Drainage Et Filtration

Les Géocomposites de Drainage et de Filtration dans
les Infrastructures Linéaires et le Génie Civil
Rabah ARAB
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Journée Technique, mercredi 02 juin 2010

Les géosynthétiques dans les systèmes de drainage
Drainage
Le drainage est l’ensemble des opérations artificielles mise en œuvre
pour la collecte et l’évacuation des eaux présentes dans le sol.
Les géosynthétiques sont couramment utilisés depuis les années 1970

dans les systèmes de drainage et de filtration des ouvrages de génie
civil et de géotechnique.
L'efficacité et la pérennité des systèmes de drainage sont

assurées par l'association des fonctions filtrante et drainante.
Géotextiles et géocomposites dans les systèmes de drainage
Les géotextiles et les géocomposites sont utilisés pour les fonctions

de filtration et de drainage dans les :
ouvrages hydrauliques : digues, barrages, canaux;

bassins étanches, réserves d'eau, canaux...
ouvrages de terrassements : remblais, déblais, versants naturels...
voies de circulation : chaussées, voies ferrées, pistes d'aérodrome...
ouvrages d'art : ponts, soutènement, tunnels...
fondations de bâtiments...
aires de stockage, parcs de stationnement ;
aires de loisirs, espaces verts, terrain de sports ;
installations de stockage de déchets (ISD) …
Le rôle du drainage (1)
Rabattement des nappes
Opération qui consiste à abaisser le niveau de la nappe phréatique en réalisant

soit des tranchées drainantes, soit des puits .
Diminution et Maîtrise de la pression de l'eau
La pression de l’eau intervient de deux façons sur la stabilité des structures :
Par l'action hydrostatique sur le contour des ouvrages
Par les forces hydrodynamiques (force de volume) qui s'exercent sur le sol,
parallèlement à l'écoulement. Selon l'orientation de l'écoulement, cette action peut
jouer favorablement ou défavorablement sur la stabilité d'un massif de sol. Le
drainage est alors conçu pour orienter favorablement les écoulements.
Le rôle du drainage (2)
Contrôle des Écoulements intermittents
C'est le cas, par exemple, du drainage des nappes dont le niveau est lié à la
pluviométrie
Accélération de la Consolidation
Le phénomène de consolidation entraîne l'apparition de pressions interstitielles qui

diminuent la résistance au cisaillement des sols. Un drainage adapté permet
d'accélérer considérablement ce processus. Ces drainages ne jouent un rôle que
pendant la durée de la consolidation. Toutefois, ils devront rester efficaces s’ils
doivent continuer à assurer un drainage autre que celui lié à la consolidation.
Principaux ouvrages de drainage
Les principaux ouvrages de drainage incluant des géosyntétiques sont :
Tranchée drainante
Ecran Drainant en Rive de Chausée (EDRC)
Couche drainante
Masque drainant
Éperon drainant
Tranchée drainante
Description d’une tranchée drainante
Tranchée à paroi verticale

Profondeur de un à plusieurs mètres
Largeur est entre 0,3 et 0,5 m.
Rempli de matériau drainant (type grave 20/40) entouré d’un géotextile de filtration,
Implantée soit dans l’axe d’un terre plein central, soit latéralement en pieds de talus de
déblai, soit latéralement sous les bords extrêmes des couches de forme ou de fondation ou
encore en rive de chaussée
Fonctions d’une tranchée drainante

écran capillaire,
drains de rive de chaussée
protection vis à vis du gel
traitement ponctuel de problèmes spécifiques (rabattement de nappe, sources, etc.)
Écran Drainant en Rive de Chaussée (EDRC)
Description d’un EDRC

Nappe composite non tissée aiguilletée associée à un manchon filtrant
Profondeur de 0,4 m à 2 m,
Largeur de la tranchée est légèrement supérieur au diamètre du drain collecteur
Rempli de matériau issu des délais (pas d’apport de matériaux)
Implantée soit dans l’axe d’un terre plein central, soit latéralement en pieds de talus de
déblai, soit latéralement sous les bords extrêmes des couches de forme ou de fondation ou
encore en rive de chaussée

écran capillaire,
drains de rive de chaussée
protection vis à vis du gel
Maintien d’un état hydrique stable
Couche drainante en matériau granulaire
Description d’une couche drainante traditionnelle
La solution traditionnelle est constituée constituée par :
un filtre géotextile inférieur contre le sol support ;
un matériau granulaire à forte perméabilité de quelques dizaines de centimètres ;
un filtre géotextile supérieur entre la couche de matériau granulaire et le corps du remblai.

