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TECHNIQUESAAMEMEBRANES

TECHNIQUES MEMEBRANESETETDESSALEMENT
DESSALEMENTDE
DELL’EAU
’EAUDE
DE
MERET
MER ETDES
DESEAUX
EAUXSAUMATRES
SAUMATRES

DESSALEMENT AA L’ONEP
DESSALEMENT L’ONEP :: ETUDE
ETUDE DE
DE CAS
CAS

Par
Mahmoud HAFSI

Formation ONEP - MEDRC


CFTE - du 6 au 10 Juin 2005
Sommaire
• Repérage : état des lieux sur les
ressources

• Pourqoui le dessalement au
maroc ?

• Le dessalement à l ’ONEP état des


lieux

• Optimisation des stations de


déminéralisation/dessalement de
l ’ONEP
Repérage
Etat des lieux sur les ressources en eau
au Maroc
Présentation du contexte
Un pays caractérisé par un climat aride, des ressources
hydriques très limitées et géographiquement
inégalement Reparties.

Développement des ressources non conventionnelles

Optimisation des choix de procédés


• Appropriés
•Faible coût
Ressources hydriques
Ressources Hydriques (réf.2003)

Ressources potentielles en eau


29 milliards m3

Ressources potentielles
en eau de surface Ressources potentielles Ressources potentielles
16 milliards m3 en eau mobilisables en eau souterraines
20 milliards m3 4 milliards m3

Déjà mobilisées
Déjà mobilisées
12 milliards m3
3 milliards m3
Ressources Hydriques

m3/hab/an
4000

3000 1960 : 3500 m3/hab/an


Actuellement : 1000 m3/hab/an
2020 : 490 m3/hab/an
2000

1000
Seuil de stress hydrique
(500 m3/hab/an )
0
1950 1960 1970 1980 1990 2000 2010 2020 2030
POURQUOI LE DESSALEMENT AU
MAROC ?
Ressources non conventionnelles,….l’autre
option d’AEP
Transfert des eaux entre bassins
Réutilisation des eaux
Transport d’eau par camions citerne,
Bateaux citernes, trains citernes
Recharge des nappes
Pluies artificielles
Iceberg
Dessalement
Pourquoi le dessalement au Maroc?

Rareté Des Ressources En eau


particulièrement Au Sud ( taux
de pluviométrie ne dépassant
pas 100 mm/an).
Impossibilité d’envisager le
transfert à partir d’autres
bassins hydrographiques
Coût du dessalement compétitif
par rapport à d’autres moyens
d’AEP (Camions citernes ,
transfert d’eau via de longues
adductions ….).
Disponibilité de la ressource
d’eau de mer.
R EN d’eau
1973, Essais de déminéralisation (dessalement
Expérience ONEP
saumâtre) ont été effectués au Laboratoire
e Central de l’ONEP ;
p par
En 1976, mise en service d’unité de déminéralisation
électrodialyse d’une eau saumâtre d’une
3
capacité de production de 75 m /j Tarfaya
é 1983
r En 1977, une unité de distillation par compression
a potable
3
mécanique de vapeur, produisant 250 m /j d’eau
à partir de l’eau de mer, a été réalisée au
niveau de la ville de Boujdour.
g En 1983, mise en service d’une unité de 1995

e d’osmose inverse de 120 m /j pour AEP de


déminéralisation opérant avec le procédé
3

Tarfaya. 2001
(1)
En 1986, mise en service d’unité de
déminéralisation opérant avec le procédé
d’osmose inverse pour l’AEP de la ville de
Smara dont la capacité de production est 330
m3/j ;
1994
R Expérience ONEP
En 1995, mise en service de deux unités de dessalement d’eau de mer par osmose
e inverse au niveau de Laâyoune (7 000 m3/j) et Boujdour (800 m3/j) ;

p En 2001, mise en service de la nouvelle unité de déminéralisation par osmose inverse


de 860 m3/j à Trafaya;

é En 2003, mise en service d’une unité de déminéralisation de TanTan d’une capacité


de production de 3500 m3/j.
r En 2005, Extension de 6.500 m3/j de la station de dessalement de Laayoune
a En 2005, Nouvelle station de dessalement de Boujdour de 24000 m3/j de capacité de
g production.

e
(2)
RStations pour abris pécheurs Expérience ONEP

e Nouvelle extension de la station dessalement de


p Laâyoune pour un débit supplémentaire de 13
500 m3/j à partir de 2006. Achèvement des
é études fin 2005 ;
r Dessalement d’eau de mer à partir de l’an 2010
a m3/j) destiné pour la ville de TanTan ;
pour un débit d’environ 50 l/s ( soit 4 320

g Dessalement d’eau de mer à partir de l’an 2018


e pour un débit d’environ 500 l/s (soit 43 200
m3/j destiné pour la ville d’Agadir.
(3)
Types de membranes utilisées par l’ONEP

Type de Débit en l/s


Station membranes Par type de Total
membranes
STATION DE Dupont B10 60
DESSALEMENT DE
LAAYOUNE Toyobo Hollosep 20
HB9155EI 150
Hydraunautics 70
SWC3
ANCIENNE STATION DE Dupont B10 13 13
DESSALEMENT DE
BOJDOUR
NOUVELLE STATION Filmtec Ft-30 30 30
DE DESSALEMENT DE SWHR-380
BOJDOUR
STATION DE Filmtec 10 10
DEMINERALISATION BW30 LE440
DE TARFAYA
STATION DE Filmtec 20 20
DEMINERALISATION BW30 LE440
DE TANTAN
Spécificités des eaux à traiter
Station de dessalement de Laayoune
Date de Prélèvement 24/11/97 Entrée Produit

