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Au sein du laboratoire :
Transformations Intégrées de la Matière Renouvelable UTC – équipe
Technologies Agro-Industrielles
Elaboré par :
Youssef SANOUSSI
Master Chimie
Procédés de Valorisation des Ressources Renouvelables
Responsable de stage :
Nabil GRIMI
Suiveurs de stage :
Eugène VOROBIEV
Nadia BOUSSETTA
Dates de stage :
10/02/2020 – 30/04/2020
02/06/2020 – 31/07/2020
01/09/2020 – 18/09/2020
Année universitaire :
2019/2020
Remerciements
Au terme de ce travail, il m’est agréable d’exprimer ma reconnaissance auprès de toutes les personnes
m’ayant aidé de près ou de loin, et dont l’intervention au cours de ce projet, a favorisé son aboutissement.
Je tiens ainsi à remercier M. Nabil GRIMI, qui m’a fait l’honneur de m’encadrer tout au long de mon
stage de fin d’études et de m’avoir guidé dans mon projet. Je vous remercie pour votre disponibilité et
pour votre encadrement.
Je ne manque pas l’occasion de remercier chaleureusement tous les membres de l’équipe TAI, et plus
particulièrement Mlle Christa AOUDE, pour ses précieux conseils et pour son caractère accueillant qui
m’a offert une ambiance très motivante et encourageante au travail.
Mes remerciements vont aussi au personnel du laboratoire TIMR pour leur assistance, leur soutien et
leur sympathie.
Que messieurs les membres de jury, trouvent ici l’expression de mes reconnaissances pour avoir accepté
de juger ce présent travail. Veuillez trouver ici le témoignage de mon respect le plus profond.
J’adresse tout mon respect et mon estime au corps professoral du Master PV2R au sein de l’UTC pour
m’avoir permis de bénéficier de leur grand savoir tout au long de ma formation, pour leur pédagogie,
leurs compétences, et leur aide précieuse.
Merci à tous ceux qui ont contribué de près ou de loin à la réalisation de ce travail pour leurs conseils et
leurs encouragements.
Enfin, mes immenses remerciements vont à ma famille pour leur soutien, leur sacrifice et leur confiance
en moi.
Merci à tous !
Sommaire
Figure 1 : bioréacteur tubulaire ( à gauche), système de production ouvert de type Raceaway (à droite)
source [2]: ................................................................................................................................................ 9
Figure 2 : décanteur lamellaire + Flocuateur[3] .................................................................................... 10
Figure 3 : Structure de la double couche électrique d'ions chargés en solution entourant une cellule
microalgale chargée négativement et différence de potentiel entre la particule et le fluide en fonction
de la distance de la surface de la particule[4]. ....................................................................................... 11
Figure 4 : Une unité conventionnelle de flottation à air dissous [5]...................................................... 12
Figure 5: Exemples d'écoulement de fluide et/ou de particules à travers une membrane dans diverses
configurations[6] ................................................................................................................................... 13
Figure 6: Illustration des phénomènes électrocinétiques [12] ............................................................... 15
Figure 7 : étapes de consolidation du gâteau de filtration par électrofiltration [13].............................. 15
Figure 8 : représentation schématique de récolte des microalgues en 2étapes ...................................... 17
Figure 9 : mécanisme de cavitation par ultrasons [9] ............................................................................ 18
Figure 10 : dispositif d'électrofiltration ................................................................................................. 21
Figure 11 : spectre UV-visible de la longueur d'onde des pigments ..................................................... 22
Figure 12 : mode opératoire extraction par diffusion ............................................................................ 22
Figure 13 : courbe d'étalonnage............................................................................................................. 23
Figure 14:schéma du système de bilan ( source [14]) ........................................................................... 23
Figure 15 : Aspects théoriques de centrifugation [10] .......................................................................... 24
Figure 16 : méthodologie expérimentale ............................................................................................... 25
Figure 17 : :le digramme des effets du champ électrique et de la pression sur le volume de filtrat ...... 26
Figure 18 : volume des filtrats : effet d'électrophorèse (à gauche ) et de pression (à droite) ................ 26
Figure 19 : température des filtrats : effet de recirculation ................................................................... 27
Figure 20 : pH de filtrats: l'effet de mélange des filtrats ....................................................................... 27
Figure 21 : caractérisation du gâteau de filtration : effet des réactions d'oxydo-réduction au niveau des
électrodes ............................................................................................................................................... 27
Figure 22 : siccité du gâteau formé : effet de pression .......................................................................... 28
Figure 23 : détermination de ABS MAX .............................................................................................. 28
Figure 24 : taux d'extraction des pigments par électrofiltration par rapport à une extraction par
diffusion dans l'eau ................................................................................................................................ 29
Figure 25 : concentration des protéines en solution d'alimentation et en filtrats .................................. 29
Figure 26 : consommation énergétique spécifique instantanée au cours d'électrofiltration .................. 30
Figure 27 : pH et conductivité du surnageant ........................................................................................ 31
Figure 28 : absorbance des pigments..................................................................................................... 31
Figure 29 : épaisseur et vitesse de sédimentation .................................................................................. 32
Figure 30 : photo des tubes de centrifugation aux concentration 0.1, 1, 5 et 10% de droite à gauche .. 32
Figure 31 : épaisseur et vitesse de sédimentation .................................................................................. 33
Figure 32 : le potentiel Zeta en fonction de pH pour les microalgues Chlorella Vulgaris [11] ............ 33
Tableau 1 : Comparaison des systèmes et des modes de culture des microalgues [2] ............................ 9
Tableau 2 : classes de filtration membranaire ....................................................................................... 14
Tableau 3 : types de matériaux membranaires ...................................................................................... 14
Tableau 4 : Avantages et inconvénients des méthodes de récolte ......................................................... 16
Tableau 5 : efficacité des procédés de récolte ....................................................................................... 17
Tableau 6 : classement des méthodes de récolte [6].............................................................................. 17
Tableau 7 : résultat du bilan des pigments ............................................................................................ 29
Tableau 8 : Composition des microalgues Chlorella Vulgaris [1] ........................................................ 30
Résumé
L’électrofiltration et la centrifugation ont été étudiées dans une perspective d’améliorer leur efficacité
avec le maintien d’une bonne qualité des microalgues récoltés.
