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ETUDE D’IMPACT ENVIRONNEMENTAL D’UNE STEP

L’Etude d’Impact
Environnemental d’une STEP
Elément de module : Etudes d’Impact Environnemental / 3IVE

Réalisé par : Encadré par :


➢ MERRIMI Aya ➢ Mr. Ali AGOUMI
➢ AIT OUCHI Hanane
➢ EL-ARFAOUY Soukaina
Table des matières :

I. Introduction : ................................................................................................................................... 1
II. Présentation du projet de la STEP : ................................................................................................. 1
III. Aspects techniques de la STEP :....................................................................................................... 2
IV. Cadre légal des EIE pour le projet d’une STEP : ............................................................................... 4
V. Identification et quantification des impacts potentiels des STEP : ................................................. 6
VI. Mesures d’atténuation des impacts négatifs possibles des projets de STEP: ............................... 10
VII. Programme de suivi à mettre en place : ....................................................................................... 13
VIII. Conclusion : ................................................................................................................................... 15
ETUDE D’IMPACT ENVIRONNEMENTAL D’UNE STEP

I. Introduction :
L’environnement est l’ensemble des éléments naturels et des établissements humains, ainsi que
les facteurs économiques, sociaux et culturels qui favorisent l’existence, la transformation et le
développement du milieu naturel, des organismes vivants et des activités humains.

L’Etude d’Impact Environnemental est une étude préalable permettant d’évaluer les effets
directs ou indirects pouvant atteindre l’environnement à court terme, moyen et long terme suite à la
réalisation de projets économiques et de développement et à la mise en place des infrastructures de
base et de proposer des mesures pour réduire et atténuer les impacts négatifs et de valoriser ceux qui
sont positifs et qui apportent une valeur ajoutée du projet sur l’environnement. Cette Etude d’Impact
sur l’Environnement nécessite pas mal de données sur la nature des terrains naturels et les différents
éléments de milieux situés autour du projet.

Parmi les projets qui sont soumis à une EIE, on trouve les STEP qui s’inscrivent dans le cadre des
projets d’assainissement liquide et d’épuration des effluents des eaux usées. Ces projets présentent
un intérêt environnemental et sanitaire très important, vu les bons résultats qui seront engendrés sur
la qualité des eaux, l’hygiène publique et le cadre de vie de la population concernée. Pourtant, il
occasionne aussi certaines nuisances environnementales.

II. Présentation du projet de la STEP :


Avec l’accroissement colossal des populations, l'activité humaine n’a eu de cesse de
prendre de l'ampleur générant, inévitablement, des eaux dites usées. Ces dernières sont
devenues le sujet de plusieurs recherches, comment les évacuer, les collecter, les nettoyer.
D’où l’idée de la STEP.
La STEP ou la station d’épuration des eaux usées s’agit, tout simplement, d’une
installation permettant de la dépollution des eaux usées urbaines. Elle a pour but d'assainir
les eaux usées avant leur rejet dans les cours d'eau. Cette installation se décompose en
plusieurs composantes.

Figure 1: Schéma du processus de traitement des eaux usées dans la STEP.

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III. Aspects techniques de la STEP :


La station d’épuration des eaux usées a pour but de dépolluer suffisamment pour qu'elles
n'altèrent pas la qualité du milieu naturel dans lequel elles seront finalement rejetées. La filière de
traitement « eau » de toute station d’épuration est souvent constituée de plusieurs étages de
traitement successifs :

Le prétraitement : Cette première étape de la filière de traitement permet d’éliminer les


éléments les plus grossiers et les plus gênant afin de protéger les installations présentes en aval
(organes électromécaniques et ouvrages). Cela consiste en un traitement physique de l’effluent urbain
grâce à trois ouvrages placés en série.

a) Dégrillage : À l'arrivée dans la station, les eaux usées passent à travers des grilles dont les
barreaux retiennent les déchets solides les plus grossiers (papiers, matières plastiques...). Il
s'agit d'une simple étape de séparation physique.

b) Dessablage : Les sables et graviers susceptibles d'endommager les installations en aval


(ensablement des conduites, des bassins, usure des pompes et autres organes métalliques...)
se déposent au fond de bassins conçus à cet effet. Ils sont récupérés de différentes façons.

c) Déshuilage et dégraissage : Il se fait par injection de fines bulles d'air qui permettent de
faire remonter les huiles et les graisses en surface d'où elles sont éliminées.

