Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
SCIENTIFIQUE
UFAS (ALGERIE)
MEMOIRE
Présenté à la Faculté des Sciences de l'Ingénieur
MAGISTER
Option: Mécanique Appliquée
Par
THEME
Influence du renforcement sur les propriétés
Mes sincères remerciements messieurs les membres de jury de nous avoir honoré de leur
présence.
matériaux métallique et à leur tête son directeur le Dr OUAKDI EL-HADJ pour leurs
encouragements.
……….NASSIRA
Résumé
Le but de ce sujet est d’améliorer les propriétés mécaniques des matériaux dentaires
(la résine dentaires) par l’ajout des poudres céramiques (Al2O3). Une fois renforcés, le
biomatériau est soumis à différents tests mécanique telles que l’usure, la fatigue, la
flexion et la dureté. Aussi pour simuler l’influence du milieu buccal, ces matériaux
sont stockés dans différents bains tels que : l’eau distillée, l’acide citrique et l’heptane
pour des durées biens déterminées. Après le stockage, on procède à nouveau aux
mesures des propriétés mécaniques pour évaluer les performances de ces
biomatériaux.
Introduction générale…………………………………………………………… 1
Chapitre I: Les matériaux dentaires
3.1 Introduction........................................................................................................ 59
3.2 But du travail...................................................................................................... 59
3.3 Matériaux utilisés............................................................................................... 59
3.4 L'essai 60
d'usure…………………………………………………………. ........... 60
3.4.1 Préparation des 61
échantillons…………………………………………. ........... 63
3.4.2 Le dispositif d'usure........................................................................................ 63
3.5 L'essai de fatigue................................................................................................ 64
3.5.1 Les éprouvettes de la 65
fatigue................................................................ ........... 65
3.5.2 Le dispositif de 67
fatigue………………………………………………. ........... 68
3.5.3 Le test de 68
fatigue.................................................................................. ........... 80
3.6 L'essai de 83
flexion...................................................................................... .......... 86
3.7 L'essai 92
d'indentation................................................................................. ..........
3.8 Les 101
résultats.............................................................................................. .........
3.8.1 Les résultats de 102
l'usure......................................................................... ...........
3.8.2 Les résultats de la
fatigue…………………………………………… ............
3.8.3 La mesure la dureté
Vickers................................................................. ..........
3.8.4 La mesure de la flexion...................................................................................
3.9 Discussion..........................................................................................................
Conclusion...............................................................................................................
Bibliographie.........................................................................................................
Introduction
Les évolutions futures devraient améliorer les propriétés des matériaux pour le besoin
de l’être humain. La science des biomatériaux dentaire semble de plus en plus
indispensable à notre exercice quotidien. Les biomatériaux sont des éléments
importants dans les prothèses fixes et les traitements des dents naturelles. Ils ont pour
fonction une stabilité des propriétés physiques et mécaniques pour un long moment de
travail dans un environnement oral complexe. Malgré une certaine réticence sociale, il
n’est pas rare aujourd’hui que nous utilisions nos dents, les incisives en particulier,
pour couper ou maintenir un objet. Les sociétés du passé faisaient une utilisation des
dents bien plus intensive que la nôtre et l’ethnologie a parfois décrit la denture comme
une véritable troisième main.
Chacun sait aujourd'hui, que la dent et un organe vivant, dans un milieu buccal
variable suivant l’alimentation utilisée. Les dents peuvent être affectées par différents
facteurs tels que : cassure, carie, chute, coloration, malformations…etc. Grâce au
développement de la recherche scientifique et l’élaboration des nouveaux matériaux,
tout peut être rénové par la restauration, ou le remplacement des dents naturelles par
des dents artificielles. Il y'a plusieurs types des dents des prothèses qui sont conçus à
partir des matériaux dentaires afin de trouver un meilleur remède à la dent naturelle.
Actuellement il existe quatre types principaux de matériaux dentaires : résine,
céramique, composite et amalgame. La biocompatibilité de ces matériaux aux corps
humains est basé sur des caractérisations mécaniques tels que : l'usure, la flexion, la
dureté, l'endommagement par fatigue, le collage, la caractérisation chimique de
stockage et la dégradation sous les divers milieux.
Le but de notre travail est d’étudier l'effet du renforcement sur les propriétés
mécaniques (usure, fatigue, dureté) des résines dentaires. Aussi cette étude traite
l’effet du stockage dans des bains simulants l’environnement du milieu buccal sur le
biomatériau renforcé.
Ce travail comporte ainsi trois chapitres:
-des généralités sur les matériaux dentaires et les différents types de matériaux utilisés
en dentisterie sont présentées dans le premier chapitre.
-le deuxième chapitre se rapporte à quelques rappels bibliographiques sur les
propriétés mécaniques des biomatériaux.
1
-le dernier chapitre concerne la partie expérimentale avec les méthodes opératoires
employées, les résultats des essais et la discussion de l'expérimental.
La conclusion rapporte un résumé des résultats obtenus.
2
CHAPITRE I LES MATERIAUX DENTAIRES
CHAPITRE I
1.1 Introduction:
Les propriétés biophysiques des matériaux dentaires ont permis leur utilisation dans de
nouvelles applications cliniques. Avec le développement croissant de nouveaux produits, il
est important pour le clinicien de comprendre les facteurs qui vont conduire au succès de la
réalisation prothétique. Afin d’évaluer un nouveau procédé, il faut garder à l’esprit une série
de questions concernant : les qualités mécaniques, l’esthétique, l’abrasion, les études
cliniques et le coût. La recherche continue d’élaborer des matériaux de restauration plus
résistants, plus esthétiques et permettant de multiples applications cliniques telles que
couronnes, bridges, dents…..
1.2 Définitions:
La dent humaine se compose de plusieurs éléments dont [1]:
• Email : le plus minéralisé et le plus dur de tout le corps humain. Il recouvre la partie
de la dent exposée à l’environnement buccal, et la protège contre les contraintes
mécaniques et les agressions chimiques.
• Pulpe : c’est un tissu mou fortement vascularisé et innervé, au centre de la dent, à
partir duquel se fait la dentinogénèse. C’est le plus sensible des tissus dentaires ; il
peut se nécroser.
• Dentine : elle constitue avec la pulpe la plus grande partie de la dent ; elle est
recouverte dans sa partie coronaire par l’émail. En contact avec la pulpe, elle est
formée notamment d’odontoblastes, cellules spécialisées se prolongeant depuis la
pulpe dans les tubules dentinaires. Peu minéralisée, sa partie organique est formée
surtout de collagène.
3
CHAPITRE I LES MATERIAUX DENTAIRES
Pulp
4
CHAPITRE I LES MATERIAUX DENTAIRES
5
CHAPITRE I LES MATERIAUX DENTAIRES
poudre et d'un liquide suivi d’un chauffage. Le produit est alors fourni sous la forme d’un
gel [5].
La poudre: la poudre consiste en particules sphériques de polyméthacrylate de méthyle
(PMMA) broyées en poudre fine de 20 à 100 nm, accompagné d'un peroxyde de benzoyle
de 0.5 à 2 % en poids ; il est ajouté comme catalyseur [5].
Le liquide: le liquide est composé d'un monomère (acide acrylique ou acide
méthacrylique), additionné d’un anti-oxydant (hydroquinone) qui joue le rôle d'inhibiteur et
d'un agent de réticulation (figures 1.3) [5].
-a- -b-
6
CHAPITRE I LES MATERIAUX DENTAIRES
La poudre: elle est identique à celle utilisée dans les résines thermopolymérisables. Parfois
le tributylborane (environ 5%) remplace le peroxyde de benzoyle [4].
Le liquide: analogue à celui utilisé dans les résines thermopolymérisables, mais il contient
en plus un activateur (le diméthylparatoluidine) qui joue le rôle de la chaleur [4].
7
CHAPITRE I LES MATERIAUX DENTAIRES
8
CHAPITRE I LES MATERIAUX DENTAIRES
9
CHAPITRE I LES MATERIAUX DENTAIRES
b- Inconvénients:
Cependant, les dents en résines ont des inconvénients où il y’a une faible résistance à
l’usure, les retouches occlusales sont peu précises, la dent en résine se décolore dans le
temps du fait des colorants alimentaires et le tabac (sur la figure 1.5, apparition d'une
décoloration), dissolution de la résine (phénomène lent mais non négligeable), efficacité
masticatoire est plus faible que pour la dent en porcelaine et se diminue dans le temps.
Le composite est un matériau issu de la combinaison d’au moins de deux substances. Elles
sont indiquées pour remplacer des restaurations brisées ou perdues au niveau des
prémolaires et des molaires et pour restaurer des défauts de faible à moyenne dimensions
10
CHAPITRE I LES MATERIAUX DENTAIRES
ex : carie, fracture, défauts de développement. Les résines composites sont utilisées depuis
longtemps pour les dents antérieures (celles situées en avant de la bouche). Elles servent
aussi à corriger des défauts causés par une carie, une fracture, une dent en mauvaise
position (figures 1.7) [7].
1.3.2.1 Définition:
Les composites se sont des biomatériaux d'obturation organo-minéraux d'où leur nom
essentiellement réservés à l'obturation des cavités visibles sur les dents antérieures. Les
résines composites sont disponibles en simple pâte ou dans des systèmes de deux pâtes.
Le système de deux pâtes est chimiquement activé et est fourni en tant que deux pâtes parce
que l'initiateur et l'accélérateur doivent être maintenus séparés jusqu'au mélange. Une pâte
contient le catalyseur et l'autre l'activeur [5].
11
CHAPITRE I LES MATERIAUX DENTAIRES
a- La matrice:
Le Bis-GMA est un monomère de diméthacrylate de haut poids moléculaire avec un noyau
central rigide et un groupe d'hydroxyle dans sa structure chimique, c’est le monomère le
plus généralement utilisé dans les matériaux de restauration. Cependant, en raison de la
a-
b
b-
viscosité très élevée du monomère (4 106 cP), l'incorporation des charges de renforcement
à la matrice est limité et la conversion finale de la polymérisation du Bis-GMA est faible.
Par conséquent, un diluant réactif, tel que le diméthacrylate de glycol de triéthylène
(TEGDMA) est souvent ajouté pour améliorer la viscosité, la réactivité et la conversion
finale de la phase de la matrice. D'autre part, les diluants réactifs sont des monomères
relativement à faible poids moléculaire et leurs polymérisations donnent un rétrécissement
plus élevé ainsi que de faibles propriétés mécaniques dû à la structure de monomères. Les
groupes d'hydroxyle sont capables de former la liaison intermoléculaire d'hydrogène qui
limite le glissement des chaînes du monomère et du polymère, augmentant de ce fait la
viscosité du système. L'UDMA est un autre monomère qui est aussi employé dans les
composites dentaires. C'est un matériau largement répandu comme les monomères
primaires ou de base dans la formation des matrices polymères des composites dentaires. Sa
viscosité est environ de 10,00 à 15,00 cP [11,12].
12
CHAPITRE I LES MATERIAUX DENTAIRES
b- Les charges:
De taille et de forme variable selon les produits, ce sont de fines particules minérales (ex:
quartz, verre borosilicaté, verres de silicate, silicate d'alumine, céramique) ou des particules
métalliques (ex: étain, titane, niobium) [4]. La granularité peut varier de 25 µm à 0,01 µm
ce qui permet d'obtenir un état de surface très satisfaisant [13]. Elles réduisent l’expansion
thermique à la contraction de polymérisation et elles augmentent le module de Young et la
dureté du matériau [14].
c- Le liant:
Pour obtenir la liaison des charges avec la matrice, la surface des particules est traitée par
un agent de couplage appelé silane (ex: vinyltriméthoxylane) [15].
d- Le catalyseur:
L’activateur est utilisé dans le cas des composites dont la prise est actionnée par la lumière
visible [5].
13
CHAPITRE I LES MATERIAUX DENTAIRES
14
CHAPITRE I LES MATERIAUX DENTAIRES
Propriétés valeurs
Propriétés
mécaniques
Résistance à la traction [MPa] 35-55
Tableau 1.1: Les propriétés physiques et mécaniques des résines composites [3].
