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SUJET DE STAGE :
Analyse du fonctionnement de la filière eau de la STEP de Khouribga
Parrain de stage :
Station d’épuration de la ville de Khouribga
Traitement secondaire……………………………………………………………
Traitement tertiaire………………………………………………………………….
2. La filière boue………………………………………………………………………………
Epaississement statique……………………………………………………………
Déshydratation mécanique…………………………………………………………
3. La filière gaz………………………………………………………………………………
Désulfuration………………………………………………………………………
4. Cogénération……………………………………………………………………………….
La conductivité ………………………………………………………………………
La salinité ……………………………………………………………………………..
La turbidité ……………………………………………………………………………
L’indice de boues………………………………………………………………………
2. Analyses microbiologiques…………………………………………………………………..
3. Interprétations…………………………………………………………………………………
Dysfonctionnement physique………………………………………………………..
Dysfonctionnement biologique………………………………………………………..
……………………….
Les paramètres fonctionnels dans les systèmes d’aérations :
Techniques de l’aération………………………………………………………………
Conclusion………………………………………………………………………………………….
Emplacement géographique
La direction générale du groupe OCP est située à Casablanca, route d’El Jadida depuis 1979.
Le phosphate extrait des quatre zones minières soit exporté brut à l’étranger soit transformé
localement dans des industries chimiques de Safi et de Jorf Lasfar.
Traitement : c’est une opération qui se fait après l’extraction et a pour but
l’enrichissement du minerai en amélioration sa teneur suite aux exigences de la
qualité, et du marché mondial.
Valorisation : cette opération se voit aux niveaux des centres miniers et se fait dans
les usines des industries chimiques.
Le transport : une fois le phosphate extrait, puis traité, il est transporté par trains
vers les ports de Casablanca, Safi, El Jadida, pour la destination des différents pays
importateurs sous forme de phosphate traité, ou la transformation en acide
phosphorique et engrais dans les usines d’EL Jadida et Safi.
La vente : le phosphate est vendu soit brut, soit traité, soit transformé aux industries
chimiques dividendes.
Le groupe OCP est inscrit au registre de commerce et soumis sous le plan fiscal aux mêmes
obligations que
n’importe qu’elle entreprise privée (impôt sur les salaires, sur les bénéfices,
taxes sur l’exportation…), et chaque année, le groupe OCP participe au budget
de l’état par versement de ses dividendes.
Hygiène et sécurité
L’OCP accorde un grand intérêt à la sécurité de son personnel, il organise
des séminaires pour la formation de ses agents dans le domaine de la sécurité et
secourisme.
D’autre part, il existe un service d’hygiène et de sécurité qui organise des inspections
périodiques aux installations par l’intermédiaire d’un délégué pour contrôler les locaux du
travail des ouvriers, noter les fautes d’intention, faire la mesure de sécurité (le casque, les
chaussures de protection…)et prendre les décisions nécessaires à leur égards(sanction,
rapport…).
Ceci sans oublier le rôle des chefs d’équipes qui donnent les conseils à leurs équipes et
insistent sur l’hygiène nécessaire au bon déroulement du travail.
La phase de prétraitement :
Le schéma ci-dessous représente la chaine descriptive des étapes de prétraitement des eaux usées.
Figure 4 : schéma représentatif de la phase de prétraitement des eaux usées en STEP de Khouribga
Chambre de sécurité :
Pour éviter tous les risques d’émanation de méthane CH 4 au cours du procès, les eaux à traite
arrivent dans une chambre de sécurité ou par un joint hydraulique le gaz piégé. Cette chambre
est équipée d’un extracteur d’air envoyant le CH 4 à l’atmosphère écartant ainsi tous les
Fosse à batard :
L’effluent arrive gravitèrent sur la station et transporte des déchets volumineux susceptibles
d’endommager les installations.