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Cette étape de pré-traitement ne permet d'éliminer que 10 à 15 % de la pollution initiale des eaux
usées selon les trois étapes suivantes :

Le traitement primaire : Parfois ce traitement est nécessaire afin de protéger les appareils
électromécaniques et les ouvrages. Il s’agit d’abattre essentiellement la concentration en Matières En
Suspension (MES) par un traitement physique : une décantation. Parfois, avant la décantation, une
étape de coagulation-floculation est réalisée afin d’obtenir de meilleurs résultats.

Le traitement biologique : Lors de cette étape, il s’agit de dégrader la pollution par


l’intermédiaire de bactéries, c’est un traitement biologique. Les traitements biologiques
principalement rencontrés sont :

➢ Les boues activées ;


➢ Les lits de bactériens ;
➢ Le lagunage naturel ;
➢ Les bioréacteurs à membranes ;
On note que les boues activées et les bioréacteurs à membranes sont les techniques les plus efficaces
pour traiter les pollutions azotés, carbonées et phosphorée.

Le traitement tertiaire : Ce traitement est appliqué, notamment pour éliminer les substances
azotées ou phosphorées résiduelles. En général, trois étapes composent le traitement tertiaire dont le
but est d’obtenir une eau réutilisable pour les activités humaines. On distingue :

➢ La rétention des matières en suspension et colloïdales résiduelles ;


➢ La réduction d’autres paramètres chimiques (N, P …) ;
➢ La désinfection ;

Valorisation des boues : Après leur pompage, les boues sont déshydratées avec de la chaux et,
si elles sont de bonne qualité, valorisées en agriculture dans les limites de la réglementation.

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Contrôle et rejet dans les rivières : Des échantillons sont prélevés aux différents stades du
procédé d'épuration pour en contrôler le bon fonctionnement. L'eau satisfaisant aux normes
européennes est restituée à la rivière dans le respect de la biodiversité.

IV. Cadre légal des EIE pour le projet d’une STEP :


Au Maroc l’autorité responsable et crée des lois réglementaires pour tout projet d’activités, de
travaux, d’aménagement et d’ouvrages, entrepris par toute personne physique ou morale, privée ou
public qui en raison de la nature, de dimension et de leur lieu d’implantation dans des zones sensibles
ou protégées, doivent faire l’objet d’une étude d’impact sur l’environnement.

La loi 11-03, relative à la protection et la mise en valeur de l’environnement :


Dans son premier article, fixe les objectifs de cette loi, qui sont :

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- Protéger l’environnement contre toute forme de pollution et de dégradation, qu’elle qu’en


soit l’origine ;
- Améliorer les cadres et les conditions de vie de l’homme ;
- Définir les orientations de base du cadre législatif, technique et financier, concernant la
protection et la gestion de l’environnement ;
- Mettre en place un régime spécifique de responsabilité, garantissant la réparation des
dommages causés à l’environnement et l’identification des victimes.

Elle donne ensuite les principes généraux d’application de la loi avec la définition des concepts
de base, liés à l’environnement. Elle précise les dispositions spécifiques à la protection de
l’environnement, pour les établissements humains et les établissements classés, ainsi que celles
relatives à la conservation et la valorisation du patrimoine historique et culturel.

Un autre chapitre est consacré à la protection de la nature et des ressources naturelles : sol et
sous-sol, faune, flore et biodiversité, les eaux continentales, l’air, les espaces et les ressources marines
(y compris le littoral), les campagnes et les zones montagneuses ainsi que les aires spécialement
protégées, les parcs, les réserves naturelles et les forêts protégées. Le quatrième chapitre de cette loi
traite les dispositions, liées à la gestion de la pollution, quelle que soit sa nature. Elle précise le cadre
juridique des restrictions liées aux rejets solides, liquides ou gazeux. Une section spéciale est consacrée
aux substances nocives et toxiques, dont la liste est fixée par voie réglementaire. De même une autre
traite les nuisances sonores et olfactives. Le cinquième chapitre traite les instruments de gestion et de
protection de l’environnement, à commencer par les études d’impact, qui sont indispensables pour
tout projet présentant un risque d’atteinte à l’environnement. Les plans d’urgence, pour faire face à
des situations critiques génératrices de pollution grave de l’environnement, causées par des accidents
imprévus ou des catastrophes naturelles ou technologiques. Par ailleurs, dans le cadre de cette loi,
seront fixés, par voies réglementaires, les normes et standards de qualité de l’environnement. Les deux
dernières sections de ce chapitre sont consacrées aux incitations financières et fiscales et à la création
du Fonds National, pour la protection et la mise en valeur de l’environnement.

Le sixième chapitre est consacré aux règles de procédures, en particulier, le régime spécial des
transactions, le régime de remise en état de l’environnement et la procédure et la poursuite des
infractions.

