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TRAITEMENT DES BOUES

A-G Sadowski
Responsable du laboratoire SHU-ENGEES

Avril 2003
Traitement des Eaux Usées

TRAITEMENT DES BOUES


2003

Antoine-
Antoine-Georges SADOWSKI
Responsable du laboratoire SHU - ENGEES

TRAITEMENT DES BOUES (1)

 REGLEMENTATION
 TYPOLOGIE DES BOUES
 PARAMETRES DE CARACTERISATION

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1
TRAITER L’EAU,
C’EST D’ABORD TRAITER LES BOUES

 Le traitement des boues est défini en fonction de la


destination finale des boues.

 La boue, c’est l’intimité du couple :


 «effluent - station».

De l’influence de la filière de traitement des boues sur la


filière eau
 «inter activité permanente des deux filières»

TRAITER L’EAU, C’EST


D’ABORD TRAITER LES BOUES
‹ 1) Contraintes de conception des filières boues
» Objectifs du traitement des boues
» Contraintes du devenir des boues
» La réglementation
‹ 2) Origine des boues
‹ 3) Interaction dans un système de traitement
» Paramètres influençant le traitement des boues
» Interaction sur le traitement de l'eau /boues
‹ 4) Production de boues-paramètres analytiques

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2
TRAITER L’EAU, C’EST
D’ABORD TRAITER LES BOUES
‹ 5)Filières de traitement de boues
» Principe de définition d'une filière boue
» Relation état physique et système de déshydratation
» Choix et incidence de la stabilisation
‹ 6) Les différentes filières de valorisation
possibles
‹ 7) Approche économiques de ces filières

DANS 10 ANS, LA PRODUCTION DE


BOUES SERA MULTIPLIEE PAR 3 A 4

Réglementation européenne plus contraignante ;

Augmentation de la pollution traitée sur les stations


d’épuration ;

Exigence croissante de qualité.

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DESTINATION DES BOUES

‹ Production Décharge Agriculture Incinération

‹ France 870 000* 27 % 58 % 15 %

‹ CEE 7 400 000* 47 % 42 % 11 %

‹ * t MS / an

QUEL DEVENIR POUR LES BOUES


ISSUES DES STATIONS D’EPURATION ?

Retour à la terre : valorisation agricole des éléments


fertilisants (azote, phosphore) ;

Incinération et récupération de l’énergie ainsi produite ;

Stockage (mise en décharge) option transitoire

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La loi déchet du 13.07.1992
⇒Les 22 dispositions de l’art 1
» complète les dispositions de la loi de 1975 relative aux
déchets - recadrer l’objectif tout en assurant la
transposition de la directive CEE du 18 mars 1991 sur les
déchets dangereux


» notion de déchet «ultime»: «déchet qui n’est plus
susceptible d’être traité dans les conditions économiques et
techniques du moment, notamment par extraction de la part
valorisable ou par réduction de son caractère polluant ou
dangereux»

La loi déchet du 13.07.1992

» « à compter du 1er juillet 2002, les


installations d’élimination des déchets par
stockage ne seront autorisés à accueillir que
des déchets ultimes »


» «le transport, les opérations de curtage ou de
négoce de déchets visés à l’art 8 règlementés
et soumis soit à autorisation.... soit à
déclaration… »

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Valorisation agricole - Textes

Deux textes récents rénovent la réglementation relative à l’épandage


des boues de stations de traitement des eaux usées ;

‹ 1) Décret N°97-1133 du 8.12.1997 (JO du 10.12.1997) relatif à


l’épandage des boues issues du traitement des eaux usées

‹ 2) Arrêté du 8.01.1998 (JO du 31.01.1998) Prescriptions


techniques applicables aux épandages des boues sur les sols
agricoles pris en application du décret du 8.12.1997.

Valorisation agricole - Décret du 8.12 .1997

‹ a) Définition de la boue

‹ Sédiments résiduaires des installations biologiques ou physico-chimiques

‹ Les matières de curage après traitement pour diminuer la teneur en sables et


en graisses

‹ Les matières de vidange issues des dispositifs non collectif d'assainissement

‹ Les boues sont considérées comme des déchets au sens de la loi du


15.07.1975

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Valorisation agricole - Décret du 8.12 .1997

‹ Les exploitants des unités de collecte et de traitement sont


producteurs de boues ; il leur incombe à ce titre d’en appliquer
les dispositions.

‹ L’exclusion du champ d’application ; les produits composés en


tout ou partie au titre de la loi du 13.07.1979, bénéficiant d’une
homologation ou, à défaut d’une autorisation provisoire de vente

Valorisation agricole - PRINCIPES

• Les épandages sont réalisés après des études


préalables, font l’objet d’un suivi, et des
registres en assurent la traçabilité.
• Les producteurs de boues sont responsables
des boues jusqu’à leur élimination.
• La qualité des boues doit garantir leur
innocuité.

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Valorisation agricole - Qualité des
boues

• Les boues doivent avoir fait l'objet d'un


traitement de manière à réduire leur pouvoir
fermentescible et les risques sanitaires liés à
leur utilisation.
• Les teneurs limites en éléments-traces dans
les boues sont divisées par deux par rapport à
l’ancienne réglementation.
• Des teneurs limites en composés-traces
organiques sont introduites.

Valorisation agricole - EPANDAGE


• l'épandage des boues ne peut être pratiqué
que si celles-ci présentent un intérêt pour les
sols ou la nutrition des cultures ou des
plantations.
• l'épandage est interdit à certaines périodes
(gel, enneigement,...) et dans les terrains à
forte pente.
• Tout épandage est subordonné à une étude
préalable réalisée par le producteur. Cette étude
doit définir l'aptitude du sol à recevoir l'épandage,
son périmètre et les modalités de réalisation.

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Valorisation agricole - EPANDAGE

• L'épandage de boues provenant de stations


moyennes ou grosses doit faire l’objet (par le
producteur) d’un programme prévisionnel
annuel puis d’un bilan agronomique annuel.
• Une solution alternative d'élimination des
boues doit être prévue pour pallier un éventuel
empêchement temporaire.

Valorisation agricole - EPANDAGE

• Des distances minimales doivent être


respectées par rapport aux berges et aux
points de prélèvement d'eau.
• Les dépôts temporaires en bout de champ ne
seront autorisés que pour des boues solides et
stabilisées, et uniquement pendant une
période limitée à l'épandage.

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Valorisation agricole - SURVEILLANCE
• Les producteurs doivent tenir à jour un registre
indiquant la provenance et les caractéristiques
des boues, les dates d'épandage, les quantités
épandues, afin d’assurer la traçabilité des
épandages. Une synthèse des toutes ces
informations est transmise chaque année au
Préfet.
• Les producteurs de boues doivent assurer la
surveillance de la qualité des boues et des
sols.

Valorisation agricole - SURVEILLANCE


• Le Préfet est chargé d’assurer le contrôle
• Des organismes indépendants du producteur
des boues peuvent être chargés du suivi
général des épandages.
• Un comité national de suivi de l’épandage des
boues a été mis en place en février 1998 pour
permettre, en étroit partenariat avec l’ensemble
des acteurs concernés, de définir des conditions
d’épandage qui recueillent la confiance de tous.

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Valorisation agricole - Arrêté du 8 janvier 1998
Nombre d’analyses de boues
Tonnes de MS (hors chaux) < à 32t 32 à 160t
< 1800 EH* 1800 à 9000EH*

Valeur agronomique 2 4

Eléments- traces métalliques 2 2

Composés organiques - 2

* Capacité estimée sur la base de 48 g de MS/EH.j


Si 60g de MS/EH.j Ð 2000 EH = 44t de MS/an

Valorisation agricole - Normes NFU 44 - 041

‹ L’arrêtédu 29.08.1998 portant application obligatoire de


la norme NFU 44-041 est abrogé.

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EVACUATION EN CET 2

‹ Décret du 15.05.1997 - Classification des déchets dangereux


‹ Les déchets provenant des « stations d’épurations des eaux usées »
ainsi que les déchets provenant des installations de traitement des
déchets sont classés sous le code : 19 000

‹ Arrêté du 9.09.1997 relatif aux décharges de déchets ménagers


(classe 2)
‹ Cet arrêté abroge la circulaire de 11.03.1987 qui régissait les
conditions d’admission des déchets en décharge de classe 2 ( type
ordures ménagères)

EVACUATION EN CET 2

‹ Déchets admissibles :
‹ la catégorie E : déchets évolutifs pendant leur stockage prolongé
‹ la catégorie D : déchets peu évolutifs pendant leur stockage prolongé
⇒Dans la catégorie D nous trouvons ;
‹ Boues de STEU admissible si la siccité est au moins égale à 30%
‹ Boues de dégrillage sont admissibles ( si la siccité est égale à 30%)
⇒Dans la catégorie E nous trouvons ;
‹ Déchets minéraux à faible potentiel de polluants (sables ?)
⇒ Déchets interdits :
‹ déchets liquides ou dont la siccité est inférieure à 30%

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EVACUATION EN CET 2

‹ Date d’application de l’arrêté du 09.09.1998 ; Octobre 1998

‹ Le terme « décharge » est remplacé par « installations de


stockage » .

‹ La date de 2002 doit être considéré comme un cap, qu’on


glisserait déjà vers 2005 et de toutes façons, la législation
sera déclinée localement dans le cadre de schémas
départementaux.

L’INCINERATION

Il s’agit de récupérer les formes d’énergie réutilisables dans la boue que


constitue la matière organique, pour détruire par combustion la part
oxydable.

En termes de devenir final, deux problèmes se posent :

‹ les fumées, dont la composition doit obéir à des limites très strictes,
en termes de carbone total, CO, métaux lourds, etc.

‹ les cendres, qui doivent être conformes aux conditions de mise en


décharge.

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L’INCINERATION

‹ Au niveau réglementaire, en ce qui concerne les fumées, on applique


soit l’arrêté du 21 .01.1991, soit la norme CEE proche de la
BimschV90 ( cette norme n’est pas encore rendue obligatoire).
‹ En ce qui concerne le devenir des cendres volantes, l’arrêté du
10.01.1996 ne définit que des règles provisoires de classement en
mâchefer valorisable en remblai routiers .
‹ Concernant la valorisation en tant que filler dans les parpaings, seules
des autorisations locales ont été obtenues de la DRIRE.
‹ Quant aux résidus de lavage des gaz (REFIOM), ils partent sans
ambiguïté en décharge pour DIS de « classe 1 ».

