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1
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BULLETIN DE L'ASSOCIATION DES CHIMISTES
6
MERCREDI 13 JUILLET
ORDRE DU JOUR :
1° Discours de M. le Président ;
2º Exposé financier, par M. TARDIEU , Trésorier ;
ECLANCHER
3° Rapport sur les comptes et sur la situation financière , par M. A.
;
3º bis. Fixation de la ville et de la date de l'Assemblée générale de pro
vince en 1893 ;
4° Présentation de nouveaux Membres ;
5º Discussion et vote sur la proposition du Syndicat central des Chi
mistes et Essayeurs de France, relative à son affiliation à l'Association des
Chimistes de sucrerie et de distillerie ;
4 Assemblée générale .
5 k. 40 alcool.
45 20 acide carbonique.
3 40 glycérine.
0 65 acide succinique.
1 30 cellulose, matière grasse, etc.
405 k. 65
BANQUET
Par A. VIVIEN.
C'est donc une très mauvaise pratique que d'avoir des bassins de
décantation organisés tels qu'ils le sont actuellement, où toutes les
eaux cheminent au travers les mémes bassins depuis le commence
ment jusqu'à la fin de la fabrication .
L'eau en sort dans des conditions d'autant plus mauvaises qu'elle
a un plus long parcours de bassins à traverser et que le premier bassin
est en fonction depuis plus longtemps .
Ces bases étant posées, voici les conditions qu'il faut réaliser sui
vant nous pour avoir une épuration satisfaisante des eaux de sucrerie
8 A. VIVIEN. - Épuration des eaux usiniaires .
Cube 90
D
с
E
B
-15
Pente 0,020par mètre
1.50-
---
Vanne
Vue
.
indépendants
et
isolés
bassins
de
série
d'une
plan
en
10 A. AULARD . -- Quelques considérations sur la raffiinose .
Quelques considérations
moment qu'on pèse un poids connu dans un volume exact et que les
opérations subséquentes aient toujours lieu en volume certain . Car,
sachez-le bien, quel que soit le degré de dilution d'un produit renfer
mant de la saccharose et de la raffinose , qu'il contienne 5 , 10,
13 gr. 024, 15 , 20, 26 gr . 048 , ou 30 gr . de sucre raffinosé par 100 cc .
les résultats , polarisations droite et gauche , seront toujours propor
tionnellement les mêmes , comme ils resteront semblables, si vous em
ployez pour l'inversion 5 , 10 et même 15 cc . de HCl mes analyses vous
le démontreront plus loin.
Je persiste à croire , comme dans ma première communication ,
que les accessoires et manipulations diverses jouent un rôle prépon
dérant dans les analyses de ce genre et je redis aujourd'hui ce que je
disais alors : la méthode est pratique 1 et certaine, mais encore faut- il
savoir s'en servir et être certain , absolument certain de sa verrerie
graduée , de son saccharimètre et de soi -même.
―
Au tertio , Messieurs , j'ai amplement répondu l'an dernier et
j'ai eu la satisfaction de voir confirmer mes résultats par M. le Dr Herz .
feld, le savant directeur du laboratoire central des fabricants de sucre
allemands . D'après la traduction trop écourtée qu'en a donnée notre
sympathique secrétaire général M. Sachs , dans notre Bulletin de
mars 1892 , M. Herzfeld n'a jamais pu constater des quantités appré
ciables de raffinose dans les sucres provenant du travail direct des
betteraves ; c'est à peine s'il en constate parfois de petites quantités
dans les produits provenant de l'élution , de la séparation , ou de l'osmose
combiné avec le travail des betteraves , rarement plus de 0,33 , équiva
lant à une diminution de 0,60 de saccharose.
A ce point de ma communication se placent les essais nouveaux
que j'ai entrepris pour faire mieux connaître la raffinose et ce
qu'elle devient dans les produits de la raffinerie, sucraterie et distil
lerie. Si ce corps existait en quantité appréciable dans les sucres livrés
à la raffinerie , on devrait le retrouver en quantité notable dans la mé
lasse de ces usines et c'est ce qui n'est pas . Par suite de la transfor.
mation de la distillerie de grain de MM . Van Volsem frères en distil
lerie de mélasse , j'ai pu poursuivre mes recherches favorites sur les
arrière-produits des raffineries belges ; vous trouverez ces quinze
analyses au tableau I annexé .
considérable, ce qui n'existe plus qu'à l'état de souvenir dans les raffi
neries françaises .
Je n'ai pas à donner de conseils à MM . les raffineurs , mais s'ils
ne perdaient pas bénévolement tant de sucre, peut-être ne cherche
raient-ils pas à créer des coefficients nouveaux , et en tous cas , ils en
retireraient profit.
Il est donc acquis , bien acquis pour répondre aux quarto de la
lettre de l'honorable M. E. Meeus, président de l'Association des
Fabricants de sucre , que la Raffinose ne peut être affligée d'aucun
coefficient, pour la bonne raison qu'elle n'existe pas dans les sucres
livrés à la raffinerie et qu'elle ne saurait y exister, à de très rares
exceptions près ; exceptions dues aux procédés techniques . Si ce pro
duit n'existe pas ou peu en raffinerie , je ne puis en dire autant en
sucraterie .
En effet, les nombreuses analyses que vous trouverez au tableau II
annexé vous prouveront que certaines masses cuites 3° jets de sépara
tion directe en renferment jusqu'à 24,797 p . 100 de saccharose.
Vous ne serez plus surpris de la présence de cette énorme quantité
de raffinose dans les produits de la sucraterie de Genappe , lorsque
vous saurez que depuis 1884 on n'y a jamais liquidé de mélasse et
qu'on en a travaillé durant ces huit années , plus de vingt millions de
kilogrammes !
De ce que les produits de séparation directe renferment une forte
quantité de C18H32016, s'en suit-il que les masses cuites du travail com
binė , betteraves de saccharate tribasique (séparation Steffen) en ren
ferment autant ? Les analyses D du tableau II vous répondront pour
moi et vous diront, « non vu qu'une masse cuite 1er jet provenant
d'un travail avec 15 p . 100 de mélasse fraîche n'on accuse que 1,155
et les 2 jets 2,655.
La proportion de raffinose est excessivement variable à Genappe ,
suivant qu'on sépare des mélasses déjà séparées ou des mélasses pures
provenant des sucreries de Hal ou de Marche . Vous remarquerez la
progression croissante de raffinose dans les analyses des produits de la
séparation directe . Après l'obtention de trois jets de sucre , sucres raffi
nosés, (voir analyses tableau II ) , il reste encore 90.000 kilogrammes
de masse cuite 4° jet de la composition de B , tableau B.
La composition de ce produit pourrait faire croire qu'il est incris
tallisable et cependant il n'en est rien . Les bacs d'empli sont remplis
de sucre et nous nous proposons de les recuire en 5º et même 6º jets
pour obtenir finalement un égoût de 6º jet à 20-22 p . 100 de raffinose et
35 p. 100 de saccharose comme j'en ai déjà obtenu l'an dernier . La dé
duction scientifique à tirer d'un produit semblable est considérable et
dès aujourd'hui je crois pouvoir conclure , contrairement en cela à ce
14 A. AULARD . - Quelques considérations sur la raffinose.
Saccharose 29,480
Raffinose 15,145
Sels . 9,400
Matières organiques · 25,810
Eau . • • 20,165
Saccharose . 36,45
Sels ... • 11,62
Matières organiques. • 31,91
Eau .. 20,02
SACCHAROSE
INTERVERTI
TABLEAU I
RAFFINOSE
TOTALE
MATIÈRES
CHAUX
.organiques
alcalinité
combinée
ACIDITÉ
ou
SELS
EAU
.
· DATES
DESIGNATION
des essais .
1891
19 Juin ..... A 50.40 1.80 0.00 10.00 21.70 16.10 Acide . 08053
Trés
15 Octobre .... C 43.50 8.90 0.00 7.20 16.80 23.60 acide. 0.161
.250.000
mélasse
20 Octobre ..... D 48.40 2.90 0.85 11.60 22.80 13.45 Acide. 0.087
Très
de
24 Octobre .... E 53.45 3.40 1.16 8.00 23.19 10.80 acide . 0.081
Très
6 Novembre ... F 46.20 4.80 0.70 9.80 22 70 15.80 acide . 0.075
Très
8 Novembre ... G 48.70 3.50 0.00 10.15 21.65 16,03 acide. 0.09
Très
2 Décembre ... H 50.10 2.40 0.85 9.70 22.55 14.40 acide. 0.060
Très
-
19 Décembre ... 52.20 1.10 0.00 10.70 18.95 17.05 acide . 0.03
Très
18 Décembre ... J 45.50 6.25 1.20 8.80 21.45 16.80 acide . 0.. 12
Très
31 Décembre ... K 47.80 4.80 0.40 9.40 21.60 16.00 acide . 0.04
1892
Très
1er Février ..... L 47.80 4.90 0.50 9.20 22.00 15.60 acide . 0.09
NZO
9 Avril ...... M 48.50 2.85 0.00 9.80 23.05 15.80 Acide . 0.08
9 Avril.. 47.50 3.00 0.70 10.15 21.95 16.70 0.08
Raffineries de Belgique .
COEFFICIENT
COEFFICIENT
saccharose
ose
saccharose
saccharose
ose
saccharose
saccharose
ues
saccharose
RAFFINOSE
MATIERES
sacchar
glucose
glucose
sacchar
organiq
g., lucose
ucros
GLUCOSE
glucos
réelle
organique
apparente
PUREIR
PURETÉ
s2des
.100
.1p00
.1p00
.p100
glucose
de
glucose
de
p.00
glucose
et
de
de
et
1de
CHAUX
p
et
.
.
SELS
salin
et
et
.et
.
.
.
ANALYSES DE SUCRE
* 62.217 5.220 2.495 19.157 41.570 >> 3.571 0.101 ( 1 ) Sucre blanc ayant servi de
témoin 1 opération .
0.347 59.232 4.940 2.102 20.243 47.571 1.012 3.347 0.097 Ballons faux.
Droite 100.60
1 68.586 7.277 3.119 13.740 32.063 >> 2.046 0.307 Gauche . 100.53
Sels 0.09
5.09759.272 4.422 2,250 22.612 44.444 1.657 5.991 0.170 Eau... 0.35
Matières organiques...
14363.733 7.106 2.451 14.072 40.790 2.040 6.361 0.142
114 60.570 5.204 2.246 19.215 44.510 1.372 10.389 0.147 ( 2) Ballon 500 C³ et pipettes vé
rifiés . 2° opération .
J 62.143 5.142 2.411 19.444 41.475 >> 7.186 0.180 Droite . 99.50
Gauche.. 99.426
166 61.332 5.412 2.328 18.476 42.952 1.619 4.790 0.114 Sels . 0.09
Eau.... 0.35
D 64.255 4.981 2.812 20.075 35.553 >> 2.107 0.060 Matières organiques ... 0.06
Rendement coeff. 5 .... 99.05
4.867 62.200 5.881 2.413 17.005 41.449 2.318 13.736 0.239
Vérifier soigneusement votre
.511 62.619 5.595 2.435 17.870 41.064 0.760 10.041 0.083 verrerie graduée, sur 100 ob
jets vous en trouverez 95
d'inexacts !!
ogr. 453 gr. de raffinose par 100 kilogr . de mélasse , au total 1132 kilogr . 1/2 de raffinose
de sucre : 0 kilogr. 052 gr. 674, quantité négligeable , et de plus , indosable dans l'analyse des
que le chiffre des centièmes de la polarisation . De plus j'estime que les faibles quantités exis
combinée et directe. Un dixième des sucreries belges ayant la séparation « Steffen »> .
20 A. AULARD . Quelques considérations sur la raffinose.
POLARISATION
Analyses de Masses cuites de séparation
SACCHAROSE
TABLEAU II . 24 au 4 Janvier 1892. 8e année
ALCALINITÉ
RAFFINOSE
CHAUXE
MATIÈRES
TOTAL
(sapparent
organiques
exprimé
e
). ucre
combiné
CaO
.en
SELS
EAU
.
.
NATURE ET DÉSIGNATION
des produits analysés .
IV . 5 Masses cuites 2° jet .... 77 80 61.74 8.670 5.40 14.99 9.200 0.050 2,060
V. 2 Masses cuites 3 jet .... 73.10 54.58 10.000 6.66 19.26 9.500 0.060 2.290
VI . 4 Masses cuites 1er jet non
sulfitées .... 82.80 65.34 9.420 3.33 12.31 9.6 0 0.040 1.490
VII . 1 Masse cuite 1er jet sul
fitée .. 83.60 65.71 9.66 3.33 10.40 10.900 0.010 0.700
VIII . 5 Masses cuites 2 jet.... 80.50 61.44 10.29 4.32 13.35 10.600 0.040 ) 1.830
IX . 2 Masses cuites 3° jet.... 79 40 55.39 12.96 5.40 17.05 9.200 0.030 2.410
X. 1 Masse cuite 1er jet .... 83.60 67.24 8.83 2.88 9.95 11.100 0.040 1.530
XI. Masse cuite 1er jet ..... 83.60 66.44 9.26 3.24 11.36 9.700 0..50 1.660
XII . 1 Masse cuite 1er jet ..... 82.20 67.18 8.11 3.42 10.79 10.500 0.030 1.600
XIII . 2 Masses cuites 1er jet ... 82.50 65.77 9.03 3.33 9.47 12.400 0.040 1 600
XIV . 2 Masses cuites 1er jet ... 81.60 66.01 8.41 3.24 11.04 11.300 0.040 1.600
XV . 5 Masses cuites 2e jet .... 81.10 62.29 10.10 4.14 12.97 10.500 0.010 2.000
XVI . 2 Masses cuites 3e jet.... 75.30 51.606 12.797 6.210 20.387 9.900 0.030 2.290
DISTILLATION
B. Mélasse employée .. 68.50 4.35 11.950 7.29 23.01 11.400 0.025 2.30
Glucose. Acidité
C. Mélasse acidifiée cuite . 6.25 32.37 7.41 5.94 21.63 26.400 58500 1.920
Masse cuite 1er jet 82.85 80.705 1.155 12.64 5.500 >>> >>
3
COEFFICIENT
COEFFICIENT
saccharose
sans liquidation de mélasse.
saccharose
RAFFINOSE
TOTALE
saccharose
saccharose
MATIÈRES
CHAUX
organiques
combinée
. arente
organique
PURETÉ
PURETÉ
PURETÉ
100
2sucres
.100
.de
pde
de
.de
.des
SELS
réelle
.
app
p.100
salin
.
.
.100
p
.p
38.122 79.085 83.963 18.038 6.736 5.444 14.734 6.166 1.702 (1) Sucre blanc ayant servi de
témoin dans toutes les opé
0.133 74.678 83.015 17.820 5.837 5.612 17.132 11.164 2.642 rations.
Droite (saccharose).... 99.50
02.026 75.803 84.562 20.014 6.506 4.996 15.369 11.556 2.425 Gauche (saccharose) .. 99.426
Sels 0.09
85.682 67,995 77.544 11,433 4.121 8.779 24.279 14.042 3.336 Eau.. 0.30
Matiéres organiques .. 0.11
$0.773 60,309 71.359 8.195 2.834 12.202 35.288 18.321 4.196 Rendement coeff. 5 .... 99.05
82.747 56.710 70.772 8.310 2.532 12.033 39.505 24.797 4.437 (3) 2º jet. Séparation directe
(8 avril 1892) :
Saccharose... 90.000
77.314 52.314 65.801| 6.351 2.014 | 15.728 | 49.644 | 35.782 | 4.966 Raffinose 2.05
Sels 1.76
62.635 52.473 62.549 6.519 1.790 15.341 55.863 22.891 4.971 Eau .... 4.24
Matières organiques... 1.95
Rendement coeff. 5 .... 81.20
Rend. coeff. 5 des 2 suc . 83.25
87.672 85.402 86.624 >>> 15.042 1.431 >>
Les 3 jets ne sont pas encore
analysés, ils donneront lieu
80,900 75.483 78.408 >>> >> 28.604 3.876 >>> à une nouvelle communica
70.688 61.928 66.688 tion.
>> >>> 53.734 7.573 >>
22 A. NUGUES . - Contribution à l'étude des sels mélassigènes
Par A. NUGues .
(1) Influence que peuvent exercer, sur la cristallisation du sucre dans les
sirops les matières tant minérales qu'organiques qui se trouvent habituellement
dans les jus de betterave. » (Voir Sucrerie indigène tome X, pages 247 et 270. )
A. NUGUES . Contribution à l'étude des sels mélassigènes . 23
II
IH
(1) Lettre sur la Mélassimétrie (Journal des Fabricants de sucre, du 10 février 1870) .
A. NUGUES . Contribution à l'étude des sels mélassigènes. 25
grande force, ceux qu'on appelle déliquescents et qui par leur nature
organique doivent être envisagés comme très analogues à ceux de la
betterave, je citerai l'acétate de potasse . Avec 50 grammes de ce sel j'ai
fait dissoudre 200 grammes de sucre dans 400 grammes d'eau . J'ai
soumis le liquide à une évaporation , tantôt au bain-marie, tantôt sur
un feu doux , et toujours au milieu du sirop formé par l'acétate , on voit
cristalliser le sucre en entier ou au moins presque en entier.
Il faut donc attacher un grand prix à mesurer, non pas les sels
dans leur ensemble , mais ceux d'entre eux qui nuisent à la cristallisa
tion, c'est-à-dire les chlorures >>> (1).
M. Maumené termine en indiquant «< comme moyen d'évaluation de
la valeur d'un sucre brut le dosage des chlorures qu'il contient » .
IV .
100000
(1) Cette dernière conclusion est absolument en désaccord avec nos expériences
et celles entreprises par d'autres chimistes éminents.
26 A. NUGUES . - · Contribution à l'étude des sels mélassigènes.
<< Ce sucre avait une saveur salée si forte qu'elle masquait entière
ment la saveur sucrée.
« En l'examinant au microscope , on remarquait que les cristaux de
chlorure de potassium sont parfaitement nets, à arêtes vives et qu'ils
sont encastrés , à angle droit , dans les cristaux de sucre . Une goutte de
chlorure de platine décompose le cristal de chlorure de potassium et
on obtient l'étoile caractéristique du chlorure double de potassium et
de platine qui se détache du cristal du sucre et se fixe , en un point
voisin, sur le porte - objet du microscope . Le cristal de sucre reste intact
et présente , béante , la cavité profonde où était encastré le cristal de
chlorure Cet examen au microscope est très curieux et d'une grande
netteté, dit M. Vivien ; il démontre que le sucre et le chlorure de
potassium peuvent cristalliser très bien , l'un en présence de l'autre ,
pour donner des cristaux très nets et distincts de sucre et de chlorure
de potassium .
« L'enchevêtrement des deux cristaux prouve qu'il n'y a pas eu
falsification du sucre par addition de chlorure de potassium , ainsi qu'on
pourrait le croire au premier abord en voyant l'analyse .
<«< Les sels minéraux n'ont donc pas , dans la fabrication du sucre ,
des propriétés aussi nuisibles qu'on le suppose . Beaucoup d'expériences
prouvent que la viscosité des sirops nuit plus au phénomène de la cris
tallisation du sucre que la présence des sels minéraux proprement dits
qui , à moins d'être dans un grand état de concentration , donnent des
liqueurs fluides . Or , pendant le travail des jus , on obtient des sels
organiques solubles à bases de chaux , qui restent dans le jus et en
altèrent la pureté . Ces sels de chaux sont déliquescents, très visqueux ,
et ce sont eux qui empêchent le sucre de cristalliser .
<< Si l'on maintient à une température de 40° à 50° une dissolution
sucrée contenant un corps visqueux minéral ou organique , tel que
des sucrates alcalins , de la dextrine , de la gomme, il n'y a pas forma
tion de cristaux de sucre , même au bout d'un temps assez long pour
permettre le dessèchement complet de toute la masse .
<< Les corps visqueux ou les combinaisons des acides organiques
étant les principaux obstacles à la cristallisation du sucre , on a cherché
à engager le sucre dans une combinaison insoluble , de façon à l'isoler
de ses combinaisons visqueuses ou à éliminer les corps étrangers et
à obtenir une dissolution de sucre pur » .
VI
VII
VIII
Des expériences sur le même sujet ont été entreprises par MM . Cham
pion et H. Pellet (1 ) . Ces chimistes ont présenté , à la suite , un im
portant Mémoire à la Société industrielle du Nord de la France .
Dans la partie principale de leur travail , et en déduction d'expé
riences décrites, MM . Champion et Pellet attribuent une immobilisa
tion du sucre de 3 à 5 pour les sels minéraux et de 40 à 41 pour les
sels organiques, soit 43 à 46 de sucre immobilisé par la présence de
ces sels .
(1) Voir Sucrerie indigène, t . XII , p . 210 , 222 et 257, le travail de MM. Champion
et H. Pellet, travail qui a valu une médaille d'or à ses auteurs .
28 A. NUGUES . Contribution à l'étude des sels mélassigènes.
IX
RÉSUMÉ
MODE OPÉRATOIRE
B C
BUCHIND&COL
- Filtre pour la séparation des cristaux de sucre de leur sirop d'égout .
Fig. 2.
Le rapport entre le sucre dissous et l'eau a été établi sur cette base :
soit 203,96 de sucre p . 100 d'eau (en chiffres ronds 204 de sucre) . Nous
avons vérifié ce rapport à plusieurs reprises et , chaque fois , nous
l'avons trouvé exact .
Notre masse cuite de sucre pur contenait : sucre 300, eau 100 ; par
--
conséquent 300 20496 de sucre cristallisé sont restés sur le filtre .
Tous nos tableaux , d'ailleurs , résument ces calculs .
Ainsi, par exemple, pour la cuite de 1er jet au chlorure de potassium
nous avons pris 304 grammes de notre clairce -type-égout contenant par
conséquent :
Eau . 100 | Sucre . 204
Sucre . • 65.40
Eau. 32.29 } à 18° centigrades .
2X1
2 X ¹ = 0,280
32 A. NUGUES . - Contribution à l'étude des sels mélassigènes .
Pour obtenir les seconds jets, nous nous sommes bornés à enlever,
par évaporation, la moitié du poids de l'eau que l'égout salin de 1º jet
contenait :
Ainsi l'égout de la cuite au chlorure de potassium contenait :
Eau . • 100
Sel . · 7 I Total 309 grammes .
Sucre . 202
Eau . • 50
Sel . 7 Total 259 grammes .
Sucre . 202
1.40 X1
= 0.200
7
TABLEAU I
SELS MINÉRAUX
65.85
Égouts
Glucose >>
.
Mélassigène ou sucre
incristallisé par 1 de sel . >> >> >> >>>> >> >>
Anti-mélassigène ou sucre
cristallisé par 1 de sel . · 0.280 0.200 0.840 0.513 7.666 3.693
3
31 A. NUGUES . -- Contribution à l'étude des sels mélassigènes.
TABLEAU II
SELS MINÉRAUX
Cuites
des
ឬ
204 204 195
.
29775
Égouts
des
90
Sel dissout 8 8 7 7 7
Total 312,5 159.5 306 154 302 147
Mélassigène ou sucre
incristallisé par 1 de sel . 0.072 >>> >> >>
Anti-mélassigène ou sucre
cristallisé par 1 de sel. 0.060 0.653 0.624 1.349 1.687
A. NUGUES. Contribution à l'étude des sels mélassigènes . 35
TABLEAU III
SELS MINÉRAUX
.Cuites
des
totale
Mélassigène ou sucre
incristallisé par 1 de sel . >> >> >>
3
Anti-mélassigène ou sucre
cristallisé par 1 de sel. 0.455 1.040 1.581 1.580
36 A. NUGURS . - Contribution à l'étude des sels mélassigènes .
TABLEAU IV
SELS ORGANN iQ
IQUES
ACÉTATES
1erjet. 2 jet. 1er jet. 2º jet. 1erjet. 2º jet.
Composition
Cuites
100
.des
Sucre 191.5
Sel dissout . 6.5 6.5 4.5 4.5 5.5 5.5
-
Total 307.5 156 303 150.5 297 147
Mélassigène ou sucre
incristallisé par 1 de sel D
R
A
Anti-mélassigène ou sucre
cristallisé par 1 de sel . . 0.410 0.386 1.272 1.264 2.244 1.868
A. NUGUES . - Contribution à l'étude des sels melassigènes . 37
TABLEAU V .
SELS ORGANIQUES
1982
des
69809
»
égouts
Mélassigène ou sucre
incristallisé par 1 de sel . 1.273 0.861 0.738 0.182
TABLEAU VI
SELS ORGANIQUES
Cuites
des
.
Analys
Mélassigène ou sucre
incristallisé par 1 de sel . >> >> » ❘ » >>
.
Anti-mélassigène ou sucre
cristallisé par 1 de sel . 0.941 1.112 1.161 1.241 1.789 1.466
TABLEAU VII
SELS ORGANIQUES
s
totalosit
Cuite
999999
des
50
e
Mélassigène ou sucre
incristallisé par 1 de sel . >> >> >> >> >>
༤
ར
Anti-mélassigène ou sucre
cristallisé par 1 de sel. · 0.733 0.515 1.050 0.726 1.525 0.616
40 A. NUGUES. ― Contribution à l'étude des sels mélassigènes.
TABLEAU VIII
SELS CAUSTIQUES
.Cuites
des
Mélassigène ou sucre
incristallisé par 1 de sel . 6.120 5.666 7.404 8.140
TABLEAU IX RÉCAPITULATION
COEFFICIENT COEFFICIENT
NOMS DES SELS
ANTI ANTI
MÉLASSIGÈNE MÉLASSIGENE MÉLASSIGÈNE MÉLASSIGÈNE
Par M. A. TRILLAT .
I
Ces deux remarquables propriétés de l'aldehyde formique que j'ai
déjà signalées (1 ), pourront être utilisées dans les dosages des vins . La
décoloration obtenue par l'addition de l'aldehyde formique peut éviter
l'emploi désagréable du noir animal dans le dosage du sucre. Quant à
l'autre propriété, elle pourra servir à fonder une méthode pour recon
naitre les colorants étrangers .
Nécrologie.
FRÉDÉRIC JACQUEMART
Solms (L. de); ingén. des arts et manufac . , 122 , rue de Grenelle, Paris .
Sorel, ingénieur, 138, boulevard Raspail , Paris .
Souchon Louis , ingén .-chim . , rue de l'Eglise , Port - Louis ( Ile - Maurice) .
Souplet, rue d'Isle , Saint-Quentin (Aisne).
Spakler, ingénieur, raffinerie Spakler et Teterode, Amsterdam ( Hollande)
Spencer G.-L. , chimiste , laboratoire du Ministère de l'Agriculture ,
Washington (États- Unis) .
Springer et Cie, Maison - Alfort (Seine) .
Stéphanon Théodore, ingén . - constr . au Quartier militaire (Ile - Maurice) .
Stichter Georges, ingénieur , Châteauroux ( Indre) .
Stiévenard Charles, ingénieur, 37, rue Scheffer, Paris - Passy.
Streiff E. , chimiste, 37, rue Lhomond , Paris .
Strobl, chimiste, Valenciennes (Nord).
Sucrerie de Saint- Matin-au- Laert , par Saint- Omer (Pas - de-Calais) .
Sucrerie de Trosly- Loire ( Aisne) .
Szubert, chimiste , sucrerie de Béville-le - Comte ( Eure -et-Loir).
Tardieu H., directeur de la Sucrerie indigène et coloniale, 10, rue de
Louvois, Paris.
Tardieu P. , constructeur-mécanicien , Saint-Pierre - Station (Ile Maurice ) .
Tedesco, ingénieur- chimiste, 8 , rue Taitbout , Paris.
Ternynck, fabricant de sucre , Nogent- sous - Coucy- le - Château (Aisne) .
$
Tétard S.-F., sucrerie de Gonesse ( Seine - et- Oise).
CONSEIL D'ADMINISTRATION
DE
DE SUCRERIE ET DE DISTILLERIE
DE FRANCE ET DES COLONIES FRANÇAISES
POUR L'ANNÉE 1892-1893
BUREAU :
Président d'Honneur :
M. P.-P. DEHÉRAIN O , Membre de l'Institut, Paris .
Ancien Président :
M. CH. GALLOIS , Ingénieur des Arts et Manufactures , Paris .
Président :
M. E. DURIN , Ingénieur Chimiste , Paris .
Vice -Présidents :
MM. A. VIVIEN , Chimiste , à Saint- Quentin (Aisne) .
E. BOIRE , Ingénieur fabricant de sucre , Paris .
Secrétaire Général :
M. F. DUPONT, Chimiste, à Paris.
Secrétaire Adjoint :
M. H. ROBERT, Chimiste à la Sucrerie de Meaux (S. et M )
Trésorier :
M. H. TARDIEU, Ingénieur des Arts et Manufactures , Directeur-Gérant de
la Sucrerie Indigène et Coloniale, Paris.
Membres du Conseil :
MM. AUBIN E. , Directeur du Laboratoire des Agriculteurs de France,
Paris. .
AULARD A. , Chimiste , à Bruxelles .
BEAUDET, Chimiste, à la Sucrerie de Cambrai .
BLIN , Ingénieur des Arts et Manufactures , Paris .
BRIDE, Fabricant de sucre, à Attichy (Oise) .
DELAVIERRE JOSEPH , Ingénieur- Chimiste à la Sucrerie de Souppes
(Seine-et- Marne ).
A. DUBAELE, Ingénieur- Chimiste , publiciste, Paris .
DUROT , Chimiste à Saint- Quentin (Aisne) .
ECLANCHER , Fabricant de sucre à Saint-Leu -d'Esserent ( Oise) .
FELTZ , Ingénieur - Chimiste , Fabricant de sucre , Paris.
GÉRARD , Chimiste , Paris .
HORSIN-DEON PAUL, Ingénieur- Chimiste , Paris .
JOULIE , Pharmacien-Chimiste, Paris .
LEFRANC L. fabricant de sucre à Tracy-le- Val ( Oise) .
L'HOTE , Chimiste, à Paris .
LINDET , Docteur ès-sciences , prof. à l'Institut agronomique, Paris .
LOISEAU, Ingénieur- Chimiste , Paris .
MACHEREZ , Fabricant de sucre, Député de l'Aisne , Paris .
MANOURY, Ingénieur-Chimiste , Paris .
NUGUES , Chimiste, à Paris.
PAGNOUL , Directeur de la Station Agronomique d'Arras ( P. de C. )
SIDERSKY , Chimiste , Paris.
HENRI DE VILMORIN O , Agronome , Paris.
WOUSSEN, Chimiste , à Rouen.
70 Procès- verbal.
ÉLECTION DU PRÉSIDENT
Nombre de votants . 21
Majorité absolue . • 11
Ont obtenu :
MM . E. Durin . 19 voix .
A. Vivien 1 ――――――
D. Sidersky 1 ――――
M. Durin est procl
amé Président .
Nombre de votants . • 21
Majorité absolue . 11
Ont obtenu :
MM . Vivien . 18 voix .
Boire.. 16
Lindet . 2 -
Blin . · 1
Delavierre 1
P. Horsin-Déon . · 1
L'Hote .. 1
Pagnoul . 1
De Vilmorin 1 ―――――
Nombre de votants . · 20
Majorité absolue . . 11
L
Ont obtenu :
MM . F. Dupont • . 19 voix .
F. Blin .. 1 -
ÉLECTION DU SECRÉTAIRE-ADJOINT
Nombre de votants . • 20
Majorité absolue . 11
Ont obtenu :
MM . H. Robert..· 12 voix .
D. Sidersky.. 3 --
Nugues.. 2
Courtonne 1
Dubaële • · 1 -
Lindet . 1
M. H. Robert est proclamé secrétaire - adjoint .
ÉLECTION DU TRÉSORIER
Nombre de votants . 21
Majorité absolue. 11
Ont obtenu :
MM . H. Tardieu . 19 voix .
A. Dubaële . • 1
Bulletin blanc . 1
Il est décidé que cette question sera étudiée après les vacances .
des jeunes gens instruits , sortant des Écoles spéciales , Centrale , Poly
technique, qui voudront se destiner aux industries agricoles .
Le régime de l'école sera l'externat.
Les cours commenceront en avril .
Pendant la fabrication , les élèves seront envoyés dans les usines
de la région .
Cette école aura aussi pour mission d'étudier les procédés nouveaux .
Il est décidé qu'il n'y aura pas de réunion du Comité en septembre .
La séance est levée à 5 heures .
DE SUCRERIE ET DE DISTILLERIE ,
Messieurs , notre banquet est d'une expansive gaîté , nous nous féli
citons tous de cette preuve vivante de bonne camaraderie . J'ai surpris
chez quelques - uns d'entre nous le désir qu'il y ait le moins de temps.
perdu à écouter des discours , leur pensée s'accorde parfaitement avec
la mienne ; comme il y a toute une série de discours dans l'air, le
mieux sera d'être fort bref.
Buvons aussi à nos confrères russes qui ont arboré leur drapeau à
côté du nôtre sur les poulardes du banquet et buvons mutuellement à
notre santé à tous . (Longs applaudissements).
Par M. SOREL .
Messieurs,
capital , les ordonnées sont toujours comprises entre les deux extrêmes ;
il n'y a pas de maximum . Il en est de même pour l'acide acétique et
l'acide propionique.
Considérons d'abord les mélanges caractérisés par la relation :
ds
-> 0 .
dp
dans laquelle s représente la tension du liquide mixte , p le taux p . 100
en poids du corps mélangé à l'eau .
Vaporisons à température constante un tel mélange , dans un vase
formé par des parois rigides et un piston transmettant exactement
la pression extérieure , et déplaçons ce piston : les conditions d'équi
libre stable seront évidemment :
1º Qu'au début la pression extérieure fasse exactement équilibre
à la pression de vapeur ;
2º Que si on agrandit la chambre de vapeur, la tension ne devienne
jamais plus grande que la pression extérieure ; elle peut lui rester
égale ou devenir plus petite.
Appelons donc s'et p' la tension et le taux p . 100 après l'agrandis
sement de la chambre à vapeur , nous devons avoir :
ss' d'où pp'
en d'autres termes , si A et E représentent les proportions des deux
liquides, a et e les quantités de vapeurs émises , on a :
A a A
E -
ge = :
810
A
ou
ais ; un corps de tête , mais pour une raison différente, c'est que l'impureté
5
dé passant aussi vite que le corps principal , mais n'existant qu'en quan
tité limitée dans le mélange soumis à la rectification , s'épuise avant
ine
até lui et se trouve seulement dans les mauvais et moyens goûts de tête .
vi Je ne veux pas abuser de votre patience en revenant sur les cal
les culs assez longs que j'ai publiés autre part (Bulletin de la Société
até d'Encouragement, 1891.- La Distillerie française , 1891 ) , je me con
V
tenterai de rappeler que dépend uniquement de la différence de
re L
composition des liquides contenus dans deux compartiments successifs :
de c'est-à -dire du degré à l'éprouvette de l'importance de la rétrogradation au
condenseur , et du rayonnement de l'appareil , et qu'il est toujours supé
es rieur à l'unité, mais d'autant plus petit que cette différence est plus
faible :
: nous sommes donc maîtres de donner à ce rapport dans notre
2
86 Procès-verbaux des séances du Congrès.
appareil la même valeur que dans tout autre , d'autre part K est une D
fonction physique indépendante de l'appareil, nous devons donc pou
VK
voir rendre le facteur identique, quelle que soit la forme de l'ap
L
pareil , et comme nous ne sommes pas ici gênés par le barbottage qui
cause toujours des entrainements mécaniques préjudiciables , il est plus
que probable que notre appareil horizontal pourra s'appliquer avan
tageusement à la rectification .
Toutefois réservons l'avenir et contentons - nous de ce qui est établi
dès à présent .
J'espère vous avoir montré que la construction française vient de
doter notre industrie d'un appareil simple , peu coûteux comme établisse
ments , n'exigeant plus les bâtiments élevés que demandent les autres
appareils , et se prêtant au travail des masses épaisses que nous aurons
d'ici peu à traiter couramment, si le monde agricole répond aux con
seils que lui prodigue notre maître à tous , M. Aimé Girard . (Applau
dissements .)
Après la conférence trés écoutée de M. Sorel , les Membres du
Congrés ont visité l'exposition de l'alcool dont nous donnerons un
compt rendu dans le prochain numéro . M. Sorel a complété ses
explications en face de son appareil exposé .
Le Sécretaire général,
F. DUPONT .
(SUITE)
MM . G. Flourens . 61
F. Tétard 43
Nativelle 33
Darras . 21
Saillard .. 18
E. Silz . 11
Horsin-Déon Maurice . 11
Delori .. 7
7632 N N N
Gravier.
Donard.
Buisson •
Baudry.
Riffard .
Gaillot.
Rathier.
88 Procès-verbaux des séances du Congrès.
!
(SUITE)
BILAN AU
DE SUCRERIE ET DE DISTILLERIE
30 JUIN 1892
couvrements 351 75
21.103 68
Le Trésorier : H. TARDIEU.
94 Procès-verbaux des séances du Congrès .
Messieurs,
La prospérité toujours croissante de notre Association augmente
pour elle l'importance des questions financières ; aussi votre bureau
a-t- il désiré qu'un membre du Comité fut spécialement chargé d'exa
miner la situation à ce point de vue et d'en faire un rapport à l'assem -
blée générale .
J'ai accepté cette mission d'autant plus volontiers que , conffaissant
depuis bien longtemps notre trésorier, M. Tardieu , j'étais bien sûr de
n'avoir que des éloges à lui adresser.
J'ai examiné avec soin tous ses comptes et je puis témoigner qu'ils
sont tenus avec le plus grand ordre et la plus grande clarté comme
vous venez de le voir par l'exposé qu'il vous a soumis et qui sera re
produit dans le Bulletin.
Cet examen m'a cependant suggéré quelques observations dont je
crois devoir vous faire part pour remplir mon mandat, vous priant de
m'accorder quelques instants d'attention .
Je serai du reste fort court, car si les questions financières ne peu
vent sans danger ètre négligées pour toute société , elles sont peu inté
ressantes par elles - mêmes , et je ne veux pas retarder les discussions
scientifiques autrement captivantes qui vont s'ouvrir devant vous.
Le nombre des membres de notre Association est aujourd'hui de
627 ; le chiffre des recettes de ce chef devrait donc être de . 12.540 fr .
tandis qu'il n'a été que de . • 10.897
ids
Présentation de nouveaux membres .
and
gique un Congrès international de chimistes, notre Association y par
ticiperait et aussi grandement que possible , que dans ce cas-là au lieu
ria,
d'avoir une Assemblée en province l'année prochaine, nous tiendrions
notre Assemblée à Bruxelles. Il s'agit de savoir à quelle époque le
eres Congrès de Bruxelles fonctionnera . Nous ne pouvons évidemment pas
faire notre grande réunion statutaire annuelle en pays étranger, mais
par nous pouvons parfaitement y faire notre réunion de province . Je crois
qu'en Belgique on songe à la date de mars ou avril . Cette date nous
De conviendrait beaucoup , mais je ne sais pas si elle a déjà été fixée .
M. Aulard . - La date d'avril est la date de notre réunion géné
par rale, c'est la date qui a été choisie jusqu'à présent , mais je crois qu'à
ce propos M. Dupont a reçu une lettre de M. Sachs .
ad et M. Dupont, secrétaire général de l'Association . -- Voici , en
in et effet, une lettre de M. Sachs , en date du 10 juillet :
Cher Monsieur Dupont,
à la
A mon grand regret il ne me sera pas possible d'assister à l'As
pre
semblée générale de Paris , et je vous prie de vouloir bien m'excuser
près de nos collègues .
,prs
• Comme je vous l'ai déjà écrit, le Congrès international des Chi
mistes à Bruxelles se tiendra sans faute au mois d'avril 1893. Je vous
é par
prie donc de vouloir proposer de biffer de votre ordre du jour le
Bo n° 3 bis, ou, si vous le préférez, tenir votre Assemblée générale de
idio province de 1893 à Bruxelles , conformément à la décision du Congrès
de Valenciennes .
-
1° Dosage de l'azote ammoniacal dans les engrais simples et com
posés .
2º Analyse complète du salpêtre de Chili ;
3º Détermination de la meilleure méthode de dosage de l'azote
total dans les engrais contenant de l'azote organique soluble ou inso
luble, de l'azote ammoniacal et de l'azote nitrique ;
4º Dosage de l'acide phosphorique et général ;
5° Dosage de l'acide phosphorique soluble dans l'eau et le citrate
d'ammoniaque dans les superphosphates ;
6° Détermination de l'assimilabilité relative des phosphates bruts
7° Dosage de l'acide phosphorique soluble dans le citrate d'ammo
niaque , et total dans les scories de déphosphoration ;
8° Dosage de la potasse dans les matières fertilisantes .
9° Dosage du fer et de l'alumine dans les phosphates bruts ;
Procès-verbaux des séances du Congrès. 101
hi
10° Détermination du pouvoir germinatif des graines de betteraves .
Il reste à élaborer les programmes des trois autres sections :
ion
A. Section sucrière ;
C. Section des denrées alimentaires ;
',
S
が
5 k. 10 alcool ,
45 20 acide carbonique,
3 40 glycérine ,
0 65 acide succinique,
1 30 cellulose , matière grasse , etc.
105 k . 65
Messieurs,
atténuer.
M. Lefebvre a fait une étude intéressante , mais qui ne permet pas
d'établir une formule industrielle . Au lieu de baser son travail sur une
fermentation s'opérant dans les meilleures conditions ordinaires , il a
recherché la nature des vices d'une fermentation défectueuse , d'un
rendement alcoolique mauvais . Il résulte de ses analyses que dans ces
conditions particulièrement défectueuses , il s'est produit de l'acide acé
tique (0.4 par litre) , acide butyrique (2.1 ) , acide formique (1.5) , acide
tartrique (0.8) .
Mais rien ne prouve qu'en fermentation normale , les proportions
relatives de ces divers acides soient conservées .
En résumé, on savait qu'il se formait plus ou moins d'acides acé
tique, butyrique, formique, suivant la perfection de la fermentation ;
qu'on perdait de l'alcool par évaporation, par dissolution dans l'acide
carbonique . Mais ce qu'il importait de déterminer, c'était la proportion
industrielle , normale actuellement , de ces diverses causes de perte .
Le mémoire de M. Lefebvre ne répond pas à la question posée , il
n'y touche qu'incomplètement ; nous croyons qu'il convient de laisser
cette question ouverte et d'encourager vivement M. Lefebvre à pour
suivre les études qu'il a très sérieusement entreprises , elles le condui
ront à la solution attendue . (Applaudissements .)
(Nous publierons le travail de M. Lefebvre dans le numéro d'octo
bre du Bulletin .)
M. le Président . dade La parole est à M. J. Delavierre .
Rapport de M. J. Delavierre
SUR LES
1r. 2. 3 . 4.
comparaison. compar. compar. compar.
Coefficient salin du sirop 24.97 26.09 25.80 25.76
de la masse cuite 24.82 26.07 25.63 25.54
PUT
TOUS Des entraînements de sucre
raité
dans les appareils d'évaporation.
truc
Par P. HORSIN-DÉON.
verses Messieurs ,
è ini
Quelle que soit la forme des appareils d'évaporation , verticaux ou
verses.
horizontaux , si l'on ne prend pas de précautions spéciales , on remar
que dans les eaux de condensation la présence constante de sucre .
'évapo
nations Mais cette quantité de sucre entraînée est tellement variable qu'il est
100 de impossible d'en donner même une moyenne, seulement on peut dire
que pour chaque appareil il y a un coefficient d'entraînement parti
culier.
triple
Il est facile d'obvier presque complètement dans la pratique à ce
de le
grave inconvénient, et encore plus facile de l'éviter, lorsque l'on cons
ence &
truitun appareil, et c'est ce que j'ai entrepris de faire voir dans la
isseurs, présente communication.
J'ai écrit dans mon Traité de fabrication du sucre (page 360) .
ire de is
D'ailleurs le meilleur vase de sûreté que l'on puisse posséder est
as-pro d'élever très haut la calandre supérieure de ses chaudières ; de la
P. 100 sorte l'entrainement par la vapeur est presque nul . »
Ce que j'ai écrit en 1882 , je le répète encore aujourd'hui une haute
uire la calandre est le meilleur des vases de sûreté .
En effet , considérons une chaudière verticale d'évaporation ; pre
ous le nons la dernière, celle où se concentre le sirop , celle où les entraîne
le. ments sont le plus considérables .
e con Cette dernière chaudière est la plus intéressante à ce point de vue
sidéra pour deux raisons . La première c'est que les vésicules sucrées entrai
l'autre nées sont constituées par du sirop riche , et la seconde parce que dans
e peu cette caisse le vide est plus élevé que dans les autres , et le mouvement
de
vapeur plus considérable , à cause du grand volume spécifique de
cette vapeur .
J'ai établi que la vitesse d'ascension du jus dans les tubes était
donnée par la formule :
V = KV2g ( h — h') D
h étant la hauteur des tubes, h' la hauteur du jus dans le tube , et D la
-
densité du liquide , et j'ai donné la formule déterminant (h — h') , for
mule compliquée que je n'indique pas ici .
Il résulte de ces formules que la vitesse ascentionnelle du jus dans
les tubes du 3º corps est de 2m830.
D'autre part la vitesse de la translation verticale de la vapeur dans
la calandre est égale à 2 mètres environ , quelle que soit la surface de
chauffe de la caisse, le rapport entre la sectiou de la calandre et la
surface de chauffe étant à peu près constante pour une longueur de
tube donnée .
Enfin considérons le cas le plus favorable pour les entrainements
celui où la plaque tubulaire supérieure est découverte de sirop , comme
dans le Chappmann , par exemple.
Il résulte de tout ce qui précède que, en prenant la vitesse initiale
de 2m83 que possède le jus , la vitesse d'entrainement, ou vitesse de la
vapeur formant milieu ambiant , soit 2 mètres, et calculant la hauteur
à laquelle devrait être projeté le jus sous l'action de ces forces , par la
formule ordinaire, enfin affectant la formule d'un coefficient de dépense
0,8, on trouve sensiblement 1 mètre .
Mais là ne s'arrête pas l'action immédiate de l'entraînement. Au
moment où le jet arrive au maximum de hauteur, il se rompt en pluie
dont les gouttelettes qui n'ont aucune vitesse initiale se trouvent à ce
moment comme suspendues inertes dans le courant gazeux et suivent
le mouvement ambiant , jusqu'à ce que la pesanteur les fasse retomber.
v2
Soit encore 0m210.
2g
Donc il semble que, dans le cas le plus défavorable , il suffirait pour
empêcher les entrainements que la calandre eût 1m210 de hauteur , ou
150 en supposant le vide plus parfait . Et cependant , dans ces condi
tions on remarque encore des entraînements !
C'est qu'en effet il a été reconnu que le jus entraîné dans le courant
de vapeur n'est pas sous la forme de gouttelettes proprement dites ,
mais de vésicules ou petites bulles creuses de faible poids spécifique,
exactement comme on a reconnu la présence des vésicules dans l'eau
qui compose les nuages entraînés par le vent. Le phénomène est le
même .
Il est donc évident que l'état vésiculaire est tout à fait instable , et
que les vésicules finissent toujours par crever comme des bulles de
savon .
Donc plus longtemps on conservera les vapeurs , contenant les vési
Procès-verbaux des séances du Congrès. 111
4
118 Procès-verbaux des séances du Congrès .
Que se passe -t- il alors ? Le sirop qui pénètre dans la partie infé
rieure de la cuite , a à vaincre la résistance opposée par la masse cuite ,
correspondant à une colonne d'eau de 3 à 4 mètres ; il arrive avec une
certaine vitesse dans le bas de la cuite, puis s'élevant progressivement ,
la pression diminue , et la vitesse s'accentue si bien que le sirop animé
de la vitesse acquise jaillit en gerbe en arrivant à la surface de la masse
cuite et il y a des entraînements . Au commencement de la cuite , c'est
peu marqué , mais plus tard ees entrainements sont plus considérables
et les pertes au condenseur deviennent importantes . Chez M. Hallette ,
au Petit - Caudry, et c'est M. Bailliot, à Bucy- les -Pierrepont , on a
constaté les pertes aux différentes phases de la cuite. Je ne puis vous
donner le chiffre de ces pertes , car ne pensant pas prendre la parole.
sur ce sujet, je n'ai pas de notes . Mais , on a constaté qu'il n'y avait
pas de perte appréciable au début de la cuite, tandis qu'elles allaient
Procès-verbaux des séances du Congrès. 119
à l'évaporation et à la cuite .
Par M. BRETON .
I. - Pertes à l'évaporation
du sirop encore pendant une heure et demie . Il est bien évident qu'on
ne peut jamais être sûr de l'identité des échantillons à cause des mé
langes inévitables, mais on peut admettre que la moyenne du jus ainsi
prélevé correspond bien à la moyenne du sirop prélevé dans le même
temps. Cette identité ne serait -elle pas absolue , qu'on peut aisément
l'admettre comme telle lorsqu'on a opéré ainsi plusieurs semaines et
qu'on raisonne sur la moyenne des résultats .
Chaque jour, j'ai analysé comparativement le jus et le sirop en
ayant soin de ramener avec de l'eau distillée bouillie le sirop à une
densité voisine de celle du jus , et d'abord j'ai constaté que le sirop
était, à densité égale , plus coloré et moins limpide que le jus.
Pour déterminer les cendres , j'ai opéré sur 100 cc . de jus et 100 cc .
de sirop ramené à la densité du jus ,
Voici les résultats moyens que j'ai obtenus par semaine :
Jus. Sirop.
Sucre par hectolitre 9k46075 9k 8095
Cendres 0,9.. 0 3730 0 38375
Coefficients salins . 25.364 25.562
Jus. Sirop.
Sucre.. 100 100
Cendres 3k9426 3k 9120
Ainsi donc , s'il n'y a pas destruction de sucre , chaque fois que
3 k. 9426 de sels entrent dans le triple-effet, il n'en sort que 3 k. 9120 ,
en abandonnant 3,9426-3,91200 k. 0306 de matières salines . Or,
dans une journée on évapore environ pour 200.000 kil . de betteraves
travaillées , 2 600 hectol . de jus à 9 k . 46 de sucre , c'est - à - dire 2.600
9,462.4596 kil . de sucre , ce qui fait une quantité totale de sels
2 4596 3.9426
= 969 k. 722 , lesquels abandonnent dans le triple
100
0 k. 0306 2.4596
effet : = 7k . 526 par 24 heures .
100
Au bout d'un mois , on aurait environ 7 k . 526 × 30 = 225 k . 78.
225 kil . de dépôts incrustants en un mois constituent un chiffre
normal , très voisin de la vérité .
Ceci nous montre déjà que l'hypothèse de la non - destruction de
sucre dans le triple- effet n'est pas très éloignée de la vérité . Mais il
s'agit de vérifier cette hypothèse autrement .
Pour cela, puisque la comparaison des coefficients salins ne nous
a pas donné de conclusion certaine , j'ai pensé qu'on pouvait comparer
les rapports qui existent dans le jus et dans le sirop entre le sucre
d'une part et un des éléments contenus dans le jus , pouvant se
retrouver intégralement dans le sirop ; parmi ces éléments , il en est un
Procès-verbaux des séances du congrès. 123
veur
qui semble tout indiqué par son absence dans les dépôts et par sa
fixité la potasse .
cient
J'ai donc prélevé sur la masse des cendres que j'avais conservées
liffe
séparément chaque semaine, un poids équivalent à la moyenne des
e. Il
cendres sulfuriques obtenues pour 100 cc . , c'est-à-dire pour chacune
amê des quatre semaines :
l'une
Jus.
08393 0,4155 0,4195 0,4295
ction Sirop . 0 398 *0,428 0,429 0,451
té de
Chaque cendre a été dissoute dans l'eau distillée , traitée par une
quantité uniforme de 1 cc. d'une solution de carbonate de soude pur
an 1/10 , pour précipiter tous les oxydes qui pourraient exister dans
les cendres à part la potasse et la soude (je veux parler ici surtout de
la chaux). La dissolution obtenue , maintenue quelque temps à une
légère ébullition a laissé un très léger précipité blanc , que j'ai séparé
par filtration sur un petit filtre sans plis ( papier Berzélius ) et le filtre
a été lavé à l'eau distillée bouillante pour enlever toute la partie
soluble .
8. étant déposé, j'ai filtré sur un petit filtre en papier Berzélius , préala
blement lavé à l'alcool , puis séché et taré. Tout le chloroplatinate
hiffre
étant sur le filtre , j'ai alors lavé à l'alcool à 85 jusqu'à ce que l'alcool
de lavage
in de
=
Ces chiffres signifient que pour une partie de potasse , il existe dans
le jus 46.80 parties de sucre et de même 46.76 dans le sirop ; on a donc
perdu pour une même quantité de potasse 0,04 de sucre sur 46.80 qui
4
existaient avant l'évaporation ou encore cela ne fait même pas
46.80'
un millième de la quantité initiale de sucre entrant au triple-effet.
Cette perte, ainsi que je l'ai déjà dit , peut être attribuée aux erreurs
d'expériences , et est absolument négligeable au double point de vue
industriel et scientifique . Donc , on ne perd pas sensiblement de sucre
par destruction à l'évaporation quand celle - ci est rapide ; nous
verrons plus loin qu'il pourrait en être autrement si l'évaporation était
extrêmement lente.
Remarque . -- Le ju et siro ne co
s s ps ntenaient absolument aucune
trace de sucre réducteur de la liqueur de Fehling .
II -- Pertes à la cuite .
2º Comparaison.
Sirop. Masse cuite.
Sucre p . 100 kil . 41250 42k 100
Cendres (0,9) p. 100 kilog . 1,581 1,615
Coefficient salin . 26, 09 26, 07
Différence en faveur du sirop : +0,02.
3 Comparaison.
Sirop. Masse cuite.
Sucre p . 100 kilog . 43k600 44k000
Cendres " 1,690 1,717
Coefficient salin . 25,80 25,63
Différence en faveur du sirop : +0,17.
4º Comparaison .
Sirop. Masse cuite.
Sucre p . 100 kilog. 42K600 41850
Cendres . 1,654 1,638
Coefficient salin . 25,76 25, 54
Différence en faveur du sirop : +0,22 .
des
Evaluons cette perte : pour cela, prenons la moyenne des coefficients
yse
Tour salins des sirops : 24,97 +26,09 + 25,80 + 25,76 25,65 ; cette moyenne
4
19c
signifie qu'une partie de cendres qui se retrouve intégralement dans la
lee.
masse cuite est accompagnée de 25,65 pour 100 de sucre dans le sirop,
rop, et qu'on ne retrouve plus que 25,65 - 0,14 ******* 25,51 p. 100 de sucre
orės
dans la masse cuite . La perte pour 100 kilog . de sucre entrant dans
me 0,14 X 100
l'appareil à cuire est donc : = 0,55 p. 100, c'est-à-dire un
25,51
peu plus de 1/2 p. 100 .
Au point de vue scientifique pur, cette perte est intéressante à cons
later, mais au point de vue industriel , je la considère comme parfaite
ment négligeable . Une perte de ceut ou cent cinquante sacs sur une
campagne de vingt mille sacs est une perte évidente , mais relative
ment insignifiante en comparaison des pertes aux écumes, aux cossettes,
aux petites eaux , etc. , qu'il est plus facile cependant d'éviter, ou plus
exactement, de limiter.
La question de la destruction de sucre étant résolue par l'affirma
tive, y a - t-il un moyen de l'empêcher ou tout au moins de la limiter ?
Peut-être .
Appareil
Par M. A. LALO
menOn
t
voit donc que nous nous plaçons dans des conditions absolu
comparables, et que par ce moyen , nous pouvons déterminer
très exactement , les conditions de marche des appareils à évaporer et
ion à cuire.
terminé par un bout de tube en caoutchouc, serré par une pince à vis V.
L'extrémité libre de ce tube en caoutchouc, porte un petit bout de
tuyau en verre ou mieux en métal , a' qui par son poids , maintient
constamment l'extrémité du tube , au fond d'une capsule émaillée D.
Cette capsule émaillée doit avoir une capacité de deux litres environ .
Elle est placée sur un valet en pailie , pour assurer sa stabilité , et est
recouverte d'une feuille de papier percée d'un trou , par lequel passe le
tube a a' , pour éviter l'évaporation du liquide.
Cette capsule émaillée est ce que nous appellerons le vase d'attente,
dans lequel on verse le jus à essayer, lequel sera aspiré par le tube
a a' (tube d'alimentation) .
