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Université Abdelmalek ESSAÂDI

Ecole Nationale des Sciences Appliquées


Al Hoceima

Département : Génie civil, énergétique et environnement


Filière : Génie de l’eau et de l’environnement

Rapport de la sortie

Station de traitement de l'eau potable de


BENI BOUAYACH.

Enseignant : Pr. Abdellatif LAMHAMDI


Elaboré par : TALIOUA Oumaima
FREZER LEMI ALFRED Pitia
LAMKADMI Ikram

Niveau : GEE3

A rendre le : 17/11/2022

Année universitaire : 2022-2023


SOMMAIRE
1.Introduction………………………………………………………………………………....2
2. Données générales sur la station de traitement d'eau potable à BENI BOUAYACH ... 3
.3 Différentes étapes de traitement de l'eau à la station AEP de BENI BOUAYACH ...... 4
3.1.Prétraitement…………………………………………………………………………...4
3.1.1. Dégrillage……………………………………………………………………………..4
3.1.2. Débourbage.... ............................................................................................................. 4
3.1.3. Aération………………………………………………………………………………5
3.2. Traitement……………………………………………………………………………...5
3.2.1. Floculation-coagulation .............................................................................................. 5
3.2.2. Décantation …………………………………………………………………………..6
3.2.3. Filtration et lavage ...................................................................................................... 7
3.2.4.Désinfection …………………………………………………………………………..8
3.2.5. Réserve eau traitée...................................................................................................... 8
4. Les analyses physico-chimique et biologique effectuées pour l'évaluation de la qualité
de l'eau…………………………………………………………………………………………9
4.1. Analyses physico-chimiques.......................................................................................... 9
4.1.1. Mesure de la température .......................................................................................... 9
4.1.2.
Turbidité……………………………………………………………………………...10
4.1.3. Mesure du pH............................................................................................................ 10
4.1.4. Conductivité .............................................................................................................. 10
4.1.5. Titrage hydrotimétrique (TH) (dureté) .................................................................. 11
4.1.6. Dosage de l’alcalinité de l’eau (TA et TAC) ........................................................... 11
4.1.7. Dosage de l’oxygène dissous..................................................................................... 12
4.1.8. Dosages volumétriques de chlore ............................................................................ 12
4.1.9. Essai de coagulation floculation .............................................................................. 13
4.2. Analyses bactériologiques ........................................................................................... 14
4.2.1. Groupes bactériennes recherché dans l’eau ........................................................... 14
4.2.2. Méthode d’analyse bactériologique ........................................................................ 14
5. Conclusion…………………………………………………………………………………14

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1. Introduction

L’eau, ressource vitale pour l’homme, recouvre plus de 70% du globe. Cependant, l’eau
potable est loin d’être présente en abondance : en effet, l’eau douce ne représente que 2% de
l’eau de notre planète. Nous pouvons puiser cette eau indispensable à notre survie grâce à des
forages, et celle-ci nous provient de glaciers, de nappes souterraines ou encore de sources. Le
reste provient des eaux de surface que constituent les lacs et les rivières. Toutes ces sources
d’eau douce sont renouvelables car la pluie et la neige contribuent à les réapprovisionner de
près de 200 milliards de mètres carrées par an, mais il ne faut tout de même pas en abuser car
certaines nappes phréatiques, par exemple, s'assèchent à force d'être exploitées : l'eau douce
constitue une denrée de plus en plus rare et précieuse.
Pour obtenir de l'eau potable, l'eau douce puisée nécessite de subir certains traitements définis
par des normes de potabilité : ainsi, nous devons la débarrasser d’impuretés, de bactéries voire
même de traces de minéraux trop fortes afin qu'elle devienne potable et qu'elle puisse donc être
bue sans risque par l’homme. Pour réaliser ces traitements, la plupart des pays riches proposent
un système de traitement et de distribution de l'eau collectif. Il y a différents types de traitements
: d’une part, physico-chimiques avec l’utilisation de la décantation ou d'actions plus complexes
telles que l'injection d'ozone ou la floculation. D’autre part, il existe également des procédés
biologiques comme la filtration sur sable. Mais ces traitements ne sont reproductibles qu’en
usine, dans des centres de traitement des eaux. Aussi peu de personnes connaissent-elles le trajet
que l’eau effectue pour arriver, à nos robinets, saine pour notre organisme.

