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Le traitement des effluents de la raffinerie

Le traitement des effluents se fait dans :


Unité 1800.
Cette station des années 80 a pour objet le traitement des effluents
provenant des zones de P2.
Caractéristiques des effluents :
 Effluents bruts :
Ils proviennent des égouts suivants :
Egout N°25 : eaux claires
Ce sont les eaux de pluie provenant des toitures, des routes, et également de
la vidange des eaux de pluie des cuves de rétention des réservoirs.
Egout N°26 : eaux huileuse ou chargées
Ce sont les eaux de pluie huileuses, provenant des aires pavées des unités
de procédés, stations de pompage et réseau de tuyauteries.
Ce sont également les eaux provenant des vidanges des équipements, cuves
ou réservoirs, à l’exception toutefois des vidanges qui pourraient contenir une
trés petite quantité d’huile, mais ayant une teneur importante en sels minéraux,
qui seront orientées vers l’égout 28.
Ce sont également les eaux des vidanges dans l’égout 25. (Eau claire).
Egout N° 27 : eaux de procédés
Ce sont les eaux condensées polluées provenant :
 Du stripage des condensats acides (D.S.V) ;
 Du stripage du furfural (désaromatisation des huiles de base) ;
 Du stripage Mèthyl-èthyl-cètone et du Toluène.
Elles ont une faible minéralisation mais une haute teneur en pollution
organique.
Egout N° 28: eaux à forte salinité
Ce sont les eaux provenant :
 Des purges de déconcentration du circuit de refroidissement ;
 Des purges de déconcentration des chaudières ;
 Des effluents de régénération de l'unité de déminéralisation ;
 Des saumures de l'évaporateur SB1601 (zone 19).
La station est dotée d'un système de traitement auxiliaire ou traitement
biologique. Cette unité comprend :
 Des réseaux d'alimentation sélectifs (eaux claires, eaux fortement
chargées, eaux chimiques…) ;
 Un réseau autonome pour les eaux fortement salées ;
 Un bassin de collecte des effluents liquides BA1805 ;
 Deux bassins de récupération des eaux pluviales BA1804 (A/B) ;
 Deux bassins déssableurs/ dégraisseurs BA1801 et BA1802 ;
 Un poste de relevage avec une vis sans fin ou d'Archimède ;
 Deux bassins munis de déshuileurs BA1807 (A/B) ;
 Un bassin de coagulation/floculation BA1806 ;
 Un bac de flottation pour la récupération des traces d'huiles résiduaires et
la formation des boues floquées TK1801 ;
 Un grand bassin BA1809 ou bassin biologique alimenté par milieu
bactérien et nutriments pour l'élimination de la pollution hydrocarbonée ;
 Un bac épaississeur de boues TK1803 ;
 Un clarificateur BA1810 d'eau destinée au recyclage après passage dans
des filtres F6101 (A/B).

Caractéristiques des effluents


Egout Débit Principale Origine Concentration
N° m3 /h pollution

25 1300 maxi -aucune Zone


0 min -hydrocarbure par propre
accident

26 Saison sèche - hydrocarbure Zones 500 ppm maxi


15 maxi -Furfural pavées traces
5 mini -Méthy-éthylcétone procédé traces
27 Cas l/ : -hydrocarbure Strippage 56 kg/h
14,3 normal -H2S "sours traces
-NH3 condensats" traces
-Phénol traces

+Cas 2 / : -furfural Strippage 500 ppm


-Na2 CO3 "Furfural" 800 ppm
-Acide naphténique. traces

+Cas 3/ : -méthy-éthyl-cétone Strippage 500 ppm


2 mini -Toluène "MEK" traces
6,6 maxi

28 Cas 1/ : -forte salinité Purge 500 ppm


55 maxi -produits Circuit de traces
conditionnement du refroidissement
circuit de
refroidissement

+Cas 2/ : -forte salinité Effluent


35 maxi de
20 normal déminéralisation

+Cas 3:/ -forte salinité Purge


1,5 maxi -produits
chaudières
conditionnement eau
de chaudières.

 Effluents traités :
Les effluents rejetés par la raffinerie doivent répondre aux normes de rejet
en mer méditerranée.

