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CHAPITRE I

ETUDES BIBLIOGRAPHIQUES
Etudes similaires à l’étude choisie :
Réutilisation des eaux usées épurées en Algérie, BOUZIDI Youssouf – Université de
Guelma, Septembre 2020 :

Dans son mémoire de master Mr BOUZIDI aborde la possibilité de la réutilisation des eaux
non conventionnelles dans le secteur agricole. Il parle premièrement des eaux usées épurées,
leurs caractéristiques, compositions et catégories. Et différents procédés utilisés dans
l’épuration de ces eaux. Deuxièmement, BOUZIDI expose les différents domaines de la
réutilisation des EUE : agriculture, industries… Ainsi que les normes, la réglementation et
l’acceptation du public de ce procédé. Troisièmement, il parle de l’utilisation de ce genre de
procédé en Algérie où la valorisation des eaux usées épurées se manifeste en agriculture vu le
risque de stress hydrique, du cadre réglementaire des eaux usées réutilisées en irrigation.
Quatrièmement, il met en vue les différents risques liés à la REUE sur le milieu naturel et les
terres agricoles.

Réutilisation des eaux usées épurées : considérations sanitaires et intérêts pour l’Île-de-
France, Observatoire régional de santé d'Ile-de-France / Institut d’aménagement et
d’urbanisme de la region d’Ile de France, Décembre 2004 :

La REUE dans le secteur agricole est une technique peu employée en France. Bien souvent,
ce sont des réticences liées aux risques sanitaires associés à l'utilisation d'une eau épurée qui
freinent la mise en place d'un projet dans ce sens, l’étude a été réalisée dans le but de mettre la
lumière sur ces différents risques sanitaires : Les eaux usées contiennent de nombreuses
substances présentant des dangers pour la santé humaine : L'inhalation de micro-goutelettes
d'eau contaminée est également possible, Les travailleurs agricoles et la population
environnante seraient alors les plus exposés. Les risques sanitaires pour les usagers des parcs
irrigués par des eaux usées traitées, ou des bassins d'agrément destinés à la baignade
approvisionnés grâce à la REUE ne sont pas supérieurs à ceux où sont utilisés des moyens
conventionnels. En plus, il est observé que les professionnels qui sont amenés à être en
contact avec les eaux usées, traitées ou non, ne sont pas plus malades que la population
générale, même s'ils sont plus exposés. Dans leur étude, ils citent aussi des multiples objectifs
de la réutilisation des eaux usées épurées.

Approche méthodologique pour les projets de réutilisation des eaux usées en irrigation,
Mohamed BENZARIA – Université du Québec à Montréal, Mars 2008 :

Dans son mémoire BENZARIA expose en premier la problématique générale de la


réutilisation des eaux usées épurées en irrigation en définissant ces eaux et en donnant les
normes, avantages et inconvénients de leur utilisation. Puis en deuxième lieu il parle de ce
processus en tant qu’un des principes du développement durable. Au final, il discute des
systèmes choisis pour la question.

Réutilisation des eaux usées pour l’irrigation agricole en zone péri-urbaine de pays en
développement, Rapport de ECOFILAE- Société française, 2016 :
Ils abordent leur étude en citant des retours d’expériences de la réutilisation des eaux usées
en irrigation dans les pays en développement. Puis, ils cherchent à renouveler la manière de
d’aborder la réutilisation agricole des EU : savoir le degré d’usure des eaux, la manière
adaptée de les traiter, leurs différents impacts, en plus des processus réglementaires et
institutionnels de gestion de ces eaux.

Impact de la réutilisation des eaux usées épurées en irrigation, Hind MOUHANNI,


Hassan HAMDI, Abdelaziz BENDOU, Lhoussine BENZINE et Eric CAVALLI - Revue des
sciences de l’eau, Février 2010 :

Au Maroc afin de préserver la qualité des masses d’eau et pour diminuer les prélèvements
dans le milieu naturel, il convient de chercher des approvisionnements alternatifs. La
réutilisation des eaux usées épurées semble être une bonne alternative, notamment en
irrigation. Le potentiel des eaux usées traitées par les stations d’épuration (STEP) marocaines
peuvent être utilisées sans restriction pour l’irrigation. L’étude concerne l’évaluation des
effets de la réutilisation des eaux usées épurées (EUE) en comparaison avec les eaux de la
nappe pour l’irrigation des golfs, et présente la planification, le protocole et les résultats du
suivi des analyses physicochimiques des lixiviats qui sont menés pour évaluer les effets de la
réutilisation des eaux usées épurées, pour l’irrigation des golfs pendant les 60 premiers jours
d’irrigation.

Investir dans le développement durable : La réutilisation des eaux usées épurées, M.


GHARZOULI - Office National d’assainissement, Mars 2014 :

Cette étude parle de la situation de l’épuration en Algérie, des différentes missions de


l’office national d’assainissement : protection de l’environnement hydrique sur le territoire
national. Puis cite les différents projets d’irrigation avec des eaux non conventionnelles.

La réutilisation des eaux usées dans le secteur agricole :

La majorité des projets de réutilisation des eaux usées concerne des utilisations agricoles.
Pour ce secteur, la réutilisation des eaux améliore les rendements des cultures et apporte des
bénéfices financiers.

Afin de garantir la protection de la santé publique, il est indispensable de mettre en place des
normes et des réglementations strictes et adaptées à la spécificité des différentes cultures. Il
existe deux grands groupes de normes : les recommandations de l'OMS (1989) et la
réglementation californienne « titre 22 » (1978). L'objectif principal est d'éliminer les risques
sanitaires. Ainsi, pour l'irrigation sans restriction, la pollution microbiologique des eaux usées
utilisées doit, selon l'OMS, rester au-dessous de 1 000 coliformes fécaux (CF)/100 ml et
moins de 1 oeuf d'helminthe/l. Le « Titre 22 » californien fixe des restrictions plus sévères,
voire l'absence totale de germes-tests : moins de 2,2 coliformes totaux (CT)/100 ml. Dans
certains pays, les normes sont draconiennes pour les végétaux destinés à la consommation.
Ainsi, l'Afrique du Sud exige une qualité d'eau potable pour cette application ; l'état d'Arizona
a introduit l'absence de virus comme nouveau paramètre microbiologique (Figure 3).

Dans les pays où les normes existantes sont très sévères (Australie, Etats-Unis, certains pays
du Moyen-Orient), un traitement secondaire est obligatoire, et parfois, en sus, un traitement
tertiaire. L'irrigation de cultures ou d'espaces verts est la voie la plus répandue de réutilisation
des eaux usées urbaines. Au niveau mondial, c'est également la solution qui a le plus d'avenir
à court et à moyen terme.

En France, l'abondance des ressources en eau ne favorise pas le développement d'une telle
réutilisation des eaux usées. L'expérience actuelle se limite à des projets de faible taille
(irrigation jusqu'à 320 ha), situés surtout dans les zones côtières de l'Atlantique (par exemple
Pornic pour l'irrigation de golfs) et de la Méditerranée (par exemple Montpellier pour
l'irrigation de cultures). L’application qui connaît l'expansion la plus importante reste
l'irrigation des golfs.

L'expérience de Mexico City apparaît comme le plus important projet de réutilisation des
eaux usées au niveau mondial [31]. Presque 100 % des eaux usées brutes de la capitale
mexicaine (de 45 à 300 m 3/s par temps de pluie) sont réutilisées pour l'irrigation de plus de 85
000 ha de diverses cultures agricoles.

Figure 3: principales filières de traitement pour la réutilisation agricole des eaux


résiduaires urbaines [d'après 29]
Aux Etats-Unis, la réutilisation agricole est une pratique très répandue. 34 états disposent de
réglementations ou de recommandations, souvent très sévères. Ces mesures législatives, et
plus de trente ans d'expérience, font des Etats-Unis un pays phare au plan mondial dans le
domaine de la réutilisation des eaux usées. En Floride et en Californie, respectivement 34 %
(340 000 m3/j) et 63 % (570 000 m3/j) du volume total d'eaux usées réutilisée le sont pour
l'agriculture. L'usine de réutilisation de West Basin (Californie) (capacité finale 270 000 m 3/j),
gérée par United Water Services, filiale de Suez Lyonnaise des Eaux, a développé le plus
vaste programme de réutilisation basé sur des technologies de pointe et des usages diversifiés:

- 70 % de l'effluent sont réutilisés pour l'irrigation agricole après un traitement type


Titre 22 (filtration tertiaire et désinfection),

- Une partie de l'eau traitée est destinée à la réutilisation industrielle après élimination
complémentaire de la pollution azotée par la bi filtration Biofor.

-Une partie de l'effluent sert même à la production d'eau potable.

La réutilisation des eaux usées dans le secteur industriel :

La réutilisation industrielle des eaux usées et le recyclage interne sont désormais une réalité
technique et économique. Pour certains pays et types d'industries, l'eau recyclée fournit 85 %
des besoins globaux en eau. Les secteurs les plus grands consommateurs en eau sont les
centrales thermiques et nucléaires (eau de refroidissement) et les papeteries. La qualité de
l'eau réutilisée est réglementée et dépend du type d'application ou de production industrielle.
La part des eaux usées urbaines ne dépasse pas 15% du volume des eaux réutilisées en
industrie. Aux Etats-Unis, par exemple, le volume des eaux résiduaires réutilisées en industrie
est d'environ 790 000 m3/j, dont 68 % pour le refroidissement.

DIFFERENTS NIVEAUX DE TRAITEMENT DES EAUX USEES AVANT


REUTILISATION :

En fonction des besoins spécifiques de la réutilisation, plusieurs niveaux de traitement


peuvent être exigés (Figure 4).
Figure 4: niveaux de traitement recommandés pour les différents types de réutilisation
des eaux résiduaires urbaines.

Le choix des méthodes de traitement dépend de plusieurs facteurs dont les plus importants
sont la qualité de l'effluent, le type de réutilisation, les exigences de qualité et de taille des
installations. En fonction des conditions locales et des critères technico-économiques,
différentes technologies extensives ou intensives peuvent être envisagées.