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2. Données générales sur la station de traitement d'eau potable à
BENI BOUAYACH

La station de traitement de l'eau potable de Beni Bouayach construite en 1985, est une station
gérée par l'Office National de l'Eau Potable. Il fournit jusqu'à 405 litres d'eau potable par
seconde aux habitants de la région d'Al Hoceima.
La principale source d'eau brute de la station est le barrage MOHAMMED BEN ABD AL
KARIM EL KHATTABI à Oued NEKKOR, qui avait une capacité de 43 millions de m3 au
début de la construction, mais en raison de la grande quantité de l'apport de la matière solides
(1 Mm3/an en moyenne), il est déminué à 11 millions de m3. Outre l'Oued NEKKOR, la nappe
de l'Oued GHISS est une autre source d'eau potable pour la zone d'Al Hoceima.
La station de traitement de l'eau potable d'Al Hoceima est située à quelques kilomètres (2-3 km)
du centre de Beni Bouayach, à proximité de la route nationale entre Al Hoceima et Taza. Équipé
de laboratoires, de salles de contrôle de qualité d'eau et d'installations à usages divers (bureaux,
salles de référence, postes de garde, chlore, tours de neutralisation, etc.).

Figure 1 : Le réseau d'AEP à BENI BOUAYACH

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3. Différentes étapes de traitement de l'eau à la station AEP de
BENI BOUAYACH

Les unités de traitements de l’eau ont pour objectifs de la production d’une eau adéquate,
propre qui respecte les normes Marocaines de potabilité. Le schéma ci-dessous illustre les
différentes étapes de traitement de l'eau au sein de la station de traitement d'eau de Beni
Bouayach.

Figure 2 : étapes de traitement de l'eau au sein de la station de traitement d'eau de BENI


BOUAYACH.

Le processus de traitement de l'eau potable à la station du barrage ABD AL KARIM EL


KHATABI comprend les étapes suivantes :
3.1. Prétraitement
3.1.1. Dégrillage
Les déchets véhiculés par l’effluent sont éliminés dès leur arrivée dans la station grâce au
dégrillage mécanique. Les eaux passent par des grilles de plus en plus fines où les matières
volumineuses sont retenues. L’eau est d’abord filtrée à travers un dégrilleur afin d’arrêter les
plus gros déchets, puis elle passe dans des tamis à mailles fines retenant des déchets plus petits.
3.1.2. Débourbage
C’est une pré décantation de MES (matières en suspension) afin d’éviter d’engorger les
ouvrages de station de pompage et de traitement. Les débordeurs ont le rôle d’anticiper le
traitement de la turbidité en amont de la chaine de traitement, pour avoir un bon rendement au
niveau des décanteurs. Car pendant les périodes de crues les matières en suspension

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augmentent. Il a des avantages de stabilité et rapidité de la décantation. Ajout de l’eau de javel
(chlore) pour éliminer les algues et l’odeurs.

3.1.3. Aération
L'aération consiste à ajouter de l'air à un liquide ou à une substance. L'aération de l'eau signifie
donc l'ajout d'oxygène à l'eau ou l'augmentation de sa saturation en oxygène pour éliminer les
odeurs, oxyde de fer, magnésium. La méthode d’aération utilisée est la chute d’eau (cascade).
Les aérateurs à chute d’eau oxygènent l’eau via des buses pour augmenter la surface de contact
et ainsi améliorer l’absorption d’oxygène.

Photo 1 : Aération d'eau par cascade

3.2. Traitement
3.2.1. Floculation-coagulation

Avant l'étape de la floculation, un coagulant comme le sulfate d'aluminium est ajouté aux eaux
(coagulation). Les molécules de coagulant chargées positivement neutralisent les particules
solides chargées négativement en suspension dans l'eau. La neutralisation de ces particules
ouvre la voie à leur floculation en une masse plus importante. Les eaux doivent être agitées
avec des mélangeurs. Un mélange rapide est nécessaire initialement pour garantir que le
coagulant se répand dans l'eau. Lorsque la floculation est en cours, la vitesse de mélange
(mélange lente) est réduite pour éviter que la masse de particules ne se sépare à nouveau. Une
fois que le floc commence à se former, un produit chimique polymère (polyélectroliques) est
ajouté aux eaux. Les polymères (polyélectroliques) relient le floculant du micro au macro
floculant, ce qui signifie que la masse de particules qui se rassemblent augmente. Ce produit

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chimique lie également la masse collectée afin qu'elle ne se désintègre pas facilement même
lorsque l'eau est légèrement agitée. Une fois la floculation terminée, les grandes masses solides
peuvent être retirées du flux d'eaux. Cela se fait par décantation où le floc tombe au fond pour
être éliminé.

