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Centre universitaire Maghnia

Institue : ST
Département : Hydraulique

COURS D’AEP L3 HYDRAULIQUE


Présenté par Mme Chachoua Mounira
PROGRAMME
 1Généralités.
 2. Evaluation des besoins en eau

 3. Les ressources en eaux

 4. adduction

 5. Ouvrage de stockage et de régularisation

 6. Distribution :
CYCLE DE TRANSFORMATION DE L’EAU DANS LA
NATURE


RÉPARTITION DE L’EAU SUR LA TERRE

 1 milliard 340 millions de km3c’est la quantité


totale d’eau se trouvant sur notre planète.
 Les océans, les mers et lacs salés constituent plus
de 97 % de ce volume total d’eau ;
 Il ne reste en définitive sur la terre que de l’ordre
de 2,8 % sous forme d’eau douce dont 2,2 % sur
les glaciers et calottes polaires (donc pas
utilisables) et seulement 0,6 % qui sont répartis
entre l’atmosphère et les eaux continentales
constituées par les eaux superficielles (rivières,
fleuves et lacs) et les eaux souterraines
accumulées dans le sol et sous-sol
LA RÉPARTITION DES EAUX UTILISABLE
SUR LE GLOBE TERRESTRE
Neuf pays détiennent des ressources naturelles
renouvelables d’eau douce au monde : le Canada,
la Colombie, le Pérou, le Congo, le Brésil, la
Russie, les États-Unis, l’Indonésie et l’Inde.
Environ 80 pays souffrent de pénurie d’eau dont
le Koweït, le Bahreïn, Malte, Gaza, les Émirats
Arabes Unis, Singapour, la Jordanie et la Libye.
Le problème d'accès à une eau de qualité n'est
pas uniquement présent dans les pays arides, il
est également bien réel dans les pays où il pleut
beaucoup et où les équipements d'assainissement
ne sont pas suffisants (Achot 5ème 3 )

l’Algérie est l’ un des pays qui souffre de stresse


hydrique .
LES RESSOURCES EN EAU EN ALGÉRIE

 Les ressources en eau de l'Algérie sont limitées. Elles


sont évaluées à 18 milliards de m3/an répartis comme
suite :
 12.5 milliards de m3 / an dans les régions nord dont
10 milliards en écoulement superficiel et 2.5 milliards
sont évalués en ressources souterraines.
 5.5 milliards de m3 /an dans les régions du Sud dont
0.5 milliards en écoulement superficiel et 5 milliards
en ressources souterraines.
C’EST QUOI UNE EAU POTABLE ?

 L’eau potable est une eau dont on considère


agréable à boire Claire sans odeur , qu’elle peut
être bue, cuite ou utilisée à des fins domestiques
et industrielles sans danger pour la santé. Elle
peut être distribuée à partir de bouteilles, du
robinet et dans l’industrie, à partir de citernes.
L’eau potable fait souvent l’objet de traitements
préventifs variés
CRITÈRES DE POTABILITÉ DE L'EAU

Pour que l'eau soit potable, il faut qu'elle soit :


 Dépourvue de matière organique

 fraîche

 inodore

 oxygénée

 dépourvue de germe pathogène

 faiblement minéralisée

 incolore

 limpide
NORMES ALGÉRIENNES :

L’Algérie s’est basée sur les normes


internationales, pour établir ses propres normes,
on peut dire que c’est une combinaison de
différentes normes qui existe sur le plan
international. Normes algériennes du ministre
des ressources en eau (journal officiel depuis 22
mars2011).
LES ÉTAPES DE LA PRODUCTION D’EAU POTABLE
Dans un objectif permanent de qualité, il est
important de souligner qu’il n’est pas autorisé
d’utiliser n’importe quelle eau pour produire l’eau
du robinet. La recherche de la qualité s’exprime
dans :
 la sélection de l’eau brute

 les traitements destinés à la mettre aux normes

 les contrôles qui garantissent la qualité de l’eau


distribuée.
LES DIFFÉRENTES CATÉGORIES D’USAGERS

On peut distinguer quatre grandes catégories d’usagers


d es services de l’eau :
 les ménages (usage domestique)

 les usagers à titre professionnel (industriel et


agricole)
 les services publics ou d’intérêt général est quelquefois
évoquée : C’est la consommation des bureaux, casernes,
écoles, souks, abattoirs...
 La consommation touristique: La consommation
touristique englobe la consommation de toutes les
infrastructures touristiques telles que les hôtels classés, les
complexes touristiques, Les villages de vacances et les
campings
CHAPITRE 1 : ÉVALUATION DES
BESOINS EN EAU
CHAPITRE 1 : ÉVALUATION DES
BESOINS EN EAU
INTRODUCTION

 L’évaluation des quantités d’eau nécessaires à


une agglomération urbaine ou rurale n’est jamais
faite avec certitude, car chaque catégorie de
besoins en eau dépend de nombreux paramètres
dont l’évolution dans le temps est très difficile à
cerner.
 La consommation est définie comme étant la
quantité d’eau facturée aux usagers.
FACTEURS INFLUENÇANT LA CONSOMMATION

La Consommation Correspond aux quantités d’eau


utilisée par les habitants dépend de
 - la taille de l’agglomération

 - Evolution de la population

 -- Niveau de vie; type d´habitat..

