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Les eaux souterraines constituent une ressource vitale lorsqu’il s’agit de faire face aux
besoins en eau douce des collectivités. L’utilisation de ces eaux pour les besoins
domestiques s’est accrue à partir de 1950, certes à cause de la poussée démographique,
mais aussi et surtout du fait de la pollution et du tarissement des eaux de surface
(Kouamé, 2007).Cependant, on assiste aussi à des problèmes de pollution qui altèrent
plus fréquemment la qualité de ces ressources en eau souterraine.En effet, selon
Ferland (2014), l’eau est l’une des composantes de l’environnement les plus
vulnérables aux différentes contaminations, en particulier les eaux souterraines de
faible profondeur.En côte d’Ivoire, l’aperçu du bassin sédimentaire côtierau niveau
d’Abidjan révèle l’existence de trois types d’aquifères. On distingue, l’aquifère du
continental terminal (nappe d’Abidjan), l’aquifère fossile du crétacé supérieur ou
maestrichtien et l’aquifère du quaternaire (Kouamé, 2007). Ce dernier situé au sud de
la grande métropole d’Abidjan est un aquifère de faible profondeur (Aghui et Biémi,
1984). Biafra est un quartier de la commune de Treichville au Sud d’Abidjan
appartenant à cet aquifère. Ce quartier est dit défavoriser et ne bénéficie pratiquement
d’aucun réseau d’assainissement. Aussi bien que régi par un système d'adduction, avec
l'implantation de la Société de Distribution d'Eau de Côte d’Ivoire (SODECI), certains
ménages ont recours à l'eau des puits traditionnels, comme sources alternatives
d’approvisionnement en eau (eau de boisson et/ou pour des activités
domestiques).Alors, une éventuelle pollution de cette nappe pourrait favoriser
l’occurrence des maladies hydriques telles que les diarrhées, les parasitoses et aussi la
méthémoglobinémie.L’enjeu aujourd’hui est de répondre aux besoins croissants en eau
des populations et d'assurer la préservation de la ressource dans une perspective
politique de développement durable (Servais et al., 2009). Ainsi pour y arriver, ceci
passe par une bonne connaissance du fonctionnement de l’aquifère.L’étude des
paramètres hydrodynamiques tel que la porosité efficace demeure alors un outil très
important en hydrogéologiepour une bonne connaissance du fonctionnement de
l’aquifère.
C’est dans ce contexte que s’inscrit notre étude dont le thème est : «Détermination de
la porosité efficace de l'aquifère du quaternaire du quartier de Biafra dans la
commune de Treichville».
Pour mener à bien cette étude, l’organisation de notre travail comportera trois parties
qui sont la Généralité dans un premier temps, puis les matériels et méthodes et enfin
les résultats et discussions.
Ce mémoire s’achève par une conclusion et des recommandations.
I.1.1 Localisation
Les activités principales menées dans cette zone sont d’ordres artisanaux. On a des
garages de mécanique auto, des fumoirs de poissons et de peau de bœuf, des
blanchisseries traditionnelles, des teinturiers de basin, des ateliers électroniques et des
ventes d’aliments.
I.1.3 Pluviométrie
La zone d’étude se situe dans le climat attiéen, faciès littoral avec une pluviométrie
abondante (Rougere, 1960), qui varie annuellement de 1500 à plus de 2500 mm,
répartie entre 90 à 180 jours de précipitations (Combres et al, 1971). Ce climat se
divise en quatre saisons dans le cycle annuel (Kouamé, 2007) : une grande saison
sèche (Décembre à Avril), une grande saison des pluies (Mai à Juillet), une petite
saison sèche (Août à Septembre) et enfin une petite saison des pluies (Octobre à
Novembre). Les relevés de la moyenne pluviométrique des périodes de 2010 nous a
permis d’avoir un minimum au mois de février (25mm) et un maximum au mois de
mai (400mm) (Kouamé, 2007).
I.1.4. Température
I.1.5. Géologie
Sur le plan cartographique, le Nord des lagunes est occupé en grande partie par la
formation du ʺcontinental terminalʺ (Kilian, 1931), attribuée au mio-pliocène et
quelques rares affleurements de dépôts marins plus anciens d’âge Crétacé supérieur,
Paléocène, ou Eocène.