Photo 2 : Floculation-coagulation

3.2.2. Décantation

La décantation est effectuée par le processus de sédimentation des matières en suspension


dans les eaux, avec l'utilisation éventuelle d'un floculant approprié. Le processus de
décantation provoque un épaississement de la boue au fond du décanteur, d'où elle est
extraite, la rendant compacte, sèche et apte à l'élimination. La décantation effectuée est
lamellaire.

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Photo 3 : Décantation lamellaire
3.2.3. Filtration et lavage

La filtration est un procédé physique qui permet de clarifier une eau contenant des matières en
suspension. La filtration permet aussi d’aider à l’enlèvement de la couleur, des boues, des
odeurs, du fer et du manganèse. Le cycle de fonctionnement comprend deux phases :
Filtration : Une fois que les flocs se sont déposés au fond de l'eau, l'eau claire du dessus est
filtrée pour séparer les solides supplémentaires de l'eau. Pendant la filtration, l'eau claire passe
à travers des filtres qui ont des tailles de pores différentes et sont faits de différents matériaux
(tels que du sable, du gravier et du charbon de bois). Ces filtres éliminent les particules dissoutes
et les germes, tels que la poussière, les produits chimiques, les parasites, les bactéries et les
virus. Les filtres à charbon actif éliminent également les mauvaises odeurs.
Lavage : Le lavage de la couche de sable s’effectue après vidange de la tranche d'eau supérieure,
on utilise simultanément un retour d'air sur pressé et d'eau filtrée, suivi d'un rinçage à l'eau
filtrée. Pendant ces deux phases il y a balayages de surface par l'eau à filtrer.
Les séquences de lavages sont :
• Arrêt de la filtration ;
• Abaissement du plan d'eau jusqu' à vidange complète d'alimentation ;
• Formation de matelas d’air ;
• Soufflages air+ lavage à l'eau + balayage ;
• Rinçage à l'eau seule de bas en haut +balayage.

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Photo 4 : Filtration

3.2.4. Désinfection

L’objectif de ce processus est de détruire les microorganismes pathogènes qui peuvent


toucher la santé des consommateurs.
Le Principe est le suivant: Le chlore (Cl2 ) et les produits chlorées (hypo-chlorés de sodium)
et eau de javel NaClO Hypochlorite de calcium, (Ca (ClO)2 ), se dissocie immédiatement dans
l’eau acide hypochloreux HOCl et ion hypochlorite ClO-.
C’est essentiellement l’acide hypochloreux qui est le composé le plus actif dans les
mécanismes de la désinfection, c’est pourquoi il est aussi appelé ‘ chlore actif’ la proportion
des deux composé dépend essentiellement de la valeur de ph et de la température de l’eau.
3.2.5. Réserve eau traitée

L’eau traité est stockée dans un réservoir sous-sol ensuite acheminée via le réseau d’adduction
et de conduites vers les distributeurs.

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Photo 4 : Pompage de l'eau traité au réservoir

4. Les analyses physico-chimique et biologique effectuées pour


l'évaluation de la qualité de l'eau

Après une procédure de traitement des eaux un contrôle de qualité est nécessaire afin de
vérifier si les paramètres physico-chimiques et bactériologiques répondent aux normes de la
consommation humaine. C’est pourquoi l’eau traitée est soumise à deux types d’analyses :
• Analyses physico-chimiques.
• Analyses bactériologiques.
Le laboratoire constitue l’unité de contrôle de la qualité des eaux au niveau de la station, où
s’effectuent les essais de traitement, les analyses physico-chimiques et bactériologiques sur des
échantillons pris des différents points de la station de traitement.
4.1. Analyses physico-chimiques
4.1.1. Mesure de la température

Les équilibres physiques et chimiques en solution aqueuse dépendent de la solubilité des


sels et surtout des gazs, la dissociation des sels dissouts dont la conductivité électrique et le
pH.
Ces paramètres sont contrôlés par la température.
La température se mesure par un thermomètre directement après le prélèvement de
l’échantillon de l’eau. En effet, celle-ci joue un rôle dans la détermination du pH, pour la