Collecter et évacuer les venues d’eau
permanentes ou temporaires, qui
apparaissent dans une zone plus moins
étendue de la plate forme vers un exutoire .
Couche drainante en géocomposite
Description du géocomposite
La solution géocomposite résulte de l'assemblage par aiguilletage des éléments suivants :
une nappe filtrante non tissée aiguilletée en polypropylène (filtre inférieur),
une nappe drainante non tissé aiguilletée en polypropylène,
des mini-drains en polypropylène, régulièrement perforés,
une nappe filtrante non tissée aiguilletée en polypropylène (filtre supérieur).
Fonctions du géocomposite
Collecter et évacuer les venues d’eau
permanentes ou temporaires, qui
apparaissent dans une zone plus moins
étendue de la plate forme vers un exutoire .
Masque drainant granulaire (1)
Description d’un masque drainant traditionnel
nive
a
Substitution du sol en place par un matériau drainant et frottant sur toute la zone potentiellement
instable. Le matériau drainant est mis en œuvre sur un géotextile de filtration et éventuellement
fossé
protégé par un autre géotextile au dessus dans le cas d’une végétalisation du talus
Masque drainant avec géotextile et drain

chaussée
Fonctions d’un masque drainant masque
Fonctions hydrauliques
Intercepter les venues d’eau dans les talus
de déblai ou talus naturels et diminuer les
pressions interstitielles
nive
Abaisser le niveau de la nappe au n
app
Fonction mécanique
géotextile
stabilisation mécanique par le poids qu’il
apporte. drain
Eperons drainants
Exemple avec géotextile et drain
Masque drainant granulaire (2)
Masque drainant géocomposite
Description d’un masque drainant géocomposite
Produit géocomposite constitué d’une nappe composite, équipé de mini-drain. Pour éviter toute
pression interstitielle dans le talus, il est fortement conseillé d’augmenter la densité de mini-
drains.
Fonctions d’un masque drainant géocomposite

Fonctions hydrauliques : Intercepter les venues d’eau dans les talus de déblai ou talus naturels et diminuer les
Éperon drainant granulaire
drain
Description d’un éperon drainant traditionnel

Eperons
Substitution partiel du sol en place par un matériau drainant drainants
et frottant. La substitution est
perpendiculaire à l’axe du remblai. Le matériau drainant estExemple
mis en avec
œuvregéotextile
sur un etgéotextile
drain de
filtration
éperon
chaussée
nive
au n
appe
géotextile
Fonctions d’un éperon drainant

drain
Intercepter les venues d’eau dans les talus
de déblai ou talus naturels et diminuer les
Abaisser le niveau de la nappe
Éperon drainant géocomposite
Description d’un éperon drainant traditionnel
Produit géocomposite constitué d’une nappe composite, équipé de mini-drain. Pour
éviter toute pression interstitielle dans le talus, il est fortement conseillé d’augmenter la
densité de mini-drains
Fonctions d’un éperon drainant géocomposite

Intercepter les venues d’eau dans les talus de déblai ou talus naturels et
diminuer les pressions interstitielles
Les géosynthétiques dans les systèmes de drainage (2)
Dans les systèmes de drainage, les géosynthétiques utilisés sont principalement des géotextiles
non tissés et/ou des géocomposites de drainage
Les notions de drainage et de filtration sont intimement liées plus particulièrement dans le cas des
géocomposites.
Quel que soit l’ouvrage projeté (remblai, tranchée drainante, retenue collinaire, masque drainant,
etc.), le dimensionnement du drainage fait intervenir les conditions hydrogéotechniques locales et
les caractéristiques hydrauliques intrinsèques du géotextile ou du géocomposite mesurées selon
les normes suivantes :
•La perméabilité normale au plan (NF EN ISO 11058)

•L’ouverture de filtration Of (NF EN ISO 12956)
•La résistance à la pénétration de l’eau (NF EN 13562)
•La capacité de débit dans le plan (NF EN ISO 12958)
•La souplesse (NFG 38 021)
Rabah ARAB
Définitions des caractéristiques de drainage et de filtration
Indice de vitesse (Perméabilité normale au plan)