15
CHAPITRE I LES MATERIAUX DENTAIRES
Malgré les avantages qu'offrent les résines composites, mais avec l'utilisation clinique
accrue les inconvénients des résines composites sont apparues.
a- Les avantages:
- Les résines composites s'apparentent très bien à la couleur des dents puisqu'elles sont
offertes en plusieurs teintes. Les restaurations finales sont donc très esthétiques (figure
1.10) par rapport aux autres types de restauration.
b- Les inconvénients:
16
CHAPITRE I LES MATERIAUX DENTAIRES
Au cours des 10 dernières années, l’application des procédés de haute technologie a conduit
au développement de nouveaux matériaux céramiques pressés, injectés et «slip casting ».
Les céramiques classiques, peut être considéré comme céramique tout matériau
inorganique, fragile, composés d’oxydes, de carbures, de nitrures et de borures. Les
céramiques présentent des liaisons chimiques fortes de nature ionique ou covalente et mis
en forme à haute température à partir d’une poudre dont la consolidation se fait par frittage,
cristallisation ou prise par un liant hydraulique. Le frittage est un traitement thermique avec
ou sans application de pression externe.
En dentisterie, les céramiques sont essentiellement employées dans des applications
prothétiques mais peuvent également être utilisées en implantologie, en orthodontie, en
matériau de restauration esthétique comme dans le cas d’inlays, onlays ou facettes. La plus
grande partie des nouveaux systèmes très sophistiqués apparus ces dernières années sont
des améliorations technologiques d’un produit apparu il y a plus d’un siècle [18].
1.4.1 Définitions:
Céramiques dentaires : ce sont des matériaux composés à 99 % d’oxyde mis en forme par
frittage en phase liquide ou solide. Pour la plupart, ils ont une structure biphasée de verre
chargé (une phase vitreuse et une phase cristalline) [18]. C'est un matériau très désirable
chez les dentistes et les patients parce qu'il assure d'excellentes propriétés telles que:
l'esthétique, une basse conductivité thermique, une haute résistance à l'usure, une longue
longévité et une très bonne durabilité chimique [19].
17
CHAPITRE I LES MATERIAUX DENTAIRES
Porcelaine : la porcelaine est une céramique contenant de l’argile sous forme de kaolin
(aluminosilicate hydraté) et du feldspath (aluminosilicate). C’est un composite de minéraux
cristallins (p. ex: le feldspath, la silice, l'alumine) dans une matrice vitreuse. La phase
vitreuse contient habituellement de silice SiO2 et d'alumine Al2O3 le reste, est constitué
d'une combinaison de K2O, Li2O et B2O3 . L'apparence de la structure dentaire est obtenus
en ajoutant des opacifiants que sont, en fait, des oxydes blancs; ils permettent une diffusion
éparse de la lumière et donnent à la porcelaine une apparence laiteuse. Le matériau de base
de fabrication des bridges s’oriente vers l’oxyde de zirconium. La porcelaine été utilisée
comme matériau de choix pour les restaurations esthétiques durant la dernière moitié de ce
siècle pour ses qualités esthétiques et sa résistance. La porcelaine dentaire est dite à haute,
moyenne ou basse fussions, selon son intervalle de fusion. En principe, la céramique haute
fusion est réservée à la fabrication des dents artificielles sur le plan industriel. La céramique
moyenne fusion sert à la confection des couronnes jacket conventionnelles et la céramique
basse fusion à la réalisation des constructions des céramométalliques [5].
La fluorescence c'est la capacité de la dent à réfléchir la lumière. Pour reproduire la
fluorescence de l'email (l'email dentaire humaine est fluorescent) sous la lumière
ultraviolette, il faut ajouter du CeO2 [4].
Coloration: les teintes des dents naturelles sont reproduites par l'addition de petites
quantités d'oxydes colorant qui donnent à la porcelaine des nuances jaunes, rose et bleues.
On utilise à cette fin des oxydes de cobalt, du fer, du chrome et autres. Dans le but de
reproduire la fluorescence de l'émail sous la lumière ultraviolette, on ajoute à la porcelaine
18
CHAPITRE I LES MATERIAUX DENTAIRES
des sels d'uranium et des oxydes de terres rares. Toute fois, la coloration de la céramique
peut être obtenue par un jeu de colorant (oxydes métalliques): TiO2 pour le jaune, Fe2O3
pour le marron, CoO pour le bleu, NiO pour le gris [18]. La figure 1.13 montre l'excellente
couleur de la prothèse en céramique.
Pont : c’est une prothèse fixée destinée à remplacer une ou plusieurs dents manquantes. Les
dents de remplacement (intermédiaires) prennent appui sur les dents restantes voisines
(piliers). [3]
19
CHAPITRE I LES MATERIAUX DENTAIRES
-La taille des grains: les facteurs tels que la distribution des grosseurs des grains et les
états de préparation de la pâte influencent les propriétés physiques et mécaniques finales
des porcelaines frittées [23]. Les rétrécissements de frittage des poudres compactées
peuvent être diminués en employant les poudres qui ont une distribution bimodale ou
trimodale. Les particules de poudre ont une distribution de grosseurs particulière pour
produire le compactage le plus dense quand elles sont correctement condensées. Si les
particules étaient toutes de même taille, la densité de compactage ne serait presque pas aussi
bonne. Le compactage dense des particules de poudre fournit deux avantages : abaisser le
rétrécissement de cuisson et réduire la porosité dans la porcelaine. Une distribution
optimale des dimensions des particules est étudiée pour réduire le rétrécissement d'une
20
CHAPITRE I LES MATERIAUX DENTAIRES
porcelaine dentaire. Celle-ci rapporte une analyse statistique qui a vérifié que le mélange de
plus petites particules (moyennes ou fines) avec des particules grossières (distribution
étroite ou bimodal) mènera généralement à une poudre avec un rétrécissement réduit [24].
- Les défauts de surface: la rupture fragile est un processus dans lequel la fracture se
produit avec peu ou pas de déformation plastique. Quoique les céramiques dentaires
montrent de hautes résistances raisonnables lorsqu'elles sont examinées in vitro. Elles sont
susceptibles de défaillance à partir de petites défauts de surface ou des fissures une fois
soumis aux efforts de tension in vivo [7]. L'usinage des céramiques dentaires par le système
CAD-CAM, en reproduisant les pièces, introduit des défauts de surface.
21
CHAPITRE I LES MATERIAUX DENTAIRES
mécanique.
22
CHAPITRE I LES MATERIAUX DENTAIRES
23
CHAPITRE I LES MATERIAUX DENTAIRES
24
CHAPITRE I LES MATERIAUX DENTAIRES
1.5 L'amalgame:
1.5.1 Définitions:
Les amalgames dentaires sont des biomatériaux métalliques de restauration. Elles sont
largement utilisées en dentisterie conservatrice, destinés à l'obturation des pertes de
substance coronaire, simples ou complexes. Chimiquement ce sont, par définition, des
alliages de mercure, soit ternaires: mercure- argent- étain (amalgames classiques) soit
quaternaires: mercure- argent- étain – cuivre (amalgames modernes). Elle s'effectue par
trituration (broyage, malaxage) manuelle ou mécanique de l'alliage en poudre ou en
tablettes, avec le seul métal liquide à température ordinaire: le mercure [4].
25
CHAPITRE I LES MATERIAUX DENTAIRES
La poudre : sa composition exacte est toujours plus ou moins secrète, mais un intervalle de
composition en poids est connu:
Ag:67-73% : l’argent augmente l'expansion, la résistance et diminue le fluage.
Sn:17-27%: l’étain diminue l'expansion, la résistance, le fluage et la dureté, augmente le
temps de prise, facilite l'amalgamation.
Cu:1-5(parfois 12%): le cuivre augmente l'expansion, la résistance la dureté et diminue le
fluage.
Zn:0-2%: le zinc rend la condensation plus facile, évite la formation d'oxyde [3].
Le liquide : c’est le mercure qui doit contenir moins 0,02% de résidus volatils et ne
présenter aucune surface de contamination (figure 1.18) [4].
Le mercure destiné à l'amalgame dentaire doit être pur. Il doit porter le sceau d'approbation
d'institutions reconnues internationalement sur le plan du contrôle de la qualité. Le mercure
très pur est mélangé avec l'alliage pour produire une masse plastique qui se durcit au cours
de la réalisation de prise [5].
26
CHAPITRE I LES MATERIAUX DENTAIRES
Les alliages dentaires sont utilisés dans toutes les disciplines odontologiques. Ils peuvent
constituer des moyens médicaux mis en œuvre pour entrer dans la composition de
dispositifs médicaux sur mesure. Ceux-ci sont représentés par les prothèses dentaires et les
appareils d’orthodontie. La confection de ces dispositifs nécessite divers procédés de mise
en forme des alliages dentaires tels que la fonderie, le frittage, l’électrodéposition et le
façonnage. Tous ces procédés répondent à des critères d’utilisation et à des impératifs de
réalisation. Les alliages et les procédés de mise en forme doivent permettre la réalisation de
pièces biofonctionnelles complexes qui sont utilisées dans les techniques restauratrices,
prothétiques, orthopédiques ou implantologiques [27].
De nos jours, deux groupes d’alliages dentaires sont utilisés : les alliages dentaires précieux
et les alliages dentaires non précieux. L’or est le composant principal des alliages précieux.
27
CHAPITRE I LES MATERIAUX DENTAIRES
alliages plus complexes avec l'addition mineures de palladium, de platine et de zinc. Tous
ces constituants ont des actions complémentaires où l'or confère aux alliages une résistance
à la corrosion, une grande ductilité et il est très bien dans le milieu buccal (dans ce cas une
grande teneur en or est exigée > 75 %) [4], (figure 1.20).
28
CHAPITRE I LES MATERIAUX DENTAIRES
29
CHAPITRE II LES PROPREITES MECANIQUES DES
MATERIAUX DENTAIRES
CHAPITRE II
2.1 Introduction:
Les propriétés mécaniques des biomatériaux sont pour nous d'une grande importance,
tant au laboratoire où leur connaissance permet un choix plus judicieux des matériaux
d'usinage et de polissage, qu'en clinique où les contraintes subies lors de la mastication
quoique difficiles à déterminer, supposent une sélection encore aussi rigoureuse [4]. La
fatigue, la flexion, l'usure et la dureté se sont les propriétés essentielles que nous doit être
étudié aux cours de ce chapitre.
30
CHAPITRE II LES PROPREITES MECANIQUES DES
MATERIAUX DENTAIRES
f- L'effort subi intérieurement : le chargement, par exemple, des éprouvettes très légèrement
au dessous de leur limite d’endurance supporte un nombre beaucoup plus grand de cycle
qu'avec une charge supérieure à la limite d’endurance qu’elle avait auparavant.
g- L'influence du milieu où baigne l’éprouvette: les milieux successibles d’attaquer
chimiquement l’éprouvette accélèrent de façon importante la rupture par fatigue et même les
milieux neutres ont une influence marquée [7]. Les phénomènes de fatigue sont dus à la
contrainte à laquelle est soumis l’échantillon (figure2.1).
Fatigue statique.
Fatigue dynamique.
Fatigue cyclique.
Figure 2.1 : Représentation schématique des différents types de fatigue.
31
CHAPITRE II LES PROPREITES MECANIQUES DES
MATERIAUX DENTAIRES
- Le domaine de la fatigue oligocyclique dans lequel les matériaux sont endommagés après
un nombre de cycles restreint. Ce domaine désigne principalement des sollicitations
supérieures à la limite d’élasticité du matériau.
32
CHAPITRE II LES PROPREITES MECANIQUES DES
MATERIAUX DENTAIRES
- Le domaine d’endurance quasi infinie désigne les essais de plus de 107 cycles. A ce
niveau, la concentration de contraintes au voisinage des défauts de volume n’est pas suffisante
pour permettre la croissance des microfissures et ce domaine est généralement représenté par
une droite horizontale à une contrainte critique σD. La notion de fatigue gigacyclique, où
fatigue à très grand nombre de cycles, désigne les essais dépassant 108 cycles [30].
réduite à l'usure ou à la fissuration des surfaces. Ceci souligne l'importance de l'évaluation des
contraintes résiduelles en prévoyant le mode de défaillance et la résistance d'un matériel à la
propagation des fissures [32].
