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Université Nangui-Abrogoua
DIPLOME DE MASTER EN SCIENCES ET
-Abrogoua GESTION DE L’ENVIRONNEMENT
Nom : DEKOULA
Encadreur Technique :
Examinateur :
M. DAO Amidou
Maître-assistant
Université Nangui-Abrogoua
Mémoire de Master II STE 2017-2018
DEDICACE ............................................................................................................... iv
REMERCIEMENTS ....................................................................................................v
SIGLES ET ACRONYMES ...................................................................................... vi
LISTES DES FIGURES ........................................................................................... vii
LISTE DES TABLEAUX .......................................................................................... ix
INTRODUCTION ....................................................................................................... I
GENERALITES ......................................................................................................... II
I. CADRE DE L’ETUDE ..........................................................................................................5
1. Situation Géographique ........................................................................................................5
1.2-Contexte climatique et végétation ...........................................................................................6
1.2.1-Climat ................................................................................................................................6
1.2.2 Température ..............................................................................................................6
1.2.3 Pluviométrie ......................................................................................................................7
1.2.4 Végétations et populations .........................................................................................8
2. Contexte géologique ..............................................................................................................9
2.1 Aspect général .........................................................................................................................9
2.1.1 Géomorphologie du bassin sédimentaire côtier ..............................................................9
2.1.2 Tectonique sur la morphologie Quaternaire ........................................................... 10
2.2 Aspect spécifique ............................................................................................................. 11
3. Contexte hydrogéologique ................................................................................................... 11
3.1 Aquifère du Quaternaire ............................................................................................. 12
3.1 Nappes du Quaternaire ............................................................................................... 13
II. PARAMETRES HYDRODYNAMIQUES DE L’AQUIFERE .................... 14
1. Piézométrie et niveau piézométrique .................................................................................. 14
2. Répartition des débits spécifiques ....................................................................................... 15
3. Transmissivité ..................................................................................................................... 16
4. Conductivité hydraulique.................................................................................................... 18
5. Porosité efficace ................................................................................................................... 19
6. Bilan hydrique ..................................................................................................................... 21
7. Modèles hydrogéologiques .................................................................................................. 22
I. RESULTATS ....................................................................................................................... 44
1. Modèle Numérique de Terrain et Modèle de couche ...................................................... 44
1.1 Modèle Numérique de terrain (MNT) ......................................................................... 44
1.2 Modèle de couche ......................................................................................................... 45
2. Détermination des paramètres hydrodynamiques et du Niveau piézométrique ............ 47
2.1 Conductivité hydraulique de la couche superficielle .................................................. 47
2.2 Conductivité hydraulique de l’aquifère ...................................................................... 49
2.3 Porosité efficace ........................................................................................................... 50
2.4 Variation des niveaux piézométriques de la nappe d’Agbabou .................................. 52
2.5 Evaluation du bilan hydrologique ............................................................................... 53
II. DISCUSSION .................................................................................................................. 55
CONCLUSION.......................................................................................................... 58
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES ....................................................................59
ANNEXES
DEDICACE
Je dédie ce mémoire à :
REMERCIEMENTS
Je remercie Aussi le Professeur GOULA Bi Tié Albert qui a bien voulu présider
le jury de ce mémoire. Aussi, je voudrais également remercier le Dr. DAO Amidou
pour avoir accepté d’examiner ce travail.
SIGLES ET ACRONYMES
Figure 17 : Etuve…………………………………………...………………………...30
INTRODUCTION
Dans cette zone située dans le Quaternaire, selon Aghui et Biémi (1984) et Oga et al.,
(1998) l’analyse de la structure géologique de la zone laisse entrevoir des risques de
pollution liés à plusieurs sources : des fosses septiques ; des dépôts sauvages
d’ordures et des eaux saumâtres lagunaires.
En outre, la complexité hydrogéologique de cette zone exige que les études spécifiques
soient réalisées pour la satisfaction sans risques des besoins en eau des populations.