Les techniques extensives (lagunage, l'infiltration-percolation, l'infiltration dans les sols et les
aquifères, les zones humides) sont bien adaptées aux conditions climatiques des régions
tropicales et subtropicales. D'autre part, leur faible coût et l'exploitation relativement facile,
leur confèrent des avantages non négligeables pour les pays en voie de développement.

Les technologies intensives (filtration, traitement physico-chimiques, membranes) et, en


particulier, les procédés avancés de désinfection (chloration, irradiation UV, ozonation), sont
plus compacts et garantissent une meilleure qualité de l'eau produite. Leur implantation
permet d'assurer une meilleure protection de l'environnement et de nouvelles applications
dans les zones urbaines. Mais elles sont plus coûteuses. Le Tableau 2 résume plusieurs
modes de traitements recommandés pour les différents types de réutilisation des eaux usées.
Tableau 2: modes de traitement recommandés en fonction du type de réutilisation des
eaux usées [29].

La réutilisation des eaux usées épurées dans le monde :

La réutilisation des eaux usées épurées est une pratique très répandue dans le monde et
essentiellement dans les régions affectées par des pénuries de ressources en eau.

- Le continent américain : Aux Etats-Unis, 34 Etats disposent de réglementations ou de


recommandations relatives à l’usage agricole des eaux usées [14]. Dans ce pays, les
réglementations sont souvent très strictes. Par exemple, en Californie, la norme imposée pour
l'irrigation par aspersion des cultures à consommation humaine et l'arrosage de zones où un
contact corporel est possible avec la végétation (parcs, terrains de jeu, pelouses d'écoles...)
était en 1993 de 2,2 coliformes totaux par 100 millilitres. Les grandes réussites de réutilisation
des eaux usées traitées sont ceux de Bakersfield et Orange County en Californie et Manatee
County en Floride. A Bakersfield, 64000 m3 par jour d’effluents primaires et secondaires
issus de trois stations d’épuration sont utilisés pour l’irrigation de coton, de luzerne, de maïs,
d'orge et de betteraves à sucre. A Orange County, 800 hectares d'espaces verts urbains sont
arrosés et 400 hectares de terres agricoles sont irrigués. Enfin, à Manatee County, 79000 m3
par jour sont utilisés pour irriguer des terrains de golf et des parcs et 3000 hectares de cultures
agricoles et de pépinières sont irriguées. Sur le continent américain, cette pratique est
également réalisée dans plusieurs pays d’Amérique du Sud ainsi qu’au Mexique. Par exemple,
la ville de Mexico utilise les effluents traités par ses 16 stations d'épuration pour l'irrigation
des parcs, des jardins publics et des équipements de loisirs. Il faut souligner que seulement
6% des eaux usées brutes sont épurés. En 1996, les eaux usées brutes de Mexico étaient
encore utilisées en irrigation agricole et notamment dans le cadre du plus grand plan
d'irrigation du monde (irrigation de 85000 hectares de maïs, d'orge et de tomates). Mais les
critères sanitaires de la législation mexicaine concernant l'utilisation des eaux usées en
agriculture ont été modifiés et reprennent désormais les recommandations de l'OMS (reprises
également par le CSHPF). Cette législation adopte cependant une norme plus souple
concernant l'irrigation des produits consommés cuits (œufs d'helminthes <5/litre). Ces eaux
subiront désormais un traitement physico-chimique poussé suivi d'une désinfection suivant les
cas d'irrigation. Cette modification est heureuse vu l'étude épidémiologique réalisée dans cette
région montrant la corrélation entre l'irrigation par les eaux usées brutes et l'augmentation des
maladies intestinales.

- L'Europe du Nord : L’Europe du Nord a elle aussi, avec ses fermes d’épandage, une
tradition longue de plusieurs siècles de réutilisation des eaux usées. En Grande Bretagne, cette
technique qui était sur le point de disparaître dans les années 50, a retrouvé une part de son
importance passée. Dans ce pays, la recharge de nappe par des eaux usées constitue une autre
forme indirecte et très répandue de recyclage. L’Allemagne est également concernée par
l’irrigation avec des eaux usées urbaines. On retrouve cette pratique notamment en Basse
Saxe, en Rhénanie-Westpalie, en Hesse et en Bavière. On y pratique l’irrigation de céréales,
de betteraves, de pommes de terre ou de prairies. On peut aussi citer l’exemple de la Hongrie
où 200 millions de mètres cubes d’eaux usées sont utilisées en 1991 pour l’irrigation de
diverses cultures, de prairies, de rizières et de peupleraies.

- Le bassin méditerranéen : La réutilisation agricole des eaux usées a toujours existé et est
aujourd’hui une pratique largement répandue sur le pourtour sud de la Méditerranée, de
l’Espagne à la Syrie. En effet, le bassin méditerranéen est une région où la pénurie en eau est
particulièrement ressentie. C’est aussi l’une des régions où la réutilisation agricole des
effluents urbains est la plus pratiquée. Cette réutilisation est parfois l’objet d’une politique
nationale comme en Israël. L'excellente qualité de l'eau traitée obtenue convient à de
nombreux usages tels que l'irrigation agricole de produits consommés crus, les utilisations
industrielles ou encore les utilisations municipales (alimentation des chasses d'eau, arrosage
des pelouses). En 1996, la réutilisation de l'eau usée urbaine en Israël concerne uniquement
les projets d'irrigation. En Tunisie, si la demande en eau ne devrait théoriquement rejoindre
les disponibilités qu'en 2015, on constate déjà que certains endroits souffrent d'une pénurie.
De plus, les ressources en eau témoignent souvent d'un degré notable de salinité. Dans ce
pays, la réutilisation entre dans le cadre d’une politique nationale. Les eaux usées de Tunis
sont utilisées depuis le début des années 60 pour l’irrigation à la Soukra de culture de citrons.
En effet, les eaux du sous-sol contaminées par des intrusions d’eau salée n'étaient plus de
qualité suffisante pour l’irrigation de ces cultures. Ainsi, la réutilisation avait permis de sauver
600 hectares de cultures. Basé sur l’expérience de La Soukra, une ambitieuse politique de
réutilisation des eaux usées est mise en place depuis les années 80. La Tunisie est le premier
pays de l’Ouest Méditerranéen à avoir adopté des réglementations en 1989 pour la
réutilisation de l’eau. Ce sont le Ministère de l’Agriculture et l’autorité sanitaire (ONAS) qui
ont en charge la recherche de moyens pour améliorer l’efficacité de la politique nationale de
réutilisation de l’eau. Des 6400 hectares répertoriés pour l’irrigation des eaux usées traitées en
1993, 68 % sont situés autour de Tunis. En Grèce, la ville d’Athènes a développé en 1996
une stratégie de réutilisation des eaux usées traitées. La réutilisation est une solution
particulièrement attractive vu les difficultés d’approvisionnement en eau rencontrées ces
dernières années. Les différentes alternatives étudiées sont celles les plus fréquemment
appliquées dans les programmes de réutilisation des eaux usées urbaines à travers le monde.
Les bassins Thriassio, Megarida et Salamis sont situés autour d'Athènes et font partie
intégrante de l'étude de réutilisation. Parmi les réutilisations favorisées, l'irrigation des
cultures est largement prédominante (71%). L'estimation de l'usage des eaux usées urbaines
dans les industries est particulièrement basse par rapport aux niveaux de réutilisation dans les
autres centres urbains industrialisés (5.2%). Ceci est localement dû à la dispersion
géographique des industries fortement consommatrices d'eau. L'estimation de l'utilisation des
eaux usées traitées pour l'alimentation des chasses d'eau ne devrait pas voir sa part progresser
(6.2%), étant donné les coûts pour la réalisation d'un réseau parallèle de distribution et la
réticence des populations. On peut noter que le nettoyage systématique prévu de toutes les
routes a pour but l'amélioration globale de l'environnement local. Enfin, cela devrait permettre
une promotion des espaces verts à Athènes car les ressources existantes ne sont généralement
pas suffisantes pour de tels usages. Les autres pays du pourtour sud de la Méditerranée, de
l’Espagne à la Syrie, réutilisent le plus souvent leurs eaux usées urbaines sans traitement.
L’arrosage de cultures maraîchères n’y est pas exceptionnel. L’Espagne se dote néanmoins
progressivement, région par région, d’une réglementation et améliore la qualité des eaux
réutilisées. Les réutilisations sont alors l’occasion d’un effort pour répondre à des standards
sanitaires existants ou en cours d’élaboration. C’est le cas pour l’arrosage des parcours de golf
ou d’espaces verts aux Canaries, à Majorque, en Catalogne espagnole. Ainsi, furent publiés en
1991 les résultats et les conclusions d’un suivi d’une réutilisation d’eaux usées urbaines
épurées et traitées par le chlore dans le cadre de l’irrigation d’un parcours de golf à Castell
Platja d’Aro sur la Costa Brava. Parmi les exemples de réutilisation indirecte des eaux usées
urbaines non traitées, on peut citer les Marcites milanaises qui sont des prairies arrosées avec
les eaux du canal Vettabia recevant une part importante des eaux usées brutes de Milan. La
réglementation italienne est pourtant très stricte en matière d'irrigation. En 1996, les seules
références législatives sont une loi de 1976 nommée “ Normes pour la protection des eaux
contre la pollution ” et un texte réglementaire ministériel en découlant. Ce dernier établit les
normes pour une réutilisation agricole (coliformes < 20/100ml sur une moyenne de sept jours
pour les produits consommés cuits, coliformes < 2/100 ml sur une moyenne de sept jours pour
les produits susceptibles d'être consommés crus) . Selon Legnani, les limites établies par la
législation italienne pour l'irrigation agricole sont trop restrictives comparées aux
recommandations internationales et même pratiquement inapplicables dans le cadre de la
réutilisation. Ceci n'a d'ailleurs pas empêché certains débordements. En effet, dans les
journaux, on a accusé les horticulteurs des Pouilles d’avoir utilisé des eaux prélevées dans des
fossés où circulaient des eaux usées brutes. Ces eaux ont servi pour arroser des légumes qui,
vendus au marché et consommés crus, ont contribué à une forme de choléra au mois d’octobre
1994 dans la ville de Bari.