L’entrée dans la station de prétraitement se fait donc une fosse à batard (pièges à cailloux), les
éléments grossiers piégés dans la fosse seront extraits a l’aide d’un grappin motorisé de 200
litre de volumes en translation sur monorail avec déversement des refus dans une benne
la fosse à
bâtards
Le grappin
By-pass vers
l’Oued
Dégrilleur grossier :
Afin de protéger les installations de toutes les arrivées grossières, les eaux usées sont
amenées vers un ouvrage unique équipé d’un dégrillage grossier automatique de maille de
30 mm. Parallèlement au Dégrilleur automatique un canal de by-pass est prévu avec une
grille manuelle de secours où les déchets sont repris manuellement à l’aide d’un râteau.
Chaque canal peut être isolé en amont et en aval par des batardeaux pour permettre des
opérations de maintenance programmée.
Figure 5
dégrilleur fin :
Après le dégrillage grossier, il ya deux dégrilleurs fin automatique (maile de 6 mm).
Cet équipement présente les avantages suivants :
Une élimination efficace de la plupart des matières solides.
Une protection de l’équipement électromécanique situé en aval.
Les dégrilleurs sont dimensionnés pour traiter la totalité du débit, ils sont secours par une
grille manuelle.
Les effluents transitent par des ouvrages de dessablage/ déshuilage qui permettent la
décantation des résidus les plus denses (sables) et la flottation des déchets plus légers
(graisses).
L’élimination des sables évite l’abrasion des équipements situés en aval. Celle des graisses
favorise le transfert d’oxygène dans les bassins d’aérations.
Les effluents sont traités dans deux ouvrages circulaires, isolables par batardeaux. L’équi-
répartition des débits est assurée par les déversoirs.
Les ouvrages sont de forme cylindro-coniques et sont équipés chacun :
D’une turbine d’aération fines bulles qui favorise la remontée des graisses et
flottants en surface, tout en assurant un brassage du flux hydraulique traversant,
D’un système de raclage de surface qui récupère les graisses,
D’un dispositif d’aspiration des sables au fond de l’ouvrage.
Les flottants sont récupérés dans une bâche à flottants commune aux deux ouvrages, et
équipée d’une rampe d’aspersion d’eau industrielle. Une pompe à graisse permet de
reprendre les graisses et de les envoyer vers la bâche à boue épaissies avant l’admission
dans le digesteur.
Le sable est envoyé par des pompes à sable vers le classificateur pour nettoyage et mis en
benne.
Traitement secondaire :
Ce traitement biologique fait appel à une grande variété de micro-organismes,
principalement des bactéries. Ces micro-organismes convertissent la matière organique
biodégradable contenue dans l’eau usée en produits simples et en biomasse additionnelle.
Ce traitement se fait dans deux bassins biologiques suivis d’une clarification.
Bassins biologiques :
La réaction qui se déroule au niveau des bassins biologiques peut être schématisée comme
suit :
µ−𝑜𝑟𝑔𝑎𝑛𝑖𝑠𝑚𝑒𝑠
𝑆𝑢𝑏𝑠𝑡𝑟𝑎𝑡 + 𝑂2 + 𝑁𝑢𝑡𝑟𝑖𝑚𝑒𝑛𝑡𝑠 → 𝐵𝑖𝑜𝑚𝑎𝑠𝑠𝑒 + 𝐶𝑂2 + 𝐻2𝑂
Le substrat représente la matière organique soluble ou colloïdale. Il s’agit de la DBO5.
Les nutriments sont l’azote et le phosphore, qui sont déjà présents dans les effluents à
traiter.
La biomasse représente les bactéries qui vont s’accumuler en présence d’oxygène.
Le graphe suivant montre l’évolution dans le temps du substrat et de la biomasse en
présence d’oxygène.
Clarificateur :
La clarification est la séparation entre les boues et l’eau traitée sous l’effet de la
pesanteur.
Les clarificateurs sont équipés comme suit :
Le clarificateur 1 (réhabilité) à fond conique est équipé d’un pont racleur de 34 m.
Le clarificateur 2 (nouveau) est de type cylindrique à fond plat avec un pont racleur de
conception 1 rayon + 1/3 de rayon.