L’influence du champ électrique et de pression a été étudié lors de l’étude du procédé d’électrofiltration,
avec l’étude de la qualité du gâteau de microalgues et des filtrats (pH et conductivité). Cette étude a
montré l’importance de la mise en place d’un système de recirculation et de mélange de filtrats dans
l’amélioration de la qualité des filtrats et du gâteau de filtration. Des bilans matière et d’énergie ont
permis de quantifier les pertes des extraites d’intérêt (protéines, pigments) dans les filtrats, ainsi que la
consommation énergétique d’électrofiltration.
Dans un contexte mondiale marqué par des changements climatiques inquiétantes, l’intérêt pour les
sources d’énergie renouvelables est devenu de plus en plus important. A cet effet, les microalgues
constituent une ressource prometteuse pour la production de biocarburants en raison de leur importante
capacité à produire des lipides transformables en biodiésel. En outre, Les microalgues sont considérées
comme une source importante de plusieurs biomolécules à haute valeur ajoutée, telles que les protéines,
les lipides, les acides gras polyinsaturés, les caroténoïdes, les pigments précieux et les vitamines, elles
peuvent être utilisées dans l’industrie de l’alimentation humaine et animale, dans l’industrie cosmétique,
pharmaceutique et des biocarburants.
L’industrie des microalgues s’avère donc une industrie prometteuse, car elle est basée sur une matière
première en abondance dans la nature, renouvelable, durable, propre et alternatif aux ressources fossiles
dans le secteur de production d’énergie. Certaines types de microalgues représentent des voies de
valorisation à haute valeur ajoutée, à titre d’exemple, certains caroténoïdes issues des microalgues, telles
que l’asthaxantine vaut 7000 $US/ Kg, pour un cout de production des microalgues qui est estimé à
30$US/Kg [1], pour répondre aux besoins du marché et faire prospérer cette industrie prometteuse, les
industriels aspirent améliorer le process de production dans un objectif de diminuer davantage les coûts
de production qui sont associés à la main d’œuvre, les installations et l’approvisionnement en eau et en
produits chimiques, et plus particulièrement l’énergie consommée.
L’étape de récolte représente un point critique dans la chaine de production des biomolécules à partir
des microalgues, avec un coût de 20 à 30% du coût total de production [2], ainsi le rôle de la recherche
scientifique consiste à développer un procédé de récolte moins énergivore, efficace, rapide, applicable
à grande échelle et permettant de récupérer les microalgues avec une meilleure qualité.
Dans ce cadre, ce travail consiste à étudier et optimiser dans un premier lieu, le procédé de récolte par
microfiltration assistée par un champ électrique, puis une combinaison de traitement physico-chimique
avec la centrifugation.
I. Introduction
À l’heure actuelle, l’utilisation des microalgues est limitée par l’absence d’une technique de récolte efficace. La récolte
consiste à séparer les microalgues de leur milieu de culture aqueux, où leur concentration est très faible tout en
conservant leur paroi intacte pour ne pas perdre leur production dans le milieu de culture. La récolte des microalgues
représente alors un défi pour l’industrie algale, d’une part à cause de son coût qui représente 20 à 30 % des coûts de
production de la biomasse algale [2], d’autre part à cause de l’importance de cette étape sur le conditionnement des
performances des procédés en aval : extraction, purification, recyclage. Par conséquent, cette étape ne doit pas être
toxique ni contaminer la biomasse algale. Dans cette étude bibliographique nous allons détailler les différentes étapes
de la chaine de production des biomolécules à partir des microalgues, tout en focalisant sur les procédés de récolte avec
une étude comparative de ces procédés.
2. Mode de culture
La culture des microalgues est effectuée dans des photobioréacteurs où les microalgues seront exposées à la lumières
et nourries avec du CO2 et des nutriments en produisant l’O2..
Les photobioréacteurs sont divisés en deux classes (Cf. Figure 1) :
a. Les systèmes ouverts : tels que les étangs, les lagunes et les bassins agités.
b. Les bioréacteurs clos : sous forme de tubes ou panneaux, adaptés pour les microalgues sensibles aux
contaminations.
Il est aussi possible de cultiver les microalgues hétérotrophiques dans des fermenteurs, dépourvu de la source de
lumière.