Contraintes de conception des


filières boues
DESTINATION
FINALE

TRAITEMENT FILIERE
EAU BOUE

CONTRAINTES COMPATIBILITES

QUALITE
BOUES RESEAU

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Catégories de contraintes pour le devenir des boues

CONTRA INTES

PHYSIQUE COMPOSITION STABILITE

MANUTENTION PCI BIOLOGIQUE

SICCITE PONDERALE
INNOCUITE

STOCKAGE VALEURS OLFACTIVE

I. ORIGINE DES BOUES


⇒Boues de curage
⇒Boues primaires
⇒Boues physico-chimiques
⇒Boues secondaire (Boues bio strictes ou mixtes)
⇒Boues mixtes (boues primaire+boues bio strictes)
⇒Boues tertiaires

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ORIGINE DES BOUES

Traitement
biologique
Décanteur Traitement
Clarificateur
primaire tertiaire

Boues
Boues Boues
biologiques
primaires tertiaires
en excès

CARACTERISTIQUES DES BOUES

‹ Boues = Déchets liquides fermentescibles


‹ Boues primaires :
» favorables à la déshydratation qualité (% M.O. - présence
d’hydroxydes)
‹ Boues biologiques :
» défavorable à la déshydratation qualité variable
‹ Boues tertiaires :
» défavorable à la déshydratation qualité (présence
d’hydroxyde)

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ORIGINE ET CARACTERISTIQUES DES BOUES

Elles dépendent de la filière de traitement d’eau

‹ Boues primaires :
⇒obtenues par simple décantation, avec ou
sans floculation ;
⇒60 à 70 % de matière organique ;
⇒concentration de quelques dizaines de g/l ;
⇒très fermentescibles.

BOUES PRIMAIRES

Composition grossière :
- Matières organiques
- Hydrocarbures lourds
- Celluloses
- Bactéries, virus
Soit :
- 25% de protéines
- 25 % de lipides
- 35% de polysaccharides
- 15 % de lignine

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ORIGINE ET CARACTERISTIQUES DES BOUES

Elles dépendent de la filière de traitement d’eau


‹ Boues biologiques :
⇒engendrées par la combinaison de
phénomènes de floculation et de matériel
cellulaire issu de la consommation de la
matière organique dissoute ;
⇒concentration de quelques g/l ;
⇒caractère fermentescible variant de façon
croissante avec la charge appliquée à la
station.

BOUES BIOLOGIQUES

Composition grossière :
- Matières organiques
- Débris de cellule
- Enveloppe bactériennes
- Colloïdes organiques
Soit :
- 50% de protéines
- 5 % de lipides
- 15% de polysaccharides
- 30 % divers

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TYPOLOGIE DES BOUES
‹ DIVERS ETATS PHYSIQUES DES BOUES
⇒ Liquide (siccité de 0 à 3 %)
⇒ Liquide épais (siccité de 4 à 5 %)
⇒ Pateux thixotrope (siccité de 6 à 18 %)
⇒ Plastique (siccité de 18 à 30 %)
⇒ Solide friable (siccité supérieure à 30 %)

TYPOLOGIE DES BOUES

Boue boue Boue Boue


liquide pâteuse solide sèche
Siccité 1 à 10% 10 à 30% 30 à 90% > 90%
Caractéristiques boue non boue déshydratée mise en tas : OK boue
physiques déshydratée pelletable boue gerbable et pulvérulente
mise en tas faible émottable ou granulée
convoyage pompage pompage tapis, vis, pompe tapis ou
centrifuge ou volumétrique ou volumétrique système
volumétrique par vis pneumatique

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DEFINITIONS DES PARAMETRES

‹ Concentration
‹ Siccité
‹ Taux de capture
‹ Volume des boues
‹ Débit massique
‹ Débit hydraulique

TERMES PRINCIPAUX UTILISES EN


TRAITEMENT DES BOUES
ABREVIATIONS SIGNIFICATIONS UNITES

IM Indice de Mohlman ml/g

Vd30’ Volume décanté en 30mn ml/l


MES Matières en suspension (obtenues
après filtration ou centrifugation
puis séchage 105°C) mg/l
MST Matières sèches totales (obtenues
après séchage à 105°C) g/l
MM Matières minérales (obtenues après
calcination à 550°C) g/l
MVS Matières volatiles sèches
(matières sèches - matières minérales) mg/l

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TERMES PRINCIPAUX UTILISES EN
TRAITEMENT DES BOUES (Retour en Tête)
ABREVIATIONS SIGNIFICATIONS UNITES

Red/ox Rotentiel d’oxydo-réduction mV


pH Potentiel d’hydrogène pH

DCO Demande chimique en oxygène mgO2/l


DBO5 Demande biologique (ou biochimique)
en oxygène après 5 jours mgO2/l
NH4+ Formule chimique de l’ion ammonium mgN/l
NTK Azote Kjeldhal (NH4+ + N organique) mgN/l
PO4 Ortho phophate mgP/l

Rappel paramètres quantifiables

⇒MS / MVS / MES

⇒masse = conc x volume (5g/l x 1000 m3=5000 kg)

M.S
⇒siccité =
M. brute

Masse.M.S 1
⇒volume = × = m3
Siccité.1000 d

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SICCITE

P2 − P0
Siccité =
P1 − P0

Taux de capture d’un équipement de traitement

‹ Epaississeur
Qalim.Calim− Qsv.Csv
⇒Rdt de capture = Qalim.Calim
×100

⇒Qsv = Q alim - Q ep

‹ GDD(grille d’égoutage)
Qalim.Calim− Q(F+L) .C(F+L)
⇒%C =
Qalim.Calim
» F = filtrat
» L = lavage

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Indice de Mohlman: IM

» C’est le volume en ml occupé par un gramme de boue


après décantation de 30 mn: sans dilution

V30(ml / l)
im =
MES(g / l)

INDICE DE DECANTATION =
VOLUME OCCUPE PAR 1g DE BOUES APRES 30 MINUTES DE

DECANTATION

V D 3 0 ( m l / l)
IB = (ml/g)
M E S B A ( g / l)

ET
INDICE DE BOUE
(ml/g)
Taux de boues Concentration
après 30 minutes en MES
de décantation (g/l)
(ml/l)

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TAUX DE BOUES ET TESTS DE DECANTATION:
DILUER OU NE PAS DILUER ?
Après 30 min
Pas de dilution:

250
Taux de boues = = 25%
1000
250 ml

Après 30 min Après 30 min Après 30 min


1ère dilution 2 ème dilution
Sans dilution: par 2 par 2
Taux de boues
800 ml 350 ml 150 ml 150 × 2 × 2
=
1000
600
=
1000
= 60%

Méthode analytique : %MVS

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Paramètres influençant la qualité des boues

‹Influence qualité boues


⇒ type de réseau: R sep / R unitaire
⇒ temps sec / temps de pluie
⇒ état de l’effluent: H2S
⇒ nature de l’effluent: soluble / particulaire
⇒ % de MVS sur l’effluent d’entrée
⇒ filière eau

INTERFERENCES SUR LA
CHAINE DE TRAITEMENT

⇒ Taille de l’installation
⇒ Filière eau (P biologique)
⇒ Temps sec / Temps de pluie
⇒ Facteurs influants sur les caractéristiques des
boues
» condition de collecte ......
» origine des boues (I/II/III)
» réactifs
» conception / exploitation de l’installation
» IM / %MV

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Impact du traitement des boues sur le
traitement de l ’eau

L’anoxie prolongée la boue est le siège d'une


modification de structure importante concrétisée
par une hydrolyse partielle de la matière
organique, réaction comparable à la première
phase d'acidification de la digestion anaérobie.
Cette dégradation conduit à la production d' H2S,
C02, acides butyriques propioniques, etc.

‹ Impact du traitement des boues sur la qualité


des boues

le retour à la normale est une opération très


difficile et de longue haleine.

24 H D'EPAISSISSEMENT EN TROP C'EST


50 % DE POLYMERE EN PLUS
2 POINTS DE SICCITE EN MOINS

48 H D'EPAISSISSEMENT EN TROP C'EST


100 % DE POLYMERE EN PLUS
4 POINTS DE SICCITE EN MOINS

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Amplification des retours en tête
Pollution de retour en tête : a . X Flux à traiter = X / (1-a)

X X Eau traitée X
1- a
Filière
eau

Y
1-a
Filière boues
a X
1-a Evacuation des boues = Y

Charges des retours en tête


de différentes filières boues
Déc-primaire
Filière Aération Aération +
eau prolongée prolongée Aéra-prolongée
Flottateur Epaiss-gravitaire Epaiss-séparé
Filière + +
+ Digestion-ana
boues Filtre-bande Filtre-bande +
Filtre-bande
Retours en tête en %
par rapport de la charge de l'effluent brut
Débit 22 11 15
DBO5 5 25 17
MES 12 25 19
NTK 5 8 25
Ptot 1 5 10

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PRODUCTION DE BOUES
BIOLOGIQUES

ƒS = Smin + Sdur + (0,83+0,2.log Cm)DBO5 +K’.Nit - Fuite MES


ƒS = production de boues biologiques en excès
Smin = partie minérale des MES = MES x (100-% MVS)
Sdur = partie non biodégradable des matières volatiles en suspension (MVS)
Sdur = 0,1 à 0,3 x MVSƒ de l'influent
Cm = charge massique appliquée kg de DBO5/kg MV/j

Production Boues
Physico-chimiques
‹ Traitement du phosphore
⇒Phosphore soluble uniquement
⇒M.PO4 + M(OH)3
‹ Boues physico-chimique = 6 à 8 x Psoluble à
précipiter ( 2 mg/l)
‹ Boues physico-chimique = 8 à 12x Psoluble à
précipiter ( 1 mg/l)
‹ % MVS chute par l’apport de ces boues
minérales

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LES FILIERES DE TRAITEMENT DES BOUES

Ä Epaississment
Ä Stabilisation
Ä Stockage (1)
Ä Conditionnement
Ä Déshydratation
Ä Stockage (2)
Ä Reprise
Ä Evacuation conformément à la reglementation (2
modes de destination)

SCHEMA GENERAL DU TRAITEMENT DES BOUES

BOUES BOUES BOUES BOUES DES


PRIMAIRES MIXTES D'AERATION SYSTEMES
PROLONGEE EXTENSIFS

CONCENTRATION

STABILISATION

CONCENTRATION

CONDITIONNEMENT

DESHYDRATATION

COMPOSTAGE STOCKAGE

COMMERCIALISATION REPRISE - EPANDAGE

MISE EN DECHARGE VALORISATION VALORISATION


INCINERATION CONTROLEE COMPOSTAGE AGRICOLE AGRICOLE

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29
SCHEMA GENERAL DES TRAITEMENT DES BOUES

boues boues boues boues


primaires mixtes fraiches biologiques tertiaires

épaississement épaississement épaississement

stabilisation stabilisation
stabilisation stabilisation
aérobie aérobie
anaérobie anaérobie
thermophile thermophile

conditionnement
stabilisation
chimique

traitement
déshydratation
complémentaire

SCHEMA GENERAL DES TRAITEMENT DES BOUES

boues
tertiaires
stabilisation
boues aérobie
boues thermophile
mixtes épaississement suite filière
biologiques
stabilisation
fraiches anaérobie
boues
primaires