Figure 7 : Clarificateur
Deux puits à boues (un par clarificateur) permettent la recirculation et l’extraction des
boues. Ils sont alimentés depuis les centres des clarificateurs.
La recirculation des boues recueillies dans les clarificateurs a pour objectif de :
- maintenir une concentration constante en biomasse dans les bassins d’aération
- limiter le temps de séjour des boues pour se prémunir contre toute condition
d’anaérobiose susceptible de dégrader les performances du clarificateur
- maintenir un voile de boues optimum dans les clarificateurs pour d’une part épaissir
les boues avant leur extraction et recirculation et d’autre part éviter toute fuite de
boues vers le rejet
En outre l’extraction des boues est réalisée par deux pompes centrifuges immergées (dont
une en secours). Les boues extraites sont véhiculées vers l’épaississeur des boues
biologiques.
Traitement Tertiaire:
Filtration :
Une filtration tertiaire est réalisée après l'étape de traitement biologique à l’aide de filtre à
tamis rotatifs HYDROTEK. Celle-ci permet une épuration plus approfondie de l’eau,
notamment l’élimination d’une partie des matières en suspension encore présente dans
l’eau afin aussi d’améliorer la qualité de l’eau traitée ainsi que l’efficacité de la désinfection
finale des eaux traitées.
filtre à tamis rotatif est composé de 24 disques installés en parallèle avec une toile filtrante
de porosité de 10 µm.
Le tamis est en partie immergé. L’eau s’écoule gravitairement à travers le filtre, de l’intérieur
vers l’extérieur du disque. Les MES présentes dans l’effluent sont séparées de l’eau par la
toile filtrante et retenues à l’intérieur du disque.
Lorsque le tamis se colmate, le rétro lavage se met en route. D’une part, le disque se met en
rotation, et d’autre part, un rinçage à haute pression (7.5 bars) de l’extérieur vers l’intérieur
du disque repousse les solides collés à la toile filtrante. Les solides et l’eau de lavage sont
Désinfection :
En sortie de filtration, l’effluent traité est envoyé vers la bâche d’eau filtrée. Afin de réaliser
la désinfection, une injection d’hypochlorite de sodium à 48° est réalisée sur la conduite
d’eau filtrée alimentant la bâche, moyennant deux pompes doseuses (dont une de secours)
La bâche de désinfection est d’un volume de 1100 m3. Elle est équipée de voiles permettant
de maximiser le temps de contact de l’eau traitée avec javel pour garantir une bonne
désinfection.
A la sortie des filtres, les eaux traitées sont comptabilisées par l’intermédiaire d’un
débitmètre électromagnétique avant d’arriver dans la bâche d’eau filtrée. Un préleveur
automatique permet de réaliser les prélèvements nécessaires au contrôle de la qualité des
eaux à la sortie de la station.
Filière boue
La file boues commence à la phase de clarification. En effet, la boue décantée au fond des
deux clarificateurs rejoint un puits à boues. A ce stade, une partie des boues est recirculée
vers les bassins biologiques, le reste est extrait vers l’épaississeur.
Epaississement Statique :
L’épaississement gravitaire permet de concentrer, sous la seule action de la force de
pesanteur, les boues extraites des clarificateurs et de les amener jusqu’à une concentration
de 41 g/l, avant l’étape de digestion.
L’épaississeur est équipé d’une herse qui, par son mouvement circulaire, favorise la
séparation de l’eau et de la boue. Les boues épaissies sont soutirées au fond de l’ouvrage
sous l’effet de la pression hydrostatique et envoyées directement vers la bâche à boues
épaissies.
Les eaux de surverse sont dirigées vers le poste toutes eaux de la déshydratation.
Figure 9 : digesteur
L'opération de "digestion" fait suite à l'étape d'épaississement des boues. En effet, il est
indispensable d'avoir une concentration suffisante des boues en MS afin de limiter les
volumes d'ouvrage et le coût énergétique du chauffage. Une forte teneur en MS favorise en
outre la déshydratabilité de la boue.