- Le Japon : Malgré une moyenne de précipitation annuelle haute (environ 1730 mm par an),
le Japon connaît certains problèmes d'approvisionnement en eau en raison d'une forte densité
de population sur un territoire restreint. De ce fait, plusieurs projets de réutilisation des eaux
usées ont vu le jour dans les grandes métropoles. Contrairement aux régions arides ou semi-
arides du monde où l'irrigation agricole et des espaces verts constituent le mode le plus
développé, la réutilisation des eaux usées au Japon est prédominante dans le cas des usages
urbains tels que l'alimentation des chasses d'eau dans les immeubles, les usages industriels ou
encore dans la restauration et l'augmentation des débits des cours d'eau urbains aménagés. La
réutilisation des eaux usées dans les grandes villes est perçue par la population comme un
élément important du cycle de l'eau et comme une ressource particulièrement utile dans
l'environnement urbain. En effet, les eaux usées traitées peuvent être utilisées dans les
situations d'urgence engendrées par des catastrophes telles que les tremblements de terre. A
Tokyo, la réutilisation est une pratique fortement encouragée. De nombreux immeubles sont
équipés d'un second réseau de distribution pour l'alimentation des chasses d'eau. Les effluents
épurés et traités notamment par filtration sur sable et chloration sont distribués jusqu'aux
réservoirs de chaque immeuble concerné. L'inconvénient majeur d'une telle réutilisation est le
coût financier pour élaborer un second réseau domestique de distribution et disposant de
sécurités suffisantes pour éviter toutes interconnexions. Parallèlement à ces immeubles
approvisionnés par les eaux usées des stations d'épuration, on peut souligner que d'autres
immeubles recyclent les eaux grises pour l'alimentation des chasses d'eau. Cette alimentation
constitue de 20 à 30% de l'eau utilisée dans un immeuble. Cette pratique concerne 33% des
foyers installés en zone urbaine au Japon. La loi japonaise impose en fait la mise en place d'un
réseau de recyclage de ces eaux grises pour toute nouvelle construction située en zone
urbaine. A Tokyo, tout immeuble de plus de 30000 m² de surface de plancher ou susceptible
de réutiliser plus de 100 m3 d'effluent traité par jour doit être équipé d'un double réseau de
distribution. Comme autre exemple singulier de réutilisation des eaux usées urbaines, on peut
citer l'alimentation d'un cours d'eau urbain asséché. Le cours d'eau Nobidome à Tokyo
asséché du fait du détournement de la source en 1976 prenait de plus en plus l'apparence d'une
décharge. C'est pourquoi, sa restauration a été initiée en y déversant 15000 m3 par jour
d'effluents épurés et traités notamment par ozonation. Asano souligne dans son article et à
travers cet exemple que le succès des projets de réutilisation et leur acceptation par le public
est étroitement lié à la qualité de l'eau traitée.

- L’Australie : L’Australie est l’un des continents les plus secs. L'intensité des précipitations
est très variable dans l'espace puisqu'un quart du continent concentre 80% des précipitations.
Depuis 1991, il y a eu un rapide développement des initiatives liées au recyclage de l’eau et
notamment dans le cadre de la réutilisation des eaux usées urbaines. Ces initiatives ont permis
de réduire les demandes urbaines et industrielles sur les ressources en eau. La population
australienne (18 millions) est peu dense au regard d'un territoire vaste (8 millions de km²).
Une forte proportion de la population vit dans les métropoles situées au sud du continent et
favorisées par de fortes précipitations. Dans ce continent, la réutilisation des eaux usées
concerne l'irrigation des cultures, des prairies, des espaces verts ou l'usage industriel. Dans les
zones tempérées de l'Australie, la réutilisation concerne essentiellement l'irrigation des
cultures telles que la canne à sucre alors que dans les zones arides, c'est l'irrigation des
plantations d'arbres qui prédomine. Parmi les initiatives industrielles, on peut citer l'usage de
4000 m3 par jour d'eaux usées épurées et traitées par microfiltration et osmose inverse
provenant d'une station d'épuration urbaine proche de Newcastle. Ces eaux sont ensuite
localement déminéralisées avant de servir comme eau de refroidissement. Des initiatives
concernant l'utilisation d'eau usée pour alimenter les chasses d'eau ont débuté en 1996. Ce
n’est bien sûr pas une description exhaustive des cas de réutilisation dans le monde. On
pourrait encore citer de nombreux exemples tels que la ville de Taif en Arabie Saoudite. Cette
ville est équipée d'une station d'épuration traitant 70000 m3 d'eau par jour. C'est l'une des plus
grandes stations au monde. La station est pourvue d'un traitement tertiaire comprenant des
filtrations sur sable, une chloration en deux étapes ainsi qu'un passage sur des filtres à charbon
actif agissant sur la couleur, l'odeur de l'effluent et adsorbant les molécules organochlorées.
Les effluents ainsi traités sont utilisés pour l'arrosage des parcs, des jardins ou pour nettoyer
les rues, les bus, les taxis. En matière d'irrigation, les normes les plus strictes sont de 2,2
coliformes totaux et 50 coliformes thermo tolérants par 100 millilitres d'échantillon. D'autres
pays du Golfe Persique, l'Afrique du Sud, la Chine.... pratiquent également la réutilisation des
eaux usées. Par ailleurs, de nombreux pays en voie de développement tels que le Maroc,
l'Inde, l'Indonésie réalisent encore trop souvent cette activité de manière sauvage.

Les expériences et projets menés dans à ce sujet :

Historique de la réutilisation des eaux usées : La réutilisation des eaux usées est une
pratique très ancienne. Au milieu du 19ème siècle, de nombreuses villes d'Amérique du nord
et d'Europe ont adopté l'irrigation des cultures comme moyen d'éliminer leurs eaux résiduaires
(Mara et Cairncross, 1991). La raison essentielle était d'empêcher la pollution des cours d'eau
et non l'amélioration de la production agricole.

Avantages de la réutilisation des eaux usées épurées : Dans les pays arides et semi-arides,
la pratique de la réutilisation des eaux usées traitées devrait se développer davantage, les
avantages liés à cette pratique sont les suivants :

• La réutilisation des eaux usées traitées peut compenser la rareté des ressources. Leur
affectation à l'usage agricole permet de consacrer les eaux de meilleure qualité aux
consommations domestiques.

• Elle contribue à réduire les pollutions du milieu et de protéger l’environnement.

• Les eaux usées traitées permettent, lorsqu'elles sont utilisées en irrigation, de réduire et
même d'éliminer le recours aux engrais chimiques.

•Réduit la demande pour les eaux conventionnelles.

•Évite des investissements coûteux pour la capture et l’entreposage des eaux de ruissellement.

•Améliore la qualité des eaux en aval des sites où les eaux usées étaient déversées (cours
d’eau, lacs et eaux littorales).

Inconvénients de la réutilisation des eaux épurées : Les inconvénients sont principalement


liés à l'adaptation aux usages et aux obstacles psychologiques et culturels attachés à des eaux
supposées dangereuses. Les principaux inconvénients liés à la réutilisation des eaux usées
traitées en agriculture sont les suivants :
• Le risque sanitaire lié à la présence de germes dans les eaux usées traitées aussi bien pour le
travailleur que pour le consommateur.

• En raison de la salinité élevée de J'eau usée, il peut en résulter certains effets négatifs sur le
sol et sur les plantes ce qui peut entraîner une chute de la production végétale et même une
stérilité des sols par accumulation de sel.

• L'apport en quantité importante des doses d'azote et de phosphore peut nuire à la production
agricole et contribue à la pollution des nappes.

• Le contrôle des eaux réutilisées doit être rigoureux et permanent. Il exige donc des moyens
importants, techniques et humains, ce qui est souvent difficile à obtenir dans les pays arides et
semi-arides. Le contrôle indispensable est rendu encore plus délicat à assurer correctement en
raison de la multiplicité des intervenants au niveau de la collecte, du traitement et surtout au
niveau des utilisateurs.

• Les sites d'utilisation doivent se trouver à proximité des stations d'épuration, c'est-à-dire
dans les zones périurbaines peuplées.

Les expériences et projets menées :

֍Dans le monde :

▷En Tunisie : La superficie équipée a atteint 6200 ha dont uniquement 2400 ha sont irrigués.
Le volume total d 'eau épurée en 1990 est voisin de 88 millions de m³ dont un volume de 13
millions de m³ a été réutilisé en agriculture, soit un taux de 15 % (Koundi, 1990), Oemli,
1990). Pour évaluer la situation actuelle, nous proposons le découpage suivant de la Tunisie
en régions :

◾Grand Tunis : Le Grand Tunis avec ses quatre stations d'épuration Cherguia Choutrana,
cotière Nord et Sud Méliane produit 67% du total du volume d'eau usée épurée de la Tunisie
(Filali, 1989). Le projet de réutilisation agricole des eaux usées épurées du grand Tunis
présente le projet le plus important du pays et est constitué essentiellement de 3 périmètres :
Sebala : 2670 ha, Mornag : 942 ha, Soukra : 840 ha. L'aménagement hydro-agricole de ces
périmètres est achevé et la mise en eau se fait progressivement. Les cultures pratiquées ont été
choisies conformément aux normes tunisiennes et aux recommandations de l'OMS et de la
FAO et comprennent surtout:

- Culture fourragères utilisées sous forme de foin.


- Cultures industrielles (principalement le coton) céréales (blé).
- Arboriculture Région du Cap Bon En 1990.