Avec:
P: Probabilité de rupture
F: Charge normale appliquée (N)
F0: Charge ultime, si F<F0 la rupture est impossible. Par défaut F0 = 0 (N)
Fc: Charge critique, elle correspond à une probabilité de rupture de 63,2 % (N)
mw: Module de Weibull (sans unité)
Le module de Weibull est représentatif de la distribution des résultats expérimentaux.
Un module plus faible correspond à une dispersion plus importante. A titre indicatif, mw = 39
pour un acier à outil et mw = 15 à 20 pour des céramiques [33].
34
CHAPITRE II LES PROPREITES MECANIQUES DES
MATERIAUX DENTAIRES
Afin de déterminer la charge finale, la charge critique et le module de Weibull d’un matériau,
de nombreux essais doivent être réalisés de manière à ce que la notion de probabilité de
rupture ait un sens statistique.
Si en mécanique, la loi de distribution de Weibull est généralement utilisée pour décrire à un
nombre de cycles donné l’évolution de la probabilité de rupture en fonction de la contrainte,
elle est également applicable pour décrire à contrainte constante l’évolution de la probabilité
de rupture en fonction du nombre de cycles. Dans ce cas, la probabilité de rupture à charge
constante s’écrit:
Avec:
P(N): Probabilité de rupture en fonction du nombre de cycles
N: Nombre de cycles effectués
N0: Nombre de cycles ultime, si N<N0 la rupture est impossible.
Nc: Nombre de cycles critique, correspondant à une probabilité de rupture de 63,2 % quelle
que soit la valeur du module de Weibull mw.
2.2.4 La fatigue cyclique des composites et céramique des bridges dentaires dans l’eau:
Pendant la mastication, des matériaux dentaires appliqués en dentisterie peuvent montrer une
croissance de la fissure sous-critique significative due au haut chargement cyclique dans
l'environnement aqueux produit dans la bouche. Des études étendues ont été effectuées par
Lawn et autres [34] sur les propriétés mécaniques et de la fatigue de la céramique dentaire
dans des conditions de charge typiques d'usure et de contact appliqués aux couronnes. Puisque
les matériaux en céramique sont très susceptibles à l'échec sous un chargement de tension, les
bridges tout-en céramique exigent des propriétés mécaniques bien plus rigoureuses que ceux
requis pour les couronnes dentaires. Plusieurs auteurs ont récemment étudié la résistance
mécanique et la capacité de chargement des bridges tout-en céramique [35].
En général, la progression de la fissure sous-critique des matériaux en céramique est causée
par la rupture, aidée par l'eau, des liens à l'oxyde métallique au bout de la fissure sous l'effort
appliqué [36].
35
CHAPITRE II LES PROPREITES MECANIQUES DES
MATERIAUX DENTAIRES
36
CHAPITRE II LES PROPREITES MECANIQUES DES
MATERIAUX DENTAIRES
Par la considération du module de Weibull, les matériaux de haute résistance avec un faible
module m peuvent être plus mauvais que les matériaux de faible résistance avec moins de
dispersion dans la résistance.
Selon le lien le plus faible, la résistance à la fracture des matériaux fragiles sera limitée près
de la plus longue taille de la fissure dans le volume chargé. Par conséquent, une distribution
des longueurs des fissures a comme conséquence une distribution de résistance.
Les matériaux avec des teneurs plus élevées en particules fines ont montré une tendance vers
la résistance améliorée de fatigue. Par l'analyse fractographique, Htang et autres [42] ont
mentionné que la propagation des fissures dans les résines composites dentaires est
principalement déterminée par la matrice et son adhérence aux particules du remplisseur.
Drummond [43] a indiqué que la propagation des fissures, dans les résines composites, est
dépendante de la teneur de remplissage et de la distance interparticule selon que la
propagation des fissures est autour ou à travers les particules.
2.2.5 La propagation des fissures par fatigue en flexion à quatre points dans un
composite de restauration :
La rupture est la cause principale d'échec clinique de restaurations en composites. Plus
souvent, de tel échec a été précédé par une propagation sous critique de fissure lente. La
détection des fissures avant atteindre la longueur critique, est très difficile parce qu'elles sont
relativement petites. Dans cette étude, est déterminée la propagation de fissure lente dans les
biomatériaux composite, en utilisant le modèle de la flexion quatre point. Aussi est déterminé
le nombre de cycles en fonction de la rupture finale pour construire le diagramme de Wöhler
(S-N), ou la distribution de Weibull [45].
Depuis quelques années, la détermination des propriétés de la rupture restent un élément très
important pour le développement et l'évaluation des matériaux dentaires. La propagation sous-
critique, se réfère à l'extension de la fissure causée par la charge. De nombreux matériaux
présentent un comportement de propagation sous-critique pendant le chargement en fatigue.
La fatigue, est un processus dont la charge est répétée, conduit à la rupture d'une structure. La
répétition des conditions de contrainte, qui existent dans l'environnement oral en raison de la
mastication et des charges thermiques, amène à la fatigue.
37
CHAPITRE II LES PROPREITES MECANIQUES DES
MATERIAUX DENTAIRES
Pour étudier les fissures sous-critiques, la déformation en flexion a été mesurée au cours de la
fatigue cyclique en utilisant l'essai de flexion à quatre points (figure 2.3).
Dans la littérature d'ingénierie, la vie de la fatigue a été divisée en trois périodes: l'initiation
de la fissure (ouverture), la propagation stable de la fissure, et l'instabilité de la croissance de
la fissure (rupture finale). La rupture finale se produit au cours des derniers cycles, d'autre
part, l'étape l'initiation de la fissure, est plus difficile à prévoir. Parce qu'elle dépend des
propriétés microstructural, telles que les rayures de surface, les microfissures, les particules de
résine de frontières, etc. Dans cette analyse, le composite a été considéré comme un matériau
homogène [44]. Cela pourrait indiquer que la rupture a été principalement tirée par les
contraintes macroscopiques à la fissure.
Dans cette étude, il est important de noter que, la fissure se propage sur toute la longueur de
l'entaille de pointe (figure 2.4).
Le but final d'essais de fatigue, c'est l'évaluation de la durée de vie des matériaux dentaires, et
leurs applications cliniques [44].
38
CHAPITRE II LES PROPREITES MECANIQUES DES
MATERIAUX DENTAIRES
39
CHAPITRE II LES PROPREITES MECANIQUES DES
MATERIAUX DENTAIRES
roulement à billes fixé sur l'extrémité. Durant la période de test, l'échantillon est maintenu
mouillé grâce à un système d'irrigation d'eau. Le nombre de cycles est enregistré et le
comptage s'arrête lorsque l'échantillon se rompt ou lorsque le nombre prédéterminé de cycles
est atteint [2].
La rupture de la dentine:
Pour la rupture de la dentine, en utilisant des barres de dentine double-entaillées, que la
présence des tubules dans la dentine n'a pas sensiblement affecté le processus de
déclenchement de la fissure et de sa croissance [45].
Pour valider la simulation de la rupture de la dentine, un modèle d'essai de flexion quatre
pointes d'une barre double-entaillée a été employé et la simulation se corrèle bien avec des
données expérimentales (figure 2.5 a) qualitativement et quantitativement. Ce modèle prévoit
clairement des micro-dommages par l'identification de la déformation douce dans l'entaille
40
CHAPITRE II LES PROPREITES MECANIQUES DES
MATERIAUX DENTAIRES
La rupture de l'email:
Les résultats montrent que les micro-dommages dans l'émail se produisent à la marge
cervicale et que la pré-rupture se prolonge à l'intérieur de l'émail le long de la jonction émail –
dentine. La figure 2.6 prouve que les efforts de tension maximum se produisent au dessous de
la dentine tandis que l'émail adjacent est sous des efforts inférieurs [47].
41
CHAPITRE II LES PROPREITES MECANIQUES DES
MATERIAUX DENTAIRES
L'email
La dentine
42
CHAPITRE II LES PROPREITES MECANIQUES DES
MATERIAUX DENTAIRES
Une suite d'opérations et des charges associées illustrant la rupture de l'ensemble de la dent
est présentée dans la figure 2.8. Les fractures sont initiées de l'angle de la restauration où il y'
a une concentration de contraintes (figure 2.8 a). Il y a une fissure principale simple de la
dentine qui suit un chemin relativement droit vers la marge gingivale buccale, correspondant
au point de soutien du levier. La fracture qui commence de l'angle de la cavité se propage à
travers la dentine (figure 2.8 b-c).
Une fois que la fissure principale atteint le remplissage cervical, les dommages se multiplient
et s'étendent en volume dans la restauration adjacente (figure 2.8 e).
Figure 2.8: Séquence des événements des fissures d'une dent chargée et restaurée [7].
43
CHAPITRE II LES PROPREITES MECANIQUES DES
MATERIAUX DENTAIRES
a-L'usure adhésive:
Si l'interface de contact entre les deux surfaces, sous une déformation plastique, a une force
adhésive de liaison suffisante pour résister au glissement relatif, une grande déformation
plastique provoquée par dislocation est induite dans la région de contact sous compression et
cisaillement. En raison d'une telle grande de déformation dans la région de contact, une fente
est lancée et se propagé en mode combiné de rupture de tension et de cisaillement. Quand la
44
CHAPITRE II LES PROPREITES MECANIQUES DES
MATERIAUX DENTAIRES
fente atteint l'interface de contact, une particule d'usure est formée et le transfert adhésif est
accompli [52]. Quand les surfaces discrètes de contact se rapprochent, les forces d'attraction
intermoléculaires se développent et deviennent égales aux forces de répulsions. Les surfaces
prennent alors position d'équilibre statique. La force d'adhérence est originaire de deux forces:
forces de Van Der Walls et des forces de liaison chimiques (figure 2.9) [7].
Ce type d'usure, qui se produit quand il y a assez de liaison adhésive à l'interface de contact,
s'appelle l'usure adhésive. Ceci se produit quand il y a une attraction élevée entre les surfaces
il se produit des microsoudures entre les aspérités. Comme le mouvement continue, ces
microsoudures se fracturent, mais pas suivant leur ligne originale de fusion [53].
Pour estimer le volume de l'usure adhésive, le vrai contact est supposé se composer de n
points de contact de taille égale et si un nouveau point de contact est formé après la
disparition de l'ancien, le nombre total des contacts n reste constant pendant le glissement.
Pour cela est décrite l'équation suivante qui donne le volume d'usure possible V pour des n
points de contact après glissement d'une distance L (loi d'Archard) [54]:
V = K F L/ H
45
CHAPITRE II LES PROPREITES MECANIQUES DES
MATERIAUX DENTAIRES
b- L'usure abrasive:
L'usure par abrasion est un processus d'usure par déplacement irréversible et/ou enlèvement
de matière de la surface flottante d'une pièce sous l'action d'aspérités dures [55]. Elle peut être
conçue comme le déplacement de matière produit par des particules dures ou par des
protubérances dures. L'efficacité d'un abrasif est liée à sa forme, sa taille et sa dureté
relativement à celle du matériau abrasé. Si les particules sont fixées à l'une des surfaces, il
s'agit d'une abrasion à deux corps. Dans ce cas les sillons formés sont parallèles à la direction
du mouvement des aspérités abrasives. L'abrasion à trois corps se présente lorsque des
particules étrangères s'interposent entre les surfaces de contact (figure 2.10).