Déshydratation mécanique des boues:
Les boues sont soutirées depuis la bâche de stockage des boues digérées par trois pompes à
vis excentrée (dont une en secours installé). Une mesure continue de la teneur en MES des
Les boues sont conditionnées avec du polymère en poudre, en amont des filtres à bandes.
Les égouttures provenant des filtres à bandes et les eaux de lavage des toiles sont collectées
et envoyées en amont des bassins biologiques via le poste toutes eaux « déshydratation ».
Enfin, les boues déshydratées sont transférées grâce à deux tapis transporteurs et un
convoyeur à bande orientable vers les bennes de stockage. Les boues ainsi déshydratées
sont ensuite envoyées en décharge.
Filière gaz
Désulfuration :
Le gaz produit dans le digesteur est acheminé vers un local de désulfuration. Il s’agit
d’éliminer l’hydrogène sulfuré de manière à protéger les moteurs de la chaudière et du
cogénération. Cette opération consiste à recirculer, à contre-courant, une solution de soude
dans une colonne à garnissage pour laver le biogaz produit.
Un appoint de soude est réalisé au besoin par l’intermédiaire de deux pompes doseuses
(dont une de secours)
Dans la colonne de désulfuration, les réactions de dissociation suivantes ont lieu :
- Dissolution de H2S: H2S + 2 OH- S2- + 2 H2O
- Dissolution de CO2: CO2 + H2O H2CO3
H2CO3 + OH- HCO3- + H2O
HCO3- + OH- CO32- + H2O
Figure 12 : Gazomètres
Par la suite on effectue des analyses physicochimiques et microbiologiques chaque jour sur
des échantillons de 24 heures prélevés par des préleveurs automatiques, dans le but de
respecter les exigences de qualité ciblée par la station d’épuration .
Les paramètres ciblés dans cette partie d’analyses sont :
Après avoir effectuée les analyses concernant la matière en suspension on dresse un tableau
sur lequel on effectue les analyses faites pendant le mois d’Août ce sera comme suit:
02/08/2015 12
03/08/2015 292 13 12
04/08/2015 320 15 13
05/08/2015 268 15 14
06/08/2015 296 15 13
07/08/2015 324 16 16
Figure 13 : Tableau représentant la MES en (Mg/l) pour l’eau brute, eau clarifiée et eau traitée
Le graphique ci-dessus montre une comparaison des eaux brutes avec les eaux
subissant le traitement :
Comme le montre les diagrammes comparant les concentrations en MES, les eaux brutes à
l’entrée se caractérisent par une qualité fluctuante avec une moyenne de 302 mg/l environ.
En revanche, les valeurs de la MES pour les eaux clarifiées et les eaux traitées présentent
une allure plus au moins stable, et d’une valeur de l’ordre de 20 mg/l pour les eaux clarifiées
et de 15,6 mg/l pour les eaux traitées.
Le rendement des matières en suspension est de l’ordre de 89,5%. Cependant, l’écart
entre les eaux clarifiées et les eaux traitées est faible.
Afin de rendre les résultats d’analyses physicochimiques plus lisibles on traduit le tableau
au dessus en un graphe combinant les différents prélèvements correspondant à chaque
jour, la matière en suspension est représentée sur l’axe des ordonnées par (mg/l).
De même, la demande chimique en oxygène montre une forte variation à l’entrée, avec des
valeurs qui peuvent dépasser 700 mg/l et une moyenne de 668 mg/l.
Les diagrammes des eaux clarifiées et des eaux traitées se chevauchent, les moyennes sont,
successivement, 72 et 69,5 mg/l.
Le rendement épuratoire en termes de DCO est de 90%. Le taux de traitement entre la
clarification et le traitement tertiaire demeure insuffisant.