Normes de rejet en mer méditerranée


(Journal officiel de la république algérienne N°26)

Paramètres Normes

PH 5,5 à 8,5
DBO5 30 mg/l
DCO 120mg/l

MES 30mg/l

PHENOL 0,5mg/l

AZOTE TOTAL 20mg/l

PLOMB 1mg/l

CHROME Cr6+ 0,1 mg/l

HYDROCARBURES 10mg/l

Débit de traitement de l'installation : 83 m3/h


Principe des traitements des effluents pour rejet :
Pour obtenir des effluents traités répandant aux normes de rejet, il est
effectué sur les effluents bruts les traitements suivants :
Sur égout 25 et 26 : dessablage et dégraissage
Sur égout 27 : dégazage
Sur mélange égout 26 et 27 :
 pré déshuilage
 coagulation -floculation
 flottation
 épuration biologique
Sur les boues issues de l’épuration biologique :
 épaississement
Sur mélange boues flottation, boues épaissies :
 déshydratation sur lit de séchage
 Dessablage - Dégraissage :
Le dessablage a pour but d`extraire des effluents bruts, les graviers, sables
et particules minérales, de façon à éviter les dépôts dans les canaux et conduites,
à protéger les pompes et autres appareils contre l'abrasion et à éviter de
surcharger les stades de traitement suivants. Le dégraissage a pour but d'extraire
des graisses figées de façon à éviter leur entraînement dans les ouvrages de
traitement.
Le dégraissage est effectué en combinaison avec le dessablage par
tranquillisation d'une fraction de la surface liquide d'un déssableur aéré avec
reprise des graisses et écumés par déversement.

 Refroidissement Et Dégazage :
Les effluents sont refroidis dans l'aéro-réfrigérant E1801 puis dans
l'échangeur à eau E.1802.
Le dégazage est une opération qui consiste à mettre en contact intime l'eau
et l'air. Il a pour but :
D'éliminer les gaz dissous y compris les traces éventuelles d'hydrocarbures
léger, de façon à localiser le risque d'inflammation.

 Pré déshuilage : (Bassins API)


Les effluents bruts peuvent contenir des quantités variables d'hydrocarbures
présents à l'état libre, en solubilité de partage ou en émulsion plus ou moins
importante (de l'ordre de 500 à 1000 mg/ 1).
Le prédéshuilage permet par opération gravitaire sans adjonction de
réactifs de réduire la teneur en hydrocarbures à l'état libre ou en solubilité de
partage.
Le déshuilage final est obtenu par coagulation et floculation.

 Coagulation - Floculation:
Les eaux contiennent des particules en suspension colloïdales ou pseudo-
colloïdales, très fines, qu'il est nécessaire d'agglutiner en un floc volumineux
afin d'assurer leur flottation. Les colloïdes possèdent des charges électriques à
l'interface qui empêchent les particules voisines de se rapprocher.
L'action s'effectue en deux stades :
 La coagulation, qui permet de décharger les colloïdes afin de donner
naissance à un précipité ;
 La floculation qui a pour but d'accroître le volume et la cohésion du
floc formé par la coagulation.
A - Coagulation :
On utilise un polymère organique du type polyélectrolyte cationique.
- La dose à utiliser dépend de la nature de l'eau à traiter.
- Elle est établie à la mise en service de l'installation par essais de
laboratoire.
- plus une eau est chargée de matière colloïdales et surtout de matières
végétales, plus il faudra de réactifs pour la clarifier.
B - Floculation :
Elle est favorisée par un brassage mécanique homogène et lent qui
augmente les chances de rencontre des particules colloïdales déchargées
susceptibles de se rencontrer, sans casser le floc.
 La flottation :
La flottation est un procédé de séparation des matières en suspension dans
l’eau, utilisant la densité apparente plus faible de ces matières et conduisant à
leur rassemblement et à leur collecte à la surface libre.
La flottation est provoquée par la fixation de microbulles d’air aux
particules à éliminer, leur donnant ainsi une masse volumique moyenne
inférieure à celle de l’eau.

 Epuration biologique :
C’est l’utilisation d’êtres vivants pour consommer la pollution organique
des effluents.
Les matières organiques passent de la forme dissoute ou colloïdale à la
forme solide qui permet de les extraire des eaux usées par décantation .Ce sont
les bactéries qui servent d’intermédiaire pour cette transformation.
Le procédé consiste à provoquer le développement d’un floc bactérien
(boues activées) dans un bassin d’aération alimenté en effluent prétraité.
Dans ce bassin, le mélange eau brut + floc (liqueur mixte) est brassé pour
maintenir les boues en suspension et apporter l’oxygène nécessaire à la
prolifération bactérienne.
Pour un bon développement du floc bactérien, le substrat doit être équilibré,
c'est-à-dire contenir les éléments de la nature vivante, en particulier azote et
phosphore assimilables.
Une injection d’azote (sous forme d’urée).
Une injection de phosphore (sous forme d’acide phosphorique) est
effectuée à l’entrée du bassin d’aération à l’arrivée de l’effluent à traiter.