TEMPÉRATURE DE L'AIR °C 23 22
CONDUCTIVITÉ AU LABORATOIRE µS/cm 43700 901
TURBIDITÉ AU LABORATOIRE NTU 0.18 0.09
RÉSIDU SEC À 105 °C mg/L 38400 527
SODIUM NA+ mg/L 10000 150
CALCIUM CA++ mg/L 520 3.25
FER TOTAL AU LABORATOIRE mg/L 0.50 0.10
MANGANÈSE TOTAL AU LABORATOIRE mg/L 0.11 0.02
ZINC ZN++ mg/L 0.08 0.01
CUIVRE CU++ mg/L 0.08 0.00
ALUMINIUM AL mg/L 1.1 0.09
CHLORURE CL- mg/L 19500 277
SULFATE SO4-- mg/L 2190 4.1
OXYDABILITÉ À CHAUD 13 MN (ACIDE) mg O2/L 18 0.80
SILICATE SIO3-- mg/L 12 0.2
BARIUM BA mg/L 0.11 0.0060
Date de Prélèvement 09/04/2004
POTENTIEL RÉDOX mV -56 -29 -56
TEMPÉRATURE DE L'EAU °C 39 38,5 39

AKHEFNIR F1040/120 PH AU LABORATOIRE 7,64


CONDUCTIVITÉ SUR TERRAIN À 20°C µS/cm 26800 24300 24400
TURBIDITÉ SUR TERRAIN NTU 1,5 0,34 0,38
RÉSIDU SEC À 105 °C mg/L 15700 15600
SODIUM NA+ mg/L 4080 4890
CALCIUM CA++ mg/L 517 536 536
MAGNESIUM MG++ 130
FER DISSOUS AU LABORATOIRE mg/L 0,5 0,42 0,45
MANGANÈSE TOTAL AU LABORATOIRE mg/L 0,04 0,08 0,05
FLUORURE F- mg/L 0,79 0,75 0,81
TH AU LABORATOIRE méq/L 36,6
TAC AU LABORATOIRE méq/L 3,7
OXYDABILITÉ À CHAUD 13 MN (ACIDE) mg O2/L 58 0 0
PH D'ÉQUILIBRE 7,24 7,01
OXYGÈNE DISSOUS mg O2/L 0 0 0
SILICATE SIO3-- mg/L 21 22 23
BARIUM BA mg/L 0,033 0,022
AMMONIUM LD mg/L 13,2 13,1 13,3
CHLORURES LD mg/L 8170 7460 7460
SULFATE SO4-- AUTOMATIQUE mg/L 2030 2190 2260
Centre Z’KARAT (Forage 1150/120) (24/12/03)

Conductivité (µS/cm) 35000


pH 7,24
Fer (mg/l) >2,5
Turbidité (NTU) 42,4
Ammonium (mg/l) 6,034
Silicates (mg/l) 28,46
Oxygène (mgO2/l) 0,00
Oxydabilité (mg/l) >12
Le dessalement doit être précédé d’une :
• Déferrisation (Biologique ou physicochimique)*
• D’une élimination de l’ammonium
• Réduction de la matière organique ? et de l’hydrogène sulfuré ?
Optimisation des stations de dessalement
de l’ONEP
Fonctionnement des stations

Alimentation en Phase de Vers


égout
eau de mer pré traitement

Osmoseurs

eau traitée vers Post


la ville Traitement
Microscope électronique Microscope optique Visib
polymem
Ions Molécules Macromolécules Micro particules M

0,001 0,01 0,1 1,0 10


Angström (Echelle log.) 1 10 100 1000 104 105

Masse molaire approx. 100. 200. 1000. 10 000. 20 000. 100 000. 500 000.

Sels en Noir de Colorants de peinture Giardia Cyst C


solution carbone h

Endotoxines Levures
Pyrogènes

Ions Colorants Virus Bactéries


Taille métalliques synth.

relative des Fumée de cigarette Poussière de charbon

éléments Gélatine Globule


Rouge
Sanguin
Silice colloïdale Bleu Indigo Pollen

Emulsions de latex

Farine

Osmose Inverse Ultrafiltration Filtration particulair


Procédé de Electrodialy Sable, Tamis
séparation se
Nano
Microfiltration
filtration
Maîtrise du prétraitement
Identification du prétraitement
phase 1

6 Station de déminéralisation de Filtre à sable


Smara : 3303/j, TDS=10 g/l, Microfiltre
Osmoseurs

6 Station de déminéralisation de
Tarfaya : 75m3/j, TDS=7 g/l
Chlore + Acide + HMPS
+ Charbon actif
6 Station de déminéralisation de
Tarfaya 120m3/j , TDS=7 g/l,

Distribuée par camions citernes


Phase 1

Enseignements

L’Hexamétaphosphate de sodium (HMPS) constitue une


source de nutriments pour le bactéries ce qui amplifiait le
Biofouling.

Le charbon actif constitue un Bioréacteur très propice pour


une prolifération bactérienne.

À l’usure le charbon actif relargue des fines pouvant


atteindre les membranes.

Aucun savoir–faire sur le post-traitement des eaux


osmosées
Identification du rôle du prétraitement chimique

ª Injection de chlore : préchloration à la demande en chlore de


l’eau brute (2 à 4 mg/l).
ª Acidification (H2S04) : optimiser le pH de coagulation.
ª Injection de chlorure ferrique : coagulation sur filtre.
ª Acidification (H2S04) : abaisser le pH à 6,9 pour prévenir la
précipitation des carbonates de calcium.
ª Injection du séquestrant : inhiber l’incrustation des sels de
sulfates et d’oxydes métalliques.
ª Injection de bisulfite de sodium (SBS) : déchlorer l’eau (2 à 3
mg/l pour neutraliser les 0,5 mg/l de chlolre résiduel).
Objectifs du prétraitement