Vitesse d’écoulement provoquant une perte de charge de 50 mm à travers le géotextile. C’est le
débit d’eau traversant 1 m² de produit sous 50 mm de perte de charge.
Capacité de débit dans le plan

Débit d’eau que peut véhiculer un géocomposite dans son plan sous une contrainte donnée et un
gradient hydraulique donnée.
Ouverture de filtration caractéristique

L’ouverture de filtration caractéristique, notée Of est assimilée à la dimension de la plus grande
particule susceptible de traverser le filtre.
Résistance à la pénétration de l’eau

Aptitude d’un géotextile à se mouiller au contact de l’eau.
Souplesse
Aptitude d’un géotextile à épouser la surface d’un sol irrégulier sans perdre des caractéristiques
Dimensionnement des systèmes de drainage
incluant
des géotextiles et/ou des géocomposites
L'efficacité et la pérennité des systèmes de drainage sont assurées

par l'association des fonctions filtrante et drainante pour lesquelles
un dimensionnement est nécessaire
Fonction filtration (1)
La fonction filtration des géotextiles consiste à laisser circuler librement l'eau tout en
retenant les éléments du sol dans le but d'éviter :
 la contamination du massif drainant par les éléments fins du sol environnant ;

 l'augmentation importante de la pression interstitielle ;
 l'érosion régressive du terrain au voisinage du dispositif de drainage (formation de
cavités ou renards).
Les filtres géotextiles peuvent également intervenir sans être associés à des
dispositifs de drainage dans les protections de berge, parements de barrages,
entre sol et gabions, etc.
Fonction filtration (2)
Les aspects de la fonction filtre qui sont la rétention du sol susceptible d’être
emporté et l’écoulement de l’eau sont pris en compte par :
 un critère à la pénétration de l’eau

 un critère de rétention du squelette
 un critère de perméabilité
 Un critère de non rétention des fines
Les paramètres de sols à prendre en compte, pour dimensionner un filtre

géotextile sont :
 sa granulométrie
 sa plasticité
 sa dispersivité
 sa compacité
 sa perméabilité
Critère de pénétration de l’eau
La pénétration de l’eau est définie comme l’aptitude d’un géosynthétique à laisser

passer l’eau sous une charge d’eau déterminée à partir de l’essai NF EN 13562.
Cet essai donne la pression exprimée en millimètres d’eau conventionnels, qui

produit un écoulement continu de gouttelettes à travers l’éprouvette.
Pour la fonction filtration, cette pression doit être inférieure à 5 mm ).
La résistance à la pénétration de l’eau d'un géotextile ne dépend pas seulement de la

nature du polymère utilisé mais aussi de sa fibrométrie, des adjuvants éventuels
utilisés lors de sa fabrication, du mode de fabrication, etc.
Critère de non rétention des fines
Pour les sols présentant la possibilité de mise en suspension d’éléments fins (graves
polluées, sables peu argileux où l’argile ne constitue pas une matrice continue),
le géosynthétique doit laisser passer les éléments fins tout en retenant le
squelette. Il doit pour cela respecter le critère suivant :
63 m ≤ O90
O90 : Ouverture de filtration caractéristique du géosynthétique : d90 des particules

d’un sol défini traversant le géosynthétique dans les conditions d’essai définies
par la norme NF EN ISO 12956. Elle correspond au diamètre des plus gros
éléments de sol pouvant traverser le géosynthétique sous l'action de la
percolation de l'eau
Critère de rétention du squelette - 1
On compare l’ouverture de filtration caractéristique O90 du géosynthétique à la

dimension représentative des particules constituant le squelette du sol « dc ».
 sol à granulométrie peu étalée (CU < 6) : la dimension représentative est

conventionnellement définie par le d85 du sol à filtrer.
 sol à granulométrie étalée (CU ≥ 6) : la dimension représentative est