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connaissance de l'origine de l'eau et des mélanges éventuels. L’unité de la température est le
degré Celsius (c°) ou le kelvin.
La mesure de température dans la station BENI BOUAYACH se fait par deux méthodes :
• De façon ponctuelle à l’aide de thermomètre au sein de laboratoire.
• De façon continue à l’aide d’électromètre aux lieus de prélèvements.
4.1.2. Turbidité

La turbidité est un paramètre organoleptique et une expression des propriétés optiques


d’une eau à observer ou/et diffuser de la lumière. C’est la mesure des particules en suspension.
Ces particules sont soit en suspension grossière, soit en suspension colloïdale. La turbidité varie
suivant les matières en suspension de l’eau, elle a un rôle écologique complexe : Baisse de la
lumière, pouvoir adsorbant, abrasion et sédimentation.
Une unité couramment utilisée est la NTU. La turbidité maximale admissible de l'eau traitée est
inférieure à 5 NTU. A ce niveau, l'eau peut être considérée comme potable, mais conformément
aux bonnes pratiques de l'ONEP, l'eau de la station ne doit pas dépasser 0,5 NTU.
4.1.3. Mesure du pH

La lecture de pH se fait par un pH-mètre, il faut bien mélanger la solution avant la mesure
pour homogénéiser les ions H+, le PH de l’eau à une relation étroite avec les ions H+. Selon les
normes marocaines : 6,5<PH<9,5. La nature de la mesure effectuée au laboratoire est
électrométrie qui exige des électrodes de verre fragiles et des solutions tampons pour
l’étalonnage.
On étalonne un pH-mètre avec des solutions tampon. Selon les mesures que l’on va effectuer,
on étalonne soit par une solution de pH=4 pour faire des mesures en milieu acide puis par une
solution de pH=7 et enfin par une solution de pH=9 pour faire des mesures en milieu basique.
4.1.4. Conductivité

La conductivité électrique permet d'avoir une idée de la salinité de l'eau. Une conductivité
élevée traduit soit des pH anormaux, soit une salinité élevée.
Avant de faire la mesure, il faut d’abord étalonner l’appareil on utilise un étalon qui a une
conductivité connue, puis on met l’électrode dans un flacon contenant de l’eau après agitation,
ensuite on lit le résultat marqué dans l’écran de l’appareil. Son unité dans le Système
international d'unités (SI) est le siemens par centimètre.
• 50 à 400 : Qualité excellente.
• 400 à 750 : Bonne qualité.
• 750 à 1500 : Qualité médiocre mais eau utilisable.
• 1500 : minéralisation excessive.

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4.1.5. Titrage hydrotimétrique (TH) (dureté)

La dureté d’une eau correspond à la somme des ions Ca2+ et Mg2+ et autres cations bivalent,
qui constituent un intérêt particulier dans le domaine industriel, ces ions sont responsables des
dépôts de calcaire et de tartre dans les conduites de transport des eaux. L’analyse des ions
Ca2+ et Mg2+ peut être effectuée par complexométrie en utilisant EDTA (Acide Ethylène
Diamine Tétra acétique).
On ajoute pour un échantillon de 100 mL, 5 mL de solution tampon et une pointe de spatule
d’indicateur (Noir Erichrome). Ensuite, on maintient la titration par EDTA jusqu’au virage du
rouge au bleu.
𝑉1
𝑇𝐻 = 1000 × 𝐶 × (𝑒𝑛 𝑚𝑚𝑜𝑙 /𝑙)
𝑉2
⇒ 𝑇𝐻 = 𝑉1 × 0.4(𝑒𝑛 𝑚é𝑞/𝑙)
La dureté calcique est la concentration des ions Ca2+
Suivant la roche avec laquelle l’eau était en contact, les eaux de sources, souterraines et
superficielles contiennent des sels Ca2+. La titration se fait par compléxométrie.
Pour une prise de 25 ml d’échantillon, on ajoute l’eau distillée jusqu’à l’obtention de 100ml,
puis on ajoute 5 ml de la solution tampon, et une petite pointe de spatule d’indicateur (calcon)
et on titre par la solution complexométrique (EDTA) jusqu’au virage de rose à bleu.
[𝐶𝑎2+ ] = 1000 × 40.08 × 𝐶 (𝑒𝑛 𝑚𝑔/𝑙)
[𝐶𝑎2+ ] (𝑚𝑔/𝑙) 𝑉1
⇒ [𝐶𝑎2+ ] = × × 2(𝑒𝑛 𝑚é𝑞/𝑙)
40 𝑉2
Avec :
𝐶: La concentration de la solution d’EDTA.
𝑉1 : Le volume d’EDTA à l’équivalence.
𝑉2 : La prise d’essai.
𝑀: La masse molaire de calcium (=40.08).
La dureté magnésienne et la concentration des ions Mg2+
L’origine de cet ion est le résultat de contact entre l’eau avec des roches dolomitiques.
[𝑀𝑔2+ ] = 𝑇𝐻 − [𝐶𝑎2+ ] (𝑚é𝑞/𝑙)