ª Réduire l’activité biologique en amont


des membranes
ª Éliminer les colloïdes et particules
(oxydes de fer , ...)
ª Eviter l’encrassement des membranes
ª Contrôler le développement des micro-
organismes
ª Eviter la dégradation des membranes
Mise en service de la station
Entrée station de dessalement de Laayoune
Date 08/11/1995 15/04/1996 24/11/1997
heure 12 h 15 16 h 45 15 h 30
N° de prélèvement 8491/95 3309/96 8936/97
T° de l'eau °C 22,5 21,5 22
T°de l'air °C 25 19 26
pH 7,14 6,99 7,13
Germes totaux à 37° /100ml >200 4 0
Germes totaux à 22° /100ml >200 49 0
Coliformes Totaux /100ml 3 0 0
Coliformes Fécaux /100ml 2 0 0
Stréptocoques fécaux /100ml 0 0 0
Clostridium /100ml 0 0 0
Oxygène dissous (mgO2/l) 2,4 6,4 3,2
Oxydabilité mgO2/l 1,3 2,9 18
Turbidité (NTU) 0,31 1,1 0,26
Conductivité (µS/cm) 44000 47100 45300
Résidu sec (mg/l) 35400 35000 38400
Ammonium mg/l 0,81 1,22 0
Sodium mg/l 10000 8700 10000
Potassium mg/l 510 4280 569
Calcium mg/l 525 400 520
Fer mg/l 0,42 0,31 0,5
Mise en service de la station
Sortie station de dessalement de Laayoune
Date 08/11/1995 08/11/1995 13/03/1997 24/11/1997
T° EAU °C 24,5 19,0 23,0 23
T° AIR °C 25,0 25,0 26,0 24
Chlore résiduel libre (mg/l) -- -- -- 0,6
pH sur terrain 6,13 5,62 8,80 7,07
pH au Labo 8,20 7,80 7,88 6,09
Germes totaux à 37° (Nbre/100ml) 90 90 0 0
Germes totaux à 22° (Nbre/100ml) >200 >200 0 0
Coliformes totaux (Nbre/100ml) <30 30 0 0
Coliformes fécaux (Nbre/100ml) 0 0 0 0
Stréptocoques fecaux (Nbre/100ml) 0 0 0 0
Turbidité sur terrain (NTU) 0,11 0,12 0,32 0,5
Turbidité au Labo (NTU) 0,98 0,52 0,41 0,09
Conductivité Terrain (µS/cm) 351 386 1070 933
Conductivité au Labo (µS/cm) 470 424 940 901
Résidu Sec (mg/l) 324 277 490 527
Oxygène dissous (mgO2/l) 4,0 4,8 4,3 8,0
Oxydabilité (mgO2/l) 0,50 0,43 0,52 0,8
Ammonium (mg/l) 0,000 0,000 0,027 0,0
Sodium (mg/l) 78 80 210 150
Potassium (mg/l) 3,66 3,63 6,90 13
Calcium (mg/l) 21,6 3,40 5,60 3,25
Fer Total (mg/l) 0,01 0,10 0,04 0,1
STATION DE DESSALEMENT DE L’EAU DE MER DE LA VILLE LAAYOUNE
FILTRES A SABLE MICRO-FILTRES
CHLORE POMPE B.P
CHLORE RESERVOIR EAU SEQUESTRANT METABISULFITE
ACIDE ACIDE
MER DE 1.500 m3 COAGULANT
SULFURIQUE SULFURIQUE

FORAGES DE L’EAU DE
MER

SDI
BACS DE MOUILLAGE

OSMOSEURS GROUPES H.P

RESERVOIR
TRAITEE DE 1.500
CHLORE
m3
SOUDE
LIQUIDE

EAU POTABLE VERS LAAYOUNE

STATION DE REJET

REJET VERS LA MER


STATION DE DESSALEMENT DE L’EAU DE MER DE LA VILLE DE BOUJDOUR
FILTRES A SABLE

CHLORE METABISULFITE
ACIDE
SULFURIQUE COAGULANT
SEQUESTRANT
µfiltres & groupes
haute pression
PUITS DE L’EAU
DE MER

SDI

RESERVOIRS 2 x 365 m3 OSMOSEURS


TOUR DE BAC DE MOUILLAGE
DEGAZAGE
CHLORE
CARBONATE DE
SODIUM

RESERVOIR SURELEVE 500 m3

VERS RESEAU REJET VERS LA MER


STATION DE DEMINERALISATION DE L’EAU SAUMATRE DE LA VILLE DE
TARFAYA
FILTRES A SABLE
POMPE B.P
CHLORE
MICRO-FILTRES
SEQUESTRANT
METABISULFITE
RESERVOIR ACIDE
D’EAU FILTREE SULFURIQUE

Puits d’eau
saumâtre

SDI

CHAUX

CHLORE OSMOSEURS
BAC DE
MOUILLAGE

GROUPES H.P

BAC DE
REMINERALISATION
RESERVOIR SURELEVE 200 m3

VERS RESEAU REJET VERS LA MER


STATION DE DEMINERALISATION DE L’EAU SAUMATRE DE LA VILLE DE TANTAN
Réservoir d’eau CHLORE ACIDE FILTRES A SABLE
brute POMPE B.P
SULFURIQUE

Réservoir d’eau brute


au sein de la station
Puits d’eau saumâtre
Réservoir de mise
en charge

SEQUESTRANT
Reminéralisation avec l’eau
saumâtre (50%)
OSMOSEURS
Réservoir de distribution

METABISULFITE
BAC DE
MOUILLAGE

CHLORE

GROUPES MICRO-FILTRES
H.P

Réservoir de
mélange

REJET
Vers la seconde
ligne

VERS RESEAU
Optimisation des stations de dessalement/déminéralisation par
Osmose inverse

« ….On a pas droit à l’erreur, mais on a droit à


l’expérience». Le manager

Quels indicateurs de l’optimisation ?