 -des exigences de pressions élevées


 Il faut déterminer les besoins unitaires et globales
actuels relatifs à chaque catégories de consommation,
puis on doit calculer les futures consommations on tenir
compte l’accroissance démographique c'est-à-dire le
nombre d’habitant et le développement de la dotation.
 Et tenir compte de:

 _Cons. Population.branchée

 _Cons. Population. Non branchée


 Rendement de distribution: représente les
pertes d'eau dans les systèmes de distribution

Rd = Consommation totale/Volume distribué

 Rendement d'adduction : représente les pertes


d’eau dans les systèmes d'adduction

Ra = Volume distribué /volume produit

Il existe trois rangs de besoins en eau :


 Consommation : Quantité d’eau consommée par
l’ensemble des utilisateurs (Vcons)
 Distribution : Quantité d’eau distribuée à partir du
(des) réservoir(s) ( Vdist)

Vdist = Vcons /Rendement réseau


 Production : Quantité d’eau produite = Quantité
prélevée à partir du Captage – perte au niveau de la
production (Vprod)
Vprod = Vdist/Rendement adduction
Vpro = Vcons/Rendement global

Le rendement global est le produit des


rendements du réseau de distribution et de l’
adduction.
CALCUL DES BESOINS DE CONSOMMATION

Pour évaluer précisément les besoins en eau potable d’une


agglomération quelconque, un recensement précis et
complet de l’ensemble des équipements socio-
économiques qui caractérisent l’agglomération est
nécessaire.
Ce recensement est complété par une étude
monographique portant sur :
 Les données démographiques et urbanistiques
(population, taux d’accroissement, plan d’aménagement
du centre, différents types d’habitat,...)
 Les données économiques (agriculture, élevage,
commerce, industrie, infrastructures existantes,...)
 Les équipements socio-économiques (enseignement,
santé, équipements sportifs , services administratifs,...)
Une distribution doit satisfaire aux besoins de ceux
qu’elle dessert .Ces besoins sont variés, ils peuvent
être classés en :
 Besoins domestiques

 Besoins des administrations

 Besoins industriels

 Besoin touristiques
Pour calculer les besoins de consommation on doit
passer par deux phase :
 Phase 1 :

La première phase est réservée à la détermination de la


dotation de différentes catégories, puis l’évaluation des
besoins globaux actuels du périmètre d’aménagement.
 Phase 2 : ·Prévision des besoins en eau pour le futur

Notons que l’étude des prévisions doit tenir compte


d’une double augmentation :
Celle des besoins unitaires.
Celle du nombre d’habitant
EVALUATION DES BESOINS UNITAIRES ACTUELS
PAR CATÉGORIE DE CONSOMMATION :
La dotation c'est une estimation de la consommation
unitaire par catégorie d´utilisateur Elle s'obtient par le
rapport entre la consommation totale d'une catégorie
déterminée et le nombre de consommateurs de cette
catégorie.

L´exploitation des données statistiques relatives a à la


production, à et aux consommations pour différents types
d'utilisateurs permet de dégager l´évaluation des
différents Dotations (besoins prévisionnels)

L’organisation mondiale de la santé fixe la


consommation domestique minimale à55 l/j/hab
DOTATION DOMESTIQUE
 Il ya une dotation pour la population branché et non
branché comme il est indiqué dans le tableau suivant :
Dotation moyenne de la population branché :
Dot.PopB
 Dot.PopB = Cons. PopB/ PB

-Consommation de la population branchée : Cons. PopB


 -Population Branchée: PB

 -P : Nombre de population

 TB : Taux de branchement

 PB = TB X P

 EXEMPLE

 P = 30000 hab., TB= 50% Cons.PopB = 1200 m3/j

 PB = 30000 X 0,5 = 15000

 Dot.PopB = 1200 X 1000/15000 = 80 l/j/hab


DOTATION MOYENNE DE LA POPULATION
NON BRANCHÉ : DOT.POPNB
Dot.PopNB = Cons. PopNB/ PNB
-Consommation de la population non branchée :
Cons. PopNB
-Population non Branchée: PNB
 -P : Nombre de population

 PNB = P- PB
DOTATION ADMINISTRATIVE ET COMMUNALE
(L/J/HAB) :

 Quelques exemples :
 · souk : 5 à 10 l/j/visiteur

 · espaces verts : 5 à 10 m3/ j/ha

 · mosquées : 5 à 10 m3/ j/unité


LA CONSOMMATION TOURISTIQUE :

Il existe une différence de consommation entre les


différentes catégories d’équipements touristiques :
 - Grands hôtels 500 l/j/touriste.

 - Hôtels moyens 300 l/j/touriste.