L'autre tubulure est également fournie par un bouchon en caout
chouc percé d'un trou laissant passer une baguette de verre b , dont
l'extrémité à l'intérieur du ballon est légèrement recourbée , de façon
à s'approcher autant que possible du centre du ballon . Cette baguette
nous servira, pour faire des prises d'essais , et arrêter l'opération au
moment voulů , en un mot, c'est la sonde.
Le ballon A , est posé sur un fourneau à gaz , muni d'une toile mé
tallique pour éviter le contact direct du fond du ballon avec la flamme.
C'est dans ce ballon que l'on opèrera la concentration du jus soit jus
qu'à l'état de sirop, soit jusqu'à l'état de masse cuite . Nous l'appelle
rons donc le ballon à cuire ou à évaporer ;
2º Un ballon B à deux tubulures diamétralement oppposées . L'une
de ces tubulures est étirée , de façon à venir s'emmancher dans un
bouchon en caoutchouc fermant la tubulure verticale du ballon A et
son diamètre à son extrémité doit être d'environ 8 à 10 millimètres .
L'autre tubulure est fermée par un bouchon en caoutchouc, laissant
passer un tube de dégagement en verre . Ce bouchon supporte égale
ment un petit obturateur o en fer blanc , qui vient se placer un peu au
dessus du col de la tubulure étirée , de façon à l'obstruer légèrement et
à éviter ainsi les projections de sirop qui pourraient se produire . Ce
ballon B sert donc en même temps de ralentisseur et de vase de sûreté ;
3º D'un ballon C à fond plat ou rond d'une capacité de trois litres
environ, dont la tubulure est munie d'un bouchon en caoutchouc percé
de deux trous .
Ce troisième ballon sert à réunir toutes les eaux de condensation ,
c'est donc le condenseur.
Il communique avec le ballon B par un tube cc à condensation ,
c'est-à-dire à double enveloppe , dans laquelle on fait circuler un cou
rant d'eau froide . Ce tube descend dans le ballon c un peu au -dessous
du col de la tubulure .
Il communique d'autre part, par le tube d d' avec la pompe à mer
cure servant à faire le vide dans tout l'appareil, ou bien avec la prise
Procès-verbaux des séances du congrès. 131
Но
B Cr
d
0
0
A
HAV
C
D
(۷)
L.GUIGUET
Fig. 3 .
IC,
le Vers la fin, quand le sirop est arrivé à un état de concentration suffi
sant, le vide doit atteindre 20 à 24 pouces , pour amener le sirop à
l'état de masse cuite . Il n'est pas nécessaire de former du grain ,
croyons-nous, aussi nous arrêtons la cuite au filet , ce que l'on cons
tate au moyen de la sonde , en suspendant momentanément l'action du
vide, soit en fermant la communication avec la pompe , ou mieux en
prenant ou retirant même la pince p , ce qui facilite la sortie du bou
chon de la sonde . A la fin de l'opération , quand tout le jus de la cap
sule D a été aspiré, on rince celle-ci avec un peu d'eau que l'on fait
ensuite entrer dans le ballon A, puis on serre complètement la pince V.
On voit donc , en un mot , que l'essai se conduit absolument comme les
[ TR
opérations similaires industrielles , et que l'on est placé dans les con
ditions les plus favorables pour permettre des comparaisons , avec le
travail de l'usine .
Quant aux pertes, on les détermine de la façon suivante :
Soit A la quantité de jus de 2 carbonatation employé , mesuré à
15 ; a sa richesse déterminée par l'analyse .
Axa, sera le sucre contenu dans ce jus avant l'essai .
Soit B le poids de masse cuite obtenue , déduction faite de la tare
du ballon A avec sa sonde et son tube d'alimentation .
b, le sucre cristallisable déterminé par l'analyse .
Bb sera le sucre retrouvé .
Et Axa ― BX b sera la perte totale P.
En mesurant le volume des eaux condensées recueillies , et rame
nant ce liquide à un volume moindre , on y dosera le sucre contenu
si ily en a , et en déduisant ce sucre de la perte totale , on aura la perte
due uniquement à la transformation du sucre pendant l'opération .
=P -— p..
Mais avec notre appareil, ayant pris toutes les précautions pos
sibles pour éviter les entrainements, nous avons très rarement cons
taté la présence de sucre dans les eaux de condensation . Connaissant
d'autre part la quantité de jus de 2º carbonatation obtenu par 100 kil .
de betteraves, soit par exemple 130 litres , on aura la perte p . 100 de
betteraves par le calcul suivant :
Perte p. 100 de betteraves = 130 (P - p)
A (en litres)
et en comparant ce chiffre au chiffre constaté industriellement , on en
déduira par différence les pertes provenant des entrainements dus soit
aux appareils dont la construction serait défectueuse , soit d'un mau
vais travail .
la par Nous avons déjà dit aussi que ces pertes variaient d'une campagne
à l'autre, c'est- à- dire suivant la nature des betteraves . Ceci prouve
sera: qu'il est nécessaire de faire de nombreux essais et souvent, afin de se
rendre un compte exact de la marche du travail et du fonctionnement
des appareils .
bon de Nous pensons que notre appareil peut parfaitement remplir le but
bonata. désiré, et que dans cet ordre d'idées , il pourrait rendre de grands ser
vices aux chimistes et surtout aux fabricants de sucre .
tant, on
A. LALO,
Ingénieur civil des Mines ,
Sous-Directeur de la Sucrerie de Seraucourt.
fre CHAPITRE I
PERTES CHIMIQUES
le tous
on 1° Par fermentations diverses dans le triple - effet .
carbo De ce que les jus et sirops sont à l'ébullition dans le triple- effet, on
ne peut malheureusement inférer qu'ils sont à l'abri de toute fermenta
crière tion. Sous l'influence des altérations contractées pendant leur passage
ire, der dans les divers vaisseaux de l'atelier d'épuration , ils subissent géné
core t ralement une altération dont les caractères semblent être ceux de la fer
tra mentation lactique , accompagnée probablement de fermentations.
13
C
accentuée dans les appareils qui marchent sous un vide élevé ou qui
produisent peu ; sa caractéristique est la diminution de l'alcalinité
potasse et soude . Pour l'évaluer, nous employons le moyen suivant :
on détermine soigneusement sur le jus entrant au triple-effet , l'alcali
nité totale moyenne , la densité et la teneur en ammoniaque, cette der
nière par le procédé Boussingaut ; l'alcalinité totale, déduction faite de
l'ammoniaque , donne l'alcalinité potasse et soude , plus celle afférente
à la chaux libre, s'il y en a accidentellement ; cette alcalinité doit être
diminuée de la perte constatée directement d'autre part , sous l'influence
de la chaleur et de la séparation de quelques sels calcaires pendant
l'évaporation , laquelle varie, comptée en CaO p. 100 cc . , de 0 gr . 023 ȧ
0.041 , dans nos essais ; sur le sirop sortant de la dernière caisse et
ramené à la densité initiale , on dose l'alcalinité restante : en marche
normale, on doit arriver à reconstituer l'alcalinité primitive à 0.030
ȧ 0.040 près p . 1000 cc. Dès qu'il se produit un abaissement plus
considérable , on peut en conclure sûrement qu'il y a fermentation.
En procédant journellement aux déterminations précédentes , entre
deux nettoyages de l'appareil évaporatoire , on constate une augmenta
tion progressive régulière, le plus souvent , en marche normale , de la
perte d'alcalinité . En voici plusieurs exemples :
6. Sans liquidation ;
marche normale ........ 0.012 0.027 0.043 0.052 0.071 0.080 >> >> >>> >>>
7.- Liquidation partielle ; 0.000 0.007 0.020 0.031 0.041 0.060 >> >> >>
marche normale ..
33
8. Après liquidation ; ar
rêt de 4 heures le 3 jour
pour cause accidentelle 0.000 0.011 0.019 0.053 0.091 0.114 0.170 >> >> >>
9. Sans liquidation pour
arrêt accidentel d'une
durée totale de 6 heures 0 028 0.048 0.100 0.169 >> Ꭰ >> >> ))
10. Après liquidation
partielle ; marche nor >> »
male.... 0.004 0.010 0.019 0.035 0.047 0.052 >> >>
Procès-verbaux des séances du Congrès . 139
127
100
85
70
57
40
22
2 3 4 5 6 7 8 9
FIG. 4. ―――――― Graphique 1 .
La ligne pointillée représente la courbe normale . - Deuxième
tiers de la fabrication ; marche normale dans l'usine ; mise en route
du triple-effet après liquidation des jus ; altération en cours d'évapora
tion; filtration défectueuse .
190
162
140
100
73
60
2
38
28 25
20
3 4 5 6 7 8
FIG. 5 . - Graphique 2 .
-
de La ligne pointillée
la fabrication représente
; remise la après
en route courbenettoyage
normale .sans
— Troisième tiers
liquidation de
la batterie et des jus; marche subséquente normale; altération accentuée
dans le triple- effet.
140 Procès-verbaux des séances du Congres .
201
144
120
100
34
3 22
21
10
0 3 5 6 8
FIG. 6 . - Graphique 3 .
108
91
70
50
42
33
4 19
3 4 5 6 9 10
0 1
FIG . 7. - Graphique 4.
115
92
70
51
35 34
5 15
2 3 6
FIG . 8 . Graphiqne 5 .
80
71
efabrica
52
e 6 jour
43
itionpts 34
27
6 19
12
1 2 3 5
FIG . 9 . - Graphique 6.
41
31
7 20
10
10
1 2 3 4 5 6
nmence FIG . 10 . ―――― Graphique 7.
marche
La ligne pointillée représente la courbe normale. ― Commence
ins pen ment de la fabrication ; liquidation partielle avant nettoyage ; marche
de l'usine normale ; altération peu sensible.
TII
170
114
91
53/
19
10
0 2 3 4 5 Z
FIG. 11 . ―――― Graphique 8.
1
|
100
48
34
9 28
19
10
0 2 3 5 6
FIG. 12 . - Graphique 9.
170
52
47
35
10 19
10
1 2 3 4 6
FIG. 13. P Graphique 10.
En moyenne : 1.523
saturer
renons entre la diminution de l'alcalinité et la perte en sucre à l'évaporation ;
cc.; il nous avons pu ainsi constater que cette dernière était liée très intime
que la ment à la première et variait avec elle . On trouvera , plus loin , le
1200 résumé des essais industriels aussi soignés que possible, que nous
ta 0.95 avons exécutés dans cette voie .
Out,soit Une autre perte chimique peut encore s'observer dans certains cas.
extrac Ainsi nous avons constaté fréquemment, quelquefois pendant presque
la durée d'une campagne, dans la 3e caisse, d'un triple-effet de très
vastes dimensions à marche lente, sous vide élevé, une formation
élevée.
considérable de leuconostoc mesenteroïdes, dont les articles se réunis
re de4)
saient à la faveur de l'agitation constante du milieu , y trouvant une
2 car
température et une concentration éminemment favorables à leur végé
vants:
tation ; voici , à titre de renseignement, quelques essais faisant res
sortir l'action spéciale de cette plante dont beaucoup parlent volon
10hears tier, qui la connaissent très imparfaitement .
On a prélevé à la décharge de la pompe de la 3º caisse, un échantil
10 a30 lon de dix litres de sirops ; un examen mème superficiel fait constater
Te
at. fermes
qu'il renferme à divers états de végétation une grande quantité de leuco
nostoc ; d'ailleurs, à ce moment , le bac d'attente de la cuite est infesté
891
0.12 de plantes parvenues à l'état adulte . Le sirop est placé dans une étuve
chauffée à 65° et y est maintenu pendant deux jours pendant lesquels
neutre
0.157 il y a accroissement notable de la plante qui vient à la surface ; l'ana
0.594 lyse avant et après étuve , donne :
1.000
Sirop sortant Sirop conservé
1.68 du à l'étuve
triple - effet. pendant 48 heures.
Sucre cristallisable . · p . 100 gr... 40. >> 9.81
Sucre interverti 0.472 16.81
done la Azote . 0.245 0.281
ntes, en Sels 2.150 2.304
comme Alcalinité (exp . en CaO) 0.200 >>
Acidité ――― >>> 0.419
0.194
Dextrane . >> 16.30
e sucre
lessous
Il s'était produit au cours de la végétation , p . 100 gr .:
royons
appe Acide carbonique 0.277
édente, Dextrane . 16.300
s pour Acide lactique 1.061
Leuconostoc tel quel . • 5.000
s nous Ce dernier correspondant à matière sèche 0.304
hypo
fectués Le sucre initial avait disparu dans la proportion de 75 p . 100 , par
avons suite de la formation de substances pour la plupart éminement mélas
avoir sigénes , tandis que pour un même laps de temps , un sirop normal placé
dans les mêmes conditions, accuse à peine des traces d'altération .
:
PERTES CHIMIQUES
_vons que observer que la perte inconnue est due quelquefois à l'influence du
lgré cela précipité plombique dont on ne tient pas assez compte ; les auteurs
parition e que nous venons de citer étant sûrement , depuis longtemps , fixés sur
nt comme l'importance et la nécessité de la correction due au précipité plombi
eignement. que, nous croyons pouvoir nous baser en toute confiance sur leurs tra
vaux, lesquels mettent bien en évidence l'action de la chaleur dans
les conditions d'expériences suivies ; quelle relation y a-t-il mainte
nant entre leurs résultats et ceux du travail courant ? Pour qu'une
G I
tiny E
L
M
B
ик
Ensemble .. 0.4745
CHAPITRE II
PERTES PHYSIQUES
LLLL .
Procès-verbaux des séances du congrès. 155
Etant donnée la nature des sirops ayant servi aux essais ci - dessus ,
nous pouvons chercher à rapporter aux 100 kilog . de betteraves la
perte par le sucre échappé au vase de sûreté ; si nous obtenons 10 litres
de masse cuite 1er jet , nous perdrons donc de cette façon sensible
ment 0 k . 010 de sucre , que l'analyse ne permet guère de doser avec
une exactitude suffisante dans les eaux de condensation des pompes à
air, le volume de ces eaux étant considérable par rapport à celui de la
masse cuite produite et le manque de temps obligeant à n'employer
que des méthodes aussi expéditives que possible.
Ensemble... 0.1065
CHAPITRE III
cuitelor jet et aux cuites 2º et 3° jets ; cet ordre sera également main
tenu ici.
Il s'agissait donc de déterminer directement , dans l'usine , les quan
tités de sucre entrées et sorties , au triple - effet et à cuite de 1er jet et de
bas-produits, en éliminant toutes les évaluations par différence , lesquel
les sont toujours douteuses.
Dans une fabrique , où le contrôle chimique et la comptabilité tech
nique sont bien organisés , la recherche des bases permettant la réso
lution des problèmes précédemment posés , ne présente pas d'autres
difficultés , qu'un surcroît de travail en somme peu pénible , si l'on a
soin de tenir un registre ad hoc et si l'on n'envisage que des périodes
de fabrication comprises entre deux liquidations.
En réalisant ces diverses conditions, nous avons pu obtenir les
chiffres ci - dessous , qui donnent la mesure exacte des pertes réelles , au
cours des diverses évaporations.
Les dosages de sucre ont été tous pratiqués sur les produits ramenés
à la densité initiale du jus ; d'autre part, l'examen très fréquent des eaux
de pompes à air n'a pas révélé d'entrainements mécaniques sensibles ,
les appareils étant d'ailleurs munis de dispositifs spéciaux pour les
éviter ; ceci entendu , nous pouvons dire que l'ensemble des résultats
ci-dessus , confirme entièrement les chiffres que nous avions obtenus
dans nos recherches de laboratoire .
160 Procès-verbaux des séances du congrès.
1 Moyenne . 0.0478
Moyenne . 0.0287
ITULATIF
DES
RECAP RÉSULTATS
TABLEAU
Perte
ltotale
à'évaporation
lPerte
.à'évaporation jet
.for
:uite
CPerte let
cuite
àa
jet
.1er
laboratoire
.au
Déterminations
Perte Perte .Déterminat
Nos Détermi
. nat Déterminat
. Différence
déterminée
Différence Différence
Diminution Sucre Perte
à .àl'usine de
l'évaporation B
et
A
entre au à D
eCt
entre et
E
F
entre
industrielle
de détruit Perte Perte laboratoire
l'alcalinité correspond dosée directement .
P'usine
laborato ire
en 1
.
p 00 au
.
milligr betteraves
. .
laboratoire
A B milligr
. C D .
milligr E F .
milligr
1 26.5 0.0162 0.104 0.1202 0.122 1.8 0.330 0.364 34 0.450 0.486 36
2
3 14.0 0.0086 0.081 0.0896 0.092 2.4 0.288 0.307 0.378 0.399 21
- 19
Procès-verbaux des séances du congrès.
4 19.0 0.0093 0.085 0.0940 0.100 6.0 0.327 0.303 +24 0.421 0.403 +18
20
161
162 Procès-verbaux des séances du congrès.
Ces derniers essais nous permettent donc d'affirmer qu'il n'y a plus
de perte inconnue à l'évaporation et à la cuite ; la détermination ana
lytique, par les méthodes que nous avons indiquées , est toujours pos
sible et cela avec la plus grande exactitude ; elle fera toujours ressortir
avec une netteté qu'on demanderait vainement à un autre moyen d'in
vestigation , les irrégularités de marche de l'usine dans le fonction
nement de son matériel d'évaporation comme dans le traitement chi
mique de ses produits ; sans doute , elle entrainera une plus grande
extension du contrôle chimique , mais nous croyons l'industrie sucrière
trop convaincue de la nécessité de ce contrôle , pour qu'une pareille
objection puisse être soulevée.
Notre travail a montré les défauts ou les parties faibles de certaines
installations, mais il serait incomplet s'il n'indiquait pas aussi les mo
:
difications à y apporter ; nous allons le faire ci - après , rapidement , cela
nous servira de conclusion.
il n'y aplus nécessaire que les divers appareils, à l'extraction , l'épuration , l'éva
nation ana poration et les cuites, etc. , soient parfaitement en rapport ; dans ces
Dujours pos conditions, des bacs d'attente sont inutiles, sauf à la cuite, où ils doi
urs ressortir vent permettre d'emmagasiner un volume de sirop supérieur à celui
nécessaire à la constitution du pied de cuite ; l'arrêt d'une seule station
moyen d'in
devant entraîner fatalement celui de toutes les autres à un moment
le fonction
donné.
itement chi
Pour éviter la fermentation dans le triple-effet, on devra, quand
plus grande bien même les surfaces de chauffe ne seraient pas assez salies pour ra
trie sucrière lentir trop sensiblement le débit , effectuer de fréquents et énergiques
unepareille nettoyages à l'acide et à la soude suivis de rinçages soignés , afin d'en
trainer les dernières traces des réactifs employés , l'acide surtout, dont
de certaines le maniement, dans une fabrique de sucre, ne saurait ètre fait avec
ussi les mo trop de précautions.
dement, cela Dans les appareils évaporatoires de grandes dimensions, dont le
débit sera porté à son maximum , on devra installer, dans la partie in
férieure, en un point aussi rapproché que possible du fond, soit un
agitateur mécanique, soit une petite turbine, afin d'y entretenir une
évaporatio
vive agitation, la rapidité de l'évaporation n'en souffrira d'ailleurs
pas.
sirops n'arri Il ne sera fait usage, à la carbonatation que de corps gras, dont la
ermes de fer saponification est compléte ; à l'évaporation , on en réduira l'emploi au
minimum .
ns les dépôts
e très multi Règle générale , le triple - effet ne doit recevoir que des liquides
pareils,dans complètement limpides ; la filtration des jus devra donc être surveillée
ment tous les d'une façon toute spéciale, les impuretés solides ayant un autre rôle
Eltrés, qui ne que de salir les surfaces ou d'augmenter le travail de la filtration des
tous munis sirops.
ue avec pro La destruction du sucre étant d'autant plus accentuée que l'ébulli
pas toujours tion se pratique à une température plus élevée, on procèdera à toutes
pperdevant les évaporations sous le vide le plus haut possible, même celle des
ion. bas-produits ; en ce qui concerne ces derniers, il vaut mieux les ré
er quelcon chauffer avant la coulée plutôt que de les cuire avec vide faible.
lonne d'as Voilà pour les pertes chimiques .
absolument
Pour les pertes physiques, dont nous avons assez donné d'exemples
r
pouvoi en pour qu'on puisse facilement en déterminer l'importance et voir quels
s sacrifices on pourrait faire pour les réduire , voici comment nous con
es mauvai
t i o n cevons l'installation des appareils et de leurs dispositifs de sûreté :
ébull i
Tout d'abord, nous trouvons trop surbaissée la forme générale su
de la colo
périeure des corps d'évaporation , l'emploi de rehausses devrait s'im
rès facile
poser davantage , de plus , la portion de calandre au -dessus de la plaque
tubulaire est tenue de même diamètre que celle contenant les tubes ; il
us grande serait préférable de lui donner un diamètre plus grand , au contraire, la
cela, ilest beauté de l'ensemble dut-elle en souffrir .
164 Procès-verbaux des séances du congrès.
Quant aux vases de sûreté, dont le rôle est de parer : 1º aux enlė
vements brusques ; 2° aux entrainements réguliers , leur forme variera
dans les deux cas . Dans le premier, la condition principale à satisfaire
sera de donner au réservoir une capacité telle qu'il puisse contenir su
rement l'enlèvement le plus considérable. En réalité, cette capacité est
généralement trop faible de moitié ; leur place indiquée est, non pas à
côté des caisses , comme on l'a fait trop longtemps en France , mais sur
les dômes ; ils absorberont ainsi moins de place et le retour des jus
entraînés se fera beaucoup plus rapidement, leur rôle étant uniquement
de retenir les portions de jus entraînées par enlèvements brusques . Leur
insuffisance étant reconnue en tant que séparateurs des gouttelettes
constituant les entraînements réguliers , ils devront donc toujours être
suivis , aussi bien à l'évaporation qu'aux cuites , d'un ralentisseur ap
proprié.
On arrivera ainsi à réduire à son minimum une perte très impor
tante et, jusqu'ici, trop laissée dans l'ombre.
SOMMAIRE
Conseil d'administration de l'Association des chimistes de sucrerie et de distillerie
de France et des colonies françaises pour l'année 1892-1893 , p . 69. ――― Procès
verbal de la séance du 4 juillet, p . 70. Procès-verbal de la séance du
1er août, p . 70. Congrès de l'Association des chimistes de sucrerie et de
distillerie, à Paris, les 11 , 12 et 13 juillet 1892, p. 75. — Procès-verbaux des
séances du Congrès de l'Association des chimistes de sucrerie et de distillerie,
séance du lundi 11 juillet, à l'exposition internationale de l'alcool, p. 79 ;
Séance du mardi 12 juillet, 10, rue de Lanery, à 9 heures et demie , p . 86 ;
Séance du mercredi matin 13 juillet, 10, rue de Lancry, p. 88. - Rapports
sur les mémoires présentés aux concours, p . 101 ; Rapport de M. Lindet,
p . 102 ; Rapport de M. J. Delavierre, p . 103 ; Rapport de M. Horsin-Déon,
p . 109 ; Rapport de M. Breton, p. 120 ; Rapport de M. Lalo, p. 128 ; Rapport
de M. Battut, p . 135.
BULLETIN DE L'ASSOCIATION DES CHIMISTES
N° 3. - Tome X.
Septembre 1892 .
(Suite. )
Séance de l'après-midi du mercredi 10 juillet , 10, rue de Lancry, Paris
Par M. MITTELMAN
Chimiste Chef de fabrication à la Sucrerie de Montereau .
CHAPITRE Ier
BETTERAVES
Question VI.
-- Conservation des betteraves en silos . Quelle est
l'importan p s suivant les influences diverses :
ce des ertes en ucre
décolletag , terre adhérent , modes d'ensilage , retournem
e e ent ,
températ h u midité , a é ration , a n t iseptiqu .
ure , es
M. Mi tt elman.
Pour étudier les diverses conditions de con
servation des betteraves en silos , nous avons entrepris une série d'ex
périences que nous allons exposer et en indiquer les résultats obtenus .
166 Procès-verbaux des séances du Congrès.
inent
ment sultats obtenus n'ont pas donné satisfaction et l'année suivante on a dû
à une cesser ce mode de conservation . Aujourd'hui cela revient à l'ordre du
de la jour et on arrivera peut- être à une conservation . Cependant les expé
raves riences de M. Mittelman indiquent que les agents antiseptiques sont
nous insuffisants pour conserver les betteraves en silo.
faits M. le Président. - Il y a une expérience que j'ai faite et qui
in in vient à l'appui de ce que disait M. Aulard . Lorsqu'une betterave a son
ches. collet et qu'elle pousse , la pousse trouble la vie de la betterave qui perd
un peu de sucre, c'est vrai , mais qui ne donne pas de difficultés de fa
is, et, brication , tandis que lorsque la betterave est décolletée , quand elle se
aines
couvre de légères moisissures , elle perd du sucre dans une forte pro
portion par combustion interne , extra naturelle , en quelque sorte, et
présente de grandes difficultés de fabrication . Il y a alors fermenta
actla tion . C'est ce qui arrive dans un corps qui ne vit plus . La betterave
erave qui pousse dans un silo , qui émet des feuilles est bien plus facile à tra
vailler que celle qui se couvre de moisissures , qui subit une espèce de
jusi
fermentation putride .
que cette question - là doit encore être suivie , sinon pour établir une
théorie au moins pour dire ce qu'on doit faire .
M. Vivien. - Il faut arriver à l'analyse directe comme M. Pellet
l'a recommandé . C'est préférable à la méthode par densité parce qu'il y
a des variations qui peuvent exister.
CHAPITRE II
CHAPITRE III
DIFFUSION
lir une changer les couteaux une fois de plus . -Ajoutons aussi que pour avoir
des cossettes régulières , il est indispensable que le coupe -racines soit
Pellet toujours bien chargé .
Nous sommes partisans du tassement des cossettes , mais d'une fa
qu'ily
çon régulière, et nous mettons 55 à 57 kilogr. de cossettes par hecto
litre de capacité utile .
La densité du jus soutiré à la diffusion est chez nous de 7 à8 dixièmes
de la densité initiale de la betterave, et cela, depuis plusieurs années
de suite ; d'ailleurs nous cherchons à obtenir la plus haute densité pos
sible, étant donné que non seulement le travail de ces jus se fait sans
aucune difficulté , mais encore offre une économie de vapeur considéra
Dyer et
ble résultant de leur concentration .
nne de
Question IX. --- Quels sont les inconvénients d'un chauffage exagéré ?
ur net
Quelle est la limite supérieure de chauffage ?
a bente
allique M. Mittelman . - Les inconvénients d'un chauffage exagéré à
à21:
la diffusion sont très nombreux . La pulpe est mauvaise , les jus sont
d'une grande impureté et se travaillent mal .
e la ré
Un chauffage exagéré à la diffusion agit sur les matières azotées en
les décomposant et en donnant naissance à ses dérivés , comme l'aspa
ragine, glutamine, etc. , tous corps qui seront transformés plus tard en
sels de chaux .
Leur quantité sera d'autant plus grande que les betteraves qui au
ront servi pour la production de ces jus contiendront plus de sucre.
interverti .
erie, le On sait que ce dernier , qui existe toujours dans les betteraves en
nne de silées , en
se décomposant, donne lieu à la formation d'une série
Quel est d'acides qui se combinent facilement à la chaux et qui peuvent être
initiale précipités à la deuxième carbonatation s'ils n'ont pas été décomposés à
la diffusion ou à la première carbonatation .
Nous avons remarqué aussi que les jus provenant d'un chauffage
iffu
Pd trop fort à la diffusion dégagent une forte odeur ammoniacale après la
7 estde première carbonatation sans qu'ils aient été portés à l'ébullition .
de dif En travail normal , cette odeur ammoniacale à la première carbona
tation est très faible , ce qui prouve que les combinaisons azotées ne
uteaux sont pas décomposées , mais simplement précipitées .
e façon La limite supérieure du chauffage à la diffusion nous semble être la
température de 80° centigr .
de la
Vous pourriez très bien appliquer ce procédé -là , aujourd'hui que
l'acide sulfureux existe dans beaucoup de sucreries , et enfin , ceux qui
0,12
n'en ont pas, peuvent acheter de l'acide sulfureux liquéfié et faire un
de 3a
essai très simple dans leurs usines . On peut acheter 30 kilog. liquéfiés
qui donnent un volume considérable à l'état gazeux .
médiat M. le Président. - Cela n'a pas tendance à fermenter ,
enons, M. Mittelman ?
ircula M. Mittelman . ―― Non , Monsieur le Président .
à la l
M. le Président. Il y a des gaz inflammables . Quand il y a
le seu
spores quelconques, on sait très bien qu'ils ne sont pas détruits
essive
par la basse température d'évaporation et plus tard ces spores peuvent
devenir des ferments dans les 2 et 3° jets et donner des fermentations
s àla qui malheureusement se présentent assez souvent . C'est pour cela
2. acide qu'il serait très intéressant d'empêcher la formation des spores .
M. Mittelman. - J'ai eu la production de mousse dans deux
fans l
bacs seulement , mais je ne sais pas s'il faut l'attribuer à l'emploi de
l'acide sulfureux ; je ne le crois pas .
: et pre fureux n'était pas au contraire un préservatif contre les mousses des
e réele 2 et 3 jets. Cela doit être plutôt un préservatif.
M. Mittelman . - Aussi je n'attribue pas cette mousse à l'acide
add sulfureux parce que les autres bacs n'en ont pas donné .
teraves M. le Président C'est une raison de plus pour demander que
comme dans le plus grand nombre d'usines possible on fasse l'essai dont par
lite, et lait M. Vivien tout à l'heure , afin d'avoir un certain nombre
es cos d'exemples .
valeur M. Pellet. - Je demande à M. Mittelman quelle est la quantité
employée par lui ...
n avec M. Mittelman . - 500 grammes par tonne de betteraves .
M. Vivien . - Je crois que la mousse constatée sur un ou deux
atières
bacs ne peut pas être attribuée à l'action de l'acide sulfureux , puis
qu'après le travail de la diffusion le jus chaulé est porté à grande tem
arque pérature et carbonaté . Il y a un fait que j'ai signalé autrefois dans le
ux. se
brevet que j'ai relaté il y a un instant, c'est qu'en employant une quan
e su
tité assez petite d'acide sulfureux , le jus sort clair comme de l'eau , et
Sucre
pour ainsi dire déféqué . Vous pouvez d'ailleurs faire l'essai en prenant
té par du jus, et en faisant barboter de l'acide sulfureux vous verrez une
défecation complète . Il est évident pour toutes les personnes qui
, pas s'occupent de la question de défecation , qu'il y a là une défecation très
zéne . grande par l'emploi de ce produit très actif, et on pourra arriver par ce
reux, moyen-là, tôt ou tard, à réduire la quantité de chaux . C'est dans le
dans domaine public ; vous pouvez l'employer comme vous voudrez .
e un M. Aulard . - J'appuie d'autant plus l'idée de M. Vivien , idée
qui lui est propre et qui remonte à 1880, comme il le disait , que j'ai
174 Procès-verbaux des séances du Congrès.
CHAPITRE IV
Bei des fabricants qui ont adopté notre procédé d'après nos indications et
d'une qui s'en sont très bien trouvés .
den Nous allons analyser les avantages de ce procédé à plusieurs points
ation de vue, procédé dont nous avons déjà donné une idée sommaire dans
elle a un article inséré dans notre Bulletin du mois de novembre 1891 .
plas Pour permettre de se rendre compte du résultat économique du tra
terit vail avec de la poudre de chaux hydratée , nous allons établir la quan
tité d'eau supprimée pour l'évaporation et par 100.000 kilog . de bette
VORS raves, en admettant un chaulage des jus de 14 p. 100 aux deux carbo
st pas natations .
Pacida Un hectolitre de lait de chaux à 20° Baumé pèse 116 kilog . 2 et
OD ED contient 95 kilog. 6 d'eau et 20 kilogr . 6 de chaux anhydre .
En faisant 120 litres de jus p . 100.kilog . de betteraves , il faut 16 li
studes, X 20.6
tres 80 de lait de chaux contenant 16.8 3 kilog . 46 de chaux
100
lotea 16.8 X 95.6
mp anhydre p . 100 kilog . de betteraves et 16 kilog . 06 d'eau .
100
La poudre de chaux hydratée , telle que nous la préparons ,
iscea contient de 12 à 15 p . 100 d'humidité au maximum , ce dont il
es. faut tenir compte pour le chaulage .
Admettons pour notre calcul une teneur en eau de 15 p . 100 , la
ns les quantité de 3 kilog . 46 divisée par 0.85 , nous donne la quantité de
4 kilog. 07 de chaux à employer . Ces 4 kilog. 07 de poudre, apporte
4.07 X15
ront 0 kilog. 61 d'eau.
S dans 100
pagne La différence dans la quantité d'eau à évaporer est donc 16.06
-0.61 15 kilog. 45 soit 154 hectol . 50 d'eau par 100.000 kilog . de
betteraves .
154.5 X100
L'augmentation de travail par jour qui en résulte est de
120
12.870 kilog. de betteraves , soit de 1.287.000 kilog. par 100 jours ,
soit 12 jours d'économie .
Le calcul pour établir la quantité de poudre de chaux à mettre par
bac mesureur est le suivant :
En admettant un tirage de 13 hectol . de jus par diffuseur et un chau
opor
lage de 10 p . 100 en lait pour la 1re carbonatation , la quantité en lait
2.
de chaux serait de 13 X 10 = 130 litres ou 13 X 2 kilog . 06 = 26 kilog .
78 de CaO anhydre .
sup L'équivalent de la chaux anhydre étant de 28 , celui de l'hydrate de
haur
chaux avec un équivalent d'eau , étant de 37 , on trouve la quantité de
poudre par la proportion 28 26.78
ment
37 = x ; d'où x 35 kilog . 40.
le de
En tenant compte des 15 p. 100 d'humidité on aura la quantité
fera réelle à mettre en divisant 35 kilog . 40 par 0.85, ce qui donne 41 kilog .
Citer 64 de poudre de chaux hydratée par 13 hectol . de jus .
176 Procès-verbaux des séances du Congrès.
Nous savons en effet que toutes les sucreries ne possèdent pas une
eau d'une pureté telle qu'elle puisse être employée sans épuration préa
lable à la diffusion et à la confection du lait de chaux .
chau ouvriers et n'exercait pas une influence nuisible sur leur santė ; si
le maniement de cette poudre n'offrait pas de difficultés à cause de
à ce
son déplacement qui est différent de celui du lait de chaux et finale
ment, si la poudre n'encrassait pas les mesures et ne laissait rien à dé
pagre
Fieni sirer au point de vue de la propreté de l'usine ?
Nous répondons à la première objection que la poudre à 15 p . 100
nine da d'HO n'est plus une farine semblable à la poudre de chaux anhydre ,
qu'elle fait au contraire peu de poussiere, et que nous n'avons pas eu,
8 et ea
pendant toute la campagne écoulée , une seule plainte d'ouvrier à enre
êté en
gistrer.
Dat
Au contraire , les hommes qui , anciennement avaient à peine le
et auss
temps de prendre leur repas , tant ils étaient occupés à la préparation
du lait, sont maintenant la moitié du temps au repos , étant donné
88103 de
que 3 bacs de 30 hectolitres chacun préparés le matin avec de la poudre
nfecte de chaux , sont suffisants pour toute la journée .
1 parces A la seconde objection , la plus importante au point de vue de l'ins
tallation , et par conséquent de la réussite du procédé , nous dirons sim
pas plement que toutes les difficultés ont été aplanies , grâce aux modifica
ion fr tions que nous avons apportées à notre installation décrite dans le
Bulletin du mois de novembre 1891 , et dont on trouvera la description
plus is détaillée dans le rapport de M. Bouvier.
ité dans
M. Vivien . ――― Les avantages que M. Mittelman attribue à l'em
tubes da
reil .L' ploi de la chaux en poudre sont exacts. Je les ai constatés moi-même
x et àla en étudiant le brevet Dervaux - Ibled , pris le 13 novembre 1871 , sous le
ril n'y numéro 93.053 pour l'emploi de la chaux dans le traitement des jus
sulfate de pour la fabrication du sucre .
Voici comment s'exprime ce brevet :
la somme Les nouveaux procédés introduits depuis quelques années dans
nent ept la fabrication du sucre , exigent l'emploi de quantités considérables de
sulfatede chaux, et vers la fin de chaque campagne , cette quantité peut atteindre
'empêche 4 et même 5 p . 100 du poids de jus travaillė .
« Cette chaux est ordinairement éteinte dans des bacs et délayée
e peuvent dans quatre fois environ son poids d'eau , de manière à obtenir un lait
etc. , etc. de chaux marquant de 20 à 25° à l'aréomètre .
ffusion et « Ce lait de chaux est ajouté au jus sucré , aussitôt après son extrac
se 41.00 tion et lorsqu'il est dirigé vers le monte-jus .
ns de ki
Ce procédé a l'inconvénient grave d'ajouter aux jus une quantité
ne relay
d'eau assez importante, qu'il faut ensuite évaporer, avec perte de temps
ste surle et de combustible .
« Notre procédé évite cette addition d'eau et apporte, par consé
on éco
1, es s quent, dans le traitement des jus une notable économie de temps et
i cite
t r
d'argent, tout en facilitant le travail lui- même.
Voici ce procédé :
it pas les
178 Procès-verbaux des séances du Congrès .
-
M. Mittelman . — L'épuration saline des jus a été pendant la cam
pagne écoulée et avec de la poudre de chaux hydratée , supérieure à
l'épuration des jus pendant la campagne précédente, faite avec du lait.
Procès-verbaux des séances du Congrès. 183
1er jour. 2. 3. 4. 5º 6. 7• 8.
Alcalinités ..... 0.60 0.56 0.52 0.50 0.50 0.47 0.40 0.45
Coefficients salins . 29.37 29.51 31.48 31.19 30.44 31.35 29.82 30.91
Puretés ......... 90 D 89.45 91.53 89.95 90.23 91.75 91.66 92.50
9. jour. 10° 11° 120 13. 140 150
Alcalinités.. 0.42 0.85 0.34 0.35 0.26 0.20 0.18
Coefficients salins . 31.85 32.22 32.76 33.08 34.01 33.98 34.41
Puretés ... 92.30 92.27 94.07 93.31 94.28 94.15 94.17
CHAPITRE VII
cuite, celle ci est tombée avec une alcalinité de 0,08 sans qu'il y ait
eu trace d'inversion ;
3º La décoloration de la cuite était parfaite ;
4° L'action épurante de l'acide sulfureux employé pour la cuite
était nulle . Les masses cuites de 2º jet provenant de l'égouttage des
masses cuites de 1er jet faites avec de l'SO2 , étaient plus claires que
celles provenant du travail ordinaire ; mais les rendements des deux
étaient identiques à peu de chose près ;
5º Les rendements en blancs des masses cuites sulfitées , étaient
légèrement supérieurs aux rendements des cuites ordinaires . Nous
attribuons cette différence à l'emploi moindre de clairce et vapeur à la
turbine, étant donnée la blancheur de la cuite ;
L'anhydre sulfureux indroduit dans la masse cuite de 2º jet pendant
la cuisson, n'a produit aucune augmentation de rendement, compara
tivement aux masses cuites ordinaires . Cependant le sucre des cuites
sulfitées était plus beau.
CHAPITRE IX
Question XXXVI. - Comment pratiquez - vous le serrage de la masse
cuite ? à quelle température le turbinez -vous ?
Le turbinage des masses cuites de 1r jet doit se faire aussitôt la
coulée, c'est-à-dire à chaud.
Nous avons fait plusieurs expériences à l'effet d'établir l'écart entre
les rendements des cuites turbinées à chaud et d'autres turbinées six
heures après coulage . En opérant chaque fois sur 36 hectol . 60 de la
mème cuite coulée dans des bacs séparés, nous avons eu les résultats
suivants en sucre blanc .
A CHAUD A FROID
rnant masses cuites . Nous avons garni plusieurs turbines avec de la toile
métallique de Libermann à tissu très serré et se fermant par un fil en
derniz
tire-bouchon , et nous avons laissé une turbine garnie d'une toile mé
He ce pro
tallique ordinaire .
En vérifiant la quantité de sucre obtenue par l'une et l'autre turbine
d'une quantité de masse cuite rigoureusement pesée, nous avons
des bas
1 trouvé à chaque fois plus de 2 kilog . de sucre pour 100 kilog. de masse
sé ?
cuite en plus en faveur de la toile de Libermann .
e la cris
allise.
Question XLII. ---
Quel est le degré de cuisson de vos bas- produits ,
ge leur teneur en eau et leur pureté .
turbina .
é contenu M. Mittelman. Degré de cuisson pour les 2º jets : Filet , 9 à
10 p. 100 d'eau , pureté 78.82 . Degré de cuisson pour les 3º jets : Filet
ces dansle fort, pastille sur la langue, 7 à 8 p . 100 d'eau , coefficient salin , 8 à 9.
e
binag des
☛ une quan Question XLIII. - A quoi attribuez-vous la mousse que l'on re
er marque quelquefois sur les bacs d'emplis . Comment l'empêcher
s vérifi le de se produire , comment l'enrayer ?
eu cu s à
r s i t e
M. Mittelman . ―――
La mousse que l'on remarque parfois sur les
bacs d'emplis ne provient pas d'une fermentation alcoolique propre
cla rce, mais ment dite . Nous n'avons pas constaté dans ces mélasses mousseuses
une quantité de glucose supérieure à celle des mélasses normales ,
mais bien des matières visqueuses, et l'on pourrait à la rigueur appeler
ce phénomène , fermentation visqueuse .
190 Procès-verbaux des séances du Congrés .
CHAPITRE X
CHAPITRE XI
Par M. J. BOUVIER.
Messieurs ,
CHAPITRE Ier
Plancher
de
la
Diffusion
0 -00
20
tours
C
ORLAINO
H B d
)
1
(
Fig. 15 .
b a
)
2
( ZE
Ι I
tour
20 s
COD003022330
FA )
3
(
F G
D D
m 172
tour
15 s
Procès- verbaux des séances du Congrès. 195
toile métallique ou de tôle perforée est posé sur des cornières b.b.; il
est mobile , et il est facile de l'enlever par les poignées c.c. , en soule
vant le couvercle d.
Ce couvercle doit être à fermeture très étanche et il doit se mancu
vrer facilement.
Le compartiment (2) qui est au-dessous du premier est séparé du
compartiment (3) par un double fond e en tôle perforée ; dans son cen
tre, il a été établi un arbre en fer f. muni de palettes ; cet arbre est
mis en mouvement par un pignon commandé par transmission ou par
un levier manœuvré simplement à la main.
Ce compartiment (2) est rempli de matières filtrantes telles que sable
en grains, graviers, noir animal , éponges , fibres de bois , etc. , etc. , sui
vant les convenances . Quant à nous , nous donnons la préférence au
gravier de rivière, bien pur, débarrassé de toutes substances calcaires
et de la grosseur de haricots .
Enfin le compartiment ( 3) sert d'enveloppe au double fond perforé ,
il est demi-cylindrique pour faciliter l'évacuation des eaux sales , et il
amène les jus filtrés au col tournant F.
Ce filtre fonctionne de la manière suivante :
Les jus arrivant dans le premier compartiment par le tuyau c , dépo
sent sur la toile métallique les pulpes folles et les débris organiques
qu'ils tenaient en suspension et coulent ainsi , en partie épurés , dans le
deuxième compartiment ; l'épuration se continue alors à travers les
matières filtrantes qui retiennent les matières albuminoïdes coagulées
par la chaleur et qui ont échappé à la première filtration .
trante soulevée en tous sens par les palettes est ainsi lavée facilement
sous le courant d'eau chaude qui entraîne toutes les impuretés , et elle
sert ainsi indéfiniment sans qu'on ait besoin de la renouveler.
Ce filtre double donne des jus bien épurés , il est clos, son action est
rapide , il n'offre pas de déperdition de chaleur ni d'oxydation par le
passage de l'air. Les jus en en sortant coulent alternativement dans les
bacs à chauler D.D. qui sont au- dessous et qui reçoivent chacun le vo
lume du liquide déterminé au bac mesureur .
C'est dans ces bacs que s'opère le chaulage des jus par la poudre de
chaux hydratée . (Applaudissements .)
-
§ 3. Chaulage par la poudre de chaux hydratée .
Quantité p. 100
en lait de chaux. Lait de chaux. Chaux anhydre Poudre de chaux Pâte de chaux.
anhydre.
3
198 Procès-verbaux des séances du Congrès .
CHAPITRE II
med M. Bouvier. - Il est évident qu'il faut amorcer avec des sels
congénères de ceux que l'on veut fixer. Je ne retiens que la question
d'avoir des centres de cristallisation de même nature que ceux dont on
a à épurer les liquides .
M. le Président. - M. Bouvier a la parole pour sa deuxième
communication .
APPAREILS D'ÉVAPORATION
(COMPOUND)
à ruissellement et à alimentation automatique
PREMIÈRE PARTIE
Messieurs ,
Dans la concentration des jus et des sirops et de tous les liquides.
en général, plus la couche liquide en contact avec une surface de
chauffe donnée est mince, plus la vaporisation est active , plus la con
centration s'effectue rapidement . C'est sur ce principe que sont basés
les appareils d'évaporation à ruissellement .
L'application de ce principe a déjà donné lieu à bien des systèmes
plus ou moins ingénieux qui ont pour but de restreindre , au moyen d'ob
Jurateurs, l'entrée du liquide dans les tubes réchauffeurs , de manière à
amener la nappe liquide à sa plus simple expression . Les entrées ainsi
aménagées, soit par des ouvertures pratiquées dans des tubes de re
hausse, soit dans des bouchons diviseurs et distributeurs , donnent des
nappes très minces et le ruissellement s'opère bien ; mais justement, en
raison de l'étroitesse de ces entrées , ces ouvertures ne tardent pas à
se boucher sous l'action des matières calcaires arrêtées au passage et
la circulation est vite interrompue ; il faut alors procéder à de fréquents
nettoyages .
C'est cet inconvénient très grave que nous avons cherché à éviter
par l'emploi d'un obturateur cônique a ( fig . 16 ) , qui , posé sur le tube ,
ne le touche que par une ligne de contact tellement faible que l'entrée
du liquide n'en est point empêchée; la nappe ainsi formée est excessive
ment mince et dans le cas où l'on voudrait en augmenter l'épaisseur , il
suffit d'interposer simplement entre le tronc de cône et les tubes ré
Vien chauffeurs des fils métalliques de la grosseur voulue .
Les ouvertures donnant passage au liquide ont ainsi comme entrée
XJ tout le diamètre intérieur du tube et comme leur section à la sortie , par
suite de la conicité de l'obturateur , est oblique , les matières calcaires
201 Procès-verbaux des séances du Congres.
Fig . 16 .
Procès-verbaux des séances du Congrès. 205
DEUXIÈME PARTIE
ALIMENTATION AUTOMATIQUE
H
Сс
N
L
C
KIF
G
Fig. 17.
a disposi
Un flotteur L placé dans la chambre de vaporisation agira sur un
Caisses an
robinet vanne M attenant au robinet d'alimentation N.
Ceci posé, voici quel sera le fonctionnement du système .
Le liquide en abandonnant les tubes de ruissellement s'écoulera
dans le premier compartiment de la chambre de vaporisation en aban
donnant les bulles de vapeur entraînées par sa chute , lesquelles seront
aspirées par les tubes d'appel C, C, C , puis il pénétrera dans le
deuxième compartiment par la tubulure E , et dès que le niveau aura
atteint une hauteur suffisante , le flotteur F sera soulevé et l'introduc
tion fermée en E.
rpose
223
aire cations très originales . Elles pourront servir de base à des essais très
intéressants que je prie nos collègues de faire pendant la prochaine
Supé campagn
e.
208 Procès-verbaux des séances du Congrès.
Par M. Th . CAMBIER .
Congrès
séances
Procès
209
des
du
.
T my
avons au contraire des lois très précises pour nous guider dans l'utili
sation de la vapeur .
2.2
d'importantes éc
onomies de vapeur peuvent être réalisées dans une
omplète dit ; sa pression , qui est de 6 kilos dans la chaudière , n'est , le plus
ge. une souvent, que de 5 kilos à l'extrémité des serpentins ; et, dans ces con
té dans ditions, si l'on veut effectuer le retour direct sur les chaudières, il faut
une différence de niveau de 11 à 12 mètres , ce qui n'est jamais réalisé .
et vou On est alors forcé d'avoir recours à des pompes, dites pompes de re
l'ean ties d'un appareil de chauffage la pression qui règne dans le produc
oyez, teur de vapeur. -- En vous parlant des appareils d'évaporation , j'aurai
Mice encore à vous signaler l'application du mème principe .
auss Le chauffage étant produit dans de bonnes conditions , nous avons
ins les à examiner la question d'évaporation des jus . Cette question , Messieurs ,
rvices est celle à l'ordre du jour. - La réapparition récente d'un principe an
Steurs cien, son application à nos appareils d'évaporation actuels , a remué
peur, toute l'industrie sucrière , car celle - ci espère toucher enfin au but tant
révé : l'évaporation économique des jus . Vous avez compris que je veux
votre parler des appareils d'évaporation par ruissellement, lesquels parais
P sent être ceux utilisant la vapeur dans les conditions les plus ration
toa nelles . Comme vous le savez tous, ce système consiste à faire couler
lire les jus en couche plus ou moins mince le long des parois des tubes , de
fact manière à les diviser d'abord et à ce que toute la masse soumise à
Be l'évaporation soit dans des mêmes conditions de pression et de tempė
100 rature. Pour des causes diverses , la tendance a été depuis longtemps
1857 déjà de diviser en couches minces les liquides soumis à l'évaporation .
to: - Quels sont donc les avantages de ce système ?
JOCK D'une manière générale , l'évaporation en couches minces est plus
régulière et plus rapide , parce que la partie en contact avec la surface
O
de chauffe est débarrassée de la pression qui pèse sur elle dans l'éva
nda poration en masse . Si nous considérons , par exemple , la chaudière
irar. d'un appareil évaporatoire vertical dont les tubes ont généralement
npar une longueur de 125 , la masse entière du liquide est soumise à la
our y pression intérieure de la caisse , mais les couches inférieures ont à
ectie supporter en plus de cette pression , celle de la colonne de liquide qui
les surmonte . A cause de cette augmentation de pression , les couches.
pro
Dera inférieures ne peuvent bouillir qu'à une température supérieure à celle
nden de la surface. Pour fixer les idées , considérons la troisième caisse
rt àla d'un triple-effet et admettons que la densité du sirop soit 1,321 , que le
Lourde vide dans la seconde caisse soit de 32 centimètres de mercure et de
rature moyenne n'est que de 15° , alors qu'elle eut été de 21 ° si le liquide
avait été soumis en toutes ses parties à une pression correspondante à
celleindiquée par le manomètre de la chaudière. Les appareils à ruis
sellement sont donc des appareils dans lesquels la chute de température
a la même valeur en toutes les parties de la surface de chauffe d'une
mème caisse . Cette circonstance permet d'obtenir une évaporation plus
considérable pour une surface donnée , ou si on le veut, d'obtenir une
évaporation de la même importance pour une chute de température.
moindre . Cette condition peut-elle procurer un résultat économique
immédiat ? D'une manière générale , il nous est permis de répondre
Non.
En effet, dans les appareils ordinaires comme dans les appareils à
ruissellement, le calorique latent de la vapeur qui se condense sur la
surface de chauffe profite entièrement au jus . Seulement, dans les ap
pareils ordinaires , la vapeur formée dans le bas des tubes est plus
chaude que celle produite à la partie supérieure . Cela n'est pas d'ail
leurs une cause de perte, car en traversant les couches supérieures .
cette vapeur cède son calorique , et sa température s'équilibre avec celle
de la partie haute . Cet équilibre ne s'établirait- il pas , que cela ne cons
tituerait pas encore une perte , car cet excès de chaleur profiterait à la
caisse suivante. Il ne pourrait y avoir de perte que si la chaleur de la
vapeur produite dans les couches inférieures de la caisse en commu
nication avec le condenseur, ne cédait pas son calorique aux couches
supérieures ; dans ce cas , la température de la vapeur se rendant au
condenseur pourrait être légèrement augmentée .
Nous pouvons donc dire que , appliqué à un appareil à triple effet ,
le ruissellement peut en augmenter la puissance par suite d'une meil
leure utilisation de la surface de chauffe, mais qu'il ne peut provoquer
aucune économie .
En quoi le ruissellement peut-il donc être intéressant ? Nous avons
dit que, étant donnée la meilleure utilisation de la surface , il était pos
sible avec une chute de température moindre d'obtenir une évaporation
plus grande . Ainsi , par exemple, on pense pouvoir obtenir avec une
chute de température de 10° dans des appareils à ruissellement , une
transmission de calorique et par conséquent une évaporation aussi
importante qu'avec une chute de 16° dans les appareils ordinaires . Il
résulte de là que , si on dispose d'une chute totale de 50° , lesquels ré
partis entre trois caisses représentent 16° 60 par caisse , il sera possi
ble en transformant l'appareil en appareil à ruissellement, de lui ad
joindre deux caisses . L'ensemble aura toujours une chute de 50°, mais
elle sera répartie en cinq chutes de 10° , qui finalement auront chacune
la même puissance de vaporisation que précédemment. La puissance
de chaque caisse sera donc la mème , mais avec une chûte de tempé
rature de 10° seulement ; il en résultera d'abord une augmentation de
puissance de l'appareil , d'une valeur de 2 cinquièmes, par suite de
Procès-verbaux des séances du Congrès. 215
que celle du jus ; tout nous fait supposer que l'état de ce dernier doit
=
erta tant plus grande que la perte de tension résultant de l'opération est
ne je plus considérable . »>
aleur
Par conséquent , Messieurs , pour qu'il y ait surchauffe , il faut que
la détente s'effectue sans l'accompagnement d'aucun travail extérieur.
tente.
Et cela est tellement vrai , que cette loi de Hirn est toute idéale et
dilata
qu'elle ne pourrait se vérifier matériellement . Cette condition de dé
e force
tente sans production de travail extérieur , n'est donc pas réalisée dans
née à
le cas envisagé, on constate au contraire que la vapeur loin de se sur
lonter chauffer en diminuant de tension reste constamment saturée , ce qui
es, la implique nécessairement la précipitation d'une certaine quantité d'eau.
nsles Laissez - moi vous citer ici à ce sujet quelques lignes d'une étude de
nule, M. Cassalonga, étude relative à la théorie de la machine à vapeur.
eder M. Cassalonga, parlant des détendeurs de vapeur placés sur les con
L'AN duites des générateurs à haute pression et alimentant des machines à
pist pression plus basse , s'exprime ainsi :
repre « Le détenteur est un palliatif onéreux d'un état de choses plus
onéreux encore ; le mieux est de viser à obtenir de la vapeur sèche et
nt qu de la faire arriver sèche dans le cylindre , sans lui opposer le moindre
d, ser obstacle , détenteur , papillon ou autre , qui puisse diminuer sa pression ;
unies car toute perte de pression , avant le cylindre , est une perte de puis
liquide sance vive , à peu près irrécouvrable. Et c'est pourquoi la détente effec .
la ra. tuée par le tiroir actionné par le régulateur a été considéré comme un
le par des plus grands perfectionnements depuis Watt. >>
Je ne voudrais pas abuser des citations et cependant je ne puis
lettors passer sous silence cette appréciation d'un savant, M. Ch . Laboulaye ,
"
s calo commentant les expériences de Hirn : La conséquence de la détente
àcette est une précipitation d'eau, la vapeur qui se détend restant constam
isation. ment saturée. Les expériences de Régnault qui indiquent que la va
atmos peur contient d'autant plus de chaleur qu'elle est à une pression plus
tla cha élevée , ne prouvent pas , comme on l'avait conclu à tort jusqu'ici , que
calories dans la détente la vapeur reste constamment surchauffée . La détente
au con entraine une consommation de chaleur telle , qu'il se produit non seu
6 à une lement une diminution de température et de pression comme pour les
lessous : gaz , mais de plus , précipitation d'eau. »
e, carce Voilà , Messieurs , l'opinion de M. Laboulaye, un des fondateurs de
ture par la thermodynamique , et son opinion s'appuie sur les expériences d'un
«loide autre savant plus autorisé encore : G.-A. Hirn .
aloide Les raisons que je viens d'énoncer constituent une nouvelle cause
eetsé militant en faveur de l'adoption des moteurs économiques, car dans les
e, dans moteurs à grande dépense , la vapeur sort des cylindres à une tension
e
emièr sensiblement la mème que celle de la chaudière et se détend inutile
t
en au ment dans les conduites .