• Débit
• Conductivité
• Perte de charge

Démarche d’optimisation

Observations
Investigations
Identification des causes
Actions
Analyse des résultats
1. Qualité de l’eau brute (Boujdour)
• Observations
ƒ Variation notable de la conductivité d’eau brute à l’entrée de la
station de dessalement de Boujdour
• Investigation
ƒ Prélèvements des échantillons aux niveaux des puits d’eau de
mer et mesure de la conductivité
• Causes
ƒ Proximité de point de rejet de la station aux puits de prise de
l’eau de mer
• Actions
ƒ Éloignement du point de rejet de la zone de pompage d’eau de
mer
• Résultats
ƒ La conductivité à l’entrée de la station de Boujdour est très peu
variable
2. Élimination de la coagulation (Laâyoune et Boujdour)

• Observations
ƒ La turbidité de l’eau brute à l’entrée des deux stations est très
faible (< 2 NTU)
ƒ Le taux admissible de fer par rapport au taux d’oxygène dissous
à l’alimentation des modules est presque atteint
• Actions
ƒ la coagulation par le chlorure ferrique a été abandonnée dés le
début d’exploitation des deux stations
• Résultats
ƒ Aucun incident n’a été observé ni sur les
performances des deux stations en générale ni sur les
filtres à sable en particulier.
3. By-passer les filtres à sable (Laâyoune)

• Observations
ƒ Turbidité de l’eau de mer inférieur à 2 NTU
ƒ L’indice de colmatage inférieur à 1
• Actions
ƒ By-passer les filtres à sable et suivi du comportement
de la chaîne ce production en aval (µfiltres,
membranes..)
• Résultats
ƒ Fréquence de changement des des poches (cas de Laayoune)
ou cartouches (cas de Boujdour) plus élevée (de 3 mois à 3
semaines)
ƒ Risque de détérioration des poches des micro-filtres de Laayoune
par une augmentation de perte de charge brusque
ƒ Travaux supplémentaires pour les exploitants
• Décision
ƒ Remise en service des filtres à sable
3. Élimination de l’apport de fer et d’oxygène (Laâyoune et Boujdour)

• Observations
ƒ Nettoyages mensuels des membranes
ƒ Taux de fer élevé
• Investigations
ƒ Visuelle de la chaîne en aval des prise d’eau de mer
• Causes
ƒ La corrosion des pièces (les conduites en acier, les papillons des
vannes………etc.)
ƒ Aération d’eau brute à la station de Laayoune au niveau du déversoir du
réservoir.
• Actions
ƒ Utilisation d’un nouveau séquestrant (Flocon 260 ou Hyperspers 200 AF)
ƒ Un remplacement des pièces corrodées
ƒ Prolongement l’alimentation du réservoir d’eau brute a un niveau au-
dessous de la surface libre
• Résultats
ƒ Réduction taux d’oxygène et de fer
4. Réduction de l’activité biologique (Laâyoune et Boujdour)

• Observations
ƒ Nettoyage mensuel des membranes
ƒ Performances des nettoyages à l’acide citrique et au détergent
insatisfaisantes
• Investigations
ƒ Inspection visuelle des installations
ƒ Présence des films bactérien dans tous la chaîne de production
• Actions
ƒ Désinfection en amont des membranes l’hypochlorite de soude
ƒ Nettoyage flash à l’hypochlorite de soude les membranes
ƒ Désinfection en aval des membranes au formaldéhyde
ƒ La pré-chloration en continue a un taux de 6 ppm.
ƒ Après concertation, la désinfection totale des deux stations a été
instaurée une fois par an
• Résultats
ƒ Chute de la perte de charge des lignes de 6 bars à 3 bars
ƒ Qualité d’eau produite intact
Encrassement organique

Symptômes

Des pertes de charge importantes


Réduction du régime turbulent de passage et fixation des
colloides
Le membranes en acétate de cellulose peuvent s’en trouvés
irreversiblement endommagées

Causes

Activité microbiologique importante dans l ’eau


d ’alimentation
Prétraitement inefficace
Fonctionnement intermittent du système
Programme de nettoyage inadapté
Encrassement Microbiologique
Biofouling vu au microscope à balayage électronique
ENCRASSEMENT MINERAL

Symptômes
GENERE DES PERTES DE CHARGE
REDUIT LE DEBIT TURBULENT DANS L ’ESPACE D ’ALIMENTATION
PEUT AFFECTER LE TAUX DE REJET SUR UNE MEMBRANE
COMPOSITE ET REDUIRE LE DEBIT
AU COURS DU NETTOYAGE L ’ENLEVEMENT DES DEPOTS PEUT
PROVOQUER UNE ABRASION DE LA MEMBRANE

CAUSES

Alcalinité trop importante


Dureté et teneurs en oxydes métalliques élevées
Recyclage trop important
Défaillance du système de dosage
Mauvaise définition du traitement chimique
Précipitations minérales vue sous microscope à balayage
électronique
INHIBITION DE
L’ENCRASSEMENT
• EFFET SEQUESTRANT
Correspond à la formation d’un complexe
soluble par exemple de calcium
+
Effet d’adsorption sur les germes de nucléation
avec blocage de la cristallisation
Effet non prépondérant car quantités
substoechiométriques
EFFET SEQUESTRANT DU
POLYMERE
Le polymère forme des complexes solubles avec les contaminants
tels que mentionné ci-dessous. Ces complexes seront ensuite éliminés
du système.

complexe soluble contaminant /


polymère
O O
O O

O O
O O
M = Ca, Mg, Fe, SiO2
DISTORSION CRISTALLINE
Le polymère est adsorbé sur la surface au début du stade de cristallisation.
Par effet de répulsion polaire il empêche ou ralentit la formation du
réseau cristallin.

O
-
O

-
O

-
O

-
formation du réseau cristallin distorsion du réseau
cristallin
FORMATION DU RESEAU
CRISTALLIN SANS POLYMERE
INHIBITION DU RESEAU
CRISTALLIN AVEC POLYMERE
• DISPERSION

Les précipitations amorphes ne peuvent


pas s’agglomérer en raison de la
répulsion de charge due au polymère.
DISPERSION
Le polymère s'adsorbe sur les micro particules. Les charges négatives
du polymère évitent l'agglomération des particules et leur accrochage
sur la membrane.

dispersion des
micro particules en particules en présence
suspension de polymère

O-
O -

-
O
O -

O -
- O - O

-
O

O -
O

-
O -
O

-
-

O -
O

O -
O
O -
-O O -
-
O O -
- O
O -
O -
agglomération
des particules pas d'agglomération
ACTIONS DES DISPERSANTS

• INHIBITION (1)
– Séquestration
– Adsorption sur germes de nucléation
– Blocage / Ralentissement de la croissance cristalline

• DISPERSION (2)
– Ralentissement croissance cristalline
– Distorsion cristalline
– Dispersion des particules