Ainsi, les modèles mathématiques deviennent des outils précieux permettant de mieux
Jusqu’à présent aucune étude de modélisation hydrogéologique n’a été réalisée dans la
zone d’Agbabou. C’est donc pour comprendre le fonctionnement hydrodynamique de la
nappe du Quaternaire dans cette zone que cette étude a été initié. Cependant, cette phase
de l’étude concerne la mise en place du modèle conceptuel permettant d’avoir les
éléments de base pour une simulation numérique des écoulements. Le sujet de ce
mémoire est donc : « Mise en place du modèle conceptuel de la nappe du
Quaternaire dans la zone d’Agbabou (Commune de Port-Bouët).
L’objectif de ce travail est d’apporter des informations précises sur l’aquifère de la zone
d’Agbabou afin de permettre la mise en place future du modèle numérique des
écoulements.
Il s’agit de façon spécifique de :
- déterminer le modèle numérique de terrain et le modèle de couches ;
- déterminer les paramètres hydrodynamiques et le niveau piézométrique de la
nappe ;
- Evaluer le bilan hydrogéologique de la zone d’Agbabou.
Pour atteindre ces objectifs, le travail est organisé en trois parties suivies d’une
conclusion.
La première partie est consacrée à la description de la zone d’étude et aux généralités
sur la mise en place du modèle conceptuel. Le matériel et les méthodes de travail font
l’objet de la deuxième partie de ce document. La troisième partie présente les résultats
et les discussions. Une conclusion suivie de perspectives met fin à notre étude.
Première partie :
GENERALITES
I. CADRE DE L’ETUDE
1. Situation Géographique
1.2.1-Climat
Les données climatiques de la zone d’Agbabou se résument au climat du bassin
sédimentaire côtier ivoirien. Ce climat est marqué par quatre saisons caractérisées par :
- une grande saison sèche, de décembre à avril ;
- une grande saison des pluies, de mai à juillet ;
- une petite saison sèche d’août à septembre ;
- une petite saison des pluies d’octobre à novembre.
La grande saison des pluies s’étend entre les mois de mai, juin et juillet avec un total
pluviométrique égal au reste des mois de l’année (762mm). Cette forte pluviométrie
semble inégalement répartie sur l’ensemble du bassin côtier car la zone littorale sur le
cordon lagunaire dans laquelle se situe la zone d’Agbabou présente un climat sec, avec
120 à 140 jours de pluie pour 1800 mm à 2000 mm d’eau. (SODEXAM)
1.2.2 Température
Les données de températures moyennes mensuelles de base nous ont été fournies par
la SODEXAM (Société d’Exploitation et de Développement Aéroportuaire,
Aéronautique et Météorologique). Ces données sont consignées dans le tableau I. les
périodes s’étendent de 1960 à 2014 et varient entre 24°C et 28°C. Les mois de février,
mars, avril et mai sont les mois les plus chauds (saison sèche) avec une température
moyenne mensuelle supérieure à 27°C. Les mois de Juillet, Août et septembre (saison
pluvieuse) sont les moins chauds avec un maximum de température égal à 24,25 °C qui
est celui du mois de septembre (Figure 2).
30
29
28
Temperature (°C)
27
26
25
24
23
22
MOIS
1.2.3 Pluviométrie
Les relevés pluviométriques moyens mensuels au niveau de la station d’Abidjan-
Aéroport sont consignés dans un diagramme. L’analyse permet de constater que les
pluviométries moyennes mensuelles varient entre 21 mm et 382 mm au niveau de la
station d’Abidjan sur la période 1960-2014. (Figure 3).
300
250
200
150
100
50
0
Jan Fev Mars Av Mai Juin Juil Août Sept Oct Nov Dec
a) Cocoteraie b) Termitière
3. Contexte hydrogéologique
Le niveau piézométrique généralement exprimé en mètre est le niveau atteint par l’eau
en un point et en un instant donné dans un tube atteignant la nappe. Il correspond à la
pression de la nappe (Figure 9). Quand ce niveau dépasse celui du sol, la nappe est alors
dite artésienne (l’eau est jaillissante). Le niveau piézométrique peut être reporté sur une
carte piézométrique. Certains forages non exploités servent à mesurer ce niveau. Les
cartes piézométriques établies à partir de l’ensemble des données mesurées donnent une
représentation de la surface des nappes d’eau souterraines (Anonyme 3, 2006).