4.1.6. Dosage de l’alcalinité de l’eau (TA et TAC)

Généralement l’alcalinité est due à la présence des ions ; carbonates CO32 -, Bicarbonates
HCO3- et Hydroxydes OH-.
TA : titre alcalimétrique correspond à la neutralisation des ions CO32- en HCO3- en réagissant
avec un acide fort.
TAC : titre alcalimétrique complet, égale à la somme de OH-, CO32-et HCO3-; ce titre
correspond à la neutralisation de toutes ces formes par un acide fort.
L’alcalinité se mesure à l’aide d’une solution titrée acide et en présence de phénolphtaléine
pour le TA et d’hélianthine pour le TAC.
A une prise de 100 ml d’échantillon, on ajoute 2 gouttes de phénophtaléine s’il y a pas de
coloration rose TA=0, s’il y a une coloration rose on titre avec HCL (0.1N) jusqu’à

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disparition de la coloration. Pour le titre TAC on titre avec HCl (0.1N) jusqu’au virage de
jaune orange. Le TA et le TAC s'expriment généralement en degré français (°F).
Détermination de TA :
S’il se produit une coloration rose.
𝑇𝐴 = 𝑉1 𝑒𝑛 𝑚é𝑞/𝑙
⇒ 𝑇𝐴 = 𝑉1 × 5°𝐹
S’il n’y a pas de coloration rose, l’eau est acide (pH inférieur à 8.30) alors TA=0
Détermination de TAC :
𝑇𝐴𝐶 = 𝑉2 − 0.1 𝑒𝑛 𝑚é𝑞/𝑙
⇒ 𝑇𝐴𝐶 = (𝑉2 − 0.1).5 °𝐹
4.1.7. Dosage de l’oxygène dissous

Le dosage d'oxygène dissous dans l'eau traité est destiné à mesurer la contamination de l'eau
par des matières organiques et à évaluer l'efficacité de la station.
La présente norme décrit la méthode iodométrique de dosage de l’oxygène dissous selon
Winkler dans les eaux d’alimentation humaine.
Cette technique repose sur l’oxydation de l’hydroxyde manganeux dans une solution
fortement alcaline, par acidification en présence d’un iodure, l’hydroxyde manganique formé
une fois dissous et il se dégage de l’iode libre en quantité équivalente à celle de l’oxygène
initialement dissous dans l’échantillon. La titration de cet iode s’effectue par les thiosulfates
de sodium (N/50) en utilisant l’amidon comme indicateur interne.
On remplit complètement une bouteille de 250ml par l’échantillon et on introduit à l’aide
d’une pipette 2 ml de solution de sulfate manganeux (MnSO4). Après on ajoute 2 ml de réactif
aux iodures alcalins et à l’acide de sodium (NaN3). Lorsque la partie supérieure du liquide
s’est compliment clarifiée, on enlève le bouchon et on ajoute 2ml d’acide sulfurique concentré
tout au fond de la bouteille. Dans un erlenmeyer on transverse une prise d’essai de 100 ml de
l’échantillon.
La titration s’effectuer par la solution de thiosulfates de sodium 0.02N jusqu’à obtention de
coloration paille clair. On ajoute 0,5 ml de l’amidon jusqu’à l’obtention d’une couleur bleue.
4.1.8. Dosages volumétriques de chlore

L'eau de Javel est relativement instable (effet de la lumière et de la température sur la


décomposition) et doit être dosée régulièrement.