La loi 12-03, sur les études d’impact sur l’environnement :


A été promulguée par le Dahir n° 1-03-60 du 12 mai 2003. Cette loi précise, après les définitions
sur les concepts de l’environnement, l’objectif et le contenu des études d’impact sur l’environnement.
Elle présente ensuite le Comité national et les Comités régionaux d’études d’impact sur
l’environnement, qui sont chargés d’examiner les études et de donner leur avis sur l’acceptabilité du
projet. La loi précise que les projets, soumis aux études d’impact, font l’objet d’une enquête publique,
si elle n’est pas instaurée par d’autres voies réglementaires. Elle fixe les spécifications, liées à l’enquête
et à l’examen des études d’impact. Elle donne les dispositions juridiques, en cas d’infractions, et
précise les droits d’ester en justice. Toutes les modalités d’application de cette loi seront fixées par des
voies réglementaires. Cette loi est annexée par les « projets soumis à l’étude d’impact », dont figure
les stations d’épuration des eaux usées et ouvrages annexes. Dans la pratique, et avant même la
promulgation de la loi sur les études d’impact, les niveaux des exigences des évaluations
environnementales et des études d’impacts sur l’environnement, pour la validation des projets, ont
été de plus en plus élevés, aussi bien du côté des bailleurs de fonds que du côté de l’Administration et
l’autorité marocaine. Ce qui constitue, à notre avis, un indicateur d’un niveau de prise de conscience,
par les différents opérateurs, de la nécessité de sauvegarde des valeurs de l’environnement, pour un

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développement durable. Les nouvelles lois viennent ainsi coordonner et organiser cette « volonté de
sauvegarde de l’environnement », ressentie chez les l’Administration et les différents opérateurs.

V. Identification et quantification des impacts potentiels des STEP :


Impacts positifs du projet :
La mise en place d’une station d’épuration sera bénéfique dans la mesure ou, si la région en
question n’étant pas raccordés à une station d’épuration existante. Cette région sera débarrassée des
eaux usées brutes, sources de pollution, d’odeurs nauséabondes et de prolifération de vecteurs
potentiels de maladies. Et donc la mise en place d’une STEP permet la limitation d’un certain nombre
de nuisance et permettra les avantages suivants :

✓ L’amélioration de la qualité des eaux ainsi que la protection des ressources en eau ;
✓ Réduire les risques de contamination des ressources en eau (nappe, réseau hydrographique,
les embouchures des oued …) ainsi que la minimisation des risques sanitaires ;
✓ L’amélioration de la qualité de l’air par l’élimination des nuisances olfactives liées au non
traitement des eaux usées ;
✓ L’amélioration et la préservation de l’état de l’environnement contribuant ainsi au
développement durable de la zone du projet ;
✓ Améliorer la qualité de vie de la population riveraine en contribuant à de bonnes conditions
d’hygiène et de santé ;
✓ Création d’emplois temporaires et permanents.

Impacts négatifs du projet :


L’activité chantier lors de la phase des travaux ainsi que la mise en service de la STEP lors de la
période d’exploitation peut engendrer certains risques sur le milieu récepteur, on notera en
particulier :

• Impact sur les eaux de surface et sur les eaux souterraines : à travers une fuite possible
du carburant provenant d’un bris de la machinerie ou du réservoir de carburant placé
temporairement sur le site, risque de contamination par infiltration des eaux usées suite à un
mauvais branchement ou par stagnation des eaux lors du creusement des tranchées pour la
pose des canalisations, risque de contamination des nappes suite à un rejet accidentel des
hydrocarbures ou des huiles de vidanges, la dégradation de la qualité des ressources en eau
suite aux rejets futurs de la STEP dans le milieu récepteur. Ainsi, le rejet des eaux usées du
chantier pour le lavage de la centrale béton par exemple dans le milieu naturel génère des
risques de pollution aussi que de la nappe phréatique que des eaux de surface. Finalement, on
note l’impact des eaux épurées de la station sur la qualité des eaux du milieu réceptrice liées
au type de traitement qu’à subit ces eaux résiduaires dans la STEP.
• Impacts relatifs au profil et à la qualité du sol : avec les travaux d’excavation et de
terrassement qui modifie la pente du terrain on rend le sol plus instable, le stockage de
certains matériaux de construction représente une source de pollution pour les sols et les sous-
sols, les déversements accidentels des hydrocarbures dans le sol et le sous-sol … Occupation
du sol et paysage : surtout pendant la phase d’exploitation du projet du fait de la présence de
la STEP.
• Impacts sur le milieu biologique (faune et flore) : Des études relatives à la flore et à la
faune doivent être élaborées pour la connaissance des espèces rencontrées dans le périmètre
d'investigation. Il faut diagnostiquer la faune présente au niveau de la zone d’étude en matière

