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Master Spécialisé Gestion et valorisation des

Géoressources

RAPPORT DE
VISITE DE LA
STEP
MÉDIOUNA 2024
Réalisé par : Widad saraji
Insaf boufraoui
SOMMAIRE

01 Introduction

02 Présentation de la zone d’étude

03 Présentation générale de la station


d’épuration de Médiouna

Description et fonctionnement de la
04
Step Médiouna :
Prétraitement
Traitement biologique
Traitement des boues
Traitement de l’air
05 Conclusion
INTRODUCTION
Au cours des dernières décennies, le Maroc a connu un
développement remarquable avec une accélération de
diverses activités anthropiques au niveau de plusieurs
régions et zones à proximité des grandes villes et aussi
en plein milieu rural. L’apparition de nouveaux centres
urbains et agglomérations périurbaines a contribué à un
accroissement de la production d’eaux usées déversées
dans les milieux aquatiques récepteurs souvent sans
aucun traitement préalable. Il en résulte des effets
écologiques et sanitaires sur les ressources en eau
d’autant plus que le Maroc dispose d’un potentiel
hydrique limité qui risque de diminuer suite aux périodes
de sécheresse touchant plusieurs régions du pays. La
région du grand Casablanca ne fait pas exception à ce
constat puisque les quelques petits cours d’eau de la
zone (Bouskoura,Hassar, Merzeg..) sont impactés par les
déversements d’eaux usées et les nappes d’eaux
souterraines (Berrechid et Chaouia côtière) sont déjà
surexploitées et de mauvaise qualité
Face à cette situation, plusieurs projets ont été réalisés,
dont la STEP de Médiouna.
Présentation de la zone d’étude

La province de Mediouna est une subdivision


essentiellement rurale de la région marocaine de
Casablanca-Settat. Il couvre une superficie totale de
234 km2, avec une dominance rurale.
Cette province est limitée au nord par la province de
Ben Slimane, au sud par la province de Nouaceur, à
l’ouest par la ville de Casablanca et à l’est par la
province de Settat.
Il est d’une population de 171822, avec la croissance
moyenne de la population de la province de Mediouna
égale à 6,21%, 4% dans les zones rurales et 7% dans les
zones urbaines.

Figure 1 : Localisation de MEDIOUNA


PRÉSENTATION GÉNÉRALE DE LA
STATION D’ÉPURATION DE MEDIOUNA

La station d’épuration des eaux usées de Mediouna fait


partie du plan de lutte contre la pollution de la wilaya du
Grand Casablanca soutenu par la charte nationale de
l’environnement et du développement durable.
La station d’épuration Mediouna est une usine de traitement
biologique de type "boues activées" avec des bioréacteurs
à membrane (MB).
Outre les déchets conventionnels (criblage des déchets,
sable, graisse, etc.), le contrôle de la pollution comprend la
pollution par le carbone, l’azote et le phosphore, les solides
en suspension et la pollution bactériologique.
Selon la direction technique du LYDEC, la station d’épuration
de Mediouna est dimensionnée sur une superficie de 1,5 ha
(une parcelle de 3,5 ha environ avec tempête
bassin)pour 40.000 habitants équivalents avec un volume
quotidien de traitement : 3800 m3/j actuellement.
Le débit horaire maximal est de 300 m3/h.

Figure 2 Photo satellite du centre de MEDIOUNA et la STEP et bassin d’orage


DESCRIPTION ET FONCTIONNEMENT DE
LA STEP MEDIOUNA :

La station d’épuration des eaux usées de Médiouna a


été programmée dans le cadre du schéma
d’assainissement liquide de la Lydec à Casablanca
.Lancée en Avril 2013, la Step est d’une capacité de
40000 équivalents habitants, avec une extension future,
à l’horizon en 2030,de 80000 équivalents habitants. La
capacité de traitement quotidienne de la station est de
2800m3 pouvant atteindre, au futur vers 2017, 3800 m3
avec un débit de pointe de 300 m3/h. Cette Step
adopte un système compact de traitement intensif de
type RBM qui permet une élimination drastique des
matières en suspension et une
désinfection/hygiénisation des eaux épurées qui
peuvent être réutilisées en irrigation agricole. Le
processus de traitement mis en place (figure 3)
commence par un dégrillage automatique à 6 mm suivi
d'un des sablage/dégraissage ou clarification
préliminaire avec élimination des huiles et graisses Afin
de protéger l'unité membranaire de filtration, un
tamisage fin, à 1 mm, a été introduit avant le bassin de
traitement biologique.
Ce dernier comporte une pré-dénitrification en pré-
anoxie suivi d'une phase d’anaérobie en vue d’éliminer le
phosphore et d’une étape finale aérobie de nitrification .
Lors de cette étape a lieu aussi l’élimination du carbone
qui se fait grâce à une biomasse hétérotrophe aérobie
qui va transformer les composés organiques riches en
carbone apportés par l’effluent en biomasse et une partie
est rejetée sous forme CO2.
En plus du tamisage fin, cette station diffère des systèmes
conventionnels de boues activées par le dispositif de
séparation des boues. Au lieu d'un décanteur secondaire
(clarificateur), une séparation par filtration sur
membrane externe est appliquée à une liqueur mixte des
matières en suspension plus concentrée que celle des
boues activées classiques.
En effet, le système RBM de la Step de Médiouna se
caractérise par une liqueur mixte à 6,7 g/l en moyenne
pouvant atteindre jusqu’à 10 g/l au niveau des
compartiments des membranes. Le recyclage des boues
issues de la filtration membranaire se fait par une pompe
qui transporte les boues à un taux de 400 % vers le bassin
de nitrification et à 100 à 150 % vers la zone pré-
dénitrification du bassin biologique .
Figure 3 : schéma fonctionnel global de la STEP de Médiouna