(1) Phosphonates
(2) Polymère (PA)
HYPERSPERSE AF/MDC/MSI
• EFFET COMBINE DE SEQUESTRANTS/DISPERSANTS CONTRE
LES SELS

– De base calcium (sulfate, carbonate, fluorure, …)


– De base Ba et St (sulfates)
– De base fer, magnésium, aluminium
– De base silice + silice colloïdale

• DISPERSENT LES COLLOIDES SUSCEPTIBLES D ’ENCRASSER


LES MEMBRANES

• AGREES PAR LES FABRICANTS DE MEMBRANES


5. Instabilité de la qualité d’eau produite (Boujdour)

• Observations
ƒ Évolution rapide la conductivité au bout d’une dizaine de jours
(valeurs limite 1200 µS/cm)
ƒ Fréquence de traitement des membranes élevée
ƒ Surconsommation des réactifs du traitement

• Investigations
ƒ L’analyse de l’eau brute n’a rien révélé de différent par rapport
celle de Laayoune
ƒ Comportement similaires observé dans des installations de
même type au Moyen Orient
ƒ Interchangeabilité des modules entre les deux stations
ƒ Permutation des modules des deux étages de la station de
Boujdour
• Actions
ƒ Injection en continue de 25 ppm de méta bisulfite
ƒ Injection en continue de 25 ppm de méta bisulfite
ƒ Arrêt quotidien et rinçage des membranes pendant une heure
ƒ Nettoyage à l’acide citrique avant chaque traitement (PTB et
PTA)
ƒ Les concentrations et le mode opératoire du PTAB et PTA ont
été modifié
ƒ Régulation du pH du pré traitement à 6

• Résultats
ƒ Amélioration de la qualité d’eau produite
ƒ Optimisation du pH du pré traitement à 6,5 en gardant les
mêmes performances
Évolution de la conductivité des eaux produites par les trois
trains au niveau de la station de dessalement de Boujdour.
(Période : 01/04/98 - 30/05/98)

PT-A INJECTION
2000 PT-B INJECTION
1800
PT-B INJECTION
1600
CONDUCTIVITY(µs/cm)

1400 NaHOCl

1200
1000
800
600
400
PT-B INJECTION
200
0
/4

/4

/4

/5
/5

/5
4

5
1/

8/

6/
15

22

29

13

20

27
line1 line2 line3 DATE
Effet de l’abaissement de pH de l’eau prétraitée sur la perte de
charge et la conductivité de l’eau produite.

(pH*100)-Conductivité(µS/cm)

1200 450

Perte de charge(0,01Bars)
1100
400
1000
350
900

800 300

700
250
600
200
500

400 150

300
100
200
50
100

0 0
99 99 99 99 99 99 99 99 99 99 99 99 99 99
/ 19 / 19 / 19 / 19 / 19 / 19 / 19 04/ 04/ 04/ 04/ 04/ 04/ 04/
4 4 4 4 4 4 4 / / / / / / /
/0 /0 /0 /0 /0 /0 /0 14 16 18 20 22 25 27 Date
01 03 05 07 08 09 12
pH*0,01 CDVtr1 AP(0,01Bars)
Effet de l'injection en continu de 25 ppm de SBS
sur la conductivité de l'eau produite en fonction du temps.

1600
Conductivité (µS/cm)

1400
1200
1000
800
600
400
200
0
0

200

400

600

800

1000

1200

1400

1600

1800

2000

2200

2400

2600

2800

3000

3200

3400

3600

3800

4000
Heures d'exploitation
Effet de l'injection en continu de 15 ppm de SBS
sur la conductivité de l'eau produite en fonction du temps.

1400
Conductivié (µS/cm )

1200

1000

800

600

400

200

0
0 200 400 600 800 1000 1200 1400 1600 1800 2000 2200 2400 2600 2800 3000 3200 3400
Heures d'exploitation
Effet de l'injection choc de 600 ppm du SBS durant 30 minutes par
jours sur la conductivité des eaux produites,

1 200

1 000

800

600

400

200

0
0 500 1000 1500
Heur es d ' exp l o i t at i o n
Financial effect of different modification brought at
treatment level (DH/m3 of produced water).

Reagents Initial 25 15 Shock injection


2–3 ppm ppm ppm 600 ppm /30m n/d

Sodium 0.09 1.09 0.65 0.6


bisulfite

PT-A and 0.13 0.025 0.058 0.025


PT-B
treatment

Total 0.22 1.12 0.71 0.63


Caractérisation du PT-B utilisé au niveau des stations de
dessalement de Laayoune et Boujdour

14

12

10

8
pH

0
0 2 4 6 8 10 12
NaOH (m g/l)
Effets de l’injection du bisulfite de sodium (SBS) sur le pH et le
potentiel redox. (Tests laboratoire sur eau distillée)

8,1 250
200

R e d o x (m V )
8
150
pH

7,9
100
7,8 50
7,7 0
1 2 3 4
SBS (ppm)
pH Redox (mV)
8. Colmatage biologique (TanTan)
• la station de déminéralisation de Tan Tan a été mise en
service en juillet 2003
• la capacité de production est 1700 m3/j d’eau
déminéralisée

Caractéristique d’eau brute


ƒ TDS est de l’ordre de 3300 ppm
ƒ Une qualité bactériologique satisfaisante
ƒ SDI = 0,3 – 0,4
ƒ Une teneur en substance organique très faible sur la
base de test d’oxydabilité (<3 ppm).