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des : animaux domestiques qui y vivent, des espèces végétales menacée de disparition ou
endémique, des terrains agricoles environnants, les arbres plantés dans la région et leurs
valeur endémique, le biotope des espèces vivants dans la zone. Parfois pour réaliser un projet
sur un terrain forestier ou agricole on est obligé de procéder d’abord par le déboisement des
arbres ce qui perturbe l’équilibre d’écosystème de la région en question.
• Impact sur les infrastructures routiers : augmentation du trafic routier sur les axes
principaux de la région du projet, contribution dans l’altération et la dégradation des voies de
circulation les plus sollicitées par la circulation des engins et les camions de transport des
matériaux.
• Impact sur le milieu humain : l’existence du chantier transforme le paysage local par la
présence des équipements lourds de chantier, de matériaux stockés et des clôtures en tôle qui
entoure la zone du projet ce qui est susceptible de générer des nuisances à l’environnement
humain fréquentant de la zone des travaux. Ainsi on ajoute l’expropriation des biens (bâtis,
équipements agricoles et terrains…). Puis si le chantier est mal organisé, il met en danger la
sécurité humaine publique et celle des ouvriers. Sans oublier les mauvaises odeurs à l’origine
du processus de traitement et d’épuration des eaux usées avec leurs différents compositions
organiques et micro-organique. En cas d’installation de camp de chantier, on sera alors
confronté à la gestion des déchets liquides et solides générés par les travaux du chantier. Lors
de la phase d’exploitation de la STEP, la mauvaise gestion des boues issues des différents
étapes du procédé d’épuration peut constituer un risque sanitaire.
• Pollution sonore : pendant la phase des travaux, les bruits et les vibrations proviennent
essentiellement des engins de chantier (pelles mécaniques, rouleaux compresseurs, centrale
à béton …) et des camions et semi-remorques chargées de transporter les matériaux. Ainsi,
avec les niveaux de bruit engendrés et liées au trafic routier sur les voies principales liées au
projet.
• Pollution atmosphérique : pendant la phase de terrassement, la qualité de l’air est
matérialisée par l’augmentation de gaz d’échappement polluants et le dégagement des
poussières générés intensément lors de la phase terrassement et avec la circulation des engins
de chantier. Pendant la phase d’exploitation de la STEP, l’épuration des eaux résiduaires est
fréquemment à l’origine des mauvaises odeurs et des gaz polluants de l’air car les eaux usées
sont chargées en matière organiques, en composés azotés et phosphorés qui induisent des
composés gazeux au cours du processus d’épuration polluants de l’air.
• Occupation du sol et paysage : le changement de paysage pendant les deux phases du
projet, ainsi que les ouvrages et les différents aménagements qui seront implantés pour but
de donner un cadre paysager au projet et pour remplir sa fonction.
• Impact des boues produites au niveau de la STEP : Les impacts négatifs engendrés par
les boues produites sont liés au dégagement des odeurs au niveau de la station d’épuration.
Lors de leur manipulation par les ouvriers et lors du transport. Avec le respect des consignes
d’hygiènes par les ouvriers et une bonne gestion de stockage et de transport, ces effets seront
réduits et ces impacts deviendront de moindre importance. Les impacts de la gestion des
boues sont d’une intensité faible, leur étendu est local avec une importance globale mineure
sur une longue durée.

Quantification des impacts potentiels du projet de la STEP sur


l’environnement :

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Composantes de l’environnement
Sources Milieu biophysique Milieu humain
d’impact Végétation Faune Sol Paysage Eaux Eaux Air Santé Main Économie Social et
superfici souterraines et d’œuvre culturel
elles sécuri

Déboisement
et abattage
+ + + + + + + +
des arbres
Terrassement
-excavation
+ + + + + + +
Réalisation
des ouvrages
+ + + + + + + + +
Transport des
matériaux et
+ + + + + + + + + +
circulation
Exploitation
des ouvrages
+ + + + + + + + + +
Curage
+ + + + + + +
Prélèvement
d’eau
+ + + + + +
Entretien et
réparation
+ + + + + + + + + + +
Elimination
des boues
+ + + + + + + + +
Rejets des
eaux épurées
+ + + + + + + + + + +