L'abrasion à deux corps: Lors du frottement de deux surfaces en contact direct, comme
aucune surface n'est parfaitement lisse, par conséquent elles entrent en contact par l'union de
leurs aspérités. Si les deux surfaces sont fragiles, il y'a la rupture des aspérités. Si une
surface est molle, alors la surface la plus dure labourera dans la première surface, dégageant
vers le haut de minuscules parties qui se rompent par la suite. Avec le temps, toutes les
d'aspérités se rompent et l'effet cumulatif de la perte microscopique de la matière se manifeste
en tant qu'usure [53]. Dans le milieu buccal, ces conditions se produisent principalement
pendant le mouvement de la non-mastication par les dents des aliments. L'attrition est une
forme d'usure de dent d'abrasion de deux-corps qui peut être considérée 'physiologique' car il
a été décrit comme chose nécessaire pour l’équilibrage occlusif [56]. C'est une usure
physiologique loin des tissus durs dentaires en raison du contact naturel d'une dent sur une
autre dent sans interposition des substances étrangères qui cause l'usure localisée aux contacts
occlusifs. Le taux d'usure de l'émail aux secteurs de contact occlusifs dans des molaires est
environ 41 µm par années [53].
46
CHAPITRE II LES PROPREITES MECANIQUES DES
MATERIAUX DENTAIRES
On note que l'attrition, appelée aussi usure de contact, décrit la perte de matériau en surface
d'une dent en contact avec une autre dent ou avec une restauration [53].
où α1 dépend de la forme de l'abrasif et est déterminé par un calibrage sur un matériel avec
des propriétés de rupture bien déterminé.
47
CHAPITRE II LES PROPREITES MECANIQUES DES
MATERIAUX DENTAIRES
Fondé sur ces hypothèses, le volume V d'usure, dans l'éraflure du matériel fragile avec une
aspérité dure est donné par l'équation suivante :
48
CHAPITRE II LES PROPREITES MECANIQUES DES
MATERIAUX DENTAIRES
On note que le volume d'usure à trois corps est beaucoup plus petit que celui de l'usure à
deux-corps pour la même charge normale appliquée (figure 2.13) [7].
49
CHAPITRE II LES PROPREITES MECANIQUES DES
MATERIAUX DENTAIRES
c-L'usure corrosive:
50
CHAPITRE II LES PROPREITES MECANIQUES DES
MATERIAUX DENTAIRES
e- L'usure érosive:
L’érosion dentaire se définit comme la perte progressive des tissus dentaires durs, causée par
un processus chimique qui ne fait pas intervenir l’action de bactéries (figure 2.16). Ce
phénomène a été associé à l’ingestion d’aliments acides, à la boulimie, mérycisme
(rumination alimentaire) et au reflux gastro-œsophagien pathologique [59].
L'érosion, a été définie en tant que dommages chimiques, généralement la déminéralisation
par des acides autres que ceux qui sont produits par les bactéries. La cause de l'érosion
dentaire est associée à une combinaison de plusieurs facteurs, rendant le diagnostic difficile.
Un pH (oral ou œsophagien) moins de 5a été corrélé à l'érosion dentaire. Ceci soutient la
théorie que les acides gastriques peuvent affecter les dents et les matériaux dentaires [60].
Le vomissement chronique lié a l'alcoolisme et le mouvement du reflux gastrique acide de
l'estomac ont été intensivement étudiés comme facteurs lié à l'érosion dentaire. Aussi, la
mastication des substances alimentaires acides telles que les fruits fibreux peut augmenter
l'usure des dents et des matériaux dentaires .Il est bien connu que la présence des acides
alimentaires cause l'usure croissant des tissus durs, et ceci est généralement dû au
ramollissement de la structure de la dent provoqué par les acides [61].
L’érosion commence d’abord par une déminéralisation de l’émail en surface qui peut
entrainer la dissolution des couches sous-jacentes et mener à la destruction de la structure de
la dent. Tout acide d’un pH critique de l’émail des dents (5.5) peut dissoudre les cristaux
d’hydrxyapatite dans l’émail. Le contenu stomacal a un pH inférieur à 2.0 et peut donc causer
l’érosion dentaire.
Des expériences [61; 62] in vitro ont montré une érosion se produisant à un pH buccal
inférieur à 3.7. Les causes de l’érosion dentaire sont dites extrinsèques ou intrinsèques
comme, les boissons gazeuses ou acides, les aliments acides, les pastilles à base d’acide
citrique, divers médicaments, les bâtonnets pour l’hygiène buccodentaire, les substituts
salivaires, l’exposition à l’eau traitée au chlore gazeux dans les piscines, etc.…
51
CHAPITRE II LES PROPREITES MECANIQUES DES
MATERIAUX DENTAIRES
Dans la présente étude, les dents des prothèses dentaires en céramique présentaient moins
d'usure de l'émail, mais aucune différence statistique n'a été trouvée entre les autres groupes.
Les dents en céramique ont montré une résistance à l'usure plus élevée que l'émail des dents
52
CHAPITRE II LES PROPREITES MECANIQUES DES
MATERIAUX DENTAIRES
Plusieurs études ont montré que les dents en micro-composites possèdent des qualités
supérieures de résistance à l'usure, par rapport aux les dents en résine acrylique [61]. Dans
l'usure, lorsque les matériaux des antagonistes sont en émail ou en céramique, les dents en
céramique pour de prothèses amovibles, devrait être préféré que celles en résine acrylique
ou composite, du point de vue de la résistance à l'usure est très élevée [63].
53
CHAPITRE II LES PROPREITES MECANIQUES DES
MATERIAUX DENTAIRES
54
CHAPITRE II LES PROPREITES MECANIQUES DES
MATERIAUX DENTAIRES
est plus abrasive que l'or, l'amalgame, la résine composite, et l'émail en tant que matériaux
d'opposition [71].
Historiquement, la dureté Vickers et Knoop sont des tests qui ont été favorisées par la
majorité des chercheurs, que ce soit pour les essais de la dureté des prothèses dentaires, ou les
dents en résines composites. La dureté Rockwell, Brinell, la micro-indentation ont été
également utilisées [72].
55
CHAPITRE II LES PROPREITES MECANIQUES DES
MATERIAUX DENTAIRES
La dureté Vickers: est déterminée par un pénétrateur constitué par une pyramide de diamant
à base carrée dont les faces latérales opposées font entre elles un angle de 136° permettant un
essai très court et donnant une empreinte peu profonde, pyramidale, de surface latérales S [4].
où S étant la surface de la calotte sphérique limitée par le cercle de diamètre d sur la sphère de
diamètre D, Pest la charge appliquée.
La dureté Knoop: ici le pénétrateur est une pyramide de diamant à base losangique très
allongée dont l'angle aigue est de 16°.La longueur mesurée de la plus grande diagonale,
divisée par la charge, donnera le nombre Knoop.
La dureté Brinell: on fait pénétrer dans le matériau à essayer, sous une charge P, une bille
d'acier très dur de diamètre D et l'on mesure le diamètre de l'empreinte ainsi obtenue cessation
de la charge, sera donc le quotient:
HB = P/S
+
La dureté Rockwell: dans cette méthode le pénétrateur est soit une bille, soit un cône de
diamant dont l'angle au sommet est de 120°, on mesure la profondeur de l'empreinte [4].
La dureté Martens: a été utilisée de plus en plus dans l'application du domaine d'ingénierie.
Anciennement connu sous le nom d'Universel dureté test, elle est adaptée a la dureté de la
plupart des matériaux solides.
La géométrie du pénétrateur, qui est identique au pénétrateur du Vickers, fait le résultat
théoriquement indépendant à partir de la force d'essai choisie (figure 2.18) [72].
56
CHAPITRE II LES PROPREITES MECANIQUES DES
MATERIAUX DENTAIRES
57
CHAPITRE II LES PROPREITES MECANIQUES DES
MATERIAUX DENTAIRES
D'après Paola [73] la taille des particules influence sur la dureté de la résine; car les
particules de la grande taille, donnent des duretés plus élevés, et des forces de flexion plus
grandes. Cependant les particules les plus fins créent des surfaces lisses [73].
58
CHAPITRE III MATERIAUX ET PROCEDURES
EXPERIMENTALES
CHAPITRE III
MATERIAUX ET PROCEDURES
EXPERIMENTALES
3.1 Introduction:
La rupture, et le vieillissement des produits dentaires réalisées en résine polymétacrylate
de méthyle (PMMA) en milieu buccal, sont une réalité de l’exercice quotidien du
chirurgien dentiste. Ainsi leurs caractéristiques mécaniques sont considérablement
étudiées surtout quand elles sont fatiguées [74]. Plusieurs propositions ont été faites pour
pallier ce problème. Parmi celles-ci, le renforcement par l'alumine Al2O3 est utilisé dans
cette étude, pour améliorer les propriétés mécaniques.
Certaines techniques de caractérisation des propriétés mécaniques peuvent être utilisées,
dans notre travail, notamment la résistance à l'usure, la fatigue et la dureté.
59
CHAPITRE III MATERIAUX ET PROCEDURES
EXPERIMENTALES
-Les milieux du stockage, on a considéré trois milieux à savoir l’eau distillé, l’acide
citrique et l'heptane qui simulent respectivement la salive (et l’eau naturelle), les boissons
gazeuses (et les jus) et les produits gras.
60
CHAPITRE III MATERIAUX ET PROCEDURES
EXPERIMENTALES
réalisé en résine acrylique pure, pour le deuxième lot, on a ajouté 20% de l'alumine, et de
50% pour le troisième lot. Les échantillons sont réalisés de la façon suivante : on mélange
la poudre et le liquide dans un petit récipient. Une fois que le composé devient pâteux, on
étale la pâte dans des moules sous forme d'un disque. Le moule est couvert, de chaque
extrémité d'un verre plat et serré entre les mains pour sortir le surplus à l'extérieur du
moule. A la température ambiante, les disques d'usure de la résine sont auto polymérisés
pour un temps de 15 à 20 min. Une fois que le durcissement du matériau est fait, on retire
les échantillons du moule (figure 3.2).
La résine
Le moule
61
CHAPITRE III MATERIAUX ET PROCEDURES
EXPERIMENTALES
a- Principe de fonctionnement:
Le moteur transmet le mouvement de rotation au disque porte échantillon, et la mise en
contact de l'ensemble se fait à l'aide d'une charge sur l'arbre. Le dispositif de l'usure est
constitué de différentes pièces montrées sur la figure 3.3. Selon la numération donnée aux
pièces, les différents éléments de dispositif sont :
(1) Porte échantillon
(2) Echantillon
(3) Antagoniste
(4) Arbre porte antagoniste
(5) Charge
(5)
(3)
(4)
(2)
(1)
b- Les paramètres choisis : les paramètres d'étude l'usure sont comme suit:
- la vitesse de rotation: 128 t/min
- charge normale : 1600g.
- mode lubrifié : sec
62
CHAPITRE III MATERIAUX ET PROCEDURES
EXPERIMENTALES
c- La mesure de l'usure :
L'usure (perte de masse) est déterminée en mesurant le changement de la masse du spécimen,
en utilisant la balance de marque Starorius. Sa précision de mesure est de 1mg. A chaque 10
minute, on mesure la masse enlevée du matériau dentaire. Pour chaque échantillon on fait 7
mesures successives.
3
3
63
CHAPITRE III MATERIAUX ET PROCEDURES
EXPERIMENTALES
64
CHAPITRE III MATERIAUX ET PROCEDURES
EXPERIMENTALES
65
CHAPITRE III MATERIAUX ET PROCEDURES
EXPERIMENTALES
L'éprouvette, de forme parallélépipédique repose sur deux appuis distants de L=20 mm [2].
La charge P est appliquée au milieu de la face supérieure. L'essai de la fatigue sera terminé
une fois que l'échantillon stocké est brisé sous l'action de la force de flexion de la
machine. On reçoit la courbe de la force (ou contrainte) de la flexion en fonction de la
flèche (déformation de l'échantillon stocké) pour chaque échantillon.
66
CHAPITRE III MATERIAUX ET PROCEDURES
EXPERIMENTALES
67
CHAPITRE III MATERIAUX ET PROCEDURES
EXPERIMENTALES
3.8 Résultats:
3.8.1 Les résultats de l'usure:
Les résultats sont reportés sur une série de 9 graphes. Ils correspondent à la perte de masse en
fonction du temps, des milieux d'immersion, du matériau utilisé avec les pourcentages de
renforcement.