◾CapBon : Dans la région du Cap Bon et suite au sur pompage, le niveau de la nappe baisse
d'une année à une autre et se trouve finalement contaminée par l'eau de mer. Les vergers et les
agrumes se sont trouvés menacés par la salinité qui augmente. Dans le but de les sauvegarder
et d'intensifier la production des cultures fourragères et industrielles, le Ministère de
l'Agriculture a prévu l'utilisation des eaux usées des stations d'épuration de Hammamet.
▷En France:

◾Le premier projet est situé à Moissac-Bellevue (83) commune du Parc naturel régional du
Verdon. La valorisation des eaux est rustique, dans un contexte agricole de polyculture à
dominante de production fourragère. L’intérêt du site est que l’eau en sortie de station
d’épuration traverse un vallon sec sur un linéaire de 2 km avant d’atteindre les zones
agricoles, une épuration naturelle de l’eau se déroule sur ce trajet.

◾Le deuxième projet est situé à Bonifacio (2A). L’eau issue d’une station d’épuration
bioréacteur à membranes (BRM), mise en service en 2012, doit être valorisée sur le golf de
Spérone, situé à 7 km, en substitution de ressources conventionnelles fragiles provenant de
barrages. Les sols du golf présentent localement un dépassement des valeurs seuils en
éléments-traces-métalliques, qui requièrent une demande de dérogation.

◾ Le troisième projet est situé dans la Ville du Port (île de la Réunion). La station
d’épuration, mise en service en 2012, fonctionne également avec un BRM. L’eau doit être
utilisée pour une irrigation d’espaces verts très fréquentés, aussi un traitement d’affinage par
osmose inverse a été testé en pilote pendant l’année 2013 et validé pour le projet définitif. Le
site interroge sur les enjeux de qualité d’eau pour des usages sensibles.

▷En Amérique : Les grandes réalisations sont en Californie, les eaux usées sont utilisées pour
irriguer le coton, la luzerne, le maïs, l’orge et la betterave à sucre. En Floride, 3000 ha de
cultures et pépinières sont irriguées par les eaux usées traitées. Au Mexique, les eaux usées
brute sont réutilisées pour l’irrigation de 90000 ha de maïs, d’orge et de tomates.

▷En Chine et en Inde : Ce sont deux pays très peuplés et qui risquent d’être en stress
hydrique, pratiquent à grande échelle la réutilisation des eaux usées en irrigation agricole.
Pour les villes Chinoises, en compte 1330000 ha irrigues par les eaux usées. Pour l’Inde, le
total s’élevé à 73000ha.

▷Au Pakistan : Les 80% de la communauté utilisent les eaux usées brute dans la production
agricole.

▷Au Canada : Les eaux usées épurées sont réutilisées pour l’irrigation des productions
agricoles non consommables si elles ne sont pas transformées.

֍En Algérie : L'Algérie accuse un retard dans la réutilisation des eaux traitées pour
l'irrigation agricole et ce en dépit des efforts consentis par l’Etat pour son développement, ont
estimé les experts. L’irrigation avec des eaux traitées touche seulement 11.000 ha de terres
agricoles sur un total de 1,3 million d’hectares de terres irriguées à l’échelle nationale"
Le projet de la réutilisation des eaux usées traitées en Algérie, a été lancé au début des années
2000. En 2001, l’ONA a été créé pour assurer sur tout le territoire national, la protection de
l’environnement. Le traitement des eaux usées en Algérie connaît actuellement un grand
essor avec la création de nouvelles stations d’épuration (STEP) et le renouvellement et la mise
à niveau des anciennes stations d'épuration. Une centaine de STEP existantes ou en voie de
réhabilitation permettront de produire un grand volume d’eau qui sera réutilisée au profit de
l'irrigation ou de l'industrie. Par conséquent, le développement de l’agriculture irriguée peut
être réalisé par la réutilisation des eaux usées traités. Selon (ONA) Office National de
l’Assainissement :

 Nombre de STEP en exploitation par l’ONA : 77.

 Capacités installées des 77 STEP : 861 217 m3/j.

 Volume mensuel des eaux épurées (juin 2012) : 10,9 millions de m3.

 Débit moyen journalier des eaux usées épurées : 365 310 m3/j. (www.onid.com, 2012)

Sur les 107 stations d’épuration (STEP) en exploitation à travers le pays, 18 STEP sont
concernées par la REUE au bénéfice de l’Agriculture, dont le volume réutilisé est estimé à
14,7 Millions de m³ afin d’irriguer prés de 12 000 ha de la superficie agricole. Il s’agit des
stations d’épuration suivantes : Kouinine ( El Oued), Ouargla, Guelma, Boumerdès, Ain
Hadjar, Saïda, Bordj Bou Arreridj, Souk Ahrass, Mascara, Bouhnifia, Hacine, Oued Taria,
Hachem, Ghriss, Sehaouria, Tizi et Mohammadia. À la fin de 2014, le volume réutilisé est
estimé à 20 millions de m³ irriguant près de 12 000 hectares de superficie agricole. Le
potentiel de la réutilisation des eaux usées épurées à des fins agricoles évoluera d’une manière
significative d’environ 20 millions de m3 en 2014 à 40 millions de m3 en 2019 et le nombre
de stations concernées par la REUE sera de 26 stations pour irriguées plus de 13 000 hectares,
parmi ces projets : Sétif, Médéa, Sidi Bel Abbès, Aïn Defla, Chelghoum Laïd, Ouargla, Saïda,
Tiaret et Chlef. Á ce jour, l’ONA est gérées 12 STEP concernées par les projets de la REUE
en cours d’étude ou de réalisation, pour l’irrigation de plus de 8000 hectares de terres
agricoles, parmi ces projets : Sedrata, Chelghoum Laid, Tipaza, Ouargla, Saida et Chlef. Un
plan d’action ONA/ONID est en cours d’étude, pour définir les possibilités réelles d’une
éventuelle réutilisation des eaux usées épurées des STEP exploitées par l’ONA pour
l’irrigation des grands périmètres d’irrigation (GPI) gérés par l’ONID au niveau des cinq (05)
bassins hydrographiques à l’échelle nationale (www.onid.com, 2012).

CONCLUSION :
CHAPITRE II

PRESENTATION DE LA ZONE D’ETUDE


Les objectifs de la STEP de Hadjout :
Elle est destinée à épurer les eaux résiduaires avant rejet dans l'oued BOURKIKA, cette
station prend en charge les rejets des villes de HADJOUT, MEURAD et ARAHABA. La
construction et la mise en place des équipements de cette dernière permettent d'épurer les
eaux usées résultants d'une population de 70.000 équivalents-habitants. L'objectif cible et
requis en sortie de station doit être conforme aux caractéristiques de l'effluent final après les
traitements, qui sont représenté dans le tableau suivant :

Paramètres Normes
DBO-5 <30mg/l sur 24h
MES <30mg/l sur 24h
DCO <90mg/l sur 24h
NTK <40mg/l sur 24h
Ph entre 6.5 et 8.5

Coliformes totaux ≤20000/100ml


Tableau 1 : Les normes appliquées dans la STEP

La situation géographique de la zone de Hadjout :


La commune de Hadjout est située au centre-nord de l'Algérie, à proximité du littoral
méditerranéen, à 75 kilomètres au sud-ouest d'Alger, à 12 km au sud de Tipaza, à 28 km au
sud-est de Cherchell, à 38 km à l'ouest de Blida et à 54 km au nord-ouest de Médéa. Elle est
limitrophe des communes de Tipaza, Nador, Sidi Amar, Merad, Bourkika et Sidi Rached. Les
coordonnées géographiques de la commune au point central de son territoire valent
respectivement 36° 30' 45" Nord et 2° 24' 49" Est[2]. Sa superficie est de 52,3 km2.
Relief, géologie, hydrographie : La commune de Hadjout est située dans la plaine de la
Mitidja, une des plus importantes plaines d'Algérie, à vocation essentiellement agricole. La
Mitidja ouest comprend les communes de la Chiffa, Mouzaia, Bou Roumi, El Affroun, Ameur
el Ain et Hadjout, toutes placées au pied de l'Atlas.
Climat : Le climat est de type méditerranéen, caractérisé par un été chaud et sec et un hiver
doux et humide. La température moyenne est de 10 °C en janvier et de 30 °C en été.
Les différentes parties et secteurs du périmètre :

Il existe plusieurs secteurs dans le périmètre de la Mitidja ouest :


La carte des secteurs (ikhlef)
Le secteur C : Le Secteur C (3020 ha) se trouve en totalité dans la commune de Hadjout. Il
est irrigué par pompage à partir de la station de pompage de Hadjout (1369 l/s) alimentée
par la conduite en béton du transfert de Boukourdane en diamètre de 1250mm (figure II.2).
Cette station dessert le réseau du secteur Hadjout par la branche C en béton et amiante ciment
(7340ml et de diam. 200 à 1000 mm) en passant par le réservoir de régulation de capacité
globale 488 m3.

Station de pompage de Hadjout : La station de pompage de Hadjout est située à 5 km au Nord


–Est de la ville de Hadjout, à proximité de la route (RN 67) Hadjout-Sidi Rached, elle assure
l’écoulement du pompage dans une direction perpendiculaire à l’axe de la conduite
d’adduction vers le secteur C. La station est réalisée en béton armé de longueur 24,18 m et de
largeur 9,80 m. La profondeur maximale d’eau à l’intérieur de la station est de 4,96 m et de
débit nominal est de 1,536m3 /s. La station est équipée de grilles fines, d’obturateur à disque,
d’une vanne papillon de 1000 mm et de 04 pompes.

Réservoirs de régulation associes aux stations : A chacune des 3 stations de pompage est
associé un réservoir au sol situé de 30 à 80 m en Contre-haut de celles-ci, à une distance
comprise entre 200 et 700 m. Le rôle de ces réservoirs est de maintenir un volume de
régulation suffisant entre l’appel de débit dans les réseaux et le débit fourni Par les pompes.
Le démarrage des pompes n’étant provoqué que par la baisse de niveau dans les réservoirs.

