on considère les durées de 2 et 4 mois, plus le temps de stockage est long et plus l’usure est
importante.

sans stockage
2 mois
7.5
4 mois
7.0
6.5
Perte de masse cummulée(mg)

6.0
5.5
5.0
4.5
4.0
3.5
3.0
2.5
2.0
1.5
1.0
0.5
0.0

10 20 30 40 50 60
Temps (min)

Figure 3.10.a: Mesure de l’usure en fonction du temps des échantillons en résine


stockés dans l'acide citrique.

b. Les échantillons renforcés par 20% d'Al2O3:


La figure 3.10.b a donné une courbe de l'usure cumulée pour les durées de stockage
considérées. L'usure augmente avec le temps. Pour un temps d’usure de 60 minutes, la perte
de masse passe 1mg pour une durée de stockage de 0 mois à 4 mg pour 2 mois et à 7 mg pour
4 mois. Donc l’acide à un effet significatif sur l'usure de la résine renforcée à 20%.

72
CHAPITRE III MATERIAUX ET PROCEDURES
EXPERIMENTALES

sans stockage
7.5 2 mois
7.0 4mois
6.5
Perte de masse cummulée(mg)

6.0
5.5
5.0
4.5
4.0
3.5
3.0
2.5
2.0
1.5
1.0
0.5
0.0

10 20 30 40 50 60

Temps (min)

Figure 3.10.b: Mesure de l’usure en fonction du temps des échantillons en résine


renforcés par 20% d'Al2O3 stockés dans l'acide citrique.

c. Les échantillons renforcés par 50% d'Al2O3


La figure 3.9.c représente la mesure de l’usure en fonction du temps des échantillons en résine
renforcés par 50% d'Al2O3 stockés dans l'acide citrique. On voit que l’usure augmente en
fonction du temps où l'usure a diminué par rapport aux précédentes mesures. Ce qui explique
l’effet de renforcement de l'alumine (50% Al2O3). Aussi, le stockage de 2 mois n’a aucun
effet sur l’usure puisque la perte de masse n’a pas changée par rapport celui qui n’est pas
stocké. Pour celui de 4 mois, la perte de masse n’a changé que de 1 mg pour le plus long
temps d’usure. Ceci reflète l’effet du renforcement de la résine par l’alumine où l’acide
citrique n’a presque aucun effet sur l’usure de ces échantillons.

73
CHAPITRE III MATERIAUX ET PROCEDURES
EXPERIMENTALES

sans stockage
2 mois
2.2
4 mois
2.0

1.8
Perte de masse cummulée(mg)

1.6

1.4

1.2

1.0

0.8

0.6

0.4

0.2

0.0

-0.2
10 20 30 40 50 60

Temps (min)

Figure 3.10.c: Mesure de l’usure en fonction du temps des échantillons en résine


renforcés par 50% d'Al2O3 stockés dans l'acide citrique.

3.8.1.3 L'usure des échantillons immergés dans l'heptane:


Les figures 3.11.a; 3.11.b; 3.11.c représentent l’usure en fonction du temps pour des durées de
stockage de: 0 mois, 2 mois et de 4 mois dans l'heptane. Trois groupes d’échantillons sont
considérés : les éprouvettes en résines acrylique avec un renforcement de 0%, 20% et 50%
d'alumine Al2O3.
Pour ce milieu d’immersion, toutes les courbes ont donné des allures où la perte de masse
augmente avec le temps d’usure.

a. Les échantillons sans renforcement:


Pour cette étude, on remarque que la durée de stockage de 2 mois n'a pas d’influence sur
l'usure puisque la perte de masse n’a pas changé par rapport à l’échantillon non stocké. Par
contre, pour la durée de 4 mois la perte de masse a atteint 5 mg. Donc pour la résine non
renforcée, l’heptane influe sur l’usure seulement pour les longues durées de stockage.

74
CHAPITRE III MATERIAUX ET PROCEDURES
EXPERIMENTALES

sans stockage
2 mois
5.5
4 mois
5.0
Perte de masse cummulée(mg)

4.5

4.0

3.5

3.0

2.5

2.0

1.5

1.0

0.5

0.0

10 20 30 40 50 60

Temps (min)

Figure 3.11.a: Mesure de l’usure en fonction du temps des échantillons en résine


stockés dans l'heptane.

b. Les échantillons renforcés par 20% d'Al2O3:


Pour la figure 3.11.b, on voit que le stockage dans l’heptane a une influence considérable sur
l’usure des résines dentaires renforcées avec 20% d’alumine pour les durées de stockage de 4
mois où la perte de masse est passée de 1 mg à 5 mg. Pour les deux autres durées de (0 et 2
mois), on remarque que l’heptane n’a pas un grand effet sur l’usure puisque la perte de masse
a faiblement changé. Aussi, l’effet de ce liquide ne s’est vraiment manifesté qu’après 20
minutes d’usure pour l’échantillon à 4 mois de stockage. Donc le renforcement à 20 % a un
rôle dans ce comportement.

75
CHAPITRE III MATERIAUX ET PROCEDURES
EXPERIMENTALES

sans stockage
2 mois
4 mois
5
Perte de masse cummulée(mg)

10 20 30 40 50 60

Temps (min)

Figure 3.11.b: Mesure de l’usure en fonction du temps des échantillons en résine


renforcés par 20% d'Al2O3 stockés dans l'heptane.

c. Les échantillons renforcés par 50% d'Al2O3:


La figure 3.11.c présente la mesure de l’usure en fonction du temps des échantillons en
résine renforcés par 50% d'Al2O3 stockés dans l'heptane.
On remarque que la résistance à l’usure est relativement grande par rapport aux deux
précédentes figures puisque la perte de masse ne s’est changée qu’après 30 et 40 minutes
d’usure respectivement pour les échantillons sans et 4 mois de stockage. Toutefois, on voit
que l'heptane n’a pas un grand effet sur l’usure de ce type d’échantillon car il n’a pas une
grande différence dans la perte de masse en passant de 0 et 2 mois à 4 mois de stockage (1 à 2
mg de perte pour 60 minutes d’usure). Ceci montre l’effet du niveau de renforcement des
résines (50%) sur le comportement à l’usure dans un tel milieu.

76
CHAPITRE III MATERIAUX ET PROCEDURES
EXPERIMENTALES

sans stockage
2 mois
2.0 4 mois

1.8
Perte de masse cummulée(mg)

1.6

1.4

1.2

1.0

0.8

0.6

0.4

0.2

0.0

10 20 30 40 50 60

Temps (min)

Figure 3.11.c: Mesure de l’usure en fonction du temps des échantillons en résine


renforcés par 50% d'Al2O3 stockés dans l'heptane.

3.8.1.4 L’effet de renforcement sur l’usure.


Pour voire l’effet de l’alumine sur l’usure des résines dentaires, on a choisi la même période
de stockage pour les trois liquides d’immersion, c'est-à-dire 2 mois.

a. L'usure des échantillons immergés dans l'eau distillée :


Sur la courbe 3.12a, on remarque que plus la quantité d’alumine ajoutée à la résine est grande
et plus la résistance à l’usure s’améliore. Pour l’échantillon 50%, la perte de masse n’a pas
dépassé les 2 mg, puis elle est restée constante à cette valeur malgré la continuité de l’essai de
l’usure où une stabilité est montrée à ce niveau. Le même comportement est à signaler pour le
renforcement de 20% où l’usure s’est stabilisée à une perte de 3 mg. La même chose peut être
remarquée pour l’échantillon sans renforcement. Mais ici, on a une usure relativement rapide
jusqu’à 3 mg pour avoir la stabilité de la courbe. Généralement, on peut dire que ce type de
milieu a permis une stabilité de l’usure après un temps de 40 minutes de frottement.