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Composantes de Impacts Nature Intensité Etendue Durée Importance


l’environnement
Augmentation de la Négative Forte Locale Moyenne Moyenne
nuisance sonore
Pollution de l’air Négative Forte Locale Moyenne Moyenne
par la poussière
Emission des gaz Négative Forte Locale Longue Majeure
nauséabonds
Paysage et air
Implanter une Positive Moyenne Locale Longue Moyenne
Clôture externe et
un écran végétal
constitué d’arbre
autour de la STEP
Diminution du Négative Moyenne Locale Longue Mineure
coefficient
d’infiltration
Végétation et sol Destruction du Négative Moyenne Locale Longue Moyenne
couvert végétal et
du paysage
Instabilité du sol Négative Moyenne Locale Courte Moyenne
Chasse des animaux Négative Faible Ponctuelle Courte Mineure
Faune par les ouvriers
Déséquilibre de Négative Moyenne Locale Longue Moyenne
l’écosystème
Risque d’affectation Négative Moyenne Locale Longue Moyenne
de la qualité des
eaux de surface et
Ressource en eau souterraines
Rabattement des Négative Moyenne Locale Longue Moyenne
nappes
Stagnation des eaux Négative Moyenne Ponctuelle Longue Moyenne
dans des zones de
dépressions
Création d’offre Positive Forte Locale Longue Majeure
d’emploi
temporaires et
permanent
Emploi et économie Amélioration du Positive Moyenne Locale Longue Majeure
cadre de vie
Réduction de la Positive Moyenne Locale Longue Majeure
pauvreté
Gener la circulation Négative Moyenne Locale Courte Moyenne
publique avec les
travaux sur chantier
Perturbation de la Négative Forte Locale Courte Majeure
circulation et risque
d’accidents sur le
chantier

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Risque sanitaire Négative Forte Locale Longue Majeure


suite au transport
et traitement des
Santé et sécurité boues
Risque de Négative Forte Locale Longue Majeure
contamination par
des maladies à
cause de la
pollution
atmosphérique
Protection des Positive Forte Locale Longue Majeure
milieux réceptrices
Contribution au Positive Forte Locale Longue Majeure
développement
Social et culturel durable
Développement des Positive Forte Locale Longue Majeure
échanges à
l’intérieur de la
zone d’influence du
projet

VI. Mesures d’atténuation des impacts négatifs possibles des


projets de STEP :
Mesures générales :
➔ Pendant la phase de chantier :
- Réalisation d’un choix adéquat du site d’installation des équipements de chantier de manière
à minimiser les perturbations au milieu environnant.
- Planification du calendrier des travaux en privilégiant les périodes sèches de l’année.
- Etablissement d’un planning permettant de définir et de respecter la durée des travaux.
- Coordonner les tâches avec les différents des intervenants sur le site du chantier.
- Demander à l’entreprise de travaux d’établir des documents de gestion environnementale du
chantier (Plan de Santé/Sécurité, Plan de gestion des Déchets de Chantier, Plan d’Urgences…)
- Essayer de minimiser la durée des travaux.
- Exiger à l’entreprise de fournir la liste des moyens matériels et humains nécessaires pour le
bon déroulement des travaux, et ce afin d’éviter toute prolongation de la période des travaux.
- Nettoyer et maintenir propre l’ensemble du site, de la base vie et des installations présentes
sur site en établissant un Plan de Gestion des Déchets.

➔ Pendant la phase d’exploitation :


Généralement, en phase de fonctionnement, il y a plusieurs mesures à prendre en compte, et
qu’on résume par : L’entretien des ouvrages, l’entretien journalier de la végétation, de la
clôture et de l’écran végétal, l’évacuation des boues de la STEP, Protection et sécurité du
personnel exploitant. Il y a d’autres mesures à établir, afin d’éviter tout dysfonctionnement
imprévu de la STEP, et qui pourra influencer négativement sur la qualité des eaux usées :

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ETUDE D’IMPACT ENVIRONNEMENTAL D’UNE STEP

- L’application du principe de secours mutuel, par interconnexion des réseaux de répartition


ajustables des débits et par l’effet tampon des bassins, permettant la poursuite du traitement
en cas d’intervention pour entretien ou réparation sur certains ouvrages ou équipements.
- Prévoir des équipements de secours pour éviter toute interruption prolongée du traitement.
- Utiliser les ouvrages et des équipements isolables pour faciliter les interventions et ne pas
nuire au fonctionnement de l’installation.
- Etudier les interconnexions des ouvrages de façon à répondre aux impératifs de continuité de
service pendant les périodes de maintenance et aux changements des conditions climatiques.