F1 72 16 4,5
F4 45 17,93 2,5
F5 72 16,06 4,48
3. Transmissivité
Par définition, la transmissivité exprimée en (m²/s), est le débit d'eau qui s'écoule par
unité de largeur d'un aquifère sous l'effet d'une unité de gradient hydraulique. Elle
représente la capacité de l'aquifère à transmettre l'eau à travers une unité de surface. Elle
peut donc nous situer sur la perméabilité du milieu (Lasm., 2000).
- Méthode Analytique
T=Ke (Eq. 1)
- Méthode de JACOB
𝑄 𝑢² 𝑢3 (Eq. 2)
𝑠= (−0,5772 − ln(𝑢) + 𝑢 − + …)
4𝜋 2 × 2! 3 × 3!
𝑄 𝑟²𝑆
𝑠= (−0,5772 − ln ) (Eq. 3)
4𝜋𝑇 4𝑇𝑡
2,30𝑄 2,25𝑇𝑡
𝑠= log (Eq. 4)
4𝜋𝑇 𝑟²𝑆
0,183𝑄 2,25𝑇𝑡
𝑠= log (Eq. 5)
𝑇 𝑟²𝑆
Avec :
s : rabattement (m),
Q : débit de pompage (m3/s),
T : transmissivité (m²/s),
S : coefficient d’emmagasinement (sans dimension),
t : temps de pompage (s),
r : distance entre l’axe du forage et le piézomètre ou puits d’observation (m).
La pente de cette droite sur un cycle logarithmique donne Δs. Si l'on porte ces valeurs
dans l'équation, on déduit :
2,25𝑇𝑡0
𝑆= (Eq. 6)
𝑟2
0,183𝑄 (Eq. 7)
𝑇=
∆𝑠
Avec :
𝑸 est le débit moyen du pompage en (m3/h) et
∆𝒔′ est la différence du rabattement résiduel par cycle logarithmique en mètre.
4. Conductivité hydraulique
𝑄𝐿
K= (Eq. 9)
𝐴𝛥𝐻
Avec
Q : débit en m³/s
5. Porosité efficace
La porosité d’un sol est le pourcentage des vides (pores) contenu naturellement dans
ce sol et pouvant être occupé par l’eau (Côté, 2011). Elle prend en compte deux types
de porosité qui sont la porosité totale et la porosité efficace.
𝑉𝑑
𝑛𝑒 (%) = ∗ 100 (Eq. 10)
𝑉𝑡
Le tableau de Banton et Bangoy (1997) présente les relations entre les roches et leurs
caractéristiques hydrodynamiques (porosité efficace te perméabilité).
Sable argileux
25 à 35 -8 à -5
Marne 0à5 -10 à -8
Argile
sableuse 5 à 10 -10 à -6
Calcaire 2 à 10 -11 à -9
Encroutement 2 à 10 -11 à -9 2 Faible
Dolomie 5 à 10 -11 à -9
Gypse 2 à 10 -12 à -10
Argile 0à5 -12 à -9 1 Très Faible
Silt 2à5 -9 à -6
Sol Sebkhas 2 à 10 -12 à -8
6. Bilan hydrique
Les données d’entrées sont les températures moyennes annuelles et les pluviométries
moyennes annuelles de la zone étude.
7. Modèles hydrogéologiques
1. Définition d’un modèle hydrogéologique
Ce type de modèles capables d’être manipulés est utilisé pour faire des prévisions avec
le système. Il existe en général trois types de modèles dynamiques : les modèles
physiques, les modèles analogiques et les modèles mathématiques (Fetter, 2001).
DEUXIEME PARTIE :
MATERIEL ET
METHODES
I. MATERIEL
1. Matériel de terrain
1.1 Tarière et sacs
b) Tarière a) Sacs
Ce dispositif a été utilisé pour les mesures de conductivité hydraulique des sols in situ
(Figure 12).