Le tableau ci-dessous présente les avantages et les inconvénients des modes de culture et de croissance des microalgues :
1. La sédimentation gravitaire
La sédimentation gravitaire est une technique de séparation par différence de densité. La récolte par sédimentation
à la gravité naturelle peut se faire par l’intermédiaire de séparateurs à lamelles et de réservoirs de sédimentation (Cf. Fig
2). Les séparateurs à lamelles peuvent offrir une surface de sédimentation plus importante que les épaississeurs
conventionnels en raison de l’orientation des plaques[3]. La suspension de microalgues est pompée en continu, tandis
que le culot est retiré de manière discontinue. La principale forme d’énergie requise est celle nécessaire au pompage de
la boue. Des floculants peuvent être ajoutés afin d’augmenter la séparation des microalgues et la vitesse de
sédimentation. Les bassins de sédimentation ne sont pas très utilisés dans l’industrie mais constituent une méthode fiable
pour concentrer les suspensions de microalgues.
2. Coagulation/Floculation
2.1.Coagulation / floculation chimique
La floculation des suspensions de particules des microalgues peut souvent être attribuée à quatre mécanismes classiques,
qui peuvent agir seuls ou en combinaison [4] :
Neutralisation de la charge (Cf. Fig 3) : phénomène qui se produit lorsque des ions, des polymères ou des colloïdes
chargés positivement absorbent fortement la charge négative de surface d'une particule, annulant finalement la
charge négative de surface. En conséquence, la répulsion électrostatique entre les particules disparaît et les particules
vont coaguler ou floculer.
Mécanisme de patch électrostatique : phénomène par lequel un polymère chargé se lie à une particule avec une
charge opposée. Le polymère inverse localement la charge de la surface de la particule, ce qui entraîne la formation
de plaques de charge opposée à la surface de la particule. Les particules se lient les unes aux autres par des plaques
de charge opposée, provoquant la floculation de la suspension.
Formation de pont de particules : les polymères ou les colloïdes chargés se lient simultanément à la surface de deux
particules différentes pour former un pont entre ces particules. Ce pont réunit les particules et provoque la
floculation.
Floculation par balayage : les particules sont piégées dans une précipitation massive d'un minéral. Cela provoque la
floculation de ces particules.
La floculation peut être induite par plusieurs approches. Les sels métalliques tels que le sulfate d'aluminium et le chlorure
de fer sont des floculants ou des coagulants couramment utilisés. Ces sels métalliques se dissocient dans l'eau et les ions
métalliques peuvent provoquer une floculation par neutralisation de la charge. Les ions métalliques s'hydrolysent
facilement dans l'eau pour former des hydroxydes métalliques. Les hydroxydes métalliques peuvent précipiter même à
de faibles concentrations de métaux. Ces précipités d'hydroxydes métalliques sont souvent chargés positivement et
peuvent provoquer une floculation par neutralisation de la charge, formation de pont de particules ou floculation par
balayage. D'autres précipités tels que les phosphates de calcium ou les hydroxydes de magnésium qui peuvent être
formés à un pH élevé peuvent provoquer une floculation par les mêmes mécanismes que les précipités d'hydroxydes
métalliques. Une autre classe importante de floculants est celle des polymères.
Les polymères chargés peuvent se lier à la surface de différentes particules et peuvent provoquer une floculation par
pont de particules. Les polymères chargés peuvent également neutraliser ou même inverser la charge de surface des
particules pour provoquer la floculation par neutralisation de la charge ou agrégation de patchs électrostatiques.
2.2.Autofloculation
L'autofloculation se produit souvent spontanément dans les cultures de microalgues lorsque le pH augmente au-dessus
de 9. Ce type de floculation se produit souvent spontanément dans les cultures de microalgues à la suite d'une
augmentation du pH due à l'épuisement du CO2 photosynthétique. L'autofloculation est associée à la formation de
précipités de calcium ou de magnésium. Selon les conditions, ces précipités portent des charges de surface positives et
peuvent induire une floculation par neutralisation des charges et/ou floculation par balayage.
Les précipités de phosphate de calcium sont chargés positivement lorsque les ions calcium sont en excès par rapport aux
ions phosphate et interagissent avec la charge de surface négative des cellules de microalgues. Des concentrations
élevées de phosphate sont nécessaires pour que ce type de floculation se produise [4].
2.3.Biofloculation
Dans les proliférations naturelles de microalgues présentes dans les lacs ou les rivières, la floculation se produit parfois
spontanément. Cette floculation spontanée est supposée être causée par des substances polymères extracellulaires dans
le milieu. La biofloculation est souvent utilisée avec succès pour récolter les microalgues dans les installations où les
microalgues sont utilisés dans le traitement des eaux usées. Par contre, le mécanisme est mal compris et mérite des
recherches plus approfondies car il peut conduire à une méthode gratuite de floculation des microalgues [4].
3. Flottation
La flottation est une méthode d'élimination des microalgues des solutions aqueuses qui peut être considérée comme
plus avantageuse et plus efficace que la sédimentation[5]. La flottation peut être décrite comme un type
physiochimique de séparation par gravité dans lequel l'air ou le gaz est mis en bulle à travers une suspension solide-
liquide et les molécules gazeuses sont attachées aux particules solides. Ces particules sont portées à la surface du
liquide et s'accumulent sous forme de flottants, qui peuvent être éliminés par raclage.