8, i'um Nos moteurs doivent donc être remplacés par des moteurs écono
d'au miques. J'ajouterai qu'ils doivent être remplacés , autant que possible
220 Procès-verbaux des séances du Congrès.
effet multiples. Non , du premier coup, mon usine avec toute sa simpli
cité, réduit sa consommation au-dessous de ce qui a été obtenu jus
qu'ici en France, avec nombre de complications . De plus , la suppres
sion de la vapeur d'échappement à l'évaporation contribuera autant que
le ruissellement , plus peut - être , à la possibilité de monter des quintu
ples-effets, car rien ne limitera plus la pression dans la première caisse .
Rien ne nous empêche d'ailleurs d'emprunter de la vapeur à la pre
mière caisse du quintuple - effet pour le chauffage de la carbonatation
et des cuites . Nous le pouvons d'autant plus facilement que la première
caisse du quintuple - effet pourra marcher à plus haute pression par suite
de l'absence de contre-pression sur le piston de la machine.
Le calcul nous indique qu'avec cette adoption , celle du moteur uni
que et d'un quintuple- effet, la consommation de vapeur serait réduite à
42 k. 5 par hectolitre de jus . Ai-je besoin de vous faire remarquer ,
Messieurs , combien à tous points de vue cette dernière disposition se
rait avantageuse . La tuyauterie de vapeur vierge se réduirait à presque
rien ; le matériel serait débarrassé de cette quantité de moteurs de mo
yennes dimensions dont l'entretien est si onéreux ; une seule pompe à
air pour la cuite et l'appareil évaporatoire , avec des tuyaux et des val
ves pour le réglage et la distribution ; une machine à gaz réduite à sa
plus simple expression ; la suppression enfin des 3/4 du mécanisme de
l'usine. N'y a -t- il point là de quoi tenter un industriel !
A ce que j'ai dit, je dois ajouter que la batterie de chaudières doit
ètre scindée en deux parties, l'une marchera à haute pression et ali
mentera les moteurs , l'autre à basse pression , 1 kilogr . , et alimentera
le quintuple -effet .
La première caisse du quintuple - effet recevant de la vapeur vierge
à basse pression , rien n'empêchera d'effectuer le retour d'eau de cette
caisse directement sur les générateurs qui l'alimentent, et alors la
vapeur de chauffe se trouvera dans les conditions que j'ai indiquées.
tout à l'heure comme étant celles permettant de réaliser le mieux son
emploi, elle formera, sous pression constante, un cycle sur le trajet
duquel se trouveront l'appareil producteur et l'appareil utilisateur . Cette
condition permettra un emploi parfait de la totalité de la surface de
chauffe de l'évaporateur .
Je sais qu'au mode de construction d'usine que je préconise , on
apporte comme objection les chances d'arrêt par suite d'un fonctionne
ment anormal des courroies ou des transmissions , ou mème de la rup
ture du moteur unique . Cette crainte, Messieurs , est absolument pué
rile. Les forces à transmettre dans les fabriques de sucre ne sont pas
telles que l'on puisse s'arrêter sérieusement sur ce point , élucidé depuis
longtemps par des exemples de transmissions considérables . Si , d'ail
leurs, il s'agit d'une usine de très grande importance, plus rien n'em
pêche de diviser la force en plusieurs moteurs , car chacun d'eux pourra
222 Procès-verbaux des séances du Congrès.
5. Ce
s acides minéraux existant dans le produit analysé, on transforme en
23 22 carbonates les sels à acides organiques. En opérant ainsi , on diminue
is da l'erreur, mais on la supprime pas.
2 gr. 2 gr . 2 gr . 2 gr .
mélasse mélasse mélasse mélasse
MÉLASSE incinérés incinérés incinérés incinérés
avec So H. avec avec (cendres
1 gr. Fe2o3.5 gr. siilce. alcalines)
Effet de la température.
Par M. H. COURTONNE.
Messieurs ,
nov
10
Fig. 18 .
denseur est vingt fois moins considérable qu'elle ne l'a été souvent
avant l'installation de l'appareil ;
C'est ensuite que deux manomètres métalliques placés l'un à
l'entrée, l'autre à la sortie de la vapeur n'accusent aucune perte de
charge.
En attendant que des chiffres vous édifient complètement sur la
valeur du condenseur à chocs employé comme désucreur de vapeur,
vous voyez déjà , Messieurs, tout le parti que dans les sucreries l'on
peut en tirer comme sécheur et comme dégraisseur de vapeur . (Ap
plaudissements . )
-
M. Vivien. — Messieurs , le rapport de M. Courtonne me rappelle
les savons calcaires qu'on cherche à éviter dans l'industrie, en pur
geant les vapeurs des huiles qu'elles contienennt.
Il y a là un fait qui est enseigné dans toutes les écoles .
Je veux donner mon appréciation personnelle sur les savons
calcaires . J'ai été appelé plusieurs fois à faire des analyses de ces
prétendus savons calcaires qui avaient occasionné des accidents , des
ruptures de générateurs et des morts de personnes . Eh bien , jamais je
n'ai pu trouver d'huile dans un savon calcaire . Je tiens à le dire bien
haut parce que l'idée du savon calcaire est universellement répandue .
Avec un mélange de vapeur condensée et d'eau froide, si cette eau est
calcaire il se précipite une poudre de carbonate de chaux tellement
tenue qu'elle a toute l'apparence du savon , elle ne se mouille plus à
l'eau , elle flotte à la surface , si vous plongez votre main dans cette
poudre et que vous la mettiez ensuite dans l'eau , elle sort sans être
mouillée . C'est du carbonate de chaux tellement ténu , que je n'ai pas
encore pu le voir au microscope.
---
Un Membre. C'est le comble de la pulvérisation . (Rires. )
M. Vivien . ― Quand j'ai fait les analyses de ces savons cal
caires je n'ai jamais trouvé d'huile , et le raisonnement démontre qu'il
ne peut pas y en avoir.
M. le Président. - Avez-vous eu connaissance d'une expé
rience faite il y a quelques années à Brest. Un navire a fait nettoyer
à fond une chaudière pour avoir la tôle parfaitement lisse, on est parti
en mer et on alimentait pendant trois ou quatre jours la chaudière
avec des eaux de condensation contenant des huiles . Au bout de trois
ou quatre jours d'expérience on est rentré et on a trouvé une centaine
de kilogrammes de sels de fer qui n'existaient pas dans la chaudière
quand on est parti . C'est à la suite de cela qu'on a dit dans la marine :
que les acides stéariques étaient extrêmement corrosifs à la tempéra
ture élevée de la chaudière et attaquaient vivement le fer .
M. Courtonne . La question pour moi était de savoir si le con
denseur pouvait convenir, pour éviter la perte de sucre due à l'entral
nement.
Procès-verbaux des séances du Congrès. 231
Par J. WEISBERG.
Messieurs ,
A l'assemblée générale de l'Association des chimistes de sucrerie
et de distillerie qui a eu lieu en mars , à Valenciennes , la discussion sur
la valeur de l'essai hydrotimétrique pour la détermination de la quan
tité de chaux dans les jus et sirops, a donné lieu à l'intervention de
M. Sachs qui, à l'étonnement de tous les assistants , a déclaré que les
terribles (expression de M. Sachs) sels de chaux dont on parle tant
n'étaient pas du tout, d'après lui , des sels de chaux , mais bien des sels
de magnésie. « Il y a bien de la chaux , a dit notre collègue , mais c'est
principalement de la magnésie qui , dans l'essai hydrotimétrique , est
comptée pour de la chaux . »
Nous avons répondu à M. Sachs que nous croyons qu'il se trompait ,
que les sels en question appartiennent bien à la base calcique et non à
la base magnésienne ; si M. Sachs a bien constaté la présence d'une
quantité considérable (?) de magnésie (quelle était la quantité réelle de
magnésie et en quelle proportion cette magnésie se trouvait-elle à côté
de la chaux , M. Sachs ne nous l'a malheureusement pas dit, n'ayant
· communiqué aucun chiffre analytique) , il faut admettre, avons -nous
dit, que c'est un cas accidentel et isolé que l'on ne doit pas généraliser ,
attendu que les sels en question sont bien des sels de chaux et pas
autre chose .
Cette simple discussion , cet échange de phrases ne nous ayant pas
donné pleine satisfaction , nous avons cru qu'une étude spéciale de la
question était tout indiquée , et c'est ce que nous nous sommes em
pressé de faire .
II. — Les sels de magnésie et les sels de chaux dans les produits de
sucrerie.
Avant de faire connaître les résultats des analyses exécutées sur une
série de produits de diverses provenances , nous avons à communiquer
les détails de l'expérience suivante :
Cinq betteraves (provenant de la sélection de notre laboratoire et,
en Mai, partiellement altérées) ont été râpées , pressées et le jus retiré
aété additionné de la quantité nécessaire d'eau ordinaire pour obtenir
800 cc . de jus à 12 ° Bx. Nous avons ajouté à ce jus 100 cc . de lait chaux
ordinaire à 22º B et un gramme de magnésie calcinée , et nous avons
fait une première carbonatation comme à l'ordinaire . Le jus de la pre
mière carbonatation a été recueili quantitativement aussi bien que pos
sible et nous avons ensuite fait une deuxième carbonatation en ajoutant
quelques centimètres cubes de lait de chaux et cette fois aussi encore
un peu de lait de magnésie . Le jus provenant de la deuxième carbona
tation avec une alcalinité de 0,30 par litre ( au tournesol ) a été concen
trẻ; le sirop obtenu a été entièrement, par parties successives , incinéré
dans une grande capsule de platine et c'est dans les cendres recueillies
que nous avons dosé la chaux et la magnésie . Nous avons trouvé,
dans la quantité de jus soumise à l'expérience , en chiffres absolus :
Oxyde de calcium · 0.351 gr .
Oxyde de magnésium . 0.021 -
La quantité de chaux qui se trouvait en combinaison à l'état de sels
dépassait donc de presque dix-sept fois celle de magnésie , malgré
l'addition de magnésie à la carbonatation . La présence d'une quantité
aussi minime de magnésie s'explique très bien par ce que nous avons
montré dans la première partie de la présente étude.
236 Procès-verbaux des séances du Congrès.
Dans les lignes qui suivent , nous avons à rapporter les résultats
des analyses que nous avons exécutées sur les produits de sucrerie , au
point de vue de leur teneur en chaux et en magnésie .
Pour nous faire une idée exacte de la quantité de ces deux corps
dans les produits , nous avons pris pour l'analyse les derniers produits ,
- les mélasses et les troisiemes jets , - c'est- à- dire les produits dans
lesquels l'accumulation des sels est la plus considérable .
Pour les analyses qui suivent, les produits en question ont été d'a
bord quantitativement incinérés , et c'est dans les cendres recueillies
que nous avons dosé la chaux et la magnésie.
Les résultats de ces essais démontrent donc que nous n'avons pas
eu tort de nous opposer aux assertions de M. Sachs sur le caractère
des sels nuisibles dans les produits de sucrerie ; en effet , tout ce qui
précède ne fait que confirmer ce que nous avons dit au congrés de Va
lenciennes , savoir que les sels en question appartiennent bien à la base
calcique et nullement à la base magnésienne . La quantité négligeable
de magnésie qui se trouve dans les cendres des produits de sucreries
ne peut pas entrer ici en ligne de compte et il ne dépend que des admi
nistrations des usines de se servir de la chimie pour connaitre la com
position des matières qu'elles introduisent dans le travail, c'est - à- dire
d'employer un calcaire suffisamment pur et non un dolomite .
D'ailleurs, comme les essais cités plus haut nous donnent le droit
d'en conclure , l'emploi d'un calcaire contenant 2 à 3 p . 100 de carbo
nate de magnésie ne se ferait nullement sentir par quelque influence
nuisible sur la composition des produits, vu la très faible solubilité de
de la magnésie dans les liquides sucrés .
Nous rappellerons à cette occasion que dans un travail sur les sels de
chaux publié l'année dernière ( 1 ) , M. Herzfeld a même préconisé la
magnésie comme un moyen d'éliminer ces sels et de les transformer en
sels magnésiens correspondants ; et il ajoutait que la magnésie devrait
être préférée au carbonate de soude pour cette raison que l'emploi d'un
excès de la première n'entraîne pas les mêmes inconvénients qu'un
excès du dernier, si on prend soin d'éliminer cet excès de magnésie par
une carbonatation précise . Dans ce cas, il ne se produit pas d'augmen
tation appréciable d'alcalinité du jus .
Une augmentation sensible d'alcalinité ne peut se produire parce
que la magnésie , comme nous l'avons vu , n'est que très peu soluble
dans les jus sucrés ; mais il faut se garder, en l'employant, de former
à la carbonatation du bicarbonate de magnésie soluble . Cela ne veut
pas dire que nous conseillions la magnésie comme réactif pour coin
battre les sels calciques et, d'ailleurs , M. Herzfeld lui-même n'a pas
donné ce conseil d'une manière absolue .
Avant d'exprimer un avis définitif sur la question de l'emploi de la
magnésie, il faut, comme le dit aussi M. Herzfeld , faire des essais pra
tiques en grand il faut déterminer si, en effet , les sels magnésiens
une question que nous n'avons pas l'intention d'examiner ici . Nous ne faisons
que rapporter un fait observé .
Cependant, d'après M. B. Lehmann , professeur à l'Université de Wurzbourg,
le cuivre doit bien être considéré comme faisant partie intégrante de la composi
tion normale des matières végétales et animales . Ainsi , par exemple , on a trouvé
dans 1 kg . de céréales 5 à 10 miligr . de cuivre , dans les haricots 2 à 7 miligr .,
le cacao 11 à 27 miligr . , etc. Une grande partie du cuivre se trouve dans les
végétaux, d'après M. Lehmann, en combinaison avec les matières albuminoïdes
et l'autre partie entre dans la composition de la chlorophylle ( Chem . Ztg . 1892 ,
p. 1148) .
(1) Vereinszeitschrift, 1891 , p. 281 .
Procès-verbaux des séances du congrès . 239
du sucre de cannes .
Par M. H. MANOURY .
Messieurs ,
s angulaires
2º La pureté du jus augmente de la tête au pied des cannes d'une
très réss façon d'autant plus accentuée que la maturité des cannes est moins
avancée.
presenter
3º Dans les colonies où , comme à la Guadeloupe et la Martinique ,
San
on produit beaucoup de rhum , on devrait donner aux rhumeries la moi
tié supérieure de la canne et à la sucrerie la moitié inférieure ; on pour
dévelop
rait de cette façon tirer de la plante le meilleur parti possible .
es are
Tujours Cannes mûres.
e tout
No 1. No 2. N° 3. N° 4. No 5. No 6.
nout
Densité . 1,0675 1,074 1,077 1,0765 1,078 1,074
ison de
Brix 17,639 19,349 20,180 20,049 20,442 19,349
Cristallisable 14,655 17,895 19,064 19,243 20,143 18,254
UDES Glucose .... 0,616 0,256 0,662
1,334 0,380 0,371
Acidité par litre . 08г490 08392 08 245 0,245 0,196 0,392
Cendres.. 0gr180
08º230 0,158 0,139 0,120 0,166
Pureté 83,09 92,48 94,47 95,984 98,53 94,34
Cessive
Coefficient salin.... 63 98,00 120 139 168 110
28 9618 Coefficient glucosique . 1,25 3,65
9,1 3,44 2,00 1,95
CHAPITRE Ier
n 3par
le n° 5 EXTRACTION DU JUS DE LA CANNE
1° Moulins.
déchargés sur un Les tronçons de cannes amenés à la sucrerie sont
transporteur qui les amène sur le 1er moulin com
posé de 3 cylindres qui pressent 2 fois la canne au passage du cylindre
supérieur sur chacun des rouleaux inférieurs . Il y a un grand nombre
242 Procès-verbaux des séances du Congrès.
ag des purgeries comme pour les bas produits de betterave, avec cette
! les différence que le chauffage, à cause du climat , est tout -à-fait superflu .
des
Par cet exposé rapide des méthodes usitées dans l'industrie du
avail,
sucre de cannes vous aurez constaté, Messieurs , combien dans beau
25 1,
coup de ses parties cette industrie offre de champ aux recherches des
; les
inventeurs et de nos jeunes chimistes qui y trouveront souvent l'occa
Des
sion d'appliquer leurs connaissances agricoles et industrielles . (Ap
plaudissements .)
嫑 -
M. le Président. Je crois être l'interprête de l'assemblée tout
entière en remerciant notre collègue , M. Manoury, de sa très
intéressante communication . Je crois que nous devrons profiter de sa
présence pour le prier de procurer quelques situations à nos jeunes
chimistes qui ne demandent qu'à travailler .
M. Manoury. - Je profiterai de ce que beaucoup de planteurs
vont venir en France en octobre , et je ferai auprès d'eux les démarches
les plus pressantes pour qu'ils modifient leur façon de travailler et
qu'ils confient leurs travaux à un chimiste . Malheureusement dans
beaucoup de sucreries de cannes les jeunes chimistes trouvent des
11
bien.)
D
M. le Président . ―――
La parole est à M. Robert.
M. Robert . -
Ma communication est assez longue, et comme
10 nous avons encore deux orateurs à entendre , je vous propose de leur
de donner la parole ; j'enverrai mon rapport à M. Dupont qui le fera
paraître dans le Bulletin .
53
La Baryte en Sucrerie
par M. G. DU BEAUFRET.
Messieurs,
Dans mes précédentes communications , je vous ai exposé la marche
du procédé sodo - barytique et fait connaître les principes qui lui servent
de base ; j'envisageais alors la question uniquement au point de vue
chimique et technique, faisant toutefois pressentir les avantages qu'il
procurerait et qui rendraient son emploi logique et pratique .
Mes prévisions se sont réalisées , et aujourd'hui je viens vous faire
connaitre les résultats industriels obtenus la campagne dernière dans
les usines qui ont appliqué le travail à la baryte et vous exposer l'éco
nomie du procédé .
Je diviserai ce compte rendu en plusieurs parties et je ferai surtout
ressortir les points suivants :
1° Marche régulière .
2º Augmentation de travail.
3º Rendement supérieur.
4° Economie du procédé .
1º Marche régulière. La première condition d'une bonne fabrica
tion est d'obtenir dans toutes les phases du travail des produits ayant
constamment la même composition chimique et physique , se traitant
de la même manière et de supprimer ainsi les tâtonnements et hésita
tions du personnel car chaque fois , en chimie, que l'on s'adresse à un
corps végétal la première condition de réussite est de marcher vite et
avec certitude .
C'est donc dès la diffusion que je commence à régulariser mon tra
vail.
L'expérience a démontré que l'acidité des jus de diffusion est pro
portionnelle à l'état de conservation des betteraves et que ces jus qui
sont neutres et même alcalins dans les régions du Nord , sont acides en
Seine-et-Marne et Seine-et- Oise .
Je m'attacherai donc à obtenir un jus de diffusion faiblement alca
lin et l'addition de carbonate de soude m'en donne la facilité .
Outre ce premier avantage, je diminuerai le chauffage à la diffusion
qui, en aucun cas , ne dépassera 72° ; l'absorption par la soude des pro
duits gazeux de diffusion accélèrera la circulation ; j'obtiendrai une
densité constante , un épuisement des cossettes plus complet et enfin
quelle que soit la nature de la betterave , j'aurai le maximum de ma
tières organiques dissoutes et arrèterai la formation des principes.
mélassigènes qui se développent grâce à l'acidité des jus que je neu
tralise . La baryte que j'ajoute alors dans ces jus élimine à l'état inso
luble les combinaisons sodiques solubles .
Procès-verbaux des séances du Congrès. 247
2.40 2.30
...
14
Eau ·
19 5.70 6.80
Matières organiques . 3.60 3.40
Pureté ..
93.60 93.80
Coefficient salin . 36.80 38. »
aba
Alcalinité, potasse et soude . 0.06 0.075
Sels de chaux . 0.00 0.005
Spr
3! BEH Masse cuite en septembre , rendement 83 p . 100 en volume.
it enst Masse cuite en décembre , rendement 82 p . 100 en volume .
de me Les masses-cuites de sous- produits se sont succédées dans les mêmes
e proportions et les rendements maintenus jusqu'au dernier turbinage .
rinep
Augmentation de travail. - La conséquence immédiate d'une
je pec
at S marche régulière et soutenue , est une augmentation dans le travail
tournalier de l'usine.
248 Procès-verbaux des séances du Congrès.
D'autres usines ont des réchauffeurs de jus qui sont utilisés pour
atteindre la température de 85° et ainsi continuent à ajouter la chaux
comme par le passé .
88
La baryte permet d'utiliser toutes les installations quelconques
existantes et fait rendre aux appareils le maximum de travail . Elle
ces
permet à la diffusion l'emploi d'eau impure , ou non épurée , sans que
pro les jus s'en ressentent en aucune manière .
Aces
L'augmentation du travail journalier diminue les frais de main
nistes
d'oeuvre et les chances d'arrêt toujours coûteux surtout en fin de fa
brication.
1.
epares
r Les cossettes se pressent mieux , et donnent dans les appareils
herieu .
industriels de dessiccation un produit absolument irréprochable .
estbien Les écumes sont enrichies en azote et constituent pour la culture
de mé un engrais recherché .
ne der La pureté des jus facilite la rentrée des égoûts et les cristallisations.
améme rapides permettent d'extraire de suite la totalité en sucre .
Ces sucres qui proviennent du travail à la baryte ne sont pas sujets
250 Procès-verbaux des séances du Congrès .
tion par la flamme donnait bien une faible indication sur la présence de
la baryte, mais , pratiquement parlant, on peut admettre que la mélasse
n'en contient pas , par conséquent la baryte est complètement préci
pitée au cours du travail des jus .
T1
**
Pour nous ( et nous croyons que tous les chimistes seront d'accord
£1 avec nous) , c'est uniquement au carbonate sodique qu'il faut attribuer
la teneur avantageuse en sels calciques de la mélasse analysée . La
baryte n'y est absolument pour rien ; elle est introduite dans les jus et
ensuite précipitée sans produire aucun effet chimique. Nous ne con
naissons pas de matières organiques qui, étant précipitées par la
ལ་ ན་ baryte , ne le seraient pas également à l'aide de la chaux . Certains
organates calciques sont, au contraire, moins solubles que les orga
nates barytiques correspondants , par exemple l'oxalate calcique . Entre
poler,
pyte a les inorganates, c'est le seul sulfate barytique qui est beaucoup moins
J0,Car soluble que le sulfate calcique , mais cette dernière propriété ne justi
remar fierait pas encore l'emploi de la baryte .
rent & cela d'introduire dans les jus une matière toxique , d'un prix relative
252 Procès-verbaux des séances du Congrès.
ment assez élevé et qui ne produit aucun effet, la chaux étant un agent
épurant plus énergique et plus rationnel .
M. Aulard . — Je ne vois pas pourquoi on se fait un épouvantail
des sels de chaux qui n'empêchent nullement le sucre de cristal
liser.
M. Sidersky . - Le sucrate de baryte lavé est toujours très pur,
ce qui tendrait à prouver que les organates de baryte ne sont pas pré
cipités.
M. Manoury . Les organates de baryte sont insolubles ; de plus
ils sont indécomposables par l'acide carbonique .
M. Aulard . - M. du Beaufret a un peu exagéré .
M. Pellet. - J'ai fait une fabrication de 250 millions de kilog .
de betteraves , sans l'emploi de la baryte , et il n'y a pas eu de trace de
sels de chaux dans les bas produits .
M. Daix. — Pour éclairer la question au point de vue industriel ,
je vous demande la permission , Messieurs, de vous parler d'essais que
j'ai faits il y a trois ans .
J'avais à traiter des betteraves contenant beaucoup de matières
organiques et dont les rendements en 3 jets étaient relativement
faibles par suite de la teneur élevée des masses cuites de 30s jets en
organates de chaux . J'ai été amené ainsi à essayer le procédé sodo
barytique. L'essai a été fait dans deux fabriques : à Noyon , où j'avais
comme chimiste M. du Beaufret , et à Saint-Amand où j'avais comme
chef de fabrication un chimiste très expérimenté .
Le travail à Saint-Amand a pu être conduit exactement de la façon
qu'indiquaient les promoteurs du procédé , mais il ne pouvait en être de
même à Noyon, où la disposition des appareils ne permettait pas de
chauffer facileinent les jus avant la carbonatation .
Voici comment j'opérais à Saint-Amand .
On ajoutait à la diffusion du carbonate de soude ; 500 grammes par
diffuseur de 20 hectolitres, puis environ autant de baryte hydratée.
dissoute dans du jus chaud de 2º carbonatation .
Les jus sortant de la diffusion étaient chauffés à 85° dans les bacs
mesureurs , puis envoyés dans des bacs malaxeurs où la chaux était
ajoutée dans les proportions habituelles et le tout était envoyé à la car
bonatation.
Afin de pouvoir comparer les résultats obtenus , je marchais alter
nativement huit jours par le procédé habituel et huit jours par le pro
cédé sodo-barytique .
Le travail a été suivi avec grand soin , et les produits secondaires
séparés de manière à reconnaître en emplis les bacs qui correspon
daient à tel ou tel mode de travail .
D'une manière générale, j'ai obtenu les mêmes rendements en
1er et en 2e jets ; la différence n'a été sensible qu'aux 3° jets , où pour les
masses cuites provenant du traitement sodo - barytique , les rendements
Procès-verbaux des séances du Congrès. 253
Par M. BEAUDET.
Messieurs ,
Beaucoup de fabricants de sucre ne se sont pas encore résignés à
prendre des chimistes à l'année , et pourtant, comme le disait
M. Eclancher au banquet de l'Assemblée générale de Paris en 1891 ,
on peut les occuper de bien des façons à dessiner par exemple , à sur
veiller la partie agricole et j'ajouterai à exercer une surveillance
non interrompue sur tous les produits secondaires qui entrent dans
l'usine , tels que :
Charbons ;
Coke ou anthracite ;
Calcaire ;
Minium ;
Céruse ;
Huiles minérales de graissage ;
Graisses consistantes ;
Graisses à carbonater .
cédéde
attribuer de combustible par tonne de betteraves , devrait ajouter le susdit com
on arrive bustible contient tant de matières volatiles et tant de cendres p . 100 de
matières sèches .
Charbons .
Les quatre paniers prélevés seront jetés sur une toile , les gros
morceaux de charbon seront cassés , et le tout bien mélangé . Un nou
veau panier sera empli avec le mélange , le restant sera abandonné . Le
panier de charbon restant sera de nouveau jeté sur la toile, cassé et
mélangé, on prélèvera alors la valeur d'un seau , puis en opérant tou
jours de la même façon , la valeur d'une casserole de un litre environ .
Enfin , on prélèvera , sur cette casserole , environ 200 grammes de char
bon qui seront réduits en poudre dans un morțier et tamisés ; on sera
alors en possession d'un échantillon convenable qu'il ne restera plus
qu'à analyser ;
2° Prise d'échantillon sur un wagon . On opèrera comme pour un
bateau en supposant que le susdit wagon représente un atelier de dé
charge ;
3° Prise d'échantillon sur un tas . Suivant l'importance du tas on
prélevera un , deux , trois , quatre ou plus de paniers , en ayant soin de
prendre à différentes hauteurs sur le pourtour du tas, puis dans des
puits que l'on creusera en différents emplacements de ce tas . On
opèrera ensuite comme dans le cas d'un bateau .
-
Analyse . Les renseignements que l'analyse doit donner sont,
d'après nous, les suivants :
Eau :
Matières volatiles p . 100 de matières sèches .
Cendres
Soufre
car il arrive qu'il reste souvent des traces de charbon que l'oeil ne peut
pas percevoir .
Cendres p . 100 de matières sèches. - On les obtiendra en divisant
les cendres p . 100 de matières humides par les matières sèches.
Exemple :
Soit trouvé 9 p . 100 de cendres p. 100 de matières humides et 1,50
d'eau, on aura :
9
Cendres p . 100 de matières sèches =
100 - 1,50
Dosage du soufre. Le dosage du soufre dans un charbon es
effectué de bien des manières différentes, aussi sur ce dosage
un même charbon fait par différents chimistes donne rarement des
résultats concordants .
Nous allons décrire les quatre méthodes que nous croyons les plus
employées ; puis nous examinerons si elles dosent exactement le soufre
à l'état de soufre libre , à l'état de sulfate et à l'état de sulfure.
2º Par la méthode d'Eschka . ――― Nous avons opéré les quatre essais
suivants :
1
END
retrouvé p. 100
retrouvé p . 100 de soufre mis . = 90.7
Nous ne relatons ici que ces quatre essais , tous les autres que nous
avons effectués nous ont amené comme ceux - ci à tirer les conclusions
suivantes :
ydrique
DOSAGE DU SOUFRE A L'ETAT DE SULFATE INSOLUBLE
98
97 1° Par la méthode au chlorate de potasse . — Elle ne dose en aucune
façon le sulfate insoluble .
5
2° Par la méthode d'Eschka . - Le sulfate insoluble employé a été
le nous le sulfate de baryte .
lusions
I. Sans nitrate, avec eau bromée , avec HCI bromé :
1º essai . Soufre mis p. 100 de charbon + sulfate de baryte . = 1.19
ver au
retrouvé p . 100 . = 0.81
r d'eau
- retrouvé p. 100 de soufre mis . = 68.1
Minium de Plomb.
2.01
0.80 L'analyse d'un minium de plomb qui est une combinaison de proto
39.8 xyde et de bioxyde de plomb est simple dans le cas où ce produit est
pur, elle est un peu plus compliquée dans le cas où on se trouve en
1.12 présence d'impuretés , si on veut doser ces impuretés .
0.66 Nous déterminerons , dans un minium , le protoxyde de plomb , le bio
9.0 xyde de plomb, puis, s'il est impur , le carbonate de plomb , le sulfate de
264 Procès-verbaux des séances du Congrès .
pren
100
cc
.li-
d
dose
à
lde u
sulf
,Pb
pro
du
bio
et ate
ven
tox ant
yde
trdree
te éd y
s'il
nu xyd
ee'éta
a
Car
.filtrée
quid bona
sera
mél
,ide
sulf
cha
si
le
min
cont
la
de ate
ux
ium
ient
ux
. l ang
prendre
200
.
cc doser
le
par
AzH³
p,fer
la uis
chaux
par
prendre
100
Pbcc
pli-
[d
le
par
HS u
. récipiter l'oxalat
d'ammo e
niaque
.
Attaquer
environ
.2
gr
p ar .
filtré
quide filtrer
faire
500
.cc
acide
azotique
et
eau prendre
200
.
cc l'acide
sulfuri
[ oser que
par
d.Bacl
faire
sucrée
et
,filtrer
300
.cc
doser
dans
liquide
le
filtré
plomb
pro
peser
résidu
le
puis liquide
dans
le
filtré venant
sulfate
du
plomb
de
par
l'acide
traiter
carbo
le
par dosera
on
l'acide
sul llaver
àfiltre
le'eau sulfuri
. que
soude
de
nate
fil
et furique
provenant
du acidulé
par
l'acide e
.
trer sulfate
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.de azotiqu
. e
sur
filtre
on
aura
le
sulfate
de
,baryte
sable
le
et
les
impuret
diverse
. sés
dans
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dfiltré
,le
par
l'acide
sulfuri
Pb
le
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du
protox
etoser
carbona
s'il
y
.e
a n nt
yde
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Atta
envir le
onsur
filtre
aura
sulfate
baryte
sable
,lde
les
et e
on
g1.prar quer sur
l'aci
azoti de impuretés
diverses
plus
bioxyde
le
plomb
.de sfiltre
de
,baryte
et
impuret
diverse
able sés
:. ulfate
. que
Procès-verbaux des séances du Congrès.
traiter
par
acide
azotique
et
Fsucrée
.eau
iltrer dans
liquide
dfiltré
:de
Pb oser
sulfate
àlle'état
pro
venant
du
.bioxyd e
Sur
quantit
suffisan
. éte doser
l'acide
carbonique
en
traitant
par
l'acide
nitrique
.
265
266 Procès-verbaux des séances du Congrès
filtrat dans lequel il faudra doser, par l'acide sulfurique , le plomb prove
nant du sulfate de plomb ; sur le filtre on aura le sulfate de baryte , le
sable et les impuretés diverses . Faire ensuite une nouvelle pesée d'en
viron 1 gramme de minium que l'on attaquera par 20 cc . d'acide azoti
que dilué à 10° B. , chauffer, la couleur rouge disparaîtra pour devenir
brune, c'est que la décomposition s'effectuera en protoxyde et bioxyde.
Le protoxyde passera dans le liquide filtré et le bioxyde restera sur le
filtre avec le sulfate de baryte , le sable et les impuretés diverses , Dans
le liquide filtré doser par l'acide sulfurique le plomb provenant du pro
toxyde et du carbonate s'il y en a . La partie restant sur le filtre sera
traitée par l'acide azotique et l'eau sucrée , filtrer ; dans le liquide filtré
on dosera à l'état de sulfate le plomb provenant du bioxyde .
Ayant le plomb provenant du protoxyde et le plomb total on pour
rait se dispenser de rechercher le plomb provenant du bioxyde, puisqu'il
serait facile de le calculer par différence, mais ce nouveau dosage
sera une vérification bonne à effectuer .
Si le minium contient de l'acide carbonique on le dosera par un des
appareils analogues à ceux de Morride et Bobierre ou de Kipp, par
exemple, en ayant soin d'employer l'acide nitrique . La quantité d'acide
carbonique qui n'aura pas été attribuée à de la chaux le sera au plomb.
Mastic de Minium.
Céruse .
sulfate
en
doser
le
provenant
carbonate
du
plomb
de
l'oxyde
et
.de --
.
cc
100
prendre contient
céruse
la
,o
Sin
en
aura
temps
même
sulfate
du
chaux
de
qui
.
carbonate
ou
sulfate
du
pourra
provenir
prendre
cc
50 provenant
chaux
la
sulfate
du
.doser
carbonate
et
céruse
.d2
ger
Attaquer
azotique
acide
par
dilué
,prendre
cc
.50 l'acide
[
doser
sulfurique
provenant
sulfate
du
chaux
.de
ffiltrer
cc
300
., aire
peser
sur
resté
résidu
le dans
on
filtré
liquide
le filtre
sur
restera
sulfate
le
baryte
.de
laver
le
filtre
à
l'eau
et
filtre
le
traiter dosera
l'acide
sulfu
de acidulée
par
l'acide dans
liquide
on
filtré
à
ldosera
le'état
carbonate
du
par provenant
rique
du
sulfate azotique sulfate
de
provenant
plomb
le
du
sul
soude
.,filtrer de
plomb
fate
plomb
.de
Procès-verbaux des séances du Congrès.
quantité
suffisante
Sur doser
l'acide
carbonique
.
267
268 Procès-verbaux des séances du Congrès.
Calcaires .
Nous ne parlerons ici que des essais simples qui peuvent être
effectués dans un laboratoire de sucrerie sans le secours d'appareils
spéciaux .
Prise de la densité. - Au moyen d'un densimètre ou mieux de la
balance de Mohr.
Graisses consistantes.
Graisses à carbonater.
gram.
SI O 3º Le point de solidification après fusion ;
ins ce 4º Le point de fusion des acides gras ;
5º Le point de solidification des acides gras après fusion.
haude Pour toutes ces opérations nous opérons comme pour le point de
fusion des graisses consistantes .
s gras
Le beurre de coco pur est fusible à 20° et se solidifie à 18° .
le l'on
Le point de fusion des acides gras varie suivant les auteurs : ce
récipi
sont 35° (Browns ) , 25-27 ( Brandes ) , 34°7 ( Saint- Evre) , 42-43 ( Georgey) . ,
Nous avons donné ici les résultats des recherches que nous avons
refroi
faites et les différentes méthodes que nous employons ; nous pensons que
cette question de l'analyse des produits secondaires employés en su
papier
crerie présente un certain intérêt et nous espérons que l'Association.
es pus
voudra bien mettre cette question à l'étude . ( Applaudissements . )
Les dynamos sont des dynamos Edison doubles , c'est-à -dire com
posés de deux anneaux portant chacun leur système conducteur ; en
réalité ce sont deux machines distinctes réunies sur le même axe de
rotation , solidaires mécaniquement, mais tout-à-fait indépendantes
électriquement. La marche maxima a lieu à raison de 1.000 ampères
sous une tension de 125 volts , la marche normale fournit 800 ampères
sous cette même tension . Les anneaux qui font 130 tours par minute
ont 1-800 de diamètre ; ils ont reçu une seule couche de fil . La machine
est multipolaire et présente huit pôles par induit . Le système induc
teur est composé de huit électro-aimants disposés en voussoirs autour
de l'anneau et ayant leurs axes dans le plan médian de celui- ci ; ils
ont un diamètre de 230 millim . , une longueur de 420 millim . chacun ,
40
ils portent huit couches de fil de de millimètre de diamètre .
10
r etle reils sont disposés par couple : ils sont réunis sur un bâti en fonte ;
me la chaque organe possède un de ces bâtis . Les commutateurs de disjonc
ertains tion présentent la forme de leviers qui en s'abaissant engagent une
t prise [ame de cuivre entre les lèvres de mâchoires placées sur le bâti . Cha
établis que machine-unité a deux leviers , celui du champ et celui du circuit ;
nt aux le groupe demande donc quatre leviers qui sont réunis deux à deux
établit et manœuvrés ensemble par des poignées communes . Les leviers du
'ant est champ magnétique sont en dessous des leviers du circuit et disposés
: trouve de façon que quand ils sont redressés , les autres viennent buter sur
ns de la eux si l'on cherche par erreur à les abaisser ; la manoeuvre se fait
centres donc dans l'ordre convenable, les champs magnétiques étant fermés
d'abord . Sur les deux faces du bâti de fonte sont disposés les boudins
re com de maillechort formant rheostat pour le réglage de chacun des
champs .
eur; en
axe Les appareils pour feeders sont au nombre de treize, ils sont sem
endantes blables aux précédents , seulement les commutateurs sont simples . Les
ampers batis sont rangés les uns à côté des autres en ligne , et sur les faces
amperes postérieures courent les conducteurs destinés à relier ces organes . Ces
rming conducteurs sont formés de barres de cuivre rondes , on n'a pas cher
.mache ché à ne mettre qu'une barre par ligne conductrice ; on a préféré au
le indu contraire les multiplier pour avoir une plus grande surface de refroi
rs auto dissement. Sur la partie supérieure de chacun des bâtis est placé un
ampéremètre . Les départs de feeders sont munis de résistances . Pour
11-c ;
les tensions on emploie des galvanomètres Deprez -d'Arsonval à point
chace
lumineux reliés aux embranchements des abonnés .
Courant
5. la surface Gaston LAMBOI .
es chauffens
s
ux machine
3 0
e 3. be 0 c
sdu matin.
aque organe
s
élecança
étique e
les app
8
278 Visite à l'usine de Noisiel.
de Sucrerie et de Distillerie ,
axe horizontal , dite roue hélice , et les deux autres à axe vertical et à
siphon , toutes trois sont de M. Girard .
C'est par le siphon , qui est le caractère distinctif de ces moteurs ,
que l'eau du bief d'amont parvient en aval après avoir traversé la tur
bine la vitesse avec laquelle l'eau afflue sur le moteur n'est pas diffé
rente de ce qu'elle serait si le niveau d'amont y régnait librement , mais
l'admission se fait dans de meilleures conditions , en raison de la faible
charge d'eau sur les orifices , qui , dans ce cas , laisse toujours entrer
une grande quantité d'air par des tourillons ou entonnoirs que laisse
l'eau dans sa chute au travers des orifices abducteurs .
Ces deux moteurs sont les premiers qui ont été installés en France .
La force de chacun d'eux , quoique variable en raison de la chute , peut
être évaluée à une moyenne de 160 chevaux : l'un est disposé spécia
lement pour les basses eaux et les chutes de 1 m . 66 en moyenne :
l'autre fonctionne surtout durant les moyennes eaux ou sous la chute
moyenne de 1 mètre , tandis que la roue hélice , d'une force de 160 che
vaux, est spéciale aux grandes eaux et basses chutes .
Transmission du mouvement . - Deux étages entiers , le sous- sol
et le premier étage du bâtiment sur l'eau sont exclusivement occupés
par les organes de transmission afin de mettre les ouvriers à l'abri de
tout accident.
La puissance motrice développée par les turbines est transmise par
chacune d'elles au moyen d'arbres verticaux qui partent du sous- sol et
s'élèvent jusqu'au premier étage : ils sont garnis de pignons qui en
grènent avec les couronnes dentées qui donnent le mouvement à l'arbre
principal de couche qui règne sur toute la longeur du sous - sol et aux
deux arbres horizontaux du premier étage.
Il commande encore le tire-sac, puis aussi les deux monte-charges
à chaîne et à plateaux qui existent aux deux extrémités du bâtiment .
Il y a encore du côté de l'entrée , un monte-charge hydraulique pou
vant lever 1.000 kilog . , dont la course du piston a 14 m. 50 , pour per
mettre à son plateau de s'élever du plancher du sous -sol au niveau du
plancher du troisième étage . Il fonctionne au moyen d'un accumulateur
dans lequel l'eau est refoulée par des pompes accouplées qui sont
commandées par la transmission .
De chaque côté, à l'entrée du bâtiment sur l'eau sont deux larges
escaliers qui mènent au plancher du premier étage , d'où l'on monte
aux étages supérieurs par un bel escalier à double révolution qui a sa
place naturelle entre les deux élévateurs .
Broyage du cacao . Montés par l'ascenseur à l'étage supérieur ,
les cacaos torréfiés sont versés dans des trémies d'où ils descendent
par des tubes métalliques dans 20 moulins disposés symétriquement
dans la salle du deuxième étage .
Chacun de ces moulins se compose d'une meule horizontale fixe
Visite à l'usine de Noisiel . 283
Par une ouverture convenable, cette pâte est reçue dans une bassine
au moyen de laquelle elle est portée dans les raffineuses longeant les
murs de l'atelier.
Chacune de ces raffineuses est composée de trois cylindres en
granit placés horizontalement sur un fort bâti en fonte et animés d'un
mouvement rotatif de vitesses différentes et de sens contraire .
La pâte de cacao est alors arrivée à l'état convenable pour la pré
paration du chocolat , c'est-à - dire pour son mélange intime sans aucune
autre addition d'aucune sorte avec une quantité égale de sucre blanc
préalablement désséché à l'étuve .
Toutes ces opérations se font avec une habileté et une rapidité sur
prenantes chaque femme fait en moyenne , par journée de 9 heures de
travail 40 à 45 de ces paquets et gagne environ 3 fr . 50 .
La seule dépense des feuilles d'étain employées par l'usine de Noi
siel représente une somme annuelle de 700.000 francs environ : cela
suffit à donner une idée des matières premières mises en œuvre dans
cet immense établissement .
Des ateliers de plieuses, les paquets de 4 kil . 500 sont portés aux
ateliers d'emballage d'où ils partent par wagons complets .
Dans tous les ateliers les manipulatiods se font à l'aise , avec le plus
286 Visite à l'usine de Noisiel.
grand ordre, sans encombre, avec une régularité et une propreté par
faites qui provoquent l'admiration des visiteurs : les machines rempla
cent presque partout la main de l'ouvrier, avec laquelle le chocolat.
n'est jamais en contact .
La visite des dépendances de l'usine nous réserve d'autres surpri
ses, ainsi que la cité ouvrière et la ferme du Buisson .
Laboratoire. ―――――― Le laboratoire situé près du bâtiment des machines
à froid est destiné plus spécialement aux essais de chimie agricole
pour l'exploitation du domaine de Noisiel : il possède un matériel com
plet pour ce genre de travaux et pour l'analyse des engrais et des
terres .
Pendant la saison , une section du laboratoire , composée d'une dou
zaine d'employés , s'occupe de la sélection des betteraves mères pour
porte-graines .
Les betteraves sélectionnées pour leur forme sont ensuite essayées
pour leur teneur en sucre .
Chaque année, le chiffre des betteraves analysées s'élève à environ
40.000, ce qui fait environ 500 essais par jour pendant la saison .
La sélection des betteraves rentrant dans le cadre de nos opérations
habituelles, nous communiquerons les résultats obtenus à Noisiel , dans
ces dernières années , que nous devons à l'obligeance de M. Dardenne .
En 1888-89 , la densité moyenne s'est élevée à 7,6 ; les betteraves
de 14 p . 100 de sucre et au - dessous ont été rejetées .
Le total des betteraves rejetées, après essai , a été de 3.945 et celui
des betteraves conservées pour porte-graines a été de 35.546, soit
90 p. 100 de la totalité.
La proportion a été la suivante :
18 p . 100 et au- dessus . 1.8 p . 100
18 à 17 p . 100 . 6.4
17 à 16 24.7
16 à 15 33.5
15 à 14 23.6
14 p . 100 et au-dessous 10.0
En 1890-91 les essais ont porté sur 48.095 betteraves dont 4.424 ont
été rejetées et 43.671 conservées comme porte graines .
Elles se répartissent de la façon suivante :
Betterave Blanche
Vilmorin provenant de Betteraves Fouquier d'Hérouel
Catégories de richesse porte-graines. provenant de porte-graines .
en sucre . à 17 p. 100 à 17 p. 100 à 16 p. 100.
18 p . 100 et au-dessus 4.402 1.049 236
17 à 18 p . 100 7.488 2.093 963
16 à 17 ― 10.738 2.956 2.382
15 à 16 -- 6.574 2.141 2.649
Au-dessous de 15 p . 100 (rejetées ) 2.083 891 1.450
18.420 23.850
Aprés de vastes bâtiments , servant de magasins pour les cacaos et
les sucres, se trouve l'atelier de constructions mécaniques . Il est muni
d'excellents outils, tours , raboteuses , etc. , mus par un moteur à vapeur
spécial, forges , étaux etc. , qui servent aux réparations et à la fabrica
tion de machines nouvelles . C'est dans cet atelier que l'on tourne au
moyen du diamant noir les cylindres des broyeuses en granit du Cal
vados, les meules horizontales des moulins et des mélangeuses .
A la suite viennent les ateliers de chaudronnerie , d'étamage, de
tôlerie , etc. , réunissant à peu près tous les corps d'état , car tout le maté
riel d'exploitation est étudié et construit dans l'établissement.
Nous nous arrêterons plus longuement sur la fabrication des caisses
d'emballage , qui nous a tous vivement intéressés .
Fabrication des caisses d'emballage. ―― Cet atelier, situé dans des
batiments séparés , avec son moteur à vapeur spécial , forme à lui seul
une véritable usine très curieuse .
Les bois en planches , débités d'abord mécaniquement en long , puis
en travers, pour être assemblés en panneaux , sont ensuite rabotés par
de puissants outils qui , tout en donnant une surface unie et très propre
règle l'épaisseur de ces panneaux d'une manière absolue , condition
essentielle pour le travail subsequent .
Ces panneaux sont alors imprimés en noir par une machine rota
tive, analogue aux machines rotatives à journaux le travail se fait
avec une rapidité et une précision remarquables . Outre l'impression à
lencre indélébile, l'inscription est incrustée dans le bois , ce qui en fait
une marque ineffaçable .
L'ouvrier
Un taquet, tirpo sur la table une pile de panneaux réglés d'épaisseur .
ė se
par une bielle en dessous de la table , pousse le panneau
du dessous de la pile, lequel s'engage entre les cylindres qui l'entrai
nent, en l'imprimant sur une face. A chaque tour, un panneau est
imprimé et empilé en avant de la machine : l'encrier , placé au - dessus
du cylindre supérieur , dépose à chaque tour sur le cliché , par une dis
position ingénieuse, la quantité d'encre nécessaire à l'impression .
288 Visite à l'usine de Noisiel.
vite sines ; l'un pour les hommes , l'autre pour les femmes et un troisième
COR mixte pour les ménages , afin de permettre à tout ce personnel de pren
100 dre son repas dans un lieu sain , chauffé en hiver et bien aéré en été :
ces ouvriers apportent le matin leur nourriture qui est tenue au chaud
jusqu'à l'heure du repas . Le même bâtiment comprend une très belle
कं
ड
730 hect .
Les betteraves à sucre sont faites sur blé fumé à 40.000 kilos à
l'hectare . Les terres qui leur sont destinées reçoivent en outre , à l'au
tomne, une demi-fumure de 20.000 kilos , entourés avant l'hiver, pa
un fort labour ; puis au printemps, avant l'ensemencement 300 kilos de
nitrate de soude et 900 kilos de superphosphate titrant 14 p. 100 en
viron , d'acide phosphorique . Le superphosphate, le nitrate de soude ,
le plâtre, sont les engrais le plus fréqueminent employés, soit pour les
céréales, soit pour les luzernes.
Visite à l'usine de Noisiel. 293
3
Pour compléter les fumiers des fermes, insuffisants pour les fu
mures, il est acheté chaque année deux millions de kilogrammes de
fumier venant de Paris et livrés sur wagon à la ferme même . Les dé
penses totales en fumier et engrais acheté s'élèvent environ à 40.000 fr .
par an.
Les variétés de blé cultivés sont , comme blés d'automne : les blés
Hallett, Lamed , Datel , et blanc de Bergues ; comme blé de printemps ,
le blé Chiddan blanc de mars.
Les avoines, sont l'avoine noire de Brie, l'avoine grise de Beauce ,
et exceptionnellement l'avoine blanche prolifique du Canada .
Les deux principales variétés de betteraves à sucre cultivées sont ,
issues de la betterave blanche améliorée Vilmorin et de la betterave
blanche à collets verts de Fouquier d'Hérouel . Elles proviennent de
US
graines récoltées à Noisiel et de betteraves mères sélectionnées au
laboratoire .
Les betteraves sont chargées sur des wagons au bord des champs
sur lesquelles elles ont été récoltés .
Les écuries des fermes possèdent 60 chevaux de trait, la plupart
percherons .
ture du bétail.
Au-dessus des écuries , bouveries et bergeries , est un immense gre
nier, pouvant contenir plus de 100.000 bottes de fourrage.
A l'extrémité de ce bâtiment dans une grande salle de manipula
tion, passe la grande voie ferrée qui relie la ferme du Buisson à la gare
ட்
Elle reçoit toutes les gerbes de céréales récoltées sur les terres de
نہ
la ferme 150.000 environ . Ces gerbes sont battues sur place par une
machine à battre, mue par l'électricité. Cette machine , montée sur
rails se déplace d'un bout à l'autre de la grange , au fur et à mesure du
battage .
Entre ces deux grands bâtiments , et les reliant l'un à l'autre , se
trouvent une série de box , avec pharmacie, infirmerie, pour les bes
tiaux malades ou à l'engrais.
Au nord , se trouvent l'habitation du gérant de la ferme, la laiterie ,
2
tre
ADS Visite de l'Association des Chimistes de sucrerie et de distillerie
算
115.
es. A l'Exposition internationale de l'alcool
ces
le. Au Champ de Mars .
SC
Ainsi que nous l'avons dit dans le Bulletin ( n° d'août 1892) , l'Asso
me ciation des Chimistes de sucrerie et de distillerie a ouvert son Congrès ,
le lundi 11 juillet 1892, à l'Exposition internationale de l'alcool, au
Champ de Mars , Galerie des Machines , où elle a reçu le meilleur
0
Tout autour sont disposés des bars offrant aux visiteurs l'alcool
sous toutes les formes où il est susceptible d'être employé comme
boisson cognac , eau-de -vie , genièvre, bières, vins et liqueurs de
toutes provenances , de toutes couleurs et de toutes .... compositions.
L'exposition des appareils et produits intéressant la distillerie et la
brasserie, occupe surtout la partie comprise entre les bars et la porte
d'entrée de l'avenue Labourdonnais .
Cette exposition est très intéressante . Elle offre au visiteur des
installations qui ont le mérite de la nouveauté, et l'on y voit les ef
forts des inventeurs pour la solution des deux problèmes à l'ordre du
jour dans les multiples industries de la fermentation : la fermentation
au moyen des levures pures et l'obtention des alcools et produits purs
en distillation continue de 1er jet .
Aucune exposition spéciale n'a présenté jusqu'ici autant d impor
tance surtout par le nombre des participants et la quantité d'appareils
et de produits exposés . La plupart des grandes maisons de construc
tions y figurent ; quelques unes cependant qu'on aurait aimé à y voir ,
se sont abstenues .
Dans cette rapide revue , nous rendrons compte des appareils qui
concernent plus spécialement la grande industrie .
298 Visite à l'Exposition internationale de l'alcool .
bard
disques la forcent à lécher leurs surfaces imbibées de liquide , à en
vaporiser l'alcool , en un mot , à produire l'épuisement.
Comme le mouvement de rotation est lent, il ne peut se produire
d'émulsion, et, grâce au mouvement des raclettes , toutes les matières
sont maintenues en suspension et finalement expulsées .
On a d'abord fait des essais sur un petit appareil de ce système ,
qui a permis de traiter indifféremment des moûts de mélasse , des moûts
ause de grains par le malt vert très épais , enfin des lies de vin .
osition L'appareil qui figure à l'Exposition de l'Alcool a fonctionné au
Raquet, chez M. Trannin , député du Nord, sur des moûts de maïs
. Palai
saccharifiés par le malt vert très épais et incomplètement divisés .
er hor
Il a été constaté que , malgré les difficultés d'une installation pro
génieur visoire, le nouveau distillateur continu a épuisé par heure 300 litres
Savalle de moûts, en donnant des flegmes à 60' , qu'il ne s'est pas engorgé,
numer qu'on a pu l'arrêter douze heures et le remettre en route sans diffi
30. [ culté, enfin qu'un lavage à l'eau , sans démontage, l'a complètement
raph nettoyé.
vecd Au reste, l'appareil est exposé tel qu'il était à la fin des essais . Les
deux moitiés du cylindre sont séparées pour qu'on en puisse voir
l'intérieur .
D'après les chiffres ci-dessus on voit que , malgré ses dimensions
Sur exigües, le type exposé peut traiter par 24 heures 7.200 litres de
la dist moûts, soit clairs , soit épais , ce qui correspond à un travail journalier
de 6.000 kilog . de pommes de terre .
Système O. Perrier .
Ter
eas Non loin de l'exposition Savalle et Fourcy, se dresse un appareil à
1. G. distiller qui a tout de suite attiré notre attention par la nouveauté de sa
lė. forme et l'élégance de sa construction . L'inventeur, M. O. Perrier,
mème Ingénieur des Arts et Manufactures, 30, quai de Béthume, Paris,
es, 8 qui était là , a bien voulu nous l'expliquer dans tous ses détails dans
Des une causerie des plus intéressantes .
sle Son appareil a pour but l'épuration automatique et continue des
alcools, rhums , eaux- de- vie par première distillation .
La méthode de distillation mise en œuvre avec le nouvel appareil
est basée sur des principes absolument différents de ceux sur lesquels
reposent les procédés actuellement en usage .
Il s'agit d'obtenir du premier jet et en travail continu des alcools
rectifiés, sans avoir recours à aucune autre opération ultérieure ; cette
épuration s'effectuant en outre d'une façon absolument automatique.
Cette invention est basée sur le fractionnement des vapeurs, et peut
d'ailleurs avoir d'autres applications industrielles , par exemple , dans
S la distillation des pétroles , des méthylènes , etc.
Notre compte-rendu sera pour ainsi dire le résumé de la conférence
que nous a faite M. Perrier et dans laquelle les considérations théori
ques occupent une grande place ; nous demandons pardon à nos lecteurs
M de leur donner tant de développement, mais elles nous ont paru être
intéressantes .
ܢܶܐ
Pour satisfaire aux véritables conditions réclamées par l'économie
8 industrielle, M. Perrier a voulu grouper en une seule les multiples
opérations que nécessite la préparation des alcools et rendre ce travail
possible chez le producteur lui-même .
Voici quels défauts l'inventeur reproche aux appareils existants , et
par quel ensemble d'observations il a été amené à sa découverte.
Dans tous les appareils , on obtient bien d'une enceinte à l'autre des
produits de plus en plus volatils à mesure qu'on s'éloigue de la source
8.
de chaleur, mais rien ne venant délimiter cette température qui règne
2
les causes multiples qui ont concouru à l'établir restent aussi les mêmes.
Il faudrait donc :
1° Que le moùt fermenté soumis à la distillation, d'une composition.
toujours constante, fùt, en outre , très régulièrement introduit dans
l'appareil et à la même température ;
2° Que l'organe de chauffe put transmettre toujours la même quantité
de chaleur ;
3º Enfin que les vapeurs fussent constamment exposées dans leur
parcours aux mêmes conditions exactes de refroidissement .
Mais que l'une quelconque de ces variables vienne à se modifier , et,
à moins qu'une réaction compensatrice ne vienne très exactement
rétablir l'équilibre rompu , le régime de température antérieurement
établi se modifiera aussitôt, entrainant une variation correspondante
dans la composition des vapeurs qui traversent les diverses enceintes ,
comme aussi dans la nature des liquides qui se trouvent condensés
dans chacune d'elles .