 - Campings 60 l/j/touriste.
ETUDE DE L’ÉVOLUTION DE LA POPULATION
 Il est indispensable d’effectuer une étude
démographique pour cerner l’évolution de
l’agglomération en se basant sur les résultats des
recensements officiels, des enquêtes réalisées in situ et
des résultats et recommandations des études du
schéma directeur d’aménagement de l’aire urbaine.
LA MÉTHODE LA PLUS UTILISÉE EST LA MÉTHODE
RATIONNELLE

Pn= P0(1+ ζ)n

P0 : population à la date 0
Pn : population à la date n
ζ: taux d’ évolution de la population entre les dates
0 et n
 La consommation totale d’une agglomération peut être
évaluée de la façon suivante :

CT(n)= a(n) x P(n) x Qb +(1- a(n) ). P(n). Qnb+ Ci(n) + C(n) ac+
Ct(n)
Avec :
 n : l’année de calcul.

 CT(n) : consommation totale relative à l’année n.

 a(n) : taux de branchement (%) .

 P(n) : population totale

 Qb : dotation de la population branchée.

 Qnb : dotation de la population non branchée.

 C(n) ac : consommation administrative et communale .

 Ci(n) : consommation industrielle.

 Ct(n) : consommation touristique.


DÉBIT MOYEN

 La demande se traduit par la détermination du


débit moyen Qmoy supposé constant dans le
temps. Or la consommation de l’eau n'est
nullement constante dans le temps, d'où la notion
de Débit de la journée de pointe et le débit
de pointe horaire .

Débit Qmoy (l/ s) = Population * Dotation.


DÉBIT DE POINTE JOURNALIER

 Le débit maximale journalière est le débit d’ une journée la


ou la consommation est maximale pendant l ’année.
 Ce débit sert à calculer les ouvrage d’adduction et les
ouvrages de stockage

Qmax j = K maxj . Qmoy j


Le débit de pointe horaire
 Est le débit correspondant aux besoins en eau pendant
l’heur la ou la consommation est maximale pendant la
journée. Ce débit sert à dimensionner le réseau de
distribution.

QpH= kph . QmH


CHAPITRE3 :LES RESSOURCES EN EAUX
INTRODUCTION :
 L’eau potable est produite à partir des eaux brutes,
superficielle ou souterraines. Les eaux souterraines
sont généralement de meilleure qualité que les eaux
superficielles.
 Le choix de la ressource s’effectue en fonction du
couple quantité/qualité.
On prend en compte :
 • la disponibilité des ressources;

 • la qualité des ressources ;


LES ÉLÉMENTS QU’ON PEUT TROUVER DANS
L’EAU BRUTE

 L’eau à l’état naturel, superficielle ou souterraine, n’est


jamais « pure » ; c’est un milieu vivant qui se charge très
rapidement de divers éléments en contact des milieux
qu’elle traverse et sur lesquels elle ruisselle. Ces éléments
peuvent être présents dans l’eau sous les trois états (gaz,
solide, liquide), posséder un caractère organique ou
minéral et à l’état particulaire avoir des dimensions très
variables. Une classification très succincte des éléments
rencontrés dans l’eau permet d’établir le tableau 1
CLASSIFICATION DES ÉLÉMENTS RENCONTRÉES DANS L’EAU
LES PROBLÈMES DE QUALITÉ LE PLUS FRÉQUEMMENT
RENCONTRÉS DANS LES EAUX BRUTES SONT :

Les problèmes de qualité le plus fréquemment


rencontrés dans les eaux brutes sont liés aux :
caractéristiques naturelles de la ressource comme le fer,
le manganèse, le fluor, issus de la dissolution des
roches traversées par les eaux d’infiltration,
essentiellement dans les eaux souterraines.
 à l’activité humaine, l’agriculture, l’industrie et les
rejets des eaux usées des collectivités.
1.EAUX SUPERFICIELLES

 Les eaux de surfaces sont constituées par toutes


les eaux circulantes ou bien stockées à la surface
des continents . Il s’agit d’une ressource
facilement accessible mais malheureusement
fragile et vulnérable, la pollution la rendant
souvent impropre à l’utilisation en l’absence d’un
traitement préalable,
 La composition chimique des eaux de surface
dépend de la nature des terrains traversés par
l’eau durant son parcours dans l’ensemble des
bassins versants
 les eaux circulantes elles ont pour origine soit les eaux
de ruissellement, soit les nappes profondes dont
l’émergence constitue une source de ruisseau puis de
rivière. Ces eaux se rassemblent en cours d’eau,
caractérisés par une surface de contact eau-atmosphère
toujours en mouvement et une vitesse de circulation
appréciable.
SOURCE DE RUISSEAU
 Les eaux stockées à la surface des continents:
elles peuvent se trouver stockées en réserves
naturelles (étangs et lacs) ou artificielles
(retenues, barrages) caractérisées par une
surface d’échange eau-atmosphère quasiment
.
immobile, une profondeur qui peut être
importante et un temps de séjour souvent élevé
Étang naturel

Lac naturel
LES EAUX DE SURFACE SE CARACTÉRISENT
PAR:
 les variations saisonnières et, à degré moindre, journalières des
paramètres physiques : température, turbidité et coloration, .
 Les concentrations en matières solides finement dispersées ou à
l’état colloïdal peuvent être importantes
 la présence fréquente de matières organiques
 le développement plus ou moins important de phytoplancton
(algues) et zooplancton et, dans certaines conditions, d’une vie
aquatique intense .
 On y rencontre par suite très souvent une micropollution
minérale (métaux lourds) ou organique (hydrocarbures, solvants,
phénols, pesticides, herbicides, etc.) pouvant avoir un caractère
toxique
 des substances azotées et phosphorées à l’origine des
phénomènes d’eutrophisation.
 Sur le plan bactériologique, les eaux sont contaminées plus ou
moins par des bactéries (dont certaines pathogènes) et des virus.
EAUX SOUTERRAINES