Vase de Mariotte
Anneau interne
Anneau externe
1.4 Piézomètres
Les forages et des puits utilisés par les populations pour leurs besoins ainsi qu’un
piézomètre ont servi à mesurer le niveau piézométrique (Figure 14).
Tête du Forage
Margelle
1.5 -GPS
Le GPS nous a permis de relever les coordonnées des différents points de mesures et
d’échantillonnages (Figure 15).
Cet appareil a été utilisé pour le séchage des échantillons des sols (Figure 17)
Figure 17 : Etuve
L’éprouvette nous a permis de mesurer les volumes d’eaux et d’échantillons des sols.
(Figure 18)
3. Données cartographiques
Les coupes de forages réalisées sur le site, ont étés collectés à l’Office National de
l’Eau Potable (ONEP), a la SODECI (Société de Distribution d’ Eau de Cote d’Ivoire)
et à la Direction de l’Hydraulique Humaine (DHH) ont servi à la conception du modèle
de couche.
4. Logiciels
4.1 IPI2WIN
Ce logiciel nous a permis de calculer les résistivités vraies à partir des valeurs de
résistivité apparente mesurés sur le terrain lors des différents sondages effectués.
II. METHODES
1. Méthode de détermination du MNT et du modèle de couche
1.1 Numérisation de la carte du site et du MNT
Pour élaborer le modèle numérique de terrain (MNT), nous avons procéder, avec le
logiciel QGIS 2.18, à l’interpolation par krigeage des données d’altitudes relevées dans
la zone d’étude avec un GPS.
Les sondages ont étés réalisés avec des quadripôles d’électrodes, composés de deux
électrodes d’injection et deux électrodes de mesure. Le dispositif restant centré sur le
même point, les dimensions du quadripôle ont étés progressivement augmentées afin
d’augmenter la profondeur d’investigation. Ainsi, les courants pénètrent de plus en plus
profondément dans le sol et traversent des couches de plus en plus profondes. La
résistivité électrique apparente est alors affectée par un nombre de plus en plus grand de
couches géoélectriquement différentes (Dahlin et Zhou, 2004).
Ou :
ρ en ohm-mètre : Ω.m
ΔV en millivolt : mV
I : mA
K est le coefficient géométrique (en m) fonction de la disposition des électrodes (Loke,
2011, 2015):
2𝜋
𝐾=
1 1 1 1 (Eq. 12)
( − )−( − )
𝐴𝑀 𝐴𝑁 𝐵𝑀 𝐵𝑁
Le traitement des données par le logiciel IPI2WIN a ensuite permis de déterminer les
valeurs de résistivité vraies et l’identification des formations en présence avec comme
données d’entrée les valeurs de résistivité apparente calculer sur le terrain.
La figure 23 présente la distribution des différends points de sondages réalisés dans la
zone.
Nous avons prélevés des échantillons de sol in situ à l'aide d’une tarière. Une fois au
laboratoire, nous avons mesuré un certain volume de sol à l’aide de l’éprouvette. Ensuite
ces échantillons ont été aspergés par des volumes d’eaux connus jusqu’à saturation.
Après 48 heures d’égouttage, les volumes d’eau recueillis au niveau des échantillons ont
été déterminés à l’aide de l’éprouvette. Ces volumes ont permis de calculer les
différentes porosités efficaces par l'équation suivante :
𝑽𝒅
ne (%) = × 𝟏𝟎𝟎 (Eq. 13)
𝑽𝒕
ne : porosité efficace ;
Vt : volume total
Avec
T : temps (s)
Dans notre cas, les rabattements à débit constant ont été calculés par la méthode de
Theis (1935) dans le cas d’un aquifère non-confiné ou libre. L’équation de Theis
traduisant l’écoulement de l’eau souterraine vers les ouvrages de captage en régime
transitoire, s’exprime comme suit :
𝑄
𝑠= 𝑊(𝑢) (Eq. 15)
4πT
+∞
∫𝑢 𝑋2𝑆
Ou 𝑊 (𝑢) = 𝑑𝑢 (10) et 𝑢 = (Eq. 16)
𝑢 4 𝑡𝑇
Avec :
s : rabattement (m) ;
T : transmissivité (m²/s) ;
t : temps (s).