La température :
Température de l’eau
Date traitée en
01/08/2015 23,8
02/08/2015 23,9
03/08/2015 24,3
04/08/2015 22,5
05/08/2015 23,1
06/08/2015 24,6
07/08/2015 25,3
08/08/2015 24,3
La conductivité :
La conductivité électrique caractérise l'aptitude d'un matériau ou d'une solution à laisser
les charges électriques se déplacer librement et donc permettre le passage d'un courant
électrique, la mesure de la conductivité se fait par un conductimètre et le résultats et
donnée souvent en mS.cm-1
Comparaison entre les eaux brutes, eaux clarifiées et eaux traitées :
On effectue les analyses concernant la conductivité pour les eaux butes, les eaux clarifiées et
les eaux traitées puis on dresse un tableau sur lequel on représente ces analyses faites
pendant le mois d’Août ce sera comme suit:
La salinité :
La salinité désigne la quantité de sels dissous dans un liquide, notamment l'eau qui est un puissant solvant
pour de nombreux minéraux.
De même on fait la représentation des analyses de la salinité pour les eaux brutes, eaux
clarifiée et eaux traitées sous forme de tableau :
La turbidité :
Comparaison entre les eaux clarifiées et les eaux traitées :
Dans ce qui suit, on représente la turbidité en(AF) pour les eaux clarifiées et les eaux traitées
durant le mois d’Août comme suit :
L’indice de boues :
L’efficacité d’un procédé de boues activées est liée à la décantabilité de la boue
formée par biofloculation dans les bassins d’aération.
Cette décantabilité est mesurée par l’indice de Mohlman (IM), ou encore appelé indice de
boue (IB) définit comme étant : le volume occupé par une masse de boue, après
trente minutes de décantation en éprouvette, d’un échantillon d’un litre.
Analyses microbiologiques
Les analyses microbiologiques sont réalisées pour le dénombrement des coliformes
fécaux. La technique utilisée pour le dénombrement, est la filtration sur membrane
afin d’avoir une concentration des germes, pour cela, on utilise un appareillage
comprenant un dispositif de filtration, relié à une trompe à vide (figure x).
Au laboratoire, on procède à une filtration sur membrane en esters de cellulose de porosité
0,45 µm susceptible de retenir les bactéries.
Après filtration, l’échantillon de l’eau traitée est incubé à une température de 37°C
pendant 48 heures et on procède au dénombrement. Les coliformes fécaux se manifestent
par des colonies jaunes entourées d’un halo jaune.
Interprétations
L’analyse du fonctionnement de la chaine de traitement qui s’est articulée sur le suivi des
analyses physico-chimiques, le suivi de l’indice de boues, nous a permet d’arriver aux
conclusions suivantes :
Le suivi des paramètres physico-chimiques montre une efficacité de traitement qui se
traduit par un rendement épuratoire supérieur à 90%. Malgré cette situation, la
purification entre la clarification et le traitement tertiaire reste insuffisante.
L’indice de boue élevé renseigne sur un mauvais état de décantation des boues dans les
clarificateurs.
La détermination de l’origine de ce problème nous reporte aux plusieurs variantes qui
peuvent se regrouper en deux classes de dysfonctionnement : physique ou biologiques.
Le bassin d’aération peut être précédé d’un décanteur primaire pour éliminer les
matières en suspension décantables et sera toujours suivi d’un clarificateur qui assurera la
séparation de l’effluent épuré d’avec les boues ; celles-ci seront recyclées dans le bassin
d’aération pour en assurer la concentration permanente et en partie extraites (excès)
vers le traitement des boues.
Les causes d'une mauvaise décantation peuvent être d'ordre physique ou d'ordre
biologique. Les causes d'ordre physique sont principalement le choix ou l'utilisation
inadéquate des équipements du décanteur secondaire. Les causes d'ordre biologique
sont plutôt le déséquilibre de la flore microbienne qui se développe dans la liqueur mixte.
Par la suite on va procéder d’une manière à apporter une amélioration à la chaine de
traitement qui limitera le problème des boues colloïdales non décantables
naturellement, et permettra, par conséquence, l’augmentation du rendement épuratoire.