 Les eaux qui ne sont ni évaporées, ni retournées


à la mer par ruissellement s’infiltrent dans le sol
et le sous-sol et s’y accumulent pour constituer
les eaux souterraines.
 La pénétration et la rétention des eaux dans le
sol dépendent des caractéristiques des terrains
en cause et notamment de leur structure qui peut
permettre la formation de réservoirs aquifères
appelés nappes.
PROPRIÉTÉS PHYSIQUES ET CHIMIQUES

Les eaux souterraines ont des propriétés étroitement


liées à leur origine géologique,
 Parmi les caractéristiques générales des eaux
souterraines, il faut retenir une très faible turbidité,
une température et une composition chimique
sensiblement constante et l’absence presque générale
d’oxygène dissous.
 Elles sont très souvent, mais pas toujours, d’une très
grande pureté bactériologique ; c’est le cas lorsque
l’eau s’infiltre dans des milieux à très fine
granulométrie et de grand pouvoir filtrant (comme les
grès triasiques), mais dans des milieux granitiques ou
calcaires très fissurés et à grande vitesse de passage,
l’eau ne sera pas épurée et peut même être
dangereuse.
il est très difficile de récupérer sa pureté
originelle : les polluants sont en effet non
seulement présents dans l’eau, mais également
fixés et absorbés sur les roches et les minéraux
du sous-sol
CRITÈRE DE CHOIX

Quantité : la source doit être capable à fournir tout


circonstance une quantité suffisante nécessaire.
 Qualité : la qualité d’eau brute doit être
compatible avec la législation en vigueur , il faut
déterminer le procédé de traitement le mieux
adapté .
 L’économie :Il faut comparer le cout et le
fonctionnement relative à chaque variante.
PROTECTION DES RESSOURCES
 Afin de protéger les ressources utilisables pour la
production d’eau potable, un outil réglementaire
a été mis en place. Il s’agit des périmètres de
protection. Celle ci est réalisée par la mise en
place de “périmètres “dans lesquels les activités
sont limitées. Ils concernent les eaux
souterraines comme les eaux superficielles.
LES TYPES DES PÉRIMÈTRE DE PROTECTION

Le périmètre de protection immédiat est une aire


clôturée autour du captage.
 Le périmètre de protection rapprochée est une
zone dans laquelle certains types d’activités,
susceptibles de dégrader la qualité de l’eau, sont
interdits (industries, productions agricoles).
 Le périmètre de protection éloignée peut être
défini dans certains cas, afin de compléter la
protection du point d’eau : il correspond au bassin
d’alimentation du point de prélèvement
LA MOBILISATION DE LA RESSOURCE

Les eaux souterraines


Il peut s’agir de puits ou de forages pour les eaux
issues de nappes phréatiques ou profondes, ou de
captage de sources pour les eaux qui émergent
naturellement.
Les ouvrages sont équipés de pompes qui relèvent
l’eau à la surface et l’envoient dans la station de
traitement, le château d’eau ou le réseau de
distribution
LES EAUX SUPERFICIELLES

 Les prises d’eau de surface peuvent être situées


sur des cours d’eau ou dans des retenues
naturelles ou artificielles, destinées notamment à
couvrir les besoins en eau potable d’une
collectivité. Elles sont mises en place le plus
souvent à l’amont des villes, là où la qualité de
l’eau n’est pas encore dégradée par les rejets.
L’aménagement consiste en un ouvrage
équipé de pompes destinées à transporter l’eau vers
la station de traitement et de grilles constituant
un écran contre les corps flottants (bois,
feuilles…)
CHAPITRE 4: ADDUCTION
Définition
l’adduction regroupe l’ensemble des conduites, ouvrages
et appareillages permettant le transport de l’eau
captée, jusqu’à son lieu de stockage au niveau du
village.
 Elle peut être gravitaire, : lorsque la cote de captage
de l’eau est largement supérieure à celle du stockage
(au niveau du village).
 Comme elle peut être une adduction par refoulement
(c’est à dire non gravitaire), et dans ce dernier cas, il
faudra installer une station de pompage.
STATION DE POMPAGE

La dite station de pompage se compose de :


 L’ensemble des pompes qui donnent l’énergie de
pression nécessaire à l’eau pour être refoulée.
 _ L’ensemble des moteurs qui font fonctionner
(tourner) les pompes.
 _ Les accessoires nécessaires à la station de
pompage tel que tableau de commande,
antibélier,
 _ Le bâtiment qui abrite l’ensemble de ces
appareils et pièces de rechange.
LE RÉSEAU D’ADDUCTION SE CARACTÉRISE
PAR :

 Il n’y a pas de distribution en route en dehors de


prélèvements ponctuels pour d’autres localités ou
de gros consommateurs (hôpitaux, industries) qui
ont une certaine priorité d’alimentation compte
tenu de la nature des usages qui ne doivent pas
souffrir d’interruption de la fourniture d’eau .
TRACÉS « OBLIGÉS »