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30
SCHEMA GENERAL DES TRAITEMENT DES BOUES

boues
épaississement
primaires

stabilisation
conditionnement déshydratation
anaérobie
boues
biologiques
épaississement
boues
tertiaires

Qualité physique des boues en


fonction du traitement
pâteux solide solide
Liquide Liquide épais
thixotrope plastique friable

épaississement
statique

épaississement
dynamique

Filtre à bandes
presseuses

Centrifugeuse

Centrifugeuse
HP

Filtre
presse

Lit de
séchage

apport
de Ca0

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31
FILIERES DE TRAITEMENT DES BOUES (2)

Epaississement des
boues

LES FILIERES DE TRAITEMENT DES


BOUES

Ä Epaississment
Ä Stabilisation
Ä Stockage (1)
Ä Conditionnement
Ä Déshydratation
Ä Stockage (2)
Ä Reprise
Ä Evacuation conformément à la réglementation (2
modes de destination)

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SOMMAIRE

⇒Les différentes filières boues


» Epaississeur
» Flottation
» Système drainant (GDE)
» Filtre à bande
» Centrifugeuse
» Filtre - presse
» Lit de séchage
» Digestion aérobie / anaérobie
» Incinération

SOMMAIRE

⇒Siccité selon les différentes filières


⇒Filières en fonction du type du boues
⇒Filière en fonction de la taille des stations

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33
EPAISSISSEMENT

‹ Epaississement boues mixtes


⇒Epaississement statique, calculé sur la base de 50
kg MS / jour
⇒Concentration obtenue de 5 à 5,5%

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34
EPAISSISSEMENT

‹ Epaississement boues primaires


⇒Epaississement statique, calculé sur la base de 100
kg MS / jour
⇒concentration obtenue de 8 à 10%

EPAISSISSEMENT DES BOUES


Les différentes filières d’épaississement

‹ Epaississement conjoint boues primaires et


boues activées
⇒boue en excès:
» soit envoyées directement en tête de décantation
» soit envoyées dans un épaississeur commun avec les
boues primaires

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35
EPAISSISSEMENT DES BOUES
Les différentes filières d’épaississement

‹ Epaississement séparé
⇒les boues primaires sont envoyées dans un
épaississeur statique (ne pas confondre avec un silo)
⇒les boues biologiques en excès sont épaissies
séparément par flottation

⇒L’épaississement séparé concentration plus
élevée

EPAISSISSEMENT DES BOUES


Les différentes filières d’épaississement


⇒Epaississement .......... boues primaires de 55% à
60% boue mixte de 5 à 5,5% maximum
⇒En épaississement séparé, on peut obtenir:
» 8% sur les boues primaires avec épaississement
statique

» 4% sur les boues activées avec flottation à eau
pressurisée
⇒Le mélange 6 à 6,5%

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36
L’EPAISSISSEMENT DES BOUES
PAR GRILLE D ’EGOUTTAGE

‹ Les grilles d’égouttage :


⇒égouttage naturel et raclage
⇒Siccité de 6 à 8%

Epaississement dynamique
Grille d’égouttage

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37
L’EPAISSISSEMENT DES BOUES
PAR GRILLE D ’EGOUTTAGE

‹ Principe
⇒la boue floculée est introduite dans le bac de répartition d’où
elle déborde sur la grille d’égouttage. Elle est alors reprise
par une série de racleurs qui assurent sa progression vers la
sortie de l’appareil tandis que l’eau interstitielle est collectée
par un bac à filtrat situé sous la grille. Les racleurs,
constitués de plaques métalliques supportant des bavettes en
caoutchouc sont montés sur chaînes sans fin maintenues par
des roues dentées. Du côté de la sortie des boues, un moteur
et un motovariateur assurent l’entaînement de la chaîne.

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38
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Epaississement dynamique
Tambour d’égouttage

Epaississement dynamique
Grille d’égouttage

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40
SCHEMA D’EPAISSISSEMENT
DES BOUES PAR FLOTTATION
PRESSURISATION INDIRECTE

SOUS
NAGEANT
BOUES
EPAISSIES

BOUES
BOUES DE FOND

PRESSURISATION DIRECTE

SOUS
BOUES NAGEANT
BOUES
EPAISSIES

BOUES
DE FOND

LA FLOTTATION
Flottation par air dissous

‹ Flottation: production de micro bulles de 40 à 70


microns.
‹ L’uniformité = f (diamètre des bulles émises dans le
liquide)
⇒Bulles de 20 microns: vitesse ascensionnelle de quelques
mm/s
⇒Bulles de quelques mm de diamètre: vitesse 10 à 30 fois
supérieures.

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41
LA FLOTTATION
Flottation par air dissous

‹ Les bulles: effet de flottation si elles


s’accrochent aux particules, diamètre bulles <
diamètre floc.
‹ Production de micro bulles: la pressurisation
(détente d’une solution enrichie en air dissous
sous une pression de quelques bars).

LA FLOTTATION
Flottation par air dissous

‹ ERU appareils :
⇒de forme circulaire.
⇒double dispositif de raclage des boues en surface et au fond.
‹ Le racleur de fond est tiré par une passerelle radicale
ou diamétrale. La rotation des bras de surface, radiaux,
est assurée par celle de la passerelle

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42
LA FLOTTATION
Flottation par air dissous
‹ Des boues flottantes sont reprises dans une
goulotte. Les appareils d’un diamètre supérieur
à 15 m, possèdent généralement 2 goulottes
diamétralement opposées.

‹ En ERU, la flottation concentration boues >
40 g/l. Vitesse de pointe < 10 m/h.
Généralement les polyélectrolytes cationiques:
meilleurs résultats.

L’EPAISSISSEMENT DES BOUES


L’épaississement des boues activées

‹ La fottation: bonne solution


⇒en marche normale, on peut ne pas utiliser de polymères
⇒mais ces derniers peuvent permettre de faire face à une
dégradation de la qualité de la boue, ou à une augmentation
de la capacité

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43
L’EPAISSISSEMENT DES BOUES
L’épaississement des boues activées

‹ Charge de 5 kg MS / m².heure
‹ Concentrations de l’ordre de 4%
‹ La pressurisation directe, sous une pression
d’environ 5 bars

FILIERES DE TRAITEMENT DES BOUES (3)

Stabilisation biologiques
&
chimique des boues

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44
LES FILIERES DE TRAITEMENT DES BOUES

Ä Epaississment
Ä Stabilisation
Ä Stockage (1)
Ä Conditionnement
Ä Déshydratation
Ä Stockage (2)
Ä Reprise
Ä Evacuation conformément à la reglementation (2
modes de destination)

Stabilisation des boues : évolution de la production


de H2S et CH3SH

1,6
1,4 H2S CH3SH H2S CH3SH
1,2
mg S/g MV

1
Moyenne charge
0,8
0,6
0,4
0,2 Aération prolongée
0
0 40 80 120 160 200 240 280 320 360 400 440 480 520 560
Temps (h)

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45
Actions des différents types de
stabilisation
efficacité tampon exploitation
fermentations hygiénisation fluctuation difficulté
ultérieures
qualité
biologique
en aération prolongée + (1) + + + 0
aérobie + (1) + 0 ++ +++
anaérobie +++ ++ ++ + ++
Deux phases +++ ++ ++ + +
DAT ++ (2) +++ ++ ++ +
chimique
conditionnement minéral +++ +++ 0 +++ ++
post chaulage +++ +++ 0 +++ +++
traitements
complémentaires
incinération +++ +++ 0 ++ +++
compostage +++ +++ 0 ++ +++
inertage +++ (++) (+++) 0 ++ -

But de la digestion

‹ Appliquée sur des boues épaissies, la digestion


anaérobie a 2 objectifs:
⇒ stabiliser la boue
⇒ réduire le masse de boue, en dégradant une partie
des MVS (45 à 50% environ)
⇒ une hygiénisation peut-être obtenue (thermophile)

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46
Principe de la digestion anaérobie

‹ Lesmatières organiques (MVS) subissent les


réactions biologiques suivantes;
⇒ Phase 1 : Hydrolyse des macromolécules en
composés simples (enzymes spécifiques),
⇒ Phase 2 : Production de composés acides, à partir
des composés simples (flore acidogène),
⇒ Phase 3 : Gazéification, sous forme de CO2 et
CH4 (par une flore méthanogène)
» C5H7O2N + H2O Î 5/2 CO2 + 5/2 CH4 +NH3

Schéma de principe de la digestion


anaérobie
Matières organiques complexes
(sucres, protéines, lipides, ...)

HYDROLYSE Bact. hydrolytiques

Matières organiques simples


(osides, pectides, acides aminés, ...)

ACIDOGENESE Bactéries acidogènes

Acides Gras Volatils (AGV)


(acétate, propionate, butirate, ...)

ACETOGENESE Bact. acétogènes

Acide acétique CO2 + H2


CH3COOH

METHANOGENESE
Bact. acétoclastes Bact. hydrogénophiles
CH4 + CO2

Page 47
47
Principe de la digestion aérobie
thermophile

‹ Ils’agit d’une oxydation biologique par injection


d’air dans une cuve soigneusement brassée. Le
principe n’est pas fondamentalement différent
d’une boue activée, aux concentrations et à la
température près.
⇒ C5H7O2N + 5O2 Î 5CO2 + 2H2O + NO3
‹ Appliquer en hygiénisation / pasteurisation :
- il faut assurer un Tsh de 30mn à 60°C

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48
Schéma de principe
de la stabilisation aérobie des boues
Matière organique complexe
(biopolymères : cellulose, lignine, lipides, débris végétaux, ...)

Lyse cellulaire Exoenzymes bactériennes

Matières organiques simples


(monomères : glucose, acides aminés, ...)

O2 O2

Chaleur CO2

Acides gras volatils


(acides acétique, propionique, butirique, ...)

Biomasse thermophile

Respiration ADP Synthèse


transfert d'énergie
O2
ATP
chaleur

Respiration endogène
Résidus solubles Biomasse

chaleur O2

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49
LA DIGESTION DES BOUES
Pourquoi une digestion ?
‹ Avantages:
⇒Pas de dégagement de mauvaises odeurs stockables même à
l’état liquides.
⇒ La teneur en matière organique: 45 à 55% de dépenses
d’énergie relativement faibles.
⇒Réduction du tiers de la masse totale des boues
» moins de consommation de réactifs de conditionnement
» moins des frais de transport en décharge.
⇒Production d’énergie stockable (gaz) et valorisable.
⇒Volume important d’ouvrages = tampon entre la production
de boues fraiches et la production de boues déshydratées.