Dysfonctionnement physique :
Lorsque la concentration de matières en suspension est trop élevée dans l'effluent du
décanteur secondaire, on recommande de mesurer l'indice de boues de la liqueur mixte. Un
Dysfonctionnement biologique :
La procédure suivie dans l’analyse du fonctionnement de la chaine de traitement nous a
conduits à délimiter l’origine du dysfonctionnement à deux causes : le dysfonctionnement
physique, variante délaissée après analyse de l’indice de boue et de l’apport d’oxygène.
Le dysfonctionnement biologique, variante à retenir suite aux plusieurs constatations :
D’abord, l’état de moussage observé au niveau des bassins biologique, et le bon
déroulement du processus de point de vue mécanique.
Systèmes d’aération
Le rôle des systèmes d’aération
Les systèmes d’aération ont pour mission principale la fourniture de l’oxygène nécessaire
pour satisfaire les besoins microbiologiques, mais encore s’assurer que cet élément atteint
toutes les cellules actives et peut les pénétrer, dans le cadre de rendre l’épuration optimale.
Les systèmes d’aération ont par suite deux importantes fonctions à remplir :
Introduire une quantité déterminée d’oxygène dans l’eau, nécessaire à la satisfaction
des besoins correspondant à l’oxydation des matières organiques polluantes apportées
par l’effluent, et à la destruction des matières cellulaires lors de la phase de respiration
endogène,
Brasser la suspension de boues activées pour en assurer l’homogénéité et éviter les dépôts.
Ils sont constitués d’un appareil ou d’un ensemble d’appareils placés dans un bassin de
volume et forme déterminés et destinés à dissoudre dans l’eau un certain poids
d’oxygène généralement emprunté à l’air en jouant le double rôle d’aérateur et de
mélangeur.
Les bactéries constituant la boue activée ont besoin d’oxygène, d’une part pour se
nourrir et se développer à partir d’une certaine quantité de pollution consommée et
d’autre part, pour répondre aux besoins de leur métabolisme de base qui correspondent à
la respiration endogène et qui sont proportionnels à la biomasse active de boue en aération.
Il correspond à la quantité en kg 𝑂2/h que l’on peut introduire dans un bassin avec le
système d’aération considéré.
Cet apport horaire est égal au produit de la capacité d’oxygénation par le volume du bassin.
Le rendement d’oxygénation
Techniques de l’aération :
Aération de surface
Les aérateurs de surface sont dominants sur les petites et moyennes stations et sur les
lagunes, rares sur les stations d’épuration de grande taille. Il s’agit d’appareils qui assurent
principalement la dissolution de l’oxygène par projection dans l’air de l’eau à aérer.
L’introduction dans la masse liquide des bulles formées lors de la retombée de l‘eau
projetée et le renouvellement de la surface libre du liquide, interviennent aussi dans
l’efficacité.
On distingue trois types d’aérateurs de surface : la turbine lente, la turbine rapide et la
brosse.
La turbine lente : est un aérateur à axe vertical dont la vitesse périphérique varie
généralement de 4 à 6 m/s. Ces appareils aspirent l’eau par leur base inférieure, par
l’intermédiaire ou non d’une cheminée, puis la projettent latéralement. Elles créent
donc principalement un mouvement circulaire de l’eau dans le plan vertical.
La turbine rapide : est un aérateur à axe vertical à grande vitesse (750 à 1800 tr/min)
entraîné directement par le moteur, sans réducteur intermédiaire; corrélativement,
l’hélice, généralement placée à l’intérieur d’une cheminée, est de faible diamètre.
Ce type d’aérateur est beaucoup mieux adapté au lagunage qu’aux bassins de boues
activées, est la plupart du temps monté sur flotteurs.
L’aération par air surpressé consiste à injecter l’air sous pression en profondeur dans des
bassins contenant la liqueur mixte de boues activées, à l’aide de dispositifs appropriés.
L’air est fourni par des suppresseurs, des ventilateurs ou des turbocompresseurs selon le
débit requis et l’immersion des diffuseurs.