Ce premier exposé semblerait indiquer qu'il n'y a pas de solution
pratique possible, puisque, si parmi ces variables, certaines d'entre
ellespeuvent être rendues sensiblement stables, d'autres , telles que la
composition du liquide en voie de distillation par exemple , sont essen
tiellement changeantes , non pas seulement dans les appareils à recti
fier où cette variabilité est recherchée et obligatoirement incessante,
mais encore dans les appareils continus , dans lesquels cette compo
sition varie dans le cours mème d'une opération.
C'est ici qu'intervient l'idée nouvelle, permettant de régulariser à
étapes fixes la température des fluides , quelles que soient les varia
tions de composition des liquides soumis à la distillation , quelles que
soient les variations de chauffe auxquelles ils se trouvent exposés ,
quelles que soient les variations de température et d'intensité des cou
rants refroidisseurs .
Dans tous les appareils construits jusqu'à ce jour, la condensation
des vapeurs a été provoquée par l'introduction dans les condenseurs.
d'un courant liquide froid , dont l'intensité et le degré de chaleur varient
à chaque instant ; c'est même grace aux variations de ce courant
refroidisseur, que le distillateur arrive par des tâtonnements successifs ,
par des retouches incessantes, à parer aux variations de composition
des vapeurs et à maintenir sensiblement constant le titre qu'il veut
donner à ses produits.
Ce mode d'opérer indique suffisamment qu'aucune des enceintes.
intermédiaires ne conserve de température fixe , qu'aucune d'elles ne
peut faire subir aux vapeurs des analyses toujours les mêmes , et,
comme conséquence , qu'aucun des appareils actuels ne peut opérer de
fractionnement régulier possible en travail continu , puisque dans au
cun d'eux la permanence de régime ne peut s'établir. De là cet inéluc
table recours aux opérations ultérieures.
Visite à l'Exposition internationale de l'aleool. 303
33
nants qui n'ont d'autre renouvellement que celui qui résulte du faible
courant provenant de leurs vapeurs condensées qui retournent à leur
point de départ aussitôt après avoir cédé à leurs réfrigérants respectifs
leur chaleur latente de vaporisation . Ce faible courant réintégré dans
la masse liquide en ébullition est dispersé par le bouillonnement, il
identifie aussitôt sa température avec celle du bain sans modifier en
rien cette dernière , il se charge du calorique transmis par les vapeurs
alcooliques soumises à l'analyse, y puise sa chaleur latente de vapori
sation , pour aller à l'état de vapeur, la céder aussitôt au réfrigérant et
revenir de nouveau à la charge .
C'est, on le voit, un transport de calorique par voie de chaleur la
tente de vaporisation , et la température reste non seulement constante,
mais encore uniforme dans toutes les parties du condenseur. C'est là
le point capital et nouveau , de pouvoir opérer l'évolution condensatrice
à un degré unique, invariable.
1,al rait être amené à conclure que le fait seul d'abaisser le degré de cha
leur des vapeurs à une température déterminée par une méthode
ทั้งนี้
On voit donc que dans l'un comme dans l'autre cas , la séparation
progressive de divers produits les moins volatils exige , non seulement
l'abaissement des températures à des degrès fixes et invariables , mais
encore, ces degrès atteints , que l'épuration des vapeurs comporte la
multiplicité de leurs points de contact avec leurs liquides condensés
progressivement épurés et bouillants .
Le fini de l'analyse , en résumé , exige le contact parfait et
direct des fluides exposés l'un à l'autre en marche méthodique et sur
un parcours suffisamment prolongé .
306 Visite à l'Exposition internationale de l'alcool.
NA
Visite à l'Exposition internationale de l'alcool. 307
uber élevée des liquides favorisent la vaporisation des produits les plus
ee a volatils, tandis que cette même division des vapeurs au contact des
ides liquides favorise la dissolution des principes les moins volatils qui se
être trouvent encore dans le mélange gazeux .
eurs Ce serait de cet échange moléculaire et complet que résulterait le fini
nd il de la rectification . Mieux dégrossies dans le bas sans avoir aucunement
ȧredouter des excès de condensations provoquées par les liquides froids ,
; de les vapeurs ne sont plus tenues de rencontrer dans le haut ces abon
÷
parcours .
Dans les appareils ordinaires, un travail trop brusque pour être régu
lièrement fait , est réservé aux derniers plateaux , en raison de l'écart de
températures qui existe entre les fluides qui ne se croisent qu'à la
faveur de la vitesse de dégagement des vapeurs et de l'insuffisance de
leurs points de contact . Dans le nouvel appareil la répartition du travail
est faite en vue d'une analyse méthodique et régulière , qui est d'autant
mieux finie , que, mieux préparée dès le début, elle devient plus lente et
partant plus précise et plus délicate à l'approche du terme final.
OC
leuc Ainsi qu'il ressort des explications et des théories précédentes ,
développées par l'inventeur, le nouvel appareil est donc composé de
groupes analyseurs comprenant chacun :
1º Un condenseur à température uniforme et constante ;
2º Un analyseur moléculaire à contact direct.
Chacun de ces groupes analyseurs reste affecté à l'analyse de cer
tains produits, à l'exclusion des autres , en raison de la température in
variable qui limite l'étendue des analyses que chacun d'eux a
les analy. mission d'effectuer . Les bains à températures constantes veillent
10
PROTOTOT
O
9$
310 Visite à l'Exposition internationale de l'alcool.
Fig. 20.
lucoup.
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entre
l'acool
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antes:
A
rcsetdes
trois-six m m
m m
E
,les
s
prese ,
istillation vant chicanée à chaque instant par de petits bouilleurs m qui donnent
passage aux vapeurs produites dans la chaudière et dans les plateaux
supérieurs .
314 Visite à l'Exposition internationale de l'alcool.
l'alcool qu'il contient et que les produits obtenus sont d'excellente qualité .
Et ce fait est facile à expliquer, si l'on considère que le vin , pour
subir un épuisement complet, ne séjourne pas plus de dix à quinze
minutes ; il a très peu subi l'action calorifique , et les huiles empyreu
matiques ou mauvais goût n'ont pu se former et passer avec le produit ;
c'est sur ce fait que reposent les avantages de cet appareil (distillation
prompte sous un petit volume . )
Quand les vins ou jus fermentés quelconques que l'on veut sou
mettre à la distillation sont très alcooliques , et qu'ils surpassent 10 °
centigrades, il peut devenir nécessaire de mettre un ou plusieurs pla
· teaux en plus pour le parfait épuisement des vinasses .
I
Le petit volume et la grande simplicité de construction que com
porte cet appareil en rendent le montage très facile .
L'assujettissement des deux pièces principales , la chaudière et le
condenseur-chauffe- vin , en est très commode , tous les deux étant
placés verticalement sur des massifs faciles à éleverles tuyaux de
raccordement peu nombreux offrent moins de difficulté pour le mon
tage .
L'appareil n'étant composé que de 4 à 6 plateaux , suivant la
richesse alcoolique des vins , la distillation s'opère sous une pression
extrêmement faible , par conséquent sans soulèvement, sans craindre.
que les vins , soulevés par une agglomération de vapeur ou la formation
des mousses , ne sortent au lieu de l'alcool . C'est là, comme on sait, une
pierre d'achoppement pour bien des appareils , et cet effet est complè
tement évité dans celui-ci ; il n'existe jamais une assez grande quantité
de vin en distillation , et ce dernier est trop vite épuisé pour que la
mousse vienne à se former et à obstruer les conduits .
Liter
eur La figure 23 montre l'appareil de distillation continue muni du cha
piteau rectificateur A, qui remplace le chapiteau de l'appareil ordi
let
naire A cet effet, un robinet à cadran a est fourni avec cette pièce .
en
Ins L'appareil de distillation muni du chapiteau rectificateur doit être
muni d'un plateau supplémentaire , sans lequel l'épuisement ne serait
pas assuré.
08
nt.
A
ns
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ls
1:
00
L
Ses
L.TATINEUR
leurs », employés dans les campagnes pour brûler » les vins, les
mares, les fruits, et en général tous les produits fermentés .
11
318 Visite à l'Exposition internationale de l'alcool .
EGROT
PARIS
LO
~ OJES
~P
Fig. 25
X STS
au moyen d'une queue venue de fonte en même temps , on produit un
ère de
serrage énergique du rebord du chapiteau dans une gorge ménagée
stème
sur le bord de la chaudière et garnie intérieurement d'un caoutchouc .
i d'a
Par ce moyen, il n'y a à redouter aucune perte d'alcool par le joint
le bas
de la chaudière , ce qui se produit le plus souvent avec les autres modes
ôle du de fermeture .
OSILICE
Les
et des vapeurs alcooliques s'engagent dans un « déflegmateur * dis
mettre l'appareil de niveau (fig . 26) . Une petite pompe permet d'élever
l'eau au-dessus de l'appareil et simplifie beaucoup la manoeuvre.
La dernière création de la maison Egrot consiste dans un alambic
spécial dit " multiplex » se composant d'une chaudière basculante ,
montée sur fourneau et de 2 chauffe- vin avec colonne de rectification
et chapiteau rectificateur . Ce nouvel alambic distille des matières fer
mentées de toute nature . Avec le vin, il produit de l'eau- de - vie de qua
lité extra- fine à 60-65° et c'est en distillant des vins d'Armagnac qu'il
a obtenu le premier prix sur ses concurrents charentais au Concours
d'Alambics de Mont-de-Marsan (Ministère de l'Agriculture).
WctorRose
Le même appareil peut distiller des marcs , des fruits , des plantes ,
des matières aromatiques quelconques .
Il permet d'obtenir directement de premier jet par la distillation des Je
jus fermentés à 6 ou 7° de l'alcool fin rectifié à 95° .
Il rectifie les flegmes , en fractionnant les produits de tête.
Il fonctionne sans consommer d'eau quand il produit de l'eau -de
vie et n'en consomme que très peu quand il produit de l'alcool rectifié .
Nous l'avons vu monté sur roues , ce qui le rend très pratique pour
la distillation ambulante . A
Enfin, la maison Egrot, qui possède à son actif l'installation des
plus grands laboratoires de distillateurs-liquoristes a exposé au Palais
du Champ-de- Mars un laboratoire composé simplement d'un alambic
et d'une bassine à vapeur avec réfrigérant distribuant l'alcool distillé P
dans 2 récipients à esprits avec éprouvette à cloche de cristal, niveaux
Visite à l'Exposition internationale de l'alcool. 321
46
16
5
25 28
26 DERDY
PARIS 27
44 30 33
17
18 52
10 23
53
24
13
38
45
TURISISHATRON
40 42
LONDER
Fig. 28.
E
D
C
.36
Fig
326 Visite à l'Exposition internationale de l'alcool .
WIKILOCFFE
Fig. 29.
Ces appareils ( figure 29) sont biens connus des fabricants en raison
des excellents résultats qu'ils ont donnés dans les nombreuses appli
cations qui en ont été déjà faites ; et de la description détaillée parue
dans le Bulletin de l'Association en juin 1891 .
En outre de ses types ordinaires , M. Philippe expose plusieurs
appareils de dispositions particulières, notamment :
1° Un filtre mobile sur roues .
Un filtre rond, également mobile sur roues, pour filtration sous
fortes pressions , et avec dispositif pour conserver, diminuer ou aug
menter la température des liquides à filtrer .
Un filtre permettant, à volonté et instantanément , la simple ou
double filtration, par la manoeuvre d'un seul robinet .
Un filtre de laboratoire .
Tous ces appareils sont construits et essayés dans les ateliers de
M. Philippe.
Visite à l'Exposition internationale de l'alcool . 327
Filtres BOLIKOWSKI .
FED
Jock
Sushe WARDED
EALIX
Fig. 30.
ns aucun besoin aux changements de postes, il n'y a là rien qui puisse entraver
le travail ou exiger une main d'oeuvre supplémentaire .
onséquent
filtration Un autre modèle de « simplex » qui nous a tout aussi vivement
›s préco intéressés est celui où ce même filtre , avec une légère variante dans
s du Con l'agencement de ses éléments filtrants, peut-être appliqué à la sup
pression de la décantation des jus de la 2ª carbonatation .
Fest faute C'est la même enveloppe cylindrique et le mème mode de suspension
but pro et de fixation des éléments filtrants, mais avec cette différence que les
poches filtrantes, au lieu d'être fermées par une ligature portent à
leur extrémité inférieure une soupape d'évacuation du dépôt .
La manœuvre de ces soupapes se faisant du dehors , l'évacuation
du dépôt retenu à l'intérieur des éléments filtrants se fait en marche
sans qu'il soit nécessaire d'arrêter l'arrivée ou la sortie des jus à filter
ou filtrés.
C'est le remplacement des filtre-presses , différant en ceci, que ces
filtres n'ont pas besoin de pompe à refoulement attendu , qu'ils peuvent
être reliés directement , soit aux chaudières à carbonater, soit à un bac
d'attente. D'après l'inventeur, un mètre de pression suffit : l'évacuation
du dépôt se faisant en marche et de plus le nettoyage du tissu filtrant
pouvant se faire, au moyen d'une brosse spéciale, sur place , la durée
d'un filtre monté peut être pour ainsi dire illimitée .
Il va sans dire qu'ici aussi la filtration se fait à l'abri de l'air et que
la jointivité des éléments filtrants est assurée d'une façon absolue. Le
jus filtré peut être dirigé sans solution de continuité sur les filtres des
dernières filtrations d'où il sort pour aller à l'évaporation sans avoir
été en contact avec
soutiré l'air depuis la chaudière à carbonate . Le dépôt
par les soupapes
d'évacuation est dirigé par une nochère ou un
tuyau vers le bac contenant les écumes de la 1 carbonatation avec
--~ !!)!!!!
lesquels il est mélangé avant d'être refoulé aux filtre - presses des 1 .
Le mème filtre peut encore servir à repasser les jus sortant des
filtre -presses ; on s'éviterait ainsi , ce qui arrive fréquemment , même
dans
ca rbonles meilleures installations , d'avoir des jus troubles à la seconde
atation .
5.
UI
braM.
i,
Beaudet, chimiste en chef du laboratoire de la sucrerie de Cam
détermination
expose son très ingénieux nécessaire portatif ( fig . 31 , 32) , pour la
de la densité des betteraves dans les champs.
"
G
31
000
par l'inven A la sortie des hélices , le liquide tend à suivre la tangente et décrit le
ent doux un long des parois intérieures du tube des hélices de plus en plus allongées
jusqu'à ce qu'il s'écoule verticalement par ruisellement le long de ces
parois. D'après l'inventeur, par suite de ce mouvement giratoire,
aucune goutte n'est projetée au centre des tubes , de sorte que le chauf
fage est régulier et que les vapeurs formées peuvent s'élever dans la
calandre sans obstacle .
D'après les sections des hélices creuses M. Bontemps estime que
la couche de liquide ruissellant le long des parois des tubes n'aura
qu'une épaisseur de 2 dixièmes de millimètre au plus .
L'application de ce système peut se faire à tous les appareils à
triple-effet existants .
Les fig. 33 et 34 présentent des tubes s'emboitant à frottement doux
et reposant sur la plaque tubulaire supérieure .
Le tube 34 porte un grillage destiné à retenir les impuretés de jus .
CHATARRAALLAAE
servant à la rentrée des liquides dans les caisses d'où ils proviennent
(ces clapets de retenue ont aussi pour but d'empêcher les vapeurs de la
caisse précédente de passer dans la suivante par les distributeurs) ;
4° un appareil d'épreuve K servant à mesurer le degré de concentration ;
5º une glace ou un tube en verre pour s'assurer du bon fonctionne
ment.
Ces vases distributeurs étant en communication à leur partie supé
rieure avec la chambre à vide de la caisse d'évaporation précédente,
ont la mème pression que cette dernière . Le liquide refoulé par la
pompe, et non absorbe par la caisse suivante , retourne donc dans celle
d'où il provient , en ayant seulement à vaincre la résistance formée par
le poids du clapet de retenue J.
Le diamètre de ce clapet doit être évidemment calculé pour que le
niveau du liquide dans le vase distributeur H reste constamment à un
niveau inférieur au refoulement de la pompe. L'effet de cette dernière
est ainsi complètement amorti pour l'alimentation des caisses , et, par
suite , les projections dans les calandres qui sont si nuisibles à l'alimen
tation régulière de chaque tube à ruissellement, sont supprimées.
L'évaporation par ruissellement est à l'ordre du jour dans l'industrie
sucrière . Plusieurs systèmes fonctionneront pendant la campagne
1892-1893 . Tout porte à croire qu'après cette campagne on sera défini
tivement fixé sur leur valeur.
onent
Je la
urs);
ation;
nne
supe
lente,
ar la
celle
e par
ue le
à un
nière
1, par
men
istrie
lague
éfin
Fig. 37
Que M. H. Courtonne expose ses deux modèles de four à incinérer
ellen
itare
bou
reax
WIESNEGG
1100
tres
hon,
ues
rant
AM
Fig. 38
336 Visite à l'Exposition internationale de l'alcool.
SNEGG
Fig. 39
(fig. 38 et 39) , qui se sont très rapidement propagés dans nos labora
toires ; son dessiccateur à vide pour l'analyse des masses cuites
et des mélasses, et son carbonimètre .
VRose
Fig. 40
DAA
SAL
ONG
A
Fig . 41
Foret doubl au mo
e teur , p o ur le même usage .
Foret vertica au mo
l teur , p o ur le même usage.
Foret Keil et Do
lle , pour la sélecti des bettera ,a d
on ves nalyse irecte
par la digestion aqu
euse instanta à froid de Pellet .
Foret Keil e Do née
t ll (une modifi du précé
dosage direc du s e d cation dent , fig . 42 ) , pour le
t ucre ans la bettera , soit à la récept , soit au
ve ion
coupe-racines.
12 .
338
Visite à l'Exposition internationale de l'alcool .
HROP&TRA
Fig. 42
Ce système permet en outre de déterminer la densité du jus en pressant
la pulpe produite ; on peut ainsi se rendre compte de la pureté de la
betterave .
POYET
Fig. 43
Appareil Hanriot servant au dosage direct du sucre dans la bette
rave, par le procédé Pellet instantané à froid, et au dosage de la fécule
dans la pomme de terre par le procédé Baudry .
Visite à l'Exposition internationale de l'alcool. 339
I
..............
G-PONS
Fig . 44 .
Sidekidele
cent.out
indatud2?
R
B
wwwwwwwwwwww
………… … w
13
E
P
MOD.DEPOSE
CHELL
E
Fig . 45 . Fig . 46 .
le
levure et des ferments . Ce microscope comprenant 3 objectifs et 3
oculaires, avec diaphragme iris , éclairage de Abbe, appareil de pola
CG
3.000
eeblonde
DUPONT
Fig. 47.
2°
K K
Fig . 48 .
son inventeur. Dans tous les laboratoires de sucrererie, toutes les des
siccations devraient se faire dans le vide, et cependant ils sont encore
344 Visite à l'Exposition internationale de l'alcool.
bien rares ceux qui consentent à faire le sacrifice d'acheter une étuve
de ce genre.
L'étuve de M. Vivien permet de recueillir la vapeur d'eau et les gaz
volatils provenant de la dessiccation .
Telle est l'exposition de l'Association des chimistes de sucrerie et
de distillerie . Elle ne fait point mauvaise figure au milieu des autres
installations ; on peut même dire que c'est une de celles qui font le
plus d'honneur à l'Exposition internationale de l'alcool .
(A suivre.) F. DUPONT .
SOMMAIRE
catireon po
suc ur qu'ils prennent les jeunes gens chez eux pendant la fabri
.
M. Bride.
L'idée de mettre une partie des élèves dans les usines
pendant la fabrication tandis que l'autre restera à l'Ecole , n'est pas
heureuse . Il faudrait commencer les cours en janvier et faire coin
cider l'époque des vacances avec la fabrication .
M. Dupont. ――― C'est absolument nécessaire . Puisque tous les pro
fesseurs et chefs de laboratoire doivent appartenir à l'Ecole , il n'y a
aucun inconvénient à fermer celle-ci pendant la fabrication , c'est- à-dire,
du 1er septembre au 1er janvier . Le personnel enseignant aurait ainsi
quatre mois de vacances dont il pourrait employer une partie à des
études techniques dans les usines , et les élèves disséminés eux aussi
dans différentes sucreries compléteraient leur instruction pratique .
M. Durin. ―――――――
En adoptant cette manière de faire , on ne trouverait
pas de professeurs , car leurs vacances ne coïncideraient pas avec celles
serleurs
de aient collègues des autres écoles ; d'autre part les élèves eux - mêmes
pour ainsi dire privés de vacance .
s
M. Dupont. --
professeur L'Ecole est faite pour les élèves et non pour les
s;
remplir le buton propoadopter
qu'on sedonc
doit les meilleures dispositions pour
se . Personne n'est forcé de remplir les
pr
fonctions de ofesseur.
348 Procès-verbal
sles mous M. Durin. - Encore une fois , rien n'est encore décidé relative
Quantaux ment à toutes ces questions, et il est même probable qu'on ne fabri
que leschi quera à l'Ecole , ni sucre , ni alcool , ni bière ; mais il est indiscutable
es secons que les élèves tireront grand profit, s'ils possèdent dans l'Ecole , et en
petit, tous les appareils qu'ils doivent retrouver plus tard dans l'usine .
tre les va Après cette discussion il est décidé que cette question restera à l'or
fitable aux dre du jour de la prochaine séance .
sentleurs
and ving
Fermentescibilité des mélasses . ―――― Influence des sulfites .
Récompenses
Accordées aux auteurs des meilleurs mémoires et travaux
insérés dans le BULLETIN
Un nouveau Confrère .
Notre souhait de bienvenue , pour être tardif, n'en est pas moins
cordial et sincère, et c'est de tout cœur que nous faisons des vœux
pour la prospérité de cet organe des industries qui nous sont chères.
M. Barbet a su s'entourer d'un Comité de rédaction comprenant les
noms les plus justement estimés , dans lesquels nous sommes heureux
de ne rencontrer que des collègues ou des amis : MM. Avisse , Barbet,
Boire, Courtonne , Horsin -Déon , Georges Jacquemin , Lindet , Nati
velle , Pellet et Prangey.
Avec de tels collaborateurs , le succès ne saurait être douteux .
L'Alcool et le Sucre est de format in - folio , contenant 32 pages de
texte, avec planches et illustrations , et paraissant mensuellement .
Abonnements : 20 fr . par an . Rédaction et administration à la
Librairie Bernard et Cie, 53 ter, quai des Grands-Augustins , Paris .
F. DUPONT.
Par M. E. GRAVIER
Nous voyons donc que dans ces conditions et même jusqu'à la dose
litions dans
Il est bon de faire
les produits remarquer
de sucrerie que
n'est la quantité
jamais aussi de nitrates
forte existant
que celle que
1.10
nous avons ajoutée aux solutions sucrées ,
se ec
En effet, il résulte d'analyses publiées par M. Leplay , que sur des
masses-cuites 1er jet, représentant environ 25 millions de kilog . de
354 C. SAILLAND. Contrôle chimique en Sucrerie de Cannes.
volatils préexistant dans le jus non fermenté dont nous parlerons plus
loin.
Dans la partie distillée , nous devons donc avoir les acides volatils ,
les alcools, les éthers , l'aldéhyde , etc.
Dans la partie fixe, les produits non fermentés de la mélasse et les
acides fixes .
Les liquides distillés ont été neutralisés par une liqueur titrée de
soude et évaporés jusqu'à cristallisation . Dans les sels ainsi obtenus ,
à l'analyse qualitative nous avons constaté les acides butyrique, for
mique, acétique, valerique (traces .)
Par M. L. LEFRANC .
Les expériences qui suivent ont été opérées sur une terre pauvre,
de constitution siliceuse et très faiblement calcaire.
La composition de cette terre , en éléments utiles à l'expérience était
par kilog . sec :
Chaux . . 28896
Fer et alumine. · 0 840
Potasse. 0 080
Magnésie . 0 270
Acide phosphorique soluble dans l'eau . • • 0 010
dans l'acide acétique . 0.013
-- ― dans l'acide chlorhydrique . 0 153
L'échantillon représentait 20 kilos de terre qu'on a mélangée avec
le plus grand soin. On y a ajouté une dose de superphosphate de chaux
correspondant à une quantité de 1.200 kilos par hectare - l'hectare
étant supposé contenir 4.000.000 de kilos de terre végétale , soit une
couche de 0m30 à la densité de 1.310 .
Le superphosphate employé contenait :
Pour 100 kilos .
Comme les doses ainsi ajoutées formaient une très faible fraction
de la quantité existante et que les erreurs d'analyses pouvaient , dės
lors, avoir une influence considérable, on a continué les expériences
en additionnant la terre de proportions d'acide phosphorique , sous
362 L. LEFRANC . Superphosphate de chaux dans la terre arable.
Les expérience qui viennent d'ètre exposées ont été faites en 1889 ;
pour les confirmer , on les a reprises tout récemment .
La terre mise en essai était excessivement pauvre ; sa composition
par kilogramme sec était :
Chaux . 28018
Fer et alumine . · 0775
Magnésie . · • · 0 210
Potasse. 0 183
Acide phosphorique soluble dans l'eau . • · 0.005
- dans l'acide acétique . 0 717
- - dans l'acide chlorhydrique . 0 042
E. SILZ . - Sur les méthodes d'analyse du miel. 363
Par M. E. SILZ .
On peut
en rayons avoir
, ou enfinà examiner
les rayonsdu miel liquide
eux-mêmes . ou de pression , du miel
Les propriét du miel pur sont les suiva
és ntes :
Polarisation
inférie a . -
ur u Le miel pur a un faible pouvoir rotatoire à gauche,
à 20° C.duUn
rieur à -20°pouvoir sucre de canne inverti ; pil est rarement supé
chiffre supéri n as un indice sur d'une
falsificat eur 'est
ion, il permet seule d e d o u ter d e l a p uretė .
ment
Eau . -
La proportion varie de 12-20 p . 100 .
364 4 E. SILZ . - Sur les méthodes d'analyse du miel.
MIELS DIVERS
100.00
100.00
E. SILZ . - Sur les méthodes d'analyse du miel. 365
100.00
M________
devient trouble au bout de 12 heures . Le miel pur reste limpide pen
dant 2 jours .
A. - Section sucrière .
D. CRISPO . A. LONAY .
humides à 2 0/0 d'eau . Les frais depuis l'empli jusqu'au cassoir s'é
lèvent à 22-25 Pf. pour 100 kilog . de sucre achevé . Pour un travail
journalier de 200 à 250 quintaux de masse cuite le capital d'installa
tion s'élève à 35,000 marks et pour le double environ 64,000 marks.
(Chem . Ztg . Rep. 1892 , 16, 191 ). E. L.
V=
D= N=
Durée de Nombre des Volume d'un diffuseur pour un travail
la diffusion diffuseurs journalier de REMARQUE
en de la
journellement
minutes. batterie. 200.000 250.000 300.000 350.000 400.000 450.000 500.000
kilos. kilos . kilos . kilos . kilos. kilos . kilos.
travaillée
betterave
poids
kilog
60 15 11.0 13.8 16.6 19.4 22.2 25.0 27.7
14 11.9 14.0 17.9 20.8 23.8 26.8 29.8
en
de
la
R
.=
13 12.8 16.0 19.2 22.4 25.6 28.8 32.0
fhargement
12 13.8 17.3 20.8 24.3 27.8 31.3 34.7
diffuseur
65 15 12.0 15.0 18.0 21.0 24.0 27.0 30.9
volume
14 12.8 16.0 19.3 22.5 25.7 29.0 32.2
50
.d'un
13 13.9 17.3 20.8 24.2 27.7 31.2 | 34.7 f
=u
en
; ₁X
d%
12
c
15.0 18.822.6 26.3 30.1 33.8 37.6 R
70 15 12.9 16.219.4 22.7 26.0 29.3 32.6
=
R
! ..
B
td
B.
4,HD
w!
L
Revue des publications techniques étrangères. 377
du
%
compté
.Tout
betterave
la
dans
sucre
du
poids
Avant
l'installation Après
l'installation
grands
appareils
.de
FABRIQUES grands
appareils
.de
ET
LEURS
INSTALLATIONS Rendements Rendements Rendements
.p100
sucre
en 00
.p1sucre
en en
p100
.sucre
par berkowetz .
par berkowetz.
par berkowetz.
Surface de chauffe
(1 berk. 163 kil. 8)
Surface de chauffe
Surface de chauffe]
(1 berk. 163 kil. 8)|
(1 berk. 163 kil. 8)
77.76
.
a .
a 70.17 .
a 62.31
Petrowsk m² m² m²
0.405
0.336 0.377
.21.22
b .14.69
b .
b 20.00
139m2
de
caisse
une
ajouté
on
87/88
En -eDouble
ffet Double
-effet
-eTriple
ffet
chauffe
surface
de -1.02 -
.c 15.14 -
.c 17.69
C.
77.3
.
a 2 .
a 73.34
Kojanka m³
0.331 m²
0.398
b
.15.85 .16.10
b
279m2
de
caisse
une
ajouté
on
90/91
En eTriple
-ffet Triple
e- ffet
-6.8
C. 3 -
.c 10.56
a a
Grouchkow m²
0.309 m²
0.400 m²
0.367
.18.39
b .b19.30 .
b 21.26
279m2
de
caisse eTriple
- ffet -. ffet
eQuadru .-ffet
eQuadru
une
onjouté
89/90
aEn 1 1
.c4.80
-5.77
C. .c 8.5-8
Schreniawa .a 76.86
0.330
m² .
a 71.93
caisse
ajouté
on
90/91
En
,une
148m2
de m²
0.428
.
b
augmenté
et
la
surface 16.86 .b 9.90
de
chauffe
l'ap-
Triple
-efiet Quadru.-
effet
concentration
de
pareil
la
d
)(a vant
cuite
e -6.28
C. 1
.-
c8.17
84m2
.
a 82.82 a. 76.22 .
a 80.50
Lewada m²
0.284 m²
0.415 m²
0.372
b
.13.94 .
b 22.85 .
b 16.42
ffet
eDouble
-m2
474
de
caisse
une
aEnjouté
on
89/90 -eDouble
ffet -eTriple
ffet
-3.74
c. C. -0.95 c. -8.36
SÉPARATION
COMBINÉE
TRAVAIL
LA
A
Novo
-Tavoljanka 79.57
.
a 73.43
.
a
m²
0.317 m²
0.492
En
ajouté
a
on
90/91
et
279m2
de
caisse
une .
b 1.73 b
.0.82
- ffet
eTriple .-eQuadru
ffet
anstallé
on
ila
séparation
22.16
- 2
-
.c7.39
COMBINÉE
SÉPARATION
LA
TRAVAIL
A
Borine 79.31
α. *79.93
.
a .
a 85.75
*
m²
0.257 m²
0.308 m²
0.281
En
caisses
4
89/90
chauffe
de
surface
d'une b
.0.89 .
b **
.-
b 16.62
deDouble
ffet
aisses
cremplacées
-epar
3
été
ont
139m2 ffet
-eTriple -8.68" Triple
-effet
Revue des publications techniques étrangères.
et
167m²
de
Yaryan
séparation
installé
a
on
.la -
.c 19.80 -
.c 28.75 -
.c 30.87
• Ces
,augmentées
betteraves
obtenues
les
indiquent
chiffres
dans
mélasses
100
pour
blanc
sucre
de
quantités
des
lséparation
travail
le
combinée
à. a
sucrate
forme
sous
fabrication
en
entrées
et
mélasse
la
de
e**
.poids
(dxtraites
sucre
quantités
les
indiquent
chiffres
)Ces
travaillée
betterave
u
379
380 Revue des publications techniques étrangères.
Quelle relation existe -il -il entre la couleur des sucres bruts et
le mode d'évaporation ? ――― Cette question , qui peut servir de pendant
à l'article précédent , a été discutée récemment à l'Assemblée gé
nérale de la Société sucrière de Bohême et a donné lieu aux observa
tions suivantes :
De la masse cuite délayée 350 pouds ont été claircés sans interrup.
tion sur la turbine continue pendant 2 heures 45 m. et on a obtenu
168 pouds de sucre blanc, ce qui fait 48 p. 100 du poids de la masse
cuite délayée et 51.4 p . 100 du poids de la masse cuite initiale .
La turbine Rudolph a donné avec la même masse cuite 48.46 p . 100
de sucre blanc du poids de la masse cuite délayée et 52.03 p . 100 du
poids de lu masse cuite initiale .
L'essai nº 2 a été fait le soir et a duré 1 h . 32 m . La turbine continue
a donné 50 p . 100 en sucre blanc du poids de la masse cuite délayée et
56.3 P. 100 du poids de la masse cuite initiale. La turbine ordinaire a
donné avec la mème masse cuite 45.2 p. 100 en sucre blanc du poids
de la masse cuite délayée et 50.9 p . 100 du poids de la masse cuite
init iale .
1
385
Revue des publications techniques étrangères.
—
b. Observations sur le fonctionnement de la turbine continue
pendant le travail des arrières-produits.
Essai nº 1 ; durée 1 heure.
On a travaillé une masse cuite de 3 jet dont on a précédemment
enlevé la partie supérieure non cristallisée . La composition de la masse
cristallisée restante était :
Matières sèches . 85.40 p. 100
Sucre 68 D -
Eau . 14.60
Pureté . 79.60 -
B. - Sucrerie de Cannes .
d'un déficit dans le total des calories disponibles que d'une imperfec
tion des chaudières et appareils à évaporer . L'auteur croit fermement
que le jour n'est pas éloigné où le combustible additionnel servira
uniquement à la mise en marche des appareils.
(Louisiana Planter. ) - E. S.
X
X X
X
0
M P Q
X X
X
X X
K G
J J X OF
Fig. 52.
C. —- Distillerie .
Bibliographie .
MM. Fackl
er , directeur de la sucrerie de Braisnes (Aisne ).
Nécrologie .
ÉDOUARD DEBREU
Rectifications d'adresses .
.u E. Po
SanMJ , in én des arts et manuf , 11 , calle
an de laissR
seoynes , àgM aileaugr ( Espagn ). actur
es
a e
394 Procès-verbal.
Correspondance.
Nouvelles de la fabrication.
plus vif intérêt, dans ses séances qui ont lieu le premier lundi de chaque
mois .
Densité . 1.054
Saccharose . 11.95
Sucres réducteurs 0.49
Pureté . . 83.56
Coefficient glucosique , ou sucre réducteur
p. 100 de saccharose . 4.45
Il
sont nourris
est à remarquer
et que l'onque les cristaux provenant du travail à la baryte
ne trouve pas dans le mélange des grains plats
d
et éformés .
toutes
Enfin, usines où fonctionne
uneles
augmentatio n de travail.
le procédé à la baryte accusent
vant
Onlaneutralise les jus de
marche indiquée diffusion
l'usinepar le carbonate
centrale, et on yde soude2 en
ajoute sui.
kilog
pour
b
de aryte
en solution par 10 hectolitres .
D'apr m es , l j s c sans altéra penda
ès es sais es us e onserv tio nt
4c8h heure ; à leur arrivé , ils seron additient de 25 litres nde lait de
aux s e t onnés
par 10 hectolitres et rentreront dans le travail ordinaire .
402 Procès-verbal.
Commission d'études .
Exposition de Chicago .
Par M. H. ROBERT.
ment des betteraves brisées dans les laveurs , mais elles sont principa
lement chargées de matières insolubles , terre , débris et queues de bet
teraves .
Les eaux de diffusion ont une composition variable suivant la mar
che adoptée pour la conduite de la batterie et la nature des betteraves
employées : elles contiennent une petite quantité de sucre et de ma
tières minérales et organiques en dissolution , mais très peu de matières
en suspension .
Dans les eaux des presses à cossettes , on trouve à côté des débris
qui ont traversé les tôles perforées , une proportion assez considérablə
de matières organiques en dissolution . Toutes ces substances (sucre ,
caséine , albumine , matières pectiques , etc. ) , sont susceptibles d'entrer
facilement en fermentation .
Les eaux du laveur à gaz, peu abondantes sont aussi très peu char
gées . L'acide carbonique en dissolution se trouve neutralisé dans le
mélange avec les autres eaux résiduaires .
Les eaux de condensation peuvent être considérées comme très
pures le seul reproche qu'on leur ait d'ailleurs adressé c'est de favo
riser par leur température élevée la fermentation des matières organi
ques qui se trouvent dans les autres eaux de l'usine.
Les eaux de lavage du noir étaient autrefois les plus mauvaises à
rejeter dans les cours d'eau : mais l'emploi du noir pour la filtration
est généralement abandonné aujourd'hui et cette cause de pollution des
rivières n'existe plus .
De même que celles des autres industries agricoles , les eaux rési
duaires de sucrerie ne contiennent pas de principes absolument toxi
ques elles sont chargées de matières organiques en suspension et en
dissolution .
Ce sont ces substances d'origine végétale et par suite bien moins
nuisibles que celles d'origine animale que l'on trouve dans les eaux
d'égoût des villes, qui ont donné lieu aux plaintes des riverains , sur
l'altération de certains cours d'eau où elles sont déversées .
En dehors de leur action propre , elles ont le grand inconvénient, si
le cours d'eau n'a qu'un faible courant, d'absorber l'oxygène dissous
dans l'eau, ce qui fait périr les poissons par asphyxie , et de subir une
décomposition putride qui donne naissance à des produits humifères
variés, à de l'acide acétique etc. , en même temps qu'il se dégage de
l'hydrogène carboné , et dans le cas des matières albuminoïdes, de l'hy
drogène sulfuré . Suivant certains hygiénistes la réduction des sulfates
par ces matières organiques peut également donner naissance à de
l'hydrogène sulfuré.
Quant aux matières en suspension qui se précipitent au fond de la
rivière, elles peuvent être sujettes aux mèmes réactions et fermenter
lentement.
ROBERT. - Eaux résiduaires. 405
Une eau est saine lorsque les animaux et les végétaux doués d'une
organisation supérieure peuvent y vivre . Au contraire une eau est
infectée lorsqu'elle fait périr les animaux et les végétaux doués d'une
organisation supérieure et qu'elle ne peut nourrir que des infusoires
et des cryptoganes .
Les végétaux phanérogames et les mollusques esquissent à grands
traits les caractères des différentes eaux ; quelquefois ils manquent
complètement, et quand ils se rencontrent dans un cours d'eau , ils peu
vent être liés à la constitution géologique du sol aussi bien qu'à la
nature chimique de l'eau dans laquelle ils vivent .
Les cryptogames sont la base de toute création organisée . Ce son
les premiers ètres qui apparaissent et leurs débris agissant comme
engrais préparent les générations douées d'une organisation plus com
plexe . Quand les ètres supérieurs périssent, les cryptogames reprenant
leur empire, en assiégent les débris , s'y multiplient rapidement et les
décomposent à l'envi .
Les algues qui se plaisent dans les eaux corrompues sont des algues
blanches dépourvues de chlorophylle . Si la corruption est complète , les
algues blanches sont très petites sans ramification et même sans arti
culation . Les Beggiatoa alba sont le terme inférieur et constant de
cette série.
Si les eaux ne sont qu'altérées par la présence de matières organi
ques en décomposition , les algues renferment de la chlorophylle verte,
mais leur organisation est très simple . Si les eaux sont saines , elles
sont plus ou moins volumineuses et chargées de chlorophylle, la struc
ture devient plus complexe . Si une eau renferme sa proportion nor
male d'oxygène, cette eau est certainement saine et probablement
bonne elle doit pouvoir entretenir la vie des poissons et des herbes
vertes . Quand l'oxygène dissous diminue, les poissons dont la respira
tion
**** est plus ou moins active ne peuvent plus vivre , l'anguille survit
aux autres poissons . Les algues d'une organisation supérieure ne se
trouvent que dans les eaux très aérées, sur les pierres des cascades,
par exemple . Les algues unicellulaires , au contraire , se trouvent dans
les eaux dormantes et dans les eaux dépouillées d'une partie de leur
oxygène par les matières en décomposition .
Gérardin a apprécié l'altération des eaux par trois méthodes :
1° Par l'observation des herbes vertes et des mollusques ;
2º Par l'examen des algues microscopiques et des infusoires ;
3° Par le dosage de l'oxygène dissous .
Il a donné, à la suite de ses recherches , un tableau indiquant la
nature des animaux et des plantes qui vivent dans les eaux de diffé
rentes qualités (ce tableau se trouve reproduit dans l'Agenda de MM.
Gallois et Dupont , p . 415) .
Les algues et les végétaux sont des agents puissants d'épuration
des eaux , et, si on abandonne de l'eau corrompue dans un étang ou
dans un bassin de décantation , on verra successivement apparaître de
nouvelles espèces, de plus en plus complexes, indiquant l'état d'avan
cement de l'épuration de l'eau .
ROBERT . Eaux résiduaires . 407
1*740
Dont 0,940 en suspension .
0,800 en dissolution .
La Vesle n'a qu'une pente très faible dont l'effet est brisé par de
nombreux barrages : elle fut choisie par Gérardin pour étudier les
variations de l'oxygène dissous parce qu'elle ne reçoit pas d'affluent
notable sur son parcours .
Voici les résultats obtenus .
2 0
A la Tuilerie . 2 1 6
A Jonchery, en amont du moulin . 6 1 2
A Jonchery, en aval du moulin 5 0 1 4
37
HOOD 0
67801
posés pour l'épuration des eaux avant de les déverser dans les cours
On peut les ranger dans les trois catégories suivantes :
d'eau . Dé
1° cantation ;
20 Ep uration chimique .
30 Epuration par le sol .
410 RORERT . ― Eaux résiduaires.
Lespuis
mine autres eaux ,alcalines
rendues dit-il , seront traitées par un sel de fer ou d'alu
, par la chaux.
alumino
Emploi des sels de fer et d'alumine . - On peut employer les eaux
- ferriques , résidu de la fabrication de l'alun et de la couperose
travaillées
, puis après avoir laissé parcourir aux eaux un trajet de dix
412 ROBERT . - Eaux résiduaires.
Ils exercent également une action oxydante sur les matières préci
pitées en se transformant en sels ferreux . On sait que la vase chargée
d'oxyde de fer se décompose lentement à l'air en se transformant en
terre végétale sans dégagement odorant.
Kuhlmann a montré, par de nombreuses recherches , que le fer
exerce une action oxydante en faisant la navette pour prendre de
l'oxygène atmosphérique et le transporter sur les matières facilement.
oxydables . Il fixe également l'hydrogène sulfuré des matières en dé
composition.
D'après M. Buisine, il résulte des essais faits en Angleterre , sur
les eaux de Salford , que les sels ferriques sont à tous les points de vue
ceux qui donnent les meilleurs résultats , mais jusqu'ici leur prix géné
ralement élevé en restreignait l'emploi . Les conditions sont changées ,
grâce à l'utilisation de la cendre de pyrite pour la préparation de ces
sels . Ils ont obtenu également des résultats satisfaisants à l'usine de
Grimonpont sur les eaux de l'Espierre .
L'emploi des eaux alumino - ferriques, proposé par M. Vivien, nė
cessite comme une dépense en réactif de O fr . 005 à 0 fr. 01 par mètre
cube, suivant l'état d'altération des eaux , et de 1/4 à 1/2 centime de
lait de chaux .
La composition du réactif est la suivante , par 100 kilos :
120 à 150 de sulfate d'alumine du commerce ;
40 à 60 de sulfate de peroyide de fer ( correspondant à 120 et 180 kil
de persulfate de fer à 45) ;
180 a 200 de sulfate de protoxyde de fer.
Voici , d'après une communication de M. Vivien à l'Association des
chimistes belges , comment on pratiquait les opérations à la sucrerie
centrale de Flavy-le-Martel, avec le perchlorure de fer et la chaux .
Toutes les eaux employées dans le travail se réunissent dans un
canal collecteur sur lequel on place un tonneau de perchlorure de fer,
muni d'un robinet dont on règle l'ouverture , de façon à vider le conte
nu de ce tonneau en vingt- quatre heures environ .
Walker
ROBERT . — Eaux résiduaires. 413
Total . . 9.900
—
Eaux des presses à cossettes épurées . 1 kilog. de perchlorure de
fer + 5 kilog. de chaux par mètre cube :
Matières organiques 2.200
Matières minérales . 3.275
Total . 5.475
—
Eau d'ensemble de sucrerie épurée . 0 k. 500 perchlorure de fer
+2 kilog. chaux par mètre cube :
Matières organiques . 0.950
Matières minérales • 1.612
Total . 1.562
RÉSUMÉ
Dépenses 1'64
Recettes 154
Dépense réelle par mètre cube · Of10
Dans ce cas, des betteraves gelées , traitées par l'eau chaude , ces
divers réactifs n'ont eu qu'une action presque nulle et cependant les
additions successives de :
Le ferment nitrique paraît très répandu dans tous les sols , mais
seulement dans les couches superficielles . Aussi pour l'oxydation de
l'eau d'égout, si on laisse le sol dans son état normal , on ne gagnera
pas beaucoup en augmentant l'épaisseur, tandis que si on disposait un
filtre artificiel, on aurait avantage à n'employer que des terres prove
nant de couches superficielles .
422 ROBERT . - Eaux résiduaires.
I L.
I- ~
-~
;
! Couche
C perméable
épaisse .
Couche imperméable
Fig. 53.
7 K 2
Couche
c permeable
peu épaisse .
Cheminement de C= 2 c
Dispersion de l'eau L = C
Fig . 54.
"
L'épuration par le sol nécessite un aménagement spécial de la
surface du terrain , qui doit présenter des rigoles de dimensions appro
priées avec des espaces intermédiaires permettant un accès permanent
et suffisant de l'air.
" L'épuration ne s'accomplit parfaitement que si l'occupation des
rigoles est méthodiquement interrompue par des repos, pendant les
quels l'air descend brûler les matières organiques non oxydées sous
les rigoles , pendant qu'elles fonctionnaient . Ainsi , intermédiaires non
mouillés entre les rigoles , intermittence dans l'occupation des rigoles,
sont des conditions de surface indispensables à l'atelier d'épuration . Ce
n'est pas tout. Un sol perméable profond permet de fortes rigoles et
de larges plates bandes un sol perméable peu profond demande des
· rigoles plus étroites et plus rapprochées . Tout cela se comprend à la
vue des figures 53 et 54 , qui montrent le fonctionnement de l'appareil.
En passant dans les rigoles , le liquide pénètre le sol, s'y disperse en
tous sens sous la double action de la pesanteur et de la capillarité, et
gagne ainsi plus ou moius profondément le dessous des plates bandes .
L'air , disséminé de son côté en petits cheminements très fins , ren
contre les multiples et minimes voies liquides , et c'est dans ces
voyages croisés que s'effectuent les précieuses réactions qui constituent
l'épuration . >>
Cette formule , avec les figures qui l'éclairent si complètement ,
4 contient toutes les données nécessaires pour une application efficace
de l'épuration par le sol . Elle peut se traduire pratiquement par les
! conditions suivantes , qui doivent être appliquées à dater de la
prochaine campagne, par toutes les fabriques de sucre du départe
ment.
pas à aveugler toutes les sources d'eau impure, nous avons pratiqué
sous la digue un corroi en argile bien damée , de 0 m. 50 de large sur
0 m. 80 de profondeur : nous obligions , par ce moyen , l'eau à des
cendre dans le sous - sol argilo- sableux très poreux . Si , malgré toutes
ces précautions , un trou de taupe on le wele laissé par quelque racine
pourrie occasionnait encore quelques rares fuites impures, il était facile
de s'attaquer à ces points isolés .
L'avantage des champs filtres est de permettre le réglage de la fil
tration . On peut faire les fossés plus ou moins profonds et en
soigner les corrois de façon à contraindre l'eau à effectuer un plus ou
moins long parcours dans le milieu filtrant on a ainsi en main la
conduite de l'épuration .
Voici le dernier type que nous avons adopté :
« Un terrain de 45 mètres de long et de 28 mètres de large a été en
touré d'un fossé de 1 m . 50 de large sur 1 m . 30 de profondeur : à
1 mètre du bord du fossé un corroi de Om . 50 de large sur 0m . 80 de
profondeur courait tout le tour du terrain , clôturé lui - même par une
petite digue de 0 m . 15 de hauteur . La surface absorbante était ainsi
réduite à 42 mètres de longueur sur 25 de large, soit à 1.050 m². »
On a essayé de faire la filtration de bas en haut, mais ce procédé
peu commode réussissait moins bien que la filtration de haut en bas .
Outre que le sol improductif n'a généralement pas la légèreté du
4 sol préparé par culture , on n'est pas averti , dit Weigmann , du moment
où il est saturé , comme avec l'irrigation , par l'air de souffrance
qu'affectent les plantes . Le sol n'est bientôt plus qu'un filtre se bornant ȧ
retenir les matières en suspension , jusqu'à ce que ses pores s'obstruent
et qu'il ne filtre plus du tout .
Le drainage est de rigueur pour aider à l'éloignement des eaux , et
si l'on veut éviter de surcharger les eaux de drainage , il faut à la fil
tration autant de surface qu'à l'irrigation .
sur des tamis en toiles métalliques dont les mailles multiplient les con
tacts de l'eau avec l'air.
Pour le choix d'un procédé d'épuration , tout dépend des conditions
locales de la nature du sol et du sous -sol , si on veut pratiquer les irri
gations, et surtout du régime du cours d'eau qui doit recevoir l'eau
épurée, car on devra être plus ou moins exigeant, suivant l'intensité.
de l'épuration naturelle à ce cours d'eau .
Par M. F. BLIN .
Par M. E. BERTIN
Par M. J. Weisberg .
Par M. J. WEISBERG .
(1 ) Nous avons remarqué que , dans les analyses de mélasses, le rapport des
matières organiques aux cendres est légèrement inférieur à celui déduit des
analyses de sucres roux de même origine. Cela s'explique par l'usage, dans les
analyses commerciales , du poids officiel de 16 gr . 19 , qui donne un peu plus de
matières organiques . La polarisation des mélasses représentant à peu près la
moitié de celle d'un sucre roux , l'erreur en question est réduite de moitié .
D. SIDERSKY. Analyse des produits de sucrerie. 437
PRÉSIDENCE DE M. C. DE BARRAU
PRÉSIDENCE DE M. C. DE BARRAU
toutM. de C.du
l'ordre Mazérieux
jour de laregrette
séance beaucoup l'absence
portant sur de M. qui
une question Ehrmann
ne peut,
être discutée sans les renseignements qu'il devait fournir . Il profitera
Quelle est sa durée lorsque les jus sont dirigés aux filtres sans dé
cantation préalable ?
3º La quantité du jus absorbé est- elle la même dans les filtres
ronds que dans les filtres carrés ?
M. Maricot demande s'il n'y aurait pas lieu , dans l'étude de la fil
tration sur bagasse , de doser les matières organiques dans les jus
avant et après passage dans le filtre . L'épuration n'est sans doute pas
proportionnelle à la durée de la filtration .
Amortissement ¡
du Prix².
1
Acquisition de
toiles2.
Surveillance et
conduite 2.
Pertes de sucre
PERTES TOTALES
séances
M. Souchon rappelle qu'il a étédedécidé dans
, qu'un comité serait chargé rédiger uneune dessur
notice dernières
les tra
Nos analyses ont porté sur les variétés de cannes : Bambou, Lou
sier, Port-Mackay, Fotiogo , Branchue . Nous sommes persuadés qu'on
ne saurait déduire la richesse d'une canné d'une densité de vesou
accidentellement prise ; ayant observé maintes fois de sérieux écarts
Revue des publications techniques étrangères. 443
(jusqu'a 0.80 p . 100 de jus) d'une variété à l'autre. Mais les résultats
obtenus par la moyenne d'une série d'essais nous ayant toujours con
duit à des chiffres très voisins de ceux donnés par le tableau; nous
avons pensé que ce tableau serait surtout utile pour calculer la ri
chesse de la canne , d'après la moyenne des densités prélevées pen
dant une campagne .
n'être changée que toutes les semaines seulement par les hommes de
corvée donc pas de frais de main d'oeuvre . Enfin la surveillance en
est des plus faciles .
(A ce moment M. Ehrmann cite des chiffres à l'appui de son opi
nion sur cette question ; ces chiffres ne nous étant pas parvenus encore ,
nous regrettons très vivement de ne pouvoir les consigner ici . )
M. de C. Mazérieux . - Malgré les données que vient de nous
fournir M. Ehrmann sur les avantages de la filtration sur bagasse, j'ai
le regret de ne pouvoir me rallier à son opinion . Des puretés de
94 p . 100 dans les vesous avant et après filtration , et des rendements J
de 82 p . 100 en sucre 1er jet , ne peuvent être que les résultats d'un fait
particulier, et non une moyenne courante.
M. Ehrmann objecte que les chiffres fournis par lui , il y a un ins J
tant, sont des chiffres officiels , les rendements de sucre sont pris
d'après le nombre de sacs expédiés aux docks . L'usine qui a fourni
ces résultats travaille avec des moyens puissants de défecation que
l'on ne trouve , il est vrai , dans aucune autre fabrique de sucre de la
Colonie, ce qui lui permet de supprimer le bac Portal .
La discussion continue sur ces chiffres entre presque tous les
membres , dont la majorité se rallie à l'opinion de M. de C. Mazérieux ,
à savoir que les résultats obtenus dans l'usine à laquelle M. Ehrmann
fait allusion , sont tout à fait exceptionnels , et ne peuvent par consé
quent pas servir à tirer une conclusion générale en faveur des filtres à
bagasse .
M. Maricot parle de la forme des filtres et la discussion s'engage
alors sur une question de mécanique de laquelle il ressort que la filtra
tion dans les filtres cylindriques est moins précipitée que lorsqu'elle a
lieu dans des filtres à section carrée , sans pour cela ètre plus complète .
C'est également l'opinion de M. Koenig . Pour lui , quelque soit leur
forme , les filtres à bagasse sont inférieurs comme résultats , aux
filtres à toiles .
4º, 5º et 6°. La bagasse sortant des filtres doit être rejetée sur le
moulin. Il n'y a donc pas lieu de laver cette bagasse , en vue d'un
épuisement complet, d'où économie de la dépense de vapeur qu'aurait
occasionnée l'évaporation de l'eau employée à ce lavage.
M. Maricot. — Il me semble que le but de la filtration étant d'éli
miner tout ou partie des matières étrangères contenues dans le vesou ,
si la bagasse imprégnée de ces impuretés est retournée dans le travail ,
on va contre ce but.
M. Ehrmann. -
Les matières retenues par la bagasse sont les
matières insolubles du vesou et par conséquent il n'y a aucun incon
vénient à represser cette bagasse.
M. Clarenc. - L'épuisement par l'eau est plus rationnel . Les ma
tières insolubles laissées sur la bagasse des filtres seront, après retour
de cette bagasse sur les moulins, à nouveau entraînées par le vesou
et la filtration deviendra de plus en plus difficile, à mesure que le tra
vail avancera .
POMO
**
Pureté = P .. • · pouvoir mélassigènem.
a - mx a P
Q
a
d'où en réduisant
Pa + mba ma
Pa
et en simplifiant
P + mP.-m
Q=
P
2022
1065.1 8.81 15.01 14.09 11.83 11.71 >> 12
1066.0 8.93 15.22 14.27 11.98 11.88 D 10
1067.5 9.11 14.76 13.82 11.61 12.15 54
1068.7 9.27 15.57 14.56 12.23 12.36 13
20 1069.6 9.38 15.55 14.53 12.20 12.52 32 >>
34 1070.4 9.48 15.94 14.89 12.50 12.67 17 >>
39 1071.4 9.61 16.35 15.26 12.82 12.85 3 »
28 1072.4 9.73 16.75 15.61 13.11 13.03 D 8
26 1073.5 9.87 17.10 15.92 13.37 13.23 >>> 14
51 1074.4 9.99 17.33 16.12 13.54 13.39 15
40 1075.5 10.13 17.61 16.37 13.75 13.59 >>> 16
24 1076.2 10.21 17.64 16.39 13.76 13.71 >>> 5
37 1077.5 18.07 16.77 14.28 13.95 » 23
10.37
28 1078.4 10.48 18 51 17.16 14.41 14.11 >>> 30
16 1079.4 10.60 18.48 17.12 14.38 14.29 >>> 9
7 1080.2 10.70 18.56 17.18 14.43 14.43 >> >>>
6 1081.5 10.87 19.15 17.70 14.87 14.67 D 20
1082.5 10.99 19.31 17.83 14.97 14.85 12
13 33 >>>
1083.4 11.09 18.94 17.48 14.68 15.01
3 1084.0 11.17 19.38 17.87 15.01 15.12 11 >>
2 1085.8 11.39 19.44 17.90 15.03 15.44 41 מ
395
1075.2 10.09 17.33 16.12 13.54 13.53 >>> »
Ces résultats ont été fournis par des yesous 1er moulin provenant
de cannes des variétés : Louzier, Port-Mackay, Bambou et Footiogo
dans le quartier du Haut de Flacq .