 Les tracés « obligatoires » sont imposés par la


nécessité de suivre le tracé du réseau de la voirie
ou des accotements des routes. Dans le cas
contraire, limiter le passage par des terrains
privés (pour minimiser l'expropriation).
LE TRACÉ À ADOPTER
L’emplacement du ou des réservoirs étant fixé ( en fonction
de l’altitude des zones à desservir),
Le tracé à adopter doit :
 Etre le plus court possible pour réduire les frais de
premier établissement
 Eviter la multiplicité des ouvrages coûteux ou fragiles
(traversées de rivières, de canaux ou de routes
importantes,…)
 Eviter la traversée de propriétés privées nécessitant des
expropriations.
 Suivre les voies publiques qui présentent les avantages
suivants :
 Travaux de terrassement et d’approvisionnement de
tuyaux souvent moins onéreux.
PROFIL EN LONG

 Les impératifs du profil en long sont :


Profondeur :
Les canalisations sont posées en tranchée avec une
hauteur de couverture minimale de 0.80m au
dessus de la génératrice supérieure.
 Pente :

En principe, les montées sont lentes (pente


minimale de 3 pour mille) et les descentes sont
rapides (pente minimale de 5 pour mille) afin de
pouvoir éliminer facilement les bulles d’air en les
accumulant dans les points hauts
Equipement points hauts
Les points hauts doivent être équipés de ventouses pour
libérer les canalisations des bulles d’air emprisonnées.
Equipement des points bas :
Les points bas sont à équiper de robinets vannes de
vidange pour la vidange des conduites au moment
d’éventuelles réparations.
LES CONDUITES D’ADDUCTION À SURFACE
LIBRE :

 Les aqueducs est réalisé en béton ordinaire


ou bien armé fabriqué de préférence en
usine en vue d’assure une bonne étanchéité.
 La formule utilisé dans ce cas est
CALCUL DU DIAMÈTRE DE LA CONDUITE
D’ADDUCTION ECOULEMENT EN CHARGE:

 On appelle une conduite en charge les conduites


dont les quelles en se trouve à une pression
supérieur à la pression atmosphérique.
 Pour résister à cette pression intérieur les
conduites en charges sont toujours de section
circulaire leur emplois est impératifs.
 Les conduites en charge est constitué par des
assemblage des tuyaux fabriqué en usine à l’aide
des matériaux très divers : fonte ,acier , pvc ,phd .
FORMULES DE CALCULES :
La formule de darcy :

Figure : Profil Piézométrique et ligne de charge


CALCUL DU DIAMÈTRE D’UNE CONDUITE :

 Pour le calcul du diamètre d’une conduite


d’adduction, on sait que :

Q= v. s = V. Π. D2/4
Q est connu, On cherche D.
Quatre paramètres interviennent pour le dimensionnement d’une
conduite :
Q , j, V, D
* Il y a 2 équations et 3 inconnues ( j, V, D)
* La solution consiste à se fixer l’un des paramètres
j ou V et trouver D.
 Il faut ensuite vérifier que la valeur du paramètre
non utilisé est acceptable.
 *Il faut aussi éviter des vitesse situées en dehors
de l’intervalle [0,5 ; 2m/s], car :
 V< 0,5 m/s ; risque de dépôt et acheminement de
l’air difficile vers les points hauts.
 V> 2 m/s ; accroissement du risque de
dégradation de la conduite et du coup De bélier.
ADDUCTION PAR REFOULEMENT :
 Le refoulement a pour objectif de transporter
l’eau d’un niveau bas vers un niveau haut en
utilisant une pompe
Refoulement direct :
 Le tracé idéal est celui qui correspond à une
rampe régulière de la station de pompage vers le
réservoir.
 Adduction mixte refoulement- gravitaire :

 Dans certains cas, la topographie des lieux


imposera une adduction mixte refoulement-
gravitaire. Un réservoir intermédiaire recevra
l’eau provenant de la conduite de refoulement.
l‘eau s’écoulera ensuite par gravité.
DIAMÈTRE ÉCONOMIQUE DE LA CONDUITE DE
REFOULEMENT

 L’investissement des conduites augmente avec le


diamètre mais le prix de la pompe et des frais
d’exploitation diminuent avec le diamètre (à cause des
faibles pertes d’énergie), donc un compromis technico-
économique doit exister.
 La puissance absorbée par le moteur (Pam) est
proportionnelle à la hauteur manométrique totale H mt
avec : Hmt = Hg + Ja + Jr
 Hg : Hauteur géométrique

 Ja : Pdc d’aspiration

 Jr : Pdc de refoulement
MÉTHODES SIMPLIFIÉES POUR LE CALCUL DU DIAMÈTRE
ÉCONOMIQUE DE LA CONDUITE DE REFOULEMENT

 1ère méthode : formule de Bresse: Cette


formule conduit à une faible vitesse, on adopte

 2ème méthode : formule de Vibert


 k : Coefficient dépendant du nombre d’heures de
marche du groupe, de la durée d’amortissement et
du taux d’intérêt de l’investissement.
 e/f : Rapport du prix du Kwh au prix du kg de
conduite.
 Q : Débit refoulé en m3/s.