𝑇
𝑘= (Eq. 17)
𝑒
Avec :
T : transmissivité (m²/s) ;
e : épaisseur (m).
Pour déterminer les niveaux piézométriques, nous avons pris des points représentatifs
de la nappe étudiée. La répartition des points de mesure s’est faite en tenant compte de
l’occupation géographique.
La mesure du niveau de la nappe d’eau s’est faite manuellement à l'aide d'une sonde
piézométrique sonore. La valeur mesurer correspond au niveau de l’eau par rapport à la
margelle. Dans les cas, ou il y’a une margelle, sa hauteur a donc été réduite de la mesure
effectuer afin d’avoir le niveau piézométrique.
3. Bilan hydrologique
Avec :
P : pluie d’entrée.
10𝑡 a
ETP =1,6 ( ) (Eq. 19)
𝐼
Avec:
𝑡 (Eq. 21)
L’indice thermique mensuel (i) est donné par : i = ( ) 1,514
5
Cette formule n’est valable que pour les mois de 30 jours et une durée de 12 heures
par jour pendant toute l’année. Ce qui est assez rare. C’est pourquoi, il sera introduit un
facteur correctif qui est fonction de la latitude du mois. D’où :
𝟏𝟎𝒕 a
ETP = 1,6 ( ) ×𝒇 (Eq. 22)
𝑰
La RFU est la quantité d’eau qui peut être stockée temporairement dans le sol à une
profondeur suffisamment faible pour pouvoir être reprise par l’évapotranspiration. Cette
grandeur est extrêmement difficile à déterminer dans la pratique. On considère qu’elle
se situe généralement entre 50 et 100 mm d’eau. Dans le cadre de cette étude, la valeur
de ce paramètre sera fixée à 100 mm. La réserve initiale du premier mois de calcul sera
également fixée à 100 mm et le mois de juillet (fin de la saison des pluies) est pris comme
point de départ des calculs. Les données d’entrée du programme de calcul seront les
températures et les pluviométries moyennes mensuelles collectées à la SODEXAM, et
les facteurs correctifs mensuels. L’infiltration totale sera déterminée pour un coefficient
de ruissellement de surface R estimé à 7% de l’excédent de pluie, valeur maximale
admise (Kouadio, 1997), à partir de l’équation générale du bilan hydrologique :
Avec :
TROISIEME PARTIE :
RESULTATS ET
DISCUSSION
I. RESULTATS
1. Modèle Numérique de Terrain et Modèle de couche
1.1 Modèle Numérique de terrain (MNT)
En général, les altitudes de la zone oscillent entre 6 et 14 m. Cette zone comporte dans
la partie Nord-Est et sud du site quelques crêtes allant jusqu’à 14 m dans certaines
localités. Les zones thalwegs du site sont les points exutoires d’évacuation des eaux
pluviales dont la cote est d’environ 3 m d’altitude.
Les données de sondages ont permis faire ressortir le profil géologique de la zone
d’Agbabou suivant deux directions.
- Dans la direction Est-Ouest, ce profil géologique est constitué du haut vers le
bas par : des alluvions, de sables argileux, de sables grossiers pour le premier
niveau. Le dernier horizon d’argiles constitue le substratum argileux.
Les conductivités hydrauliques varient globalement de 4.5 10-5 m/s pour la plus petite
valeur de conductivité à 2.12 10-4 m/s pour les plus grandes valeurs de conductivités
avec une moyenne de l’ordre de 1.26 10-4 m/s. la distribution spatiale de la conductivité
hydraulique est quasiment homogène sur l’ensemble de la zone avec une plage de valeur
comprise entre 1.9 10-4 et 610-5 m/s. Cependant on enregistre des valeurs soit un peu plus
forte soit un peu plus faible par endroits. La distribution spatiale de la conductivité
hydraulique est présentée par la figure 30.