Les procédés de flottation sont classés selon la méthode de production de la taille des bulles comme suit : flottation à
l'air dissous, flottation à l'air dispersé, flottation électrolytique et flottation par ozonation-dispersion.
Ce système consomme moins d'énergie, mais nécessite un équipement coûteux et une forte perte de charge pour
générer les bulles[5].
3.3.Flottation électrolytique
L'électroflotation est un processus de flottation de cellules de microalgues à la surface de l'eau avec formation de
fines bulles d'hydrogène par électrolyse. L'hydrogène qui évolue à la cathode sépare la biomasse des microalgues du
milieu de croissance. Les bulles d'hydrogène adhèrent aux flocons de microalgues et les forcent à flotter à la surface.
Cette méthode ne nécessite pas de produits chimiques et n'est pas spécifique à une espèce particulière, alors que
l'encrassement des cathodes et les besoins élevés en énergie sont les principaux inconvénients de cette méthode [5].
4. Centrifugation :
La centrifugation est un procédé de séparation qui utilise les forces centrifuges pour séparer les solides et les
liquides. Cette séparation est basée sur la taille des particules et la différence de densité des composants du milieu. Le
comportement des plus petites particules dans le système a l'effet le plus important sur l'efficacité de la séparation.
Une étude a montré que la centrifugation à grande vitesse était une technique de récupération des microalgues efficace
et fiable[5]. Bien que la centrifugation soit une méthode efficace de récupération des microalgues, le principal
inconvénient est le coût élevé des investissements et des opérations nécessaires. Bien que la récupération par
centrifugation soit énergivore, elle est rapide et constitue une méthode privilégiée pour la récupération des cellules de
Figure 5: Exemples d'écoulement de fluide et/ou de particules à travers une membrane dans diverses configurations[6]
L’électrofiltration permet une consolidation du gâteau de filtration selon 4 étapes Cf. Figure 4:
• Etape I : en appliquant un champ électrique suffisant (E=Ecritique), les particules de la suspension généralement
chargé négativement commence à migrer vers l’anode, et leur vitesse est égale celle du flux liquide.
• Etape II : l’épaisseur du gâteau croit à l’anode, tandis que la surface de filtration coté cathode ne contient que
peu de particules, ainsi la vitesse d’écoulement y est importante.
• Etape III : la chambre de filtration est remplie et le transport des particules par électrophorèse est alors réduit
et la vitesse de filtration et en diminution.
• Etape IV : l’eau migre du gâteau formé par consolidation et par électroosmose, un échauffement commence à
se produire dans les électrodes, par augmentation de la résistance électrique dans la cellule.
La comparaison des avantages et des inconvénients des méthodes de récolte des microalgues indique qu’il n'existe
actuellement aucune méthode supérieure. Ainsi, il s’avère important de poser des critères spécifiques pour pouvoir
classer ces méthodes, ces critères sont :
La quantité de biomasse récoltée à grande échelle « Qn », la qualité de biomasse récoltée « Qu » i.e. la capacité de la
méthode à laisser les cellules intactes en fin de récolte, le cout d’exploitation « C », le temps opérationnel « t », la
dépendance de la méthode à une espèce spécifique « ES » et la toxicité générée par la méthode « T ». Un classement a
été effectuée à cet effet (Cf. table 6).
Classement Qn Qu C t ES T
1 Coagulation/ Filtration Coagulation Centrifugation Coagulation Filtration
floculation floculation floculation
2 Flottation Flottation Filtration Procédés à Procédés à Centrifugation
champ champ
électrique électrique
3 Filtration Coagulation Flottation Coagulation Centrifugation Coagulation
floculation floculation floculation
4 Procédés à Procédés à Procédés à Flottation Flottation Flottation
champ champ champ
électrique électrique électrique
5 Centrifugation Centrifugation Centrifugation Filtration Filtration Procédés à
champ
électrique
Tableau 6 : classement des méthodes de récolte [6]
Dans l’objectif d’améliorer l’efficacité et réduire les coûts des procédés de filtration et de centrifugation, ils sont
précédés généralement par une coagulation floculation, dans un procédé de deux étapes (Cf. fig8), la suspension d’algues
d’une concentration de 0,02 à 0,06% est concentrée en une boue d’algues à une concentration de 2 à 7%, puis dans la
deuxième étape la boue est déshydratée à 15-25%, avant de procéder à l’extraction.
2. Prétraitement et extraction
Certaines algues nécessitent une étape de broyage avant extraction, permettant de faciliter la pénétration du solvant vers
la matrice renfermant les molécules d’intérêt, d’autres nécessitent une lyse de la paroi cellulaire, ainsi selon la force
agissante, on peut distinguer différents types de procédés de broyage/extraction ; physiques (ultrasons, champs
électriques pulsées), mécaniques (broyage à billes, homogénéisation), chimiques/biologiques (acide, base et enzyme).
2.3.Broyage à billes :
Cette méthode consiste à la destruction cellulaire par choc au moyen de billes d’acier, de zirconium ou de verre,
tournantes à grande vitesse.