12
En regard du sucre trouvé dans la canne , nous avons mis une
colonne donnant le sucre calculé d'après une formule très simple et
qui se rapproche beaucoup de la vérité .
Les différences en plus et en moins sont moindres d'un demi
pour cent.
Cette formule tirée des résultats de 395 essais est la suivante :
RX1.80 C
Rest le degré régie , c'est-à-dire la densité moins 1 et multipliée
par 100 ou encore la densité multipliée par 100 dont on retrancherait
100 du produit.
R (D - 1 ) 100
ou R 100 D - 100
Cette formule peut donner très approximativement la richesse de
la canne, correspondante à une densité donnée , ramenée à 15 ° C . , pour
les
propriétés des parties élevées du quartier de Flacq.
4 juin 1892. G.-L. CLARENC.
448 Revue des publications techniques étrangères .
191 Essais
SUCRE SUCRE
NOMBRE DENSITÉS SUCRE
BAUMÉ pour 100 gr. p. 100 de cannes
d'analyses à 15° C. par décilitre. Coefficient 84.
de Jus.
1124
EXTRACTION
BAUMÉ RICHESSE EXTRACTION BAUMÉ RICHESSE
à 15° C. de la Canne. par à 15° C. de la Canne. par
double moulin . double moulin.
Ces analyses ont été faites sur des vesous mélangés des deux mou
lins, provenant de cannes diverses de la région moyenne du quartier
de Flacq .
4 Juillet 1892. J. de C. MAZÉRIEUX .
Revue des publications techniques étrangères. 451
PRÉSIDENCE DE M. C. DE BARRAU
Plusieurs séries d'essais faits sur ce mode de filtration ont donné les
Sales
résultats consignés dans le tableau ci- dessous .
S
Sucre. Glucose
Moyenne. Densité . Baumé. Glucose. Pureté .
Hectolitres . % sucre.
AVANT FILTRATION
APRÈS FILTRATION
Sucre. Glucose
Moyenne. Densité 15° C Baumé. Glucose. Pureté.
Hectolitres . % sucre.
LE SOIR
LE LENDEMAIN
TUBES EHRMANN
POUR LE CHAULAGE DES VESOUS
ou l'on décante . C'est cette liqueur qui servira pour les essais de chau
lage des vesous , etc.
Pour une prise d'essais de vesou de 50 centimètres cubes les divi
sions des tubes Ehrmann correspondent aux doses suivantes :
Récompenses
Obtenu
es par l'Ass et les Membre de l'Associ à l'Ex
ociation s ation
positi Interna
on tionale de l'Alcool et des Industries de fermen
tation.
L'Association des Chimistes de Sucrerie et de Distillerie a
obtenu un diplôme d'honneur , la plus haute récompense.
Ont en outre obtenu :
Correspondance
Châteaudun, ce 19 Octobre 1892.
Monsieur et cher Collègue,
Lors de la réunion générale de juillet , j'avais cru devoir faire plu
sieurs observations , ou plutôt adjonctions au rapport de M. Manoury
au sujet de la diffusion de la canne, croyant ces remarques de quel
que utilité pour MM . les propriétaires et constructeurs d'usines , qui
peuvent être appelés soit à la faire monter, soit à la monter .
Dans son rapport, M. Manoury nous disait , que l'obstacle prin
cipal à la bonne marche de la diffusion est le coupe-cannes qui livre
des cossettes sans la moindre homogénéité . Or, avec le coupe - cannes
de la Cie Fives- Lille , lorsque l'on a soin de tenir la main à avoir des
couteaux bien montés et à ce que les trémies soient toujours pleines ,
on obtient de très belles cossettes. Il parait que celui de la maison Cail
est actuellement aussi très bon ; n'ayant jamais travaillé avec je ne
puis en parler sciemment .
Le principal obstacle sera plutôt la façon de se débarrasser des cos
settes ; or actuellement, à Caracas , nous brûlons la cossette , contenant
de 56 à 64 % d'eau ,mélangée à de la bagasse des moulins, avec une très
grande facilité dans les fours système Cook .
Les grands reproches que l'on fait à la diffusion ce sont : la quan
tité d'eau que l'on est obligé d'évaporer, car l'on sait que dans toutes
les colonies, et particulièrement à Cuba , on est trop faible en triple
effet ; et le charbon que l'on dépense ; parce que avec des moulins la
bagasse est toujours plus que suffisante pour chauffer les généra
teurs . Les directeurs d'usines ne se rendent pas suffisamment compte
que la dépense du charbon qu'ils brûlent pour évaporer l'eau ajoutée pour
la diffusion est plus de deux fois couverte par le sucre qu'ils ont en plus .
M. Manoury avait bien parlé , à la réunion , d'épuiser les cossettes .
de manière à laisser 2 à 3 。 de sucre et à reprendre les eaux qui
sortent des moulins pour délayer la mélasse et la travailler par la
baryte. Aujourd'hui , il dit , dans le Bulletin de septembre , qu'il la remet
trait dans le diffuseur de tête. Je ne me permettrai de faire qu'une
observation au milieu de plusieurs que ce procédé suscite . L'eau qui
sort des moulins est excessivement sale, chargée d'une très grande
quantité de débris de cossettes , et de plus , excessivement fermentes cible ,
même après épuration par la chaux et le protochlorure de fer . Il fau
drait donc employer un moyen d'épuration pour enlever toutes les
matières organiques que contiennent ces eaux , avant de les rentrer
dans le travail .
A Cuba, un des grands ennemis de la diffusion actuellement, c'est
le gouvernement espagnol qui défend de jeter toutes les eaux rési
duaires de sucrerie .
Recevez , Monsieur et cher collègue , l'assurance de mes sentiments
les plus distingués . L. RAIMBERT.
Ingénieur-chimiste, Ingenio- central Caracas, ( Cuba) .
BULLETIN DE L'ASSOCIATION DES CHIMISTES
TABLEAU I
Acétate
Acétate
Baumé
.Baumé
Baumé
Baumé
re
.neutre
.neutre
neutre
Degré
Degré
Degré
Degré
neut
TABLEAU II
TABLEAU III
TABLEAU IV.
$
Acétate neutre de plomb cristallisé . • . 350 grammes .
Dans eau distillée . . 825
Et on ajoute, ammoniaque à 22º . 55
TABLEAU V.
Oxyde de plomb
Degré Poids Acétate Acide
Baumé. spécifique. neutre. acétique.
actif. total.
1934
Influence
Dans les caisses verticales les fonds sont parfois fort éloignés de la
plaque tubulaire inférieure . Là encore , de grandes quantités de liquide
séjournent inutilement .
proportionnés , qui travaillent vite , dans lesquels les jus ne font que
passer pour être transformés en sirop .
Il est donc de toute nécessité d'avoir des triple-effets ou des qua
druple-effets de surface telle que l'évaporation y soit active , de con
duire son appareil en vue de cette activité indispensable , et de nettoyer
assez souvent, comme cela se fait en France , au contraire des usages
autrichiens tout à fait condannables sous bien des rapports .
Nous faisons adopter autant que possible , dans les usines montées
en quadruple-effet une marche qui évite en grande partie les incrus
tations dans la dernière caisse . C'est la filtration mécanique entre la
3º et la 4° , car c'est à ce point de concentration que la décomposition
organique est le plus active , que la chaux se sépare en plus grande
abondance à l'état d'organate (terme peu scientifique mais qui exprime
bien le fait) et e'est le chauffage de ces organates au contact des tubes
qui occasionne les dépôts dont on doit tant craindre la présence des
tructive .
Dans l'avant dernier numéro du Bulletin de l'Association des chimis
tes (octobre 1892 ) , nous trouvons deux articles , l'un de M. Tolpyghine , le
technologue russe bien connu , l'autre tiré de la discussion qui a eu
lieu à l'Assemblée sucrière de Bohême . Ces deux articles résumés par
notre ami, M. Weisberg, sont tellement contradictoires, que j'ai cru
devoir les commenter ici , et tout ce qui précède n'est qu'une introduc
tion nécessaire à ce commentaire, indiquant les idées que j'ai souvent
soumises à l'Association , et aux fabricants qui m'honorent de leur
confiance .
M. Tolpyghine, rentrant dans nos idées , dit que « il faut chercher
à produire les sirops dans le moins de temps possible , et ne pas ins
taller de trop grands appareils dont l'emploi nécessiterait la manipu
lation de grandes masses de jus sucrés . » Très juste ajoute
M. Weisberg .
D'autre part, M. Felcman recommande de donner « des dimen
sions plus grandes aux appareils afin de ne pas employer de tempé
ratures trop élevées . »
M. Marck demande que la vapeur de chauffage n'ait pas plus de
104 à 105° , et M. Weisberg approuve encore .
Alors il faudrait avoir de petits appareils selon Toipyghine, et de
grands appareils suivant Felcman , et les deux solutions contraires
-
sont adoptées ensemble par M. Weisberg ! Il faudrait pourtant
choisir entre les petits appareils chauffés avec la vapeur à 112º, et les
grands chauffés à 104° , les seconds ayant au moins 30 p . 100 de plus
de surface de chauffe que les premiers !
Nous, nous préférons les appareils chauffés avec la vapeur à 112°.
Autre contradiction . M. Marck remarque que les jus « malgré
l'emploi de fortes quantités de chaux » se colorent dans un appareil
P. HORSIN - DÉON. -Influence de la surface de chauffe. 467
Influence de la température
Par J. WEisberg .
Par B. MITTELMAN .
Par L. LACHAUX .
Rapport
Et la formule :
379.799 kilog .
Poids de l'eau d'imbibition ... = 32.314 ――――
347.485
avant) ; d'où une extraction de :
298.288 X100 =85.8 % du poids des
Récapitulation :
Poids des cannes travaillées : 347485 kilog .
Extraction 85.8 % du poids des cannes travaillées , exprimé en
vesou des deux premiers moulins.
A. MARONIER. ―― Rapport sur le mode de contrôle. 479
.
1890
Cam pagne AVOIR
DOIT
% Sucre % Sucre
Pertes Sucre
.
piculs constaté
csucre .
piculs
. onstatées
.
sucre piculs
..piculs
Entré
calculé
l'usine
,dans
l'analyse
d'après le
et
l'analyse
d'après
Expédié
A. MARONIER.
d'imbibition
l'eau
de
et
vesou
du
mesurage
le .
pesage
.
bagasse
la
de
pesage
et
le 2 1429.14
.N
S°pic
1.132 0ucre 99.8
642.600
sucre
à
cannes
de
.piculs 88807.32
13,82 60.795
>> >> °14
..
N 98.3 59761,80
3.500
>> >> 8
.°N 65.4 2189.00
sucre
en
.total
contenant
» 63379.94
.
constatées
fabrication
de
Pertes
bagasse
d
143.942
.e
pic 9245.50
6.43
11.567,0 boues
...
>>> 668.
5.7855
25.690>>> mélasse 53
8780
33.4
Pertes
connues
. 10694.58
constaté
..
Sucre 42
82074
.
inconnues
Pertes 6732.90
BILAN 88807.32 .
BILAN 88807.32
Rapport sur le mode de contrôle .
cristall
.Sucre
= isable
61.75
.kilog
picul
Un
hollandais
échantillons
aux
rapportent
.et
,11e
8s20
numéros
Les
Bibliographie. 481
BIBLIOGRAPHIE
L'analyse
, lesoptique
points, de
au fusion,
moyen dede l'oléo-réfractomètre
solidification et le ,degré
la densité contrôlée par
thermi
surmonter
tances employées . Il montre, des exemples
par spéciaux , comment il
l'on arrive
à les difficultés des cas . Naturelleme nt a été fait
un choix dans le nombre des procédés , et ceux- ci sont pour la plupart
empruntés
à la pratique des laboratoires allemands .
donner
Voici nomenclature des principaux
laidée chapitres ; elle suffira à
une de l'importance de cet ouvrage qui à sa place marquée
dans tous les laboratoires .
486 Bibliographie.
Ites du bétail recourt de plus en plus aux résidus laissés par l'industrie .
Ces résidus sont les uns, de provenance étrangère , les autres de pro
venance indigène .
Le nombre et la nature des premiers augmentent chaque année
et il est utile de les faire connaître, d'en déterminer la valeur et de
rechercher leur action sur l'économie animale . La plupart des derniers
LV
sont connus depuis longtemps, il est vrai ; mais M. Cornevin , trouve
A le moyen de leur consacrer bien des pages du plus haut intérêt et de
s'appesantir sur les trois points suivants qui préoccupent vivement la
pratique :
1º Moyen de conservation de ces aliments ;
2º Accidents qui se montrent quand la conservation a été défec
tueuse ;
3° Falsifications dont ils sont l'objet.
Parmi ces procédés de conservation , il en est un , la dessiccation ,
qui met l'aliment dans un état physique particulier. Il lui communique
une avidité pour l'eau dont il faut se préoccuper parce-qu'elle ne serait
pas sans danger lors de la consommation , si l'on ne restait dans les
limites imposées par la conformation mème de l'appareil digestif. Ces
limites ont été soigneusement recherchées .
Un chapitre spécial a été consacré à la maladie de la pulpe.
483 Bibliographie.
d'eaux des principales villes de France , ainsi que des villes de Londres,
Vienne et Verviers . Enfin, il termine par une étude sur l'assainisse
ment des villes , l'évacuation des eaux nuisibles , les égouts et l'épura
tion des eaux d'égouts .
Deux chapitres intéresseront surtout nos collègues de l'Association ,
ce sont ceux relatifs à l'analyse des eaux et à l'épuration des eaux
d'égouts .
imprimerie Durand.
Ra Rendement à l'hectare.
Matière sèche. Fécule. Albumine.
24
La supériorité de la Richter's Imperator éclate irrésistiblement.
Elle dose 4.000 kilog . de fécule de plus que les autres , à l'hectare .
M. Garola prèche la vente des pommes de terre à la richesse , et nous
l'approuvons hautement.
Nous avons déjà rendu compte dans cette Revue (nº de janvier 1890),
de la 1 édition de cet ouvrage auquel nous avions prédit le succès .
Nous sommes heureux de constater que nous ne nous sommes pas
trompé, puisque cette première édition a été rapidement épuisée et
remplacée par une nouvelle , considérablement augmentée .
Ta Dans cet ouvrage, M. Keignart a voulu faire aimer l'électricité, vul
gariser ses applications et permettre à l'amateur de construire lui
même les appareils dont il besoin pour se livrer à ses passe- temps
favoris électrolyse , lumière, signaux , sonnerie, téléphonie, télégra
phie.
Nous souhaitons à cette seconde édition tout le succès qu'elle mé
rite, c'est-à - dire le succès de sa devancière .
200
BULLETIN DE L'ASSOCIATION DES CHIMISTES
Changement d'adresse .
M. Ch . Nyssen , ingénieur-chimiste central San Lino , près
Rodas , Cienfuegos (Cuba) ..
École de sucrerie.
M. le Président donne quelques renseignements sur l'École de
sucrerie qui doit être installée à Douai . Il est probable, dit- il, que les
chefs de travaux seront laissés au choix des professeurs ; mais cela
n'empêche pas les candidats à ces postes d'adresser leurs demandes au
ministère, car il est probable que les professeurs feront leur choix dans
la liste qui leur sera soumise .
Le Conseil émet le voeu que les professeurs soient nommés le
plus tôt possible , pour qu'ils puissent donner leur avis sur l'installation
et l'aménagement général de l'École .
M. Dupont fait remarquer que ces faits sont contraires aux asser
usine épurateur ; le gaz aspiré par le vide d'une des pompes à air de
double
l'
traverse le jus ou le sirop dans une cuve spéciale , l'excès est
condensé dans de l'eau de chaux très faible ou même dans de l'eau
pure et sert à la diffusion .
disparu
purs et l'épuisement des cossettes meilleures . Les sels de chaux ont
presque entièrement. »
on remarque
Si on ouvre
la un diffuseurde
production présentant la fermentation
grosses bulles de gaz qui lacto - butyrique
viennent crever
mettant
la En résumé, je crois devoir conseiller l'emploi de l'eautous
sur les lamelles . Son efficacité apparaît en
sulfureuse en
temps et
surtout quand
tenant les on travaille des betteraves atteintes de pourriture et con
ferments lactique et butyrique.
M tenant chacune 485 tubes de 125 de haut , soit une surface de 90.452
X3271356, on a donc obtenu une évaporation de 12 hectol . 50 par
mètre carré en ajoutant 10 p. 100 pour tenir compte des eaux de lava
ges et cela en opérant sur des jus très faibles de densité, étant à peine
á 3 à l'entrée du triple effet. Il y a une grande différence d'évaporation
a
suivant la densité du jus , puisque pour avoir un hectolitre de sirop à
3º B il faut évaporer 7 hectolitres de jus à 3° contre 4,66 de jus à 4º5,
Ge
c'est-à-dire qu'on a 600 litres d'eau à évaporer dans le premier cas con
tre 366 litres dans le second . L'appareil ci- dessus pourrait donc con -
centrer à 20º B, 5.500 hectolitres de jus à 4º5 , ce qui correspond à un
travail de 20 hectolitres par mètre carré de surface de chauffe . Je ne
sache pas qu'un pareil résultat ait encore été atteint sans emploi de
vapeur directe .
M. le Président remercie M. Vivien de sa très intéressante com
munication
.
par M. J. DU BEAUFRET .
de carbonate de soude n'a jamais dépassé 300 grammes par 1.000 kilog.
de betteraves , elle reste sans influence aucune sur le coefficient salin ;
l'acide qui se combine à la soude , se serait combiné à la chaux et en
plus grandes proportions attendu que sans l'addition du carbonate de
soude , l'acidité eut été plus grande .
Dans aucun cas je n'ai été obligé d'employer 1 kilog. de carbonate
de soude par 1.000 kilog . de betteraves .
Je
ne puis cependant pas terminer sans déclarer que toutes
les usines qui font usage du carbonate de soude et de la baryte disent
s'en bien trouver , au point que les sucreries qui traitaient 200 tonnes
par jour l'année d'avant, sont arrivées, avec le même matériel, à passer
260 tonnes cette campagne .
9 I. ― SUCRERIE DE BETTERAVES
Par L. LACHAUX .
pite
C'est, en même temps il y a formation d'un sulfite de l'une de ces bases .
donc ce qui se produit dans un jus tenant de la chaux en disso
Densité à + 15 ° C .....
S 4070
ucre 4095
Extrai pasr décilitre . 11.49 11.05
t ec .
Matièr 12.96 12.24
Cendr es organiques .. 0.977 0.73
es...
Sucre interverti.. 0.493 0.46
R éacti 0.168 0.154
on
Coeffic Légèrement acide.
ientau Tour
sali n ..ne
. sol Légèrement acide .
Coeffic 23.29 24.02
ient organique 11.76
C ffic 15.13
Souec reieinnte de pureté .
t rv 88.68 90.27
erti % de sucre
1.45 1.39
extrait
Nous avons mis enordinaire,
regard l'analyse moyenne du jus de diffusion
par le procédé afin d'établir une comparaison.
ment
Nous
trèsremarquons une
faible d'acide épuration
sulfureux parnotoire
tonne pour une quantité
de betteraves . Le relative
bisulfite
marquait
10° 5 Baumé. Sa teneur était de 4 gr. 40 S02 libre pour 100 cc. ,
ce
environ
qui représente 44 gr . S02 par tonne de betteraves travaillées , soit
3
gr . 66 par hectolitre de jus soutiré .
L'épuration organique est très sensible, et nous verrons plus loin ,
en examinant la composition moyenne des masses cuites, que cette
épuration reste constante .
Les jus de diffusion ayant une pureté plus grande que ceux prove
nant du travail courant, il devient superflu d'employer autant de chaux
à la première carbonatation , d'où diminution de la perte en sucre dans
les écumes et augmentation de la rapidité de la carbonatation .
504 Sucrerie de betteraves .
liquide
Aux quatre premiers ballons il a été prélevé un certain volume de
pour examiner l'action de la teinture de tournesol ( 1 ) .
Les jus ayant servi à cet essai sont replacés avec précautions dans
diffus
io)nIl
(1 , lest difficilee de tse rendre
fa , compte
au moyede l'acidité du jus de betteraves ou de
Voic l méorsqu'elle st rès ible n des papiers même très sensibles .
i a thode emplo afin de reconna d m a l
dité de ces jus. y ée ître 'une anière ffirmative 'aci
On prend plusieurs verres de montre très clairs que l'on étale sur une feuille
de papier blanc ; dans chacun d'eux, on ajoute un volume égal de tournesol sen
sible. Le premier est étendu d'un certain volume d'eau distillée , les autres sont
additionnés d'un même volume du jus à essayer . On compare les teintes obtenues
qui sont très nettes et se reflètent sur le papier blanc selon l'acidité .
506 Sucrerie de betteraves .
betteraves
betteraves
NUMÉROS
interverti
ballons
SUCRE
SUCRE
kilos
kilos
de
des
de
.100
p.100
p
.
1 3 cc. 21 bi- sulfite au 1 /100 °... 14.12 0.201 Très légèrement acide.
2 6 42 14.08 0.202 Très légèrement acide.
3 12 84 14.12 0.201 Plus acide que les Nos 1 et 2.
4 HO seule.... 14.12 0.202 Très légèrement acide .
5 HO 10 cc. s . - acétate de plomb . 14.16 | 0.202 ]
JUS
de betteraves
extrait des
DÉTERMINATIONS Cossettes N° 1. No 2 . No 3.
fraîches
employées à
l'essai.
III
.
la diffus- Action épurante du bisulfite de chaux employé à
ion sur les jus de saturat .
mème ion ― Deux ballons de
contenance reçoivent chacun 500 gr. de cossettes fraiches
passées au hâche- viande et bien mélangées .
Le n
uméro 1 est rempli d'eau .
Le numéro 2 est additionné d'eau + 50 cc . de la solution de bisul
tonau
fite ne d1/100 correspondant à 1 litre concentré à 10° 5 Baumé par
e betterav .
es
Les de
ux ballons sont portés au bain -marie à la températu de
re
+ 8 0° C.
Au bout d'une heure de macération , les liquides de chaque ballon
sont passés au travers d'une toile métallique fine et reçoivent 10 0/0
de lait de chaux à 20° B.
chaux
Lesàjus
la sont carbonatės simultanément au moyen du gaz du ' four à
température de + 60° puis réchauffés à + 80° C.
DIFFUSION
DIFFUSION
DÉTERMINATIONS avec HO + 10 cc. isulfite
avec HO seule. au centième
No 1. N° 2.
Par M. L. BEAUDET .
Action de la baryte.
Experience .
Des solutions titrées de glucose pur ont été mises
à froid en présence de quantités de baryte calculées pour former :
biglucosate ; 2° un glucosate ; 3° un glucosate bibasique ; 4° un
glucosate tribasique ; la baryte non utilisée a été précipitée après fil
tration par un excès de carbonate de soude et la solution résultante a
été
gluctitrée par la liqueur cuivrique . Dans tous les cas la totalité du
ose
a été retrouvée . Dans tous ces essais les solutions contenant
l'air
de la par
baryte
une étaient préservées du contact de l'acide carbonique de
couche d'éther.
Mème essa a ét fait av
i é ec de la lévulose pure et a donné les
mèmes résultats .
baLe
ryte.glucose et la lévulose ne sont donc pas précipités à froid par la
L'expérience ci-dess
us a bien donné les résultats auxquels nous
noH
C6 AO
us att
Baend
06ion H peu
( C6 on
ets ,4car 06) Ba2n, pré
t bie Bacip
0 ite deu
+6r H2 0x, glu cosle
mais s de
atepre bar
mie r yte
en
INDUSTRIELLE DE VARSOVIE
température
jus de la 2e carbonatation .
.carbonatation
e
AWN-
d'après
d'ordre
d'après
eraves
employé
raves
sse
diffusion
quantité
d'après
d'apres
masse
d'après
chaux
Pureté
d'après
la rès
Nos
àdiffusion
pureté
té
riche
pureté
cuite
la
d'ordre
d'ordre
d'ordre
des
la
d'ordre
Nos dre
pure
des
jus
jus
de
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bett
la
de
la
de
la
la
des
des
la
d'aprés
carbonata
.
la
.
.
d'or
2º
Nos
Nos
Nos
Nos
Nos d'ordre
Nos
la pureté
l. a
.
obtenue Méthode
général
d'après de
le meilleur
carbonatation
par
.tion
travail
la
.
en
employée.
en général .
26493
43200
143
L12122
3385
BERIL200
1269878 :
14 14 22 15 III Jellinek.
13 19 19 5 25 VIII >>
20 10 12 14 19 VII >>
11 3 8 1 10 II Siegert.
1 14 13 4 13 4 I ?
15 5 4 15 12 22 XI ?
4 10 12 9 26 16 IX Jellinek .
11 10 17 16 19 19 10 23 XV >>
10 14 5 16 9 20 16 3 X Karlik.
11 2 18 25 23 1 10 18 1 XIV Jellinek .
12 16 24 18 24 2 8 26 15 XXII >>
31870
13 10 16 12 8 11 8 16 IV ?
REONT231
14
9 3 6 26 22 26 XII Hefter.
6732390
15 8 15 15 11 10 25 17 14 XIII Jellinek.
12 20 6 18 6 19 XVI
V2-770
16 >>
17 18 25 23 5 3 20 9 XVII >>
142327--228
22 22 6 20 27 11 XXIII >>>
222222222
18
9222
19 19 13 15 23 15 7 21 XX १
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20 VI Siegert.
17 20 26 25 7 11 7 XVIII >>
21
22 26 23 21 24 21 11 20 XXVI Jellinek .
23 6 4 7 16 12 V Siegert.
12282
23 17 13 28 4 23 22 XXI ?
24
21 6 8 21 24 3 24 XIX ?
25 24 14 19 27 23 14 28 XXVIII Siegert.
2020
26 25 Jellinek .
24 20 26 27 28 25 XXV
29
27 27 28 17 28 9 13 XXIV Hefter .
26
8
2
28 28 27 18 25 24 27 XXVII Jellinek.
M. Piasecki croit pouvoir tirer des chiffres de son tableau les conclu
sions suivantes :
a) Plus la pureté des betteraves est grande, plus facile est le tra
vail et meilleur est la qualité de la masse cuite obtenue .
514 Sucrerie de betteraves.
✰✰✰
518 Sucrerie de betteraves .
Dans sa remarque sur notre article , qui porte le titre sus -mentionné
(Bulletin , p . 469) , M. Horsin - Déon veut bien convenir que l'influence
d'une température allant de 112 à 118° sur les sirops , à l'évaporation ,
est beaucoup plus dangereuse que celle d'une température se tenant
dans les environs de 105 à 106° ( 108° au maximum) ( 1 ) .
( 1 ) Page 470 du Bulletin de décembre 1892 , ligne 20, il est imprimé par
erreur : « 108 au minimum » ; il faut lire : « 108 au maximum » .
M. Horsin-Déon est donc d'accord avec nous en ce qui concerne
les sirops . C'est tout ce que nous avons voulu démontrer.
Mais notre collègue ajoute que les jus faibles peuvent supporter
sans danger une température de 118° . Sans danger , c'est trop dire .
Nous, pour notre part, nous dirons avec moins de danger . Plus les
jus sont concentrés , pius est désastreuse sur eux l'influence d'une
température trop élevée, mais cela ne veut pas dire que cette influence
sur les jus faibles devienne nulle. Nous sommes loin de là .
L'influence de la température est proportionnelle à la concentration
des jus et sirops soumis à l'évaporation ; cette influence est plus faible
sur les jus légers , mais elle existe certainement et n'est pas sans
danger . Nous voudrions , ici aussi , mettre des chiffres à l'appui , mais
nos essais, par suite de manque de temps , ne sont pas encore achevés ;
ce sont des expériences qui demandent une surveillance personnelle ,
rigoureuse et assidue durant de longues heures.
D'ailleurs, nous n'avons , qu'à ouvrir le n° 7 ( 1892 ) de la Boehm -
Zeitschrift à la page 585 et nous y lisons entre autres que , d'après
M. Lexa (M. Lexa lui-même !), il faut considérer une température de
118° dans la première caisse comme trop élevée ; M. Lexa regarde
cette température comme un fait anormal auquel , dit-il , il faut porter
remède en augmentant la surface de chauffe , et il répond par un « très
juste à M. Felcman quand ce dernier résume son rapport ( 1. c . page
587) en disant que l'emploi de hautes températures ( 112 à 118°) dans
les deux premières caisses est la cause d'une destruction de sucre et
d'une coloration des jus et que, par suite , il vaut mieux augmenter la
surface de chauffe pour ne pas être obligé d'évaporer à une température
trop élevée .
Nous n'avons donc qu'à en revenir à notre première conclusion où
nous avons dit qu'il faut se méfier des extrêmes , qu'il ne faut pas em
ployer des températures trop élevées pas plus que des températures
peu élevées , c'est-à -dire qu'il faut proportionner la surface de chauffe
Sucrerie de betteraves . 519
pour le volume occupé par le marc et celui qui peut exister dans la
pratique courante des analyses :
1º D'abord, l'auteur ne tient pas compte de l'influence du pricipité
plombique, influence reconnue par plusieurs chimistes sur le jus brut
2º L'auteur indique 3 cc . de sous-acétate de plomb pour 26 gr. 048 ,
ce chiffre peut être suffisant dans bien des cas , mais est insuffisant cer
tainement pour des betteraves plus ou moins altérées ou pauvres ou
non mûres , etc.
On peut avoir alors des différences entre les essais à froid ou à
chaud, si on conserve le volume de 3 cc . de sous- acétate de plomb ( à
25 ou 30º B. , l'auteur n'indique pas la densité) pour tous les essais.
3º Enfin , le point spécial qui a attiré notre attention , c'est le grief
porté contre la mousse .
La question présente d'autant plus d'intérêt qu'en ce moment une
discussion va s'élever entre divers chimistes en Belgique pour la cause
d'écarts reconnus entre plusieurs laboratoires dans lesquels un même
lot de betteraves , partagé en quatre parties , a été analysée .
Sur sept ou huit collègues , ayant analysé les betteraves , cinq ou six
étaient toujours sensiblement d'accord , les deux autres , mais surtout
un spécialement , arrivait avec des différences de 1 , de 2 et plus p . 100
grammes de racines.
M. F. S. , dans le numéro de la Sucrerie belge du 1er décembre 1892 ,
a émis l'avis que cette différence provenait de la méthode aqueuse à
froid dans son application pratique , et il a exprimé plusieurs opinions .
La première , que la rape conique à taille Keil tournant vite pou
vait produire une évaporation de l'eau contenue dans la pulpe fine et
concentrer le jus .
Nous pouvons dire que d'après une série d'observations qui parai
tront dans le journal la Sucrerie belge , cette objection n'est pas fondée ,
car parmi les chimistes qui étaient d'accord entre eux , nous dirons
que déjà il y en avait un au moins qui se servait de la råpe conique à
taille Keil pour l'échantillonnage , mais opérait à chaud ; or sila con
centration avait eu lieu sur la pulpe , le résultat à chaud aurait été
influencé, ce qui n'a pas eu lieu .
Mais l'auteur F. S. a émis encore la possibilité d'une cause d'erreur
sans la signaler , attendant les essais d'un collègue compétent, essais
qui doivent démontrer que la cause d'erreur peut donner lieu à des
différences plus ou moins grandes , mais toujours en plus du résultat
moyen.
Nous devons donc attendre cette publication , mais nous croyons
qu'elle a beaucoup de point de ressemblance avec la question des
mousses signalées par M. Lewenberg.
Cette question des mousses dans l'analyse aqueuse à froid n'est pas
nouvelle .
Sucrerie de betteraves. 521
Mais ces savants ont opéré dans les conditions que nous avons
précisées .
Alors que nous avons toujours publié qu'il ne fallait peser que
26 gr . 048 dans 200 cc . 7 et polariser dans un tube de 400 millim . (ou
25.87 dans 200 cc . ) pour éviter l'inconvénient parfois gênant des
mousses lorsqu'on pèse trop de matière normale.
Cela se passail en 1890. Et depuis ce temps-là beaucoup d'autres
chimistes en Allemagne , et le Dr Herberger lui- même , ont reconnu
l'exactitude de notre méthode employée comme nous l'avons décrite .
Il parait que beaucoup d'autres de nos collègues, surtout en Bel
gique et en Allemagne du moins , n'ont pas suivi nos indications et ont
prélevé le double poids normal , soit 52 gr. 1 et ont constaté parfois
des écarts de 1 p . 100 en plus avec la méthode à chaud, mais la faute
n'incombe nullement au procédé mais aux expérimentateurs qui n'ont
pas opéré comme nous l'avons dit .
Or dans la note de M. Lewenberg , nous voyons le même fait se
reproduire , c'est- à - dire peser 26 gr . 048 de pulpe pour ne faire qu'un
total de 100 cc. Dans ces conditions , bien souvent , en effet, le départ
de la mousse est difficile et nous appelons l'attention de nos collègues
sur ce point.
Nous voulons parler aussi bien des râpes coniques que des ballons
et des tubes continus .
On comprend que dans ces conditions , nous déclinions toute res
ponsabilité des erreurs commises et que c'est à tort qu'on les attribue
à un défaut de la méthode , alors que toute la faute en incombe soit
aux appareils ou instrument, soit à l'opérateur même (1 ) .
Enfin , nous signalerons comme simple renseignement que c'est en
avril 1888 (Bulletin de l'Association belge des chimistes du 1er mai 1888)
que nous avons indiqué notre méthode aqueuse à froid et que quelque
temps après nous avons également parlé des essais faits avec l'appareil
de Digeon pour l'analyse des cossettes fraiches par la même méthode —
c'était l'appareil employé par M. Aimé Girard dans ses belles recher
ches sur le développement de la betterave . (Annales agronomiques
de 1884-1885 ) . Les essais avaient démontré que la solution n'était pas
loin .
pour appliquer cet appareil à la sucrerie. Mais les modifications
proposées par nous n'ont pas été faites et la question en est restée là ,
quoique beaucoup de constructeurs aient étudié et travaillé ce pro
blème particulier, que M. Khiele , constructeur de Leipzig , a si bien ré
solu d'après les publications récentes de MM . J. Weisberg et Giesbers
sur son appareil destiné à réduire en pulpe assez fine les cossettes
fraiches de betteraves pour être analysées par la méthode de diffusion
aqueuse instantanée et à froid .
Cet appareil complète donc heureusement la série de ceux en usage
en sucrerie . L'analyse des racines, la sélection des betteraves , et enfin
l'analyse
des cossettes fraîches peuvent être faites par un même pro
cėdė simple , rapide et exact (2) .
Par M. PEllet .
(1 ) MM. Gallois et Dupont sont seuls chargés de la vente de tous les appa
reils qui correspondent à l'emploi de nos procédés .
(2) S'il y a lieu, nous compléterons , dans un prochain numéro , cette note, en
parlant de la cause d'erreurs (?) signalée par M. F. S. et dont l'auteur doit pu
blier des détails.
524 Sucrerie de betleraves .
DE M. PELLET
Il serait, en effet , très utile que chacun fit les mêmes essais avec la
pierre à chaux différente qu'il possède afin de chercher à élucider tout
à fait cette question .
Quant à l'observation relative aux quantités de chaux employés
nous dirons simplement que les quantités respectives de chaux ajou
tées aux jus, ont été calculées d'après la teneur de 100 cc . de lait à
20° B en chaux anhydre, par litre de jus ; ce qui fait : 20 gr . 06 de
chaux anhydre dans 100 cc . sous forme lait pesant 20° B.
gr. 17 de poudre de chaux hydratée , à 15 p . 100 d'humidité ,
correspondant à 20 gr . 06 de CaO anhydre , et enfin 20 gr . 06 de chaux
pour la chaux anhydre . B. MITTELMAN .
526 Sucrerie de betteraves .
LA CAMPAGNE 1892-93 .
Par A. QUENNESSON
teurs rendant le dit jus légèrement acide . Nous avons relaté au cours
de nos analyses jusqu'à 0,72 p . 100 de sucres réducteurs dans le jus
de betterave . La pureté apparente et le quotient salin des jus ont été
cette année inférieurs de 2 à 3 p. 100 à ceux de l'année dernière .
Le lavage a été très difficile pendant cette campagne vu la quan
tité de terre énorme emprisonnée par les radicelles. Les usines les
mieux montées, ayant à leur disposition un transporteur hydraulique ,
ou plusieurs laveurs , un brosseur ou tout autre appareil porteur
secoueur-égoutteur, ne sont arrivées à débarrasser qu'imparfaitement
la betterave de la terre adhérente et une quantité assez importante de
cette dernière , arrivée jusqu'à la benne de pesage, a été malheureuse
ment prise en charge par la Régie au même titre que la betterave elle
même .
les couteaux ont dû être montés un peu forts , les lamelles étaient rela
tivement épaisses et l'épuisement s'en ressentait ; mais il fallait à tout
prix marcher vite et négliger un peu l'épuisement en laissant jusqu'à
0,30 et 0,35 de sucre dans les cossettes au lieu de 0,20 en moyenne
comme dans le cas normal .
Par J. BOUVIER
Directeur de la Sucrerie de Montereau .
employés dans l'épuration des jus s'attaquent plutôt aux sels qu'aux
matières organiques ; aussi dans les filtres actuellement employés,
voit- on , presque dès le début , les tissus filtrant recouverts par des
gommes et toute espèce de substances visqueuses qui empêchent la
circulation des liquides . Ces filtres, quels que soient leurs systèmes , ne
sont donc pas suffisants, parce que le tissu filtrant employé s'obstrue
trop vite et il faut procéder à leur nettoyage .
Jusqu'à ce jour , on a appliqué à la filtration des jus de cannes , les
mêmes appareils qu'on emploie dans les sucreries de betteraves , filtres
mécaniques, filtres -presses , sans s'occuper si les tissus filtrants em
ployés qui conviennent assez bien à la filtration des jus de betteraves
contenant bien moins de substances organiques visqueuses et gom
meuses, étaient aussi convenables pour les jus de cannes . C'est là
qu'a été l'erreur. ――――――――― On a bien essayé les filtres à bagasse, mais on
tend à y renoncer parce que d'abord le résultat n'est pas suffisant , et
aussi parce que la spongiosité de la bagasse est trop grande et occa
sionne une grande perte de liquide , et pourtant ce n'est que par la
filtration qu'on peut arriver à éliminer le glucose , cet ennemi persistant
du jus de cannes ; il faut le poursuivre partout et dès le début des
opérations , après l'extraction au moulin ou à la diffusion , après la
défaction , après l'évaparation et même dans le travail des mélasses.
A chaque opération , il faut en saisir un peu, sans jamais se lasser
et , pour cela, il faut arriver à supprimer d'une manière absolue les
tissus filtrants et se servir d'appareils à grand débit qui n'entravent
pas la marche du travail et dont le principe de filtration repose sur la
séparation des matières en suspension dans les liquides par l'intermé
diaire de matières filtrantes non tissées, ou par voie de décantation
progressive sur des plâteaux décanteurs superposés .
Ces appareils que nous avons essayés pendant la campagne actuelle
à la sucrerie de Montereau , pour la filtration des jus et des sirops , nous
ont donné les meilleurs résultats .
Voici comment nous avons procédé :
Cet appareil que nous avons fait breveter est d'une grande simplicité
et d'un prix relativement très modique , il fonctionne vingt-quatre heures
sans s'arrêter et il n'y a rien à dire dans le degré de clarté et de pureté
des jus qui en découlent .
Nous obtenons en plus une grande économie de toiles , de lavage
de toiles et de perte de jus par les joints ; le prix de la paille de fer ou
du crin végétal employé est insignifiant , et la mème matière sert
indéfiniment .
Il va sans dire que le même appareil peut être employé soit pour
la filtration des jus sortant des filtres- presses , soit pour la filtration
534 Distillerie.
III . - DISTILLERIE
PROCEDE PRATIQUE
D'UTILISATION DES BOUES DE CUVES DE DISTILLERIE
Par Fernand LEFEBVRE.
Par M. L. EHRMANN .
C° »et
(Fellow-Chemical Society-London) Chimiste de « The Oriental Bank Estates
de « The Mauritius Estates and Anets Co. »
En dehors de la méthode classique du dosage de la potasse par
élimination successive des sulfates, etc. , les méthodes les plus répan
(1) On arrive avec environ 150 kilog . de défécations pour 5 à 600 kilog.
d'engrais.
Chimie analytique . 537
V. - AGRICULTURE
Par A. PAGNOUL .
Cette année , les engrais n'ont encore été employés que par arro
sages, au moyen de liqueurs titrées . Chaque arrosage introduisait
1 décigramme d'azote à l'état de sulfate d'ammoniaque sur A, sur B et
sur C et 1 décigramme d'azote à l'état de nitrate de chaux sur a, à
l'état de nitrate de potasse sur b , à l'état de nitrate de soude sur c. En
même temps, A, B et C recevaient des proportions équivalentes de
540 Agriculture.
Le contraire avait lieu cette année pour la pomme de terre ; les plantes
venues dans la terre , qui s'étaient d'abord développées plus lentement
que les autres , leur étaient devenues, le 4 juillet, sensiblement
supérieures . Cette différence parait devoir être surtout attribuable à
l'humus qui était assez abondant dans la terre et qui faisait complète
ment défaut dans le sable . Le rôle de l'humus dans l'alimentation des
plantes serait alors plus important pour la pomme de terre que pour le
blé.
A B C
DOR
Eau pour 100 ... 81.50 79.34 80.94 81.33 81.51 80.26
Matière sèche . 18.50 20.66 19.06 18.67 18.19 19.74
100 de matière séche ont donné :
Chlore exprimé en Kcl ... 1.38 2.08 1.44 0.39 0.53 0.40
Alcalinité en Ko , co².. 0.72 0.77 0.88 0.88 3.31 1.65
Potasse correspondant à ces sels .. 1.36 1.84 1.51 0.83 2.59 1.38
Potasse trouvée directement ... 2.06 2.14 1.83 | 1.83 3.66 1.79
rique qui n'ont pas été dosées mais seulement constatées dans la disso
lution aqueuse .
Nous avons aussi recherché ce qu'étaient devenus les tubercules
qui avaient donné naissance à la plante . Les six tubercules plantés
dans le sable avaient encore conservé le 4 juillet leur aspect primitif,
leur dureté et ils ne présentaient aucune trace d'altération . Le poids
moyen était de 128 grammes à la plantation et malgré la perte de
fécule il s'est trouvé un peu plus fort à la récolte . L'analyse qui en a
été faite n'a pas été assez complète pour expliquer ce résultat. La
fécule déterminée sur des tubercules semblables avait été au moment
de la plantation de 19. 2 pour 100. On a obtenu à la récolte pour les six
tubercules plantés :
A в с a b с
Eau pour 100 • 96.66 91.24 96.96 93.06 91.00 95.50
Fécule . 1 · 0.45 1.75 0.05 1.15 3.45 0.15
Divers 2.80 7.01 2.99 5.79 5.55 4.35
Les six pots contenant de la terre avaient reçu en une seule fois
avant la plantation les mêmes engrais que leur voisins remplis de
sable ; 2 grammes d'azote , à l'état de sulfate d'ammoniaque dans les
trois premiers , à l'état de nitrate de chaux , de potasse et de soude dans
les trois suivants , plus dans les premiers des quantités équivalentes
de chaux , de potasse et de soude à l'état de chlorures , plus enfin dans
chacun 2 grammes d'acide phosphorique à l'état de superphosphate .
La terre employée étant déjà assez riche , l'addition de ces engrais n'a
produit aucun effet bien sensible . Les six plantes ont conservé la même
apparence pendant toute la durée de la végétation et on a obtenu les
résultats suivants à la récolte faite le 22 septembre, pour le poids des
tubercules :
1 2 3 4 5 6
726gr 669 706 665 825 659
Partie aérienne :
Matière sèche , pour 100 . 12,85
Eau, pour 100 87,15
Densité du jus obtenu par pression 1,0308
Sucre cristallisable par décilitre de jus . • 0,194
Sucres réducteurs . 0,421
Chlorure de potassium, pour 100 de matière sèche 2,38
Alcalinité en carbonate de potasse 7,89
Potasse correspondant à ces sels 6.88
Potasse trouvée directement 7,80
Chaux totale . 3,39
Acide phosphorique . 0,74
548 Agriculture.
EXPOSITION DE CHICAGO .
SECTION TECHNIQUE
Changement d'adresse.
Correspondance. 1
composition d'un beau sucre blanc et celle d'un autre sucre qui sera
refusé avec raison .
La solution du conflit réside dans une meilleure composition de la
commission d'arbitrage de laquelle on devrait éléminer les spéculateurs
proprement dits , c'est - à-dire ceux qui , tour à tour, sont engagés soit à
la hausse , soit à la baisse.
M. Vivien . ―――――――― Le commerce des sucres blancs se fait à l'œil et à la
main, absolument comme celui des grains . Quand ils contiennent plus
de 0,10 p. 100 d'humidité , ils s'agglomèrent sous la pression des doigts ;
ils ne doivent pas être refusés , si leur teneur en humidité ne dépasse
pas 0,10 p. 100. Lorsqu'il y a doute sur cette question , je ne vois pas
d'inconvénient à ce que la commission fasse déterminer l'humidité .
M. Éclancher . - Ce serait entrer dans une voie très dangereuse
à cause des raisons que j'ai signalées il y a un instant . Quand un sucre
blanc a été reçu à l'arbitrage , il conserve son numéro quel que soit le
nombre de fois qu'il soit vendu ; la spéculation a là une garantie. Il
n'y a que dans le cas d'altération où il y ait lieu de recourir à l'analyse .
D'ailleurs , l'eau est très difficile à doser dans un sucre .
M. Vivien . ―――――― La détermination de l'humidité des sucres n'est pas
chose si difficile ; pour mon compte , je ne trouve jamais d'écart dans
cette détermination lorsque j'opère en double ou en triple sur un mème
échantillon .
M. Dupont. -- Naturellement , un chimiste soigneux, qui opère
bien , qui surveille son étuve , n'a pas d'écarts dans ses propres analy
ses ; mais il n'en est pas de même si on compare ses chiffres avec ceux
qu'aura trouvés un autre chimiste tout aussi soigneux , mais qui ne
possédera pas une étuve identique , ou ne chauffera pas à la même tem
pérature . Ce sont ces écarts entre chimistes différents qui font dire à
M. Éclancher que la détermination de l'eau dans les sucres est chose
difficile .
On n'arrivera à avoir des résultats concordants que quand tous les
chimistes se serviront d'étuves identiques et feront la dessiccation dans
le vide .
M. le Président. - Il est certain que la dessiccation , si elle est
trop prolongée , ou si elle se fait à une température trop élevée , produit
l'altération ou la décomposition partielle du sucre . Ce phénomène a
surtout lieu pour les sucres impurs contenant de la mélasse .
M. Gallois pense que la question d'arbitrage doit être tranchée
par la commission et le syndicat des fabricants de sucre . Le rôle de
l'Association doit être surtout scientifique . Si les parties intéressées
décident de recourir à l'analyse , l'Association pourra intervenir .
A la suite de cette discussion , on décide d'attendre avant de for
muler une décision .
Procès-verbal. 555
REUR
I LTN TE
F CA
SY DE
S
UB TEM
OU IE
NT
ER
Fig . 56 .
t ons aussi
sion qui retomberon au fond du récipient et nous obtiendr
n e
une clarificatio progressiv .
Les de ux opérations se feront donc simultanément , les matières
là
rant
filtVoi esla filtr ation . nt
employées ne s'encrassero pas aussi vite , et le débit de
végétal, par exemple , nous aurons une circulation très libre à travers
une matière qui se nettoiera pour ainsi dire , par l'entraînement du
liquide lui-même qu'il s'agira de filtrer.
Avec cet appareil , on arrive donc à obtenir les avantages sui
vants :
1° Suppression des toiles à tissus serrés qui sont une cause d'arrêt
dans la circulation des liquides à filtrer ; ce qui procure l'économie de
l'achat et du lavage de ces toiles . (Le crin végétal qui les remplace ne
s'use pas, il est très compressible , il ne se ramollit pas sous une tem
pérature de 80 à 85° C. il se lave facilement dans l'eau chaude et il ne
ļ coûte presque rien ;
2º La circulation des liquides à travers la matière filtrante peu
comprimée se faisant librement, il n'y a plus lieu de placer les filtres
sous pression ; ce qui dispense de faire des joints souvent assez com
pliqués ;
3º Les dépôts étant séparés du liquide filtré on peut opérer la
vidange à clair de tout le liquide contenu dans l'appareil ;
4° Le nettoyage est des plus simples , il se fait en pleine marche ,
sans qu'une goutte de liquide soit perdue , et sans avoir à démonter
ni couvercles ni plateaux ni armatures quelconques .
M. le Président se fait l'interprète de l'Association en remer
ciant M. Bouvier de ses très intéressantes communications .
Composition de la mélasse
0/0 betteraves.
Sucre y.
Cendres = b.
Quotient salin 4.
Les équation fondamentales qui permettent de calculer x et y,
a et b, sont les suivantes :
818 DIO
x + y = x
p
a + b = 3 a
x + y
= m 1.
a+ b b
Nous nous abstiendrons d'en développer la résolution et nous tire
rons simplement les inconnues :
a p (q - · m) aq (p --- m
x= - p) y =
m (q m \p - q)
α -― q B pß x
a == b=
―――――
m (q -p) p - q.
Le rendement S brut p . 100 betteraves , sera :
100 x
Sbr = " S₁1 est la polarisation du sucre , et le rendement en
S₁
raffiné sera facile à obtenir par le titrage du sucre brut diminué du dé
chet de 1 1/2 p . 100 au raffinage .
Le rendement M en mélasse polarisant S" de sucre p . 100 est
100 y
M p. 100 betteraves
S"
m 100 X 1,51
= 3,43 p. 100 betteraves.
44
mqx mq (y -— x) α --- 9 (B + a)
=
bq x
p
a (9 ― m) + mx my - aq a b B'
mpy mp (x - a)
――――― ―――――― a + p (b - B) = x - ap
q
a (p ― m) + my MX ――-ap b B ――― a
apq * apq
m ==
x (q ---·p) + my -
y (p − q) + aq
- p) - 9)
& H mx (q ******** my (p = a ( p― qi + q ? - p ? - — b (p -− q)
p q m) q (p m)
α a (p − q) x + b (p − १) q)
B
զ p
Dans le cas où l'on voudrait évaluer le rendement par rapport à
100 kil. de masse cuite , on ferait dans les formules R100 et on
substituerait x'à x et B'à 3.
raves , dans l'analyse duquel nous avons fait intervenir l'alcool méthy
lique :
a) 26.048 grm . de jus + 5 cc . de sous -acétate de plomb complétés
avec de l'eau jusqu'à 110 cc . ont donné :
Sucre p . 100 jus. 14,90
b) 26.048 grm. du même jus + 2 cc . de sous-acétate de plomb
+70 cc. d'alcool éthylique 97 G. L. complétés avec de l'eau jusqu'à
110 ont donné :
Sucre p. 100 jus. 14,90
c) 26.048 grm. du même jus + 2 cc . de sous-acétate de pomb
+30 cc. d'alcool éthylique 97 p . 100 +30 cc . d'alcool méthylique
98 p. 100 complétés avec de l'eau jusqu'à 110 ont donné :
Sucre p. 100 jus .... 15,01
d) 26.048 grm . du même jus + 2 cc . de sous- acétate de plomb
+60 cc . d'alcool méthylique 98 p. 100 complétés avec de l'eau jusqu'à
110 ont donné :
Sucre p . 100 jus . • 15,23
Après cela, nous n'avons plus rien à ajouter.
par M. H Courtonne .
28°, 13° et 6° ; soit encore une alcalinité par litre de 132 gr . , 93 gr. ,
37 gr. et 16 gr . de chaux ; et en 0/0 , de 9,75 ; 7,46 ; 3,33 et 1,56.
Nous avons opéré sur 1 /100° d'équivalent ; soit 3 gr. 50 pour la
chaux de 21 gr . 38 pour le sucre .
Mais nous avons voulu que nos douze essais fussent comparables .
Il a donc fallu opérer dans des vases de mème capacité et de
mème forme . (Ces vases étaient des matras d'essayeur) .
Les poids précédents ont donc varié comme il suit : 1er et 2° essais ,
poids normal ; 3° essai , moitié du poids normal et 4° essai , quart du
poids normal. De sorte que nos échantillons à peu près semblables
comme volume total de matière et semblables surtout comme surface
de chauffe, se sont présentés dans des conditions identiques à la tem
pérature de nos différents bains -marie ..
La première division a été faite en vases ouverts et tarės ; le
poids de l'eau étant rétabli de temps en temps .
La deuxième et la troisième divisions ont été faites en vases clos .
Les détails de manipulation ne seront donnés que pour cette série .
L'eau a d'abord été pesée dans les matras ; puis la chaux a été ajoutée ,
et lorsque l'oxyde de calcium fut délité , nous avons fait tomber le sucre
par un tube à entonnoir .
Après que le sucre eut complètement dissous la chaux , c'est-à- dire
que tous les échantillons furent parfaitement incolores et limpides,
nous les avons mis au bain -marie à 100° pour la première division et
au bain d'huile à 110° et à 130°, pour les deuxième et troisième divi
sions.
La somme des temps n'a pas été atteinte en une seule fois , mais
à plusieurs reprises , et les différents aspects qu'ont présentés les su
crates dans ces diverses reprises de chauffage et de refroidissement
ayant peu d'intérêt et nous entraînant à des longueurs , ne seront pas
énumérés . L'aspect final seul figurera au tableau .
En somme l'action continue de la chaleur a coloré tous les échan
tillons .
Les matras soumis à 100° présentaient une teinte légèrement am
brée ; ceux de 110° présentaient une coloration plus forte, et pour ceux
de 130°, la teinte était complètement brune .
Pour l'analyse des produits, nous avons dissous à un litre chaque
échantillon . La chaux a été dosée alcalimétriquement et le sucre après
glucosification sur 50 cc . dans 100 cc.
Toutes les liqueurs essayées au réactif cupro- potassique avant l'in
version n'ont donné aucune réduction.
Dans tous ces essais , une certaine quantité de chaux et de sucre
ont disparu ; un seul fait exception : le n° 2 de la 1re division .
Nous remarquons que les pertes en oxyde de calcium ne corres
Tableau
résumant
les
résultats
de
1re
série
.la
586
Chaux
Sucre Perte
de
EAU CHAUX
SUCRE ASPECT
A
1° 00 15
A
°ASPECT totale
total
ddosée
.. osé Chaux Sucre
en
/ en
Nos d'essai
21638
Sirupeux
a 118
mbré
., 3650 Fortement
gommeux
a
, mbré 30
36 20.96 5.71 1.96
Division
.1re
22 3.50 Mielleux
a
,21.38
mbré a
., mbré
Sirupeux 3.50 21.38 0.00 0.00
62
1000
40 1.75 10.70
Solide
,blanc Peu
sirupeux
.3
faible
paille
aune
.40
,j19.43 2.85
9.12
CO
heures
.24
4 50 0.88 s5,35
Mi lanc
.,b- olide ..
, ncolore
iLiquide 3.20
18.85 8.57
11.83
110
°A
1 11 3.50 21.38
Mielleu
, égèreme
jaune
l... x nt Solide
l
, égèrement
jaune
.... 3.20 20.00 8.57 6.45
Division
.2me
2 22 3.50 21.38
Sirupe
l
brun uxnt
., égèreme Mielleux
l
, égèrement
brun 3.00
14.28 6.45
20.00
1100
3 40 1.75 10.70
Solide
b
, lanc Fluide
, ssez
abrun 20.20
2.80
20.00 5.51
heures
.12
Action de la Chaux.
50 0.88 tFluide
rouble
.,5.35 fluide
brun
,aTrès
ssez 19.70 7.85
>> >>
A
1A300
1 11 3.50 21.38
tMielleux
, rès
.brun Solide
,très
..
brun 3.20 19.60
8.57 832
3me
Divis
. ion
22 3.50 tSirupeux
,21.38
rès
brun ,très
Mielleux
brun 3.30 17.96
5.71
17.54
Q2
130
3 40 1.75 10.70
Solide
brun
t, rès Fluide
,très
brun 3.40 17.39 18.66
2.85
h6. eures
event
50 0.88 ,très
Fluide
brun
..5.35 Fluide
brun
t, rès 3.20 16.66 8.57 22.07
8.57
· Action
de la Chaux . 569
pondent pas aux pertes de sucre ; ce que nous expliquons par la raison
que le sucre altéré n'est pas transformé en glucose , mais en produits
de caramélisation plus ou moins colorés et neutralisables , suivant
les actions mises en présence .