On classe les dispositifs d’injection d’air selon le diamètre moyen des bulles qu’ils
délivrent :
Grosses bulles (0 > 6 mm),
Bulles moyennes (0 4 à 6 mm),
Fines bulles (0 < 3 mm).
Ils sont peu utilisés, pour l’aération des boues activées on peut citer :
Les systèmes à jets : le liquide pompé en profondeur dans un chenal y est réintroduit sous
forme de jets qui tout en assurant l’aération impriment un mouvement horizontal à
la masse liquide.
Les systèmes à éjecteurs : le liquide pompé dans le bassin d’aération est introduit
dans l’éjecteur constitué par un ajutage disposé à l’entrée d’un venturi de même axe.
L’énergie du jet liquide provoque un entraînement d’air qui est dispersé en fines
bulles à travers le venturi.
Les bactéries sont libres les unes par rapport aux autres dans le liquide interstitiel. Cette
situation s’observe lors du démarrage de la station, en condition de forte charge massique.
La croissance floculée :
Lors de la multiplication cellulaire, la séparation des cellules mère et fille n’a pas lieu en
totalité, les cellules mère et fille restent en contact voire partagent une paroi cellulaire. Ce
type de croissance, que l’on observe également chez les champignons conduit à la formation
de filaments pouvant atteindre 500 µm de long. Les conditions du milieu sont un facteur
déterminant.
Le foisonnement (bulking en anglais) est caractérisé par un indice de boue supérieur ou égal
à 200 ml/g. Au-delà de 150 ml/g, des difficultés de décantation apparaissent. On rappelle
qu’une boue décantant correctement a un indice de boue de l’ordre de 100 ml/.g.
Un développement filamenteux important limite fortement les capacités hydrauliques du
clarificateur et peut entraîner des départs de boue dans le milieu de rejet .Dans la station, le
foisonnement est souvent associé à :
Une détérioration de la qualité du rejet en cas de perte de boue épisodique ou
chronique;
Un floc légèrement floconneux avec un volume décanté important lors du test de
décantation, qui rend impératif la dilution des échantillons de boue. L’indice de boue
est alors supérieur à 200 ml/g. Lors de l’observation microscopique, on observe une
densité importante de microorganismes filamenteux.
Les mousses forment des amas de flottants très stables de couleur marron clair à foncé et de
structure visqueuse. Leur densité tend à s’accroître progressivement au cours du temps. Ces
mousses sont peu déstructurées par une agitation de surface et reforment rapidement un
tapis uniforme en absence d’agitation. Les bulles de gaz favorisent la flottation. Ces flottants
constituent un milieu favorable au développement privilégié de certaines bactéries
filamenteuses responsables de moussage.
Ces mousses, similaires à celles de démarrage, sont souvent liées à l’utilisation massive de
détergents même biodégradables (apports industriels), à l’apport important de matières
organiques colloïdales (sang,…) ou à l’arrivée d’hydrocarbures.
Cette situation se différencie de celles engendrant les mousses de démarrage par :
➢ Un effluent de sortie le plus souvent de bonne qualité (sauf si l’apport est important et
engendre une toxicité);
➢ L’observation au microscope de bactéries libres en faible nombre et de protozoaires en
quantité importante (et avec une diversité élevée). S’il s’agit d’apports ponctuels, le
phénomène peut être limité dans le temps. S’il perdure, il peut provoquer à terme
l’apparition de mousses biologiques stables. Les solutions passent par l’identification du
problème, puis la suppression des apports (de type industriel bien souvent) ou l’ajout
d’antimousse.
3- LES MATIÈRES FLOTTANTES.
Ces flottants instables se caractérisent par la présence de particules de boues non associées
à des bactéries filamenteuses. Un simple arrosage (ou averse de pluie) suffit à les rabattre.
La couleur est un bon critère de détermination.