77
CHAPITRE III MATERIAUX ET PROCEDURES
EXPERIMENTALES

sans renforcement
20% Al O
2 3

50% Al O
2 3
3,0
Perte de masse cumuleé (mg)

2,5

2,0

1,5

1,0

0,5

0,0

10 20 30 40 50 60

Temps (min)

Figure 3.12.a: Mesure de l’usure en fonction du temps des échantillons immergés


pendant 2 mois dans l'eau distillée

b. L'usure des échantillons immergés dans l'acide citrique:


La figure 3.12.b montre que le renforcement a diminué l’usure de la résine. L’échantillon sans
renforcement a donné une usure très rapide avec un comportement linéaire vis-à-vis du temps.
Pour les 60 minutes d’usure, la perte de masse est chutée de 6 à 3 mg par rapport à la
précédente figure. Ceci représente la moitié de la valeur précédente. Ce comportement
montre l’action de l’acide citrique sur la résine sans alumine. La même remarque est à
signaler pour le renforcement 50% avec un effet moins significatif. Pour celui de 20%, on voit
que l’usure est rapide où elle a atteint une perte de masse de 4 mg. Donc un certain effet de
l’acide citrique est à considérer sur la résistance à l’usure pour ce temps de stockage.

78
CHAPITRE III MATERIAUX ET PROCEDURES
EXPERIMENTALES

sans renforcement
20% Al O
2 3

50% Al O
2 3
6
Perte de masse cumuleé (mg)

10 20 30 40 50 60

Temps (min)

Figure 3.12.b: Mesure de l’usure en fonction du temps des échantillons immergés


pendant 2 mois dans l'acide citrique

c. L'usure des échantillons immergés dans l'heptane:


Sur la figure 3.12c et pour un renforcement de 50%, d’alumine, on observe le même
comportement que celui qui est présenté sur les figures 3.12a et 3.12b où il n’a pas un grand
changement des résultats de l’usure. Donc les trois milieux de stockage n’ont pas une grande
influence sur l’usure des résines renforcées par 50% d’alumine. Pour le renforcement 20%, la
perte de masse n’a pas dépassée les 2 mg. Elle représente relativement la plus faible valeur
par rapport aux deux autres milieux. Toujours, c’est l’échantillon sans renforcement qui
donne l’usure la plus grande mais avec une plus grande résistance à l’usure que ceux des deux
milieux précédents.

79
CHAPITRE III MATERIAUX ET PROCEDURES
EXPERIMENTALES

sans renforcement
20% Al O
2 3

50% Al O
2 3

2,0
Perte de masse cumuleé (mg)

1,5

1,0

0,5

0,0

10 20 30 40 50 60
Temps (min)

Figure 3.12.c: Mesure de l’usure en fonction du temps des échantillons immergés


pendant 2 mois dans l'heptane.

3.8.2 Résultats de la fatigue:


On note que l’essai de fatigue permet la création prématurée des fissures à l’intérieur des
échantillons. Les résultats de la fatigue montrent qu’il y’ a une grande différence de résistance
à la fatigue entre les résines renforcées à 50% et les deux autres résines (0 et 20%). Aux
premiers séjours de stockages, ces dernières résines présentent le même comportement pour
les trois types d’immersion. Après 60 jours, de grandes variations de comportement sont
produites.

3.8.2.1 La fatigue des échantillons immergés dans l'eau distillée:


La figure 3.13.a indique la mesure de la fatigue en fonction du temps des échantillons
immergés dans l'eau distillée pour trois renforcements : 0, 20 et 50%. On remarque que les
trois courbes ont des allures identiques, c'est-à-dire elles présentent une période constante
pour la durée de stockage de 40 à 60 jours puis elles chutent pour la suite de l’essai. Les
échantillons renforcés à 50 % de Al2O3 sont rompus pour un nombre de cycle inférieur à 4000
cycles, par contre la plus part des échantillons sans et avec 20% de renforcement ont résisté
jusqu’à des valeurs de 10 000 cycles. Ça veut dire que 1es échantillons renforcés par 50 %

80
CHAPITRE III MATERIAUX ET PROCEDURES
EXPERIMENTALES

d'alumine ne supportent pas des charges cycliques et que le matériau se bascule vers un
comportement d’une céramique. On remarque aussi que la durée de stockage a un effet
significatif sur la résistance de fatigue des éprouvettes, car les échantillons immergés pour les
longues durées de stockage (plus de 60 jours) dans l'eau distillée sont rompus à un nombre de
cycle inférieur à 8 000 cycles.

sans renforcement
20% Al2O3
50% Al2O3
10000

8000
Nombre de cycle

6000

4000

2000

0
0 20 40 60 80 100 120
Temps de stockage (jours)

Figure 3.13.a: Mesure de la fatigue en fonction du temps des échantillons


immergés dans l'eau distillée.

3.8.2.2 La fatigue des échantillons immergés dans l'acide citrique:


La figure 3.13.b montre la mesure de la fatigue en fonction du temps des échantillons
immergés dans l'acide citrique pour trois renforcements : 0, 20 et 50%. Sur ce graphe, on
remarque que le nombre de cycles d’endommagement sont généralement identiques que ceux
de la figure précédente (rupture à des cycles inférieurs à 4000 pour les échantillons à 50% de
renforcement et 10 000 cycles pour les deux autres types de matériaux). Pour ceux de 50%,
on voit une diminution progressive de résistance qu’après 45 jours de stockage jusqu’à
l’affaiblissement total à 120 jours d’immersion. Ensuite vient ceux de 20% où la rupture s’est
faite d’une façon brutale après 60 jours de stockage où on voit une chute de résistance à 4000
cycles. Avant cette durée de stockage, la résistance à la fatigue n’a pas changée puisque le
nombre de cycle est resté identique (autour des 10 000 cycles). Pour la résine sans
renforcement, toujours il n’a pas de changement de nombre de cycles (10 000 cycles) pour la

81
CHAPITRE III MATERIAUX ET PROCEDURES
EXPERIMENTALES

rupture du matériau aux premiers temps de stockage. Après 60 jours d’immersion, il y’a une
diminution rapide de résistance à la fatigue des échantillons à 2500 cycles pour 120 jours de
stockage.

sans renforcement
11000 20% Al2O3
50% Al2O3
10000

9000

8000
Nombre de cycle

7000

6000

5000

4000

3000

2000

1000

0 20 40 60 80 100 120

Temps de stockage (jours)

Figure 3.13.b: Mesure de la fatigue en fonction du temps des échantillons immergés


dans l'acide citrique

3.8.2.3 La fatigue des échantillons immergés dans l'heptane:


La figure 3.13.c présente la mesure de la fatigue en fonction du temps des échantillons
immergés dans l'heptane pour trois renforcements : 0, 20 et 50%. On remarque que les
échantillons de 50% de renforcement ont donné un résultat semblable que ceux des deux
précédents milieux de stockage où la rupture s’est produite aux nombres de cycles inférieurs à
4000 cycles. Cependant, pour l’échantillon sans renforcement, le nombre de cycles présentant
la rupture n’a faiblement changé qu’après un dépassement de 80 jours de stockage puis il y’a
une chute brusque de résistance où le matériau n’a résisté que 30 minutes (64 cycles) pour les
120 jours de stockage. La même chose est à conclure pour l’échantillon de 20% de
renforcement avec un changement de comportement relativement grand (par rapport aux deux
précédents milieux) en dépassant les 90 jours de stockage pour chuter à 17 cycles à la fin de la
période de stockage considérée.