Les durées de stockage considérées sont : 0, 1, 2 et 4 mois.
Les milieux de stockages utilises sont : l’eau distillée, l’acide citrique et l’heptane.
Le matériau employé est la résine acrylique sans et avec un renforcement de 20 et 50% avec
la poudre d’alumine.
Les courbes ont donné des allures semblables où la perte de masse cumulée augmente avec le
temps d’usure. On voit que l’usure augmente en fonction du temps et cela pour toutes les
durées de stockage.
68
CHAPITRE III MATERIAUX ET PROCEDURES
EXPERIMENTALES
sans stockage
1 mois
2 mois
Perte de masse cummulée(mg) 3.0
2.5
2.0
1.5
1.0
0.5
0.0
10 20 30 40 50 60
Temps (min)
69
CHAPITRE III MATERIAUX ET PROCEDURES
EXPERIMENTALES
sans stockage
1 mois
3.2 2 mois
3.0
2.8
Perte de masse cummulée(mg)
2.6
2.4
2.2
2.0
1.8
1.6
1.4
1.2
1.0
0.8
0.6
0.4
0.2
0.0
-0.2
10 20 30 40 50 60
Temps (min)
70
CHAPITRE III MATERIAUX ET PROCEDURES
EXPERIMENTALES
sans stockage
1 mois
2.2 2 mois
2.0
1.8
Perte de masse cummulée(mg)
1.6
1.4
1.2
1.0
0.8
0.6
0.4
0.2
0.0
-0.2
10 20 30 40 50 60
Temps (min)
71
CHAPITRE III MATERIAUX ET PROCEDURES
EXPERIMENTALES
On remarque que l’acide citrique a une influence sur l’usure des résines dentaires puisque
l’échantillon sans stockage a donné l’usure la moins faible par rapport aux deux autres durées.
Si on considère les durées de 2 et 4 mois, plus le temps de stockage est long et plus l’usure est
importante.
sans stockage
2 mois
7.5
4 mois
7.0
6.5
Perte de masse cummulée(mg)
6.0
5.5
5.0
4.5
4.0
3.5
3.0
2.5
2.0
1.5
1.0
0.5
0.0
10 20 30 40 50 60
Temps (min)
72
CHAPITRE III MATERIAUX ET PROCEDURES
EXPERIMENTALES
sans stockage
7.5 2 mois
7.0 4mois
6.5
Perte de masse cummulée(mg)
6.0
5.5
5.0
4.5
4.0
3.5
3.0
2.5
2.0
1.5
1.0
0.5
0.0
10 20 30 40 50 60
Temps (min)
73
CHAPITRE III MATERIAUX ET PROCEDURES
EXPERIMENTALES
sans stockage
2 mois
2.2
4 mois
2.0
1.8
Perte de masse cummulée(mg)
1.6
1.4
1.2
1.0
0.8
0.6
0.4
0.2
0.0
-0.2
10 20 30 40 50 60
Temps (min)
74
CHAPITRE III MATERIAUX ET PROCEDURES
EXPERIMENTALES
sans stockage
2 mois
5.5
4 mois
5.0
Perte de masse cummulée(mg)
4.5
4.0
3.5
3.0
2.5
2.0
1.5
1.0
0.5
0.0
10 20 30 40 50 60
Temps (min)
75
CHAPITRE III MATERIAUX ET PROCEDURES
EXPERIMENTALES
sans stockage
2 mois
4 mois
5
Perte de masse cummulée(mg)
10 20 30 40 50 60
Temps (min)
76
CHAPITRE III MATERIAUX ET PROCEDURES
EXPERIMENTALES
sans stockage
2 mois
2.0 4 mois
1.8
Perte de masse cummulée(mg)
1.6
1.4
1.2
1.0
0.8
0.6
0.4
0.2
0.0
10 20 30 40 50 60
Temps (min)
77
CHAPITRE III MATERIAUX ET PROCEDURES
EXPERIMENTALES
sans renforcement
20% Al O
2 3
50% Al O
2 3
3,0
Perte de masse cumuleé (mg)
2,5
2,0
1,5
1,0
0,5
0,0
10 20 30 40 50 60
Temps (min)
78
CHAPITRE III MATERIAUX ET PROCEDURES
EXPERIMENTALES
sans renforcement
20% Al O
2 3
50% Al O
2 3
6
Perte de masse cumuleé (mg)
10 20 30 40 50 60
Temps (min)
79
CHAPITRE III MATERIAUX ET PROCEDURES
EXPERIMENTALES
sans renforcement
20% Al O
2 3
50% Al O
2 3
2,0
Perte de masse cumuleé (mg)
1,5
1,0
0,5
0,0
10 20 30 40 50 60
Temps (min)
80
CHAPITRE III MATERIAUX ET PROCEDURES
EXPERIMENTALES
d'alumine ne supportent pas des charges cycliques et que le matériau se bascule vers un
comportement d’une céramique. On remarque aussi que la durée de stockage a un effet
significatif sur la résistance de fatigue des éprouvettes, car les échantillons immergés pour les
longues durées de stockage (plus de 60 jours) dans l'eau distillée sont rompus à un nombre de
cycle inférieur à 8 000 cycles.
sans renforcement
20% Al2O3
50% Al2O3
10000
8000
Nombre de cycle
6000
4000
2000
0
0 20 40 60 80 100 120
Temps de stockage (jours)
81
CHAPITRE III MATERIAUX ET PROCEDURES
EXPERIMENTALES
rupture du matériau aux premiers temps de stockage. Après 60 jours d’immersion, il y’a une
diminution rapide de résistance à la fatigue des échantillons à 2500 cycles pour 120 jours de
stockage.
sans renforcement
11000 20% Al2O3
50% Al2O3
10000
9000
8000
Nombre de cycle
7000
6000
5000
4000
3000
2000
1000
0 20 40 60 80 100 120
82
CHAPITRE III MATERIAUX ET PROCEDURES
EXPERIMENTALES
sans renforcement
20% Al2O3
50% Al2O3
10000
8000
Nombre de cycle
6000
4000
2000
0 20 40 60 80 100 120
Temps de stockage(jours)
3.8.3.1 Mesure la dureté Vickers pour les échantillons immergés dans l'eau distillée:
La figure 3.14.a représente la mesure la dureté Vickers HV en fonction de la durée de
stockage pour les échantillons immergés dans l'eau distillée.
Pour les trois renforcements, on remarque un comportement semblable des courbes de la
dureté: une diminution puis une augmentation des valeurs. Cependant, toutes les trois
courbes présentent un point d’inflexion qui se déplace d’une façon progressive vers les
hautes valeurs de dureté et de pourcentage d’alumine. On voit aussi que plus la résine
comporte de l’alumine et plus le matériau devient résistant à la dureté.
83
CHAPITRE III MATERIAUX ET PROCEDURES
EXPERIMENTALES
sans renforcement
25,5 20% Al2O3
25,0 50% Al2O3
24,5
24,0
23,5
23,0
Durté Vickers(HV)
22,5
22,0
21,5
21,0
20,5
20,0
19,5
19,0
18,5
18,0
17,5
0 20 40 60 80 100 120
Temps du stockage (jours)
3.8.3.2 Meure la dureté Vickers pour les échantillons immergés dans l'acide citrique:
La figure 3.14.b donne la mesure la dureté Vickers HV en fonction de la durée de
stockage pour les échantillons immergés dans l'acide citrique.
Pour les trois pourcentages, on a une diminution de la dureté des trois types de matériaux
à la durée de stockage de 45 jours. Puis au-delà de ce temps, il y’a une augmentation de
cette résistance au fur et à mesure que la durée de stockage est longue. Le même
comportement que celui du premier milieu est présent dans ce cas où il y’a un point
d’inflexion se déplaçant vers les hautes valeurs.
84
CHAPITRE III MATERIAUX ET PROCEDURES
EXPERIMENTALES
sans renforcement
20% Al2O3
23,5
50% Al2O3
23,0
22,5
22,0
Durté Vickers(HV)
21,5
21,0
20,5
20,0
19,5
19,0
18,5
18,0
17,5
0 20 40 60 80 100 120
3.8.3.1 Meure la dureté Vickers pour les échantillons immergés dans l'heptane:
La figure 3.14.c montre la mesure la dureté Vickers HV en fonction de la durée de
stockage pour les échantillons immergés dans l'heptane.
Pour les trois types de résine, on a toujours un minimum de la valeur de la dureté au
niveau des 45 jours de stockage. Puis la dureté augmente après ce temps d’immersion.
On constate que la dureté de résine pure n’a pas assez changée de valeur au cours du
séjour dans l’heptane chose qui ne s’est pas présentée dans les deux précédents milieux.
La même remarque est à signaler pour le renforcement de 20%. Presque le même
décalage est observé entre les courbes de 0% et 20%. Pour ceux des 50%, l’écart s’est
amplifié après les 45 jours de stockage.
85
CHAPITRE III MATERIAUX ET PROCEDURES
EXPERIMENTALES
sans renforcement
20% Al2O3
50% Al2O3
25
24
Durté Vickers(HV)
23
22
21
20
19
18
17
0 20 40 60 80 100 120
Temps du stockage (jours)
3.8.4.1 La mesure de la flexion pour les échantillons immergés dans l'eau distillée:
La figure 3.15.a représente la mesure la contrainte de flexion en fonction de la durée de
stockage pour les échantillons immergés dans l'eau distillée. Aux premiers jours de
stockages, on voit qu’il y’a une grande différence de valeur entre les deux renforcements
(0 et 20%). Cet intervalle s’est rétréci pour les plus longs séjours (60 jours). On note
86
CHAPITRE III MATERIAUX ET PROCEDURES
EXPERIMENTALES
aussi que pour résines non renforcées, la contrainte de flexion a faiblement changé. Le
contraire s’est produit pour l’autre renforcement où une augmentation de la contrainte de
flexion relativement grande est produite.
sans renforcement
20% Al2O3
70
Contrainte de flexion (N/mm )
65
2
60
55
50
10 20 30 40 50 60
87
CHAPITRE III MATERIAUX ET PROCEDURES
EXPERIMENTALES
0%
20%
80
70
Contrainte de flexion (N/mm )
2
60
50
40
30
20
10
100 200 300 400 500
Fleche (µm)
Figure 3.15.b: Mesure la contrainte de flexion (σf) en fonction de la flèche pour les
échantillons immergés 2 mois dans l'eau distillée.
3.8.4.2 La mesure de la flexion pour les échantillons immergés dans l'acide citrique
La figure 3.16.a présente la mesure de la contrainte de flexion en fonction de la durée de
stockage pour les échantillons immergés dans l'acide citrique. Les deux types de
matériaux présentent des faibles variations de la contrainte de flexion. On remarque un
écart important (presque constant) entre les deux courbes ce qui montre l’effet de
l’alumine sur cette propriété mécanique dans un tel milieu acide.
88
CHAPITRE III MATERIAUX ET PROCEDURES
EXPERIMENTALES
sans renforcement
20% Al2O3
75
70
Contrainte de flexion (N/mm )
2
65
60
55
50
10 20 30 40 50 60
89
CHAPITRE III MATERIAUX ET PROCEDURES
EXPERIMENTALES
0%
70 20%
60
Contrainte de flexion (N/mm )
2
50
40
30
20
10
100 150 200 250 300 350 400
Fleche (µm)
Figure 3.16.b: Mesure la contrainte de flexion (σf) en fonction de la flèche pour les
échantillons immergés 2 mois dans l'acide citrique.
90
CHAPITRE III MATERIAUX ET PROCEDURES
EXPERIMENTALES
sans renforcement
20% Al2O3
86
84
82
80
Contrainte de flexion (N/mm )
78
2
76
74
72
70
68
66
64
62
60
58
56
54
52
50
10 20 30 40 50 60
0%
20%
90
80
Contrainte de flexion (N/mm )
2
70
60
50
40
30
20
10
Fleche (µm)
Figure 3.17.b: Mesure la contrainte de flexion (σf) en fonction de la flèche pour les
échantillons immergés 2 mois dans l'heptane.