Réservoir de Hadjout : Cet ouvrage est situé à une distance de 700 ml en contre haut de la
station de pompage du côté Nord de celle- ci. Réalisé en béton armé circulaire et semi-enterré
de diamètre intérieur 12,5 m et d’une hauteur intérieure de 3,98 m.
La capacité globale est de 488 m3. La profondeur maximale d’eau à l’intérieur du réservoir
est de 2,88 m et le débit est de
536m3/ s.

La STEP de Hadjout : Mise en service en juin 2006, la station d’épuration de Hadjout est
de type boues activées fonctionnant en aération prolongée faible charge associée à une
dénitrification. Sa capacité nominale est de 70000 Eq.Hab. Pour un débit de 11.200m3/j. Elle
reçoit 7300 m³/j en moyenne et permet d’éliminer plus de 94% de la pollution contenue dans
les eaux usées. Son niveau de conformité atteint 100% sur 2013. La production de boue est de
2.200 tonnes de boues par an, à 19.4 % de siccité.
Synoptique de la station : L’épuration des eaux usées est un ensemble de techniques qui
consistent à purifier l'eau pour réutiliser ou les recycler dans le milieu naturel.

Description des ouvrages : La station est équipée des ouvrages suivants :

1 .La partie prétraitement : a. Le prédégrilleur : L’opération de prédégrilleur consiste à


faire passer l’effluent entre les barreaux d’une grille fixe, il retire ainsi les fragments
supérieurs à l’écartement de la grille.
֍ Le prédigrilleur ֎
b.Le poste de relevage :

֍ Le poste de relevage ֎

Il

est situé en aval du prédégrilleur et en amont du


bassin de dissipation (qui est en aval
dedégrilleur fin). Deux pompes émergées fonctionnent selon le niveau d’eau usée dans le
poste,pour relever l’eau à une hauteur considérable vers le bassin de dissipation et après vers
ledégrilleur fin via un canal à ciel ouvert.

c. Le dégrilleur :

֍ Le dégrilleur ֎

L’eau de poste de relevage est pompée et refoulée vers les deux dégrilleurs fins qui sont à
nettoyage manuel. Ils sont composés de deux grilles avec un espace entre barreaux de 10mm,
le nettoyage de ces grilles s'effectue d'une manière très simple par une racle rigide. Les grilles
peuvent être isolées, chacune en amont et en aval, par des vannes murales et ce pour les
opérations d'entretien et de maintenance. Cet ensemble est en communication hydraulique
directe avec l'ouvrage de déshuilage/dessablage. Les refus des deux dégrillages fins sont
déversés dans une benne tractable de 3m3 de volume, placée à côté de l'ouvrage de dégrillage.
Cet ouvrage est précédé d'un canal de by-pass.

d. Le Déssableur/Déshuileur :

Le but dessablage est l’extraction des eaux brutes, les graviers, sables et particules minérales
plus au moins fines, de façon à éviter les dépôts dans les bassins d’aération. La forme du
radier est adaptée à la reprise des sables. L’extraction de ce dernier est réalisée manuellement
par pompe suceuse ou pelle, déversant le sable dilué dans une benne tractable. Le déshuilage a
pour but la rétention des graisses par flottation naturelle. Ces deux phases sont ainsi
combinées et réalisées dans un même ouvrage. Tout l'ouvrage peut être isolé en amont et en
aval respectivement par deux vannes murales.

2. la partie
biologique :
Le procédé d’épuration mis en œuvre est le traitement des eaux usées par lagunage aéré.
L’eau ainsi dessablée et déshuilée est répartie dans deux bassins identiques où s’effectue la
transformation des matières organiques en matières minérales en présences des
microorganismes. Ces deux bassins sont protégés par un géotextile et une géo membrane. Le
bassin est un réacteur biologique alimenté en continu dans lequel la biomasse est brassée et
aérée en même temps que l’eau usée. L’aération se fait avec six aérateurs pour chaque bassin,
ils ont pour but de dissoudre de l’oxygène dans la liqueur mixte, afin de répondre au besoin
des micro-organismes épurateurs. Après un temps de contact suffisant, la liqueur mixte est
envoyée vers les décanteurs.

3.La partie de compostage : a. Les décanteurs :

֍Les décanteurs ֎

Le mélange d’eau et de boues est évacué des bassins d’aération vers les décanteurs pour
achever la séparation des phases solides et liquides. La séparation se fait par décantation des
boues au fond du bassin, il est important de conserver un niveau constant de boues dans le
décanteur pour maintenir une biomasse suffisante dans le système.

b. Salle de déshydratation : ֍La salle de déshydratation֎


À la sortie de la décantation, les eaux épurées sont envoyées ensuite, à travers une conduite,
vers un Bassin de stockage afin d’y être rejeté vers le milieu naturel.

Conclusion :
La station d’épuration de Hadjout collecte les eaux usées des villes préalablement citées, les
épure et les rejette dans le cours naturel. Cette action est certes bénéfique pour la préservation
des milieux récepteurs. Mais vu le stress hydrique et la rareté de la ressource en eau en
Algérie, il serait plus intéressant de les exploiter en irrigation : le secteur C TR II du périmètre
de la Mitidja ouest servira à la valorisation des eaux usées épurées de la STEP de Hadjout. Le
prochain chapitre détaillera ceci.
CHAPITRE III

LA QUALITE DES EAUX A LA SORTIE DE


LA STEP :
Introduction :
Depuis juillet 2006 la station d'épuration de la zone de Hadjout procède dans le respect de la
qualité des eaux en général, les différents paramètres de pollution qui les caractérisent
doivent être mesurés et comparés avec les principales normes mondiales de réutilisation des
eaux usées épurées.

Paramètres de pollution :
Paramètre de pollution physique :

La turbidité : c’est la couleur d’une eau sont principalement causées des particules
colloïdales. La turbidité est due à la présence dans l’eau de particules en suspension minérales
ou organique, vivantes ou détritique. Pour éliminer ces particules, on a recours aux procédés
de coagulation et de floculation.

MES : on appelle matières en suspension les très fines particules en suspension (sables, argile,
micro-organisme…..) .Ce particules sont l’une des causes de la turbidité de l’eau. La
principale méthode de mesure de MES est celle réalisée par filtration.

MVS : la matière volatile en suspension est fraction organique de MES .les MVS sont celles
qui sont susceptibles d’être volatilisées par test de laboratoire à une température de 550° C.

La conductivité : La conductivité mesure la capacité de l’eau à conduire le courant entre deux


électrodes. La plupart des matières dissoutes dans l’eau se trouvent sous forme d’ions chargés
électriquement. La mesure de la conductivité permet donc d’apprécier la quantité de sels
dissous dans l’eau. La conductivité est également fonction de la température de l’eau : elle est
plus importante lorsque la température augmente. Les résultats de mesure doivent donc être
présentés en termes de conductivité équivalente à 20 ou 25°C. Les appareils de mesure
utilisés sur le terrain effectuent en général automatiquement cette conversion.

La température : la température de l’eau est un paramètre de confort pour les usagers. Elle
permet également de corriger les paramètres d’analyse dont les valeurs sont liées à la
température. De plus, en mettant en évidence des contrastes de température de l’eau sur un
milieu, il est possible d’obtenir des indications sur l’origine et l’écoulement de l’eau. Les
appareils de mesure de la température généralement un thermomètre intégré.

La couleur : Les eaux usées fraîches sont normalement brunes et jaunâtres, mais avec le
temps, elles deviennent noires. Turbidité : En raison des matières en suspension, les eaux
usées auront une turbidité plus élevée. La couleur d’un échantillon d’eau se mesure
visuellement.

Paramètres de pollution chimique :

Le potentiel hydrogène pH : Il exprime le degré d’acidité/agressivité ou d’alcalinité des eaux


usées et est essentiel dans le traitement biologique : il doit varier entre 6.5 et 8.5 dans certains
cas.

La demande biologique en oxygène en 5 jours DBO5 : C’est la quantité d’oxygène


consommée par les bactéries présentes dans l’eau (dont le but est la dégradation des matières
organiques) en une période de 5 jours. Il s’agit la d’une unité de mesure de référence de la
pollution organique des eaux, et ceci en observant les variations de la concentration en
oxygène de l’eau : les bactéries ont besoin d’oxygène pour dégrader la matière organique de
dans l’eau usée. Les charges en DBO apportées par les eaux brutes par jour et par habitant
sont estimées suivant le type de réseau comme suit :

- Réseau séparatif 54g/hab./j


- Réseau pseudo-séparatif 60g/hab./j
- Réseau unitaire 74g/hab./j

La demande chimique en oxygène DCO : C’est la quantité d’oxygène utile pour dépolluer une
eau : consommation en dioxygène par les oxydants pour oxyder les substances minérales et
organiques de l’eau, elle constitue un paramètre clé pour autoriser une step à rejeter ses eaux
dans les cours naturels.

La relation DBO5/DCO : La biodégradabilité représente la capacité d'une substance ou son


aptitude à être décomposée par les micro-organismes (bactérie champignons) : elle de calcule
par le rapport BioDég = DCO/DBO5 et est analysée comme suit :

- Si BioDég ≤ 2 : le traitement se fait biologiquement.


- Si 2< BioDég < 3: le traitement biologique avec adaptation de souches.
- Si BioDég > 3 : Traitement physico-chimique, l’eau est pratiquement non traitable par
voie biologique.

Elements toxiques : Les métaux lourds et les phénols peuvent rendre une eau toxique, leur
évaluation se fait par des tests biologiques.

Nutriments : L’azote et le phosphore qui peut etre présents sous forme de sels minéraux dans
l’eau.