Ainsi, dans une partie de la 1re division , la perte en chaux suit
celle du sucre ; dans la 2º division , la perte d'alcalinité croit rapide
ment, pendant que celle du sucre reste à peu près stationnaire , et dans
la 3º au contraire , elle décroit , tandis que la perte en sucre augmente
rapidement .
Ces pertes progressives , puis décroissantes , suivent donc l'action
des températures atteintes et suivent aussi l'action des quantités d'eau
mises en expérience .
Il est évident que le temps doit aussi faire sentir son action ; car
en supposant que la 3ª division ait été maintenue 24 heures à 130° au
lieu de 6 heures seulement, il est fort probable que nous n'aurions plus
trouvé que des traces de sucre et de chaux , notamment dans le
4° essai . (1).
La perte d'alcalinité serait donc variable suivant ces trois facteurs ;
température , dilution , temps .
Mais si nous écartons l'action de la température extrème de 130°
qui n'est jamais atteint industriellement, nous pouvons dire que :
La perte d'alcalinité est fonction de la température et de la
dilution. (2).
Si nous examinons maintenant les pertes en sucre , nous voyons
qu'elles sont croissantes, suivant le quantum d'eau employė ; le
maximum de perte correspondant au maximum de dilution . Ce fait est
surtout apparent pour la 3° division .
La perte en sucre est aussi plus sensible si la température est plus
élevée ; ainsi la perte moyenne pour une dilution variable à la tem
pérature ,
de 100° est de 5.73
de 110 est de 6.56
de 130 est de 16.75
ce qui nous porte à dire :
1° Qu'à égalité initiale d'alcalinité, à égalité de température dans le
inème espace de temps et pour une dilution variable, la perte en sucre
sera plus forte pour un jus que pour un sirop (jus et sirop étant
supposés purs) ; et 2°, (fait qui est déjà connu , et cité dans de nombreux
Par M. LACHAUX .
CHAUFFAGE
Non , les feuilles sèches de cannes laissées sur la terre sont brulées
après la récolte et on enfouit les cendres à l'aide de la charrue .
Résultats sommaires.
Pression de vapeur 65 livres par pouce carré .
Essai n° 1. Huile par pied carré de surface de
grille et par heure . 4,48 livres .
Bagasse , 68
Eau à 150° F. évaporée par livre d'huile · 12
-- de bagasse . 1,77
Eau à 212° F. d'huile . . 13,165
de bagasse . 1,939
Température des gaz à la base de la cheminée , 440° F.
Essai nº 2. Charbon par pied carré de surface de
grille et par heure . 6,536 livres .
Bagasse . • 67,88
Eau à 150° F. évaporée par livre de charbon · 8
bagasse · 1,71
Eau à 212° F. charbon . · 8,76
bagasse 1,873
de matière sèche .
____ 3,346
de la bagasse •
Pouvoir calorifique du charbon . • 10,306
― de la bagasse . 6,69
Ces essais ont été faits à l'aide d'un moulin à double pression et
macération , la diffusion étant en montage.
Sept fours en usage aux iles Hawaï sont représentés dans sept
dessins annexés à ce travail ( 1 ) et une table que nous reproduisons ci
(1) Ainsi que nous l'avons dit dans la note précédente , nous ne reproduisons
ici que les dessins des fours des Usines qui possèdent la diffusion , Kealia
et Ewa.
ienne.
ssion .
EWA
Diffusion.
ien
KEALIA
Diffusion.
le preanc
lat
PAAUHAU
Double pression .
HONUAPO
talub
Fours perfectionnés.
NAALEHU
Four perfectionné .
6
Double pression .
HONUAPO
| Fours perfectionnés.
Simple pression.
SPRECKELSVILLE
InsDo
Simple pression.
5
I
cr
Chaudière perfectionnée.
30
Installation ancienne.
I
30
Installation ancienne.
45.5
1
2.8
2
30 2.8
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I
>> 2.8 4.25 15
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576 Réponse au Questionnaire sur la Sucrerie de canne.
3068
88- tubes
15" x48"
8 Galloway tubes
J
Boiter 18 x 6'x8 120 3 tubes
00
FIG. 58 . — Furnace and Boiler Setting for the Combustion of Diffusion- Chips
for Ewa Plantation Co , Hawaïïan Islands , 1891.
Réponse au Questionnaire sur la Sucrerie de canne . 577
et étrangères
I. ―――― SUCRERIE
SIEBECK . -
Traitement du jus de betterave par la chaux
(Chem . Ztg. Rep. , 1892 , 21 , 253). - L'auteur prétend avoir travaillé
avec de très bons rendements par l'addition de faibles quantités de
chaux (1-2 p. 100) , à haute température et sans diminution de la pureté
des jus.
Les résultats sont les mêmes qu'avec un travail avec des doses
plus élevées de chaux et à une température moyenne . Les jus chauds
se distinguaient par un passage très facile aux filtres - presses et don
naient des produits très clairs .
II . ― DISTILLERIE
est la même pour les deux cas , seule la quantité d'alcool sur laquelle
on doit opérer varie.
a. L'eau salée ne sépare pas de couche huileuse . ―――― Prendre 100 cc.
d'alcool, les introduire dans une grande ampoule de verre, bouchée à
l'émeri à sa partie supérieure et possédant à sa partie inférieure un
robinet en verre, ajouter 450 cc . d'eau salée saturée, puis une quantité
d'eau pure suffisante pour redissoudre le chlorure de sodium qui se pré
cipite (environ 50 cc . ) , introduire 60 cc . à 70 cc . de sulfure de carbone
pur et agiter vivement . Laisser déposer pendant quelques minutes et
décanter le sulfure dans une ampoule , semblable à la première , mais
plus petite (300 cc . environ ) . Verser sur le liquide laiteux restant dans
la grande ampoule une nouvelle quantité de sulfure, égale à la pre
mière, agiter, décanter et répéter le traitement une troisième fois en
réunissant dans la petite ampoule tous les sulfures résultant de l'épui
sement. Si le traitement a été convenablement fait , la totalité des
alcools butylique et amylique se trouve entraînée par le sulfure .
Pour séparer ces alcools , ajouter une quantité d'acide sulfurique
concentré (2 cc . environ) telle que la couche colorée en jaune que forme
cet acide soit plus dense que le sulfure et gagne facilement le fond de
l'ampoule. Agiter fortement le mélange , puis laisser l'acide se séparer
en favorisant au besoin la réunion des gouttelettes en imprimant au
vase quelques secousses ou quelques mouvements giratoires ; décanter
l'acide dans un petit ballon de 125 cc . environ . Répéter le traitement
acide deux ou trois fois, en employant chaque fois 1 cc . d'acide con
centré . Réunir les acides de lavage au premier acide recueilli, puis
chauffer le ballon à 50°-60° en faisant passer un léger courant d'air à la
surface du liquide jusqu'à disparition de toute odeur de sulfure de car
bone . Ajouter alors un volume d'acide acétique cristallisable, à peu près
égal au volume de l'acide sulfurique, adapter au col du ballon un tube
droit de 1 faisant fonction de réfrigérant , puis chauffer le ballon au
bain- marie , vers 100°, pendant un quart d'heure . Lorsque l'éthérifi
cation est faite, retirer le ballon du bain -marie et ajouter à son
contenu 100 cc . d'eau salée : si l'alcool à essayer contient des alcools
supérieurs , on voit se former à la surface du liquide une couche
huileuse d'éthers acétiques plus ou moins abondante . Pour apprécier
le volume de ces éthers , introduire la totalité du liquide dans une
ampoule de 150 cc . environ de capacité , terminée à sa partie inférieure
par un tube gradué en dixièmes de centimètre cube et muni lui- même
d'un robinet.
Laisser la couche huileuse se rassembler , décanter le liquide aqueux
à l'aide du robinet de manière à amener les éthers dans la partie
graduée de l'appareil , plonger celle - ci dans l'eau à + 15º , et , lorsque
l'équilibre de température est obtenu, lire le volume de la couche
huileuse. Le nombre lu , multiplié par 0,8, donne la teneur en cen
584 Distillerie.
HANS
le EN.
Que faut - il enten p L p , suiva
dre ar evure ure nt
Br.P
).rocé de Paste ? (C. R. du labor . de Carlsb , W. für
- d é u r e r g
L'aute e d p q le procéd de M. Pasteu
ur ntreprend e rouver ue é r
pour la sépara des levure en les cultiv dans des milieu acidul
tion s ant x és
par l'acide tartri p é l b e l m ,
que eut liminer es actéries t es oisissures
mais non les levure sauva . I a o p c s
péré our ela ur ne érie e u s d
s ges l
cultur prolon penda un mois chacu s d m d
es gées nt ne ur es élanges e
levure de Carlsb et de Pastor ou d'Elli II . Il a cons
s erg ianus psoide
taté que , dans beauc d c , d l m c us d 1 à
oup e as ans es ilieux ontenant e /20
3,8 pour 100 acide tartri , les levure sauva et princi le
que s ges paleme
Sacch . ellips I r s , l a l mournat ,
oideus I ésistaient eules es utres evures nt
Hanse consid donc la cultur dans des milieu acides bonne
n ère e x
seulem p m e é d petite quanti d l
ent our ettre n vidence e s tés e evure
sauva , et non pour purifi les bonne levure .
ge er s s
dans l'eau sucrée , les deux races de levure n'ont rien perdu de leurs
caractères spécifiques . Seule la diastase a paru exalter un peu le
pouvoir fermentatif de la levure la moins active . Les cultures pures de
ces levures , poursuivies durant un temps assez long, n'ont pas modifié
non plus leurs caractères particuliers .
L'emploi du sulfure de carbone comme antiseptique pour régulariser
la fermentation dans la fabrication des alcools d'industrie a fait l'objet
d'un brevet de B. Goerner, à Lisbonne (Voir Moniteur scientifique),
- Brevets, p. 100) .
Le sulfure de carbone, au dire de l'auteur, empêcherait les fermen
tations accessoires sans nuire à l'activité de la levure . Par 100
hectolitres de moût, on ajoute 1 à 2 grammes de sulfure de carbone ,
soit avant d'ensemencer la levure , soit au cours de la fermentation .
Les quelques essais qui ont été faits d'après ce procédé ont donné des
résultats contradictoires , de telle sorte qu'il n'est pas possible de se
prononcer actuellement sur sa valeur .
Une autre levure titrant 7,5 pour 100 au début dose 18,8 pour 100
après deux heures . Ainsi donc la dose d'azote augmente pendant la
période préliminaire et diminue ensuite jusqu'à devenir moindre qu'au
début.
On peut admettre deux hypothèses ou bien l'azote est absorbé et
transformé par le protoplasma , ou bien il y a une simple osmose dans
la première hypothèse , l'absorption d'azote doit être proportionnelle
au pouvoir nutritif de la matière azotée , c'est - à-dire dépendre de la
quantité de l'azote ; dans le deuxième cas , elle ne dépend que du pou
voir osmotique .
On a expérimenté l'asparagine , la peptone et le phosphate acide .
d'ammoniaque . La peptone en solution aqueuse à 0,07 pour 100 ne
produit qu'un accroissement d'azote très faible. Au contraire , l'aspa
ragine , à la dose de 0,25 pour 100 avec un peu de sulfate de potassium ,
en absorbe vigoureusement et avec plus d'énergie encore, quand on
ajoute à la solution 3 pour 100 de saccharose.
Avec 3 pour 100
Asparagine seule. de sucre.
Azote primitif de la levure . 6,88 pour 100 . 6,90 pour 100.
Après 2 heures . 8,10 9,27
Après 3 heures . 7,91 9,24
Après 4 heures . • 7,43 9,55
Après 5 heures . 7,75 9,24
d'ammoniaque est encore plus nette . On sait qu'il est l'aliment azoté
préféré de la levure.
On ajoute à 10 grammes de levure une solution contenant 0,25
pour 100 de phosphate, 0,10 pour 100 de sulfate de potasssium , et 3
pour 100 de saccharose ou maltose .
Saccharose. Maltose.
Azote primitif . 6,75 pour 100. 6,75 pour 100 .
Après 1 h . 40 minutes . • 8.40 8,4
Après 10 heures . . . • 8,55 8,67
III. - AGRICULTURE
tricité durant les orages mais aussi pendant le temps le plus beau .
Thomson et Joule ont trouvé que la terre est chargée d'électricité né
gative tandis que l'atmosphère est positive en tout temps et plus l'on
s'élève et plus le potentiel est élevé . L'électricité de l'atmosphère subit
33
Ces quelques essais montrent que le calcul par les cendres donne
des résultats inférieurs aux méthodes polarimétriques et alcalimé
triques, et que les dosages volumétriques sont plus précis que ceux
par pesée .
Théoriquement, les trois méthodes doivent fournir le même résul
tat. A défaut de turbine de laboratoire , on peut parfaitement se servir
de la filtration sous pression ( 1 ) . L'appareil se compose d'un petit fla
con avec bouchon caoutchouc , muni d'un entonnoir d'environ 200 cc .
et d'un tube en communication avec une trompe , ou mieux , pendant la
campagne, avec le tuyau d'aspiration de la pompe à air.
L'entonnoir contient un petit filtre uni en papier et celui - ci une
corbeille ou cône en toile métallique fine . Le filtre papier sert pour
assurer un contact parfait entre la corbeille et les parois de l'entonnoir.
On remplit l'entonnoir avec la masse cuite réchauffée à 80° environ
et l'on raréfie l'air dans le flacon .
Un essai avec 190-200 grammes de masse cuite normale réchauffée
a donné 20 grammes d'égout en 10 minutes . La trompe n'aspirait qu'un
1/2 litre d'air par minute .
Avec une aspiration plus énergique, on aura rapidement assez
d'égout pur pour plusieurs dosages .
Au besoin, on peut encore faire fonctionner trois ou quatre enton
noirs reliés avec le flacon collecteur .
La détermination de l'alcalinité doit se faire , autant que possible ,
dans les mêmes conditions pour les deux produits (masse cuite et
égout) diluer la matière avec le volume d'eau distillée , chauffer pour
arriver à l'ébullition vers la fin du dosage pour éviter les pertes par
projections, s'arrêter exactement à la même teinte sur le papier de
tournesol sensible et employer un acide faible dont un centimètre cube
−0.001 CaO .
(1 ) C'est ce qu'a fait notre distingué collègue , M. Nugues , dans son étude
Contribution à l'Etude des sels mélassigènes .
(Bulletin de l'Association nº de juillet 1892 , p . 22 .
604 . Chimie analytique .
ueet
URE Le pouvoir réel, tel qu'il résulte d'un grand nombre d'essais. concor
dants de Tollens , Schmitz et des auteurs peu se calculer par l'emploi
d'une des formules suivantes dans lesquelles la rotation dépend de la
concentration c'est - à- dire de la teneur en sucre 0/0 de la solution
P = 4 à 18 0/0 (x) d66,810 — 0,0155553 p ― 0,000052468 p²
2
p18 à 69 0/0 (x) d = 66,386 +0,015035 p - 0,0003986 p2
q = 82 ȧ 96 0/0 (x ) d = 64,730 +0,026045 q- 0,000052462 q²
q = 21 à 82 0/0 ( x ) d = 63,904 +1,0646869 q -0,0003986 q²
N
10 de Ba Cl2 versé en plus pour précipiter les sulfates ; alors , dédui
sant ce volume de la quantité totale de la solution qui a été employée ,
on aura celui qui correspond à l'acide sulfurique qui , à l'état de sul
fates , était contenu dans la moitié de l'eau soumise à l'expérience . Ce
nombre de cc. X 4 et par 0 g . 0049 , quantité d'acide sulfurique corres
pondant à 1 cc . de la solution de Ba Cl2, donnera le poids d'acide sul
furique contenu dans un litre d'eau . F. D.
COLORANTS ARTIFICIELS
V. DIVERS
tiques.
On tire de là deux conclusions très importantes :
1. Le pouvoir rotatoire des corps dissous , comme le pouvoir ro
Divers. 615
On peut invertir avec moitié moins d'eau , soit 300 litres pour
100 kilogr . de mélasse ; mais la solution de lévulose obtenue après
carbonatation est, dans ce cas , plus ou moins colorée et impure ; on
la précipite une seconde fois par la chaux pour obtenir un sirop de
lėvulose pur .
(Moniteur Scientifique, janvier 1893. )
VI. BIBLIOGRAPHIE
ERRATA
EXPOSITION.
b. MEMBRES TITULAIRES
Changements d'adresses .
tion de la betterave .
Philippe , filtre mécanique , modèle de laboratoire .
Silz E. Ouvrages divers .
Tardieu H. Collection de la Sucrerie Indigène et Coloniale.
Usine de Comines , Baryte caustique .
Par M. Ch . CORNEVIN ,
So
Professeur à l'école vétérinaire de Lyon , Membre correspondant de la
ciété nationale d'agriculture de France ( 1 ) .
Les pulpes sont facilement fermentescible et rapidement envahies
s
par des cryptogames ; il en résulte des altérations ou des modification
s
( 1 ) ,. extrait
suivre M. Cornevin a bien voulu
de son magnifique nous autoriser
ouvrage à publier
: Des résidus le travail
industriels qui va
dans l'alimen
tation du bétail, dont nous avons rendu compte dans le Bulletin de Janvier 1893 ,
et qui est édité par la librairie Firmin Didot et Cie , 56 , rue Jacob , Paris .
Accidents occasionnés sur le bétail. 631
qui font qu'elles ne sont plus consommées sans danger. Elles peuvent
être 1º moisies ; 2° avoir subi la fermentation alcoolique ; 3° être
envahies par des microbes producteurs de la maladie dite de la pulpe ;
4º celles de pomme de terre renferment un alcaloïde vénéneux capable
de produire un exanthème spécial ; 50 données exclusivement ou à peu
près, on les accuse de produire une maladie spéciale du système
osseux, l'ostéomalacie .
—
1° Pulpes moisies . Les pulpes de sucrerie ensilotées moisissent
latéralement et à la partie supérieure du silo . Elles moisissent aussi
quand, fraiches , elles sont exposées à l'air. Mais cet envahissement
par des moisissures prend fin aussitôt que les liquides qui s'écoulent
de la masse ensilée et qui primitivement étaient neutres, deviennent
acides, ce qui a lieu très rapidement. Les pulpes de distillerie qui sont
acides dès le moment de leur production , ne moisissent pas . En un
mot, l'acidité de la masse constitue un milieu défavorable à la végéta
tion des moisissures (Arloing) .
Une économie mal entendue ne doit pas pousser à distribuer des
pulpes moisies aux animaux ; elles sont d'ailleurs peu appétées et une
grande partie est gaspillée . Si , pressées par la faim, les bêtes les pren
nent, c'est parfois au détriment de leur santé Plusieurs auteurs ,
Wehenkel entre autres , ont rapporté que la distribution de pulpes
ainsi altérées a occasionné de véritables empoisonnements.
Les moississures dont il s'agit n'ont point encore été déterminées
botaniquement ; il n'est donc pas possible d'incriminer une espèce
plutôt qu'une autre . On est également empêché de dire si elles jouent
réellement le rôle de plantes vénéneuses dans cette circonstance ou si,
par les altérations que leur mycelium fait subir à la pulpe, elles prépa
rent seulement le terrain à des cryptogames d'autres sortes , réalisant
ainsi une de ces associations plus communes sans doute qu'on le pense
habituellement, dans la flore cryptogamique .
2º Pulpes ayant subi la fermentation alcoolique . — Avant l'in
troduction et la généralisation du traitement de la betterave par la
diffusion , les pulpes qui avaient subi simplement la pression renfer
maient toujours du jus sucré, resté en quantité d'autant plus grande
que les appareils étaient moins perfectionnés . Si les pulpes n'étaient
point consommées de suite et que les conditions favorables à la fer
mentation se réalisassent, il y avait transformation du sucre en alcool .
Ces pulpes alcoolisées étant distribuées aux animaux , occasionnaient ,
notamment sur les bêtes bovines , de l'ivresse et parfois une véritable
intoxication alcoolique.
Les symptômes de cet état sont généralement plus alarmants que
réellement graves. Sort-on de l'étable les animaux sous le coup de
cette intoxication , ils chancellent et tombent de tout leur long, on les
dirait paralysés ou encore foudroyés par l'apoplexie cérébrale . Mais
632 Accidents occasionné sur le bétail .
s
اگر
Fig . 57 . Bacille a.
su
O esvepruldpaenss ddeessupcurlepreis .de distillerie , mais on le rencontre
poeuuttdlaentsrolu
nrt
e
634 Accidents occasionnés sur le bétail.
را
ا
73
14
TEHVE1EN
OF
//
<
Fig . 59 . - Bacille Y.
Accidents occasionnés sur le bétail. 635
Par eux-mêmes , les microbes ne sont pas toxiques , ce sont les pro
duits qu'ils élaborent qui sont dangereux ; leur rôle est donc indirect
dans la production de la maladie de la pulpe, mais l'état pathologique
étant produit par les poisons solubles , ils peuvent consécutivement
déterminer des localisations qui compliquent l'empoisonnement et
håtent le dénouement fatal .
636 Accidents occasionnés sur le bétail.
l'eczéma pas plus que les pulpes de betteraves provenant des distilleries
qui ont été traitées par l'acide sulfurique .
Les alcools inférieurs ont été accusés ; ils ne sont point inoffensifs
assurément , mais on remarquera qu'ils sont en moindre quantité dans
la pulpe et les vinasses de pomme de terre que dans d'autres résidus ,
tels que les drèches de seigle qui produisent l'intoxication alcoolique ,
mais point l'eczéma . D'autre part , Schmitz et Nessler ont étudié la fer
mentation de la glycose de pomme de terre ; ils ont vu que les produits
de cette fermentation , une fois ingérés , occasionnent de la difficulté
dans la respiration , des sueurs froides, des nausées et une violente.
céphalalgie, tous symptômes qui n'ont point de rapports avec ceux de
l'eczéma. Il y a donc un autre principe qu'il faut accuser .
Nous pensons que c'est la solanine . Notre conviction est basée sur
les deux ordres de faits suivants :
Quand on remplace les pulpes et les vinasses par la pomme de
terre elle - même , crue ou cuite , l'eczéma ne s'arrête point, il suit son
cours, tandis que l'amélioration se montre quand on lui substitue un
autre aliment , le maïs par exemple.
Nous avons eu l'occasion de suivre les effets produits sur les bêtes
bovines par l'ingestion de fanes de pommes de terre . Il en est résulté
une affection eczémateuse , avec son cortège de fièvre , de diarrhée ,
-
d'amaigrissement que rien ne différenciait à mon jugement tout au
moins - de l'eczéma de la pulpe.
J'en conclus que le principe nocif qui se trouve dans la tige verte
de la pomme de terre est le mème que celui qu'on retrouve dans les
vinasses et les pulpes de cette solanée , après son passage à l'usine . Je
reconnais que quand on détermine expérimentalement un empoison
nement avec la solanine préparée chimiquement on obtient des phéno
mènes de narcotisme et de paralysie qui ne se montrent pas dans
l'eczéma ; mais une longue expérimentation m'a appris qu'autre chose
est de donner à des sujets d'expérience un alcaloïde chimiquement pur
ou la plante entière qui l'a fourni ou encore le suc de celle- ci . Les
phénomènes sont rarement identiques , soit parce que le toxique est
trop dilué dans l'organisme du végétal , soit parce qu'il y est associé à
des corps qui en modifient l'action .
28,05
...
646 Accidents occasionnés sur le bétail.
Par M. GRAFTIAU ,
Chefde travaux pratiques à la Station agronomique de Gembloux.
E
A
J
G I
T
1
wwwww
!
Par M. J. WEISBERG .
(1 ) C'est en travaillant des betteraves mal conservées et altérées que les jus et
et les sirops, malgré tous les soins apportés à la carbonatation , contiennent une
quantité relativement considérable de sels calciques solubles . Mais dans la plu
part des cas , le travail de ces jus peut bien suivre son cours normal sans qu'on
ait besoin de recourir à un procédé spécial (carbonate de soude) pour combattre
ces sels .
Sur le rôle de la baryte. 651
(1 ) Formation de chlorures !
Sur le rôle de la baryte , 653
Par M. J. Weisberg ,
par M. A. Josse.
Par E. SILZ .
SUR LA VALEUR
DU COEFFICIENT SACCHARIMÉTRIQUE DU GLUCOSE
Par D. SIDERSKY .
20 gr. 48 (1 ).
(1 ) Reste encore à remarquer que le poids normal de 16 gr. 19 , adopté tant
par les laboratoires de l'Etat que par ceux du Commerce, n'est pas basé sur la
valeur [x] 66.5.
Par M. Fischer
et étrangères
Nous avons :
(as + xd) -
— yl = p ct x + y = b
d'où
pyl - as
x=
d
et en substituant
bd pas
y=
l+ d
Retranchant y de bon aura x, ou bien on peut calculer :
b + p -- - as
x=
1+ d
E. SILZ .
1892
Température moyenne de
l'air ... >> 16° 9 2008 1408 15° 4 908 8° 1
Heures de soleil .. >>> 108 116 71 97.5 43.5 33.5
Degrés actinométriques ... >> 274.3 280.9 204.8 216.5 128.7 116 1
Bibliographie.
L'ouvrage dont nous rendons compte ici est pour ainsi dire unique.
en son genre. Il consiste en une brochure écrite en quatre langues
(hollandais, allemand , anglais et français) , donnant la description des
différentes variétés de cannes à sucre cultivées à Java, et en un super
be album de 22 planches en chromolithographie représentant les formes
et les couleurs de ces différentes variétés de cannes . L'exécution de
l'album ne laisse rien à désirer et fait le plus grand honneur à l'édi
teur, M. Paul Parey . La première chromolithographie représente une
touffe de cannes de la variété , au douzième de la grandeur naturelle.
Les autres planches représentent, grandeur naturelle , des portions
de tiges comprenant plusieurs noeuds et entre -noeuds , avec leur cou
leurs et leurs formes .
La planche II représente une canne Teboe Cheribon , atteinte de la
maladie du Sereh et fait voir les déformations que subit la plante sous
l'influence de cette rnaladie .
On a grand plaisir à parcourir cet album très intéressant, et digne
par son luxe et son exécution irréprochable, de figurer dans tous les
salons de ceux qui s'intéressent à l'industrie sucrière .
Cette étude avait été commencée par le Dr Soltwedel , directeur de
la station expérimentale de Midden - Java , qui voulant fixer les carac
tères distinctifs de chaque variété de cannes avait cru les trouver dans
la couleur et la forme de la tige et de ses entre -noeuds . Malheureuse
ment il mourut le 17 décembre 1889, avant d'avoir pu terminer son
travail.
Son successeur , M. le docteur Benecke , continua l'oeuvre entre
prise et c'est à lui que nous devons aujourd'hui la publication des
tableaux dressé par son prédécesseur , et de la brochure explicative en
quatre langues qui les accompagne .
En terminant , nous ne pouvons que recommander chaudement ce
magnifique album et la brochure qui l'accompagne.
Bibliographie. 677
Nos collègues savent combien les fabriques de sucre , les distilleries '
les féculeries , les glucoseries sont intéressées à cette question , tant
pour les eaux destinées à leurs usages , que pour les eaux résiduaires
qu'elles rejettent et qui souvent sont pour elles une cause d'ennuis
graves .
Bien des auteurs ont déjà traité ce sujet ; mais l'ouvrage de M. De
lhotel est sans contredit le plus complet que nous connaissions et nous
sommes persuadé qu'il rendra de très grands services aux industriels .
L'auteur commence par passer en revue les propriétés des eaux
naturelles et des substances étrangères qu'elles contiennent . Le cha
pitre II est consacré à l'analyse et aux essais des eaux ; à ce titre il in
téresse spécialement les chimistes .
Chapitre III . ――――――― Inconvénients de l'impureté des eaux pour les usa
ges domestiques et les usages industriels , tels que blanchisseries , tein
tureries , papeteries , tanneries , savonneries, sucreries , raffineries , dis .
tilleries , brasseries , alimentation des générateurs .
Les procédés physiques employés pour l'épuration des eaux , tels
que la filtration, la décantation , le chauffage , la distillation , la congé
lation , sont étudiés dans le chapitre IV.
Les différents systèmes d'épuration chimique avec les formules des
réactions sont décrits et discutés dans le chapitre V.
Les systèmes mixtes , chauffage et emploi d'agents chimiques , élec
trolyse sont étudiés dans le chapitre VI.
La correction des eaux dans les chaudières fait l'objet du chapi
tre VII.
-
Chapitre VIII. Description et examen critique des appareils des
tinés à l'épuration physique des eaux .
-
Chapitre IX. Description et examen critique des appareils em
ployés pour l'épuration chimique .
Chapitre X. --- Appareils pour épuration mixte .
Chapitre XI et XII . Correction de l'eau destinée à l'alimentation
des générateurs .
L'ouvrage se termine par un chapitre consacré à l'épuration des
eaux résiduelles , qui acquiert une grande importance aujourd'hui que
l'administration se montre si difficile et si tracassière envers les indus
triels .
L'agenda chimique Dunod est trop connu pour qu'il soit nécessaire
d'en faire l'éloge .
L'édition de 1893 est entièrement refondue et se divise en 11 cha
pitres bondés de renseignements intéressants : Physique , chimie mi
nérale , chimie organique , chimie analytique , chimie technologique ,
analyse quantitative . Produits industriels, produits alimentaires, assai
nissement, éclairage au gaz , pharmacie .
ASSEMBLÉE GÉNÉRALE
JOURNÉE DU MARDI 18
JOURNÉE DU MERCREDI 19
F. DUPONT . E. DURIN .
Congrès de Laon.
Local de l'Association .
« Monsieur le Président,
Par M. H. PELLET
approximatif
Extraction alcoolique.
betterave
alcoolique
définitive
définitif
Volume
Degré
liqueur
.employé
e.àmployer
employer
pour
-acétate
l'alcool
matière
à1ucre
-acétate
une
.matière
Quantité
Sous
. ume
Sous
plomb
de
8
plomb
Degrés
15
de
s.%
la
.gr
.
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De
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Vol
de
de
de
.à
pes
l'alcool
Degrés
Sous-acétate
de
Durée
.
Poids Volume de plomb.
de la
de matière. définitif.
Ajouté 0/0degr.
8-850
digestion. 10 0/0 matière
CC.
18
Sostman, 1884 .... 1 h. 100 250 10 envir. 25
Degener, 1883 .. 15 à 20/ 52.096 200 10 ――― 40
Stockbridge, 1887 . 15 à 20 ' 52.096 200 90 5 à 10 9 à 18
Petermann, 1887 .. 2 h. 25 ou 50 100 ou 200 >> 5
Graftiau , 1887 .... 1 h. 48.24 à 52.096 | 200 >> 3.7a4
Frühling et Schultze
1891 .... 15 à 20, 52.096 200 90 7.71
Rapport Degener¹ 25 à 30 52.096 200 90 1 1.9
été d'accord sur les résultats de ces méthodes comparées aux méthodes
aqueuses.
Quant à l'influence d'un excès de sous- acétate de plomb en présence
de l'alcool, rappelons les essais de Hermann et Tollens , 1885 , celles
de J. Weisberg et les nôtres ; on peut y ajouter celles du D' Claassen ,
comme nous le verrons .
Résumons maintenant les opinions basées sur les expériences
nombreuses de divers chimistes partisans au début des méthodes
alcooliques.
En Belgique :
C'est d'abord le Dr Petermann qui , en 1887 , dans un mémoire
intitulé Analyse de la betterave à sucre par la méthode alcoolique (1 ) ,
qui conclut que la méthode alcoolique par extraction ou par digestion
donne environ 0,2 de sucre en moins que la méthode aqueuse à chaud ,
parce que l'alcool permet d'éliminer le non -sucre polarisant.
En 1888 (2) , M. le Dr Pétermann , après avoir renouvelé un grand
nombre d'essais comparatifs entre les méthodes aqueuses à chaud et à
froid et la méthode par extraction alcoolique publie les résultats sui
vants :
Betteraves mûres :
Betteraves jeunes :
plomb, les différences entre les deux méthodes ont varié de 0.03 à 1.13 ,
il faut en conclure un fait qui serait singulier :
C'est que la dose de sucre cristallisable trouvée par l'alcool, addi
tionnée de la polarisation inconnue X par le poids également inconnu
de la substance plus-sucre , correspondrait toujours exactement à la
polarisation aqueuse à chaud.
Mais , depuis les nouvelles expériences publiées, l'explication de
de ces phénomènes est très simple.
L'alcool fort utilisé dans ces conditions a précipité les substances
pectiques , comme l'aurait fait le sous-acétate de plomb, qui devenait
ainsi inutile.
D'autre part l'addition du sous- acétate de plomb , dans des solutions
aussi riches en sucre et en alcool, a provoqué une précipitation par
tielle du sucre en présence des substances étrangères minérales conte
nues dans le jus , ainsi que nous l'avons démontré également .
M. Claassen a renouvelė ses essais dans d'autres conditions et après
un échange d'observations entre nous.
Il a publié ses résultats dans le Zeitschrift, de Stammer, en 1890 .
Les conclusions de son travail sont totalement différentes de celles de
son premier mémoire cité .
M. le Dr Claassen , en effet , y démontre à nouveau l'influence né
faste du sous-acétate de plomb en présence de l'alcool, même parfois
en petite quantité en excés , et il conclut que ce réactif doit étre em
ployé avec beaucoup de précautions.
Pour les solutions sucrées pures ou presque pures , M. le Dr
Claassen conseille même de supprimer complètement l'alcool pour le
dosage du sucre .
Nous avions également conclu de l'examen du nouveau travail de
Claassen que ni dans le jus de diffusion, ni dans les masses cuites, on
trouve un plus sucre précipitable par l'alcool , non précipitable en
solution aqueuse par le sous- acétate de plomb.
On le voit, dès 1890, Claassen confirmait purement et simplement
tout ce qui avait été reconnu exact depuis 1887 , en Belgique , à la suite
des travaux de MM . Chevron et Droixhe , de M. J. Weisberg et des
nôtres .
Il est probable que M. le Dr H. Claassen est également un partisan
de la méthode de digestion aqueuse à chaud , puisque récemment en
core il a publié un article à propos du sucre réducteur dans le jus de
diffusion comparé à celui renfermé dans la betterave, dans lequel il
déclare qu'il a employé la méthode par digestion aqueuse à chaud (1 ) .
Nous devons bien admettre que ce qu'il appelle polarisation de
l'extrait, c'est la polarisation de la liqueur même qui a servi à doser
L Conclusions.
Par M. E. GRAVIER .
I. ____ SUCRERIE
Double pression .
Saccharose et glucose 65
Eau .. 24
Cendres . 6
Inconnu . 5
100
II . - CHIMIE ANALYTIQUE
VARIA
CH3
CH3
+ HCN H - C - (OH)
CHO
CN
Aldehyde. Acide cyanhydrique. Oxycyanure.
CH3 CH3
(OH )
có + HCN い <
CHз ( CN)
CH³
Acétone. Oxycyanure.
CH3 CH3
(OH)
C -
H -d. он et Į <
CHз ( CO2H)
CO2H
Triose .
C3 H6 03. Glycérose .
Tetrose.
C4 H8 O' . Erythrose.
Pentose.
| *Arabinose.
C5 H10 (5 *Xylose .
* Rhamnose (CH³ . C5 H9 05) .
Hexose .
C6 H12 06 Glucose* d . 1. i .
Mannose d . l . i .
Fructose d . 1. i .
Gulose d . i.
Galactose* d . l . i .
*Sorbinose .
*Formose .
B-Acrose .
Rhamnoheptose (CH3 C6 H 06) .
Heptose .
C7 H14 07 Mannoheptose .
Glucoheptose .
Galaheptose .
Fructoheptose .
Rhamnoheptose ( CH3 C7 H13 07) .
Octose .
C8 H8 016 Mannoctose .
Glucoctose.
Nonose.
C9 H18 09 Mannonose.
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727
L
).( evog
Lévu yre
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728 Varia .
Le Ministre de l'agriculture ,
Vu la loi du 23 août 1892 , portant ouverture d'un crédit de 270.000
francs pour la création d'une école des cultures industrielles et des
industries annexes de la ferme , à Douai ( Nord) ;
Vu les délibérations du Conseil municipal de la ville de Douai , du
17 avril 1889 et du 9 septembre 1892 , mettant à la disposition de l'État
l'ancien hotel académique pour la création d'une école des cultures
industrielles ;
Vu l'avis de la cominission chargée de préparer l'organisation et le
programme des cours de cet établissement ;
Sur le rapport du conseiller d'État , directeur de l'agriculture,
Arrète :
TITRE Ior
Article 1er. ―――――――――― Une école spéciale est créée à Douai ( Nord) , sous le
titre d'École nationale des industries agricoles . Elle est destinée à
répandre l'instruction professionnelle , à préparer et à former pour la
conduite des sucreries , des distilleries , des brasseries et autres industries
annexes de la ferme , des hommes capables de les diriger et des colla
borateurs de tous ordres en état d'aider les chefs de ces diverses indus
tries agricoles .
Elle sert, en outre , d'école d'application aux élèves sortant de
l'Institut agronomique et des écoles nationales de l'Etat . Ces élèves
prennent le titre d'élèves stagiaires .
Elle peut recevoir encore dans les laboratoires les personnes dé
sireuses d'étudier une industrie agricole ou une question spéciale à ces
industries .
Des auditeurs libres peuvent enfin être admis à suivre un ou plu
sieurs cours .
―
Art . 2. Nul ne peut être admis à l'école, à quelque titre que ce
soit, s'il n'est Français ou naturalisé Français .
Art. 3. - La durée des études est de deux ans . Elle peut toutefois
être réduite à un an pour les élèves stagiaires .
Art. 4 . - Le régime de l'école est l'externat .
Le prix de la rétribution scolaire pour les élèves réguliers et les
élèves stagiaires est fixé à 500 fr . par année d'études ; il est payable
Varia. 729
TITRE II
MODE ET CONDITION D'ADMISSION DES ÉLÈVES
-
Art. 9. Les pièces mentionnées à l'article précédent sont adres
sées un mois au moins avant la date des examens au directeur de
l'école , à Douai , qui est chargé de convoquer les candidats pour le jour
de l'examen .
Art. 10 . L'examen d'admission a lieu au siège de l'école devant
un jury désigné par le ministre . Il porte sur les matières d'un pro
gramme arrêté par le ministre et publié à l'avance .
Art . 11. - L'admission est prononcée par le jury , sous réserve
de l'approbation du ministre de l'agriculture .
―――
Art. 12. Les élèves stagiaires sont désignés par le ministre
après concours , s'il y a lieu .
Les auditeurs libres sont admis par le directeur de l'école , sous
réserve de la justification de leur qualité de Français.
TITRE III
ENSEIGNEMENT
Art . 13. ―――― Les cours commencent chaque année le 1er septembre
et finissent le 1er juin .
L'enseignement est à la fois théorique et pratique.
I. - Enseignement théorique.
L'enseignement théorique embrasse les cours et matière ci- après :
2º Cours techniques.
Cours d'industrie sucrière .
Cours de distillerie .
Cours de brasserie .
Cours d'industries diverses .
I
Varia. 731
TITRE IV
PERSONNEL
TITRE V
DES CONSEILS
ÉPREUVES ÉCRITES
ÉPREUVES ORALES
Les épreuves orales sont au nombre de quatre ; elles portent sur les
mathématiques , la physique, la chimie , les sciences naturelles .
Les questions posées porteront sur le programmes suivant :
Mathématiques.
- Géomé
Arithmétique et système métrique. - Géométrie plane.
trie dans l'espace. - Algèbre (équations du 1er degré à une ou plu
sieurs inconnues ; équations du 2° degré à une seule inconnue) . - Pro
gressions. - Usage des tables de logarithmes.
Physique.
Pesanteur. - Electricité (Programme de l'enseignement primaire
supérieur) . - Chaleur. - Lumière . - Magnétisme.
Chimie.
- Notions de
Corps simples et leurs composés les plus fréquents .
chimie organique .
Sciences naturelles .
Zoologie. - Hygiène . - Botanique et géologie . - Programme de
l'enseignement primaire supérieur .
Les examens d'admission en 1893 auront lieu le jeudi 10 août au
siège de l'école .
734 Varia.
2º Classe . Sucrerie
1re Section . --- Betteraves de sucrerie .
Chaque lot devra être accompagné de renseignements aussi com
plets que possible sur le rendement, la richesse et le mode de culture
employé .
2º Section. - Instruments agricoles destinés à la culture de la bet
terave .
Chaque instrument devra porter une inscription faisant connaître
ses usages, son poids et son prix de vente .
3° Section. - Machines, appareils et produits servant à la fabrica
tion du sucre . Appareils de laboratoire destinés à l'analyse des bette
raves et des sucres .
4º Section. ― Produits de la sucrerie .
Sucres raffinés , poudres blanches, sucres roux , mélasses , pulpes ,
pulpes desséchées industriellement .
3º Classe . ― Distillerie
1re Section. Betteraves de distillerie, pommes de terre, topinam
bours et graines employées par la distillerie.
Les échantillons devront toujours être accompagnés de renseigne
ments aussi complets que possible sur leur origine , leur richesse , le
rendement à l'hectare ainsi que le mode de culture et la nature des
terrains employés .
- Instruments
2º Section . agricoles destinés à la culture des plan
tes ci-dessus désignées .
736 Varia.
5º Classe Brasserie
6º Classe. - Laiterie
Le Président,
DÉMIAUTTE.
Bibliographie.
Assemblée générale des 17-18 et 19 avril 1893 , à Laon (Aisne) , p . 685. - - Pro
cès-verbal de la séance du 4 avril, p, 692. ― La détermination du sucre dans
la betterave en Allemagne , par M. H. Pellet, p . 695. - Sur le dosage de
la chaux par pesée à l'état de sulfate , par M. E. Gravier, p . 711. -
— Emploi
de l'acide torique pour le dossage du sucre dans les écumes , par M. L. La
chaux (réponse à M. Weisberg) , p . 712 .
Bibliographie p. 738.
BULLETIN DE L'ASSOCIATION DES CHIMISTES
LE CONGRÈS DE LAON
nous offrant l'apéritif, il nous déclare ses prisonniers , et force nous est
d'accepter l'excellent diner qu'il nous a fait préparer .
Nous nous laissons faire une douce violence , et le banquet , des
plus gais et des plus animés , compte cent-vingt- sept convives ! Quand
le champagne pétille dans les verres, M. Vivien se lève et en termes
chaleureux , aux applaudissements de tous , remercie M. Beauchamps de
son amabilité et de tout ce qu'il a bien voulu faire pour l'Association .
Messieurs ,
Le premier devoir de l'Association , et ce devoir est aujourd'hui un
plaisir, est de remercier vivement M. le Maire de Laon et MM. les
Adjoints, ainsi que M. le Secrétaire général , de l'accueil si bienveillant
qu'ils ont bien voulu nous faire . Nous les remercions aussi d'avoir
honoré notre banquet de leur présence et d'avoir témoigné de tout
l'intérêt que le Gouvernement et la ville de Laon portent à nos tra
vaux .
Nous n'avons eu que le plaisir dans notre excursion à Laon ; nous
avons généreusement abandonné tous les soins et toutes les peines à
la Commission d'organisation du Congrès , à MM . Bazin , Lhote, Objois,
Gaillot , Defez , Turquin , Bertrand-Bazin et Simon , etc. Vous avez pu
juger jusqu'à quel point elle a réussi .
Non seulement elle a organisé notre Congrès à Laon, mais encore
elle nous a ménagé les visites si intéressantes que nous avons faites
chez M. Delsarte à Coucy -lès -Eppes , chez M. Legras , chez M. Beau
champs dont nous avons admiré les magnifiques établissements . Nous
remercions ces Messieurs de leur si cordial accueil et du désintéresse
ment avec lequel ils nous ont fait part de tous les perfectionnements
de leur travail. Demain , MM . Fischer et Maguin nous feront part de leurs
travaux , nous les prions d'agréer à l'avance toute notre recon
naissance .
Nous sommes heureux aussi de voir parmi nous des représentants
de nos pouvoirs publics , sénateurs et députés ; ils nous permettront de
considérer leur présence comme un encouragement à leur demander
leur appui , lorsque les industries agricoles auront à solliciter ou à se
défendre.
Congrès de Laon. 745
Messieurs,
Votre sympathique Président, possède l'art aimable de renverser
les rôles , le voilà qui nous remercie du peu que nous avons pu faire
pour vous , alors que vous avez droit à notre reconnaissance d'être
venus chez nous si nombreux et que je tiens à vous dire , au nom du
Conseil municipal , combien la Ville de Laon a été heureuse de recevoir
votre Congrès .
Notre vieillle cité , Messieurs , n'offre pas les attractions des grandes
villes , mais elle a ses monuments pleins de souvenirs historiques , elle
a aussi ses vastes et variés horizons . Vous pourrez j'espère, vous arra
chant quelques instants à vos travaux, visiter notre Cathédrale , su
perbe édifice du moyen-âge, où les laborieux artisans d'alors - qui
formaient, eux aussi , une association , plus difficile à constituer que
celles d'aujourd'hui - ont écrit en pierre les décrets de leur émanci
pation morale et matérielle . Après votre visite , vous direz avec nous
que ces braves gens -là étaient bien dignes , comme récompense de leur
travail , de leurs luttes et de leur science , d'entendre sonner dans les
sveltes clochers et dans les hauts beffrois , les premières heures de la
Liberté .
Quittant le passé, je reviens au présent et je salue , Messieurs , votre
Association . Encore bien que je sache que cette Association a un peu
746 Congrès de Laon.
Messieurs ,
Si le Nord fut le berceau de la fabrication du sucre brut , de la bonne
quatrième comme on disait autrefois , l'Aisne peut être considéré comme
étant le berceau de la fabrication de ces beaux sucres blancs , de ces
extra qui font prime et qu'on consomme directement à l'égal du raffiné .
Le décret impérial du 15 janvier 1812 , conçu en vue de développer
la fabrication du sucre en France , consacra mille hectares de terre à la
culture de la betterave dans le département de l'Aisne .
Les premiers essais de fabrication furent faits en 1812 , chez M. Ar
pin, à Roupy, près Saint -Quentin , et chez M. Brindeau , à Rogny, près
Marle (arrondissement de Vervins) .
L'année suivante on créa six nouvelles fabriques dans l'Aisne , et on
comptait en 1813 .
Arrondissement de Saint- Quentin . - Le Mont Saint -Martin , près le
Câtelet ; Roupy, près Saint- Quentin .
Arrondissement de Vervins . - Rogny, près Marle .
Congrès de Laon . 747
募 Arrondissement
de Laon . --- Mailly, dépendance de Laval ; Saint
Lambert , dépendance de Fourdrain .
Arrondissement de Soissons . ――――――― Soissons ; Vailly.
Arrondissement de Château - Thierry . -Château-Thierry.
Les évènements de 1814 arrêtèrent ce premier essor, mais dès que
le calme reparut , de nouvelles fabriques s'élevèrent et , en 1823 , on
établissait à Marchais, canton de Sissonne, le premier moteur à vapeur.
En 1824 , M. Charles Delvigne créa son usine de Dury, produisant
50.000 kilos de sucre , puis Epenancourt en 1826 , Foreste en 1827 ,
Pithon en 1835 , le Petit Neuville, près Saint -Quentin , en 1836 , et
Tugny en 1837 .
En 1827 , M. Martine créa Aubigny, et M. Mariolle , père de l'hono
rable M. Mariolle -Pringuet , en fut le constructeur . Les sucreries pullu
laient dans ce coin du département .
C'est en 1837 que fut décidé l'impôt . On comptait alors 45 fabriques
dans l'Aisne , produisant ensemble 4.212.029 kilos de sucre , soit la
dixième partie de la production totale de la France , contre seulement
32 fabriques en 1840, ne produisant plus que 2.753.816 kilos , mais
encore la dixième partie de la production totale des 419 fabriques
existantes .
A partir de cette époque , la production du sucre dans l'Aisne alla
en augmentant jusqu'à nos jours, avec arrêt toutefois au moment de
chaque changement de loi.
En 1855 on comptait 48 fabriques produisant 15.488.018 kilog .
1860 56 33.800.000
1865 76 51.900.000
1870 94 62.000.000
1875 91 92.700.000
1879 92 92.100.000
1884 87 89.556.000
1890 78 - raffiné 133.940.000
alors qu'il y avait 377 fabriques au total , en France , produisant ensem
ble 615.242 tonnes .
L'Aisne produisait donc en 1890-91 le cinquième du sucre total .
Lors de l'Exposition de 1855 , M. Périer, fabricant de sucre à Flavy
le-Martel, exposa du sucre blanc obtenu directement de la betterave
par les procédés de MM . Schutzenbach et Rousseau .
Les fondateurs de la fabrication du sucre blanc dans l'Aisne , qui
est peut-être le dernier mot du progrès agricole sucrier, furent, en
dehors de M. Périer, MM . Jacquemin , raffineur à Saint - Quentin , qui
fonda Rouez ; Théry frères , qui établirent en 1832 , à côté de leur
ferme , les sucreries de Grugies et de Seraucourt ; en 1844 ils ajoutèrent
748 Congrès de Laon.
chacun une raffinerie et firent marcher de front, avec succès , ces diffé
rentes exploitations ; mais le premier fabricant qui fit de ces beaux
sucres extra primés, rivalisant avec le raffiné, fut M. Ch . Lemaire .
M. Quéquignon , qui tint toujours la tête du progrès industriel ,
succéda à son beau- père et dirige encore aujourd'hui la ferme et la
sucrerie de Grugies ; l'honorable M. Sébline ici présent, marche sur
les traces de ses aïeux , s'occupant habilement de la gestion de plu
sieurs des usines de la famille .
Toast de M. WEISBERG .
Toast de M. FISCHER .
Messieurs ,
Je suis un nouveau venu parmi vous et déjà un enfant terrible
ne doutant de rien , j'ai la prétention de n'être pas comme tout le
monde.
Moi aussi je suis fabricant de sucre à ma manière , moi aussi je peux
fournir la matière première de la distillation , je dirai même d'une
distillation hors ligne donnant un produit pouvant valoir 4, 5 et 6 fr. le
litre , et je suis d'autant moins une personnalité négligeable que ma
fabrique est plus petite , même en temps qu'elle devient l'un des plus
à la mode et des plus avantageux dans notre département .
Les propriétaires de ces minuscules fabriques, dont le nombre s'ac
croît de jour en jour m'ont chargé de représenter leurs intérêts . C'est
donc en grand producteur de cire , de miel , d'hydromel, d'eau - de -vie
de miel et enfin de pollen que je me suis présenté à vous et ai demandé
à être admis dans votre respectable famille comme le plus jeune de ses
enfants .
De même que la fabrication et la distillation de l'hydromel com
mencent à attirer l'attention des amateurs de fines liqueurs , de même la
Congrès de Laon. 751
JOURNÉE DU MERCREDI 19
Correspondance.
Changements d'adresses .
Le Secrétaire général,
F. DUPONT.
Procès-verbal du Congrès de Laon . 759
M. Aimé Girard a prouvé une fois de plus que le progrès chez soi, est
encore le meilleur rempart .
La distillerie n'est pas restée en arrière ; l'emploi de la levure pure,
de l'acide fluorhydrique , qui arrête le développement des ferments dan
gereux , pendant l'action de la diastase et pendant la fermentation.
alcoolique , se sont développés avec succès évident .
L'aération des moûts en fermentation s'étudie et se régularise , les
appareils de rectification se perfectionnent et se complètent , les pro
Procès-verbal du Congrès de Laon . 763
Questions diverses.
PAR L'ASSOCIATION
PAR M. H. ROBERT .
Concours de distillerie.
Concours de sucrerie .
PERTES CHIMIQUES
Pour 100 kilos de
betteraves.
1° Pertes par fermentations diverses dans le
triple-effet, en admettant une diminution.
moyenne de l'alcalinité de 0,050 . . 31 gr. 20
2º Pertes par destruction du sucre
au cours de l'évaporation . 92 40
au cours de la cuite de 1º jet . 286 >>>
2. jet . · 41 40
3 jet . 23 50
PERTES MÉCANIQUES
PAR M. A. AULARD.
1 2 3 4 5 7 6 8 9 10
Carbonate
chaux
de 96.508
97.359
95.795
92.273
92.727
95.450 94.898
96.943
95.466
98.630
774
magnés
de
. ie Traces
0.103 Traces
Traces >> 0.285 0.135
Silice
insoluble
et 0.985
2.000
1.297
2.500
3.550
3.500 1.315
0.675
1.316
1.040
Carbon
azoté
et
matière
organiqesues 0.875
0.520 0.083 1.298
0.475 1.090 1.615
0.416
0.948
0.230
Alumin
et
de e
peroxyde
fer 0.316
0.158 2.076 3.038 2.978 >> >> 1.215
0.386
0.218
Eau 0.164 >> >> >> >> >> >> 00.15
. .100
Dive
pert
et esrs 0.820
0.210
0.046
0.951
0.835 >> 0.722
1.430
1.767
0.100
100.000
100.040
100.000
Richesse
CO2
en
du
produit
.gaz 30
29
26
2
24
3
à
28
27
25 9
0
128
37
comparatif
.de
vue
point
au
moyenne 30
1/2
30 27
1/2 28 26 29
31
1/2
29 29 26
gr
165'eau
hiffre
,cde
humectés
e
.dchaux
500
,se
hydratation
leur
pour
nécessaire
théoriquement
(CnaH2O2
en
croqués
sont
.)e "
0'14 "
0'39 '48
0"1'01 "
0'59 "
0'47 "
1'04 "
0'52
àl'hydratation
nécessaire
d'eau
.Quantité
gr
500
de
chaux
de 170 170 215 185 190 285 168 230 180 315
11 12 13 14 15 16 17 18 19 20
Carbonate
chaux
de 97.415
97.170
97.185
184
91
96.854
75.123
97,610
94.818
94.090
95.580
magnés
de
. ie >> 0.152
0.350
0.180
0.400 0.216
0.186
0.213
0.354
insoluble
et
Silice 1.004
0.816
1.914
3.684
0.634
1.418
1.012
7.854
1.000
1.195
Carbon
azoté
matière
et
organiqesues 1.015
0.478
0.401
1.145 0.745 >> 1.234
1.013
0.813 0.148
Alumine
peroxyde
et
de
fer 0.315
2.984
1.840
2.315 0.343 4.750
0.261
1.825
0.316 0.317
Eau >> 0.400
>> >> 3.200
0.215
0.514
Dive
et rs
pertes 0.684 0.450
0.122
0.136 1.421
0.500
9.073
0.577 0.900
100.000
100.026 100.000 100.000
Richess
Procès-verbal du Congrès de Laon .
en
CO2
du
gaz
produit
. e 2749
28
24
2
26
3
à
?320
6 à
30
3?2 ? à1
330
comparatif
.vue
de
point
au
moyenne 28 29 25 27
1/2 33 ? 31 ? १ 30
1/3
1
500 e
chumectés
. hiffre
.dchaux
gr
165
,de
'eau
pour
nécessaire
théoriquement
,se
hydratation
leur
croqués
sont
C en
(.)enaH2O2 "
1'01 "
0'36 >> ? "
0'16 ? "
0'44 "
1'48 ? "
0'39
Quantité
d'eau
nécessaire
de
grà'hydratation
l.500
chaux
de ? 180 245 164 180 १ 175
Namur
)31.
5;4,(P
6W
IV
CMEEcaussines
SF;,P --l98e7R
2.1e0toignies 1Aeluy
caussines
erbes
hâteau
AB.CD
T
C
F1H 12
d
.;PC
.D
blanche
D16 ,V.
,L,très;1.de
1;4riable
dure
;2H iège
hilig
375eluy
iamantée
,dVnoire
blanc
89ang
0einée
ure
al
carbonatati
.de
E
poudre
en
CaO
Emploi
.ssais
II
TABLEAU on
-
DÉSIGNATION
PRODUITS
DES
.
1890
15
décembre
Chaux totale
Gain en pureté
p. 100 de sucre.
p. 100 de sucre.
Coefficient salin.
Quotient de pureté.
Sels p . 100 de sucre.
Matières organiques
Coefficient organique.
sur le jus de diffusion.
17
aux
pris
diffusion
de
jus
du
Moyenne
..
- essous
ci
essais
ddes
chaudières 12.80
0.52
10.53 1.75 >> ]
16.619
4.938
6.017
20.250
82.266>>> >>>
>>
3
,:1dehaudières
6du
jus
cMoyenne
A.
habituel
Travail
ed°/:111.