91
CHAPITRE III MATERIAUX ET PROCEDURES
EXPERIMENTALES
3.9 Discussion:
L'une des préoccupations majeures dans le développement de matériaux dentaires concernent
la durabilité physique et chimique du matériau sous différentes conditions de charges et de
milieux [81]. C'est un problème crucial en art dentaire pour la restauration. Par conséquent,
l’étude des propriétés mécaniques des biomatériaux dentaires sous les forces de mastication
dans le milieu buccal est d’une grande importance. Ces propriétés mécaniques concernent
l’usure, la fatigue, la dureté, la flexion etc.…
Dans la première partie de notre travail, nous avons étudié l’usure d’une résine dentaire
acrylique. Les matériaux dentaires telles que les résines dentaires disponibles sur le marché
ont une faible résistance à l'usure. On sait aussi que ce matériau présente des propriétés
mécaniques relativement faibles par rapport aux autres biomatériaux dentaires existants [7].
Pour améliorer ses propriétés mécaniques, il faut faire un renforcement au niveau de la
matrice du matériau. Cela se fait par les fibres ou des particules de matériaux inoxydables très
dures [82, 83, 84, 85].
Dans notre travail, on a ajouté des particules d'alumine. La poudre céramique est un matériau
utilisé dans les composites dentaires. L’alumine est une céramique. Grâce à sa matrice
cristalline, elle est moins sensible à l'usure surtout l'attrition mais plus sensibles à la fatigue
résultant de défauts dans le matériau et la composition des matériaux [86].
Au premier lieu, ce matériau dentaire a été renforcé par une poudre d’alumine avec un niveau
de renfort de 20% et 50%. Avec plus de 50%, le composite commence à perdre ses
performances surtout au niveau de la fatigue. Au second lieu, ces matériaux ont été immergés
pour des durées allantes jusqu'à 4 mois dans des liquides bien appropriés représentants le
milieu buccal, la nourriture et les boissons. Pour cela, nous avons utilisé l’eau distillée,
l’heptane et l’acide citrique simulant respectivement la salive, les matières grasses et boissons
gazeuses [87].
Les courbes d’usure ont donné des allures semblables où la perte de masse cumulée augmente
avec le temps d’usure. On a une usure qui augmente en fonction du temps et cela pour toutes
les durées de stockage. En général, la quantité d'usure augmente avec le temps et la charge, et
devient très dépendante de ces paramètres. Une augmentation de la perte de masse à mesure
que le temps d’usure augmente est notée. Ces résultats sont en accord avec ceux rapportés par
d'autres investigateurs qui ont constaté que la perte de masse dans une résine dentaire
augmente linéairement avec la charge, qui était proportionnelle au temps [88]. L'usure a été
identifiée en tant que phénomène de déplacement matériel d'une surface due à l'interaction
92
CHAPITRE III MATERIAUX ET PROCEDURES
EXPERIMENTALES
avec une surface de contact. C’est le résultat d’un déplacement matériel par la séparation
physique, de microfissure, par la dissolution chimique, ou par la fonte à l'interface de contact.
Les effets de l'immersion dans l'eau sur la résine résultent une réduction de la résistance à
l'usure. Pas de grandes différences ont été trouvées entre les trois différents types de
matériaux puisque les maximums de perte de masse varient de 2.2 à 3.2 mg pour un temps
d’usure de 60 min. La longue durée de stockage, c'est-à-dire 2 mois, a donné une perte de
masse la plus grande. Par contre celle de sans stockage, elle a donné l’usure la plus faible.
Ensuite plus le temps de stockage est long et plus l’usure est importante. On note qu’ils
existent plusieurs facteurs importants qui influencent sur le taux de la dégradation des
matériaux dentaires: sa composition, le type de liaison chimique au sein du matériau de base,
le pH du milieu d’immersion et l'absorption des liquides. Les phénomènes d'usure se
produisant dans la cavité buccale résultent d'une interaction complexe de différents
mécanismes d'usure et de divers facteurs (par exemple le niveau du pH, la température, les
habitudes alimentaires, le type de la nourriture, etc.…) qui influencent sur le degré d'usure.
Plusieurs études ont prouvé que le contenu des aliments et des boissons peuvent provoquer la
dégradation et le ramollissement des matériaux dentaires dans l'environnement buccal
affectant ainsi leurs propriétés mécaniques [87].
Aussi, la présence des microfissures dans les couches superficielles est la cause d'un
chargement répétée sur la restauration et pouvant être un précurseur de l'usure clinique [88].
La présente étude a montré que de l'eau distillée a une influence sur l’usure des résines
dentaires [65]. L'eau est connue pour être un facteur important dans le processus de
dégradation des matériaux à base de résine. La dégradation par l'eau est un phénomène qui
peut entraîner des altérations des résines dentaires, des changements des propriétés chimiques
(oxydation ou hydrolyse) et physiques, tels que la plastification et le ramollissement. L'effet
de plastification est reconnue d'affecter les propriétés mécaniques après quelques mois de
stockage dans l'eau [89]. D'autres études, ont montré que l'eau joue un rôle important dans
l'hydrolyse, la dégradation et l'érosion de la résine [90]. Les effets de l'immersion dans l'eau
sur la structure des résines résultent une réduction de la dureté et de résistance à l'usure [82].
Les effets négatifs causés par l'exposition des résines dentaires dans l'eau ont été signalés
comme une réduction de leurs propriétés physiques, comme la résistance à la traction,
résistance à la flexion, le module d'élasticité et la résistance à l'usure [91]. Déjà au milieu des
années 1980, Söderholmet al [2], a démontré la susceptibilité à la dégradation par hydrolyse
des résines composites.
93
CHAPITRE III MATERIAUX ET PROCEDURES
EXPERIMENTALES
Les effets de l'immersion dans l’acide citrique sur la résine résultent une réduction de la
résistance à l'usure puisque plus la durée de stockage est longue et plus l’usure est grande. On
remarque que l’écart entre les allures de 0 stockage et les deux autres durées est relativement
grande que celui du précédent milieu surtout pour le plus long temps d’usure c'est-à-dire 60
minutes. Aussi, on a observé une dissolution chimique dans le cas de l'usure dans le milieu
acide. Ce liquide a donné l’usure la plus importante par rapport aux deux autres milieux. On
peut dire que l’acide citrique, qui est un milieu agressif, influe sur l’usure des résines au cours
du temps de stockage. Ceci prouve qu’il existe une réaction chimique entre la résine et l’acide
citrique lorsqu’on connait que la carie dentaire est provoquée par certains types de bactéries
productrices d'acide par exemple. Ils ferment les hydrates de carbone tels que le glucose et la
saccharose nécessaire à la production des acides organiques entre la dent et la salive. La
plupart des boissons gazeuses contiennent une forte concentration de glucides simples, par
exemple le glucose et le saccharose. Ainsi, les boissons sucrées sont susceptibles d'augmenter
le risque de caries dentaires et la formation des plaques sur tout type de dentier [92].
L’heptane influe sur l’usure seulement pour les longues durées de stockage. Donc il faut une
certaine durée d’immersion pour avoir un effet chimique entre la résine et l’heptane. La perte
de masse a atteint les 2 mg. Elle représente, relativement, la plus faible valeur par rapport aux
deux autres milieux. L'effet nuisible d'heptane a été aussi observée presque dans tous les
essais. Elle s'explique par les dommages potentiels de l'heptane sur la matrice de la résine
[87].
Chimiquement, l'événement par dégradation comporte un processus de scission des chaînes
pendant lequel des chaînes de polymère des spécimens sont fendues pour former finalement
des monomères [93]. Ces monomères sont responsables de la faiblesse du matériau. Ceci
montre l’endommagement de la résine avec et sans renforcement par les milieux d’immersion
en plus de l’application de la force normale de l’usure.
Cette étude a aussi montré que le renforcement de la résine par l'alumine a nettement amélioré
la résistant à l'usure du biomatériau. Le renforcement a diminué l’usure de la résine et cela
pour les trois milieux de stockage. Dans le milieu acide, l’échantillon sans renforcement a
donné une usure importante (6 mg) et très rapide avec un comportement linéaire vis-à-vis du
temps montrant ainsi le grand effet de ce milieu sur la résine saine par rapport aux deux autres
liquides de stockage. Alors celui des 50% la perte de masse n’a pas dépassé 1 mg malgré la
continuité de l’essai où une stabilité est remarquée après 40 min de temps d’usure pour l’acide
citrique et l’heptane comme milieu de stockage. Par contre avec l’eau distillée, elle a atteint
94
CHAPITRE III MATERIAUX ET PROCEDURES
EXPERIMENTALES
les 2 mg avec une stabilité après 50 min d’usure. Ce niveau de renforcement a changé la
composition de la résine qui est devenue un composite avec 50% de céramique. On sait que
les matériaux en céramique offrent une grande résistance à l’usure en comparaissant avec
beaucoup d’autres matériaux. On note que l’enlèvement de la matière se fait au niveau de la
matrice de la résine plutôt que les particules d’alumine qui présentent une dureté très élevée.
On peut expliquer ce mécanisme par le fait que par l'incorporation des particules dans la
matrice résine, on peut aboutir à l'introduction des porosités. Avec l’existence de ce défaut,
l'absorption d'eau sera facile [94]. Ceci peut conduire à dire, aussi d’après nos résultats, que la
pénétration de l’eau distillé dans le composite est plus facile que l’acide citrique puisque ce
dernier a donné une usure plus faible. Cet effet facilite l’absorption de l’eau provoquant ainsi
une plastification de la matrice résine. La taille, la morphologie et les composants des
particules de renforcement employées dans les matériaux dentaires, ont été identifiés comme
corps influençant les propriétés du matériau qui en résulte [95]. Les matériaux renforcés avec
des particules et les agglomérations présentent des propriétés distinctes par rapport aux types
de remplissages classiques, où la taille de particule et de l'absorption de l'eau influence sur les
propriétés mécaniques [96]. Les propriétés mécaniques de particule de renforcement sont
dépendants des facteurs comme le type et la quantité des particules, l'adhérence entre la
matrice et les particules, la polymérisation [81]. Pour éviter ces problèmes, pour tous les
échantillons, on a utilisé des particules d’alumine d’un même lot ayant une grosseur de 1µm.
Pour avoir des propriétés mécaniques optimales, les particules de renforcement doivent être
bien adhérentes à la matrice du polymère. Les éprouvettes réalisées présentent une qualité de
surface excellente qui permet de confirmer, au moins aux couches superficielles, la bonne
adhérence de l’alumine sur la résine. On note aussi que les grains d’alumine sont des
particules qui résistent à l’usure du composite et de ce fait, c’est la matrice qui sera perturbée
plutôt que le renfort.
Par l'introduction de l'alumine la dureté augmente et l'usure diminue, donc le renforcement
des éprouvettes à l'alumine est une solution qui améliore nettement la résistance à l'usure des
résines dentaires. On a note que la résistance à l'usure peut être améliorée en employant une
plus petite dimension particulaire moyenne de remplisseur [97]. En employant de plus petites
particules de remplisseur, l'espacement inter-particule dans la matrice résine a été réduit et
ceci a amélioré l'usure [89]. Les plus petites particules de remplissage deviennent plus
étroitement emballées, et la résine entre les remplisseurs devient protégée contre davantage
d'abrasion des particules voisines [98].
95
CHAPITRE III MATERIAUX ET PROCEDURES
EXPERIMENTALES
96
CHAPITRE III MATERIAUX ET PROCEDURES
EXPERIMENTALES
défaillance catastrophique est une possibilité, les charges répétitives dues à la mastication
peuvent conduire à la propagation des fissures sous-critiques dans le tissu dentaire et / ou les
restaurations, et nuire à la fonctionnalité à long terme et la stabilité des dents affectées [101].