 Epaississement des boues :


Les corps polluants et leurs produits de transformation, retirés de la phase
liquide au cours du traitement de l’eau en flottation, épuration biologique ou
décarbonatation, se trouvent rassemblés dans des suspensions plus ou moins
concentrées dénommées : « boues ».
Toutes ces boues constituent un déchet extrêmement liquide.
Elles nécessitent un traitement final avant de pouvoir être rejetées dans le
milieu naturel.
Le traitement final consiste en une déshydratation plus ou moins poussée,
permettant d’obtenir un déchet résiduel au minimum pelletable.
L’épaississement, par décantation naturelle, des suspensions boueuses
provenant directement des appareils de traitement de l’eau, permet
l’amélioration de la production du dispositif de déshydratation.
Les suspensions boueuses sont introduites dans une capacité (épaississeur)
oû le temps de séjour est élevé, de façon à provoquer le tassement sur elles-
mêmes des boues, dont l’évacuation se fait par le fond, tandis que le liquide
interstitiel est évacué par le haut.
Les dimensions de l’épaississeur permettent d’envisager d’obtenir :
- boues flottation ……………………………………… 30 à 40
g/l
- boues épuration biologique ………………………….. 25 à 30
g/l
- boues décarbonatation …………………………….. 150 à 200
g/l
 Déshydratation (par lits de séchage) :
L’essorage des boues par filtration, consiste en un simple drainage sur lits
de sable.
Dans un premier temps, il ya départ de l’eau libérée de la suspension
boueuse jusqu’à une teneur en eau de 80% environ.
Dans un deuxième temps, il ya départ de l’eau liée jusqu’à obtenir une
siccité de 65% (max. 50%) en matières en suspension selon la durée du séjour,
les conditions climatiques et les caractéristique de la boue.

Principe des traitements des effluents en vue de leur recyclage :


Pour obtenir des effluents traités aptes au recyclage, il est effectué les
traitements complémentaires suivants :
 Coagulation directe avant filtration ;
 Filtration sur sable ;
 Décantation des eaux de lavage de la filtration.
 Coagulation directe :
Les effluents à la sortie du clarificateur de l’épuration biologique
contiennent une certaine quantité de matières en suspension et colloïdales (MES
inférieur à 30mg/l).
Il est donc pratiqué une coagulation, sur filtres à sable, qui permet de
décharger les colloïdales, afin de donner naissance à un précipité.
Cette coagulation permet également de grossir les particules des matières
en suspension dans l’eau à traiter.
On utilise ici, un sel métallique, le chlorure ferrique donnant naissance à un
hydroxyde. L’hydroxyde ferrique permettant le rassemblement des particules
contenues dans l’eau.
Le chlorure ferrique est injecté dans la tuyauterie d’eau clarifiée alimentant
les filtres.
 Filtration sur sable :
La filtration a pour but de retenir les particules en suspension dans l’eau,
soit que ces particules existent dans l’eau brute, soit qu’elles aient été formées
par une coagulation préalable.
La rétention des matières solides contenues dans l’eau provoque une
obstruction progressive des interstices existant entre les éléments constitutifs de
la matière filtrante.
Ce phénomène est désigné sous le nom de « colmatage de filtre ».
A mesure que ce colmatage se produit, les pertes de charge subies par le
courant d’eau traversant les filtres s’accroissent. La rapidité du colmatage
dépend :
- De la nature des eaux traitées, elle est d’autant plus rapide que les eaux
sont plus chargées ;
- Du débit par unité de surface filtrante ou vitesse de filtration, elle s’accroît
avec cette vitesse ;
- De la granulométrie de la matière filtrante, elle est d’autant plus rapide
que la granulométrie est plus faible.
 Décantation des eaux de lavage des filtres :
La décantation a pour but de permettre le dépôt des particules en
suspension dans l’eau, sous l’influence de la pesanteur, afin d’améliorer la
qualité de l’eau.
Ces particules existent dans l’eau à décanter et sont rassemblées en flocons
plus gros (et donc plus lourds) par l’adjonction de réactifs chimiques lors de la
floculation.

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