Configuration : serie-rejet
• Observations
ƒ La fréquence élevée de nettoyage chimique jusqu’à
deux fois par mois
ƒ La perte de charge a atteint 3.25 bars après un mois.
ƒ Le nettoyage chimique adopté a été inefficace inefficient.
• Investigations
ƒ Analyse de l’évolution de la perte de charge
ƒ Analyse chimique et biologique de l’eau
Pressure drop/1ststge (bars)
27

2
2,2
2,4
2,6
2,8
3
3,2
3,4
/0
8 /2 Pressure drop (Bars)
0 03
28

0,5
1,5
2,5
3,5

0
1
2
3
/0
8 /2
0 03
29
/0
7/
8
8
/2
0 03
30
/0
8
9/
8
/2
0 03
31
/0
8 /2
11
0
/8
03
01
/0
9 /2
0
13

Date
03
/8

1er étage
02
/0
9 /2
0
15
/8 03
03
/0
9 /2
0

2éme étage
03
17
/8
04
/0
9 /2
19 0 03
05
/8
/0
9 /2
21 0 03
/8

Date
0,5
0,7
0,9
1,1
1,3
1,5

23
/8
Presure drop/2ndstge (bars)
25
/8

27
/8

29
/8

31
/8

2/
9
Evolution de la perte de charge au niveau
des membranes (Line 1, période 08-09/2003)

4/
9

6/
9
Identifictaion du type de colmatage
Analyses

6 Une croissance exponentielle de la perte de charge (de


l’ordre de 62 %.)
6 La croissance de la perte de charge en second étage est
moins importante
6 L’inspection interne des équipements en amont des
membranes a confirmé la présence de biofilm

6 Les données sur la qualité d’eau brute a montré


l’absence des bactéries hétérotrophes (analyse aérobies
- anaérobies à 37°C + 1 °C et à 22 °C + 1°C) et une
faible oxydabilité (<3 ppm).
6 L’analyse du biofilm a révélé une abondance des
germes hétérotrophes Pseudomonas sp et une absence
des bactéries ferreuses.
Identifictaion du type de colmatage
Actions

6 Application d’une désinfection choc à 3 ppm à partir


du point d’injection se trouvant à 50 km en amont de
la station.
6 Application d’une préchloration continue avec un taux
de 0.6 ppm, qui est supérieure à la demande réelle en
chlore de l’eau brute.
Un résiduel de 0,4 ppm après 17 H de temps de contact

6 Une amélioration très limitée en terme de durée de


croissance de la perte de charge.

6 L’origine du désordre en aval du point de


neutralisation du chlore.
6 Déplacement du point de neutralisation du chlore en
aval des microfiltres
Evolution de la perte de charge au niveau
des membranes (Line 1, periode 08-09/2003)

3,5

2,5

1,5

0,5

0
7/ 14 21 28 4/ 11 18 25 2/ 9/
8 /8 /8 /8 9 /9 /9 /9 10 10

DATE
Station de TANTAN : Point d’injection de SBS
Réservoir d’eau CHLORE ACIDE FILTRES A SABLE
brute POMPE B.P
SULFURIQUE

Réservoir d’eau brute


au sein de la station
Puits d’eau saumâtre
Réservoir de mise
en charge

SEQUESTRANT
Reminéralisation avec l’eau
saumâtre (50%)
OSMOSEURS
Réservoir de distribution

METABISULFITE
BAC DE
MOUILLAGE

CHLORE

GROUPES MICRO-FILTRES
H.P

Réservoir de
mélange

REJET
Vers la seconde
ligne

VERS RESEAU
Station de TANTAN : Modification du point d’injection de SBS
Réservoir d’eau CHLORE ACIDE FILTRES A SABLE
brute POMPE B.P
SULFURIQUE

Réservoir d’eau brute


au sein de la station
Puits d’eau saumâtre
Réservoir de mise
en charge

SEQUESTRANT
Reminéralisation avec l’eau
saumâtre (50%)
OSMOSEURS
Réservoir de distribution
BAC DE
MOUILLAGE

CHLORE

GROUPES MICRO-FILTRES
H.P

Réservoir de
mélange METABISULFITE

REJET
Vers la seconde
ligne

VERS RESEAU
Evolution de la perte de charge au niveau des Microfiltres
(Line 1 et 2 , periode 12/2003)

P r e s s u r e d r o p (b a r ) Displacement of SBS injection point


1,2
1
0,8
0,6
0,4
0,2
0
10H00 22H00 10H0022H00 10H00 22H0010H00 22H0010H00 22H00 10H0022H00 10H00 22H00

3/12 4/12 5/12 6/12 7/12 8/12 9/12


Date SKID I SKID II
Evolution of the organic carbon in pretreated water
- Analysis -

Point de Total Organic Carbon ppm


prélèvement
*Before the ** After the modification of
modification of the the injection point.
injection point

Raw water 0.4 0.89

Filtered water (SF) 0.3 1.33

Filtered water (µF) 0.5 (+25%) 0.75 (-16 %)

Produced water 0.49

Produced water 0.54


Conclusion
Le choix du point d’injection du SBS pour neutraliser le
chlore résiduel est très important dans le processus de
l’apparition de biofilm.
L’injection de SBS en amont des microfiltres à la station
de déminéralisation de TANTAN a favorisé une grande
activité biologique dans les microfiltres qui jouait le rôle
d’un bioréacteur .
La conséquence directe de choix de point d’injection en
amont des filtre à sable est le colmatage bactérien.

L’optimisation du prétaitement de la station de


déminéralisation de TanTan consiste à l’abondant de la
prechloration et la déchloration en continue.
Agressivité

Corrosivité

Équilibre calco-carbonique
Repérage
En novembre 1995, deux stations de dessalement ont
été mise en place :
ª La station de dessalement de LAAYOUNE (SDL) située
à 25 km de la ville de LAAYOUNE avec une capacité de
production est de 7000 m3/j. L'eau issue de cette
station transite par un réservoir de 4000 m3 situé à 9
km de la station et qui reçoit également les eaux des
puits de la nappe de FOUM EL OUED. La conduite de
liaison est en béton précontraint de diamètre 500 mm.

ª La station de dessalement de BOUJDOUR (SDB)


située dans la ville et ayant une capacité de production
de 800 m3/j. Une conduite en PVC assure la desserte
de la ville en eau produite au niveau de cette station.
STATION
STA TION D E D ESS
ESSAALEM
LEM ENT D E L’EAU DE M ER D E LA VILLE LA AYO

R ESERVOIR FILTR ES A SABLE MICRO-FILTRE


C HL O RE EAU MER DE
C HL O RE POMPE B.P S EQ U ES TRA NT MET AB IS U L
AC ID E AC ID E
1.500 m 3
C O AG U L ANT
S U LFU RIQ U E S U L FU RIQ U E

FOR AGES D’EAU


DE M ER

BACS DE MOUILLAGE

OSMOSEUR S GR OUPES H.