2.5.La décharge électrique à haute tension HVED : “high voltage electric discharge” :
La décharge électrique à haute tension, comme son nom l’indique consiste à appliquer une haute tension entre une
électrode en forme d’aiguille et une électrode plane, une accélération des électrons se produit, ce qui entraine l’excitation
des molécules d’eau et la création d’une avalanche d’électrons, ce phénomène est accéléré par les bulles d’air produites
par le chauffage local. Si l’intensité du champ électrique est suffisante, le jet de vapeur se propage de l’électrode positive
à l’électrode négative induisant une rupture électrique dans l’eau, accompagnée d’ondes de choc, de rayonnement
ultraviolet et de production des fragments (Cf. Fig 9).
VI. Conclusion
D’une manière générale, vu les avantages et les inconvénients que présente chaque procédé, aucune méthode de
récolte ne peut être supérieure. Cependant, sur la base des six critères prédéfinis, à savoir la quantité de biomasse, la
qualité de la biomasse, le coût, le temps de traitement, la spécificité aux espèces et la toxicité, la coagulation/floculation,
la centrifugation et la filtration sont les trois principales techniques de récolte recommandés. Ces techniques peuvent
être utilisées seules ou en combinaison pour augmenter l'efficacité de la récolte. Les combinaisons de plusieurs
techniques de récolte en fonction de l'espèce considérée, de la concentration souhaitée du produit final et de sa qualité
peuvent être utilisées pour la récolte des microalgues. Les combinaisons utilisant la floculation comme première étape
de récolte pour concentrer la biomasse algale du milieu de croissance conduisent à une récolte efficace.
I. Electrofiltration
1. Etude d’électrofiltration
1.1.Pilote de l’électrofiltration
Le pilote d’électrofiltration (Cf. Fig 10) est constitué d’un réservoir d’alimentation, où la suspension des microalgues
à filtrer est accueillie, l’air comprimé y est aussi introduit pour appliquer la force de pression nécessaire à la filtration.
La cellule d’électrofiltration, est muni d’une entrée centrale et deux sorties de filtrats latérales, les deux électrodes
placés derrières les membranes filtrantes sont reliées à un générateur de courant. Une recirculation est effectuée à côté
de l’électrode reliée au pôle (+) Anode.
Une deuxième configuration consiste à récupérer les deux filtrats dans un seul bécher, tout en gardant la recirculation
du côté de l’anode.
1.2.Protocole expérimental
Pour pouvoir récolter des micro algues par électrofiltration, on utilise une membrane en Polyfluorure de vinylidène
(PVDF) à une porosité de 0,2 micromètres que l’on adapte à notre cellule, Avant d’être utilisée, celle-ci est activée par
immersion dans de l’eau distillée (déminéralisée) pendant 30 minutes.
Pour préparer la solution des micro algues à filtrer à une concentration de 5 % massique, on prend 25 g de micro algues
sec de type Chlorella Vulgaris, que l’on hydrate avec de l’eau distillée jusqu’à atteindre une masse de 500 g, puis la
solution des microalgues est mise en agitation pendant 20 minutes à peu près. Une pression de 1 à 4 bars est ensuite
appliquée au niveau de la cellule de filtration par air comprimé, puis un champ électrique d’une intensité de 60 A/m2
est appliqué aux bornes de notre cellule de filtration, avec lavage de l’anode par un volume d’eau distilée de 206 ml à
un débit de recirculation de 160 l/min.
Tout au long de l’essai d’électrofiltration de 6 heures, on prélève le volume, le pH et la conductivité des filtrats, la
température au niveau des électrodes, la tension et l’intensité du courant électrique. Enfin pour caractériser le gâteau
formé on prélève le pH et la conductivité aux extrémités et à l’intérieur du celui-ci, pour détermine le taux solide, on
place ce dernier dans l’étuve pendant 24 heures.
12
10
8
6
4
2
0
300 400 500 600 700
λ (nm)
La longueur d’onde maximale des chlorophylles est égale à 400 nm, tandis que celle des carotènes est à 600 nm.
Pour pouvoir déterminer le taux de pigment contenus dans les filtrats d’électrofiltration, par rapport à une extraction par
diffusion. On commence par l’extraction des pigments par diffusion dans l’eau, pour ce faire, la solution des microalgues
est mise en agitation, un prélèvement est effectué au cours d’une durée de 300 min, les échantillons prélevés sont ensuite
centrifugés pendant 10 min à 13500 rpm, avant de procéder à la mesure de l’absorbance.
3. Etude de protéines :
Pour quantifier les protéines contenues dans les filtrats d’électrofiltration, on utilise la méthode de Bradford. Cette
méthode utilise la fixation non covalente d’un colorant sur la chaine polypeptidique, cette fixation s’accompagne d’une
modification du spectre d’absorption du colorant et peut être mesurée par spectrophotométrie.
Pour déterminer la courbe d’étalonnage, on prépare la gamme étalon suivante de la solution sérum albumine bovine
BSA : 0, 25, 50, 75, 100µg/l. et on mesure l’absorbance à la longueur d’onde 595 nm, ainsi on obtient la courbe
d’étalonnage suivante :
0,12
0,10
Absorbance
y = 0,0012x + 0,0084
0,08 R² = 0,9821
0,06
0,04
0,02
0,00
0 20 40 60 80 100 120
Concentration en BSA (en g/mL)
Pour déterminer le contenu de protéines dans les filtrats d’électrofiltration, on prépare des tubes contenant 30 µl de
surnageant de la centrifugation, 770µg d’eau distillée et 200 µg de la solution de Bradford, ensuite on vortex les tubes
pendant 30 s, on les place à l’obscurité pendant 15 min, puis on mesure l’absorbance à 595 nm, à partir de cette valeur
et de la courbe d’étalonnage, on obtient la concentration des protéines dans les filtrats de microalgues.