 Pour une marche de 24h/24 et pour une durée


d’amortissement de la canalisation de
refoulement de 50 ans à un taux d’intérêt de 8% ;
k=1,456
 Pour une marche de 10h/24 et une durée
d’amortissement de la Canalisation de 50 ans à 8
% ; k =1,27.
CHAPITRE 5:OUVRAGE DE STOCKAGE ET DE
RÉGULARISATION
INTRODUCTION :

 Le réservoir constitue ouvrage de stockage qui


permet d’assure aux heurs de pointe le débit
maximale demandé.
Ils peuvent être réalisés selon le
cas, en maçonnerie, en béton
ordinaire ou précontraint, ou en
acier pour de petites capacités.
Le matériau le plus utilisé est le
béton armé (dosage en ciment
de 400 kg/m3).
LES AVANTAGES DU RÉSERVOIR :

 Les réservoirs constituent les organes régulateurs de


pression et de débit entre le régime de production et le
régime de consommation.
 Ils permettent d’emmagasiner l’eau lorsque la
consommation est inférieure à la production, et la
restituent lorsque la consommation devient supérieure
à la production.
 Régularité dans le fonctionnement de pompes (h cet ,
Qconst, puissance )
 Simplification de l’exploitation.

 Régularité de pression dans le réseau de distribution.


 Ces réservoirs permettent une certaine souplesse
pour faire face, sans gêne pour les utilisateurs,
aux incidents suivants :
 panne électrique ;

 remplacement d’une pompe ;

 accident sur la conduite de refoulement.

 Avoir une réserve d’incendie


LES TYPES DE RÉSERVOIRS :

On distingue trois types de réservoirs :


 enterrés ;

 semi-enterrés ;

 sur tour.
ENTERRÉS ;

 Ils sont situés dans les zones les plus hautes de la


ville pour que l’eau s’écoule toute seule vers les
consommateurs.
 Ils possèdent une grande capacité de stockage.
Pour respecter le paysage, ils sont parfois
enterrés.
RÉSERVOIR SEMI ENTERRÉE
Réservoir enterrée
RÉSERVOIR SURÉLEVÉ
RÉSERVOIR SURÉLEVÉ
 En terrain plat, ils permettent de créer une
différence de niveau artificielle. Ce sont de
grandes tours avec un réservoir à leur sommet.
EMPLACEMENT DES RÉSERVOIRS

L’emplacement optimal d’un réservoir se situe au


centre de gravité de l’agglomération à desservir.
Soit un puits situé à une distance L d’une
agglomération à alimenter deux cas peuvent se
présenter.
Le réservoir peut être envisagé, soit au centre de
gravité de l’agglomération, soit au dessus du
puits.
CHOIX DU SITE D’UN RÉSERVOIR
 La présence d’un relief à proximité d’une localité
peut faciliter l’établissement d’un réservoir semi
enterré qui sera toujours plus économique qu’un
réservoir surélevé (à capacité égale). •
 Le réservoir doit être placé sur un site dont
l’altitude lui garantit une pression suffisante sur
le réseau au moment de la pointe.
 • La pression sur le réseau doit être comprise
entre 20 et 60 m.
 S’il existe entre la localité et le site du réservoir
une grande dénivelée, on fait recours à une
distribution étagée.
EXEMPLE DISTRIBUTION ÉTAGÉE : VILLE
SITUÉE ENTRE LES COTES 30 ET 70 NGM
CALCUL DE LA CAPACITÉ DES RÉSERVOIRS :

Le volume des réservoirs sur un réseau de


distribution doit couvrir :
 Volume nécessaire à assurer en cas d’insuffisance
de l’alimentation
 La réserve d’incendie dans un réservoir est
destinée à alimenter le réseau de distribution d’un
débit de 60m3/h durant 2 heures (17l/s), soit une
réserve de 120 m3.
 Capacité pratique d’un réservoir
En pratique, la capacité d’un réservoir destiné à
alimenter une agglomération est égale à :
 V = Vres théo + Vincendie

 Capacité théorique d’un réservoir


(fonctionnement d’adduction 24h/24):

Le volume théorique du réservoir 42 % de la


consommation totale de la journée de pointe.
CAPACITÉ THÉORIQUE D’UN RÉSERVOIR
(FONCTIONNEMENT D’ADDUCTION 10H/24):

 Si on réduit le temps de fonctionnement de l’adduction


en passant de 24h/24 à 10h/24, le rapport du volume de
réservoir à la consommation totale en journée de pointe
passe de 42% à 92% V(Qpj)
 Capacité théorique d’un réservoir
(fonctionnement d’adduction8h/24)
 . Quant au pompage limité strictement aux 8 heures , il
requiert un volume assez peu supérieur au précédant
95.8% de la consommation totale de la journée de
pointe.
LA CONCEPTION D’UN RÉSERVOIR
 Cuve (s)
 • Chambre des vannes
CUVE :