RESER VOIR
T R AIT EE DE C HL O RE
1.500 m 3 S O U DE
LIQ U ID E

EAU POT ABLE VER S


LAAYOUN E

ST AT ION DE R EJET

R EJET VER S LA M ER
STATION DE DESSALEMENT DE BOUJDOUR

FILTRES A SABLE
CHLORE METABISULFITE
ACIDE
SULFURIQUE COAGULANT
SEQUESTRANT
µfiltres & groupes
haute pression
PUITS D’EAU DE
MER

SDI

RESERVOIRS 2 x 365 m3 OSMOSEURS


TOUR DE BAC DE MOUILLAGE
DEGAZAGE
CHLORE
CARBONATE DE
SODIUM

RESERVOIR SURELEVE 500 m3

REJET VERS LA MER


VERS RESEAU
-I - EQUIPEMENTS METALLIQUES ET CORROSION

ªEu égard aux conditions sévères d’exploitation


dans les stations de dessalement, marquées
notamment par un environnement très corrosif, le
choix des matériaux des équipements
métalliques est particulièrement rigoureux. Ce
choix s’étale entre l’Inox 316 L au niveau des
colonnes montantes des puits et forages jusqu’au
super Duplex au niveau des Pompes Hautes
Pression.
ªMalgré ces dispositions, plusieurs cas de
corrosion ont été recensés depuis la mise en
service des stations de dessalement
Crépine et pompe immergée dans les forages d’eau de mer (SDL)
Manchons de l’arbre de la pompe à axe vertical
(Inox 316 L forage côtier SDL)
Colonne montante (Inox 316 L puit côtier SDB )
Pompe (Forage côtier de la SDL)
Roue de la pompe basse pression (Bronze marin)
Environnement corrosif dans le puits côtier (SDB)
Entrée bâche eau traitée (SDB)
- II -
Osmose inverse et agressivité/corrosion
des eaux produites
PERFORMANCES DES MEMBRANES
Taux de rejet (% d’élimination)

Paramètre Type de membranes


Acétate de PolyAmide
Cellulose
Na+ 85-99 96-99
Cl- 85-99 96-99
Ca++ 90-99+ 98-99+
Mg++ 90-99+ 98-99+
SO4-- 90-99+ 98-99+
HCO3- 90-99 98-99+
SIO3- 80-90 97-99
TDS 85-99 98
GAZ 0 0
PERFORMANCES D’ABATTEMENT DES SELS PRESENTS DAN
L’EAU DE MER PAR OSMOSE INVERSE
Station de Dessalement de Laayoune

Eau Brute Eau traitée


TURBIDITÉ AU LABORATOIRE NTU 0.24 0,16
PH D'ÉQUILIBRE 6,95 7,07
RÉSIDU SEC À 105 °C mg/L 38200 309
SODIUM NA+ mg/L 10000 120
POTASSIUM K+ mg/L 385 5.16
CALCIUM Ca++ mg/L 504 4.00
FER mg/L 0.31 0.02
MANGANÈSE mg/L 0.06 0.00
CHLORURES Cl- mg/L 27300 174
SULFATE SO4-- mg/L 2840 10.2
TH méq/L 143 0.48
TA méq/L 0.00 0.00
TAC méq/L 3.00 0.70
OXYDABILITÉ À CHAUD 13 MN (ACIDE) mg O2/L 18 0.48
PH D'ÉQUILIBRE 7.07 9.05
TAC À L'ÉQUILIBRE méq/L 3.00 0.90
CARACTERISTIQUES DE L’EAU PRODUITE AU
NIVEAU DES STATIONS DE DESSALEMENT

Le calcul de l’Index de Saturation de


Langelier (LSI), de l’Index de Stabilité
de Ryznar (RSI) et de l’Index
d’Agressivité et de l’indice de saturation
selon le programme LPL indiquent que
l’eau produite par les deux stations est
très agressive et corrosive.
DESORDRES LIES A LA QUALITE DES EAUX OSMOSEES

ª Corrosion de certains équipements métalliques au


sein des stations de dessalement de Laayoune et
des pièces spéciales de l’adduction. Au niveau de
Boujdour cette corrosion a affecté même le réseau
de la ville. Phénomène particulièrement observé
lorsque les soutirages sont espacés dans le temps.

ª Agressivité : au niveau de l’adduction en béton


précontraint reliant la SDL au réservoir de FEO:
variation des paramètres pH, TAC, Calcium
DESORDRES LIES A LA QUALITE DES EAUX
OSMOSEES : Agressivité

ªPour le cas de la station de dessalement de Laayoune, une élévation


rapide et importante du pH qui passe de 8-8,5 en sortie d’usine à
environ 9 ou plus à l’entrée du réservoir 400 m3 situé à environ 9
Km de la station de dessalement .

ªAu niveau de Boujdour, la desserte de la ville étant assurée à partir


de la station de dessalement, via une adduction en PVC, le problème
d’agressivité de l’eau n’a pas été soulevé. A noter qu’un appoint,
dans la ville, de cette eau osmosée, avec de l’eau saumâtre est
effectué avant sa distribution.
EVOLUTION DES EAUX OSMOSEES AU COURS DU TRANSPORT
DANS UNE ADDUCTION EN BETON PRECONTRAINT

Paramètres Sortie 2 km 2 km de 9 km de
SDL de SDL SDL SDL

PH 8,05 8,78 8,86 8,85

TAC en méq/l 1 1 0,9 0,9


Ca2+ en mg/l 2,4 2,4 2,8 2,8
indice de
saturation -0,94
( essai au marbre ) -0,26 -0,22 -0,22
INTERPRETATION DE L’IMPACT DE L’EAU PRODUITE SUR
LES OUVRAGES

ª L’eau mise en contact avec les conduites en béton précontraint,


attaque le matériau en dissolvant la chaux libre qu’il contient.
Cette dissolution conduit à une élévation du pH. La dissolution
de la chaux libre du béton conduit à une augmentation de la
porosité superficielle du matériau qui entretient la réaction entre
l’eau et le ciment. Ainsi le matériau se dégrade rapidement et la
perte progressive du liant entraîne à terme, une diminution de
sa résistance mécanique.