Mesures d’atténuation des impacts sur les eaux de surface et les eaux souterraines :
- Réaliser un système de collecte des eaux usées et des eaux pollués du chantier.
- Effectuer l’entretien et le lavage du matériel dans des endroits destinés à ceci.
- Régulariser la vérification du fonctionnement des engins de chantier afin d’éviter une
consommation excessive du carburant ou sa fuite, cette mesure nous sera utile aussi en termes
d’atténuation du bruit de chantier.
- Prévoir des endroits spécifiques pour le stockage des produits contaminants et leur
équipement avec des dispositifs qui peuvent les protéger de tout déversement accidentel.
- Maintenir ces produits fermés et correctement identifiés.
- Stockage des matériaux utilisés à l’abri des eaux de surface.
- Nettoyage de la zone de travaux et de la chaussée en cas de dépôt, et des roues de camions à
la sortie du chantier.

Mesures d’atténuation des impacts liés au profil et qualité de sol :


En plus du stockage et de la gestion des produits utilisés, qu’on a évoqué précédemment, on cite :

- Entourage des dépôts et les bacs de stockage du carburant, de lubrifiants et de bitumes, par
des levés de terre comme les merlons par exemple.
- Mesure de compensation et d’amplification : Dépôt des déblais en excès dans une décharge
publique et favorisation de la réutilisation des matériaux de déblais en remblais.
- Séparation des hydrocarbures dans les réseaux de drainage associés aux installations de
lavage, d’entretien et de remplissage en carburant des véhicules des engins
- Etablissement d’un plan d’urgence contre le déversement des hydrocarbures.
- Préserver les matières qui risquent d’être endommagées par l’eau de pluie (et éventuellement
contaminer les eaux qui ruissellent) sous des aires couvertes ou les couvrir par des films de
plastique.
- Interdiction du comblement du cours d’eau et de l’épandage des déblais sur les sols productifs.

Mesures d’atténuation des impacts sur les infrastructures routières :


- L’utilisation d’une signalisation routière permettant aux gens de remarquer l’existence d’un
chantier à proximité.
- Mettre ces panneaux de signalisation notamment à la sortie des sites d’emprunt et des
carrières afin d’inviter les citoyens à être plus prudents, la vitesse de circulation dans ces
endroits sera limitée.
- Signaler le chantier de façon à être visible jour comme nuit.

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ETUDE D’IMPACT ENVIRONNEMENTAL D’UNE STEP

- Réglementation stricte de la circulation de la machinerie lourde.


- Essayer d’éviter la circulation des engins lors des heures de pointes afin d’éviter toute
congestion.
- Respect de la capacité portante des routes et réparation des dégâts causés aux chaussées à la
fin des travaux.

Mesures d’atténuation des impacts sur le milieu humain :


➔ Pendant la phase de chantier :
- Choisir un site convenable pour l’enfouissement des déchets.
- Formation du personnel du chantier aux différents mesures d’hygiène et de sécurité et aux
produits manipulés (valable aussi pour la phase d’exploitation)
- Equiper les ouvriers de casque, gants, chaussures de sécurité, et veiller à leur utilisation par
toutes personnes présentes dans le chantier.
- Protection du publique par l’installation d’une clôture de chantier et l’interdiction d’y accéder.
- Elaboration d’un programme de communication avec la population aux alentours.
- Procéder par l’application des mesures de prévention contre l’ambiance sonore et le
dégagement de la poussière responsable affectant la population, qu’on va citer ci-dessous.
- Limiter et contrôler l’accès au site du chantier.
- Prévoir des moyens de lutte contre l’incendie.
- Rendre obligatoire le port du masque dans le cas des travaux pouvant affecter la santé des
ouvriers.
- Facilitation des procédures d’alertes en cas de problème.
➔ Pendant la phase d’exploitation :
- Le prétraitement et l’unité de déshydratation mécanique des boues doivent être insérées dans
des bâtiments fermés avec mise en place d’un système d’extraction d’air vicié et de
désodorisation afin d’éviter toute installation générant des odeurs.
- Couvrir les épaississeurs, l’ouvrage d’arrivé, et tous les autres ouvrages qui représentent des
sources de nuisance olfactives.
- Conception des confinements primaires et de la ventilation de manière à obtenir dans les
enceintes fermées où travaille le personnel des conditions de concentration respectant les
normes en vigueur.