LA DIGESTION DES BOUES

‹ Inconvénients
⇒ Coût d’investissement important
⇒ Retour de pollution en tête de station
⇒ Réduction du pouvoir calorifique des boues
⇒ Nécessité d’une exploitation plus attentive qu’avec
une stabilisation aérobie ou chimique (après
défaillance, le retour à la normale est plus long).

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50
LA DIGESTION DES BOUES
Digestion mésophile et thermophile
‹ 2 classes de bactéries méthaniques:
⇒bactéries mésophiles : 35 à 37°C
⇒bactéries thermophiles : 50 à 60°C
‹ Avantages:
⇒La digestion thermophile: réduction des temps de séjour.
⇒La boue obtenue: meilleure structure / déshydrabilité plus
facile.
‹ Inconvénients:
⇒dépenses calorifiques plus élevées,
⇒grande sensibilité aux variations de températures et de charge.
‹ La digestion mésophile: le procédé de digestion le plus employé.

La digestion anaérobie
Mise en œuvre de la digestion
‹ La digestion anaérobie en 2 phases:
⇒ la 1ère phase : hydrolyse et acidogène à 50°C
» TSH : 2 jours et Cv sup à 2,5 kg MV/m3.j
⇒ la 2ème phase : méthanogène à 37 °C
» TSH : 10 jours
⇒ Rendement sur les MV : 45 à 50%
‹ Avantages
⇒ Volume du réacteur réduit de moitié
⇒ Fonctionnement biologique beaucoup plus stable

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51
Conditions physico-chimiques
‹ Ph : 7 à 7,5
‹ AGV entre 100 et 500 mg CH3COOH/l
‹ TAC entre 1500 et 6500 mg CaCO3/l
‹ AGV/TAC inf à 0,25 (0,1 à 0,20)
‹ concentration de la boue : 30 à 80g/l
‹ Température : 35 à 37°C

La digestion aérobie thermophile


Mise en œuvre de la digestion
‹ Digestionaérobie en 1ou 2 cuves
⇒ TSh : 6 à 8 jours maxi
⇒ Apport en oxygène : 2 kg O2/ MVS entrantes
⇒ Aération en moyennes bulles en plancher
⇒ Brassage
⇒ Brise mousse
⇒ Rendement ; 35 à 45% sur le MVS

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52
LA DIGESTION DES BOUES
Mise en œuvre de la digestion

‹ Digestion chauffée et non chauffée


⇒ non chauffée: pratiquement abandonnées, car des temps de
séjour considérables (de l’ordre de 90 à100 jours)
‹ Aucun effet d’épaississement n’est recherché
⇒assurer la vitesse de dégradation maximale de la matière
organique et une gazéification intense.
» température = 35 à 37°C
» brassage énergique
» charges atteignant 2 kg de MV/m3.jour, des temps de
séjour de 18 jours.

LA DIGESTION DES BOUES


Mise en œuvre de la digestion
‹ Performances de la digestion. Caractéristiques des boues et
du gaz.
⇒ La qualité d’une digestion = f (réduction de la teneur en matières
volatiles, production de gaz)
‹ La réduction des MV sera d’autant plus importante que sa
teneur initiale sera, élevée:
⇒ Taux de réduction des MV de 45 à 55%
‹ Une digestion stabilisée = production d’un gaz avec +/- 65%
de méthane et 35% de CO2, petites quantités d’H2S, H2, ...
⇒ Le PCI du gaz: 5.000 à 6.000 kcal/m3
‹ H2S = corrosion.

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53
LA DIGESTION DES BOUES
Mise en œuvre de la digestion

‹ Forme et brassage des digesteurs.


⇒Tendance: digesteurs à fond plat, brassés au gaz de digestion
sous pression.
⇒ Le rapport optimal: diamètre = 2 * hauteur
⇒Le gaz aspiré:comprimé puis injecté au centre de l’ouvrage
⇒ Le débit: de l’ordre de 1à 1,5 m3/m2.h de surface libre de
digestion.
⇒Une couronne centrale, sur le toit du digesteur alimente un
certain nombre de cannes d’injection plongeant au fond de
l’ouvrage et placées sur un cercle, de façon à avoir une zone
d’émulsion de dimension suffisante.

LA DIGESTION DES BOUES


Mise en œuvre de la digestion

‹ Le chauffage.
⇒ Les échangeurs externes à eau chaude: les plus sûres et les
plus largement utilisées.
⇒ Généralement échangeurs tubulaires, alimentation en eau
chaude à une température comprise entre 65 et 80°C.
⇒ L’installation de chauffage soit au fuel, soit au gaz de
digestion, calculée pour compenser les pertes calorifiques
extérieures des digesteurs et fournir les calories nécessaires
au pré-chauffage des boues fraîches.

Page 54
54
LA DIGESTION DES BOUES
Mise en œuvre de la digestion

‹ Production et stockage du gaz


⇒ 900 ou 1.000 litres par kg de MV détruite.
⇒ Un stockage minimal de gaz nécessaire pour compenser les
variations quotidiennes de production (quelques heures sur
une grandes station, une demi journée sur une petites).
⇒ Le stockage: cloches gazométriques en communication avec
les digesteurs sous une pression d’une vingtaine de cm de
colonne d’eau.
⇒ Si possibilités d’utilisation sous pression (moteurs
thermiques, transport à distance...), stockage: réservoirs
sphériques sous 2 ou 3 bars de pression.

STABILISATION CHIMIQUE A LA CHAUX


VIVE

‹ CaO + H2O º Ca(OH)2


‹ Une bonne stabilisation est obtenue avec une dose de
l ’ordre de 40%, avec un pH final supérieur à 12
‹ l ’adjonction de la chaux vive permet d ’augmenter la
siccité grâce à 2 phénomènes :
⇒ réaction chimique d’extinction de la chaux par l ’eau
interstitielle
⇒ effet d’exothermie de la réaction obtenue pendant 30mn
(effet négligeable)
⇒ phénomène de cimentation qui se poursuit plusieurs jours
⇒ effet secondaire = stripping de l’ammoniac

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Impact de la stabilisation sur la
qualité des boues
A é ro b ie DAT A n a é ro b ie C h im iq u e
(c h a u x )
M a tiè re ré d u c tio n ré d u c tio n ré d u c tio n p a s d e p e rte s u r b o u e
o rg a n iq u e de 0 - 5 % 40 - 55 % 40 - 55 % d é s h y d ra té e ;
h y d ro ly s e d e s M .0 .
ju s q u ' à 4 0 % s u r b o u e
liq u id e
M a tiè re c o n s ta n t c o n s ta n t c o n s ta n t a u g m e n ta tio n
m in é ra le d a n s l'a b s o lu d a n s l'a b s o lu d a n s l'a b s o lu de 10 à 50 %
N p e u d e p e rte s u r M S tra n s fo rm a tio n d e tra n s fo rm a tio n d e s trip p in g d e N H 4 d e la
m a is p e rte e n N d e la N o rg a n iq u e ⇒ N O 3 40 % - du N p h a s e liq u id e e t re s s o -
p h a s e liq u id e d é n itrific a tio n o rg a n iq u e e n N H 4 lu b ilis a tio n d 'u n e p a rtie
p o s s ib le d e N o rg a n iq u e
P in c h a n g é in c h a n g é in c h a n g é p ré c ip ité
Masse de ré d u c tio n ré d u c tio n ré d u c tio n a u g m e n ta tio n
boue 0 à 3 % 22 à 30 % 22 à 30 % d e l0 à 3 0 %
F e rm e n ta tio n o u i a p rè s 7 2 h e u re s fa ib le n u lle trè s fa ib le s i p H > 1 0 ,5
u lté rie u re d 'a n o xie s o u s fo rm e e t m ilie u n o n liq u id e
liq u id e e n tre 1 e t 6
m o is p e rte d e 5 à
2 5 % d e s M .0 . e t
3 0 -4 0 % N o rg a n iq u e
⇒ NH4

D é s in fe c tio n non bonne fa ib le o u i s i p H > 1 1 ,5


M .0 . % / M S 5 0 -6 5 45 - 60 4 5 -6 0 3 5 -5 0
N T o ta l 4 -5 2 ,5 - 3 ,5 2 -3 0 ,8 -2
P 2 -2 ,5 2 1 ,5 -2 ,5 2 -5
K 0 ,2 -0 ,3 0 ,2 - 0 ,3 0 ,1 5 -0 ,2 5 0 ,1 -0 ,2
C .. 3 3 -3 8 2 4 -3 3 2 4 -3 3 2 0 -3 0
Mg 0 ,4 -0 ,8 0 ,5 -1 0 ,5 -1 0 ,4 -2
Fe . 1 -3 1 -3 1 -3 2 -1 5
Ca 5 -1 5 5 -1 5 5 -1 5 1 5 -3 0

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56
Actions des différents types de
stabilisation
efficacité tampon exploitation
fermentations hygiénisation fluctuation difficulté
ultérieures
qualité
biologique
en aération prolongée + (1) + + + 0
aérobie + (1) + 0 ++ +++
anaérobie +++ ++ ++ + ++
Deux phases +++ ++ ++ + +
DAT ++ (2) +++ ++ ++ +
chimique
conditionnement minéral +++ +++ 0 +++ ++
post chaulage +++ +++ 0 +++ +++
traitements
complémentaires
incinération +++ +++ 0 ++ +++
compostage +++ +++ 0 ++ +++
inertage +++ (++) (+++) 0 ++ -

FILIERES DE TRAITEMENT DES BOUES (4)

Déshydratation des boues


par
filtre bande

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57
LES FILIERES DE TRAITEMENT DES BOUES

Ä Epaississment
Ä Stabilisation
Ä Stockage (1)
Ä Conditionnement
Ä Déshydratation
Ä Stockage (2)
Ä Reprise
Ä Evacuation conformément à la reglementation (2
modes de destination)

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58
FILTRE A BANDE

Description
⇒La boue est introduite avec floculant dans un mélangeur
équipé d’un agitateur à vitesse variable et se déverse sur
une première toile inférieure dans une zone d’égouttage

FILTRE A BANDE - Principe


⇒Dans cette première partie de parcours, la boue est hersée
par des peignes e repartie en couche régulière et homogène
par un rouleau sur la toile, en même temps qu’est assuré un
premier compactage.
⇒Cette disposition assure une excellente évacuation du liquide
interstitiel, dont une partie à toujours tendance à se
maintenir en surface, en facilitant son passage à travers le lit
de boue.
⇒De la qualité de l’égouttage dépend directement le
rendement de pressage ultérieur

Page 59
59
FILTRE A BANDE - Principe

⇒Après cette zone d’égouttage, la boue se trouve prise entre la


première toile (inférieure) et une deuxième toile (supérieure)
dans une entrée en forme de coin qui assure une première
compression jusqu’au serrage dû à la mise en tension des
toiles sur le tambour.