82
CHAPITRE III MATERIAUX ET PROCEDURES
EXPERIMENTALES

sans renforcement
20% Al2O3
50% Al2O3
10000

8000
Nombre de cycle

6000

4000

2000

0 20 40 60 80 100 120
Temps de stockage(jours)

Figure 3.13.c: Mesure de la fatigue en fonction du temps des échantillons immergés


dans l'heptane.

3.8.3Mesure la dureté Vickers:


Pour étudier l’effet du renforcement de la résine avec l’alumine sur la résistance superficielle,
on a procédé à mesurer la dureté de ces matériaux stockés dans les trois milieux déjà
considérés.

3.8.3.1 Mesure la dureté Vickers pour les échantillons immergés dans l'eau distillée:
La figure 3.14.a représente la mesure la dureté Vickers HV en fonction de la durée de
stockage pour les échantillons immergés dans l'eau distillée.
Pour les trois renforcements, on remarque un comportement semblable des courbes de la
dureté: une diminution puis une augmentation des valeurs. Cependant, toutes les trois
courbes présentent un point d’inflexion qui se déplace d’une façon progressive vers les
hautes valeurs de dureté et de pourcentage d’alumine. On voit aussi que plus la résine
comporte de l’alumine et plus le matériau devient résistant à la dureté.

83
CHAPITRE III MATERIAUX ET PROCEDURES
EXPERIMENTALES

sans renforcement
25,5 20% Al2O3
25,0 50% Al2O3
24,5
24,0
23,5
23,0
Durté Vickers(HV)

22,5
22,0
21,5
21,0
20,5
20,0
19,5
19,0
18,5
18,0
17,5

0 20 40 60 80 100 120
Temps du stockage (jours)

Figure 3.14.a: Mesure la dureté Vickers HV en fonction de la durée de stockage pour


les échantillons immergés dans l'eau distillée

3.8.3.2 Meure la dureté Vickers pour les échantillons immergés dans l'acide citrique:
La figure 3.14.b donne la mesure la dureté Vickers HV en fonction de la durée de
stockage pour les échantillons immergés dans l'acide citrique.
Pour les trois pourcentages, on a une diminution de la dureté des trois types de matériaux
à la durée de stockage de 45 jours. Puis au-delà de ce temps, il y’a une augmentation de
cette résistance au fur et à mesure que la durée de stockage est longue. Le même
comportement que celui du premier milieu est présent dans ce cas où il y’a un point
d’inflexion se déplaçant vers les hautes valeurs.

84
CHAPITRE III MATERIAUX ET PROCEDURES
EXPERIMENTALES

sans renforcement
20% Al2O3
23,5
50% Al2O3
23,0

22,5

22,0
Durté Vickers(HV)

21,5

21,0

20,5

20,0

19,5

19,0

18,5

18,0

17,5
0 20 40 60 80 100 120

Temps du stockage (jours)

Figure 3.14.b: Mesure la dureté Vickers HV en fonction de la durée de stockage pour


les échantillons immergés dans l'acide citrique

3.8.3.1 Meure la dureté Vickers pour les échantillons immergés dans l'heptane:
La figure 3.14.c montre la mesure la dureté Vickers HV en fonction de la durée de
stockage pour les échantillons immergés dans l'heptane.
Pour les trois types de résine, on a toujours un minimum de la valeur de la dureté au
niveau des 45 jours de stockage. Puis la dureté augmente après ce temps d’immersion.
On constate que la dureté de résine pure n’a pas assez changée de valeur au cours du
séjour dans l’heptane chose qui ne s’est pas présentée dans les deux précédents milieux.
La même remarque est à signaler pour le renforcement de 20%. Presque le même
décalage est observé entre les courbes de 0% et 20%. Pour ceux des 50%, l’écart s’est
amplifié après les 45 jours de stockage.

85
CHAPITRE III MATERIAUX ET PROCEDURES
EXPERIMENTALES

sans renforcement
20% Al2O3
50% Al2O3
25

24
Durté Vickers(HV)

23

22

21

20

19

18

17
0 20 40 60 80 100 120
Temps du stockage (jours)

Figure 3.14.c: Mesure la dureté Vickers HV en fonction de la durée de stockage pour


les échantillons immergés dans l'heptane

3.8.4 La mesure de la flexion:


Pour cette caractéristique mécanique, les échantillons utilisés sont déjà soumis à la
fatigue pour un nombre de cycles 10000. Donc ces pièces sont «fatiguées» avant de
procéder à la mesure de la flexion. On remarque que les résines renforcées à 50% n’ont
pas résisté à la contrainte de flexion où la rupture s’est produite tout au début de cet
essai. On note que les résines non renforcées présentent une résistance à la flexion plus
grande que celle qui est mélangée avec l’alumine. Ceci montre l’effet de la poudre
céramique sur la résistance à la flexion de la résine dentaire. Les variations de la
contrainte de flexion en fonction de la déformation se fait d’une façon linéaire pour les
deux types d’échantillons quelques soient le milieu de stockage.

3.8.4.1 La mesure de la flexion pour les échantillons immergés dans l'eau distillée:
La figure 3.15.a représente la mesure la contrainte de flexion en fonction de la durée de
stockage pour les échantillons immergés dans l'eau distillée. Aux premiers jours de
stockages, on voit qu’il y’a une grande différence de valeur entre les deux renforcements
(0 et 20%). Cet intervalle s’est rétréci pour les plus longs séjours (60 jours). On note

86
CHAPITRE III MATERIAUX ET PROCEDURES
EXPERIMENTALES

aussi que pour résines non renforcées, la contrainte de flexion a faiblement changé. Le
contraire s’est produit pour l’autre renforcement où une augmentation de la contrainte de
flexion relativement grande est produite.

sans renforcement
20% Al2O3
70
Contrainte de flexion (N/mm )

65
2

60

55

50

10 20 30 40 50 60

Durée de stockage (jours)

Figure 3.15.a: Mesure la contrainte de flexion (σf) en fonction de la durée de


stockage pour les échantillons immergés dans l'eau distillée.

La figure 3.15.b donne la mesure la contrainte de flexion en fonction de la flèche pour


une durée de stockage de 2 mois dans l'eau distillée. On note que le comportement à la
flexion des deux renforcements est le même. Le faible décalage entre les deux courbes
s’agrandit d’une façon progressive avec l’augmentation de la contrainte de flexion.

87
CHAPITRE III MATERIAUX ET PROCEDURES
EXPERIMENTALES

0%
20%
80

70
Contrainte de flexion (N/mm )
2

60

50

40

30

20

10
100 200 300 400 500

Fleche (µm)

Figure 3.15.b: Mesure la contrainte de flexion (σf) en fonction de la flèche pour les
échantillons immergés 2 mois dans l'eau distillée.