Mesures d’atténuation de la pollution sonore :


➔ Pendant la phase du chantier :
- Maintenir les véhicules de transport et la machinerie en bon état de fonctionnement pour
minimiser les émissions de bruit.
- Préciser les voies de circulation pour les camions et les engins bruyants.
- Réduite la durée de travaux (de 8h à 17h par exemple)
- Eviter les travaux pendant la nuit.
- Equiper les ouvriers et tout le personnel du chantier de casques anti-bruit
- Utiliser un matériel répondant aux normes et règlements en vigueur.
➔ Pendant la phase d’exploitation :
- Capotage des machines bruyantes : c'est-à-dire on enferme ce bruit dans une enceinte
acoustique

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ETUDE D’IMPACT ENVIRONNEMENTAL D’UNE STEP

- Isolation phonique des murs, portes et fenêtres des locaux techniques.


- Limitation de sons et vibrations des canalisations.

Mesures d’atténuation de la pollution atmosphérique :


- Arroser les parcelles pouvant générer des poussières, ainsi qu’un arrosage particulier des
pistes de circulations des engins.
- Utilisation d’un abat de poussière, comme l’eau douce, qui sera destinée à limiter la poussière
causée par la circulation du matériel.
- Respecter les normes d’émission en matière de rejets atmosphériques polluants.
- Effectuer un contrôle systématique de tous les véhicules à moteur diesel.
- Limiter la vitesse pendant la phase de travaux à 40km/h.

VII. Programme de suivi à mettre en place :


Surveillance environnementale :
i. Phase de contrôle de la réalisation des mesures :
- Donner des consignes, et mettre en place les mesures d’atténuation déjà proposé auparavant
et s’assurer que l’entreprise des travaux en a pris connaissance, ainsi que le responsable HSE
et tout le personnel du chantier à travers des formations et des encadrements.
- Effectuer des visites régulières pendant tous les phases de travaux.
- Détecter les non conformités et les consigner par écrit.
- Avoir connaissance des phases les plus délicates des travaux en termes de respect de
l’environnement.
- Le chantier doit disposer de tous les installations permettant une bonne application du
programme (bureau de réunions, bureau du chef de chantier, des vestiaires et des WC, des
raccordements au services publiques, un endroit spécifique pour la fabrication de béton, les
dispositions prévues pour la gestion de déchets, les clôtures…)
- Elaboration d’un Plan de Gestion des Mouvements de Sol (PGMS) qui précise les quantités de
déblai réemployées en remblai, ou évacuées, et les autres quantités apportées des zones
d’emprunts.
- Identifier des sites de dépôt de façon à ne pas perdre les matériaux par ruissellement ou causer
des inondations de terres agricoles.
- Charger le responsable HSE du chantier de s’assurer de la vitesse des engins de poids lourds
au niveau des accès, et surtout au niveau des voies à proximité où il y a des endroits habités
et des croisements au niveau de la circulation.
- Le promoteur doit surveiller :
→ Les niveaux sonores des bétonnières et des systèmes de coffrage.
→ Les horaires de travail.
→ L’organisation des équipes de travail
→ L’entretien régulier des engins mécaniques.
→ L’arrosage régulier des parcelles.
→ Recourir à des brise-vents pour limiter la poussière.
→ Aménagement des endroits de stockage.
→ La remise en état des lieux.

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ETUDE D’IMPACT ENVIRONNEMENTAL D’UNE STEP

- En ce qui est gestion de déchets, qui s’avère très importante car elle impacte la qualité de l’air,
les eaux de surface et les eaux souterraine, et la santé humaine, le promoteur du projet doit
suivre régulièrement le stockage temporaire de ces déchets, leur collecte, transport et
élimination d’une façon écologiquement adéquate. Le Plan de Gestion de Déchets du Chantier
(PGDC) élaboré par l’entreprise doit être conforme aux conformités de la gestion des déchets
(prévention et réduction des déchets, valorisation de la matière, valorisation énergétique,
décharge). Et donc, on charge le responsable HSE de veiller à la propreté du chantier, réaliser
des inspections régulières des zones de stockage, assurer la liaison avec les entreprises de
collecte et d’élimination des déchets, superviser les travaux de démontage, démolition,
désaffectation des ouvrages afin de causer le moins de préjudice au milieu récepteur.
- S’assurer que le personnel dispose des équipements de protection (casques, lunettes,
chaussures…)
- Exiger que les camions transportant le matériel soient recouverts d’une bâche et lavés avant
de quitter le chantier.
- S’assurer du bon état des équipements du chantier.
- Organisation des équipes de travail de manière à réduire le temps de circulation des gros
camions sur le chantier ;
- Imposer et inspecter les horaires de travail.
- La mise en place du Plan de communication avec le public (informations sur le promoteur,
panneaux d’excuses, du plan de projet, et de l’état d’avancement du projet, les intervenants
du projet…), dans ce sens, on peut mettre en place un système de réception et de gestion des
plaintes de la population, et participer aux réunions avec la population afin de connaître leurs
soucis et répondre à leurs questions.
- Surveillance au niveau des ouvrages de la STEP : l’entreprise doit veiller au respect total des
prescriptions techniques des ouvrages.