FILTRE A BANDE - Principe

⇒La pression exercée sur le gâteau est complétée par l’action


de 2 ou 4 rouleaux appuyant sur le tambour et commandés
par des vérins pneumatiques.
⇒Les deux toiles passent ensuite entre une série de rouleaux
de renvoi dont le petit diamètre permet d’augmenter la
pression d’essorage, en même temps qu’est assuré un effet
de cisaillement qui rompt la structure de la boue.

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60
DESHYDRATATION SUR FILTRE A BANDE

‹ En sortie, les 2 toiles se séparent et le gâteau


est dégagé par 2 racloirs pour évacuation sur
une bande transporteuse. Le lavage des toiles
est assuré en permanence au moyen d’eau
sous pression

Performance du filtre bande


» Le rendement optimal adapté à chaque type de boue
s’obtient par réglage:
- De la tension de la toile
- De l’intensité de pressage
- De la vitesse de défilement des 2 toiles

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61
DESHYDRATATION PAR FILTRE BANDE

DESHYDRATATION PAR FILTRE BANDE

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62
Page 63
63
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64
DESHYDRATATION SUR
FILTRE A BANDE

Les valeurs suivantes sont des valeurs obtenues sur des boues type urbain.

Capacité Siccité Doses de


kg MS/h.m % polymères
kg/t MS
Boues fraîches mixtes 150 20 4

Boues digérées mixtes 150 20 4

Boues primaire fraîches 250 27 2,5

Boues primaires digérées 250 27 2,5

Boues biologiques moy. charge 100 18 5

Boues biologiques aér. prolong. 80-120 16-18 5

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65
Avantages et inconvénients

‹ Les
filtres à bandes sont bien adaptés aux petites et
moyennes installations, leurs avantages sont:
⇒ Un procédé continu et une bonne vision des phases
de la déshydratation (égouttage, essorage, cisaillement,
pressage ultime),
⇒ Une exploitation facile,
⇒ Une robustesse de l’installation,
⇒ Un investissement et une maintenance réduits ainsi
qu’une consommation d’énergie faible.

Avantages et inconvénients
‹ Ce système présente cependant des
inconvénients:
⇒ Les toiles peuvent se colmater
⇒ Nécessité d’une forte consommation d’eaux de
lavage
⇒ Le système est encombrant
⇒ Un dispositif de ventilation est à prévoir en raison
d’une atmosphère humide

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66
FILIERES DE TRAITEMENT DES BOUES (5)

Déshydratation des boues


par
Centrifugeuse

LES FILIERES DE TRAITEMENT DES


BOUES

Ä Epaississment
Ä Stabilisation
Ä Stockage (1)
Ä Conditionnement
Ä Déshydratation
Ä Stockage (2)
Ä Reprise
Ä Evacuation conformément à la reglementation (2
modes de destination)

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67
CENTRIFUGEUSE

Déshydratation par centrifugeuse

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68
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69
Nouvelle génération HP
‹ Augmentation de la vitesse du bol : 2500 à 3000 g
(favorable à la siccité et taux de capture)
‹ La vis tourne légèrement plus vite que le bol : vitesse
différentielle (VR) - si VR faible Tsboue élevé
‹ Augmentation du TS boue dans le bol par un nouveau
type de bol, abaissement de la VR et augmentation du
couple (favorable à la siccité et au taux de capture)
‹ augmentation de l’anneau liquide favorable au taux
de capture
‹ nouvelle technologie de la vis (resistance à
l’abrasion)

Performance du procédé
centrifugeuse haute performance
‹ Ces performances sont obtenues grâce :
⇒à un augmentation de la vitesse du bol (2500 à 3000 g)
⇒ à une augmentation du Ts des boues dans le dans le
rotor (vitesse différentielle plus faible : 2 à 20t/mn)
⇒à la technologie de la vis
⇒choix et dosage en polymère

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70
Performances des centrifugeuses

Diamètre du bol mm 300 400 500 600


Limite massique KgMS/h 180 400 600 1100
3
Limite hydraulique m /h 10 30 50 70

Nature de boues Non HP HP


B.A très faible charge 15 à 18% 18 à 22%
Boues primaires 28 à 32 % 32 à 38 %
Boues digérées 17 à 21 % 21 à 30%
Boues agro-alimentaire 12 à 15% 14 à 17%

Avantages et inconvénients

‹ Une centrifugeuse fonctionne en continu, ses


principaux avantages sont:
⇒ Un traitement des boues rapide,
⇒ Le système est bien adapté pour le traitement des
boues graisseuses,
⇒ le dispositif est compact,
⇒ La déshydratation se déroule en enceinte fermée
donc pas de problème d’odeur.

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71
Avantages et inconvénients

‹ Cependant ce système peu répandu présente


des inconvénients:
⇒ Nécessité d’un personnel qualifié pour le faire
fonctionner,
⇒ Appareil cher à l’achat et à l’entretien (abrasion
par le sable, prévoir un dessablage),
⇒ Consommation d’énergie importante,
⇒ Consommation de polymère,
⇒ Dispositif bruyant,

CENTRIDRY

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72
SECHAGE par CENTRIDRY ® : boucle
ouverte
Polymère Cheminée

Boue CENTRIFUGEUSE Laveur de buées


s
Combustibles
Ventilateur
fuel Eau de lavage
gaz Cyclone
biogaz Air chaud

Air Air Vanne écluse

Générateur gaz chauds


Boues sèches

SECHAGE par CENTRIDRY ® : boucle fermée

Polymère
Ventilateur
Laveur de
buées
Boue CENTRIFUGEUSE
s Cyclone
Combustibles
fuel Vanne écluse
gaz
biogaz Air chaud
Eau de
Air Boues sèches lavage
Générateur gaz chauds

Cheminée

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73
Filière de Traitement des boues ( 6)

Déshydratation par filtre presse

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74
Filtre presse - Principe

FILTRES PRESSES

‹ La surface des plaques


⇒généralement limitée à 1,5 m X 1,5 m: sinon
hétérogénéité de la siccité des gâteaux
‹ Le lavage des toiles
⇒lavage sous pression indispensable
⇒grandes installations Î un système
automatique

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75
FILTRES PRESSES
‹ Généralités:
⇒L’épaississeur des gâteaux
» temps de filtration = f (épaisseur des gâteau)²
» épaisseur Î main d’œuvre, temps de débâtissage et de
préparation , mais cycles
» épaisseur Î temps de pressée , temps de
débâtissage et de préparation
» boues d’ERU Î épaisseur de +/- 25 mm à 35 mm
⇒Pression de filtration
» pression de +/- 15 bars (boues urbaine)
» à 7 bars: siccité du gâteau de 3 à 5%

FILTRES PRESSES

‹ Conditionnement minéral des boues


⇒alimentation chlorure ferrique et lait de chaux
⇒débit variable
‹ Conditionnement organique des boues
⇒alimentation en chlorure ferrique et polymère
⇒débit variable

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76
FILTRES PRESSES

⇒dosage proportionnel difficile sur un débit variable.


On est donc amené à:
» transférer un débit de boues constant
» doser sur ce débit constant un débit ajustable de chaux et
FeCl3 dans 2 floculateurs en série
» installer un bac tampon entre la floculation et le pompage
d’alimentation

FILTRES PRESSES
Les performances conditionnement minéral

Concentration Durée de Siccité FeCl3 Ca(OH)2


alimentation filtration (%) pur (%)
(%) (heures) (%)
Boues fraîches 6 1,5 38 4,5 20
mixtes
Boues digérées 4 2 38 4,5 20
mixtes
Boues primaires 8 1 40 3,5 12
fraîches
Boues 6 1,5 à 2h 35 10 30
biologiques
Boues primaires 5 1,5 40 3,5 12
digérées

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77
Grille
Filtre-presse

Page 78
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Page 79
79
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Résultats des essais
conditionnement polymère
Kerbach Mirecourt
Type de boue épaissies épaissies
Conc. boues 25-30 g/l 15-27 g/l
IB 176 ml/g 250 ml/g
MV 70 % 76 %
Durée 1 à 3h/30 à 60’ 2h30/2h
Polym. 9 à 14 kg/T 10 à 14 kg/T
FeCl3 1.8 à 4.5% 1.8 à 4.5%
Siccité 26 à 28% 29 à 31%
Filtrat 200 à 300 mg/l 30 à 120 mg/l

DESHYDRATATION DES BOUES


SUR FILTRE PRESSE
La qualité des boues étant variable, les valeurs réelles pourront s’écarter des moyennes
du tableau suivant
Concentration Durée de Siccité FeCl3 Ca(OH)2
alimentation filtration (%) pur (%)
(%) (heures) (%)
Boues fraîches 6 1,5 38 4,5 20
mixtes

Boues digérées 4 2,0 38 4,5 20


mixtes

Boues primaires 8 1,0 40 3,5 12


fraîches

Boues primaires 5 1,5 40 3,5 12


digérées

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81
Avantages et inconvénients
⇒ Un dispositif fiable
⇒ Une consommation d’énergie la plus faible
⇒ Une siccité supérieure à 30% (35% avec un
conditionnement minéral), les boues sont donc
gerbables et émottables
‹ Par contre elle présente tout de même certains inconvénients:
⇒ Le filtre presse fonctionne par bâchées; c’est donc un
procédé discontinu
⇒ Il est également très encombrant
⇒ Le coût d’investissement est élevé

Filière de traitement des boues en


fonction de la taille de station
F iliè re 200 à 1000 à 5000 à 10000 à 50000 à >
1000 5000 10000 50000 150000 150000
E p a iss iss e m e n t E p a iss iss e u r
F lo tta tio n
D ra in a g e
E p a iss iss e m e n t + S ilo
s to c k a g e
D ra in a g e + s ilo
D é s h y d ra ta tio n F iltre à b a n d e
C e n trifu g e u se
F iltre p re s se
L its d e se c h a g e
S ta b ilis a tio n DAT
A n a é ro b ie
T ra ite m e n t
th e rm iq u e

Page 82
82
Filière de Traitement des boues ( 6’)

LITS DE SECHAGE PLANTES


DE ROSEAUX

Lit de séchage planté - principe


‹ Le procédé est composé d’un massif filtrant constitué de
différentes couches de sable de granulométries différentes qui
reposent sur un radier. Des roseaux de type Phragmites
communis sont plantés sur le massif qu’ils colonisent en
développant un tissu complexe de racines (rhizomes)assimilable
à un réseau de drainage.
‹ Les boues provenant directement du bassin d’aération sont
épandues en surface du lit selon des cycles alternant période de
repos et période d’alimentation.
‹ Lorsqu’une dose de boues est appliquée, les rhizomes vont
favoriser le drainage des percolats, l’élimination de la matière
organique et permettre une stabilisation des boues par
compostage.
‹ La fréquence de curage des lits est généralement de 5 ans.