3.8.4.2 La mesure de la flexion pour les échantillons immergés dans l'acide citrique
La figure 3.16.a présente la mesure de la contrainte de flexion en fonction de la durée de
stockage pour les échantillons immergés dans l'acide citrique. Les deux types de
matériaux présentent des faibles variations de la contrainte de flexion. On remarque un
écart important (presque constant) entre les deux courbes ce qui montre l’effet de
l’alumine sur cette propriété mécanique dans un tel milieu acide.

88
CHAPITRE III MATERIAUX ET PROCEDURES
EXPERIMENTALES

sans renforcement
20% Al2O3

75

70
Contrainte de flexion (N/mm )
2

65

60

55

50

10 20 30 40 50 60

Durée de stockage (jours)

Figure 3.16.a: Mesure la contrainte de flexion (σf) en fonction de la durée de


stockage pour les échantillons immergés dans l'acide citrique.

La figure 3.16.b présente la mesure de la contrainte de la flexion en fonction de la flèche


pour une durée de stockage de 2 mois dans l'acide citrique. La même remarque est à
considérer que la figure 3.15.b où le comportement à la flexion des deux renforcements
est le même. Aussi le faible le décalage entre les deux courbes s’agrandit d’une façon
progressive avec l’augmentation de la contrainte de flexion. Par contre, les deux
matériaux ont donné la même déformation maximale atteinte (400 µm).

89
CHAPITRE III MATERIAUX ET PROCEDURES
EXPERIMENTALES

0%
70 20%

60
Contrainte de flexion (N/mm )
2

50

40

30

20

10
100 150 200 250 300 350 400

Fleche (µm)

Figure 3.16.b: Mesure la contrainte de flexion (σf) en fonction de la flèche pour les
échantillons immergés 2 mois dans l'acide citrique.

3.8.4.3 La mesure de la flexion pour les échantillons immergés dans l'heptane:


La figure 3.17.a montre la mesure de la contrainte de flexion en fonction de la durée de
stockage pour les échantillons immergés dans l'heptane. Toujours il y’a un écart entre les
deux allures. La courbe sans renforcement présente une variation assez grande par
rapport aux deux autres milieux. La même remarque peut être déduite pour l’autre
renforcement.
La figure 3.17.b montre la mesure de la contrainte de flexion en fonction de la flèche
pour une durée de stockage de 2 mois dans l’heptane. On remarque qu’il y’a une
différence entre les deux courbes. Cet écart évolue avec l’augmentation de la
déformation à la flexion. La différence entre les valeurs des résistances extrêmes est
assez importante pour ce type de stockage.

90
CHAPITRE III MATERIAUX ET PROCEDURES
EXPERIMENTALES

sans renforcement
20% Al2O3
86
84
82
80
Contrainte de flexion (N/mm )

78
2

76
74
72
70
68
66
64
62
60
58
56
54
52
50

10 20 30 40 50 60

Durée de stockage (jours)

Figure 3.17.a: Mesure la contrainte de flexion (σf) en fonction de la durée de


stockage pour les échantillons immergés dans l'heptane.

0%
20%
90

80
Contrainte de flexion (N/mm )
2

70

60

50

40

30

20

10

100 200 300 400 500

Fleche (µm)

Figure 3.17.b: Mesure la contrainte de flexion (σf) en fonction de la flèche pour les
échantillons immergés 2 mois dans l'heptane.

91
CHAPITRE III MATERIAUX ET PROCEDURES
EXPERIMENTALES

3.9 Discussion:
L'une des préoccupations majeures dans le développement de matériaux dentaires concernent
la durabilité physique et chimique du matériau sous différentes conditions de charges et de
milieux [81]. C'est un problème crucial en art dentaire pour la restauration. Par conséquent,
l’étude des propriétés mécaniques des biomatériaux dentaires sous les forces de mastication
dans le milieu buccal est d’une grande importance. Ces propriétés mécaniques concernent
l’usure, la fatigue, la dureté, la flexion etc.…
Dans la première partie de notre travail, nous avons étudié l’usure d’une résine dentaire
acrylique. Les matériaux dentaires telles que les résines dentaires disponibles sur le marché
ont une faible résistance à l'usure. On sait aussi que ce matériau présente des propriétés
mécaniques relativement faibles par rapport aux autres biomatériaux dentaires existants [7].
Pour améliorer ses propriétés mécaniques, il faut faire un renforcement au niveau de la
matrice du matériau. Cela se fait par les fibres ou des particules de matériaux inoxydables très
dures [82, 83, 84, 85].
Dans notre travail, on a ajouté des particules d'alumine. La poudre céramique est un matériau
utilisé dans les composites dentaires. L’alumine est une céramique. Grâce à sa matrice
cristalline, elle est moins sensible à l'usure surtout l'attrition mais plus sensibles à la fatigue
résultant de défauts dans le matériau et la composition des matériaux [86].
Au premier lieu, ce matériau dentaire a été renforcé par une poudre d’alumine avec un niveau
de renfort de 20% et 50%. Avec plus de 50%, le composite commence à perdre ses
performances surtout au niveau de la fatigue. Au second lieu, ces matériaux ont été immergés
pour des durées allantes jusqu'à 4 mois dans des liquides bien appropriés représentants le
milieu buccal, la nourriture et les boissons. Pour cela, nous avons utilisé l’eau distillée,
l’heptane et l’acide citrique simulant respectivement la salive, les matières grasses et boissons
gazeuses [87].
Les courbes d’usure ont donné des allures semblables où la perte de masse cumulée augmente
avec le temps d’usure. On a une usure qui augmente en fonction du temps et cela pour toutes
les durées de stockage. En général, la quantité d'usure augmente avec le temps et la charge, et
devient très dépendante de ces paramètres. Une augmentation de la perte de masse à mesure
que le temps d’usure augmente est notée. Ces résultats sont en accord avec ceux rapportés par
d'autres investigateurs qui ont constaté que la perte de masse dans une résine dentaire
augmente linéairement avec la charge, qui était proportionnelle au temps [88]. L'usure a été
identifiée en tant que phénomène de déplacement matériel d'une surface due à l'interaction