On compare l’ouverture de filtration caractéristique O90 du géosynthétique à la

dimension représentative des particules constituant le squelette du sol « dc ».
 sol à granulométrie peu étalée (CU < 6) : la dimension représentative est

 sol à granulométrie étalée (CU ≥ 6) : la dimension représentative est conventionnellement

définie par le d50 du sol à filtrer.
La valeur dc est affectée d’un coefficient C pour tenir compte de certaines conditions
particulières liées à la granulométrie du sol, à sa compacité, au type
d’écoulement et au rôle du géosynthétique.
63 m ≤ O90 ≤ C  dc
avec C, produit de quatre facteurs correctifs C1, C2, C3 et C4.
C = C1  C2  C3  C4
C1 : coefficient tenant compte de l’influence de la granulométrie

 granulométrie continue et étalée : C1 = 1
 granulométrie uniforme : C1 = 0,8
C2 : coefficient tenant compte de la compacité du sol à filtrer

 sols lâches ou non confinés : C2 = 0,8
 sols denses et confinés : C2 = 1,25
Un sol est considéré comme confiné lorsque la contrainte normale appliquée est supérieure à
10 kPa.
Les sols lâches se rencontrent notamment pour tout travaux en déblai, par exemple tranchées
drainantes, masque drainant, protection de berges, …
Les sols denses concernent les travaux en remblai.

C3 : coefficient tenant compte de l’influence du gradient hydraulique is dans le

sol à filtrer au voisinage du géotextile
 is < 5 : C3 = 1
 is >= 5 : C3 = 0,8
 écoulement alterné (protection de berge) : C3 = 0,6
C4 : coefficient tenant compte du rôle du géosynthétique

 rôle de filtre seul : C4 = 1
 rôle de filtre drain homogène : C4 = 0.3
Dans le cas des sols cohérents, on applique le critère s’il conduit à une valeur
de O90 supérieure à 80 m, sinon on retient Of = 80m
Lorsqu’un ouvrage recoupe des zones de sol de granulométrie différente, on prend en compte la
granulométrie du sol la plus fine dans le cas où le même géosynthétique est utilisé sur toutes
les zones
Critère de perméabilité (1)
La vitesse V* de l’écoulement de l’eau dans le filtre géosynthétique est égale à la

vitesse de l’écoulement dans le sol , donnée par :
V* = ks. is
Avec
ks = coefficient de perméabilité du sol en m/s ;
is = gradient hydraulique de l’écoulement dans le sol au voisinage du géosynthétique

(sans dimension).
V*, vitesse de l’écoulement dans le géosynthétique en place, comprimé et en contact

avec le sol.
Le dimensionnement des filtres géosynthétiques dans les ouvrages conduit à relier

V* à la caractéristique de perméabilité normale au plan du géosynthétique neuf non
comprimé VH50 (Norme NF EN ISO 11058) mesurée pour une perte de charge H de
50mm
Ouvrages à haut niveau de sécurité (barrages en terre par exemple)
VH50 > 103 ks. is
Autres ouvrages (tranchée drainante, drainage talus et versants)
VH50 > 102 ks. is
Sables propres
(équivalent de sable > 60, pourcentage d’éléments inférieurs à 80 mm < 12 % )
VH50 > 10 ks. is

Fonction Drainage (1)
Dans le cas de la fonction drainante, le géocomposite drainant assure le transport de l'eau
dans son épaisseur. Celle-ci est indissociable de la fonction filtration assurée par le géotextile
associé, vis-à-vis de l'écoulement d'entrée dans le système.
Les géocomposites de drainage homogènes ne peuvent assurer un drainage efficace que sur
des longueurs moyennes qui sont fonction :
des caractéristiques du produit;
des débits à évacuer;
des pressions interstitielles maximales admises dans le géocomposite.
Pour éviter de recourir au collecteurs intermédiaires (épis drainants, tranchées secondaires),

la capacité de drainage du géocomposite peut être renforcée par des mini collecteurs
associés en usine dont l'espacement est fonction du débit à évacuer, de la transmissivité de la
nappe composite, de la longueur des écoulements et des pressions maximales admises
Fonction Drainage (2)
Pour l'utilisation d'un géocomposite comme drain, il est nécessaire :
de déterminer la contrainte mécanique (contrainte effective) s'exerçant sur le géocomposite,

ce qui permet de déduire la transmissivité utile des différents produits envisagés ;
de vérifier le critère de filtre ;
de définir le système drainant (drain + collecteurs) en calculant la transmissivité nécessaire