On peut trouver :
 enterrés

 semi-enterrés

 surélevés

Les deux premiers sont utilisés quand les


conditions topographiques sont favorables et
aussi pour de grandes capacités. Les sections de
ces réservoirs peut être rectangulaires ou
circulaires .
 On utilise les réservoirs surélevés (ou châteaux
d’eau) quand les conditions topographiques
l’imposent et quand la capacité est faible.
 Les formes des cuves sont :

 Cylindrique

 Tronconique

 La hauteur de la cuve est entre 5-6 m avec une


revanche de 1 m
CHAPITRE 6: DISTRIBUTION :
1. DÉFINITION D’UN RÉSEAU DE DISTRIBUTION

 Le réseau de distribution est un assemblage des


conduites qui relient entre les abonnées et le
réservoirs de stockage alors il consiste un outil de
transfère de l’eau potable du réservoir vers les
abonnées.
 les branchements seront piqué sur le réseau de
canalisation en vue d’alimenter les abonnées.
2. Les types de réseau de distribution
 Le réseau se compose de conduites principales,
secondaires et tertiaires posées dans les rues de
l’agglomération concernée par l’alimentation en eau
potable. On peut distinguer :
 Réseaux ramifiés

 Réseaux maillés

 Réseaux étagés

 Réseaux à alimentations distinctes


2.1 RÉSEAU RAMIFIÉ

 Il est composé de conduites qui vont toujours en


se divisant à partir du point d’alimentation sans
jamais se refermer. Ce réseau présente
l’avantage d’être économique à cause du linéaire
réduit des canalisations posées et du nombre
moins important des équipements hydrauliques
mis en service.
 Ses principaux inconvénients résultent de
l’absence d’une alimentation en retour dans les
conduites : lorsqu’un arrêt se produit en un point
quelconque, toutes les conduites placées en aval
se trouvent sans d’eau
RÉSEAU RAMIFIÉ
2.2 RÉSEAUX MAILLÉS

 Ils sont composés de conduites suivant des


contours fermés permettant une alimentation en
retour. Les risques de perturbation de service
sont ainsi réduits.
2.3 RÉSEAUX ÉTAGÉS

 Dans le cas d’une agglomération présentant des


différences de niveau importantes, la distribution
assurée par un seul réseau pose d’énormes
problèmes d’exploitation. Il devient nécessaire de
prévoir une distribution étagée en constituant
deux réseaux indépendants pouvant assurer des
pressions limitées.
2.4 RÉSEAUX À ALIMENTATIONS DISTINCTES

 Des réseaux distribuent l’eau potable destinée


aux besoins domestiques alors que l’autre permet
de véhiculer l’eau non potable réservée aux
usages industriels, lavage, arrosage,….
 Ces réseaux ne sont pas fréquents et ne se
justifient qu’après une étude technico-
économique très poussée .
3. CONCEPTION DU RÉSEAU DE DISTRIBUTION

 Pour la conception d’un réseau d’eau potable, on tient


compte de :
 Relief du site de l’agglomération

 Aménagement du site

 Réserves d’eau et consommations à satisfaire

 Choix du matériel (caractéristiques et dimensions des


conduites)
 Calcul hydraulique qui fournit des débits et des
vitesses dans les conduites, les charges et les pressions
aux nœuds.
A)DÉBIT DE DIMENSIONNEMENT

 Les conduites d’un réseau de distribution devront


être calculées pour pouvoir transiter les débits de
pointe horaire.
B)VITESSE D’ÉCOULEMENT

 La vitesse de l’eau dans les conduites doit, en


général, être de l’ordre de 0,5 à 2 m/s.
 En effet une vitesse faible favorise la formation
des dépôts et la stagnation de l’eau dans les
conduites pouvant entraîner une dégradation de
sa qualité,
 Une vitesse forte entraîne d’importantes pertes
de charge et donc une chute notable de la
pression.
C)PRESSIONS À SATISFAIRE

Pour l’ensemble des nœuds constituant le réseau,


les pressions doivent satisfaire les conditions de
pression minimale et de pression maximale.
 La pression au nœud doit être calculée après le
dimensionnement du réseau et comparée à la
pression à satisfaire.
 Pression au nœud = cote piézométrique – cote du
terrain naturel
 Pression au nœud > Pression minimale

 Pression au nœud < Pression maximale


C1) PRESSION MINIMALE :

 Le réseau de distribution doit assurer, dans les


conditions les plus défavorables (pointe horaire),
une pression au sol Ps correspondant à :
 Ps = Pr + H + ΔH

 Pression résiduelle Pr

 Hauteur de l’habitat desservi H

 Perte de charge dans chaque habitat ΔH


 Exemple : Habitat à 2 niveaux (R+1)
 Pr = 10 m , H = 3m par niveau , ΔH = 0,5 m dans
chaque habitat
 Ps = 10 + 2x3 + 2x0,5 soit 17 m
C2)PRESSION MAXIMALE :

 En tout point du réseau de distribution, la


pression ne doit pas dépasser 60 mètres. Si de
telles valeurs devraient se manifester, il y aurait
lieu, en vue de les diminuer, soit d’envisager une
distribution étagée, soit de prévoir l’installation
sur le réseau d’appareils réducteurs de pressions
D) CHOIX DU DIAMÈTRE

Le diamètre à choisir doit satisfaire :