92
CHAPITRE III MATERIAUX ET PROCEDURES
EXPERIMENTALES

avec une surface de contact. C’est le résultat d’un déplacement matériel par la séparation
physique, de microfissure, par la dissolution chimique, ou par la fonte à l'interface de contact.
Les effets de l'immersion dans l'eau sur la résine résultent une réduction de la résistance à
l'usure. Pas de grandes différences ont été trouvées entre les trois différents types de
matériaux puisque les maximums de perte de masse varient de 2.2 à 3.2 mg pour un temps
d’usure de 60 min. La longue durée de stockage, c'est-à-dire 2 mois, a donné une perte de
masse la plus grande. Par contre celle de sans stockage, elle a donné l’usure la plus faible.
Ensuite plus le temps de stockage est long et plus l’usure est importante. On note qu’ils
existent plusieurs facteurs importants qui influencent sur le taux de la dégradation des
matériaux dentaires: sa composition, le type de liaison chimique au sein du matériau de base,
le pH du milieu d’immersion et l'absorption des liquides. Les phénomènes d'usure se
produisant dans la cavité buccale résultent d'une interaction complexe de différents
mécanismes d'usure et de divers facteurs (par exemple le niveau du pH, la température, les
habitudes alimentaires, le type de la nourriture, etc.…) qui influencent sur le degré d'usure.
Plusieurs études ont prouvé que le contenu des aliments et des boissons peuvent provoquer la
dégradation et le ramollissement des matériaux dentaires dans l'environnement buccal
affectant ainsi leurs propriétés mécaniques [87].
Aussi, la présence des microfissures dans les couches superficielles est la cause d'un
chargement répétée sur la restauration et pouvant être un précurseur de l'usure clinique [88].
La présente étude a montré que de l'eau distillée a une influence sur l’usure des résines
dentaires [65]. L'eau est connue pour être un facteur important dans le processus de
dégradation des matériaux à base de résine. La dégradation par l'eau est un phénomène qui
peut entraîner des altérations des résines dentaires, des changements des propriétés chimiques
(oxydation ou hydrolyse) et physiques, tels que la plastification et le ramollissement. L'effet
de plastification est reconnue d'affecter les propriétés mécaniques après quelques mois de
stockage dans l'eau [89]. D'autres études, ont montré que l'eau joue un rôle important dans
l'hydrolyse, la dégradation et l'érosion de la résine [90]. Les effets de l'immersion dans l'eau
sur la structure des résines résultent une réduction de la dureté et de résistance à l'usure [82].
Les effets négatifs causés par l'exposition des résines dentaires dans l'eau ont été signalés
comme une réduction de leurs propriétés physiques, comme la résistance à la traction,
résistance à la flexion, le module d'élasticité et la résistance à l'usure [91]. Déjà au milieu des
années 1980, Söderholmet al [2], a démontré la susceptibilité à la dégradation par hydrolyse
des résines composites.

93
CHAPITRE III MATERIAUX ET PROCEDURES
EXPERIMENTALES

Les effets de l'immersion dans l’acide citrique sur la résine résultent une réduction de la
résistance à l'usure puisque plus la durée de stockage est longue et plus l’usure est grande. On
remarque que l’écart entre les allures de 0 stockage et les deux autres durées est relativement
grande que celui du précédent milieu surtout pour le plus long temps d’usure c'est-à-dire 60
minutes. Aussi, on a observé une dissolution chimique dans le cas de l'usure dans le milieu
acide. Ce liquide a donné l’usure la plus importante par rapport aux deux autres milieux. On
peut dire que l’acide citrique, qui est un milieu agressif, influe sur l’usure des résines au cours
du temps de stockage. Ceci prouve qu’il existe une réaction chimique entre la résine et l’acide
citrique lorsqu’on connait que la carie dentaire est provoquée par certains types de bactéries
productrices d'acide par exemple. Ils ferment les hydrates de carbone tels que le glucose et la
saccharose nécessaire à la production des acides organiques entre la dent et la salive. La
plupart des boissons gazeuses contiennent une forte concentration de glucides simples, par
exemple le glucose et le saccharose. Ainsi, les boissons sucrées sont susceptibles d'augmenter
le risque de caries dentaires et la formation des plaques sur tout type de dentier [92].
L’heptane influe sur l’usure seulement pour les longues durées de stockage. Donc il faut une
certaine durée d’immersion pour avoir un effet chimique entre la résine et l’heptane. La perte
de masse a atteint les 2 mg. Elle représente, relativement, la plus faible valeur par rapport aux
deux autres milieux. L'effet nuisible d'heptane a été aussi observée presque dans tous les
essais. Elle s'explique par les dommages potentiels de l'heptane sur la matrice de la résine
[87].
Chimiquement, l'événement par dégradation comporte un processus de scission des chaînes
pendant lequel des chaînes de polymère des spécimens sont fendues pour former finalement
des monomères [93]. Ces monomères sont responsables de la faiblesse du matériau. Ceci
montre l’endommagement de la résine avec et sans renforcement par les milieux d’immersion
en plus de l’application de la force normale de l’usure.
Cette étude a aussi montré que le renforcement de la résine par l'alumine a nettement amélioré
la résistant à l'usure du biomatériau. Le renforcement a diminué l’usure de la résine et cela
pour les trois milieux de stockage. Dans le milieu acide, l’échantillon sans renforcement a
donné une usure importante (6 mg) et très rapide avec un comportement linéaire vis-à-vis du
temps montrant ainsi le grand effet de ce milieu sur la résine saine par rapport aux deux autres
liquides de stockage. Alors celui des 50% la perte de masse n’a pas dépassé 1 mg malgré la
continuité de l’essai où une stabilité est remarquée après 40 min de temps d’usure pour l’acide
citrique et l’heptane comme milieu de stockage. Par contre avec l’eau distillée, elle a atteint

94
CHAPITRE III MATERIAUX ET PROCEDURES
EXPERIMENTALES

les 2 mg avec une stabilité après 50 min d’usure. Ce niveau de renforcement a changé la
composition de la résine qui est devenue un composite avec 50% de céramique. On sait que
les matériaux en céramique offrent une grande résistance à l’usure en comparaissant avec
beaucoup d’autres matériaux. On note que l’enlèvement de la matière se fait au niveau de la
matrice de la résine plutôt que les particules d’alumine qui présentent une dureté très élevée.
On peut expliquer ce mécanisme par le fait que par l'incorporation des particules dans la
matrice résine, on peut aboutir à l'introduction des porosités. Avec l’existence de ce défaut,
l'absorption d'eau sera facile [94]. Ceci peut conduire à dire, aussi d’après nos résultats, que la
pénétration de l’eau distillé dans le composite est plus facile que l’acide citrique puisque ce
dernier a donné une usure plus faible. Cet effet facilite l’absorption de l’eau provoquant ainsi
une plastification de la matrice résine. La taille, la morphologie et les composants des
particules de renforcement employées dans les matériaux dentaires, ont été identifiés comme
corps influençant les propriétés du matériau qui en résulte [95]. Les matériaux renforcés avec
des particules et les agglomérations présentent des propriétés distinctes par rapport aux types
de remplissages classiques, où la taille de particule et de l'absorption de l'eau influence sur les
propriétés mécaniques [96]. Les propriétés mécaniques de particule de renforcement sont
dépendants des facteurs comme le type et la quantité des particules, l'adhérence entre la
matrice et les particules, la polymérisation [81]. Pour éviter ces problèmes, pour tous les
échantillons, on a utilisé des particules d’alumine d’un même lot ayant une grosseur de 1µm.
Pour avoir des propriétés mécaniques optimales, les particules de renforcement doivent être
bien adhérentes à la matrice du polymère. Les éprouvettes réalisées présentent une qualité de
surface excellente qui permet de confirmer, au moins aux couches superficielles, la bonne
adhérence de l’alumine sur la résine. On note aussi que les grains d’alumine sont des
particules qui résistent à l’usure du composite et de ce fait, c’est la matrice qui sera perturbée
plutôt que le renfort.
Par l'introduction de l'alumine la dureté augmente et l'usure diminue, donc le renforcement
des éprouvettes à l'alumine est une solution qui améliore nettement la résistance à l'usure des
résines dentaires. On a note que la résistance à l'usure peut être améliorée en employant une
plus petite dimension particulaire moyenne de remplisseur [97]. En employant de plus petites
particules de remplisseur, l'espacement inter-particule dans la matrice résine a été réduit et
ceci a amélioré l'usure [89]. Les plus petites particules de remplissage deviennent plus
étroitement emballées, et la résine entre les remplisseurs devient protégée contre davantage
d'abrasion des particules voisines [98].