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C
D
B
A

Figure 2 : Courbe d’ajout du chlore


A : destruction du chlore par les composés minéraux (fer, manganèse…) ;
B : formation de composés chlorés organiques et de chloramines, réduction des
monochloramines et des dichloramines, formation des trichloramines ;
C : destruction des chloramines par ajout de chlore supplémentaire; Point de rupture (break
point) : les mono-, di et trichloramines ont pratiquement disparu;
D : production de chlore actif. Tout le chlore ajouté sera sous forme d’acide hypochloreux
(HClO), mais il reste du chlore combiné (trichloramines et autres sous-produits de
désinfection). Les trichloramines ont un très léger effet désinfectant, mais ils donnent un goût
de chlore à l’eau.
On prend la valeur légèrement au-dessus du break-point pour faire notre chloration.
4.1.9. Essai de coagulation floculation

Le jar test est une technique standard pour optimiser l'addition de coagulants et de floculants
dans le traitement de l'eau. Cette méthode permet de déterminer la dose optimale de chaque
réactif à ajouter à l'eau de clarification.
La méthode Jar-test repose sur le phénomène de coagulation floculation. Une série de béchers
est agitée de la même façon. La série comporte les mêmes volumes d’échantillons (eaux
brutes) et sont soumis à des doses croissantes du coagulant pour en déterminer la dose
optimale. Les résultats sont appréciés visuellement, par mesure de turbidité, d’absorbance et
volume des boues.
Avant d’entreprendre le jar-test, un certain nombre de paramètres doivent être effectuées sur
l’échantillon à traiter :

• Le pH.
• L’oxydabilité.
• TAC.
• Turbidité.
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• Conductivité.
4.2. Analyses bactériologiques

Les analyses microbiologiques ont pour but de déceler et évaluer la présence des germes
pathogènes dangereux pour l’homme. Ces analyses reposent sur la recherche dans les eaux de bactéries
indicatrices de leur éventuelle contamination fécale, les Escherichia coli (E. coli) et
les Entérocoques. Ces organismes, d’origine intestinale sont naturellement présents dans les
déjections animales ou humaines qui peuvent donc se retrouver dans l’eau. Les Entérocoques
sont pathogènes de même que certains colibacilles. L’eau potable doit être exempte de la
présence de ces bactéries. Une présence très importante de germes fécaux indique une pollution
fécale importante d’origine humaine ou animale.

4.2.1. Groupes bactériennes recherché dans l’eau

Coliformes totaux, les coliformes fécaux et Escherichia coli

4.2.2. Méthode d’analyse bactériologique

• La méthode de la membrane filtrante


Dans cette méthode, une quantité fixe d'échantillon est filtrée à travers une membrane d'une porosité de
0,45 µm. Toutes les bactéries présentes sont retenues à la surface de la membrane. Cette membrane est
ensuite placée sur un milieu gélosé approprié. Incubation de la boite à différentes températures selon les
bactéries recherchées.

• La méthode d ’incorporation en gélose


Une méthode qui permet de compter les bactéries vivantes sans distinction d'espèce. Cette méthode
permet de compter les bactéries vivantes, mais uniquement celles attachées à la gélose. Cela se fait en
plaçant une aliquote de l'échantillon dans une boîte de Pétri à laquelle a été ajouté de l'agar nutritif
liquéfié à environ 45 °C.
La boîte de Pétri est ensuite doucement secouée pour répartir uniformément les bactéries sur la quantité
de milieu disponible. Laisser les plaques d'agar refroidir à la surface et incuber à 22 ° C et 37 ° C pendant
24 et 72 h. Compter chaque colonie et exprimer le résultat en UFC/mL.

• La méthode du nombre le plus probable


C'est une méthode statistique dans laquelle une quantité fixe d'échantillon ou sa dilution est inoculée
dans un tube contenant un milieu approprié. Ces tubes sont placés dans des étuves à différentes
températures selon les bactéries recherchées. Chaque bactérie qui peut exister à ses propres
caractéristiques. Dans l'exemple des coliformes, leur présence est indiquée par la présence de turbidité
dans le milieu et la présence de gaz dans la cloche. Le nombre de passages de tubes positifs et le nombre
de passages de tubes négatifs sont comptés et les résultats sont obtenus par extrapolation à une table
statistique appelée table MAC CRADY.

5. Conclusion

La station de traitement de l'eau de Beni Bouayach essai d'assure l’AEP de la province d'Al
Hoceima en respectant les normes de la qualité de l'eau dans chaque étape de traitement. L’eau

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brute de la station provient du barrage MOHAMMED BEN ABD AL KARIM EL KHATTABI
construit sur l'Oued Nekkor. Or, la production d'eau à la station est devenue insuffisante pour
la population à cause de la sécheresse et l’envasement du barrage. Pour cela l'ONEP a construit
la station de dessalement de l’eau de mer qui est installé à Ajdir pour renforcer et assurer
l'alimentation en eau potable pour la population.

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