conductivité
Transmissivité épaisseur
Forage hydraulique
(m2/s) (m)
(m/s)
F1 2.5 10-1 22 1.14 10-2
F2 2.5 10-1 28 8.93 10-3
F3 3.22 10-3 28 1.15 10-4
F4 6.25 10-2 23 2.71 10-3
F5 7.69 10-3 28 2.75 10-4
Nous notons une conductivité hydraulique de 1.14 10-2 m/s au niveau du forage F1
avec une épaisseur de 22 m. Dans les forages F3 et F5, les conductivités sont
respectivement de 1.15 10-4 m/s et 2.75 10-4m/s avec 28m d’épaisseurs de couches
perméables. Sur l’ensemble des forages on a une conductivité hydraulique moyenne de
4.68 10-3 m/s.
Deux campagnes de mesure ont été réalisées sur l’ensemble des ouvrages entre les
grandes saisons de pluie en fin du mois de juillet et la petite saison sèche qui correspond
au mois de septembre de la même année. Les résultats des deux campagnes inscrits dans
le tableau VIII donnent deux situations au niveau de la recharge des eaux de cette zone.
De juin à septembre nous observons la baisse des niveaux piézométriques des eaux des
puits ainsi que dans le piézomètre.
Surplus Variation
disponible Reserve du de la RFU Déficit du Excédent
Mois Pluie (mm) ETP (mm) ETR (mm) (mm) sol (mm) (mm) bilan (mm) du bilan
Janvier 21 87 86 0 0 -65 1 -65
Février 51 89 51 0 0 0 38 0
Mars 100 101 100 0 0 0 1 0
Avril 147 92 93 0 54 54 -1 54
Mai 250 96 96 108 100 46 0 154
Juin 382 83 83 299 100 0 0 299
Juillet 130 76 76 54 100 0 0 54
Août 36 68 68 0 68 -32 0 -32
Septembre 88 71 71 0 86 17 0 17
Octobre 155 83 83 57 100 15 0 72
Novembre 122 88 88 34 100 0 0 34
Décembre 54 90 89 0 65 -35 1 -35
Total 1536 1024 984 552 773 0 40 552
En outre, les valeurs mensuelles de l’ETR varient de 51 à 100 mm. La valeur moyenne
annuelle est de 984 mm/an pour une pluviométrie moyenne annuelle de 1536 mm/an
soit environ 64% des précipitations tombés sur la période d’observation contre 36% de
pluie efficace.
Le surplus disponible pour l’écoulement existe sur l’ensemble des saisons pluvieuses.
L’excédent du bilan (P – ETR) est de 552 mm/an ; ce qui nous a donné une valeur
estimée du ruissellement de surface (R) de 38,64 mm/an. La valeur de la recharge totale
résultante est donc de 513,36 mm/an. Cette recharge totale correspond à près de 33%
des précipitations initiales.
II. DISCUSSION
1. Paramètre des paramètres hydrodynamiques
Les valeurs de la porosité obtenues indiquent, selon la classification établie par Banton
et Bangoy in Ismail et al., (2015), que nous sommes en présence de terrains constitués
en majorité de sables moyens à grossiers. Bien que la porosité efficace soit homogène
sur l’ensemble de la zone, l’infiltration est plus favorable dans certains endroits. En
effet, les zones ayant une porosité efficace élevée sont les plus favorables à l’infiltration
des eaux de surface et donc à l’alimentation de la nappe. Celles dont la porosité efficace
est faible sont par contre, peu favorables à l’infiltration. Ces résultats sont d’autant
justifiés selon Benosman (2014) qui affirment que l'eau se déplace rapidement dans des
formations constituées de matériaux dont les pores sont gros, nombreux et interreliés
(gravier ou roches très fracturées) et lentement dans l’argile et certaines formations
constituées de matériaux de petits pores ne communiquant pas entre eux. Par ailleurs,
Diby et al. (2013) ont montré que le sol a un impact sur la frange d’eau qui s’infiltre
pour atteindre la ressource en eau souterraine.