95
CHAPITRE III MATERIAUX ET PROCEDURES
EXPERIMENTALES

Les essais de fatigue permettant de déterminer expérimentalement la résistance des matériaux


soumis à des contraintes variables et répétées. Les matériaux dentaires, lorsqu'elles se
trouvent en milieu buccal, sont en constante immersion dans le milieu buccal et seront
soumises non seulement à des chocs répétitifs mécaniques de la mastication mais également à
des variations de pH (2-9) et de température (0-55°C) [2]. Ces facteurs agressifs cumulés
contribuent à l'accélération de la dégradation du matériau dentaire. Pour la l'étude de la
fatigue, divers types d'essais sont proposés [2].
On signale que les contraintes cycliques sont répétées plus de 3 × 105 fois par an pour une
personne moyenne, le matériau de restauration dentaire doit être capable de résister à la
rupture par fatigue sous les conditions de chargement cyclique [99].
La plus haute fourchette de la fréquence typique de l'homme à mâcher est de 2 Hz [92]. Il y a
d'autres travaux où une plage de la fréquence d'essai de 0.88 Hz à 1.7 Hz a été employée
[100]. Dans cette étude, une fréquence d'essai de 0.8 Hz a été utilisée vue la disponibilité des
moyens existants au niveau local.
Les résultats de la fatigue montrent qu’il y’ a une nette différence de résistance à la fatigue
entre les résines renforcées à 50% et les autres résines sans et avec 20% d’alumine. On
remarque aussi que seulement les longues durées de stockage ont un effet significatif sur la
résistance de fatigue des éprouvettes où les échantillons immergés pour plus de 45 à 60 jours
montrent une chute de résistance quelque soit le liquide ou le niveau de renforcement. Avant
la période de diminution de la résistance à la fatigue, l’écart mentionné ci-dessus est expliqué
par le fait le composite avec 50% de le renfort est considéré comme un matériau « semi-
céramique » et de cela, il devient plus fragile que les deux autres types de résine. De ce fait, la
création et la propagation des fissures se font d’une façon plus rapide que les deux autres
résines. On sait que les charges cycliques de fatigue permettent la création prématurée des
fissures à l’intérieur des échantillons. Ceci permet l’introduction des liquides du milieu buccal
dans les restaurations et peut modifier sa résistance.
Dans des conditions cliniques telles que les fonctions occlusives et masticatoire, les dents
normales et reconstituées sont sujets au chargement cyclique [101]. L'échec dû à l'effort de
fatigue commence à partir d'un petit défaut structural tel qu'un vide ou une microfissure dans
le matériau. La fissuration par fatigue conduit à une rupture brutale qui peut provoquer la
cassure du matériau. Ainsi la modification des propriétés des matériaux consécutive à
l’application des cycles d’efforts, dont la répétition peut conduire à la rupture des pièces
constitués avec ces matériaux. Même si une surcharge mécanique unique menant à une

96
CHAPITRE III MATERIAUX ET PROCEDURES
EXPERIMENTALES

défaillance catastrophique est une possibilité, les charges répétitives dues à la mastication
peuvent conduire à la propagation des fissures sous-critiques dans le tissu dentaire et / ou les
restaurations, et nuire à la fonctionnalité à long terme et la stabilité des dents affectées [101].
Avant la période de diminution de la résistance à la fatigue, les échantillons sans et avec 20%
d’alumine ont donné des résistances similaires aux alentours des 10000 cycles. L’effort
cyclique appliqué n’est pas assez important pour avoir une différence de résistance entre ces
deux derniers matériaux. Ceux-ci permettent de dire que l’effet de ces liquides sur la fatigue
du biomatériau n’est significatif qu’après une longue durée de stockage.
Toujours pour la durée considérée, de faibles différences ont été trouvées entre les trois
différents milieux de stockage où peu de modifications importantes ont été enregistrées
lorsque des échantillons sont stockés dans l'eau distillée, l'heptane et l'acide citrique pour les
différents niveaux de renforcement considérés.
Pour les échantillons sans et avec 20% de renforcement, l’effet des liquides de stockage n’est
apparu qu’après 60 jours d’immersion où plus la durée de stockage est longue et plus l’effet
des liquides est marquant. En ce qui concerne l’eau distillée, la présence de l’alumine à 20% a
donné son effet par rapport à la résine saine. L’écart s’est amplifié au fur et à mesure que la
durée d’immersion est longue. Ferracane et autres [78] ont discuté l'influence du milieu
d'immersion sur les propriétés mécaniques, à long terme où la résistance à la fracture de la
fatigue des composites après immersion dans l'eau a diminué après 3 mois d'immersion dans
l’eau. Ainsi, la résistance à la fatigue de résine est affectée par l'hydratation de l'eau où la
susceptibilité à la propagation des fissures a augmenté en raison de l'absorption d'eau par la
matrice [102]. En effet, une étude a révélé la continuation de la propagation des fissures de
fatigue de 1 à 3 mois de stockage dans l'eau dans les résines composites [103]. D'autres études
ont montré que l'eau joue un rôle important de l'hydrolyse dans la dégradation et l'érosion de
la résine [104].
Pour les échantillons sans renfort, pas de variations importantes ont été remarqué dans la
résistance à la fatigue où il faut plus de temps pour voir la modification de la résistance.
En plus de cet effet de l’eau sur la matrice de la résine, la présence des particules d’alumine
favorise l’initiation et la propagation des fissures qui se font aux jonctions résine/alumine.
Ceci est plus marquant avec le renforcement de 50% sur nos graphes où ce renfort a réalisé
une faible résistance à la fatigue.
Avec l’acide citrique, les résines saines (après 60 jours d’immersion) ont donné une
dégradation rapide par rapport à ceux de l’eau distillée. Cela montre l’effet marquant de