Ainsi
ACCUMULATION + PERTES – SOURCE = n1 – n2 – n3
Figure 14:schéma du système de bilan (
𝑚 𝑚
Avec 𝑛 = .𝐶 = .𝐴 source [14])
𝜌 𝜌.𝑘
avec : n (mole) m : masse (g) 𝜌 : masse molaire (g /l)
A : absorbance k : constante de la loi de Beer Lambert
En faisant l’hypothèse que 𝜌, k soient constants nous pouvons les éliminer de part et d’autres de l’équation de bilan,
ainsi on obtient :
ACCUMULATION + PERTES – SOURCE = m1.A1 – m2.A2 – m2.A2
II. Centrifugation
1. Pilote de centrifugation et mode de fonctionnement :
La centrifugeuse utilisé «Dispresion Analyser LUMiSizer » est une centrifugeuse analytique, qui emploie la force
centrifuge sur 12 échantillons, avec une plage de température de 4 à 60°C et une vitesse de rotation, 200 à 4000rpm,
chaque tube est traversé par une source lumineuse NIR, permettant de déterminer le profil de transmission en fonction
de la longueur du tube dans chaque instant, ces données sont transmises au logiciel SEPView, qui permet de détecter la
position du front P (Cf. Fig 15) séparant le surnageant du culot dans chaque instant tout au long de la durée de
centrifugation. Ainsi le suivi du front permet de tracer le profil de la position en fonction du temps et ainsi déterminer
la vitesse de sédimentation, ainsi que l’épaisseur du culot en fin de centrifugation.
2. Protocole expérimental :
Lors de cet essai de concentration des microalgues par centrifugation, on prépare trois échantillons de microalgues pour
chacune des concentrations suivantes : 0,1%, 1%, 5% et 10%, soit 12 échantillons au total. La centrifugation est
effectuée pour une durée de 120 min, avec des vitesses de rotation de 500, 1000, 2000, et 4000 rpm.
On prépare également trois tubes à pH 2 et 4, à une concentration de 5%, en ajoutant quelques gouttes de l’acide
chloridrique, et des tubes à pH 8 et 12 en ajoutant la soude, ces tubes sont centrifugés pendant 120 min à une vitesse de
2000 rpm.
Enfin, on mesure de conductivité de pH de surnageant de la centrifugation, tandis que l’absorbance du surnageant à 400
nm et 600 nm sont effectué au moyen du spectrophotomètre « Thermo Spectronic Genesys 20 », tandis que l’épaisseur
du culot et la vitesse de sédimentation sont déterminés au moyen du logiciel SEPview.
Résultats et analyse
I. Electrofiltration
1. Etude d’électrofiltration
Pour étudier l’effet des deux facteurs F1 : champ électrique et F2 : pression, nous avons effectué des essais avec et sans
champ électrique, pour des pressions de 1, 2 et 4 bars, avec une répétition des essais trois fois, le tableau des essais de
notre plan d’expérience est comme suit :
F1 F2 réponse
1 1 13,9
1 2 24,68
1 3 64,74
2 1 141,75
2 2 187,3
2 3 278,3
Avec :
F1= champ électrique 1=0 A/m2 2= 60 A/m2
F2= Pression 1 = 1 bar 2=2 bars 3=4bars
Réponse = Volume de filtrat (g)
Le résultat obtenu au moyen du logiciel Minitab sont présenté comme suit :
Le diagramme des effets des deux facteurs indique que l’effet de du champ électrique est considérable par rapport à
l’effet de la pression.
Volume de filtrat (P=1bar A=60A/m2) Volume total des filtrats mélangés (A=60A/m2 )
120 250
100
200
80
150
Vf (ml)
60
V (ml)
40 100
20 50
0
0
0 100 200 300 400
t (min)
0 100 200 300 400
t(min)
Le volume de filtrat coté cathode est plus important par rapport au volume recueilli dans le coté anode, à cause de la
migration des particules de microalgues chargés négativement vers l’anode à cet effet l’épaisseur du gâteau du côté de
l’anode est plus importante et l’écoulement à travers celui-ci est faible. L’augmentation de la pression permet
d’augmenter le volume total de filtrat.
40 Température de filtrat
35
30
T (°C) T anode
25
T cath
20
15
0 100 200 300 400
t (min)
La recirculation du volume de filtrat dans le côté de l’anode permet de maintenir sa température presque constante.
14 pH filtrat pH filtrat
14
12 12
10 10
8 8
pH
pH
6 6
4 4
2 2
0 0
0 100 200 300 400 0 100 200 300 400
t (min) t (min)
pH a pH c pH a pH c pH
Le pH de filtrat coté anode est acide à cause de la réaction de l’oxydation : 6 H2O 4 H3O+ + O2 + 4 e-.