Les différents travaux sur le Quaternaire d’Abidjan effectué par Douagui (2012), koffi
et al (2013), et Kouassi et al., (2018) ont également révélés la présence de sable fin,
moyens et grossiers sur le Quaternaire ivoirien. Aussi les travaux de N’doye (2014) et
Moctar (2014) ont également montré la présence de couches de sables fin a grossiers
sur le Quaternaire recouvrant la majeure partie du bassin sénégalo-mauritanien. Ces
résultats sont également en accord avec la lithologie établie par le modèle de couche de
la zone d’Agbabou.
La carte des écarts piézométriques entre les mesures des mois de Juillet et de
Septembre permet de localiser et quantifier les variations piézométriques. Elles
permettent également de visualiser l’évolution du niveau de la nappe phréatique pendant
les différentes saisons (sèche et pluvieuse). Il ressort des analyses de la variation des
niveaux piézométriques pendant le mois de Juillet (fin grande saison de pluie) que le
plus grand niveau piézométrique est de 10,85 m et que le plus petit niveau
piézométrique est de 2.65 m soit une amplitude d’environ 8,2 m, de même au niveau de
la petite saison sèche, ce battement varie de 7,77 m à 1,49 m soit 6,28 m d’amplitude.
D’une vue générale, le niveau de la nappe phréatique fluctue de manière
saisonnière. Cette baisse pourrait être occasionnée par un déficit pluviométrique que
connait la zone en saison sèche. Selon Guérin (2013), le comportement des nappes
aquifères et la variation du niveau piézométrique dépendent étroitement des
précipitations.
En effet le Bilan hydrologique calculé à partir des pluies enregistrées dans la zone a
révélé que la recharge se réalise essentiellement pendant les deux saisons pluvieuses
c’est-à-dire les périodes allant de mai à juillet et d’octobre à novembre. Les périodes
d’août à septembre et de décembre à Avril enregistrent des recharges quasiment nulles.
Ces résultats obtenus sont en accord avec ceux obtenues par Kouassi et al., (2018) lors
de ses travaux sur la zone d’Abidjan.
3. Modèle de couche
Le schéma conceptuel de la zone d’étude, qui est une simplification du système à
modéliser, a permis de mettre en évidence quatre couches géologiques homogènes dont
la première est constituée d’alluvions et le substratum est de nature argileuse. En outre,
Le modèle de couche révèle la présence de deux nappes dans la zone, séparées par une
couche d’argile sableuses, d’orientation Nord-Sud, dont la première est phréatique.
L’ensemble des forages réalisés dans la zone d’Agbabou capte l’eau provenant de cette
nappe phréatique contrairement à l’ensemble des puits captant dans l’horizon
alluvionnaire.
CONCLUSION
Deux objectifs principaux ont fait l’objet de la présente étude. En premier lieu, les
paramètres hydrodynamiques et la piézométrie de la nappe de la localité d’Agbabou à
travers la détermination de certains paramètres tels que la conductivité hydraulique et la
porosité efficace. Ensuite comprendre le fonctionnement de la nappe phréatique à partir
de la mise en place d’un modèle de couche par les méthodes géophysiques. Les résultats
obtenus révèlent une altitude d’environ 10 m avec la présence de thalwegs qui sont les
exutoires d’évacuation des eaux pluviales. La zone étant couverte de sable fin à grossiers
avec un substratum argileux. L’on note également la présence de deux nappes séparées
par une couche argileuse. Cependant Une étude plus approfondit pouvant atteindre un
cycle hydrologique complet composées de quatre saisons pourrait permettre de mieux
comprendre le comportement de cette nappe et d’y définir un plan de protection dans
une perspective d’adduction de et développement durable.