Qualité des eaux dans la STEP : Pour apprécier la qualité des eaux de notre station,
toutes les mesures des paramètres physico chimiques ont, été effectuées à l'aide des
échantillons représentatifs de la journée,Les résultats d'analyses sont présentés comme suit:

1. Eaux usées brutes (Entrée de la STEP) : A l'entrée de la STEP,les concentrations


moyennes obtenues des eaux usées brutes concernant les différents paramètres
physicochimiques s'élèvent:
mg/l
Paramétre
MES DBO-5 DCO NO2-N NO3-N NTK NH3-N PO4-3
chimique
Les
247,05 212,32 439,96 0,02 0,5 54,84 41,9 3,65
concentrations
Tableau 1: les paramètres physico-chimiques des eaux usées brutes.
Source : STEP de HADJOUT.2012.
2. Eaux usées épurées (Sortie de la STEP) : A la sortie de la STEP, les teneurs
moyennes enregistrées des eaux usées épurées concernant les deux paramètres
chimiques précédemment cités, sont:
mg/l
Paramètre
MES DBO-5 DCO NO2-N NO3-N NTK NH3-N PO4-3
chimique
Les
8,47 2,16 30,13 0,29 8,92 2,5 2,2 1,63
concentrations
Tableau 2 :les paramètres physicochimiques des eaux usées épurées.
Le rendement épuratoire de la station d'épuration des paramètres physicochimiques cités
précédemment est présent dans le tableau suivant:
Kg/J
Paramétres chimiques MES DBO-5 DCO
Rendement (%) 94 97,7 92,9
Tableau 3 : Rendement d’élimination
D'Après les résultats obtenues on constate que le rendement d’élimination des : MES, DBO-5
et DCO est plus élevé, qu’il signifie qu’un bon traitement de ces paramètres dans cette
station.

Réglementations de la réutilisation des eaux usées épurées dans le monde :


La qualité d’une eau qui se prête à diverses applications de réutilisation est définie selon des
critères de qualité et des règlements (CCME, 2002).

Directives de l’OMS : Pour la réutilisation des eaux usées En 1973, l’OMS a recommandé
des directives relativement strictes pour la qualité des effluents destinés à irriguer les cultures
à consommer crues: une valeur guide de 100 coliformes/100 ml a été fixée pour une irrigation
sans restrictions. Ces recommandations se fondaient sur le concept de risque zéro.

En 1985, les directives ont été réexaminées et la nature des risques sanitaires associés à
l'agriculture et à l'aquaculture a été révisée. En 1989, l'OMS a publié un nouvel ensemble de
directives sur la qualité microbiologique pour la réutilisation de l'eau récupérée dans
l'agriculture et l'aquaculture (tableau 1).

D'autres utilisations à des fins non potables n'étaient pas prises en compte. Les directives
fixent des valeurs ≤ 1000 CF/100ml et ≤ 1 œuf de nématode intestinal/l pour une irrigation
sans restrictions, et seulement ≤1 œuf de nématode intestinal/l pour une irrigation avec
restrictions (OMS & PNUE, 2005). En 2000, elles ont été révisées, en intégrant les résultats
de nouvelles études épidémiologiques (BLUMENTHAL et al., 2000). Les modifications ont
essentiellement porté sur la norme “ œufs d’helminthes ” qui pour certaines catégories est
passée de 1 à 0,1 œuf/l. Ces recommandations sont destinées à une utilisation internationale et
sont donc adaptées aux pays en voie de développement. Elles représentent la limite au-delà de
laquelle la santé publique n’est plus assurée.

Les recommandations « USEPA » pour la réutilisation des eaux : L’USEPA (United


States Environnemental Protection Agency) a publié en 1992, en collaboration avec l’USAID
(United States Agency of International Développent), ses propres recommandations sur la
réutilisation des EUE, intitulées “Guidelines for Water Reuse”. Contrairement à l’OMS, ces
recommandations ne sont pas basées sur des études épidémiologiques ni sur une estimation du
risque, mais sur un objectif de zéro pathogène dans les eaux réutilisées. Ces normes
microbiologiques sont donc beaucoup plus strictes. Les normes de l’USEPA concernent tous
les usages envisageables pour des eaux usées épurées (usage urbain, agricole, industriel,
recharge de nappe, etc.) ce qui en fait un outil puissant (USEPA, USAID, 1992).

Les recommandations de l’Union Européenne : Pour l'heure, il n'existe aucune


réglementation sur la réutilisation de l'eau au niveau européen. La seule référence dans ce
domaine est l'article 12 de la directive européenne sur les eaux usées (91/271/CEE, UE, 1991)
qui stipule que "les eaux traitées doivent être utilisées chaque fois qu'il y a lieu" (OMS &
PNUE, 2005). Cette lacune n’a pas empêché les pays membres d’adopter leur propre
réglementation, sans homogénéisation à l'échelle européenne. En effet, aujourd’hui, certains
pays comme l’Italie s’inspirent des normes américaines, et d’autres, comme la France, des
normes de l’OMS. Les normes bactériologiques appliquées dans certains pays sont cités dans
(tableau 2). D’autres organismes ont établi des recommandations complémentaires pour
quelques paramètres chimiques. Ainsi, la FAO (2003) a fixé, selon la durée de réutilisation,
des limites concernant les éléments traces dans les eaux usées traitées destinées à l'irrigation
(tableau 3).
Réglementation de la réutilisation des eaux usées épurées en Algérie :
Le rejet et la réutilisation des eaux usées traitées en Algérie sont régis par plusieurs textes et
lois, afin de protéger l’environnement et notamment les ressources hydriques contre la
pollution et l’épuisement. III-2-1- Dispositifs réglementaires pour préserver le milieu
récepteur et les ressources hydriques Le dispositif réglementaire existant en matière de
protection de l’environnement a fait l’objet de plusieurs textes juridiques qui sont présentés
dans tableau 4.
Normes algériennes de la REUE à des fins agricoles : La réglementation algérienne relative
à la gestion des eaux usées en Algérie comprend plusieurs textes de décrets et arrêtés, à
savoir :

a) Décret exécutif n°07-149 du 20 mai 2007, fixant les modalités de concession d’utilisation
des eaux usées épurées à des fins d’irrigation ainsi que le cahier des charges-type y affairent.

b) Arrêté interministériel du 2 janvier 2012, fixant les spécifications des eaux usées
épurées utilisées à des fins d’irrigation, conformément aux tableaux 5 et 6.

c) Arrêté interministériel du 2 janvier 2012, fixant la liste des cultures (tableau 7) pouvant
être irriguées avec des eaux usées épurées (annexe 8).
d) Arrêté interministériel fixant la liste des laboratoires effectuant les analyses de la
qualité des EUE utilisées à des fins d’irrigation (en cours de publication dans le journal
officiel). Les laboratoires accrédités pour ce genre d’analyses sont:

- le laboratoire du centre national de toxicologie (CNT) ;

- le laboratoire de l’institut Pasteur d’Algérie (IPA) ; - le laboratoire de l’agence nationale des


ressources hydrauliques (ANRH) ;

- le laboratoire de l’Algérienne des Eaux (ADE) ;

- le laboratoire de l’Office Nationale de l’Assainissement (ONA) ;

- le laboratoire de l’Institut National de la Recherche Agronomique d’Algérie (INRAA) ;

- le laboratoire de l’Institut National des Sols de l’irrigation et du Drainage (INSID) ;

(1) L’irrigation doit s’arrêter deux semaines avant la cueillette. Aucun fruit tombé ne doit être
ramassé sur le sol. L’irrigation par aspersion est à éviter.

(2) Le pâturage direct est interdit et il est recommandé de cesser l’irrigation au moins une
semaine avant la coupe.
(3) Pour les cultures industrielles et arbres forestiers, des paramètres plus permissifs peuvent
être adoptés

(4) Une directive plus stricte (coliformes fécaux par 100 ml) est justifiée pour l’irrigation des
parcs et des espaces verts avec lesquels le public peut avoir un contact direct, comme les
pelouses d’hôtels…

(5) Exige une technique d’irrigation limitant le mouillage des fruits et légumes.

(6) A condition que les ouvriers agricoles et la population alentour maîtrisent la gestion de
l’irrigation localisée et respectent les règles d’hygiène exigées. Aucune population alentour.

Tableau 6 : Réglementation algérienne en matière de REUE (paramètres physicochimiques).


L’effort principal à fournir pour aider le développement des projets de REUT , pour le
territoire et la collectivité, d’identifier et de partager les objectifs et les multiples bénéfices
attendus dans une approche prospective et intégrée à un projet de territoire. Situer le projet de
REUT par rapport aux enjeux du territoire et à ses spécificités écologiques, économiques et
sociales est indispensable pour démarrer. Il reste à intégrer par la suite les motivations mais
aussi toutes les contraintes des parties prenantes.
Conclusion : Pour l’utilisation des eaux dans l’irrigation, elles doivent bien etre de qualité
microbiologique; ainsi que de respecter les différentes normes physico-chimiques de rejet. Par
ailleurs, l’épuration des eaux doit être satisfaite par la chloration selon les normes de
l’organisation mondiale de la santé et l’eau traitée doit présenter des valeurs conformes à
celles-ci.
CHAPITRE IV

LE PLAN CULTURAL ET CALCUL DES


BESOINS EN EAU DES CULTURES
Introduction :
Cette étude à pour objet la quantification du total des besoins en eau des cultures exsistantes
dans le secteur C du METIDJA –OUEST tranche 2, qui est notre zone d’étude , aptes à être
irriguer avec les eaux usées épurées de la STEP de HADJOUT et le comparer avec le volume
total annuel produit par la STEP.

Ressources en eau :
Le secteur C du périmètre de la Mitidja ouest TR II est alimenté par la station de pompage de
Hadjout dont l’approvisionnement en eau provient de la conduite de transfert ANBT à partir
du barrage de Boukourdane. Il occupe une superficie totale équipée de 3020 ha, tant que la
superficie irriguée ne dépasse pas les 75% ; une superficie irrigable de 2389 ha. (ONID
2010). Le volume d’eau alloué du barrage de Boukourdane pour irriguer la superficie
souscrite du secteur C du périmètre de la Mitidja ouest tr II, et cela pour l’année précédente
(jusqu’au octobre 2010) est résumé dans le tableau IV.3.
Tableau IV. 3 : Etat de souscription - arrêté au 13/12/2010.

Compagne 2010 au 13/12/2010.

volume
superficies souscrites volume distribué
superficies irrigués (ha) lâché
(ha). (sect. C) (M 3)
(M 3)

174.25 170.00 2063000 1364860

le reste (698138 M3) pour le S.A.