Avant la période de diminution de la résistance à la fatigue, les échantillons sans et avec 20%
d’alumine ont donné des résistances similaires aux alentours des 10000 cycles. L’effort
cyclique appliqué n’est pas assez important pour avoir une différence de résistance entre ces
deux derniers matériaux. Ceux-ci permettent de dire que l’effet de ces liquides sur la fatigue
du biomatériau n’est significatif qu’après une longue durée de stockage.
Toujours pour la durée considérée, de faibles différences ont été trouvées entre les trois
différents milieux de stockage où peu de modifications importantes ont été enregistrées
lorsque des échantillons sont stockés dans l'eau distillée, l'heptane et l'acide citrique pour les
différents niveaux de renforcement considérés.
Pour les échantillons sans et avec 20% de renforcement, l’effet des liquides de stockage n’est
apparu qu’après 60 jours d’immersion où plus la durée de stockage est longue et plus l’effet
des liquides est marquant. En ce qui concerne l’eau distillée, la présence de l’alumine à 20% a
donné son effet par rapport à la résine saine. L’écart s’est amplifié au fur et à mesure que la
durée d’immersion est longue. Ferracane et autres [78] ont discuté l'influence du milieu
d'immersion sur les propriétés mécaniques, à long terme où la résistance à la fracture de la
fatigue des composites après immersion dans l'eau a diminué après 3 mois d'immersion dans
l’eau. Ainsi, la résistance à la fatigue de résine est affectée par l'hydratation de l'eau où la
susceptibilité à la propagation des fissures a augmenté en raison de l'absorption d'eau par la
matrice [102]. En effet, une étude a révélé la continuation de la propagation des fissures de
fatigue de 1 à 3 mois de stockage dans l'eau dans les résines composites [103]. D'autres études
ont montré que l'eau joue un rôle important de l'hydrolyse dans la dégradation et l'érosion de
la résine [104].
Pour les échantillons sans renfort, pas de variations importantes ont été remarqué dans la
résistance à la fatigue où il faut plus de temps pour voir la modification de la résistance.
En plus de cet effet de l’eau sur la matrice de la résine, la présence des particules d’alumine
favorise l’initiation et la propagation des fissures qui se font aux jonctions résine/alumine.
Ceci est plus marquant avec le renforcement de 50% sur nos graphes où ce renfort a réalisé
une faible résistance à la fatigue.
Avec l’acide citrique, les résines saines (après 60 jours d’immersion) ont donné une
dégradation rapide par rapport à ceux de l’eau distillée. Cela montre l’effet marquant de
97
CHAPITRE III MATERIAUX ET PROCEDURES
EXPERIMENTALES
l’acide citrique (effet destructeur) sur la résine par rapport à l’eau distillée (effet de la
plastification). L’ajout de 20% d’alumine a aussi affaibli la résistance à la fatigue mais sans
atteindre le composite de 50% d’alumine où la matrice a un rôle dans ce comportement. On
remarque une chute importante de résistance après 60 jours d’immersion puis une faible
variation après 90 jours d’immersion. Toujours avec ce renforcement, l’effet de l’eau distillée
est plus actif que l’acide citrique pour les longs séjours d’immersion. Ça confirme encore
l’effet pénétrateur de l’eau distillée par rapport à l’acide citrique dans le composite. Ceci a été
déjà noté dans le cas de l’usure.
Dans le cas de l’heptane, son effet ne s’est apparu qu’après 90 jours d’immersion pour les
résines saines où une chute très rapide est donnée. L’ajout de 20% d’alumine n’a pas vraiment
changé la résistance à la fatigue par rapport au premier matériau. La dégradation totale de la
résistance à la fatigue des trois types de résine est mentionnée à 120 jours d’immersion. La
même conclusion peut être notée que celle de l’usure où heptane influe sur la fatigue
seulement pour les longues durées de stockage où il faut une certaine durée d’immersion pour
avoir un effet chimique entre la résine et l’heptane.
Pour étudier les effets des milieux de stockage et du renforcement de la résine avec l’alumine
sur la résistance superficielle de ces matériaux, on a procédé à mesurer la dureté Vickers.
La dureté est définie comme la résistance à l'indentation permanente ou de pénétration. Elle
peut être utilisée pour prédire la résistance à l'usure de matériel et sa capacité à s'opposer à
abraser structures dentaires. Parmi les propriétés qui sont liées à la dureté d'un matériau sont
la force, la limite élastique et de ductilité [105]. La microdureté a été aussi utilisée comme
indication du degré de polymérisation des résines [105]. Dans notre cas, on a employé la
dureté pour étudier la résistance de la couche extérieure.
Pour les trois renforcements, un comportement semblable des courbes de la dureté est
observé: une diminution puis une augmentation des valeurs. Quelques soient le milieu ou le
type de résine, toutes les courbes présentent des minimums qui se déplacent d’une façon
progressive vers les hautes valeurs de dureté et de renforcement. Une étude récente [106] a
indiqué que la conversion monomère / polymère dans les systèmes de résine se poursuit après
que le système de radiation est terminé. Selon Takahashi et al. [107], des monomères peuvent
arriver à maturité après la polymérisation lorsqu'elles sont conservées dans des conditions
sèches, ce qui augmente leur degré de conversion. C'est probablement parce que les chaînes
spatialement plus flexibles peuvent réagir lentement et achever la polymérisation dans le
matériau, résultant l'augmentation des propriétés mécaniques.
98
CHAPITRE III MATERIAUX ET PROCEDURES
EXPERIMENTALES
99
CHAPITRE III MATERIAUX ET PROCEDURES
EXPERIMENTALES
stockage, les variations enregistrées sont plus importantes avec la présence de l’alumine
(20%) que ceux de la résine saine.
On note aussi que généralement plus la durée de stockage est longue et plus la résistance à la
flexion est grande. Ceci confirme la présence des monomères dans la résine, qui vont
disparaître avec le temps, due à la polymérisation incomplète du matériau aux premiers temps
de l’essai. D’un autre côté et mis à part l’heptane, les deux autres liquides ont donné de faibles
variations des valeurs de la contrainte de flexion pour chaque renforcement de la résine. Ceci
est aussi très bien illustré dans les courbes de la variation de la contrainte de flexion en
fonction de la flèche où l’effet de l’heptane est marquant vu l’écart entre les deux types de
résine s’amplifie avec l’augmentation de la contrainte de flexion. Pour les deux autre milieux
stockage, les variations de la contrainte de flexion en fonction de la déformation se fait d’une
façon linéaire sans écart important entre les deux types de résine. Ces courbes montrent ainsi
l’effet du liquide d’immersion sur la résistance de flexion des nos biomatériaux.
100
CONCLUSION
Les dents artificielles doivent être choisies par le praticien lors des étapes finales de la
reconstruction prothétique. Ce n’est en aucun cas une étape secondaire car elle conditionne la
réussite immédiate et à long terme de la prothèse. Les critères de choix sont nombreux: taille,
forme et teinte. Ils font appel aux matériaux ayant une résistance mécanique permettant
d’assurer la pérennité de la prothèse et de la restauration dans un environnement buccal
souvent agressif.
Le travail que nous avons effectué consiste à étudier l'effet de renforcement et du stockage sur
les propriétés mécaniques (l’usure, la fatigue, la flexion et la dureté) des résines dentaires.
Les milieux considérés choisis sont : l’eau distillée qui simule la salive et l’eau naturelle ;
l’acide citrique celui des boissons et des jus ; l’heptane celui des matières grasses. Les trois
types de résine sont immergés pour des différentes durées.
Le niveau de renforcement utilisé en volume est de: 0, 20 et 50%.
Mis à part la fatigue et la flexion, les résultats de notre expérimentation confirment
l’amélioration importante des propriétés mécaniques des résines lorsqu’elles sont renforcées
par l'alumine.
Le renforcement à diminué l’usure de la résine et cela pour les trois milieux de stockage.
Les résultats de l’usure ont donné des courbes avec des allures semblables où la perte de
masse cumulée augmente avec le temps d’usure cela pour toutes les durées de stockage.
Les effets d’immersion dans l’eau sur la résine résultent une réduction de la résistance à
l’usure tandis que l’heptane influe sur l’usure seulement pour les langues durées de stockage
et l’acide citrique a donné l’usure la plus importante par rapport aux deux autres milieux.
Avec une fréquence d’essai de 0.8 Hz, les résultats de la fatigue ont montré une nette
différence de résistance à la fatigue entre les résines renforcées à 50% et les autres résines
(sans et avec 20% d’alumine). L’ajoute de 20% d’alumine n’a changé de peu la résistance à
la fatigue par rapport au matériau saint.
Les longues durées de stockage ont un effet significatif sur la résistance de fatigue des
éprouvettes où les échantillons immergés pour plus de 45 à 60 jours montrent une chute de
résistance quelque soit le liquide ou le niveau de renforcement.
En ce concerne l’eau distillée, la présence de l’alumine à 20% a donne son effet par rapport à
la résine saine. Avec l’acide citrique, les résines saines (après 60 jours d’immersion) ont
93
donné une dégradation rapide par rapport à ceux de l’eau distillée. Dans le cas de l’heptane,
son effet n’est apparu qu’après 90jours d’immersion pour les résines saines où une chute très
rapide est donnée.
Pour les trios renforcement, un comportement semblable des courbes de la dureté Vickers est
observé : une diminution puis une augmentation des valeurs. Quelque soient le milieu ou le
type de résine, toutes les courbes présentent des minimums qui se déplacent d’une façon
progressive vers les hautes valeurs de dureté et de renforcement.
Les résultats montrent que l’usure augmente en fonction du temps et cela pour toutes les
durées de stockage et que les trois milieux ont une influence sur l’usure des résines au cours
du temps.
Pour l'essai de fatigue, la résine dentaire renforcée par l'alumine montre un caractère fragile
par rapport à celui de la résine dentaire sans renforcement.
En générale, les courbes de flexion ont une tendance semblable, plus la contrainte de flexion
augmente et plus la flèche devient importante.
Pour chaque type de résine. Les résultats de dureté ne présentent pas de grandes différances
de valeurs en rapporte avec le durée de stockage. Pour tous les milieux d’immersion, on note
que plus la résine est renforcée par l’alumine et plus le matériau devient résistant à la dureté.
Pour la mesure de la flexion, les résines non renforcée présentent une résistance à la flexion
plus grand que celle mélangée avec l’alumine et généralement la durée de stockage est longue
et plus la résistance à la flexion est grande. Pour tous les milieux de stockage, les variations de
la contrainte de flexion en fonction de la déformation se fait d’une façon linéaire pour les
échantillons avec 20% d’alumine et généralement les courbes de flexion ont une tendance
semblable où plus le contrainte de flexion augmente et plus la flèche devient importante. D’un
autre coté est mis à part l’heptane, les deux autres liquides ont donné de faible variation des
valeurs de la contraintes de flexion pour chaque renforcement de la résine.
Pour des études antérieures, on propose de :
- Suivre l’état des surfaces des résines en fonction de la durée de stockage par microscopie.
- Faire la même étude on variant la température des milieux d’immersion.
- Utilisé la thermofatigue qui simule très bien le milieu buccal.
94
95
BIBLIOGRAPHIE
Bibliographie
[60] Belinda L. Gregory-Head. Lawrence Kim, and John Cello. Evaluation of dental
erosion in patients with gastroesophageal reflux disease. J Prosthetic Dentistry.
83(2000), 675-680.
[61] R. Moazzez, D. Bartlett. Dental erosion, gastro-oesophageal reflux disease and
saliva: how are they related? Journal of Dentistry. 32(2004), 489–494.
[62] B.T. Amaechia, S.M. Highamb. Dental erosion: possible approaches to prevention
and control. Journal of Dentistry. 33(2005), 243–252.
[63] M. Ghazala, B. Bin Yanga, Two-body wear of resin and ceramic denture teeth in
comparison to human enamel. Dental materials. 24(2008), 502–507.
[64] J. Zeng, Y. Sato, C. Ohkubo. In vitro wear resistance of three types of composite
resin denture teeth. J Prosthet Dent. 94(2005), 453-457.