1-Prétraitement :
Le processus de traitement mis en place commence par
un dégrillage (fin à 6 mm et dégrillage
grossier à 40mm) est destiné à piéger les matières plus
ou moins volumineuses et les déchets
de toutes sortes contenus dans le chenal d'admission d'un
ouvrage hydraulique ou au stade
de prétraitement d'eaux usées domestiques, agricoles ou
industrielles
Dessablage et Dégraissage : cette étape a pour but
d’extraire les sables et les particules
minérales facilement décantables et les graisse et huiles
flottables afin d’éviter les dépôts dans
les canaux et les conduites, et protéger les pompes et
d’autres appareils contre l’abrasion et
aussi, éviter l’ensablement du bassin biologique.
Tamisage fin, à 1 mm, a été introduit avant le bassin de
traitement biologique. Cette dernière
comporte ;
1.une pré-dénitrification (DN) en pré-anoxie.

2.une phase d’anaérobie en vue d’éliminer le phosphore


(BIO-P).

3.une étape finale aérobie de nitrification (N).

Lors de cette étape a lieu aussi l’élimination du carbone


qui se fait grâce à une biomasse
hétérotrophe aérobie qui va transformer les composés
organiques riches en carbone apportés
par l’effluent en biomasse et une partie est rejetée sous
forme CO2.

Figure 4: Processus de tamisage


Puis une séparation par filtration sur membrane externe
est appliquée à une liqueur mixte des
matières en suspension plus concentrée que celle des
boues activées classiques et qui
empêche le passage de matière en suspension et aussi
les bactéries.

Figure 5: Filtration sur


membrane externe
2- Traitement biologique
Bassin d’aération: Les eaux usées issues du
prétraitement vont être acheminées vers un bassin
d’aération circulaire comportant ainsi trois zones (Pré-
anoxie, anaérobie et aérobie). Le bassin
biologique est de type « flux piston ». Objectif de ce
bassin est d’éliminer la pollution
carbonée, azotée et phosphorée.
Bioréacteur membranaire : les eaux traitées
biologiquement vont être acheminées ensuite
vers une unité d’ultrafiltration, étant la dernière étape de
la file eau. L’objectif bien évidement
de cette étape est : une rétention complète des matières
en suspensions et élimination des
germes pathogènes.
Figure 6: Processus du traitement biologique

3-Traitement des boues (STEP de Médiouna >7t/j de


boues)
L’épaississement est le tout premier traitement appliqué
aux boues d’épuration. Ce processus
a lieu généralement avant le mélange des boues
primaires et secondaires, voire tertiaires,
lesquelles sont produites successivement à chaque
étape du traitement d’épuration des eaux
usées.
Et pour faciliter la séparation des matières sèches et des
matières solides, des agents
floculants peuvent être ajoutés en amont. Ces agents
peuvent être organiques de synthèse
ou minéraux (sels d’aluminium, chaux, sels de fer).
Ainsi préparées, les boues s’épaississent, soit :
- Par gravitation, en s’écoulant dans un silo, situé au-
dessus d’un filet ou d’une toile
d’égouttage
- Par flottaison, en injectant du gaz dans les boues qui
sépare les matières sèches des
matières liquides.
Ce premier traitement permet d’augmenter le taux de
siccité des boues (STEP de Médiouna a
arrivé à un taux de 20%) afin d’obtenir des boues de
qualité pour optimiser les traitements
suivants.

Déshydratation permet d’augmenter la siccité de la


boue pour en faire une boue pâteuse ou
une boue solide, en vue d’atteindre une siccité comprise
entre 15 % et 40 %.
Il existe 2 techniques de déshydratation :
- La déshydratation mécanique fonctionne par filtration
ou par centrifugation et
concerne principalement les grosses stations (de
plusieurs dizaines à plusieurs milliers
« Équivalent-Habitants »).
- La déshydratation par géomembranes est une
technique est plus récente et qui
s’adapte plus particulièrement aux petites installations.
4-Traitement de l’air
Désodorisation : L’air vicié des différents postes de la
station est aspiré et refoulée vers les
tours de désodorisation ou il va subir un traitement acide
suivie d’un traitement oxydo-basic.
L’objectif de la désodorisation est de faire débarrasser
l’air vicié des produits nauséabonds
avant d’être rejetée dans l’atmosphère. (Lavage chimique
par acide sulfurique et basique par
l’eau de javel).

Figure 7: Processus de Traitement de


L’air
Conclusion

Les Stations de traitement des eaux usées, en particulier


celles qui utilisent le procédé des boues activées,
peuvent être sujettes à des défaillances qui limitent la
fiabilité des performances de traitement.
Ces problèmes sont apparus très tôt avec le
développement des boues activées mais leur fréquence
a augmenté avec l’introduction de procédés conçus pour
l’élimination de l’azote et du phosphore.
Parmi les problèmes les plus courants rencontrés est le
moussage.
C’est un phénomène qui se traduit par la formation à la
surface du bassin d’aération d’une mousse de couleur
brune.
Grâce à un examen microscopique, la cause directe du
phénomène a été identifiée, qui est la présence de
bactéries très particulières, appelées micro-organismes
filamenteux, dont l’apparence est due aux produits
chimiques physiques, qui leur permettent de se
développer dans l’eau du bassin d’aération, tels que
l’oxygène dissous, le potentiel hydrogène, l’activité de
surface, etc.
Il existe un certain nombre de problèmes techniques et
environnementaux qui peuvent être causés par cette
mousse, tels que le colmatage des pompes, ainsi que la
dégradation de la qualité de l’eau purifiée, où certaines
mesures préventives doivent être prises pour atténuer
ses effets.

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