en tenant compte du débit à évacuer, de la pression interstitielle maximale admise et de
l'espacement entre collecteurs.
Déviation sud de Cambrai
Remblai sur sols compressibles
DEVIATION SUD DE CAMBRAI – REMBLAI SUR SOLS COMPRESSIBLES (1)
PROJET
La déviation intercepte les RN 30 et RN 44
Le projet traverse dans cette section successivement le canal de Saint Quentin et la rivière
Escaut.
La richesse faunistique et floristique du site traversé a conduit la maîtrise d'oeuvre à réaliser un

ouvrage unique de franchissement de la zone
Choix d'un viaduc de 280 m de long

CONTEXTE GEOTECHNIQUE
Présence de sols organiques compressibles.
tassements importants des remblais à proximité des culées.
Amplitude des tassements évaluée à 1,10 m

SOLUTION PRECONISEE
Le contexte géotechnique ont conduit le LRPC de Lille à préconiser
La réalisation du remblai de hauteur finale 8 m en deux phases.

première phase : 5 m
deuxième phase : 3 m.
Drainage verticale des couches sous-jacentes

PHASE TRAVAUX & DRAINGE VERTICAL
Réalisation d’une piste d’accès, constituée par une couche de sols grossiers, complétée par des
matériaux du site traités à la chaux.
La couche est conçue pour anticiper une partie des tassements prévisibles avec une pente
latérale de 3%.
Les drains verticaux géosynthétiques sont mis en oeuvre jusqu'à une profondeur correspondant
à l'horizon de grave de craie.
Le maillage est de 1,5  1,5 m.

PHASE TRAVAUX & DRAINGE VERTICAL
PHASE TRAVAUX & DRAINAGE HORIZONTAL
Le drainage horizontal est assuré par un géocomposite équipé de mini-drains annelés et régulièrement
perforés. Les différents éléments du géocomposite sont assemblés par le procédé d’aiguilletage.
La composition polypropylène du géocomposite est compatible avec des matériaux traités.

PHASE TRAVAUX & DRAINAGE HORIZONTAL

INSTRUMENTATIONS
6 juin 2005
17 mai 2005
PHASE TRAVAUX – CONSTRUCTION DU VIADUC

OUVRAGE ACHEVE
Autoroute A28
Remblai sur sols compressibles
Remblai A28 – Section Ecommoy - Dissay sous Coursillon
Contexte des Travaux

Objet des Travaux :
• Autoroute A28, section Ecommoy - Dissay sous Coursillon
• Le remblai R302
Points particuliers :
• Franchissement d’un ruisseau (Remblai surmontant un OH : H
# 14 m)
• Sols compressibles
Contrainte :
• Rétablir les écoulements naturels
Remblai A28 – Section Ecommoy Dissay sous Coursillon
Contexte géotechnique
Les études géotechniques ont révélé :
• Une nappe phréatique située à -1,3 m / TN
• Sols compressibles d’une épaisseur de 5,5 à 6 m

Tassements et temps de consolidation
Contraintes liées au site

• Le tassement estimé avec la géométrie du projet : 30 à 35 cm
• Le temps de consolidation est évalué entre 10 et 12 ans,
 ce qui est incompatible avec une mise en service
Contraintes Maîtrise d’ouvrage

• Réduire le temps de consolidation
• Réduire l’amplitude du tassement au droit de l’OH (2000)
Traitement des sols compressibles

Purge générale de 1,5 m et une purge locale supplémentaire de
1,5 m au droit de l’ouvrage hydraulique
Drains Verticaux Géosynthétiques

• Maillage : 3  3 m
• Profondeur : 5,5 m
Phasage de construction (prévu en théorie)

• Deux Phases : 5 m de remblai (3 mois d’attente) puis finalisation
de la montée de remblai jusqu’à 14 m
Instrumentation : deux lignes de tassomètres au PK30.20 et 30.35