ª Le mélange des eaux issues de la station de dessalement au


réservoir carrefour (4000 m3) ramène l’eau à son équilibre
calco-carbonique. Toutefois, le problème reste posé pour le
tronçon important de conduite en béton précontraint entre la
station et le réservoir carrefour
INTERPRETATION DE L’IMPACT DE L’EAU PRODUITE SUR
LES OUVRAGES

Paramètre Sortie station Sortie carrefour


(4000m3 mélange)
PH 7,12 8,24
TAC méq/l 0,8 1,6
Indice Saturation 0,002 1,08
(selon le LPL)

Type d’eau Très agressive Très peu calcifiant

Indice de Larsen 28,7 7,2


(IL)
(très corrosive)
ANALYSE DE L’ORIGINE DU DESORDRE
(étude de cas)
ª Le prétraitement appliqué en amont des membranes a pour objectif principal de
parer aux risques de précipitations de sels de sulfates et de carbonates à la surface
des membrane et ce à travers l’injection respectivement de séquestrant et d’acide
sulfurique. L’injection d’acide se traduit par la production de CO2, qui n’est pas
retenu par les membranes :
H2SO4 + HCO3- Æ H2O + CO2
La concentration du CO2 dans le perméat reste de l’ordre de 20 à 30 mg/l,
ª Les ions divalents, dont le calcium, le Magnésium et les sulfates sont très fortement
retenus (rendement d’élimination de 99 %) de sorte que la concentration en calcium
de l’eau osmosée est très faible, de l’ordre de 6 mg/l.
ª Les ions bicarbonates, monovalents, sont relativement moins bien retenus
(rendement de 90 à 95 %) de sorte que leurs concentrations sont abaissés à une
valeur comprise entre 0,2 et 0,4 méq/l. valeurs dépendant du pH de l’eau filtrée
acidifiée.

ª Le pH du perméat set de l’ordre de 6,0 à 6,3.

ª L’indice de Larson Ila = ([Cl-] + [SO4]) / [HCO3-] dépasse 10 et peut atteindre 50 (pour
une eau peu corrosive Ila < 0,5)
….Autrement dit

Le post-traitement qui qui consiste en :


ƒ ajout de la soude caustique au niveau de
Laayoune
ƒ dégazage et injection de carbonate de
sodium à Boujdour

Ne permet pas de rétablir l’équilibre


calco-carbonique des eaux osmosées
RETABLISSEMENT DE L ’EQUILIBRE CALCO-
CARBONIQUE DES EAUX OSMOSEES

Les eaux reminéralisées doivent être à l’équilibre calco-


carbonique avec :
¾Teneur en calcium (THCa) > 8 °F
¾Teneur en bicarbonate (TAC) > 8 °F
¾pH : 8,2 – 8,5
¾Saturation en Ca CO3
» +1 < Ts < +1,5 (LPL)
Ou
»0 < Is < +0,1 à + 0,2 (Essai au marbre)
REMINERALISATION A LA CHAUX

La technique de re-minéralisation par injection d'eau de chaux met en oeuvre la


réaction chimique suivante :
2 CO2 + Ca(OH)2 Ca(HCO3-)2

Résultats : augmentation du Ca++ et du TAC dans les eaux traitées (Pour


augmenter le TAC d'un degré français, il faut ajouter à l’eau 8,8 g de CO2 et 7,4 g de
Ca ( OH )2 ). Afin d'augmenter le TAC de 8°F, la quantité totale de CO2 à neutraliser
doit être de
CO2, 100% (g/m3) = 8,8 ( g/m3 ) x 8 = 70,4 g/m3.

Cette quantité de CO2 n'étant normalement pas disponible selon le prétraitement


adopté initialement dans la station de Laâyoune, il sera procédé à un renforcement de
l’acidification pour générer la quantité de CO2 libre nécessaire à la réaction avec la
chaux. La quantité de chaux à mettre en oeuvre pour la neutralisation du CO2 a été
calculée selon :

Ca(OH)2, 100 % (g/m3) = 7,4 ( g/m3 ) x 8 = 59,2 g/m3.


REMINERALISATION SUR CARBONATE DE CALCIUM

la technique de re-minéralisation sur calcaire ( CaCO3) mis en oeuvre la réaction chimique


suivante :
CO2 + CaCO3 + H20 Ca(HCO3)2
Résultats :
•Pour augmenter le TAC d'un degré français, il faut ajouter de 4,4 g de CO2 et 10 g de
CaCO3 à neutraliser. La quantité de carbonate de calcium consommée sera donc
proportionnelle au débit d’eau osmosée.
•Afin d’augmenter le TAC de 8°F, la quantité totale de CO2 à neutraliser a été calculée
selon :
CO2, 100% (g/m3) = 4,4 (g/m3) X 8 = 35 g/m3.

•La quantité de carbonate de calcium à mettre en oeuvre pour la neutralisation du CO2 sera
donc :
CaCO3 100 % = 10 X 8 = 80 g/m3

NB: l’utilisation de carbonate de calcium pur ne permet pas de dépasser l’équilibre


calcocarbonique qui est la limite de solubilité du CaCO3 et de rendre l’eau calcifiante. Il
faudra donc veiller à utiliser un calcaire magnésien (calcaire dolomitique) de rapport Mg/Ca
au moins égal à 20 % – 30%.
CONCLUSIONS

ª Pour remédier au problèmes de corrosions au


niveau des stations de dessalement :
9 Suppression des précurseurs de corrosion par aération
différentielle (stagnation des eaux, obstacles…).
9 Substitution par des matériaux mieux adaptés.

ª Pour remédier au problèmes de d’agressivité des


eaux produites : la reminéralisation par la chaux a
été adoptée. Elle est déjà opérationnelle au de la
station de déminéralisation de Tarfaya et sera mise
en place avec l’extension des stations de
dessalement de Laayoune et de Boujdour.

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