 Le diamètre à adopter doit être normalisé,

 Le diamètre doit être suffisant pour assurer le


débit Q et la pression au sol,
 Dans les tronçons sur lesquels est prévu
l’installation de bouches d’incendie, le diamètre
minimal à retenir est de 100 mm.
 Les tables de Colebrook permettent de chercher
le diamètre écoulant un débit donné en
respectant les conditions de vitesse et en fixant
un coefficient de rugosité
3.1. CONDUITE ASSURANT À SON EXTRÉMITÉ UN
SERVICE EN ROUTE

 Le calcul d’une conduite assurant un service en route de


débit Q uniformément réparti (cas d’une conduite sur
laquelle sont effectués des branchements ou des piquages
répartis sur toute sa longueur) et débitant à son extrémité un
débit P, est effectué en supposant que cette conduite est
simple et débite à son extrémité un débit q donné par :
q = P + 0,55 Q
 Ce calcul rigoureux est employé surtout pour l’étude des
réseaux importants. En ce qui concerne les installations
moyennes, le calcul peut être effectué avec le débit amont.
3.2. RÉSEAU RAMIFIÉ :

 Pour chaque tronçon, on évalue les débits selon la


formule : q = P + 0,55Q, ensuite on détermine les
diamètres en procédant comme suit :
 Pour un diamètre D, on vérifie à l’aide des calculs ou
des tables qu’avec le débit exigé dans chaque tronçon,
la vitesse obtenue est acceptable, et que la perte de
charge totale donne finalement, au sol, une pression
suffisante.
Si la pression au sol est insuffisante, on reprend
les calculs en prenant un diamètre plus grand
pour diminuer les pertes de charge.
3.3 CALCUL D’UN RÉSEAU MAILLÉ

 Une des méthodes la plus utilisée dans le calcul


des réseaux maillés est la méthode de Hardy
Cross; par approximations successives.
A) . LA MÉTHODE DE HARDY CROSS:

Cette méthode repose sur deux lois :


 1ère loi: En un nœud quelconque du réseau, la
somme des débits qui arrivent à ce nœud est
égale à la somme des débits qui en sortent:
Σ Qe = Σ Qs exemple : QA = q1+q6
2ÈME LOIS:

Le long d’un parcours orienté est fermé (une


maille) la somme algébrique des pertes de charge
est nulle:
ΣJ=0
• Exemple :

Exemple : pour le parcours ABCDEF, où


l’orientation positive est donnée par le sens des
aiguilles d’une montre et pour le sens
d’écoulement indiquée par les flèches:
J6+J5-J4-J3-J2-J1 = 0
B) EXPLICATION DE LA MÉTHODE :
La méthode de Hardy Cross consiste tout d’abord à
1. se fixer une répartition provisoire des débits ainsi qu’un
sens d’écoulement dans tout le réseau, tout en
respectant la 1ère loi.
On propose de calculer le débit spécifique QS= Qp/Lt
 Lt : longueur totale des conduites de la maille.

Le débit de chaque tronçon


Qi = Qs * Li
 Qi : Le débit de chaque tronçon i
 Li : longueur du tronçon i

 QS : le débit spécifique
 Cette première répartition permet de choisir les
diamètres provisoires des canalisations ( avec
des vitesses entre 0,9 et 1,1 m/s) et de calculer
les pertes de charge correspondantes
 Ordinairement la somme algébrique des pertes
de charge ne peut être nulle, dans toutes les
mailles du premier coup.
 Sans changer les diamètres choisis et sans
perturber la 1ère loi, on doit modifier la
répartition initiale supposée des débits dans les
tronçons afin de rectifier les pertes de charge et
vérifier la 2ème loi.
 Le long d’un conteur fermé et orienté : Σ Ji = 0
 εi = +1 dans le sens positif
 εi = -1 dans le sens négatif

 Soit Δq la valeur dont il est nécessaire de modifier les


débits de sorte à vérifier l’égalité concernant les pertes
de charges :
 Cette quantité est calculée pour chaque maille
pour corriger la répartition des débits.
 Rappelons que les débits positifs par rapport à
l’orientation choisie seront corrigés par Δq affecté
de son signe, alors que les débits négatifs seront
corrigés par - Δq.
CAS DE DEUX MAILLES ADJACENTES

 Dans le cas des deux mailles adjacentes, la conduite


commune sera affectée par les deux corrections des débits
calculés pour les deux mailles affectées par leur signe
respectif.

La conduite EF dont laquelle le débit initial est q.


Dans la maille I, le débit q est positif, donc la correction est alors ΔqI
Dans la maille II, le débit q est négatif, donc la correction est alors -
ΔqII
 . e est la précision sur les débits, pour le calcul
manuel on prend e= 0,5 l/s, pour le calcul par
ordinateur on prend e= 10-3 l/s
 Pour réaliser les calculs on utilise le
tableau suivant:
 Si la solution obtenue ne vérifie pas les
conditions imposées (des vitesses entre 0,6 et 1,2
m/s et éventuellement des pressions suffisantes),
on doit modifier le choix initial des diamètres de
certains tronçons et recommencer les calculs.
 Parmi les logiciel utilisé pour le calcule du réseau
maillé on peut citer : Loop, Piccolo, Epanet,…

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