Drains verticaux
Mise en place du géocomposite de drainage horizontal

PK 30.20
LGV RHIN- RHÔNE : EXEMPLE D’APPLICATION DE
GÉOCOMPOSITE DE DRAINAGE EN BASE DRAINANTE ASSOCIÉ À
DES DRAINS VERTICAUX
PROJET
Le tronçon C3 de la future LGV Rhin - Rhône s’étend des communes de Laire
(Doubs) à Petit Croix (Territoire de Belfort) sur un linéaire de 21,4 km. Il
comprend le remblai R380 du PK 22+985 au PK 23+400.
le remblai R380 inclut un ouvrage hydraulique de type cadre en béton.
Les textes de références appliqués au projet et spécifiques aux lignes

ferroviaires à grande vitesse (LGV) imposent des tassements résiduels
extrêmement faibles en section courante, voir quasi nuls au droit des ouvrages
d’art. Cette contrainte oblige le géotechnicien, comme au droit du remblai R380,
à prescrire des solutions techniques de type préchargement associées le plus
souvent à des drains verticaux et à une base drainante compte tenu des délais
disponibles pour obtenir la consolidation quasi complète de l’assise
GEOMETRIE ET CONTEXTE GEOTECHNIQUE
La zone la plus sensible d’un point de vue géotechnique est localisée au

niveau du franchissement d’un fond de vallon entre les PK 23+070 et PK
23+200 (R380) auquel est associé la hauteur maximale de remblai (6 m) et
qui inclut un ouvrage hydraulique de type cadre. Le niveau de la nappe a été
relevé à 2,5 m de profondeur par rapport au niveau du terrain naturel.
L’évaluation des tassements a conduit à la mise en place d’un pré
chargement pour accélérer la consolidation. Ce pré chargement a été
associé à des drains verticaux préfabriqués.
La longueur des drains verticaux a été fixée à 11 m pour un maillage de

carré 1,2 m x 1,2 m. La hauteur totale du pré chargement était de 7,5 m.
PHASE TRAVAUX & DRAINAGE
INTRUMENTATIONS &
RESULTATS DES MESURES
Le remblai a été instrumenté

à l’aide de profilomètres pour
suivre les tassements en
fonction du temps et décider
du moment de l’enlèvement
de la surcharge.
INTRUMENTATIONS & RESULTATS DES MESURES
Le remblai a été instrumenté à l’aide de profilomètres pour suivre les tassements

en fonction du temps et décider du moment de l’enlèvement de la surcharge.
CONCLUSION
Les tassements mesurés sur site n’ont pas excédé 4 cm ce qui correspond à la
borne inférieur de l’estimation. La durée effective de la consolidation a été
constatée par application de la méthode d’Asaoka à un peu plus de 3 mois.
Autoroute A 89
Tranchée couverte à Thenon Villac
A89 - TRANCHEE COUVERTE A THENON VILLAC (1)
PROJET
Construction de tranchées couvertes (tunnels à ciel ouvert)
Longueur des tranchées : 350 m
Hauteur de couverture maximale : 17 m
OBJECTIFS
Améliorer l’intégration des ouvrages dans le paysage
Augmenter les possibilités de faisceaux
Limiter les nuisances

PROBLEMATIQUE
Assurer l’étanchéité des ouvrage par l’extrados
Drainer les eaux infiltrées
Éliminer les pressions hydrostatiques sur l’étanchéité
Remblai
Drainage
Protection mécanique
géomembrane
Structure Béton Protection mécanique
Dispositif d’Étanchéité et de Drainage par Géosynthétique (DEDG)
Protection de la géomembrane contre le support : géotextile non tissé aiguilleté
Étanchéité : géomembrane bitumineuse
Drainage et protection de la géomembrane : géocomposite de filtration et de drainage

Phase travaux
Phase travaux
Ouvrages achevés
Photo : GUINTOLI
Photo : GUINTOLI
Déviation de Beauvais – RN 31
Drainage de talus de déblais – masque drainant

Localisation du projet
Contexte des travaux
Objet des travaux

• Construction de 14 km de route à 3 voies pour améliorer le trafic
autour de la ville de Beauvais
Particularités du projet
• Grands volumes de terrassement
• Grands déblais sous conditions hydrogéologiques et
géotechniques difficiles - exemple du déblai D5
Contraintes
• Prendre en compte les aspects environnementaux
• Délais
Contexte géotechnique du projet
Les reconnaissances et études géotechniques réalisées pour ce projet ont permis

d’identifier la présence de 4 nappes distinctes.
Les caractéristiques géotechniques des formations traversées par le projet et leur

classification selon la norme NF P11-300 (GTR 92) s’apparentent à celles de
sols fins sableux, limoneux et argileux
(tableau ci-après)
Contexte géotechnique du projet
Classification suivant le GTR et principales caractéristiques des formations en présence
Passant Teneur Valeur de Cohesion c’ (