Page 83
83
Rôle de conductivité hydraulique des racines

Phragmites australis ou Phragm ites comm unis

LITS DE SECHAGE PLANTES DE ROSEAUX


Alimentation boues
Roseaux (Phragmites communis) 150 g MES.m-2.j-1
4 plants / m2 de lit
Plantation de mai à septembre Eh > 150 / 200 mV
Ne supporte pas l'anaérobiose v = 0,8 - 1,2 m/s
Répartiteur
1,5 m Cheminée
de ventilation
BOUE
0,1 m Terre végétale
0,1 m Sable lavé (2 / 4 mm)
0,1 m Gravier (2 / 8 mm)
0,2 m Cailloux (30 / 80 mm)

Evacuation des percolats vers tête de station Drain (1pour 15 m2 de


Percolat : MES < 100 mg.l-1 surface)
Eh > 300 mV
NH4+ + NO3 - < 100 mg.l-1

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Conception et dimensionnement
» La charge maximale admissible est de 150 g MeS/m2/j.
» Station à forte variation de charge estivale, on calculera la
surface nécessaire avec une charge moyenne de 250 g
MeS/m2/j.
» il est nécessaire de prévoir un minimum de trois lits.
» Il faut un minimum de 4 plants de roseau par m2 de lit.
» La surface unitaire maximale d’un lit est de 100 m2 afin
d’avoir une alimentation homogène.
» Les caractéristiques géométriques préconisées sont
hauteur totale maximale = 2 m,
hauteur utile à la mise en service 1,5 m (augmentation de l’épaisseur de
compost d’environ 20 à 30cm par an),
largeur maximale = 5 m maximum (accessibilité pour le curage du lit),
longueur = 20m.

Conception-dimensionnement
» L’alimentation s’effectue en prenant un point d’alimentation pour 25 m2 de
surface unitaire.
» Le diamètre de chaque canalisation d’alimentation est calculé sur la base d’une
vitesse de passage de 0,6 à 1,2 m/s. Ce diamètre est au minimum de 60 mm.
» Il est essentiel d’assurer une alimentation séquentielle (bâchée) pour optimiser la
circulation de l’air (effet de piston).
» Il s’agit de “napper” rapidement la surface du lit en cours d’alimentation pour
permettre aussi l’homogénéité de la répartition.
» Une bâchée correspond à une “hauteur d’eau” comprise entre 5 et 15 cm pour
un temps d’extraction de 10 à 20 minutes.
» Un débit de pompage de 0,15 m3 /h/m2 de lit est satisfaisant. On prévoira
également un système de purge des canaux d’alimentation (gel, fermentations...).
» Les drains sont à disposer sur la largeur des lits à raison d’un drain pour 15 m2.
» Les percolats renvoyés en tête de station ne sont pas septiques et n’apportent pas
de pollution supplémentaire.
» Les coûts d’investissement sont situés entre 1500 et 2200 F/m2. ils comprennent le
génie civil et les équipements.

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Exploitation
‹ Plantation des roseaux
‹ La plantation s’effectue au début du printemps (fin mars à
début mai) pour pouvoir assurer rapidement la colonisation
racinaire (“rhizosphère”). En absolu, on peut planter
jusqu ’en septembre.
‹ Entretien des roseaux
‹ Jusqu’à la repousse (pendant au moins un mois), il est
essentiel de prévoir un arrosage des plants avec de l’eau
traitée une fois par jour afin d’assurer l’humidification du lit.
‹ Ensuite, il convient d’alimenter en boues les lits à une charge
moyenne de 50 g MES/jour/m2 le premier mois, puis à une
charge moyenne de 100 g MES/jour/m2 pendant les deux mois
suivants.
‹ Une suralimentation en boues provoque la mort des roseaux.

Performance attendues
‹ Qualité des boues
‹ En période d’alimentation, a siccité moyenne des
boues dans les lits se situe à des valeurs proches de
10 %. Après mise au repos forcé (plusieurs semaines,
par exemple lors de l’évacuation du compost), la
siccité peut atteindre 25 à 35 %.
‹ Du fait de l’important temps de séjour des boues, on
obtient un abattement de 60 % des MVS. De ce fait
la production de boues après “compostage” sera
réduite d’environ 40 à 45 %.
‹ Qualité des percolats
‹ En terme de flux, ces retours sont négligeables.

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DISPOSITIF DE DESHYDRATATION PAR LITS A
MACROPHYTES
Schoenau (67)

DISPOSITIF DE DESHYDRATATION PAR LITS A


MACROPHYTES
Schoenau (67)

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FILIERES DE TRAITEMENT DES BOUES (7)

LE COMPOSTAGE AEROBIE THERMOPHILE


DES BOUES

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LE COMPOSTAGE AEROBIE DES BOUES

‹ Le compostage est une transformation aérobie thermophile de la


matière organique par des microorganismes, sous conditions
contrôlées et qui conduit à un résidu organique partiellement
stabilisé
‹ MO + Micro organismes + O2 Î CO2 + H2O + Produits
oxydés + chaleur
‹ Apport d’un support carboné
⇒ rapport C/N=25 à 30 Î inférieur à 20 lors de l’épandage
⇒ porosité importante (30 à 40%) pour la circulation de l’air
⇒ rôle d’éponge (rétention de l ’humidité)
⇒ humidité de départ inférieur à 65%

4 phases dans le processus

‹ 1ère phase : mésophile avec dégagement de chaleur


favorisant la croissance bactérienne (38°C) - 7jours
‹ 2ème phase : la population mésophile est remplacée par une
population thermophile jusqu’à 60°C. Au dessus de 65°C, la
dégradation est assurée par une autre flore( bactéries
sporulées), la température monte jusqu’à 75°C. - 7 jours
‹ 3ème phase : l’absence de développement bactérien induit
l’arrêt de l’oxydation et une phase de refroidissement- 7 jours
‹ 4ème phase : la maturation du compost commence, avec
une humidification du produit et donc sa stabilisation.Durée
minimale 1 mois.

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LE TRAITEMENT DES BOUES (7’)

Oxydation par voie humide

Oxydation thermique

Dans la famille de l’oxydation thermique nous trouvons :


† L’incinération ou co-incinération des boues (résidus de
traitement des fumées toxiques + cendres - machefers)
† L’oxydation par voie humide
† Le traitement pyrolytique ou gazéification, combustion
de la matière organique sans oxygène (production de
méthane valorisable )

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Oxydation par voie humide

Les procédés d'OHV sont utilisés pour le traitement d'effluents liquides


toxiques ou de boues de stations de traitement.
L'oxydation est obtenu par un mélange d'eau et d'oxygène (O2/air) porte à
très forte température et sous de très fortes pressions.
Suivant la pression et le degré, l'eau est en état sous-critique ou
supercritique, d'où l'existence de deux type de traitement:
- l'OHV sous-
sous-critique (de 175 a 350°C avec une pression de 2 a 20 Mega
Pascal Mpa ou 20 à 200 bars)
- l'OHV supercritique (de 375 a 600°C avec une pression de 25 a 35 Mpa
ou 250 à 350 bars)

Oxydation par voie humide

La principale caractéristique du procede d'OHV en conditions sous-critiques est


d'oxyder, en phase aqueuse,
- la matière organique contenue dans les effluents,
- dans des gammes de température et de pression relativement correctes.
L'oxydant a longtemps été l'oxygène de l'air.
Cet oxygène provoque un " bouillonnement " dans la phase liquide du réacteur,
d'où le terme d’Oxydation
Oxydation par Voie Humide.
Actuellement, l'air est enrichi jusqu'a 65% en oxygène, ce qui permet de traiter
des effluents plus concentrés en matières organiques, sous des conditions moins
sévères qu'avec l'air.

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Oxydation par voie humide

Les paramètres de l'OHV sous-critique:


Température = 175 - 350°C
Pression = 2 - 20 Mpa ou 20 à 200 bars
Durée de la réaction = 30 - 240 minutes
Applications: boues de STEP (paramètres, 200°C et 2
Mpa),
- destruction du composé initial > 99,9 %
- COT = 80 - 98 % (rendement de destruction)

Oxydation par voie humide

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Oxydation par voie humide

On obtient :
- un résidu minéral : 40à50% de siccité - déchet ultime ou additif dans le béton
- CO2
- retour en tête ( NH3 + PO4 + MO + DCO réfractaire)

Oxydation par voie humide- retour en tête

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Oxydation par voie humide

Oxydation par voie humide

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Oxydation par voie humide ATHOS

OVH ATHOS

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OVH ATHOS
‹ Oxydation dans un autoclave agité :
⇒ Température : 235 et 285°C
⇒Pression : 50 bars
⇒Tsh = 1h
‹ Résultats à 285°C
⇒DCO = 85% avec DCO résiduelle = 10g/l
⇒MVS = 7,5%
⇒N-NH3 = 0,6 g/l

Oxydation par voie humide Minéralis

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Oxydation par voie humide Minéralis

OVH Minéralis
‹ Oxydation dans un autoclave agité :
⇒ Température : 270 et 300°C
⇒Pression : 70 à 100 bars

‹ Résultats
⇒MVS = 3 %

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103
LE TRAITEMENT DES BOUES (7’’)

Séchage solaire

Séchage des boues

Séchage par voie naturelle


- lits de séchage à l’air libre sur des boues liquides, combine
évaporation naturelle et drainage de l’eau libre à travers une couche
filtrante de sables (siccité de 30% sur 3 semaines + impact météo)
- lits de séchage plantés de roseaux à l’air libre sur des boues
liquides, combine drainage et évapotranspiration par les plantes et
minéralisation des boues ‘(siccité de 15à 20% sur 5 ans)
- séchage par rayonnement solaire sur des boues pâteuses, sous
serre et fait appel au phénomène d’évaporation (siccité de 60 à 90%
+ ensoleillement)

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Séchage des boues

Séchage par voie thermique


- il permet l’élimination quasi-totale de
l’eau
- siccité obtenue de l’ordre de 90 à 95%
- boues obtenues sont pulvérulentes ou en
granules

Séchage solaire - principe

- Cette technique consiste à réchauffer de


quelques degrés l’air qui va circuler à travers
ou au-dessus de la boue
- De faibles élévations de température suffisent à
augmenter le pouvoir évaporatoire de cet air

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105
Séchage solaire - principe

On distingue essentiellement trois modes de séchage


solaire:
-Le séchage solaire à l‘air libre: on se contente
simplement d’étendre le produit à sécher au soleil
- Le séchage solaire indirect: l’air est chauffé par un
capteur qui peut être distinct de l’enceinte de séchage.
- Le séchage solaire direct: le produit est placé sous une
couverture transparente (vitre, feuille de plastique).