97
CHAPITRE III MATERIAUX ET PROCEDURES
EXPERIMENTALES

l’acide citrique (effet destructeur) sur la résine par rapport à l’eau distillée (effet de la
plastification). L’ajout de 20% d’alumine a aussi affaibli la résistance à la fatigue mais sans
atteindre le composite de 50% d’alumine où la matrice a un rôle dans ce comportement. On
remarque une chute importante de résistance après 60 jours d’immersion puis une faible
variation après 90 jours d’immersion. Toujours avec ce renforcement, l’effet de l’eau distillée
est plus actif que l’acide citrique pour les longs séjours d’immersion. Ça confirme encore
l’effet pénétrateur de l’eau distillée par rapport à l’acide citrique dans le composite. Ceci a été
déjà noté dans le cas de l’usure.
Dans le cas de l’heptane, son effet ne s’est apparu qu’après 90 jours d’immersion pour les
résines saines où une chute très rapide est donnée. L’ajout de 20% d’alumine n’a pas vraiment
changé la résistance à la fatigue par rapport au premier matériau. La dégradation totale de la
résistance à la fatigue des trois types de résine est mentionnée à 120 jours d’immersion. La
même conclusion peut être notée que celle de l’usure où heptane influe sur la fatigue
seulement pour les longues durées de stockage où il faut une certaine durée d’immersion pour
avoir un effet chimique entre la résine et l’heptane.
Pour étudier les effets des milieux de stockage et du renforcement de la résine avec l’alumine
sur la résistance superficielle de ces matériaux, on a procédé à mesurer la dureté Vickers.
La dureté est définie comme la résistance à l'indentation permanente ou de pénétration. Elle
peut être utilisée pour prédire la résistance à l'usure de matériel et sa capacité à s'opposer à
abraser structures dentaires. Parmi les propriétés qui sont liées à la dureté d'un matériau sont
la force, la limite élastique et de ductilité [105]. La microdureté a été aussi utilisée comme
indication du degré de polymérisation des résines [105]. Dans notre cas, on a employé la
dureté pour étudier la résistance de la couche extérieure.
Pour les trois renforcements, un comportement semblable des courbes de la dureté est
observé: une diminution puis une augmentation des valeurs. Quelques soient le milieu ou le
type de résine, toutes les courbes présentent des minimums qui se déplacent d’une façon
progressive vers les hautes valeurs de dureté et de renforcement. Une étude récente [106] a
indiqué que la conversion monomère / polymère dans les systèmes de résine se poursuit après
que le système de radiation est terminé. Selon Takahashi et al. [107], des monomères peuvent
arriver à maturité après la polymérisation lorsqu'elles sont conservées dans des conditions
sèches, ce qui augmente leur degré de conversion. C'est probablement parce que les chaînes
spatialement plus flexibles peuvent réagir lentement et achever la polymérisation dans le
matériau, résultant l'augmentation des propriétés mécaniques.

98
CHAPITRE III MATERIAUX ET PROCEDURES
EXPERIMENTALES

Au premier temps, le biomatériau ne s’est pas complètement polymérisé en plus de la


présence du liquide d’immersion dans la résine (et son effet avec temps de stockage). Donc il
y’a plus de monomères résiduels présent ce qui affaiblissent la résistance du matériau. Avec le
temps, la polymérisation de la résine continue et ceci a pour conséquence l’amélioration de la
dureté du matériau.
De ce fait, l’augmentation de la dureté est due au fait que la polymérisation de la résine n’est
pas terminée et qu’elle continue avec le temps. D’un autre coté, une compétition entre la
plastification due à l'adsorption de l'eau et le durcissement due à la continuation de la
polymérisation se persiste [106]. D’après nos résultats, cet effet peut être considéré pour les
autres liquides d’immersion. Pour la première période d’immersion (max- min), l’effet du
milieu de stockage est plus influant que le degré de polymérisation. Dans la deuxième période
d’immersion (min-max) le contraire qui se produit. Pour chaque type de résine, on note que
les résultats de dureté ne présentent pas de grandes différences de valeurs en rapport avec la
durée de stockage. De ce fait, l’influence de ces milieux n’est pas très grande sur les couches
extérieures de nos biomatériaux.
Pour tous les milieux d’immersion, on note que plus la résine comporte de l’alumine et plus le
matériau devient résistant à la dureté. Ceci est du à la présence de la poudre céramique qui est
de nature un matériau de dureté très élevée.
Si les minimums de dureté se présentent à 45 jours de stockage dans l’acide citrique et
l’heptane, ceux de l’eau distillée diffèrent de durée d’immersion suivant le niveau de
renforcement. On peut dire que ce denier a un rôle différent sur la dureté que les deux autres
milieux.
Pour la mesure de la flexion, les échantillons utilisés sont déjà soumis à la fatigue pour un
nombre de cycles 10000. Ce sont des pièces qui ne sont pas rompues lors de l’essai de fatigue.
La résistance à la flexion, est également connue comme la résistance transversale, est une
mesure de la force d'un corps (soutenue à chaque extrémité) sous une charge statique [105].
Les résines renforcées à 50% n’ont pas résisté à la contrainte de flexion où la rupture s’est
produite tout au début de cet essai car le comportement mécanique de ces éprouvettes est mi-
céramique. Donc ces échantillons sont plus aptes à la propagation des fissures initiées lors de
l’essai de fatigue que les deux autres types de résine. De ce fait, les résines non renforcées
présentent une résistance à la flexion plus grande que celle qui est mélangée avec l’alumine.
Ceci montre l’effet de la poudre céramique sur la résistance à la flexion de la résine dentaire
fatiguée. Ce comportement est bien décelé dans nos résultats. Pour les longues durées de

99
CHAPITRE III MATERIAUX ET PROCEDURES
EXPERIMENTALES

stockage, les variations enregistrées sont plus importantes avec la présence de l’alumine
(20%) que ceux de la résine saine.
On note aussi que généralement plus la durée de stockage est longue et plus la résistance à la
flexion est grande. Ceci confirme la présence des monomères dans la résine, qui vont
disparaître avec le temps, due à la polymérisation incomplète du matériau aux premiers temps
de l’essai. D’un autre côté et mis à part l’heptane, les deux autres liquides ont donné de faibles
variations des valeurs de la contrainte de flexion pour chaque renforcement de la résine. Ceci
est aussi très bien illustré dans les courbes de la variation de la contrainte de flexion en
fonction de la flèche où l’effet de l’heptane est marquant vu l’écart entre les deux types de
résine s’amplifie avec l’augmentation de la contrainte de flexion. Pour les deux autre milieux
stockage, les variations de la contrainte de flexion en fonction de la déformation se fait d’une
façon linéaire sans écart important entre les deux types de résine. Ces courbes montrent ainsi
l’effet du liquide d’immersion sur la résistance de flexion des nos biomatériaux.

100
CONCLUSION

Les dents artificielles doivent être choisies par le praticien lors des étapes finales de la
reconstruction prothétique. Ce n’est en aucun cas une étape secondaire car elle conditionne la
réussite immédiate et à long terme de la prothèse. Les critères de choix sont nombreux: taille,
forme et teinte. Ils font appel aux matériaux ayant une résistance mécanique permettant
d’assurer la pérennité de la prothèse et de la restauration dans un environnement buccal
souvent agressif.
Le travail que nous avons effectué consiste à étudier l'effet de renforcement et du stockage sur
les propriétés mécaniques (l’usure, la fatigue, la flexion et la dureté) des résines dentaires.
Les milieux considérés choisis sont : l’eau distillée qui simule la salive et l’eau naturelle ;
l’acide citrique celui des boissons et des jus ; l’heptane celui des matières grasses. Les trois
types de résine sont immergés pour des différentes durées.
Le niveau de renforcement utilisé en volume est de: 0, 20 et 50%.
Mis à part la fatigue et la flexion, les résultats de notre expérimentation confirment
l’amélioration importante des propriétés mécaniques des résines lorsqu’elles sont renforcées
par l'alumine.
Le renforcement à diminué l’usure de la résine et cela pour les trois milieux de stockage.
Les résultats de l’usure ont donné des courbes avec des allures semblables où la perte de
masse cumulée augmente avec le temps d’usure cela pour toutes les durées de stockage.
Les effets d’immersion dans l’eau sur la résine résultent une réduction de la résistance à
l’usure tandis que l’heptane influe sur l’usure seulement pour les langues durées de stockage
et l’acide citrique a donné l’usure la plus importante par rapport aux deux autres milieux.
Avec une fréquence d’essai de 0.8 Hz, les résultats de la fatigue ont montré une nette
différence de résistance à la fatigue entre les résines renforcées à 50% et les autres résines
(sans et avec 20% d’alumine). L’ajoute de 20% d’alumine n’a changé de peu la résistance à
la fatigue par rapport au matériau saint.
Les longues durées de stockage ont un effet significatif sur la résistance de fatigue des
éprouvettes où les échantillons immergés pour plus de 45 à 60 jours montrent une chute de
résistance quelque soit le liquide ou le niveau de renforcement.
En ce concerne l’eau distillée, la présence de l’alumine à 20% a donne son effet par rapport à
la résine saine. Avec l’acide citrique, les résines saines (après 60 jours d’immersion) ont