Indice de Classification
Formations à 80 m en eau w bleu Angle de frot
plasticité Ip GTR 92
(%) (%) VBS ( )
Sable peu c‘ = 1 à 2 kPa
23 - 37 11 - 29 14 – 20 0.4 – 1.6 A1/A2/B5
argileux φ‘ : 33
Limon et argile c‘ = 15 - 23 kP
58 – 96 10 - 31 12 -24 - A1/A2
marneuse φ‘ : 19 - 31
Sable vert de c‘ = 14 kPa

4.7 – 45 4 - 38 - 0.3 – 3.1 B5/B2
l’Albien φ‘ : 30
Argile sableuse c‘ = 9 kPa

58 – 99 14 -28 22 – 39 - A3/A2/A1
plastique φ‘ : 21
Mélange de sable
c‘ = 17 kPa
et argile avec 51 – 91 9 – 32 >5 1.2 A1/A2
φ‘ : 25
nodules
Caractéristiques de la section en déblai D5
Cette section D5 a une longueur de 800 m.
La hauteur maximale du déblai est de 11m.

Caractéristiques de la section en déblai D5
Le déblai traverse principalement des
formations constituées d’alternances de
couches de sable et de couches d’argile
plastique.
Cette configuration favorise les circulations

d’eau et la formation de nappes perchées
Le régime hydraulique le long du linéaire est

fonction donc de la répartition des sols en
surface du déblai et notamment des alternances
d’affleurements d’argile ou de sable.
Stabilité du talus du déblai D5
Dans ces conditions, au vu de ce contexte hydrogéotechnique, la stabilité du talus n‘est
convenablement assurée que si les eaux et les pressions interstitielles sont correctement gérées.
Ceci a d’ailleurs été démontré par les

résultats des calculs de stabilité qui
conduisaient à une stabilité
insuffisante, nécessitant la mise en
œuvre de dispositions de type
« masque drainant »
Stabilité du déblai D5 – Profil retenu
Les calculs de stabilité des talus ont été menés en prenant en compte une pente de 1V/2.5H
pendant la phase travaux et de 1V/3H en phase définitive, après mise en place du dispositif de
drainage et reprofilage du talus.
Tranchée d’ancrage
3H
1V 1V
Drain collecteur
2.5 H
Système de drainage retenu
Pour assurer la stabilité à long terme du talus, le système de drainage utilisé pour capter et
maîtriser les arrivées d’eau et pour dissiper les pressions interstitielles est un géocomposite de
drainage équipé demini-drains.
Ancré dans une tranchée en crête de talus, il est déroulé sur le talus et connecté avec un drain
collecteur en pied de talus
Tranchée d’ancrage
Géocomposite
de drainage
Drain collecteur
Le géocomposite de drainage SOMTUBE FTF
Le SOMTUBE FTF est constitué de :
• une nappe filtrante supérieure non tissée aiguilletée en polypropylène (4),

• une nappe drainante non tissée aiguilletée en propylène (3),
• des mini-drains en polypropylène (diamètre 20mm) perforés régulièrement (2)
• une nappe filtrante inférieure non tissée aiguilletée en polypropylène (1).
Ces différents composants du géocomposite sont associés par le procédé d’aiguilletage

Conception et dimensionnement du drainage
La conception du drainage a été réalisée avec le
logiciel spécifique LYMPHEA
Les hypothèses considérées sont :
• Flux uniforme
• hauteur du remblai au dessus du
géocomposite : 2 m
• mini-drains non saturés
• espacement entre mini-drains : 0.25 m
• longueur d’écoulement : 29,6 m
• transmissivité sous 2 m de remblai : 7 10-5
m²/s
• pente : 40% (1V/2.5H)
• pression admissible dans le géocomposite
: 3 mm
Méthodologie d’installation du géocomposite de drainage
Le géocomposite de drainage est déroulé sur Fixation du SOMTUBE FTF sur le talus, au
le talus (avec recouvrement) moyen de fers à béton en U
Tranchée d’ancrage en crête de talus pour fixer les lés

de géocomposite
Remblaiement, compactage et reprofilage à 1V/3H du talus définitif du

déblai
Vue du déblai après achèvement des travaux
La réalisation du déblai incorporant le masque drainant en géocomposite a
été achevée en mai 2005.
Les suivis réalisés après travaux sont conformes aux prédictions.