[65] T. Stober, T. Lutz, H. Gilde. Wear of resin denture teeth by two-body contact.
Dental Materials. 22(2006), 243–249.
[66] J.R. Condon, J.L. Ferracane, Dental Materials. 12(1996), 218–226.
[67] V. S. Nagarajan, S.Jahanmi. In vitro contact wear of dental composites. Dental
Materials. 20(2004), 63–71.
[68] B.A. Venhoven, A.J. de Gee, A. Werner, C.L. Davidson, Influence of filler
parameters on the mechanical coherence of dental restorative resin composites.
Biomaterials. 17(1996), 735–740.
[69] T. Miyasaka, T. Yoshida. Effect of binary and ternary filler mixtures on the
mechanical properties of composite resins. Dental Materials. 19(2000), 229–44.
[70] H.Y. Yu, Z.B. Cai, P.D. Ren, M.H. Zhu, Z.R. Zhou. Friction and wear behavior of
dental feldspathic porcelain. Wear. 261(2006), 611–621.
[71] R. Koczorowski, S. Wloch. Evaluation of wear of selected prosthetic materials in
contact with enamel and dentin. J Prosthet Dent. 81(1999), 453–459.
[72] A. Shakeel, Shahdada, John F. McCabea. Hardness measured with traditional
Vickers and Martens hardness methods. Dental Materials. 23(2007), 1079–1085.
[73] G. Paola, L. Rendon. Compositional characteristics and hardness of acrylic and
composite resin artificial teeth. Graduate School, Japan. (2007), 113-8549
[74] C.N’dindin A, B. N’dindin G. Les matériaux composites, fibre de carbone-résine:
une solution au problème du vieillissement des bases de prothèse adjointe. Odonto-
Stomatologietropicale. 92(2000), 13-17.
[75] N. Grimm, G. E. Scott, and J. D.Sibold, “Infrared Transmission Properties of High-
Density Alumina,” Am. Ceram.Soc. Bull. 50(1971), 962–65.
BIBLIOGRAPHIE
[76] T. Stober, T. Lutz, H.Gilde, P. Rammelsberg. Wear of resin denture teeth by two-
body contact. Dental Materials. 22 (2006), 243–249.
[77] J.Yap, S.H. Teoch. Effet of cyclic loading on occlusal contact area wear of
composite estauratives. Dental materials. 18(2002) 149-158.
[78] S.D. Heintze, G. Zellweger. Influence of the antagonist material on the wear of
different composites using two different wear simulation methods. Dental Materials.
22(2006), 166–175.
[79] Hu X, Marquis PM, Shortall AC. Two-body in vitro wear study of some current
dental composites and amalgams. J Prosthet Dent. 82(1999), 214–20.
[80] K. Pekka, D. Vallittu, V. Lippo. Flexural strengths of fiber-reinforcedcomposites
polymerized with conventionallight-curing and additional postcuring. American Journal
of Orthodontics and Dentofacial Orthopedics. 132(2007), 524-527.
[81] R. Bagheri, M. J. Tyas., M. F. Burrow. Subsurface degradation of resin-based
composites. Dental materials. 23(2007) 944–951.
[82] L. Shia, S.L. Alex. Fok. Structural optimization of the fibre-reinforced composite
substructure in a three-unit dental bridge. Dental materials. 25(2009), 791–801.
[83] L. Henrique, B. Schlichtinga, M. Amaral. Composite resin reinforced with pre-
tensioned glass fibers. Influence of prestressing on flexural properties. Dental materials.
26 (2010) 118-125.
[84] S. Praveen Samuela, L. Shuxi, I. Mukherjeea. Mechanical properties of
experimental dental composites containing a combination of mesoporous and nonporous
spherical silica as fillers. Dental materials. 25(2009), 296–301
[85] A. R. Curtisa, W. M. Palin, G. J. Fleming. The mechanical properties of nanofilled
resin-based composites: Characterizing discrete filler particles and agglomerates using a
micromanipulation technique dental materials. 25(2009), 180–187.
[86] M. Carrilho, R. Carvalho, F. Tay. Effect of storage media on mechanical properties
of adhesive systems. Am J Dent. 17(2004),104-108.
[87] KM. Liechti, GA. Arzoumanidis, S. Park. Fatigue fracture of fully saturated
bonded joints. J Adhesion. 78(2002), 383–411.
[88] Venhovena A, Gee A, Werner A, Davidson C. Influence of filler parameters on the
mechanical coherence of dental restorative resin composites. Biomaterials. 17(1996),
735–740.
[89] H.H.K. Xu, J.B. Quinn, Giuseppetti. Three-body wear of dental resin composites
reinforced with silica-fused whiskers. Dental Materials. 20(2004), 220–227.
BIBLIOGRAPHIE
[90] N.L. Clelland, M.P. Pagnotto, R.E Kerby, R.R. Seghi. Relative wear of flowable
and highly filled composite. J Prothet Dent. 93(2005), 153-157.
[91] A. Vichia, M. Vanoa, M. Ferrari. The effect of different storage conditions and
duration on the fracture strength of three types of translucent fiber posts. Dental
Materials. 24(2008) 832–838.
[92] M. B. Shaha, J. L. Ferracaneb, J. J. Kruzic. Mechanistic aspects of fatigue crack
growth behavior in resin based dental restorative composites. Dental Materials.
25(2009) 909–916.
[93] M. Carrilho, R. Carvalho, F. Tay, D Pashley. Effect of storage media on
mechanical properties of adhesive systems. Am J Dent. 17(2004),104-108.
[94] Venhovena A, Gee A, Werner A, Davidson C. Influence of filler parameters on the
mechanical coherence of dental restorative resin composites. Biomaterials. 17(1996),
735–740.
[95] Clelland N.L, Pagnotto M.P, Kerby R.E, Seghi R.R. Relative wear of flowable and
highly filled composite. J Prothet Dent. 93(2005), 153-157.
[96] M. Bapna, C. Gadia, J. Drummond. Effect of aging and cyclic loading on the
mechanical properties of glass ionomer cements. Eur. J. Oral. Sci. 110(2002), 330-334.
[97] Callaghan D.J, Vaziri A, Nayeb-Hashemi H. Effect of fiber volume fraction and
length on the wear characteristics of glass fiber-reinforced dental composites. Dental
Materials. 22(2006), 84–93.
[98] F. Takeshige, Y. Kawakami, M. Hayashi. Fatigue behavior of resin composites in
aqueous environments. Dental Materials. 23(2007), 893–899.
[99] J. Kolahi, M. Fazilati, M. Kadivar. Towards tooth friendly soft drinks. Medical
Hypotheses. 73 (2009), 524–525.
[100] K. Matthias, J. Robert Kelly. Influence of loading frequency on implant failure
under cyclic fatigue conditions. Dental materials. 25(2009), 1426–1432.
[101] S. Grandini, C. Goracci, F. Moncesca. Fatigue resistance and structural
characteristics of fiber post: three-point bending test and SEM evaluation. Dental
Materials. 21(2005), 75-82.
[102] JJ. Kruzic, RK. Nalla, JH. Kinney, RO. Ritchie. Mechanistic aspects of in vitro
fatigue-crack growth in dentin. Biomaterials. 26(2005), 1195–204.
BIBLIOGRAPHIE
[103] S. Garoushi, L. J. Lassila, A. Tezvergil. Static and fatigue compression test for
particulate filler composite resin with fiber-reinforced composite substructure. Dental
Materials. 23(2007), 17–23.
[104] F. Takeshige, Y. Kawakami, M. Hayash. Fatigue behavior of resin composites in
aqueous environments. Dental Materials. 23(2007), 893–9.
[105] A. P. Manso, A. K. Bedran-Russo. Mechanical stability of adhesives under
water storage. Dental materials. 25(2009), 744–749.
[106] S. Klinge, G. Schmidt, R. Frankenberger. Clinical behavior of solitaire: one-year
results. J Dent Res. 97(2000), 185-189.
[107] A. Takahashi, Y. Sato, S. Uno, PN. Pereira, H. Sano. Effects of mechanical
properties of adhesive resins on bond strength to dentin. Dental Materials. 18(2002),
263–268.
:ﻣﻠﺨﺺ
إن اﻟﻬﺪف ﻣﻦ هﺬﻩ اﻟﺪراﺳﺔ هﻮ ﻣﺤﺎوﻟﺔ ﺗﻄﻮﻳﺮ و ﺗﺤﺴﻴﻦ اﻟﺨﺼﺎﺋﺺ اﻟﻤﻴﻜﺎﻧﻴﻜﻴﺔ اﻟﻤﺘﻌﻠﻘﺔ ﺑﻤﻮاد اﻷﺳﻨﺎن )اﻟﻤﻮاد
ﻧﻄﺒﻖ ﻋﻠﻴﻬﺎ ﺑﻌﺾ، ﻋﻨﺪﻣﺎ ﺗﺼﺒﺢ هﺬﻩ اﻟﻤﻮاد ﻣﺪﻋﻤﺔ.( اﻟﺮﺗﻨﺠﻴﺔ( وذﻟﻚ ﺑﺈﺿﺎﻓﺔ ﺟﺰﻳﺌﺎت اﻟﻔﺨﺎر) أآﺴﻴﺪ اﻷﻟﻤﻨﻴﻮم
: آﻤﺎ ﻧﻘﻮم ﺑﺘﺨﺰﻳﻦ هﺬﻩ اﻟﻤﻮاد ﻓﻲ أوﺳﺎط ﻣﺨﺘﻠﻔﺔ ﻣﺜﻞ. اﻻﻧﺤﻨﺎء و اﻟﻨﻘﺮ اﻵﻟﻲ، اﻟﻜﻠﻞ،اﻟﺘﺠﺎرب اﻟﻤﻴﻜﺎﻧﻴﻜﻴﺔ آﺎﻟﺤﺖ
ﺑﻌﺪ. ﻟﻔﺘﺮات زﻣﻨﻴﺔ ﻣﺤﺪدة، ﻗﺼﺪ ﺗﺸﺒﻴﻬﻬﺎ ﺑﺎﻟﻮﺳﻂ أﻟﻔﻤﻲ ﻟﻺﻧﺴﺎن، ﺣﺎﻣﺾ أﻟﺴﺘﺮﻳﻚ و أﺳﺎس اﻟﻬﺒﺘﺎن،اﻟﻤﺎء اﻟﻤﻘﻄﺮ
ﺣﺘﻰ، ﻧﻘﻮم ﺑﻘﻴﺎس اﻟﺨﺼﺎﺋﺺ اﻟﻤﻴﻜﺎﻧﻴﻜﻴﺔ،ﺗﺨﺰﻳﻦ ﻣﻮاد اﻷﺳﻨﺎن و إﺧﻀﺎﻋﻬﺎ ﻟﻠﺘﺠﺎرب اﻟﻤﻴﻜﺎﻧﻴﻜﻴﺔ اﻟﺴﺎﺑﻘﺔ اﻟﺬآﺮ
.ﻧﺘﻤﻜﻦ ﻣﻦ ﺗﻘﻴﻴﻢ ﻣﺪى ﻓﻌﺎﻟﻴﺔ هﺬﻩ اﻟﻤﻮاد
. اﻟﺘﺨﺰﻳﻦ، اﻟﺘﺪﻋﻴﻢ, اﻟﻨﻘﺮ اﻵﻟﻲ، اﻻﻧﺤﻨﺎء، اﻟﻜﻠﻞ، أﻟﺤﺖ، ﻣﻮاد اﻷﺳﻨﺎن: اﻟﻜﻠﻤﺎت اﻟﻤﻔﺘﺎﺣﻴﺔ
Abstract:
The aim of this study was to study the mechanical properties of dental materials
(Acrylic resin), reinforced with ceramic particle (Al2O3). Once upon the time was
reinforced, they are submitted to different mechanical test such as: wear, cyclic
fatigue, flexural strength and hardness. Therefore to simulate oral cavity
environment, these material was stored in different medium (citric acid, heptane
and distilled water). After the storage, we proceed measure from mechanical
properties for evaluate the performance of these dental materials.