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
Aghui N., et Biemi J., (1984). “Bassin sédimentaire de Côte d’Ivoire : Géologie et
hydrogéologie des nappes de la région d’Abidjan et risque de contamination”, Annales
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ANNEXES
Annexes 1 : Récapitulatif pluviométrique des précipitations mensuelles de 1960 à
20014 de la localité d’Agbabou
Années Janvier Février Mars Avril Mai Juin Juillet Août Septembre Octobre Novembre Décembre
1960 82 45 141 262 209 686 29 36 91 173 118 136
1961 25 27 132 151 274 356 280 8 68 169 195 27
1962 8 15 151 159 194 650 148 51 69 221 222 20
1963 25 78 124 135 187 355 400 83 170 227 88 57
1964 49 33 132 166 218 555 72 35 65 49 103 193
1965 8 65 86 187 202 351 118 34 74 125 59 27
1966 11 68 144 159 201 389 274 40 97 98 85 35
1967 0 110 105 121 259 448 194 16 52 33 130 114
1968 50 135 57 133 216 559 245 144 153 232 150 93
1969 1 47 124 124 151 494 139 17 21 201 241 35
1970 28 17 92 139 472 287 97 23 67 142 98 13
1971 20 22 150 121 149 226 165 32 57 77 52 30
1972 38 72 140 144 228 379 101 23 30 196 60 11
1973 0 41 63 197 126 287 46 68 194 117 106 41
1974 12 95 187 70 288 327 140 18 106 150 104 32
1975 0 94 128 134 226 139 260 18 99 97 102 58
1976 29 116 74 238 464 571 102 11 12 54 150 10
1977 2 21 130 104 141 344 46 50 134 111 113 12
1978 5 52 94 239 273 382 38 10 42 102 58 30
1979 14 69 18 191 332 588 208 14 106 207 140 46
1980 20 58 70 37 207 242 70 63 85 90 79 66
1981 3 38 93 160 333 391 242 59 126 166 37 29
1982 20 96 111 145 286 383 116 17 8 162 132 15
1983 0 31 49 115 307 415 21 5 28 76 73 95
1984 48 52 176 108 271 316 284 68 82 330 22 22
1985 53 90 110 80 150 344 177 81 78 160 137 2
1986 0 23 120 105 222 178 91 34 140 154 86 2
1987 23 49 65 93 194 408 72 131 291 144 75 21
1988 22 10 100 127 277 326 103 26 157 108 139 37
1989 17 15 111 189 95 485 215 45 142 186 52 19
1990 25 29 32 113 154 333 22 20 55 182 200 194
1991 32 52 64 192 269 146 140 64 27 145 105 6
1992 9 47 62 148 299 119 68 0 79 188 88 37
1993 14 82 139 152 263 299 38 22 105 239 90 65
1994 34 51 80 136 204 262 63 24 50 339 135 7
1995 12 3 152 128 258 385 69 35 72 131 62 85
1996 9 60 63 152 233 352 248 73 26 75 73 39
1997 23 14 105 128 250 333 92 17 46 214 76 68
1998 45 6 68 147 212 286 77 19 40 207 198 45
1999 52 56 40 190 132 463 150 53 62 206 92 47
2000 18 33 150 210 227 329 116 78 85 51 136 23
2001 20 42 88 305 235 366 66 40 98 181 194 41
2002 31 35 123 84 229 285 174 39 55 190 113 31
2003 26 38 101 130 229 346 1 3 29 164 77 115
2004 21 29 68 127 241 227 17 12 172 208 116 50
2005 0 14 94 172 248 513 7 7 61 299 191 31
2006 44 0.1 122 119 465 424 190 23.5 113 118 158 37.9
2007 0.4 92.5 130 129 117 299 7.7 71.6 243 162 155 23.8
2008 23.8 36.3 89.9 133 508 478 120 11.7 47 53.9 174 40.9
2009 12.9 88.6 76.4 64.2 247 732 124 10.2 23.9 3.5 81.2 141
2010 59.8 40.2 97.4 189 425 394 220 57.7 232 163 146 127
2011 31.4 174 107 186 336 439 28.7 17.3 62.7 252 134 97.4
2012 10.8 45.9 34.2 69.7 307.1 375.5 155.3 10.1 46.7 287.3 166.3 110.8
2013 0 1.5 55.8 41.4 235.2 287 113.2 10.3 81 43 294 126.5
2014 13.5 31 60 285.5 289.7 684.5 325.2 13.7 88.5 66.1 225.9 58.1
000000000000000000000000000000000000000000000000000000000000000000000
000000000000000000000000000000000000000000000000000000000000000000000
000000000000000000000000000000000000