Séchage solaire- principe

Le séchage solaire indirect

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Séchage solaire- principe

Le séchage solaire direct

Séchage solaire- principe

Les moyens essentiellement utilisés sont :


- écarter les eaux de pluie,
- augmenter le taux d’évaporation par effet de
serre et créer un courant d’air,
- retourner la boue pour libérer l‘eau capillaire
emprisonnée.

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Séchage solaire - principe

‹ Dans les trois systèmes de séchage par rayonnement solaire, la construction de


la serre est constituée d’une enveloppe en feuille plastique transparente ou en
verre. On y mesure constamment les paramètres de fonctionnement qui sont :
- la température et l‘humidité de l’air à l‘intérieur,
- la température et l’humidité de l‘air à l‘extérieur,
- le rayonnement solaire,
- la vitesse du vent.

‹ Cependant, les ventilations et le système de brassage des boues mis en place


différent d’une technique à l‘autre.

Séchage solaire - IST

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Séchage solaire - IST

Séchage solaire - IST

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Séchage solaire - THERMO

Séchage solaire - THERMO

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Séchage solaire - Performances

Système Rathus : évaporation 1,2 à 1,5 t H20/m2.an


Système Thermo : surface de 1,5 à 3 t de MS/m2.an et
consommation électrique (robot +ventilation) : 20 à 30
kwh/t d ’eau évacuée
Système IST : surface de 1 à 2,5t de MS/m2.an et
consommation électrique (rouleau +ventilation) : 10 à
30 kwh/t d ’eau évacuée

LE TRAITEMENT DES BOUES (8)

INCINERATION DES BOUES

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Incinération - principe

‹ L’eau interstitielle, transformée en vapeur, et


les matières organiques transformées en gaz de
combustion, sont rejetées à l’atmosphère.
‹ Les matières minérales, transformées en
cendres, constituent le résidu ultime à mettre en
décharge.

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Incinération - principe
‹ Le processus d’incinération est tributaire de
contraintes sévères sur la plan thermique:

- l’évaporation de l’eau nécessite un apport de chaleur


important

- la combustion des matières organiques, génératrice de


chaleur, nécessite un apport d’oxygène notable sous
forme d’air comburant

- la combustion complète oblige à porter les gaz de


combustion à une température élevée, 850°C, ce qui
nécessite également un apport de chaleur
important.

Incinération - principe
‹ Ainsi, afin de ne pas consommer d’énergie fossile
d’appoint, il est souhaitable d’arriver à un bilan
thermique équilibré,
‹ C’est à dire à ce que la chaleur fournie par la
combustion des matières organiques soit suffisante
pour assurer l’évaporation de l’eau, le réchauffage
de l’air comburant et l’élévation à 850 °C de la
température de la totalité des gaz de combustion.
‹ On dit que l’on est alors en présence de boues
autocombustibles.

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Incinération des boues

Composition chimique de la matière


organiques des boues
La moyenne d’un certain nombre d’analyses sur des
boues de provenance diverse donne comme formule
approchée de la matière volatiles ;

- C : 50 à 60 %
- H2 : 7 à 9 %
- 02 : 25 à 35 %
- N2 : 3 à 7 %

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114
Réaction de combustion
Réaction de combustion

C + O2 ⇒ CO2 + 94 Kcal / mole

H2 + ½ O2 ⇒ H2O + 57,8 Kcal / mole

Le pouvoir calorifique inférieure


‹ le pouvoir calorifique inférieur (PCI) ne comprend pas la chaleur de
vaporisation de l’eau contenue dans les produits de combustion ( on
considère donc que cette eau reste sous forme de vapeur).

‹ chaleur nécessaire pour évaporer l’eau à 100°C : 630 kcal/kg


‹ dont chaleur de vaporisation : 540 kcal/kg

‹ Le PCI moyen des matières organiques des boues urbaines : 4800 à


5800 kcal/kg La valeur de PCI dépendra du % de MV dépendant du
type de boues (primaire, biologiques, digérées...)

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Calcul simplifié du PCI des boues

Exemple : Boues à 28% de siccité avec 70 % de


MV (MO/MS)

- PCI des MV = 5500 kcal/kg


- PCI de la boues = [ % MV x 5500] - [%
H20 x 630 kcal/kg]
- PCI de la boues = [ 0,70 x 0,28 x 5500] -
[0,72 x 630] = 624 kcal/kg

PCI des boues

siccité de la boue PCI en kcal/kg Remarques


20% 240 bilan proche de la neutralité
65 % 1920 pouvoir calorifique moyen des O.M
(2000 kcal/kg)
95 % 3000 considéré comme un véritable
combustible pauvre
(3000 kcal/kg)

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116
Phénomène de combustion
Les phases successives sont les suivantes:

- Echauffement à 100°C
- Vaporisation de l’eau
- Echauffement et distillation de la matière
organique entre 100 & 500°C
- Inflammation des gaz de distillation entre
400 & 700°C
- Fin de réaction à 800-900°C

Apport en air

Air comburant
‹ Air injecté dans le foyer pour apporter la quantité
d’oxygène nécessaire à la réalisation des réactions de
combustion.
Il est en général réchauffé dans un échangeur air/fumée
qui permet de récupérer une part importante de la chaleur
contenue dans le fumée.
Air excès
‹ Surplus d’air comburant, au dessus de la quantité
stoechiométrique, pour assurer une combustion complète
de toutes les particules et une oxydation totale des matières
organiques.

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117
Bilan thermique

‹ Le bilan thermique établit la relation entre la chaleur entrante et la


chaleur sortante.

- Chaleur entrante = PCI de la MO + Fioul + chaleur (air comburant + air en


excès)
- Chaleur sortante = chaleur sensible des gaz de combustion + chaleur
sensible de l’eau contenue dans les boues + pertes thermiques (cendres et four)

‹ Si la chaleur entrante est supérieure à la chaleur sortante, les boues


sont auto-combustibles.
‹ Dans le cas contraire, il faut apporter une quantité de chaleur d’appoint
fournie par un combustible ( fioul, gaz...).

Quels traitements des boues avant incinération

‹ La co-incinération de boues avec les


ordures ménagères peut s’effectuer de deux
façon différentes ;

„soit par mélange d’une boue séchée de 60 à 90% de


siccité avec les déchets ménagers,
„soit par injection directe d’un boue pâteuse dans le
four de l’UIOM

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Incinération - four fluidisé

Incinération-four fluidisé

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LE TRAITEMENT DES BOUES (9)

PERFORMANCES DES
EQUIPEMENTS

LES FILIERES DE TRAITEMENT DES BOUES

Ä Epaississment
Ä Stabilisation
Ä Stockage (1)
Ä Conditionnement
Ä Déshydratation
Ä Stockage (2)
Ä Reprise
Ä Evacuation conformément à la reglementation (2
modes de destination)

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SCHEMA GENERAL DU TRAITEMENT DES BOUES

BOUES BOUES BOUES BOUES DES


PRIMAIRES MIXTES D'AERATION SYSTEMES
PROLONGEE EXTENSIFS

CONCENTRATION

STABILISATION

CONCENTRATION

CONDITIONNEMENT

DESHYDRATATION

COMPOSTAGE STOCKAGE

COMMERCIALISATION REPRISE - EPANDAGE

MISE EN DECHARGE VALORISATION VALORISATION


INCINERATION CONTROLEE COMPOSTAGE AGRICOLE AGRICOLE

Qualité physique des boues en


fonction du traitement
pâteux solide solide
Liquide Liquide épais
thixotrope plastique friable

épaississement
statique

épaississement
dynamique

Filtre à bandes
presseuses

Centrifugeuse

Centrifugeuse
HP

Filtre
presse

Lit de
séchage

apport
de Ca0

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123
Siccité sur boues biologiques
selon les différentes filières
F ilière S iccité
E p aississeu r 2 5 à 3 0 g /l
F lo ttatio n 4 0 à 5 0 g /l
S y stèm e d rain an t 6 ± 1 %
F iltre à b an d e 18 ± 2 %
C en trifu g eu se 20 ± 2 %
F iltre p resse - p o ly m ère 28%
F iltre p resse - m in éral 35 %
L its d e sech ag e 30 à 40%

Filière de traitement des boues en


fonction de la taille de station
F iliè re 200 à 1000 à 5000 à 10000 à 50000 à >
1000 5000 10000 50000 150000 150000
E p a iss iss e m e n t E p a iss iss e u r
F lo tta tio n
D ra in a g e
E p a iss iss e m e n t + S ilo
s to c k a g e
D ra in a g e + s ilo
D é s h y d ra ta tio n F iltre à b a n d e
C e n trifu g e u se
F iltre p re s se
L its d e se c h a g e
S ta b ilis a tio n DAT
A n a é ro b ie
T ra ite m e n t
th e rm iq u e

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124
DESHYDRATATION SUR
FILTRE A BANDE

Les valeurs suivantes sont des valeurs obtenues sur des boues type urbain.

Capacité Siccité Doses de


kg MS/h.m % polymères
kg/t MS
Boues fraîches mixtes 150 20 4

Boues digérées mixtes 150 20 4

Boues primaire fraîches 250 27 2,5

Boues primaires digérées 250 27 2,5

Boues biologiques moy. charge 100 18 5

Boues biologiques aér. prolong. 80-120 16-18 5

Avantages et inconvénients

‹ Les
filtres à bandes sont bien adaptés aux petites et
moyennes installations, leurs avantages sont:
⇒ Un procédé continu et une bonne vision des phases
de la déshydratation (égouttage, essorage, cisaillement,
pressage ultime),
⇒ Une exploitation facile,
⇒ Une robustesse de l’installation,
⇒ Un investissement et une maintenance réduits ainsi
qu’une consommation d’énergie faible.