ii. Phase de réception : contrôle de l’efficacité des mesures :

La surveillance du promoteur finit après la délibération du certificat de réception provisoire des


ouvrages, et c’est là où le suivi commence et se prolonge au-delà de l’émission du certificat de
réception définitive des ouvrages. Le modèle de fiche de surveillance élaboré peut être du type de la
figure ci-dessous :

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ETUDE D’IMPACT ENVIRONNEMENTAL D’UNE STEP

Suivi environnemental :
- Suivi de la performance de la station d’épuration ;
- Vérification de la qualité des ressources en eau immédiatement à la sortie de la STEP ;
- Nettoyage des réservoirs de manière périodique ;
- Réhabilitation des terrains ayant subi des transformations ;
- Veiller à l’élimination des collections d’eau dans les plus brefs délais ;
- Vérifier la qualité des eaux souterraines en amont et en aval à l’aide de l’implantation des
piézomètres réalisés en concertation avec l’Agence de bassin hydraulique de la région ;
- Effectuer un contrôle des analyses de paramètres physicochimiques (DBO5, DCO, MES) une
fois par trimestre ;
- Lutte contre les vecteurs de propagation des maladies parasitaires en collaboration avec les
services de santé ;
- Eliminer les gîtes de moustiques à l’aide de l’utilisation des insecticides.

VIII. Conclusion :

L’étude d’impact environnemental est un outil d’évaluation qui s’avère très important pour
plusieurs projets telles que les projets de construction de station d’épuration, il sert à concevoir un
meilleur projet, éclairer l’autorité administrative sur la décision à prendre, et faire participer les
citoyens à la prise de décision. L’étude d’impact doit être suffisamment argumentée et détaillée pour
répondre aux soucis techniques et scientifiques que pose le projet. Mais elle doit être aussi aisément
comprise par le public. Dans notre cas, ayant établi les impacts potentiels de la réalisation d’une station
d’épuration quelconque, et élaboré des approches faisables d’atténuation de ces impacts, ainsi qu’un
plan de surveillance et de suivi, et dans le cas de possibilité et réussite de notre approche, on ne peut
qu’être ouvert à faire face aux autres impacts qu’on juge non-potentiels en proposant de nouvelles
mesures d’atténuation ou de compensation ainsi qu’un plan de surveillance et de suivi, et la mise en
place et l’application de tout ceci en réalité.

Néanmoins, l’étude d’impact environnemental a besoin de beaucoup d’informations concernant


la nature des terrains naturels, et les différentes composantes du milieu environnant du projet. Pour
cela, elle reste limitée à cause, d’une part, de l’absence d’informations sur les différents paramètres
qui entrent en relation directe ou indirecte avec l’environnement au niveau d’une série d’impacts qui
ne sont pas visibles à l’œil nue, et d’autre part à cause de la négligence du suivi environnementale de
quelques projets très importants comme la STEP, et qui rentrent en contact direct avec le milieu
récepteur (eau, air, sol).

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ETUDE D’IMPACT ENVIRONNEMENTAL D’UNE STEP

Références bibliographiques :

EIE-Etude-d ’impact-Environnemental-Cours Mr Ali Agoumi

Cours de traitement des eaux usées-Mr LEKHELIF /2IVE

https://www.casainvest.ma/sites/default/files/Activites_reglementees/Environnement/referentiel_e
ie_etude_impact.pdf

http://www.onep.ma/grands-projets/2019/03/EIE-Ouezzane-complet.pdf

http://documents1.worldbank.org/curated/en/552841566974904983/pdf/Etude-d-Impact-
Environnemental-et-Social-pour-la-Construction-d-Une-Station-d-Epuration-des-Eaux-Usees-et-de-l-
Emissaire-en-Mer-du-Marche-aux-Poissons-de-Nouakchott.pdf

http://www.onep.org.ma/grands-projets/2019/03/EIE-Chefchaouen-complet.pdf

http://www.onep.ma/grands-projets/2019/03/EIE-STEP-mutualisee-Imzouren_Beni-Bouayach.pdf

http://memoires.scd.univ-tours.fr/EPU_DA/LOCAL/2015PIND_Chevalier_Gary.pdf

https://www.surfridermaroc.com/traitement-des-eaux-usees/

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