93
donné une dégradation rapide par rapport à ceux de l’eau distillée. Dans le cas de l’heptane,
son effet n’est apparu qu’après 90jours d’immersion pour les résines saines où une chute très
rapide est donnée.
Pour les trios renforcement, un comportement semblable des courbes de la dureté Vickers est
observé : une diminution puis une augmentation des valeurs. Quelque soient le milieu ou le
type de résine, toutes les courbes présentent des minimums qui se déplacent d’une façon
progressive vers les hautes valeurs de dureté et de renforcement.
Les résultats montrent que l’usure augmente en fonction du temps et cela pour toutes les
durées de stockage et que les trois milieux ont une influence sur l’usure des résines au cours
du temps.
Pour l'essai de fatigue, la résine dentaire renforcée par l'alumine montre un caractère fragile
par rapport à celui de la résine dentaire sans renforcement.
En générale, les courbes de flexion ont une tendance semblable, plus la contrainte de flexion
augmente et plus la flèche devient importante.
Pour chaque type de résine. Les résultats de dureté ne présentent pas de grandes différances
de valeurs en rapporte avec le durée de stockage. Pour tous les milieux d’immersion, on note
que plus la résine est renforcée par l’alumine et plus le matériau devient résistant à la dureté.
Pour la mesure de la flexion, les résines non renforcée présentent une résistance à la flexion
plus grand que celle mélangée avec l’alumine et généralement la durée de stockage est longue
et plus la résistance à la flexion est grande. Pour tous les milieux de stockage, les variations de
la contrainte de flexion en fonction de la déformation se fait d’une façon linéaire pour les
échantillons avec 20% d’alumine et généralement les courbes de flexion ont une tendance
semblable où plus le contrainte de flexion augmente et plus la flèche devient importante. D’un
autre coté est mis à part l’heptane, les deux autres liquides ont donné de faible variation des
valeurs de la contraintes de flexion pour chaque renforcement de la résine.
Pour des études antérieures, on propose de :
- Suivre l’état des surfaces des résines en fonction de la durée de stockage par microscopie.
- Faire la même étude on variant la température des milieux d’immersion.
- Utilisé la thermofatigue qui simule très bien le milieu buccal.

94
95
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:‫ﻣﻠﺨﺺ‬

‫إن اﻟﻬﺪف ﻣﻦ هﺬﻩ اﻟﺪراﺳﺔ هﻮ ﻣﺤﺎوﻟﺔ ﺗﻄﻮﻳﺮ و ﺗﺤﺴﻴﻦ اﻟﺨﺼﺎﺋﺺ اﻟﻤﻴﻜﺎﻧﻴﻜﻴﺔ اﻟﻤﺘﻌﻠﻘﺔ ﺑﻤﻮاد اﻷﺳﻨﺎن )اﻟﻤﻮاد‬
‫ ﻧﻄﺒﻖ ﻋﻠﻴﻬﺎ ﺑﻌﺾ‬،‫ ﻋﻨﺪﻣﺎ ﺗﺼﺒﺢ هﺬﻩ اﻟﻤﻮاد ﻣﺪﻋﻤﺔ‬.( ‫اﻟﺮﺗﻨﺠﻴﺔ( وذﻟﻚ ﺑﺈﺿﺎﻓﺔ ﺟﺰﻳﺌﺎت اﻟﻔﺨﺎر) أآﺴﻴﺪ اﻷﻟﻤﻨﻴﻮم‬
:‫ آﻤﺎ ﻧﻘﻮم ﺑﺘﺨﺰﻳﻦ هﺬﻩ اﻟﻤﻮاد ﻓﻲ أوﺳﺎط ﻣﺨﺘﻠﻔﺔ ﻣﺜﻞ‬.‫ اﻻﻧﺤﻨﺎء و اﻟﻨﻘﺮ اﻵﻟﻲ‬،‫ اﻟﻜﻠﻞ‬،‫اﻟﺘﺠﺎرب اﻟﻤﻴﻜﺎﻧﻴﻜﻴﺔ آﺎﻟﺤﺖ‬
‫ ﺑﻌﺪ‬.‫ ﻟﻔﺘﺮات زﻣﻨﻴﺔ ﻣﺤﺪدة‬،‫ ﻗﺼﺪ ﺗﺸﺒﻴﻬﻬﺎ ﺑﺎﻟﻮﺳﻂ أﻟﻔﻤﻲ ﻟﻺﻧﺴﺎن‬،‫ ﺣﺎﻣﺾ أﻟﺴﺘﺮﻳﻚ و أﺳﺎس اﻟﻬﺒﺘﺎن‬،‫اﻟﻤﺎء اﻟﻤﻘﻄﺮ‬
‫ ﺣﺘﻰ‬،‫ ﻧﻘﻮم ﺑﻘﻴﺎس اﻟﺨﺼﺎﺋﺺ اﻟﻤﻴﻜﺎﻧﻴﻜﻴﺔ‬،‫ﺗﺨﺰﻳﻦ ﻣﻮاد اﻷﺳﻨﺎن و إﺧﻀﺎﻋﻬﺎ ﻟﻠﺘﺠﺎرب اﻟﻤﻴﻜﺎﻧﻴﻜﻴﺔ اﻟﺴﺎﺑﻘﺔ اﻟﺬآﺮ‬
.‫ﻧﺘﻤﻜﻦ ﻣﻦ ﺗﻘﻴﻴﻢ ﻣﺪى ﻓﻌﺎﻟﻴﺔ هﺬﻩ اﻟﻤﻮاد‬

. ‫ اﻟﺘﺨﺰﻳﻦ‬،‫ اﻟﺘﺪﻋﻴﻢ‬,‫ اﻟﻨﻘﺮ اﻵﻟﻲ‬،‫ اﻻﻧﺤﻨﺎء‬،‫ اﻟﻜﻠﻞ‬،‫ أﻟﺤﺖ‬،‫ ﻣﻮاد اﻷﺳﻨﺎن‬: ‫اﻟﻜﻠﻤﺎت اﻟﻤﻔﺘﺎﺣﻴﺔ‬

Abstract:

The aim of this study was to study the mechanical properties of dental materials
(Acrylic resin), reinforced with ceramic particle (Al2O3). Once upon the time was
reinforced, they are submitted to different mechanical test such as: wear, cyclic
fatigue, flexural strength and hardness. Therefore to simulate oral cavity
environment, these material was stored in different medium (citric acid, heptane
and distilled water). After the storage, we proceed measure from mechanical
properties for evaluate the performance of these dental materials.

Keywords: Dental materials, wear, fatigue, flexural strength, hardness,


reinforcement, storage.

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