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125
Avantages et inconvénients
‹ Ce système présente cependant des
inconvénients:
⇒ Les toiles peuvent se colmater
⇒ Nécessité d’une forte consommation d’eaux de
lavage
⇒ Le système est encombrant
⇒ Un dispositif de ventilation est à prévoir en raison
d’une atmosphère humide

‹1 : Tube d’alimentation
‹ 2 : Distributeur
‹ 3 : Bol
‹ 4 : vis convoyeuse

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126
Performances des centrifugeuses

Diamètre du bol mm 300 400 500 600


Limite massique KgMS/h 180 400 600 1100
3
Limite hydraulique m /h 10 30 50 70

Nature de boues Non HP HP


B.A très faible charge 15 à 18% 18 à 22%
Boues primaires 28 à 32 % 32 à 38 %
Boues digérées 17 à 21 % 21 à 30%
Boues agro-alimentaire 12 à 15% 14 à 17%

Avantages et inconvénients

‹ Une centrifugeuse fonctionne en continu, ses


principaux avantages sont:
⇒ Un traitement des boues rapide,
⇒ Le système est bien adapté pour le traitement des
boues graisseuses,
⇒ le dispositif est compact,
⇒ La déshydratation se déroule en enceinte fermée
donc pas de problème d’odeur.

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127
Avantages et inconvénients

‹ Cependant ce système peu répandu présente


des inconvénients:
⇒ Nécessité d’un personnel qualifié pour le faire
fonctionner,
⇒ Appareil cher à l’achat et à l’entretien (abrasion
par le sable, prévoir un dessablage),
⇒ Consommation d’énergie importante,
⇒ Consommation de polymère,
⇒ Dispositif bruyant,

DESHYDRATATION DES BOUES


SUR FILTRE PRESSE
La qualité des boues étant variable, les valeurs réelles pourront s’écarter des moyennes
du tableau suivant
Concentration Durée de Siccité FeCl3 Ca(OH)2
alimentation filtration (%) pur (%)
(%) (heures) (%)
Boues fraîches 6 1,5 38 4,5 20
mixtes

Boues digérées 4 2,0 38 4,5 20


mixtes

Boues primaires 8 1,0 40 3,5 12


fraîches

Boues primaires 5 1,5 40 3,5 12


digérées

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128
Avantages et inconvénients
⇒ Un dispositif fiable
⇒ Une consommation d’énergie la plus faible
⇒ Une siccité supérieure à 30% (35% avec un
conditionnement minéral), les boues sont donc
gerbables et émottables
‹ Par contre elle présente tout de même certains inconvénients:
⇒ Le filtre presse fonctionne par bâchées; c’est donc un
procédé discontinu
⇒ Il est également très encombrant
⇒ Le coût d’investissement est élevé

Typologie des boues


Boue liquide Boue pâteuse Boue solide Boue sèche

Siccité 1 à 10% 10 à 30% 30 à 90% > 90%

Caractéristiques Boue non Boue déshydraté Mise en tas : OK Boue


physiques déshydratée Pelletable Boue gerbable et pulvérulente
Mise en tas faible émottable ou granulée
Convoyage pompage pompage tapis, vis, pompe tapis ou
centrifuge ou volumétrique ou volumétrique système
volumétrique par vis pneumatique

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129
PERFORMANCES
GDE TAMBOUR SAC TASSTER FILTRE CENTRIFUGEUSE LIT DE FILTRE A
D’EGOUTTAGE FILTRANTS U A BANDE SECHAGE PRESSE

SICCITE (%) 7 7à8 faible 10 à 12 14 à 17 16 à 20 35 -

TAUX - - - - 95 98 - -
DE
CAPTURE
(%)
CONSOMMATION DE 6 7à8 - - - - - -
REACTIF
(kg/T de MS)
DIMENSIONNEMENT 80 80 80 600 80 à 100 - - -
(kg de MS/h/m (kg de MS/h/m (kg de MS/h/m (kg de (kg de MS/h/
de largeur de de largeur de de largeur de MS/h) m de largeur de
grille) grille) grille) bande)
CARACTERISTIQUE espace entre maille de 500 à - pression pression exercé vitesse relative : - pression
DES MACHINES barreaux : 600 µm sur boues 2 à 3,5 bars 2 à 20 t/min de 15 bars
500 µm ~ 0,2 bars champs centrifuge : pour les
500 à 300.000 g boues
urbaines

Adéquation entre les techniques de


traitement et différents types de boues
TYPE DE BOUE
physico- primaire mixte biologique biologique biologique tertiaire
chimique après DP sans DP déphosph
épaississement
gravitaire OUI OUI déconseillé NON NON (1) NON OUI
GDE NON NON NON OUI OUI OUI NON
flottation NON NON NON OUI OUI OUI (2)
centrifuge NON NON NON OUI OUI OUI OUI
stabilisation
anaérobie OUI OUI OUI NON (3) NON NON (7) NON (4)
deux phases OUI OUI OUI OUI OUI NON (7) NON (4)
DAT NON NON OUI OUI OUI NON (7) NON (4)
déshydratation
filtre à bandes OUI OUI OUI (5) NON OUI OUI NON (4)
centrifugeuse OUI OUI OUI (6) OUI OUI OUI OUI
centrifugeuse HP OUI OUI OUI (6) OUI OUI OUI OUI
filtre presse OUI OUI OUI NON OUI OUI OUI
lit séchage NON OUI OUI NON OUI NON NON

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Dépense énergétique des filières
d’épaississement

FILIERE ENERGIE
Epaississement gravitaire 1 - 7 kWh/tonne MS

Epaississement gravitaire avec soutirage 12 - 20 kWh/tonne MS


vers
Flottation sans polymère atelier complet 60 - 120 kWh/tonne MS
0,16 – 0,5 kWh / m3
Centrifugation atelier complet sans 200 - 400 kWh/tonne MS
polymère 1,2 – 1,6 kWh / m3
Grille ou tambour de drainage atelier 50 - 80 kWh/tonne MS
complet avec polymère

Dépense énergétique des filières de


déshydratation

FILIERE ENERGIE
Filtre bande atelier complet 120 - 160 kWh/tonne MS
+ chaulage des boues

Centrifugeuse atelier complet 210 - 240 kWh/tonne MS


+ chaulage des boues
Filtre presse atelier complet 65 - 80 kWh/tonne MS
Conditionnement minéral

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TRAITEMENT DES BOUES(10)

APPROCHE ECONOMIQUE

COUT INDICATIF
‹ Incinération
⇒Investissement 60 - 140 F/T MS
⇒Coût d’exploitation 600 - 800 F/T MS
‹ Séchage
⇒4 à 8 millions - tonne H2O évaporée/h
⇒Coût d’exploitation 250 - 500 F/T MS
‹ Décharge
⇒250 - 350 F/T de produit (réception)
⇒Transport - 15 à 40 F/m3 (5 - 10 km)
⇒Stockage - manutention - ( 10 - 15 F/ m3)
⇒Coût d’exploitation 75 - 300 F/T boue
⇒Pour une boue à 35% 300 - 600 T MS/10 (25 km)

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COUTS DE MISE EN DECHARGE
‹ Aspects économique
⇒Selon leurs carctéristiques, les boues seront disposées en site
d’enfouissement de classe I ou de classe II.
⇒Les coût peuvent être estimés aux valeurs suivantes selon la
destination
» Par tonne de produit brut:
classe II : 125 à 250 F
classe I : 300 à 500 F
» Il est possible alors de déterminer les coût maximum et minimum pour la
mise en décharge selo la siccité des boues.
Siccité (%) 20 25 30 35 40
Classe II 1250 1000 835 715 625
maximum
Classe II 625 500 420 360 316
minimum
Classe I 2500 2000 1670 1430 1250
maximum
Classe I 1750 1400 1170 1000 875
m inim um
minimum

DECHARGE
‹ Mise en décharge
⇒ Concerne actullement de l’ordre de 35% des boues résiduaires urbaines
‹ Réglementation
⇒ arrêté du 9.09.1997 : siccité, odeurs, qualité organique,....
‹ Evolution de la filière
⇒ Fermeture des décharges aux boues d’ici 2002.
‹ Contraintes techniques - coût
⇒ Exigences de qualité du produit:
» déshydratation
» stabilisation
» métaux lourds
⇒ $ coût $:
» de 225 à 350 F/t pour un centre de classe II
» de 350 à 500 F/t pour un centre de classe I

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COUT EPANDAGE AGRICOLE
» Aspect économique
une station de 5.000 éq.hab utilisée à 100% de sa charge nominale avec épandage liquide et
une station de 20.000 éq.hab avec épandage de boues pâteuses,
filière: depuis la sortie du concentrateur situé sur la station d’épuration jusqu’aux
interventions de la mission chargée de la valorisation des déchets,
stockage de 6 mois,
boues liquides à 30 g MS/l; boues de filtre à bandes à 17% de MS,
besoin de stockage de boues liquides: 400 F/M3 (amortissement sur 20 ans),
aire de stockage couverte pour les boues pâteuses: 20 à 40 F/éq.hab.,
coût moyen de l’épandage réalisé par les agriculteurs (ADEME,Agences de l’eau, Ministère
de l’Agriculture, 1992),
– - Boues liquides:15 à 70 F/m3
– - Boues pâteuses: 80 à 120 F/ m3 à 17% de MS
– rayon moyen d’épandage: 4 km
S ic c ité 2% 5% 10% 20% 35%
E p a n d a g e seu l
F /T M S 1 0 0 0 -2 0 0 0 400 - 1400 200 - 700 100 - 350 60 - 200
S to c k a g e + r e p r ise
+ ép andage
F /T M S 2000 - 3000 800 - 2000 400 - 1000 200 - 500 100 - 350
V a l e u r a g r o n o m iq u e
( N - P : 3 à 4 F /k g )
F /T M S 80 - 160 80 - 160 80 - 160 80 - 160 50 - 100

FILIERE BOUE
Dépense énergétique des filières d’épaississement

FILIERE ENERGIE
Epaississement statique 1 - 7 kWh/ tonne MS
Epaississement statique 12 - 20 kWh/ tonne MS
avec soutirage épaississeur
Flottation sans polymère 60 - 120 kWh/ tonne MS
atelier complet sans 0,16 - 0,5 kWh/m3
polymère
Centrifugation 200 - 400 kWh/ tonne MS
atelier complet sans 1,2 - 1,6 kWh/M3
polymère
Tampbour de drainage 50 - 80/ tonne MS
atelier complet avec
polymère

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FILIERE BOUE
Dépense énergétique des filières de déshydratation

FILIERE ENERGIE

Filtre bande 120 - 160 kWh / tonne MS


atelier complet+ chaulage des
boues

Centrifugation 210 - 240 kWh / tonne MS


atelier complet avec chaulage
des boues
Filtre presse conditionnement 65 - 80 kWh / tonne MS
minéral
atelier complet

Dépense énergétique des filières de déshydratation

‹ Filtre bande atelier complet


‹ avec chaulage des boues : 120-160 kWh/ tonne
MS
‹ Centrifugeuse atelier complet
‹ avec chaulage des boues : 210-240 kWh/tonne
MS
‹ Filtre presse atelier complet : 65-80 kWh/tonne
MS
‹

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