Le quaternaire présent au pied des plateaux du Continental Terminal est formé de
sables argileux ocres d’âge Pléistocène (Dufaure et al., 1985) et de sable du cordon
littoral d’âge holocène (Affian, 2003).
I.1.6. Hydrogéologie
L’hydrogéologie permet de connaitre et de comprendre comment les structures
géologiques du sol et du sous-sol affectent les caractéristiques physico-chimiques de
l’eau, sa distribution, son écoulement et sa résurgence. Elle va donc s’intéresser aux
aquifères.
De façon générale, l’aperçu du bassin sédimentaire côtier ivoirien au niveau d’Abidjan
révèle l’existence de trois types d’aquifères continus assez homogènes et très
perméables. On distingue la nappe du quaternaire, la nappe du continental terminal
(nappe d’Abidjan), et la nappe fossile du crétacé supérieur ou maestrichtien (Kouamé,
2007). Seule la nappe du quaternaire se développe au niveau de Biafra (Kouassi, et
al.,2013).
I.2.1Notion de nappes
La notion de nappes en elle-même débute par l’existence de pores dans un milieu. Ces
pores donnent naissance à une porosité dont la détermination peut se présenter sous
plusieurs formes selon que l’on considère l’eau liée ou pas. C’est donc une partie de
cette porosité qui ira constituer la recharge de la nappe d’où la notion de porosité
efficace. Ainsi donc La quantification de la recharge de la nappe fait intervenir la
notion de porosité efficace (Healy et Cook, 2002).
I.2.2 Porosité
La porosité d’un sol est le pourcentage des vides (pores) contenu naturellement dans
ce sol et pouvant être occupé par l’eau (Côté, 2011).Elle prend en compte deux types
de porosité qui sont la porosité totale et la porosité efficace.
Vd
n e ( % ¿= ∗100
Vt
II.1 Matériel
Pour la détermination de la porosité efficace des sols du quartier Biafra, le matériel
suivant a été utilisés.
Figure11 : GPSGarminETrex.
DEKOULA PATRICK UNIVERSITE NANGUI ABROGOUA LICENCEIII 12
Mémoire de licence STE 2015-2016
II.2 Méthodes
c) d)
f)
e)
III.1 RESULTATS
DEKOULA PATRICK UNIVERSITE NANGUI ABROGOUA LICENCEIII 17
Mémoire de licence STE 2015-2016
Position
III. 2 DISCUSSION
Selon la classification faite par U.S. Geological Survey concernant la porosité efficace
moyenne et les roches correspondantes, les fortes et moyennes valeurs de porosités
efficace obtenues serait dues à une présence de sables grossiers, de sables moyens et
de sables fin au niveau de ces zones. Quant aux faibles valeurs, elle serait due à la
présence de sables très fins. Ce qui est en accord avec les résultats des travaux menés
par Aghui et Biemi (1984) qui ont montré que les formations du quaternaire sont
recouvertes de sables grossiers, sables moyens, sables fin et sables argileux.
La répartition de la porosité efficace observée sur la carte c’est-à-dire les fortes valeurs
(29 %, 30 % et 32 %) et les valeurs moyennes (27 % et 28 %) obtenues dans la partie
Z2 serait due au fait que cette zone est recouverte de sables moyens, de sables fin et
quelques apparitions de sables grossiers. Cependant, les faibles valeurs de porosités
efficace (18 %, 21%, 22%, 24% et 26%) obtenues au niveau de la Zone Z1 serait dû à
la présence de formation de sables fin. Les valeurs isolées de porosité efficace obtenue
sur la zone seraient le fait de la forte anthropisation qu’à subit ces secteurs. En effet, le
point de mesure p5 est situé dans une zone qui avait été aménagé avec déversement de
sables et de graviers pour des activités sportives (course à moto). Ainsi la zone Z2, de
porosité efficace plus élevé est favorable à un transfert d’eau plus important dans la
nappe. La nappe à cet endroit serait alors de vulnérabilité plus prononcé face à une
éventuelle pollution que la zone Z1 de porosité efficace relativement faible.
PERSPECTIVE ET RECOMMANDATION
Notre étude a révélé une porosité efficace élevée au niveau de l’aquifère du quartier
Biafra.Dans la perspective de nos travaux, une étude complémentaire de cet aquifère
s’impose dès lors que certaines populations s’alimentent directement avec les eaux de
puits. Il serait intéressant de :
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