Source: ONID Ahmar alaine.

Comme tous les périmètres agricoles de la Mitidja, ces derniers tirent ces ressources en eaux
non seulement des barrages ou retenues, mais aussi à partir des forages et puits qui se trouvent
au niveau de ces derniers. Le nombre de forages enregistrés dans le périmètre d’étude ainsi
que les volumes d’eaux produites par ces forages sont résumés dans le tableau IV.4.

Tableau IV. 4 : Surfaces irriguées par les forages de la commune Hadjout en (2010)

bre
débit total
N de superficie
commune d'exploitation
forage irriguée (ha)
( l/s )

Hadjout 26 75 158.5
Source : DSA w. Tipaza.
L’état de souscription des surfaces irriguées dans le secteur C a connu une variation assez
remarquable dans les sept (07) années précédentes, cela est dus au manque d’eau dans le
barrage de Boukourdane durant cette période, il a été enregistré un quota d’eaux alloué très
faible considérée comme une dose de vie seulement pour l’arboriculture. Pour l’année 2009,
avec la DHW, un volume de 1Mm3 a été enlevé de l’AEP pour sauver l’arboriculture de cette
zone.

Plan cultural de la zone d’étude :


Le patrimoine foncier agricole algérien a connu à travers l’histoire la succession de
différentes législations après l’indépendance, le passage d’un régime à un autre n’ayant pas
toujours bien réussi. La loi 87/89, du 8 Décembre 1987, a dissocié le secteur socialiste pour le
réorganiser en exploitations collectives et individuelles (EAC-EAI), cette loi octroi aux
producteurs bénéficiaires, un droit de jouissance perpétuelle sur l’ensemble des terres
attribuées et un droit de propriété sur tous les biens constituants le patrimoine de
l’exploitation autre que la terre. Par ailleurs, certaines fermes pilotes et pépinières ont été
gardées tout en les spécialisant dans une ou plusieurs activités agricoles, pour les services
d’appui à la production. La formation des EAC a été basée essentiellement sur la taille des
exploitations, le type des cultures pratiquées en sec ou en irrigué, le nombre de bénéficiaires,
ainsi que le revenu global de l’exploitation. Les EAI, par contre, ne sont constituées qu’après
formation des EAC, sur des parcelles ne permettant pas la création d’une EAC. Le tableau
IV.1 montre les différentes exploitations (EAC ou EAI ou P) qui se trouvent au niveau du
périmètre de la zone d’étude (secteur C du périmètre de la Mitidja ouest Tr II), et la superficie
en (ha) de chaque exploitation, en citant aussi les cultures adaptées à ces exploitations, et cela
pour l’année culturale : 2009/2010.

Tableau IV. 1 : Exploitations du secteur C du périmètre de la Mitidja ouest TR II.


Nbre SAU Spéculations
DAS d’EAC superficie en Pépinière,
EAI ou P (Ha) ARBO Agrumes Maraichages
vigne
ferme
Semiani 214.75.00 + 20 7 +
pilote
Bourkisa ferme 218.13.75 + 30 + +
pilote
Fekairi ferme 196.36.00 + 11 + 65
pilote
Boumediene 13 252.12.09 + 25 6.84 +
Frères
9 236.37.50 + 5 17.24 1.5
Abderrahmane
EMIR 11 209.32.55 + 14.75 4 +
Sid-ali Hocine 7 223.38.12 + 15 4 +
SECTEUR C

Zouhir 2 120.65.84 22.05 8.75 + +


Privé (DAS
1 4.00.00 4 4 + +
allouane )

Privé (douar
1 2.00.00 2 2 + +
sidi boufadel)
Chadouli 14 171.93.00 7 17 34.1 +
Temmar 6 216.59.00 + 2 16 10
Toumi 14 258.21.00 3 11 49.97 +
Si Meroune 11 182.66.00 5 7 17 3
Ben Yousef 6 101.20.00 + 9 2 +
Ayache 8 251.34.00 + 4 54 +
Si Habouri
4 142.07.00 2 10 + +
Mohamed
somme / 3020.00 45.05 195.5 212.15 79.5
Source : DSA, W.Tipaza.

Remarque : 214.75.00 = 214 ha, 75 are et 00m2.

Le signe (+) dans le tableau veut dire ne terre nue ou cultivée par les céréales.

Le secteur C du périmètre de la Mitidja ouest tranche II couvre une superficie totale de


3020 ha. Les résultats de l’enquête agro-économique montrent la prédominance des
grandes cultures avec 1922 Ha soit plus de 63% de la surface cultivée. Les céréales
sont les plus répondues avec environ 46 % de la surface totale. L’arboriculture avec
toutes espèces confondues vient en deuxième position avec 320 Ha dominée par
l’agrume suivi par la vigne. Concernant le maraichage, malgré que la zone convient à
une très large gamme d’espèces, les agriculteurs le pratiquent sur des faibles superficies
en raison de faible ressource en eau. Les surfaces occupées par le maraichage sont en
plus part des serres.

Le tableau IV.2 résume la situation actuelle des spéculations du secteur C du périmètre


de la Mitidja Ouest tranche II.

Secteur C
Surface Surface Spéculations
totale cultivée ARBO Maraichages
(ha) 3020 2389 1098.94 1290.06

(%) 100 79.11 36.39 42.72

Modèles d’assolements proposées : Trois modèles d’assolement ont été définies et sont
rappelés dans le tableau IV.5, en tenant compte de la surface totale irriguée dans ce secteur est
de 2389 (ha): Tableau IV. 5: Modèles d’assolement proposés dans le périmètre d’étude.

modèle n°01 modèle n° 02 modèle n°03


culture surface surface surface surface surface
(ha) (ha) surface (ha)
(%) (%) (%)
maraichères
Tomate 15.4 465.05 12 362.37 15.12 456.6
Pomme de terre 27.32 825.01 25.3 764.01 12.4 374.45
Piment / / 5.42 163.68 / /
Poivron / / / / 15.2 459.01
arboricultures
Agrumes 10.7 323.13 12.3 371.44 17.6 531.5
Vignes 10.3 311.04 13 392.60 9.09 274.51
Pêcher 6.4 193.27 / / 5.4 163.07
Pommier 6.6 199.32 9.59 289.60 4.3 129.86
Olivier 2.39 72.18 1.5 45.30 / /
Total 2389 (100%)

Besoins nets et bruts en eau d’irrigation des assolements :

Besoins en eau du périmètre :


Les besoins en eau des cultures, peuvent être définis comme dose apportée à la plante
dans des moments propices, afin de mettre celle-ci dans les meilleures conditions
d’humidité requises, pour obtenir son rendement maximal.
L’évaluation des besoins en eau du périmètre est basée sur la détermination des besoins
de chaque culture retenue dans le calendrier agronomique.

Le calcul des besoins en eau des cultures a été mené à l’aide du logiciel Cropwat 8. :
Logiciel pour la planification et la gestion des systèmes d’irrigation, service des eaux de la
FAO).
Evapotranspiration réelle ou de culture (ETR ou ETC):
C’est la valeur réelle de l’évapotranspiration. Le plus souvent, elle est inférieure à
l’évapotranspiration de référence, puisque le sol n’est pas en permanence à sa capacité de
rétention. En plus, elle est considérée variable pendant la période de végétation.

Donc, c’est l’évapotranspiration d’une culture exempte de maladies, poussant dans un


champ jouissant de conditions : agronomiques, pédologiques, et climatiques optimales,
donnée par l’expression ci-dessous

ETCLTURE =KC *ET


0Avec :

KC : Représente le coefficient cultural, dépendant du type de la culture et de son stade


de développement, et des conditions climatiques qui y règnent.

Pour mieux rationaliser la ressource, le calcul l’évapotranspiration de culture "ET


culture", doit être fait après avoir déterminé les coefficients culturaux" KC ". Les besoins en

eau des cultures nets, non négatifs "BEC", sont déterminés par la relation suivant

BEC=ETculture-
Peff+RFUDans laquelle :

BEC: Besoins en eau de cultures nettes en (mm).


Peff: Pluies efficaces en (mm).

RFU : La réserve facilement utilisable en (mm).

L’évapotranspiration a été calculée selon la méthode de Penman-Monteith, en prenant


en considération les paramètres climatologiques suivants :
• Température de l’air sous abri,
• Humidité atmosphérique,
• Intensité du vent,
• Insolation.
Données du site :
Diagramme ombro-thermique : Le diagramme Ombrothérmique (diagramme Gaussen)
permet de définir les mois secs de l’année. Les précipitations sont exprimées en mm. Lorsque
celles-ci sont égales ou inférieures au double de la température exprimée en degrés
centigrades (P<=2T).
Le diagramme Ombrothérmique fait ressortir une période sèche qui s’étale sur environ 5
mois, allant du mois de Mai jusqu'au mois de Septembre

Graphique: Diagramme Ombrothérmique de Gaussen

Méthode de calcul de PENMAN & MONTEITH :

Nous disposons de données telles que les durées d'insolation, la vitesse du vent, le
rayonnement et la température sur une seule station étudiée: celle d’Aston. Cette station est
assez loin de notre zone et a une altitude d'environ 2000 mètres. Nous effectuerons donc une
approximation en n'utilisant que les données de cette station. Dans un premier temps, nous
estimerons l'évapotranspiration de référence, c'est à dire l'évapotranspiration qu'aurait un
gazon bien alimenté en eau sous l'effet de notre climat. Suite à une linéarisation du bilan
d'énergie, voici la formule que nous obtenons, formule de Penman-Monteith:
Avec :

ET0 = évapotranspiration de référence, en mm/j ou mm/h,

Rn = rayonnement global en MJ/m²/j ou MJ/m²/h,

G = flux de chaleur dans le sol par conduction en MJ/m²/j ou MJ/m²/h,

Δ et γ = constantes en kPa/°C,

Cste = 900 pour un pas de temps journalier et 37 pour un pas de temps horaire,

T = température en °C (! Dans la méthode FA0, l'approximation Tsurface = Tatmosphère


est effectuée),

P = pression atmosphérique en kPa,

z (présent dans la formule de P) = altitude par rapport à la mer (m), pour la station Aston:
1781 mètres.

es (T) = esat (T), la pression de vapeur saturante en kPa,

ea(T) = pression de vapeur actuelle en kPa = humidité relative * es / 100,

Pour le calcul d'évapotranspiration, la station Aston nous donne les moyennes mensuelles de:

 La vitesse du vent à 10 mètres, en m/s,


 La température en °C,
 Les durées d'insolation en minutes,
 La rayonnement global en J/cm²,
 L'humidité relative en %.