Merci pour votre attention
rabah.arab@afitex.com
www.afitex.com
www.afitexalgerie.com

Drainage Et Filtration

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Les Géocomposites de Drainage et de Filtration dans

les Infrastructures Linéaires et le Génie Civil

Journée Technique, mercredi 02 juin 2010

Les géosynthétiques sont couramment utilisés depuis les années 1970

L'efficacité et la pérennité des systèmes de drainage sont

Les géotextiles et les géocomposites sont utilisés pour les fonctions

ouvrages hydrauliques : digues, barrages, canaux;

Rabattement des nappes

Opération qui consiste à abaisser le niveau de la nappe phréatique en réalisant

Diminution et Maîtrise de la pression de l'eau

La pression de l’eau intervient de deux façons sur la stabilité des structures :

Par l'action hydrostatique sur le contour des ouvrages

Contrôle des Écoulements intermittents

Le phénomène de consolidation entraîne l'apparition de pressions interstitielles qui

Les principaux ouvrages de drainage incluant des géosyntétiques sont :

Description d’une tranchée drainante

Tranchée à paroi verticale

Fonctions d’une tranchée drainante

Description d’un EDRC

Fonctions d’une tranchée drainante

Fonctions d’une tranchée drainante

Masque drainant avec géotextile et drain

Fonctions d’un masque drainant géocomposite

Description d’un éperon drainant traditionnel

Fonctions d’un éperon drainant

Fonctions d’un éperon drainant géocomposite

•La perméabilité normale au plan (NF EN ISO 11058)

Indice de vitesse (Perméabilité normale au plan)

Capacité de débit dans le plan

Ouverture de filtration caractéristique

Résistance à la pénétration de l’eau

L'efficacité et la pérennité des systèmes de drainage sont assurées

 la contamination du massif drainant par les éléments fins du sol environnant ;

 un critère à la pénétration de l’eau

Les paramètres de sols à prendre en compte, pour dimensionner un filtre

La pénétration de l’eau est définie comme l’aptitude d’un géosynthétique à laisser

Cet essai donne la pression exprimée en millimètres d’eau conventionnels, qui

Pour la fonction filtration, cette pression doit être inférieure à 5 mm ).

La résistance à la pénétration de l’eau d'un géotextile ne dépend pas seulement de la

O90 : Ouverture de filtration caractéristique du géosynthétique : d90 des particules

On compare l’ouverture de filtration caractéristique O90 du géosynthétique à la

 sol à granulométrie peu étalée (CU < 6) : la dimension représentative est

 sol à granulométrie étalée (CU ≥ 6) : la dimension représentative est

On compare l’ouverture de filtration caractéristique O90 du géosynthétique à la

 sol à granulométrie peu étalée (CU < 6) : la dimension représentative est

 sol à granulométrie étalée (CU ≥ 6) : la dimension représentative est conventionnellement

avec C, produit de quatre facteurs correctifs C1, C2, C3 et C4.

C1 : coefficient tenant compte de l’influence de la granulométrie

C2 : coefficient tenant compte de la compacité du sol à filtrer

Les sols denses concernent les travaux en remblai.

C3 : coefficient tenant compte de l’influence du gradient hydraulique is dans le

C4 : coefficient tenant compte du rôle du géosynthétique

La vitesse V* de l’écoulement de l’eau dans le filtre géosynthétique est égale à la

ks = coefficient de perméabilité du sol en m/s ;

is = gradient hydraulique de l’écoulement dans le sol au voisinage du géosynthétique

V*, vitesse de l’écoulement dans le géosynthétique en place, comprimé et en contact

Le dimensionnement des filtres géosynthétiques dans les ouvrages conduit à relier

Ouvrages à haut niveau de sécurité (barrages en terre par exemple)

VH50 > 103 ks. is

Autres ouvrages (tranchée drainante, drainage talus et versants)

VH50 > 102 ks. is

VH50 > 10 ks. is

Pour éviter de recourir au collecteurs intermédiaires (épis drainants, tranchées secondaires),