,9
,7
5te4
0.50
10.15 0.95 08994
9.359
4.926
87.500
05101
0.112 50
10.684 234
20.300
.,3°B
hlait2ectolitres
à
chaux
de 3aumé 11.60
(M
).aux
ppris
B. .resses
filtres
-Même
jus 11.55 0.51
10.15 0.89 1.083
8.768
5.024
11.404
19.302
87.878
0.110
0.118 5.612
a
,:24
cC. 6vec
e3thaudières
Moyenne
en
c
calcium
(de
d. 'oxyde
kilogr
30 haux
11.90
0.48
10.55 0.87 6.389
0.825
8.246
4.549
12.126
21.961
88.655
0.087
0.092
)
poudre
a12
et
,:8
cD. vec
0
13haudières
Moyenne
11.85
0.50
10.52 0.83 6.511
0.840
7.889
4.752
12.675
21.040
88.777
0.088
0.093
40
kilogr
.
,et
17 5
3haudières
:3Moyenne
1cE.
2
°à
chaux
de
lait
d
。12
avec 3e
11.65
0.50 0.95
10.20 5.287
0.831
9.313
4.902
10.737
20.400
87.553
0.084
0.081
Procès-verbal du Congrès de Laon .
.
Baumé
,a
16
:1
cF.etvec
4
2haudières
Moyenne
..
CaO
d 11.80
0.51
10.50 0.79 6.717
0.785
7.523
4.857
13.291
20.588
88.983
0.082
0.091
.e
kilogr
60
.d
kilogr
0e
chaudières
:310
G. Moyenne
filtres
sur
iltration
.poudre
Fen
CaO
11.80 1.208
4.004
14.315
5.482
6.985
18.241
83.474
0.394.4
.carbonatation
avant
difficile
très
presses 0.54
9.85 1.41 >>>
8 .491
|0.858
5.295
4.888
18.887
20.458
90.757
0.073
,carbonaté
dci essus
-que
Mème
H.jus 0.52
0.48
9.82
10.82 0.084
.
OBSERVATIO NS 2calcium
pchaux
lessais
entre
moyennede
D.):1°,CF
(eD
E
,B
A
desaO
rotoxyde
t08
pureté
laifférence
-ait
- préalable
3°2):H
l'essai
(fde
essais
moyenne
entre E
l,Biltration
t04
echaux
ait
des
pureté
la
Différence
775
TABLEAU
III
E
poudre
en
.CaO
carbonatation
de
ssais
mploi
776
DÉSIGNATION
DES
PRODUITS
1890.
décembre
19
Sels
Sucre
en CaO.
Alcalinité
défaleation
défalcation
Extrait sec
Chaux totale
Chaux totale
de la chaux .
de la chaux .
Gain en pureté
p. 100 de sucre.
p . 100 de sucre.
Coefficient salin.
par polarisation.
Quotient de pureté.
exprimée en CaO.
Chaux neutralisée.
Sels p. 100 de sucre .
Matières organiques.
Coefficient organique .
Matières organiques
sur le jus de diffusion.
Moyenne
17
aux
pris
diffusion
de
jus
du
chaudières
-d
ci
essais
des essous 8.93 7.28 0.41 1.24 >> >> 17.12
80.412 5.40 5.84
18.51 >>> >
cjus
:1,3de
I. haudières
6Moyenne
du
°。d
10
habituel
Travail
12.
5,79ete
chaux
de
lait
1
h
°B
2g
à425
8l,5
.k 5 7.61 0.58
0.37
6.66 11.482
87.516
18.00
0.103
05087 7.104
8.708
18307
5.555
.Maême 7.58
lII
à
jus
carbonateurs
des
vidange 0.57
0.38
6.63 0.086 1.037
7.055
8.461
5.731
87.467
11.631
17.447
0.069
a °2,III
kilogr
C.d30 n vec
ehaudière
chaux
poudre
C
( aO
)en 8.23 0.40
7.30 0.53 0.879
8.286
7.260
5.479
88.698
13.774
18.250
0.074
0.064
nos 6eIV
4
kilogr
30
C.8,a thaudières
vec
calcium
de
d'oxyde
)c
poudre
en
( haux 8.32 0.41
7.39 0.52 8.410
1.054
18.024
7.033
5.547
14.211
0.085
88.822
0.078
habituel
Travail
11.
nº
Chaudière
V.
°:1 2
chaux
lait
,2de
à4
6°B
1.h 0 6.601
5.821
0.958
9.014
10.983
17.179
0.39
7.70
6.70 0.61 0.088
87.013
0.064
15
a . haudières
VI
,nos
16
et
kilogr
C40 vec
de
en
poudre
..chaux 0.41
7.32
8.25 0.52 8.315
0.976
7.104
5.601
14.076
88.727
17.853
0.086
0.071
VII
nos
17
et
14
,a
kilogr
C.50 haudières
vec
Procès - verbal du Congrès de Laon .
chaux
de
poudre
en
.. 8.16
7.24 0.53
0.39 8.313
0.808
7.320
5.385
725
13.660
18.563
0.079
88
0.058
nosVIII
13
et
10
kilogr
,a
C.60 haudières
vec
chaux
de
en
.poudre 8.20
7.27 0.52
0.41 8.241
1.009
7.152
13.981
5.639
88.653
17.732
0.090
0.073
seconde
de
Jus
carbonatation
correspondant
chaux
de
essais
aux
approximativement
poudre
.en 0.033
0.51
9.04
0.41
8.12 9.411
0.038
6.281
5.049
15,921
19.801
89.823
0.003
OBSERVATIO
. NS Différence
Iºait
essais
des
pureté
la
entre
lmoyenne
eV
chaux
I
(pVIII
VIII
et
,C
calcium
.)1de
393
ItII
rotoxyde
IVaO
W .
carbonnatation
avant
énergique
calcique
Ebullition
Procès- verbal du Congrès de Laon . 777
que la mécanique est venue une fois de plus apporter son précieux ,
mais très souvent tardif concours , à la chimie et à la logique .
Vous pouvez le faire sans crainte , vu que de plus hardis que vous
ont, en Belgique et en Allemagne, adopté le procédé et qu'il leur donne
satisfaction absolue . Tels sont en Belgique les sucreries centrales de
Wanze et celle de MM. Wittouck frères (1892) ; pour la campagne.
MM . Van Volsem frères, Hougaerde , Houppertingen , etc. , etc. , Point
n'est besoin , comme le conseillait un de nos collègues , d'éteindre la
chaux pour l'employer à l'état d'hydrate en poudre ( Ca H2O2) , renfermant
conséquemment un minimum d'eau , mais en renfermant toujous . A
quoi bon s'arrêter à mi - chemin dans la voie du progrès , aujourd'hui
que l'altération d'une certaine quantité de sucre et que la coloration
qui provenait d'une surelévation démesurée de température (de 150° à
180°) en un point fixe du jus , ne sont plus à redouter, grâce à l'appareil
Koenig, ou tout autre similaire.
Les appareils hydrateurs que j'ai vus sont simples et très efficaces,
vous pourrez en voir fonctionner dans la campagne prochaine à la
sucrerie de Hal , chez MM . Van Volsem , frères , car comme j'ai eu
l'honneur de le dire à beaucoup d'entre vous, à Jenappe mème, il n'y a
rien , de ce que j'ai dit et publié, qui ne soit pas exécuté industrielle
ment.
Le mélangeur hydrateur, réservoir cylindrique à fond conique
est muni d'un arbre vertical portant à sa partie supérieure , à environ
deux centimètres en dessous du niveau du jus , une nochère circulaire.
en tôle perforée de trous d'environ un centimétre . En dessous de cette
couronne, à 200 % , et ensuite de 400 en 400 , sont des palettes agi
tatrices dont l'inclinaison est telle , qu'elles impriment au jus un mou
vement ascensionnel .
PAR M. TH . CAMBIER .
Dans une réunion générale de Juillet dernier , j'ai attiré votre atten
tion sur l'emploi des appareils enregistreurs et sur les services qu'ils
peuvent rendre dans le contrôle de la production de la vapeur . Con
vaincu de la valeur de ce genre d'appareils dont l'application devrait,
à mon avis , s'étendre , dans toutes les industries , à chacune des opé
rations de la fabrication , je me suis efforcé de trouver une méthode et
un dispositif permettant de doser d'une façon continue et automatique.
la chaux contenue dans les jus de la première carbonatation et d'enre
gistrer en même temps les résultats obtenus . Je n'ai nullement la pré
ention d'avoir produit , à priori , un appareil parfait ; je pense cepen
dant avoir ouvert une voie dans cet ordre d'idées , et , comme on le sait ,
il n'y a que le premier pas qui coûte .
J'avais espéré pouvoir vous présenter dans cette réunion un appa
réil terminé ; certaines circonstances ont empêché de réaliser entière
ment cet appareil tel qu'il a été conçu en dernier lieu . Je me bornerai
donc à vous exposer la théorie de son fonctionnement et à vous décrire
succinctement les parties principales de l'appareil .
Comme je vous l'ai dit , Messieurs , j'ai pour objectif : 1º de doser
d'une façon continue l'alcalinité contenue à tous moments dans une
782 Procès-verbal du Congrès de Laon.
de chaux par litre. Comme il faut qu'il n'arrive en C que du jus com
plètement neutralisé, la quantité d'acide carbonique à faire arriver
par G G doit être fonction de la quantité maximum de chaux ; dans le
!
CO ?
6
Jus
e
S
S
Fig. 62 .
Mais à mesure que le jus qui coule en E est moins alcalin , le CO qui
vient par G G en quantité invariable est de plus en plus en excès et
comme il s'élève et se répand en C , la pression monte dans cette cloche
et c'est cette pression qui , enregistrée par le manomètre M , donne à
tout instant la teneur en chaux du jus entrant dans l'appareil .
Voici maintenant comment s'opère le tarage de l'appareil. Adme.
tons que l'on veuille doser la chaux dans un liquide devant contenir
au maximum 20 gr . de chaux par litre et au minimum 2 gr . A l'aide
d'une pression constante , on règle dans l'appareil le débit d'un liquide
contenant 20 gr. de chaux par litre, ce débit étant de 1 litre à la minute,
par exemple . Puis on fait arriver dans le même temps un poids de
gaz acide carbonique suffisant pour saturer exactement les 20 gr . de
de chaux . A ce moment, tout l'acide carbonique est absorbé et la pres
sion reste égale à la pression atmosphérique dans le récipient ct
L'aiguille de l'enregistreur marque alors sur l'ordonnée correspon
dante le point équivalant à 20 gr. de CaO par litre . On recommence
ensuite la même opération avec un liquide ne contenant plus de 2 gr .
de CaO par litre, mais toujours en introduisant une quantité d'acide
carbonique suffisante pour saturer 20 gr. de chaux . Comme il y a un
excès d'acide carbonique pour saturer la chaux , cet acide monte dans
la cloche C et y exerce une tension déterminée ; l'aiguille de l'enregis
treur, sous l'influence de cette tension , s'élève d'une certaine hauteur
qui reste constante tant d'un liquide de même alcalinité et qu'une
même quantité d'acide carbonique arrivent dans l'analyseur . Gráce à
un stratagème , cette pression reste constante, car l'acide carbonique.
s'accumule dans la cloche et la pression y monterait indéfininiment
si la plaque métallique fixée en U n'était percée d'un trou très petit
destiné à maintenir une pression qui ne saurait être dépassée tant que
le débit de CO est constant.
Ce second essai permet de déterminer sur l'ordonnée de l'enre
gistreur le point équivalant à une richesse de 2 gr . de chaux . Le reste
de la graduation est établi par la division en parties égales de l'espace
compris entre les points extrêmes .
Pour que les indications de l'appareil soient exactes, il faut
que la température du gaz soit invariable . C'est pourquoi l'ana
lyseur et la cloche C sont plongés dans une cuvette pieine d'eau à
100 degrés . Cette température est employée afin d'éviter la formation
de bi - carbonate de chaux dans l'analyseur, formation qui fausserait les
résultats .
J'espère , Messieurs , que ce rapide exposé vous permettra de vous
faire une idée suffisante du système . Je n'insisterai pas ici sur les
précautions que j'ai prises, ni sur les dispositions que j'ai adoptées
pour assurer l'écoulement régulier du jus et la production constante
Procès-verbal du Congrès de Laon . 785
d'acide carbonique . Ces détails feront l'objet d'une étude que je ferai
insérer plus tard dans le Bulletin .
Je pense que l'adoption des procédés de carbonatation continue.
nécessite l'emploi d'un appareil de ce genre , et c'est surtout en vue des
applications de la carbonatation continue que j'ai étudié ce système
d'analyse , qui peut d'ailleurs s'appliquer parfaitement à la carbona
tation intermittente .
L'appareil que je viens de vous décrire doit vous paraître d'un
fonctionnement complexe , comme il me l'a d'ailleurs paru à moi
mème . Mais vous le savez , Messieurs , l'histoire des inventions nous
montre que les choses les plus simples sont nées généralement des
choses les plus compliquées ; il en est de même du procédé d'analyse
dont je vous ai entretenu . L'appareil que j'avais imaginé primitivement
était beaucoup plus compliqué que celui que je vous ai décrit et je ne
désespére pas de le simplifier encore .
Avant de terminer, je tiens à vous dire que Monsieur Vivien ,
notre savant et sympathique vice -président, m'a donné des conseils
qui m'ont été très utiles pour la réalisation de ce procédé, et que
Messieurs Richard Frères , les habiles constructeurs d'instruments de
précision ont bien voulu se charger de la partie enregistrante de l'ap
pareil .
Si j'ai le regret, Messieurs, de ne pouvoir vous montrer aujour
d'hui un appareil construit, j'espère pouvoir vous inviter à en voir
fonctionner un , au commencement de la campagne prochaine . --
(Applaudissements) .
PAR M. B. MITTELMAN .
Les expériences qui vont suivre ont été faites avec de la chaux de
différentes provenances que nous avons demandée à nos collègues de
plusieurs départements . Avant d'aborder la préparation de la poudre de
chaux hydratée et les chiffres qui s'y rattachent, nous allons succin
tement dire quelques mots sur la provenance et les propriétés de la
chaux elle -même , cette auxiliaire indispensable en sucrerie .
La chaux vive est le résultat de la combinaison d'un métal , le cal
cium , avec l'oxygène : elle porte le nom de protoxyde de calcium . L'é
quivalent de ce corps est 28 et le poids de cet équivalent 350 .
La chaux , qui est presqu'insoluble dans l'eau , est plus facilement
soluble dans l'eau sucrée .
Une liqueur contenant 400 grammes de sucre peut dissoudre jus
qu'à 34 grammes de chaux pour donner naissance à du saccharate de
chaux soluble . Cependant, la solubilité est moindre si l'eau sucrée
contient d'autres corps en solution , comme la potasse , la soude , etc...
Cette propriété de la chaux de se combiner au sucre et de donner
naissance à des sucrates solubles, a été le point de départ de l'emploi
de la chaux en sucrerie. Tout ce qu'on a pu faire pour l'en déplacer
4
790 Procès-verbal du Congrès de Laon.
n'a, jusqu'à présent, pas réussi ; et nous présumons que, pour un long
avenir encore, la chaux restera le corps épurant par excellence, facile
à trouver partout et ... d'un prix minime.
Mais combien de choix ! ...
Pour beaucoup , la chaux, la première venue, celle qui se trouve à
proximité de l'usine , sans qu'on s'occupe d'avantage de sa composition
u de sa pureté , est généralement considérée comme étant bonne .
Voilà une insoucience contre laquelle on ne saurait trop s'élever,
Et ils sont plus nombreux qu'on ne saurait le croire , ceux qui n'atta
chent pas à la qualité de la chaux toute l'importance qu'elle peut avoir
sur l'épuration des jus , suivant qu'elle est relativement pure ou chargée
de silice , de magnésie , etc ...
Aussi , que de déceptions , surtout là où la routine préside , là où la
science ne pénètre que temporairement ! Il faut bien reconnaître que
ce n'est que par des observations suivies, par l'étude , qu'on arrive à
tirer au clair toutes ces choses inexplicables , généralement attribuées
à d'autres raisons qu'aux véritables, et qui semblent mystères, alors
qu'il n'y en a pas en sucrerie.
Dans ce qui va suivre , nous allons traiter cette question de la chaux .
Les détails n'en sont pas neufs , à coup sûr, mais peut - être y a-t-il
quelque mérite à rappeler , en passant , de vieilles choses , qui peuvent
paraitre surannées pour beaucoup et dont malheureusement on ne
s'occupe, pour ainsi dire , qu'accidentellement, bien qu'elles aient une
influence considérable sur le travail et le résultat de la fabrication du
sucre .
Des diverses espèces de chaux . ―――― Les matières calcaires
dont il faut extraire le protoxyde de calcium , puisqu'il ne se trouve
pas comme tel dans la nature , existent en grand nombre .
Le sel de chaux le plus répandu et le plus abondant, est le carbo
nate de chaux plus ou moins pur ; c'est lui , à l'exclusion de tout autre,
qui nous fournit la chaux par simple calcination à haute température .
L'acide carbonique étant chassé , il reste la chaux anhydre , dite
chaux vive ou caustique. Suivant la nature des pierres soumises à la
calcination , on obtient des qualités différentes de chaux . Les carbo
nates purs , comme la craie , le marbre , etc ..., ne contenant que très
peu de matières étrangères , donnent de la chaux pure qui foisonne con
sidérablement avec l'eau et triple de volume .
La température qui se développe pendant l'extinction peut attein
dre jusqu'à 300° . On l'appelle chaux grasse , d'abord à cause de sa
pureté, et ensuite parce qu'elle fournit , avec un excès d'eau , une pâte
liante et grasse au toucher.
Les calcaires contenant en plus ou moins grande quantité des
matières étrangères , comme de la silice, de la magnésie, du fer, de
l'alumine, de la soude, de la potasse , etc ..., donnent, avec de l'eau en
Procès-verbal du Congrès de Laon . 791
excès, des pâtes plus ou moins granuleuses, peu ou pas liantes et foi
sonnent à peine : ce sont des chaux maigres . Elles ne développent que
très peu de chaleur pendant l'extinction et sont de beaucoup moins
avantageuses pour l'épuration des jus, que les chaux grasses .
Enfin, une troisième espèce de chaux est celle qui contient, à côté
des matières étrangères citées ci- dessus, de l'argile en notable quan
tité : ce sont les chaux hydrauliques . Elles son maigres aussi , et , si la
quantité d'argile dépasse 5 p . 100 , ces chaux ne sont plus utilisables
en sucrerie. Ces diverses espèces de calcaires naturels, si différents
dans leur composition chimique , ne se distinguent cependant à pre
mière vue par aucun caractère physique de texure , de coloration , de
dureté, etc..., de sorte que , sans avoir recours à l'analyse préalable ,
on ne saurait dire devant qu'elle espèce de calcaire on est en présence .
C'est pourquoi aucun achat de cette matière ne devrait être fait avant
qu'on ne se soit assuré de sa composition et de sa valeur .
Nous ne décrirons pas les nouvelles méthodes en usage pour l'ana
lyse du calcaire , tout le monde les connait . Nous indiquerons simple
ment le procédé pour juger de suite de son espèce et la manière prati
que de se rendre compte rapidement de sa qualité .
Dans un grand creuset en terre , on chauffe au rouge vif, pendant
une heure au moins , plusieurs morceaux de calcaires , après quoi on
laisse refroidir à l'abri de l'air . La chaux ainsi obtenue est traitée par
l'eau , et , d'après la façon dont elle se comporte par son foisonnement ,
par la chaleur dégagée , on reconnaît aisément si on a affaire à une
chaux grasse où maigre.
Quant à sa qualité, il suffit de prendre sur un échantillon de 150 à
200 grammes de calcaire finement pulvérisé 1 à 2 gr. qu'on attaque
par l'acide chlorhydrique étendu de son poids d'eau . Si le calcaire est
pur, il n'y pas de dépôt ; s'il y a un dépôt, c'est de la silice ou de l'ar
gile . On filtre ; dans la liqueur filtrée on verse de l'ammoniaque qui
précipite le fer et l'alumine . On filtre de nouveau , et on précipite dans
le filtrat la chaux par une solution d'oxalate d'ammoniaque à l'état
d'oxalate de chaux . Après un repos de vingt-quatre heures, le préci
pité est filtré, lavé , séché et calciné ; on le pèse ensuite à l'état de car
bonate de chaux .
Enfin , la liqueur étant débarrassée de l'oxalate de chaux , on l'ad
ditionne d'un peu d'ammoniaque et de phosphate de soude . La magné
sie ainsi précipitée, il n'y a plus qu'à filtrer, à sécher et à peser après
calcination , à l'état de pyrophosphate de magnésie . On calcule en car
bonate.
Cuisson de la chaux . La cuisson du calcaire a pour but de
chasser, par l'action de la chaleur, l'acide carbonique et de transformer
le carbonate de chaux en protoxyde de calcium .
Cette opération se pratique dans toutes les sucreries ; elle est très
792 Procès- verbal du Congrès de Laon.
Quantités Eau
Température Eau Eau Volume Qualité Durée
DÉSIGNATION dechaux Eau développée Eau absorbée Humidité évaporée
totale d%'eau de
la la
de de
chaux
.la
de 2
par . à
nécessaire évaporée Ou .dosée le
tot
équivalents .
l'extinction retenue
. .
humidité .
ajoutée poudre
. chaux
. l'extinction
N
Neuvilly
() ord 700kg
.562.5 C
°
100 430 132.5 22.16 19.96 %riple
T.23 .
Grasse .
minut
30
Rivière
).-Cd
(Palais
eas 700 562.5 130 460 102.5 25.40 19.52 18 .h eure
Moyenne
/2
11v2ol
Sucrerie
X.
.d
-C
(P.e 700 450 150 370 80 15.66 14.76 18 Moyenne
.12vol
/2 '
45
.)...e
(-dPC
Fouquière 700 400 100 380 70 16.76 14.80 15 Double
. Moyenne
. /
25
.Ham omme
)(S... 700 675 100 585 90 38.89 35.40 13.5 .v2ol 1/2
Moyenne
.1h
).Francières
(Oise 700 562.5 100 480 82.5 27
56 24.80 14 Triple
. Grasse
. /
15
SM arne 700
(-e)teine
Provins 450 100 350 100 13.51 14.29 22 vol
1
Moyenne
2.1h/2
Lieusaint
-M
.).e(S..
t. 700 562.5 150 480 82.5 27.56 25.56 14 Trip
. le .
Grasse .
instant
M
-) et
S-s.(S
Bray eine 700 450 80 370 80 15.66 15.16 18 2heures
Double
.M oyenne
Procès-verbal du Congrés de Laon .
Montereau
.).e(S.t.
-M 700 618 260 410 208 20.00 18.75 33 Triple
. Grasse
.2
heures
Nassandre
.
)…(E…ure 700 450 90 410 40 20.20 18.10 9 .
Triple 1h/4
.Grasse.3
|).-dAiserey
(C700 ...
'Or
ôte 562.5 100 450 112.5 24.32 23.00 19 /2
1v.2ol .
Grasse insta
. nt
(Y.onne
).Brienon 700 562.5 100 465 97.5
26.00 24.30 17 1vol
.2/2 Grasse
. instant
.
Bruxelles
B
()..elgique 700 450 120 370 80 15.67 16.35 18 Triple
. .
Grasse .
instant
795
796 Procès-verbal du Congrès de Laon .
SÉPARATION DE L'ALBUMINE
PAR M. BOUVIER .
Ensuite , ces coagula s'amassent les uns sur les autres par attrac
tion moléculaire et comme les fibres qui les retiennent sont très lisses
et en porte à faux sur le plan vertical , ils finissent, entraînés par leur
poids , à tomber au fond des chambres de décantation .
Ajoutons que la masse de crin végétal repose sur une tóle perforée
qui l'isole de ces fonds , ce qui en facilite le nettoyage.
Ce nettoyage se fait simplement par l'introduction d'une lance à eau
sous pression à travers les mailles du grillage et dans le sens opposé
à la circulation . On n'a donc pas besoin de retirer le crin végétal pour
le laver, si ce n'est lorsqu'on veut vider l'appareil à fond et le nettoyer ;
le crin se nettoie alors très facilement en le trempant dans l'eau et en
le rinçant. Dans le fond des chambres de décantation , il y a des robi
nets qui permettent l'évacuation des dépôts , et comme le fond de la
section filtrante est plus bas que celui de la chambre de décantation ,
on arrive à ne pas perdre une goutte de liquide , l'introduction se fai
sant par le haut et la sortie par le bas, le fonctionnement de l'appareil
se fait sans pression , et la vidange à clair est complète sans qu'il
reste aucune goutte de liquide .
Enfin , pendant que l'appareil est au repos, et pour éviter toute
oxydation des dépôts , deux petits robinets placés derrière les chambres
de décantation permettent l'introduction de CO2.
Tel est Messieurs l'appareil que nous croyons devoir vous signaler
comme répondant à la question relative à la filtration des jus verts et
nous permettant d'obtenir en même temps qu'un débit très rapide un
degré d'épuration dépassant 4 0/0.
Maintenant, ces précipités qui se déposent dans nos chambres de
décantation sont-ils uniquement composés d'albumine ; nous ne le
croyons pas, non plus ; nous n'avons pas poussé nos analyses au-delà,
802 Procès-verbal du Congrès de Laon.
Alcools triatomiques
CH₂ .
+ CH³ Cl + na² = 2 na Cl + CH2
1
CH³ CH3 .
Chlorure d'éthyle . Chlorure de méthyle. Propane.
C'est donc du méthane dont 2 atomes d'hydrogène sont remplacés
par le groupe CH3.
Alcools hexatomiques.
Glucosides C6 H8 (OH)6
C³H7
ce qui nous ramène au radical propane .
Or, nous avons indiqué en traitant les alcools triatomiques, com
ment le propane se rattachait au groupe méthane .
A la classe des glucosides nous rattachons les corps suivants : la
lévulose
C6H12O6
qui diffère du glucose parce qu'elle ne donne pas l'acide gluconique par
le brôme et l'eau et se dédouble en brómoforme acide oxalique et glu
colique ; elle se produit par l'hydratation de la saccharose .
C12H22O11 + H2O = C6H12O6 + C6H12O6
Procès-verbal du Congrès de Laon. 807
La raffinose
C12H22O11 , 3 H2O
produit d'hydratation de la saccharose.
La saccharose C12 H22 Oª¸
La saccharose fait partie des polysaccharydes ; elle diffère des corps.
précédents en ce qu'elle ne brunit pas par les alcalis qu'elle forme avec
eux des composés stables connus sous le nom de sucrates tels que les
sucrates de baryte et de strontiane .
C12H22O11 BaO et C12H22O12SrO
Sucrate de baryte Sucrate de strontiane .
Le sucre de cannes s'oxyde difficilement il ne réduit pas les sels
ferriques en sels ferreux ni les liqueurs cupropotassiques .
Il résulte de ce qui précède que la saccharose est un anhydride du
glucose et du lévulose qui sont alcools pentaatomiques et aldhéhydes
et quelle dérive comme ces derniers du radical méthane .
Tous les corps appartenant à cette série sont doués du pouvoir
rotatoire, et ce pouvoir est soumis aux lois que nous allons signaler en
traitant de l'acide tartrique et de ses dérivés .
Acides monoatomiques .
OH C - OH- H2O CO OH
T
CH3 CH3
dérivant de l'éthane par substitution de trois atomes d'hydrogène par
trois oxydriles .
Enfin en traitant l'acétate de sodium par un excès d'alcali on pro
duit le méthane .
C2H3O2Na + NaOH = CO³na² + CH¹
808 Procès-verbal du Congrès de Laon .
Acides diatomiques .
Acide oxalique CO - OH
CO - OH
Cet acide se produit par des réactions complexes dans presque
toutes les oxydations des substances organiques. Les sucres , les alca
loïdes fournissent de l'acide oxalique par l'action des divers réactifs
oxydants .
CH2 OH CO2 H
CH2 OH + 202 = 2 H2O + |
CO2 H
Glycol Acide oxalique .
C6 H10 056 NaOH + H2O = 3 C2 04 Na² + 9 H²
Cellulose Oxalate de sodium.
Traité par la potasse et la baryte il dégage de l'hydrogène .
C2O4H2 + 4KOH = 2CO3K2 + 2H2O + H²
Les déshydratants énergiques le décomposent en donnant de l'acide
formique C204H2 = CO2H2 + CO2
Acide oxalique Acide formique.
Ces diverses réactions nous montrent que l'acide oxalique donne
facilement naissance à des corps réducteurs ( acide formique, oxyde de
carbone, hydrogène) aussi est- il lui -même un réducteur puissant .
Les oxalates sont peu solubles .
On connaît deux classes d'oxalates : les oxalates neutres et les oxa
lates acides .
COOK COOK
H20
COOKH20 COOH
Oxalate neutre Oxalate acide.
L'oxalate ferreux C2 O Fe se décompose à la chaleur en donnant du
fer métallique C2 O Fe2 CO2 + Fe .
C'est un réducteur fréquemment utilisé .
Quoique l'acide oxalique et tous les composés qui s'y rattachent
ne conservent plus aucun des atomes d'hydrogène de l'éthane primitif
et qu'ils soient des composés substitués , et comme d'autre
sont obtenus par l'oxydation du glycol CH2 - OH
CH2 OH
type des alcools diatomiques, nous nous baserons sur cette réaction
CH2 - OH CO2 H
+202 2H2O + |
CH2 OH CO2 H
pour montrer qu'ils dérivent du radical méthane .
En traitant le bromure d'éthylène par l'acétate d'argent
CH2Br CH2 - C2 H³ 02.
+ 2C2 H3 02 Ag = 2Ag Br + 1
CH2Br Acétated'argent. Bromure d'argent. CH2 — C2 H3 O².
Bromure d'éthylène. Diacétate d'éthylène.
809
Procès-verbal du Congrès de Laon .
CH2OH
CH2 - C2 H3 02
+ Ba02H2 = 2 (C2H3O2 ) Ba + CH2OH
CH2 - C2 H3 ( 2 Oxyde de Baryum Acétate de baryte
Diacétat e d'ét
thy lènnee se produit par la décomposition de l'éthane
hylè
Or l'é
C2H6 := H² + C2H4
qui lui-même dérive du méthane par la réaction suivante :
CH3
! Zn +2 CH³I = ZnI + 2 (CH3 )
CH3
A l'acide oxalique nous rattacherons l'acide lactique.
CH3 – CHOH – COOH
qui, comme lui , forme avec les bases des sels bien définis et qui finale
Acides tetraatomiques .
CH2OH CHOH - – CHOH – - CHOH
-
Le groupe amidogène AzH2 peut remplacer un oxydrile ; le com
posé formé sera un amide si c'est un oxydrile acide qui a été substitué ,
constitution .
Enfin nous placerons ici la bétaïne qui a pour formule
(CH3)3
Az
CH2
- CO
produit retiré des mélasses des betteraves etqui se rattache à la série
de amines alcooliques .
810 Procès-verbal du Congrès de Laon.
Composés butyliques.
он
Au contraire l'acide succinique dont il dérive
HH
11
CO2H -– C− C – CO2H
HH
ne présente pas d'atome de carbone asymétrique ni de pouvoir rota
toire.
Cette théorie nous permet donc de prévoir le pouvoir rotatoire d'un
corps quelconque en lui appliquant les principes que nous venons de
poser.
L'acide tartrique forme , avec la potasse et la soude, des tartrates
solubles C4H4O6K
Procès- verbal du Congrès de Laon . 811
CAZ
Glyoxal. Tartronitrile .
qui est saponifié par l'eau et par l'acide chlorhydrique .
CAZ CO2H
CH.OH + 4 [ 120 + 2 HC ] = 2 AzH¹CI + CHOH
CH.OH CHOH
CAZ CO2H
Tartronitrile. Acide tartrique.
Or, le glyoxal type des composés tétra substitués symétrique de
l'éthane est une dialdéïde provenant de l'oxydation du glycol .
D'après la réaction :
CH2OH CHO
+022 H2O +
CH2OH CHO
Glycol Glyoxal.
Et le glycol est le type des alcools diatomiques que l'on obtient en
traitant le bromure d'éthylène par l'acétate d'argent .
CH2Br CH - C2H3O2
+2 C2H302Ag = 3 2 Ag Br + 1
CH2Br CH2CH302
Bromure d'éthylène Acétate d'argent Diacétate d'éthylène .
et décomposant l'éther diacét ique par la baryte .
CH2 ―――― C2H3O2 CH2OH
+ BaOH (C2H3O22 Ba +
CH2-- C2H3O2 CH2OH
Diacétate d'éthylène. Acétate de baryum. Glycol.
812 Procès-verbal du Congrès de Laon .
Gommes .
Composés pectiques .
CO
Az <H poids moléculaire
Η
CO 1.364
COC3H6AzHC2H+AzC2H4CO
Az
COC4H8AzHCH AzHCH COOH
THÉORIE DU PROCÉDÉ
Notre procédé veut atteindre un double but ; l'épuration organique
des produits sucrés et leur décoloration .
Lorsque l'on ajoute dans un liquide sucré additionné d'une base.
alcalino-terreuse, la baryte, par exemple , et porté à une température
Procès-verbal du congrès de Laon . 815
'enue à 80º, et quand la réaction est terminée on envoie les jus aux
filtres-presses . On doit s'assurer que ces jus renferment une alcalinité
barytique et aucune trace de sels de fer .
Les écumes provenant de la filtration sont lavées et éliminées
comme par le passé, mais le mieux serait de les régénérer pour en
extraire la baryte .
On obtient environ 3 p . 100 d'écumes du poids de la betterave .
Les jus obtenus ont sensiblement la même densité qu'à leur sortie
de la diffusion , attendu que les solutions de baryte et de sulfate de fer
ne les diluent que faiblement .
Avant d'être envoyés au triple - effet, les jus repassent dans les an ·
ciennes chaudières à saturer où l'on fait disparaitre les traces de
baryte . Nous obtenons ainsi des produits limpides décolorés dépourvus
de principes incrustants comme la chaux et la magnésie s'évaporant
rapidement et régulièrement.
La cuite et les sous - produits se comportant comme dans la fabri
cation ordinaire avec cette différence que supprimant les troisièmes
jets, on extrait en premier et second jets la totalité du sucre contenu
dans la betterave .
ÉCONOMIE DU PROCÉDÉ
PRIX DE REVIENT
CONCLUSION
PAR M. F. DOUILLET
484246
14001201
Kilog. Gram. Kilog.
1 Blaue riesen .. 56,050 3700 21 180 1095 17.1 17.4 9750
2 Imperator . 43.025 2.870 7 410 1098 17.7 18.7 8050
3 Amor .. 35.500 2.370 20 116 1112 20.7 20.7 7350
4 Cœesar . 37.850 2.520 17 150 1107 19.7 19.5 7250
5 Preciosa . 38.400 2.560 30 82 1105 19.2 18.9 7250
6 Omega. 36.750 2.450 15 165 1111 20.5 19.4 7150
7 Bismark 29.600 1.970 16 123 1136 25.9 23.2 6850
8 Mont- Blanc . 35.700 2.510 25 100 1111 20.6 19.0 6800
9 MajorWissmann 34.150 2.280 15 152 1096 17.3 19.1 6550
10 Fortuna .. 33.150 2.210 19 166 1117 21.6 19.2 6464
11 La Meilleure de Bellevue 30.900 2.060 | 16 128 1112 20.7 20.9 6450
12 Helios ... 35.500 2.370 16 160 1102 18.6 18.0 6400
13 Sirius... 34.900 2.560 32 80 1114 21.1 18.3 6380
14 Géante s . pareille 37.250 2.380 10 238 1095 17.1 16.6 6200
15 Canada . 33.500 2.230 6 371 1091 16.2 17.1 5750
16 Phoebus.. 30.450 2.030 . 21 97 1111 20.5 18.7 5700
17 Frigga... 26.100 1.740 12 145 1125 23.5 21.1 5500
18 Magnum bonum . 31.750 2.120 10 212 1093 17.3 17.2 5460
19 Frühe Melhball . 31.300 2.090 18 116 1099 17.9 17.4 5450
20 Reading géant .. 34.300 2.290 15 152 1090 16.0 15.8 5420
21 Aurora.. 32.250 2.150 ] 15 371 1092 16.4 16.6 5880
22 Juno 30.800 2.050. 11 186 1105 19.2 17.3 5350
23 Semis Champion 27.850 1.840 25 73 1105 19.2 19.2 5350
24 Dr Marker.... 30.900 2.390 27 88 1112 20.7 17.2 5300
25 Hébé .. 25.300 1.690 17 100 1104 19.0 19.9 5050
26 Cleopatra . 25.800 1,720] 14 122 1102 18.6 18.2 4700
27 Kaiserin Augusta 27.200 1.680 13 130 1106 19.5 19.8 4989
28 Aspasie .... 24.000 1.600 12 133 1111 20.5 19.5 4800
29 Merveille d'Amérique ... 30.600 2.100 | 12 175 1095 17.1 15.6 4750
30 Rosalie... 28.700 1.900 21 90 1097 17.5 15.9 4550
31 Institut de Beauvais .. 27.750 1.850 16 115 1088 15.6 14.5 4020
32 Rothauge . 21.800 1.450 18 80 1111 20.5 18.3 4000
33 Farineuse rouge. [ 23.150 1.540 192 1093 16.6 16.7 3850
34 Yung Baldur 19.850 1.320 12 110 1105 19.2 18.0 3650
35 Hertha... 22.950 1.530 | 21 72 1097 17.9 15.8 3600
36 White Elephant . 21.450 1.430 7 204 1093 16.6 16. 3560
37 Jeancé .... 20.750 1.375 172 1096 17.3 16.5 3400
PH378
parce qu'on ne saurait apporter dans ces études trop de soin et d'exac
titude ; et qu'il faut , au contraire , se contenter du procédé approximatif
et rapide de la densité toutes les fois qu'il s'agit d'apprécier des lots
pour le commerce, ou de faire un choix pour mettre à part les tuber
cules d'une richesse supérieure à la moyenne qu'on veut réserver
comme en vue de l'amélioration des races. (Applaudissements)
PAR M. LINDET
Ces procédés sont connus et tous ceux d'entre vous qui possèdent
l'ouvrage du Dr Moerker, peuvent les y trouver exposés . Mais un livre
pour être livre, a besoin d'ètre complet et d'exposer tous les faits rela
tifs à la question qu'il traite ; le lecteur, malgré lui , met tous ces faits
au mème plan , et a quelque peine à dégager l'essentiel du superflu ;
et c'est pour exécuter cette besogne que le comité de notre Association
Procès-verbal du Congrès de Laon . 827
a bien voulu demander mon concours . Mon rôle est simple et consiste
à me transporter avec vous à la distillerie de M. Michon , à la distil
lerie de M. Marc de la Pérelle , à l'une des distilleries enfin dont j'ai
parlé tout à l'heure . Ce qui est essentiel , c'est ce qui a reçu la sanction
de la pratique industrielle , et c'est cette pratique que je vais, pour
chacune des opérations qu'elle comporte, suivre avec vous .
Nous supposerons que le travail a lieu sur une quantité de tuber
cules qui n'excède pas 4.000 à 4.500 kilogs .
PAR M. A. VIVIEN
Par A. VIVIEN
7
838 Procès-verbal du Congrès de Laon.
Séance de l'après-midi.
PAR M. J. WEISBERG .
(1 ) Nous ne croyons pas nécessaire d'entrer ici dans les détails ; ils doivent
être bien connus par les nombreuses publications sur ce sujet. Notre but ici
n'est que l'examen des opinions émises par M. Herzfeld .
844 Procès-verbal du Congrès de Laon .
substance pectique n'avait pas été préparée par la voie ordinaire , c'est
à-dire par la digestion au bain - marie , avec de l'eau pure , de la pulpe
épuisée, mais bien par la digestion au bain- marie avec de l'eau légè
rement acidulée d'acide chlorhydrique ( 1 p . 100 acide chlorydrique de
2º B. )2 Dans ce cas, la substance qui entre en dissolution n'est plus
comme dans la digestion aqueuse à chaud , un mélange de pectine et
de parapectine, dont la précipitation par le sous- acétate de plomb est
un fait parfaitement démontré. La substance que nous avons obtenue
par digestion de la pulpe avec de l'eau acidulée et précipitation de la
solution concentrée par l'alcool , etc. , (et qui contenait encore beaucoup
de cendres , sa préparation à l'état pur étant fort difficile) possédait une
réaction acide ; c'était donc déjà un derivé de la pectine et de la para
pectine , la substance ainsi préparée contient probablement de l'acide
parapectique¹ .
Et c'est avec cette substance que nous avons exécuté quelques
essais pour étudier la propriété de ses combinaisons plombiques , ainsi
que sa transformation par suite d'un long chauffage à haute tem
pérature.
1º 2 grammes de cette matière ont été dissous dans l'eau et à la
solution qui polarisait fortement à droite , nous avons ajouté à froid
de sous-acétate de plomb en excès . Le filtrat séparé du dépôt plombi
que ne polarisait plus .
2º Le dépôt plombique obtenu a été digéré avec de l'eau froide et
filtré . Le filtrat n'accusait aucune polarisation.
3º Le même dépôt plombique a été bouilli ( c'est-à - dire soumis à
une température qui ne doit jamais être employée à l'analyse par la
digestion aqueuse à chaud) une demi-heure dans un ballon avec de
l'eau ; le dépôt a pris une coloration jaune - brunâtre . Après refroidis
sement et filtration le liquide jaunâtre a été concentré autant que pos
sible de façon que sa coloration n'empêche pas de faire une observa
tion polarimétrique . Ce filtrat donnait une faible réaction sur plomb,
mais sa polarisation n'était que ± 0,0 . Cela démontre que si , dans cette
opération , il se redissout une faible quantité de la combinaison plom
bique, cette quantité est tellement minime que l'observation faite dans
un tube de 400 % , avec un polarimètre Schmidt-Haensch à double com
pensation , n'accuse aucune déviation .
4° 2 grammes de matière ont été bouillis avec de l'eau durant
4 heures dans un ballon muni d'un refrigérant. Après refroidissement ,
PAR M. BATTUT.
Fig . 63.
PAR M. BRETON .
LA CRISTALLISATION EN MOUVEMENT
PAR M. A. AULARD
Ils doivent s'ètre dit qu'en introduisant dans une masse cuite de
2º jet (réchauffée préalablement pour lui donner plus de fluidité ) , des
cristaux de sucre comme amorce , ces cristaux en mouvement dans la
masse seraient des points permanents d'attraction moléculaire .
Là , n'ont pas du se borner leurs patientes recherches , car ils ont dù
régler industriellement la chute de température de la masse cuite en
mouvement de telle façon , que l'abandon par sursaturation successive
du sucre y contenu , puisse correspondre à son absorption complète par
les cristaux -amorces et non à sa précipitation parallèle .
Le problème posé, il n'était pas aussi facile à résoudre que vous
pourriez le croire , car divers autres facteurs entrèrent également en jeu ;
tels sont la pureté de la masse cuite et son degré de viscosité .
Vous saviez tous , Messieurs , que la solubilité du sucre dans l'eau
est d'autant plus forte que la température y est plus élevée ; vous savez
également que si l'on refroidit une solution saturée à 80° de tempéra
ture par exemple , la précipitation du sucre sera en rapport avec le
degré de refroidissement méthodique et raisonné de la température ;
celui- ci bien réglé et appliqué judicieusement avec le mouvement indis
pensable aux cristaux pour les sortir de l'égout mère désaturé qui les
entoure, déterminera la cristallisation la plus nourrie et la plus par
faite .
La première fois que je vis la cristallisation en mouvement en dé
cembre 1890 , je me contentais d'en constater les effets et de faire les
analyses devant me renseigner sur l'appauvrissement des égouts
mères.
La deuxième fois (ce qui dura toute une campagne) , je fis de nom
breuses expériences et essais comparatifs , souvent à côté de la ques
tion ; je croyais bien comprendre et saisir l'importance de ce merveil
leux phénomène , parce que je constatais des rendements en sucre supé
rieurs aux années précédentes .
La campagne dernière seulement, j'ai compris enfin la genèse de
cette découverte importante dont on peut tirer et dont on tire de magni
fiques résultats .
Vous citer à nouveau toute une série d'analyses me semble superflu,
C'est un convaincu désirant convaincre qui vous parle . A quoi bon
vous entretenir encore de chutes de quotient de pureté et de coefficient
salin dans des tableaux interminables que n'aiment pas MM . les im
primeurs ; je l'ai fait d'une façon très complète l'an dernier et je ne
pourrais que me répéter aujourd'hui avec d'autres chiffres .
Pour terminer, Messieurs , j'ajouterai cependant que le désucrage
des égouts de 2º jet suit une courbe très caractéristique, faisant passer
successivement et en suivant en cela la chute de température , le quo
tient de pureté de 74.00 à 60,80 en passant par toutes les puretés inter
médiaires et le coefficient salin de 7.80 à 4.45 .
Procès- verbal du Congrès de Laon . 857
rendre à peu près compte de ce qui existe, c'est-à-dire que nous allons
envisager l'état actuel de la question.
En examinant le tableau ci -annexé qui se rapporte au travail de 26
fabriques françaises pendant une des quatre dernières campagnes
nous constatons les chiffres suivants :
Pour la surface de chauffe par 100.000 kilog . de betteraves tra
vaillées en 24 heures : 249m2, surface maximum 422 et surface mini
mum 155.
Pour la surface de chauffe par 1000 litres de jus dans les mêmes
conditions moyenne 2m266, maximum 3262 minimum 1m281 .
Pour la surface de grille par m² de surface de chauffe moyenne
Om20173, maximum 0m2018 , minimum 0m2015 .
Pour le charbon brûlé par m² de surface de chauffe et par heure
moyenne 164, maximum 184, minimum 1 *29 .
Pour le charbon brûlé par 1000 kilog. de betteraves moyenne
133 , maximum 156*8 , minimum 115 .
Pour le charbon brûlé par 1000 litres de jus : moyenne 108*8 , maxi
mum 137*6, minimum 91 *9.
Un renseignement qui serait intéressant, mais que nous ne possé
dons pas , est le suivant : quantité de vapeur nécessaire au travail de
1000 kilog. de betteraves dans chaque usine ; il permettrait, en effet , de
se rendre compte de la marche des générateurs , car la production de
la vapeur n'est pas le seul facteur qui influence la quantité de charbon
brûlé par 1000 kilog. de betteraves, il y encore l'emploi de la vapeur
qui est à considérer ; nous voyons cependant que l'usine nº 18 qui brûle
136 kilog. par m² de surface de grille , brûle aussi 137k2 par tonne de
betteraves ; l'usine qui brûle 155*8 par tonne de betteraves et seule
ment 98*7 par m² de surface de grille doit utiliser sa vapeur d'une ma
nière fâcheuse.
Passons maintenant à l'étude des questions énoncées :
Etant donné que dans telle usine le transport du charbon revient
à x:
1° Faut-il brûler du charbon riche ou pauvre en matières vola
tiles ou un charbon maigre , sale et à bas prix?
Dans le choix du charbon fait par l'industriel, le prix du transport
n'intervient pas seul , il doit encore tenir compte des nécessités que lui
impose sa surface de chauffe : s'il est faible en surface de chauffe , il
sera obligé de brûler du charbon riche et de grande valeur en laissant
de côté la considération de prix , puisque ce ne sera que grâce à une
vaporisation abondante par m² de surface de chauffe qu'il pourra
obtenir assez de vapeur.
Si, au contraire , la surface est largement suffisante, il pourra cher
cher s'il a avantage à brûler un charbon ou un autre .
862 Procès- verbal du Congrès de Laon .
Surface
Par de grille
100,000 kg. par m.
de de Par m. de Par m. del Par Par
betteraves Par 1.000 1. surface surface surface 1,000 kg. 1,000 L
travaillées de jus. d e de chauffe de grille de de
par 24 heurs chauffe . et par heure et par heure betteraves . jus.
(Travail
moyen).
Mètres car. Mètres car. Kilog. Kilog. Kilog. Kilog.
1234567
tc
p+ t +
100
x
P
5X 100 -
t= 6 fr. 49
77
6,49 X 7
7 +6,49 +
100
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77
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DE
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LA
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CAPACITÉS
SOCIÉTÉS DÉSIGNATION
DES
FOSSES la
de
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HOUILLÈRES .
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C₁ H Az 0
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3.96 0.45 4.08 8757.89
Valenciennes ,
Noux
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Vicoigne Du
.
Nord 2.40 93.28 3.50 0.45 2.77 8743.19
Désirée 2.80 89.19 4.68 0.40 5.73 8819.37
..
Midi
Du 3 >> 93.62 3.27 0.37 2.74 8691.41
Moye
. nne 2.73 92.03 3.81 0.41 3.75 8751>>
Anzin
Valenciennes .. Masse 0.50 91.55 3.70 0.29 4.46 8672.33
Douze
P
- annes 1.50 92.06
3.65 0.27 4.02 8696.31
L'Ecail
. le 3.10 91.90 3.75 0.35 4» 8717.84
P
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- annes
.. 1.80 93.47 3.58 0.25 2.70 8786.12
Saint
J
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>>> 45
93 3.50 0.28 2.77 8756.93
Moyenne
. 4.58 92.49 3.64 0.29 3.59 87261
.
Valenciennes Anzin -Léonard
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.
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Grande 3.60 92.76 3.53 0.16 3.55 8711"
.
Piéraire 4.20 93.87 2.88 0.18 3.17 8577
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Moyenne
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93.40 0.19 3.15 8677
>>>
Procès-verbal du Congrès de Laon .
dalais
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. .Annezin >> 98.11 1.03 0.30 0.56 8282
>>>
.
Annezin >> 3.04
93.74 0.39 2.83 8622"
.Moyenne 2.03
95.92 0.35 1.70 8452>>
Valenciennes Aniche
. Archevêque
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1/2 96.61 1.41 0.44 1.54 8292 >>
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>> 90.25 2.30 0.32 7.13 8084.83
>>> 92.42 4.44 0.36 2.78 8997.65
>>> 91.08 4.48 0.35 4.09 8903.16
Moyenne
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Moyenne
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Procès-verbal du Congrès de Laon .
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Moyenne
. 7.46 88.27 5.31 0.31 6.11 8995>>
865
Houilles
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89 4.75 0.37 5.24 8879.85
Moyenn
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8924
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. 1.20 89.32
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Moyenne 2.60 89.74 4.47 0.33 5.30 8790>>
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C
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C H Az 0
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Charleroi
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༤༤༤
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COMPOSITION
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PURE
HOUILLE
LA
CAPACITÉS
SOCIÉTÉS DÉSIGNATION
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Adélaïde 1.70 87.50 5.30 0.85 6.85 8896.49
Procès-verbal du Congrès de Laon .
Sophie
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5.31 0.39 6.70 8908.01
Jumelles 3.40 87.83 5.27 0.37 6.52 8912.81
Solferino 4.60 85.81 5.50 0.39 8.30 8828.86
Magenta 3.60 85.62 5.37 0.46 8.55 8768.71
Puebla
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SOCIÉTÉS DÉSIGNATION
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Procès verbal du Congrès de Laon .
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Procès-verbal du Congrès de Laon .
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Houlleux 1.18 87.34 5.51 0.40 6.75 8955.93
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871
872 Procès-verbal du Congrès de Laon.
Les essais ont été faits dans les deux cas avec des charbons dont
la teneur en matières volatiles variait de 15 à 25 et celle en cendres de
8 à 12. La température de l'eau d'alimentation était de 85 à 90° .
D'autres essais effectués dans d'autres conditions dans lesquelles
on a brûlé du tout venant à 18 0/0 de matières volatiles et 4 à 5 0/0
de cendres ont donné une vaporisation de 15 à 18 kilog . par M² et par
heure . Dans ces conditions la transmission du calorique par le métal
est d'environ 27 à 30 calories par seconde .
Nous allons maintenant chercher quelle économie il faut réaliser
sur le charbon pour pouvoir doubler ou tripler la surface de chauffe
que l'on possède étant donné l'amortissement du matériel.
Supposons une usine qui possède 5200 M² de surface de chauffe et
admettons 800000 fr . pour le coût de cette installation , en doublant
admettons une dépense de 1.600000 fr. et en triplant de 2.400000 fr.
Amortissons dans le premier cas en 20 ans , dans le deuxième en
30 ans et dans le troisième en 40 ans.
Nous ne tiendrons compte que de l'amortissement et de la main
d'œuvre .
Dans le premier cas l'amortissement par an sera . • • 64.194 fr.
Dans le deuxième 107.093
Dans le troisième 139.868
874 Procès-verbal du Congrès de Laon.
Cette question a déjà été , en partie , traitée par ce que nous avons dit
jusqu'ici il est évident, si on ne s'occupe pas de l'amortissement du
matériel et de la main d'œuvre , que l'on devra brûler peu de charbon
par m² de surface de grille pour arriver à produire de la vapeur
économiquement ; si , d'un autre côté, on considère l'amortissement du
matériel le point de vue ne sera plus le même pour une usine qui ,
comme une sucrerie , travaille trois mois ou pour une qui travaille
douze mois , car l'amortissement ne devra pas dans les deux cas se
faire de la même façon ; de plus en brûlant dans une sucrerie 45 à
50 kil . par m² de surface de grille comme le pratiquent quelques indus
triels, les générateurs seront encore capables de fonctionner au bout
de 40 à 50 ans , époque à laquelle les perfectionnements apportés à ces
sortes d'appareils amèneront l'industriel à en monter de nouveaux .
Quoi qu'il en soit, nous considérons que 75 à 100 kg . par m² de sur
face de grille constituent une bonne marche . Si par exemple on a besoin
de 140 kg . de vapeur à la minute et que l'on s'est imposé une produc
tion maximum de 15 kg . de vapeur par heure et m² de surface de
140 X 60
chauffe, celle- ci devra être. = 560 m²
15
Suivant les données qui précèdent on pourra rechercher la surface
de grille nécessaire .
Avec tirage naturel la consommation peut varier de 0 k . 500 à
1k.500 par décimètre de surface de grille ; ce dernier chiffre ne peut
s'obtenir qu'avec un tirage important ; avec tirage forcé la consom
mation peut atteindre 2 k à 2 k . 500 par décimètre carré ; d'ailleurs
comme le dit Gromelle, la surface de la grille n'a pas autant d'impor
tance qu'on le croit généralement ; on peut arriver à brûler d'assez
grandes quantités de houille par m² de grille sans rien modifier aux
résultats . Si l'on réduit la grille , le courant d'air sollicité par le même
appel de la cheminée prendra une vitesse presque double et en dé
finitive il passera toujours la même quantité d'air (l'épaisseur de la
couche étant la même dans tous les cas) .
Si, au contraire , on augmente la surface de grille , si on la double
par exemple, toutes les autres conditions restant égales , l'air passera
avec une vitesse deux fois moindre , la combustion sera plus lente , mais
il y aura pendant le même temps à peu près la même quantité de houille
brûlée que dans l'autre cas.
Générateu
de
gaz
.des
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878
2Vide
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0,15
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sans carneau
avec
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Procès-verbal du Congrès de Laon.
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Avant
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༢
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R. nécessaire
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Rapport
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.
gaz
des
Procès-verbal du Congrès de Laon . 879
PAR M. VIVIEN .
ET DES SIROPS
PAR M. P. A. MAIGNEN
Notre système de filtrage des eaux vous est déjà sans doute connu .
Pour obtenir une purification physico -chimique , nous entourons le
tissu d'amiante de noir en poudre et de noir en grain de la grosseur
dite mignonnette .
Pour la clarification des vins , nous avons remplacé le noir par la
pulpe d'amiante.
982 Procès- verbal du Congrès de Laon .
Dans le filtrage mécanique des jus et des sirops , tel qu'il est main
tenant compris , on ne recherche pas la purification physico chimique
que l'on demandait autrefois au noir, ce n'est que la clarification pure
et simple ; c'est pourquoi nous n'employons que le tissu d'amiante
seul ou avec pulpe d'amiante .
Cependant s'il y avait encore des partisans du filtrage au noir, on
trouverait, dans le dispositif que nous employons pour l'eau, une
manière économique de s'en servir avec avantage .
Nous revendiquons pour le filtrage à l'amiante deux avantages
spéciaux , que vous saurez sans doute apprécier à leur juste valeur .
C'est en premier lieu l'obtention d'une clarification parfaite, ce qu'on
n'obtient pas avec les tissus organiques.
Ce qui nous a le plus frappé depuis deux ans que nous opérons en
sucrerie, c'est qu'avec les filtres mécaniques employés jusqu'ici , les
jus ou sirops , qui sortent troubles des filtres au début de l'opération,
se trouvent mélangés avec les jus ou sirops clairs, qui passent plus
tard , lorsque les dépôts ont formé sur les tissus une membrane fil
trante effective .