Cette expansion se caractérise par un voile de boue élevé dans le clarificateur et peut
s’accompagner de pertes de boue ponctuelles lors d’à-coups de charge hydraulique. L’indice
de boue ne révèle pas forcément des valeurs incorrectes mais nécessite de fortes dilutions
lors du test en éprouvette. L’observation microscopique montre un floc bien formé. La
qualité de traitement, hors épisode de perte de boue, est satisfaisante. Les causes sont une
combinaison de différents facteurs :
– une concentration en boue trop forte dans le bassin d’aération ;
– un dysfonctionnement du poste de recirculation (panne ou dimensionnement trop faible) ;
– un indice de boue élevé et/ou une surcharge hydraulique.
– un problème de raclage dans le clarificateur.
AÉRATION ET BRASSAGE :
Le développement de bactéries sous forme floculée est favorisé par la création d’un gradient
de charge au sein du bassin d’aération. Ce gradient peut être créé par la mise en place d’une
zone de contact en tête du bassin, d’un bassin d’anaérobie (jouant le rôle de sélecteur) ou
par une configuration qui favorisera un mélange de type « flux piston ». A contrario, les
modes d’écoulement de type « mélange intégral » favorisent le foisonnement en raison
d’une dilution immédiate du substrat dans le bassin d’aération (état de carence
nutritionnelle). Dans le cas de stations d’épuration de forte capacité, la mise en place d’un
système compartimenté peut être envisagée.
Cette technique est basée sur l’ajout de substance de masse volumique élevée, le plus
souvent minérale, qui s’associant au fl oc bactérien améliore sa décantation. Cependant,
cette solution n’est qu’un palliatif et ne doit être utilisée que sur de courtes périodes. Ceci
permet de limiter les pertes de boue pendant la mise en place de solutions durables. Le
lestage est intéressant pour reconstituer un fl oc bactérien suite à des pertes de boue
importantes (modification de la charge massique). De nombreux produits sont disponibles et
il conviendra d’en estimer leur coût économique et leur efficacité par des essais en jar-test.
Le lestage du floc peut aussi être assuré par l’ajout de boue issue d’une station d’épuration
proche dont l’indice de boues est correct (de l’ordre de 100 ml/g de MES) ou par le by-pass
d’une partie des eaux de l’étage primaire (lorsqu’il y en a un) pour lester le fl oc par la
Cette technique permet le rassemblement des petits flocs et améliore ainsi leur vitesse de
sédimentation. Les principales substances utilisées sont rassemblées dans le tableau suivant.
Recense plus en détail les principales recommandations d’utilisation et de dosage de ces
produits.
LES OXYDANTS
Ces solutions font appel à des agents chimiques (oxydants puissants) qui ont entre autres,
une action bactéricide sur les boues : chlore (eau de Javel), 𝐻2 𝑂2, acide peracétique. Leur
ajout entraîne en particulier une modification de la structure de la boue par rupture des
filaments. Les principales difficultés sont liées aux nécessités de surveiller l’évolution des
paramètres biologiques (indice de boue, observations microscopiques, test azote) et
d’ajuster le traitement en conséquence.
En revanche, il faut savoir que les résultats obtenus ne peuvent être définitifs dans la mesure
où ces produits n’agissent pas sur les causes du foisonnement.
Ce stage nous a permis de voir tous les aspects du procédé du traitement des
eaux usées de la ville de Khouribga et deConcrétiser nos connaissances dans le
domaine d’épuration; le sujet de notre stage a été très intéressant comme il
aborde la résolution du problème de foisonnement que connaissait la station et
l’amélioration de la décantation des boues dans les clarificateurs. La solution
retenue est l’ajout d’un coagulant bien défini au niveau des bassins d’aération.
En guise de conclusion, je ne peux que confirmer que ce stage m’a beaucoup
apporté, d’un point de vue technique et professionnel mais également d’un
point de vue relationnel et personnel .J’étais surtout épatée par l’équipe
motivée et accueillante de la STEP, ses moyens importants et qui m’était
difficile de trouver de ses bonnes conditions de travail. Par ailleurs, ce stage
m’a apporté une vision nette et objective du travail dans la station d’épuration
de Khouribga.