Le pH de filtrat coté cathode est basique à cause de la réaction de la réduction :2 H2O + 2 e- 2 OH- + H2.
Le mélange des filtrats du côté anode et cathode permet d’obtenir un filtrat à un pH relativement neutre.
4
4
3
pH
3 pH
2 2
σ(mS/cm)
1 1
0 0
0 0,2 0,4 0,6 0,8 1 1,2
Distance normalisée de l'anode à la cathode
Figure 21 : caractérisation du gâteau de filtration : effet des réactions d'oxydo-réduction au niveau des électrodes
19,5
19
Siccité (% )
18,5
18
17,5
0 1 2 3 4 5
P (bars)
400 nm
8
600 nm
6
4 400 nm
2 600 nm
0
0 50 100 150 200 250 300 350
Temps (min)
L’absorbance maximale des Chlorophylles extraits obtenus est 14,826, tandis que celle des Carotènes extraits est
1,5645. Ainsi, on obtient le taux de pigments extraits dans les filtrats comme suit :
50 43,63
40
A/Amax (%)
30 23,97
Chlorophylles
20
10,62 Carotènes
10
0,45
0
Anode Cathode
Figure 24 : taux d'extraction des pigments par électrofiltration par rapport à une extraction par diffusion dans l'eau
Le taux d’extraction des pigments dans les filtrats par électrofiltration des chlorophylles est supérieur à celui des
carotènes, cette extraction est intensifiée dans le coté de la cathode.
Données m×A %
m1 (g) 500,07
7414,04 100,00
A1 14,83
m2 (g) 59,19
93,22 1,26
A2 1,58
m3 (g) 219,12
1417,24 19,12
A3 6,47
(+)accumulation
(-) source 5903,59 79,63
(+) pertes
Le bilan des pigments confirme les résultats précédents avec une perte intensifiée dans le coté cathode de 19,12%
contre une perte de 1,26 % dans le coté anode, à cause du volume plus important du filtrat dans le coté cathode.
Concentration (g/100g)
15 58
57
10
56
5 55
0 54
10 20 30 60 120 180 240 300 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100 110 120
Temps (min) Temps (min)
Composition %
Protéines 51 à 58
Carbohydrates 12 à 17
Lipides 14 à 22
Le bilan des pigments indique que la quantité des protéines extraits coté cathode est plus important, avec une
proportion de 11,2%, contre 3,45% dans le coté anode, malgré la concentration plus importante coté anode. Ceci est
dû à la quantité du volume de filtrat plus important récupéré dans le coté cathode.
250
200
E(kJ/kg de filtrat)
150
100
50
0
0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 120 150 180 210 240 270 300 330 360
Temps (min)
II. Centrifugation
7
7
6 6
σ (mS/cm)
5 5
4 4
3 3
2 2
1 1
0 0
500 rpm 1000 rpm 2000 rpm 4000 rpm 500 rpm 1000 rpm 2000 rpm 4000 rpm
vitesse de rotation vitesse de rotation
0,1% 1% 5% 10%
0,1% 1% 5% 10%
Figure 27 : pH et conductivité du surnageant
L’absorbance des pigments augmente avec la concentration et diminue avec la vitesse de rotation.
30
15 25
20
10 15
10
5
5
0 0
500 rpm 1000 rpm 2000 rpm 4000 rpm 500 rpm 1000 rpm 2000 rpm 4000 rpm
Vitesse de rotation vitesse de rotation
Il est évident que l’épaisseur de culot de centrifugation augmente avec la concentration, à cause de la charge des tubes
concentrés en microalgues, la diminution de l’épaisseur avec la vitesse de rotation est due à la compression des
microalgues récupérées dans le culot, sous l’effet de la force centrifuge.
La vitesse de sédimentation augmente en fonction de la vitesse de rotation, celle-ci est optimale pour la concentration
de 1%, pour la concentration 0,1% la sédimentation des particules diluées en suspension devient difficile, également
une grande concentration entraine une sédimentation plus lente (Cf. Fig 29,30)
Figure 30 : photo des tubes de centrifugation aux concentration 0.1, 1, 5 et 10% de droite à gauche
3 10
2
5
1
0 0
pH=2 (ajout pH=4 (ajout ph=6,26 pH=8 pH=12 pH=2 (ajout pH=4 (ajout ph=6,26 pH=8 pH=12
d'HCl) de NCl) (NaOH) (NaOH) d'HCl) de NCl) (NaOH) (NaOH)
Pour une même vitesse de rotation de 2000 rpm, la diminution de pH permet d’augmenter la vitesse de sédimentation,
ceci est expliqué par l’effet des protons H+ sur le potentiel zéta, ce dernier qui est considéré comme un indicateur de la
stabilité des particules chargé, mesure la différence de potentiel entre la surface de particule et le point de neutralité.
Ce potentiel négatif augmente en diminuant le pH (Cf. Fig 32), ce qui indique que les particules sont moins stables, ce
qui facilite leur sédimentation. Les particules sédimentées à faible pH sont alors bien épaissies par la force centrifuge,
ce qui explique la faible épaisseur de culot à des faibles valeurs de pH.
Figure 32 : le potentiel Zeta en fonction de pH pour les microalgues Chlorella Vulgaris [11]
Lors de l’essai d’électrofiltration, un plan d’expérience utilisant la variation de champ électrique et de pression a
permis de dévoiler l’importance de l’effet de traitement par champ électrique par rapport à la variation de pression.