L'ensemble de l'opération est donc nécessairement imparfait.
Dans les laboratoires et dans le filtrage des vins, les premiers
liquides qui passent à travers les filtres, sont remontés dans les appa
reils une seconde et même une troisième fois , jusqu'à ce que le résultat
soit parfait.
Ce procédé de montage de filtre n'est pas pratique en sucrerie . Il
faut que les filtres soient assez parfaits pour donner du clair tout de
suite . C'est ce que nous obtenons avec l'amiante .
Voici pourquoi :
D'abord les fibres d'amiante sont cent fois plus fines que les fibres
de coton , de chanvre ou de laine ; il y a donc dans une même unité de
surface un nombre cent fois plus grand de fibres et par conséquent des
interstices cent fois plus ténues . D'autre part les fibres d'amiante ne
sont pas creuses comme les fibres organiques , ce sont plutôt des
aiguilles flexibles microscopiques qui sont entrelacées par le cardage ;
le fil est très peu tordu .
La filtration n'a pas lieu par tamisage à travers les mailles du
tissu , mais par capillarité autour de chaque fibre . De plus , par mesure
de simple précaution , nous ajoutons dans le filtre au commencement
de l'opération un peu de pulpe d'amiante, qui va , par gravitation ,
obstruer ou masquer les pores du tissu qui pourraient être accidentel
lement agrandis .
De cette façon nous avons une surface filtrante tout à fait homogène ,
et les jus ou sirops sortent absolument limpides dès le début de l'opé
ration . On a donc le maximum de qualité en même temps que le
maximum de débit.
Procès- verbal du Congrès de Laon. 883
Par contre , les dépôts qui étaient sur l'amiante , et qui se déta
chaient facilement si on ne leur laissait pas le temps de sécher , deve
vaient en quelques instants noirs , visqueux et durs, au point d'être
très difficiles à détacher, si les organes filtrants étaient exposés à l'air
(sans nettoyage).
Il nous semble qu'il y a là une indication importante ; les matières
qui font tourner les jus noirs ne seraient pas en solution mais en sus
pension.
Ce sont sans doute des déchets de betterave , de la terre et des
ferments organiques qui sont éliminables par une filtration parfaite.
On jugera de l'importance qu'une telle constatation peut avoir , quand
on considère les causes d'altération des jus .
Il nous semble que si on opérait cette épuration mécanique, on
éviterait beaucoup d'inconnus qui donnent tant de fil à retordre aux
chimistes . On éteindrait l'incendie à la première flamme , on attein
drait le mal dans son germe .
Nous devons noter en passant un autre fait assez intéressant : c'est
que le goût du jus vert filtré est tout différent de celui du jus vert non
filtré ; le premier n'a que le goût de betterave et de sucre , tandis que
le second a un goût tout à fait amer et dur ; différence qu'on pourrait
comparer au jus d'orange broyée avec ou sans l'écorce .
Nous avons également fait des expériences intéressantes avec des
jus chaulés à la râperie . Ces jus se sont bien mieux conservés après
avoir été filtrés que les mêmes non filtrés .
Nous nous sommes beaucoup étendus sur la question des jus verts
parce qu'elle semble présenter plus de difficultés que toutes les autres ,
mais vous comprendrez que qui peut plus peut moins et que notre
système de filtrage est applicable à toutes les opérations de la sucrerie :
à la filtration des jus à la sortie des filtres- presses, au jus de première
et seconde carbonatation , aux sirops, etc .... On peut toujours compter
obtenir avec le tissu d'amiante , un débit au moins égal à celui donné
par d'autres tissus avec une clarification plus parfaite.
Procès- verbal du Congrès de Laon .
Par contre , les dépôts qui étaient sur l'amiante, et qui se déta
chaient facilement si on ne leur laissait pas le temps de sécher, deve
vaient en quelques instants noirs , visqueux et durs, au point d'être
très difficiles à détacher, si les organes filtrants étaient exposés à l'air
(sans nettoyage) .
Il nous semble qu'il y a là une indication importante ; les matières
qui font tourner les jus noirs ne seraient pas en solution mais en sus
pension.
Ce sont sans doute des déchets de betterave , de la terre et des
ferments organiques qui sont éliminables par une filtration parfaite .
On jugera de l'importance qu'une telle constatation peut avoir , quand
on considère les causes d'altération des jus .
Il nous semble que si on opérait cette épuration mécanique, on
éviterait beaucoup d'inconnus qui donnent tant de fil à retordre aux
chimistes. On éteindrait l'incendie à la première flamme , on attein
drait le mal dans son germe.
Nous devons noter en passant un autre fait assez intéressant : c'est
que le goût du jus vert filtré est tout différent de celui du jus vert non
filtré ; le premier n'a que le goût de betterave et de sucre , tandis que
le second a un goût tout à fait amer et dur ; différence qu'on pourrait
comparer au jus d'orange broyée avec ou sans l'écorce .
Nous avons également fait des expériences intéressantes avec des
jus chaulés à la râperie . Ces jus se sont bien mieux conservés après
avoir été filtrés que les mêmes non filtrés .
Nous nous sommes beaucoup étendus sur la question des jus verts
parce qu'elle semble présenter plus de difficultés que toutes les autres,
mais vous comprendrez que qui peut plus peut moins et que notre
système de filtrage est applicable à toutes les opérations de la sucrerie :
à la filtration des jus à la sortie des filtres- presses, au jus de première
et seconde carbonatation , aux sirops , etc .... On peut toujours compter
obtenir avec le tissu d'amiante , un débit au moins égal à celui donné
par d'autres tissus avec une clarification plus parfaite .
Maignen
vete S.G.D.G
Tourillons creux
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Les et Distilleries
Type X: 8 ooodu
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L
l
Profil
Légende
Aa Arrivée des
B L'ea
d: de u
с di de la vapeur
D Sortie des petit's jus
E. Sortie des Jus filtrés.
P. A. Maignen H. Lachaune .
ad Directein Ingénieur Conseil
Je lo pear Sucreries a Pistilleries
·
Docieté du Filtre Manýnen “་་་ད་་་ ད་ ཕ
OU D'ÉGOUTS
PAR M. FISCHER
Messieurs ,
L'assainissement des eaux résiduaires constitue un problème, dont
il nous paraît inutile de faire un nouvel historique , qui , jusqu'ici , a paru
fort compliqué , mais qui cependant serait facile à résoudre si on se
contentait de le circonscrire dans le strict indispensable consacré par
l'expérience acquise.
L'hygiène et l'agriculture, ces deux grandes branches de la science
moderne et pratique , s'y enchainent d'une manière intime et, quoiqu'il
paraisse extraordinaire qu'elles aient à se compléter l'une par l'autre ,
elles fournissent ensemble diverses solutions avantageuses pour l'une
comme pour l'autre .
Si on considère les choses qu'il ne sera jamais possible de modifier,
il faudra admettre que finalement les eaux rejetées de n'importe où
doivent nécessairement arriver à la rivière ; mais il faut bien recon
naître aussi que l'on peut exiger qu'elles ne portent préjudice à
personne .
Les conseils d'hygiène ont fait ressortir les dangers graves de faire
écouler ces eaux dans des puits absorbants et de s'exposer ainsi à
Procès-verbal du Congrès de Laon . 889
Bibliographie.
Cet annuaire comble une lacune , car on n'en possédait pas encore
donnant de sérieux renseignements sur les usines mettant en œuvre la
pomme de terre . Il donne la liste de toutes les féculeries , glucoseries ,
amidonneries et distilleries de pommes de terre françaises et belges . Il
contient en outre un traité de chimie appliquée à la féculerie , à la glu
coserie et aux industries dérivées . C'est dire qu'il sera d'une grande
utilité autant pour les industriels qui travaillent la pomme de terre que
pour les personnes qui sont en relations avec eux .
Procès-verbal du Congrès de Laon. 895
Bibliographie . — P. 894 .
BULLETIN DE L'ASSOCIATION DES CHIMISTES
SOMMAIRE
AVIS IMPORTANT
Correspondance .
M. le secrétaire donne lecture :
1º Des lettres des collègues cités plus haut qui s'excusent de ne
pouvoir assister à la séance .
Procès-verbal. 899
L
Visite à la Sucrerie de Coucy- les-Eppes. 901
VISITE DE L'ASSOCIATION
4 Messieurs ,
ชื่
L'appareil que vous avez sous les yeux a été construit par la Mai
son Mariolle - Pinguet de Saint-Quentin , qui a bien voulu prendre mes
conseils pour son exécution .
C'est un quadruple-effet dont les caisses ont des dimensions pro
portionnelles au travail qu'elles ont à effectuer, car, outre l'évaporation
des jus , ces caisses ont la mission de réchauffer tous les liquides de
l'usine .
Comme forme extérieure , l'appareil ne diffère pas des triple- effets
ordinaires .
Les vases de sûreté que vous voyez à la partie supérieure de chaque
caisse sont des ralentisseurs . Il n'y a à l'intérieur ni tuyau central , ni
chicane, ce sont de simples ballons placés verticalement sur le sommet
des calandres .
toutes les calories qui vont au condenseurs sont perdues pour l'usine.
L'idéal serait la suppression du condenseur et l'emploi dans l'usine de
toute la vapeur du jus . Alors l'évaporation serait faite d'une façon
absolument gratuite , et l'économie arriverait à son maximum. Mais
nous n'en sommes pas encore là, car les quantités de jus à évaporer
sont beaucoup plus grandes que les besoins en vapeur de l'usine .
Nous avons ainsi passé en revue tous les organes essentiels de cet
appareil . Il ne me reste plus qu'à attirer votre attention sur le montage
en général dont l'aspect grandiose , le fini des détails , et le bon fonc
tionnement pendant la campagne font le plus grand honneur au cons
tructeur et au directeur-gérant qui en a adopté les plans .
Il est à souhaiter qu'après la campagne de mise au point de cette
usine, complètement neuve , que l'on vient de passer , on arrive à y
atteindre à l'économie désirée , et que l'on obtient dans tous les établis
L'analyse des betteraves-mères . 905
Messieurs ,
Avant de vous donner la description des méthodes employées
aujourd'hui pour l'analyse des porte - graines et spécialement de celle
qui est en usage dans le laboratoire où vous vous trouvez et qui est
celui de la sucrerie de MM . Legras- Middelet et Cie, que vous venez de
visiter, permettez-moi de vous poser une question.
Y-a-t-il encore parmi vous , Messieurs , des collègues ayant quelques
doutes sur la valeur et l'exactitude des méthodes aqueuses pour le
dosage direct du sucre dans la betterave ? Beaucoup d'entre vous ont
eu l'occasion de faire un certain nombre d'essais et je crois que tous
vous êtes d'accord avec moi Cependant si quelques personnes avaient
des objections à formuler, il serait préférable de les soumettre de suite.
à la réunion et de les discuter. C'est l'occasion ou jamais d'en terminer,
car il ne faut pas que le principe même de la méthode que je vais avoir
l'honneur de vous décrire puisse être mis en doute.
Puisque personne ne prend la parole et qu'au contraire les membres
présents de l'Association des Chimistes semblent unanimes pour
accepter comme exacts nos procédés d'analyses des betteraves , nous
passons immédiatement à la description des appareils et de la méthode
d'analyse des porte-graines .
Analyses de porte-graines. - Il y a deux méthodes appli
quées aujourd'hui pour l'analyse des porte-graines au moyen de la
digestion aqueuse à froid et instantanée . Elles ne différent du reste que
par le mode employé pour prélever l'échantillon de la betterave et la
manière d'obtenir la pulpe convenable.
906 L'analyse des betteraves-mères.
PREMIER PROCÉDÉ
1152
FIG. 67.
A
P
R
50%
LG
FIG. 68.
On perce les porte-graines à l'aide d'une sonde mue à la main (fig. 69)
ou mécaniquement .
On en retire un cylindre découpé d'une façon irréprochable .
La sonde, en descendant pour perforer la betterave , est animée d'un
léger mouvement de rotation autour de son axe , ce qui contribue puis
samment à la régularité et à la netteté du découpage .
C'est encore à MM . Gallois et Dupont, qu'est dù ce perfectionnement .
On pèse alors , de ce cylindre de betterave , seulement le quart du
poids normal, en coupant plus ou moins le cylindre brut.
Une fois le poids obtenu on passe l'échantillon dans une
tubulure placée sur le côté de l'appareil Hanriot. Un poussoir presse
L'analyse des betteraves- mères. 909
FIG. 69.
SUCRERIE DE LAON
21 41 61 81
42 62 82
23 43 63 83
24 44 64 84
25 45 65 85
26 46 66 86
27 47 67 87
28 48 68 88
29 49 69 89
10 30 50 70 90
11 31 51 71 91
12 32 52 72 92
13 33 53 73 93
14 34 54 74 94
CROFRR8
15 35 55 75 95
16 36 56 76 96
17 37 57 77 97
18 38 58 78 98
19 39 59 79 99
20 40 60 80 100
Récapitulation :
Nombre Total
Total Total général.
de de la présente
Betteraves. feuille. des feuilles précédentes.
à rejeter
12
13
14
15
16
17
18
2225
19
20
21
L'analyse des betteraves- mères. 913
FIG. 71 .
F
O
L.CUICUET
FIG. 72.
――
Analyse de la pulpe ou de la hâchure . Quel que soit le mode
de division adopté, on pèse de la pulpe ou de la håchure .
26 gr. 048 pour le saccharimètre allemand .
16 gr . 190 pour le saccharimètre français .
On se sert d'une capsule en nickel ayant une tare . On fait passer la
pulpe dans un ballon de forme spéciale ( Ballon Pellet) , contenant
200 cc . à l'aide d'un jet d'eau qu'on règle par une pince de Mohr ser
rant un caoutchouc portant une pointe effilée . Après le rinçage de la
capsule et de l'entonnoir ou ajoute 6 à 7 cc . de sous - acétate de plomb
à 30° Baumé . On place un numéro à pince sur le col du ballon et l'on
met au bain-marie après avoir mis de l'eau autant que possible dans le
ballon . Le bain - marie peut être à 2 cases , 4 , 10 ou 12 pour pouvoir
chauffer plusieurs essais à la fois . Les ballons doivent être en verre
spécial afin de pouvoir les placer dans l'eau chaude et les porter ensuite
dans l'eau froide sans crainte de rupture .
C'est ce qui a lieu avec le verre marqué V. P. S.
Le bain - marie est chauffé à 80-85° . On laisse digérer environ 1/2
heure pour les pulpes, et une heure pour les hâchures .
On observe la mousse . On agite de temps en temps pendant le
chauffage et au besoin on ajoute de l'eau bouillante pour remplacer la
mousse qui disparaît par l'agitation , afin que, l'opération terminée , on
ait dans le ballon un volume aussi approché que possible de 200 cc .
On refroidit, et on complète le volume de 200 cc . 8 ou 201 cc . 35 après
avoir fait usage de quelques gouttes d'éther si besoin est .
On agite, on filtre, on polarise au tube de 400 % . et de suite on à la
richesse directe de la pulpe pour cent grammes de matière .
Pour un grand nombre d'essais on utilise le tube continu dont nous
parlerons dans une note spéciale .
Naturellement les liquides filtrés doivent être limpides , générale
ment on met dans chaque verre une ou deux gouttes d'acide acétique
cristallisable .
Le numéro à pinces passe du ballon sur le pied du verre qui reçoit
le liquide filtré. Des dispositions bien connues permettent de filtrer un
grand nombre d'essais sur un espace restreint .
Pour le service du tube continu on emploi des paniers à cases con
tenant 12 ou 20 verres qui sont portés en une fois près du saccha
rimètre .
Pour éviter de faire 200cc , 80 ou 201cc , 35 avec le poids de 16 g. 19
ou 26.048, on modifie maintenant le poids normal pour ne faire que
200cc. On pèse alors 16 g. 09 ou 25 gr . 87. Cela est plus simple . Nous
donnerons à la fin un tableau général à ce sujet.
Pour passer la pulpe de la capsule en métal dans le ballon à large
ouverture on se sert d'un entonnoir en nickel ou en zinc à large ouver
ture à la douille .
918 L'analyse des betteraves - mères .
Intérieurement cet entonnoir doit être très uni pour ne pas nuire au
lavage de la pulpe . Avec l'habitude on parvient à supprimer cet en
tonnoir. Mais lorsqu'on s'en sert, et pour faciliter le départ de l'air, on
ajoute sur la douille de l'entonnoir une rondelle formée par un tube de
caoutchouc de 10 à 12 millimètres d'épaisseur et découpé en deux ou
trois points .
Cela adoucit encore le choc qui a lieu lorsqu'on passe l'entonnoir
d'un ballon à un autre et on évite la casse du goulot.
On peut peser le double du poids normal de pulpe grossière , mais
si même sans atteindre la finesse voulue pour l'analyse à froid , la
pulpe était déjà d'une certaine finesse et chargée d'air, il y aurait
avantage et même intérêt à ne peser que le poids normal .
En opérant convenablement le mélange de la pulpe et en suivant
les précautions indiquées , les résultats sont très concordants si l'on
répète deux ou trois essais sur la même pulpe et si le saccharimètre a
la sensibilité voulue pour qu'on ne trouve pas des écarts de plus de 0.1
entre deux ou trois observations dont on prend la moyenne.
DRP.59432
FIG. 73.
En voici la description :
Cet appareil permet de réduire en trois minutes à l'état de pulpe
fine et homogène , les cossettes fraiches de manière à faire l'analyse par
la digestion aqueuse à froid de Pellet.
L'analyse des betteraves- mères. 921
Ou bien on pèse :
Pour le poids normal du saccharimètre Laurent 16g. 09
- — Schmidt et Hoensch 25 87
double poids normal - Laurent 32 15
— - — Schmidt et Hoensch 51 40
Et l'on fait 200 cc . seulement .
FIG. 74.
VISITE DE L'ASSOCIATION
chacune des réceptrices placées sur les grues . Le courant est transmis
à l'aide de cables aériens . Les génératrices et les réceptrices des grues
de Vauxrot sont du type créé primitivement par Gramme pour les
moteurs de moyenne et de faible puissance , et dont la construction a
été abandonnée depuis . Nous devons dire ici que l'installation des grues
électriques de l'usine de Vauxrot date de 1882 , c'est donc une des pre
mières applications vraiment pratiques faites en France , du transport de
la force par l'électricité . A Bucy, la génératrice et la réceptrice sont
du type dit «type Gramme supérieur » . Ce genre de machines est
ainsi dénommé parce que l'induit se trouve au -desus des électro
aimants , à la partie supérieure de l'appareil . Les grues proprement
dites ne présentent rien de particulier . La réceptrice est placée à l'ar
rière de la grue et elle contribue, avec un contre- poids, à contre
balancer l'effort de la flèche et de la charge . Elle est fixée sur un axe
qui pivote , de sorte qu'à l'aide d'un levier on peut facilement éloigner
ou rapprocher l'axe de la dynamo , qui est munie d'une poulie de
friction , d'une autre poulie du même genre qui actionne le treuil .
La prise de courant de la réceptrice est faite par une pièce placée
à la partie supérieure de la grue , à la mème hauteur que les poteaux
sur lesquels reposent les cables d'arrivée du courant.
Cette pièce se compose d'un cylindre en bois fixé à l'extrémité de
deux armatures en fer ; cet ensemble participe à tous les mouvements
de la grue et tourne avec elle . Sur ce cylindre sont fixées circulaire
ment des lames de cuivre qui servent de collecteur et sont reliées au
balai de la réceptrice . Au - dessus du cylindre en bois se trouve un
axe sur lequel pivote une autre pièce qui lui est concentrique et sur
laquelle sont attachés les cables en même temps que deux frotteurs qui
restent constamment en contact avec les lames de cuivre fixées sur le
cylindre en bois. La pièce supérieure ne peut tourner car elle est
retenue par les deux câbles d'arrivée du courant. Cet appareil de prise
de courant est très ingénieusement combiné et fonctionne régulière
ment.
La chaîne Tesse qui sert à l'élévation des mélasses à Vauxrot est
également actionnée à l'aide d'un moteur électrique semblable à ceux
des grues .
Après une visite au laboratoire de l'usine , bien outillé pour tout ce
qui est du ressort de la fabrication de l'alcool , nous avons été visiter
l'importante verrerie à bouteilles de M. De violaine . Notre collègue ,
Monsieur Nativelle , s'est chargé de décrire les choses très inté
ressantes que nous y avons vues . De là nous sommes retournés à
Soissons où M. Beauchamps nous avait donné rendez - vous .
L'aimable industriel , qui pendant toute l'après-midi nous avait
servi de cicerone dans ses vastes établissements, avait voulu être
encore notre amphytrion . A six heures 1/2, il nous réunissait
934 Visite chez M. Fischer.
VISITE DE L'ASSOCIATION
100
Analyse de l'argile mélangée :
100 .
Cette eau est remise dans le travail primitif et mêlée avec celle qui
sort des bassins de lessivage après l'addition des ferrailles . L'alun brut
est d'abord lavé à l'eau froide , qui en dissout peu , puis refondu par un
jet de vapeur qui se condense en le dissolvant . La solution à 45ºB ainsi
obtenue est coulée dans des moules en bois , doublés de plomb intérieu
rement en forme de cônes tronqués reposant sur la plus large base , et
pouvant s'ouvrir en deux moitiés , quand le pain d'alun est pris en
masse . Les blocs cristallisés sont creux au centre et les cristaux bai
gnent dans une petite quantité de liquide épuisé . Ces blocs concassés
fournissent l'alun ordinaire. Une nouvelle épuration , peut être faite
pour obtenir l'alun de première qualité par refusion et cristallisation
dans des douves de même forme . C'est l'alun épuré du commerce . L'u
sine produit en moyenne 1.300 à 1.400 tonnes d'alun , et le double en
sulfate de fer.
Outre ces deux objets principaux de la fabrication , alun et sulfate
de protoxyde de fer , l'usine de Chailvet produit spécialement pour la
teinturerie le sulfate de peroxyde de fer, cela en oxydant le protoxyde
par l'action de l'acide nitrique et de l'acide sulfurique ; l'acide nitrique
qui a cédé son oxygène se réoxyde à l'air, et l'on récupère à la sortie
dans des bonbonnes disposées en série 60 p . 100 de l'acide employé .
En dehors même de la visite des cendrières et de l'usine , on peut
dire qu'un des principaux attraits de notre excursion à Chailvet a
été pour nous , d'entendre les intéressantes observations de M. Fischer
sur les applications si variées auxquelles se prêtent la matière pre
mière ou les produits dérivés de son industrie . Tant au point de vue
industriel qu'au point de vue agricole, les recherches de M. Fischer
sont des plus intéressantes car elles montrent quel parti le départe
ment de l'Aisne pourrait tirer d'une matière si abondante dans son sol,
et qui, employée avec discernement, peut rendre de très grands ser
vices dans une foule de cas que nous ne pouvons que signaler ici.
Visite chez M. Fischer . 939
On sait, en effet, que les cendres noires et les cendres rouges ainsi
que les cendres lessivées sont fréquemment employées avec succès par
l'agriculture, particulièrement dans la région Nord et sur les terrains.
calcaires .
Les cendres noires contiennent ainsi que nous l'avons vu , 27 à 28
p. 100 de sels solubles . Les cendres rouges en contiennent environ
16 p . 100, et les cendres le lessivées une proportion voisine de 5 p . 100,
mais variable suivant que lessivage a été plus ou moins complet et
qu'elles ont subi ensuite une plus ou moins longue exposition à l'air.
L'action que les cendres exercent sur le terrain est imputable d'une
part à leur structure sablonneuse , à leur couleur qui modifie la teinte
trop claire des terres calcaires , aux 20 p . 100 de matières organiques et
à l'azote qu'elles contiennent , d'autre part à leur teneur en sulfate et
sans doute au fer lui- même .
Le cadre de cette note ne nous permet pas d'insister sur les applica
tions culturales de cette matière , mais nous pouvons tout au moins en
indiquer le mode d'action au contact du calcaire du sol, les sulfates
solubles se décomposent et donnent du sulfate de chaux avec un dépôt
ocreux de sulfate de fer . Les sulfates de chaux , d'alumine, de protoxyde
et de peroxyde de fer réagissent sur les silicates de potasse que presque
tous les sols arables contiennent en quantités importantes , et livrent
` ainsi aux récoltes la potasse sous une forme soluble et assimiblable .
Nous n'avons pas à rechercher ici l'influence du soufre ou du fer en
eux -mêmes sur la végétation , mais on sait que les expériences entre
prises par M. Griffiths en Angleterre, et par M. Gaillot, directeur de
la Station agronomique de l'Aisne, sont très en faveur de l'action qu'ils
exercent . Mais disons bien que les cendres pyriteuses et le sulfate de
fer ne doivent pas être considérées comme des engrais à employer
isolément et dans tous les terrains , mais comme des fumures complé
mentaires à joindre aux engrais chimiques dans des proportions.
variables suivant la constitution du sol et d'autant plus élevées que les
terrains sont plus calcaires . Ce qu'on doit attendre de leur emploi , c'est
moins une action directe des produits qu'elles renferment qu'une réac
tion sur les substances utiles contenues dans le sol ou dans les en
grais , réaction qui exalte l'assimilabilité de ces substances en les pré
sentant aux plantes sous une forme plus soluble . Nous devons ajouter
enfin que la condition indispensable pour obtenir des cendres pyriteuses
une action efficace , est qu'elles soient effleurées par un séjour d'au
moins six mois à l'air, sinon le fer ne s'y trouve pas au maximum
d'oxydation et l'on a des mécomptes dans leur emploi .
M. Fischer propose également une solution au problème si intéres
sant de l'épuration des eaux résiduaires et industrielles. Il emploie
comme réactif précipitant l'eau alumino - ferrique concentrée à 41 ° .
940 Chauffage des emplis.
PAR M. A. VIVIEN ( 1 ) .
Pour chauffer à 45° un cube total de deux mille mètres cubes logeant
neuf mille hectolitres de sirop en cristallisation , il faut allumer un
générateur de 160 m² et on dépense par jour :
Dépense . 27 fr . >>>
soit 5,400 fr . pour 200 jours ,
5400
ou * 0 fr. 60 par hectolitre de sirop .
9000
Dépense .. 23fr . »
ou pour 200 jours , 4,600 fr.
4600
soit O fr . 51 par hectolitre .
9000
6
gr
MARTIN
Tubiz
S
Fig. 75.
L'air pénètre par une réglette ménagée dans la porte du bas b , suit
le carneau A sur toute sa longueur et arrive à l'extrémité , monte dans
le carneau B, va du fond à l'avant, passe en C, puis en D, en E et
sort en F pour venir trouver l'une des cheminées de départ G placée
en avant du foyer en léchant toute la couche de combustible disposée
sur les dalles supérieures et qu'on introduit par la porte f.
Des tampons ou regards aa sont ménagés en face chaque créneau
et servent pour les cas ou la marche du foyer serait dérangée .
Les blocs réfractaires rougissent tous ainsi que la voûte supérieure .
944 Chauffage des emplis .
Carbone . 80 k . 20
Carbures volatils 2 36
Cendres . 14 80
Humidité . 2 64
100 k . >>>
Carbone . • 75 k. 24
Carbures volatils . 10 66
Cendres . . 10 56
Humidité . 3 54
100 k. »
Notes de rédaction.
Par M. GAILLOT
DANS LA BETTERAVE
Par H. PELLET.
Extraction acoolique
Râpe à tambour sur la même pulpe. Résultats.
Essais nos 1 pris 50 gr. Sucre p. 100 gr. 11.86
2 25 11.86
25 11.83
4 25 11.83
- 5 25 11.86
- 3 25 8.81
50 8.78
5 - 50 8.85
-- 6 25 8.78
Râpe à main.
Essais nos 1 pris 50 gr. Sucre p. 100 gr. 11.82
――― 2 - 50 -- 11.86
50 11.89
- --- 50 11.82
950 Quantité de jus dans la betterave.
Râpe à tambour. 5 6 7
Richesse moyenne . 10.53 11.50 11.74 10.62
Ecart maximum . : 0.12 0.12 0.08 0.19
Ecart en moins sur la moyenne . 0.06 0.04 0.04 0.09
Ecart en plus sur la moyenne . . 0.06 0.08 0.04 0.10
Nombre d'essais. 5 5 5 5
Râpe à main. 8 9
Richesse moyenne . 10.72 10.90
Ecart maximum . 0.13 0.11
Ecart en moins sur la moyenne . 0.06 0.05
Ecart en plus de la moyenne . 0.07 0.06
Nombre d'essais. 5 3
Il a eu :
Moyenne . 8.80
Ecart maximum 0.10
Ecart en moins sur la moyenne. 0.05
Ecart en plus sur la moyenne . 0.05
Nous avons fait enfin des expériences qui ont démontré que sur
5.21 gr. ou sur 52.096, les résultats étaient parfaitement concordants ,
avec des saccharimètres tels que ceux que nous avions et qui étaient
très sensibles. A tel point qu'on pouvait y adopter un vernier au
1 1
au lieu du
20 10
Voici encore deux essais récents :
Eau.
16.20 >> 10.92
26.048 14.11 11.06
32.40 >> 11.02
52.10 14.07 11.00
Nous avons fait essayer la même pulpe par 3 chimistes , et qui ont
exécuté 3 essais chacun . On a eu :
1. 11.25
Chimiste n° 2 .... 11.30 11.26 11.266
3. 11.25
11.30
Chimiste n° 3. 2 11.25 11.26
3. 11.25
Betterave n° 2.
Chimiste nº 4 ..... 1. 12.70
2 12.72
{ 12.75
Betterave n° 3.
Chimiste nº 7 ...... ( 1.. 14.10
2 14.10 14.10
14.095
Chimiste nº 8 ..... 14.05 14.09
{ 2. 14.13
952 Quantité de jus dans la betterave.
(1 ) Appareils Vivien, pour essai des betteraves , lamelles, etc. St- Quentin,
juin 1889 , page 7.
Inversion, pertes et rendements en sucrerie de cannes. 953
DE CANNES
III. - Le rendement
en masse cuite 1er jet a été , par 100 kilog . de
cannes , de . · 12.02
et la teneur en sucres de
Pour 100.
Cristallisable . 83.38 93.44
Incristallisable . 5.85 6.56
Total des sucres . 89.23 100 D
La perte totale, soit en nature , soit par inversion , est surtout sen
sible pour le sucre cristallisable, puisqu'elle atteint 0,780 p. 100 de
cannes .
La quantité d'incristallisable, au contraire , a augmenté, indiquant
une inversion certaine , d'une fraction plus grande que celle 0,031 qui
représente l'excès sur la somme totale des pertes en tous sucres.
A cet égard, l'esprit ne peut avoir de doutes.; il a été réellement
perdu 0,780 de cristallisable ; mais une fraction supérieure à 0,031 ,
correspondant aux compositions chimiques des deux sucres, s'est trans
formée en produits glucosiques .
Nous voyons donc , que de la défécation à la production de la masse
cuite inclusivement, l'inversion opérée est exprimée par la différence
entre la teneur du jus brut p . 100 de cannes . 0.670
et la teneur de la masse cuite p . 100 de cannes . 0.701
Soit. 0.031
0.031 X 100
Calculant les rapports , nous trouvons : 4.60
0.670
de la teneur initiale à la défecation .
7.01 ――― 6.203 X 100
6.203 = 13 p. 100
100.00
ce qui correspond à une existence p. 100 de cannes de :
Cristallisable . • 0.840
Glucose . 0.749
Or, nous avons reconnu que le rapport dans la masse cuite premier
jet était 6.56 . La différence 1.21 , non compris les pertes, indique la
1.21 X 100
somme d'inversion qui correspond à 18.40 de rapport
6.56
centésimal.
-
V. La composition de la mélasse de cannes renfermant moyen
nement :
0/0 de mélasse. 0/0 des sucres .
Cristallisable . · 30.05 52.94
Incristallisable . 27.15 47.06
57.70 100
11 X 0.67
préexistant dans le jus brut 0/0 de cannes , soit : = 0.737
100
de sucre cristallisable .
Au turbinage et à la recuite des égoûts , nous constatons que l'en
trée par la masse cuite , de 10.02 cristallisable, donne en sucres 8.658
soit 0/0 du sucre de la canne : 65 0/0 ; et que nous perdons dans ces
opérations 0.522 de sucre cristailisable 0/0 de cannes et qu'il s'est
inverti 18.40 0/0 du glucose préexistant dans la masse cuite , 0/0 de
18.40 X 0.701
cannes , soit donc : = 0.12698 .
100
Dans la mélasse , il reste : 0.840 soit 0/0 de la canne : 6.30 .
Récapitulant nous obtenons :
B. - Inversion.
pertes d'argent fort notables et bien peu appréciées par la majorité des
industriels, surtout si la direction technique de la sucrerie est livrée à
la routine .
Le rôle de notre Association des chimistes étant d'éclairer l'usinier
dans les travaux délicats de la fabrication du sucre , nous nous
estimerons satisfait si cette étude sommaire peut contribuer à son
progrès .
Campo Gabriela , Chaco , 15 Avril 1893.
par M. E. FISCHER .
Depuis bien longtemps déjà les cultivateurs ont fait usage pour sti
muler la végétation de certaines matières que l'on ne doit considérer
comme aliment des plantes que dans des cas particuliers ; nous voulons
parler du plâtre, de la cendre noire et du sulfate de fer .
Il est inutile de rappeler l'expérience que Franklin fit avec le plåtre
sur les légumineuses , et qui , depuis , a été reproduite avec plein succès
par un grand nombre d'autres observateurs, mais il faut reconnaître.
que jusqu'à ce jour , la théorie du plåtrage est restée fort incomplète.
Certains agronomes admettent que le plâtre apporte à la plante
l'élément soufré que peu de terres renferment en quantité appréciable :
ce point mérite véritablement d'attirer l'attention des agriculteurs , car
le soufre est un élément indispensable aux plantes , surtout pour cer
taines d'entre elles , comme les crucifères : colza , chou , navet , etc. et
les légumineuses : luzerne , trèfle, pois , etc.
D'autres estiment que le plâtre agit surtout comme engrais calcaire
en apportant aux plantes de la chaux sous une forme soluble ; cette
raison est certainement encore très juste .
Pour l'une ou l'autre de ces raisons , l'usage du plâtre doit donc
donner des résultats quand la terre manque de l'un ou de l'autre de ses
éléments ; et l'habitude qu'ont un grand nombre de cultivateurs de mé
langer leurs engrais avec du plâtre , pour en faciliter l'épandage, trouve
là une explication rationnelle , d'autant plus que ce produit est très bon
marché .
Dans le sud du département de l'Aisne, le plâtré existe à l'état na
turel ; dans le centre, on trouve des dépôts de l'époque tertiaire, lignites
plus ou moins mélangés d'argile plastique , désignés par les géologues
sous le nom de lignites du Soissonnais ; communément on les appelle
cendres noires ou cendres pyriteuses, car ces lignites renferment, en
8
Réaction des sulfates solubles dans le sol. 961
A KIEW
Par M. J. WEISBERG .
Dans le quatrième essai la masse cuite a été coulée avec une teneur
en eau de 9,6 p . 100 seulement. Aussitôt après la coulée dans le cris
tallisoir, il s'est formé beaucoup de petits cristaux farineux .
Après trois jours , la masse , qui contenait une grande quantité de
ces petits cristaux , était très épaisse et ne pouvait pas être turbinée .
Après addition de 9 p. 100 de sirop d'égouts et un nouveau malaxage
de 2 jours on l'a enfin turbinée . Le turbinage a marché lentement : il a
duré 13 1/2 heures au lieu de 8. Le sucre obtenu se composait de petits
cristaux et contenait beaucoup de grumeaux renfermant de la mélasse .
Le contenu du cristallisoire a été travaillé entièrement .
cuite
Masse Sucr
jaune 3jet
.Egouts
2.
jet
. jet
2.
.
NUMÉROS
Durée
Pouds :
Pouds :
Pouds :
Heures :
Heures :
Minutes :
en degrés C.
Température
% Eau.
% Eau.
% Eau .
Pureté.
Pureté.
% Sucre.
% Sucre.
% Sucre.
Essai
1er 74.6
64.8
13.2
27.1
173
637 >>> >>> >> >>> >>> 91 1
5 /2 > 44.0
3
0 912
30.2
275 73.9
>> >>> >>> >> >> 55.4 65.9 85 1/2
9 6.9 46.0
€
3 933
338 36.25
11.0 68.2
76.6
2.40 95.9
93.6 17.0 54.7 65.8 85 1
5 /2 6.9
12
46.0
1184 414 9.6
35.1 74.1
67.0
2.57 91.2
93.4 16.0 53.2 63.3 120 13
1/2 20.25 45.0
༤༠༦༤
€
5
.
mouvement
En 12.8
342
31.4
1092 2.40
73.6
64.4
92.4 94.7 51.2
19.5 63.6 87 8 8.10 12
41.0
rep
.En os 949
>> 30.5
>> >> >> >> 90.0 93.8 >> >> 64
6 1
7/2 >> >>>
6º
Essai 13.8
64.2
336
30.1
74.4
1114
3.80 90.2 93.8
52.6
18.0 64.4 122 8 12.15 42.5
བ ང
76 90.6
30.1
12.6
63.4
2.60
74.1
64.8
16.1
93.0
1105
333
53.2 72 9.10
25 47.5
- 67.2
76.5
12.2
3.80
375
1092
91.8
16.8
94.8
64.4
8e 34.3
53.6 80 9 30
10.15 50.0
ge 718
67.6
92.0
262
11.6
36.5
16.2
76.4
88.1
4.30
64.5
54.1 84 8 12.15 >> >>
Oe 37.3
728
63.0
275
76.7
67.7
11.6
93.5
90.2
14.8
3.39
53.7 >>> >>
110 67.6
12.4
34.4
77.1
94.3
15.1
91.4
738
869
63.2
3.10
54.2 9.12 45.0
120 67.6
12.0
76.9
65.5
31.4
752
253
2.70
95.9
93.3
16.4
54.8 12 >>
130 64.3
16.0
74.7
13.2
30.5
63.8
95.4
2.10
53.6
93.4 >>>
140 31.3 65.9
64.0
75.8
95.4
14.8
96.5
1.20
54.6 >>
︽ ︽ ︽
༦༤༤༤༦
ལྤ རྞ ཨྠ རྞ ཁྱ ཎྜ ླ བ
Si se ≈ ∞∞∞∞∞
Moyennes
.. 11000 33.1
3645 66.1
12.25 75.3
2.86 91.8 94.5 16
4 53.7 64.2 >>>> >> >> 45
C
བ
བ
966 Association sucrière russe .
été de 0,9 p . 100 plus grand par le mouvement (31,4 p. 100 en mouve
ment 30,5 p . 100 en repos) . La polarisation du sucre issudu mouvement
92,4 ; celle du sucre obtenue en repos 90 p. 100 ; la pureté des égouts
63,3 (mouvement) et 64,6 (repos) .
Le rendement moyen en sucre deuxième jet pour toute la cam
pagne a été pour la cristallisation ordinaire dans les bacs 31 p.
100, pour la cristallisation en mouvement 33,1 p . 100.
Dans le sixième essai , la masse a été malaxée dans le cristallisoir
durant 5 jours ; après trois jours , le rendement était de 30 p . 100 ; aprés
cinq jours , de 30,1 p. 100. Par conséquent, tout le sucre cristallisable
avait cristallisé en 3 jours . La masse cuite contenait 13,8 p . 100 d'eau
et avait une pureté de 74,4.
Pour déterminer l'influence de la durée de malaxage sur la cristal
lisation plus ou moins complète du sucre de deuxième jet, on a turbinė
dans les essais 7, 8, 11 et 12 une certaine quantité de masse-cuite après
des différents intervalles et l'on a pesé le sucre obtenu . Les chiffres
exprimant l'augmentation graduelle du rendement et l'abaissement
graduel de la pureté des égouts en leurs relations avec la durée de la
cristallisation sont consignés dans le tableau qui suit :
ESSAIS
C
A B A B A B A B A B A B A B A B
67
7819
11
16 >> >> D 21.5 66.9 >> >> 26.9 64.5 >>> >> 30.163.6 >> >> 74.1
817.8 » >>> >> 21.169.3 >> >>> 28.0 65.8 >> 11 31.8 65.0 34,364.4 76.5
11 >> >> 27 66.8 >>> >> 32.5 >> 33.0 63.5 34.8 63.2 >> >>> >> D 77.1
12 >> >> 25 >> >> >> 29.1 >>> 31.2 « 131.5 >>> >> >> > D 177.0
IV . L'infl d l s d c
uence e a urface e hauffe sur les ren
demen des sirop en sucre . - On se rappel
ts s le que nous avons
publié l'an dernie un tablea de M. Tolpy
r u guine ( voir Bulletin 1892 ,
octobr démont q l a d
e rant ue es ppareils 'évaporatio d'une surface de
n
chauff trop grande relati
e vement à la quantité de betteraves travaillées ,
sont la cause d'une diminu d
tion e rendement en sucre . Les chiffres du
tablea mentio i n des rendem r s
u nné diquai
ent ents elativement i faibles.
que nous avons expri q d s l
mé uelques outes ur 'authentici des rense
i
té
gnemen recueil et publiés par l'ingé r u s s e . C e t t e fois encore
ts l is nieur
M. Tolpyg c
uine ommunique , dans son rapport annuel sur la production.
et l'outil d e s fabrique de sucre russes , entre autres choses , les
lage s
résulta de cinq usines et les rende
ts ments en sucre blanc obtenus par
l'agra d e l e u r s s t a d
tions 'évapora compar à ceux de
ndisse tion és
m nt
l'ancie inse
tallati . M . T o lpygui a j oute s p éciale q u 'il ne cite
nne on ne ment
que des usines dont les chiffre lui parais e .
s sent xacts
Les résultats comparatifs de ces cinq usines sont consignés dans le
tableau qui suit :
Rendement
Rendement
Rendement
Rendement
nt
tenus
betteraves
betteraves
betteraves
betteraves
betteraves
betterave
betterave
betterave
Rendeme
e
betterave
LOSNY
betterav
TOURBOW
contenu
.contenu
contenu
pouds
pouds
pouds
pouds
pouds
blanc
blanc
blanc
sucre
sucre
sucre
sucre
blanc
sucre
blanc
pour
pour
pour
pour
pour
Surface
Surface
dans
dans
Surface
Surface
chauffe
dans
chauffe
chauffe
dans
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chauffe
poids
ans
sucre
sucre
poids
poids
sprod
sucre
en
en
en
en
en
de
de
de
de
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c'aSurfa
10
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carrés
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pieds
.pieds
pieds
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de
/
de
de
.en
en
en
en
en
.
.
CAMPAGNE
np%
1889-90 5.76 70 90 3.90 77.32 3.91 73.31 3.79 73.00 4.28 74.32
1890-91 7.78 63.59 4.28 73 64 5.57 69.29 4.77 71.60 6.24 69 71
1891-92 7.04 67.46 4.22175.00 4.75 76.96 5.72 67.89 5.76 69.53
nous connaissons une des usines ommées et nous savons que son tra
vail peut être considéré comme bon . C'est ce qui nous donne lieu de
mettre en doute les résultats du tableau ou certains chiffres qui ont
servi comme base pour établir ces résultats . Néanmoins , les chiffres du
tableau démontrent à l'évidence que l'augmentatlon de la surface de
chauffe, outre mesure , relativement à la quantité de betteraves travail
lées , est une des causes d'une diminution des rendements en sucre.
Sirop 0.203
Masse cuite 1er jet . • 0.223
- 2º 0.249
--- 32
0.260
Mélasses commerciales de 2º jet • 0.253
3º jet • · 0.265
et cela à tel point que l'on ne peut attribuer ces variations à des erreurs
d'analyses .
L'auteur reconnaît que la méthode d'inversion n'a pas donné de
bons résultats cette année . Il a pesé toutes les masses cuites de pre
mier et de deuxième jet et a trouvé une perte, entre les deux jets ,
beaucoup plus élevée que le chiffre donné par la polarisation directe ,
supérieure même à celui calculé par la méthode d'inversion qui donne
aussi des résultats trop faibles .
(Louisiana Planter. ) E. S.
BIBLIOGRAPHIE
1
Aide -mémoire d'essais et de dosages des médicaments , des
produits alimentaires , des produits physiologiques, pathologiques ,
agricoles et industriels , par Ludovic JAMMES , pharmacien de 1
classe , inspecteur des pharmacies . 1 vol . in -18 de 309 pages avec
figures , cartonné . Prix 3 fr . Librairie J.-B. BAillière et fils , 19 , rue
Hautefeuille ( près du boulevard Saint - Germain ) , à Paris .
Un guide est indispensable à l'étudiant en pharmacie pour mener à
bonne fin les études si complexes qu'il doit faire .
6
978 Bibliographie .
DU TOME X ( 1892-1893 )
DE SUCRERIE ET DE DISTILLERIE
0 00 00 00
Sucre. La synthèse des sucres , par - Par D. SIDERSKY . 78
FRANCKLAND . 723 Par J. WEISBERG . 78
- Dosage de l'eau dans les sucres - Par F. DUPONT 78
bruts en Allemagne . 600 ―――― Par H. MANOURY. 78
Sucre inverti. Détermination du ― Par H. TARDIEU 89 R
sucre inverti par le réactif de Toasts portés au banquet du Con
Soldaïni . . . 604 grès de Laon , par E. DURIN . 744
Un magma cristallin de sucre --- Par ERMANT, maire. 745
inverti , par WIECHMANN 671 - Par A. VIVIFN . 746
Du sucre inverti en sucrerie de Par J. WEISBERG . 749
cannes , par SAILLARD 972 Par SEBLINE, sénateur 749
Composition du sucre inverti , Par E. FISCHER 750
par WIECHMANN . · 580 Tube continu de H. PELlet . 922
- Du rôle du sucre inverti dans Tubes Ehrmann pour le chaulage
les produits de la sucrerie, par des vesous . 454
SZYFER . 517 Turbinage. Procédé de clairçage
Sur la méthode d'inversion , par du sucre en plaquettes , par
CLINTON TORENSEND 973 SELWIG et LANGE. 580
(Voir sucres réducteurs). Turbine continue Observations sur
- Sur le dosage des sucres réduc le travail des turbines continues,
teurs , par Ross . 975 système Sczenioowsky et Piout
Sucres réducteurs . Sur la précipita kowsky, par J. WEISBERG , 381
tion des sucres réducteurs , par ------ Par PIONTKOWSKY 968
du BEAUFRET . • 500
― Transformation du glucose et V
du lévúlose en présence des
alcalis, par L. BEAUDET . 509 Vapeur. Utilisation rationnelle de
(Voir sucre inverti). la vapeur en sucrerie, par Th.
Sucrerie de cannes. Progrès réa CAMBIER. 208
lisés et à réaliser dans la fabri -- Par GOUBANOW 970
Table des matières. 991
1
TABLE ALPHABÉTIQUE
Fig. 63. Ralentisseur Dorzée ... 849 Fig. 71. Hâche-cossettes à lames
Fig . 64 , 65 , 66. Filtres en amiante, mobiles . 916
système Maignen . 887, 888 Fig . 72. Appareil Kiehle pour le
Fig. 67. Foret-râpe Keil et Dolle . 906 broyage des cossettes de diffu
Fig. 68. Appareil Hanriot 908 sion 920
Fig. 69. Sonde mécanique à main , Fig. 73. Appareil Kiehle pour le
à betteraves , à pommes de broyage des morceaux de bet
terre . · 909 teraves 922
Fig. 70. Râpe conique Pellet et Fig. 74. Four Martin pour le chau
Lomont . 915 lage des emplis 943
CHIMISTES
DE SUCRERIE ET DE DISTILLERIE
VERSEL
LE
10° ANNÉE - N° 12 JUIN 1893
1892-1893 1880
BERT
1517
DE SUCRERIE ET DE DISTILLERIE
BUREAU :
Président d'Honneur :
M. P.-P. DEHERAIN O , Membre de l'Institut , Paris .
Ancien Président :
M. CH. GALLOIS , Ingénieur des Arts et Manufactures , Paris .
Président :
M. E. DURIN , Ingénieur- Chimiste, Paris.
Vice-Présidents :
MM . A. VIVIEN , Chimiste, à Saint- Quentin ( Aisne) .
E. BOIRE , Ingénieur fabricant de sucre , Paris.
Secrétaire Général :
M. F. DUPONT, Chimiste, à Paris.
Secrétaire Adjoint :
M. H. ROBERT, Chimiste à la Sucrerie de Meaux (S. et M )
Trésorier :
M. H. TARDIEU, Ingénieur des Arts et Manufactures , Directeur-Gérant de
la Sucrerie Indigène et Coloniale , Paris .
Membres du Conseil :
MM . AUBIN E. , Directeur du Laboratoire des Agriculteurs de France ,
Paris.
AULARD A. , Chimiste, à Bruxelles.
BEAUDET, Chimiste, à la Sucrerie de Cambrai.
BLIN, Ingénieur des Arts et Manufactures , Paris.
BRIDE, Fabricant de sucre, à Attichy (Oise).
DELAVIERRE JOSEPH , Ingénieur- Chimiste à la Sucrerie de Souppe
(Seine-et-Marne).
A. DUBAELE , Ingénieur-Chimiste, publiciste , Paris.
DUROT , Chimiste à Saint- Quentin (Aisne).
ÉCLANCHER, Fabricant de sucre à Saint- Leu- d'Esserent (Oise).
FELTZ, Ingénieur- Chimiste, Fabricant de sucre , Paris .
GÉRARD P.. Chimiste, Paris.
HORSIN-DEON PAUL, Ingénieur- Chimiste, Paris .
JOULIE , Pharmacien - Chimiste , Paris .
LEFRANC L. fabricant de sucre à Tracy-le- Val (Oise).
L'HOTE , Chimiste, à Paris.
LINDET , Docteur ès-sciences, prof. à l'Institut agronomique, Paris .
LOISEAU, Ingénieur- Chimiste, Paris .
MACHEREZ , Fabricant de sucre, Député de l'Aisne, Paris.
MANOURY, Ingénieur-Chimiste , Paris.
NUGUES , Chimiste, à Paris.
PAGNOUL , Directeur de la Station Agronomique d'Arras (P. de C. )
SIDERSKY, Chimiste, Paris.
HENRI DE VILMORIN O , Agronome, Paris.
WOUSSEN, Chimiste, à Rouen.
STATUTS DE L'ASSOCIATION
Article premier. - Une Association est formée entre tous les Chimistes , et
en général toutes les personnes françaises ou étrangères qui s'occupent à quel que
titre que ce soit : ingénieurs , industriels , constructeurs , etc.. etc., des industries
du sucre et de l'alcool ou de celles qui s'y rattachent .
Art. 2. - L'Association prend le nom d'Association des Chimistes de sucrerie ,
et de distillerie de France et des colonies.
Art. 3. - Son siège est à Paris.
Art. 4. - L'Association se propose d'établir entre ses Membres des relations
suivies et d'utiliser ces rapports ainsi créés tant au profit des Membres qu'à celui
des industries précitées, et de concourir, par tous les moyens que l'expérience
indiquera, au progrès et au développement de ces industries.
Art. 5. -- L'Association se compose de ;
Membres titulaires, titulaires à vie, fondateurs , donateurs, honoraires.
Sont Membres titulaires, ceux qui versent une cotisation annuelle de 20 francs.
Membres à vie, les Membres titulaires qui se libèrent de leur cotisation annuelle
en versant la somme de 200 francs , une fois payée . Membres fondateurs, les Mem
'res titulaires dont le versement est de 500 francs . Membres donateurs, les Mem
bres titulaires dont le versement dépasse 500 francs . Membres honoraires, les
notabilités auxquelles le conseil confère ce titre. Le nombre de ces divers Mem
bres est illimité ; tous jouissent des mêmes droits .
Art. 6. - L'Association est administrée gratuitement par un Conseil de 30
Membres, élus au scrutin secret, à la pluralité des suffrages, en Assemblée géné
rale et sans distinction de Membres , pour une durée de trois ans. A l'expiration de
ce mandat, le Conseil est renouvelable et les Me nbres rééligibles. Par exception
transitoire, les Membres du Conseil de la première année de fondation ne sont élus
que pour un an.
Art. 7. -- Le Conseil élit, dans son sein, le bureau, qui se compose de :
Un président, deux vice-présidents, un secrétaire-général , un secrétaire
adjoint, un trésorier.
Le président, les vice-présidents, le secrétaire-adjoint et le trésorier sont élus
pour un an. Le secrétaire-général pour trois ans.
Nul ne peut être élu Président plus de deux années consécutives.
Les anciens Présidents restent à perpétuité Membres du Bureau .
Art. 8. - Le Conseil se réunit toutes les fois qu'il est nécessaire et au moins
deux fois par an . Toute communication à présenter doit être portée à l'ordre du
jour.
Art. 9. — Le Conseil délibère valablement à la majorité des Membres pré .
sents. Le vote par correspondance n'est dmis que dans les élections .
Art. 10. - Le Conseil règle l'organisation et le fonctionnement de l'Asso
ciation, reçoit les nouveaux Membres, encaisse tous les fonds, en détermine
l'emploi, et soumet à la première Assemblée générale le rapport annuel des recettes
ǝt des dépenses.
Art. 11 ..- Le fonds social se compose : 1° d'une réserve à laquelle sont
affectés les dons et versements des Membres à vie, fondateurs . donateurs ; les
dons faits à la Société, à moins d'affectation déterminée par les donateurs . Les
sommes constituées en fonds de réserve sont placées en immeubles ou en rentes
Eur l'État ; 2º des ressources annuelles comprenant les cotisations simples, les
intérêts de la réserve et des dons spéciaux visés ci-dessus.
Art. 12. — De quelque époque de l'année que date leur inscription ou la
déclaration de leur démission , les Membres de l'Association doivent la cotisation
de l'année commencée. L'année sociale commence le 1er juillet.
Art. 13. - Le secrétaire-trésorier ne peut effectuer de paiement que sur le
visa du président, et, à défaut, d'un des vice- présidents .
Art. 14. — Le secrétaire-général est chargé de la correspondance française et
trangère ; des publications de la Société avec un Conseil de rédaction de deux
Membres ; de la centralisation de tous les travaux, documents , affaires concernant
l'Association , des convocations et des rédactions des procès-verbaux . Il siège avec voix
délibérative dans toutes commissions et tous comités. Il présente annuellement un
rapport à l'assemblée générale, sur les opérations de la Société depuis la dernière
assemblée. Les frais faits par le secrétaire-général et le trésorier leur sont rem
boursés
Art 15. - L'assemblée générale se réunit statutairement deux fois par an ;
ses réunions auront lieu l'une à Paris et l'autre en province . Les avis et dates de
convocation seront donnés en temps opportun par le secrétariat .
Art. 16. Les Membres absents aux assemblées générales peuvent voter par
correspondance pour l'élection des Membres du Conseil, motivée soit par vacance,
soit par renouvellem ent général ; le buletin sera inséré sans annotation quelconque,
sous do ble enveloppe, la première adressée à M. le président Tous les Membres
sont apptelés à participer aux élections .
Art. 17. — Nul ne peut se faire représenter aux assemblées générales .
Art . 18. - L'Association s'interdit la discussion de toute matière étrangère à
son but.
Art. 19. L'Association n'est pas responsable des opinions émises par ses
Membres.
Art, 20. - Toute demande de modification dans les présents statuts doit être
signée par dix Membres et adressée au président six semaines avant l'Assemblée
générale .
Art. 21 . 1 Le Conseil reste juge de l'opportunité de l'insertion dans le
Bulletin de l'Association des travaux qui lui sont présentés . Ce recueil est servi
gratuitement à tous les Membres .
Art. 22. Le bureau tiendra note des positions vacantes ou à ouvrir qui peu
vent intéresser les Membres de l'Association.
NOTA . — Les Demandes et Offres d'emplois sont gratuites pour les Membres
de l'Association.
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On demande DIRECTEUR très capable pour une distillerie à l'Étranger.
S'adresser à MM . Gallois et Dupont , 37, rue de Dunkerque , Paris .
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POUR LE COMMERCE ET L'INDUSTRIE
Analyses spéciales pour Sucreries et Distilleries . Analyses d'Engrais
Consultations industrielles - Recherches chimiques - Expertises -
Surveillances d'Usines.
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Constructeur à CHARME , par La Fère (Aisne.)
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Pour la mise des betteraves au laveur.
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Libraire-éditeur des corps des ponts et chaussées , des mines, des télégraphes
des chemins de fer et des industries mécaniques et chimiques.
ENCYCLOPÉDIE CHIMIQUE
Total .. 159 .