Afin d'avoir des données quotidiennes, nous diviserons les moyennes mensuelles par le
nombre de jour pour les durées d'insolation et le rayonnement global. Nous ajouterons les
mêmes valeurs de température, vitesse du vent et humidité chaque jour au long du même
mois. Ce pas de temps journalier, nous permet de supposer G = 0 (la quantité de chaleur
s'infiltrant durant le jour est égale à la quantité de chaleur restituée durant la nuit). Suite à la
présentation du logiciel CROWPAT, nous avons vu qu'en plus de notre calcul manuel de
l'ET0, le logiciel est capable de calculer l'ET0 par la formule de Penman, par la méthode FAO
et par la formule de Penman modifiée par Mc Culloch, en fonction de la date, la latitude, la
longitude, la durée d'insolation, l'humidité relative, la vitesse du vent à 2 mètres du sol,
l'albédo et la température.

TABLEAU : Evapotranspiration de référence selon la méthode Penman&Monteith

Station Boukourdane Latitude 02°17’5’’N Longitude 36°32’18’’E

Altitude = 110 m
Moins Temp Humidité Vent Insolation Ray ET0
Moyen
%
Km/h Heur MJ/m2/jour Mm/jour
sept 23.8 88.5 8.4 22.3 4.68
2,5
oct 19.8 86.3 7.2 20.3 4.11
2,1
nov 15.7 74.4 5.5 17.1 3.25
2,4
dec 11.8 78.6 5 16 2.46
1,7
jan 12 77.8 5.4 16.9 2.65
2,2
fev 11.9 73.3 6.2 18.8 2.99
5,8
mars 14.2 76.9 7.4 21.1 3.37
2,5
avr 16.5 83.6 8.1 21.7 3.59
2
mai 18.9 82.4 8.6 21.4 3.74
2,2
juin 21.4 86.0 10 22.7 4.21
2,2
juil 26.5 88.6 10.6 23.8 4.95
2,4
aout 26.8 89.1 9 22.5 4.95
2,6
Moyen 12 82.1 2,55 8 20.4 3.75
Après avoir obtenu l'évapotranspiration de référence, nous pouvons
calculer l'évapotranspiration réelle (ETr):

ETr = Kc Ks ET0

Ks et Kc sont respectivement le coefficient de stress et le coefficient cultural. Ces deux


coefficients dépendent des végétaux présents sur le sol, de leur hauteur, de leur densité etc...
Ces deux paramètres ne peuvent pas être estimés dans notre cas. C'est ici, qu'intervient à
nouveau le logiciel CROWPAT.

Culture Sep Oct Nov Dec Jav Fer Mar Avr Mai Jui Juil aou
Blé
Orge
Céréles
Avoine
Argumes
Vignes
Arboriculture
Pécher
Pommie
r
Olivier

En effet, ce logiciel nous permet de calculer l'évapotranspiration réelle grâce aux ET0
précédemment calculée et la RFU maximale.

La RFU, dernier paramètre à calculer est la réserve en eau facilement utilisable, elle
correspond à la quantité d'eau du sol en dessous de laquelle la plante flétrit. Elle est calculée à
partir de la RU, réserve utilisable, c'est à dire le volume maximal d'eau utilisable par les
plantes que peut contenir un sol. Nous avons alors utilisé deux méthodes pour déterminer
cette réserve.

Précipitation:Les précipitations représentent un facteur essentiel dans le bilan hydrologique,


sa quantification est faite au niveau de plusieurs stations pluviométriques implantées à travers
le territoire algérien dans le but d’avoir une information précise sur ce paramètre. Pour notre
cas, l’étude sera basée sur les données enregistrées au niveau de deux stations
pluviométriques se localisant dans les environs immédiats de la région d’étude. Le tableau
donne les caractéristiques des deux stations pluviométriques prises en considération dans
l’étude. Ces données pluviométriques recueillies au niveau de l’Agence Nationale des
Ressources Hydrauliques (Direction régionale Centre Soumaa) se présentent sous forme de
totaux mensuels et annuels ainsi que des pluies journalières maximales.

Tableau : Caractéristiques des stations pluviométriques.

Station de référence : On retiendra pour représenter la région d’étude la valeur de la pluie


moyenne observée à la station de Boukourdane vu :
1. Sa situation par rapport à la région d’étude qui est très proche,
2. Ces conditions climatologiques similaires,
3. Son altitude moyenne qui est proche de celle de la région d’étude,
4. De plus La carte pluviométrique de l’Algérie du Nord qui a été établie par l’A.N.R.H sur la
période (1922-1960 ; 1969-1989), donne une valeur comprise entre (600 – 650mm) pour la
région d’étude qui est avoisinante de celle obtenue pour la station de Boukourdane c’est ce
qui conforte notre résultat.
Répartition moyenne mensuelle de la pluie: La répartition mensuelle de la pluie annuelle de
la station (02 03 29) est donnée dans le tableau suivant pour la période (1988– 2009):
Tableau : Répartition mensuelle de la pluie moyenne annuelle à la station 020329.

Mois Sept Oct Nov Déc Jan Fév Mars Avr Mai Juin Juil Aout Total
P(mm) 49, 657.5
26,7 7 93,3 70,5 73,1 126,2 83,6 69,2 50,6 13,6 1,1 0,1
% 100
4,07 7,6 14,0 10,6 11,0 18,9 12,5 10,4 7,6 2,0 0,2 0,1

La pluie efficace: Pour tenir compte des pertes, le programme CROPWAT.8, nous permettra
de calculer la précipitation efficace, définie comme étant la fraction des précipitations
contribuant effectivement à la satisfaction des besoins de l’évapotranspiration de la culture
après déduction des pertes par ruissellement de surface, par percolation en profondeur, …etc.
Les valeurs de précipitations de probabilité de 80% (P80%) et la pluie efficace (Peff) sont
regroupées dans le tableau ci-après :

Mois Sept Oct Nov Déc Jan Fév Mars Avr Mai Juin Juil Aou Total
t
P(mm 657.
70,
) 5
26,7 49,7 93,3 5 73,1 126,2 83,6 69,2 50,6 13,6 1,1 0,1
Peff 21,3 39,7 74,6 56, 58,4 100,9 66,8 55,3 40,4 10,8 0,8
6 6 4 4 8 6 8 6 8 8 8 0,08 492

Tableau: pluies de projet et pluies efficace de la station du barrage de Boukourdane


(020329).

Estimation des besoins en eau des cultures : La méthode adoptée de calcul des besoins en
eau des cultures emploie les informations suivantes :

 La date de plantation.

 La durée des phases de croissance :

- initial

- développement,

- mi-saison,

- arrière-saison.

 Les coefficients culturaux (kc),

 La profondeur d’enracinement,

 Le tarissement admissible,

 Le coefficient (ky) de réponse du rendement.

 Le coefficient cultural (Kc) représente le rapport entre l'évapotranspiration réelle de la


culture en question et l'évapotranspiration potentielle (ETP) de référence. Ce coefficient
dépend de la culture et du cycle végétatif.

Le volume d’eau du sol qui peut être utilisé par la culture dépend directement de sa
profondeur d’enracinement et notamment à la phase initiale pour les jeunes plantes et plein
développement, au début de la mi-saison ; le tarissement admissible représente l’humidité du
sol au-dessous de laquelle le manque d’eau affecte l’évapotranspiration et par conséquent la
production de la culture. Le calcul des besoins en eau des cultures est effectué par décade ; les
valeurs du coefficient cultural Kc sont celles des fiches culturales données par le programme
Cropwat 8.

Besoins nets et Bruts en eau d'irrigation pour les trois assolements :

Capacité de la STEP de Hadjout :


La capacité de la STEP de Hadjout est représentée dans le tableau IV.20 pour les horizons
2010 et 2020.

Tableau IV.20: Les débits de la STEP de Hadjout.

Conclusion :
La deuxième tranche du périmètre de la Mitidja Ouest et spécialement le secteur C a une
moyenne de superficie cultivée soit de 63% de la surface totale, la céréaliculture est
considérée comme l’espèce le plus adapté dans ce secteur et cela est dû aux raisons de
manque des ressources en eaux destinés à l’irrigation ; les agriculteurs doivent cultiver que
durant la période hivernale pour profiter de l’irrigation naturelle. Une estimation des besoins
en eaux totaux du secteur C nous renseigne qu’entre le volume d’eau alloué à l’irrigation et
ces besoins, le volume déficitaire est de 11.38Mm3. Alors que la STEP de Hadjout déclare
pouvoir assurer un volume de 6.132Mm3 à l’horizon 2020. Le chapitre suivant sert à projeter
un système d’aménagement pour l’irrigation du secteur C à partir des eaux usées épurées de la
STEP de Hadjout et renforcer les ressources en eau du périmètre.
CHAPITRE V

SCHEMA D’AMENAGEMENT

Introduction :
La conclusion tirée après traitement des deux derniers chapitres, est : Une production d’EUE
conforme aux normes internationales. Un déficit d’eau trop important enregistré au niveau du
périmètre d’étude. Une topographie convenable pour faire un stockage d’eau usée épurée. Le
présent chapitre a pour but de proposer un schéma d’aménagement pour irriguer le secteur C
du périmètre de Mitidja Ouest tranche II à partir des eaux usées épurées de la STEP de
Hadjout, et ce pour renforcer les ressources en eau du périmètre d’étude.

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