L’augmentation de l’intensité du champ électrique induit une accélération de la cinétique de déshydratation et des
réactions électrochimiques au niveau des électrodes. Par contre, au-delà d’une valeur d’intensité de champ électrique
optimale, une perte énergétique du champ électrique par effet joule commence à se produire.
L’utilisation d’un système de recirculation par l’eau distillée déminéralisée au niveau de l’anode « système de lavage
des électrodes », a permis d’abaisser le colmatage -par contre-courant au flux de filtration- des pores surtout au
niveau de l’anode, le refroidissement des électrodes, ainsi que l’élimination des produits d’oxydoréduction générés
au niveau de l’anode. Le mélange des filtrats récupérés au niveau de la cathode et de la cathode a permis d’améliorer
la qualité de gâteau de micro algues récupérés ainsi que celle du filtrat -pour une éventuelle valorisation-.
Les bilans de matière des pigments et des protéines a permis de quantifier les pertes des extraits d’intérêt dans les
filtrats, ces pertes avoisine 20 % pour les pigments et 14,5% pour les protéines.
Le procédé d’électrofiltration demeure moins énergivore avec une consommation énergétique spécifique instantanée
de 230 kJ/kg par rapport à un procédé concentration par évaporation avec une consommation de 2257 kJ/kg.
Un prétraitement physico-chimique par ajustement de pH permet de stabiliser les particules de microalgues chargées
et faciliter leur sédimentation lors du procédé de récolte par centrifugation, ainsi le procédé devient plus efficace –
épaisseur du culot plus important- et plus rapide –vitesse de sédimentation plus importante- par rapport à une
centrifugation sans prétraitement.
Pour vérifier l’hypothèse de la capacité du champ électrique à agglomérer les particules des microalgues, cette
hypothèse provient de la remarque de l’obtention d’un volume de filtrat important coté anode par rapport à une
filtration sans champs électrique, malgré la consolidation du gâteau plus important dans le coté de l’anode lors de
l’application du champ électrique. Une utilisation d’une concentration plus importante de 15% avec et sans champ
électrique permettra alors de mettre en évidence la capacité du champ électrique et remédier au problème de
colmatage au niveau de la membrane.
Une éventuelle utilisation d’un courant continue avec une inversion de la polarité des électrodes, permettra
d’améliorer la siccité finale et de maintenir le pH constant au niveau du gâteau de filtration.
[1] J. Jenck, O. Lépine, J. Legrand, P. Dreno, D. Grizeau, et C. Dupré, « Valorisation industrielle des microalgues
photosynthétiques », p. 15, 2011.
[2] Julie PERSON, « LIVRE TURQUOISE Algues, filières du futur » .
[3] M. Létourneau, J. B. Sérodes, et J. de la Noue, « Récupération de microalgues à l’aide d’un décanteur lamellaire ».
[4] Vandamme D, Foubert I, et Muylaert K, « Flocculation as a low-cost method for harvesting microalgae for bulk
biomass production.Trends Biotechnol ». .
[5] N. Uduman, Y. Qi, M. K. Danquah, G. M. Forde, et A. Hoadley, « Dewatering of microalgal cultures: A major
bottleneck to algae-based fuels », J. Renew. Sustain. Energy, vol. 2, no 1, p. 012701, janv. 2010, doi:
10.1063/1.3294480.
[6] I. L. C. Drexler et D. H. Yeh, « Membrane applications for microalgae cultivation and harvesting: a review », Rev.
Environ. Sci. Biotechnol., vol. 13, no 4, p. 487‑504, déc. 2014, doi: 10.1007/s11157-014-9350-6.
[7] Larue, O., Wakeman, R.J., Tarleton, E.S., Vorobiev, E., « Pressure electroosmotic dewatering with a continuous
removal of electrolysis products. Chemical Engineering Science 61, 4732-4740. », 2006.
[8] G. Singh et S. K. Patidar, « Microalgae harvesting techniques: A review », J. Environ. Manage., vol. 217, p.
499‑508, juill. 2018, doi: 10.1016/j.jenvman.2018.04.010.
[9] R. G. Maroun et al., « Emerging technologies for the extraction of polyphenols from natural sources », in
Polyphenols: Properties, Recovery, and Applications, Elsevier, 2018, p. 265‑293.
[10] « www.lum-gmbh.com STEP-TECHNOLOGY ». Consulté le: sept. 02, 2020. [En ligne].
[11] C. Matho et al., « Bio-compatible flotation of Chlorella vulgaris: Study of zeta potential and flotation efficiency »,
Algal Res., vol. 44, p. 101705, déc. 2019, doi: 10.1016/j.algal.2019.101705.
[12] Jennings, A.A., Mansharamani, P., 1999. Modeling electrokinetically-enhanced aggregate
remediation. Environ. Model. Softw. 14 (6), 625–634.
[13] Vorobiev, E., Jany, S., 1999. Etapes de filtration frontale assistée par champ électrique. Entropie 219, 23–28
[14] Jessica Desabres, Maksym Loginov & Eugene Vorobiev (2017) Model of electrofiltration in a filter press with
anode flushing, Drying Technology, 35:10, 1182-1194,